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MODULE

Introduction à lʹAccord sur les 
ADPIC 
DURÉE ESTIMÉE: 3 heures 

OBJECTIFS DU MODULE 2

Présenter l'Accord sur les ADPIC.

À la fin du module, vous comprendrez mieux:

ƒ la structure de l'Accord sur les ADPIC;

ƒ ses dispositions générales et ses principes fondamentaux;

ƒ les règles de procédures concernant l'acquisition et le maintien des droits


de propriété intellectuelle;

ƒ les dispositions transitoires;

ƒ les dispositions institutionnelles, y compris les fonctions du Conseil des


ADPIC.

1
Aperçu 
MODULE 2 INTRODUCTION À L'ACCORD SUR LES ADPIC................................................... 1

I. INTRODUCTION............................................................................................................ 3

I.A. GÉNÉRALITÉS .................................................................................................. 3

I.B. POURQUOI LES DPI SONT-ILS PROTÉGÉS?.......................................................... 4

I.C. STRUCTURE DE L'ACCORD SUR LES ADPIC.......................................................... 6

II. DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L'ACCORD SUR LES ADPIC... 9

II.A. OBJECTIFS ...................................................................................................... 9

II.B. DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX ................................. 9

III. PROCÉDURES POUR L'ACQUISITION ET LE MAINTIEN DES DROITS DE PROPRIÉTÉ


INTELLECTUELLE ........................................................................................................ 14

IV. DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET AUTRES QUESTIONS .................................................. 15

IV.A. PÉRIODES DE TRANSITION ............................................................................. 15

IV.B. PROTECTION DES OBJETS EXISTANTS.............................................................. 17

IV.C. TRANSFERT DE TECHNOLOGIE......................................................................... 17

IV.D. COOPÉRATION TECHNIQUE ............................................................................. 18

IV.E. EXCEPTIONS CONCERNANT LA SÉCURITÉ ......................................................... 18

V. DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES ............................................................................ 20

V.A. TRAVAUX DU CONSEIL DES ADPIC ................................................................... 20

VI. RÉSUMÉ .................................................................................................................... 24

2
I. INTRODUCTION 

I.A. GÉNÉRALITÉS 

Dans le module 1, vous avez déjà eu une introduction à l'OMC, sa structure organisationnelle et ses principaux
Accords. Vous avez aussi eu un aperçu de la propriété intellectuelle dans le cours d'enseignement à distance
(001) de l'OMPI, qu'il vous était conseillé de suivre avant d'entreprendre la présente formation
(http://www.wipo.int/academy/fr/courses/distance_learning/catalog/dl001primer.html). Ce cours, qui n'a pas
été conçu pour expliquer les dispositions de l'Accord sur les ADPIC, vous a donné des connaissances de base,
entre autres sur les différents domaines des droits de propriété intellectuelle (DPI) et sur les moyens de faire
respecter ces droits.

Le but du présent module est de vous aider à comprendre l'Accord sur les ADPIC, en particulier ses dispositions
générales et ses principes fondamentaux ainsi que d'autres dispositions horizontales, et les dispositions
institutionnelles relatives à son fonctionnement. Mais avant cela, il faut comprendre ce que sont les DPI et
pourquoi ils sont protégés.

I.A.1. QUE SONT LES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (DPI)? 

Les DPI sont des droits conférés à l'individu par une création intellectuelle.

à Les DPI donnent généralement au créateur un droit exclusif sur l'utilisation de sa création pendant une
certaine période.

à Les DPI sont des droits territoriaux, ce qui signifie qu'ils ne sont valables que dans le pays où ils ont été
enregistrés ou autrement acquis.

à Les DPI sont habituellement divisés en deux grands domaines: le droit d'auteur et les droits connexes,
et la propriété industrielle.

a. DROIT DʹAUTEUR ET DROITS CONNEXES 

Les droits des auteurs d'œuvres littéraires et artistiques (telles que les livres et autres écrits, les compositions
musicales, les peintures et sculptures, les programmes d'ordinateur et les films) sont protégés par le droit
d'auteur pendant au moins 50 ans après la mort de l'auteur. Sont également protégés par le droit d'auteur et
les droits connexes (parfois appelés "droits voisins") les droits des artistes interprètes ou exécutants (par
exemple les acteurs, chanteurs et musiciens), des producteurs de phonogrammes (enregistrements sonores)
et des organismes de radiodiffusion.

3
b. PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE 

Il est commode de diviser la propriété industrielle en deux grands domaines:

à Le premier concerne la protection des signes distinctifs, notamment les marques de fabrique ou de
commerce (qui distinguent les produits ou services d'une entreprise de ceux des autres entreprises) et
les indications géographiques (qui identifient un produit comme provenant d'un lieu où une
caractéristique donnée de ce produit est essentiellement attribuable à son origine géographique). La
durée de la protection des marques de fabrique ou de commerce peut être illimitée, à condition que le
signe en question garde son caractère distinctif. Il en va de même pour une indication géographique qui
continue d'identifier l'origine géographique.

à Les autres types de propriété industrielle sont surtout protégés pour encourager l'innovation, la
conception et la création dans le domaine technique. Entrent dans cette catégorie les inventions
(protégées par des brevets; dans certains pays, les innovations qui pourraient comporter un progrès
technique moindre que les inventions brevetables peuvent être protégées au moyen de modèles
d'utilité), les dessins et modèles industriels et les secrets commerciaux. La protection est habituellement
accordée pour une durée déterminée (généralement 20 ans dans le cas des brevets).

I.B. POURQUOI LES DPI SONT‐ILS PROTÉGÉS? 

a. ENCOURAGEMENT ET RECONNAISSANCE DU TRAVAIL DE 
CRÉATION  

Le principal objectif social de la protection du droit d'auteur et des droits connexes est d'encourager et de
récompenser la créativité. Il en est de même de la protection dans les autres domaines (par exemple les
dessins ou modèles industriels et les brevets).

b. INNOVATION TECHNOLOGIQUE 

Les droits de propriété intellectuelle ont pour but de protéger les résultats de l'investissement dans la mise au
point de nouvelles technologies, de façon à encourager la recherche-développement et à en permettre le
financement.

c. CONCURRENCE LOYALE 

La protection des signes distinctifs et des autres droits de propriété intellectuelle a pour objet de stimuler et de
garantir une concurrence loyale entre les producteurs.

4
d. PROTECTION DES CONSOMMATEURS 

La protection des signes distinctifs est aussi destinée à protéger les consommateurs en leur permettant de
choisir en connaissance de cause entre les divers produits et services.

e. TRANSFERT DE TECHNOLOGIE 

Un régime de propriété intellectuelle bien conçu doit aussi faciliter le transfert de technologie sous la forme
d'investissements étrangers directs, de coentreprises et de production sous licence.

f. ÉQUILIBRE DES DROITS ET DES OBLIGATIONS 

Il faut également noter que les droits exclusifs qui sont conférés aux détenteurs de droits de propriété
intellectuelle sont généralement soumis à un certain nombre de limites et d'exceptions, destinées à équilibrer
les intérêts légitimes des détenteurs des droits et ceux des utilisateurs.

Passons maintenant à l'Accord sur les ADPIC. Comme nous l'avons vu dans le module 1, l'Accord sur les
ADPIC correspond à l'Annexe 1C de l'Accord sur l'OMC du 15 avril 1994, entré en vigueur le 1er janvier 1995.
L'Accord sur les ADPIC fait partie intégrante de l'Accord sur l'OMC, et il a force obligatoire pour chaque Membre
de l'OMC à compter de la date à laquelle l'Accord sur l'OMC entre en vigueur pour ce Membre. Toutefois, au
titre de l'Accord sur les ADPIC, les Membres originels bénéficiaient de périodes de transition, variables selon
leur niveau de développement, pour se mettre en conformité avec les règles de l'Accord. (Voir IV.A.4. ci après
pour les périodes de transition accordées aux pays accédants)

Le Conseil des ADPIC administre l'Accord sur les ADPIC et est ouvert à tous les Membres de l'OMC. Il fait
rapport au Conseil général de l'OMC

5
I.C. STRUCTURE DE LʹACCORD SUR LES ADPIC 

ANNEXE 1C
ACCORD SUR LES ASPECTS DES DROITS DE PROPRIÉTÉ
INTELLECTUELLE QUI TOUCHENT AU COMMERCE

PARTIE I DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX

PARTIE II NORMES CONCERNANT L'EXISTENCE, LA PORTÉE ET L'EXERCICE DES DROITS DE PROPRIÉTÉ


INTELLECTUELLE
1. Droit d'auteur et droits connexes
2. Marques de fabrique ou de commerce
3. Indications géographiques
4. Dessins et modèles industriels
5. Brevets
6. Schémas de configuration (topographies) de circuits intégrés
7. Protection des renseignements non divulgués
8. Contrôle des pratiques anticoncurrentielles dans les licences contractuelles
PARTIE III MOYENS DE FAIRE RESPECTER LES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
1. Obligations générales
2. Procédures et mesures correctives civiles et administratives
3. Mesures provisoires
4. Prescriptions spéciales concernant les mesures à la frontière
5. Procédures pénales
PARTIE IV ACQUISITION ET MAINTIEN DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE ET PROCÉDURES
INTER PARTES Y RELATIVES
PARTIE V: PRÉVENTION ET RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS

PARTIE VI DISPOSITIONS TRANSITOIRES

PARTIE VII DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES; DISPOSITIONS FINALES

I.C.1. DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX  

La partie I de l'Accord sur les ADPIC énonce les dispositions générales et les principes fondamentaux de
l'Accord, tels que le traitement national, le traitement de la nation la plus favorisée et l'épuisement des droits
de propriété intellectuelle. Ces dispositions générales et principes fondamentaux seront abordés dans la partie
2 de ce module.

I.C.2. NORMES CONCERNANT LʹEXISTENCE, LA PORTÉE ET LʹEXERCICE 
DES DPI 

La partie II de l'Accord énonce les normes minimales de protection de la propriété intellectuelle devant être
prévues par chaque Membre. Les domaines de la propriété intellectuelle que couvre l'Accord sont les suivants:
1) droit d'auteur et droits connexes (c'est à dire droits des artistes interprètes ou exécutants, des producteurs
d'enregistrements sonores et des organismes de radiodiffusion); 2) marques de fabrique ou de commerce, y
compris les marques de service; 3) indications géographiques; 4) dessins et modèles industriels; 5) brevets,

6
y compris la protection des obtentions végétales; 6) schémas de configuration de circuits intégrés; et 7)
renseignements non divulgués, y compris les secrets commerciaux et les données résultant d'essais. La partie
II contient aussi des dispositions relatives au contrôle des pratiques anticoncurrentielles dans les licences
contractuelles. Ces domaines de la propriété intellectuelle et le contrôle des pratiques anticoncurrentielles
seront abordés dans les modules 3 à 8.

Pour chacun de ces domaines de la propriété intellectuelle, les principaux éléments de la protection sont
définis, à savoir l'objet de la protection, les droits conférés et les exceptions admises à ces droits, ainsi que, le
cas échéant, la durée minimale de la protection.

Note importante

L'Accord établit ces normes en exigeant en premier lieu que les obligations de fond énoncées dans les
versions les plus récentes des principales conventions de l'Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI) − la Convention de Paris et la Convention de Berne − soient respectées. À l'exception
des dispositions de la Convention de Berne relatives aux droits moraux, toutes les dispositions de fond de
ces conventions ont été incorporées par référence, devenant ainsi des obligations entre les Membres au titre
de l'Accord sur les ADPIC.

Les dispositions concernées figurent aux articles 2:1 et 9:1 de l'Accord sur les ADPIC, qui ont trait,
respectivement, à la Convention de Paris et à la Convention de Berne. En second lieu, l'Accord sur les ADPIC
énonce un grand nombre d'obligations supplémentaires dans les domaines sur lesquels les conventions
préexistantes ne disent rien ou ont été jugées insuffisantes. On le désigne donc parfois sous le nom d'Accord
"Berne et Paris plus". Voir la note 2.1 pour plus de détails sur la Convention de Paris et la Convention de
Berne.

Comme vous le verrez dans le module 3, les dispositions de l'Accord sur les ADPIC concernant les droits
connexes contiennent certaines références à la Convention de Rome. La section sur la protection des schémas
de configuration de circuits intégrés, présentée dans le module 7, incorpore la plupart des dispositions de fond
du Traité IPIC. L'article 2:2 de l'Accord sur les ADPIC contient une clause de sauvegarde, aux termes de
laquelle aucune disposition de l'Accord ne peut être interprétée comme dérogeant aux obligations que les
Membres peuvent avoir les uns à l'égard des autres en vertu de la Convention de Paris, de la Convention de
Berne, de la Convention de Rome et du Traité IPIC.

I.C.3. MOYENS DE FAIRE RESPECTER LES DPI 

La partie III de l'Accord concerne les procédures et mesures correctives internes destinées à faire respecter les
droits de propriété intellectuelle. L'Accord énonce certains principes généraux applicables aux procédures de
ce type. Il contient en outre des dispositions relatives aux procédures et mesures correctives civiles et
administratives, aux mesures provisoires, aux prescriptions spéciales concernant les mesures à la frontière et
aux procédures pénales. Ces dispositions indiquent, de façon assez détaillée, les procédures et mesures
correctives devant être prévues pour permettre à ceux qui détiennent des droits de les faire respecter
efficacement et prévoient également des sauvegardes contre l'usage abusif de ces procédures et mesures
correctives et la création d'obstacles au commerce légitime. Ces dispositions seront abordées dans le module
9.

7
I.C.4. AUTRES QUESTIONS 

La partie IV de l'Accord énonce des règles et procédures générales concernant l'acquisition et le maintien des
droits de propriété intellectuelle. Ces règles sont expliquées à la section III ci-après.

La partie V de l'Accord concerne la prévention et le règlement des différends. En vertu de l'Accord, les
différends entre Membres relatifs au respect des obligations qui sont énoncées dans l'Accord, que ce soit dans
le domaine des normes fondamentales ou dans celui des moyens de faire respecter les droits, sont traités dans
le cadre des procédures de règlement des différends de l'OMC. La prévention et le règlement des différends
seront abordés dans le module 10.

La partie VI de l'Accord contient des dispositions relatives aux périodes de transition, au transfert de
technologie et à la coopération technique. La partie VII porte sur les dispositions institutionnelles et certaines
questions transversales telles que la protection des objets existants. Ces deux parties seront abordées ci après
dans la section IV de ce module.

8
II. DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PRINCIPES 
FONDAMENTAUX DE LʹACCORD SUR LES 
ADPIC 

II.A. OBJECTIFS 

Les objectifs généraux de l'Accord sur les ADPIC sont énoncés dans le
préambule de l'Accord. Ils consistent à réduire les distorsions et les
entraves en ce qui concerne le commerce international, à promouvoir
une protection efficace et suffisante des droits de propriété intellectuelle
et à faire en sorte que les mesures et les procédures visant à faire
respecter les droits de propriété intellectuelle ne deviennent pas elles
mêmes des obstacles au commerce légitime. Le préambule reproduit
essentiellement les mandats donnés dans le cadre du Cycle d'Uruguay
aux négociateurs de l'Accord sur les ADPIC dans la Déclaration de Punta
del Este de 1986 et dans la décision prise en avril 1988 lors de l'examen à mi parcours

Les buts généraux énoncés dans le préambule de l'Accord sont à rapprocher des dispositions de l'article 7,
intitulé "Objectifs". L'article 7 traduit la volonté d'assurer une protection équilibrée des droits de propriété
intellectuelle qui soit dans l'intérêt public et qui tienne compte des intérêts des créateurs et des inventeurs. La
protection des droits de propriété intellectuelle devrait contribuer non seulement à la promotion de l'innovation
technologique mais aussi au transfert et à la diffusion de la technologie d'une manière qui bénéficie à toutes les
parties prenantes et qui respecte un équilibre de droits et d'obligations. La note 2.2 contient des informations
plus détaillées sur le préambule et les articles 7 et 8.

L'article 8, intitulé "Principes", reconnaît le droit des Membres d'adopter des mesures pour protéger la santé
publique et pour d'autres raisons liées à l'intérêt public, ainsi que pour éviter l'usage abusif des droits de
propriété intellectuelle, à condition que ces mesures soient compatibles avec les dispositions de l'Accord

II.B. DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX  

II.B.1. ACCORD ÉTABLISSANT DES NORMES MINIMALES 

Nous avons vu que l'Accord sur les ADPIC établit les normes minimales de protection devant être prévues par
chaque Membre. L'article 1:1 établit clairement que les Membres peuvent, sans que cela soit une obligation,
mettre en œuvre dans leur législation une protection plus large que ne le prescrit l'Accord, à condition que
cette protection ne contrevienne pas aux dispositions dudit accord. Par exemple, les Membres peuvent
accorder des durées de protection plus longues que celles prescrites par l'Accord sur les ADPIC, mais ils n'y
sont pas obligés.

L'article 1:1 précise en outre que les Membres sont libres de déterminer la méthode appropriée pour mettre en
œuvre les dispositions de l'Accord sur les ADPIC dans le cadre de leurs propres systèmes et pratiques
juridiques.

9
II.B.2. BÉNÉFICIAIRES 

Comme dans les principales conventions préexistantes relatives à la propriété intellectuelle, l'obligation
fondamentale de chaque Membre de l'OMC est d'accorder aux détenteurs et aux usagers des autres Membres
le traitement prévu par l'Accord en ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle. Ces personnes
sont définies au paragraphe 3 de l'article premier. Elles sont désignées sous le nom de "ressortissants", mais
incluent les personnes, physiques ou morales, qui ont un lien étroit avec d'autres Membres, sans être
nécessairement des ressortissants. Les critères à appliquer pour déterminer quelles personnes doivent
bénéficier du traitement prévu dans l'Accord sont ceux qui figurent dans les principales conventions
préexistantes de l'OMPI relatives à la propriété intellectuelle, mentionnées dans l'Accord, appliqués bien
entendu à tous les Membres de l'OMC, qu'ils soient ou non parties à ces conventions. Pour mieux comprendre
qui sont les bénéficiaires, veuillez vous reporter au résumé des dispositions pertinentes qui s'appliquent aux
différents domaines de la propriété intellectuelle à la note 2.3.

II.B.3. TRAITEMENT NATIONAL ET TRAITEMENT DE LA NATION LA PLUS 
FAVORISÉE 
Vous avez déjà pris connaissance de ces deux expressions dans le module 1, au sujet du principe clé de non
discrimination à l'OMC. Les règles fondamentales relatives au traitement national et au traitement de la nation
la plus favorisée (NPF) à accorder aux ressortissants étrangers sont énoncées aux articles 3 à 5 de l'Accord sur
1
les ADPIC. Ces règles sont communes à toutes les catégories de propriété intellectuelle visées par l'Accord.

L'article 3, relatif au traitement national, dispose que chaque Membre doit accorder aux ressortissants des
autres Membres un traitement non moins favorable que celui qu'il accorde à ses propres ressortissants en ce
qui concerne la protection de la propriété intellectuelle. En ce qui concerne l'obligation de traitement national,
les exceptions autorisées en vertu des quatre traités préexistants de l'OMPI relatifs à la propriété intellectuelle
(Paris, Berne, Rome et IPIC) sont aussi autorisées au titre de l'Accord sur les ADPIC.

Une exception importante au traitement national est ce que l'on appelle la comparaison des durées de
protection du droit d'auteur que prévoit l'article 7(8) de la Convention de Berne, incorporé dans l'Accord sur les
ADPIC. Lorsqu'un Membre applique une durée de protection supérieure à la durée minimale requise par
l'Accord sur les ADPIC, il n'a pas besoin d'accorder à une œuvre une protection d'une durée supérieure à celle
qui est prévue dans le pays d'origine de cette œuvre. En d'autres termes, la durée de protection additionnelle
peut être accordée aux étrangers sur la base de la "réciprocité matérielle". Par exemple, si le Membre A
prévoit 70 ans au lieu de 50 ans conformément à l'article 12 de l'Accord sur les ADPIC, tandis que le Membre B
prévoit 50 ans, le Membre A n'a pas besoin de protéger les œuvres originaires du Membre B pendant plus de
50 ans.

En ce qui concerne les artistes interprètes ou exécutants, les producteurs de phonogrammes (enregistrements
sonores comme des CD) et les organismes de radiodiffusion, cette obligation ne s'applique que pour ce qui est
des droits visés par l'Accord sur les ADPIC.

1
Il est dit dans la note de bas de page 3 de l'Accord sur les ADPIC qu'aux fins des articles 3 et 4, la
"protection" englobera les questions concernant l'existence, l'acquisition, la portée, le maintien des droits de
propriété intellectuelle et les moyens de les faire respecter ainsi que les questions concernant l'exercice des
droits de propriété intellectuelle dont le présent accord traite expressément.

10
Le recours aux exceptions au traitement national en ce qui concerne les procédures judiciaires et
administratives est soumis à des conditions exposées dans la note 2.4.

L'article 4 relatif au traitement NPF dispose que, en ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle,
tous avantages, faveurs, privilèges ou immunités accordés par un Membre aux ressortissants de tout autre
Membre seront, immédiatement et sans condition, étendus aux ressortissants de tous les autres Membres. Par
exemple, si le Membre A décide de reconnaître et de faire respecter les brevets accordés dans le Membre B à
partir d'une certaine date située dans le passé, que les inventions couvertes remplissent ou non le critère de
nouveauté, le Membre A doit accorder le même avantage aux ressortissants des autres Membres.

Lorsque les exceptions au traitement national prévoient la réciprocité matérielle, une exception au traitement
NPF est autorisée par voie de conséquence au titre de l'article 4 b) et c). D'autres exceptions limitées au
traitement NPF sont autorisées au titre de l'article 4 a) pour ce qui est des accords internationaux concernant
l'entraide judiciaire ou l'exécution des lois en général et au titre de l'article 4 d) pour ce qui est des accords
internationaux se rapportant à la protection de la propriété intellectuelle entrés en vigueur avant le 1er janvier
1995.

En outre, l'article 5 de l'Accord sur les ADPIC dispose que les obligations relatives au traitement national et au
traitement NPF ne s'appliquent pas aux procédures prévues par les accords multilatéraux conclus sous les
auspices de l'OMPI pour l'acquisition ou le maintien de droits de propriété intellectuelle.

Pour préciser, l'article 5 reconnaît que certains accords de l'OMPI, comme le Traité de coopération en matière
de brevets, l'Arrangement de Madrid concernant l'enregistrement international des marques et le Protocole
relatif à cet Arrangement, ainsi que l'Arrangement de La Haye concernant l'enregistrement international des
dessins et modèles industriels, prévoient un système de demandes d'enregistrement internationales qui n'est
accessible qu'aux ressortissants ou aux résidents de pays signataires ou aux personnes qui ont un
établissement industriel ou commercial effectif et sérieux dans ces pays.

II.B.4. ÉPUISEMENT 

Le terme "épuisement" renvoie au principe généralement accepté en droit de la propriété intellectuelle selon
lequel le droit exclusif du détenteur d'un droit de propriété intellectuelle sur la distribution de l'objet protégé
s'éteint une fois le premier acte de distribution effectué. Dans de nombreux pays, lorsque l'objet a été mis
sur le marché par le détenteur du droit ou avec son consentement, le droit exclusif de distribution est
"épuisé" (dans certains pays, ce principe est évoqué sous le nom de "doctrine de la première vente") et le
détenteur du droit ne peut plus exercer aucun contrôle sur la circulation de cet ouvrage. Pour simplifier,
l'épuisement désigne le fait qu'une fois que vous avez légitimement obtenu par exemple un DVD protégé par
le droit d'auteur ou un téléphone mobile breveté, vous êtes libres de le vendre, de le transférer ou de le
distribuer de toute autre manière sans nouvelle autorisation du détenteur. Cela est bien entendu sans
préjudice de tous autres droits exclusifs dont le détenteur pourrait jouir, par exemple pour autoriser des
actes tels que la reproduction ou la communication au public.

S'il est généralement accepté que les droits de propriété intellectuelle sont épuisés dans le pays où a eu lieu la
première vente, ces droits sont-ils épuisés quand la première vente a lieu en dehors du pays en question? La

11
réponse dépend du point de savoir si un pays applique un régime d'épuisement international ou national des
droits et de ce fait permet ou non d'effectuer ce qu'on appelle des importations parallèles:

à Dans un pays qui applique un régime d'épuisement national des droits, le droit de distribution du
détenteur d'un droit de propriété intellectuelle n'est réputé être épuisé que lorsque le détenteur a mis
l'objet protégé sur le marché de ce pays. Le droit de distribution ne serait pas considéré comme étant
épuisé à l'égard des objets protégés que le détenteur aurait mis sur le marché d'un autre pays, de sorte
qu'il pourrait continuer à contrôler la vente ou l'importation de ces objets dans le pays initial. Cela
signifie par exemple que dans un pays qui applique un régime d'épuisement national des droits, le
détenteur du droit peut empêcher l'importation dans ce pays de DVD qu'il a vendus dans d'autres pays.
Par conséquent, dans un pays qui applique un régime national d'épuisement des droits, les importations
parallèles de produits dont la première mise en vente a eu lieu sur d'autres marchés sont illégales.

à À l'inverse, lorsqu'un pays applique un régime d'épuisement international des droits, le droit de
distribution du détenteur est épuisé dans ce pays quel que soit le lieu du premier acte de distribution. Le
détenteur des droits ne peut donc pas exercer ses droits de propriété intellectuelle pour empêcher
l'importation et la vente de DVD qu'il a vendus dans d'autres pays. Par conséquent, il est juridiquement
possible d'effectuer des importations parallèles dans les pays qui appliquent un régime d'épuisement
international des droits.

Notez que les produits importés de manière dite parallèle ne sont pas issus de la contrefaçon ou du piratage; il
s'agit de produits originaux authentiques qui ont été vendus dans d'autres pays.

Notez également que le régime d'épuisement régional des droits, qui peut s'appliquer dans les zones de libre
échange ou les unions douanières, est une variante selon laquelle les DPI du détenteur sont épuisés une fois
que la première vente a eu lieu n'importe où dans la région spécifiée.

Il est généralement considéré qu'un régime national d'épuisement des droits favorise la segmentation des
marchés, tandis qu'un régime international facilite l'importation parallèle du même produit vendu moins cher
dans d'autres pays.

Au cours des négociations du cycle d'Uruguay, les Membres ont négocié un texte qui leur laissait une marge
discrétionnaire considérable pour réglementer la question de l'épuisement. L'article 6 de l'Accord sur les ADPIC
prévoit qu'aux fins du règlement des différends dans le cadre de l'Accord sur les ADPIC, aucune disposition
dudit accord ne sera utilisée pour traiter la question de l'épuisement des droits de propriété intellectuelle à
condition que les obligations relatives au traitement national et au traitement NPF soient respectées. Cette
disposition a été précisée dans la Déclaration ministérielle de 2001 sur l'Accord sur les ADPIC et la santé
publique, dans laquelle il a été confirmé que l'effet des dispositions de l'Accord sur les ADPIC qui se rapportent
à l'épuisement des droits de propriété intellectuelle était de laisser à chaque Membre la liberté d'établir son
propre régime en ce qui concerne cet épuisement sans contestation, sous réserve des dispositions en matière
de traitement NPF et de traitement national des articles 3 et 4. Cette déclaration sera abordée plus en détail
dans le module 8.

12
EXERCICES:

1. Un Membre est-il libre de prévoir des niveaux de protection plus élevés que ceux requis suivant les
normes minimales de l'Accord sur les ADPIC?

2. Quelle est la principale différence entre le traitement national et le traitement NPF?

3. L'Accord sur les ADPIC a-t-il établi un système international complètement nouveau pour la propriété
intellectuelle?

4. Les obligations relatives au traitement national et au traitement NPF s'appliquent-elles uniquement aux
normes fondamentales de la protection de la propriété intellectuelle?

5. Une personne doit-elle avoir la nationalité d'un pays pour être considérée comme "ressortissant" d'un
Membre et donc un bénéficiaire au sens de l'Accord sur les ADPIC?

6. Les Membres sont-ils obligés d'interdire les importations parallèles de produits couverts par les DPI?

13
III. PROCÉDURES POUR LʹACQUISITION ET LE 
MAINTIEN DES DROITS DE PROPRIÉTÉ 
INTELLECTUELLE 

De manière générale, l'Accord sur les ADPIC n'entre pas dans


le détail des questions de procédure relatives à l'acquisition et
au maintien des droits de propriété intellectuelle. La partie IV
de l'Accord contient quelques règles générales à leur sujet, qui
ont pour but de garantir que ces procédures ne serviront pas,
en rendant l'acquisition ou le maintien des droits de propriété
intellectuelle inutilement difficiles, à compromettre la protection
prescrite par l'Accord. On trouvera certaines règles plus
spécifiques dans les sections de la partie II se rapportant aux
différentes catégories de DPI ainsi que dans les dispositions de
la Convention de Paris et du Traité IPIC qui sont incorporées
dans l'Accord par référence

La partie IV se compose d'un seul article, l'article 62, qui permet aux Membres d'exiger, comme condition de
l'acquisition ou du maintien des droits relatifs aux marques de fabrique ou de commerce, aux indications
géographiques, aux dessins et modèles industriels, aux brevets et aux schémas de configuration de circuits
intégrés, que soient respectées des procédures et formalités raisonnables (paragraphe 1).

Dans les cas où l'acquisition d'un droit de propriété intellectuelle est subordonnée à la condition que ce droit
soit octroyé ou enregistré, les procédures doivent permettre l'octroi ou l'enregistrement du droit dans un délai
raisonnable de manière à éviter un raccourcissement injustifié de la période de protection (paragraphe 2).

Le paragraphe 4 de l'article 62 dispose que les procédures relatives à l'acquisition ou au maintien de droits de
propriété intellectuelle et, dans les cas où la législation d'un Membre prévoit de telles procédures, les
procédures de révocation administrative et les procédures inter partes telles que l'opposition, la révocation et
l'annulation, seront régies par les principes généraux concernant les décisions et révisions énoncés aux
paragraphes 2 et 3 de l'article 41 de l'Accord. Ces principes généraux, qui exigent que les procédures soient
justes et équitables, seront abordés dans le module 9.

Les décisions administratives finales dans de telles procédures doivent généralement faire l'objet d'une révision
par une autorité judiciaire ou quasi judiciaire (paragraphe 5)

EXERCICES:

7. L'Accord sur les ADPIC autorise-t-il les Membres à exiger que soient respectées des procédures et
formalités comme condition de l'acquisition des droits relatifs i) au droit d'auteur, ii) aux marques et iii)
aux brevets?

14
IV. DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET AUTRES 
QUESTIONS 

IV.A. PÉRIODES DE TRANSITION 

L'Accord sur les ADPIC prévoit pour tous les Membres de l'OMC des
périodes de transition destinées à leur permettre de se conformer
aux obligations qu'ils ont contractées au titre de l'Accord. Ces
périodes, qui dépendent du niveau de développement du Membre
concerné, sont indiquées aux articles 65 et 66. Sauf pour les pays
les moins avancés Membres, ces périodes de transition sont déjà
arrivées à expiration.

IV.A.1. PAYS DÉVELOPPÉS ET NON DISCRIMINATION (TOUS LES 
MEMBRES) 

Les pays développés Membres doivent se conformer à toutes les obligations énoncées dans l'Accord depuis le
1er janvier 1996. En outre, tous les Membres, même ceux qui se prévalent de périodes de transition plus
longues, doivent se conformer depuis cette date aux obligations en matière de traitement national et de
traitement NPF (article 65:1)

IV.A.2. PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET ÉCONOMIES EN TRANSITION 

Pour les pays en développement, la période de transition générale était de cinq ans, c'est à dire jusqu'au 1er
janvier 2000 (article 65:2). L'Accord permettait en outre aux pays en transition qui passaient d'un régime
d'économie planifiée à une économie de marché de reporter l'application de l'Accord jusqu'en 2000 s'ils
remplissaient certaines conditions (article 65:3).

L'Accord sur les ADPIC prévoyait des règles de transition spéciales dans le cas où un pays en développement
n'aurait pas accordé au 1er janvier 2000 la protection par brevet de produit dans un domaine donné de la
technologie, notamment les produits pharmaceutiques et les produits chimiques pour l'agriculture. En vertu de
l'article 65:4, ce pays pouvait différer jusqu'au 1er janvier 2005 l'application des dispositions en matière de
brevets de produits à ces domaines de la technologie.

L'Accord sur les ADPIC prévoit des dispositions transitoires supplémentaires, assez compliquées, dans le cas où
un pays n'accorde pas encore pour les produits pharmaceutiques et les produits chimiques pour l'agriculture la
protection par brevet correspondant aux dispositions relatives aux ADPIC.

Conformément à la disposition dite de la "boîte aux lettres" figurant à l'article 70:8, le pays en question doit
offrir un moyen de déposer des demandes de brevet pour ces inventions. Il ne sera pas nécessaire d'examiner
la brevetabilité des produits visés par ces demandes avant que le pays ne commence à conférer la protection

15
par un brevet de produit dans ce domaine. Toutefois, à ce moment-là, la demande devra être examinée en
référence à la priorité qui existait au moment où la demande a été faite (pour déterminer par exemple si
l'invention était "nouvelle" à cette date). Si la demande est acceptée, la protection conférée par un brevet de
produit doit être accordée pour le reste de la durée de validité du brevet fixée à partir de la date de dépôt de la
demande.

Si un produit pour lequel un brevet a ainsi été demandé a fait l'objet d'une approbation de commercialisation
dans un Membre avant que la décision de délivrance du brevet n'ait été prise, l'article 70:9 dispose que des
droits exclusifs de commercialisation doivent être accordés pour une période pouvant aller jusqu'à cinq ans afin
de combler l'écart. Cette disposition est subordonnée à plusieurs conditions destinées à garantir que le produit
constitue une authentique invention: à la suite de l'entrée en vigueur de l'Accord sur l'OMC, une demande de
brevet doit avoir été déposée, un brevet doit avoir été délivré et une approbation de commercialisation doit
avoir été obtenue dans un autre Membre pour le produit en question.

Ces dispositions ont été traitées dans des rapports adoptés par l'Organe de règlement des différends dans les
affaires Inde – Brevets I et II.

IV.A.3. PAYS LES MOINS AVANCÉS (PMA) 

Pour en savoir plus sur la détermination du statut de PMA pour un pays à l'OMC, veuillez consulter la note 2.5.

L'article 66:1 prévoyait initialement pour les PMA Membres une période de transition allant jusqu'au 1er janvier
2006 qui pouvait être prorogée sur présentation d'une demande dûment motivée.

Conformément à la Déclaration de Doha sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique, le Conseil des ADPIC a
décidé en 2002 de proroger jusqu'au 1er janvier 2016 la période de transition prévue en faveur des PMA pour
certaines obligations concernant les produits pharmaceutiques. Cette décision figure dans le document
IP/C/25.

En complément de cette décision, le Conseil général a adopté, pour la même période, une dérogation aux
obligations incombant aux PMA Membres au titre de l'article 70:9 en ce qui concerne les droits exclusifs de
commercialisation. Ainsi, les PMA Membres qui se prévalent de la prorogation de la période de transition sont
tenus de mettre en place un "système de boîte aux lettres" s'ils n'appliquent pas déjà un régime de protection
par brevet aux produits pharmaceutiques, mais il est dérogé à leurs obligations en matière de droits exclusifs
de commercialisation jusqu'au 1er janvier 2016. Cette décision figure dans le document WT/L/478.

En 2005, le Conseil des ADPIC a prorogé jusqu'au 1er juillet 2013 la période de transition générale prévue en
faveur des PMA à la demande de ces derniers. Dans cette décision, il encourage les pays développés Membres
et l'OMC, en collaboration avec l'OMPI et d'autres organisations internationales, à intensifier la coopération
technique et à mener des activités de renforcement des capacités. La décision prévoit que les PMA Membres
feront en sorte que toutes modifications de leurs lois, réglementations et pratiques opérées au cours de la
période de transition additionnelle n'entraînent pas un degré de compatibilité moindre avec les dispositions de
l'Accord sur les ADPIC. Cette décision est sans préjudice de la précédente prorogation accordée en ce qui
concerne les produits pharmaceutiques et du droit des PMA Membres de demander de nouvelles prorogations.
Elle figure dans le document IP/C/40.

Pour en savoir plus concernant l'attribution du statut de PMA à un pays à l'OMC, veuillez consulter la note 2.5.

16
IV.A.4. PAYS ACCÉDANTS 

Les périodes de transition accordées aux pays accédants sont indiquées dans les protocoles d'accession de ces
pays. Les pays ayant récemment accédé à l'OMC, à l'exception des PMA, sont d'une manière générale
convenus d'appliquer l'Accord sur les ADPIC à compter de la date à laquelle ils sont effectivement devenus
Membres de l'OMC.

IV.B. PROTECTION DES OBJETS EXISTANTS 

IV.B.1. APPLICATION DES RÈGLES 

Un aspect important des dispositions transitoires figurant dans l'Accord sur les ADPIC est le traitement de
l'objet existant à la date à laquelle un Membre commence à appliquer les dispositions de l'Accord (par exemple
les œuvres, les inventions ou les signes distinctifs préexistants). Ces règles sont énoncées à l'article 70.

Comme indiqué à l'article 70:2, les règles énoncées dans l'Accord sur les ADPIC s'appliquent généralement aux
objets existant à la date d'application de l'Accord pour le Membre en question (c'est à dire à la fin de la période
de transition applicable) et qui sont protégés dans ce Membre à cette date, ou qui satisfont toujours aux
critères de protection (par exemple les renseignements non divulgués ou les signes distinctifs qui ne sont pas
encore protégés en tant que marque de fabrique ou de commerce). L'interprétation de l'article 70:2 a été
abordée dans des rapports adoptés par l'Organe de règlement des différends dans l'affaire Canada – Durée
d'un brevet.

S'agissant de prescriptions additionnelles qui s'appliquent aux œuvres et phonogrammes préexistants, veuillez
consulter la note 2.6.

IV.C. TRANSFERT DE TECHNOLOGIE 

L'article 7 de l'Accord sur les ADPIC reconnaît que la protection et le respect des droits de propriété
intellectuelle devraient contribuer au transfert et à la diffusion de la technologie (voir plus haut II.A.).

L'article 66:2 de l'Accord exige que les pays développés Membres offrent des incitations aux entreprises et aux
institutions établies sur leur territoire afin de promouvoir et d'encourager le transfert de technologie vers les
pays les moins avancés Membres pour leur permettre de se doter d'une base technologique solide et viable.
L'Accord sur les ADPIC ne contient pas d'autre renseignement sur la nature précise de ces incitations. On
trouvera des exemples d'incitations communiqués au Conseil des ADPIC par des pays développés dans les
rapports annuels présentés en vertu de cette disposition, cités dans les rapports annuels du Conseil (série de
documents IP/C/-/-).

En 2003, conformément aux instructions données par les Ministres à la réunion ministérielle de Doha, le
Conseil a adopté une décision sur la "Mise en œuvre de l'article 66:2 de l'Accord sur les ADPIC" qui introduisait
un mécanisme visant à assurer la surveillance et la pleine mise en œuvre des obligations en question. Aux
termes de cette décision, les pays développés Membres présenteront des rapports annuels sur les mesures
qu'ils ont prises ou envisagent de prendre conformément aux engagements qu'ils ont contractés en vertu de
l'article 66:2. Ces communications sont examinées chaque année par le Conseil à sa réunion de fin d'année.

17
Les réunions consacrées à l'examen doivent, entre autres choses, permettre aux Membres d'examiner
l'efficacité des incitations offertes pour promouvoir et encourager le transfert de technologie vers les PMA
Membres pour leur permettre de se doter d'une base technologique solide et viable.

Cette décision est reproduite dans le document IP/C/28. Les rapports annuels soumis au titre de cette décision
sont disponibles sur la base de données "Documents en ligne" de l'OMC à l'adresse suivante:
http://docsonline.wto.org dans la série de documents IP/C/W/-.

Pour des renseignements plus détaillés sur le transfert de technologie vers les PMA Membres, voir la note 2.7.

IV.D. COOPÉRATION TECHNIQUE 

Aux termes de l'article 67 de l'Accord sur les ADPIC, les pays développés Membres doivent offrir, sur demande
et selon des modalités et à des conditions mutuellement convenues, une coopération technique et financière
aux pays en développement Membres et aux pays les moins avancés Membres. Selon cette disposition, le but
d'une telle coopération est de faciliter la mise en œuvre de l'Accord. Il est précisé qu'elle doit comprendre une
assistance en matière d'élaboration des lois et réglementations relatives à la protection et au respect des droits
de propriété intellectuelle ainsi qu'à la prévention des abus, et un soutien en ce qui concerne l'établissement ou
le renforcement de bureaux et d'agences nationaux chargés de ces questions, y compris la formation de
personnel.

Pour rendre aisément accessibles les renseignements sur l'assistance offerte et faciliter le suivi du respect de
l'obligation énoncée à l'article 67, les pays développés Membres sont convenus de présenter une description de
leurs programmes de coopération technique et financière et de la mettre à jour chaque année. Pour favoriser
la transparence, les organisations intergouvernementales, telles que l'OMPI et l'Organisation mondiale de la
santé (OMS), présentent aussi, à l'invitation du Conseil, des renseignements sur leurs activités. Les
renseignements fournis par les pays développés Membres, les organisations intergouvernementales et le
Secrétariat de l'OMC sur leurs activités de coopération technique dans le domaine des ADPIC peuvent être
consultés dans la base de données "Documents en ligne" de l'OMC – http://docsonline.wto.org, dans la série de
documents IP/C/W/-.

Le Conseil des ADPIC est convenu que chaque pays développé Membre devrait notifier un point de contact pour
la coopération technique concernant les ADPIC, en particulier pour encourager l'échange d'informations entre
les pays qui fournissent une assistance technique et ceux qui en bénéficient. Ces notifications sont distribuées
dans la série de documents IP/N/7-, et peuvent être consultées dans la base de données "Documents en ligne"
de l'OMC.

IV.E. EXCEPTIONS CONCERNANT LA SÉCURITÉ 

Suivant la pratique d'autres Accords de l'OMC, l'article 73 permet aux Membres de prendre certaines mesures
au titre des exceptions concernant la sécurité.

18
EXERCICES:

8. Quels sont les Membres qui peuvent encore se prévaloir de périodes de transition au titre de l'Accord sur
les ADPIC et pour combien de temps?

9. Quelles sont les incitations spécifiques prévues par l'Accord sur les ADPIC en rapport avec le transfert de
technologie?

19
V. DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES 

V.A. TRAVAUX DU CONSEIL DES ADPIC 

V.A.1. GÉNÉRALITÉS 

Souvenez-vous que le Conseil des ADPIC est l'un des trois conseils sectoriels fonctionnant en dessous du
Conseil général (voir module 1). C'est l'organe, ouvert à tous les Membres de l'OMC, chargé d'administrer
l'Accord et, en particulier, d'en suivre le fonctionnement. Il se réunit à Genève formellement environ quatre
fois par an, et de façon informelle selon ce qui est nécessaire.

La disposition fondamentale concernant le rôle du Conseil des ADPIC figure à l'article 68 de l'Accord sur les
ADPIC. Elle est à rapprocher des dispositions de l'Accord sur l'OMC concernant la structure et le
fonctionnement de l'OMC, abordées dans le module 1.

Examinons ci-après quelques-unes des fonctions principales et méthodes de travail du Conseil des ADPIC.

V.A.2. NOTIFICATIONS 

Aux termes de l'Accord sur les ADPIC, les Membres doivent présenter certaines notifications au Conseil des
ADPIC. Ces notifications facilitent le travail de suivi du fonctionnement de l'Accord à effectuer par le Conseil et
contribuent à rendre plus transparentes les lois et les politiques appliquées par les Membres dans le domaine
de la protection de la propriété intellectuelle. De plus, les Membres qui veulent se prévaloir de certaines des
flexibilités offertes par l'Accord à propos des obligations de fond doivent le notifier au Conseil.

Aux termes de l'article 63:2 de l'Accord, les Membres doivent notifier les lois et réglementations au moyen
desquelles ils mettent en œuvre les dispositions de l'Accord. L'article précise que le but est d'aider le Conseil
des ADPIC dans son examen du fonctionnement de l'Accord.

Le Conseil est convenu que les lois et réglementations devraient être notifiées sans tarder à compter du
moment où l'obligation de fond correspondante au titre de l'Accord entre en vigueur. De même, toute
modification ultérieure devrait être notifiée sans tarder. Ces procédures figurent dans le document IP/C/2.

Comme il est difficile d'examiner la législation qui se rapporte à bon nombre d'obligations énoncées dans
l'Accord sur les ADPIC à propos des moyens de faire respecter les droits, les Membres se sont engagés, en plus
de la notification des textes législatifs, à communiquer des renseignements sur la façon dont ils s'acquittent de
ces obligations en répondant à une liste de questions concernant les moyens de faire respecter les droits. Ce
questionnaire figure dans le document IP/C/5.

Les articles 1:3 et 3:1 autorisent les Membres à se prévaloir de certaines possibilités concernant la définition
des bénéficiaires et le traitement national, à condition de présenter une notification au Conseil des ADPIC.

L'article 4, consacré au traitement NPF, dispose qu'en ce qui concerne la protection de la propriété
intellectuelle, tous avantages, faveurs, privilèges ou immunités accordés par un Membre aux ressortissants de

20
tout autre pays doivent être, immédiatement et sans condition, étendus aux ressortissants de tous les autres
Membres. Il y a certaines exceptions à cette obligation. Selon l'alinéa d) de cet article, sont exemptés de
cette obligation tous les avantages, faveurs, privilèges ou immunités accordés par un Membre qui découlent
d'accords internationaux se rapportant à la protection de la propriété intellectuelle dont l'entrée en vigueur
précède celle de l'Accord sur l'OMC, à condition que ces accords soient notifiés au Conseil des ADPIC et ne
constituent pas une discrimination arbitraire ou injustifiable à l'égard des ressortissants d'autres Membres.

En vertu de l'article 69 de l'Accord, les Membres doivent établir des points de contact au sein de leur
administration afin de coopérer à l'élimination du commerce des marchandises portant atteinte à des droits de
propriété intellectuelle, et doivent les notifier.

Plusieurs dispositions des Conventions de Berne et de Rome en matière de notification sont incorporées par
référence dans l'Accord sur les ADPIC sans y être mentionnées expressément. Un Membre qui souhaite
présenter de telles notifications doit les adresser au Conseil des ADPIC, même s'il a déjà présenté une
notification sur le même sujet au titre de la Convention de Berne ou de Rome.

Toutes les notifications mentionnées ci dessus sont distribuées dans la série de documents IP/N – et peuvent
être consultées dans la base de données "Documents en ligne" de l'OMC à l'adresse suivante:
http://docsonline.wto.org.

Nous aborderons plus loin les notifications au titre de l'article 6ter de la Convention de Paris tel qu'il a été
incorporé dans l'Accord sur les ADPIC.

V.A.3. EXAMEN DES LOIS ET RÉGLEMENTATIONS NATIONALES 

L'un des mécanismes essentiels de suivi est l'examen de la législation d'application nationale de chaque
Membre par les autres Membres, en particulier à la fin de sa période de transition. Les notifications présentées
au titre de l'article 63:2, comme indiqué précédemment, servent de base à ces examens. Selon la procédure
d'examen, des questions et des réponses sont communiquées par écrit avant la réunion d'examen, puis des
questions complémentaires sont posées et des réponses y sont apportées au cours de la réunion. Lors des
réunions suivantes du Conseil, les délégations ont la possibilité de revenir sur les points soulevés lors de la
réunion d'examen qui n'ont pas été suffisamment traités selon elles. Les comptes rendus de ces examens sont
distribués dans la série de documents IP/Q -, qui peuvent être consultés dans la base de données "Documents
en ligne" de l'OMC à l'adresse suivante: http://docsonline.wto.org.

V.A.4. CONSULTATIONS 

Le Conseil des ADPIC offre un cadre où peuvent se tenir des consultations sur tous les problèmes pouvant
surgir entre les pays à propos de l'Accord, et où les dispositions de ce dernier peuvent être éclaircies et
interprétées.

21
V.A.5. CADRE POUR DE NOUVELLES NÉGOCIATIONS OU DE NOUVEAUX 
EXAMENS 

L'OMC offre un cadre à ses Membres pour mener des négociations concernant leurs relations commerciales
multilatérales dans le domaine de la propriété intellectuelle, comme dans les autres domaines visés par
l'Accord sur l'OMC. L'Accord sur les ADPIC mentionne en particulier certains domaines où les travaux doivent
se poursuivre: négociation d'un système multilatéral de notification et d'enregistrement des indications
géographiques pour les vins; réexamen de l'article 27:3 b) (relatif à la possibilité d'exclure de la brevetabilité
certaines inventions ayant trait aux animaux et aux végétaux); et examen de l'applicabilité aux ADPIC des
plaintes en situation de non violation prévues par le processus de règlement des différends. En outre, dans la
Déclaration ministérielle de Doha et la Déclaration sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique, adoptées
toutes les deux en 2001, ainsi que dans diverses déclarations ministérielles ultérieures, des tâches spécifiques
ont été confiées aux sessions ordinaire et extraordinaire du Conseil. Les travaux passés et en cours dans ces
domaines seront abordés dans les modules suivants, dans le contexte du domaine de fond concerné.

V.A.6. COOPÉRATION AVEC LʹOMPI 

Pour faciliter la mise en œuvre de l'Accord sur les ADPIC,


l'OMC a conclu avec l'OMPI un accord de coopération, qui
est entré en vigueur le 1er janvier 1996. Comme l'indique
expressément le préambule de l'Accord sur les ADPIC,
l'OMC souhaite établir une relation de soutien mutuel avec
l'OMPI. L'Accord entre l'OMPI et l'OMC prévoit une
coopération dans trois domaines principaux: 1) notification
des lois et réglementations, accès à ces textes et
traduction; 2) application des procédures destinées à
protéger les emblèmes nationaux; et 3) coopération
technique.

En ce qui concerne la notification des lois et


réglementations nationales, l'accès à ces textes et leur
traduction, le Secrétariat de l'OMC est chargé de
transmettre au Secrétariat de l'OMPI un exemplaire du
texte des lois et réglementations qu'il a reçu des Membres en application de l'article 63:2 de l'Accord sur les
ADPIC. Le Secrétariat de l'OMPI place ces exemplaires dans sa collection de documents. Il met les lois et les
réglementations contenues dans sa collection à la disposition du public de diverses manières, y compris au
moyen de sa Collection de lois accessible en ligne (CLEA) sur le site Web de l'OMPI
(http://www.wipo.int/clea/fr/index.jsp).

La note 2.8 donne plus de renseignements sur les prescriptions en matière de notification liées aux
Conventions de Paris et de Berne.

En ce qui concerne l'application des procédures relatives à la protection des emblèmes nationaux énoncées à
l'article 6ter de la Convention de Paris, l'Accord de coopération dispose que les procédures relatives à la
communication des emblèmes et à la transmission des objections en vertu de l'Accord sur les ADPIC sont

22
administrées par le Secrétariat de l'OMPI de manière conforme aux procédures applicables en vertu de
l'article 6ter de la Convention de Paris. Voir note 2.9 pour plus de détails.

En ce qui concerne la coopération technique, l'Accord de coopération prévoit que les Secrétariats de l'OMC et
de l'OMPI doivent renforcer leur coopération dans le cadre des activités d'assistance technico-juridique et de
coopération technique liées à l'Accord sur les ADPIC qu'ils consacrent aux pays en développement, de manière
à optimiser l'utilité de ces activités et à leur conférer un caractère de soutien mutuel. L'assistance qu'ils offrent
aux membres de leur organisation doit également être offerte aux membres de l'autre organisation.

L'Initiative conjointe OMPI-OMC concernant la coopération technique en faveur des pays les moins avancés,
lancée en 2001, est un exemple de cette coopération. Elle vise à aider les PMA Membres de l'OMC à respecter
leurs obligations au titre de l'Accord sur les ADPIC et à utiliser au mieux le système de la propriété
intellectuelle pour leur développement économique, social et culturel. Elle est également ouverte aux autres
pays moins avancés.

Dans sa décision susmentionnée portant prorogation de la période de transition accordée aux PMA, le Conseil
des ADPIC invite l'OMC à chercher à renforcer sa coopération avec l'OMPI et les autres organisations
internationales pertinentes.

EXERCICES:

10. Le fonctionnement du Conseil des ADPIC est-il réglementé de manière exhaustive par l'article 68 et par
les autres dispositions pertinentes de l'Accord sur les ADPIC?

11. Sur quoi se basent les examens des législations nationales de mise en œuvre par le Conseil des ADPIC?

23
VI. RÉSUMÉ 

INTRODUCTION À L'ACCORD SUR LES ADPIC

L'Accord sur les ADPIC fait partie intégrante de l'Accord sur l'OMC, et a force obligatoire pour chaque
Membre de l'OMC.

L'Accord contient certaines dispositions générales et principes fondamentaux, comme le traitement national
et le traitement de la nation la plus favorisée, et l'épuisement des droits.

Les domaines de la propriété intellectuelle qu'il couvre sont les suivants: droit d'auteur et droits connexes
(c'est-à-dire droits des artistes interprètes ou exécutants, des producteurs d'enregistrements sonores et des
organismes de radiodiffusion); marques de fabrique ou de commerce, y compris les marques de service;
indications géographiques; dessins et modèles industriels; brevets, y compris la protection des obtentions
végétales; schémas de configuration de circuits intégrés; et renseignements non divulgués, y compris les
secrets commerciaux et les données résultant d'essais.

Dans chacun de ces domaines de la propriété intellectuelle, l'Accord énonce les normes de protection
minimales qui doivent être mises en place par les Membres. Chaque élément principal de la protection est
défini, à savoir l'objet à protéger, les droits à conférer et les exceptions à ces droits, et la durée minimale de
la protection. Les normes s'inscrivent dans le prolongement de celles des principales conventions de l'OMPI
préexistantes, dont des dispositions de fond sont incorporées dans l'Accord par référence.

Le deuxième grand ensemble de dispositions porte sur les procédures et mesures correctives intérieures
destinées à faire respecter les droits de propriété intellectuelle (DPI): principes généraux applicables à
toutes les procédures destinées à faire respecter ces droits; procédures et mesures correctives civiles et
administratives; mesures provisoires; prescriptions spéciales concernant les mesures à la frontière; et
procédures pénales. Ces procédures et mesures correctives doivent permettre aux détenteurs de droits de
faire respecter efficacement ces droits, et prévoient également des sauvegardes contre l'usage abusif de ces
procédures et mesures correctives en tant qu'obstacles au commerce légitime.

L'Accord contient certaines règles générales visant à faire en sorte que les difficultés de procédure liées à
l'acquisition ou au maintien de droits de propriété intellectuelle n'annulent pas les avantages fondamentaux
devant découler de l'Accord.

Aux termes de l'Accord, les différends entre les Membres relatifs au respect des obligations au sujet des
ADPIC relèvent des procédures de règlement des différends de l'OMC.

L'Accord sur les ADPIC prévoit pour les Membres des périodes de transition destinées à leur permettre de se
conformer aux obligations qu'ils ont contractées au titre de l'Accord et qui dépendent du niveau de
développement du Membre concerné. Les pays les moins avancés Membres continuent de bénéficier de
périodes de transition plus longues. L'Accord contient aussi des dispositions relatives au transfert de
technologie et à la coopération technique.

L'Accord est administré par le Conseil des ADPIC, ouvert à tous les Membres, et qui fait rapport au Conseil
général de l'OMC.

24
NOTES IMPORTANTES

NOTE 2.1

Sauf indication contraire, dans la présente formation: "Convention de Paris" signifie la Convention de Paris
pour la protection de la propriété industrielle (Acte de Stockholm du 14 juillet 1967); "Convention de Berne"
signifie la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques (Acte de Paris du 24
juillet 1971); "Convention de Rome" signifie la Convention internationale pour la protection des artistes
interprètes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et des organismes de radiodiffusion, adoptée à
Rome le 26 octobre 1961; et "Traité IPIC" signifie le Traité sur la propriété intellectuelle en matière de circuits
intégrés, adopté à Washington le 26 mai 1989. Vous pouvez consulter ces traités et les autres traités
administrés par l'OMPI sur le site Internet de l'OMPI à l'adressehttp://www.wipo.int/treaties/fr.

NOTE 2.2

Le préambule et les articles 7 et 8 énoncent les objectifs et principes généraux de l'Accord. Des groupes
spéciaux de l'OMC chargés du règlement des différends ont reconnu qu'il convient d'avoir à l'esprit ces objectifs
et principes pour examiner les règles de fond de l'Accord. On peut aussi noter que le paragraphe 5 a) de la
Déclaration de Doha sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique dispose que "[d]ans l'application des règles
coutumières d'interprétation du droit international public, chaque disposition de l'Accord sur les ADPIC sera lue
à la lumière de l'objet et du but de l'Accord tels qu'ils sont exprimés, en particulier, dans ses objectifs et
principes".

NOTE 2.3

Propriété industrielle (semblable pour les schémas de configuration de circuits intégrés)

Conformément aux articles 2 et 3 de la Convention de Paris, une protection est accordée dans le cas de la
propriété industrielle aux personnes physiques ou morales qui:

à sont ressortissants d'un Membre;

à sont domiciliées sur le territoire d'un Membre; ou

à ont des établissements industriels ou commerciaux effectifs et sérieux sur le territoire d'un Membre.

En vertu de l'article 5 du Traité IPIC, des critères semblables sont appliquées pour déterminer les bénéficiaires
en ce qui concerne les schémas de configuration ou les circuits intégrés.

Droit d'auteur

Conformément aux articles 3 et 4 de la Convention de Berne, la protection est accordée aux auteurs d'œuvres
littéraires ou artistiques:

à qui sont ressortissants d'un Membre;

à qui ont leur résidence habituelle sur le territoire d'un Membre;

à dont les œuvres sont publiées pour la première fois (ou simultanément) dans un Membre;

25
à qui sont auteurs d'œuvres cinématographiques dont le producteur a son siège ou sa résidence habituelle
dans un Membre; ou

à qui sont auteurs d'œuvres d'architecture édifiées dans un Membre ou d'autres œuvres artistiques faisant
corps avec un immeuble ou autre structure situé dans un Membre.

Artistes interprètes ou exécutants

En vertu de l'article 4 de la Convention de Rome, une protection est accordée aux artistes interprètes ou
exécutants dont:

à l'exécution a lieu dans un autre Membre;

à l'exécution est enregistrée sur un phonogramme, tel que défini plus loin; ou

à l'exécution est diffusée par une émission, telle que définie plus loin.

Producteurs de phonogrammes

En vertu de l'article 5 de la Convention de Rome, une protection est accordée aux producteurs de
phonogrammes:

à qui sont ressortissants d'un autre Membre;

à si la première fixation du son a été réalisée dans un autre Membre; ou

à si le phonogramme a été publié pour la première fois dans un autre Membre.

Notez qu'en vertu des dispositions de l'article 5(3) de la Convention de Rome, tel qu'il a été incorporé dans
l'Accord sur les ADPIC, un Membre peut déclarer qu'il n'appliquera pas, soit le critère de la publication, soit le
critère de la fixation. Le critère de nationalité ne peut pas être exclus.

Organismes de radiodiffusion

En vertu de l'article 6 de la Convention de Rome, une protection est accordée aux organismes de radiodiffusion
si:

à leur siège social est situé dans un autre Membre; ou

à l'émission a été diffusée par un émetteur situé sur le territoire d'un autre Membre.

Notez qu'en vertu des dispositions de l'article 6(2) de la Convention de Rome, tel qu'il a été incorporé dans
l'Accord sur les ADPIC, un Membre peut déclarer qu'il n'accordera de protection à des émissions que si les deux
conditions pertinentes sont réunies, c'est-à-dire si le siège social de l'organisme de radiodiffusion est situé dans
un autre Membre et si l'émission a été diffusée par un émetteur situé sur le territoire du même Membre

NOTE 2.4

L'article 3:2 de l'Accord pose deux conditions pour le recours aux exceptions relatives au traitement national en
ce qui concerne les procédures judiciaires et administratives: les exceptions seront nécessaires pour assurer le
respect des lois et réglementations compatibles avec l'Accord sur les ADPIC, et l'application de telles pratiques
ne constituera pas une restriction déguisée au commerce.

26
NOTE 2.5

Afin de déterminer si un pays a le statut de PMA, l'OMC utilise la liste des pays les moins avancés établie par
les Nations Unies.

NOTE 2.6

Prescriptions additionnelles en ce qui concerne les œuvres et phonogrammes préexistants

En ce qui concerne le droit d'auteur et les droits sur des phonogrammes existants des producteurs de
phonogrammes (enregistrements sonores) et des artistes interprètes ou exécutants, il est en outre obligatoire
de se conformer à l'article 18 de la Convention de Berne, s'agissant non seulement des droits des auteurs mais
aussi de ceux des artistes interprètes ou exécutants et des producteurs de phonogrammes sur des
phonogrammes (articles 9:1, 14:6 et 70:2 de l'Accord sur les ADPIC). L'article 18 de la Convention de Berne
comprend la règle dite de rétroactivité, suivant laquelle l'Accord s'applique à toutes les œuvres qui ne sont pas
encore tombées dans le domaine public de leur pays d'origine ou du pays où la protection est réclamée, du fait
de l'expiration de la durée de la protection. Les dispositions de l'article 18 autorisent une certaine flexibilité
transitionnelle quand un pays retire l'objet du domaine public et le protège, afin de sauvegarder les intérêts
des personnes qui auraient de bonne foi pris des mesures sur la base du matériel dans le domaine public (par
exemple, un producteur de film qui a déjà investi dans la réalisation d'un film en utilisant une œuvre qui est
ensuite retirée du domaine public). L'application de l'article 18 de la Convention de Berne aux droits des
producteurs de phonogrammes et des artistes interprètes ou exécutants sur des phonogrammes existants a
été abordée dans le cadre de deux plaintes au titre du règlement des différends, Japon – Mesures concernant
les enregistrements sonores (DS28 et DS42). Les deux affaires ont été réglées de manière bilatérale sans
rapport de groupe special.

NOTE 2.7

La question du transfert de technologie vers les PMA Membres est aussi abordée dans la Décision de 2003 sur
la mise en œuvre du paragraphe 6 de la Déclaration de Doha sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique, et
dans le Protocole de 2005 portant amendement de l'Accord sur les ADPIC. Ce sujet est traité dans le
module 8 – section III.E.

NOTE 2.8

Les parties aux conventions de Paris et de Berne sont tenues de notifier leurs lois pertinentes au Secrétariat de
l'OMPI. Les assemblées des unions des conventions de Paris et de Berne ont décidé que les obligations
énoncées par ces conventions de communiquer les lois nationales au Secrétariat de l'OMPI pourraient être
remplies en communiquant ces lois par l'intermédiaire du Secrétariat de l'OMC. L'OMPI met en outre à
disposition des pays en développement une assistance pour la traduction de leurs lois et réglementations.

NOTE 2.9

L'article 6ter de la Convention de Paris, tel qu'il a été incorporé dans l'Accord sur les ADPIC, prévoit la
communication des emblèmes et des objections dont elles font l'objet entre les Membres. Le Conseil des
ADPIC a décidé de reconnaître que la communication par l'intermédiaire du Secrétariat de l'OMPI serait
considérée comme une communication aux fins de l'Accord sur les ADPIC.

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RÉPONSES PROPOSÉES:

1. Oui, aux termes de l'article 1:1 de l'Accord sur les ADPIC les Membres pourront, sans que cela soit une
obligation, mettre en œuvre dans leur législation une protection plus large que ne le prescrit l'Accord, à
condition que cette protection ne contrevienne pas aux dispositions dudit accord. Ils doivent quoi qu'il en
soit respecter les obligations relatives au traitement national et au traitement NPF.

2. La clause du traitement national interdit toute discrimination entre les ressortissants d'un Membre et ceux
des autres Membres. La clause du traitement NPF interdit à un Membre toute discrimination entre les
ressortissants des autres Membres.

3. Non, l'Accord sur les ADPIC s'appuie sur les principales conventions de l'OMPI préexistantes, en particulier
les conventions de Paris et de Berne. Il incorpore par référence leurs dispositions de fond, avec quelques
ajouts et précisions.

4. Non. Ces deux principes s'appliquent à tous les aspects de la protection de la propriété intellectuelle. Ils
couvrent non seulement les normes fondamentales de protection, mais aussi les questions relatives à
l'existence, à l'acquisition, au champ d'application, au maintien et à la mise en œuvre des droits de
propriété intellectuelle, ainsi que les questions relatives à l'utilisation des droits de propriété intellectuelle
dont traite spécifiquement l'Accord.

5. Non. Les ressortissants incluent les personnes physiques ou morales qui ont certains liens avec un
Membre sans nécessairement en avoir la nationalité.

6. Non. Les Membres sont libres de décider de leur politique nationale concernant l'épuisement des DPI et
donc les importations parallèles.

7. L'article 62 de l'Accord sur les ADPIC permet aux Membres d'exiger, comme condition de l'acquisition des
droits de propriété intellectuelle relatifs par exemple aux marques ou aux brevets, que soient respectées
des procédures et formalités, sous réserve que celles-ci soient raisonnables. Toutefois, cela ne s'applique
pas au droit d'auteur et aux droits connexes, pas plus qu'aux renseignements non divulgués. Comme
nous le verrons au module 3, l'article 5(2) de la Convention de Berne tel qu'il a été incorporé dans
l'Accord sur les ADPIC dispose que la protection du droit d'auteur n'est subordonnée à aucune formalité.

8. Le Conseil des ADPIC a prolongé la période de transition pour les PMA Membres jusqu'au 1er juillet 2013.
Pour certaines obligations relatives aux produits pharmaceutiques, ils peuvent reporter l'application de
l'Accord sur les ADPIC jusqu'au 1er janvier 2016.

9. En vertu de l'article 66:2, les pays développés Membres se sont engagés à offrir des incitations aux
entreprises et institutions sur leur territoire afin de promouvoir et d'encourager le transfert de technologie
vers les pays les moins avancés Membres pour leur permettre de se doter d'une base technologique solide
et viable.

10. Non. Vous devez lire l'article 68 et les autres dispositions pertinentes de l'Accord sur les ADPIC en même
temps que les dispositions de l'Accord sur l'OMC concernant la structure et le fonctionnement de
l'Organisation.

11. Les lois et réglementations notifiées conformément à l'article 63:2 de l'Accord sur les ADPIC, y compris
les réponses à la liste de questions concernant les moyens de faire respecter les droits.

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