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ANALOGIQUE
I. Circuit électrique...............................................................................................................7
V. Utilisation........................................................................................................................37
V-1. Paramètres essentiels des diodes...........................................................................................................37
V-2. Diodes de redressement.........................................................................................................................38
V-3. Redressement simple alternance...........................................................................................................38
VII. Le Filtrage....................................................................................................................41
VII-1. Principe...............................................................................................................................................41
VII-2. Ronflement.........................................................................................................................................41
VII-3. Forme d'onde aux bornes de la diode redresseuse..............................................................................42
VII-4. Calcul du condensateur.......................................................................................................................43
I. GENERALITES..............................................................................................................47
I-1. Définition................................................................................................................................................47
I-2. Relations entre les variables électriques :...............................................................................................48
I. Introduction.....................................................................................................................55
II. Principe...........................................................................................................................56
II-1. Transistor réel - principe de fonctionnement.........................................................................................56
V. Circuits de polarisation.................................................................................................65
V-1. Schéma du circuit de polarisation.........................................................................................................66
V-2. Polarisation par pont diviseur de tension..............................................................................................67
I. Fonctionnement en DYNAMIQUE :.............................................................................70
I. Introduction.....................................................................................................................80
I. Description.......................................................................................................................91
I. Introduction.....................................................................................................................95
I-1. Généralité................................................................................................................................................95
I-2. Symbole..................................................................................................................................................95
II. Propriété.........................................................................................................................96
II-1. Caractéristique électriques.....................................................................................................................96
II-2. Tension différentielle.............................................................................................................................96
I.CIRCUIT ÉLECTRIQUE
Les circuits (ou réseaux) électriques sont constitués par l’interconnexion de composants
électriques. Un circuit électrique est au moins constitué d’un générateur et d’un récepteur
reliés entre eux par des conducteurs. Dans le cas le plus simple, les composants utilisés ont
seulement 2 bornes de connections : on les appelle des dipôles.
II.COURANT ET TENSION
II.1.Courant
II.2.Tension
Au repos, les charges électriques d’un conducteur sont en mouvement continuel sous
l’effet de l’agitation thermique. Cependant, ce mouvement ne se traduit pas par un
déplacement global susceptible de générer un courant électrique. Pour mettre en
Remarque : on mesure la tension avec un voltmètre branché en dérivation entre les bornes
A et B.
II.3.Puissance
La puissance est l’énergie absorbée ou fournie, par unité de temps, par un circuit
électrique ou une portion de circuit. Elle est donc représentative de la consommation d’un
circuit. Elle s’exprime en fonction de u et de i et son unité est le Watt (w)
III.DIPÔLE ÉLECTRIQUE
Le générateur de tension impose la valeur de la tension à ses bornes quel que soit le
courant qui le traverse.
Le générateur de courant impose la valeur du courant qui le traverse quelle que soit la
tension à ses bornes.
III.3.La résistance
Une résistance est constituée de matériau ayant une forte résistivité. Elle s’oppose au
passage du courant dans un circuit électrique. On l’utilisera donc en général pour limiter le
courant dans un circuit. Le passage de ce courant provoque un échauffement de la
résistance.
• Lois d’Ohm :
La relation liant la tension et le courant aux bornes d’une résistance s’appelle la loi
d’Ohm
u : tension aux bornes de la résistance en Volt.
u=Ri i : courant traversant la résistance en Ampère.
R : valeur de la résistance en Ohm.
Puissance
Association :
En série :
En parallèle :
Caractéristiques :
Une résistance est définie par sa valeur nominale en ohm, sa tolérance et la puissance
maximale qu’elle peut dissiper.
Energie :
Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous forme magnétique. Ce
stockage est momentané et l’énergie est restituée au circuit en courant. Ainsi, la variation
de courant aux bornes d’une inductance ne pourra pas subir de discontinuité.
Association :
En série : Leq=L1+L2+…….+Ln
n
En parallèle : 1 / Leq 1 Lk
k 1
III.5.Le condensateur
La relation entre le courant traversant un condensateur et la tension à ses bornes est donc :
• Association :
En série :
En parallèle :
L’étude des circuits électriques linéaires est basée sur les lois de Kirchhoff (loi des
mailles, loi des noeuds). Leur application conduit à une mise en équation dont la
résolution permet d’établir les lois d’évolution des différentes grandeurs recherchées. Ces
lois sont générales, si bien que leurs résultats restent valables quel que soit la nature des
signaux appliqués.
Vocabulaire :
Un noeud est un point du circuit relié à deux dipôles ou plus
(C et D).
Une branche de réseau est la partie de circuit comprise entre
deux noeuds. (CD et EF)
Une maille est un parcours fermé de branches passant au
plus une seule fois par un noeud donné (ACEFDBA et
ACDBA et CEFDC).
Où
• La somme algébrique des tensions rencontrées en parcourant une maille dans un sens
prédéfini est nulle.
L’application de cette loi implique de respecter plusieurs règles.
IV.3.Théorème de superposition
Si les circuits étudiés sont linéaires, ils en possèdent les propriétés. La principale est la
superposition qui peut se traduire de la manière suivante :
• La réponse globale d’un montage soumis à plusieurs sources indépendantes est la somme
des réponses partielles correspondant à chaque source.
Ex :
IV.4.1.Diviseur de tension
On a:
IV.4.2.Diviseur de courant
On a :
IV.6.1.Thévenin
+ R1 - R5
a
+ + +
R2 R4 R6
Es=15V
- - -
- R3 +
b
IV.6.2.Théorème de Norton
V.1.Types d’ondes :
Exemple:
e1 e2
5V
2V
1usec
2usec
T2
1
T 2 T 1 T1
Ueff . ou Ieff . x 2 (t )dt
V.4.Signal sinusoïdal
Une représentation classique d’un signal sinusoïdal se fait sous la forme suivante :
Un signal sinusoïdal est donc définit par sa valeur maximale, sa pulsation et sa phase à
l’origine.
Remarque : la valeur efficace d’un signal sinusoïdal est égale à
Ainsi :
le module de S représente l’amplitude de s(t)
la phase de S représente le déphasage de s(t)
Remarque : s(t) est la partie imaginaire du nombre complexe .
V.5.Impédance Complexe
Pour un dipôle D , parcouru par le courant i(t) et aux bornes duquel on mesure la tension
u(t), l’impédance complexe est définie comme étant le rapport de la représentation
complexe de u(t) par celle de i(t) :
V.5.1.Impédance de la résistance
V.5.2.Impédance de I’inductance
V.6.
V.8.Représentation de Bode
a) Etude du module :
b) Etude de l’argument :
c) Courbes de Bode :
Remarques :
La pente à ±20dB/décade (ou ±6dB/décade) est typique d’un système du 1ier ordre en ω.
Le déphase de ±90° est typique d’un système du 1ier ordre en ω.
Un système d’ordre n apportera des pentes et des déphasages n fois plus grand.
I.1.Structure de l’atome
L’atome est constitué d’un noyau autour duquel gravitent des électrons de charge électrique q négative (-
1.6 1019 Coulomb). Le noyau contient deux types de particules :
L’atome étant électriquement neutre, le nombre de protons est égal au nombre d’électrons.
Les électrons d’un atome gravitant autour du noyau sont assujettis à occuper des niveaux d’énergie
discrets E1, E,... E, définissant chacun une couche électronique. Plus le niveau est élevé plus la couche
qui lui correspond est éloignée du noyau. Si 1’on choisit comme origine énergétique (E= 0 eV) celle
d’un électron soustrait à l’influence du noyau (c’est-à-dire porté à une distant infinie), toutes les valeurs
des nivaux d’énergies E11 sont négatives (1 eV représente 1.6 10.19 Joule) Cela se traduit par le fait
qu’il faut produire un travail pour éloigner un électron.
On distingue
Les électrons internes qui occupent les premières couches. Ils sont alors très fortement
liés au noyau
Les électrons de valence (ou périphériques) qui occupent la couche la plus externe. Ces
électrons de valence sont peu liés au noyau.
Un cristal est constitué d’un ensemble d’atomes dont les noyaux sont répartis dans l’espace de façon
régulière. La cohésion des atomes est assurée par la mise en commun des électrons de valence pour
former des liaisons dites de covalence
Cristal
Les états énergétiques possibles des électrons du cristal sont représentés par un diagramme
analogue à celui de l’atome. Mais du fait de l’interaction des atomes entre eux, les niveaux d’énergie se
transforment en bandes d’énergie séparées par des bandes interdites (où il n’y a pas d’états permis).
Connue dans le cas de l’atome, le nombre d’électrons susceptibles d’occuper une bande d’énergie
est limité et les électrons du solide comblent en priorité les états d’énergie les plus faibles.
Un électron dont l’énergie est située dans une bande en dessous de la bande de valence est lié à un
atome donné du solide. Par contre, un électron de la bande de valence est commun à plusieurs atomes,
La bande située au-dessus de la bande interdite s’appelle la bande de conduction.
L’électron dont l’énergie se situe dans bande de conduction circule librement dans le solide. C’est un
porteur de charge qui participe à l’écoulement du courant dans le solide lorsque ce dernier est soumis à
une différence de potentiel (qui produit mi champ électrique).
Chaque type de matériau présent une hauteur de bande interdite qui lui est propre cette différence
d’énergie, qui joue un rôle fondamental, permet de distinguer les matériaux isolants, semi-conducteurs et
conducteurs.
L’industrie fabrique les semi-conducteurs avec un haut degré de pureté (moins de 1 atome étranger
pour 1011 atomes de semi-conducteur) on parle alors de semi-conducteur intrinsèque. Par exemple,
l’atome de silicium possède 4 électrons sur sa couche périphérique car il appartient à la 4° colonne de la
classification périodique des éléments indiquée ci-dessous.
Considérons un cristal de silicium pur, non excité, au Zéro absolu (0°K) et dans l’obscurité Afin de
voir huit électrons sur sa couche externe, chaque atome de silicium met ses 4 électrons périphériques en
commun avec les atomes voisins. On obtient ainsi, pour le cristal de silicium représentation de la figure
1
Supposons qu’un des électrons participant à une liaison de covalence acquière une énergie
suffisante pour quitter l’atome auquel il était lié (figure 2). il devient alors un porteur libre, capable de se
déplacer dans le cristal, autorisant ainsi la circulation d’un courant électrique sous une différence de
potentiel. Le cristal devient alors un mauvais isolant d’où son appellation de semi-conducteur.
Conséquences
La place vacante laissée par l’électron qui a quitté la bande de valence est devenue un trou.
L’atome de silicium qui a perdu un électron n’est plus alors électriquement neutre : il est
devenu un ion positif.
Remarque :
Ce phénomène d’ionisation thermique n’intéresse qu’un nombre très faible d’atomes de silicium (3 sur
10 13 à la température de 300 °K).
A une température différente du zéro absolu, un certain nombre d’électrons de valence acquiert
assez d’énergie thermique pour rompre leurs liaisons et devenir des électrons libres. Ce gain d’énergie.
qui doit être au moins égal à EG, fait accéder les électrons à des places libres de la bande de conduction.
Corrélativement, ils laissent derrière eux des places disponibles vides (trous) dans la bande de
valence (figure 3 situations 2).
La hauteur considérable de bande interdite du diamant (5.47 eV) en fait un parfait isolant. En effet
même aux températures élevées, il est impossible de faire passer des électrons de la bande de valence à
la bande de conduction. L’oxyde de silicium SiO2 matériau important pour la fabrication des circuits
intégrés, avec une bande interdite de 9 eV, est lui aussi un isolant.
Remarque : les conducteurs métalliques ont une structure cristalline et à ce titre on leur associe un
schéma de bandes. Celui-ci présente cependant une configuration particulière telle qu’à toutes les
températures, il existe des électrons libres disponibles (environ 1023 cm3). En effet, soit la bande de
conduction dispose toujours de places libres, soit il existe un chevauchement entre bandes de valence et
de conduction supprimant alors la bande interdite.
L’ionisation thermique devrait conduirait à l’ionisation de tous les atomes de silicium à savoir :
22
5.10 atomes par cm3. En fait, elle est compensée par un autre phénomène : les Recombinaisons
d’électron libre.
En effet, un électron libre, arrivant, lors de sou déplacement dans le cristal, à proximité d’un ion
positif peut être “capturé” par ce dernier afin de satisfaire sa liaison de covalence (trou libre). La liaison
de covalence est alors rétablie. Dans le modèle des bandes (figure 4) un électron de la bande de
conduction libère sa place et vient occuper une place libre dans la bande de valence, neutralisant alors un
trou.
Lorsque l’électron descend de la bande de conduction vers la bande de valence, le semi-conducteur
restitue l’énergie sous forme de chaleur ou émet de la lumière (photon). Ce dernier effet est utilisé dans
• λ longueur d’onde
• h constante de Planck
• c vitesse de la lumière
En sens inverse, un photon qui possède une énergie supérieure ou égale à E0 a le pouvoir de générer une
paire électron trou.
• Où Nc et Nv sont respectivement la densité effective d’états des électrons dans la bande de conduction
(2.82.1019 cm-3 à 300°K pour Si) et la densité effective d’états des trous dans la bande de valence ( 1.83.
1019 cm-3 à 300°K pour Si). Ces deux coefficients évoluent avec la température selon une loi en T3/2
• ΔEc et ΔEn représentent deux différences d’énergies liées à un niveau de Fermi E Fi qui indique les
écarts de population entre les électrons et les trous.
• k : constante de Boltzmann 8, 6 .10-5 eV K-1
• T : température absolue en °K
Définitions
Modèle
Les dopages courants sont d’environ 1016 à 1018 atomes par cm3. On peut admettre que le
nombre volumique des électrons libres est égal au nombre volumique des impuretés et que
le nombre volumique des trous (charges libres positives) est négligeable. Etant données
ces considérations, on établit le modèle de semi-conducteur représenté à la Figure 1- 3
dans lequel n’apparaissent que les charges essentielles, à savoir : les électrons libres et les
donneurs ionisés. Les charges fixes sont entourées d’un cercle.
Si l’on introduit des atomes trivalents dans le réseau cristallin du semi-conducteur, les
trois électrons de la couche périphérique de l’impureté prennent part aux liens de valence,
laissant une place libre. Ce trou peut être occupé par un électron d’un autre lien de valence
qui laisse, à son tour, un trou derrière lui. L’atome trivalent est alors ionisé et sa charge
négative est neutralisée par le trou (voir fig 1- 4). Le semi-conducteur est alors extrinsèque
de type p.
Définition
Commentaire
Il faut remarquer que le semi-conducteur extrinsèque, type p ou type n, est globalement
neutre. On peut le comparer à un réseau géométrique dont certains noeuds sont chargés et
dans lequel stagne un gaz de charges mobiles qui neutralise les charges fixes du réseau.
On élargit, par la suite, la notion de semi-conducteur de type n à un semi-conducteur dont
le nombre volumique des donneurs l’emporte sur celui des accepteurs et celle de semi-
conducteur de type p à un semi-conducteur dans lequel le nombre volumique des
accepteurs est prépondérant.
T: température en Kelvin
NA: concentration en atome accepteur
ND: concentration en atome donneur
ni: concentration en paire électron-trou intrinsèque
III.1.Présentation.
Une diode est polarisée en direct lorsque la tension VD (imposée par un circuit extérieur)
appliquée entre l'anode et la cathode est positive (VD=VAK). Cette tension provoque une
diminution de la barrière de potentiel de la jonction PN, favorisant une circulation des
porteurs majoritaires à travers la jonction: un courant ID positif apparaît entre l'anode et la
cathode, dépendant de la valeur de la tension VD. La diode est dite passante.
Par convention, la tension et le courant de diode sont qualifiés de tension et courant direct.
Une diode est polarisée en inverse lorsque la tension V D (imposée par un circuit extérieur)
appliquée entre l'anode et la cathode est négative. Cette tension provoque une
augmentation de la barrière de potentiel de la jonction PN. La diffusion des porteurs
majoritaires à travers la jonction diminue très fortement. Seule la circulation des porteurs
minoritaires existe : le courant ID entre l'anode et la cathode devient négatif et est presque
indépendant de la valeur de la tension VD. La diode est dite bloquée.
La valeur théorique du courant de diode ID est -Is (Is: courant de "saturation" de l'ordre
de 10-12 A ). En pratique, la valeur de I D est plus importante (-10-9 A à -10-6 A) à cause d'un
courant de fuite dû à l'irrégularité surfacique de la jonction.
IV.CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES
En physique des semi-conducteurs, on montre que le courant circulant dans une diode est
décrit par l'équation suivante
Comme on vient de le voir, la diode en polarisation inverse ne laisse circuler qu'un très
faible courant que l'on admet nul : ID = −Is ≈ 0 si VD < −0.3V .
Si la tension négative devient trop grande, le champ électrique devient si fort qu'il peut
arracher des électrons du cristal semi-conducteur et causer par effet d'avalanche le
claquage de la jonction et sa destruction. Les tensions de claquage des diodes
redresseuses s'élèvent à plusieurs centaines de volts.
En polarisation directe, le courant croît exponentiellement avec la tension. En effet,
lorsque la tension appliquée est suffisamment positive (U D > 0.3 V), l'exponentielle de
l'équation Au-dessus, est bien supérieure à 1 et il vient
Sur ce type de diode au silicium, le courant croit assez rapidement au delà de 0,7V. C’est
une diode de redressement supportant lA en direct et 600V en tension inverse.
La caractéristique passe par l’origine. Pour Vd négatif, le courant tend rapidement vers la
limite -If (courant de fuite), car le courant de diffusion du aux porteurs majoritaires va
s’annuler.
Un modèle est une représentation simplifiée d'une chose complexe. Les modèles sont
utilisés pour faciliter l'analyse des phénomènes, des processus, des systèmes et des
éléments.
La diode, par exemple, est un élément non linéaire (elle est décrite par une équation
non linéaire). L'analyse d'un circuit électrique comportant des diodes est difficile, parce
que le système d'équations décrivant le circuit est non linéaire. Pour faciliter cette analyse,
les diodes sont remplacées par des modèles linéaires.
Les modèles linéaires des composants et des circuits électriques sont composés
exclusivement d'éléments linéaires: générateurs de tension ou de courant idéaux, courts-
circuits, circuits ouverts, résistances, capacités et inductances linéaires.
Chaque simplification se fait au détriment de la précision. Selon la complexité du circuit et
la précision des analyses souhaitée, des modèles plus au moins complexes sont employés.
Il y a aussi différents modèles selon le but poursuivi:
Pour analyser un circuit électrique qui fonctionne en régime continu (statique) ou en
régime larges signaux (avec des signaux analogiques de grande amplitude), des modèles
statiques ou modèles larges signaux des composants sont utilisés.
Pour analyser le comportement de ce circuit par rapport à des signaux analogiques de
petite amplitude, des modèles dynamiques ou des modèles petits signaux des composants
sont usités.
Pour analyser le même circuit en hautes fréquences, des modèles dynamiques
hautes fréquences sont utilisés.
Chaque modèle ne comporte que des éléments pertinents pour le régime considéré. Et les
éléments pertinents sont différents pour les différents régimes.
Les modèles des composants et des circuits électriques peuvent être représentés sous
forme graphique, sous forme analytique ou sous forme de schémas équivalents.
Ce modèle est le plus simple, mais également le moins précis. Il est utilisé pour des
estimations rapides et pour des analyses de circuits complexes.
Forme analytique.
En direct, la diode est considérée comme un court-circuit : VD = 0 pour ID 0.
En inverse, la diode est considérée comme un circuit ouvert : ID = 0 pour VD 0.
Ce modèle prend en compte la valeur de la barrière de potentiel Vo (Vo est compris entre
0,6v et 0,7v pour une diode silicium) comme tension de seuil de conduction de la diode.
Forme analytique.
La forme analytique de ce modèle est exprimée par les équations :
VD = Vo pour ID 0 : ID = 0 pour VD Vo .
Ce modèle est le plus précis, mais également le plus complexe. Il représente une très
bonne approximation linéaire de la caractéristique d'une diode réelle.
Forme analytique.
La forme analytique de ce modèle est exprimée par les équations:
VD = Vo + rD.ID pour ID 0
ID = 0 pour VD Vo
La résistance statique rD de la diode est déterminée par la pente moyenne de la partie
utilisée de la caractéristique directe de la diode : rD = VD/ID
IV.4.4.Forme graphique.
Modèle
V.UTILISATION
V.2.Diodes de redressement.
Caractéristiques physiques.
Les diodes de redressement standard sont les moins sophistiquées, et ne font l’objet
d’aucun traitement particulier, les conditions d’utilisations étant peu contraignantes.
Elles ont des tensions VR comprises entre 50 et 1000V environ, et les courants IF vont de
l A à plusieurs centaines d’ampères.
Avant le système de redressement, on a presque toujours un transformateur qui sert à
abaisser la tension secteur (les montages électroniques fonctionnent souvent sous des
tensions de polarisation allant de quelques volts à quelques dizaines de volts), et qui sert
aussi à isoler les montages du secteur (220V, ça peut faire très mal !).
C’est le redressement le plus simple qui soit : quand la tension aux bornes du
transformateur Vt dépasse la tension de seuil de la diode, celle-ci conduit, laissant passer le
courant direct dans la charge. La tension aux bornes de la charge V r est alors égale à la
tension aux bornes du transformateur moins la tension directe VF de la diode.
Les diodes sont plus sollicitées que pour le montage simple alternance : en effet, la diode
qui ne conduit pas devra supporter en plus de la tension aux bornes de son secondaire de
transformateur, la tension aux bornes de la résistance. Au total, elle devra supporter une
tension VR double de celle requise dans le montage à simple alternance, soit deux fois la
tension crête présente sur chacun des secondaires.
Il existe une autre manière de faire du redressement double alternance, ne nécessitant pas
un transformateur à double enroulement : on utilise 4 diodes montées en pont. Des ponts
tous faits sont disponibles dans le commerce, permettant de réduire le nombre de
composants du montage.
Lorsque la tension aux bornes du transformateur est positive, Dl et D4 conduisent, et
quand elle est négative, D2 et D3 conduisent (Fig.2- 17 et 2- 18).
VII.LE FILTRAGE
VII.1.Principe
Le circuit de filtrage le plus répandu est le celui utilisant un condensateur. Ce dernier est
branché à la suite du redressement. Grâce au condensateur, on retrouve une tension CC
fixe à la sortie du bloc d'alimentation. Le circuit est représenté à la Figure Chapitre II :
-1.
I moy.
+ +
D
es U charge
C
- -
es crête-0,7V
1 2 3 4
VII.2.Ronflement
La variation de tension aux bornes du condensateur causée par la charge et la décharge est
appelée ronflement. La tension de sortie sera la tension moyenne. La fréquence du
ronflement dépendra du type de redressement utilisé. On exprime la valeur de la tension
de ronflement en volts crête-à-crête (er).
U max.
er c-à-c. U moy.
= U chargeCC
U min.
t
Figure Chapitre II : -3
+ UD -
+ +
ID +
es Uc U charge
C -
- -
Figure Chapitre II : -4
La forme de la tension aux bornes de la diode se trouve à être, entre la cathode et l'anode,
une source CC à peu près fixe (Uc) en série avec un signal alternatif (es).
Lors du redressement et du filtrage, le condensateur
es se déchargeant graduellement après avoir été
chargé à es crête - 0,7V, se fait recharger au travers
la diode à l'instant où la tension es du côté de
l'anode est plus haute que Uc du côté de la cathode.
U moy Une impulsion de courant traverse la diode le temps
Uc et
de charger le condensateur et durant cette
U charge impulsion, la diode chute son 0,7 V.
0,7V
UD
U moy
PIV
Temps
durant lequel
condensateur
le se
recharge
ID
Figure Chapitre II : -5
La diode demeure en inverse le reste du temps. Lorsque es est à sa valeur crête en inverse,
on atteint le PIV de la diode (Peak Inverse Voltage). C'est à ce moment que Uc et es
additionnées créent la plus haute tension que la diode aura à endurer en inverse. Lors
d’une réparation, il faudra choisir la diode redresseuse en fonction de cette situation. On
estime, dans ce circuit simple, que le PIV est égal à environ 2 x es crête.
On se rappelle que:
C=Q/V
C=Ixt/V
On voit ainsi que le courant circulant dans un condensateur dépend de combien la tension
peut varier entre deux recharges. Si la tension aux bornes d'un condensateur de 1 Farad
varie de 1 Volt en 1 seconde, il y circule alors un courant de 1 Ampère. En effet, pour
qu'un courant circule dans un condensateur, il faut faire varier la tension à ses bornes. On
peut écrire l'équation ainsi:
I = C x V / t
La Figure Chapitre II : -6 montre l'approximation qui nous permettra de calculer d'une
façon simple la valeur du condensateur. On y voit que:
a) Le temps où le condensateur est rechargé est négligé;
b) Le courant demandé par la charge est considéré constant (ce qui est vrai dans les appareils
pratiques).
U t
er
Pente supposée
approximation droite
t
Figure Chapitre II : -6
+ +
6,3V R
C
- -
= 0,05
Figure Chapitre II : -7
Questions:
Que vaut UR crête?
Que vaut er?
Que vaut UR moyen?
Quelle est la valeur du condensateur?
Solution:
UR crête = 6.3V x 1.414 - 0,7 V = 8,2 V
er = 8,2V x 0,05 = 0,41V crête-à-crête
UR moyen = 8,2V - 0,41V / 2 = 8 V
C = Imoy / ( Er x f ronfl. ) (où f ronfl. = 50 Hz)
C = 200 mA / ( 0,41 x 50 Hz ) = 9 756 µF (10 000µF)
VIII.DIODES PARTICULIÈRES
VIII.1.Diode Schottky
VIII.2.Diode Zéner
Dans le sens direct, cette diode présente les mêmes caractéristiques qu’une diode
classique. Elle n’a d’intérêt qu’en inverse où elle ne présente pas de
zone de claquage. Au contraire, le courant reste nul seulement
jusqu’à ce que la tension atteigne la tension zéner de la diode ( Vz ).
A ce moment là, la tension de la diode Vd = Vz quelque soit le
courant dans la diode.
.Caractéristique et modèle
• Applications
Les diodes Zéner sont appréciées pour leur tension zéner très stable. Ainsi, on les retrouve
souvent associées aux fonctions
- référence de tension
- écrêtage de tension
- alimentation continue de faible puissance
• Critères de choix
I. INTRODUCTION
Il existe une catégorie de composants (qu’ils soient électriques, mécaniques, etc) très
intéressante : c’est celle qui permet d’obtenir en sortie du dispositif une grandeur de même
nature et proportionnelle au stimuli d’entrée. Les exemples foisonnent :
- le levier, qui permet d’avoir en sortie un effort plus important qu’en entrée, ou bien un
déplacement plus important (ou plus faible) que celui appliqué à l’entrée.
- l’engrenage, qui est la même chose que le levier pour les mouvements rotatifs : il permet de
multiplier ou diviser la vitesse ou bien le couple d’entrée.
- le transformateur, qui permet de multiplier ou diviser la tension d’entrée.
Dans chacun de ces cas, la variable de sortie est de même nature que le stimulus à l’entrée, et
il existe un coefficient de proportionnalité entre les deux, indépendant du stimulus d’entrée,
donc intrinsèque au dispositif.
Il faut toutefois noter que dans tous les cas cités, il y a conservation de l’énergie : l’énergie à
la sortie du composant est la même que celle à l’entrée.
Il existe d’autres dispositifs présentant les mêmes caractéristiques que ceux précédemment
cités, et qui en plus, permettent de multiplier l’énergie : on trouve en sortie du dispositif une
énergie supérieure à celle fournie à l’entrée. Bien entendu, il n’y a pas de génération
spontanée d’énergie, il faudra donc au dispositif une entrée supplémentaire par laquelle une
source sera susceptible de fournir de l’énergie.
Dans ce cas, il n’y a pas seulement transformation de la sortie proportionnellement à l’entrée,
mais transfert d’énergie d’une source extérieure à la sortie du dispositif, ce transfert étant
contrôlé par l’entrée.
Des exemples mécaniques bien connus sont respectivement les freins et la direction assistée.
Dans le premier cas, l’effort de freinage est proportionnel à l’effort exercé sur la pédale, mais
une source d’énergie auxiliaire permet d’avoir à la pédale un effort beaucoup plus faible que
ce qu’il faudrait sans l’assistance.
Dans le deuxième cas, on a la même chose : les roues tournent proportionnellement à l’angle
de rotation du volant, mais la plus grosse partie de l’effort est prise en charge par un dispositif
hydraulique.
Dans les deux cas, le dispositif permet d’amplifier l’effort exercé tout en le conservant
proportionnel au stimuli d’entrée, ce qui facilite la commande.
Un tel dispositif est en fait un robinet de régulation d’énergie : il faut disposer d’un réservoir
d’énergie, on pose le robinet dessus, et on peut disposer de l’énergie proportionnellement à
une commande d’entrée.
En électronique, un tel composant est intéressant, car il va permettre d’amplifier un signal, et
de commander des actionneurs requérant de la puissance (haut parleurs moteurs, etc ) avec
des signaux de faible niveau issus de capteurs (microphone, sonde de température, de
pression,).
Le transistor à jonction va permettre de remplir (entre autres) cette fonction en électronique.
Son domaine d’action est donc particulièrement vaste
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- 47 - Année Universitaire 2009
A noter qu’avant le transistor, cette fonction était remplie par des tubes à vide (triodes entre
autres).
L’avènement du transistor n’a donc pas apporté la fonction miracle en elle même, mais une
commodité d’utilisation, l’encombrement réduit (les tubes à vide ont besoin d’un système
d’alimentation complexe avec des tension relativement élevée, et nécessitent une adaptation
d’impédance en sortie (transformateur)), et plus tard, la fiabilité, le faible coût .
II.PRINCIPE
Nous avons déjà vu à propos de la diode que si celle-ci est polarisée en inverse, les porteurs
minoritaires (électrons de la zone P et trous de la zone N, créés par l’agitation thermique)
traversent sans problèmes la jonction et sont accélérés par le champ extérieur.
On a vu aussi que lorsque les porteurs majoritaires d’une zone franchissent la jonction, ils
deviennent minoritaires dans l’autre zone, et qu’ils mettent un certain temps à se recombiner
avec les porteurs opposés.
Partant des deux remarques précédentes, on peut déduire que si on injecte dans la zone N
d’une jonction NP polarisée en inverse beaucoup de trous (qui seront dans cette zone des
porteurs minoritaires) en faisant en sorte qu’ils ne se recombinent pas avec les électrons de la
zone N, ils vont traverser la jonction et créer un courant dans le circuit extérieur.
Dans le transistor réel, on va apporter les trous en créant une jonction PN, que l’on va
polariser en direct. On rajoute pour ce faire une zone P sur la zone N du montage Fig. 3- 2
Cette zone P qui injecte les trous est alors l’émetteur, et la zone N, faiblement dopée est la
base . Comme dans le schéma de la Fig. 1. la jonction NP est polarisée en inverse. La
deuxième zone P est le collecteur (voir Fig. 38.).
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- 48 - Année Universitaire 2009/16
Les trous injectés dans la base par l’émetteur ont une faible probabilité de se recombiner avec
les électrons de la base pour deux raisons
- la base est faiblement dopée, donc, les porteurs majoritaires (électrons) seront peu
nombreux.
- la base est étroite, et donc les trous émis sont happés par le champ électrique collecteur base
avant d’avoir pu se recombiner (la largeur de la base est petite devant la longueur de diffusion
des porteurs minoritaires injectés par l’émetteur, qui sont ici les trous).
On peut observer le phénomène d’un point de vue différent : quand on injecte un électron
dans la base, l’émetteur devra envoyer plusieurs trous dans la base pour qu’il y en ait un qui
se recombine avec l’électron émis. Les autres trous vont passer directement dans le
collecteur.
En première approximation, le nombre de trous passant dans le collecteur est proportionnel au
nombre d’électrons injectés dans la base.
Ce rapport de proportionnalité est un paramètre intrinsèque au transistor et s’appelle le gain
en courant f3.
Il ne dépend que des caractéristiques physiques du transistor : il ne dépend ni de la tension
inverse collecteur base, ni du courant circulant dans le collecteur. (ceci n’est qu’une
approximation, mais dans les hypothèses de petits signaux, c’est assez bien vérifié.)
On a les relations suivantes
II.2.1.Définitions
Les divers cas de fonctionnement du transistor dépendent des valeurs des tensions aux
jonctions BE et BC. Si l’on considère l’état bloqué et l’état passant de chaque jonction, on
dénombre quatre modes de fonctionnement possible.
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- 49 - Année Universitaire 2009
III.CONSTITUTION ET CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES D’UN TRANSISTOR.
Un transistor bipolaire est donc constitué de trois zones de silicium alternativement dopées N
et P, formant deux jonctions PN.
Le transistor décrit au paragraphe précédent comporte deux zones P et une zone N. C’est une
des deux façons d’agencer les jonctions pour fabriquer un transistor :
- soit une zone P, une N et une P : le transistor est dit PNP.
- soit une zone N, une P et une N : le transistor est dit NPN.
Dans les deux cas, la zone centrale (base) est très étroite vis à vis de la longueur de diffusion
des porteurs minoritaires issus de la zone adjacente (l’émetteur). La base possède en outre la
caractéristique d’être très faiblement dopée en comparaison de l’émetteur.
E B C E B C
Symbole du transistor :
C
C
B
B
E
E
Tr. npn Tr. pnp
Malgré que le transistor possède trois contacts, il est toujours considéré comme un quadripôle
dans lequel deux bornes sont mises en commun, (une borne d'entrée et une de sortie sont
reliées).
De ce fait, on obtient trois modes de montages différents :
- Montage en base commune
i1 E C i2
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- 50 - Année Universitaire 2009/16
v1 v2
B
Entrée entre E et B
Sortie entre C et B
i2=iC
C
Entrée entre B et E
i1=iB B
Sortie entre C et E
v2=vCE
v1=vBE
E
i1 B E i2
Entrée entre B et C
v1 v2 Sortie entre E et C
Pour ce paragraphe, nous allons étudier les caractéristiques des transistors NPN. Celles des
transistors PNP sont les mêmes aux réserves de signes décrites au paragraphe précédent.
Les transistors NPN sont plus répandus car ils ont de meilleures performances que les PNP
(la conductibilité du silicium N est meilleure que celle du silicium P, ainsi que la tenue en
tension).
IC
VBE
Entrée :
IB
IB Q 1
VCE
VCE VBE
Sortie :
IC
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- 51 - Année Universitaire 2009
La notation en majuscules signifie qu'il s'agit de courants et tensions continus.
On peut distinguer quatre réseaux de caractéristiques statiques :
Observations :
-Caractéristique de sortie iC = f (uCE). Les caractéristiques sont données pour différentes
valeurs de IB maintenues constantes. La caractéristique en pointillé
iC = f (uCE) telle que uCE = uBE délimite la saturation directe de la conduction directe.
– En conduction directe uCE > uBE ( uBC < 0) : Le transistor se comporte entre
collecteur et émetteur en source de courant commandée par iB (ou uBE).
– En saturation directe 0 < uCE < uBE ( uBE > uBC > 0) : A IB constant (ou UBE
constant), plus la jonction BC est polarisée en direct, plus le transistor est saturé et
plus le courant iC diminue.
– Pour uCE > 0 et uBE < 0, la zone de blocage se situe à peu près entre la caractéristique
de iC obtenue à iB = 0 (iC = ICE0 en conduction directe) et l’axe iC = 0.
En toute rigueur, on peut avoir iB < 0 et uBE > 0 (courants de fuite).
-Caractéristique de transfert en courant.
Les caractéristiques représentées par les courbes IC = f (IB) sont confondues quelque soit
la valeur de VCE.
IC = βIB ; β représente le gain en courant statique du transistor. C’est une des principales
propriétés des transistors à jonctions
IC est très supérieur à IB ( IC>> IB ; β fois supérieur que IB)
-Caractéristique d’entrer.
Les courbes IB = f (VBE) sont confondues pour toutes valeurs de VCE en effet :
qV
I B I 0 exp BE 1
KT
Cette équation n’est autre que la caractéristique d’une jonction PN polarisée dans le sens
passant, en effet il s’agit ici de la jonction Emetteur/Base qui est polarisée en direct.
-Caractéristique de transfert en tension uBE = f (uCE). Pas utilisé en pratique.
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IV.CIRCUITS DE POLARISATION
IV.1.Point de fonctionnement :
Dans le fonctionnement en dynamique, IB0, VBE0, IC0 et VCE0 vont osciller autour du point de
fonctionnement. Ces oscillations sont des petites variations de courants ou de tensions qui
sont fonctions du temps, elles sont notées en minuscules : ib, vbe, ic et vce
On prendra l’exemple du transistor npn monté en émetteur commun, l’avantage d’un tel
montage est le suivant :
- les tensions VBE et VCE sont de même signe
- la polarisation complète du transistor (jonction BE et jonction CE) pourra être obtenue
à partir d’une seule source d’alimentation continue.
RC
IB RB IC
VCC
VBB
Figure 8
Il est possible de modifier ce montage pour utiliser une seule source d’alimentation, il
suffit de brancher la résistance RB entre la base et le pôle positif de la source V CC et de
l’ajuster pour obtenir le courant de polarisation de base IB désiré.
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- 53 - Année Universitaire 2009
RC
IB RB IC
VCC
Figure 9
Cette équation IC = f(VCE) correspond à une droite de pente -1/R C et d’ordonnée à l’origine
VCC/RC. Cette droite s’appelle la droite de charge statique du transistor. Le point de
fonctionnement P est situé sur cette droite.
En pratique, on fixe le point de fonctionnement IC0, VCE0 au milieu de la droite de charge
V
statique, c'est-à-dire on fixe la valeur VCE 0 CC .
2
IC
VCC
RC
P
RC et VCC déterminent la droite de charge statique, tendis que RB fixe la position du point de
fonctionnement sur cette droite. En ajustant RB, on fait déplacer le point P sur la droite de
charge statique.
En reportant la droite de charge statique et le point de fonctionnement sur le diagramme des
caractéristiques du transistor on peut déterminer graphiquement les valeurs de I C0 VCE0 IB0 et
VBE0 du point de fonctionnement.
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- 54 - Année Universitaire 2009/16
IV.3.Polarisation par pont diviseur de tension.
Le circuit le plus utilisé, est un montage à pont diviseur de tension réalisé à l’aide de deux
résistances R1 et R2. Ce pont assure donc la polarisation de la base. On ajoute une résistance
RE entre l’émetteur et la masse, cette résistance permet de stabiliser le système en limitant les
effets thermiques.
R1 RC
IC
IB
VC C
IE
R2
RE
Figure 11
Sur le réseau des caractéristiques, on peut remarquer que le courant I C est pratiquement
proportionnel à IB ; on écrit IC=β IB avec β identique au paramètre hybride h21.
β est de l’ordre de 50 à 300, donc IB<<IC ce qui permet d’écrire : IE = IB + IC ≈ IC
IE étant le courant qui circule dans la résistance RE.
En appliquant la loi d’ohm au circuit Collecteur-Emetteur, on peut écrire :
IC
VCC La pente de la droite de charge est
1
RC R E donc R R
C E
P
VCC
Et l’ordonnée à l’origine
RC RE
VCC VCE
Le point P qui appartient à cette
droite sera fixé par la polarisation du circuit Base/Emetteur, c'est-à-dire par l’ajustement des
résistances R1 et R2.
Remarque :
Lorsque l’émetteur est directement lié à la masse, l’impédance vue entre la
base et la masse est l’impédance de la jonction B-E. Cette impédance est
d’une valeur faible d’où la nécessité de la polarisation de la base en
courant.
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- 55 - Année Universitaire 2009
Dans le cas de la résistance RE, l’impédance entre la base et la masse est :
VBE RE I C V BE I V
RE C BE R E
IB IB IB IB
V BE
Elle est donc égale à l’impédance de la jonction B-E ( ) augmentée de βRE (β de l’ordre
IB
200 si on prend une faible RE=100 Ω) βRE = 10KΩ.
Donc l’introduction de RE entre l’émetteur et la masse augmente considérablement
l’impédance entre la base et la masse, elle passe de l’ordre de 1 kΩ à 10 kΩ . Ceci explique
pourquoi il n’est pas nécessaire de polariser la base en courant, un diviseur de tension (R 1, R2)
est donc suffisant.
R1 RC Par Thèvenin RC
RB
VC C VC C
Avec VBB
R2 RE
RE R2 et
V BB VCC
R1 R2
R1 R2
RB = R1//R2 = .
R1 R2
En résumé : VCC, RC et RE fixent la droite de charge statique, tendis que R1 et R2 fixent la
position du point de fonctionnement sur cette droite.
Exemple :
R1 = 22kΩ
R2 = 6,8kΩ
RE = 470Ω
RC = 1kΩ
VCC = 15 V
β = 250
1) Déterminer le point de fonctionnement
2) comment peut on ramener le point de repos au milieu de la droite de charge statique
Solution :
R2
1) V BB VCC =3,54 V
R1 R2
VBB = 0,6+REIC = 0,6 + 470IC ; (0,6 étant la valeur de VBE)
Donc IC = 6,25 mA
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- 56 - Année Universitaire 2009/16
IC
10m
AV P
6,25
mA
5,8 15V VCE
V
2) Si on veut fixer P au milieu de la droite de charge statique, il faut ramener VCE = 7,5 V
soit :
15 7,5
IC = = 5,1 mA
1470
R2
V BB VCC => VBBR1 +VBBR2 = VCCR2
R1 R2
V BB R1
R2 soit R2 = 5,5 kΩ.
VCC V BB
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- 57 - Année Universitaire 2009
CHAPITRE IV : TRANSISTOR
BIPOLAIRE EN AMPLIFICATION
La plupart des montages amplificateurs sont conçus pour réaliser une amplification de
signaux alternatifs. Dans le cas du transistor, on s’intéresse à des petites variations autour
d’un point de fonctionnement appelé point de fonctionnement statique. On en déduit les
paramètres dynamiques du transistor en régime dynamique.
Ces paramètres peuvent être définis à partir des paramètres hybrides de quadripôle :
Le transistor devient un quadripôle ayant les paramètres qui sont déduits de la caractéristique
statique du transistor.
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- 58 - Année Universitaire 2009/16
On en déduit le schéma équivalent suivant :
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- 59 - Année Universitaire 2009
II.CAS DU FONCTIONNEMENT EN ÉMETTEUR COMMUN :
II.1.Montage théorique :
III.MONTAGE RÉEL :
Nous allons maintenant soumettre la base du transistor à des petites variations de tension v be.
On supposera que vbe est une tension sinusoïdale fournie par un générateur d'impédance
interne négligeable branché entre la masse et l'entrée du montage. On ajoutera le
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- 60 - Année Universitaire 2009/16
condensateur de liaison ce entre le générateur et la base du transistor, ce condensateur
permettra d'isoler le potentiel continu de la base de celui de la borne du générateur (=0),
tendis que la tension ve sinusoïdale d'entrée ve se retrouve intégralement sur la base.
- Les condensateurs sont des courts circuits pour le régime sinusoïdal, donc ne sont
plus représentés.
- RE a été court circuitée par CE
- La valeur Vcc = constante pas de variation sinusoïdale aux bornes de Vcc donc Vcc
n'est pas représentée.
Le montage se comporte comme un quadripôle dont les tensions et courants sont v l, il, v2, i2.
ZL est l'impédance de charge de l'étage.
Les équations du transistor sont:
v1 = h11i1+h12v2
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- 61 - Année Universitaire 2009
i2 = h21i1+h22v2
D'après les réseaux des caractéristiques du transistor on constate que h12 et h22 sont des pentes
très faibles ce qui nous permet de faire l'approximation: h12 0 et h22 0.
Le système ci-dessus, devient v1 =h11i1 et i2 = h21i1
Fonctionnement intuitif.
Avant de faire des calculs compliqués sur un schéma abstrait, il serait bon de voir comment
marche le montage de façon intuitive et qualitative.
On considère que le potentiel d’émetteur est fixe grâce au condensateur de découplage CDE.
Si on augmente légèrement la tension de base, le courant de base va augmenter. Le courant de
collecteur va augmenter proportionnellement au courant de base, et donc, la chute de tension
dans la résistance R va augmenter. Le potentiel du collecteur va alors baisser.
On peut par conséquent s’attendre à un gain en tension négatif (entrée et sortie en opposition
de phase).
On peut aussi voir ce que donnerait le montage sans le condensateur CDE : si la tension de
base augmente, le courant de base, donc de collecteur augmente. La tension aux bornes de la
résistance d’émetteur va augmenter aussi, et donc, le potentiel de l’émetteur va remonter, ce
qui va entraîner une diminution de la tension VBE, donc du courant de base, donc du courant
de collecteur: il y a une contre-réaction qui s’oppose à l’amplification.
Le gain en tension sera plus faible qu’avec le condensateur CDE. Nous aurons l’occasion de
revoir ce montage (dit à charge répartie) dans un chapitre ultérieur.
III.1.1.Gain en tension.
Si on pose h21e = β (le gain dynamique est égal au gain statique), on obtient l’expression du
gain en tension :
Le schéma équivalent du montage amplificateur émetteur commun peut être représenté sous
la forme donnée Figure 3- 17
En entrée, on y trouve l’impédance Ze (on néglige la réaction de la sortie sur l’entrée, donc, il
n’y a pas d’autres composants)
En sortie, on a un générateur de tension commandé (la tension de sortie est égale à la tension
d’entrée multipliée par le gain Av de l’étage à vide) avec sa résistance interne qui sera la
résistance de sortie de l’étage.
On notera que la représentation de la sortie est celle du générateur de Thévenin équivalent
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- 63 - Année Universitaire 2009
On pourra voir ici une contradiction avec notre montage émetteur commun qui est doté en
sortie d’un générateur de courant. Cette objection est balayée par les deux points suivants:
- on veut calculer le gain en tension de l’étage On considère donc notre montage comme un
générateur de tension avec sa résistance interne, si grande soit-elle.
- la transformation Norton / Thévenin nous permet de passer d’une représentation à l’autre
simplement.
Ce schéma va nous permettre de définir les impédances d’entrée et de sortie de notre étage.
III.1.3.Impédance d’entrée.
Par définition, et en se référant au schéma Fig. 17, l’impédance d’entrée est égale à :
Ici, le schéma est simple, le générateur d’entrée débite sur deux résistances en parallèle. On a
donc:
On voit qu’on n’a pas intérêt à prendre un pont de base avec des valeurs trop faibles. Il faudra
donc faire un compromis avec la condition de polarisation (Ip» IB0). En général, h11e sera petit
(1kΩ pour IB0 = 26μA), donc cette impédance sera bien inférieure à R, et très souvent, elle
sera insuffisante pour qu’on puisse interfacer des sources de tension (capteurs notamment)
directement sur un étage émetteur commun.
III.1.4.Impédance de sortie.
Cette valeur est assez élevée, et souvent, on ne pourra pas connecter le montage tel quel sur
une charge.
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- On reprend le schéma équivalent de la Fig. 15. et on rajoute R ch en parallèle avec RC. La
formule du gain devient alors :
- On connaît l’impédance de sortie et la charge. D’après le schéma Fig. 16, ces deux
résistances forment un pont diviseur qui atténue la tension de sortie à vide. Le gain devient :
- On vérifiera que si on développe R C //RCh dans la formule [31], on tombe bien sur la formule
[32].
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- 65 - Année Universitaire 2009
IV.2.Schéma équivalent dynamique :
Remarque pour cette étude, on prendra le modèle simplifié du transistor bipolaire (h21=0).
On pourra remarquer que (en le réarrangeant) le schéma équivalent interne du transistor est le
même que pour le montage émetteur commun.
IV.2.1.Fonctionnement intuitif.
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- 66 - Année Universitaire 2009/16
IV.2.2.Amplification en tension :
IV.2.3.Amplification en courant :
IV.2.4.Impédance d’entrée :
IV.2.5.Impédance de sortie :
- impédance d’entrée élevée : environ β fois plus grande que celle de l’émetteur commun si
on ne considère pas le pont de base (on verra qu’on peut l’éviter). La valeur typique est de
plusieurs dizaines plusieurs centaines de kΩ en fonction du montage.
- impédance de sortie faible (divisée par β environ par rapport à l’émetteur commun). Sa
valeur est de l’ordre de quelques dizaines do.
Ce montage ne sera donc pas utilisé pour amplifier un signal, mais comme adaptateur
d’impédance, situé en amont ou en aval d’un montage émetteur commun, qui, nous l’avons
vu, n’a pas de bonnes caractéristiques d’entrée / sortie.
On pourra donc intercaler un tel montage entre un capteur à haute impédance de sortie et un
montage émetteur commun sans que celui-ci ne perturbe le capteur.
On pourra aussi le mettre en sortie d’un montage émetteur commun que l’on doit interfacer
avec une faible charge, et ceci, sans écrouler le gain en tension de l’étage.
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- 67 - Année Universitaire 2009
V.MONTAGE BASE COMMUNE :
Le montage commence à nous être familier : en effet, mis à part l’emplacement du générateur
d’attaque et le condensateur de découplage qui est ici situé sur la base, le montage est le
même que celui de l’émetteur commun.
La procédure de calculs des éléments de polarisation est donc identique, car seuls les
éléments liés au régime alternatif changent.
La raison en est simple : l’amplification est basée sur une augmentation de IC due à une
augmentation de VBE. Pour augmenter VBE, on a le choix entre deux solutions
soit on augmente la tension de base à potentiel d’émetteur constant : c’est le montage
émetteur commun.
soit on abaisse la tension d’émetteur à potentiel de base constant : c’est le montage
base commune.
On va donc étudier ici le montage base commune. On voit tout de suite le défaut que va
présenter ce montage : vu qu’on attaque côté émetteur, il faudra faire varier un courant
important, donc, l’impédance d’entrée sera sûrement beaucoup plus faible que pour
l’émetteur commun, qui n’était déjà pas brillant sur ce point. En
fait, ce montage sera peu utilisé, sauf dans des applications hautes fréquences où il trouvera
son seul avantage.
Le schéma équivalent est le suivant :
Le pont Rb1 / Rb2 disparaît car il est shunté en alternatif par le condensateur de découplage
CDB. La base est bien le potentiel commun entrée / sortie, et le schéma du transistor est le
même que pour l’émetteur commun.
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V.3.Fonctionnement intuitif.
Tout ce qui a été dit jusqu’à présent ne concerne que le fonctionnement à faible fréquence
(inférieure à quelques centaines de kHz). Pour des fréquences plus élevées, on utilise un
schéma équivalent du transistor différent, rendant mieux compte de ce qui se passe
physiquement.
Ce modèle introduit des capacités parasites, et donc, les paramètres du transistor deviennent
complexes (au sens mathématique du terme !).
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CHAPITRE V : TRANSISTOR A EFFET
DE CHAMP
I.INTRODUCTION
Nous avons vu au chapitre précédent que le transistor à jonction était une source de courant
commandée par un courant. Cette caractéristique permet à ce type de composants d’amplifier
des signaux alternatifs.
Du point de vue théorique, on peut imaginer d’autres dispositifs similaires, mais caractérisés
par un mode d’attaque différent : par exemple, une source de courant commandée par une
tension. Le principe reste le même (une source commandée), seule la nature du signal de
commande change.
Cet objet théorique existe : la famille des transistors à effet de champ (Field Effect Transistor
en anglais, FET) répond à la définition précédente : ce sont des sources de courant
commandées en tension.
De ce point de vue, on conçoit aisément que l’étude des FET va être en tous points similaires
à celle des transistors à jonction, et ce, malgré un fonctionnement microscopique
complètement différent.
Il ne faudra donc surtout pas se polariser sur les différences de structure et de fonctionnement
prises du point de vue cristallographique, mais voir au contraire toutes les similitudes existant
avec le transistor à jonction : polarisation, conversion courant / tension, amplification en
régime des petits signaux
Ces similitudes sont dues aussi en grande partie au fait qu’on utilise les mêmes outils de
modélisation pour les deux composants.
II.PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
De même qu’il existe deux types de transistors bipolaires (NPN et PNP), le FET à j onction
(ou JFET) est décliné en deux versions : le canal N et le canal P.
Le FET à jonction canal N est constitué d’une mince plaquette de silicium N qui va former le
canal conducteur principal. Cette plaquette est recouverte partiellement d’une couche de
silicium P de manière à former une jonction PN latérale par rapport au canal (Fig. 1.).
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- 71 - Année Universitaire 2009
Figure 1. FET à jonction à canal N (principe).
Le courant circulera dans le canal, rentrant par une première électrode, le drain et sortant par
une deuxième, la source. L’électrode connectée à la couche de silicium P sert à commander la
conduction du courant dans le canal; on l’appelle la grille, par analogie avec l’électrode du
même nom présente sur les tubes à vides.
Le transistor FET fonctionnera toujours avec la jonction grille-canal polarisée en inverse.
III.PHÉNOMÈNE DE PINCEMENT.
Pour simplifier le raisonnement, nous allons considérer dans un premier temps un montage
(Fig. 2.) où le canal est court-circuité (VDS = O) et où la grille est à un potentiel négatif par
rapport au canal (jonction polarisée en inverse).
Nous avons vu dans le chapitre consacré à la diode que le fait de polariser la jonction en
inverse créait une zone vide de porteurs, appelée zone de déplétion les trous de la zone P se
recombinent avec les électrons de la zone N, créant ainsi une zone neutre (il n’y a plus de
porteurs pour assurer la conduction électrique) d’épaisseur w = k VGC
Il reste dans le canal N une zone conductrice d’épaisseur (h-w). La résistance entre drain et
source sera alors égale à :
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- 72 - Année Universitaire 2009/16
Figure 3. Phénomène de pincement.
Si on reprend le montage précédent, et qu’en plus on applique une tension positive entre le
drain et la source, le gradient de potentiel présent tout le long du barreau de silicium
constituant le canal va modifier le profil de la zone de déplétion. Vers le drain, la tension
grille-canal sera supérieure (en valeur absolue) à ce qu’elle est vers la source. En effet, on a la
relation (attention, tous les termes sont négatifs).
En conséquence, la zone isolante présente une forme similaire à celle donnée sur la figure 4.
Sur cette figure, le canal n’est pas complètement bouché. Si on augmente la tension V DS , à
VGS donnée, l’épaisseur isolante w2 va augmenter; à partir d’une certaine tension VDS ,
correspondant à une largeur du canal très faible, le courant va tendre vers une valeur
constante, car deux phénomènes contradictoires vont s’équilibrer :
- une augmentation de VDS devrait entraîner un accroissement du courant dans le canal (loi
d’ohm),
- mais cette augmentation de VDS va accroître la tension VDG, qui aura pour effet d’agrandir la
zone de déplétion et entraîner une diminution de la largeur du canal, donc, de sa résistivité.
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- 73 - Année Universitaire 2009
Un accroissement de la tension VDS ne va donc pas entraîner une augmentation du courant
dans le canal (le courant de drain), mais une augmentation de la résistivité de ce canal. Le
courant de drain va tendre vers une valeur constante.
III.3.Caractéristiques
A partir de ce qui a été dit dans le paragraphe précédent, on peut déjà deviner trois choses
- Si VGC = VP, dans tous les cas, quelle que soit la tension VDS, le courant dans le canal sera
nul. En effet, une tension VDS non nulle ne fera que renforcer le phénomène de pincement.
- Le courant de drain deviendra d’autant plus vite constant que la tension VGC sera plus
élevée.
- Le courant constant maximum sera obtenu pour une tension grille-source nulle.
Les caractéristiques du FET s’en déduisent aisément.
III.4.Caractéristique d’entrée.
Nous avons vu que le FET sera toujours utilisé avec une polarisation grille-canal négative,
soit VGS < 0. La caractéristique correspondante est donc celle d’un interrupteur ouvert:
courant nul quelque soit la tension appliquée. En pratique, on aura un très léger courant de
fuite caractéristique d’une jonction diode polarisée en inverse. Ce courant double tous les 6°C
pour le silicium. A température ambiante, il sera inférieur au jiA, et plutôt de l’ordre de
quelques nA.
La figure 5 représente les caractéristiques de transfert IDS = f (VGS) à gauche, et de sortie IDS =
f (VDS, VGS) à droite.
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de rester dans le domaine des petits signaux (quelques dizaines à quelques centaines de mV),
on peut considérer le FET comme une résistance dont la valeur est pilotée en tension.
On notera que les caractéristiques de sortie ont une allure connue : on retrouve celles du
transistor bipolaire. La principale différence provient du mode d’attaque, comme indiqué en
introduction : le FET est commandé en tension, et non en courant, comme l’est le bipolaire.
Ce réseau de courbes est borné en bas (I D = 0, VGS = Vp), et en haut (ID = IDSS ,VGS = 0). IDSS
est la valeur maxi de courant de drain qui pourra circuler dans le composant. Cette valeur est
de l’ordre de quelques mA à quelques dizaines de mA pour les FETs courants. La tension de
pincement Vp est de l’ordre de quelques volts (typiquement de -2 à -8V).
La zone ohmique est sensiblement différente de la zone de saturation du transistor bipolaire.
La fonction résistance commandée est spécifique au FET et ne peut pas être réalisée de cette
façon avec un transistor bipolaire.
Pour une même référence de FET (2N3819 par exemple), la dispersion de I DSS et Vp sera très
importante, plus encore que la dispersion observée pour les caractéristiques des transistors
bipolaires. Ceci fait que ces transistors ne pourront pas être utilisés sans précautions dans des
montages pointus, ni à plus forte raison, dans des montages de précision.
La caractéristique de transfert IDS = f (VGS) résume bien les limites du FET courant de drain
nul pour une tension VGS égale à la tension de pincement Vp, et courant maxi I DSS pour une
tension VGS nulle. La courbe est assez bien approximée par une parabole d’équation :
La dérivée de cette loi va nous renseigner sur l’aptitude du transistor à amplifier en effet, pour
un courant IDS donné, la dérivée (qu’on appelle judicieusement la pente du FET) va être égale
à :
Cette pente est le rapport de la variation du paramètre de sortie (IDS ) et du paramètre d’entrée
(VGS ); elle est bien représentative de l’amplification d’un signal d’entrée. La valeur
maximum, atteinte pour VGS = 0, vaut:
La pente du FET est en moyenne relativement faible, soit quelques mA/V, au mieux quelques
dizaines de mA/V. Elle dépend de la tension VGS (la tension de polarisation) : comme pour le
transistor bipolaire, l’amplification ne sera pas linéaire; on fera là aussi des hypothèses de
fonctionnement en petits signaux.
On peut d’ailleurs faire un parallèle avec l’amplification du transistor bipolaire. A elle seule,
la caractéristique de transfert du FET correspond à la caractéristique globale entrée + transfert
du bipolaire. En effet, dans ce dernier, la vraie caractéristique de transfert est une
transformation courant-courant IC =f (IB), la caractéristique d’entrée opérant la conversion
tension-courant. De ce point de vue, on peut considérer le bipolaire comme un générateur de
courant commandé en tension (la différence avec le FET est qu’il consomme du courant). La
pente du transistor bipolaire (le rapport ΔIC / ΔVBE) vaut alors :
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Pour un courant collecteur de 1,3mA et un β de 150, le h11e vaut 3KΩ, ce qui fait
une pente d’environ 50mA/V.
La pente du transistor bipolaire est environ 5 à 10 fois plus élevée que celle d’un FET
typique. L’amplification qu’on pourra attendre d’un FET sera plus faible que celle obtenue
dans les mêmes conditions avec un bipolaire.
IV.SCHÉMAS ÉQUIVALENTS
La flèche représente la jonction grille / canal, et son sens indique quel serait le sens du
courant si la jonction était passante.
Pour le FET canal N, le courant I D circulera dans le sens représenté sur la figure 6, la tension
VDS sera positive et la tension VGS négative.
Pour le FET canal P, la tension VDS sera négative et la tension VGS positive. Le courant de
drain circulera de la source vers le drain.
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V.MONTAGE SOURCE COMMUNE
V.1.Polarisation.
Il faut tout d’abord noter que la zone ohmique est relativement étendue, surtout vers les fortes
valeurs de IDS . On veillera à polariser le composant pour que la tension de repos V DSO ne soit
pas trop faible, de manière à ce qu’il fonctionne dans la zone génératrice de courant
- Le courant de drain est maxi pour VGS = 0; au démarrage, on aura donc un fort courant dans
la résistance de source, donc une forte tension.
- mais, au fur et à mesure que la tension va augmenter, la tension VGS va augmenter aussi, ce
qui va avoir pour effet de limiter le courant de drain.
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Les deux phénomènes vont s’équilibrer. La valeur du courant de drain va dépendre des
caractéristiques du FET (IDSS et Vp ), et de la résistance de source : c’est cette dernière qui
nous permettra d’ajuster le courant de drain.
Il ne reste plus qu’à alimenter le drain à l’aide d’une source de tension, en intercalant une
résistance RD qui aura pour fonction (comme pour le montage émetteur commun du bipolaire)
la conversion courant / tension permettant d’exploiter le signal de sortie.
On choisira le courant de drain (ou la résistance RD) de manière à ce que la chute de tension
dans cette résistance soit égale à la tension de polarisation V DS0 , ceci pour assurer un
maximum de dynamique au signal alternatif.
Vu que la grille est au même potentiel que la masse (autant dire zéro !), le générateur
d’entrée, s’il délivre uniquement un signal alternatif, peut être couplé directement à la grille,
sans condensateur de liaison. La sortie se faisant sur le drain, en revanche nécessite un
condensateur de liaison pour ne pas perturber les étages avals.
Nous avons vu que la caractéristique de transfert du FET n’est pas linéaire : nous allons donc
être obligés de travailler en petits signaux pour pouvoir linéariser le montage et utiliser les
lois fondamentales de l’électricité.
V.2.1.Schéma équivalent.
Le schéma équivalent se construit de la même manière que pour les montages à transistors
bipolaires. On utilise le schéma équivalent du FET de la figure 7, et on obtient :
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V.3.Gain en tension.
En sortie, si on néglige ρ, dont la valeur est très élevée vis à vis de RD, on a :
Ce gain a une valeur relativement faible, due au fait que g ne dépasse guère la dizaine de
mA/V : on aura des valeurs comprises entre 10 et 50 environ.
On peut faire l’analogie avec le montage émetteur commun en bipolaire, dont le gain était
égal à -38,5 IC0 Rc . Le terme 38,5 IC0 Rc avait été appelé la pente du transistor. R a la même
fonction que le RD du montage à FET, et pour des valeurs identiques de tension
d’alimentation et de courant de drain / collecteur (par exemple 1mA), leur valeur sera la
même. La différence se fera donc sur la pente, soit 38,5 mA/V pour le bipolaire contre 5
mA/V en typique pour le FET.
V.4.Impédance d’entrée.
On veillera à ne pas choisir une valeur trop élevée tout de même pour que la chute de tension
occasionnée par le courant de fuite de la grille soit négligeable. On choisira typiquement une
valeur de l’ordre de quelques MΩ . L’avantage sur les montages à bipolaires est évident.
V.5.Impédance de sortie.
On se retrouve exactement dans le même cas de figure que pour le montage émetteur
commun du bipolaire. En opérant la même transformation norton-thévenin que pour ce
dernier montage, on trouve :
Si on utilise le FET dans la zone ohmique, on peut faire varier la résistance du canal en
modifiant la tension VGS . Le FET est utilisé dans un montage potentiométrique (diviseur de
tension) mettant en jeu la résistance RDS du canal et une résistance additionnelle R.
Sur le schéma figure 10, on remarque un réseau r-r-C reliant le drain à la grille et à la
commande. On pourrait appliquer directement la tension VC sur la grille, mais en rajoutant ce
réseau, on améliore la linéarité, notamment pour des tensions V E donc VS négatives : en effet,
on a déjà vu que dans ce cas, la jonction grille-canal est polarisée en direct, et le FET ne
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travaille pas convenablement. En appliquant sur la grille la moitié de la tension alternative
présente sur le drain, on améliore sensiblement la linéarité et la tension maxi d’utilisation du
FET en résistance commandée. Cette tension maxi demeure faible (quelques dizaines à
quelques centaines de mV).
Cette fonction est utilisée en particulier dans des amplificateurs à commande automatique de
gain (CAG), qui permettent de garantir un niveau de sortie constant avec un niveau d’entrée
fluctuant (exemple : réglage automatique du niveau d’enregistrement des magnétophones à
cassette audio bon marchés).
Si on applique maintenant une tension nulle sur la grille, la résistance du FET sera minimum
(quelques centaines d’ohms), et la tension Vs sera quasiment nulle.
On a ainsi réalisé un commutateur analogique. Cette fonction est très utilisée sous forme de
circuits intégrés et permet le multiplexage de signaux analogiques, une fonction indispensable
pour les dispositifs d’acquisition de données.
VII.SOURCE DE COURANT
- le composant est polarisé : le courant ne peut circuler que dans un seul sens.
- ce dispositif ne génère pas de courant, il le régule (comme la zéner régule une tension).
- la tension appliquée entre les deux bornes du composant doit être au moins supérieure à la
tension VGS de polarisation permettant le fonctionnement du FET dans sa zone de pincement.
VIII.DOMAINE D’UTILISATION
De par sa constitution, le FET à jonction n’est pas adapté du tout aux forts courants. Il va
rester cantonné aux applications d’amplification et de traitement des petits signaux.
Il est utilisé dans des montages à haute impédance d’entrée et faible bruit :
Préamplificateurs pour signaux de faible niveau par exemple.
La fonction résistance commandée est beaucoup utilisée. Il y a bien sûr des restrictions
d’utilisation : la portion de caractéristique ohmique est linéaire pour des faibles variations de
tension (guère plus de l00mV), ce qui nécessite des précautions de mise en œuvre.
Mais, le JFET, de par la dispersion de ses caractéristiques d’un composant à l’autre reste
difficile à maîtriser dans des montages à composants discrets. On a intérêt à les trier si on
désire un résultat fiable et répétable.
Dans ces conditions, l’utilisation la plus importante qui est faite de ces transistors est
l’intégration dans des composants tels les amplificateurs opérationnels : la très forte
impédance d’entrée des JFET leur donne un avantage décisif par rapport aux bipolaires, et
aujourd’hui, la plupart des ampli-op de qualité possèdent au minimum un étage d’entrée en
JFET.
Pour ce qui est du volet puissance, il existe un autre composant très bien adapté le MOSFET.
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CHAPITRE VI : TRANSISTOR MOS FET
I.DESCRIPTION.
Dans un substrat faiblement dopé P, on insère deux zones N fortement dopées. Ces deux
zones seront la source et le drain du MOSFET ; elles sont distantes d’une dizaine de μm
(séparées par le substrat P). La source est généralement reliée au substrat.
La grille n’est pas directement reliée au substrat P elle en est isolée par l’intermédiaire d’une
très fine (quelques nm) couche d’isolant (de l’oxyde de silicium). Cette caractéristique donne
son nom au MOSFET: Metal Oxyde Semiconductor.
La grille est ainsi isolée du substrat : le courant de grille sera nul en continu.
II.PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT.
Si VGS =0, aucun courant de drain ne passera, car le circuit source-drain est composé de deux
jonctions en série, l’une PN, l’autre NP : il y en aura toujours une en inverse.
Lorsqu’on applique une tension VGS positive, l’électrode de grille, l’isolant et le substrat P
forment un condensateur.
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Figure 5- 2. Phénomène d’inversion.
Les électrons (porteurs minoritaires du substrat P) sont alors attirés vers la grille. Pour une
tension VGS suffisamment élevée (tension de seuil), la concentration en électrons dans le
substrat est supérieure à la concentration en trous au voisinage de la grille; on a alors une
couche N dite couche d’inversion entre les zones N de la source et du drain. Les deux
jonctions disparaissent, on n’a plus qu’un canal N, et le courant peut passer entre drain et
source.
Mais, pour une tension VDS supérieure à VGS, on annule la tension grille-drain, et donc l’effet
condensateur : on a un phénomène de pincement du canal induit N comme pour le JFET. Le
courant de drain tend alors vers une valeur constante, de la même manière que pour le JFET.
Ce mode de fonctionnement est appelé à enrichissement, car une tension VGS positive enrichit
le canal en porteurs minoritaires, permettant le passage du courant.
II.1.Caractéristiques.
La caractéristique de sortie est similaire à celle d’un JFET, sauf que le courant de drain
pourra atteindre plusieurs ampères pour des composants de puissance. On note la zone en
fonctionnement ohmique, tout à fait similaire à celle des JFETs, et permettant les mêmes
applications.
La caractéristique de transfert a la forme suivante :
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Figure 5- 4. Caractéristique de transfert du MOS canal N.
Le MOSFET à canal initial a la même structure que le MOS à canal induit, avec en plus, un
canal faiblement dopé N entre la source et le drain.
Pour VGS nulle, Ce transistor fonctionne comme un JFET: un courant de drain pourra circuler;
quand VDS augmente, un phénomène de pincement se produit, qui obstrue le canal : le courant
de drain devient constant.
Si VGS est inférieure ou égale à 0, on accélère le pincement (le condensateur formé par la
grille, l’isolant et le canal attire des trous dans le canal initial qui neutralisent les électrons de
cette zone N) : on fonctionne en régime d’appauvrissement.
Au contraire, pour VGS supérieure à 0, on retrouve le fonctionnement du MOS à canal induit,
et le courant de drain va croître.
III.2.Caractéristiques.
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Figure 6. Caractéristique de transfert d’un MOS à canal initial
De par leur constitution, les transistors MOS sont très fragiles, notamment au niveau de la
grille. Les décharges électrostatiques sont à proscrire, car elles peuvent casser le composant,
ou pis, l’endommager sans que ses caractéristiques ne changent : c’est la fiabilité qui est
compromise.
IV.1.MOSFET de puissance.
Les MOS servent beaucoup en commutation de puissance, car ils sont très rapides et
commandables en tension. On notera toutefois qu’à fréquence élevée, la grille formant un
condensateur avec le substrat, elle ne présente plus une impédance infinie, comme en statique
Quand ils sont passants, ils fonctionnent dans la zone ohmique, et leur caractéristique
essentielle est, avec la tension VDS maxi, la résistance RDS , qui peut être aussi basse qu’une
dizaine de mΩ.
La technologie MOS se prête très bien à l’intégration à grande échelle : elle permet de réaliser
des composants logiques consommant très peu de courant, et permet ainsi un très grand
niveau d’intégration (exemple : mémoires, microprocesseurs, circuits logiques divers ) Les
transistors MOS sont utilisés ici en commutation.
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CHAPITRE VII : AMPLIFICATEUR
OPERATIONNEL
I.INTRODUCTION
I.1.Généralité
L’amplificateur opérationnel doit son nom au fait qu’il a d’abord été conçu pour effectuer des
opérations arithmétiques dans des calculateurs analogiques : addition, soustraction, résolution
d’équations différentielles, ...Aujourd’hui il est devenu le composant universel de
l’électronique analogique grâce à sa facilité d’emploi et son faible coût. Ce circuit peut
fonctionner aussi bien en régime linéaire (amplificateurs, fi1tres, ...) qu’en régime de
commutation (comparateurs, générateurs de signaux carrés, ...).
I.2.Symbole
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II.PROPRIÉTÉ
II.1.Caractéristique électriques
II.2.Tension différentielle
Remarque : cette tension d’entrée différentielle est aussi notée à l’aide de la lettre grecque
Epsilon (ε).
II.3.Coefficient d’amplification :
L’AIL. est un amplificateur différentiel’. Cela signifie que sa seule activité consiste à:
Amplifier la tension d’entrée différentielle ‘ε’ et présenter la tension résultante sur la borne de
sortie S dans la plage que lui autorise son alimentation.
On a: US= A ε
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- 87 - Année Universitaire 2009
Le coefficient ‘A’ est appelé : Coefficient d’amplification en boucle ouverte de l’AIL.’. Il est
fixé à la fabrication du composant il est donc spécifique à un Ampli Op donné.
Le coefficient ‘A’ est de très grande valeur. de l’ordre de 105 à 106..
II.4.Tension de saturation :
On appelle tension de saturation la tension maximale ou minimale que peut prendre la sortie
de l’AIL. Cette tension de saturation est légèrement inférieure à la tension d’alimentation. Il
existe donc deux tensions de saturation :
- Une tension de saturation haute notée +VSAT
- Une tension de saturation basse notée -VSAT
Exemple : Si l’A.I.L. est alimenté entre +12V et -12V, on a:
+VSAT =11.8V ≈12V
-VSAT=-11.8V ≈-12V
II.5.Applications
II.6.Caractéristique de transfert :
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Cette caractéristique de transfert met en évidence deux modes de fonctionnement pour un
A.I.L.
- Le fonctionnement en régime linéaire,
- Le fonctionnement en régime saturé, encore appelé ‘fonctionnement en commutation’.
Remarques :
• Pour un montage spécifique. un A.I.L. est câblé pour fonctionner soit en régime
linéaire, soit en régime de commutation.
• Lorsque l’A.I.L fonctionne en régime de commutation, la tension de sortie ne peut
prendre que deux valeurs : +VSAT et -VSAT.
• Lorsque l’A.I.L fonctionne en régime linéaire, la tension de sortie peut prendre
toutes les valeurs comprises entre +VSAT et -VSAT.
Aussi, la valeur de la tension d’entrée différentielle ε est très faible.
Il suffit de connecter deux sources ‘‘simples’’ de tension de 15V en série dont le point milieu
est pris comme potentiel de référence, c’est-à-dire le potentiel 0V.
III.A.I.L. IDEAL :
De ce fait, pour simplifier des calculs ultérieurs, il est possible de faire une approximation de
ces caractéristiques sans modifier de manière significative les résultats des calculs.
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- 89 - Année Universitaire 2009
III.1.Tableau récapitulatif des caractéristiques.
Un AIL. Possédant de telles caractéristiques est appelé ‘AIL. idéal’ ou encore ‘A.I.L. parfait’.
IV.MODÉLISATION DE L’A.I.L.
IV.1.A.I.L. réel :
IV.2.AIL. idéal
V.1.Régime linéaire
- En régime linéaire, la tension de sortie peut varier dans une plage de valeurs comprises
entre +Vsat et -Vsat.
- De plus, en considérant que l’A.I.L. est idéal, la tension d’entrée différentielle ε est
toujours nulle.
V.2.Régime de commutation
RÈGLE :
Un A.I.L. fonctionne en régime linéaire lorsqu’il existe UNIQUEMENT une contre- réaction :
(rebouchage de la sortie (S) vers l’entrée inverseuse (E-)}, que cette contre-réaction soit constituée
d’un simple conducteur, d’un composant ou d’une structure électronique plus complexe.
Un A.I.L. fonctionne en régime de commutation (régime saturé) dans tous les autres cas.
Exemples :
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VI.FONCTION RÉALISÉ AVEC UNE L’A.I.L : EN RÉGIME LINIERE.
Dans les montages à amplificateur opérationnel, la présence d'une réaction négative (de la
sortie sur l'entrée -), provoque un fonctionnement en régime linéaire (la sortie évolue pour
annuler le signal ). Alors tant que la sortie n'est pas en saturation on peut poser = 0 .
VI.1.Amplificateur inverseur
C’est le montage de base à amplificateur opérationnel. L’entrée non inverseuse est reliée à la
masse ; le signal d’entrée est relié à l’entrée inverseuse par une résistance R1, et la sortie est
reliée à cette entrée par une résistance R2.
La mise en équation est très simple, et s’appuie sur les conditions vues lors de la définition de
l’AOP:
- les impédances d’entrée étant infinies, il n’y a pas de courant qui rentre dans l’entrée
inverseuse (V-) ; par conséquent, tout le courant i arrivant dans R1 ira par R2 vers la sortie de
l’AOP.
- Le gain Ad est infini ; dans ces conditions, (V+ - V-) va tendre vers 0.
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De cette dernière constatation, on peut tirer une équation simplissime, mais fondamentale, et
toujours vraie en fonctionnement linéaire :
V+=V- .
Comme V+ est à la masse, V- se retrouve au même potentiel : comme ce point n’est pas relié
physiquement à la masse, on parle de masse virtuelle ; pratiquement, et du point de vue
calcul, tout se passe comme si V- était vraiment relié à la masse.
Ces constatations étant faites, le calcul du gain en tension est un jeu d’enfant :
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VI.4.Amplificateur de différence :
or e+ = e- d'ou
vs=[(1+R4/R3)*R1/(R1+R2)]*v1 - (R4/R3)*v2
Si R3/R4=R2/R1 vs = R4/R3 . (v1-v2)
Si de plus R1 = R2 et R3 = R4, alors vs = v1-v2
VI.5.Dérivateur :
VI.6.Intégrateur :
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VII.FONCTIONS RÉALISÉES AVEC UNE A.I.L. EN COMMUTATION :
Etude
Si U1> U2 alors ε > 0
Règle :
- Si la tension appliquée à l’entrée E+ est plus grande que la tension appliquée à l’entrée E-
alors Us = +VSAT.
- Si la tension appliquée à l’entrée E est plus petite que la tension appliquée à l’entrée E+
alors Us = -VSAT.
On effectue bien la comparaison entre les tensions d’entrée de l’AIL. la tension de sortie Us
est représentative du résultat de cette comparaison.
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