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Vous pouvez choisir parmi de nombreux capteurs différents disponibles sur le marché pour mesurer tous les types de phénomènes naturels. Ce tutorial catégorise et compare les capteurs les plus
courants pour mesurer sept de ces phénomènes afin de vous aider à choisir la meilleure option pour votre application.
Sommaire
1. Température
2. Déformation
3. Son
4. Vibration
5. Position et déplacement
6. Pression
7. Force
1. Température
Les transducteurs les plus utilisés pour mesurer la température sont les thermocouples, les thermistances et les capteurs Pt 100 (RTD). Les capteurs à fibre optique, bien que plus spécialisés, ne
cessent de croître en popularité pour les mesures de températures.
Tableau n°1. Comparaison entre les capteurs de température les plus courants
Thermocouples
Les thermocouples, les capteurs de température les plus courants, sont efficaces dans les applications qui nécessitent une gamme étendue de températures. Ils sont bon marché (entre 1 et 50
euros) et offrent un temps de réponse de quelques fractions de seconde seulement. À cause de propriétés matérielles et d'autres facteurs, une précision de température inférieure à 1°C peut se
révéler difficile à atteindre.
RTD
Les sondes RTD, aussi appelées Pt 100 ou 1000, sont presque aussi populaires que les thermocouples et peuvent garantir un relevé de température stable pendant des années. Contrairement
aux thermocouples, les RTD présentent une gamme de températures assez petite (de -200 à 500 °C), nécessitent une excitation de courant et offrent un temps de réponse assez lent (2,5 à 10 s).
Les RTD sont essentiellement utilisés pour des mesures de températures précises (±1,9 %) dans des applications pour lesquelles le temps n'est pas critique. Les RTD peuvent coûter entre 25 et
1000 euros.
Thermistances
Les thermistances présentent une gamme de températures plus petite (de -90 à 130 °C) que les capteurs préalablement mentionnés. Ils offrent la meilleure précision (±0,05 °C) mais ils sont plus
fragiles que les thermocoules ou les RTD. Les thermistances impliquent une excitation comme les RTD ; toutefois, elles nécessitent une excitation en tension plutôt qu'une excitation en courant. Le
prix d'une thermistance se situe habituellement entre 2 et 10 euros.
Fibre optique
Une autre alternative est d'utiliser la fibre optique pour mesurer la température. Les capteurs de température à fibre optique sont efficaces dans les environnements qui sont risqués ou dans
lesquels des interférences électromagnétiques régulières peuvent avoir lieu. Ils sont non conducteurs, électriquement passifs, insensibles à toute interférence électromagnétique, et permettent de
transmettre des données sur de longues distances avec peu ou pas de perte d'intégrité des signaux.
2. Déformation
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Tableau n°2. Comparaison entre configurations courantes à base de jauges de contrainte
La déformation est habituellement mesurée par une jauge à variation de résistance. Ces résistances plates sont habituellement rattachées à une surface qui est censée se tordre ou plier. Un cas
d'utilisation pour les jauges de contrainte est le test structurel d'ailes d'avion. Les jauges de contrainte peuvent mesurer d'infimes torsions, flexions et étirements sur les surfaces. Lorsque plus
d'une jauge de contrainte est câblée, un pont se crée.
Une mesure plus sensible est possible en achetant davantage de jauges de contrainte. Vous pouvez utiliser jusqu'à quatre jauges de contrainte actives pour construire un circuit en pont
Wheatstone ; c'est ce qu'on appelle communément une configuration à pont complet. Il existe aussi des configurations en demi-pont (deux jauges de contrainte actives) et en quart de pont (une
jauge de contrainte active). Plus vous utilisez de jauges de contrainte actives, plus précis seront vos relevés.
Les jauges de contrainte nécessitent une excitation en courant ou en tension et sont sensibles aux dérives de la température, aux déformations de flexion, ainsi qu'aux déformations axiales, ce qui
peut aboutir à des lectures erronées sans l'utilisation de jauges de contrainte supplémentaires.
La déformation est mesurée avec une unité sans dimension (e or ε), qui équivaut à un petit changement de longueur divisée par la longueur totale d'un objet à mesurer.
Semblables aux systèmes de température, les capteurs par fibre optique peuvent servir à mesurer la déformation dans des environnements dangereux, là où une mesure électrique traditionnelle
pourrait subir des altérations dues aux interférences électromagnétiques. Les capteurs de déformation par fibre optique sont non conducteurs électriquement, insensibles à toute interférence
électromagnétique, et permettent de transmettre des données sur de longues distances avec peu ou pas de perte d'intégrité du signal.
Parcourir le guide sur la façon de mesurer la déformation avec des jauges de contrainte
3. Son
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fréquences élevées
Piézoélectrique Moyen Difficile Élevé Bonne
• Convient aux applications
de mesure de choc et de
pression de déflagration
Tableau n°3. Comparaison entre les capteurs de son les plus courants
Les microphones sont utilisés pour mesurer le son, mais il existe un grand nombre de types différents de microphones à comparer au moment de choisir un capteur adapté à votre application.
Microphones à condensateur
Les microphones à condensateur sont les plus courants. Ceux-ci peuvent se présenter soit prépolarisés (c'est-à-dire qu'une source d'alimentation est incluse dans le microphone) ou à polarisation
externe. Les microphones à condensateur à polarisation externe nécessitent une source d'alimentation supplémentaire, ce qui rajoute des coûts aux projets. Les microphones prépolarisés sont
préférables dans les environnements humides où les composants de l'alimentation risquent d'être abîmés, et les microphones à condensateur à polarisation externe sont préférables dans des
environnements haute température.
Microphones piézoélectriques
Les microphones piézoélectriques sont robustes et sont utilisés dans des applications de mesures de choc et de déflagration. Ces microphones durables peuvent mesurer des gammes de
pression à haute amplitude (décibels). Leur inconvénient se situe dans les niveaux de bruit élevés associés.
Microphones dynamiques/magnétiques
En plus du microphone piézoélectrique, les microphones dynamiques ou magnétiques fonctionnent dans des environnements difficiles. Ils dépendent du mouvement pour induire de façon
magnétique une charge électrique de sorte qu'ils résistent à l'eau, mais évidemment ces microphones ne sont pas très utiles dans des environnements hautement magnétiques.
Microphones Electret
Les microphones Electret sont petits et efficaces pour détecter le son haute fréquence. Ils servent dans des millions d'ordinateurs et d'appareils électroniques dans le monde entier. Ils sont
relativement bon marché et leur seul défaut connu est le manque de réponse en basses fréquences offerte. De surcroît, les microphones en charbon, qui sont moins fréquents de nos jours,
peuvent servir dans des applications pour lesquelles la qualité du son ne pose pas problème.
4. Vibration
Capteurs de vibration Fréquence naturelle Nombre d'axes Coefficient Facteur d'échelle Comparaison
d'amortissement
Piézoélectrique céramique > 5 kHz Jusqu'à 3 Petit Nécessite une sortie • Utilisé dans les mesures de vibration et de choc
(accéléromètre) élevée
Transformateur < 80 Hz Jusqu'à 3 Moyen Variable • Limité à des mesures d'accélération stables ou de
différentiel à variation linéaire (LVDT) vibration basse fréquence
Sonde de proximité < 30 Hz Jusqu'à 3 Moyen Variable • Limité à des mesures d'accélération stables ou de
vibration basse fréquence
Tableau n°4. Comparaison entre les capteurs de vibration les plus courants
Trois facteurs essentiels distinguent les capteurs de vibration : la fréquence naturelle, le coefficient d'amortissement et un facteur d'échelle. Le facteur d'échelle relie la sortie à une entrée
d'accélération et dépend de la sensibilité. Ensemble, la fréquence naturelle et le coefficient d'amortissement déterminent le niveau de précision d'un capteur de vibration. Dans un système masse
ressort, si vous éloignez la masse de l'équilibre pour la relâcher ensuite, cette masse vibre en avançant (au-delà de l'équilibre) puis recule jusqu'à ce qu'elle revienne au repos. La friction qui
conduit la masse au repos est définie comme étant le coefficient d'amortissement, et la vitesse à laquelle la masse vibre en avant et en arrière est sa fréquence naturelle.
Les capteurs de vibration piézoélectriques en céramique sont les plus courants car ce sont les plus polyvalents. Ces capteurs de vibration peuvent servir dans les mesures de choc (explosions et
tests de panne), les mesures haute fréquence, et les mesures de vibration très basse fréquence. C'est dû à leur fréquence naturelle supérieure à la moyenne. Cependant, ce capteur présente
habituellement des sorties dans la gamme des millivolts et nécessite une impédance d'entrée élevée, un amplificateur faible bruit pour interpréter les tensions depuis son cristal piézoélectrique.
5. Position et déplacement
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Capteur de position Prix Environnement Précision Sensibilité Comparaison
Capteur à effet Hall Bas Standard Allumé ou Allumé ou éteint • Vérifier que la cible est proche au moment d'appuyer sur le
éteint capteur
Encodeurs optiques : linéaires et Variable Standard Variable Élevée • Précision déterminée par le nombre de tours par révolution
rotatifs
Potentiomètres Bas Standard Élevée Élevée • Nécessite d'être physiquement attaché à la cible mobile
Tranformateurs différentiels Élevé Connus pour leur tolérance à des Élevée Élevée
variables linéaires et rotatifs environnements industriels poussiéreux et • Traite un degré élevé de puissance
(LVDT) ou (RVDT) pour leur précision
• Nécessite un conditionnement de signaux
• Tolérance des environnements • Inadapté s'il existe un gros écart entre le capteur et la
poussiéreux cible (les capteurs optiques et laser sont meilleurs)
• Insensible au matériau entre le capteur • Adapté lorsque c'est monté sur une structure mécanique
et la cible raisonnablement stationnaire pour mesurer une machine
en mouvement
Tableau n°5. Comparaison entre les capteurs de position les plus courants
Vous avez le choix entre un très grand nombre de types différents de capteurs de position. Les facteurs décisifs pour choisir un capteur de position sont l'excitation, le filtrage, l'environnement et
savoir si la ligne de visée ou une connexion directe et physique est nécessaire pour mesurer la distance. Il n'existe pas de type de capteur qui fasse l'unanimité comme pour la pression ou la force.
La position étant mesurée avec des capteurs depuis longtemps, seuls la préférence et le type d'application jouent un rôle dans cette prise de décision.
Potentiomètres
Les potentiomètres sont des capteurs qui utilisent une glissière pour le contact afin de créer un diviseur de tension ajustable. Cette tension ajustable mesure la position. Les potentiomètres offrent
une légère résistance sur le système auquel ils sont physiquement connectés, cependant nécessaire pour leur utilisation. Les potentiomètres sont bon marché comparés à d'autres capteurs de
position et garantissent une excellente précision.
Encodeurs optiques
Un autre capteur de position souvent utilisé est l'encodeur optique qui peut être soit linéaire soit rotatif. Ces appareils peuvent déterminer la vitesse, la direction et la position avec une précision
rapide et élevée. Comme leur nom l'indique, les encodeurs optiques utilisent la lumière pour déterminer la position. Une série de stries divisent la distance à mesurer par comptage. Plus il y a de
stries, plus la précision est importante. Certains encodeurs optiques rotatifs peuvent présenter jusqu'à 30 000 stries pour garantir une précision tout à fait extraordinaire. En outre, grâce à leur
temps de réponse rapide, ils conviennent tout à fait pour un grand nombre d'applications de commande d'axes.
Les capteurs aux composants physiques qui sont rattachés à un système, comme le potentiomètre, ajoutent une petite quantité de résistance au mouvement des pièces du système. Cependant,
les encodeurs ne produisent presque aucune friction lorsqu'ils bougent et sont très légers, mais ils doivent avoir des joints pour pouvoir fonctionner dans un environnement difficile ou poussiéreux,
ce qui augmente les coûts. Un coût supplémentaire est aussi habituellement induit dans les applications de très haute précision car les encodeurs optiques nécessitent leurs propres engrenages
pour éviter tout mauvais alignement une fois incorporé dans les produits.
6. Pression
Une pression élevée ou basse est toute relative, de même que la chaleur. Il peut faire "chaud" dans une pièce mais la température qui y règne n'a absolument rien à voir avec la température qu'on
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retrouve à la surface du soleil. Avec la pression, c'est la comparaison qui fait la mesure.
Il existe cinq types différents de mesures de pression : absolue, jauge, vide, différentielle et étanche. Prenons comme exemple la mesure de la pression dans un pneu, et notons comment chaque
type essentiel est relatif à une pression de référence différente.
Une mesure de pression absolue inclut la pression standard issue du poids de l'atmosphère (101,325 kPa) et la pression supplémentaire dans le pneu. La pression typique d'un pneu est de 34
PSI ou d'environ 234 kPa. La pression absolue est de 234 kPa plus 101,325 kPa ou 331,325 kPa.
Une mesure de pression de jauge est relative à la pression atmosphérique locale et égale à 234 kPa ou 34 PSI.
La pression du vide est relative soit au vide absolu soit à la pression atmosphérique locale. Une crevaison pourrait présenter la même pression que l'atmosphère locale ou 0 kPa (relative à la
pression atmosphérique). Cette même mesure de pression du vide pourrait être équivalente à 234 kPa (relative à un vide absolu).
La pression différentielle n'est que la différence entre deux niveaux de pression. Dans l'exemple du pneu, cela concerne la différence de pression entre deux pneus. Cela pourrait aussi désigner la
différence entre la pression atmosphérique et la pression à l'intérieur même d'un pneu.
Les mesures de pression étanche sont des mesures de pression différentielle relevées avec une pression de comparaison connue. Habituellement, cette pression est le niveau de la mer, mais
cela pourrait correspondre à n'importe quelle pression en fonction de l'application.
Chacun de ces types de mesures pourrait altérer les valeurs de votre pression, il faut donc que vous sachiez quel type de mesures vos capteurs sont en train d'acquérir.
Les capteurs à base de pont (jauges de contrainte), ou piézorésistifs, sont les capteurs de pression les plus souvent utilisés. C'est dû à la simplicité de leur construction et à leur durée de vie. Ces
caractéristiques permettent de baisser les coûts et font de ces capteurs les outils idéaux pour les systèmes à grand nombre de voies.
Ces capteurs de pression courants peuvent être conditionnés ou pas. Les capteurs conditionnés sont d'habitude plus coûteux car ils contiennent des composants dédiés au filtrage et à
l'amplification de signaux, ainsi que des fils d'excitation et des circuits standard pour la mesure. Si vous êtes en train de travailler avec des capteurs de pression non conditionnés et à base de
pont, votre matériel aura besoin de conditionnement de signaux. Lisez la documentation fournie avec le capteur pour savoir si oui ou non vous avez besoin de composants supplémentaires pour
l'amplification ou le filtrage.
7. Force
• Meilleures étanchéité et
protection que de courber le
faisceau
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habituellement • Aucun mouvement de charge
autorisé
Tableau n°7. Comparaison entre les capteurs à cellules de charge les plus courants
À un certain moment, les balances mécaniques étaient principalement utilisées pour mesurer la force. Désormais, les cellules de charge à base de jauge de contrainte sont les plus répandues car
elles ne nécessitent pas la même quantité d'étalonnage et de maintenance que les balances.
Les cellules de charge peuvent être conditionnées ou pas. Les capteurs conditionnés sont d'habitude plus coûteux car ils contiennent des composants dédiés au filtrage et à l'amplification de
signaux, ainsi que des fils d'excitation et des circuits standard pour la mesure. Si vous êtes en train de travailler avec des capteurs de pression non conditionnés et à base de pont, votre matériel
aura besoin de conditionnement de signaux. Lisez la documentation fournie avec le capteur pour savoir si oui ou non vous avez besoin de composants supplémentaires pour l'amplification ou le
filtrage.
Les cellules à charge du style faisceau sont utiles si une force linéaire est escomptée et sont habituellement utilisées dans les applications de pesée de petits et grands articles (de 10 lb à 5k lb). Ils
ont une sensibilité moyenne tout en restant très précis. Cette cellule de charge est simple de construction et économique.
La cellule de charge en faisceau de type S est semblable au style de faisceau à l'exception de son apparence. À cause de cette différence de conception (la forme en S très caractéristique de la
cellule de charge), le capteur est efficace pour la réjection de charges transversales et pour mesurer le poids d'une charge qui n'est pas centrée. La conception économique de cette cellule de
charge est également simple.
La cellule de charge de style cartouche peut traiter des charges plus importantes que les cellules de charge de type S et en faisceau. Il peut aussi traiter facilement le mouvement de la charge et
est très sensible ; cependant, le capteur requiert une protection de la charge horizontale.
Les cellules de charge de profil bas sont conçues de telle façon qu'elles ne nécessitent absolument aucun mouvement pour obtenir un relevé précis. Si votre application a des contraintes
temporelles ou nécessite des mesures rapides, vous devriez envisager l'utilisation de la cellule de charge de style cartouche à la place.
Les cellules de charge avec bouton ou rondelle servent habituellement à mesurer les poids de petits objets (jusqu'à 200 lb). Comme les cellules de charge de profil bas, l'objet pesé ne doit pas
bouger pour garantir la précision de la mesure. Cette charge doit aussi être centrée sur ce qui est habituellement une petite échelle. L'avantage de ces cellules de charge est qu'elles ne coûtent
pas cher.
Autres ressources
Législation
Ce tutorial a été développé par National Instruments. Bien qu'un support technique puisse etre fourni pour ce tutorial, il n'a pas été complétement testé ni vérifié, et NI ne garantit pas sa qualité, ni
qu'il continuera à etre supporté pour les nouvelles versions des produits et drivers qui y sont rattachés. CE TUTORIAL EST FOURNI "EN L'ÉTAT" SANS GARANTIE D'AUCUNE SORTE, ET EST
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