Etude de cas : Situation d’eau dans le village de manfougbo

 Titre de l’étude de cas :

L’inaccessibilité à l’eau potable dans le village Manfougbo

 Bref résumé du cas

L’état sanitaire des enfants est souvent apprécié par la qualité des aliments qu’ils
consomment. L’accès à une eau de boisson saine est incontestablement bénéfique pour la
santé. Cette ressource essentielle pour la vie, doit être considérée comme un trésor naturel
faisant partie de l’héritage commun de l’humanité [1] et par conséquent, pour certains, un
bien public qui doit demeurer sous contrôle public. L’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) estime qu’il y a 0,75 cas de diarrhée par personne au monde, chaque année en
Afrique, principalement à cause de l’accès limité à l’eau et à l’assainissement [2]. Dans les
communautés rurales du Bénin, le problème de l’eau demeure toujours au centre des
préoccupations tant pour les autorités locales, centrales que pour les ménages.
L’insuffisance des infrastructures de desserte en eau constitue même le nœud même de la
morbidité élevée des maladies diarrhéiques dans les milieux ruraux [3]. Ainsi, le manque
d’accès à une eau de boisson sure, allié a un assainissement insuffisant et au manque
d’hygiène, est un facteur qui contribue largement aux 1,8 million de décès annuels par
maladies diarrhéiques [4].Ces problèmes d'accès à l'eau potable dans certaines localités du
Bénin, amènent les populations à consommer les eaux provenant des sources non
améliorées souillées par une contamination fécale qui représentent l’une des principales
causes de morbidité des maladies diarrhéiques dans les pays en développement [5]. L’eau
est source de vie dit-on. Par conséquent, un enfant qui ne consomme pas une eau potable
pourrait être sujet de plusieurs maladies infectieuses ou diarrhéiques et par ricochet
victime d’une malnutrition. Pour pallier à ce problème qui est un phénomène de santé
publique il urge qu’une étude de cas soit faite pour contourner ce problème qui perdure
dans un des villages d’intervention du Projet de Nutrition et du Développement de la
Petite Enfance (PNDPE) du nom de Manfougbo. Un village situé dans l’arrondissement de
Ouinhi- Centre.
 Contexte

L’eau est un bien essentiel à la vie humaine à l’instar de l’air. Mais, la répartition de ce
liquide précieux entre les différents foyers de peuplement de la terre est très contrastée
entre la pénurie et l’abondance. Les statistiques de l’ONU en 2003 dénombrent qu’un
milliard quatre cent millions environs d’êtres humains dans le monde, n’avaient pas
toujours accès à l’eau potable et parmi eux, quatre cent cinquante millions se situent
en Afrique [6]. Sur le plan de la disponibilité, l’eau appropriée à la boisson à
l’intérieur d’un territoire, aussi grand ou petit qu’il soit, varie d’un milieu à un autre.
En effet, plusieurs facteurs d’ordre géographique, physique, financier, sociologique et
culturel, politique et institutionnel seraient prépondérants dans la répartition des points
d’eau. D’où, il importe alors de passer aux peignes fins ces différents facteurs
particulièrement dans le village Manfougbo aux fins d’un meilleur accès à l’eau de
boisson.
Le fait que l’eau potable ne soit pas à la portée de la population de Manfougbo est un
problème public principal qui a des retombées sur la santé et le bien-être de
l’ensemble de la communauté locale et de la nation. De plus, compte tenu des rôles
dévolus à chaque sexe par la société, le fardeau de la famille retombe sur les femmes.
Aussi, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, car en dehors des eaux de
rivière dont la population s’en procure pour surtout ceux qui se retrouvent dans les
hameaux éloignés comme IWAYE, WESSIGO, EDE etc…elle s’oriente vers l’AEV
de MONZOUNGOUDO, un village voisin qui se trouve à près de 5km de
MANFOUGBO. Etc……. De fait, l’eau et l’assainissement sont cruciaux pour
atteindre tous les Objectifs du Millénaire pour le développement : réduire l’extrême
pauvreté et la faim ; assurer l’école primaire pour tous; promouvoir l’égalité des sexes
et l’autonomisation des femmes ; réduire la mortalité infantile ; améliorer la santé
maternelle ; combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies ; préserver
l’environnement. De même, il sera impossible d’atteindre et de maintenir ces
Objectifs et surtout l’objectif du PNDPE dans une mesure significative sans aborder
l’iniquité entre les sexes et sans promouvoir et assurer les droits humains des femmes.

 Brève présentation des objectifs de l’opération en question ou du problème

 L’objectif visé par cette étude est de caractériser l’accessibilité à l’eau de boisson dans
le village de Manfougbo située dans l’arrondissement de Ouinhi –Centre.

 Résultats (succès ou échecs) et conditions de survenance

Les actions qui seront engagées sont entre autres :

- Faire des plaidoyers à l’endroit des différentes structures décentralisées de l’état

(Mairie, CPS, Les ONG partenaires) etc…
- Sensibiliser la population à travers les Communications pour un Changement Sociale
de Comportements (CCSC) sur la thématique de la Palatisation de l’eau

 Résultats (succès ou échecs) et conditions de survenance

- Les plaidoyers ont été faits à l’endroit des structures décentralisés de l’état
- La population a été sensibilisée à travers les Communications pour un Changement
Sociale de Comportements (CCSC) sur la thématique de la Palatisation de l’eau

 Leçons apprises et Perpectives

L’inaccessibilité à l’eau potable est une gangrène pour une population car cette étude dans
le village de Manfougbo, a permis d’identifier cinq principaux déterminants. Le premier
déterminant, d’ordre physique est dû à l’austérité de la nature. Le second déterminant est
lié aux contraintes financières. Le troisième facteur est relatif aux us et coutumes dans le
secteur d’étude car la dite population est HOLLI. Le quatrième, géographique est le
résultat d’une occupation spatiale spontanée et irrationnelle et, le cinquième est d’ordre
institutionnel et politique. Par rapport au déterminant physique, il est indispensable qu’une
étude géotechnique soit faite pour identifier les poches d’eau pour une exploitation à
grande échelle. Pour ce qui est du déterminant géographique, la restructuration de l’espace
basée sur une politique d’habitat groupé favorisera la rentabilité des ouvrages
hydrauliques. Pour ce faire, il importe de mener une large sensibilisation à l’endroit des
populations du monde rural sur les réformes engagées dans la gestion de l’eau.

Références

[1] - OMS/UNICEF, “Water for life, Making it happen”, Rapport d’étude, (2005) 44 p.
[2] - S. LEWIN, R. NORMAN, N. NANNAN, E. THOMAS et D. BRADSHAW, “and the
South African Comparative Risk Assessment Collaborating Group Estimating the burden of
disease attributable to unsafe water and lack of sanitation and hygiene in South Africa in
2000”,Ed. South African Medical Journal, 97 (2007) 755 - 762.
[3] - MINISTERE DE LA SANTE, “Annuaire des statistiques sanitaires”, Direction de la
programmation et de la prospective, Service des statistiques et de la documentation Cotonou,
(2006) 184 p.

[4] - OMS/UNICEF, “Progress on Drinking Water and Sanitation”, Rapport-OMS, (2014)

80 p.
[5] - OMS/UNICEF, “Progress on sanitation and Drinking Water”, Rapport-OMS, (2015)
90 p.
[6] - Gauthier A.M., (2004) : De l’eau pour tous. Amis de la maison. N°4, 3 p. Le Barbé L.,
Alé G., Millet B, Texier H., Borel Y., Gualde R., (1993) : Les ressources en eau superficielle
de la République du Bénin. Ed. ORSTOM, 540 p.