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Dossier

LE COMMERCE
DANS TOUS SES
ETATS

Hedomadaire d’information et d’analyse économique N° 93 du 07 au 13 Mars 2011 - Prix: 1.000 Ar

Autoroute maritime
Pages 8 et 9

A ctualites
PARTENARIAT
France Arnaud vend
la destination Australie

Page 2

E conomie
Matières premières
Nouveau record pour

Une opportunité
les produits alimen-
taires

S ecteurs
Page 4 de développement
TIC
Un protocole entre
Maurice et Madagascar
à ne pas gâcher Page 6

SOLUTIONS DE VEILLE
FILIÈRE
Page 5 Freddie
VITI-VINICOLE
Malgré les difficultés,
les acteurs y croient Mahazoasy,
«Les investissements Garder un oeil vigilant sur
de l’Etat dans l’agriculture son environnement, surveiller
ses concurrents c’est souvent
et les incitations tarifaires avoir un don d’ubiquité

Page 12 sont déjà une forme de SOLUTION


DE VEILLE :
E ntreprises subvention.»
BOA MADAGASCAR Page 11 Recherche et acquisition
La banque tous publics
poursuit sa conquête
DEVISES Euro : Ar 2 786,70 / Dollar : Ar 2 001,14
Validation et stockage
Analyse et synthèse
04/03/11 03/03/11 02/03/11 01/03/11 28/02/11
Diffusion
2 786,70 2 769,56 2 761,16 2 762,81 2 758,17
17,14 8,4 -,0,65 4,64 33, rue Ratsimilaho
Antaninarenina
2 001,14 2 001,22 2 004,21 2 001,65 2 001,01 Antananarivo 101
- 0,08 - 2,99 2,56 0,64 Tel. 020 24 800 07
contact.consilio@gmail.com
Page 13
10 Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011
Vie des entreprises
Chronique
Rajeunissement
Pétrole : de la flotte
le paradoxe de la crise arabe
par Amid Faljaoui
Un défi de taille
La crise en Afrique du Nord risque d’avoir un impact sur le prix de votre
essence. La Libye exporte aujourd’hui 1,2 million de barils de pétrole par
jour. Le marché pétrolier peut encore survivre par rapport à ce manque
pour Air Madagascar

L
quotidien. En revanche, si l’Algérie voisine venait, elle aussi, à succom- que possédant le triste record de la
ber au chaos d’une guerre civile, ce ne sont plus 1,2 million de barils par Mbola Ranarivelo flotte la plus âgée du monde (18 ans
jour qui manqueront, mais bien 2,8 millions. Et là, c’est un autre pro- a nécessité de rajeunis- en moyenne), certaines compagnies
blème ! sement de la flotte de aériennes, principalement les majors,
la compagnie aérienne font de gros efforts en ce sens en ac-
Une banque d’affaires a calculé que le baril, au lieu de flirter avec les 120 nationale a encore été quérant des avions neufs. Au niveau
dollars comme il le fait en ce moment, risquerait alors de grimper à 220 remise au devant de la des livraisons en 2010, on peut citer
scène médiatique suite à entre autre Egyptair qui a reçu son 1er
dollars le baril. Autant dire que, si ce scénario catastrophe devait se réali-
la cérémonie de lancement de la célé- B777-300ER, la nigériane Arik Air
ser, cela se traduirait par quelques dizaines de centimes de plus sur le litre
bration du cinquantenaire d’Air Mada- qui a reçu un Airbus A330-200, Kenya
de super, de gazole ou encore de fioul domestique. gascar. On ne sait pas encore cependant Airways et ses 2 Embraer 170 ou en-
comment ce projet de modernisation de core Tunis Air qui a pris livraison d’un
Comme le faisait remarquer le journal Les Echos, payer plusieurs dizai- la flotte sera mené et à combien est es- A320. Ce regain s’explique en partie
nes de centimes en plus pour son essence ou son chauffage domestique, timé l’investissement nécessaire pour par le fort potentiel du transport aérien
c’est un prix bien dérisoire au regard de la valeur du sang versé en Libye, y arriver. Ce que l’on peut juste avan- en Afrique qui affiche du reste un des
en Egypte et en Tunisie. Mais si le citoyen d’Occident sera sans doute cer est que les dirigeants actuels de la plus fort taux de croissance du monde
d’accord avec le raisonnement, il est probable que ce même citoyen, s’il transition semblent cette fois vouloir (de l’ordre d’environs 5%) et le rôle
prend sa casquette de consommateur, sera un peu moins d’accord. La cri- se tourner vers les appareils Airbus au accrue des agence d’aides à l’export
se a déjà écorné son pouvoir d’achat et s’imaginer qu’il devra longtemps détriment notamment de Boeing. Un (Exim-Bank, Hermès, Coface etc.…)
payer plus cher pour rouler ou se chauffer n’est pas une perspective qui choix que quelques pays africains ont dans le financement aériens due au
aussi fait en sachant que la mode est crédit Crunch lié à la crise. Quant à
l’enchante.
depuis quelques années au renouvelle- Air Madagascar, renouveler la flotte
ment de la flotte sur le continent noir. consiste un défi de taille car ni la com-
Cette crise arabe, et c’est son paradoxe, nous rappelle cependant que nos Sur la Grande Ile, les médias ont éga- pagnie ni l’Etat n’a pas la santé finan-
économies sont encore trop dépendantes des énergies fossiles. Le pro- lement mis la pression pour que l’Etat cière nécessaire pour convaincre sans
blème est qu’avec la crise des subprimes, c’est un constat qui a quelque et Air Madagascar suivent cette ten- difficulté les financiers. Certes, la rela-
peu été oublié, et notamment la nécessité de promouvoir les énergies al- dance surtout après les multiples pro- tive bonne performance commerciale
ternatives. blèmes techniques qu’ont connus les d’Air Madagascar constatée depuis le
appareils de la compagnie ces derniers début de cette année pousse un certain
Comme le remarquait Les Echos, le plus drôle avec cette crise, si je puis temps. En juillet dernier par exemple, optimisme. Mais la compagnie est fi-
dire, c’est que nous allons sans doute payer, sous une autre forme, cette les passagers d’un vol Air Madagascar nancièrement si fragile qu’un nouveau
fameuse taxe carbone dont quasi personne n’a voulu en Europe. A la dif- en provenance de Mayotte ont eu une facteur comme la hausse du prix du
férence du produit de cet impôt qui n’a pas vu le jour, et qui aurait pu ali- belle frayeur. En raison d’un problè- baril du pétrole peut chambouler en
me technique, l’avion a tout simple- quelques semaines toutes les prévi-
menter les investissements publics dans les énergies alternatives, le pro-
ment été contraint de faire demi-tour sions.
duit de ce qu’il faut bien appeler l’«impôt libyen» remplira les caisses des
pour un atterrissage particulièrement
Etats producteurs de pétrole au Moyen-Orient. Du moins, cette fois-ci, y mouvementé sur l’île au lagon. Une
a-t-il une petite chance que cet argent renfloue les caisses de démocraties nouvelle avarie a été ensuite détectée Hebdomadaire d’information et d’analyse économique

naissantes… C’est un début de consolation. bloquant cette fois les voyageurs en


Hebdomadaire
partance pour Madagascar. L’avion d’information et
d’Air Madagascar a été cloué au sol d’analyse économique
sur le tarmac réunionnais après deux
DIRECTEUR DE PUBLICATION
avaries en moins de 24 heures. Liva Rakotondrasata

La flambée du prix du PUBLICITÉ


020 24 800 07
pétrole peut tout gâcher 034 19 925 73
journaldeleconomie@gmail.com
Notons que depuis deux ans, des com-
Imp°. L’Express de Madagascar
pagnies aériennes africaines se sont Tirage . 5.000 ex
relativement bien comportées et ont
passé de nombreuses commandes ou D.L: 5360 04/10
ont pris livraisons de nouveaux ap-
pareils. Avec la reprise du transport
aérien (passager et fret) en toile de
fond, le processus pourrait rapidement
s’accélérer dans les prochaines an-
nées. On peut le constater ces derniers 33, rue Ratsimilaho
temps avec des compagnies comme Antaninarenina
Antananarivo
Ethiopian, Kenya Airways, TAAG, 020 24 800 07
Egyptair et quelques autres. L’Afrique contact.consilio
a débuté en effet un processus de ra- @gmail.com
jeunissement de son parc aérien. Bien
Dossier 11
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Interview de Freddie Comme vous l’avez dit, c’est une me-


nace. Nous sollicitons une politique
ges. D’ailleurs, on regarde surtout les
flux et non les stocks. Celui qui coupe

Mahazoasy, Ministre pour faire augmenter la production


locale. On pourra ensuite transfor-
mer la menace en opportunité. Ma-
les flux est coupable. C’est comme un
tuyau : lorsque l’eau ne circule pas à
l’intérieur, il faut voir où se trouve le

du Commerce dagascar doit aussi envisager l’ex-


portation. Je crois en un excédent de
production agricole. Nous disposons
bouchon. C’est pour cela que nous
faisons un contrôle intégral sur les
circuits de distribution. Il est interdit
de terres, d’eau, de techniciens, etc. par exemple qu’un grossiste vende à
Par Antsa Ramaroson Les financements sont peut-être notre un autre grossiste car cela ralentit le
contrainte majeure. processus et engendre une hausse des
Journal de l’Economie : Ces prix. Or, nous avons surpris cette pra-
derniers temps, des distorsions ont Vue la situation actuelle, les inves- tique récemment.
été observées sur le marché des tissements dans l’agriculture ne
PPN, particulièrement sur le mar- demandent-ils pas trop de temps Quelle est la suite de l’assainisse-
ché du riz. avant de donner leurs fruits ? ment du marché entrepris depuis
Pourquoi l’Etat intervient ? le second semestre 2010 ?
Sommes-nous au bord d’une Pour ne pas dépendre de l’extérieur,
pénurie ? il faut aider les agriculteurs y com- Le souci est d’approvisionner correc-
pris les petits paysans cultivateurs. tement le marché. Les contrôles des
Ministre du commerce : Il est vrai que les investissements sur qualités des produits sont très impor-
Le débat sur une éventuelle pénurie l’agriculture nécessitent du temps si tants. Il y aura d’ici peu des disposi-
n’est pas encore clos et nous faisons on veut exploiter de nouveaux ter- tions à prendre. L’OMC a approuvé
Freddie
des suivis et des contrôles pour avoir 1000Ariary, et enfin, 32500 tonnes à Mahazoasy,
rains. Mais on peut miser sur l’amé- l’imposition en douane de quelques
de plus amples informations pour 900 Ariary. Ces opérations ont été en- Ministre lioration de la productivité. L’utilisa- produits. Les travaux d’assainisse-
pouvoir répondre à cette question. treprises pour pallier les défaillances du commerce tion d’engrais et la bonne gestion des ment vont se poursuivre cette année.
Nous cherchons les rétentions de du marché. Mais je pense que même eaux, par exemple, peuvent permettre
stocks car il y a des spéculateurs qui le prix du riz subventionné qui est à d’améliorer la production sur une Quelles sont les autres program-
abusent de la situation. Par ailleurs, 900 Ariary le kilo n’est pas le moins même surface. mes que vous prévoyez cette année
les importateurs devraient importer en chèr. Chez les producteurs locaux, ?
période de soudure. Lors de la consti- le kilo du paddy est actuellement à Qu’en est-il des autres PPN ?
tution de la plateforme riz, je les ai 700Ariary. En outre, nous visons aus- Nous les publieront officiellement,
déjà incités à importer plus, mais des si à améliorer la productivité chez les L’Etat accorde une attention particu- mais je peux déjà citer quelques
personnes malveillantes ont émis de cultivateurs. lière aux PPN, surtout, le riz, la farine, exemples. D’ici peu, il y aura une ac-
fausses informations pour freiner les le sucre et l’huile. En ce qui concerne tion sur la vanille selon un approche
importations de riz. Dès novembre Si la production locale est suffi- le sucre par exemple, l’Etat a réqui- 3P (partenariat public privé). L’Etat
2010, certains prétendaient qu’il fau- sante et le prix reste élevé, pour- sitionné 10.000 tonnes de sucre et on compte stocker les productions de
drait diminuer les importations de riz rait-on envisager que le riz local cherche maintenant le moyen de les vanille et ne les vendre que lorsque
pour cette saison ; d’autres disaient soit subventionné à la place du riz distribuer le plus rapidement possi- leurs prix atteindront les 100 USD
que l’Etat va importer beaucoup de importé ? ble. En outre, un décret sur la loi de par tonne car c’est le seuil de renta-
riz pour les vendre à bas prix, ce qui la concurrence concernant les marges bilité des autres pays producteurs.
n’était pas vrai à l’époque. Ce sont On peut envisager la subvention pour bénéficiaires sur les PPN est sorti. Ce Les coopératives d’agriculteurs se-
les spéculations abusives qui ont, la production locale. Les investisse- décret s’applique déjà aujourd’hui. ront primées en termes de bénéfices
plus tard, emmené l’Etat à interve- ments de l’Etat dans l’agriculture et Quand le ministère du commerce et les importateurs également. Nous
nir. En principe, le rôle de l’Etat est les incitations tarifaires sont déjà une contrôle le riz, par exemple, il a aussi mettrons aussi cette année l’accent
d’améliorer l’environnement écono- forme de subvention. Aujourd’hui, il l’occasion de contrôler les autres sur l’exportation en matière d’agri-
mique, mais en cas de distorsion, il y a déjà une tendance à la baisse. Les PPN. Nous faisons actuellement des culture, d’industrie et de services.
intervient. Nous avons déjà entrepris actions menées ont été efficaces, mais contrôles stricts et nous avons l’in- Nous allons également voir de près le
de nombreuses opérations visant à j’incite tout le monde à participer aux tention de continuer. commerce électronique. Et le dernier
améliorer la situation actuelle. Nous contrôles car ce riz subventionné est exemple que je vais citer est le pé-
attendons aussi que le secteur privé le riz du peuple. Pour la suite, la pro- Quand est-ce que vous dites que trole dont la structure connaitra cette
prenne ses responsabilités. duction locale et les offres des impor- les opérateurs spéculent ou pren- année une évolution notoire.
tateurs devraient assurer le reste. nent des marges exagérées ?
Il a été annoncé que 60% des Pourquoi donne-t-on aussi d’im-
grossistes à Madagascar sont Ces interventions seront-elles suf- Les marges autorisées sont détermi- portance au pétrole alors que
informels. Est-ce que ce sont les fisantes, vue la fluctuation du prix nées par le décret précité. Les opéra- l’éthanol semble plus prometteur ?
spéculateurs dont vous parlez ? sur le marché international ? teurs doivent suivre les lois corres-
pondant à leur domaine d’activité. C’est une bonne question. Il existe
En partie oui, et nous avons pris les D’après nos calculs, elles seront suf- Nous sommes dans le libéralisme, déjà un groupe de travail dirigé par
dispositions nécessaires pour cela. fisantes. Le prix sur le marché inter- mais il ne faut surtout pas confondre le Ministère des Mines et des Hydro-
Pour la distribution de riz importé par national tend maintenant à baisser, liberté et abus. On peut dire que les carbures. Le Ministère du Commerce
l’Etat, par exemple, ils sont exclus. mais c’est la hausse des prix du car- opérateurs font une spéculation abu- a aussi ses représentants dans cette
D’ailleurs, il faut donner les avanta- burant qui fait augmenter les coûts sive lorsque leurs stocks dépassent la équipe. Une étude dans le cadre po-
ges aux opérateurs formels. de revient du riz importé. En outre, demande de plus d’un mois. litique et juridique est prévue pour
les produits de l’Asie commencent ce cette année. Madagascar dépense
L’Etat a mis sur le marché une mois de mars à entrer sur le marché. Pourquoi ne peut-on pas consi- 700 millions USD par an pour l’im-
quantité considérable de riz sub- Dans quelques semaines, on pourra dérer le stockage comme une portation de produits pétroliers. Cela
ventionné. Cela n’aurait-t-il pas importer de l’Inde. En plus, la récolte anticipation d’une éventuelle aug- pourrait diminuer considérablement
des impacts sur certains agents 2011 sera pour bientôt et les stocks de mentation des prix. Les opérateurs en seulement quelques années avec
économiques comme les agricul- l’année 2010 vont certainement sortir peuvent aussi perdre en cas de l’exploitation du bioéthanol. Mais
teurs ? car les capacités de stockage des opé- baisse des prix. cela nécessite toujours les carburants
rateurs sont limitées. N’ont-ils pas le droit de gagner pétroliers. Comme dans les autres
Effectivement nous avons mis sur lorsque les prix montent ? pays, les opérateurs en carburants
le marché une certaine quantité de Que prévoit le Ministère du Com- doivent oser investir dans l’éthanol.
riz, à savoir, près de 3000 tonnes à merce face à la menace de la crise Ils ont le droit de gagner mais en res- D’ailleurs, la production sera libéra-
1.180Ariary ; ensuite, 459 tonnes à alimentaire mondiale ? pectant les différentiels sur les mar- lisée et ouverte à tous.
12 Secteurs
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Filière vitivinicole
Malgré les difficultés, les acteurs y
croient
L
Mbola Ranarivelo Si l’Afrique du Sud a réussi à les accli-
mater, Madagascar peut aussi le faire
a filière vitivinicole a
connu des problèmes A Madagascar, la route des vins s’appel-
ces dernières années le la Nationale 7. Une route longue de
: difficultés financiè- près de 1000 kilomètres dont une bonne
res, concurrence des partie ne correspond pas à l’image ha-
produits sud-africains, bituelle d’un pays des tropiques. A plus
qualité en baisse des matières premiè- de mille mètres d’altitude, du côté d’An-
res… La société Lazan’ny Betsileo n’a tsirabe, les rigueurs de l’hiver font plus
pas échappé à ces difficultés. Mais l’en- penser à l’Europe qu’à une destination
treprise a décidé de se redresser et re- soleil. Et c’est dans cette région que Sté-
conquérir le marché. A noter que l’une phane Chan Fao Tonga a fait naître le
des particularités de Lazan’ny Betsileo Grand Cru d’Antsirabe, un des fleurons
est que les paysans qui fournissent les de la production nationale. En 1972, il
matières premières (essentiellement les a racheté sept hectares de vignes à un
raisins) font partie des actionnaires de la Français quittant le pays. Patiemment,
société. Mais le pari de cette entreprise il a grandi son domaine, aménagé avec
réside actuellement dans la meilleure les moyens du bord un chai et un petit
manière de monter en qualité car la laboratoire à la hauteur de ses ambitions,
concurrence des produits importés se construit des cuves en scellant les unes crèrent d’abord, pour donner à la petite son tour. Il ne connaît pas grande chose
ressent de plus en plus. Et proposer des sur les autres des buses de gros diamè- communauté spirituelle les moyens de de la vigne et du vin lorsqu’il entreprend
produits capables de rivaliser avec ceux tre achetées à une entreprise de travaux sa subsistance. Une dizaine d’années ses premières plantations. Des décennies
proposés par les firmes européennes et publics…Il a aussi élargi la gamme des et quelques déconvenues économiques plus tard, ses « Côtes de Fianar » font
sud-africaines nécessite des investis- cépages : Couderc, petit Bouchet, Viala, plus tard, les moines se reconvertirent partie des valeurs sûres de la cave mal-
sements en matériels et le développe- seyve - villard, alicante…Tous des cé- dans le vin. L’un d’eux, frère Alain, reve- gache. Quatre des fils de Chan Foui ont
ment de partenariats. Côté partenariat, pages hybrides, résistants et productifs, nait d’un long séjour dans un monastère pris la relève. C’est eux qui ont décidé
Lazan’ny Betsileo a pu collaborer avec mais qui n’ont pas la noblesse de ceux italien versé dans la viticulture. Fort de d’envoyer des échantillons de la terre de
avec la région qui, en France ou ailleurs, font les grands son nouveau savoir, il créa un vignoble Maroparasy dans les laboratoires fran-
Bourgogne. Sur son domaine expéri- vins : Merlot, Cabernet, Pinot, Gamay… Les spécialistes de cinq hectares, dressa un barrage sur çais, afin d’identifier les porte-greffes les
mental à Soaindrana situé à une quinzai- Dans le magazine de voyage « Orchid », estiment que la la petite rivière qui traverse la propriété plus adaptés à l’introduction de cépages
ne de kilomètres au sud de Fianarantsoa, le viticulteur a déclaré que si l’Afrique Grande Ile ne pour amener l’eau qui manquait. nobles dans le vignoble.
l’entreprise produit des boutures pour les du Sud a réussi à les acclimater, il n’y produit que «
paysans, leur livre les intrants nécessai- pas de raison que Madagascar ne puisse d’agréables Les vignerons en soutane ont A proximité de la propriété de Chan
res comme l’engrais et les produits de pas le faire à son tour. Il y a une dizaine petits vins » misé sur Ambalavao Foui, le domaine Soavita est une terre à
traitement des vignes. d’années, cet opérateur économique vignes depuis un demi-siècle. On produit
avait fait des démarches pour en impor- Très tôt, une région avait attiré l’atten- ici le « château verger », du nom d’un
L’altitude qui adoucit le climat tropical ter de France, mais a dû renoncer à la tion des premiers vignerons en soutane propriétaire, Jean Verger. Le Clos Ma-
permet sur les Hautes -Terres malgaches suite d’une dévaluation. De plus, leur : celle d’Ambalavao. Le gros village à laza se trouve pour sa part à une heure
de faire pousser la vigne. Mais pour entrée à Madagascar n’est pas facilitée l’architecture traditionnelle est la porte de la route nationale 7, au sud de Fiana-
l’instant, les spécialistes estiment que la par la réglementation phytosanitaire. du Sud, aux confins du Betsileo. Le cli- rantsoa. De ce superbe endroit à l’écart
Grande Ile ne produit que « d’agréables mat, plus chaud et plus sec, y est propi- du monde, sort pourtant un des vins les
petits vins ». Des viticulteurs malgaches A Madagascar, pratiquement tous les vi- ce, même si la saison des pluies coïncide plus prometteurs de la Grande île. Jadis
sont pourtant toujours convaincus que ticulteurs rêvent de cépages nobles. Mais toujours avec l’époque de vendanges, en propriété des pères jésuites, ce vaste do-
le pays peut produire des bouteilles de le défi est de taille car il faut de longues janvier - février. Sous la colonisation, maine agricole abrite un vignoble très
vin de standards internationaux. Certes, années entre les plantations d’essai et les c’est entre Ambalavao et Fianarantsoa ancien, pour lequel trois frères de Fia-
le chemin est encore long, disent-ils, premières vendanges. En attendant, au que les colons ont construit les grands narantsoa, maîtres des lieux depuis une
mais les expériences acquises ces 30 Grand Cru d’Antsirabe comme ailleurs, domaines. Après l’indépendance, ils dizaine d’années, nourrissent de grandes
dernières années et les études effectuées on s’efforce de tirer le meilleur héritage ont été remplacés par une nouvelle gé- ambitions. Désiré Mac Gui Chan, phar-
à l’étranger nous laissent espérer que le laissé par les missionnaires et les colons nération de viticulteurs, d’origine com- macien an ville, s’est pris de passion
vin malgache aura sa place sur le marché français. La vigne a été amené ici par merçante et chinoise pour la plupart. pour le vin. Avec ses deux frères, Adrien
international. Pratiquement tous les res- les prêtres, dès la fin du XIX è siècle. Il L’un d’eux n’est autre que le père de Mac Ho Chan et Francisco Thui Chan,
taurants de la Grande Île proposent une s’agissait, bien sûr, de produire du vin de Stéphane Chan Fao Tong : Chan Foui. il a beaucoup investi pour faire du Clos
carte de vins locaux. Et les restaurateurs messe. Une tradition perpétuée, au nord Né à Canton, il est parti à Hong Kong en Malaza une référence. Des œnologues
affirment que les clients estiment pour la de Fianarantsoa, par les moines trappis- 1938 pour prendre un bateau vers Tama- sont venus de France pour accompagner
plupart que les crus locaux sont d’un ex- tes de Maromby. Rien ne prédisposait tave. Son oncle et son frère étaient déjà l’aménagement d’installations modernes
cellent rapport qualité - prix. Les vins à à la vigne ces frères cisterciens venus installés à Madagascar. Un autre cousin, et améliorer les méthodes de culture, des
boire frais - blancs, rosés, gris - rencon- en 1958 du Pas-de-Calais, où, jadis, ils commerçant à Manakara, sur la côte Est, bouteilles sérigraphiées ont été comman-
trent notamment un beau succès. brassaient la bière. A Madagascar, c’est l’a embauché comme commis. En 1947, dées pour limiter les frais d’étiquetage et
à la production laitière qu’ils se consa- il est monté à « Fianar » pour s’établir à faciliter la récupération des vides.
Vie des entreprises 13
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

BOA Madagascar
La banque tous publics poursuit sa conquête
de ses activités et de ses résultats. de la banque au développement de
La banque dispose aujourd’hui d’un ses activités. 2009, l’année de ses
réseau composé d’une soixantaine dix ans, a été pour la BOA Madagas-
d’agences réparties sur l’ensemble car une année à marquer d’une pier-
du territoire. Selon un cadre de l’éta- re blanche car elle a symbolisé sa
blissement, chaque point de vente de présence en force sur le créneau des
la BOA est capable de traiter l’en- produits de banque à distance avec
semble des opérations bancaires et le lancement de B-SMS et B-PHO-
d’offrir toute la gamme de services. NE. Mais en septembre de la même
La progression de la banque serait année, la banque a aussi vu l’arrivée
aussi due à l’élargissement de l’of- d’un nouveau Directeur général en
fre de produits et services nouveaux la personne de Jacques Dilet.
ainsi qu’à une «stratégie cohérente»
à l’adresse de chaque catégorie de sa Pour cette année 2011, la banque
clientèle. Ces résultats sont soutenus va certainement mieux faire savoir
par une démarche qualité ayant déjà qu’elle ne compte pas jouer les figu-
permis d’aboutir à la certification rants dans le domaine jugé très pro-
ISO 9001:2000 des opérations inter- metteur du M-payment. L’établis-
nationales, des opérations de crédit sement s’est en effet associé avec
aux particuliers, aux entreprises et la Airtel Madagascar pour lancer un
microfinance. service de commerce mobile depuis
décembre 2010, dotant l’abonné
Sur le marché d’Airtel d’un portemonnaie électro-

C
Zo Tsitohaina née, la banque compte encore mar- du M-payment nique. Ce service, dénommé Airtel
quer ses 10 ans de présence dans la Money permet au souscripteur de
réée le 18 novembre Grande Ile. La raison de ce retard est Par ailleurs, l’augmentation du capi- faire des dépôts et retirer de l’argent
1999 lors de la reprise certainement la crise politique qui tal, porté de 33 000 000 000 MGA selon ses convenances, d’échan-
par le Groupe Bank secoue le pays depuis 2009 et qui n’a en 2007 à 38 000 000 000 MGA fin ger de l’argent réel contre de l’ar-
Of Africa du fonds pas beaucoup incité les entreprises à Le nouveau 2008 démontre, selon les responsa- gent électronique et inversement et
de commerce de l’an- jouer aux « fêtards ». BOA Mada- Directeur général bles de la banque, la confiance por- d’acheter des biens, des services ou
cienne Banque Natio- gascar est une banque commerciale de BOA tée par ses actionnaires sur l’avenir encore payer leurs factures auprès
nale BTM, la BOA Madagascar fête tous publics. Depuis sa création, elle Madagascar de la BOA Madagascar et la volonté des commerçants partenaires de Air-
cette année ses 12 ans. Mais cette an- a connu une progression constante Jacques Dilet de ces derniers d’adapter la structure tel Madagascar.

Ambatovy
Un Comité Local de Coordination à Moramanga

A
Zo Tsitohaina
l’évolution du processus. « Le CLC
l’instar du Comité ne peut que renforcer la coopéra-
Régional de Coordi- tion avec Ambatovy puisque la col-
nation (CRC) mis en laboration avec le Projet sera plus
place par la Région étroite. Cela mettrait normalement
Atsinanana, à Toa- un terme aux critiques à l’encon-
masina, en octobre tre d’Ambatovy car tout un chacun
2010, dont l’objectif, parmi tant sera en mesure de consulter libre-
d’autres, est d’optimiser les retom- ment le CLC, de s’informer car le
bées économiques sur la commu- CLC est mis en place au niveau et à
nauté locale, un Comité Local de la disposition de la population », a
Coordination (CLC) a été constitué, déclaré le Président du CLC, Mar-
le 1er mars 2011, dans le district de cel Ramila.
Moramanga. Ce comité dont la pré-
sidence revient à Marcel Ramila,
opérateur économique, est en bon-
maximisation des impacts d’Am-
batovy dans le district et de les TERRAIN
ne voie de devenir la plate-forme
d’échanges et de concertation en-
cogérer avec ce dernier, de valider
les enjeux prioritaires, de convenir
1HA A TALATA VOLONONDRY
tre les autorités, les communautés des programmes qui doivent être 45 minutes du centre ville
locales et le Projet Ambatovy sur mis en place et de suivre la mise Bonne situation
les enjeux liés à l’exploitation de en oeuvre des activités y afférentes, Titré et borné
nickel et de cobalt. Il aurait notam- tout en informant régulièrement les
ment pour mission de veiller à la autorités régionales et nationales de Contacter : 034 39 733 06
14 Technologie
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

iPad 2
Commercialisé le 25 mars
Après neuf mois de commercialisation de l’iPad, pas moins de 15 millions de ventes, 9,5 milliards de dol-
lars de chiffre d’affaires, et 65 000 applications dédiées, Apple a présenté mercredi 2 mars l’iPad 2. A la
grande surprise des journalistes, la conférence de presse était tenue par Steve Jobs, pourtant en congé
maladie depuis le 17 janvier.

D
de créer son propre hotspot permet-
’un tiers plus fin que tant de partager sa connexion 3G.
sa première version, L’iPad 2 intègre également l’appli-
l’iPad 2 est épais de cation FaceTime qui propose un
8,8 millimètres et service de visiophonie entre iPad,
pèse 590 grammes iPhone et iPod Touch. Deux appli-
(contre 680 grammes cations payantes issues de la suite
pour son prédécesseur). Comme iLife pour Mac OS X vont voir le
l’iPhone, il est proposé en coloris jour sur l’AppStore: Garageband
noir ou blanc. Les rumeurs disaient et iMovie pour respectivement la
vrai: l’iPad 2 présente bien deux composition musicale et le mon-
caméras: une à l’arrière, permet- tage vidéo. Notons toutefois que le
tant de filmer en haute définition Flash ne sera toujours pas géré.
(720p et 30 images par seconde) et
de prendre des photos (on regrette Enfin, de nouveaux accessoires
tout de même qu’il ne soit pas ac- sont présentés, comme un câble
compagné d’un flash), et l’autre à HDMI à 39 euros permettant de
l’avant proposant des images VGA relier l’iPad à un écran, ou encore
640 x 480 points. Un gyroscope à le Smart Cover, accessoire pliant
trois axes fait également son appa- pouvant servir de protection (se
rition, afin d’ouvrir à de nouvelles fixant par aimantation à l’écran en

Mathémati-
possibilités pour les jeux. L’écran générant sa mise en veille) ou de
tactile LED conserve sa taille de support (pour regarder une vidéo
9,7 pouces ainsi que sa définition par exemple) à 39 euros en polyu-
1024x768 (résolution à 132 points réthane ou à 69 euros en cuir.
par pouce).

Quand les mathématiques Sous le capot, l’iPad 2 présente un


nouveau processeur A5 double-
L’iPad 2 sera commercialisé à par-
tir du 11 mars aux Etats-Unis et le
25 mars dans 26 autres pays dont la

deviennent virales coeur et cadencé à 1 GHz. D’après


Apple il serait deux fois plus rapide
(à consommation électrique égale)
France, au même prix que l’iPad 1
soit 499 euros en version Wi-Fi 16
Go et à 629 euros en version Wi-
que l’A4 présent dans la précé- Fi + 3G 16 Go. L’ancien modèle
dente version de l’iPad. Au niveau verra quant à lui son prix diminuer.
graphique, le processeur serait Apple espère vendre 30 millions
neuf fois plus rapide. Il conserve de tablettes cette année. Le cabi-
une autonomie approximative de net d’études Deloitte Consulting
10 heures. estime quant à lui que les ventes
de l’iPad 2 pourraient atteindre 50
Côté système d’exploitation, la millions d’unités dans le monde en
version 4.3 d’iOS intègre quelques 2011.
nouveautés comme la possibilité

fesseurs en sciences de l’éducation accessibles aux étudiants recouvrant


et en mathématiques à l’Université différents sujets et concepts (taux de
de l’Alberta, ont élaboré différentes changement, modèles de croissance
ressources pédagogiques. Notam- exponentielle...). Les chercheurs
ment un exercice montrant une ap- sont convaincus que l’introduction
plication réelle des mathématiques dans les classes de tels scénarios,
dans le domaine de la biologie. à la fois réels et interdisciplinai-
res, peuvent fortement contribuer à

P
Ils proposent aux élèves d’étudier la l’amélioration la compréhension et
propagation de la maladie du virus l’apprentissage. Par conséquent, ils
ourquoi dois-je ap- posent durant leur scolarité. Pour du Nil en faisant varier différents pa- travaillent sur un autre projet centré
prendre cela ? A quoi donner plus de sens à un cours de ramètres (taux de piqûres, probabili- sur la génétique des populations. Ce
cela sert ? Telles sont mathématiques de lycée au Canada té d’infection...). Les chercheurs ont programme sera destiné aux cours
les questions que de (niveau grade 12), Stephen Norris et adapté différents travaux de recher- de biologie et de mathématique de
nombreux élèves se Gerda de Vries, respectivement Pro- che et définit des problèmes de calcul grade 12.
Océan Indien 15
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Transport aérien
Corsairfly veut faire tomber la chasse gardée
d’Air Austral sur Mayotte
Mayotte chasse gardée d’Air Austral, l’image appartient au passé. Corsairfly lance une grande offensive
sur l’île aux parfums. La compagnie du groupe TUI veut sa part de marché du transport des enseignants
financé par le vice-rectorat et fait le forcing afin d’obtenir l’allongement de la piste de Pamandzi avant de
pouvoir elle aussi effectuer des vols directs Mayotte - Paris.

L
Pascal
de Izaguire, aux seuls enseignants. Nous nous
a nouvelle vitrine de directeur intéressons à tous les segments de
Corsairfly à l’intérieur général de clientèle.”
de l’aéroport Réu- la compagnie
nion - Roland-Garros Corsairfly dans sa desserte de l’île
est certes attrayante aux Parfums se trouve handicapé
mais Pascal de Izaguire, directeur dans le sens Mayotte - Paris par la
général de la compagnie, n’a pas longueur de la piste de Pamandzi
fait 10 000 km uniquement pour qui interdit les décollages à pleine
inaugurer une agence. Si notre charge. “Nous avons demandé
île demeure “le vaisseau amiral” l’allongement de la piste afin de
de Corsairfly, selon les propres pouvoir réaliser des vols sans es-
termes de Pascal de Izaguire, la cale entre Pamandzi et Orly avec
compagnie du groupe TUI lance des Airbus A330 200. Il s’en faut
une vaste offensive à l’échelle de quelques dizaines de mètres.
de l’océan Indien. Jusqu’à pré- Nous avons rencontré les autorités
sent chasse gardée d’Air Austral, locales, l’Aviation civile. Le dos-
Mayotte est la destination sur sier est à l’étude mais nous devons
laquelle Corsairfly entend désor- pouvoir nous battre à armes égales
mais occuper la place qu’elle es- avec Air Austral.”
time être la sienne.
La compagnie du groupe TUI était Par ailleurs Corsairfly a déposé
jusqu’à présente totalement absen- une demande de droits de trafic

«Réunion qualité tourisme» te du marché du transport des en-


seignants financé par le vice-rec-
torat de Mayotte. “Nous n’étions
pas éligibles, nous n’étions pas
entre Mayotte et Antanarivo mais
aussi entre la Réunion et Maurice.
“C’est dommage de se poser à
Mayotte et de ne pas pouvoir em-

Des nouveaux adhérents à la charte sélectionnés, déplore Pascal de


Izaguire.

la longueur des pistes


barquer des passagers à destina-
tion de Madagascar, souligne Pas-
cal de Izaguire. La même chose
vaut pour le Réunion - Maurice.

C
Pour adhérer à la charte, rien de plus sim- en question Ces demandes sont à l’instruction.
ple : il suffit tout simplement d’en faire la Cela va dans le bon sens. Plus il y
’est avec fierté que les 6 demande. Une pré-évaluation du presta- A partir de la mi juin nous aurons a de possibilité de vols à des tarifs
nouveaux adhérents à la taire est alors réalisée par la Chambre de toute l’année trois fréquences par intéressants, plus le consomma-
charte “Réunion qualité commerce. Cette étape terminée, le candi- semaine entre Paris et Mayotte teur y trouve son compte.”
tourisme” ont reçu leur dat est jugé sur la qualité de ses prestations avec retour par Antananarivo.
diplôme hier après-midi par des membres de l’IRT selon le prin- Avec programme de qualité nous Sur la Réunion, Corsairfly a fait le
sur le site de la Saga du cipe des “visites mystères” : les juges de revendiquons notre part de mar- choix d’un vol quotidien. “Les ré-
Rhum à Saint-Pierre. Créée en 1996 à l’institution se font passer pour de simples ché. Il faut faire jouer la libre sultats valident cette stratégie, in-
l’initiative du Comité du tourisme (l’ex- touristes et notent la qualité de service du concurrence. J’ai rencontré le vi- dique Pascal de Izaguire. Sur 2010
IRT) et de la Chambre de commerce, cette professionnel. Si celle-ci correspond au ce-rectorat de Mayotte pour lui nous progressons de 1,1 point. Si
charte vise à améliorer le produit “île de la niveau attendu par l’IRT, l’adhésion du exposer le programme de trans- l’on prend les derniers mois, nous
Réunion” en mobilisant les professionnels candidat est validée par le comité techni- formation de notre compagnie. sommes à deux voire 2,5 points de
et en les fédérant autour d’une recherche que de suivi. Ce fut le cas hier pour “Le Cela nous rend tout à fait éligible progression de part de marché.”
de standing. Tous les prestataires touristi- lady la fée” de Saint-Gilles, la société Pas- à participer à ce type de trafic. Il
ques peuvent donc adhérer à cette charte cal Colas canyoning, pour Excelsus Plon- est considérable. Il était jusqu’à Corsairfly envisage l’avenir avec
à condition d’être en conformité avec les gée, pour la Saga du Rhum, pour l’Office présent l’apanage d’un seul trans- confiance. La compagnie vient de
normes en vigueur dans leur secteur d’ac- de tourisme intercommunale du Nord ainsi porteur. Nous en voulons notre bénéficier d’une recapitalisation à
tivité respectif. La charte couvre ainsi 27 que pour la boutique “Chez Guylène, sou- part. et à ce titre nous participe- hauteur de 300 millions d’euros
activités réparties dans 6 secteurs : l’ac- venirs longtemps”. Avec l’arrivée de ces 6 rons aux appels d’offres lorsqu’ils de la part de TUI qui en outre a
cueil/information, l’hébergement, la res- nouveaux professionnels, la charte “Réu- seront lançés. Nous sommes très financé l’acquisition de deux Air-
tauration, les loisirs sportifs et culturels, nion qualité tourisme” compte désormais compétitifs sur les prix. Notre bus A330-300 flambant neufs
le transport et les boutiques de souvenir. 111 adhérents ambition n’est pas de nous limiter
16 Culture
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Manifestations culturelles
Asaramanitra et valeurs à retrouver
La date du 03 avril est à marquer d’une pierre blanche cette année, date du nouvel an malgache pour cette
année 2011. Mais en attendant, Tahala Rarihasina a abrité cette semaine l’événement Asaramanitra pour
commencer les manifestations. Différent des célébrations précédentes, les documentaires ont été à l’hon-
neur. Et en littérature, la commémoration du courant « mitady ny very » est remise au goût du jour par
l’Havatsa-Upem.

D
nation au niveau de la personne elle- La date du 04 mars coïncide avec le
Lalaina Arisoa
même, notamment l’importance de la 110ème anniversaire de la mort de
’habitude au Tahala cohésion entre le corps, la vie, l’es- Rabearivelo survenu le 04 mars 1937.
Rarihasina, le nouvel prit et la croyance en un Dieu Créa- Des œuvres de Rabearivelo ont été mis
an est fêté durant toute teur. Thème choisi par Rabearifeno du à disposition des personnes de passage
une journée. Cette an- Trano Koltoraly Malagasy, également pour un hommage à son grand travail.
née, toute une semaine sujet de la conférence débat pour clô- Le 120ème anniversaire de Ny Avana
a été consacrée à la cé- turer l’événement, il s’agit surtout de Ramanantoanina a également fait par-
lébration en regard à de nouveaux pro- diffuser un fondement de la culture tie de la manifestation avec le 400ème
grammes. « Tout tourne autour d’une sans pour autant virer entièrement à la anniversaire de la ville d’Antanana-
sensibilisation du public. L’idée est de spiritualité. Comme à l’accoutumée, rivo, avec un aperçu de l’évolution de
tenter de mieux diffuser les bases de la des prestations de plusieurs artistes l’urbanisation du quartier d’Antanina-
culture » souligne Ariry Andriamorat- malgaches ont clôturé la semaine desti- renina. Un concours de « fanorona » a
siresy, à l’origine de la manifestation. née au Nouvel An malgache du Tahala également été initié dans le cadre de la
La semaine du 28 février au 05 mars a Rarihasina. Plus d’une vingtaine d’ar- célébration. Dans la journée du same-
en effet vu défiler divers documentai- tistes ont entamé des performances sur di, l’exposition a été déplacée au jardin
res. Les thèmes restent variés, orientés le trottoir bordant le bâtiment. Dan- de la même place. Du 09 au 12 mars,
autour de l’idée du respect des valeurs ses, musiques folkloriques, prestations la même exposition prendra place sur
et des notions de l’identité malgache. d’artistes peintres et déclamation de le parvis de l’hôtel de ville.
Destiné à tout public les après-midi, la poèmes ont attiré les riverains de pas- Le pergola
série de documentaires a été répartie sage. « Asaramanitra est également dé- Antaninrenina
en deux catégories distinctes : d’une signée comme la période de la montée
part, des diffusions concernant des des récoltes. Le concept vient donc de Chers lecteurs, abonnez-vous
activités culturelles et artistiques réa- l’idée de promouvoir la rencontre entre
lisées telles les représentations et les
performances d’artistes et d’autre part,
une des reportages réalisés sur Mada-
gascar, ses coutumes, ses génies ou
encore son histoire. « Ces documen-
les artistes et de présenter au public
les résultats de leurs recherches ou les
fruits de leurs labeurs » explique tou-
jours Ariry Andriamoratsiresy, un des
organisateurs. A noter que la Compa-
à 48.000 Ar
pour 52 numéros (1 an) au lieu de 52.000Ar
taires ont été sélectionnés à partir des gnie Rary, le CGM, Vazimba Mpana-
archives que nous possédons ici même, zari et bien d’autres ont collaboré pour
au Tahala Rarihasina » tient à préciser la réussite de la manifestation.
Ariry Andriamoratsiresy. Le public
commence ainsi son voyage à travers Valeurs perdus
les documentaires par un reportage sur
une prestation artistique intitulé « Ton- La célébration en avance du nouvel Hedomadaire d’information et d’analyse économique

gotra ». Les jeunes, principales cibles an malgache va de pair avec le 80ème


de la manifestation ont pu également anniversaire du courant littéraire « mi-
découvrir la collaboration régionale du
danseur contemporain avec des profes-
tady ny very » initié par 3 poètes mal-
gaches, notamment Ny Avana Rama-
BON D’ABONNEMENT
sionnels d’Afrique du Sud, ainsi que la nantoanina, Charles Rajoelisolo et le à retourner avec votre paiement
reprise d’un de ses concerts « In-telo » très célèbre Jean Joseph Rabearivelo. à Consilio Sarl - 33, rue Ratsimilaho Antaninarenina
avec Rajaona et Olombelo Ricky. Du
côté des reportages, la semaine a com-
mencé avec le parcours d’une vali-
En 1931, ils remarquent ensemble une
perte progressive d’un esprit malgache
dans les écrits littéraires des écrivains
Oui, je m’abonne à 48.000 Ar pour 52 numéros
histe malgache presqu’inconnue, sous et poètes en herbe et lancent le courant Mode de paiement
le nom de Mama Sana. Sont venus en- pour tenter de retrouver la vision et le
Adresse de reception
suite une projection sur le déroulement fondement de l’identité malgache à de l’abonnement par cheque
ci-joint a l’ordre
du famadihana ou encore « Tabataba » graver à travers les écrits. En fait, pour
de Consilio Sarl
de Raymond Rajaonarivelo. « L’Ob- quelques poètes et écrivains malgaches,
Nom : .....................................................
jectif Plein sud » une émission diffusée la situation actuelle semble similaire, ci joint
sur TV5 Monde a aussi fait partie de mais cette fois il s’agit de l’identité et en espece
Prénom : ................................................
la série avec une émission entièrement des valeurs culturels malgaches face à Date : ...............................
consacrée à Madagascar. la mondialisation. L’Havatsa Upem ou Adresse : ...............................................
Union des Poètes et Ecrivains de Ma-
Autour du dagascar a mis en place une exposition Tel. ..........................................................
« Satam-pirenena » dans ce sens. Le parking de la Pergola,
Antaninarenina a abrité durant la jour- Email: .....................................................
Le thème de la manifestation a tourné née du vendredi une exposition pour Signature obligatoire
cette année autour de la charte d’une retracer le parcours de ces 3 écrivains.
2 Actualités
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Orange Partenariat
Money France Arnaud vend
Le nombre de ses la destination Australie
partenaires augmente
L
Mbola Ranarivelo résidents de Madagascar d’accéder
l’Australie facilement. La réputa-
e CITE d’Antanana- tion de l’Australie en tant que pays
rivo a reçu vendredi d’avenir n’est plus à refaire : crois-
dernier la visite de sance économique constante, peu de
France Arnaud tout chômage, qualité de vie exception-
droit arrivée de Syd- nelle, population accueillante, villes
ney Australie. Elle est sécurisantes et très vertes…
la directrice de Boomerang Austra-
lia Studies & Consulting, un cabinet L’avantage de Boomerang Australia
de conseil francophone basé à Syd- Studies & Consulting est que leur
ney Australie, qui a pour objectif équipe accompagne du début à la fin
de faciliter les projets des étudiants chaque projet : analyse et planning
et professionnels francophones en du projet, assistance dans l’organi-
Australie, quelque soit la nature de sation des formalités (inscription,
leur projet : études, séjours linguis- visas..), assistance à l’arrivée et
tiques, investissement…La raison suivi pendant le séjour en Australie.
principale de la venue de France à France a fait une présentation sur les
Madagascar vient du fait que Air opportunités possibles en Australie
Austral a ouvert une ligne directe de notamment en matière d’investisse-
Mbola Ranarivelo Chez Supermusic, une dizaine de St Denis - Ile de la Réunion à Syd- ment.

O
gens viennent quotidiennement ef- ney, ce qui permet maintenant aux
range Money annonce évoluer de fectuer des dépôts, des retraits ou se
jour en jour et annon- souscrire à Orange money. L’empla-
ce « se rapprocher de cement du magasin, à Andohan’Ana-
tous ». Selon l’opéra- lakely convient également à un bon
teur en téléphonie et nombre d’utilisateurs d’Orange Mo-
internet d’Andraharo, ney, pour leurs transactions.
les distributeurs sont
satisfaits de cette solution. Orange Naina Rasamy, le responsable com-
déclare par ailleurs que le but est de mercial estime que l’affluence des
faciliter davantage le quotidien, aus- gens au Supermusic a augmenté de-
si, la société est entrée en partenariat puis qu’il a travaillé avec Orange,
avec plusieurs magasins et points Supermusic a également bénéficié AVIS POUR
de vente pour leur rendre service. des insertions publicitaires dans les
Les clients ne sont donc plus obli- quotidiens. Toujours d’après le res- LA CREATION D’ENTREPRISE
gés de rejoindre les agences Orange ponsable, c’est une aubaine pour
pour se souscrire, faire des dépôts le magasin qui commence à élargir
ou retirer de l’argent de leur compte ses activités. Enfin, les responsables Suite à la ratification du décret N°2011-050 en date du 01
orange money, désormais, ils peu- de Iharentsoa, un commerce qui se février 2011 concernant la création de SARL (unipersonnelle
vent aussi le faire auprès des maga- spécialise dans les produits cosmé-
sins et points de vente partenaires de tiques et hygiéniques à Tsiazotafo, ou à plusieurs associés), nous portons à la connaissance de
Orange Madagascar, et qui se trou- pense même à accepter plus tard le tout CREATEUR D’ENTREPRISE que :
vent à leur proximité. Chez Bao-lai paiement marchand avec le système
Soarano, les responsables du maga- orange money dans leur magasin,
sin estiment que l’emplacement du afin de satisfaire un peu plus leurs - aucun montant minimal du capital social n’est requis
magasin, en centre ville arrangent clients, et de promouvoir ainsi leurs mais il doit être fixé par les statuts de sociétés ;
beaucoup les clients qui viennent re- affaires. Notons que la concurrence
tirer de l’argent avant de faire leurs entre les opérateurs M-payement ne - le capital social est divisé en parts égales ;
achats à Analakely. Ainsi les retraits se limite pas à convaincre les abon- - la valeur nominale des parts sociales est librement
d’argent sont plus fréquents chez nés à adopter le système de paiement
Bao Lai, qui est également ravi des mais se fait aussi sur le terrain des fixée par les créateurs ;
retombées pour son magasin suite partenaires potentiels : commer- - l’évaluation de chaque apport en nature doit être faite
aux publicités, et aux passages des çants, transporteurs, entreprises de
gens qui viennent se souscrire à services…
par un commissaire aux apports.
orange money, ou effectuer des dé-
pôts ou des retraits. L’application dudit décret est immédiate dès sa
SERVICE PUBLICITE:
parution.
SERVICE ABONNEMENT:
33, rue Ratsimilaho 33, rue Ratsimilaho
Antaninarenina Antaninarenina La Direction Générale
020 24 800 07 - 034 19 925 73 020 24 800 07 - 034 19 925 73
Actualités 3
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Pétrole très cher


Le paramètre économique à
considérer de très près
malgache doit désormais tenir l’opposition a par ailleurs évoqué
compte que les actions à mener se un renforcement de l’armée ré-
feront dans un contexte de pétrole gulière en direction de la ville de
très cher. Et pour un pays comme Ras Lanouf, «qui est un important
Madagascar, mieux considérer ce centre de raffinage», a souligné
paramètre constitue un avantage Andy Lipow, de Lipow Oil As-
certain. sociates. Pour les prévisionnistes,
les perturbations d’approvisionne-
Le prix du baril de brut pourrait ment (de pétrole) vont se poursui-
en effet doubler rapidement pour vre pendant plusieurs mois. Cela
atteindre 200 dollars, bien au-delà représente une offre importante
du record de 147 dollars atteint en pour le monde, dans un environ-
juillet 2008 si la révolte du monde nement où la demande augmente.
arabe devait se poursuivre. Alan En outre, on va avoir une baisse de
Duncan, ministre britannique du la production en Nigeria et Angola
développement international et en raison de maintenance dans les
spécialiste du monde du pétrole, a mois à venir, cela va accentuer le
même précisé que ce prix pourrait déficit de brut léger.
même atteindre 250 dollars si des
extrémistes profitaient de l’insta- La Libye, comme le Nigeria, pro-
bilité du monde arabe pour bom- duit du brut léger et pauvre en
barder des réservoirs, des oléoducs souffre, ce qui le rend plus facile
ou les réserves d’Arabie Saoudite. à raffiner pour obtenir des car-
Vendredi dernier, les prix du pé- burants. Le pays pompe environ

U
Mbola Ranarivelo supportables pour les usagers et de trole repartaient encore à la haus- 2% de l’offre d’or noir de la pla-
faire en sorte que les transporteurs se à New York, sur le New York nète. Autre facteur positif pour
ne rencontre a eu lieu ne se décident pas à procéder à une Mercantile Exchange (Nymex), le les cours, aux Etats-Unis, premier
la semaine dernière hausse de leurs tarifs. Mais quand baril de «light sweet crude» pour consommateur mondial, le taux de
entre le ministère des certains analystes pensent qu’il est livraison en avril s’échangeait à chômage est passé sous 9% pour
Mines et des Hydro- de plus en plus probable que le 102,95 dollars, en hausse de 1,04 la première fois depuis avril 2009,
carbures, l’Office baril atteigne les 200 dollars, les dollar par rapport à la veille. Les grâce à une nette accélération des
malgache des Hydro- observateurs locaux sont mainte- cours, qui avaient légèrement re- embauches dans le secteur privé.
carbures (OMH) et les compagnies nant presqu’unanimes que le gou- culé jeudi, ont atteint dans les «Les chances d’atteindre rapide-
pétrolières sur la détermination vernement ne doit plus se limiter échanges électroniques d’avant ment une solution aux tensions
concertée du prix du carburant. à contraindre les compagnies pé- séance 103,57 dollars, prix inédit géopolitiques semblent avoir di-
Mais les participants à cette réu- trolières à ne pas augmenter trop depuis le 29 septembre 2008. La minué considérablement», ont
nion projettent de se retrouver en- brusquement les prix du carburant Libye continue de connaître vio- commenté les analystes de Bar-
core cette semaine afin d’arriver à mais réfléchir à une solution plus lences, pression de la communau- clays Capital, pour qui «le marché
un accord dont le but n’est autre durable. Il est en effet clair que té internationale et exode massif à du pétrole va être confronté à une
que de fixer des prix à la pompe le plan de relance de l’économie ses frontières. Un porte-parole de longue période de turbulences».

COI deurs sont souvent déçus lorsqu’ils


vont sur le site de la COI qui est
pourtant le support supposé rassem-
bler les informations sur la zone et en
à la crise malgache, le renforcement
des échanges commerciaux inter îles
et la mise en œuvre de la stratégie ré-
gionale pêche et aquaculture. Outre

Une dynamisation du
particulier les données économiques. les Etats membres (Comores, Fran-
Il est essentiel que les responsables ce/Réunion, Madagascar, Maurice
donnent un nouveau souffle à ce site et Seychelles), ont été représentés à
dont l’architecture est satisfaisante cette importante rencontre les princi-
mais manque de dynamisme et de paux bailleurs de fonds et les parte-

site web s’impose


réactualisation. Rappelons que suite naires de la COI. Notons enfin que
à la 26ème Session du Conseil de le Conseil des Ministres, organe dé-
la Commission de l’Océan Indien cisionnel de la COI, offre l’occasion

O
(COI) qui s’est tenue à Saint Denis aux ministres des Etats membres de
de La Réunion, Maurice a succédé à se réunir tous les ans pour échanger
n sent actuellement l’évolution des échanges économi- la France pour présider la Commis- sur des sujets politiques d’intérêt ré-
que les décideurs ques entre les îles membres ainsi que sion de l’Océan Indien. Parmi les gional, faire le bilan des actions me-
économiques de la ré- les informations nécessaires si l’on points abordés lors de cette session nées durant l’année écoulée et arrêter
gion COI souhaitent veut « participer » au fameux déve- figurent la lutte contre la piraterie le programme d’actions de la COI
connaître davantage loppement régional. Mais ces déci- maritime, la recherche d’une solution pour la présidence suivante.
4 Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011
Economie
Matières premières
Nouveau record pour les produits
alimentaires
L
Mbola Ranarivelo s’est vendu à $ 515 contre $ 535 la
semaine dernière.
’indice mondial du
prix des produits Les Philippines, le premier importa-
alimentaires rendu teur mondial de riz, a déclaré qu’il
public par la FAO n’importerait cette année qu’un tiers
a atteint un nou- des volumes record, à 2,45 Mt, ache-
veau record en fé- tés en 2010. Quant à l’Indonésie, elle
vrier. La hausse du prix du pétrole et a annoncé avoir déjà suffisamment
l’accroissement des stocks dans les acheté pour couvrir ses besoins sur
pays importateurs dont les autorités les six prochains mois.
craignent des troubles comparables
à ceux de Tunisie, d’Egypte ou de Toutefois, les exportateurs inter-
Libye pourraient affecter des mar- rogés par Reuters s’attendent à ce
chés céréaliers déjà volatils, avertit que la baisse des prix du riz reste
l’agence de l’Onu. L’Indice mensuel limitée en Asie, non pas en raison
du prix des produits alimentaires d’une reprise de la demande liée à la
(FPI), qui mesure l’évolution d’un consommation mais suite aux poli-
ensemble de denrées (céréales, hui- tique interventionnistes des gouver-
les/matières grasses, produits laitiers, nements. Ainsi, le Premier ministre
sucre et viande), avait déjà atteint en thaïlandais a annoncé la semaine Les Philippines, juillet 2009 lorsque 1,36 Mt de pro- l’évolution du conflit en Libye et la
janvier un cours sans précédent de- dernière remonter le prix d’inter- le premier impor- duits physique ont été livrées. possibilité pour la Chine de réduire
puis juin 2008. ” En attendant qu’on vention : il est actuellement à 10 000 tateur mondial ses tarifs d’importation et d’alléger
sache à quoi s’en tenir sur les nou- baht, soit $ 328, la tonne ; de riz, a déclaré Cacao. Le cacao sur le marché ses procédures douanières afin de
velles récoltes, c’est-à-dire jusqu’en qu’il n’importerait à terme de Londres a encore tou- faciliter l’achat d’huile de palme
avril au moins, notre point de vue est Sucre. La flambée du baril a en- cette année qu’un ché un nouveau pic, s’inscrivant au sur les marchés internationaux cette
qu’il ne faut pas s’attendre à des cor- trainé dans son sillon le sucre car da- tiers des volumes plus haut depuis 32 ans, à $ 3726 la année. Or, la situation sur le mar-
rections majeures de ces prix élevés vantage de volumes sont consacrés à record, à 2,45 Mt, tonne. Le marché est en net déport, ché mondial de l’huile de palme est
et qu’on doit tabler sur une volatilité la production d’éthanol notamment achetés en 2010. les prix sur la prochaine campagne déjà très étroite cette année. La pro-
accrue maintenant que le pétrole suit chez le premier producteur mon- 2011/12 étant plus faibles qu’ac- duction mondiale d’huile de palme
le mouvement”, a déclaré Abdolreza dial, le Brésil. Le sucre roux à New tuellement. Pourtant, la récolte ivoi- s’élève à environ 45 millions de ton-
Abbassian, économiste de la FAO, à York dépasse les 30 cents la livre sur rienne 2011/12 pourrait s’inscrire nes par an, et la Chine en achète 7
Reuters. l’échéance mai tandis que le blanc, en baisse par rapport à celle de cette Mt,se plaçant ainsi comme premier
coté à Londres est à plus de $ 760 année qui est très bonne en termes importateur devant l’Inde.
Vanille. Le marché international la tonne. de volumes.
de la vanille est très calme actuel- Thé. Les prix des thés au Kenya
lement, selon Eurovanille, avec très La situation sur le marché du su- Café. Les cours du café Robusta ont baissé lors de la vente aux en-
peu d’importations. Les opérateurs cre continuerait à être très étroite sur le marché du physique n’ont chères à Mombassa mardi, sur une
ont les yeux rivés sur Madagascar où jusqu’à la fin de ce premier trimes- guère évolué depuis la semaine der- demande mitigée de la part des ache-
le cyclone Bingiza s’est abattu sur le tre, ou plutôt jusqu’au démarrage de nière. Sur les Arabica, on constate teurs du Pakistan, d’Afghanistan et
nord-est de l’île le 15 février puis la nouvelle récolte brésilienne, selon une baisse des différentiels pour du Soudan. Ainsi, 26,67% des 121
deux jours plus tard sur le sud-ouest, Nick Penney de Sucden Financial. les cafés d’Amérique centrale, sauf 993 paquets mis en vente n’ont pas
occasionnant de graves dégâts. En Selon le rapport mensuel de ED & pour les Colombie.Au Vietnam, la trouvé preneur. Les Best BP1s se sont
tout état de cause, la qualité de la va- F Man, la production brésilienne au situation est difficile avec un nom- vendus à $3,42-$3,70 le kilo, soit en
nille malgache est très basse actuel- Centre-Sud du pays, principale ré- bre important de vendeurs qui font baisse par rapport aux $3,52-$3,90
lement et on attend l’arrivée sur le gion de cuture de la canne, devrait défaut. Certains petits acheteurs ne enregistrés lors des ventes précéden-
marché de la nouvelle récolte. augmenter en 2011/12 par rapport peuvent plus payer les cours actuels. tes. Les Best Pekoe Fanning Ones se
aux 33,5 millions de tonnes (Mt) De façon générale, les problèmes fi- sont inscrits, pour leur part, à $3,28-
Riz. Des perspectives de demande produites en 2010/11. nanciers déstabilisent le marché, les $3,49 le kilo contre $3,36-$3,66, se-
en baisse de la part de la Thaïlan- banques exerçant une vive pression lon le Tea Board. La demande de la
de et des Philippines pour du riz Le marché a également les yeux rivés pour liquider les stocks. part de l’Afrique du Nord demeure
thaïlandais ont fait chuter de 4% actuellement sur la livraison de 965 faible étant donné les évènements.
le prix de ce dernier cette semaine. 000 t de sucre provenant du Brésil, Huile de palme. Le marché à A noter que la production kényane
Une situation qui devait être toute- de Thaïlande et d’Amérique centrale terme de l’huile de palme en Malai- de thé a baissé de 4,5% en janvier, à
fois contrebalancée par des achats qui s’organise actuellement pour être sie s’est fortement inscrit en hausse 35 900 t, par rapport à janvier 2010
du gouvernement thaïlandais, tan- livré au négociant américain Cargill avant de clôturer en baisse sur des en raison du temps très chaud et sec
dis que le prix du riz du Vietnam est à l’expiration de l’échéance mars sur prises de bénéfices par rapport au ; les exportations du Tea Board ont
soutenu par la politique de stockage le marché à terme de New York. Il pic de la journée. Deux éléments également baissé. Rappelons que le
poursuivie par le gouvernement s’agit de la plus importante livraison majeurs ont agité le marché : la si- thé a généré $ 1,2 milliard en recet-
vietnamien. Le 100%B de Thaïlande sur une position à New York depuis tuation sur le marché du pétrole avec tes pour le Kenya l’année dernière.
Secteurs
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011
5

TIC : Un protocole entre


Maurice et Madagascar
Renforcement de capacités des futurs techniciens et ingénieurs
du secteur, promotion de la visibilité des opérateurs de la région
Océan Indien ou encore échange d’informations entre les spécia- Gil
listes du secteur, ce que stipule entre autres le protocole signé Razafintsalama,

entre le GOTICOM et l’OTAM à Port Louis.


Président du
GOTICOM

U
Lalaina R

n protocole d’accord a celé le partenariat


entre le Groupement des Opérateurs en
Technologies de l’Information et de la
COMMUNIQUÉ
Communication ou Goticom, pour Mada-
gascar et l’Outsourcing Telecommunica- IL EST PORTE A CONNAISSANCE DU PUBLIC QUE :
tions Association Mauritius ou OTAM de
Maurice. Signé le 25 février à Port-Louis, il s’agit de mettre
en commun les efforts et les compétences des deux groupe- LA SOCIETE MADCO MADAGASCAR S.A.R.L, TITULAIRE DES MAR-
ments en vue d’une synergie visant au rapprochement des QUES DE FARINE «LES MOULINS DE LA CONCORDE LTEE» ET
secteurs des TICs dans les deux pays ainsi qu’avec d’autres
partenaires dans la région de l’Océan Indien. Présenté à la
«BLEDOR LMLC», ENREGISTREES AUPRES DE L’OFFICE MALGACHE
Chambre de Commerce d’Antananarivo ce jeudi, les raisons DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE (OMAPI) RESPECTIVEMENT SOUS
et les fondements du protocole ont été exposés à travers LE N°05899 ET 05898,
l’atelier de « renforcement de capacité du secteur TIC dans
l’Océan Indien notamment à Maurice et à Madagascar ». En
fait, la collaboration entre les deux pays est bénéfique dans NOMME EN TANT QUE «DISTRIBUTEURS AGREES» ET LEUR AC-
les 2 sens à plusieurs niveaux surtout dans le domaine des
ressources humaines. Les deux groupements s’engagent à CORDE EN CONSEQUENCE L’EXCLUSIVITE QUANT A L’IMPORTATION ET
améliorer et à renforcer les capacités des futurs techniciens LA COMMERCIALISATION DE TOUS TYPES DE FARINE DE MARQUE «LES
et ingénieurs pour mieux répondre aux besoins des entrepri-
ses du secteur. D’une durée de deux ans, le programme de
MOULINS DE LA CONCORDE LTEE» ET «BLEDOR LMLC», SUR
l’OTAM et de GOTICOM est axé sur la structuration des TOUT LE TERRITOIRE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR, LES SOCIE-
formations, l’état des lieux permettant de situer un problème TES CI APRES :
qualitatif pour Madagascar et quantitatif à Maurice. Car il
faudrait à peu près 4.000 nouveaux diplômés pour assurer
la demande qui n’est répondue aujourd’hui qu’à moins de TRANOMBAROTRA MANASOA
5% soit 200 ingénieurs par an. Mis à part les renforcements
de capacité, les deux groupements entendent améliorer la
LOT 18 RUE SUFFREN BAZARIKELY,
visibilité des opérateurs de la région Océan Indien, pour ANTSIRANANA, MADAGASCAR
promouvoir les investissements dans le secteur des TICs.

Haut débit pour tous, MADA TRADE AF


dans longtemps encore LOT 20 FI AMBOHITRAVAO TALATAMATY
Le partenariat entre Madagascar et Maurice a été étendu ANTANANARIVO 105, MADAGASCAR
vers le problème posé par le haut débit et la démocratisa-
tion de l’Internet. Les fibres optiques censées améliorer
les connexions ne répondent pas encore aujourd’hui aux
QUINQUALLERIE DE LA MER
besoins de tous, surtout dans le sens où obtenir une bonne IMMEUBLE QUINCAILLERIE DE LA MER,
qualité de connexion reste cher à Madagascar. Très mal ROUTE DE FASCENE-TSIMARAMARA
répandu sur le territoire malgache, Maurice de souligner
le même problème compensé tout de même par la prise de HELL-VILLE 207 NOSY-BE, MADAGASCAR
certaines initiatives et la mise en place d’une politique des
Tics qui a été bénéfique pour collaborer à mieux promou-
voir l’accessibilité et à pousser la compétitivité. Le repré-
TOUT AUTRE RESEAU D’IMPORTATION ET DE DISTRIBUTION DE CES MAR-
sentant d’un opérateur présent sur les lieux de préciser que « QUES DE FARINE A PART CELUI ACCORDE A CES TROIS SOCIETES EST
cela prendrait sans doute encore plusieurs années avant que ILLEGAL. SI TEL EST LE CAS, LA SOCIETE MADCO MADAGASCAR
le haut débit puisse satisfaire la majorité de la population
». Entre débourser 300 000 Ar pour une connexion à la S.A.R.L SE RESERVE TOUS LES DROITS D’AGIR A L’EGARD DES CONTRE-
hauteur du haut débit d’accès contre 30 à 40 000 Ariary pro- VENANTS DEVANT LES AUTORITES COMPETENTES.
posé par les opérateurs pour avoir le maximum de clients,
alors que la connexion reste à désirer, il explique la cherté
des infrastructures pour doter les îles de l’Océan Indien, un
obstacle à la compétitivité du pays par rapport à la Tunisie
POUR TOUTE AUTRE INFORMATION,
ou carrément le Maghreb. Ce qui ne l’empêche quand même
pas d’être optimiste en espérant que le secteur de l’Internet VEUILLEZ APPELER LE 020.22.445.83/033.11.717.32 (HB)
suivra le même chemin que la démocratisation de la télé-
phonie mobile.
6 Secteurs
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Autoroute maritime
Une opportunité de développement
à ne pas gâcher
M
Mbola Ranarivelo Politique Nationale des Transports
la nécessité du développement du
adagascar est re- Partenariat Public Privé PPP dans
lié directement ou le secteur transport en général, et
par transbordement la création d’agences spécialisées
à tous les ports pour la régulation des activités des
européens, asiati- sous secteurs auparavant assurées
ques et américains. par le Ministère au titre du Désen-
Les ports du pays sont reliés aux gagement de l’Etat. Mais de toutes
ports de transbordement de la zone les politiques de développement
Océan Indien à l’île Maurice et établies jusqu’alors, jamais le ma- Madagascar
aux Comores par des feeders porte ritime n’a été réellement considéré gagnerait à
conteneurs de moyenne capacité comme un axe majeur, une pierre tirer profit de sa
qui assure le cabotage régional et d’achoppement de la croissance bonne situation
les services de pré et post transport économique. géostratégique
des gros armements internatio- et nourrir des
naux. Avec la forte croissance ex- Peu de ports aux normes visées dignes
ponentielle de l’Asie et plus parti- de cet avantage
culièrement celle de la Chine et de A savoir que l’on compte une ving- comparatif.
l’Inde, devenues les principaux « taine de ports à Madagascar. Seuls
ateliers du monde », des échanges cinq d’entre eux (Antsiranana, To-
commerciaux intenses s’effectuent liara, Vohémar, Toamasina et Toa- Une grande île sans pavillon national
au départ et à destination de cette lagnaro) disposent pouratant d’in-
région du globe. Une nouvelle « frastructures portuaires adéquates : Madagascar ne dispose plus d’armement long-courrier battant pavillon national de-
autoroute maritime » s’ouvre entre quai, tirants d’eau, terre plein, ma- puis la cession des navires de la SMTM. Les navires longs courriers et les « feeders
cette partie asiatique et le conti- gasins, manutentionnaires, permet- » régionaux, battant pavillon étranger, qui desservent les ports malagasy, appar-
nent africain. Madagascar, comme tant des opérations commerciales tiennent aux armements internationaux. Le cabotage est pour sa part une activité
les autres îles de l’Océan Indien, de chargement et de déchargement exercée par des armements privés nationaux et étrangers, depuis la liquidation de
se situe aussi bien dans l’axe de de marchandises à quai. Dans des la Compagnie Malagasy de Navigation CMN. L’âge moyen des navires opérant à
cette autoroute Asie-Afrique que ports comme ceux de Nosy Be, de Madagascar se situe autour de 20 ans. Toutefois tant que la densité du réseau de
celle reliant les Pays des Golfes Mahajanga ou de Mananjary, les transport terrestre malagasy demeure faible, la voie maritime désenclave plusieurs
(Persique, Oman, Aden), de la Mer opérations commerciales se font en régions même si la qualité des outils utilisés et des services fournis ne suit pas
Rouge et l’Afrique via le Canal de rade par chalandage, et l’accès au les normes minima du transport par mer. Malheureusement, les offres aléatoires
Mozambique. port à quai se fait à cheval/ rivière de fret, généralement en quantité limitée, obligent les navires à vivre du Tramping
à faible profondeur. Dans les autres (pratique des escales ponctuelles à la demande et non selon un programme pré éta-
Madagascar gagnerait à tirer profit ports, l’accès est limité aux petites bli). La gestion des caboteurs de gros tonnage supportant mal ce mode opératoire,
de sa bonne situation géostraté- unités d’embarcation traditionnel- ce sont les petits bateaux bricolés de moins de 100 t qui répondent aux besoins des
gique et nourrir des visées dignes les assurant une desserte régionale chargeurs avec les risques inhérents à l’irrespect des normes de sécurité (comme en
de cet avantage comparatif. Elle ou aux navires qui ne nécessitent témoignent les récents naufrages)
peut dépasser l’ambition d’offrir qu’un faible tirant d’eau et des
des hubs ou points d’éclatement du installations limitées. La construc- Le transport maritime traditionnel assure quant à lui la circulation des passagers et
genre Singapour pour devenir une tion du nouveau port minéralier à des marchandises dans les zones enclavées. Le transport se fait par « botry à voile »
destination à part entière, c’est-à- Eohala, dans la région Anosy et non motorisé sur la Côte Ouest, ou « lakana » motorisé sur la Côte Est. Ce type de
dire une source profitable de frets l’extension du Môle B au port de transport tient une place importante dans le désenclavement des zones non desser-
en sus de la concrétisation de l’ex- Toamasina, font partie du dévelop- vies ni reliées par les infrastructures routières, l’évacuation de la production locale,
ploitation des minerais et des gise- pement récent du secteur portuaire et la circulation de la population. Madagascar ne dispose d’aucune voie de naviga-
ments pétroliers, les grands projets malgache. On peut aussi citer la tion fluviale intérieure aménagée pour le transport fluvial à grande échelle. Le Canal
d’agri business, de réorganisation mise en place des ports à gestion des Pangalanes, naturel sur l’essentiel de sa longueur long de 650 km le long de la
de la mise en valeur des ressour- autonome PGA de Mahajanga, de Côte Est, faisait l’objet d’importants travaux d’aménagement afin de la rendre navi-
ces halieutiques, de redynamisa- Toliary et d’Antsiranana Nosy Be. gable à des convois d’un tirant d’eau de 1,40m et d’une largeur maximum de 4,5m.
tion de la filière textile et du tou- La mise en concession du Terminal Faute d’entretien régulier par la suite, le Canal est en grande partie impraticable de
risme de croisière. S’agissant du à conteneurs (TAC) de Toamasina nos jours, dû à l’obstruction de la voie par les jacinthes d’eau douce, à l’ensablement
trafic conteneurisé, les exploitants rentre dans la politique de désenga- aux embouchures et à la dégradation des berges. Etant le seul moyen d’accès aux
des lignes régulières conteneuri- gement de l’Etat. La mise en place services de bases pour les populations riveraines, le Canal continue d’être utilisé
sés considèrent en premier lieu de l’Agence Portuaire Maritime et pour le transport des produits et des personnes par pirogue et radeau artisanaux vers
les flux propres du Port considéré Fluviale APMF en juin 2003 en tant les principaux centres de la zone. La navigation fluviale par unités traditionnelles
(import/export) et les opportunités qu’organisme de régulation du sous (pirogues) et artisanales (kanota, laka) assure la circulation des produits locaux et
de transbordement. En mars 2000, secteur maritime à Madagascar fait de la population et des touristes le long des fleuves de la Côte Ouest : Tsiribihina à
le ministère des Transports mani- partie de la réforme institutionnelle Miandrivazo et sofia à Port Bergé, Betsiboka à Marovoay.
festa à travers la Déclaration de menée dans le sous secteur.
Secteurs
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011
7

Relations commerciales apparemment favorable aux pays les


moins puissants.

Faiblesses des Accords


sur certains produits porteurs notam-
ment pour

Madagascar : les textiles, les pro-


de l’OMC duits de la pêche, le cuir et les chaus-

Madagascar et l’OMC - Un postulat de base (une plus


grande ouverture des frontières qui
permet une progression des échan-
ges internationaux et donc une aug-
sures ;

- La progressivité des droits (droits


de douane croissants avec le niveau
de transformation) existe toujours,

Madagascar étant membre de l’OMC, ses relations com- mentation de la richesse mondiale
et du bien-être pour tous) qui reste
notamment pour les produits ali-
mentaires (cacao, café, huiles…) ou
merciales doivent respecter les règles définies dans cet- à démontrer ; le bois ;

te instance. Ce qui signifie que tout accord bilatéral ou - Des négociations souvent géopoli- - L’Accord de Cotonou et l’initiative

régional entre Madagascar et ses partenaires commer-


tiques dans lesquelles les pays en dé- TSA offre déjà un accès privilégié
veloppement mal organisés faisaient aux exportations de Madagascar sur

ciaux doit être compatible avec les règles de l’OMC.


jusqu’à présent peu entendre leurs le marché européen, son principal
voix et dont les intérêts étaient donc marché d’exportation (100 % des
peu pris en compte ; produits industriels y entrent déjà en
Mbola Ranarivelo franchise de droits) ;
Les règles générales de - Des Accords déséquilibrés et qui
l’OMC : répondent pour l’instant plus aux - L’Accord diminue les marges pré-
intérêts des pays développés qu’à férentielles dont bénéficie Madagas-
- La clause de la nation la plus favo- ceux des pays en développement (cf. car sur le marché européen ;
risée (NPF) : tout pays doit accorder l’Accord agricole) ;
à ses partenaires ce qu’il accorde à - De plus, à terme, une ouverture ac-
son partenaire privilégié (c’est-à- - Une prise en compte trop limitée crue du marché malgache risque de
dire auquel il accorde le traitement des différences de développement mettre en concurrence des produc-
commercial le plus favorable). dans les négociations et dans les Ac- tions industrielles locales face à des
cords ; produits meilleur marché bénéficiant
- La clause du traitement national d’un environnement économique et
: les produits importés doivent être - Une multiplication des sujets de d’infrastructures beaucoup plus fa-
traités de la même manière que les négociation de plus en plus comple- vorables (produits provenant d’Eu-
produits locaux. Une fois sur le xes qui rend difficile une réelle im- rope, des Etats-Unis, d’Afrique du
marché national, ils ne peuvent être plication des pays en développement Sud et d’Asie).
soumis à des taxes spécifiques ou textile et les vêtements, les aspects dont les moyens et l’expertise font
à des réglementations plus strictes des droits de la propriété intellec- cruellement défaut ; L’Accord agricole
que leurs équivalents locaux. Dans tuelle qui touchent au commerce, les - Une faible place accordée au sec-
la même logique, un Etat ne peut investissements liés au commerce, teur privé et à la société civile dans Cet Accord a pour principal objectif
pas subventionner un opérateur éco- les mesures sanitaires et phytosani- les négociations. d’introduire une certaine discipline
nomique national s’il n’offre pas les taires et les obstacles techniques au dans les échanges de produits agri-
mêmes subventions à un opérateur commerce. L’objectif général de ses L’Accord général sur les marchan- coles et dans les politiques de sou-
étranger. Accords est de favoriser le dévelop- dises tien. Concrètement, il vise à limiter
Pascal Lamy,
pement des échanges en améliorant l’utilisation d’outils de politique
le «directeur
- La réciprocité : chaque pays doit l’accès au marché des biens et des général» de - La baisse des droits de douane se agricole ayant des effets négatifs, ou
accorder des avantages équivalents services, en renforçant le système de l’OMC poursuit et offre donc potentielle- effets de distorsion, sur le commer-
à ceux que lui accorde chaque parte- règles multilatérales, en garantissant ment un accès de plus en plus favo- ce mondial. Il couvre les soutiens à
naire commercial. Il existe plusieurs la stabilité, la prévisibilité et la trans- rable en particulier aux marchés des l’exportation et les mécanismes de
dérogations à la clause NPF et à la parence du commerce international pays développés, mais aussi à des protection aux frontières, car ils ont
clause de réciprocité et en améliorant le système de règle- marchés en forte croissance comme des effets directs sur le commerce.
ment des conflits commerciaux. Ma- celui de la Chine ; Il couvre aussi les soutiens à la pro-
- Le système de préférence géné- dagascar en tant que pays en déve- duction car ils ont généralement des
ralisé (SPG) : ce système permet loppement bénéficie du SPG. Etant - Pour certains produits industriels effets directs sur les volumes de pro-
aux pays développés d’accorder un PMA (pays moins avancé) il bénéfi- l’Accord offre un approvisionne- duction et donc des effets indirects
accès plus favorable à leur marché cie aussi, dans le cadre des Accords ment potentiel à moindre coût pour sur les échanges.
uniquement aux produits provenant de l’OMC, d’un traitement privilégié les pays importateurs.
des pays en développement, mais (moins d’obligations et des périodes L’Accord concerne ainsi trois types
sans discrimination et sans obliga- de mise en oeuvre plus longues). Cependant ces opportunités sont li- d’instruments de politique agricole :
tion de réciprocité (dérogation à la mitées pour les pays ACP, dont fait
clause de réciprocité). Forces des Accords de partie Madagascar car : - les mesures qui limitent l’accès au
l’OMC marché intérieur,
- Les accords régionaux (zone de - Les produits industriels n’occupent
libre échange ou union douanière) La définition de règles commercia- que 20% environ de la valeur des ex- - les soutiens à la production,
: ils permettent de faire une discri- les internationales qui s’appliquent portations ACP ;
mination entre pays. Ainsi, dans le à tous et visent à une plus grande - les aides ou les subventions à l’ex-
cadre de la future union douanière transparence des échanges, l’exis- - Les restrictions sont encore fortes portation.
de la COMESA, les produits circu- tence d’un mécanisme de règlement
leront librement au sein de la région des conflits. Donc, potentiellement Le meilleur outil
de défense individuelle au monde !
alors que les produits importés de moins de négociations bilatérales dé- Autorisation ministérielle N° 1690/PM/INT/SG/DAPMOSP/SASE
E
ISS
pays tiers seront taxés. séquilibrées entre, par exemple, une Le Guardian Angel immobilise instantanément votre agresseur
N
SU

grande puissance comme l’Union Sécurité à 4 m. de distance, en moins d‛une seconde, et pour 30 mn minimum FA
BRI
CAT
IO

Le Guardian Angel est 8 fois plus rapide q‛un spray lacrymogène classique. Il
Depuis la création de l’OMC en Européenne ou les Etats-Unis et un Rapidité propulse à 145 km/h sa substance contre vents ou pluies, et permet d‛atteindre
le(s) agresseur(s), même protégé(s) d‛une cagoule !
1995, l’Accord général sur les mar- pays en développement qui pèse peu
Aucune fuite possible contrairement aux sprays classiques, le Guardian Angel est
chandises s’est élargi à de nouveaux dans les échanges commerciaux in- Fiabilité garanti et offre une position de tir instinctive avec prise en main ultra- rapide.

domaines de négociation, notam- ternationaux. Il y a aussi le mode Parce que votre sécurité n’a pas de prix, Soyez enfin libres de ne plus avoir peur !
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8 Dossier
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

Le commerce
dans tous ses états
Le commerce en tant que système com-
porte des imperfections aussi bien sur
le plan international que national. Des
pays riches ont étudié la question à
plusieurs reprises. Madagascar essaie
aussi d’améliorer son commerce inté-
rieur et extérieur. Des dispositions ont
été prises récemment dans ce sens.

L
Antsa Ramaoson tous les moyens pour sauver le commerce de leurs pays. Le problème
s’est aggravé car les capacités de négociation des pays sont différentes.
e déséquilibre entre pays développés et pays pauvres en- Ce n’est que depuis quelques années que les organisations internatio-
gendre des imperfections au niveau du commerce mondial. nales comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) se sont
Le rapport de la confédération écologiste « Programme inquiété des impacts des politiques commerciales abusives.
des Verts », a indiqué que 20% de la population mondiale
consomment 80% des richesses. En effet, les pays du nord Depuis l’adhésion de Madagascar dans l’accord intégré, l’Etat est obligé
consomment plus et polluent plus. Par contre les pays pau- d’entamer des procédures au niveau de l’OMC avant de pouvoir inter-
vres consomment moins mais absorbent beaucoup plus de pollutions. venir. Le ministère du commerce a pourtant effectué, depuis quelques
Notons que les impacts écologiques des activités humaines dépassent, mois, un assainissement du marché et une lutte contre la concurrence
actuellement, plus de 30% des capacités de la planète à se renouveler et déloyale. Par ailleurs, les industriels malgaches réclament, ces derniers
à absorber les pollutions. Face à ces distorsions, la lutte est rude pour temps, des mesures de protections contre les produits d’importation.
chaque pays. Cependant, les différents gouvernements veulent utiliser

Commerce extérieur
Eliminer les barrières pour favoriser
les échanges internationales
La plupart des pays, surtout ceux national. Mercredi dernier, lors
ayant une économie dévelop- d’une réunion au Plan Anosy pour
pée, adopte la théorie Heicksher- l’élimination de ces barrières, Za-
Olhin-Robinson ou H.O.S. Rap- findranto René Max, secrétaire gé-
pelons que ces trois économistes néral du Ministère du Commerce
ont démontré qu’il est mieux pour a mentionné que nos exportations
chaque pays de se spécialiser dans ont été confrontées à des barriè-
un secteur d’activité, puis de se res commerciales imposées par
faire des échanges par le com- des pays récepteurs. Il a soutenu
merce international. Les organisa- qu’il faut éliminer ces barrières en
tions internationales soutiennent vue d’instaurer une zone de libre
également l’application du libre échange tripartite. « Le secteur
échange. Mais on a constaté que privé connait le mieux la situation
les barrières tarifaires et les bar- et les sollicitations. Les barrières
rières non tarifaires constituent rencontrées feront l’objet de re-
un frein pour le commerce inter- quête en vue de suppression », an-
Dossier 9
Journal de l’Economie - N° 93 du 07 au 13 Mars 2011

nonce le SG du commerce. d’emploi. Il a ajouté que le CEA De son côté, Mme Henriette, chef boré par le comité tripartite. Selon
(comité d’Afrique de l’Est) de- de service du commerce régional elle, Madagascar vise à entrepren-
Pour sa part, Mr LEONNEL di- vrait coopérer en vue d’une har- a affirmé que les autres pays de dre un processus d’élimination
recteur général du commerce monisation pour l’élimination des la tripartite ont déjà commencé à des barrières dans les meilleurs
extérieur au sein du Ministère barrières non tarifaires. Les trois identifier les barrières non tarifai- délais.
du Commerce a expliqué que les communautés du sommet tripar- res selon la matrice régionale éla-
barrières non tarifaires sont les tite doivent établir une classifi-
contraintes non liées à la douane. cation générale pour identifier les Honoré
Il a rappelé que la COMESA et la barrières non tarifaires. Notons Rasolonjatovo
SADC recommandent l’éradica- que l’OMC a déjà classé ces bar- président de la
tion des barrières non tarifaires rières en sept catégories. En outre, CGPM (conseil
et interdisent l’établissement de il a sollicité l’utilisation d’outils des grossistes
nouvelles barrières. Le sommet de déclaration et de contrôle pour professionnels à
tripartite (COMESA, CEA et cibler les barrières commerciales. Madagascar) a
SADC) projette de mettre en pla- « Nous devons faciliter la recher- noté que depuis
ce une zone de libre échange tri- che de solution aux barrières non deux ans, des
partite d’ici 2012, pour un marché tarifaires et établir un régime de propositions ont
commun de l’Afrique. L’objectif, sanction » s’exclame le DG du été émis pour
affirme le DG Léonnel, est l’éli- commerce extérieur. Enfin, il a améliorer le
mination progressive des barrières fait savoir que la balance commer- circuit de distri-
non tarifaires afin de favoriser le ciale de Madagascar est toujours bution, l’amé-
commerce interrégional et l’accès déficitaire. Le taux de couverture lioration des
au marché, ainsi que la croissance de l’importation par l’exportation, recouvrements
de l’exportation et de la création indique-t-il est de 40%. fiscaux.

Normalisation du voir, lors de cette rencontre, qu’il


n’y a ni problème ni contrainte à
la normalisation. « Il ne faut pas
attendre plus longtemps pour ré-
activités qui se réalisent dans la
Grande-île.

Honoré Rasolonjatovo président

commerce intérieur soudre les ventes sans facture. La


normalisation va éliminer les pro-
blèmes de structure sur les circuits
de distribution », soutient le DG
de la CGPM (conseil des grossis-
tes professionnels à Madagascar)
a noté que depuis deux ans, des
propositions ont été émis pour

Les grossistes pour commencer Tazafy Armand. Il a ajouté que


l’existence de super-détaillants et
des demi-grossistes est causé par
améliorer le circuit de distribution
l’amélioration des recouvrements
fiscaux. Depuis deux décennies,
la défaillance du circuit engendrée rappelle-t-il, l’informel s’est im-
Toujours dans le cadre de l’assainissement et de l’élargis- par les ventes sans facture. posé de plus en plus. « J’approuve
sement de l’assiette fiscale, la direction générale des im- cette normalisation, mais on a be-
pôts et quelques représentants du ministère du commerce Toujours selon le DG des im- soin d’un peu de temps. L’Etat a
pôts, la lutte contre les ventes habitué les grossistes à faire des
ont tenue, mercredi dernier, une réunion avec les grossis- sans facture est très importante ventes sans facture et ce change-
tes à la Chambre de Commerce Antaninarenina. L’ordre du car les enjeux sont considérables ment est très brusque. On ne cache
jour concernait la normalisation des activités des importa- et nombreux. Il a noté que cette rien mais on sait que nos collègues
teurs, des industriels locaux et des grossistes proprement lutte est déjà en application. Les grossistes ont des difficultés et
dits. nouveaux grossistes sont tout de cela pourrait causer de graves im-
suite concernés, afin d’éviter la pacts sur l’approvisionnement du
concurrence déloyale. Lors de la pays », prévient le président de la
réunion du mercredi 2 mars, cer- CGPM.
tains grossistes se sont plaints que
la concurrence devient inadéquat Pour sa part, le directeur général
pour l’économie car il existe des de la concurrence a indiqué que
grossistes en même temps dé- ceci n’est qu’un lancement. La ré-
taillants et certains grossistes se glementation vise à augmenter la
trouvent côte à côte, ce qui n’est couverture à plus de 50% pour cet-
pas logique. Mais le DG des im- te année, déclare-t-il. En outre, il a
pôts a expliqué que « lorsque les expliqué que dès qu’il n’y a pas de
grossistes sont normalisé, l’effec- facture au début du circuit, ce sera
tif ne devrait pas poser de problè- ainsi jusqu’à l’arrivée de la mar-
me ». Le fisc considère les chiffres chandise aux mains des consom-
d’affaires réalisés pour catégoriser mateurs. Notons que les bons de
les commerçants, poursuit-il, car livraisons ne sont pas considérés
c’est un des méthodes les plus ef- par l’Etat comme des factures ré-
ficaces. Concernant les contrôles gulières.
sur les ventes sans factures, le DG
des impôts a annoncé que les tex- Pour rassurer les opérateurs, le
La direction générale des impôts deux entités ont choisi les gros- tes doivent être appliqués. La DGI président de la Chambre de Com-
(DGI) et la direction du commerce sistes pour commencer. D’après a une collaboration étroite avec la merce a expliqué que la disparition
intérieur veulent normaliser le cir- Tazafy Armand, directeur général douane et la gendarmerie, rappel- des grossistes est impossible, sur-
cuit de distribution du commerce des impôts, les opérateurs consi- le-t-il, pour faciliter les contrôles. tout, dès qu’on sort de la région de
intérieur. Cet objectif coïncide dérés comme grossistes sont les Désormais, le fisc et ses collabo- la capital. « Cette lutte vise aussi à
avec de cadre de l’assainissement importateurs, les industriels et les rateurs feront des contrôles sur les protéger la profession de grossiste
du marché et l’élargissement de grossistes proprement dits. Par routes nationales pour connaitre car il existe de nombreux faux
l’assiette fiscale. En effet, ces ailleurs, il a annoncé qu’on a pu toutes les potentialités et toutes les grossistes », conclue-t-il.

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