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Partie I

Etude comparée entre les constitutions Américaine et scandinaves


avec la constitution algérienne
Cette contribution est une étude que j'envisage d'effectuer dans le but de comparaitre la
constitution algérienne à d'autres constitutions selon un critère bien défini; la religion et la
liberté du culte dans le texte constitutionnel.

De prime abord je commencerai cette comparaison avec celle des USA.


Comparaison avec des pays dits de stabilité légendaire ou les peuples sont les plus heureux du
monde. Ces pays sont le Danemark, la Suède.
Comparaison basée sur un critère de multiethnicité ou de fédération d'états, comme les USA,
la Suisse et l’Afrique du sud.
Comparaison avec des pays de proximité méditerranéenne comme l’Italie et l’Espagne
Comparaison avec des pays africains émergents comme l'Afrique du Sud, l'Ethiopie, le
Kenya,...
Comparaison basée sur un critère d’homogénéité religieuse et de ressemblance comme nos
voisins le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie.

La première ébauche de cette étude va concerner la comparaison des constitutions Américaine


et Algérienne. D’abord parce qu’a tout seigneur tout honneur ; la constitution américaine est
la première dans le genre !
En effet la première constitution écrite dans le monde est celle des Etats Unis. Et la plus
courte aussi. Cette  constitution qui régit l’organisation de l’état fédéral est composée de 02
corps totalement distincts. Le premier corps concerne le volet politique de l’état, c'est-à-dire
l’autorité. Le deuxième corps, constitué d’amendements concerne beaucoup plus les droits des
citoyens. Ce corps s’est imposé pour contrecarrer la dérive dictatoriale appréhendée de
l’autorité. D’ailleurs ce corps a un nom Bill of Rights ou Charte des Droits. De ce point de
vue aucune constitution au monde n’est aussi tranchée ni  aussi équilibrée. La crainte, par les
pères fondateurs, d’une dérive dictatoriale est telle qu’ils font du port d’armes un droit des
citoyens face à la puissance de l’autorité (2ème amendement). Ce deuxième corps, s’il vient
en deuxième position n’en est pas moins plus important ; en effet il compte 27 amendements
alors que le premier n’en compte que 07 articles ! Sept  articles sont peut être peu de chose,
mais ils ont créé la jurisprudence la plus prolifique et la plus vivante de la planète. Sept
articles pour régir un état fédéral en balbutiement d’alors ont pourtant aussi suffi à régir la
première puissance mondiale d’aujourd’hui.
Quelle est la place de la religion ou la liberté du culte dans ce document historique ? Des 27
amendements adjoint au fil du temps, la liberté du culte vient d’emblée dans le premier
amendement ! Ceci est loin d’être un hasard. Citée dans le premier aliéna du premier
amendement qui théorise le concept de la laïcité américaine, les pères fondateurs de cette
constitution on voulu lui conférer la plus haute importance au point ou la liberté du culte est
supérieure sinon au moins l’égale de la liberté d’expression sous toute ses forme, citée, elle
dans le deuxième aliéna. Le premier Amendement stipule que « Le Congrès ne fera aucune loi
qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la
liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et
d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre».
Cet amendement est connu pour promouvoir la liberté du culte ainsi que la séparation de
l’Eglise et de l’état. La constitution interdit en fait la confection de loi régissant la religion que
ce soit pour établir ou pour en interdire le libre exercice. Le constituant considérant la religion
comme une affaire purement individuelle et inviolable.
La liberté du culte est aussi mentionnée dans le corps politique de la constitution en son
article 6 qui stipule « … aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition
d'aptitude aux fonctions ou charges publiques sous l'autorité des États-Unis ». En clair, tout
citoyen est éligible aux fonctions publiques quelle qu’elle soit son appartenance à une
communauté religieuse, ou sa non appartenance d’ailleurs.
La comparaison avec la constitution Algérienne est frappante à plus d’un titre. La religion est
omniprésente dans la constitution algérienne qui contient 218 articles ! On y fait référence
déjà dans le préambule par la Besmala pour annoncer la couleur. La religion islamique est une
composante fondamentale de l’identité de l’Algérie qui y est qualifiée terre d’islam. Ensuite
vient l’Article 2 qui stipule que « L'Islam est la religion de l'Etat ». Après vient l’Article 10
pour interdire, aux institutions même, c’est à dire à l’état, les pratiques contraires à la morale
islamique, qui ne sont pas définies. Pour être éligible à la Présidence de la République, le
candidat doit  être exclusivement de confession musulmane comme le stipule l’article 86. La
religion est encore citée dans l’article 195 qui institue un Haut Conseil Islamique pour émettre
des avis sur un culte qui n’est plus donc vécu comme une liberté individuelle mais collective.
De  même la constitution interdit en son article 212 qu’on révise le fait que la religion d’état
soit l’islam. Enfin l’article 218, qui fait une traduction du serment d’investiture du président
mentionnée dans l’article 90, fait une obligation au président élu de respecter et de glorifier la
religion islamique.
Conclusion : 
À la lumière de ce qui est avancé, je constate 3 points de clivage
1.- dans la constitution us, la religion est une liberté individuelle. La liberté individuelle la
plus importante. Alors que dans la constitution d'Algérie, elle est plutôt une liberté collective
de la nation. Le peuple se considérant lui même identitairement beaucoup plus musulman
qu'autre chose.
2.- les deux constitutions donnent une grande importance à la religion. Dans celle des
américains il n'est fait obligation  à l'état que de protéger et respecter la religion des citoyens.
Tandis que dans la constitution algérienne, non seulement l'état doit respecter la religion
dominante au point d'en faire une religion d'état mais aussi l'obligation faite à l'état de la
défendre et de la glorifier. 
3.- la religion est omniprésente dans le texte algérien et est mentionnée dans plus de 8 de ses
articles. Dans la constitution américaine elle n'est citée que dans un article et dans un
amendement.
Peut être que ces différences peuvent être expliquées par les faits suivants:
De prime abord, les américains ne sont pas un peuple homogène suivant le critère religieux.
Ils appartiennent en effet à différentes religions. Contrairement aux algériens qui
appartiennent à 99% à une même religion avec de très petites communautés distinctes. Cela
impacte nécessairement sur la place de la religion sur la vie de la nation. Ce que traduit la
constitution.
Ensuite les américains, qui sont très attachés aux religions, sont néanmoins ouverts aux autres
idées religieuses. L’islam est une nouveauté aux USA, la scientologie aussi. On ne connaît pas
cet engouement chez les Algériens pour qui l'islam est même la seule religion à détenir la
vérité.
Enfin le lien de la religion avec l'identité de la nation chez les Algériens est très fort dans la
société alors qu'il est inexistant chez les américains. 

Comparaison avec les pays scandinaves


 
Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, il transparait d’une premier lecture que la religion
est omniprésente dans les constitutions des pays nordiques. Ainsi au Danemark L'Église
évangélique luthérienne est l'Église nationale danoise et jouit, comme telle, du soutien de
l'État (Article 4), c'est-à-dire l’équivalent de l’islam religion d’état chez nous (Art.2). Mais
prudent le constituant Danois précise que « Le statut de l'Église nationale sera réglé par la loi
»  (Article 66). Même pour les églises dites dissidentes (Article 66). De plus « Le Roi doit
appartenir à l'Église évangélique luthérienne » (Article 6), ce qui est l’équivalent dans notre
constitution portant conditions d’éligibilité du président de la république stipulées par l’article
87 (Pour être éligible à la Présidence de la République, le candidat doit être de confession
musulmane). Sauf que le roi au Danemark n'a aucun rôle politique et son rôle est plutôt
protocolaire comme dans toutes les monarchies constitutionnelles européennes. Au Danemark
"Les citoyens ont le droit de se réunir en communautés pour le culte de Dieu conformément à
leurs convictions, pourvu qu'ils n'enseignent ni ne pratiquent rien qui soit contraire aux
bonnes mœurs ou à l'ordre public" (Article 67). Même si La religion jouit d’une certaine
protection constitutionnelle, "Nul ne peut, en raison de sa foi ou de ses origines, être privé de
la jouissance intégrale de ses droits civils et politiques, ni se soustraire à l'accomplissement de
ses devoirs civiques ordinaires" (Art. 70). Donc théoriquement le Danemark peut avoir des
ministres ou même des premiers ministres de confession musulmane, juive ou autre. Cela est
sans doute parce que la liberté individuelle est consacrée par l’article 71 (La liberté
individuelle est inviolable. Aucun citoyen danois ne peut, en raison de ses convictions
politiques ou religieuses ou de ses origines, être exposé à la détention sous quelque forme que
ce soit). Et en ce point des divergences apparaissent quand on la compare avec la constitution
Algérienne. En effet pour le constituant Algérien, ce ne sont pas des libertés individuelles  ou
des convictions politiques ou religieuses telles que définies par son homologue Danois, mais
il s’agit de liberté de CONSCIENCE et de liberté d'opinion qui sont inviolables (Art. 42). De
plus la liberté d'exercice du culte est garantie dans le respect de la loi dans le respect de la loi.
Juste garantie (Art. 42 aliéna 2). Beaucoup d’Eglises ont été fermées ces derniers temps pour
"non observation" de la loi en Algérie. En fait ces garanties ne valent rien. L’expérience le
prouve chaque fois. On est loin des vraies garanties que propose le concept danois, qui lui,
n’empêche aucun citoyen, en raison de sa foi, d’être privé de la jouissance INTÉGRALE de
ses droits civils et politiques

En Suède, la constitution suédoise a réservé le chapitre II aux libertés et droits fondamentaux.


La liberté du culte y est mentionnée dans son premier article. Mais contrairement aux
américains, elle est citée au sixième alinéa, bien après la liberté d’expression, d’information,
de réunion, de manifestation et d’association.  De plus l’article 12 prévoit des limitations à ces
libertés. Ces limitations n’ont lieu qu’après autorisation accordée par une loi ou un texte légal
ou réglementaire. Ainsi il peut être apporté des limitations à la liberté d'expression dans les
activités industrielles ou commerciales (Art.13). Les autres limitations ne touchent, le plus
souvent, que la liberté de réunion et de manifestation et seulement pour répondre à des fins
acceptables dans une société démocratique. Elles peuvent toucher les libertés d’expression et
d’information pour des considérations de sécurité nationale, de l'approvisionnement de la
Nation, de l'ordre et de la sécurité publics, du respect des particuliers et de la vie privée ou de
la prévention et de la répression des infractions pénales (Art.13). Cette limitation ne pourra
jamais excéder ce qui sera nécessaire compte tenu des objectifs qui l'auront justifiée ni jamais
s'étendre de manière à constituer une menace contre la libre formation de l'opinion qui est l'un
des fondements du régime démocratique (Art.12). Toutefois Cette limitation ne pourra jamais
intervenir sur la base d'une opinion politique, RELIGIEUSE, culturelle ou autre analogue
(Art. 12). Ceci pour dire que ces dernières libertés, aux yeux du constituant, sont plus
importantes que les autres parce qu’elles constituent l’un des fondements du régime
démocratique que les suédois ne sont pas prêt a monnayer. Au point que « Tout citoyen, dans
ses relations avec les autorités publiques, est protégé contre toute contrainte l'obligeant à
exprimer son opinion en matière politique, religieuse, culturelle, ou autre. Il est également
protégé dans ses relations avec l'autorité publique, contre l'obligation de prendre part à une
réunion destinée à orienter l'opinion, à une manifestation de rue ou à une autre manifestation
d'opinion, ou l'obligation d'appartenir à un groupement politique, à une communauté
religieuse ou à une autre association … » (Art.2). Même les ressortissants étrangers
bénéficient d’une telle protection ; « Tout ressortissant étranger est dans le Royaume assimilé
à un citoyen suédois en ce qui concerne :
1. la protection contre l'obligation de participer à une réunion visant à la formation d'une
opinion ou à une manifestation ou encore à l'expression de son opinion ou de son
appartenance à une communauté religieuse ou à un autre groupement….. » (Art.22).
cependant pour se prémunir, sans doute, de tout danger que pourrait constituer l’Église,
l’article 6 prévoit la primauté de l’état sur elle : « Les normes concernant les communautés
religieuses sont établies par la loi. La loi fixe également les principes de l'Église de Suède en
tant que communauté religieuse….. ».
On voit bien que dans ces deux pays scandinaves, la liberté du culte est non seulement
consacrée mais est aussi sacrée. De plus la religion dominante dans le cas du Danemark est
explicitement mentionnée religion du royaume. L'Église évangélique luthérienne est l'Église
nationale danoise et jouit, comme telle, du soutien de l’État (Art.4).

Conclusion : on voit bien certaines similitudes entre les constitutions Danoise et Algérienne
concernant la place de la religion. Les deux constitutions stipulent clairement la religion
dominante comme religion d’état et le chef de l’état doit être de confession de cette religion.
Mais la liberté du culte au Danemark est bien plus garantie au point qu’aucune limitation ne
pourra intervenir sur la base d'une opinion religieuse. En Algérie la constitution fait une
obligation de glorifier la religion islamique seule. De plus la protection de la liberté du culte
est étendue aux minorités religieuses pour lesquelles l’état se fait un devoir de leur pourvoir la
possibilité de conserver et de développer leur propre culture et leur vie sociale en
communauté (Art.2 du chapitre I des principes généraux). La constitution algérienne est
muette concernant les minorités religieuses. Surtout qu’existe une minorité Ibadite historique
et séculaire. Et que se constituent de plus en plus des groupements chrétiens dans le pays.

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