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Série 04
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de cette leçon ; le stagiaire doit être capable d’initier l’enfant à la lecture.
I.COMPREHENSION DE L’ECRIT
1- Définition de la lecture
2- Apprentissage de lecture
3- Technique de l’apprentissage
4- Les méthodes de lecture
5- La classification des jeux et leur évolution à partir de l’apparition
du langage
6- Les jeux verbaux
7- Les jeux poétiques
2- Apprentissage de lecture :
2.1-Aptitude de l’enfant à la lecture :
Selon Piaget : cette aptitude est soumise au stade cognitif dont appartient l’enfant suivant
son âge (période de l’intelligence préopératoire) Piaget divise la période préopératoire en
2 stades : le stade de la pensée symbolique (ou pré-conceptuelle) de 2-4 ans, et le stade de
la pensée intuitive de 4-6 ans.
3- Technique de l’apprentissage :
3.1- L’enseignement de la lecture :
Avant d’apprendre à lire à un enfant, il faut s’assurer que sa prononciation est correcte ;
tout défaut d’articulation doit être corrigé en premier lieu. L’enseignement de la lecture
comprend deux stades : le premier concerne l’acquisition du mécanisme, le second
concerne l’application à la lecture d’un texte ; tous deux doivent s’accompagner de
dictées.
L’enseignement sera à point de départ phonétique, centrer toute l’attention de l’enfant
sur les sons du langage parlé que l’écriture reproduit, c’est-à-dire les consonnes et les
voyelles. D’un point de vue phonétique une voyelle est un son uniforme à canal buccal
largement ou moyennement ouvert, un son qui est facile à entendre (a, o, u, i, e) ; les
consonnes sont de sons produits dans un canal buccal à peine ouvert ou complètement
fermé ; habituer l’enfant à les reconnaitre réduites à leur sonorité caractéristique.
La lecture est une connaissance « instrumentale » pour saisir une pensée ; les mots n’ont
aucune valeur sans significations. Le mot est un signal qui déclenche la représentation d’un
objet familier à la connaissance, à l’idée… la lecture est un automatisme par le fait de
déclencher l’image des mots, des idées de connaissances à l’esprit ; cet automatisme
s’acquiert par un apprentissage qui comprend l’étude des signes des lettres et des mots, leur
rapport significatif et l’articulation de sons de prononciation qui correspond.
Le matériel :
Tous les supports de lecture cités précédemment.
Les étiquettes des mots : en début d’année elles sont écrites en script et en cursive. un
petit dessin qui illustre le mot, chaque enfant possède une boîte d’étiquettes qui sont
utilisées pour rechercher un mot, pour comparer des mots, pour faire une phrase.
Les étiquettes des lettres : elles servent à reconstituer un mot et aussi, pendant les
exercices de reconnaitre des phonèmes, pour illustrer le son étudié corporellement (la
graphie des lettres, voyelles et consonnes).
Exemple :
Lune
Un cahier de productions d’écrits : dès que l’enfant en est capable, en utilisant son
dictionnaire ou sa boîte d’étiquettes, il choisit et reproduit un mot sur ce cahier et l’illustre
d’un dessin. cette activité ne relève pas dans ce cas d’un apprentissage de l’écriture, mais
d’une copie de signes, à la lisibilité et la compréhension du mot écrit et non pas à la qualité
ou à l’exactitude du geste graphique. Si ses capacités motrices ne lui permettent pas
d’effectuer cet écrit, l’enseignant lui fournit une étiquette avec le mot correspondant pour
qu’il la colle dans son cahier. Dès que l’enfant en a le désir et la capacité, il compose de
courtes phrases au capital-mots de son dictionnaire. Cette étape se situe pour la plupart des
enfants vers la fin du deuxième trimestre.
Un livre à fabriquer : pour chaque thème et dans lequel seront consignés ses productions en
dessin, activités manuelles et des écrits qu’il ne produit pas obligatoirement lui-même.
Objectifs :
Reconnaitre des noms porteurs d’affectivité : son prénom, les prénoms des autres enfants,
les jours de la semaine.
Les reconnaitre globalement dans une liste, rechercher des similitudes, reconnaitre son
prénom parmi des tracés de lettres dans le désordre,
Reconnaitre des noms fonctionnels. par exemple ceux des activités : accueil, chant,
langage, mathématiques, récréation, lecture, écriture, graphisme, dessin, peinture, jeux,
goûter... ;
Les reconnaitre globalement, chercher des similitudes, les utiliser pour établir le programme
de la journée.
Reconnaitre une lettre (son et graphie) dans plusieurs mots étudiés. Repérer le son et sa
place dans le mot et dans l’écrit ; Montrer aux enfants un abécédaire et l’afficher.
Reconnaitre des mots dans un texte porteur de sens ;
Reconnaitre la première et la dernière lettre d’un mot ;
Reconnaitre et associer
Découper
Coller Colorier
Puis les dessins sont progressivement supprimés au fur et à mesure que les enfants
comprennent cette segmentation.
Les jeux affectifs et les exercices de la volonté (jeux d’inhibition tels que de tenir le
plus longtemps possible en une position difficile,…).
À partir de 8 mois le nourrissant commence à babiller, il articule les syllabes et produit des
successions de syllabes ; ce babillage possède les caractéristiques de la langue de son milieu.
Les traitements perceptifs des schémas d’intonation, la syntaxe, des unités de lexique
conduisent l’enfant vers 22-24 mois, à avoir un système langagier proche de celui des adultes
de son entourage.
On peut constater à partir de 15-18 mois des différences entre les enfants dues à leur milieu.
Il y a déjà une différence selon le milieu socioculturel, ce qui influence les productions
langagières et aussi sur l’activité de compréhension. À l’entrée au cours préparatoire, cet
écart se marque parallèlement dans l’apprentissage des savoirs instrumentaux de lecture et
d’écriture.
À ce stade, l’enfant est arrivé à un niveau d’analyse qui lui permet de savoir que dans la
langue il y a des unités et des relations fonctionnelles entre elles et que toutes ces unités
sont des mots parallèlement, l’enfant découvre que la parole est composée d’un certain
nombre de sons. Les premiers sons qu’il perçoit spontanément dans la langue sont les
syllabes : ce sont les premières unités du système acoustiquo-articulatoire. Ensuite il
décompose la syllabe en unités intra-syllabiques que sont les attaques et les fins de phrase
(dans les poésies et comptines par exemple). Puis il s’aperçoit quand il comprend, plus tard,
que dans « pra » (pratique), « rap » (rapporter), « apr » (câpre), il y a les mêmes sons. Les
enfants qui apprennent à lire et à écrire en trois mois au (CP) sont ceux qui ont isolé les
unités élémentaires de la parole et qui trouvent du sens et du plaisir à la lecture.
4.3- Les différents types de production langagière :
Le langage narratif : Un langage qui relève de la narration : récit, fait divers, conte,
histoire…;
Le langage descriptif : Pour décrire, par exemple décrire un paysage, un objet (voir une
fiche, une carte postale)
Le langage explicatif : Pour expliquer ; faire comprendre par exemple comment grandit
une plante, comment vit un animal (étude de milieu).
Le langage argumentatif : Qui est relatif à l'argumentation, à l'art de convaincre autrui,
ex : celui de la publicité et de toutes les situations qui demandent des preuves,
démonstrations, des supports (voir une fiche ou affiche).
Le langage injonctif : On le trouve dans les modes d’emploi, les consignes, les recettes de
cuisine... ;
Le langage rhétorique : il est lié à la fonction poétique du langage (rimes rythmiques des
poèmes).
4.4- Des outils pour s’approprier la langue :
La prononciation, le rythme : La fiche, la voix parlée propose des activités autour de la
maitrise de la voix afin que les enfants utilisent cette dernière comme un instrument et en
connaissent toutes les possibilités.
Le vocabulaire : L’enseignant doit choisir des thèmes de travail porteurs d’intérêt et
adaptés à l’âge des enfants :
Celles qui relèvent des situations ou l’enfant associe son vécu à la verbalisation ; c’est au
cours de ces jeux, de ses expériences, de ses échanges avec l’autre et les autres enfants que
l’enfant construit et enrichit sa langue, le rôle de l’enseignant est de lui fournir un milieu
riche en matériel, matériaux et documents, de le faire progresser dans ses échanges, à sa
production verbale, et à certaines formulations.
Et celles pendant lesquelles sont organisées des exercices spécifiques au cours desquels
l’enfant réinvestit des acquis linguistiques construits de manière implicite lors des
manipulations et observations précédentes.
C’est de cet ensemble que relèvent tous les jeux verbaux (les poupées) et tous les moments
de langage présentés avec des objectifs précis.
Et comme toute les activités de la journée, le langage peut être travaillé collectivement et
en groupe, comme individuellement.
5- Les troubles du langage :
La déficience intellectuelle peut en être l’une des causes directes de ces troubles ; les
troubles de langage se traduisent par :
La pauvreté de vocabulaire ;
Les erreurs phonétiques ;
Les phrases incomplètes, mal structurées ;
Un langage de « bébé » qui correspond soit à un véritable retard, soit au désir de rester
nourrissant ;
Les autres troubles de langage sont :
Le zézaiement ;
Le chuintement ;
Le bégaiement ;
Les défauts d’articulation ;
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L’enseignant doit aider au sein de la classe, l’enfant en difficulté, mais aussi le signaler le
plutôt possible au psychologue scolaire. Ces difficultés peuvent avoir des déficiences dans
l’appareil phonatoire et relèvent alors du phoniatre ou de l’orthophoniste (comme traiteur et
rééducateur) ; il faut dans la plupart des cas rechercher l’origine dans des troubles ou
carences psycho-affectifs : ça peut être la naissance d’un frère ou d’une sœur, une vie
familiale perturbée… il faut dans tous les cas alerter les parents afin qu’ils prennent ces
troubles au sérieux et viennent en aide. Le rôle de l’éducateur est de rendre sa confiance à
l’enfant en l’accompagnant individuellement dans l’acte de parole, pour lui donner
progressivement le moyen de s’exprimer.
6- Le récit :
6.1- Introduction à la structure du récit :
Des études menées sur la grammaire de récits : par exemple celles de Mandler et Johnson,
1977 ; Stein, 1988 ; Stein et Glenn, 1979, mettent en premier lieu l’idée que toute histoire
serait constituée de 6 composants qui sont :
- La situation de départ ;
- L’évènement perturbateur ;
- Le but que se fixe le personnage ;
- Les tentatives ou actions que le personnage entreprend ;
- Les conséquences de ses actions : obtention d’une solution qui mène à la fin de l’histoire
ou introduction d’une nouvelle complication ;
- Les réactions émotionnelles et sentiments du personnage ; au regard de cette conception
plus récente, la compréhension de récits repose principalement sur la hiérarchisation des
relations causales entre les différents évènements d’une histoire ; cette hiérarchie
implique d’établir des relations causales entre les évènements, relations plus ou moins
complexes suivant la distance qui sépare ces évènements ; ex : pour relier causalement
deux évènements, il est parfois nécessaire de recourir à une opération logique de
transitivité (Transbasso, Van den Broek et Suh,1989 ;
Van den Broek, 1990) ce qui sous-entend une certaine maturité en matière de raisonnement.
De toute évidence, ce type de connexions qui participe à la structuration du récit n’est
opérationnel qu’à partir d’un certain âge ; les habiletés de compréhension se développent
chez les enfants à partir de leur capacité à structurer leurs propres récits. Les connaissances
en matière de structure de récits vont se développer chez l’enfant avant même qu’il ne sache
lire.
6.2- Entrainer l’enfant au fonctionnement d’un langage explicite :
Un travail systématique selon les hypothèses de Laurence Lentin nous révèle que la plupart
des principes et des pratiques concernant la mise en fonctionnement du langage, définis pour
l’école maternelle, conviennent pour le cours préparatoire ; il s’agit d’un matériel conçu
pour l’entraînement langagier de l’enfant. Il se présente sous la forme d’une histoire en
images (une seule image par page), dont le texte a été rassemblé en fin de volume pour
l’adulte qui peut ainsi raconter et commenter les pages illustrées, en offrant à l’enfant des «
schèmes syntaxiques »
7- Le dialogue :
Le dialogue est un échange de paroles, un entretien entre deux ou plusieurs personnes
appelées interlocuteurs, Le dialogue est donc l’ensemble de paroles qu’échangent les
personnages, c’est la manière dont l’auteur fait parler directement le personnage.
Dans une pièce de théâtre, le dialogue constitue l’essentiel du texte ;
Dans un dialogue inséré dans un récit, les élèves font des répétitions des verbes comme :
dire, répondre… Voici une liste de verbes introducteurs qui peut vous être utile et vous aider
à éviter les clichés : affirmer, questionner, répliquer, nier, ajouter, interroger, prier,
riposter, protester, rétorquer, exclamer, s’étonner, s’écrier, chuchoter, grogner, certifier,
assurer, juger, conseiller, ordonner, proposer, promettre…
Exemples de séances :
La voix parlée :
- Discussions avec des cris d’animaux :
- objectifs : Susciter et développer l’expression vocale ; développer l’imagination ;
- Déroulement : Les enfants sont répartis en classe en groupe de 5 ou 6, assis sur le sol en
demi-cercle ; l’enseignant donne la consigne de trouver le maximum de cris d’animaux, les
groupes sont éloignés les uns des autres, puis une deuxième consigne leur est donnée : « par
groupe de deux, choisir chacun un cri et un sujet de conversation », par exemple : imiter un
personnage, miaulement d’un chat, aboiement d’un chien…
L’image :
- l’image puzzle :
- objectifs : Trouver le contenu d’une image avec un minimum d’indices ; développer
l’imaginaire.
- Matériel : 1 poster, 1 cache.
- Déroulement : La séance peut se faire avec toute la classe ou avec un groupe ;
l’enseignant fabrique un cache en papier, prédécoupé en gardant des points d’attache, à
poser sur l’image à découvrir ; les morceaux prédécoupés sont numérotés ; un enfant
désigné enlève le morceau 1 : les autres commentent le premier morceau découvert de
l’image, et essayent d’identifier le lieu, personnage, objet,…puis le deuxième, le
troisième, ainsi de suite jusqu’à découvrir toute l’image poster, cette description permet
de différentes interprétations qui entraînent des discussions contradictoires et
intéressantes avec les enfants.
Déroulement : Les enfants sont par groupe 5 à 10, après avoir fait un inventaire descriptif,
les enfants imaginent une histoire autour des personnages, du lieu, des objets de l’image,
l’enseignant organise leurs propos et note là où les histoires inventées. Chaque groupe
vient présenter ses interprétations, ils constatent qu’ils ont eu des lectures différentes de
la même image, l’enseignant met alors en évidence la polysémie de l’image, compare le
message de l’image avec un texte écrit, pour arriver à l’importance du texte écrit pour
mieux communiquer.
Les images séquentielles :
- Objectifs : Acquérir la notion de succession dans le temps, analyser des situations dans
l’image, pour inventer des situations possibles.
- Matériel : Plusieurs images qui racontent une histoire dans laquelle il y a une succession
dans le temps (images séquentielles).
- Déroulement : Travail individuel ;
Dans un premier temps, il s’agit de remettre dans l’ordre des images séquentielles
(classer une suite logique, pour la PS - MS), ex : 5 ou 6 images ;
Dans un second temps, chaque enfant a 2 images représentantes, et il doit dessiner les
images séquentielles manquantes (deviner, imaginer une suite logique, pour la GS) ;