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MÉDIATEURS ET MODÉRATEURS :
IMPLICATIONS THÉORIQUES
ET MÉTHODOLOGIQUES
DANS LE DOMAINE DU STRESS
ET DE LA PSYCHOLOGIE DE LA SANTÉ
SUMMARY
The concepts of mediators and moderators are often confused in psychological research.
Most empirical studies use these two terms interchangeably and analyse their effects using the
same statistical approaches. Nevertheless, it is very important to distinguish between their
properties as it permits the conceptualization of complex theoretical models and different
levels of analysis. In the domain of stress research, the distinction between these two types of
variable is also essential because it underscores the historical evolution of different models.
The earliest behavioural models of stress (stimulus-response) were simple interactional
models, where by negative consequences of stress could be explained jointly by environmental
and personal variables, and above all by their incompatibility. In this context, moderators
play an important role. Numerous personal variables (personality traits) and environmental
variables (social support) serve as of buffers between stressors (work, life events) and
outcomes (well-being, illness). Although these interactional models are important for
emphasizing individual vulnerability to stress, they do not explain the underlying
psychological processes at work. For this reason, the evolution of models requires the
identification of psychological and/or biological mediators that explain how predictive
variables (environment and personality) have an impact on individual health. The
transactional model of stress is an example of such neo-behavioural models. The
identification of distinct models and variables with specific properties also requires the
selection of appropriate statistical analyses. Testing the effects of moderators does not use the
same kind of analysis as for testing the effects of mediators. ANOVA and hierarchical
regression analyses are the most appropriate methods for testing moderator effects, while path
analyses with Lisrel allow for the examination of mediator effects of a given variable
relative to two other variables. Finally, the clarification of these different issues has value
beyond the domain of stress theory.
Key words : Mediator, Moderator, Methodology, Stress, Health.
Variable Variable
indépendante dépendante
Fig. 1a. — Effet direct d’une variable indépendante sur une variable dépendante
Main effect of the independent variable on the dependent variable
I. MÉDIATEURS ET MODÉRATEURS :
I. IMPLICATIONS THÉORIQUES
I. 1. DIFFÉRENCES FONDAMENTALES
Variable Variable
indépendante dépendante
Variable
modératrice
1. L’étude de Ell et al. (1992) montrait en effet que, pour les femmes atteintes d’un cancer du
sein, un soutien social perçu comme satisfaisant était un facteur protecteur significatif. Or, com-
ment expliquer cette relation sinon par la prise en compte de variables intermédiaires ? Le soutien
social réduirait par exemple la détresse des patients, influencerait l’observance de leurs traitements
ou modifierait leur fonctionnement neuro-immuno-endocrinien.
100 N. Rascle et S. Irachabal
I . 2 . A. L’approche interactionniste
En ce qui concerne les théories du stress, le renouveau est lié à la prise
en compte des différences interindividuelles (Cox & Ferguson, 1991).
C’est bien la relation « personne-environnement » qui est au cœur du phé-
nomène de stress et il convient par conséquent de la prendre en compte
dans les modèles explicatifs. Toutefois, cette relation peut être décrite de
multiples façons de telle sorte que plusieurs modèles, bien distincts quant
à leurs hypothèses et résultats, peuvent revendiquer également le qualifi-
catif d’ « interactionniste »1. Pour notre part, nous proposons de dis-
tinguer les conceptions interactionnistes élémentaires et complexes.
L’apparition des premières s’effectue à l’occasion d’études de nature épi-
démiologique qui mettent en lumière l’existence de types de personnalité
plus ou moins sensibles à certaines situations stressantes. Dans ce cadre
théorique, et c’est à la fois l’intérêt et la limite de cette première concep-
tion, l’interaction « personne-environnement » se trouve bien au centre
des modèles mais demeure statique dans la mesure où aucun des deux
termes de l’interaction n’est décrit comme modifiant l’autre.
Dans le cadre des premières théories interactionnistes du stress, les
variables individuelles et situationnelles et leurs relations participent à
1. Les termes d’interaction et de transaction ne font pas référence dans ce cas aux échanges
dans un groupe ou aux relations interhumaines mais à un type de relation statistique envisagée
entre deux variables de nature différente Plutôt que d’interactionnisme, en l’occurrence, il
conviendrait de parler selon nous d’interdépendance lorsque les modèles explicatifs du stress posent
seulement l’existence d’une relation statique (en termes d’écart) entre la personne et l’envi-
ronnement sans décrire les modifications qu’implique une telle relation.
Médiateurs et modérateurs 101
Stresseurs
Problèmes
d’ajustement
Personnalité
Le lieu de contrôle
Le lieu de contrôle désigne « la croyance généralisée de l’individu dans
le fait que le cours des événements et leur issue dépendent de ses efforts,
de son aptitude ou plutôt d’influences extérieures comme la chance, le
hasard ou les autres » (Rotter, 1966). Ainsi, pour Dubois (1984), la
croyance en un contrôle des événements se rattache à une dimension
stable de la personnalité, selon laquelle une personne perçoit ou non une
relation causale entre son propre comportement et les résultats qui en
découlent. Cette dimension bipolaire distingue donc un lieu de contrôle
externe (ce qui m’arrive ne dépend pas de moi mais de forces que je ne
contrôle pas, telles que le hasard, la chance, le destin) et un lieu de con-
trôle interne (ce qui m’arrive dépend de mon comportement, de mes
capacités, de mes efforts). Selon certaines études, un contrôle interne
jouerait un rôle protecteur et un contrôle externe, un rôle fragilisateur
(Spector & O’Connell, 1994).
Krause et Stryker (1984) démontrent à partir d’une étude longitudi-
nale (2 000 hommes âgés de 45 à 54 ans en 1966) que les externes éprou-
vent plus de détresse face aux stresseurs professionnels et économiques
Médiateurs et modérateurs 103
que les internes, notamment si cette internalité est modérée. Une interna-
lité extrême est en effet associée comme chez les externes à une plus
grande détresse en raison de leur tendance à s’attribuer également leurs
échecs et donc à se culpabiliser. Plutôt qu’une relation directe entre les
stresseurs professionnels et les critères de non-ajustement, les auteurs
concluent au rôle modérateur du lieu de contrôle.
Dans une étude portant sur 80 sujets hospitalisés pour un premier pro-
blème cardio-vasculaire, Helgeson (1992) observe l’effet modérateur du
lieu de contrôle sur la relation entre différents stresseurs médicaux et
l’ajustement émotionnel et psychosocial évalué trois mois après. Par
exemple, la réhospitalisation apparaît être un facteur prédictif d’un mau-
vais ajustement émotionnel excepté lorsque le sujet possède une interna-
lité élevée (cf. Fig. 2).
Détresse
5
4 réhospitalisé
non réhospitalisé
3
-1
nulle léger moyen important
Le type A
Le soutien social
Largement étudié dans le cadre des premiers modèles interactionnistes
du stress professionnel (Person-Environment Fit par exemple, French,
Rodgers, & Cobb, 1974), le soutien social est une ressource psychosociale
censée protéger l’individu et l’aider dans les situations stressantes. Le sou-
tien social joue un rôle complexe et n’est pas défini de façon univoque
(Rascle, 1994). En général, le soutien social semble avoir des effets directs
bénéfiques sur le bien-être et la santé, mais aussi des études spécifiques
ont cherché à montrer le rôle tampon du soutien social entre des stres-
seurs divers et les issues adaptatives. L’aspect bénéfique du soutien social
serait lié non seulement à sa nature (émotionnelle, matérielle, d’estime,
informative, matérielle), mais aussi à son origine sociale : entourage
immédiat et quotidien de la personne (membres de la famille, amis ou col-
lègues de travail), personnes ou groupes spécialisés dans l’aide sociale,
médicale et psychologique. Mais, plus que le soutien social reçu dans ses
diverses modalités, c’est l’évaluation de celui-ci par l’individu qui semble
jouer un rôle important face à des événements stressants. Le soutien social
perçu est défini comme « la perception que l’individu a de la disponibilité
de son entourage familial, amical et professionnel, par rapport aux diffi-
Médiateurs et modérateurs 105
I. 2 . B. L’approche transactionnelle
Le stress perçu
Selon Lazarus et Folkman (1984, p. 19) : « Le stress est une relation
particulière entre la personne et l’environnement, relation qui est évaluée
par l’individu comme excédant ses ressources et menaçant son bien-être. »
Selon cette conception, il convient de distinguer très nettement les carac-
téristiques objectives de l’environnement, ou stresseurs, des caractéristi-
ques environnementales perçues comme menaçantes par un individu, ou
stress perçu, d’une part, et des conséquences dysfonctionnelles éventuel-
les de ces facteurs ou ajustement ultérieur de cet individu, d’autre part.
Les mesures de « stress perçu », comme on pouvait s’y attendre, se
sont avérées plus fortement associées à divers troubles psychiques et/ou
somatiques ultérieurs que les évaluations objectives du stress (gravité, fré-
quence, intensité, durée).
Dans le cadre d’un programme de recherche sur le rôle de l’évaluation
cognitive dans les processus de stress, Lazarus et Folkman (1984) ont
enregistré la détresse subjective et les perturbations du système nerveux
autonome (fréquence cardiaque et réponses électrodermales) chez des
sujets qui regardent au même moment des films concernant les mutila-
Médiateurs et modérateurs 107
tions subies pendant des rites primitifs, des accidents du travail, etc. En
manipulant l’évaluation du sujet, soit en l’encourageant à interpréter les
situations comme préjudiciables et douloureuses, soit à les voir de
manière détachée (ceci par le biais de la bande sonore du film et de la pré-
sentation qui est faite de celui-ci juste avant de le projeter), il est possible
d’affecter les niveaux de réponses de stress physiologiques et subjectives.
Lazarus en conclut que les processus d’évaluation cognitive sont des
médiateurs des niveaux de réponses de stress.
Dans une étude portant sur 145 employés travaillant dans une entre-
prise du secteur industriel, l’ajustement différentiel à une situation de
mutation professionnelle est apparu médiatisé par l’évaluation de la situa-
tion. En effet, le stress perçu joue un rôle médiateur dans la relation entre
le soutien social et, d’une part, l’anxiété et, d’autre part, la performance
perçue. Ainsi le sentiment de ne pas être soutenu par ses collègues ou son
supérieur hiérarchique dans le cadre de son nouveau travail engendre du
stress perçu, ce qui augmente de manière significative l’anxiété et diminue
la performance auto-évaluée (Rascle, 2000).
Le contrôle perçu
Les résultats expérimentaux disponibles chez l’animal et chez l’homme
montrent que la possibilité d’influencer le cours des événements a des
conséquences favorables notamment en diminuant les réactions de stress
(Dantzer, 1989). Wallston (1989) démontre que seul le fait de savoir que
l’on dispose de réponses spécifiques pour faire face à la situation, même si
ces réponses ne sont pas effectivement utilisées, contribue à réduire
l’impact du stress et à atténuer l’état de détresse émotionnelle des indivi-
dus. Ce qui est important, c’est la perception de contrôle ou contrôle
perçu. Le contrôle perçu repose sur l’évaluation relative de la menace et
des ressources personnelles. Les effets bénéfiques du contrôle perçu repo-
seraient non seulement sur l’évaluation que l’individu fait de la situation
aversive, mais aussi sur la certitude qu’il a de disposer de réponses com-
portementales qui seront efficaces. Si les possibilités de contrôle induites
par l’environnement semblent faciliter l’ajustement, elles peuvent égale-
ment avoir des effets défavorables s’ils sont inadéquats avec les caractéris-
tiques personnelles des sujets. On envisage donc aujourd’hui le contrôle
perçu comme le résultat d’une interaction entre les caractéristiques de la
personne (notamment ses possibilités et besoins de contrôle) et les carac-
téristiques de la situation (apport d’informations, suggestions comporte-
mentales ou décisionnelles).
Dans le cadre d’une méta-analyse portant sur 88 études, Spector
(1986) a montré que des degrés élevés de perception de contrôle étaient
associés positivement à un bon ajustement au travail (satisfaction profes-
sionnelle, implication dans le travail, performance) et négativement à des
conséquences dysfonctionnelles (troubles somatiques, détresse émotion-
nelle, absentéisme et turnover).
L’effet médiateur du contrôle perçu a par ailleurs été montré sur une
population de personnes souffrant de lombalgies chroniques (Maxwell,
Gatchel, & Mayer, 1998). Les patients rapportant une absence de con-
108 N. Rascle et S. Irachabal
Le coping
Deux approches distinctes se sont historiquement succédé. L’une envi-
sageait le coping comme une prédisposition stable, l’autre comme un pro-
cessus dynamique dépendant des situations. Ces deux conceptions coexis-
tent actuellement, montrant l’aspect multidirectionnel du processus
adaptatif de coping (Zeidner & Endler, 1996). Les premières définitions du
coping le conceptualisaient comme une prédisposition stable à répondre au
stress d’une manière particulière, quelle que soit la situation (Terry, 1994).
À la fin des années 1970, cette conception fut abandonnée en faveur d’une
approche considérant le coping comme un processus dynamique.
Dans le cadre de la théorie transactionnelle du stress, le coping est
défini comme « l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux desti-
nés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui
menacent ou dépassent les ressources d’un individu » (Lazarus & Folk-
man, 1984).
Deux grands types de coping sont apparus dans la littérature comme
des invariants : le coping centré sur le problème qui vise à contrôler ou
modifier directement la situation stressante (esprit combatif, confronta-
tion, mise en œuvre de plan d’action) et le coping centré sur l’émotion qui
vise à diminuer la tension émotionnelle induite par la situation (évite-
ment, réévaluation positive, recherche de soutien).
Pour la conception transactionnelle du stress, il n’y a pas de stratégie
de coping efficace en soi, indépendamment des caractéristiques person-
nelles et perceptivo-cognitives du sujet et des particularités des situations
stressantes. Ainsi les stratégies centrées sur l’émotion sont plus efficaces à
court terme ou lorsque l’événement est incontrôlable, alors que les straté-
gies centrées sur le problème seraient plus adaptées pour faire face à long
terme et si l’événement est sous le contrôle du sujet.
Dans une étude semi-prospective menée auprès de 75 femmes attein-
tes d’un cancer du sein, les stratégies de coping jouent un rôle médiateur
dans la relation entre la personnalité des sujets et leur qualité de vie deux
ans après la confirmation du diagnostic de cancer. Les patientes possé-
dant une anxiété-trait élevée et qui ont tendance à réagir au diagnostic par
une stratégie de type « désespoir » ont ultérieurement une plus mauvaise
qualité de vie. L’effet médiateur de cette stratégie est également mis en
évidence dans la relation entre la santé physique antérieure et la qualité de
vie (Cousson-Gelie, 2000).
L’effet médiateur du coping a également été démontré dans le
contexte du stress professionnel. Dans une situation de mobilité profes-
Médiateurs et modérateurs 109
Caractéristiques de
l’environnement :
§ Stresseurs
Soutien social
Stress perçu
♦ Somatiques
Stratégies Comportementaux
de coping Émotionnels
Caractéristiques Contrôle perçu Cognitifs
individuelles :
§ Pathogènes
Protectrices
II . 1. L’EFFET MODÉRATEUR
1. Issus d’une autre typologie (Suls & Fletcher, 1985), les termes de coping « évitant » et
« vigilant » désignent le degré d’attention que porte le sujet à la situation. Deux possibilités
s’ouvrent à lui : détourner son attention de la source de stress (stratégie d’évitement) ou la focaliser
sur celle-ci (stratégie vigilante).
110 N. Rascle et S. Irachabal
Comparaison de corrélations
Lorsque les variables indépendantes et dépendantes sont continues et
que la variable modératrice est de nature dichotomique (sexe, par ex.), on
utilise cette méthode. On divise la population en deux selon son score sur
le modérateur (ou selon son sexe) et on effectue une régression sur cha-
cune de ces deux populations entre les prédicteurs et le critère. Suivant la
signification conceptuelle de ce modérateur (amplificateur de la perturba-
tion ou réducteur tampon), le sens de la corrélation sera modifié d’un
groupe à l’autre. C’est le cas, par exemple, d’une étude menée auprès
d’un groupe de cadres (Howard, Cunningham, & Rechnitzer, 1986) qui
cherche à mettre en évidence l’impact différentiel de stresseurs profession-
nels (ambiguïté de rôle) sur des indicateurs de risque coronariens selon la
personnalité des sujets (type A, type B). L’analyse des résultats montre
que la corrélation entre l’ambiguïté de rôle et certains indicateurs physio-
logiques comme la pression artérielle est plus élevée chez les sujets de
type A1 .
Critère
(mauvais ajustement)
modérateur
(soutien social faible)
modérateur
(soutien social élevé)
prédicteur
(stresseur)
Fig. 4. — Changements de l’effet d’un prédicteur sur un critère
en fonction des modalités d’une variable modératrice
Ways in which the moderator changes the effect of a predictor on a criterion
Il s’agit dans ce cas de construire une nouvelle variable qui sera le pro-
duit de deux prédicteurs (personnalité × stresseur par exemple ou stresseur
× soutien social), puis d’effectuer une régression multiple hiérarchique.
Lorsque l’on choisit la méthode pas à pas, il convient de commencer par
entrer dans l’équation les variables prédictives, puis, en dernier, le produit
de ces variables (variable modératrice). L’effet modérateur est vérifié
lorsque le changement de R2 (son augmentation) est significatif après
l’entrée de cette variable d’interaction. Dans l’étude déjà citée de Helgeson
(1992), la variable d’interaction (lieu de contrôle spécifique à la
santé × réhospitalisation) prédit significativement l’ajustement de patients
atteints de pathologies cardio-vasculaires. Lorsque cette variable est intro-
duite dans l’équation de régression, le R2 (ou % de variance expliquée)
augmente significativement de 5 % (β = – 0,21 ; p < .05), alors que la
réhospitalisation ne prédit pas à elle seule l’ajustement (β = 0,03).
112 N. Rascle et S. Irachabal
Niveau
de compétence 0,40
Variable
0,29 dépendante
Niveau
d’autonomie
0,26
Niveau de compétence
×
Niveau d’autonomie
γ1 γ2
β
Médiateur Critère
Fig. 6. — Analyse de piste testant un effet médiateur
1. Effet indirect = (effet direct de VI sur VM) × (effet direct de VM sur VD).
114 N. Rascle et S. Irachabal
TABLEAU 1
Résumé des analyses de régression multiple hiérarchique testant le modèle médiateur
sur le critère : troubles psychosomatiques (in Vollrath et al., 1994)
Summary of hierarchical multiple regression analyses testing the mediation
model on a criterion : psychosomatic problems
Équa-
tion Pas Variables entrées DR2 F b p
1. L’effet indirect du soutien social sur l’anxiété-état est de – 0,15 (p < .0,10) ; il est de 0,14
(p < .0,10) sur la performance perçue. L’effet indirect du lieu de contrôle interne est de 0,16
(p < .0,05) sur la performance perçue et de 0,15 (p < .0,10) sur l’absentéisme.
Médiateurs et modérateurs 115
III. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE :
RÉSUMÉ
Afin d’atténuer les confusions relatives à l’utilisation par les chercheurs en psychologie
des notions de médiateur et modérateur, nous nous proposons d’exposer leurs propriétés res-
pectives. Nous montrons comment ces variables s’intègrent dans les modèles de la psy-
chologie de la santé et plus précisément dans l’explication du stress. Nous distinguons dans ce
sens les modèles déterministes, des modèles interactionnistes simples et complexes. Par
des exemples issus de recherches empiriques dans le champ du stress professionnel notamment,
nous exposons le rôle de chacune de ces variables psychologiques sur la santé des individus.
Enfin, nous expliquons les méthodes d’analyse quantitative susceptibles de tester leurs effets
respectifs.
Mots-clés : Médiateur, Modérateur, Méthodologie, Stress, Santé.