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méthodes et exercices
Conception et création de couverture : Atelier 3+
© Dunod, 2015
11 Dérivabilité 179
© Dunod. Le photocopie non autorisée est un délit
iii
Pour bien utiliser cet ouvrage
iv
Énoncés des exercices
De nombreux exercices de difficulté
croissante sont proposés pour s’entraî-
ner. La difficulté de chaque exercice
est indiquée sur une échelle de 1 à 4.
Du mal à démarrer ?
Des conseils méthodologiques sont
proposés pour bien aborder la résolu-
tion des exercices.
© Dunod. Le photocopie non autorisée est un délit
v
Remerciements
Nous tenons ici à exprimer notre gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties
du manuscrit :
Marc Albrecht, Bruno Arsac, Jean-Philippe Berne, Jacques Blanc, Gérard Bourgin, Sophie
Cohéléach, Carine Courant, Sylvain Delpech, Hermin Durand, Jean Feyler, Viviane Gaggioli,
Marguerite Gauthier, Daniel Genoud, André Laffont, Hadrien Larôme, Ibrahim Rihaoui, René Roy,
Philippe Saadé, Marie-Dominique Siéfert, Marie-Pascale Thon, Audrey Verdier.
© Dunod. Le photocopie non autorisée est un délit
vii
Raisonnement, Chapitre 1 TITRE FICTIF
vocabulaire ensembliste
Raisonnement,
vocabulaire ensembliste
Plan
Les méthodes à retenir 2
Thèmes abordés dans les exercices
• Mise en oeuvre, sur des exemples simples, des différents
Les énoncés des exercices 7 types de raisonnement
Du mal à démarrer ? 11 • Égalités et inclusions d’ensembles obtenus par opérations
Les corrigés des exercices 12 sur des parties d’un ensemble
Vrai ou faux ? 18
• Injectivité, surjectivité, bijectivité
Vrai ou faux, les réponses 19
• Image directe, image réciproque d’une partie par une ap-
plication.
Points
pour la essentiel
résolutions dudescours
exercices
• Définition et propriétés des opérations entre ensembles,
∩, ∪, {E , \
• Définition de la fonction indicatrice d’une partie d’un en-
semble
• Définition du produit cartésien d’un nombre fini d’en-
sembles
• Définition et propriétés de l’injectivité, de la surjectivité,
de la bijectivité pour les applications
© Dunod. Le photocopie non autorisée est un délit
1
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Exemple
On a :
(A \ C) \ (B \ C) = (A ∩ C) \ (B ∩ C)
Soient E un ensemble, A, B, C ∈ P(E).
= (A ∩ C) ∩ B ∩ C
Montrer : (A\C)\(B\C) = A\(B ∪ C).
= (A ∩ C) ∩ (B ∪ C)
= (A ∩ C ∩ B) ∪ (A ∩ C ∩ C)
= A ∩ B ∩ C
= A ∩ (B ∪ C)
= A \ (B ∪ C).
Méthode
Essayer de :
Pour établir une égalité • soit montrer directement l’égalité
d’ensembles • soit montrer deux inclusions : A ⊂ B et B ⊂ A
• soit utiliser les fonctions indicatrices des parties d’un ensemble
➟ Exercices 1.2, 1.7, 1.8, 1.12, 1.18
Dans chacune des deux premières options, on essaie de passer par les
éléments ou de calculer globalement sur les ensembles.
Exemple
On a :
(A \ B) ∪ (A \ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
Soient E un ensemble, A, B ∈ P(E).
= A ∩ (B ∪ C)
Montrer :
= A ∩ B ∩ C
(A \ B) ∪ (A \ C) = A \ (B ∩ C).
= A \ (B ∩ C).
2
Les méthodes à retenir
Exemple
• Soit y ∈ R tel qu’il existe x ∈ [−1 ; 2] tel que y = x2 .
Si x ∈ [−1 ; 0], alors y ∈ [0 ; 1].
Montrer :
Si x ∈ [0 ; 2], alors y ∈ [0 ; 4].
y ∈ R ; ∃ x ∈ [−1 ; 2], y = x2 = [0 ; 4]. On déduit y ∈ [0 ; 4].
Méthode
Montrer que :
Pour montrer, par ré- • P(n0 ) est vraie (initialisation)
currence (faible), qu’une • pour tout entier n fixé tel que n > n0 , si P(n) est vraie, alors
propriété P(n) est vraie P(n + 1) est vraie (hérédité).
pour tout entier n tel
➟ Exercice 1.5
que n > n0
Exemple
Initialisation :
Pour n = 0, on a : φ21 − φ2 φ0 = 12 − 1 · 0 = 1 = (−1)0 ,
On considère la suite de Fibonacci donc la formule est vraie pour n = 0.
(φn )n∈N définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :
Hérédité : Supposons que la formule soit vraie pour un n ∈ N fixé.
∀n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn . On a alors :
Montrer : φ2n+2 − φn+3 φn+1 = φ2n+2 − (φn+2 + φn+1 )φn+1
Méthode
Montrer que :
Pour montrer, par récur- • P(n0 ) et P(n0 + 1) sont vraies (initialisation)
rence à deux pas, qu’une • pour tout entier n fixé tel que n > n0 , si P(n) et P(n + 1) sont
propriété P(n) est vraie vraies, alors P(n + 2) est vraie (hérédité).
pour tout entier n tel
➟ Exercice 1.10
que n > n0
3
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Exemple
Initialisation : Pour n = 1, on a u1 = 1 > 0, et, pour n = 2, on a
u1 + u0 1
u2 = = > 0 donc la propriété est vraie pour n = 1 et pour
On considère la suite réelle (un )n∈N dé- n = 2.
2 2
finie par u0 = 0, u1 = 1 et :
Hérédité : Supposons que la propriété soit vraie pour n et n + 1, où
un+1 + un un+1 + un
∀n ∈ N, un+2 = . n ∈ N∗ est fixé. On a donc un > 0 et un+1 > 0, d’où > 0,
2 2
Montrer : donc la propriété est vraie pour n + 2.
∀n ∈ N∗ , un > 0. Ceci montre, par récurrence à deux pas, que la propriété est vraie pour
tout n ∈ N∗ .
Méthode
Montrer que :
Pour montrer, par ré- • P(n0 ) est vraie (initialisation)
currence forte, qu’une • pour tout entier n fixé tel que n > n0 , si P(n0 ), ..., P(n) sont
propriété P(n) est vraie vraies, alors P(n + 1) est vraie (hérédité).
pour tout entier n tel
➟ Exercice 1.11
que n > n0
Exemple
Initialisation : Pour n = 1, on a bien 0 < u1 6 1 car u1 = 1.
Hérédité : Supposons, pour un n ∈ N∗ fixé, que l’on ait :
On considère la suite réelle (un )n∈N∗ dé-
finie par u1 = 1 et : ∀k ∈ {1, ..., n}, 0 < uk 6 1.
u1 + u22 + ··· + un u1 + u22 + · · · + un 0 + ··· + 0
∀n ∈ N∗ , un+1 = n
. On a alors : un+1 = n
> =0
nn nn nn
Montrer : ∀n ∈ N∗ , 0 < un 6 1.
2 n
u1 + u2 + · · · + un 1 + ··· + 1 n 1
et un+1 = 6 = n = n−1 6 1.
nn nn n n
Ceci montre, par récurrence forte : ∀n ∈ N∗ , 0 < un 6 1.
Méthode
Essayer de :
Pour résoudre une ques- • utiliser les définitions et les propositions du cours sur la com-
tion portant sur injecti- posée de deux applications injectives (resp. surjectives)
vité, surjectivité, bi- • utiliser le résultat de l’exercice classique 1.14 (en le redémon-
jectivité, d’applications trant).
dans un cadre général ➟ Exercices 1.3, 1.14, 1.15
4
Les méthodes à retenir
Exemple
? • Injectivité : Soit (x1 , x2 ) ∈ E 2 tel que f (x1 ) = f (x2 ).
On a alors :
Soient E un ensemble, f : E −→ E une
application telle que f ◦ f = IdE .
x1 = (f ◦ f )(x1 ) = f f (x1 ) = f f (x2 ) = (f ◦ f )(x2 ) = x2 .
Montrer que f est bijective et que :
Ceci montre que f est injective.
f −1 = f. • Surjectivité : Soit y ∈ E.
On a : y = (f ◦ f )(y) = f f (y) , donc il existe x ∈ E (on peut prendre
x = f (y)) tel que y = f (x). Ceci montre que f est surjective.
Méthode
Appliquer les définitions.
Pour manipuler, dans Pour f : E −→ F, A ∈ P(E), A0 ∈ P(F ), on a :
un cadre général, des
images directes, des f (A) = y ∈ F ; ∃ a ∈ A, y = f (x) ,
images réciproques f −1 (A0 ) = x ∈ E ; f (x) ∈ A0 .
de parties par des
applications Autrement dit :
pour tout y ∈ F : y ∈ f (A) ⇐⇒ ∃ a ∈ A, y = f (a)
Exemple
On a, pour tout x ∈ E :
Soient E, F deux ensembles, une appli- x ∈ f −1 {F (A0 ) ⇐⇒ f (x) ∈ {F (A0 )
© Dunod. Le photocopie non autorisée est un délit
cation f : E −→ F et A0 ∈ P(F ). ⇐⇒ / A0
f (x) ∈
Montrer :
Non f (x) ∈ A0
⇐⇒
f −1 {F (A0 ) = {E f −1 (A0 ) .
Non x ∈ f −1 (A0 )
⇐⇒
x ∈ {E f −1 (A0 ) ,
⇐⇒
d’où l’égalité voulue.
Méthode
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que :
Pour montrer qu’une re- • R est réflexive : ∀x ∈ E, x R x
lation R, dans un en- • R est symétrique : ∀(x, y) ∈ E 2 ,
x R y =⇒ y R x
semble E, est une rela- (
tion d’équivalence • R est transitive : ∀(x, y, z) ∈ E 3 ,
xRy
=⇒ x R z.
yRz
➟ Exercice 1.6
5
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Exemple
? • On a, pour tout x ∈ R, |x| = |x|, d’où x R x, donc R est réflexive.
• On a, pour tous x, y ∈ R :
On note R la relation définie dans R par :
x R y ⇐⇒ |x| = |y| ⇐⇒ |y| = |x| ⇐⇒ y R x,
∀(x, y) ∈ R2 , x R y ⇐⇒ |x| = |y| .
donc R est symétrique.
Montrer que R est une relation d’équi- • On a, pour tous x, y, z ∈ R :
valence dans R et déterminer, pour tout ( (
x ∈ R, la classe de x modulo R. xRy |x| = |y|
⇐⇒ =⇒ |x| = |z| ⇐⇒ x R z,
yRz |y| = |z|
si x 6= 0
(
{x, −x}
b = {y ∈ R ; x R y} = {y ∈ R ; |x| = |y|} =
x
{0} si x = 0.
Méthode
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que :
Pour montrer qu’une re- • R est réflexive : ∀x ∈ E, x R x (
xRy
lation R, dans un en-
• R est antisymétrique : ∀(x, y) ∈ E , 2
=⇒ x = y
semble E, est une rela- yRx
tion d’ordre
(
xRy
• R est transitive : ∀(x, y, z) ∈ E 3 , =⇒ x R z .
yRz
➟ Exercices 1.9, 1.13
Exemple
? • On a, pour toute f ∈ E : ∀x ∈ R, f (x) 6 f (x),
d’où f 6 f , donc 6 est réflexive.
On note E = RR l’ensemble des applica- • On a, pour toutes f, g ∈ E :
tions de R dans R et 6 la relation définie
dans E par, pour toutes f, g ∈ E :
f 6 g ∀x ∈ R, f (x) 6 g(x)
⇐⇒
f 6 g ⇐⇒ ∀x ∈ R, f (x) 6 g(x) . g 6 f ∀x ∈ R, g(x) 6 f (x)
6
Énoncés des exercices
A ∩ B = A ∩ C ⇐⇒ A ∩ {E (B) = A ∩ {E (C).
f (x) = 1 + x, g(x) = x2 .
Préciser f ◦ g et g ◦ f. A-t-on f ◦ g = g ◦ f ?
∀n ∈ N, Ln+2 = Ln+1 + Ln .
∀(x, y) ∈ R2 , x R y ⇐⇒ x2 − 2x = y 2 − 2y .
Montrer : ∀n ∈ N, un ∈ Q∗+ .
8
Énoncés des exercices
si x ∈
(
0 /A
1A : E 7−→ {0, 1}, x 7−→
1 si x ∈ A.
A = B ⇐⇒ 1A = 1B , 1A = 1 − 1A ,
1A ∩ B = 1A 1B , 1A ∪ B = 1A + 1B − 1A 1B , 1A\B = 1A − 1A 1B .
b) En déduire, pour toutes A, B ∈ P(E) : A ∩ (A ∪ B) = A et A ∪ (A ∩ B) = A.
f R g ⇐⇒ f 0 6 g 0 .
c) f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B)
d) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
9
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
c) f −1 (A0 ∪ B 0 ) = f −1 (A0 ) ∪ f −1 (B 0 )
d) f −1 (A0 ∩ B 0 ) = f −1 (A0 ) ∩ f −1 (B 0 ).
1.18 Différence symétrique, associativité
Soit E un ensemble. On note, pour toutes parties A, B de E :
A M B = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B),
10
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
1.1 a) Utiliser la distributivité de ∩ sur ∪. 1.12 a) • Un sens est évident.
b) Séparer l’équivalence logique en deux implica- Réciproquement, supposer 1A = 1B et partir d’un
tions. élément quelconque a de A, pour montrer A ⊂ B.
1.2 Première méthode : • Pour x ∈ E, séparer en cas : x ∈ A, x ∈
/ A.
Noter A0 ,... le complémentaire de A, ... dans E et • Pour x ∈ E, séparer en cas : x ∈ A ∩ B, x ∈
/
raisonner par équivalences logiques en passant aux A ∩ B.
complémentaires. • Passer aux complémentaires à partir du résultat
précédent.
Deuxième méthode :
• Utiliser les résultats précédents.
Supposer A ∩ B = A ∩ C.
b) Calculer 1A ∩ (A ∪ B) et 1A ∪ (A ∩ B) .
•Partir d’un élément quelconque x de A ∩ {E (B) et
raisonner par l’absurde.
•L’autre inclusion s’en déduit en échangeant B 1.13 a) Revenir à la définition d’une relation d’ordre.
et C. b) Envisager f, g de façon que f − g ne soit ni crois-
sante ni décroissante.
1.3 a) a = 2. b) b = 3.
c) Remarquer que, si f R g, alors f − g est décrois-
c) À partir de y = f (x), calculer x en fonction de y.
sante et se rappeler que f (0) = g(0).
1.4 Calculer, pour tout x ∈ R, (f ◦ g)(x) et (g ◦ f )(x), d) Envisager f, g de façon que f 6 g mais que f − g
et trouver un x ∈ R tel que ces deux résultats soient ne soit pas décroissante.
différents.
1.5 Récurrence (faible) sur n, pour chacune des trois 1.14 a) Revenir aux définitions.
questions. b) Revenir aux définitions.
Pour c), utiliser a). c) Se déduit directement de a) et b).
1.6 a) Revenir à la définition d’une relation d’équiva-
lence. 1.15 Appliquer le résultat de l’exercice 1.14, en groupant
en (g ◦ f ) ◦ g ou en g ◦ (f ◦ g).
Noter f : R −→ R, x 7−→ x2 − 2x, pour la commo-
dité.
b) Revenir à la définition de la classe d’équivalence 1.16 a) Supposer A ⊂ B.
b de x modulo R : ∀y ∈ R, y ∈ x
x b ⇐⇒ x R y .
Partir d’un élément quelconque y de f (A) et utili-
ser la définition de l’image directe d’une partie de E
1.7 a) Raisonner par équivalences logiques successives, par f .
© Dunod. Le photocopie non autorisée est un délit
CORRIGÉS
1.4 L2n+1 = L1 = 1
•On a, pour tout x ∈ R : et
Ln Ln+1 − (−1)n = 2 · 1 − 1 = 1,
(f ◦ g)(x) = f g(x) = f (x2 ) = 1 + x2
donc la formule (système de deux formules) est vraie pour
(g ◦ f )(x) = g f (x) = g(1 + x) = (1 + x)2 = 1 + 2x + x2 . n = 0.
•Hérédité :
•Par exemple : (f ◦ g)(1) = 2 et (g ◦ f )(1) = 4,
donc : f ◦ g 6= g ◦ f. Supposons la formule vraie pour un n ∈ N fixé.
On a alors :
1.5
L2n+2 = L2n+1 + L2n
a) •Initialisation :
Ln Ln+1 − (−1)n + L2n − 2(−1)n
=
Pour n = 0, on a :
= (Ln Ln+1 + L2n ) − 3(−1)n
L2n+1 − Ln Ln+2 = L21 − L0 L2 = 12 − 2 · 3 = −5
= Ln (Ln+1 + Ln ) − 3(−1)n
et 5(−1)n+1 = −5, = Ln Ln+2 − 3(−1)n
donc la formule est vraie pour n = 0. L2n+1 − 5(−1)n+1 − 3(−1)n
=
•Hérédité : = L2n+1 + 2(−1)n
Supposons la formule vraie pour un n ∈ N fixé. et = L2n+1 − 2(−1)n+1
L2n+3 = L2n+2 + L2n+1
On a alors : L2n+2 − Ln+1 Ln+3 L2n+1 − 2(−1)n+1 + Ln Ln+1 − (−1)n
=
= L2n+2 − Ln+1 (Ln+2 + Ln+1 ) = Ln+1 Ln+1 + Ln − (−1)n+1
= Ln+2 Ln − L2n+1 Ceci montre, par récurrence sur n, que la formule proposée
est vraie pour tout n ∈ N.
−(L2n+1 − Ln Ln+2 )
=
= − 5(−1)n+1 = 5(−1)n+2 , 1.6
k=0
et : Ln Ln+1 + 2 = L0 L1 + 2 = 2 · 1 + 2 = 4, 3) Transitivité :
donc la formule est vraie pour n = 0. Soit (x, y, z) ∈ R3 tel que x R y et y R z.
On a alors f (x) = f (y) et f (y) = f (z), donc f (x) = f (z),
•Hérédité : d’où x R z.
Supposons la formule vraie pour un n ∈ N fixé. On conclut : R est une relation d’équivalence dans R.
On a alors : b) Soit x ∈ R.
n+1 n
X Notons xb la classe d’équivalence de x modulo R.
X
L2k = L2k + L2n+1 On a, pour tout y ∈ R : y ∈ x
b
k=0 k=0
⇐⇒ xRy
= (Ln Ln+1 + 2) + L2n+1
⇐⇒ x2 − 2x = y 2 − 2y
= (Ln Ln+1 + L2n+1 ) + 2
⇐⇒ x2 − y 2 − 2x + 2y = 0
= Ln+1 (Ln + Ln+1 ) + 2 = Ln+1 Ln+2 + 2,
donc la formule est vraie pour n + 1. ⇐⇒ (x − y)(x + y − 2) = 0
y = x ou y = 2 − x .
⇐⇒
Ceci montre, par récurrence sur n, que la formule proposée
est vraie pour tout n ∈ N.
{1} si x=1
On conclut : x
b=
c) •Initialisation : {x, 2 − x} si x 6= 1.
Il en résulte que x
b est de cardinal 1 si x = 1, de cardinal 2 si
L2n = L0 = 2
Pour n = 0 : x 6= 1.
L2 − 2(−1)n = 22 − 2 = 2
n
13
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
(a ∈ A1 ou a ∈ A2 ) et b ∈ B1
P(E ∪ F ) = P({1, 2}) = ∅, {1}, {2}, {1, 2} ,
⇐⇒
a ∈ A1 ∪ A2 et b ∈ B1
⇐⇒
P(E) ∪ P(F ) = ∅, {1} ∪ ∅, {2} = ∅, {1}, {2} .
⇐⇒ (a, b) ∈ (A1 ∪ A2 ) × B1 , Dans cet exemple, on n’a pas égalité entre P(E ∪ F ) et
donc : (A1 × B1 ) ∪ (A2 × B1 ) = (A1 ∪ A2 ) × B1 . P(E) ∪ P(F ).
2) L’ensemble (A1 ∪ A2 ) × (B1 ∪ B2 ) contient, entre autres,
1.9
les couples (a, b) où a ∈ A1 et b ∈ B2 , et ces couples ne sont
pas nécessairement dans A1 × B1 ou A2 × B2 . a) 1) Réflexivité :
Donnons un contrexemple. On a, pour tout x ∈ N∗ , x R x, car x = x1 .
Notons E = F = {0, 1}, A1 = B1 = {0}, A2 = B2 = {0, 1}.
2) Antisymétrie :
On a alors : (A1 × B1 ) ∪ (A2 × B2 ) = {(0, 0)} ∪ {(1, 1)}
Soient x, y ∈ N∗ tels que x R y et y R x.
et (A1 ∪ A2 ) × (B1 ∪ B2 ) = {0, 1} × {0, 1} Il existe n, p ∈ N∗ tels que y = xn et x = y p .
= (0, 0), (0, 1), (1, 0), (1, 1) . On a x ∈ N∗ et n ∈ N∗ , donc x > 1 et n > 0, d’où xn > x,
Ainsi, (0, 1) est dans le premier ensemble et non dans le se- donc y = xn > x.
cond. De même, x > y, et on déduit x = y.
On conclut qu’en général il n’y a pas égalité entre les deux
3) Transitivité :
ensembles envisagés.
Soient x, y, z ∈ N∗ tels que x R y et y R z.
1.8 Il existe n, p ∈ N∗ tels que y = xn et z = y p .
a) 1) Supposons E ⊂ F. On a alors : z = y p = (xn )p = xnp et np ∈ N∗ , donc x R z.
Soit X ∈ P(E). On a : ∀x ∈ X, x ∈ E ⊂ F, donc : X ⊂ F, On conclut : R est un ordre sur N∗ .
c’est-à-dire : X ∈ P(F ).
b) On n’a ni 1 R 2, car il n’existe pas n ∈ N∗ tel que 2 = 1n ,
Ceci montre : P(E) ⊂ P(F ). ni 2 R 1, car il n’existe pas n ∈ N∗ tel que 1 = 2n .
On a établi : E ⊂ F =⇒ P(E) ⊂ P(F ). On conclut : R n’est pas total.
2) Réciproquement, supposons P(E) ⊂ P(F ).
1.10
Soit x ∈ E. Considérons le singleton {x}, c’est-à-dire l’en-
semble à un élément formé par x tout seul. Puisque un+2 est donné en fonction de un+1 et de un , on va
effectuer une récurrence à deux pas.
On a : {x} ∈ P(E) ⊂ P(F ), donc : x ∈ F.
•Initialisation :
Ceci montre : E ⊂ F.
On a établi : P(E) ⊂ P(F ) =⇒ E ⊂ F. Pour n = 0, on a u1 > u0 , car u1 = 1 et u0 = 0.
CORRIGÉS
Ceci montre, par récurrence à deux pas sur n : •On a :
∀n ∈ N, un+1 > un .
1A\B = 1A ∩ B = 1A 1B = 1A (1 − 1B ) = 1A − 1A 1B .
On conclut que la suite (un )n∈N∗ est strictement croissante.
b) On a, pour tout A, B ∈ P(E).
1.11 1A ∩ (A ∪ B) = 1A 1A ∪ B = 1A (1A + 1B − 1A 1B )
Puisque un+1 est donné (entre autres) en fonction de
= 1A + 1A 1B − 1A 1B = 1A ,
u0 , ..., un , on va effectuer un raisonnement par récurrence
forte. donc, d’après a) : A ∩ (A ∪ B) = A.
•Initialisation : De même :
Pour n = 0, on a u0 = 1 ∈ Q∗+ .
1A ∪ (A ∩ B) = 1A + 1A ∩ B − 1A 1A ∩ B
•Hérédité : = 1A + 1A 1B − 1A (1A 1B ) = 1A + 1A 1B − 1A 1B = 1A ,
Supposons, pour un n ∈ N fixé : u0 , ..., un ∈ Q∗+ .
donc, d’après a) : A ∪ (A ∩ B) = A.
n
uk
Comme un+1 = , que u0 , ..., un sont dans Q∗+ On peut aussi remarquer que, puisque A ⊂ A ∪ B, on a
X
k=0
k!(n − k)! A ∩ (A ∪ B) = A, et que, puisque A ∩ B ⊂ A, on a
et que 0!, 1!, ..., n! sont dans N∗ , par opérations, on déduit : A ∪ (A ∩ B) = A.
un+1 ∈ Q∗+ .
1.13
On conclut, par récurrence forte sur n : ∀n ∈ N, un ∈ Q∗+ .
a) 1) Réflexivité :
1.12 Soit f ∈ E. On a f 0 6 f 0 , donc f R f .
a) •Il est clair que, si A = B, alors 1A = 1B .
2) Antisymétrie :
Réciproquement, supposons 1A = 1B .
Soit (f, g) ∈ E 2 tel que f R g et gR f .
Pour tout a ∈ A, on a 1B (a) = 1A (a) = 1, donc a ∈ B, ce
qui montre A ⊂ B, puis, de même, B ⊂ A, donc A = B. On a alors f 0 6 g,0 et g 0 6 f 0 , donc f 0 = g 0 . Ainsi, f − g est
dérivable sur l’intervalle [0 ; +∞[ et (f − g)0 = 0, donc f − g
On conclut : A = B ⇐⇒ 1A = 1B . est constante.
Autrement dit, la connaissance de 1A détermine entière-
Comme (f − g)(0) = f (0) − g(0) = 1 − 1 = 0, on déduit
ment A.
f − g = 0, donc f = g.
•On a, pour tout x ∈ E :
/ A, donc 1A (x) = 1 et 1A (x) = 0, d’où
si x ∈ A, alors x ∈ 3) Transitivité :
1A (x) = 1 − 1A (x) Soit (f, g, h) ∈ E 3 tel que f R g et g R h.
/ A, alors x ∈ A, donc 1A (x) = 0 et 1A (x) = 1, d’où
si x ∈
On a alors f 0 6 g 0 et g 0 6 h 0 , donc f 0 6 h 0 , d’où f R h.
1A (x) = 1 − 1A (x).
Ceci montre : ∀x ∈ E, 1A (x) = 1 − 1A (x). On conclut : R est une relation d’ordre dans E.
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Il est clair que f et g sont dérivables sur [0 ; +∞[, que c) •En utilisant a) :
f (0) = g(0) = 1, que f 6 g.
A ⊂ A ∪ B f (A) ⊂ f (A) ∪ f (B)
De plus : ∀x ∈ [0 ; +∞[, f 0 (x) = 0 et g 0 (x) = 2 sin x cos x.
=⇒
En particulier :
B ⊂ A ∪ B f (B) ⊂ f (A) ∪ f (B)
Soit (x1 , x2 ) ∈ E 2 tel que f (x1 ) = f (x2 ). On a alors : On a donc : f (x) ∈ f (A) ∪ f (B).
g ◦ f (x1 ) = g f (x1 ) = g f (x2 ) = g ◦ f (x2 ). Ceci montre : ∀(A ∪ B) ⊂ f (A) ∪ f (B).
On conclut : f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B).
Puisque g ◦ f est injective, il s’ensuit : x1 = x2 .
d) En utilisant a) :
On conclut que f est injective.
b) Supposons g ◦ f surjective.
A ∩ B ⊂ A f (A ∩ B) ⊂ f (A)
=⇒
Soit z ∈ G. Puisque g ◦ f est surjective, il existe x ∈ E tel A ∩ B ⊂ B f (A ∩ B) ⊂ f (B)
que : z = g ◦ f (x).
=⇒ f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
On a alors : z = g f (x) et f (x) ∈ F.
g ◦ f ◦ g injective
Il existe x ∈ f −1 (A0 ) tel que y = f (x).
g ◦ f ◦ g bijective ⇐⇒ Puis, comme x ∈ f −1 (A0 ), on a f (x) ∈ A0 , donc y ∈ A0 .
g ◦ f ◦ g surjective
On conclut : f f −1 (A0 ) ⊂ A0 .
16
Corrigés des exercices
CORRIGÉS
d) Soit (A, B, C) ∈ P(E) . On a :
3
1.18
a) 1) Pour E = {1, 2, 3, 4}, A = {1, 2}, B = {1, 3}, on a :
A ∪ B = {1, 2, 3}, A ∩ B = {1}, 1(AMB)MC = 1AMB + 1C − 2 · 1AMB 1C
A ∩ B = {2, 3, 4}, A M B = {2, 3}. = (1A + 1B − 2 · 1A 1B ) + 1C − 2 · (1A + 1B − 2 · 1A 1B )1C
2) Pour E = R, A = ] − ∞ ; 2], B = [1 ; +∞[, on a : = 1A + 1B + 1C − 2(1A 1B + 1A 1C + 1B 1C ) + 4 · 1A 1B 1C .
A ∪ B = R, A ∩ B = [1 ; 2],
A ∩ B = ]−∞ ; 1[ ∪ ]2 ; +∞[, A M B = ]−∞ ; 1[ ∪ ]2 ; +∞[. De même :
b) On a, pour tout (A, B) ∈ P(E) :
2
1AM(BMC) = 1A + 1BMC − 2 · 1A 1BMC
A M B = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ B)
= 1A + (1B + 1C − 2 · 1B 1C ) − 2 · 1A (1B + 1C − 2 · 1B 1C )
= (A ∩ A) ∪ (A ∩ B) ∪ (B ∩ A) ∪ (B ∩ B)
= 1A + 1B + 1C − 2(1A 1B + 1A 1C + 1B 1C ) + 4 · 1A 1B 1C .
= (A ∩ B) ∪ (B ∩ A).
c) On a, pour tout (A, B) ∈ P(E) : Ceci montre : 1(AMB)MC = 1AM(BMC) .
2
1AMB = 1(A ∩ B) ∪ (B ∩ A) = 1A 1B + 1B 1A − 1A 1B 1B 1A
| {z } On déduit : (A M B) M C = A M (B M C),
=0 et on conclut que la loi M est associative dans P(E).
= 1A (1 − 1B ) + 1B (1 − 1A ) = 1A + 1B − 2 · 1A 1B .
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17
Chapitre 1 – Raisonnement, vocabulaire ensembliste
Vrai ou Faux ?
1.1 Pour toutes parties A, B d’un ensemble E, on a : A ∩ B = ∅ ⇐⇒ B ⊂ {E (A). V F
1.3 ∀x ∈ R, ∃ y ∈ R, x 6 y. V F
1.4 ∃ y ∈ R, ∀x ∈ R, x 6 y. V F
18
Vrai ou Faux, les réponses
1.4 Il n’existe pas de réel y fixé plus grand que tout réel x. V F
1.7 L’application f est injective, car, pour tout (x1 , x2 ) ∈ E 2 , si f (x1 ) = f (x2 ), alors V F
f f (x1 ) = f f (x2 ) , donc x1 = x2 .
19
Chapitre 2 – Calculs algébriques
Calculs algébriques
Chapitre 2
Calculs algébriques
Plan
Les méthodes à retenir 21
Thèmes abordés dans les exercices
• Calculs de sommations simples ou doubles, de produits
Les énoncés des exercices 25 simples ou doubles
Du mal à démarrer ? 28 • Manipulation des coefficients binomiaux, obtention d’égali-
Les corrigés des exercices 29 tés et calculs de sommes les faisant intervenir
Vrai ou faux ? 35
• Résolution de systèmes linéaires.
Vrai ou faux, les réponses 36
20
Les méthodes à retenir
Exemple
Récurrence sur n.
• Pour n = 0, la formule proposée est évidente.
Montrer, pour tout n ∈ N : • Supposons, pour un n ∈ N fixé :
n
n
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X
(−1)k (2k + 1) = (−1)n (n + 1).
X
(−1)k (2k + 1) = (−1)n (n + 1).
k=0
k=1
On a alors :
n+1
X n
X
(−1)k (2k + 1) = (−1)k (2k + 1) + (−1)n+1 (2n + 3)
k=0 k=0
21
Chapitre 2 – Calculs algébriques
Exemple
On a, pour tout n ∈ N∗ :
n n n
Calculer, pour tout n ∈ N∗ :
X X X
Sn = k(k + 1) = k2 + k
n k=1 k=1 k=1
X
Sn = k(k + 1). n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
= +
k=1 6 2
n(n + 1) (2n + 1) + 3 n(n + 1)(n + 2)
= = .
6 6
Exemple 1 1 1
On remarque, pour tout k ∈ N∗ : = − ,
k(k + 1) k k+1
Calculer, pour tout n ∈ N∗ : d’où, pour tout n ∈ N∗ :
n n n n
X 1 X 1 1 X 1 X 1
Sn = . Sn = − = −
k(k + 1) k=1
k k+1 k=1
k k=1
k + 1
k=1
n n+1
X 1 X 1 1 1 1
= − = − =1− .
k=1
k k=2
k 1 n + 1 n + 1
Méthode
Essayer de :
Pour calculer des som- • emboîter deux sommations simples, emboîter deux produits
mations doubles, ou des simples
produits doubles • utiliser une permutation de symboles , une permutation de
X
symboles
Y
Exemple
On a, pour tout n ∈ N∗ :
n X
n n X
n
Calculer, pour tout n ∈ N∗ :
X X X X
Sn = 2i + 3j = 2 i+3 j
X 16i,j6n 16i,j6n i=1 j=1 i=1 j=1
Sn = (2i + 3j).
n Xn n X
n n n
16i,j6n
X X X X
= 2 i 1 +3 j =2 in + 3n j
i=1 j=1 i=1 j=1 i=1 j=1
n n n
X X X 5n2 (n + 1)
= 2n i + 3n j = 5n i= .
i=1 j=1 i=1
2
22