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SÉRIE N°02
PREMIERE ENFANCE DE 0 À 3ANS
OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de ce cours, le stagiaire doit être capable de comprendre les principes et les
facteurs influençant la croissance et le développement intégral de l’enfant durant la
première enfance.
PLAN DE LA LEÇON :
I- LE DEVELOPPEMENT PHYSIQUE
II- LE DEVELOPPEMENT SENSORI-MOTEUR
III- LE DEVELOPPEMENT SOCIO- AFFECTIF
IV- LE DEVELOPPEMENT INTELLECTUEL
V- LES RISQUES PHYSIQUES
VI- LES RISQUES PSYCHIQUES
VII- LA RELATION MERE- ENFANT
1re phase : nourrisson (de la naissance à 1 mois) qui est une période impulsive pure où la
motricité est spontanée il s'agit de réaction automatique primaire (réflexe archaïque) ;
2e phase : phase émotionnelle : décrite par Henri Wallon ; la motricité perd de son
caractère impulsif ;
3e phase : phase de perfectionnement ; contrôle tonico-moteur (« exubérance motrice »)
apparition de la latéralisation (droitier/gaucher).
De la naissance à 3 ans
âge Motricité Préhension Langage Compréhension
Assis : tient sa tête Mains au centre Rit aux Enlève serviette posée
D : roule dos-côté Essaie éclats sur son visage
V : appui coude, tête d’atteindre les Gazouille
4 mois 90°, extension MI objets avec les beaucoup
mains. Joue avec
hochet mais le
perd souvent
1- Développement sensoriel :
1.1- Audition :
L'enfant entend dans l’utérus. Dès la naissance il tourne la tête vers une source sonore, sans
toutefois distinguer les différentes sources sonores. Cette localisation de la source sonore se
fera vers le troisième mois, ce qui lui permettra de distinguer les bruits et les voix. La
maturation du système auditif sera effective vers le sixième mois, le bébé étant alors sensible
aux intonations et à la musique.
Un trouble de l’audition peut être détecté à l'examen du huitième jour. Il peut aussi survenir
plus tard, par exemple du fait d'une otite chronique. L'enfant ne réagit pas à l'appel ou au
bruit, ne développe pas un langage structuré, paraît trop sage. On peut observer un retard de
la parole, des difficultés scolaires, un repli sur soi ou une hyperexcitabilité.
1.2- Olfaction :
Sens important dès la vie fœtale, puisque le fœtus perçoit l'odeur de sa mère contenue dans
le liquide amniotique. L'olfaction est ainsi à la base de l'attachement mère-enfant dès la
naissance. Un linge ou un « doudou » imprégné de l'odeur de la mère facilite la réassurance
du bébé en l'absence de la mère (par exemple au berceau).
1.3- Gout :
Le bébé perçoit quatre saveurs primaires : salé, sucré, acide, amer. L'allaitement maternel
favorise la découverte de ces saveurs différentes et développe le gout (via le développement
des papilles gustatives), de même que la diversification alimentaire ultérieure.
1.4- Vision :
À la naissance, l'acuité visuelle est de 1/10, la perception nette se situe vers 30–50 cm de
distance. Les paupières s'ouvrent et se ferment continuellement, telles celles d'une
poupée.
Vers 8-10 jours, l'enfant fixe son regard sur les objets proches.
MES0709/CYCLEII/SÉRIE02MES0709.2.2.1.2 «PROPRIÉTÉ CNFEPD» PAGE 5
Vers 1 mois, arrêt des « mouvements automatiques » des paupières. Le bébé suit des yeux
les objets de grande taille proches de lui, sur un angle de 90° et sur un plan horizontal.
À 2 mois le suivi des objets se fait sur un angle de 180°, toujours sur un plan horizontal.
Le bébé voit les couleurs de façon pastel (d'où les couleurs vives données aux jouets
destinés aux jeunes enfants). Il est attiré par les visages humains, les fixes et leur sourit.
À 3-4 mois la vision est nette jusqu'à une distance de 80 cm, la poursuite du regard est
verticale aussi bien qu'horizontale.
La vision binoculaire intervient vers 4-6 mois.
À 6 mois le développement de l'œil est achevé.
De 9 à 24 mois se met en place la coordination fine de la vision, aboutissant à la
perception de la profondeur.
La vision périphérique s'installe de 12 à 18 mois.
À 24 mois l'acuité visuelle est de 10/10.
1.5- Toucher :
2- Développement moteur :
Il s'agit de la prise de contrôle progressive par l'enfant de son système musculaire au fur et à
mesure de la disparition de la motricité primaire (reflexes archaïques), de la maturation
du système nerveux central, de la progression de son éveil, et de la répétition de ses
expériences motrices. Ce développement moteur est indissociable du développement
sensoriel avec lequel il fonctionne en interaction permanente.
- Loi de progrès céphalo-caudale : le progrès moteur se fait du haut vers le bas du corps,
depuis la libération du point d'appui de la tête vers la verticalisation des membres
inférieurs ;
- Loi proximo-distale : du centre vers l'extérieur : le contrôle des segments proximaux du
corps, tels que le tronc et les épaules, intervient avant celui des segments distaux
comme la main.
-
4- Le développement des capacités posturales :
Durant les deux premiers mois la tête et le tronc sont mous, les membres hypertoniques
(toujours fléchis). Progressivement l'axe du corps se tonifie, et bébé peut tenir sa tête droite
et son dos ferme vers les 3e-4e mois, et peut vers la même période rouler sur le côté.
Vers le 5e-6e mois il acquiert la capacité de rester assis s'il est tenu. Il peut s'appuyer sur les
mains, rouler du dos sur le ventre, faire l'avion. Deux mois plus tard (7 e et 8e mois) il tient
assis seul, et peut jouer avec ses pieds.
La reptation se met en place vers six mois, et le déplacement à quatre pattes se met en place
lors du 8e mois. Les premiers pas apparaissent généralement entre 11 et 15 mois, en même
temps que la capacité à pousser un objet devant lui. La marche se développera
jusqu'au 18e mois, et jusqu'à trois ans l'enfant la perfectionnera jusqu'à pouvoir monter seul
un escalier, jouer au ballon, courir, sauter à cloche-pied.
4.1- Le développement des capacités de préhension :
Elle permet à l'enfant de se saisir de ce qu'il a vu, et ainsi d'appréhender le monde extérieur
par manipulation et découvertes.
Le nouveau-né possède un réflexe d'agrippement des objets placés dans sa main. Ce réflexe
évolue pour lui permettre vers les 3e-4e mois d'attraper un objet placé au contact de sa main.
À la même période il fait la découverte de ses mains. La préhension volontaire et prolongée
intervient aux 5e-6e mois, ce qui lui permet de porter les objets à sa bouche.
Dans la plupart des sociétés humaines, à l'exception des sociétés industrielles modernes,
l'enfant est alors porté par sa mère (Barry et Paxson, 1971 ; Konner, 1972 et 1976 ; Blurton
Jones, 1972 ; DeVore et Konner, 1974). C'est dans ce contexte d'un rapport physique étroit et
continu que débute le développement des premiers contacts sociaux : interactions visuelles
et vocales, sourires et pleurs, échanges sensori-moteurs divers : en grande partie polarisée
sur les activités de soin et d'alimentation, l'interaction sociale se développe d'abord sur le
plan non verbal.
Le nourrisson baigne dans un monde qui s’exprime à travers le lait, sans distinction entre la
mère le sein (biberon) la nourriture. Ce liquide d’abord extérieur a l’enfant, passe à
l’intérieur de son corps, le nourrisson se sent investi des qualités de ce lait, le lait est une
entité aussi vivante que lui, bienfaisante. Mais il peut aussi être une menace et provoquer des
vomissements.
A 3 mois : 1er sourire social adresse a la mère dès qu’elle se rapproche de lui. À cet âge le
visage de la mère devient familier et le sourire de l’enfant est considère comme une
réponse et un contact social.
A 4 mois : il ne se limite plus a fixer le visage, mais il lui sourit, il reconnait sa mère,
anticipe les événements, il commence a être plus actif, commence à jouer. son besoin de
sociabilité augmente. Il aime qu’on s’occupe de lui.
A 6 mois : l’enfant prend conscience de la présence des personnes qui l’entourent et elles
lui deviennent familières, il leur sourit. C’est la deuxième réponse sociale de l’enfant à
son entourage proche, les sourires sont volontaires.
À partir de 6 mois : chaque bébé fait connaissance avec ses voisins immédiats, places
ensemble sur un tapis ou un parc, les enfants se recherchent, ils s’étreignent,
s’accrochent, sans paraitre d’abord s’en rendre compte.
De 6 à 8 mois : le visage de la mère est reconnu et privilégie. L’objet est total (la maman)
dans toute sa complexité de personne. L’enfant fait la différenciation entre les diverses
personnes qui gravitent autour de lui. Tous les visages familiers déclenchent le sourire, les
autres font naitre méfiance et évitement. Souvent d’ailleurs, l’enfant déçu de ne pas
reconnaitre la mère dans le visage étranger, se mettra à crier.
A 8 mois : première crise d’angoisse de 8 mois vécue par l’enfant a l’approche des
personnes étrangères, et qui traduit l’angoisse de l’enfant d’être sépare de sa mère (peur
de l’étranger, angoisse de séparation avec les visages familiers)
Vers 9 mois : apparait la jalousie, l’enfant crie, pleure quand une grand personne
s’occupe d’une autre enfant. Les premiers conflits au sujet d’objets naissent aussi
bientôt.
A 10 mois : la discrimination sociale de l’enfant (il fait des différences entre les
personnes) est plus grande et il commence à limiter.
A 12 mois : il aime avoir un public, mais il traverse une période de timidité vis-à-vis des
étrangers.
A 15 mois : il affirme son indépendance par rapport à l’alimentation (il désire manger
seul), mais il est encore maladroit. Les contacts de personne à personne s’affinent.
A 2 ans : il dit souvent, triomphant : "ça y est !" , "Bravo". Tout aussi fréquent à cet âge-
là l’expression," c’est à moi" qui révèle son incapacité à partager.
De 18 mois à 3 ans : l'intelligence symbolique. L'enfant réfléchit avant d'agir, il aime les
jeux symboliques (jouer à la poupée, à la dînette), il reproduit les actions des adultes en
dehors de leur présence.
L’évaluation d’un nouveau-né est guidée par 3 impératifs : la connaissance préalable des
antécédents familiaux, de l’anamnèse obstétricale (déroulement de la grossesse) et des
modalités de l’accouchement (susceptibles de retentir sur l’adaptation de l’enfant à la vie
extra-utérine) ; le caractère systématique et complet de l’examen clinique, dont il faut
connaître les spécificités ; la connaissance des spécificités et des soins liés à l’âge (rythme de
sommeil et d’éveil, des tétées et biberons, hygiène, régulation thermique).
Durant neuf mois, tous les apports nécessaires au bon développement de l'enfant sont
apportés par sa mère.
Une fois né, passant d'un milieu aquatique à un milieu aérien, le nouveau-né doit assurer seul
ses nouvelles fonctions. Il doit respirer, téter, déglutir, digérer, maintenir sa température.
Ces phénomènes d'adaptation sont soit instantanés, soit progressifs.
b- Circulation :
La circulation du fœtus, in-utéro, est dépendante du placenta. Grâce à lui le bébé reçoit
toute l'énergie et l'oxygène nécessaire à son développement. Le réseau pulmonaire est court-
circuité (puisque les poumons ne fonctionnent pas encore) par des shunts.
Par le clampage du cordon ombilical à la naissance, le bébé est définitivement coupé du
placenta, la circulation pulmonaire démarre et les shunts disparaissent progressivement. Il
est à présent autonome pour la respiration.
c- Thermorégulation :
d- Fonctions vitales :
Le médecin ou la sage-femme établit un score, appelé score d'Apgar.
Ce score permet d'évaluer la bonne adaptation de l’enfant à la vie extra-utérine lors des dix
premières minutes de vie.
La respiration,
Le rythme cardiaque,
La tonicité,
Les réflexes,
La coloration.
Toutes ces fonctions d'adaptation à la vie extra-utérine requièrent, pour l'enfant, une
surveillance attentive de la part du personnel soignant durant les premières heures et
premiers jours de vie.
1) Anomalies du crâne ;
2) Pathologies dermatologique ;
3) Les anomalies de l’œil ;
4) Anomalies de la bouche ;
5) Anomalies de la face. Asymétrie ;
6) Fracture de la clavicule ;
7) Paralysie du plexus brachial ;
8) Les anomalies du cri ;
9) Les glandes mammaires ;
10) Hernie inguinale ;
11) Anomalies des organes génitaux externes ;
12) Anomalies des hanches ;
13) Anomalies au niveau rachidien ;
14) Déformation congénitale des pieds.
1- Accompagnement postnatal :
Nous nous devons d’insister sur le fait que l’accompagnement de la relation affective entre
l’enfant et ses parents ne s’interrompt pas à l’instant de la naissance.
Un accompagnement prénatal doit absolument être poursuivi après cet évènement et ce,
jusqu’à la marche acquise. Ne pas le faire constitue une privation pour l’enfant, et risque
d’entraîner des difficultés relationnelles dues au développement particulier des enfants bien
accompagnés.
L’enfant bien accompagné en période prénatale a une attente et il lui est très difficile de
vivre une rupture du mode de relation affective qu’il a connu dans le giron de la mère. Il est
aussi très à l’affût de relations et de dialogues. Au moment où il doit faire un effort
d’adaptation énorme à un monde où tout est nouveau pour lui, l’absence d’accompagnement
postnatal induirait une frustration préjudiciable pour lui.
Or, la manière de porter un enfant a valeur de langage implicite. On peut lui donner sécurité
et par là même un sentiment d’autonomie même lorsque, tout juste né, il découvre la
dépendance. À l’inverse, on peut donner de l’insécurité et fabriquer de la dépendance. Si on
porte un bébé comme un paquet, il se comporte comme un paquet et il se vit comme un
paquet.
C’est pour cela qu’il faut se sensibiliser à la manière haptonomique (étude de l’affectivité)
de porter un enfant.
a- Pour la mère :
En effet, même après un accouchement qui s’est bien passé, la femme doit retrouver tout à
la fois : un sentiment de sécurité dans sa base (contenu du bassin), un sentiment de
complétude et sa sécurité interne face à une situation totalement nouvelle (chaque naissance
est singulière et chaque enfant est différent).
Elle peut ainsi retrouver plus vite son « être femme » dans une période où l’accent est
souvent trop mis sur la mère, ce qui peut être piégeant pour elle et pour son couple.
b- Pour l'enfant :
La manière dont on porte un enfant est une façon de lui signifier beaucoup de choses, le port
est un langage et l’enfant est extrêmement sensible à la cohérence entre ce qui est signifié
avec les gestes et ce qui est dit avec les mots.
Par ailleurs, l’haptonomie accorde une très grande importance à la verticalité. Ou plutôt, au
sentiment de la verticalité, procuré même à un enfant couché, quand on lui donne à sentir la
dynamique qui va de son sacrum (sa base) à sa tête. L’éprouvé de cet axe est essentiel pour
son développement. Par le soutien de base – port sécurisant – l’enfant prend conscience de sa
corporalité et développe un état de sécurité de base dans ce monde où beaucoup de choses
nouvelles et de sensations fortes arrivent en rafales.
Le sentiment de continuité, le fait de retrouver les repères d’avant la naissance, sont une
grande aide pour l’enfant qui entre dans un monde où ses besoins viennent scander un temps,
qui, avant sa naissance, se déroulait dans une continuité accompagnée par des événements
extérieurs un peu lointains.
À ce stade, la zone érogène est constituée par les lèvres, la langue et la cavité buccale tout
entière. Il s'agit de faire passer à l'intérieur de soi des éléments de l'environnement
extérieur, avec la nourriture ou les informations sensitivo-sensorielles (nutrition ou
perception). C'est l'année consacrée à la préhension : prise d'aliments mais aussi prise
d'informations au sens large. La fonction alimentaire sert de médiateur principal à la
relation symbiotique mère-enfant et le plaisir oral vient s'étayer sur l'alimentation.