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: G2570 V1

Diagnostic de la qualité du
Date de publication :
10 janvier 2001
sous-sol - Principe et
incertitudes

Cet article est issu de : Environnement - Sécurité | Environnement

par Jacques RICOUR

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Diagnostic de la qualité du sous-sol


Principe et incertitudes
par Jacques RICOUR
Directeur Environnement et Industries ANTEA

1. Préalables au diagnostic........................................................................ G 2 570 – 2


1.1 Objectifs........................................................................................................ — 2
1.2 Contraintes spécifiques au projet et au site .............................................. — 2
1.3 État d’avancement du projet et niveau de reconnaissance ..................... — 3
1.4 Choix des normes et des référentiels ........................................................ — 3
1.5 Plan et grille d’échantillonnage .................................................................. — 4
2. Mise en œuvre et aléas de réalisation ............................................... — 5
2.1 Réalisation des prises d’essai..................................................................... — 5
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2.2 Outils de reconnaissance : du qualitatif au semi-quantitatif


et au quantitatif............................................................................................ — 5
2.2.1 Généralités .......................................................................................... — 5
2.2.2 Optimisation du processus de caractérisation
et de reconnaissance.......................................................................... — 5
2.2.3 Approche par mesures indirectes in situ ou sur site. Criblage....... — 5
2.2.4 Approche par mesures directes sur site ou hors site ...................... — 5
2.3 Conditionnement, transport, stockage et réception des échantillons..... — 8
2.4 Analyses et traitement des résultats.......................................................... — 9
2.5 Interactions et interconnections entre milieux. Conséquences............... — 9
2.6 Délais de mise en œuvre............................................................................. — 9
3. Enjeux.......................................................................................................... — 9
3.1 Limites du diagnostic .................................................................................. — 9
3.2 Obligations, qualité et références des prestataires .................................. — 10
3.3 Traçabilité des données, répétitivité, suivi et base de données
(« base line ») ............................................................................................... — 10
4. Aspects économiques............................................................................. — 10
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. G 2 570

e diagnostic du sous-sol est un élément rendu indispensable par le dévelop-


L pement de la législation, soit à titre préventif dans le cadre des études
d’impact de nouveaux aménagements, soit dans le cadre de la mise à niveau
réglementaire d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
(ICPE), soit au titre de la mise en sécurité lors de l’arrêt d’ICPE, soit, enfin, dans
le cadre de l’information réciproque des parties au titre de divers contrats de
droit privé (assurance, prêt bancaire, fusion-acquisition).
Face à la diversité technique et juridique des situations auxquelles les parties
en présence sont confrontées, le diagnostic de la qualité du « sous-sol » néces-
site une grande rigueur de démarche et s’appuie sur de nombreux métiers :
métrologie, géologie, hydrogéologie, pédologie, géochimie, biologie… La multi-
plicité des situations rencontrées conduit à mettre en place une méthodologie
générale qui doit être déclinée de manière spécifique à chaque projet.
Le champ du diagnostic de la qualité du sous-sol correspond à un milieu com-
plexe où coexistent phase minérale, gaz et eau en constante évolution sous
l’effet de facteurs naturels ou anthropiques. Milieu vivant, ce sous-sol recouvre
une réalité où les composantes minérales et organiques, les caractéristiques

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physique (porosité), hydraulique (perméabilité), biologique (microflore bacté-


rienne), géochimique (milieu aéré ou réducteur)… commanderont, en grande
partie, le comportement d’éléments étrangers, éventuellement nuisibles pour
l’environnement et pour l’homme.
Le lecteur se reportera aux références bibliographiques [1] et [2].

1. Préalables au diagnostic 1.2 Contraintes spécifiques au projet


et au site

1.1 Objectifs On cherche à répondre aux différentes questions suivantes.


■ Quels sont les outils de reconnaissance (§ 2.2) les plus appropriés
Les objectifs d’un diagnostic de la qualité du sous-sol, sur un site en fonction de la nature du sous-sol, de l’encombrement du site, des
à développer ou en activité, peuvent être : difficultés d’accès, des contraintes économiques ou du calendrier
— de répondre à une contrainte réglementaire ou contractuelle ; d’exécution, d’intempéries, de représentativité des données ?
— d’élaborer un référentiel (sol et nappe) opposable aux tiers, ■ Sur la base des informations existantes, quelle densité d’échan-
dans le cadre de transfert d’exploitation ou de propriété ainsi que tillonnage (figure 3) effectuer sur les sources potentielles de pollu-
dans le cadre de contentieux de voisinage ; tion (nature, volume, surface) ?
— de disposer d’éléments indispensables à une stratégie de réha-
bilitation d’un site et/ou de réception de travaux de requalification. ■ Quelles modalités de mesure mettre en œuvre (in situ ou hors
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Quel que soit le besoin à satisfaire, un diagnostic du sous-sol site) sur les sols, les eaux et/ou les gaz (tableau 2), suivant les carac-
nécessite de s’appuyer sur un schéma d’exposition intégrant les téristiques physicochimiques des contaminants potentiels (densité,
trois composantes d’une analyse de risque : sources de pollution solubilité, constante de Henry, spéciation…) ?
potentielle, voies de transfert, cibles exposées à des effets néfastes. ■ Quelles sont les obligations de conservation des données, sur le
Pour illustrer, nous donnons en exemple le schéma de la figure 1. plan juridique notamment ?

Frange capillaire

Source de
pollution
Cible

Battement piézométrique
Niveau piézométrique

1 phase flottante
Voie de
transfert
2 phase dissoute
Colmatage
Battement piézométrique : variation interannuelle du niveau piézométrique de la rivière
d'une nappe entre hautes eaux et basses eaux.
Niveau piézométrique : altitude du niveau d'une nappe.

Figure 1 – Schéma d’une pollution du sous-sol [source ANTEA]

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■ Quelles sont, enfin, les contraintes de communication avec les ■ La mise en œuvre du plan de reconnaissance est, généralement,
différents partenaires (collectivités, banques, assurances, adminis- subdivisée en plusieurs phases qui devront rester cohérentes et
trations) ? homogènes entre elles, afin de permettre une progressivité et pro-
portionnalité dans les décisions en fonction des enjeux et des réali-
Toutes ces informations traitées, validées, cartographiées – à tés rencontrés.
des fins de communication –, organisées pour être conservées,
On peut considérer trois volets dans l’élaboration et la mise en
devront pouvoir être valorisées dans des modèles mathéma-
œuvre de ce plan :
tiques de transfert et/ou d’exposition.
— implantation et réalisation des prélèvements, constitution des
échantillons (§ 2.1) ;
1.3 État d’avancement du projet et niveau — conditionnement, transport et réception des échantillons (§ 2.3) ;
— analyses, conservation provisoire et élimination des échan-
de reconnaissance tillons après analyses, traitement des résultats (§ 2.4).

Le niveau de reconnaissance et les moyens à mettre en œuvre Ces données sont entachées d’incertitudes et d’incomplétudes.
doivent être adaptés à l’état d’avancement des connaissances du Les incertitudes sont liées, d’une part, à l’hétérogénéité de

site. distribution des éléments à reconnaître, et, d’autre part, à l’hétéro-
■ Le diagnostic peut être ainsi orienté : généité de constitution du milieu, un élément chimique pouvant se
présenter sous des formes variables (le soufre peut, par exemple,
— soit vers une caractérisation sommaire des sources de pollu-
être présent sous forme de sulfures, de sulfates, de composés orga-
tion et/ou des dommages potentiels ;
niques). À ces incertitudes de distribution et de constitution s’ajou-
— soit vers une évaluation approfondie de l’extension des sour-
tent les diverses incertitudes de mesures liées aux phases de
ces et des dommages, dans le but de définir les risques liés à l’envi-
conditionnement, transport, réduction des échantillons (sur plu-
ronnement et à l’usage du site ;
sieurs kilogrammes, seuls quelques milligrammes de sol seront
— soit vers une optimisation des moyens de réduction des ris-
soumis à analyses après quartage et broyage), analyses…
ques et de traitement des dommages.
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● Les incomplétudes sont liées au fait que certaines mesures


La stratégie de reconnaissance est commandée par le niveau de
reconnaissance du site et les questions auxquelles on doit répondre peuvent être insuffisantes si la connaissance préalable du site n’est
en fonction de l’évaluation du projet de réhabilitation : pas correctement acquise ou si certains secteurs (sous les bâti-
ments, par exemple) sont inaccessibles.
— y a-t-il un risque immédiat ou différé pour les sols, les ressour-
ces en eaux et, finalement, pour l’homme et l’environnement en
fonction de l’usage du milieu ?
— quel est l’objectif de dépollution à atteindre, quels sont les
volumes à traiter et quel en est le coût pour une filière de traitement 1.4 Choix des normes et des référentiels
sélectionnée ?
— si risque il y a, quelle est la filière (ou les filières) de traitement
la (les) plus adaptée(s), en tenant compte de la capacité d’auto- Un diagnostic de la qualité du sous-sol s’appuie sur un organi-
épuration du milieu ? gramme complexe et progressif d’actions qui nécessite la mise en
— accessoirement, quels seront les moyens de contrôle à mettre place d’un plan d’assurance qualité (§ 3.1). Ce diagnostic doit
en œuvre pour valider les travaux de requalification, par rapport à être précédé d’une définition claire des objectifs afin d’éviter des
l’état initial et en prenant en compte le risque résiduel tolérable ? ambiguïtés, voire des mécomptes dans l’obtention des résultats.
■ Avant toute intervention sur un site nécessitant un diagnostic de Le choix des normes et des référentiels doit être précisé claire-
la qualité du sous-sol, une synthèse de toutes les informations ment à divers niveaux :
disponibles le concernant doit être effectuée : type d’activités, inci- — méthodes d’échantillonnage, de conditionnement et d’ana-
dents ou accidents, contexte géologique et hydrogéologique, sour- lyses, de conservation des échantillons, voire tests d’écotoxicologie
ces de pollution potentielle, cibles des dommages en cas de ou de toxicologie ;
propagation dans le milieu naturel…
— codes de calcul pris en compte pour les modèles de transfert et
Cela constitue une partie de l’étape dite « A » du diagnostic initial d’exposition, ainsi qu’hypothèses simplificatrices de calcul (condi-
(étude de la vulnérabilité de l’environnement), [G 2 560]. tions aux limites) ;
■ À l’issue de cette collecte de données, est établi un plan de — principes d’évaluation des incomplétudes, incertitudes et
reconnaissance qui définit précisément : erreurs ;
— les milieux à reconnaître ; — référentiels de qualité des milieux (fond géochimique par
— le nombre, l’implantation et le type de points de prélèvements exemple) et normes de qualité des milieux à retenir en terme
(sondages carottés, piézomètres, cannes de mesures de gaz dans d’objectifs de réhabilitation.
les sols…) ; L’ouverture des marchés dans un cadre européen, voire mondial,
— la nature, le mode de conditionnement et les quantités nécessite de définir précisément les systèmes de références retenus
d’échantillons à prélever ; pour un diagnostic (normes AFNOR, ou ISO [Doc. G 2570] ou DIN,
— les modalités de nettoyage des outils ; pour les analyses, par exemple) ; ils évoluent en permanence et il
— les procédures d’identification des prélèvements ; est indispensable de les prendre en compte.
— les moyens analytiques à mettre en œuvre ;
— les limites de détection et de répétabilité ; Dans le cadre de transactions d’actifs, il est possible de convenir
— le mode de traitement des résultats. de références autres que celles qui s’appuient sur le risque environ-
nement puisque d’autres paramètres peuvent entrer en ligne de
Le plan d’échantillonnage tient compte des différents « faciès »
compte (critère financier, du type coût d’élimination de terres pol-
géologiques susceptibles d’être rencontrés sur le site, des différents
luées ou des déchets).
secteurs d’occupation du sol, de la variabilité des conditions hydro-
géologiques [battement piézométrique, zone inondable, amont et L’évolution permanente des techniques, processus et procédures
aval hydraulique du site, fond géochimique de la nappe… nécessite, en effet, de garder la trace détaillées des référentiels utili-
(cf. figure 1)], de la nature et de la granulométrie des remblais, de la sés, dont dépend largement l’utilisation des résultats obtenus dans
nature et du mode de dispersion des polluants… le cadre d’un diagnostic.

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1.5 Plan et grille d’échantillonnage

Différentes procédures de plans d’échantillonnage ont été élabo-


rées depuis une décennie, tant pour les eaux que pour les sols, dans 1
différents pays. Des documents de synthèse ont été publiés par 3
l’EPA (Environment Protection Agency) aux États-Unis (1991-1992)
et d’autres sont en cours d’élaboration dans le cadre de l’ISO, repri- 4
ses pour partie par la normalisation française et européenne. Ces 2
documents soulignent l’importance d’un plan d’échantillonnage
adaptée à la spécificité des cas étudiés.
Exemple : la probabilité de ne pas détecter une « tache » de pollu-
tion en fonction de ses dimensions et de la maille de reconnaissance a
fait l’objet d’une approche systématique par l’EPA et a donné lieu à
l’élaboration de tables pour des grilles de reconnaissance à maille car-
rée (figure 3b) ou triangulaire.
Une tache de sol contaminé de forme circulaire et de rayon 10 m
a échantillonnage aléatoire
aura une probabilité de 21 % de ne pas être découverte si l’on s’appuie
(stratifié ou non, de jugement ou non)
sur une reconnaissance à maille carrée de 20 m (incomplétude des
avec une homogénéité de constitution
résultats). Une maille carrée d’échantillonnage de 15 m permet de
et de distribution
garantir une probabilité de découverte proche de 100 %.

Outre le fait que le plan et la maille de reconnaissance doivent


être adaptés aux caractéristiques du milieu, il convient d’éviter que
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la grille d’échantillonnage soit en phase avec des phénomènes natu- Maille carrée
rels (granoclassement d’un dépôt, par exemple).
En fonction des caractéristiques du site, on choisira une grille de
reconnaissance adaptée ; cette stratégie d’échantillonnage aléatoire
stratifié ou systématique, de recherche spécifique, d’approches
basées sur le jugement d’expert fait appel :
— soit à une sélection subjective ;
— soit à une grille d’échantillonnage suivant des cercles concen-
triques, disposés en profils ou suivant des contours prédéterminés.
La figure 2 donne un exemple de stratégies d’échantillonnage
pour détecter une source circulaire occupant 5 % de la superficie
totale d’un site.

b échantillonnage systématique
Probabilité (aléatoire ou non, sur milieu anisotrope)
« Arête de poisson » Systématique avec une homogénéité de constitution
1,0 non-systématique (figure 3b ) et une hétérogénéité parfaite de distribution
(figure 3c )

0,9
Aléatoire
stratifié

Aléatoire
0,8
simple
(figure 3a )

0,7

0,6

0,5
10 15 20 25 30 35 40
c échantillonnage par profil
Nombre d'implantation d'échantillons (parallèle, concentrique, circulaire...)
avec une hétérogénéité de constitution
Figure 2 – Performance des différents types de stratégies et de distribution
pour détecter une source circulaire occupant 5 % de la superficie
totale d’un site [d’après Fergusson [7]] Figure 3 – Plan d’échantillonnage et de qualité du milieu

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2. Mise en œuvre et aléas — dans un deuxième temps, à des reconnaissances quantitatives


détaillées (méthodes directes) qui conduisent à définir précisément
de réalisation l’importance des sources potentielles de dommages, les caractéris-
tiques du milieu (en particulier, les vecteurs de transferts des pol-
luants), ainsi que les constats d’impact au niveau des cibles
exposées.
2.1 Réalisation des prises d’essai
Méthode de criblage (ou screening) : méthode de reconnais-
sance directe ou indirecte de mesure rapide pour la définition
Un des objectifs du plan d’échantillonnage est, en particulier, de
d’ensembles homogènes en préalable à des mesures ponctuel-
définir la répartition d’un élément polluant et sa variabilité dans
les détaillées.
l’espace et dans le temps en fonction de son support.
La figure 3 donne des exemples de stratégie d’échantillonnage,
suivant la constitution et l’hétérogénéité de la distribution du milieu.
■ Les résultats seront entachées d’incertitudes liées à des erreurs 2.2.2 Optimisation du processus
systématiques ou aléatoires. de caractérisation et de reconnaissance
● Erreurs systématiques (ou biais) : on peut les détecter par des
mesures statistiques. Elles proviennent toujours de défauts de pro-
L’homme de l’art dispose d’une panoplie d’outils qui permet
cédure que l’on peut « réduire » par une organisation plus rigou-
d’apporter une information objective sur le milieu à reconnaître.
reuse.
● Erreurs aléatoires (sans biais) : elles peuvent être prises en
Chaque cas rencontré résulte de la conjugaison de produits
compte statistiquement et se traduisent par une variance de l’échan- potentiellement polluants associés à un milieu dont les spécificités
tillonnage. Il est possible de les réduire par des procédures adaptées sont variables d’un site à l’autre.
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sans toutefois les éliminer complètement. L’objectif du maître d’œuvre consiste donc à optimiser les
moyens mis en œuvre pour obtenir des informations dont le niveau
■ L’erreur d’échantillonnage au sens large qui entache la mesure d’incertitude et d’incomplétude (§ 1.3) est maîtrisé dans un cadre
d’une teneur est le cumul de plusieurs erreurs dont les variances économique défini. Pour ce faire, il devra donc, en intégrant les
s’ajoutent : contraintes de sécurité et la cohérence globale de la démarche à
— erreur et biais de prélèvements (du fait du choix de l’outil, par caractère progressif, associer :
exemple) ; — des méthodes de reconnaissance indirectes (§ 2.2.3) ;
— erreur de préparation, dite aussi erreur d’échantillonnage au — des méthodes de mesures directes avec mesures sur site ou
sens strict ; cette erreur, au-delà des problèmes de correction de « en différé » hors site (§ 2.2.4).
prise et d’outils d’échantillonnage, découle de l’hétérogénéité du lot
à échantillonner ;
— erreur fondamentale : elle est liée à la constitution d’un lot,
celle-ci résultant des fréquences et des particularités physico-chimi- 2.2.3 Approche par mesures indirectes in situ
ques des particules ; elle est irréductible sans modification de l’état ou sur site. Criblage
physique de la matière et correspond à une limite optimale idéale-
ment atteinte quand les conditions d’équiprobabilité de prélève-
ments sont respectées ; elle peut être calculée. Le tableau 1 rassemble les différentes approches possibles d’une
reconnaissance in situ ou sur site à l’aide de mesures indirectes. Ces
méthodes permettent un criblage des zones de terrain potentielles à
Ainsi, dans le cadre du contrôle d’une mise à niveau de friche l’origine de contamination et leur domaine d’usage est défini.
industrielle issue de la sidérurgie, a-t-on été conduit à constituer Ces différentes techniques ont, pour chacune d’entre elles, leur
un échantillon de référence de 250 t pour un volume de terras- propre limitation liée à leur conception ou aux conditions restric-
sement de 200 000 t de terres contaminées, à partir de 200 pri- tives de mise en application (interférences avec des phénomènes
ses élémentaires aléatoires afin de garantir un seuil minimal naturels, conditions de sécurité à la mise en œuvre, par exemple).
d’erreur fondamentale de 10 % sur l’élément chrome qui consti-
Elles nécessitent, dans une phase ultérieure, d’avoir recours à des
tuait le polluant critique.
méthodes directes de reconnaissance permettant d’apprécier la
qualité du milieu (eau et sol) en terme quantitatif et d’étalonner les
mesures indirectes de criblage.

2.2 Outils de reconnaissance :


du qualitatif au semi-quantitatif 2.2.4 Approche par mesures directes sur site
et au quantitatif ou hors site

2.2.1 Généralités Les mesures de reconnaissance sur site ou hors site s’appuient
sur la réalisation de sondages. Les outils de prélèvement doivent
être adaptés aux caractéristiques physiques du sol, à la profondeur
La reconnaissance de la qualité d’un sol et des nappes d’eau sou-
du niveau d’eau, à la nature des éléments à échantillonner.
terraine associées peut s’appuyer sur divers outils. Compte tenu de
la démarche progressive généralement mise en œuvre, on a Le tableau 2 résume les différentes techniques d’échantillonnage
recours : susceptibles d’être mises en œuvre.
— dans un premier temps, à des méthodes directes ou indirectes Les prélèvements d’échantillons de sol sur les fouilles et sonda-
d’investigation de screening (ou criblage) permettant d’apprécier ges peuvent s’accompagner de prélèvements de gaz (par méthode
rapidement les différentes zones homogènes à reconnaître à l’issue passive – sans pompage – ou active – avec pompage) et analyses
de l’analyse historique ; sur site (cf. tableau 1). (0)

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Tableau 1 – Méthodes de screening (ou criblage)


Champs de mesure Méthodes Paramètres mesurés Application Limitation

Panchromatique Radiation panchromatique Zones remblayées sur Faible pouvoir de pénétration


Photographie photo-multidates Effet de surface
Infrarouge aéroporté Radiation proche infrarouge Déchets fermentescibles
aérienne Dépôt de sulfures
Cavités
Gravimétrie Variation de la pesanteur Structures enfouies Pouvoir de résolution
(microgravimétrie) (anomalie densité) (fûts, caves, cuves…) Anomalies de surface
Sismique (sonar latéral) Vitesse des ondes mécaniques Structures enfouies Risques d’explosion en fonc-
et propriété élastique du sol tion de la source d’énergie

Mesures indirectes
Magnétisme Champ magnétique Masses métalliques enfouies Interférences de surface ou
avec des conduites enterrées
Électromagnétisme Résistivité électrique du sol, Structures enfouies Courant vagabond
Géophysique (1) des fluides et des métaux conductrices Encombrement du site
Électrique Résistivité électrique du sol Structures enfouies Encombrement du site
(sondages et profils) et des fluides conductrices Conduites enterrées
Radar Ondes radar/propriété Structures enfouies Encombrement de surface
électrique Milieux argileux
Proximité du niveau d’eau
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Radioactivité Radioactivité naturelle Sources enfouies Contraste insuffisant


de radioactivité avec l’encaissant
Phytosociologie Couvert végétal Association végétale Anomalie de surface Période de mesure limitée
dans les remblais au printemps-été
Passif Détection de polluant volatil en Profondeur d’investigation
Mesures
directes

forage sans pompage et de la nappe


Mesure de gaz Émanation de gaz
Actif dans les sols vers la surface Détection de polluant volatil Nature des polluants
en forage avec pompage Interférences avec
des produits naturels
(1) Géophysique : méthodes de reconnaissances indirectes permettant de délimiter des ensembles homogènes par mesure d’un paramètre physique du sous-sol
à partir de mesures de surface.

■ Les sondages sont susceptibles d’être équipés en piézomètres, Certains outils de reconnaissance [par exemple, sondeuse munie
destinés – après leur nettoyage – à : d’appareil en destructif type rotary (tableau 2) avec mesures in situ
— définir le sens d’écoulement des eaux souterraines à partir du en continu (diagraphie) associée à des carottiers de petit diamètre à
nivellement de la tête de l’ouvrage et mesurer la profondeur du l’air] permettent d’obtenir une reconnaissance de criblage et un
niveau d’eau par rapport à ce repère ; échantillonnage ponctuel, pour la définition précise du type de pol-
— contrôler l’évolution dans le temps du niveau piézométrique et lution.
définir les caractéristiques hydrauliques du milieu ;
— prélever des échantillons pour analyse des eaux.
Diagraphie : enregistrement en continu d’un paramètre de
sondage (vitesse d’avancement, pression sur l’outil, radio-
Piézomètre : équipement d’un sondage constitué d’un tube activité naturelle, carbone organique volatil …) [C 224].
plein et/ou crépiné, d’un massif filtrant, d’un bouchon de ferme-
ture, nettoyé, protégé et nivelé pour le contrôle des nappes
(niveau, qualité) et mesures in situ (perméabilité…). ■ En ce qui concerne les méthodes analytiques (tableau 4) les
outils disponibles permettent aujourd’hui de regrouper :
— des mesures sur site, kits d’analyse de type immuno-enzyma-
Le tableau 3 donne une fiche standard de collecte d’informations tique, méthode colorimétrique, fluorescence X ou infrarouge, dont
sur un sondage équipé d’un piézomètre : mise en cohérence des dif- la mise en œuvre nécessite du personnel formé afin d’éliminer les
férentes données collectées. erreurs de reproductibilité ;
— des mesures hors site, en laboratoire, réunissant les différen-
tes techniques analytiques disponibles [chromatographie en phase
Les sondages qui ne sont pas destinés à être équipé pour des gazeuse ou liquide, spectrométrie de masse, ICP/MS (Inducted Cou-
mesures ultérieures doivent être obstrués à l’aide d’un coulis de pled Plasma/Mass Spectometry) …].
bentonite-ciment afin de ne pas constituer des voies préféren-
Aux mesures chimiques devront être associées des mesures phy-
tielles de pénétration de la pollution.
siques (humidité, densité, granulométrie, perméabilité…) ou envi-
Les piézomètres doivent être conçus de manière à éviter le
ronnementales (tests de toxicité ou d’écotoxicité normalisés, type
mélange de nappes superposées et la pénétration de contami-
test daphnies, test de germination, test de croissance…), indispen-
nation superficielle vers des nappes profondes jusque-là non
sables à l’appréciation des dommages potentiels au niveau des
polluées.
cibles et au calage des modèles de transfert et d’exposition. (0)

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Tableau 2 – Différentes techniques directes d’échantillonnage sur site


(adapté du Guide d’Étude du ministère de l’Environnement)

Type
Utilisable d’échantillon
Méthode Diamètre Champs Profondeur Contre-indications et/ou
Désignation Méthode
d’extraction ou surface d’utilisation d’investigation contraintes
hors sous remanié intact
d’eau eau (1) (2)

MÉTHODE MANUELLE

Excavation fouille manuelle 2 m x 1m tous types X X X 0 à 3m Blindage parois


à la main (rainurage de sol Protection du personnel
sur parois)

Tarière rotary tarière 50 à 150 mm argiles, silts, sols X X 0à2m Artefacts de mesure
manuelle cohérents (« ramonage »)
Profondeur limitée

MÉTHODE MÉCANIQUE

Tarière rotary tarière 50 à 150 mm argiles, silts, sables X X 0à5m Artefacts de mesure
mécanique cohérents (« ramonage »)
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Tubes soudés fonçage trousse 50 à 150 mm argiles, sables, silts, X X X X 0 à 10 m Limité si terrain trop
foncés coupante sur terrains cohérents consolidé, type roche
machine éruptive ou calcaire

SONDAGES

Sondage au percussion carottage 150 à 200 mm argiles, silts, sables X X X X 0 à 20 m –


câble (battage avec outil et sols cohérents
ou à la soupape) de foration

Sondage à la fonçage benne/ > 300 mm sables, argiles, silts, X X X > 20 cm Colonne de soutènement
haveuse ou à la haveuse graviers, galets provisoire, lessivage des
benne preneuse fractions fines

Foreuse rotation cuttings non 150 à 300 mm tous sols X X X 1 à 40 m Pas d’échantillon bien
au rotary en représentatifs localisé (retombées),
destructif mélange à la boue
ou à l’eau

Tarière rotation échantillon 150 à 500 mm tous sols X X 1 à 20 m Peu d’intérêt sans tubage
mécanique remanié provisoire à l’avancement

Tarière à pale rotation impossible 150 à 500 mm tous sols X X 1 à 20 m Utilisable pour formations
continue superficielles et pose
de piézomètre

Tarière à tige rotation outils de 150 à 500 mm tous sols X X X X 1 à 20 m Outil adapté aux
creuse et tête prélèvements reconnaissances de sol
amovible au centre de la et prélèvements
tige d’échantillon

Carottage dou- rotation outil de 40 à 120 mm tous sols X X X 1 à 40 m Artefacts si fluides


ble ou simple carottage de forage mal adaptés
enveloppe

Marteau fond percussion cuttings 150 à 250 mm roche compacte X X X > 50 m Nombreux artefacts
de trou de mesure, retombées
cuttings/aération

EXCAVATION

Fosses fouilles rainurage 2mx2m tous sols X X X 1 à 3/4 m Blindage


et tranchées à la pelle sur les flancs Protection du personnel
mécanique

(1) Échantillon remanié : échantillon dont la structure et/ou la qualité a été alté- Échantillon composite : mélange de façon intermittente ou continue en propor-
rée et/ou modifiée lors des opérations de prélèvements, conditionnement et tions définies d’au moins 2 échantillons ou partie d’échantillon.
transport. Quartage : opération permettant d’obtenir un échantillon composite à partir
(2) Échantillon intact : échantillon dont la structure et la qualité n’ont pas été d’au moins 2 échantillons mélangés en proportions définies.
altérées lors des opérations de prélèvements, conditionnement et transport.

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(0)
Tableau 3 – Exemple de fiche de sondage équipé d’un piézomètre
Date : 25.06.1998 Sondeur : FORPOL Coordonnés Lambert
x = 937.50, y = 675.27, z = 35 RNG (1)
Outil et diamètre Prélèvements sol Diagraphie Coupe Coupe
PID – FID lithologique technique
Foration Équipement
Ø 150 Ø 96/105
rotation PVC 1
Bouchon
+ fermeture
carottage

2 0,90

3
1,50
25.06.98
4
(nettoyage/
Ø 130 Ø 96/105 2,75 prélèvement)
rotation PVC
crépine 8 % Massif
filtrant
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28 mm
(granulo-
métrie)
4,50
5,00 Bac à boue
(1) rattachée au nivellement général de la France.
Granulométrie : répartition des matériaux constitutifs d’un sol par tranche de grosseur homogène.
Prise d’essai : prise discrète d’un échantillon qui sera soumis à analyse.

(0)
Tableau 4 – Méthodes analytiques et champs d’utilisation
Appareillage Type d’application Avantages et inconvénients
Fluorescence X Détection des métaux dans les sols. Temps de réponse court
Limite de détection en p.p.m. (en masse)
Risques d’interférence avec la matrice
Méthode à étalonner sur site
Détecteur à ionisation de flamme Détection semi-quantitative des carbones Résultats immédiats
organiques dans les sols et gaz. Possibilité d’utilisation en phase gazeuse pour
identification en chromatographie des composés
Détecteur à photo-ionisation Détection de concentration totale Résultats immédiats
en carbone organique volatil sur sol et gaz Pas de détection du méthane
Interférence avec l’humidité du sol
Mesure en p.p.m. (en masse)
Kits d’analyse (enzymatique, Détection d’éléments ou de familles Résultats rapides
colorimétrique…) d’éléments spécifiques dans les sols et gaz Facilité d’utilisation
Méthodes semi-quantitatives
Interprétation colorimétrique de la réponse
Sensibilité des résultats au savoir-faire de l’opérateur
Sélecteur de radiation Détection de types de radiation dans les sols Facilité d’utilisation
et les déchets Coût réduit
Existence de sondes spécifiques et combinées selon
les radiations à détecter (α, β, γ)
Grande variété de gamme de mesure
Difficultés d’interprétation

2.3 Conditionnement, transport, autant de sources d’incertitudes sur les résultats, en particulier :
stockage et réception — interférences avec les emballages de conditionnement ;
des échantillons — défauts de stabilisation ou de prétraitement des prises élémen-
taires, notamment pour les échantillons d’eau ;
■ Les échantillons constitués à partir de prises élémentaires (§ 2.1) — manque d’étanchéité des flaconnages vis-à-vis des éléments
peuvent être à l’origine de nombreuses erreurs qui constituent volatils ;

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— rupture de la chaîne de froid (–4 °C) durant le transport ; — la réalisation de prélèvements de sol à l’aide d’outils type
— bris de flacons et mélanges de prises d’échantillons tarière simple peut induire des artefacts (retombées de particules
élémentaires ; dans le sondage, « ramonage » des parois), qui conduisent à sures-
— erreurs d’étiquetage ou d’adressage ; timer l’importance des zones contaminées ;
— prises d’échantillons en quantité insuffisantes… — une «ouverture » d’outil insuffisante (inférieure à 3 fois la plus
■ Ces anomalies, qui peuvent altérer la qualité des résultats, sont grosse granulométrie de sol supposée être rencontrée) conduit à
susceptibles d’être maîtrisées par l’amélioration des procédures des ségrégations et à des erreurs importantes d’échantillonnage ;
de contrôle : — les prélèvements en nappe au microbullage (« air-lift ») ou la
— prise d’échantillons de contrôle et plan d’assurance-qualité réalisation d’un échantillon moyen « composite » sont sans intérêt
(§ 1.4) ; pour des nappes contaminées par des éléments volatils ;
— réalisation de blanc de rinçage du flaconnage, de blancs de — la réalisation de prélèvements de gaz dans les sols à une pro-
parcours (référentiels), de double échantillonnage, d’échantillons fondeur inférieure à 1 m –1,20 m ne permet pas, enfin, de s’affran-
colocalisés, d’échantillons du fond géochimique naturel extérieur chir des variations barométriques de surface.
au site ;
— mise en place d’indicateurs de contrôle de la chaîne de froid ; ■ Une bonne connaissance des conditions physiques, chimiques et
— identification et traçabilité des échantillons qui peuvent être biologiques du milieu est donc indispensable en préalable à l’élabo-
rompues du fait de causes extérieures (décollage d’étiquettes, van- ration des plans de reconnaissance et d’échantillonnage. De cette
dalisme, disparition de l’identification sur les conteneurs…). connaissance dépend pour partie le choix des moyens qui auront
pour objectif d’altérer le moins possible les conditions de milieu et
d’obtenir des échantillons aussi représentatifs que possible.
2.4 Analyses et traitement des résultats
2.6 Délais de mise en œuvre
■ La dernière phase de la reconnaissance porte sur la réalisation
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des analyses en s’appuyant sur les normes existantes, AFNOR ou


ISO, voire sur des procédures spécifiques en l’absence de normes. ■ L’approche itérative et progressive d’un diagnostic telle que pré-
Si l’automatisation des chaînes de mesure permet d’éviter des rup- conisée par l’administration conduit, en particulier, à intégrer un
tures dans l’identification des échantillons et des résultats, il certain nombre de contraintes de temps liées aux négociations
convient, par contre, de maîtriser les erreurs et incertitudes liées à la avec :
réduction de l’échantillon, au contrôle des chaînes de mesure avant
— les administrations nationales et/ou régionales coordonnées
analyses, à la conduite de la ventilation des locaux…
par la préfecture, notamment pour ce qui concerne le schéma
La présentation des résultats doit être assortie d’une appré- conceptuel et les valeurs tolérables dans les milieux en fonction de
ciation des incertitudes et erreurs en fonction du niveau de dia- l’usage du site et de son environnement ;
gnostic et de l’état d’avancement de la réflexion. — les entreprise de sondages ; certaines prestations de sonda-
Ainsi une conclusion du style : « 5 000 ± 800 t de sols conta- ges, reconnaissances, mise en conformité… nécessitent, en effet,
minés hors d’eau à plus de 700 ± 50 p.p.m. d’hydrocarbures » des mesures de sécurité et des conditions météorologiques particu-
reflète le niveau de connaissance acquis sur un site et permet lières afin d’éviter de dégrader les milieux ;
un meilleur choix de la filière de traitement à mettre en œuvre. — les intervenants dans un processus de cession – acquisition.
Ces délais peuvent être accrus du fait de la durée d’essais norma-
Les erreurs analytiques peuvent être évaluées et contrôlées en
lisés (tests de lixiviation, tests de germination) ou de mesures à réa-
maîtrisant la dérive analytique des bancs de mesure, des blancs
liser durant des périodes estivales (inventaire phytosociologique et
d’étalonnage et la reproductibilité des résultats, dans le cadre de
faunistique, par exemple).
procédures analytiques accréditées par la COFRAC.
Après analyses, il n’est plus nécessaire de conserver les échan- Enfin, la recherche d’informations préalables à la mise en œuvre
tillons et on les élimine suivant les filières autorisées par la législation. du diagnostic peut être aussi une source de délais supplémentaires
incompressibles.
■ Le traitement graphique et/ou statistique nécessite, enfin, la
mise en œuvre d’outils adaptés afin d’éviter des interpolations abu- ■ La méthodologie mise en place par le ministère en charge de
sives entre des données ponctuelles trop peu nombreuses. l’Environnement dans son Guide relatif à la gestion des sites pollués
[15] sous-tend donc un calendrier dont certaines phases préliminai-
res, en particulier l’analyse historique (à réaliser dans l’étape A du
2.5 Interactions et interconnections diagnostic initial), sont incompressibles et dont la qualité comman-
dera le bon déroulement ultérieur du diagnostic. En général, une
entre milieux. Conséquences étape A dure de 2 à 8 semaines et l’étape B de 3 à 12 semaines sui-
vant l’importance et l’historique du site.
■ L’équilibre entre les différentes phases du sous-sol – minérale,
gazeuse, liquide, voire biologique et organique – peut être modifié
en permanence par :
— des facteurs naturels : pression atmosphérique, pluie, végé-
tation ;
3. Enjeux
— des facteurs anthropiques : introduction d’éléments étrangers,
éventuellement polluants, pompage, amendement.

■ Ce milieu dynamique, en équilibre instable, peut, également, être


3.1 Limites du diagnostic
modifié par la réalisation d’un plan d’échantillonnage.
Le choix des outils de prélèvement et de reconnaissance peut Malgré le respect de toutes les précautions énoncées dans le
ainsi altérer les conditions du milieu [pH, Eh (potentiel d’oxydoré- paragraphe 2, le diagnostic de la qualité d’un sous-sol et des nappes
duction)], et introduire des artefacts significatifs qui biaiseront les associées reste conditionné par de nombreux facteurs : accessibilité
résultats : du milieu à reconnaître, processus itératif permettant d’adapter

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DIAGNOSTIC DE LA QUALITÉ DU SOUS-SOL ________________________________________________________________________________________________

l’importance des mesures aux dommages potentiels ou réels, occu-


pation du sol ne permettant pas d’atteindre des « sources » poten- Élevé
tielles situées, par exemple, sous des bâtiments.
Ces limites d’investigation doivent être prises en compte à cha-
cune des étapes du processus de décision, en définissant précisé- Coût de
ment les étapes de la reconnaissance mise en œuvre, les données réhabilitation Coût total
initiales sur lesquelles elle s’appuie (analyse historique, référentiel Coûts
préalable à l’ouverture d’une activité). relatifs
Le sous-sol étant un milieu difficile d’accès, hétérogène, où l’on
est contraint d’intervenir « en aveugle », le diagnostic doit être
assorti, quel que soit son niveau de précision, d’un plan d’assu-
rance qualité ; celui-ci définit les moyens mis en œuvre, leurs limi- Coût d'investigation
tes en regard des normes en vigueur et une évaluation des plages
Faible
d’incertitudes dans lesquelles se situent les résultats obtenus et qui
pèsent sur le diagnostic. Approche Approche Haut niveau
de base détaillée de précision
« état de l'art »

3.2 Obligations, qualité et références Figure 4 – Poids du coût et du degré de précision


des prestataires de l’investigation [source EPA : 1987]

Que les intervenants soient internes ou externes au maître 4. Aspects économiques


d’ouvrage, il appartiendra à ce dernier de contrôler la qualité des
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acteurs, leurs références, les moyens humains et matériels auxquels


ils auront recours, leur couverture assurance, le respect des disposi- Dans un marché en émergence au niveau français, mais ayant
tions légales, notamment pour ce qui concerne la sécurité des biens acquis sa maturité aux États-Unis et en Europe du Nord, l’expérience
et des personnes, le savoir-faire du personnel et la formation perma- montre qu’un lien étroit existe entre la qualité d’un diagnostic et les
nente à laquelle ils ont accès. coûts des travaux de requalification. Cette interdépendance est
importante sur le plan économique. Une sous-estimation de la valeur
Ces éléments sont indispensables pour assurer une sécurité juri- des études de diagnostic (coût d’investigation) conduit généralement
dique des partenaires en vue de l’exécution de travaux complexes, à des surcoûts significatifs au niveau des travaux de requalification.
nécessitant une adaptation permanente aux réalités du terrain.
Exemple : une reconnaissance de site de distillation de charbon
De par la loi, le seul responsable de la qualité des études vis-à-vis s’appuyant sur une densité et une profondeur de sondages insuffisan-
de l’administration est le maître d’ouvrage, en général responsable tes a conduit, ainsi, à découvrir trois cuves de goudron, alors qu’une
du site. Les autres intervenants sur un site potentiellement pollué seule était censée exister au cours des travaux de réhabilitation. Le
relèvent de contrats de droit privé. surcroît des travaux du fait des quantités supplémentaires de goudrons
à traiter et des nouvelles filières à mobiliser était 30 à 50 fois supérieur
à l’économie de diagnostic.
3.3 Traçabilité des données, répétitivité, Les conditions de réhabilitation sont étroitement liées aux objec-
suivi et base de données tifs de réaménagement et à l’usage du site. À contraintes croissan-
tes, les coûts de réhabilitation croissent de façon exponentielle.
(« base line »)
La figure 4 donne un exemple du poids du coût et du degré de
précision de l’investigation.
La mise en place d’un plan d’assurance qualité sur un projet de
En fonction des contraintes d’urbanisme et juridique, des disponi-
diagnostic, dont la démarche est progressive et itérative, conduit à
bilités financières du maître d’ouvrage et de la sensibilité du milieu
assurer la traçabilité des données recueillies, auxquelles sont
naturel et de sa capacité d’auto-épuration en regard de la nature et
associées toute une série d’informations sur les conditions de col-
de la concentration en produits potentiellement polluants, on recher-
lecte de mesures et, si nécessaire, de suivi.
chera donc un optimum économique de l’ensemble diagnostic-
Par ailleurs, il convient de souligner que l’exploitation (ou le travaux-usage.
retraitement) des résultats peut intervenir après plusieurs mois,
voire plusieurs années, après les mesures, notamment en cas de Auto-épuration : capacité intrinsèque d’un milieu à recouvrer
contentieux suivant des transactions. ses caractéristiques initiales par destruction des éléments étran-
L’élaboration de bases de données, associées à des outils de gers qui y sont introduits.
traitement des informations, s’avère donc indispensable pour assu-
rer la conservation des données et la base juridique indispensable à La conduite d’un diagnostic de site doit permettre :
la prise de décision et à la communication. — une perception claire du risque intrinsèque et des enjeux
associés (en termes économiques, sociaux, juridiques) ;
— une stratégie sous-tendue par des probabilités de succès
Sur la base d’une densité de points de reconnaissance de 6 à définie clairement ;
8 sondages/hectare et de 2 à 3 échantillons par point avec la — une mise en œuvre de technique(s) de dépollution qui doi-
recherche de 4 à 5 paramètres, il n’est pas exceptionnel de vent être optimisées en fonction de l’objet de réhabilitation à
devoir gérer un nombre d’informations important (200 à 300/ha) atteindre ;
lors d’un diagnostic. — la mise en place d’une assurance qualité de l’ensemble de
Un site de 3 à 4 hectares disposant d’une activité complexe la conduite du projet associée à un plan de communication.
durant un demi-siècle peut conduire à une base d’informations Ce n’est qu’à ce prix qu’un diagnostic de site sera menée avec
regroupant de 600 à 1 200 données, difficiles à gérer manuelle- une économie de moyens optimale pour un usage défini de
ment sans erreurs et difficultés. l’espace à traiter.

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P
O
U
Diagnostic de la qualité du sous-sol R

Principe et incertitudes E
N
par Jacques RICOUR
Directeur Environnement et Industries ANTEA

Bibliographie
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premières, secondaires et ultimes. 1997,
O
I
Parution : janvier 2001 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031101 - universite de clermont auvergne // 195.221.120.100

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INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE
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PELLET (M.) et LAVILLE-TIMSIT (L.). – Échan-
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Association française de normalisation AFNOR American Society for Testing and Materials ASTM
http://www.afnor.fr E1527-94 Standard Practice for Environmental Site Assessment : phase 1 :
Dictionnaire de l‘environnement, les termes normalisables 1994. environmental site assessment Process.
NF X 31-100 12-1992 Qualité des sols, échantillonnage, méthode de E1528-93 Standard Practice for Environmental Site Assesment : transac-
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Pr X 30-411 4-1995 Guide d‘élaboration de protocoles d‘échan-
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and sites.

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