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Le genre grammatical
Les Français sont tellement accoutumés à distinguer dans leur langue deux genres, le
masculin et le féminin, et ils répartissent tous les substantifs en masculins et en féminins si
machinalement qu'ils ne se demandent plus ce que signifie le genre grammatical, s'il rend des
services à l'expression ou si, au contraire, il est une entrave.
Французы так привыкли различать два рода в своем языке, мужской и женский, и
они так автоматически распределяют все существительные на мужской и женский род,
что больше не задаются вопросом, что означает грамматический род, если он
оказывает услуги для выражения или, наоборот, является помехой.
Pourtant, il suffit d'entendre parler un locuteur quelconque pour constater sans peine
que l'observation de la distinction du genre ne va pas sans difficultés. En effet, le substantif
doit être accordé en genre, d'une part, avec les déterminatifs dont il est affecté et, d'autre part,
avec les épithètes qu'on lui associe. Cela exige une préconstruction d'une partie au moins de
la phrase avant qu'elle soit émise. Comme les déterminatifs précèdent, il faut d'abord savoir
le genre du substantif à venir avant d'énoncer le déterminatif. Constamment nous entendons
dans ce cas des "ratés" tels que: Cette... ce problème (le locuteur avait d'abord eu à l'esprit le
mot question), un... une surprise... (ici, il avait pensé d'abord à étonnement), etc. Il en est de
même quand nous construisons l'épithète avant le mot qu'elle détermine. Si cette épithète est
constituée par un adjectif variable en genre, il arrive qu'on forme la variante qu'il ne faut pas
employer en l'occurrence : la conférence a abouti à d'importantes... d'importants résultats (le
mot décisions avait d'abord sollicité l'esprit du locuteur), etc. C'est ainsi qu'on pouvait
entendre (France II): ... TOUTES les problèmes envisagés (erreur d'aiguillage due à la
confusion avec le mot questions).
Однако достаточно услышать, как говорит любой говорящий, чтобы без труда
убедиться (отметить), что наблюдение различия рода не проходит без трудностей.
Действительно, существительное должно быть согласовано в роде, с одной стороны, с
прилагательными, с которыми оно связано, и, с другой стороны, с эпитетами, которые
с ним связаны. Это требует предварительного построения по крайней мере части
предложения, прежде чем оно будет высказано. Поскольку детерминативы
предшествуют, сначала необходимо знать род будущего существительного, прежде
чем определять детерминатив. Мы постоянно слышим в этом случае «неудачи,
провалы», такие как: Cette... ce problème (говорящий сначала имел в виду слово
question), un... une surprise ... (здесь он сначала подумал об изумлении étonnement) и т.
д. То же самое можно сказать, когда мы строим эпитет перед словом, которое он
определяет. Если этот эпитет образован изменчивым прилагательным в роде,
получается, что мы формируем вариант, который не следует использовать в данном
случае ,контексте: конференция привела к важным ... важным результатам (слово
решения был сначала запрошен умом говорящего) и т. д. Таким образом как мы могли
услышать (Франция II): ... ВСЕ рассматриваемые проблемы (ошибка направления
обусловленная путаницей со словом вопросы).
L'indication du genre est partielle. Cela veut dire que l'accord en genre ne se fait pas
dans un grand nombre de cas pour la simple raison que la langue ne dispose d'aucun moyen
formel pour le réaliser: Un homme illustre, une femme illustre, des hommes illustres, des
femmes illustres, etc. Dès que le déterminatif fait défaut ou bien se présente sous une forme
indifférenciée, la distinction de genre se trouve abolie:
ces employé(e)s
A chaque pas nous sommes gênés par l'impossibilité de définir le genre, en particulier
dans des mots comme ami / amie, élève, employé(e), etc. Le genre est une notion accessoire
qui adhère à tout substantif, quel qu'il soit. Certains de ces substantifs sont masculins par
tradition, d'autres sont féminins, mais il arrive que rien dans leur forme, leur prononciation
ou même parfois leur graphie ne permette de savoir leur genre. Aussi des erreurs se
commettent. Il y a des mots dont le genre est pratiquement incertain: orbite, hémisphère,
effluve, etc. Des erreurs de genre sont commises même dans d'autres cas. Ainsi, nous avons
lu : ... La lignite y domine... (Le Figaro). Pourquoi? Parce qu'inconsciemment le sujet parlant
est amené à classer les substantifs en les répartissant d'après leur forme. Il se trouve que
beaucoup de mots en -ite sont effectivement des féminins, d'où le glissement de lignite dans
cette catégorie, etc.
On enseigne souvent que les mots terminés en -e (dans l'orthographe) sont des féminins.
Rien n'est plus erroné : père, maire, frère, etc., sont là pour démentir une pareille assertion.
En réalité, rien ne peut guider le locuteur. Il faut qu'il sache par cœur que tel substantif est
masculin ou féminin. A partir de ce moment, il sait qu'il doit l'accorder, si faire se peut, avec
la forme féminine du déterminatif ou de l'épithète, quand il y a lieu. Ce qui complique encore
les choses, c'est qu'un certain nombre de substantifs sont indifférents. Ils peuvent se
construire en masculins comme aussi en féminins : une grande artiste, un grand artiste, etc.
Cette division de toutes les dénominations en deux genres devient obsédante au point que
des fautes sont commises, qui semblent à première vue inattendues. Nous avons ainsi
entendu : Les voies de communication ont particulièrement soufferte (France II).
L'emploi du genre suscite une autre difficulté, qui est d'accord grammatical. Quand
deux ou plusieurs substantifs sont affectés d'une même épithète, il est naturellement
nécessaire de choisir la forme que l'on retient quand ces substantifs sont de genre différent.
La règle veut alors que "le masculin l'emporte sur le féminin": On a traite des questions et
problèmes importants. Tout se passe bien quand, comme dans l'exemple ci-dessus, le
substantif masculin est immédiatement en contact avec l'épithète au masculin, mais l'usager
répugne à construire au masculin l'épithète quand celle-ci suit ou précède immédiatement un
substantif féminin. On se rappelle le fameux exemple cité dans les grammaires : Armez-vous
d'un courage et d'une foi nouvelle. On préfère alors ce qu'on est convenu d'appeler
l'"attraction" pour échapper au choc d'un substantif féminin avec la forme masculine de
l'épithète : Le sinistre se solde par des dégâts et des perles très lourdes (à la place de lourds).
Le locuteur éprouve également de l'embarras dans un autre cas: celui où il est
manifestement impossible de déterminer un genre quel qu'il soit. C'est que le genre
grammatical veut correspondre tant bien que mal à la distinction du sexe. Cette
correspondance est loin d'être parfaite, puisque des substantifs féminins désignent des
hommes, tels que, par exemple, ordonnance, sentinelle, etc., alors qu'on se trouve dans la
nécessité d'appliquer à des femmes des appellations masculines : professeur, assesseur,
intercesseur, etc. Le sujet parlant recourt alors à divers expédients : une femme professeur,
une femme peintre, etc., à côté d'une institutrice, d'une monitrice et même d'une factrice.
Personnellement, j'ai même entendu une locutrice dire: la chef, ce qui revient à féminiser un
substantif masculin en le flanquant d'un déterminatif féminin, phénomène d'autant plus
curieux en l'occurrence qu'on entend dire par ailleurs : la cheffesse de rayon (d'un grand
magasin), etc.