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ROYAUME DU MAROC

PREFECTURE DE MARRAKECH

PLANDIRECTEURPREFECTORALDE
GESTIONDESDECHETSMENAGERSET ASSIMILES DE LA
PREFECTURE DE MARRAKECH

MISSION 3: ÉLABORATION DU PLAN DIRECTEUR DE


GESTION DESDÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILES DE LA
PRÉFECTURE DE MARRAKECH

Rapport Définitif

S OCIÉTÉ D ’E NVIRONNEMENT ET DE G ÉNIE U RBAIN


ANGLE DES RUESM ASLAM A IBNOU MOUKHLID & ABDELWAHED AL MARR AKOUCHI
AIN SEBAA – C ASABLANCA
T EL : + 212 522 67 34 37 - F AX : + 212 522 67 34 36

OCTOBRE 2019
PDPGDMA_ PRÉFECTURE DE MARRAKECH_M3-OCTOBRE 2019

PREAMBULE
Le Maroc doit faire face aujourd’hui à une augmentation croissante de la quantité de ses
déchets ménagers. Cette situation a pour origine non seulement la croissance régulière de la
démographie, mais également l’amélioration du niveau de vie des populations. A rajouter à
cela une certaine évolution de la composition de ces déchets qui est directement liée au
mode de vie de la population et à la diversité des activités socio-économiques.

Devant la complexité générale de cette problématique, longtemps considérée comme


secondaire devant les autres services publics tels que l’AEP, l’électricité et l’assainissement
liquide, l’heure est aujourd’hui à la gestion optimale des déchets.

Le Maroc, dans sa politique urbanistique et environnementale déploie actuellement de


grands efforts en matière d’aménagement et de qualité des services de gestion des déchets
ménagers. L’ampleur et le coût des impacts des déchets municipaux et industriels sur
l’environnement, la santé des populations et la salubrité des villes, ont favorisé la recherche
active de solutions pertinentes de gestion rationnelle de ces déchets.

Les efforts déployés se sont traduits par la prise de dispositions techniques et


réglementaires pour améliorer cette gestion des déchets solides au niveau du Royaume.
L’adoption de la loi-28-00 relative à la gestion et l’élimination des déchets solides en 2006
est une étape majeure pour réglementer et améliorer ce secteur.

La préfecture de Marrakechn’est pas en marge de cette politique environnementale et doit


faire face aujourd’hui à lacroissance de la production de ses déchets ménagers et assimilés.
En plus del’évolution du mode de vie de la population, Marrakech est un territoire spécifique
vue son statut touristique à forte attractivité.

Dans l’optique de la mise à niveau des services de propreté, et conformément à la loi 28-00
articles 12 et 13, la préfecture de Marrakech a confié au bureau d’ingénierie conseilSEGU la
réalisation du plan directeur préfectoral de gestion de ses déchets ménagers et assimilés.

L'élaboration de la présente mission du plan directeur a nécessité la collecte et le traitement


d'un nombre important de données et d'informations précises sollicitées auprès des
différents services techniques des communes de la préfecture de Marrakech et des services
externes des départements ministériels, des établissements publics, semi-publics et privés.

Nous tenons à remercier, MM le Gouverneur, les Pachas, les Caïdset les Présidents des
communes sans oublier leurs cadres techniques qui ont répondu favorablement à notre
requête, pour l'intérêt qu'ils ont manifesté pour ce travail et pour les informations et les
données qu'ils ont bien voulu nous communiquer.

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SOMMAIRE
1 INTRODUCTION...........................................................................................................8
1.1 Méthodologie d’élaboration du plan directeur ...................................................... 9

1.2 Cadre juridique d’élaboration du plan directeur ................................................... 9

2 PÉRIMÈTRE DU PLAN DIRECTEUR .............................................................................. 11


2.1 Périmètre spatio-temporel ..................................................................................... 11

2.2 Déchets pris en compte ......................................................................................... 13

2.3 Évolution du gisement de déchets ....................................................................... 13

3 ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION ACTUELLE DE LA GESTION DES DÉCHETS


MENAGERS ET ASSIMILES................................................................................................. 16
3.1 Services de collecte des déchets ......................................................................... 16

3.2 Mode de valorisation des déchets........................................................................ 18

3.3 Emplacement et caractéristiques des décharges et des dépotoirs sauvages


18

3.4 Financement actuel des services de propreté des communes de la


préfecture de Marrakech ................................................................................................... 21

4 OBJECTIFS A ATTEINDRE EN MATIERE DE GESTION DES DECHETS ............................... 22


4.1 Objectifs de collecte/nettoiement ......................................................................... 22

4.2 Objectifs de valorisation des déchets .................................................................. 23

4.3 Objectifs de mise en décharge contrôlée ............................................................ 23

4.4 Objectifs de réhabilitation des décharges non contrôlées et éradication des


dépotoirs et points noirs .................................................................................................... 24

5 RESULTATS ET RECOMMANDATIONS DES SCÉNARII D’AMÉLIORATION DE LA GESTION


DES DÉCHETS ................................................................................................................... 25
5.1 Gestion administrative et informatisation ............................................................ 26

5.2 Information et sensibilisation de la population ................................................... 29

5.2.1 Création d’une cellule intercommunale d’information et de sensibilisation


sur les déchets................................................................................................................ 29

5.2.2 Campagnes de sensibilisation par les entreprises délégataires ou régies


chargées de la collecte .................................................................................................. 30

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5.3 Recyclage des déchets .......................................................................................... 30

5.3.1 Le tri à la source .............................................................................................. 31

5.3.2 Centre de tri sur le site de la décharge contrôlée....................................... 32

5.3.3 Coûts d’investissement et de gestion pour la chaîne de tri des déchets 34

5.4 Collecte et transport des déchets ménagers ...................................................... 36

5.4.1 Système de collecte urbain ............................................................................ 37

5.4.2 Système de collecte et organisation logistique dans les communes


rurales 38

5.4.3 Moyens matériels, humains et coûts du système de collecte .................. 41

5.4.4 Nettoyage des rues ......................................................................................... 41

5.4.5 Mesures spécifiques en cas de gestion déléguée ..................................... 41

5.5 Centres de transfert ................................................................................................ 41

5.5.1 Choix du site de transfert des déchets ......................................................... 42

5.5.2 Tonnage et dimensionnement du centre de transfert ................................ 45

5.6 Traitement préalable des déchets ménagers avant enfouissement ............... 46

5.6.1 Tri-recyclage des matières récupérables .................................................... 46

5.6.2 Coût d’investissement et de gestion tri-recyclage ...................................... 46

5.6.3 Combustibles solides de récupération ......................................................... 47

5.6.4 Coût d’investissement et de gestion CSR ................................................... 47

5.7 Mise en décharge ................................................................................................... 49

5.7.1 Justification de la mise en place d’une nouvelle décharge


intercommunale .............................................................................................................. 49

5.7.2 Exigences requises pour la nouvelle décharge contrôlée préfectorale .. 50

5.7.3 Choix du site de la décharge contrôlée ........................................................ 51

5.7.4 Configuration et équipement de la nouvelle décharge .............................. 54

5.7.5 Exploitation de la nouvelle décharge ............................................................ 58

5.7.6 Coût d’investissement et de gestion de la décharge contrôlée ................ 59

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5.7.7 Réhabilitation et fermeture des décharges sauvages et dépotoirs ......... 60

5.8 Cas des déchets assimilés .................................................................................... 61

5.8.1 Déchets verts ................................................................................................... 61

5.8.2 Déchets inertes ................................................................................................ 61

5.8.3 Déchets encombrants ..................................................................................... 61

5.8.4 Déchets dangereux des ménages ................................................................ 62

5.8.5 Boues d’assainissement ................................................................................. 62

6 COUTS ET FINANCEMENT DU SYSTÈME DE GESTION DES DECHETS ............................. 62


6.1 Contexte du financement de la gestion des déchets ........................................ 62

6.2 Cout d’investissement et de fonctionnement du futur système de gestion des


déchets dans la préfecture de Marrakech ..................................................................... 63

6.3 Modalité de financement et répartition des couts .............................................. 67

6.3.1 Mobilisation des capacités financières des communes............................. 68

6.3.2 Amélioration de la gestion financière et comptable ................................... 70

6.3.3 Amélioration du recouvrement des taxes locales ....................................... 70

6.3.4 Instauration d’une redevance pour les services de gestion des déchets
ménagers et assimilés ................................................................................................... 70

6.3.5 Subventions marocaines et internationales ................................................ 71

7 MISE EN ŒUVRE DU PLAN DIRECTEUR....................................................................... 72


7.1 Calendrier et responsabilités de mise en œuvre du plan directeur ................ 72

7.2 Impact socio-économique et environnemental des mesures proposées ....... 77

7.3 Modalités d’actualisation, évaluation et révision du plan directeur ................. 78

7.3.1 Actualisation des données du plan directeur .............................................. 78

7.3.2 Évaluation des performances du système de gestion des déchets ........ 79

7.3.3 Révision du plan directeur.............................................................................. 79

8 CONCLUSION ............................................................................................................ 80

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LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Découpage administratif des communes de la préfecture de Marrakech .. 12

Figure 2 : Localisation des dépotoirs sauvages et de la décharge non controlée


d’Harbil .................................................................................................................................... 20

Figure 3 : Récupérateurs travaillant dans une station de tri ........................................... 32

Figure 4 : Localisation des caissons en milieu rural ........................................................ 40

Figure 5 : Distance du centre de transfert (décharge de Harbil) vers la zone retenue


pour la nouvelle décharge contrôlée .................................................................................. 43

Figure 6: Photos du site de la décharge actuelle de Harbil en cours de réhabilitation


.................................................................................................................................................. 44

Figure 7 : Processus de tri des déchets à mettre en place pour la préfecture de


Marrakech ............................................................................................................................... 46

Figure 8 : Schéma synoptique de production des combustibles solides de


récupération (CSR) ............................................................................................................... 48

Figure 9 : Surfaces libres obtenues après superposition des cartes thématiques ..... 52

Figure 10 : Localisation des sites provisoirement appropriés et classifiacation après


analyse multicritère ............................................................................................................... 53

Figure 11 : Opération de pose du revêtement étanche d’une décharge ...................... 55

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Synthèse des plans directeurs prévus par la loi 28-00 .............................. 10

Tableau 2: Découpage administratif de la préfecture de Marrakech ............................ 11

Tableau 3 : Évolution démographique de la préfecture de Marrakech à l’horizon 2039


.................................................................................................................................................. 14

Tableau 4 : Quantification du tonnage de déchets produits et gérés à l’horizon 2039


.................................................................................................................................................. 15

Tableau 5 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchets dans les


communes urbaines de la préfecture de Marrakech ....................................................... 17

Tableau 6 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchets dans les


communes rurales de la préfecture de Marrakech en 2018 ........................................... 17

Tableau 7: Fiche technique de la décharge sauvage de Harbil ..................................... 18


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Tableau 8 : Flux des déchets évacués à la décharge publique de Marrakech ........... 20

Tableau 9: Répartition du budget par commune dans la préfecture de Marrakech en


2011 ......................................................................................................................................... 21

Tableau 10 : Objectifs de collecte des scénarios discutés ............................ 23

Tableau 11 : Gestion administrative de l’intercommunalité ........................... 26

Tableau 12 : Personnel administratif nécessaire au groupement intercommunal ...... 28

Tableau 13 : Objectifs de recyclage à l’horizon 2039 ...................................................... 30

Tableau 14 : Option de régulation des activités des chiffonniers .................................. 33

Tableau 15 : Prix des matériaux valorisables ................................................................... 34

Tableau 16 : Moyens humains nécessaires pour la station de tri .................................. 35

Tableau 17 : Couts d’investissement et de gestion de la station de tri proposée ....... 35

Tableau 18 : Moyens matériels de la collecte dans la ville de Marrakech ................... 37

Tableau 19 : Récapitulatif des caractéristiques et paramètres de dimensionnement


des points de regroupement en milieu rural ...................................................................... 39

Tableau 20 : Moyens matériels et frais d’investissement pour la collecte en milieu


rural .......................................................................................................................................... 41

Tableau 21 : Kilométrages entre les centres des communes et la zone du site de la


future décharge préfectorale de Marrakech ...................................................................... 42

Tableau 22 : Caractéristiques de dimensionnement du centre de transfert ................ 45

Tableau 23 : Caractéristiques des sites provisoirement appropriés ............................. 54

Tableau 24: Moyens humains nécessaires pour l’exploitation de la décharge ........... 58

Tableau 25: Actions à entreprendre pour l’éradication de dépotoirs spécifiques ....... 60

Tableau 27 : Récapitulatif de la situation budgétaire des communes .......................... 69

Tableau 28 : Calendrier détaillé de mise en œuvre du plan directeur .......................... 75

Tableau 29: Récapitulatifs des mesures d’accompagnement à adopter ...................... 76

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1 INTRODUCTION
Le présent document constitue le rapport de la mission 3 intitulée « Élaboration du Plan
Directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés de la Préfecture de Marrakech ».
Ce plan directeur a pour objet la conception et la définition des mécanismes d’une gestion
intégrée et durable des déchets ménagers conformément aux termes de références du projet
et à la méthodologie d’exécution proposée par le bureau d’ingénierie conseil SEGU.

Pour atteindre cet objectif, l’Ingénieur Conseil (IC) est tenu d’apporter des réponses,
concrètes et réalisables par les communes, qu’elles soient urbaines ou rurales, afin
d’améliorer le secteur de la gestion des déchets solides. Certes, cette amélioration au niveau
des territoires concernés, doit tenir compte, tel que défini dans les termes de références de
plusieurs aspects fondamentaux du domaine de la gestion des déchets notamment :
L’aspect technique : Qui vise à identifier l’infrastructure requise et à développer les
différents services pour assurer la propreté des quartiers et des rues des communes
de la préfecture de Marrakech et orienter les déchets vers une filière intercommunale
de gestion contrôlée à moindre coût, dans le respect de la réglementation
marocaine ;
L’aspect organisationnel : Qui vise à garantir un service de qualité optimale à
l’échelle de la préfecture en matière d’organisation structurelle ;
L’aspect institutionnel : Il définit les instances avec leurs responsabilités sur le
mode de gestion et ressort le meilleur choix, pour les communes, permettant une
gestion durable des déchets ;
L’aspect financier : La définition des coûts d'investissement, d'exploitation, les
différents scénarios de financement et leurs impacts sur le budget des communes,
selon les différents modes de gestion adoptés ;
Le volet social : Il détermine les mesures d'accompagnement et de suivi en matière
de sensibilisation à mettre en œuvre afin d'encourager tous les producteurs de
déchets à divers niveaux à adopter un comportement responsable et approprié des
services mis à leur disposition et surtout à respecter la propreté publique.

Le plan directeur de la préfecture de Marrakech est décliné en trois principales missions :


Mission I : Le diagnostic de la situation actuelle, qui permettra une analyse
thématique et critique suivi d’une évaluation des impacts sociaux, environnementaux,
économiques et financiers et la définition des scénarii d’amélioration et
d’opérationnalisation des objectifs retenus ;
Mission II : Elle aborde principalement le choix des sites de mise en décharge
contrôlée, de centres de transfert et de déchèteries, et les modes de valorisation ainsi
que l’Étude d’impact sur l’environnement des sites ;
Mission III : C’est une synthèse des missions précédentes sous forme de
propositions conformément à la loi N°28-00 relative à la gestion des déchets
ménagers et à leurs éliminations et autres textes réglementaires applicables à la
gestion des déchets.

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1.1 Méthodologie d’élaboration du plan directeur


La méthodologie d’élaboration du plan directeur a comporté les éléments suivants :
Études des documents et rapports disponibles ;
Visites de terrains, entretiens avec les acteurs des déchetset diagnostic tant en milieu
urbain que rural de la gestion actuelle des déchets sur les territoires ;
Prise en compte de l’expérience internationale en matière de gestion des déchets ;
Pour la recherche de site de décharge et l’étude d’impact environnemental, des
méthodologies spécifiques ont été appliquées.

Les différentes étapes ont été élaborées en concertation avec les acteurs locaux au sein de
deux instances :
Le comité de pilotage a réuni lors de plusieurs cessions les cadres techniques de la
préfecture de Marrakech en matière d’environnement, de gestion des déchets,
d’urbanisme, de financement avec le soutien du Ministère de l’Intérieur via la
Direction Générale des Collectivités Locales et leDépartement de l’Environnement.
La commission consultative a réuni lors de plusieurs cessions les représentants
des conseils communaux, des services extérieurs de l’administration, des
organismes professionnels concernés par la production et l’élimination des déchets,
des associations de quartiers et des associations de protection de l’environnement.

1.2 Cadre juridique d’élaboration du plan directeur


Le plan directeur préfectoral de gestion des déchets ménagers et assimilés est régi
directement par le Décret n° 2-09-285 du 6 juillet 2010 fixant les modalités d'élaboration du
plan directeur préfectoral/provincial de gestion des déchetsménagers et assimilés et la
procédure d'organisation de l'enquête publique afférente à ce plan(BO n° 5862 du 5 Aout
2010).
Cependant, d’autres lois jouent un rôle principal pour compléter et définir l’environnement
institutionnel, et ce afin de préserver le cadre de vie. Parmi ces lois, on peut citer :
Loi n° 28–00 publiée en décembre 2006, introduit des outils de planification dans le
secteur des déchets solides et impose aux provinces et préfectures de préparer à
l’horizon 2011 des plans directeurs de gestion des déchets ménagers et assimilés
Loi n° 11–03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement et la
charte nationale de l’environnement ;
Loi n° 12–03 relative aux études d'impacts sur l'environnement ;
Loi n° 13–03 relative à la lutte contre la pollution de l’air.

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Tableau 1 : Synthèse des plans directeurs prévus par la loi 28 -00

ENTITE CHARGEE DE SON


NIVEAU PLAN APPROBATION DUREE
ELABORATION
Plan directeur national L'administration en collaboration dix (10)
National de gestion des avec les collectivités locales et les Décret
ans
déchets dangereux professionnels concernés,
Conseil régional et sous la
responsabilité du wali, en
Plan directeur régional concertation avec une Arrêté du wali
de gestion des commission consultative de la région
déchets industriels, composée de représentants des après enquête
médicaux et conseils préfectoraux et publique et dix (10)
Régional provinciaux, de l'administration
pharmaceutiques non avis ans.
dangereux et des ainsi que des organismes
déchets ultimes, professionnels concernés par la du conseil
agricoles et inertes. production et l'élimination de ces régional.
déchets et des associations de
protection de l'environnement de
la région concernée.
A l'initiative et sous la
responsabilité du gouverneur
de la province ou de la
préfecture en concertation avec
une commission consultative
composée de représentants
des conseils des communes et Arrêté du wali
de leurs groupements, de ou du
Plan directeur représentants du conseil gouverneur
provincial ou provincial ou préfectoral, de après enquête dix
Provincial ou préfectoral de représentants de publiqueet (10)
préfectoral gestion des déchets l'administration, de avis du ans.
ménagers et représentants des organismes conseil
assimilés. professionnels concernés par provincial ou
la production et l'élimination de préfectoral.
ces déchets et de
représentants des associations
de quartiers ainsi que des
associations de protection de
l'environnement opérant dans
la province ou la préfecture
concernée.
Communal Plan communal ou
intercommunal de Les communes ou leurs Arrêté du cinq (5)
ou
gouverneur ans
intercommunal gestion des déchets groupements
ménagers et assimilés

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2 PÉRIMÈTRE DU PLAN DIRECTEUR


2.1 Périmètre spatio-temporel
Géographiquement, le présent plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés
sera réalisé sur le territoire de la préfecture de Marrakech. Il s’applique doncaux 15
communes de laditepréfectures présentéesdans le tableau et illustrées à travers la cartede
découpage administratif ci-après.
La loi 28-00 stipule que le plan directeur préfectoral est établi pour une durée de 20 ans,
mais peut être révisé chaque fois que les circonstances l’exigent selon la même procédure
suivie pour son élaboration.
Toutefois, étant donnée la longévité desinfrastructures à mettre en place (telles que la
décharge contrôlée préfectorale, le centre de transfert, le centre de tri-recyclage, l’unité de
broyage des matériaux en CSR...) et les investissements importants à consentir, il est
nécessaire d’avoir une planification à plus long terme.
Les mesures contenues dans ce plan directeur ont donc été élaborées jusqu’à l’horizon
2039. Toutefois, l’actualisation de ce plan directeur est également prévue et décrite
conformément à la réglementation en vigueur en matière de gestion des déchets ménagers
et assimilés.
Tableau 2: Découpage administratif dela préfecture de Marrakech

Cercles Communes Statut

Marrakech CU*

Méchouar El Kasbah CU

Souihla CR**

Loudaya CR

Tassoultante CR

CERCLE LOUDAYA Saada CR

Sid Zouine CR

Agafay CR

Ait Imour CR

Harbil CR

Mnabha CR

Ouahat Sidi Brahim CR


CERCLE BOUR
Ouled Dlim CR

Al Ouidane CR

Ouled Hassoune CR
*CU : Commune urbaine ;**CR : Commune rurale
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Figure 1 : Découpage administratif des communes de la préfecture de Marrakech

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2.2 Déchets pris en compte


Le présentplan directeur concernera les activités produisant des déchets ménagers et
assimilés, notamment les déchets ordinaires ou encombrants des ménages, les déchets des
jardins,les déchets inertes, les déchets industriels banals ainsi que les déchets dangereux
produits en petite quantité par les ménages et artisans.
L’essentiel des déchets objet du présent plan directeur sont donc les déchets ménagers et
assimilés qui peuvent être définis comme suit :
Les déchets ordinaires provenant de la préparation des aliments et du nettoiement
des habitations, comprenant notamment : déchets ménagers, débris de verre ou de
vaisselle, cendres, feuilles, chiffons, balayures et résidus divers déposés, même
indûment, aux heures de la collecte, dans des récipients individuels ou collectifs
placés devant les immeubles et maisons;
Les déchets ménagers provenant des établissements industriels, artisanaux et
commerciaux, des bureaux et administrations, cours et jardins privés déposés dans
des récipients dans les mêmes conditions que les déchets ordinaires;
Les déchets issus des écoles, casernes, hôpitaux, hospices et de tous bâtiments
publics, déposés dans des récipients dans les mêmes conditions que les déchets des
habitations et des bureaux, en vue de leurs évacuations;
Les produits de nettoiement des voies publiques, squares, parcs, cimetières et de
leurs dépendances rassemblés en vue de leurs évacuations;
Les produits du nettoiement et les détritus provenant des halls, foires, marchés,
souks et lieux de fêtes publiques, rassemblés en vue de leursévacuations ;
Le cas échéant, tous les objets abandonnés sur la voie publique ainsi que les cadavres des
animaux ;
Les déchets verts (tailles de haies ou tonte de gazon) présentés à la collecte en récipients
type poubelles.

2.3 Évolutiondu gisement de déchets


Afin de mettreen place desmesuresetstructures adaptéesàla gestion desdéchetsdans la
préfecture deMarrakech,desestimationsconcernant l’évolution de la quantité des déchets
doivent êtreétablies. Le plan directeur doit être flexible et susceptible d’être ajusté à l’horizon
2039 en fonction du développement effectif de la population et des déchets.
Parmi les facteurs influents qui sont à l’origine de la croissance de la production des déchets
de la préfecture, nous pouvonsciter :
L’évolution de la population (mouvementsintercommunaux) ;
La production par habitant (habitudessociales) ;
L’urbanisation et l’aménagement desterritoires ;
Le développementéconomique (tourisme et industrialisation).
Ladémographiejouant un rôle primordial, des prévisions concernantla population dela
préfecture de Marrakech ont été réalisées au cours de l’élaboration du plan directeur.
Chiffrée à 1 332 070 habitants selon le dernier recensement de 2014, elle est estiméeà
1 525 946 habitantsen fin 2019.
Nous obtenons donc les estimations démographiques dans le tableau ci-dessous :
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Tableau 3 : Évolution démographique de la préfecture de Marrakech à l’horizon 203 9

ANNEE POPULATION EN POPULATION EN POPULATION


MILIEU URBAIN MILIEU RURAL TOTALE

2020 1 005 079 566 331 1 571 410


2025 1 074 006 768 960 1 842 967
2030 1 148 173 1 065 600 2 213 773
2035 1 227 914 1 505 840 2 733 754
2039 1 295 964 2 012 229 3 308 192

La population de la préfecture de Marrakech atteindraitles 3 308 192 habitants à l’horizon


2039, avec un pourcentage urbain de65% en 2019 qui décroit pour atteindre les 39,17% en
2039. Ceci traduit toujours une forte concentration de la population en milieu urbain mais
aussi un accroissement démographique considérable des communes rurales dû au retrait
progressif des populations urbaines en milieu rural.
Le tourisme, principale activité économique de la préfecture, est étroitement lié à cette
augmentation démographique qui implique aussi une augmentation de la production des
déchets au niveau des sites touristiques notamment.A l’avenir cette composante de
l’économie de la préfecture sera amenée à se développer, d’où un gisement de déchets
d’autant plus important, plus particulièrement pendant la période estivale (concentrée sur les
mois de Juin à Septembre) au niveau des municipalités de Marrakech et de Méchouar El
Kasbah et des communes rurales de Saada, Ouahat Sidi Brahim, Tassoultante et Harbil.
La quantité de déchets produits par habitant et par jour est également un paramètre
déterminant. Cette variable dépend des modes de vie et des caractéristiques socio-
économiques, notamment le milieu (urbain ou rural) et le pouvoir d’achat. En se basant sur
lesstatistiques nationalesdes déchets au Maroc, les ratios suivants ont été retenus :
0,5kg/jour/habitant de déchets produits en milieu rural.Cette faible quantité de
déchets produits tient compte du fait qu’une part importante des déchets organiques
produits est directement valorisée en tant que compost ou nourriture pour le bétail.
0,76 kg/jour/habitant de déchets produits en milieu urbain.
Compte tenu de l’état des lieux et du contexte de la préfecture, cette production de déchets
par personne et par jour augmentera de 1% par an pourles communes rurales et de 4,5%
par an pour les municipalités d’ici 2039.
Toutefois, tous les déchets produits ne sont pas actuellement collectés. En effet, les taux de
collecte moyens en 2018sont de 92,4% en milieu urbain etde 37,2% en milieu rural, pour les
communes dotées d’un service de propreté. Pourles années futures, les objectifs de collecte
définiront le taux de collecte retenu qui sera une moyenne des scénarii les plus modestes et
réalistes, compte tenu de la situation de la préfecture de Marrakech.
Le tableau ci-après présente l’évolution des quantités de déchets produits et gérés.

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Tableau 4 : Quantification du tonnage de déchets produit s et gérés à l’horizon 2039

Déchets produits (T/an) Taux de collecte Quantité de déchets gérée (T/an)

Année Déchets Tonnage Tonnage


Déchets Déchets Tonnage total
produits déchets déchets
produits produits au CU* CR** PR*** déchets
dans les collectés collectés
dans les CU total collectés
CR en CU en CR

2025 505 253 158 133 663 386 95% 59% 77% 479 990 93 664 573 654
2030 673 117 230 314 903 431 97% 68% 82% 649 558 155 905 805 463
2035 897 083 342 068 1 239 151 98% 76% 87% 879 141 260 498 1 139 639
2039 1 129 075 475 659 1 604 734 98% 76% 87% 1 106 494 362 233 1 468 726
*CU : Communes urbaines
**CR : Communes rurales
***PR : Préfecture de Marrakech

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3 ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION


ACTUELLE DE LA GESTION DES
DÉCHETS MENAGERS ET ASSIMILES
En matière de gestion des déchets, la supervision à l’échellepréfectoralen’est pas
encore d’actualité. Les autorités environnementales en vigueur veillent au respect de
certaines normes environnementales dans la préfecture de Marrakech.
Ainsi, le service publicdiffère considérablement suivant que l’on soit dans une
commune rurale ou dans une commune urbaine. Les communes urbaines disposent
des moyens humains, financiers et matérielsnécessaires à la pérennisation de leurs
objectifs, tandis que les communes rurales jouissent d’un service nettement moins
développé, si tel est le cas (existant dans seulement 4 communes rurales sur 13 au
total).
Lamunicipalité de Marrakech a délégué la gestion de ses déchets à trois entreprises
:SMVM, TEOMARA et DERICHEBOURG MARRAKECH.Certes, ces gestionnaires
délégués ne manquent pas de mettre tout en œuvre pour conserver l’attrait
touristique de leurs zones d’action, mais certains moyens matériels sont défectueux
et l’on remarque que les communes ne sont pas totalement débarrassées des
dépôts sauvages ou encore qu’aucune forme devalorisation ne soit instaurée ou
institutionnalisée, chose qui nuit à la valeur ajoutée de l’activité.
Quant auxcommunes rurales disposant d’un servicede gestion des déchets, elles
gèrent leur service en régie directe mais un manque d’organisation, de moyens
matériels et de personnel qualifié est à prendre en considération.

3.1 Services de collecte des déchets


L’état des lieux lors de la mission de terrain nous a permis d’observer le mode de
collecte en milieu urbain des quatresociétés délégataires SMVM, TEOMARA,
DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUE. Une planification par
quartier, des moyens mécanisés adaptés aux activités de collecte des déchets et de
nettoyage ainsi qu’un service spécial pendant les périodes estivales et les périodes
de fêtes définissent ce mode assez avancé.
Le tableau ci-aprèsnous résume le système de collecte urbain de la préfecture de
Marrakech en matière de tonnages et coûts :

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Tableau 5 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchets dans les


communes urbaines de la préfecture de Marrakech

MARRAKECH MECHOUAR EL KASBAH

Tonnage collecté en 2018 (T/jr) 658 25

Population en 2018 963 657 15 249

Taux de collecte estimé 97% 100%


SMVM, TEOMARA et
Gestionnaire DERICHEBOURG CASA TECHNIQUE
MARRAKECH
Cout du service de propreté par
634 -
tonne collectée (DH/T)

Cout du service de propreté par


210,4 -
habitant (DH/hab)

Quant à la gestion du service de propreté en milieu rural, elle est beaucoup moins
développée que celle en milieu urbain. 4 communes rurales sur 13 disposent d’un
service minimum ou occasionnel. Certes, les communes de Harbil et
Tassoultantedélèguent dorénavant la gestion de leurs ordures respectivement à
Ozone et à CASA TECHNIQUE, mais le taux de couverture en zone rurale reste
encore assez faible.

Le tableau ci-après présente l’état des lieux de la gestion des déchets dans les six
communes ruralesconcernées :
Tableau 6 : Tonnages et coûts du service de collecte des déchet s dans les
communes rurales de la préfecture de Marrakech en 2018

Coût du service Coût du service


Population Tonnage
Mode de Taux de de propreté par de propreté par
Communes desservie collecté
gestion collecte tonne collectée habitant
2018 (T/an)
(DH/T) (DH/hab)

Saada 83 289 81,6 % 12410 137 7

Sid Zouine 17 707 44,1 % 1314 490 68


Régie directe
Ouahat Sidi Brahim 32 650 75% 3650 584 96

Al Ouidane 31 765 42,2% 2446 415 41


Gestion
Harbil 29 281 47,1% 2519 1663,75 143,1
déléguée
Gestion
Tassoultante 100 367 66,2% 5978 -- --
déléguée
La commune d’Al Ouidane octroie à ses habitants un service de collecte
occasionnel, enregistrant ainsi un faible taux de collecte(42,2%) pour un coût de
service avoisinant 415 DH/T. Les autres communes dotées d’un service de propreté
ont à leur actif un taux de collecte qui varie entre 44,1 et 81,6%.
Toutefois, ces communes présentent toutes un point commun à savoir la zone de
couverture. En effet, cette collecte ne concerne souvent que les centres communaux
et quelques douars rattachés ou parfoismêmeun seullotissement (commune de
Saada).

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Dans un certain nombre de douars sélectionnés, l’état des lieux laisse apparaitre une
volonté des services communaux de pallier à l’absence du service de propreté. En
effet, du fait de l’existence de routes praticables, des camions BTP et charrettes sont
mobilisés pour couvrir ces zones le plus souvent habitées par des populations à
faible revenus. Cependant, la dispersion des habitants, la vétusté des moyens
utilisés et le manque d’effectif restent les principaux obstacles au développement du
service de propreté public.

3.2 Mode de valorisation des déchets


Ce volet revêt une très grande importance au niveaudela Préfecture qui a déjà été
initié au tri sélectif dans le cadre d’un projet pilote depuis 2011, par la société
PIZZORNO notamment, avec 2 points de dépôt : Bab Kechich et Riad Laarouss. Les
déchets collectés actuellement sont les bouteilles en plastique, les bouteilles en
verre, le papier et le carton. La société Mar-Eco Recyclage, spécialisée en tri sélectif,
s’est aussi implantée à Marrakech au début 2012 et s’intéresse à la récupération des
bouteilles en verre et en plastique, des cannettes, et au tri des déchets papiers, avec
un point de regroupement.
Mises à part ces initiatives de mise en place de recyclage institutionnalisé, force est
de spécifier que le secteur de récupération des déchets reste informel. Il consisteà
trier et à extraire manuellement des matériaux recyclables divers et réutilisables
parmi les déchets mélangés, notamment dans les décharges, les dépôts sauvages,
les conteneurs, aux différents points de transferts et même dans les camions de
transport.Les déchets sont alors le plus souvent réutilisés de trois manières :
Pour la subsistance et la nourriture du bétail :
Pour la revente qui permet de réintroduire les objets dans le circuit
économique (par exemple le papier, le carton, le verre, le plastique,
l’aluminium et le caoutchouc) ;
Pour une utilisation artisanale (par exemple les os).
L’accent doit donc se porter sur l’amélioration des conditions de travail de ces
chiffonniers afin de mettre en place un recyclage conventionné et structuré.

3.3 Emplacement et caractéristiques des décharges et des


dépotoirs sauvages
Au cours du diagnostic et de l’élaboration du plan directeur, tous les déchets
collectés de la commune urbaine de Marrakech sont convoyés vers la décharge
publique non contrôlée de Harbil, site mis en serviceen 1987.Le tableau ci-
aprèsprésente ses caractéristiques techniques.
Tableau 7: Fiche technique de la décharge sauvage de Harbil

PARAMETRES DONNEES

Latitude, Longitude, Altitude 31° 42’17.06 ‘’N, 8° 4’1.28’’ O, de 380 à 400m


Commune, Préfecture Harbil, Marrakech

10 km au Nord de Marrakech sur la rive gauche de la route


Localisation
nationale RN 7.

Début d'exploitation 1987


Superficie du site de la décharge 13ha 58a 91ca

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PARAMETRES DONNEES

Relief du terrain naturel Incliné 7% vers l’Oued Tensift


Piste d'accès au site 290 m depuis RN7 vers Safi
Moyens matériels Pont à bascule etune chargeuse
Somme des déchets sur 23 ans Environ 1.6 millions de tonnes
Hauteur moyenne des déchets Variable, en moyenne 15 m
Environ 943 tonnes par jour (y compris déchets ménagers,
Mise en décharge journalière
déchets industriels, déchets verts et gravats)
Nombre de chiffonniers présents
Environ 150 chiffonniers sur le site
sur le site

Cette décharge,qui a été ouverte pour remplacer la décharge d’Al Azzouzia,


constitue aujourd’hui un inconvénient considérable étant donné sa proximitéavec
l’Oued Tensift.
En outre, force est de constaterl’absence de plusieurs critères techniques
nécessaires au bon fonctionnement d’une décharge :
Un dispositif de collecte des lixiviats entraînant des infiltrations de percolas et
un mélange avec les aquifères
Un système de récupération du biogazconduisant à des odeurs
nauséabondes et des fumées
Un système de prévention de pollution de la nappe phréatique
Une surveillance de la stabilité des talusqui compromet la sécurité des
personnes fréquentant la décharge entrainant un possible écroulement des
pistes en bordure de talus
Une surveillance de l’accès à la décharge vu que le bétail s’y nourrit
Des mesures de réhabilitation de la décharge ont par ailleurs été entreprises dès
Novembre 2011 par la société LE FLOCH DEPOLLUTION, avec le soutien du
gouvernement et dans le cadre du Programme National des Déchets Ménagers et
assimilés (PNDM). Ce projet, d’un montant global de 40MDH, s’est fixé comme
principaux objectifs :
La réalisation des travaux de réhabilitation de la décharge actuelle de Harbil.
L’extension verticale de la décharge et son exploitation pendant une durée
minimale de deux ans, extensible à trois ans.
La fermeture du site et la remise en état (dans des conditions
environnementales ne causant pas de nuisances pour les populations
riveraines).
En Mars 2013, 3 diguettes sont déjà construites avec 4 casiers (1/2/3/4), dont 2 non
encore exploités (casiers 1 et 4) et deux pleins à respectivement 100% (casier 2) et
25% (casier 3). Par projection, en début 2014 la capacité maximum d’enfouissement
des casiers restants est normalement atteinte et pour éviter tout risque de
déversement sur la route ou au niveau de l’Oued, l’idée de rajouter des casiers en
hauteur devra être abandonnée. De plus, des contraintes environnementales
(pollution), institutionnelles et juridiques entravent l’avancement du projet.

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Le tableau ci-après présente les tonnages journaliers de déchets évacués à la


décharge d’Harbil.

Tableau 8 : Fluxdesdéchetsévacuésà la décharge publique deMarrakech

DECHETS TONNAGE/JOUR

Déchets ménagers de Guéliz et Ménara 520


Déchets ménagersde Medina, Ennakhil et SYBA 280
Déchets industriels 26
Déchetsautres 10
Déchets verts 7
Gravats 100
TOTAL 943
Source : Service technique CU de Marrakech

Quant aux dépotoirs sauvages et aux points noirs, ils sont répartis un peu partout
dans la préfecture de Marrakech et représententune véritable
menaceenvironnementale. En effet, les principaux regroupements de déchets non
contrôlés se situent dans les communes rurales de Saada, Oulad Dlim, M’Nabha,
Tassoultante, Loudaya et Sid Zouine, avec des tonnages qui oscillent entre 300kg et
8 tonnes de déchets par jour. La figure ci-après illustre leursemplacements
géographiques.

Figure 2 : Localisation des dépotoirs sauvages et de la décharge non controlée


d’Harbil

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3.4 Financement actuel des services de propreté


descommunesde la préfecture de Marrakech
Dans la préfecture de Marrakech, les sources actuelles du financement des services
de gestion des déchets sont essentiellement le budget communal.
Ce budget est alimenté dans les communes urbaines entre autres par la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (T.V.A) et la Taxe sur les Services Communaux.
Une simple vérification des recettes réalisées au niveau des deux communes
urbaines en 2011 témoigne de l’importance des montants de la T.V.A qu’elles
reçoivent.Le montant des recettes issues de cette taxe reste certes inférieur aux
coûts actuels des services de gestion des déchets dans ces communes mais
représentent 45% des recettes municipales globales de la préfecture.
Quant aux communes rurales disposant d’un service de déchets, ellesenregistrent
des couts de services de propreté largement inférieurs aux recettes comptabilisées.
En effet les coûts des services de propreté des communes de Saada, Ouahat
Brahim, Sid Zouine et Al Ouidane représentent en moyenne 7% des recettes
globales de fonctionnement, TVA incluses.
Par ailleurs, le taux de recouvrement des taxes sur les services
communauxestrelativementfaible en 2011 danslescommunesrurales deMarrakech. Il
est en moyenne de 35%. Lataxe sur lesservicescommunauxétant étroitement liée
aux servicesde propreté, forceest de spécifierque les communes rurales de Souihla,
Tassoultante, Ouald Hassoune et Harbil reçoiventcettetaxesans pour autant
mettreenplace un service degestion des déchets.
Concernant les municipalités de la préfecture, elles ont globalement untaux de
recouvrement detaxe sur les services communauxmoyende73%.
Cette analyse de la situation financière des communes de la préfecture montre
qu’ellesdisposentde ressourcesfinancièresleurs permettant definancer la gestion de
leurs déchets.Le tableau ci-après présentela situation budgétaire des communes
durant l’exercice 2011.
Tableau 9: Répartition du budget parcommune dans la préfecture de
Marrakech en 2011
COMMUNES RESSOURCES (DH) CHARGES (DH) EXCEDENTS (DH)
Marrakech 1 404 961 934,69 990 402 638,34 414 559 296,35
Méchouar El Kasbah 111 699 350,44 82 180 062,36 29 519 288,08
Ouahat Sidi Brahim 37 240 574,64 17 376 348,85 19 864 225,79
Al Ouidane 34 187 394,58 23 975 151,72 10 212 242,86
Ait Imour 11 596 610,20 5 570 688,74 6 025 921,46
Agafay 7 990 806,09 2 114 589,17 5 876 216,92
Harbil 24 442 155,35 16 854 733,03 7 587 422,32
M'nabha 6 540 734,94 6 131 830,39 408 904,55
Loudaya 17 291 539,06 11 204 531,14 6 087 007,92
Ouled Dlim 12 767 753,09 9 416 786,92 3 350 966,17
Ouled Hassoune 17 038 581,44 12 423 600,31 4 614 981,13
Saada 48 999 430,51 22 982 640,96 26 016 789,55
Sid Zouine 12 209 546,44 7 067 800,30 5 141 746,14
Souihla 51 433 602,26 17 868 729,16 33 564 873,10

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Tassoultante 42 548 417,91 38 784 976,14 3 763 441,77

4 OBJECTIFSA ATTEINDRE EN MATIERE


DE GESTION DES DECHETS
L’état des lieux de la gestion des déchets dans la Préfecture de Marrakech nous
permet d’affirmer qu’elle souffre d’un dysfonctionnement remarquable et
disproportionnel, non seulement sur le plan technique, mais également sur le plan
fonctionnel.
Si au niveau de Marrakech, les sociétés délégataires font de gros efforts pour
améliorer leurs rendements, les autres communes de la Préfecture font face à de
multiples lacunes et insuffisances :
Couverture partielle et/ou incomplète des territoires ;
Matériel non homologué à la collecte des déchets ;
Insuffisance de moyens humains ;
Manque de gestion des ressources financières ;
Absence deformation et d’accompagnement du personnel ;
Parcs sous équipés ;
Manque de sensibilisationdes populations.
Cesobstaclesau développement du service de gestion des déchetssont pour la
plupart interdépendants. Ainsi la mise en œuvre de ce plan directeurdoitpermettre de
répondreaux priorités suivantes :
La mise en place d’un groupement intercommunal préfectoral ;
L’amélioration du système de collecte en milieu rural ;
La bonne gestion des ressources financières ;
La formation et le recrutement d’un personnel qualifié ;
L’établissement de solutions techniques efficientes ;
Ledéveloppement des infrastructures de base en milieu rural.
Afin d’atteindre ces résultats, des objectifs en matière de gestion des déchets ont été
fixés.Dans l’élaboration de ce plan directeur, les scénariiproposés sont en étroite
concordance avec les objectifs spécifiques définis qui sont présentés aux
paragraphes suivants.
4.1 Objectifs de collecte/nettoiement
Ils impliquent une évolution du service de collecte des déchets ménagers et
assimilés de manière :
A réduire les coûts de collecte et nettoiement ;
A collecter l’ensemble des flux de déchets générés ;
A supprimer les points noirs et dépôts sauvages persistants ;
Aéventuellement réaménager ou évacuer les déchets d’une ancienne
décharge qui se trouverait à l’intérieur du périmètre urbain ;

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Bien que l’objectif de collecte et de nettoiement défini dans le plan national de


gestion des déchets ménagers soit de 90% à l’horizon 2020, et vu le retard de
l’élaboration du plan directeur préfectoral d’assainissement solide pour Marrakech,
SEGU opte pour l’application des objectifs du PNDM sur les 20 ans d’exercice du
plan directeur préfectoral (à l’horizon 2039). Pourlescommunesrurales ne disposant
pas de services de propreté,un objectif réaliste de 70% aétépréféré, pour celles dont
le taux de collecte est compris entre 40 et 89% nous préconisons un taux de 90% et
pour cellesquidépassentdéjà les 90%, nousavons préconisé 98%. Ces objectifs
seront échelonnés de façon graduelle et rationnelle pour permettre une souplesse
dans leurs mises en œuvre, tel qu’indiquépar le tableau ci-aprèsqui récapitule les
objectifs de collecte communs à tous les scénariidiscutés :
Tableau 10 : Objectifs de collecte des scénarios discutés
2020 2025 2030 2035 2039
Communes
94% 95% 97% 98% 98%
urbaines
CR disposant d'un
65% 75% 77% 83% 83%
service de déchets
CR ne bénéficiant
pas de service de 27% 50% 60% 70% 70%
déchets
Préfecture de
62% 73% 78% 84% 84%
Marrakech

4.2 Objectifs de valorisation des déchets


L’ambition principale est de trouver une alternative fiable sans effet retour pour que
les déchets deviennent :
un véritable secteur organisé et bien structuré ;
un créateur de richesse et de participation au développement socio-
économique de la préfecture.
Ces objectifs seront déclinés en deux pôles à savoir : la valorisation matière et la
valorisation organique. On peut toutefois ajouter un troisième pôle à savoirla
valorisation énergétique qui peut présenter parfois des opportunités si la matière
première est importante.
En valorisation matière, le but est d‘atteindre 20% durant les 20 prochaines années.
Quant à la valorisation organique, aucun objectif administratif n’est fixé, mais en
fonction du gisement futur et de sa composition, nous fixerons un objectif réalisable
pour faciliter son intégration légale dans la gestion globale.

4.3 Objectifs de mise en décharge contrôlée


Un effort considérable doit être fourni à ce niveau, car dans toute la préfecture, il
n’existe aucune décharge contrôlée. Les déchets qui seront produits dans les 2 à 3
prochaines années seront mis en décharge non contrôlée en attendant leurs
réhabilitations, la création de casier temporaire et la création de nouvelles décharges
contrôlées selon la stratégie préfectorale de gestion des déchets.

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4.4 Objectifs de réhabilitation des décharges non


contrôlées et éradication des dépotoirs et points noirs
Il a été identifié, lors de la campagne de terrain effectué par l’équipe projet de
SEGU,l’implantation dans certaines communes, notamment en milieu rural, de
dépotoirs et points noirs qui souvent sont très mal positionnés par rapport aux
impératifs environnementaux. Ils sont situés pour le plus grand nombre en bordure
ou dans le lit de cours d’eau ou sur la nappe qui en aval servent aux besoins des
populations. On dénombre des dépotoirs et points noirs en majorité dans les
communes rurales.
Tous les dépotoirs et points noirs devront être éradiqués pour se conformer aux
exigences règlementaires. Atteindre 100% en la matière est possible d’ici à l’horizon
2025 avec une planification et des objectifs intermédiaires.

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5 RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
DES SCÉNARII D’AMÉLIORATION DE LA
GESTION DES DÉCHETS
L’identification des priorités en matière de gestion des déchets dans la préfecture de
Marrakech montre l’importance du contexte institutionnel et financier. Ces derniers
sontdéterminantspour la mise en place de mesures techniques d’amélioration de la
gestion des déchets.
Concernant ces mesures, des scénarii plus ou moins ambitieux ont été présentés,
discutés et prennent en compte la nécessité de privilégier la réduction de la quantité
de déchets produits, leur recyclage, etc., afin de considérer la mise en
déchargecommeunesolution de dernier recours.
En matière d’extension du service de collecte et gestion des déchets, des scénarii
(modeste, réaliste et ambitieux) ont été élaborés en concertation avec la commission
consultative et avec le comité de pilotage. Ces scénarios se différencient surtout en
fonction du pourcentage de population rurale qui sera desservie par un système de
collecte des déchets et la vitesse de développement des mesures de traitement des
déchets avant leur mise en décharge. Par ailleurs, tous ces scénarios se basent sur
l’hypothèse de création d’une nouvelle décharge intercommunale dans la préfecture
de Marrakech.
Les recommandations de la commission consultative privilégient le développement
de la collecte selon des orientations relativement avancées. Concernant le
développement du traitement des déchets, les méthodes proposées doivent pour la
plupart être réévaluées dans quelques années en fonction de leur développement
dans le contexte marocain.
Suite à la recherche de site de mise en décharge (rapport de la Mission 2), ayant
abouti à une classification des sites potentiels de mise en décharge, le comité
responsable a décidé de réhabiliter la décharge actuelle de Harbil avant de la fermer.
Cela doit aussi constituer une solution intermédiaire pour les 5 prochaines années,
afin de laisser plus de temps à la sensibilisation des responsables politiques et de la
population. Les décideurs politiques, en concertation avec la Wilaya, ont pu retenir
un site pour la nouvelle décharge qui normalement entre en fonction cette
année(2019), étant données les cinq années nécessaires à la planification et
construction d’une nouvelle décharge. Dans le cadre de l’élaboration du plan
directeur, l’accord a néanmoins été donné pour la réalisation d’une étude d’impact
environnemental sur la base de données littéraire pour le site retenu de la future
décharge.
La décision de ne pas construire de décharge intercommunale à court terme aura
notamment un impact sur la création d’un groupement intercommunal qui est
principalement justifié pour la construction d’une décharge moderne contrôlée. Les
autres fonctionspouvant être attribuées à un groupement intercommunal (par
exemple les mesures de sensibilisation, gestion de stations de transfert ou contrôle
de la délégation du service de collecte) risquent de ne pas être affectées tant qu’une
forme de partenariat intercommunal n’est pas créée.
En définitive et au vu de la situation actuelle dans la préfecture de Marrakech, il est
nécessaire d’améliorer les aspects suivants :
La coopération intercommunale ;
La gestion communale (en envisageant la possibilité de participation du
secteur privé) ;

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Le suivi informatique du système de gestion des déchets ;


La promotion des formations professionnelles dans le domaine des déchets ;
Le renforcement du contrôle de l’application de la loi 28-00 relative à la
gestion des déchets et à leur élimination.

5.1 Gestion administrativeet informatisation


Certaines tâches de la gestion des déchets ne peuvent pas être assurées par une
seule commune étant donné la lourdeur des investissements nécessaires et le
potentiel d’économies d’échelle en cas de mutualisation des moyens. Cela concerne
notamment :
La construction et l’exploitation d’une décharge contrôlée, y compris station
de tri permettant le recyclage ;
L’application des standards environnementaux élevés, tels que prévus par le
décret marocain sur les décharges contrôlées ;
La construction et l’exploitation d’une station de transfert et la mutualisation
des investissements nécessaires ;
Les investissements et le personnel pour des circuits de collecte passant par
plusieurs communes ;
La mise en place de stratégies communes, notamment en matière de
sensibilisation de la population, formation des acteurs de la gestion des
déchets et des responsables politiques ;
La planification financière, l’augmentation du pouvoir de négociation et des
possibilités d’obtenir des subventions.
Lasolutionprivilégiée étant d’étendre le système de collecte existantdans
lescommunesrurales.
Les différents modes de gestion discutés sont caractérisésdans le tableau ci-après :
Tableau 11 : Gestion administrative de l’intercommunalité
Aucune structure de
coopération –
Convention decoopération ou Paiement de
Groupement intercommunal
partenariat redevances à la
décharge par les
communes
Cf. Art. 79 à 82 de la loi 17-08 (extraits) Cf. Art. 78 de la loi 17-08 (extraits) –
– Les communes urbaines et rurales et
Le groupement de communes […] est un leurs groupements peuvent conclure [...]
établissement public doté de la des conventions de coopération ou de
Forme juridique non
personnalité morale et de l’autonomie partenariat pour la réalisation d’un projet
clairement définie –
financière. d’intérêt commun, ne justifiant pas la
Gestion de la décharge
La législation et la réglementation création d’une personne morale de
par une ou plusieurs
relatives à la tutelle des communes lui droit public ou privé.
communes. Paiement
sont applicables ; de même que les règles Ces conventions déterminent, notamment,
de redevances par les
financières et comptables des collectivités les ressources humaines et financières
communes souhaitant
locales s’appliquent au budget et à la que les parties décident de mobiliser pour
déposer leurs déchets à
comptabilité du groupement. la réalisation des projets ou de l’activité
la décharge.
Des communes peuvent être admises à d’intérêt commun.
faire partie d’un groupement déjà La convention de coopération, conclue au
constitué. vu des délibérations concordantes des
Le groupement est administré par un assemblées concernées, fixant

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Aucune structure de
coopération –
Convention decoopération ou Paiement de
Groupement intercommunal
partenariat redevances à la
décharge par les
communes
conseil du groupement dont le nombre notamment l’objet du projet, son coût, sa
des membres est fixé, sur proposition des durée, le montant ou la nature des apports
collectivités associées par arrêté du et les modalités financières et comptables,
ministère de l’intérieur. Les collectivités est approuvée par le ministre de l’intérieur
associées y sont représentées au prorata ou son délégué.
de leur apport et au moins par un délégué Le budget ou un compte d’affectation
pour chacune des communes membres. spéciale de l’une des collectivités
associées sert de support budgétaire et
comptable au projet de coopération.

La création d’une convention de coopération ou de partenariat entre les communes


de la préfecture est recommandée. Cette forme de coopération intercommunale
correspond à l’article 78 de la loi n°17-08 modifiant et complétant la loi 78-00 portant
Charte communale, telle que modifiée et complétée.
Des solutions pragmatiques doivent être adoptées afin d’inciter les communes
réticentes à adhérer à une convention de coopération, notamment les communes
rurales ne disposant pas actuellement de service de gestion des déchets ou de
routes d’accès permettant la mise en place d’un tel service. Le subventionnement
d’infrastructures permettant aux communes de profiter de l’intégration d’un
groupement intercommunal doit être envisagé, notamment l’amélioration de l’état des
routes.
Toutefois, les communesrestent en principe libres dechoisir leurmode degestion
(régie directe, délégation ou participation du secteur privé) pour tout ou unepartie du
service depropreté. En outre, la délégation d’une partie du service de gestion des
déchets au secteur privé est soumise à la loi n° 54-05 relative à la gestion déléguée
des services publics, qui prévoit notamment une procédure d’appel d’offre pour
désigner le délégataire.
Pourlenouveau système de collecte dans les communes rurales de la préfecture,
nous préconisons, à la lumière dela solution privilégiée, la mise en place d’une
gestion déléguée contrôlée par le groupement intercommunalétant donnéque c’est le
mode de gestion à Marrakech et Méchouar El Kasbah. Une coopération entre les
servicespublics et privés est de rigueur pour la gestion de la nouvelle décharge et
des futures stations de tri et de traitement.

Letableau ci-après présenteles différentestâches du personnel administratif, du


groupement intercommunal ou autre statut juridique de l’institution de coopération,
nécessaires à une gestion efficiente du service de propreté intercommunal :

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Tableau 12 : Personnel administratif nécessaire au groupement intercommunal

Direction du groupement intercommunal (1 ingénieur)

Rédaction d’un plan intercommunal présentant les modalités pratiques, conditions tarifaires, statuts du groupement
intercommunal (en coopération avec les représentants des communes concernées)
Supervision des différents services du groupement intercommunal

Division technique Cellule d’information


Contrôle de
(2 ingénieurs et de sensibilisation
l’application de la loi
+ 3 employés (surveillance (2 personnes
Division administrative et 28-00
d’équipements qualifiées en
financière (1 personne qualifiée
électroniques, maintenance communication/
(1 comptable/ économiste) en sciences de
de techniques installées, sciences
l’environnement/
contrôle de collecte en sociales/sciences de
gendarmerie)
milieu rural) l’environnement)

Direction de la décharge et
station de tri : contrôle de
gestion, achats de matériels et
Comptabilité et transparence
équipements techniques,
financière : comptabilité
supervision du déchargement
analytique, suivi des factures
des camions de collecte,
auprès des communes et
opérations de maintenance et
entreprises livrant des
contrôle technique, mesures
déchets, bilans financiers
de requalification des Campagnes de
chiffonniers (pour station de sensibilisation et
tri), veille technologique information de la
Direction de la collecte en population, des élus,
milieu rural et des stations de de l’industrie
Ressources humaines : touristique, élaboration
transfert : Aide au
embauches, gestion du
développement (selon le mode d’affiches et de
personnel, organisation du Surveillance du respect
réunions, gestion du
remplacement des absences
de gestion privilégié) et de l’application de la loi
contrôle de la collecte dans les site Internet, ligne
28-00, explication de la
communes rurales téléphonique pour les
loi et si nécessaire
Coopération avec les plaintes et questions,
établissement de
entreprises de gestion coopération avec les
contraventions
déléguée : rédaction d’un ONG et le secteur
cahier des charges pour les associatif,
communication liée au
entreprises de collecte, co-
projet pilote de tri
élaboration du projet pilote de
sélectif, sensibilisation
tri sélectif avecPIZZORNO et
des récupérateurs de
Organisation/suivi des MAR-ECO RECYCLAGE dans
rues
procédures d’évaluation et la commune de Marrakech,
d’audit interne monitoring.
Système informatisé de
gestion
Système informatisé de
gestion des déchets : gestion
d’un système d’information sur
les déchets, suivi de l’état des
équipements
Par ailleurs,la création d’un système informatisé de gestion et de contrôle est la base
même del’efficacité de ce personnelpour faciliter l’aide à la décision et le suivi des
performances. Les besoins en termes de gestion assistée par un système
informatisé sont de différentes natures :

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Système de planification et suivi de la performance, basé notamment sur des


indicateurs financiers (comptabilité analytique) et ratios d’utilisation du
matériel et de la main d’œuvre par rapport à la quantité de déchets gérés.
Système d’assistance technique de gestion, tel que planification des circuits
de collecte, emplacement des containers, etc.
Système de contrôle des prestations du secteur privé en cas de délégation,
basé principalement sur un SIG (système d’information géographique)
servant de support au contrôle des agents communaux de la qualité du travail
de l’entreprise privée.
En cas de délégation de la collecte au secteur privé, les deux premiers points sont
pris en charge par l’entreprise privée. Par la suite, un logiciel de planification des
circuits de collecte doit être acquis.
Pour cette administration, le budget nécessaireest estimé à environ 874 000 DH par
an. Cela comprend l’équipement informatique et de bureau, les frais de
fonctionnement pour 2 voitures et le salaire du personnel suivant :
1 directeur
1 économiste
2 ingénieurs
2 personnes chargées des mesures de sensibilisation de la population et des
élus
1 personne chargée du contrôle
2 employés pour les tâches administratives
Pour les années suivantes un taux d’augmentation de 1,8 % par an de ce montant
est calculé.
5.2 Information et sensibilisation dela population
Il s’agit d’un enjeu capitaldans la préfecture de Marrakech, où laquestion sur la
gestion des déchets reste encore une préoccupation deszones urbaines et de
seulement quelques communes rurales.
La sensibilisation de la population aux nuisances environnementales et aux coûts
générés par les déchets doit permettre de limiter la croissance rapide de la quantité
de déchets dans la préfecture et de convaincre la population de respecter les règles
de collecte en place et éventuellement changer ses habitudes de consommation. Les
nuisances environnementales et les coûts peuvent ainsi être diminués.
Les changements d’habitude de la population sont souvent longs et nécessitent des
mesures durables, présentées ci-après.

5.2.1 Création d’une cellule intercommunale d’information et de


sensibilisation sur les déchets

Dans le cadre d’une future structure intercommunale de gestion des déchets, une
part du budget propre de ce groupement doit être consacrée à des actions de
sensibilisation, soit environ 500.000 DH/an. Ce coût comprend l’argent pour deux
personnes travaillant à mi-temps (environ 60.000 DH/an) et de l’argent pour
campagnes et matériel.
La création d’une petite cellule d’information et de conseil sur les déchets au sein de
la structure intercommunale doit être une structure efficace pour la sensibilisation de
la population aux enjeux environnementaux liés à la gestion des déchets.
Les principalesmissionsdecette celluleconsisterontà organiserdesréunions
deformation et d’information thématiquesà destination des personnes dirigeantes
locales,à sensibiliser le secteur touristique pour l’établissement despolitiques de

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réduction des déchets notamment lors des périodes à flux intense (estivales) et enfin
à développer une signalétique adéquate et homogène dans toute la préfecture pour
inciteràdes comportementsappropriés des habitantsen ce qui concerne lerejet de
leurs déchets.

5.2.2 Campagnes de sensibilisation par les entreprisesdélégataires


ou régies chargées de la collecte
Les entreprises délégataires ou régies directes chargées de la collecte doivent
poursuivre les actions de sensibilisation existantes. Il est souhaitable d’inscrire dans
les contrats de délégation de service public l’obligation de réaliser quelques
campagnes d’information.
Les efforts du groupement intercommunal dans la mise en place de campagnes de
sensibilisation, notamment en ce qui concerne les panneaux signalétiques à
proximité des conteneurs et la communication dans le cadre des projetspilote de tri
sélectif initié par PIZZORNO et MAR-ECO RECYCLAGE.
5.3 Recyclage des déchets
L’état des lieux ayant montré que le recyclage dans la préfecture de Marrakech se
fait essentiellement de façon informelle, il est important de formaliser et
d’institutionnaliser les activités de recyclage afin de pérenniser cette activité et tendre
vers l’objectif fixé de 20% de déchets recyclés d’ici 2039.
Le scénario retenuréponddoncàcette problématique sur la valorisation matière des
déchets et a pour principale vocation de formaliser le secteur recyclage et les
récupérateurs pour atteindre cet objectif.
Le recyclage peut être développé aux deux étapes suivantes de la gestion des
déchets :
Le tri à la source
Le tri après la collecte des déchets
La mise en place des mesures de recyclage proposées doit permettre d’atteindre les
objectifs progressifsconfinés dans le tableau ci-dessous d’ici 2039 :
Tableau 13 : Objectifs derecyclage à l’horizon 2039

OBJECTIFS DE RECYCLAGE

2020 2025 2030 2039

Communes urbaines 6,5% 10% 15% 20%

CR disposant de service de
5% 10% 15% 20%
propreté

CR ne bénéficiantpas de
1% 5% 10% 15%
service de propreté

Préfecture de Marrakech 3% 7% 12% 17%

Outre les progrès possibles en matière de taux de recyclage, les propositions


techniques proposées doivent permettre des améliorations techniques dans les
différentes filières de déchets recyclables, notamment :
Filière des déchets plastiques : mécanisation du lavage des produits
récupérés, tri des couleurs et des types de plastique, transfert de

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PDPGDMA_ PRÉFECTURE DE MARRAKECH_M3-OCTOBRE 2019

technologies possible grâce à l’existence d’une structure institutionnalisée


(contrairement à l’éparpillement des travailleurs informels).
Filière du papier : Les possibilités de coopération en matière de recyclage
peuvent être envisagées et étudiées, notamment avec l’entreprise CONAPA
spécialiséedans latransformation de papieren articles scolaires et de bureau.
Filière du verre : bien que l’industrie du verre soit principalement concentrée
autour de la région de Casablanca (principalement l’entreprise SEM), il existe
également des entreprises actives dans ce domaine à Marrakech. Plus
spécifiquement, laville de Marrakech est connue aujourd’huipour la fabrication
du Verre Beldi qui estobtenu à partir de débris de verres et de bouteilles, ce
qui constitue un partenariat à ne passous-estimer.
Filière du métal : Les principales villes spécialisées dans la transformation
de la ferraille sont Casablanca, Kénitra, Nador et Agadir. Cette dernière ville
se situantà environs 2 heures de route de Marrakech, il sera donc question
d’organiser la logistique en conséquence afin de limiter les coûts de transport.

5.3.1 Le tri à la source


Il est recommandé de perfectionner lesprojets pilotes de tri sélectif à la source initiés
par les délégataires grâce à la mise à disposition de conteneurs supplémentaires
pour la collecte du papier notamment. Le choix du papier se justifie par les raisons
suivantes :
c’est le matériau recyclable le plus largement présent dans les déchets de la
préfecture
la production de papier à partir de matériaux recyclés permet d’économiser
50% de l’énergie nécessaire et 66% de l’eau nécessaire (contre 25%
d’économie d’énergie pour la production de verre à partir de verre recyclé)
le tri sélectif du papier peut être mis en place uniquement au niveau des
administrations et des universités, contrairement aux autres matériaux.
Pour éviter l’extraction du papier des conteneurs, il faut opter pour des systèmes
verrouillés. Ce peut être soit un conteneur (« bulle ») qui pourrait être levé par une
grue (installée sur le camion) et vidé dans le conteneur ouvert (30m3)ou un grand
conteneur de 2,5 m³ qui peut être vidé dans les bennes tasseuses avec les
dispositifs de levage appropriés.
Il est également possible de mettre en place un projet pilote de tri sélectif à la source
dans un douar en milieu rural, dont la gestion de la collecte sera déléguée à une
entreprise expérimentée en la matière. Cette option doit être concrétisée en
concertation avec la commune concernée et l’entreprise chargée de la collecte.
Le système définitif de collecte dépendra des coûts et des possibilités offertes par
l’entreprise de gestion déléguée. L’acquisition deconteneurs verrouillés en tôle
métallique avec seulement des petites ouvertures est obligatoire. L’installation de ce
projet pilote doit être accompagnée de mesures de communication par le petit centre
d’information et de conseil sur les déchets.
Après deux années du projet pilote il faudra évaluer dans quelles conditions et avec
quelles modifications nécessaires il sera possible d’augmenter le taux de couverture
du tri à la source après 2022 dans les communes urbaines et dans les douars de
plus de 1.000 habitants correctement accessibles (dans les communes de M’nabha
ou encore Al Ouidane) et desservis par le système de collecte proposé. Le bilan
économique du projet doit être évalué grâce à son analyse en comptabilité
analytique. Étant donné que le prix proposé porte sur un seul matériau recyclable, sa
rentabilité est très dépendante du prix du papier. Il n’est donc pas possible d’estimer
de façon fiable les revenus et coûts d’un tel projet pilote à moyen terme.

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5.3.2 Centre de tri sur le site de la décharge contrôlée


Une installation de tri simple doit être construite sur le terrain de la nouvelle décharge
parallèlement à sa construction. La station de tri doit être gérée par le gestionnaire
de la décharge. Les déchets livrés à la décharge (sauf déchets médicaux) seront
d’abord déposés sur des plateformes bétonnées et asphaltées, sous toit, puis triés
avec une pelle mécanique, criblés et triés à la main par des ouvriers. Le tri se
concentrera sur le papier, métal, verre, quelques fractions de plastique. Les déchets
recyclables seront revendus à des grossistes et les déchets non valorisables
déposés sur la décharge. Les estimations de coûts et revenus se basent sur un taux
de 10% de matériaux valorisables. Ce taux peut éventuellement être augmenté, mais
à partir d’un certain seuil cela ne sera pas rentable en raison de la moindre qualité
des matériaux triés.
Sur les sites proposés pour la nouvelle décharge, une installation de tri simple est
prévue sur les espaces réservés pour le traitement mécanique. La figure suivante
montre un exemple d’une station de tri simple. Une protection en tôle contre les
vents d’Est et Ouest sera nécessaire.
Figure 3 : Récupérateurs travaillant dans une station de tri

Les chiffonniers auront donc la possibilité d’être employés sous le règlement du


gestionnaire de la décharge comme ouvriers travaillant sur les chaînes de tri.
La gestion de la station de tri sera rattachée à la structure de gestion
intercommunale en charge de la gestion de la décharge. Une des missions du
gestionnaire de la station de tri consistera à encourager la valorisation locale des
produits récupérés au sein de filières de recyclages, en tenant compte des
problématiques précédemment évoquées.
Le nombre actuel de chiffonniers présents dans la préfecture de Marrakech
resteencore inconnu mais ceux ci se trouvent principalement dans les rues. Les
chiffonniers contribuent ainsi au recyclage. Le principal ressort de ce mode de
recyclage informel est la rentabilité pouvant être tirée de la vente des matériaux
recyclables trouvés. Cette activité est donc une source de revenu et joue un rôle
social pour les chiffonniers. L’amélioration de la situation du recyclage via le secteur
informel suppose donc la prise en compte des aspects socio-économiques (source
de revenu et contribution au recyclage). Concernant les activités des chiffonniers
présents dans les rues, il est principalement souhaitable d’organiser une coopération
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avec les associations et ONG locales afin d’effectuer un travail de sensibilisation et


de prévention.
La formalisation des activités des chiffonniers sera principalement possible dans le
cas la future décharge intercommunale prévue dans la préfecture de Marrakech. En
effetle délégatairese chargerad’équiper ladéchargemais la gestion de celle-ci
reviendra à la coopération intercommunale qui engagera ces récupérateurs pour
l’activité de tri et la vente des matières recyclables.
Cette formalisation devrait permettre :
d’accroître la fiabilité de ce système de recyclage
de ne pas gêner les activités de collecte et mise en décharge
d’améliorer les conditions de travail et d’hygiène des chiffonniers.
Dans le cadre de la discussion des scénarios, les principales méthodes de régulation
des activités des chiffonniers proposées ou expérimentées dans d’autres villes du
Maroc, on été envisagées, telles que présentées dans le tableau suivant :

Tableau 14 : Option de régulation des activités des chiffonniers

CARACTERISTIQUES AVANTAGES INCONVENIENTS EXPERIENCE

Création d’un centre de Réticences des grossistes à


tri à proximité de la ne plus pouvoir acheter
Sécurité pour les ouvriers
décharge. Chiffonniers directement les matériaux. Proposition de
et bonnes conditions de
employés comme Refus possible des TECMED à Agadir
travail
ouvriers sur une chaîne entreprises et municipalité de
de tri. gérer ce centre

Tri sur le sol au moment


des livraisons de
déchets. Le va-et-vient des camions
Déchets déposés en Les grossistes continuent à peut être dangereux et le tri
cordons ou petits tas racheter les déchets. Les sur déchets bruts est
Proposition de SEGU
sur une plate-forme chiffonniers n’ont pas accès dangereux.
à Agadir
bétonnée puis triés à la à la décharge (sauf aire de La surface au sol nécessaire
main par les dépôt) est importante, avec une aire
chiffonniers, puis de dépôt par camion.
poussés par des
camions.

Équipement des
chiffonniers
d’uniformes et de
matériel, après
Risques limités par rapport à
recensement.
la situation actuelle mais
Accès à la décharge à Acceptation des
encore très importants.
des horaires régulés et chiffonniers probable
Risque de gêne de
rachat des déchets par
l’organisation de la décharge.
la décharge ou à
l’extérieur de la
décharge par des
grossistes.

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CARACTERISTIQUES AVANTAGES INCONVENIENTS EXPERIENCE

Pas de tri à la décharge


Diminution du taux de
est effectué. L’accès à
collecte de matériaux
la décharge est interdit.
valorisables. Recrudescence
Les activités des Décharge propre Fès, 2009
des chiffonniers en ville.
chiffonniers sont
Situation en ville pire
poursuivies seulement
qu’avant.
en ville

Insertion des
Mise en œuvre
chiffonniers dans des Mise en œuvre immédiate
immédiate impossible
stations de recyclage, impossible étant donnée la
Tri peu dangereux étant donnée la
suite à un tri à la source faiblesse actuelle du tri à la
faiblesse actuelle du
de certains matériaux source
tri à la source
recyclables
Création de coopérative,
permettant notamment
Risque de refus de
de formaliser les
Organisation plus participation des chiffonniers,
activités de chiffonniers
systématique des chacun cherchant à
déjà présents sur une
chiffonniers maximiser son gain
décharge (mais aussi
personnel
collecte ou nouvelle
décharge)

La solution dans le scénario retenu de chaîne de tri à proximité de la décharge


consiste à embaucher de façon privilégiée des personnes ayant de l’expérience dans
le tri (chiffonniers) sur la station de tri prévue pour la nouvelle décharge.
L’embauche de chiffonniers sur la chaîne de tri suppose l’identification des
chiffonniers ou ouvriers (badges, uniformes, etc.). En contrepartie de ces mesures,
les chiffonniers/ouvriers devraient avoir la possibilité d’obtenir une formation et accès
à un système de soins.
Le coût de ces mesures dépend surtout de l’intensité de la formation et la quantité
d’équipement. Avec l’opération de la nouvelle décharge ce montant est estimé à
environ 100.000 DH/an.

5.3.3 Coûts d’investissement et de gestion pour la chaîne de tri des


déchets
Pourles calculs liésà la chaine de tri,nous ne disposonspas des prix de vente réels
desmatériaux recyclables. Notonsque les cours actuels au Marocsont relativement
élevés et à titre d’exemple nous présentonsles prix des matériauxvalorisablesen
2009 et leurs estimations par SEGU en 2014 à Casablanca :

Tableau 15 : Prix des matériaux valorisables


PrixàCasablanca en 2009 Estimation prix en 2014
Matériaux valorisables
(DH/tonne) (DH/tonne)
Plastique dur 2000 2187
Film plastique transparent 4000 4373
Bouteille de verre 0,6 DH/bouteille 1 DH/bouteille
Carton 800 875
Fer 1200 1312

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Aluminium 7000 7653


Cuivre 20000 21866

Les moyenshumains nécessaires aubon fonctionnement du centre de trisont


confinés dansle tableau ci-dessous :

Tableau 16 : Moyens humains nécessaires pour la station de tri

OBJET QUANTITE

Gestion 0 (gestion avec la décharge)


Ingénieur de site 1
Superviseur 4
Mécanicien qualifié 5
Personnel pour le tri (récupérateur) 150

Les coûts d’investissement et de gestion pour la station de tri sont présentés dans le
tableau ci-après :
Tableau 17 : Couts d’investissementet de gestion de la station de tri proposée
Prix unitaire Prix total
Unité Quantité
(DH) (DH)
GENIE CIVIL
2
Terrain m 10000 0 0
2
Nettoyage du terrain m 10000 2 20000
3
Excavation et nivellement m 10000 12 120000
Caniveaude drainage m 250 100 25000
2
Surface asphaltée m 9500 72 684000
Clôture m 0 150 0
Bac de collecte des lixiviats PCS. 0 300000 0
Regard PCS. 2 15000 30000
Drainage des eaux de surface PCS. 1 180 180
Eau potable PCS. 1 90000 90000
Éclairage extérieur PCS. 1 300000 300000
Aménagement paysagé PCS. 1 210000 210000
Bâtiment PCS. 1 1300000 1300000
Hangar PCS. 1 900000 900000
TOTAL 3679180
IMPREVUS 10% 367918
TOTAL GENIE CIVIL 4047098
MACHINES/EQUIPEMENTS
Pont Bascule PCS. 0 300000 0
Pelle mécanique PCS. 1 1500000 1500000
Crible à couteaux PCS. 1 2100000 2100000
Autre crible PCS. 0 480000 0
Séparateur magnétique PCS. 2 240000 480000
Bande pour la séparation manuelle PCS. 2 900000 1800000
Bande transporteuse PCS. 2 300000 600000
3
Conteneur 30m PCS. 20 50000 1000000
Benne TP PCS. 1 400000 400000
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Prix unitaire Prix total


Unité Quantité
(DH) (DH)
Camion levage à crochet PCS. 1 960000 960000
Équipementlaboratoire PCS. 0 180000 0
TOTAL 8840000
IMPREVUS 10% 884000
TOTAL EQUIPEMENTS 9724000

5.4 Collecte et transport desdéchets ménagers


Le système de collecte prévu au niveau préfectoral doit répondre aux
caractéristiquessuivantes :
Permettre d’acheminer les déchets collectés vers la déchargeintercommunale
de Marrakechselon des circuits de collecte cohérents et permettant de
réaliser des économies d’échelle grâce à la mutualisation des moyens.
Être adapté aux caractéristiques des communes et douars desservis
Le système prévu en milieu urbain comme en milieu rural repose principalement sur
descamions bennes tasseuses, multibennes et containers de capacité variée(770l,
660l, 340l, 240l, 120l....). Afin d’optimiser les coûts de matériel,il faut au moins que
tous les équipements soient opérationnels à 100 % et pouvoir en acquérir d’autres
servant de réserve (entretien et réparation). SeulMarrakech disposed’un parc
automobile assez important. Manifestement, pour bénéficier d’une économie de coût,
lesautres communes de la Préfecture de Marrakech doivent créer une coopération
intercommunaleet/ou organiser la coopération avec l’entreprise chargée de la gestion
déléguée dans cescommunes urbaines.
Par ailleurs, le système de collecte des déchets doit être différencié selon les
communes afin de prendre en compte les facteurs suivants :
État actuel de développement du service de collecte
État des routes
Densité de l’habitat
Influence de la saison touristique
Moyens financiers disponibles
Taux de couverture et production de déchets actuels
Le scénario retenu (réaliste)en matière de collecte estidentique aux scénarios
discutés (modeste et ambitieux) en comité de pilotage. Letaux de couverture reste le
même : progressivement croissant pour atteindre les 90% d’ici 2039. D’une façon
générale, le bilan environnemental et social est meilleur si le taux de collecte est plus
élevé, mais un critère décisif pour le développement de la collecte est la bonne
accessibilité par camion.
Par ailleurs, d’un point de vue environnemental et socio-économique dans la
préfecture de Marrakech,l’importance du secteur touristique justifie la mise en place
d’unsystèmespécifique durant les périodes estivales. A l’inverse, les douars les plus
ruraux et les moins accessibles sont ceux qui d’un point de vue socio-économique
sont également les moins producteurs de déchets.

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5.4.1 Système de collecte urbain


Dans les communes urbaines de Marrakech et Méchouar El Kasbahil est
recommandé une amélioration du système de collecte par conteneurs. Les
communes des douarsqui bénéficient (souhaitent bénéficier) de la collecte effectuée
par Marrakech doivent payer le service ou signer un accord de coopération avec les
municipalités déjà engagées dans un contrat de délégation de leur service de gestion
des déchets.
Nous avons constaté que les conteneurs sont quelquefois surchargés : cela montre
que le volume disponible n’est pas suffisant. Ce problème sera résolu avec
l’introduction de plus de conteneurs et par la même occasion, cela abrègera la
distance que doivent parcourir les habitants entre leurs logements et les conteneurs.
L’augmentation du nombre de conteneurs dans différentes zones des communes
urbaines devrait réduire la distance qui les sépare des habitations à environ 100 m
en moyenne. Toutefois, des conteneurs beaucoup plus volumineux doivent être
envisagés pour les bâtiments de plusieurs étages (1000L ou de 5 m³).
Pour la réduction de la pollution par des personnes ou animaux ouvrant ou fouillant
dans les conteneurs, il est favorable d’introduire des conteneurs avec « couvercle
dans le couvercle », pour les containers de 770 litres.
Le principal levier d’amélioration du taux de collecte en milieu urbain est le contrôle
des prestations des entreprises SMVM, TEOMARA, DERICHEBOURG
MARRAKECH et CASA TECHNIQUEchargées de la collecte dans les
communesurbaines grâce à l’application d’un système de monitoring performant.
Le système de balayage et nettoiement des rues doit également être continué dans
les communes urbaines.
Les principaux équipements techniques de la commune de Marrakech, délégataires
confondus, sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 18 : Moyens matériels de la collecte dans laville de Marrakech

DESIGNATION QUANTITE
Bac roulant 770 litres 100
Bac roulant 660 litres 2710
Bac roulant 360 litres 1422
Bac roulant 240 litres 846
Bac roulant 120 litres 720
3
BOM (20/16/14/13m ) 38
3
Mini BOM (3,5m ) 25
3)
BS (3 m 8
Benne TP 7
3
Multibennes avec 20 caissons de 5 m 2
3
Multibennes avec 25 caissons de 5 m 3
Tractopelle 1
Lave conteneurs 4
Camion HP 1
Trax 1

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DESIGNATION QUANTITE
3
Ampli-roll (26T, 10 caissons de 20m ) 4
Balayeuseaspiratrice 2
Balayeuse mécanique 2
Citerne de lavage 1
Laveuse 8000 L 1
Laveuse Haute Pression 1
Véhicule équipé d’un jet d’eau à pression 1

5.4.2 Système de collecte et organisation logistique dans les


communes rurales
La quantité de déchets produits dans les communes rurales ayant une forte
production de déchets dans la préfecture de Marrakech sur la période 2020 à 2039
avoisine les 3 322 014 tonnes, soit en moyenne 166 601 tonnes/an. Leur prise en
charge nécessite des moyens importants et donne lieu au transport d’environ
2 654 921 tonnes de déchets sur les vingt ans depuis les lieux de production
(ménages, souks, abattoirs) jusqu’à la future décharge contrôlée. Ce flux à regrouper
et transporter à travers des points de concentration représente environ 52% du
tonnage produit dans les communes rurales.
La distance moyenne parcourue du centre de ces communes vers la future décharge
contrôlée est de 53km. L'analyse du partage modal met en évidence le rôle essentiel
joué par la route qui prend en charge 100% du tonnage total des déchets à
transporter. Compte tenu des volumes recensés et de la structure du trafic. Ce trafic
engendre une consommation d'énergie par le transport des déchets à optimiser pour
la préfecture.
La logistique des transports de déchets se complexifie et connaît comme la
démographie une forte évolution. Les tonnages transportés sont en hausse régulière
en liaison avec l’urbanisation des territoires.
Dans la gestion logistique des déchets générés en milieu rural au niveau de la
préfecture de Marrakech, on tiendra compte des huit communes rurales qui
disposent de souks hebdomadaires.
Le dimensionnement des équipements à mettre en place au niveau de ces centres
de production prendra en compte tous les déchets des ménages, du souk
hebdomadaire et de l’abattoir.Le tableau ci-après présente un récapitulatif des
paramètres de dimensionnement et des caractéristiques des communes concernées.

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Tableau 19 : Récapitulatif des caractéristiques et paramètres de dimensionnement des points de regroupement en milieu rural

Type de Fréquence de
Fréquentation du Production Qtité Qtité déchets Tonnage total Nbre de Jours de levée des
Pop centre Pop grand Volume déchets caisson à levée vers Nbre de caissons
Communes rurales Grands douars Jour du souk souk (pers/jr de Pop Totale (hbts) déchets déchets/souk abattoirs déchets caissons caissons vers la
urbain (hbts) douar (hbts) (m3/semaine) mettre en place décharge à mettre en place
souk) (kg/semaine) (Kg/souk) (Kg/semaine) (T/semaine) calculés décharge
(m3) (levée/semaine)

Loudaya Oulad Ben Sbâa Lundi 4000 4915 4 761 9 676 16 933 250 800 18 45 15 3 2 Mardi & Samedi 1

Oulad Dlim Zouiat Al Antari Mercredi 500 2047 549 2 596 4 544 50 100 5 12 10 1 1 Jeudi 1
Mercredi (jeudi
Souihla Aasila & Lhaj Laarbi matin pour la 8000 3591 1299 4 890 8 558 1000 1200 11 27 15 2 2 Jeudi & Dimanche 1
vente des
Harbil N'zalet Alharmel Jeudi 800 3285 5 273 8 558 14 976 50 350 15 38 15 3 2 Vendredi & Mardi 1

M’Nabha Centre de Kettara Jeudi & Dimanche 3000 1 377 1 564 2 941 5 147 260 181 6 14 10 1 1 Dimanche 1

Oulad Hassoune Lahminate Samedi 5000 3332 1 860 5 192 9 087 1000 1000 11 28 15 2 2 Dimanche & Jeudi 1

Ait Imour Ait Mhaouch Samedi 1000 2004 756 2 760 4 831 100 500 5 14 10 1 1 Dimanche 1

Sid Zouine Centre Sid Zouine Dimanche 1000 12 349 12 349 21 611 100 450 22 55 15 4 2 Lundi & Jeudi 2

Total 23300 32901 16 062 48 963 85 685 2810 4581 93 233 17 9

NB: Avant la levée du/des caissons mis en place pour transfert des déchets à la décharge contrôlée, le camion multibenne chargé du transport
des caissons devra déposer un caisson vide sur le point de levée pendant les opérations afin de ne pas créer de points noirs en absence de
caisson. Les caissons vidés devront être nettoyés au Karcher sur l'aire d'entretien de la décharge.

CAISSONS METALLIQUES A METTRE EN PLACE POUR POINT DE REGROUPEMENT

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Figure 4 : Localisation des caissons en milieu rural

Caisson métallique

C=Capacité caissons SITE FUTURE DECHARGE


N= Nombre de caissons DE MARRAKECH

C=10
3
m N= 1

C=10
3
m N= 1

C=15
3
m N= 1

C=15
3
m N= 1
C=15 C=15
3 3
m N= 2 m N= 1

C=15
3
m N= 1

C=10
3
m N= 1

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5.4.3 Moyens matériels, humains et coûts du système de collecte


L’investissement proposé pour la collecte en milieu rural est présenté dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 20 : Moyens matériels et frais d’investissement pour la collecte en
milieu rural
COLLECTE DELEGUEEEN MILIEU RURAL

INVESTISSEMENT ENGINS

Quantité Prix unitaire (DH) Prix Total (DH)


3
BTP 10 m 4 400000 1 600000

Multibennes (levée des caissons) 2 350000 700000

Multibennes (collecte) 8 300000 2 400 000

TOTAL 4 700000

INVESTISSEMENT CAISSONS
3
Caisson 10m 3 7500 22500
3
Caisson 15 m 6 15000 90000

TOTAL 112500

5.4.4 Nettoyage des rues


Le service de nettoyage des rues représente actuellement un important poste de
dépenses et un grand nombre d’ouvriers en milieu urbain y est affecté. Cette
opération est complémentaire au système de collecte actuel.
En milieu rural, les agents de nettoiement équipés de brouette et du petit matériel
(balais, pelles, râteaux…)devrontnettoyer les principalesartères et avenues du centre
urbain des communes. Les mesures de sensibilisation doivent expliquer et
convaincre la population d’utiliser les conteneurs et corbeilles mis à disposition sur
les espaces publics.
5.4.5 Mesures spécifiques en cas de gestion déléguée
En cas de délégation à une société privée du service de collecte des déchets
(recommandé), il est nécessaire de mettre en place un service chargé du contrôle de
la qualité de la collecte au sein des communes ou le cas échéant au sein du
groupement intercommunal.
Les équipes de contrôle doivent faire des vérifications sur le terrain de la collecte
effectuée et rapporter tout manquement (existence de points noirs ou lieux non
nettoyés ; dates et formes des mesures d’élimination, etc.). La surveillance de la
collecte est prise en compte dans le calcul des coûts de la collecte par le poste de
surveillant. Il est préférable que ce service de contrôle soit informatisé comme
indiquéprécédemment.
L’expérience de Marrakech et Méchouar El Kasbah, ayant délégué leur service de
collecte, doit être mis à profit pour les autres communes de la préfecture.

5.5 Centres de transfert


Le centre de transfert reçoit les déchets acheminés par les véhicules de collecte. Les
déchets peuvent être regroupés dans une fosse, dans des conteneurs ou sur des
aires aménagées (plate-forme en béton) à cet effet. Ils peuvent être compactés et

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éventuellement triés, puis évacués selon un mode de transport de grande capacité


comme les camions gros porteur vers l’unité de traitement (centre de tri/recyclage)
ou de stockage (décharge contrôlée).
Pour le transfert des déchets, on distingue quatre grandes étapes :
La réception dans une fosse, dans une trémie d’alimentation, sur une aire ou
dans un conteneur ouvert,
La reprise par engin hydraulique à pelle ou à grappin, avec un chargeur ou à
l’aide d’un pont roulant à grappin,
Le conditionnement en conteneur ouvert ou fermé avec, éventuellement, un
tassement ou un compactage,
L’évacuation et le transport par véhicule porteur équipé de caissons et/ou de
semi-remorques, ouverts ou fermés.
5.5.1 Choix du site de transfert des déchets
Pour choisir les sites d’implantation des centres de transfert, le principal critère à
retenir est la distance de transport entre le lieu de collecte et le lieu de mise en
décharge ou de traitement. La localisation du site du centre de transfert a été ainsi
fonction de la situation du site de mise en décharge retenu. La méthodologie utilisée
a été la suivante : vu le statut préfectoral qui sera donné à la décharge, nous avons
identifié le kilométrage à parcourir après collecte, de chaque centre de communes
jusque dans la zone retenue devant accueillir le site de la décharge contrôlée. La
détermination de ces distances a permis d’évaluer la possibilité d’implantation de
centre de transfert pour optimiser les coûts liés à la logistique et au transport des
déchets collectés. Le tableau ci-après présente ces kilométrages et les différentes
routes possibles à emprunter :
Tableau 21 : Kilométrages entre les centres des communes etla zone du site de
la future décharge préfectorale de Marrakech
DISTANCES CENTRE
COMMUNES ROUTES EMPRUNTEES
URBAIN- DÉCHARGE
Marrakech 40 km RN7 - RP2002
Méchouar El Kasbah 49 km Avenue Md VI - RN7 - RP2002
Souihla 52 km RN8 - RN7 - RP2002
Loudaya 62 km RN8 - RN7 - RP2002
Tassoultante 55 km RP2017 - Avenue Md VI - RN7 - RP2002
Saada 45 km RN7 - RP2002
Sidi Zouine 75 km RN8 - RN7 - RP2002
Agafay 83 km RR 212 – RP2013- RN8 – RN7 – RP2002
Ait Imour 75 km RP2007 - RN8 - RN7 - RP2002
Harbil 40 km Piste jusqu’à RN7 - RP2002
Mnabha 35 km RP2000 - RN7 - RP2002
Ouahat Sidi Brahim 42 km RP2008 - RN7 - RP2002
Ouled Dlim 20 km RN7 - RP2002
Al Ouidane 70 km RN9 – Route Al Blyd – RP2019 – RP2008
Ouled Hassoune 65 km RP2008 - RN7 - RP2002

Après une analyse sur la production de déchets dans les communes rurales et la
répartition spatiale de celles-ci sur le territoire de la préfecture, les communes
situées à l’Ouest de la municipalité de Marrakech partagent un itinéraire routier
commun qu’est la route nationale RN8. La distance moyenne séparant les centres
urbains de ces communes à la zone de décharge retenue est d’environ 70 km, ce qui

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est important du point de vue coût de transport journalier à engager par chaque
commune hormis le circuit de collecte interne.
Il a donc été préconisé qu’une superficie libre dans le périmètre de la décharge
actuelle en cours de réhabilitation soit aménagé en centre de transfert pour réduire
les impacts environnementaux liés au transport. Après regroupement de la
production de déchets dans les communes à l’Ouest de Marrakech (Saada, Souilha,
Loudaya, Sidi Zouine, Ait Imour, Agafay) sur la décharge actuelle de Harbil, ces
derniers seront convoyés vers le site de la nouvelle décharge contrôlée suivant une
périodicité définie. Les communes d’Al Ouidane, Ouled Hassoune, Ouahat Sidi
Brahim et Tassoultante devront regrouper également leurs déchets au niveau du
centre de transfert. Cet équipement est indispensable pour une gestion optimale et
rationnelle du système de management technique proposé dans le plan directeur.
L’accès de l’actuelle décharge vers la nouvelle se fera par la route nationale RN7 sur
une vingtaine de kilomètres en traversant Tamensourt et Kettara puis par la route
provinciale RP2002 sur environ 10 km.
Quant aux communes plus au Nord de Marrakech (Ouled Dlim, M’nabha et Harbil),
elles peuvent envoyer directement leurs déchets collectés sur le site de la nouvelle
décharge projetée. La distance moyenne de ces communes à la zone préconisée est
d’environ 30 km.

Figure 5 : Distance du centre de transfert (décharge de Harbil) vers la zone


retenue pour la nouvelle décharge contrôlée

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Figure 6: Photos du site de la décharge actuelle de Harbil en cours de


réhabilitation

Une entrée de la décharge actuelle de Harbil Monticule de déchets sur environ 20 m de hauteur

Récupérateurs et bétail sur le site de la décharge Objets récupérés sur charrette

Bassin de collecte des lixiviats de la décharge Décharge de Harbil en chantier pour réhabilitation

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5.5.2 Tonnage et dimensionnement du centre de transfert


En moyenne 900 tonnes de déchets transiteront chaque jour au niveau du centre de
transfert et pourra atteindre plus de 3000 tonnes à l’horizon 2039.
Nous préconisons une levée journalière sur le centre de transfert.
Étant dans une gestion multi-flux des déchets arrivant sur le centre de transfert, la
superficie à aménager pour recevoir temporairement les déchets sera d’autant plus
importante que le choix modal opéré dans la conception. Au vu des avantages et
contraintes d’aménagement et d’exploitation du site, l’ingénieur–conseil préconise un
centre de transfert sur forme-dalle au niveau de la préfecture de Marrakech.
Le centre de transfert est dimensionné à l’horizon du plus grand flux de transit. Le
tonnage pris en compte dans le dimensionnement est le double de la production à
l’horizon supérieur,ceci en cas de panne des engins, de grève du personnel ou autre
aléa. On estime que le site pourra accueillir minimum 2 jours de production sans
préjudice majeur, le temps de régler la contrainte subvenue.Le tableau ci-après
présente les caractéristiques de dimensionnement du centre de transfert.
Tableau 22 : Caractéristiques de dimensionnement du centre de transfert
EPAISSEUR
HORIZON TONNAG DENSITE VOLUME SURFACE SURFACE ZONE
DECHETS
FLUX PRIS E DU DECHETS DU FLUX CALCULEE( ENTREPOSAGE
3 3 ENTREPOSES(
EN COMPTE FLUX (T) (T/m ) (m ) m²) (m²)
m)

2039 6000 0,4 14 500 2 6 875 8 250

En plus de la zone de stockage des déchets, le centre de transfert devra être


aménagé par différents autres équipements pour une bonne fonctionnalité. On
retrouve les dépendances (vestiaire, restaurant, café, toilettes), une guérite, une
salle administrative et au besoin une aire de tri.

L’encombrement du centre de transfert est évalué à 15 000 m² soit 1,5 ha.

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5.6 Traitement préalabledesdéchets ménagers avant


enfouissement
5.6.1 Tri-recyclage des matières récupérables
La valorisation matière consiste ici en la récupération de matière inorganique telle
que le plastique, les cartons, les ferrailles pour une valorisation et une
commercialisation. Cette activité permet une augmentation de la durée de vie de la
décharge et une source de revenu important.
Principe
Les déchets acceptés sur le site, après les opérations de pesage, seront déversés
dans une fosse spéciale dimensionnée pour permettre le stockage des déchets
pendant 3 jours. Cette fosse devra être située sous un hangar couvrant environ
1000m². Le centre de tri couvrira environ 1500 m2 dont 500 m2 pour la zone de
parking des camions semi-remorques.
La fosse aura une surface de plan d'environ 350 m2 et une profondeur d'environ 5 m.
Les déchets stockés dans la fosse seront déversés dans une trémie reliée à une
bande transporteuse grâce à une grue spéciale avec grappin. Ces déchets subiront
par la suite une séparation manuelle des fractions récupérable (papier, plastique,
ferrailles, …).La séparation sera réalisée par des opérateurs composés de
chiffonniers issus de la préfecture de Marrakech et environs.
La bande transporteuse aura une vitesse réduite pour permettre aux opérateurs de
procéder à la sélection manuelle des matériaux et sera positionnée à environ un
mètre du sol.
Sur les côtés de la bande transporteuse, il y aura des sièges réservés aux employés.
Les matières recyclables collectées seront stockées dans des bacs spéciaux.
Après le tri, les déchets non recyclables seront stockés dans des camions semi-
remorques garés à l'extérieur du hangar qui seront acheminés vers la zone
d’enfouissement.
5.6.2 Coût d’investissement et de gestion tri-recyclage
L’investissement nécessaire pour l’aménagement d’une aire de tri sur le site de la
décharge estévalué à environ 18 500 000 DH pour près de 1 600 000 tonnes de
déchets à valoriser sur les 20 ans d’exercice du plan directeur.
Figure 7 : Processus de tri des déchets à mettre en place pour la préfecture de
Marrakech

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5.6.3 Combustibles solides de récupération


Les fractions des déchets ménagers et assimilés à haute valeur calorifique peuvent
être utilisées comme combustibles de substitution dans l’industrie cimentière (co-
processing) notamment, afin d’utiliser l’énergie contenue dans les déchets et réduire
les émissions de gaz à effet de serre.
Pour l’usage des déchets comme combustibles solides de récupération (CSR), les
points suivants doivent être clarifiés à l’avance :
Composition des déchets
Contenu de fractions dangereuses
Valeur calorifique des déchets
Possibilité d’approvisionnement en matériau adapté à long terme
Émissions possibles
Produits pouvant contenir des substances nocives
Principe

Le principe de production des CSR est d’extraire des déchets, des produits adaptés,
pour brûler dans certain(e)s fours/chaudières.
Les grandes sources de déchets combustibles sont les déchets non dangereux, les
déchets encombrants et les ordures ménagères résiduelles. Les combustibles issus
de ces déchets sont constitués de cellulosiques (plastiques légers), de caoutchouc
(plastiques lourds).
Le marché de consommation de ces CSR est les fours ou chaudières industriels. On
peut citer:
Les cimenteries ;
Les centrales électriques à charbon ;
Les chaudières à bois.
La préfecture de Marrakech dispose d’une cimenterie « CIMENTS DU MAROC » etle
co-processing représente une solution appropriée pour la décharge (moins
dedéchets à enfouir) et le groupe (plus de caloriesen réduisant les GES).
Dans ce cadre, en mettant place un centre de broyage de CSR, Marrakech
pourravoir sontonnagede déchets à mettreen décharge d’ici 2039, passer de12 766
223tonnes à environ10 787486 tonnes de déchets, soient un potentiel réducteur des
CSR de 12%. Le schéma ci-après décrit le processus de production des CSR

5.6.4 Coût d’investissement et de gestion CSR


Ils sontbien évidemmentfonction de la quantité de déchets à valoriser et
augmententau furet à mesurequela décharge reçoit plus de déchets.

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Figure 8 : Schéma synoptique de production des combustibles solides de récupération (CSR)

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5.7 Mise en décharge


5.7.1 Justification dela mise en place d’une nouvelle décharge
intercommunale
La construction d’une nouvelle décharge préfectorale se justifie pour deux principales
raisons :

Les standards environnementaux marocains en matière de décharges


contrôlées sont bien plus élevés que la décharge actuelle de Marrakech ;
La décharge actuelle d’Harbilsera bientôt saturée et devra fermer.

Concernant les exigences environnementales pour les décharges contrôlées, les


critères suivants fixés par le SEEE pour les décharges contrôlées doivent être pris en
compte dès la conception d’une nouvelle décharge ou le cas échéant d’un nouveau
casier

Article 9 : le site de la décharge est choisi et conçu de manière à protéger le


sol et les eaux souterraines et de surface de la pollution générée par les
déchets et le lixiviat. A cet effet, la base et les côtés de la décharge sont
constituées par une barrière géologique composée d’une couche minérale
présentant les caractéristiques de perméabilité. Les caractéristiques de
perméabilité sont définies par arrêté conjoint du ministre de l’Intérieur et de
l’autorité gouvernementale chargée de l’Environnement.
Article 10 : Outre la barrière géologique, la décharge est assortie d’un
revêtement composé de couche d’argile compactée ou d’une géomembrane
assurant une protection suffisante au sol et aux eaux souterraines et de
surface.
Article 11 : La décharge est conçue de manière à :
 limiter la quantité des eaux due aux précipitations s’infiltrant dans les
zones en exploitation et empêcher les eaux de ruissellement de
pénétrer à la décharge ;
 pouvoir intercepter et traiter les eaux de ruissellement intérieures au
site susceptibles d’être contaminées par les déchets ;*
 s’équiper d’un système de collecte et de drainage de lixiviat. Le lixiviat
et les eaux contaminées sont recueillis dans un bassin de stockage et
de traitement dimensionné en fonction de la quantité générée et du
bilan hydrique. En cas de rejet des eaux de lixiviation traitées dans le
milieu naturel, la qualité requise doit être conforme aux normes de rejet
spécifiques telles que prévues par le décret n° 2- 04-553 du 24 janvier
2005 relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou
indirects dans les eaux superficielles ou souterraines.
 recouvrir successivement les casiers ou zones saturées et fermées
afin de limiter les quantités de lixiviat et les eaux contaminées ;
 s’équiper de puits de prélèvement mis en place en amont et en aval de
la décharge, atteignant la nappe aquifère afin de permettre de vérifier
l’impact de la décharge sur la nappe phréatique. Ces puits sont
maintenus couverts et cadenassés ;
 s’équiper d’un système de dégazage composé d’éléments de captage
des émanations du gaz de décharge et d’un système de collecte ;
 permettre une circulation normale des véhicules. A cet effet, les voies
d’accès et les aires de déchargement de la décharge sont renforcées
avec de la terre, des gravats ou tout autre matériau adapté.

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Article 12 : Les conditions ci-après doivent êtres satisfaites pour que la


décharge de classe 1 puisse recevoir les déchets destinés à la décharge de
classe 2 [pour déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non
dangereux, déchets agricoles, déchets ultimes et inertes] :
 L’aménagement de casiers séparés et spécifiques aux déchets
initialement destinés à la décharge de classe 2 ;
 Le volume desdits déchets ne doit en aucun cas dépasser 10% de la
capacité totale de la décharge de classe 1.
Étant donnée la situation de la décharge actuelle de Marrakech :
Un espace disponible restreint : la décharge est presque saturée (cf. chapitre
4). Les possibilités d’agrandissement ou aménagement de la décharge
actuelle d’Harbil sont limitées et coûteuses en raison de la pente du terrain,
de la proximité de la route et du risque d’effondrement, ainsi que des
nuisances environnementales (proximité de l’Oued Tensift).
Des caractéristiques environnementales insuffisantes et qui ne répondent
pas, compte tenu du déversement anarchique desdéchetset l’absence de
dispositif de collecte de lixiviats entre autres, aux exigences
environnementales fixées par le SEEE,
La solutionretenue par lecomité de pilotage et la commission consultative consisteà
la réhabiliter en attendant la mise en place effective, cette année de la nouvelle
décharge préfectorale, étant donnéeson imminente fermeture.
5.7.2 Exigences requises pour la nouvelle décharge contrôlée
préfectorale
La nouvelle décharge intercommunale doit pouvoir accueillir tous les déchets
ménagers et assimilés collectés dans la préfecture de Marrakech jusqu’en 2039. Les
déchets industriels non dangereux doivent également pouvoir être livrés à la
décharge en contrepartie du paiement d’une redevance supplémentaire.
Selon la quantité estimée pour la période d’exploitation de la nouvelle décharge (près
de 8 000000 de tonnes de déchets à enfouir), un volume d’au moins 8 000000 m³ est
nécessaire. L’estimation générale avec une densité des déchets d’environ 1
tonne/m³ dans la décharge et une hauteur maximale d’une décharge sous forme
idéale d’environ 20 m donne une demande minimale de40 ha (nets) pour la nouvelle
décharge sans installations techniques, voies etc. Pour le tri et le traitement on
estime une aire minimale de 2 ha supplémentaires nécessaires. En plus, de l’espace
est nécessairepour l’équipement technique, notamment pont-bascule, stations de
traitement des lixiviats et de biogaz de la décharge, espace pour conteneurs, espace
pour les matériaux de gestion de la décharge etc., soit au total aussi environ 3 ha au
minimum. Lescoûts qui en découlent sont décritsdans le tableau récapitulatif des
coûts du nouveausystème de déchetsau niveau du chapitre 5.
Le temps nécessaire à la mise en place d’une nouvelle décharge contrôlée est long
(environ cinq ans). Ces étapes devraient se dérouler comme suit :
Année 1 : Acquisition du terrain, l’obtention de subventions étatiques et la
déclaration d’ouverture de décharge auprès du gouverneur de la préfecture ;
Année 2 : Pour les études de planification et d’aménagement ;
Année 3 : Procédure d’appel d’offre et négociations des contrats;
Année 4 :Démarrage des travaux de première phase ;
Année 5 : Suite des travaux d’aménagement et début d’exploitation du
premier casier de la décharge contrôlée.

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5.7.3 Choix du site de la décharge contrôlée


Le choix du site pour la construction de la décharge contrôlée dans lapréfecture de
Marrakech est une opération qui nécessite l’analyse de plusieurs paramètres visant
la minimisation des conflits environnementaux engendrés par une telle installation.
Un choix judicieux fait dans les règles de l’art permettra une optimisation du coût
d’investissement et d’exploitation de ladite décharge.
La méthodologie suivie s’inspire du guide de présélection des sites de décharges,
élaboré par le Département de l’Environnement avec l’appui de l’Agence Allemande
de Coopération GIZ.
Dans la mission 1 du plan directeur, un point barycentrique a été déterminé afin de
voir la zone la plus optimale pour l’implantation de la décharge préfectorale suivant la
répartition spatiale de la production de déchets et la distance à parcourir depuis les
lieux de production jusqu’à la décharge.
Les coordonnées du point barycentrique des communes à forte production de
déchets de la préfecture (les municipalités et les communes rurales de Saada,
Tassoultante etOuahat Sidi Brahim) ont été identifiées. Les coordonnées Lambert du
point barycentrique déterminé sont :
X=253 075 m ;Y=118 592 m.
Étant donnée sa localisation située en pleine agglomération de la ville de Marrakech,
au Sud du jardin de la Place Al Mourabitine sur un terrain vague, la partie Nord de
Marrakech a été jugée plus adaptée à recevoir un tel équipement.
Différents rayons ont dès lors été délimités autour de ce point respectivement de 25,
30, 35 km etla méthode de présélection s’est déroulé comme suit :
Détermination des surfaces libres à partir de la cartographie des zones et
espaces où la décharge ne doit pas être implantée (zones urbanisées, zones
géologiques défavorables, zones naturelles d’intérêt
Diagnostic des surfaces libres: examen rapide sur le terrain et sur carte des
surfaces libres pour ne retenir que celle répondant à des critères minimums.
Ces surfaces ont constitué les sites provisoirement appropriés.
Analyse multicritère des sites provisoirement appropriés: examen détaillé sur
le terrain de chaque site selon des critères et sous critères précis. Cet
examen s’est finalisé par un classement des sites provisoirement appropriés.
Lasuperposition de l’ensemble des cartes thématiquesa permis d’obtenir les sept
surfaces libres numérotées etreprésentées sur la carte de la Figure 9 ci-dessous:

Le diagnostic dessurfaces obtenues a permis de dégagerles sites appropriéssur la


base des critères ci après :

La facilité d’accès aux sites


L’enclavement (lieu de transit des habitants)
La situation morphologique
La proximité par rapport à la population
La proximité d’infrastructure non cartographiés
Ainsi, les surfaces provisoirement appropriées qui ont fait l’objet de l’analyse
multicritère sont celles qui ne présentent pas de jugement négatif vis-à-vis de des 5
critères cités plus haut. A partir des 7 zones cartographiées, 3 sites provisoirement
appropriés ont été identifiés (site 2, site 5 et site 4), dont les localisations etles
caractéristiques sont précisées sur la Figure 10 et le Tableau 23 ci-dessous :

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Figure 9 : Surfaces libres obtenues après superposition des cartes thématiques

2
7

6 5

Limites des sites potentiels

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Figure 10: Localisation dessites provisoirement appropriés et classifiacation après analyse multicritère

326 pts : 3ème


2
Limite préfecture de
Marrakech
4
er
402 pts : 1

SITE POTENTIEL RETENU POUR LA


5 DECHARGE CONTROLEE

333 pts : 2ème

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Tableau 23 : Caractéristiquesdessites provisoirement appropriés

SITE 2 4 5

Superficie 6000 Ha 4 000 Ha 5000 Ha

40 KMau Nord Est 30 km au Nord- 30 km au Nord-


de Marrakech, entre Ouest du centre Ouest de la ville de
Sidi Bou Othmane et ville de Marrakech, Marrakech à l’Ouest
Localisation Kettara, le long de sur tronçon de la de la commune de
la route provinciale route nationale RN7 Kettara à proximité
RP2002 de la route
nationale RN 7

Les trois sites retenus pour la mise en décharge des déchets ménagers et assimilés
de lapréfecture de Marrakech ont été soumis lors de la Mission 2 à une classification
sur la base des paramètres jugés importants tout en intégrant les différents aspects
du développement durable (environnemental, économique et social).
Les différents sites soumis à l’analyse multicritère ont présenté quelques similitudes
notamment sur la nappe, la nature du substratum et le réseau routier. Les critères
qui ont été déterminant pour les départager sont le transport et l’occupation du sol.
Ainsi, le meilleur site recommandé est le site 2, à une distance moyenne de 40 km
de la zone à plus forte production de déchets dans la préfecture qu’est la ville de
Marrakech. Il présente cependant certains inconvénients au niveau de l’intégration
paysagère, l’exposition aux vents avec un relief plat à peu accidenté et les
caractéristiques géologiques.
Il couvre les territoires de Safsafa, Lahbichate, Ouled Ahmed Jbala, Ouled Njim,
Mesret qui sont des agglomérations installées le long de la route provinciale RP2002,
et couvre également le territoire de Kettara sur le nationale N7.
Les avantages de la zone de décharge retenue sont entre autres:
Le site retenu est un vaste terrain permettant une possibilité d’extension de la
décharge;
Il est facilement accessible depuis la route nationale RN7 et la route
provinciale RP2002 ;
La topographie naturelle bien adaptée à l’aménagement des casiers et au
drainage gravitaire des lixiviats, des eaux de ruissellement;
Le site n’est pas localisé dans une zone inondable.
Les contraintes d’implantation d’une décharge dans la zone retenue sont les
suivantes :
Présence dans la partie Nord du site d’une ligne électrique moyenne tension ;
Présence dans le périmètre du site de deux puits et de quelques terrains
cultivés ;
Existence à la limite Ouest du site de l’oued temporaire Lghaba.
5.7.4 Configuration et équipement de la nouvelle décharge
Les installations et équipements suivants devront être mis en place :
Une clôture en béton ou avec des éléments d’acier sera nécessaire pour
protéger les installations et les machines et pour tenir le bétail ou les visiteurs
non autorisés à l’écart de la décharge

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Un panneau de signalisation en matériau résistant est mis en place à l’entrée


de chaque décharge. Les indications ci-après doivent y figurer d’une manière
clairement visible :
 la mention "Entrée interdite" en langue arabe ;
 le nom de la décharge ;
 l’adresse et le numéro de téléphone de l’exploitant ou de son délégué;
 les heures normales d’ouverture pour la réception des déchets;
 la mention précisant le numéro de téléphone du service à appeler en
cas d’incendie ou d’accident.
Un complexe « réception » à proximité immédiate de l’entrée comprenant
notamment :
 Un bâtiment équipé en eau, électricité, téléphone et qui comprend au
minimum un local à usage de bureau, un réfectoire, sanitaires et
éventuellement un atelier pour les engins et un garage;
 Deux ponts-bascules étalonnés et pourvus d’un système
d’enregistrement automatique. Les ponts-bascules et l’étalonnage
sont contrôlés suivant la réglementation en vigueur;
 Une zone de parking et éventuellement une station de lavage et de
nettoyage des pneus des engins et des véhicules;
 Les locaux d’exploitation sont aménagés conformément à la
législation en vigueur en matière de travail et de santé.

La nouvelle décharge aura un système d’étanchéité à la base dont les


caractéristiques seront à étudier en détail lors de la phase d’APS. La barrière
artificielle doit être construite de plusieurs couches. Les systèmes d’étanchéité
possibles comprennent par exemple :
Plateforme compactée, Ev2 ≥ 40 MN/m2
Couche de base, 20 cm, Ev2 ≥ 80 MN/m2
Étanchéité minérale en deux couches, chacune d’une épaisseur de 25 cm.
Perméabilité kf ≤ 1,0.10-9 m/s
Géomembrane en PEHD, épaisseur 2,5 mm
Couche de protection en géotextile 1.000 gr/m2
Couche de protection en sable, 10 cm
Couche de drainage en gravier (8/16 mm), épaisseur 30 cm

Lafigure ci après montre la construction de l’étanchéité de base sur un terrain


presque horizontal

Figure 11 : Opération de pose du revêtement étanche d’une décharge

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Le drainage à la base de la décharge est réalisé au moyen d’un réseau de tuyaux


perforés enfouis dans une couche de matériaux drainants en cailloux ou pierres
concassées d’une granulométrie de 8/16 ou 16/32 mm avec une teneur en chaux
limitée à ≤ 60 %.Les tuyaux de drainage sont en plastique type PEHD (qualité PE
100) de diamètre intérieur d’au moins 250 mm (en fonction des débits estimés) et
sont espacés de 60m au maximum.
Les lixiviats sont évacués en dehors de la décharge par un collecteur en PEHD vers
les deux bassins de stockage de lixiviats. L’utilisation de deux bassins permet d’avoir
une sécurité supplémentaire lors des opérations de maintenance ou de révision en
temps de faible accumulation de lixiviats et le cas échéant de travaux de réparation.
Les bassins de stockage des lixiviats seront construits avec un système d’étanchéité
contrôlable (réalisés avec deux géomembranes avec une couche de contrôle entre
les deux). Finalement, les lixiviats sont acheminés par une unité de pompage des
bassins de stockage vers la recirculation et la station de traitement.
En raison des températures extrêmes (fortes précipitations et de la forte chaleur)
dans la préfecture de Marrakech, en hiver la recirculation des lixiviats est préconisée
et l’évaporation pendant l’été à travers des bassins d’évaporation à aménager sur le
site de la décharge.
Pour cette raison il faut donc planifier deux bassins avec des dimensions importantes
et une unité de traitement avec plusieurs étages de traitement. Ces bassins ont deux
fonctions majeures:
Équilibrer la quantité des lixiviats à traiter ;
Réduire la quantité des lixiviats à traiter par recirculation et par évaporation.
Au minimum un quart des lixiviats collectés annuellement devront être traités à la
station de traitement. Avec les bassins de stockage on pourra équilibrer la différence
de qualité des lixiviats entre l’été, où une faible quantité de lixiviats se forme très
concentrée (les valeurs de la DCO peuvent monter jusqu’à 100.000 t O 2/l) et l’hiver,
où la quantité de lixiviats est plus grande, mais diluée. Pour la planification de cette
station d’épuration, on doit effectuer des analyses mensuelles des lixiviats de la
décharge actuelle de la ville de Marrakech et prendre en considération les états
différents entre ces décharges (actuelle et future).
Le système de traitement des lixiviats recommandé consiste en trois étapes :
Floculation, procédé biologique (par exemple : traitement biologique avec
ultrafiltration) puis ;
Osmose inverse. Ce système de traitement est très répandu en Tunisie, où la
composition des déchets et les conditions climatiques sont comparables à
celles du Maroc.
Les coûts d’exploitation de l’installation, sans amortissement et sans intérêts, se
situent entre 25 et 55 DH/m³ de lixiviats traités.
Nous préconisons une évacuation des eaux pluviales par un système avec des
tranchées artificielles qui sont des éléments clé de la nouvelle décharge. Si possible
il vaut mieux éviter de construire un bassin de stockage de ces eaux, mais cette
décision dépend des calculs hydrauliques et hydrologiques détaillés.
Au cours de la vie de la décharge contrôlée, du méthane est produit en grande
quantité durant la phase de biodégradation anaérobie des fractions fermentescibles.
Un système de dégazage sera installé selon les hypothèses suivantes :
Que l’exploitation de la décharge se fasse en casiers successifs d’une durée
de vie moyenne d’environ 5 ans.

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Que les puits de dégazage soient installés parallèlement à l’enfouissement


des déchets.
Qu’on pourra insérer au début de l’exploitation des casiers de collecteurs
horizontaux environ tous les 10 m de hauteur (en deuxième et troisième
année d’exploitation). Ceux-ci ont le désavantage qu'ils possèdent une plus
faible zone d’influence que les collecteurs verticaux et montrent toutefois
l’avantage qu'ils contraignent peu les activités d’exploitation de la décharge.
Des collecteurs verticaux seront aménagés lorsque les premiers casiers de la
décharge auront atteint leur hauteur de remplissage finale. L’installation des
collecteurs verticaux devient nécessaire en raison de la perte du
fonctionnement des collecteurs horizontaux après une certaine période
(plusieurs années) résultant des tassements du corps des déchets et des
inclusions d'eau. La mise en dépression et la combustion des gaz de la
décharge (station de pompage et torchère) seront installés pendant la
troisième année d’exploitation.
Que les couches de déchets soient régulièrement recouvertes de terre quand
ellesrestent ouvertes dans un secteur pendant des semaines
En ce qui concerne la combustion des biogaz, l’électricité produite peut être utilisée
dans le réseau d’électricité ou sur le site. Toutefois, la chaleur perdue des moteurs
pourrait être utilisée en hiver pour un chauffage des bâtiments sur le site.
Nous proposons égalementune route autour de la nouvelle décharge en béton ou
goudron et d’autres routes en béton ou goudron passant par l’entrée, les 2 ponts-
bascules, le centre du tri et les installations techniques de décharge.
Là où il y a les eaux des voiries de site (par exemple au centre de tri) nousproposons
une évacuation avec les lixiviats.
Là où il y a les eaux des toits de site (par exemple du centre de tri et de
l’administration)on propose une évacuation avec les eaux pluviales ou une utilisation
de cette eau à la décharge comme eau non potable.
Il est préconisé d’installer un système d’étanchéité de surface (capping) une fois que
la plus grande partie du processus microbiologique de la décharge sera terminé. Une
géomembrane d’une épaisseur de 2,5 mm est préconisée. Des préparations sont
nécessaires avec une chape de ravoirage sous la géomembrane, ainsi que des
matériaux filtrants et environ 1 m d’épaisseur de sol au dessus. Sur cette couche il
est possible de planter seulement des végétaux qui n’ont pas de racines profondes.
Après la couverture de la décharge, un contrôle de site régulier sera nécessaire. Une
auto surveillance régulière sera prévue dans le cadre d’un programme (p.ex. deux
fois par an) se basant sur des paramètres choisis et pertinents pour l’exploitation.
Pour les évacuations des lixiviats il faut aussi périodiquement déterminer
l’écoulement. Un instrument de mesure devra tester la composition des gaz
également pour vérifier les risques d’explosion.
Cette auto surveillance devrait être complétée par un contrôle externe par le biais de
laboratoires d’analyses ou d’organismes d’inspection qualifiés ayant lieu au moins
tous les deux ans. Ce contrôle externe doit concerner tous les paramètres pertinents
répertoriés.

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5.7.5 Exploitation dela nouvelle décharge


La nouvelle décharge sera exploitée en casiers ayant une capacité d’environ cinq
ans d’opération et selon les prescriptions relatives aux décharges contrôlées.
Pendant l’exploitation d’un casier le prochain sera en construction.
Concernant l’enfouissement des déchets, le décret sur les décharges contrôlées
prescrit que les déchets doivent être déposés en couches successives et compactés
à l’aide d’un engin approprié, par exemple un compacteur. Avant tout, l’emploi d’un
compacteur conduit à la prolongation de la durée de vie de la décharge du fait qu’il
augmente la densité des déchets. Grâce au compactage, la stabilité des déchets
peut être assurée.
Afin d’assurer une bonne exploitation de la nouvelle décharge, il est préférable que
ses horaires d’ouverture soient limités. La décharge sera donc ouverte pour toutes
les livraisons 6 ou 7 jours par semaine de 6 heures du matin à 18 heures le soir (au
plus tard).
A l’entrée de la décharge, une inspection doit être effectuée pour vérifier les types de
déchets à accepter et peser tous les déchets.
L’exploitant de la décharge doit consigner et mettre à jour dans l’inventaire de la
décharge, les indications suivantes, conformément à la législation en vigueur :
Le poids ou à défaut le volume des déchets ;
La nature des déchets ;
Le nom et la signature du contrôleur ayant vérifié la conformité des déchets ;
La date et l’heure du déchargement ;
L’identité de l’exploitant ;
Le numéro d’immatriculation des véhicules ayant servi au transport des
déchets ;
Tout événement inhabituel susceptible de mettre en cause le bon
fonctionnement de la décharge et de la qualité de l’environnement.
L’exploitation de la décharge doit être assuré par du personnel qualifié. Les besoins
humains nécessaires sont présentés dans le tableau ci après :
Tableau 24: Moyens humains nécessaires pour l’exploitation de la décharge

Nombre d’employés Temps de travail par


Poste Qualification requise
occupant ce poste personne

Chef général de la
décharge et de toutes les Ingénieur 1 8 h par jour
installations
Responsable du centre Technicien ou
1 8 h par jour
de tri Ingénieur
Responsable de la Technicien ou
1 8 h par jour
décharge Ingénieur
Technicien ou
Responsable des
Ingénieur 1 8 h par jour
installations techniques
Permis de conduire
Chauffeur 12 8 h par jour
pour camions
Personnel Technicien ou
3 8 h par jour
d’administration similaire, Ordinateurs

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Nombre d’employés Temps de travail par


Poste Qualification requise
occupant ce poste personne

Personnel maintenance Technicien ou


5 8 h par jour
technique similaire,
Personnel pour la peu qualifié – anciens
10 8 h par jour
décharge et gardiens chiffonniers possibles
Personnel pour le centre peu qualifié – anciens
150 8 h par jour
de tri chiffonniers possibles
Tous les déchets devront être contrôlés à l’entrée de la décharge et pesés au pont-
bascule. Toutes les livraisons de déchets devront être identifiées selon la sourceet
leurs caractérisations. Ces informations devront être documentées en format
électronique et tous les événements de caractère frappant devront être notés dans le
journal de la décharge.
Les déchets doivent, immédiatement après leur arrivée sur la décharge, être mis en
décharge de la manière la plus tassée possible. Afin de garantir un fort compactage
quotidien, deux compacteurs sont prévus pour la nouvelle décharge. Une couverture
de terre devrait être obligatoire au cas où un secteur de la décharge est inutilisé
pendant plusieurs semaines.
Les routes et les aires de déchargement doivent être renforcées avec de la terre ou
des gravats de telle manière que la conduite sur la surface de la décharge soit
possible pour l’ensemble des véhicules transportant les déchets. Ce seront
normalement les camions de la déchargequi transportent les déchets non
valorisables à partir du centre de tri.
Chaque casier devrait être équipé de remblais périphériques qui suivent la
croissance en hauteur de la décharge. Ils permettent de délimiter les lieux
d’installations des déchets et d’éviter les chutes des travailleurs. Ils permettent en
même temps d’assurer la couverture des déchets sur les côtés.
Le traitement des lixiviats sera établi par la combinaison de la recirculation des
lixiviats et du traitement par une station de traitement avancé, par exemple d’osmose
inverse. Au minimum un quart des lixiviats collectés par an devra être traité. Par
cette recirculation. L’évaporation naturelle sera utilisée autant que possible pour la
réduction des quantités de lixiviats. Avant de fixer de manière définitive les objectifs
du traitement des lixiviats, il faudra évaluer / tester avec quelles combinaisons de
procédés et à quel coût ces objectifs pourront être atteints. Pour ces tests on peut
utiliser les lixiviats de l’actuelle décharge de Marrakech, mails il faut commencer le
plus tôt possible avec des analyses mensuelles de la composition des lixiviats.
La nouvelle décharge sera soumise à des contrôles techniques réguliers pour les
équipements et pour les infrastructures. La qualité et la quantité des lixiviats seront
contrôlées de façon permanente. La qualité du biogaz devra aussi être contrôlée de
façon permanente. La stabilité de décharge et autres paramètres techniques devront
être contrôlés selon le planning détaillé de la décharge. Les résultats des contrôles
devront être documentés.
5.7.6 Coût d’investissement et de gestion de la décharge contrôlée
Les coûts d’investissement et de gestion pour la nouvelle décharge dépendent des
difficultés du site proposé et du niveau de sécurité de la technique établie. Les
calculs sont élaborés selon l’expérience internationale pour une décharge contrôlée
et ses équipements et sont détaillés dans le tableau récapitulatif des coûts du niveau
système de déchets. L’investissement est évalué à environ 907 660 645 Dirhams sur
les 20 ans.

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5.7.7 Réhabilitation et fermeture des décharges sauvages et


dépotoirs
Conformément aux objectifs du PNDM et aux dispositions de la loi 28-00, des
mesures de réhabilitation et fermeture de la décharge sauvage de Harbil doivent être
mises en place. Après la fin de l’exploitation de la décharge actuelle de Marrakech,
une couverture sera installée. Cette couverture pourraêtre construite en deuxétapes :

Une première étape avec une couverture de terre pour éliminer les papiers et
plastiques volants.
Après une dizaine d’années il est proposé d’installer un système d’étanchéité
de surface (capping) une fois que la plus grande partie du processus
microbiologique dans la décharge sera terminée. Une géomembrane d’une
épaisseur de 2,5 mm est nécessaire.
La station de traitement des lixiviats doit rester en opération au minimum
pendant les quelques années avec la première étape de la fermeture de la
décharge. Pendant la deuxième étape l’opération de cette station dépend de
la quantité et qualité des lixiviats encore collectés.
Dans les communes urbaines de Marrakech et Méchouar El Kasbah les points noirs
(dépôts sauvages) qui existaient à la mise en service du contrat de gestion déléguée
au niveau du territoire de la commune urbaine de Tétouan ont été éradiqués grâce
aux efforts déployés par la société. Les moyens matériels et humains mis en œuvre
par les délégatairesdoivent persister si d’autres points noirs se forment en milieu
urbain.
Pour les principaux dépotoirs en milieu rural,le déblaiement des déchets par pelle
chargeuse représenterait un coût et un effort non nécessaire au regard de la
dangerosité environnementale que représentent ces dépotoirs sauvages. La quantité
de déchets présents est relativement restreinte et les impacts sontplus ou moins
limités en termes de production de gaz et de lixiviats. En attendant, les actions
suivantes devront être entreprises dans les communes à souknotamment :
Tableau 25: Actions à entreprendre pour l’éradication de dépotoirs spécifiques

Dépotoir Actions à entreprendre

- Mettre en place une guérite avec un gardien sur le site de dépôt (avoir des
données relativement précises sur le tonnage évacué et l’activité de
récupération);
- Avoir recours à un chargeur qui, chaque semaine, assurera le poussage des
déchets et, autant que possible, leur recouvrement avec des matériaux
inertes présents sur place ;
- Mettre en place des canaux d’accumulation des lixiviats et eaux pluviales
Sid Zouine contaminées ;
- Drainer ces liquides vers des bassins appropriés à des fins d’évaporation ;
- Mettre des filets pour éviter les envols ;
- Dératiser le site ;
- Une fois la nouvelle décharge contrôlée mise en service, le site rempli par les
déchets devra être recouvert de terre dans la perspective de le boiser etde le
convertir en un espace fonctionnel.

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Dépotoir Actions à entreprendre

- Ce site nécessite une intervention massive car il ne contient pas uniquement


M’Nabha des déchets ménagers, mais également des déchets de mine estimés à
3.000.000 tonnes. Cependant, la priorité sera accordée au traitement des
déchets ménagers.

Saada, Oulad - Interdiction d’apporter des déchets au dépotoir ;


Dlim, - Évacuation des déchets éparpillés dans le site vers la décharge de
Loudaya et Marrakech ;
Tassoultante
- Réhabilitation du site (aménagement à d’autres fins, dératisation, etc.)

5.8 Cas desdéchets assimilés


5.8.1 Déchets verts
Les déchets verts de Marrakech et Méchouar El Kasbah sont actuellement pris en
charge par le contrat de gestion déléguée auprès des délégataires SMVM,
TEOMARA, DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUE.
Le système de gestion existant doit continuer dans les communes urbaines. Les
déchets verts sont moins nombreux et moins problématiques en milieu rural (souvent
réutilisés comme fourrage) ; ils doivent néanmoins pouvoir, le cas échéant, être
collectés dans les containers avec les déchets ménagers.

5.8.2 Déchets inertes


Selon la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, les
principales dispositions en matière de déchets inertes doivent être présentées dans
un plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et
pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes.

Concernant spécifiquement les déchets inertes et de construction des ménages, la


situation actuelle est insuffisante : les déchets inertes ne sont pas pris en charge par
les contrats des délégataires à Marrakech et Méchouar El Kasbah. Les gros
producteurs de déchets de construction s’en débarrassent souvent de façon illégale
le plus proche possible de leur lieu de production. Certains déchets inertes sont
également apportés aux fosses (carrières d’argile).

Le système de prise en charge des déchets de construction des ménages doit être
renforcé et institutionnalisé, de préférence en confiant cette mission par appel d’offre
à une entreprise. Le cas échéant, l’article 25 de la loi 28-00 s’applique : « le service
communal chargé de la gestion des déchets ménagers et assimilés et, le cas
échéant, les personnes autorisées à cet effet peuvent recevoir et gérer les déchets
inertes […] moyennant une redevance sur les services rendus ».

5.8.3 Déchets encombrants


Les déchets encombrants de Marrakech et Méchouar El Kasbah sont actuellement
pris en charge par le contrat de gestion déléguée auprès des délégataires SMVM,
TEOMARA, DERICHEBOURG MARRAKECH et CASA TECHNIQUE.

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Ce service vise l’éradication des points noirs et dépôts sauvages ainsi que la collecte
des encombrants qui de par leurs dimensions ne peuvent pas être regroupés sous le
service de collecte des ordures ménagères.
Le système de gestion existant doit continuer dans les municipalités. De plus, à la
nouvelle décharge une station de tri de tous les déchets encombrants sera prévue,
c’est-à-dire un espace couvert (type hangar) permettant de séparer les matériaux
recyclables. Dans cette station, les déchets en bois et en métal seront valorisés, les
déchets comportant des matériaux électroniques seront séparés.
Tous les déchets encombrants livrés volontairement et gratuitement par la population
seront traités de façon appropriée et valorisés si possible. Les autres parties seront
enfouies à la décharge – sans les matériaux électroniques. Ceux-ci seront éliminés
vers le nouveau système de gestion de déchets dangereux actuellement en
développement au Maroc.

5.8.4 Déchets dangereux des ménages


Les déchets dangereux des ménages comprennent les peintures, installations
électroniques, solvants et autres produits chimiques. Ces déchets dangereux, issus
des ménages ou des petits commerçants pourront être livrés par les habitants eux-
mêmes à une station de collecte avec conteneurs spéciaux. Ces déchets y seront
acceptés gratuitement.

Les déchets dangereux ainsi collectés séparément seront éliminés vers le nouveau
système de gestion de déchets dangereux actuellement en développement au
Maroc.

5.8.5 Boues d’assainissement


Les boues d’assainissement sont partout dans le monde une matière difficile à gérer
pour les décharges. S’il n’y a pas d’autres possibilités pour ces boues (comme
utilisation en agriculture – pour les boues avec des faibles concentrations de
polluants) l’option technique préférable de mise en décharge des boues
d’assainissement dépend du degré de matière sèche.
En raison de ces difficultés, les tarifs pour les boues qui seront acceptées à la
nouvelle décharge seront différenciés selon deux qualités différentes :

Un contenu de matière sèche de plus de 40 % pour un prix réduit et


Un contenu de matière sèche compris entre 20 et 40% pour un prix élevé.
Ces boues ont besoin d’un prétraitement avant la mise en décharge. Il faut
les stabiliser par mixture avec terre ou sables pour achever une matière
sèche de plus de 40 %.
Ce tarif différencié doit inciter les stations d’épuration à améliorer elles-mêmes la
qualité des boues.

6 COUTS ET FINANCEMENT DU
SYSTÈME DE GESTION DESDECHETS
6.1 Contexte du financement de la gestion des déchets
La mise en place d’un système amélioré de gestion des déchets ménagers et
assimilés dans la préfecture de Marrakech va se traduire par une optimisation

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globale des coûts du service de propreté sur les territoires concernés. Cette
amélioration induira nécessairement une hausse des coûts de gestion des déchets
dans certaines communes mais aussi une baisse pour d’autres si les mécanismes
définis dans le plan directeur sont mis à exécution.
Les conditions d’augmentation des sources de financement de la gestion des
déchets sont encadrées par la loi, notamment la loi 47-06 relative à la fiscalité des
collectivités locales et la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leurs
éliminations.
Les communes sont selon la loi 28-00 censées être les principales contributrices au
financement de la gestion des déchets. Le contexte financier a donc été pris
encompte afin de proposer des mesures budgétées abordables pour les communes
de la préfecture.
Le volet économique du plan directeur est présenté sous deux points à savoir :
Les coûts d’investissement et de fonctionnement du futur système de gestion
des déchets ;
Les modalités de financement et de répartition des coûts.

6.2 Cout d’investissement etde fonctionnement du


futursystèmede gestion des déchets dans la
préfecture de Marrakech
Pour l’évaluation approfondie des coûts de gestion des déchets du présent plan
directeur, l’IC s’est appesanti sur les coûts réels du marché marocain des services et
équipements, du taux annuel d’actualisation de la valeur du dirham. Ce taux pris égal
à 1,8% représente le taux d’inflation moyen de la période 1998-2011, sachant
qu’entre 1995 - 2000, ce taux était de 1,9%.
Les durées d’amortissement des ouvrages et équipements ainsi que le
fonctionnement pris en compte sont :
20 ans pour les infrastructures ;
10 ans pour les services ;
10 ans pour les équipements.

Les coûts, présentés dans le tableau récapitulatifci-dessous, prennent en compte


tous les coûts prévus pour la mise en œuvre du plan directeur suivant les
composantes du scénario à mettre en serv

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Tableau récapitulatif global des coûts du nouveau système de gestion des déchets de la préfecture de Marrakech

Coût
Désignation Unité
unitaire
2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025 2 026 2 027 2 028 2 029 2 030 2 031 2 032 2 033 2 034 2 035 2 036 2 037 2 038 2 039 TOTAL
DONNEES DE BASE
1 571 1 619 1 670 1 724 1 781 1 842 1 907 1 977 2 050 2 129 2 213 2 400 2 503 2 614 2 733 2 861 2 999 3 148 3 308
POPULATION Habitants 2 303 826 45 364 088
410 521 492 551 951 967 897 069 840 599 773 269 655 595 754 858 704 164 192
1 024 1 091 1 162 1 239 1 321 1 409 1 503
GISEMENT DE DECHETS PRODUITS T/an 461 779 490 231 520 556 552 885 587 362 624 140 663 386 705 279 750 013 797 796 848 854 903 431 961 792 17 618 401
221 029 551 151 222 193 529
DECHETS A GERER APRES VALORISATION SOURCE 1 018 1 083 1 153 1 228 1 308 1 394
(Fumier et aliment bétail)
T/an 435 914 462 529 490 860 521 027 553 155 587 381 623 853 662 727 704 174 748 377 795 532 845 853 899 568 956 926 16 474 448
193 658 634 457 493 138
DECHETS A COLLECTER (SCENARIO A METTRE EN 1 008 1 072 1 140 1 212 1 290
OEUVRE)
T/an 370 073 392 359 416 026 441 164 467 868 526 342 558 662 593 054 629 659 668 628 720 895 765 528 813 059 863 689 917 632 14 868 876
337 156 254 941 549

DECHETS A RECYCLER T/an 22 518 23 849 25 260 26 756 28 340 50 055 53 071 56 274 59 676 63 290 104 278 110 644 117 413 124 611 132 268 194 907 207 065 220 017 233 821 248 536 2 102 653

DECHETS A TRANSFORMER EN CSR (Combustible Solide


de Récupération)
T/an 16 565 17 540 18 574 19 668 20 827 47 836 50 692 53 722 56 936 60 347 99 348 105 328 111 676 118 416 125 573 186 678 198 151 210 356 223 342 237 161 1 978 737

DECHETS A METRE EN DECHARGE T/an 330 990 350 969 372 192 394 741 418 700 428 452 454 899 483 058 513 046 544 991 517 269 549 556 583 970 620 661 659 792 626 752 666 940 709 881 755 778 804 852 10 787 486

INVESTISSEMENT
Etude, administration et contrôle de gestion (collecte// nettoiement// valorisation et mise en décharge)
Etudes (démarrage et actualisation du plan) Forfait 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 800 000
Administration Forfait 300 000 300 000 300 000 600 000
Contrôle de gestion Forfait 100 000 100 000 100 000 200 000
10% du total des
Imprévus 60 000 60 000 20 000 60 000 20 000 160 000
coûts
Total Coûts Dh 660 000 660 000 220 000 660 000 220 000 1 760 000
Coût à la tonne collectée DH/Tonne 1,68 0,56 1,68 0,56
Coût par habitant DH/Habitant 0 0,1 0 0,1

Décharge contrôlée
26 506
Achat de terrain DH/m² 15 26 506 245
245
141 366
Etanchéité de base Dh/m² 160 141 366 642
642
88 354
Ouvrage de traitement lixiviat Dh/m² 100 88 354 151
151
44 177
Ouvrage de dégazage Dh/m² 50 44 177 076
076
23 855
Géotechnique et aménagement Dh/m² 27 23 855 621
621
31 807
Clôture, bureaux, voirie internes, ateliers, dépendance… Dh/m² 18 31 807 494
494
10% du total des 32 956
Imprévus 32 956 098
coûts 098
26 506 362 517
Total Coûts Dh
245 083
389 023 328
Coût à la tonne mise en décharge DH/Tonne 2 34
Coût par habitant DH/Habitant 1 8

Centre de transfert
Aménagement aire de transfert (forme dallage, hangar, bassin
DH/Tonne/an 0,1 41 603 44 116 46 787 52 634 55 866 59 305 62 966 66 863 72 090 76 553 81 306 86 369 91 763 100 834 107 216 114 025 121 294 129 055 1 410 644
de lixiviat…)
Equipements DH/Tonne/an 0,5 208 013 220 582 233 934 263 171 279 331 296 527 314 830 334 314 360 448 382 764 406 530 431 844 458 816 504 169 536 078 570 127 606 471 645 275 7 053 222
Total Coûts Dh 249 616 264 698 280 721 315 805 335 197 355 833 377 796 401 177 432 537 459 317 487 835 518 213 550 579 605 002 643 294 684 153 727 765 774 330 8 463 866
Coût à la tonne transféré DH/Tonne 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6
Coût par habitant DH/Habitant 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2

Centre de tri-recyclage
Travaux de génie civil DH/Tonne/an 2 53 511 56 681 100 110 106 142 112 549 119 353 126 580 208 557 221 288 234 826 249 223 264 536 389 815 414 129 440 035 467 643 497 073 4 062 050
1 042 1 174 1 246 1 322 1 949 2 070 2 200 2 338 2 485
Equipements DH/Tonne/an 10 267 556 283 403 500 548 530 712 562 744 596 764 632 900 1 106 442 20 310 250
785 129 113 681 074 645 174 214 364
1 251 1 408 1 495 1 587 2 338 2 484 2 640 2 805 2 982
Total Coûts Dh 321 067 340 084 600 658 636 855 675 293 716 117 759 480 1 327 731 24 372 300
342 955 336 217 889 774 208 857 436
Coût à la tonne recyclée Dh/T 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12
Coût par habitant Dh/habitant 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9

Centre de broyage pour CSR


Travaux de génie civil DH/Tonne 2 41 654 95 672 101 385 107 444 113 873 120 693 198 696 210 656 223 353 236 832 251 145 373 355 396 303 420 713 446 684 474 321 3 812 779
1 116 1 184 1 255 1 866 1 981 2 103 2 233 2 371
Equipement DH/Tonne 10 208 271 478 359 506 923 537 222 569 365 603 466 993 479 1 053 280 19 063 895
764 162 725 777 513 563 419 606
1 192 1 340 1 420 1 506 2 240 2 377 2 524 2 680 2 845
Total Coûts Dh 249 926 574 031 608 307 644 666 683 238 724 159 1 263 936 22 876 674
175 116 995 870 133 815 276 103 927
Coût à la tonne broyée pour CSR Dh/T 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12
Coût par habitant Dh/habitant 0,1 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,5 0,5 0,6 0,6 0,6 0,8 0,8 0,8 0,9 0,9

SEGU Page 64 sur 81


PDPGDMA_ PRÉFECTURE DE MARRAKECH_M3-OCTOBRE 2019

Collecte // Nettoiement // Transport


Achat de terrain (Parc d'engin et bureaux administration
DH/m² 0 0 0
délégataire )
Construction ou location d'un parc pour les équipements de
DH/m² 1 500 1 500 000 1 500 000
collecte, nettoiement
Construction ou location de local pour la gestion des déchets DH/m² 3 000 3 000 000 3 000 000
45 611 2 723 4 494 3 160 4 958 18 898 40 142 5 312 9 167 7 871 11 597 46 287 11 799 15 792 33 372 31 307 18 177 46 469
Engins de collecte et de nettoiement Dh 25 765 628 382 911 098
377 094 431 357 774 079 298 530 588 152 660 727 297 987 743 890 541 948
1 116 1 302 1 037 1 102 1 171 1 246 1 427 1 518 1 615 1 718 2 260 2 023 2 155 2 297
Equipements de préstockage (bacs, conteneurs) Dh 4 489 193 720 095 810 941 860 727 1 455 612 30 329 335
422 294 265 458 967 097 662 374 194 565 239 368 652 208
Etudes Forfait 500 000 500 000 500 000 1 500 000
10% du total des 2 070 4 117 1 033 1 352 4 780 1 341 1 751 3 563 3 333 2 033 4 876
Imprévus 50 000 5 460 057 344 319 561 085 397 130 581 950 641 499 911 725 2 722 124 41 924 043
coûts 037 956 956 532 610 449 155 298 126 319 716
60 060 3 787 6 171 4 368 6 401 22 770 45 297 7 056 11 373 10 028 14 877 52 586 14 755 19 262 39 196 36 664 22 366 53 643
Total Coûts Dh 550 000
628 508 938 427 451 410 519 487 511 974
29 943 363
855 711 940 707 281 383 512 871
461 164 476
Coût à la tonne collectée DH/Tonne 1 153 9 14 9 12 41 76 11 17 14 39 18 61 16 19 37 32 18 42
Coût de la gestion des déchets par habitant DH/Habitant 0,4 37,1 2,3 3,6 2,5 3,5 11,9 22,9 3,4 5,3 4,5 13,0 6,2 21,0 5,6 7,0 13,7 12,2 7,1 16,2

TOTAL INVESTISSEMENT PLAN DIRECTEUR SUR 20 ANS (Dirhams sur 20 ans) 907 660 645

EXPLOITATION
Contrôle de gestion (collecte// nettoiement// valorisation et mise en décharge)
Personnel d'encadrement de l'équipe de contrôle DH/an 130 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 4 940 000
Personnel de contrôle DH/an 65 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 325 000 6 175 000
Frais logistiques de contrôle (carburant, amortissement
véhicule…)
Forfait 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000 4 750 000
Total Coûts Dh 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 835 000 15 865 000
Coût à la tonne collectée DH/Tonne 2,1 2,0 1,9 1,8 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,2 1,1 1,0 1,0 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7 0,6
Coût par habitant DH/Habitant 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3

Décharge contrôlée
Directeur de la décharge (Ingénieur) DH/an 195 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 585 000 9 945 000
Responsable installation technique (lixiviat, biogaz…) DH/an 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 2 210 000
Responsable de la mise en décharge DH/an 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 130 000 2 210 000
Chauffeur engins de terrassement DH/an 39 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 156 000 2 652 000
Personnel administratif DH/an 36 400 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 72 800 1 237 600
Aiguilleur DH/an 32 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 1 657 500
Gardiens DH/an 32 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 97 500 1 657 500
Technicien maintenance (entretien des équipements) DH/an 45 500 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 91 000 1 547 000
2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093 2 093
Traitement des lixiviats DH/tonne 5 2 093 501 33 496 017
501 501 501 501 501 501 501 501 501 501 501 501 501 501 501
Engins de terrassement de la décharge (chargeuse, buldozer, 2 800 2 800 2 800
Dh 2 800 000 8 400 000
compacteur à pied de mouton) 000 000 000
Carburant des différents véhicules de la décharge Forfait/an 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 365 000 6 205 000
Maintenance des engins de la décharge (pièce de rechange,
Forfait/an 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 1 700 000
huile à moteur…)
Electricité Forfait/an 20 000,0 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 340 000
10% du total des
Imprévus 464 480 393 830 393 830 393 830 393 830 393 830 393 830 673 830 393 830 393 830 393 830 393 830 393 830 393 830 673 830 393 830 393 830 7 325 762
coûts
15% du total des 1 111 1 111
Marge bénéficiaire délégataire pour gestion décharge 766 392 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 649 820 12 087 507
coûts 820 820
5 875 4 981 4 981 4 981 4 981 4 981 4 981 8 523 4 981 4 981 4 981 4 981 4 981 8 523 4 981 4 981
Total Coûts Dh 4 981 951 92 670 885
672 951 951 951 951 951 951 951 951 951 951 951 951 951 951 951
Coût à la tonne mise en décharge DH/Tonne 15 12 12 11 10 10 9 16 9 9 8 8 8 7 12 7 6
Coût par habitant DH/Habitant 3 3 3 3 3 2 2 4 2 2 2 2 2 2 3 2 2

Centre de transfert
Technicien - chef DH/an 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 663 000
Chauffeur engin (chargeuse) DH/an 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 32 500 552 500
Maintenance engin (pièce de rechange, huile à moteur…) Forfait/an 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 340 000
Total Coûts Dh 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 91 500 1 555 500
Coût à la tonne collectée DH/Tonne 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
Coût par habitant DH/Habitant 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Centre de tri recyclage (pas de charge salariale car géré par une coopérative)
Maintenance équipement Forfait/an 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 340 000

Centre de broyage pour CSR


Technicien - chef DH/an 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 39 000 624 000
Opérateur DH/an 32 500 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000 1 040 000
Maintenance équipement (pièce de rechange…) Forfait/an 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 320 000
Total Coûts Dh 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 124 000 1 984 000
Coût à la tonne broyée 6 3 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Coût par habitant 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Collecte // Nettoiement // Transport


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Directeur d'exploitation DH/an 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 260 000 4 940 000
Responsable d'exploitation (collecte, nettoiement) DH/an 130 000 260 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 7 280 000
Responsable parc et maintenance (entretien des équipements ) DH/an 130 000 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 45 500 864 500
Chef d'équipe DH/an 78 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 780 000 14 820 000
1 092
Conducteur matériels roulants (engins de collecte) DH/an 45 500 273 000 273 000 273 000 273 000 273 000 455 000 455 000 455 000 546 000 546 000 637 000 728 000 728 000 728 000 728 000 819 000 819 000 910 000 11 011 000
000
Personnel de collecte (y compris les équipes de renfort 7 688 7 853 8 189 9 310 11 210 11 509 12 067 12 478 14 052 16 903 17 549 18 454 20 365 22 077 22 997 25 328 26 478
DH/an 39 000 7 381 033 14 670 927 286 566 701
ponctuelles) 262 763 516 106 952 482 045 075 757 383 702 835 130 656 486 034 557
4 151 4 399 4 903 6 584 9 435 9 883 10 719 11 336 13 698 17 974 18 943 20 301 23 166 25 735 27 115 30 611 32 336
Personnel de nettoiement (y compris les équipes de renfort) DH/an 39 000 3 690 517 14 625 357 289 610 419
360 611 241 125 395 190 535 079 103 042 519 219 661 450 196 017 802
4 160 4 411 4 678 5 263 5 586 5 930 6 296 6 686 7 208 8 130 8 636 9 176 10 083 10 721 11 402 12 129 12 905
Carburant des différents véhicules de collecte et de nettoiement Dh/tonne 10 3 923 585 7 655 278 144 988 027
258 640 677 424 620 542 593 276 950 591 888 322 373 560 543 411 494
Assurances des véhicules DH/an 24 000 24 000 24 000 24 000 40 000 40 000 40 000 48 000 48 000 56 000 64 000 64 000 64 000 64 000 72 000 72 000 80 000 96 000 104 000 1 048 000
Maintenance et entretien des engins de collecte Forfait/engin 10 000 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 541 192 10 282 655
Equipements du personnel (habillement, chaussures de 1 116 1 225 1 284 1 434 1 508
Forfait/pers 1 000 283 886 303 580 314 189 335 712 407 544 529 394 548 530 584 271 610 619 711 561 751 187 894 293 935 724 993 745 14 773 772
protection, gants, pelles et brosses) 200 977 941 335 086
Suivi sanitaire du personnel Forfait/pers 300 85 166 91 074 94 257 100 714 122 263 158 818 164 559 175 281 183 186 213 468 225 356 268 288 280 717 298 123 334 860 367 793 385 482 430 300 452 426 4 432 132
Expertises, audits, prestations intellectuelles Forfait 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 1 900 000
1 116 1 225 1 284 1 434 1 508
Formation du personnel de collecte Forfait/pers 1 000 283 886 303 580 314 189 335 712 407 544 529 394 548 530 584 271 610 619 711 561 751 187 894 293 935 724 993 745 14 773 772
200 977 941 335 086
10% du total des 1 911 1 980 2 095 2 452 3 006 3 119 3 304 3 461 3 931 4 797 5 019 5 312 5 909 6 436 6 748 7 449 7 850
Imprévus 1 793 177 4 149 698 80 729 098
coûts 181 134 726 470 227 653 669 555 509 358 097 668 912 211 628 012 214
15% du total des 3 153 3 267 3 457 4 046 4 960 5 147 5 452 5 711 6 486 7 915 8 281 8 765 9 751 10 619 11 135 12 290 12 952
Marge bénéficiaire délégataire pour la collecte et nettoiement 2 958 741 6 847 002 133 203 011
coûts 448 221 948 575 274 427 704 565 990 641 509 902 354 747 236 870 854
22 683 24 176 25 048 26 510 31 023 38 028 39 463 41 804 43 788 49 733 60 686 63 491 67 205 74 760 81 418 85 370 94 230 99 305
Total Coûts DH 52 493 684 1 021 223 086
683 435 698 938 745 765 605 063 668 592 581 572 252 382 063 144 006 212
Coût à la tonne collectée DH/Tonne 58 58 57 57 59 68 67 66 65 69 69 75 74 73 74 76 75 78 77
Coût par habitant DH/Habitant 14 14 15 15 17 20 20 20 21 22 23 25 25 26 27 28 28 30 30

Communication et sensibilisation
Banderolles et grandes affiches Forfait 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 380 000
Média (radio, télévision, internet) Forfait 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 950 000
Journée porte ouverte sur la gestion des déchets Forfait 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 380 000
Total Coûts Dh 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000 1 710 000

TOTAL COUT D'EXPLOITATION PLAN DIRECTEUR SUR 20 ANS (Dirhams sur 20 ans) 1 135 008 472

COUT TOTAL DE MISE EN PLACE DU PLAN DIRECTEUR (Dirhams sur 20 ans) 2 042 669 116

COUT MOYEN ANNUEL DE MISE EN PLACE DU PLAN DIRECTEUR (Dirhams/an) 102 133 456

COUT SPECIFIQUE A LA TONNE TRAITEE (Dirhams/tonne) 137

COUT SPECIFIQUE PAR HABITANT (Dirhams/habitant) 45

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6.3 Modalité de financement et répartition des couts


Le modèle de financement du futur système de gestion des déchets dans la
préfecture de Marrakech s’inscrit dans le contexte suivant :
L’article 23 de la loi 28-00 prévoit : « Les prestations rendues par le service
public des déchets ménagers et assimilés, quel que soit son mode de
gestion, donnent lieu à la perception d’une redevance. Les taux de cette
redevance sont fixés par le conseil communal, conformément aux
dispositions de la loi n°78-00 portant Charte communale, notamment son
article 69.» L’article 69 de la loi n°78-00 stipule que les délibérations du
conseil communal en la matière sont soumises à l’approbation de l’autorité de
tutelle, c'est-à-dire le wali pour les communes rurales et le délégué du
ministère de l’Intérieur pour les communes urbaines. Toutefois, l’instauration
de redevances en tant que contrepartie d’un service rendu n’est pas évidente
étant donné qu’il n’existe actuellement pas de telle redevance.
Les possibilités d’augmentation des recettes fiscales liées aux taxes locales
existantes notamment taxe des services communaux sont faibles : les taux
des taxes locales sont fixés par la loi relative à la fiscalité locale et ne peuvent
donc pas être augmentés par les communes.
En 2011, le taux de recouvrement des taxes (taxe des services communaux
(TSC) et TVA) reste acceptable dans les communes rurales de la préfecture
avec un taux moyen de recouvrement de TVA compris entre 25% et 87% et
pour la TSC, 25% et 54%. Dans les deux municipalités, la TVA constitue
environ 30% des recettes réalisées par la municipalité de Marrakech, alors
qu’elle est de 60% pour Méchouar Kasbah. S’agissant de la taxe sur les
services communaux (TSC) étroitement liée au service de gestion des
déchets, les taux de recouvrement de Marrakech et de Méchouar Kasbah
sont respectivement de 49% et 97%.
Le solde budgétaire de la quasi-totalité des communes de la préfecture est
excédentaire surtout au niveau des deux municipalités. Les communes
rurales dégagent elles-aussi un excédent, mais très modeste.
Même si des financements ponctuels sont envisageables pour les frais
d’investissement (subventions, donations internationales), le financement des
frais de gestion et d’exploitation qui représente 57% du coût total de mise en
place du plan directeur, risque d’être plus difficile à couvrir.
Des contraventions sont prévues par la loi en cas d’infractions au système de
gestion des déchets en place. Les montants des amendes sont clairement
listés dans les articles 70 à 83 de la loi 28-00.
Le dispositif de sanction et amendes prévu par la loi 28-00 ne peut pas être
considéré comme une perspective de financement supplémentaire suffisante
et durable. Le contrôle de l’application des lois environnementales insuffisant
ne laisse pas envisager des recettes importantes. De plus, le produit des
amendes ne revient pas entièrement à la collectivité (il est notamment prévu
que 20% du produit de ces amendes soit versé au Fonds national pour prise
en compte dans l’estimation des ressources disponibles des collectivités.
Les principaux leviers permettant de recouvrir les coûts du nouveau système de
gestion des déchets, décrits dans ce chapitre, sont donc :

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Introduction d’une comptabilité analytique et meilleure gestion comptable des


fonds mis à disposition ;
Amélioration du taux de recouvrement des taxes locales (TSC) ;
Introduction progressive d’une redevance en contrepartie du service de
gestion des déchets fourni aux acteurs d’activités économiques productrices
de quantité importante de déchets ménagers et assimilés ;
Subventions marocaines et internationales
La répartition des coûts entre financeurs potentiels doit être clairement définie au
moment de la validation de tout investissement ou service entraînant des frais de
gestion récurrents.
La protection de l’environnement. Cette source de financement n’est donc
pas mobilisation des capacités financières des communes

6.3.1 Mobilisation des capacités financières des communes

Bien qu’un système de redevance directe destiné à la gestion des déchets n’existe
pas actuellement au Maroc, la plupart des communes de la préfecture de Marrakech
affiche un budget de fonctionnement excédentaire leur permettant a priori de financer
le système de gestion des déchets proposé grâce à leurs ressources propres.
Le tableau ci-dessous présente un récapitulatif de la situation budgétaire des
communes ayant un service limité ou pas de gestion de déchets où la collecte devra
être améliorée et ceci notamment en milieu rural.Le solde de ce bilan budgétaire
sera rapporté aux coûts prévisionnels du système de gestion des déchets à l’horizon
2039. La situation budgétaire des communes est déterminée à partir du budget de
fonctionnement seulement, (le budget étant séparé en fonctionnement et
équipement), budget qui sera amené à devoir financer le système de gestion
proposé. Ces estimations reposent sur les données budgétaires des années 2009 à
2011. Afin d’assurer la pérennité des ressources financières, il convient d’améliorer
les autres leviers de financement mentionnés en interne de la commune,
notamment :
Perception et affectation de la taxe des services communaux au service de
gestion des déchets ;
Redevance pour les gros producteurs tels les industrielles, les cantines, les
restaurants… ;
Amélioration de la comptabilité communale ;
Planification financière étendue aux services de propreté.

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Tableau 26 : Récapitulatif de lasituation budgétaire des communes


Tonnage moyen Coût moyen Excédent - coûts de
Années de Coût moyen annuel Coûts moyen annuel Coûts moyen
annuel de déchets à Solde moyen annuel global de fonctionnement
Communes rurales budgets Recettes Dépenses Solde de gestion de la d'administration et annuel de mise
traiter à l'horizon 2009-2011 gestion des système de gestion des
étudiés collecte sensibilisation en décharge
2033 [t/an] déchets déchets
2009 37 240 273 16 449 897 20 790 376
Ouahat Sidi Brahim 5 556 2010 32 916 603 14 124 197 18 792 406 19 815 669 397 565 857 57 675 456 097 19 359 573
2011 37 240 575 17 376 349 19 864 226
2009 35 121 313 17 444 762 17 676 552
Al Ouidane 3 859 2010 40 567 748 25 454 098 15 113 650 14 334 148 276 106 595 40 055 316 756 14 017 392
2011 34 187 395 23 975 152 10 212 243
2009 8 294 265 6 068 814 2 225 450
Ait Imour 1 184 2010 9 685 852 5 449 506 4 236 346 4 162 573 84 691 183 12 286 97 159 4 065 413
2011 11 596 610 5 570 689 6 025 921
2009 9 636 755 6 489 173 3 147 582
Agafay 1 328 2010 8 762 961 5 652 654 3 110 307 4 044 702 95 036 205 13 787 109 028 3 935 674
2011 7 990 806 2 114 589 5 876 217
2009 19 755 386 11 828 428 7 926 958
Harbil 2 347 2010 21 797 765 11 417 810 10 379 955 8 631 445 167 955 362 24 365 192 682 8 438 763
2011 24 442 155 16 854 733 7 587 422
2009 7 430 886 5 959 528 1 471 358
M'nabha 652 2010 6 921 581 5 792 171 1 129 410 1 003 224 46 632 101 6 765 53 498 949 726
2011 6 540 735 6 131 830 408 905
2009
Loudaya 3 302 2010 19 870 047 13 279 711 6 590 335 6 338 672 236 307 509 34 281 271 097 6 067 574
2011 17 291 539 11 204 531 6 087 008
2009 10 110 793 7 144 858 2 965 935
Oulad Dlim 1 001 2010 11 184 098 7 557 263 3 626 835 3 314 579 71 632 154 10 392 82 178 3 232 400
2011 12 767 753 9 416 787 3 350 966
2009 26 484 860 19 379 157 7 105 702
Oulad Hassoune 2 094 2010 24 889 289 16 798 751 8 090 538 6 603 741 149 866 323 21 741 171 931 6 431 810
2011 17 038 581 12 423 600 4 614 981
2009 55 027 248 30 852 828 24 174 420
Saada 12 689 2010 39 934 378 15 201 357 24 733 022 24 974 744 907 987 1 958 131 721 1 041 666 23 933 078
2011 48 999 431 22 982 641 26 016 790
2009 11 475 532 5 702 767 5 772 765
Sid Zouine 1 394 2010 12 302 765 5 314 776 6 987 990 5 967 500 99 778 215 14 475 114 468 5 853 032
2011 12 209 546 7 067 800 5 141 746
2009 37 359 163 10 278 610 27 080 552
Souihla 2 543 2010 47 881 382 15 281 733 32 599 649 31 081 691 182 001 392 26 403 208 797 30 872 895
2011 51 433 602 17 868 729 33 564 873
2009 50 677 379 31 409 039 19 268 340
Tassoultante 7 462 2010 45 157 101 19 078 476 26 078 626 16 370 136 533 965 1 151 77 462 612 578 15 757 558
2011 42 548 418 38 784 976 3 763 442

TOTAL BUDGET DES COMMUNES RURALES POUR AMELIORATION DES SERVICES DE PROPRETE DANS LA
PREFECTURE DE MARRAKECH
146 642 823 3 249 521 7 006 471 407 3 727 934 142 914 889

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6.3.2 Amélioration de la gestion financière et comptable

L’amélioration de la gestion financière et comptable est nécessaire pour éviter


que les coûts estimés ne deviennent plus importants en raison d’une mauvaise
gestion. L’inexistence d’une comptabilité analytique dans la plupart des
communes de la préfecture de Marrakech est actuellement particulièrement
pénalisante d’un point de vue financier.
En cas de création d’une structure intercommunale pour la gestion des services
intercommunaux (essentiellement la nouvelle décharge et les centres de transfert
et éventuellement la collecte en milieu rural), la tenue d’une comptabilité
appropriée est nécessaire.
Les communes doivent aussi améliorer leurs systèmes de comptabilité. Si elles
confient la gestion de leur service de gestion des déchets au groupement
intercommunal, elles doivent pouvoir bénéficier d’informations comptables
complètes.
En cas de gestion déléguée à une entreprise privée, il importe de négocier
clairement dans le contrat la possibilité d’avoir des bilans financiers clairs,
informatifs et réguliers. Il est également nécessaire que l’entité intercommunale
dispose des compétences nécessaires pour analyser ces bilans et renégocier les
contrats si besoin.
Elles doivent présenter le coût complet du service de gestion des déchets, c’est-
à-dire répartir annuellement les frais liés aux investissements initiaux (le montant
payé à l’achat est divisé par l’espérance d’usage d’un équipement), à
l’exploitation et à la clôture (les frais de fermeture d’une décharge par exemple
sont répartis sur la période d’exploitation de la décharge, ils doivent être évalués
et inclus dans les frais d’amortissement de l’investissement) lors de la phase
d’étude de faisabilité des équipements.
Les communes et les groupements intercommunaux sont par ailleurs tenus de
respecter les dispositions prévues par la loi n°45-08 relative à l’organisation des
finances des collectivités locales et de leurs groupements.

6.3.3 Amélioration du recouvrement des taxes locales

L’amélioration du taux de recouvrement des taxes locales devrait permettre


d’augmenter les ressources des communes. L’excédent dégagé par les
communes est censé couvrir les reports de crédit sur dépenses de
fonctionnement et d’équipement, mais il peut aussi, dans la limite de son montant
disponible, servir à financer des dépenses d’équipements supplémentaires, y
compris dans le domaine des services de propreté.
Par ailleurs, l’amélioration du contexte général de perception des taxes locales
est nécessaire pour permettre l’instauration d’une nouvelle redevance en
contrepartie du service de gestion des déchets ménagers fourni.

6.3.4 Instauration d’une redevance pour les services de gestion


des déchets ménagers et assimilés

L’instauration d’une redevance est prévue par la loi 28-00 et son tarif doit être fixé
par le conseil municipal.

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Ce tarif doit prendre en considération la capacité à payer de la population et


desgrands producteurs de déchets et ceci sur le fait qu’il n’existe actuellement
pas de redevance. Les modes de tarification peuvent être directs ou inclus dans
d’autres services déjà fournis et qui seront défalqués après être affecté aux
services de propreté. Parmi les modes de tarification possible, on cite :
Un tarif uniforme pour toutes les catégories d’usagers, sur la base d’un
prix par habitant ou par ménage ;
Un tarif basé sur des critères sociaux, permettant une redevance plus
basse aux ménages les plus modestes ;
Un tarif basé sur le tonnage de déchets produits par les activités
économiques (industriels, cantines, restaurants, salles de fête…).
L’assiette de tarification possible de cette redevance est :
La population ;
Les entreprises, sociétés et établissements dont les déchets sont pris en
charge par le service de gestion des déchets en tant que déchets
assimilés.
Le mode de tarification par ménage ou en fonction du nombre d’habitants est
sans doute le plus simple à mettre en œuvre et est donc recommandé. La prise
en compte de critères sociaux peut consister à exclure les ménages les plus
modestes de l’assiette de la redevance.
Il est recommandé d’instaurer la nouvelle redevance progressivement, avec un
montant relativement faible au départ, afin de ne pas entrainer le rejet de la part
de la population.
Le transport de déchets à la décharge est également un service censé donner
lieu au paiement d’une redevance. Certains déchets industriels livrés à la
décharge sont particulièrement odorants et nuisibles (les déchets de poisson par
exemple), il est donc recommandé de les soumettre à une contribution financière.
Les livreurs de déchets, que ce soient les communes gérant la collecte en régie
directe, des entreprises de gestion déléguée ou des industriels apportant
directement leurs déchets à la décharge doivent donc s’acquitter d’une redevance
auprès du service de gestion de la décharge.

6.3.5 Subventions marocaines et internationales

Le caractère environnemental, sanitaire et social de la gestion des déchets est


une opportunité pour bénéficier de financements extérieurs à la préfecture à
travers les partenariats bilatéraux ou multilatéraux et autres bailleurs de fonds.
Les administrateurs de la structure de coopération intercommunale doivent poser
leur candidature à des financements spécifiques, notamment auprès de
différentes agences de développement national et international, du Fonds
d’équipement communal, de la Région, de l’État marocain et de l’aide
internationale.
Les démarches de demandes de subventions doivent être effectuées par le
Conseil préfectoral et la structure intercommunale une fois que celle-ci a été
créée.

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7 MISEEN ŒUVRE DU PLAN


DIRECTEUR
7.1 Calendrier et responsabilités de mise en œuvre du
plan directeur
Le calendrier détaillé de mise en œuvre du plan directeur avec les responsabilités
d’exécution et les mesures d’accompagnement à adopter sont décrit aux tableaux
ci-après.
A court terme, afin d’assurer la mise en œuvre de ce plan directeur, il est
recommandé de mettre en place un comité de suivi. Ce comité restreint chargé
de la mise à exécution et du suivi du plan directeur doit veiller à son application.
Un nombre restreint de personnes (8 à 10) se rencontrera périodiquement tel que
défini dans le calendrier afin de contrôler et soutenir la mise en œuvre du plan
directeur. Ce comité sera composé de responsables politiques (du conseil de la
préfecture), de la Wilaya et des experts techniques de la gestion des déchets.
Le « Service environnement» et la «Direction des collectivités locales» de la
préfecture de Marrakech, ainsi que le conseil préfectoral doivent être impliqués
dans la mise en œuvre du plan directeur et la redéfinition des responsabilités et
constitution du comité de suivi. Il est ensuite recommandé de mettre en place une
structure de coopération intercommunale pilotant notamment la mise en place
des services de collecte et nettoiement intercommunal en milieu rural.
De plus, d’après la loi 28-00, les communes jouent un rôle central dans la mise
en œuvre du plan directeur. Elles sont obligées d’adopter ce plan directeur
préfectoral dans leurs plans communaux ou intercommunaux afin de décrire
concrètement leur futur système de gestion des déchets. En cas de création d’un
groupement intercommunal ou convention de coopération intercommunale (ce qui
est d’ailleurs recommandé), des responsabilités dans divers domaines de la
gestion des déchets lui seront accordées.
L’IC recommande que la préfecture de Marrakech assiste les communes dans la
rédaction de ces plans directeurs communaux ou intercommunaux et la mise en
place de coopération intercommunale.

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Responsabilité d'exécution Horizon de mise en œuvre

Préfecture Entreprises ONG/Centres


de Intercommunalité Communes / d'éducation 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039
Marrakech délégataires et formation

MESURES INSTITUTIONNELLES
Création et gestion
d'une structure de
x x
coopération
intercommunale
Rédaction des plans
communaux de gestion
x
des déchets ménagers
et assimilés
Délégation des
services de propreté*
au secteur privé
x x
(appels d'offre,
renégociation de
contrats en cours)
Promotion des
formations dans le x x
domaine des déchets
Mise en place d’un
service de suivi,
x
contrôle et évaluation
du plan directeur
SENSIBILISATION
Campagnes de
communication en x x x
milieu urbain
Campagnes de
communication en x x x
milieu rural
Création d'un
partenariat avec
centres d'éducation
x x x
(écoles, lycée,
université), ONGs et
centres associatifs
Signalétique appropriée
(panneaux de
sensibilisation,
x
banderolles, auto-
collant transport en
commun
RECYCLAGE
Projet pilote de tri
x x
sélectif à la source

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Aménagement et
exploitation d'aire de tri
x
sur centre de
transfert/décharge
Intégration des
chiffonniers dans le
x x
système formel de
reyclage sur l'aire de tri
TRAITEMENT
Aménagement et
exploitation d'une x x
station de compostage
Production de
Combustible Solide de x x
Récupération (CSR)
COLLECTE ET NETTOIEMENT
Amélioration du
système de collecte et
x x
nettoiement en milieu
urbain
Amélioration du
système de collecte et
x x
nettoiement en milieu
rural
Développement d’un
système de suivi
x x x
informatique et
Monitoring
TRANSPORT ET TRANSFERT
Planification,
aménagement et
x x
exploitation des sites
de transfert retenu
Aménagement et
équipement des points
x x
de regroupement en
milieu rural
MISE EN DECHARGE
Planification,
conception et études
x
techniques de la
décharge contrôlée
Appels d'offre,
évaluations,
x x
négociation des
contrats
Construction et
aménagement de la x x
décharge contrôlée

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préfectoral (casiers,
bassin lixiviat,
torchère...)
Adjudication
délégataire et gestion /
x
exploitation de la
décharge contrôlée
Fermeture et
réhabilitation de la x
décharge contrôlée
REHABILITATION ET FERMETURE DES DECHARGES & DEPOTOIRS SAUVAGES
Etudes techniques
réhabilitation
décharges et dépotoirs x
sauvage de la
préfecture
Appels d'offre,
évaluations,
x x
négociation des
contrats
Travaux de
réhabilitation et x x x
fermeture

*Service de propreté:
Collecte, nettoiement et
mise en décharge

Phase de mise en
place
Phase d'éxécution
effective
Phase d'évaluation
intermédiaire

Tableau 27 : Calendrier détaillé de mise en œuvre du plan directeur

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Tableau 28: Récapitulatifs des mesures d’accompagnement à adopter

ACTIONS ACTIVITES
Constitution des organes de contrôle et de suivi

1) Organisation de séries de formations pour les cadres des Services de Gestion


des Déchets (SGD) :
- Pratiques envers les déchets ;
- NTIC à appliquer en matière de gestion des déchets ;
- Formation en matière de sociologie des organisations ;
- Capacitation et apprentissage à travers l’échange des compétences et
d’expériences.
2) Formation des présidents et secrétaires généraux en matière de gestion des
déchets (peut être réalisée conjointement avec l’activité N°1):
ENCADREMENT - Pratiques envers les déchets ;
- NTIC à appliquer en matière de gestion des déchets ;
- Formation en matière de sociologie des organisations ;
- Capacité et apprentissage à travers l’échange des compétences et
d’expériences.
3) Organisation de formations au profit du personnel communal affecté aux SGD
dans les pratiques envers les déchets ménagers :
- Risques et maladies liés à la collecte des déchets ;
- Manutention et évacuation des bacs ;
- Utilisation rationnelle du matériel en service ;
- Outils de communication à adopter avec les populations locales.
4) Organisation de formations au profit de tout organe intéressé à la problématique
des déchets.
1) Création des canaux de communication entre les bénéficiaires et les pilotes du
projet d’amélioration de la gestion des déchets :
- Conclusion des partenariats avec les établissementspublics ambitionnant
l’amélioration de la gestion des déchets ;
- Constitution d’une cellule mixte permanente ayant comme objectif la
COMMUNICATION sensibilisation en matière d’environnement ;
- Organisation de débats-formation intéressant la question des déchets au profit
de la cellule mixte permanente ;
- Convocation des établissements publics aux débats de réflexion ;
- Conception d’un calendrier pour les réunions, récapitulations et apprentissage
en matière de gestion des déchets ;
7. Sensibilisation au niveau des établissements d’enseignement en matière de
gestion des déchets :
- Conception d’un plan de sensibilisation permanent en matière
environnementale, et spécialement des bonnes pratiques envers les déchets ;
- Programmation de journées de sensibilisation pour chaque année scolaire ;
- Capitalisation et contribution à la mise en pratique des résultats des débats et
ateliers ;
- Production d’une revue scolaire s’intéressant à l’environnement local, et
particulièrement aux mesures de sensibilisation sur la question des déchets ;
SENSIBILISATION ET
- Education à l’environnement et conception d’un programme éducationnel
IMPLICATION intégré en relation avec l’environnement et la gestion des déchets ;
- Implication des établissements de recherche scientifique dans la conception
d’une stratégie intéressant l’environnement et la gestion des déchets en
particulier ;
- Optimisation d’un processus de recherche, d’expérimentation et
d’apprentissage en matière de valorisation des déchets ;
- Animation d’actions de sensibilisation au profit des populations locales et des
établissements publics ;
- Organisation d’expositions de peinture sur les murs en relation avec la propreté.
8. Implication des centres de santé dans la campagne de sensibilisation :

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ACTIONS ACTIVITES
- Définition du premier lundi de chaque mois « journée de vaccination » pour
sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques envers les déchets ;
- Détermination d’un plan d’action avec les établissements d’enseignements et
les autres établissements publics en matière de sensibilisation sur les bonnes
pratiques envers les déchets.
9. Renforcement du discours religieux en matière de propreté :
- Intégration périodique de la question de l’environnement et de propreté dans les
causeries religieuses du vendredi ;
- Multiplication des séances de prêcherie traitant la question de l’environnement
et de la propreté.
10. Responsabilisation des propriétaires des cafés et restaurants et toute personne
exerçant une activité commerciale ou artisanale en matière de propreté :
- Organisation d’un atelier de sensibilisation pour ces catégories des populations
sur l’importance de la préservation de l’environnement local et son rôle attractif ;
- Implication de ces acteurs dans les campagnes de sensibilisation des
populations locales et des passagers sur les bonnes pratiques envers les
déchets.
11. Organisation de campagnes périodiques de sensibilisation en faveur des
populations locales :
- Personnalisation des campagnes de sensibilisation ;
- Conscientisation au porte à porte ;
- Distribution de supports aidant à l’amélioration de la gestion des déchets
(pliants, sacs en plastique) ;
- Sensibilisation des populations sur l’importance de la mise des déchets dans
des récipients fermés et l’attente du passage du camion ;
- Sensibilisation des populations non desservies directement par le service de
gestion des déchets sur les modalités de mise en conteneurs ;
- Organisation de concours de propreté entre quartiers.

7.2 Impact socio-économique et environnemental des


mesures proposées
Le plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés pour la préfecture de
Marrakech implique des impacts positifs et négatifs pour la population et
l’environnement.
Parmi les impacts positifs socio-économiques se trouvent :
Amélioration de la santé publique ;
Réduction des coûts des pollutions générées par les déchets, estimées à
0,5% du PIB marocain ;
Création d’emplois pérennes ;
Amélioration des conditions de vie des populations ;
Amélioration de l’image de marque de la préfecture de Marrakech en tant que
territoire à forte activité touristique.
Parmi les impacts négatifs socio-économiques se trouvent :
Coûts supplémentaires pour la population ;
Expropriation et dédommagement pour les propriétaires de terrains destinés
à la future décharge ;
Augmentation du trafic dû au transport et au transfert des déchets vers les
lieux de traitement.

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En matière d’impacts environnementaux, l’amélioration du système de gestion des


déchets va d’une façon générale avoir un impact positif sur l’environnement :
Limitation de l’infiltration de lixiviat des dépotoirs sauvages ;
Suppression des dépotoirs sauvage et point noirs ;
Réduction de la nuisance olfactive dans les agglomérations ;
Propreté des lieux publics et cours d’eau ;

De manière plus localisée, l’aménagement et l’exploitation d’une décharge contrôlée


est l’infrastructure ayant les plus importants impacts (positifs et éventuellement
négatifs, d’où suivi-contrôle nécessaire) pour l’environnement, c’est pourquoi ces
impacts ont été analysés à travers une étude d’impact environnemental (EIE) validé
par le comité régional datant de Juillet 2014.Cette EIE montre que les impacts sur le
milieu humain et les milieux environnementaux du site retenu sont globalement
positifs et peuvent être gérés sans préjudice à travers les recommandations et le
plan de suivi décrit.

7.3 Modalités d’actualisation, évaluation et révision du


plan directeur
La planification à long terme contenue dans le plan directeur nécessite un suivi
régulier, afin de :
Actualiser les données et adapter les mesures proposées en fonction des
circonstances, notamment la croissance de la quantité de déchets dans la
préfecture différente aux prévisions et modifications du cadre réglementaire
(par ex. la promulgation de nouveaux décrets d’application de la loi 28-00).
Évaluer les performances en matière d’amélioration de la gestion des déchets
afin de proposer des solutions aux éventuelles difficultés rencontrées lors de
la mise en œuvre.
Réviser le plan directeur en cas de changements majeurs : l’article 13 de la
loi 28-00 prévoit que le plan directeur préfectoral peut être révisé chaque fois
que les circonstances l’exigent selon la même procédure suivie pour son
élaboration.
7.3.1 Actualisation des données du plan directeur
L’actualisation des données quantitatives du plan directeur doit se faire de façon
interne, grâce aux instruments du système d’information sur les déchets, comprenant
principalement le tonnage des déchets collectés grâce au pont-bascule et les bilans
financiers réalisés annuellement. La structure intercommunale doit être en charge de
cette tâche. Au cas où la structure intercommunale ne soit pas mise en place, cette
tâche reviendrait au gestionnaire de la décharge et aux responsables de la collecte
des déchets dans les communes.
En cas de changement par rapport aux conditions estimées dans le plan directeur,
une adaptation ponctuelle des équipements et infrastructures doit être envisagée,
afin de rationaliser et optimiser les différentes étapes de la gestion des déchets. De
même, les progrès techniques en matière de gestion des déchets doivent pouvoir
être pris en compte par les différents services de propreté, en concertation avec les
financeurs de ces options techniques.
Un rapport d’activité annuel est établi par les exploitants des différentes
composantes de la gestion des déchets (collecte, nettoiement, valorisation, mis en

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décharge) et communiqué au Gouverneur de la préfecture de Marrakech. Ce rapport


doit contenir notamment (non exhaustif) :
Un bilan technique en termes de déchets collectés, valorisés et mise en
décharge;
La capacité restante de la décharge ;
Les travaux et les aménagements réalisés ;
Les acquisitions d’équipements nouveaux en cours d’exploitation ;
Un bilan financier des charges etfrais de fonctionnement des composantes ;
Les mesures d’autocontrôle et de surveillance réalisées.
L’actualisation des connaissances et expériences techniques concernant le
traitement des déchets est prévu dans le calendrier d’échelonnement des activités et
responsabilités.
Les opportunités liées au Mécanisme de Développement Propre doivent également
être évaluées une fois les modalités de ce mécanisme décidées.
7.3.2 Évaluation des performances du système de gestion des
déchets
L’évaluation des performances du système de gestion des déchets lors de la mise en
œuvre des solutions proposées doit permettre une analyse globale du système grâce
à des indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Ceux-ci sont principalement :
Résultats qualitatifs attendus selon les objectifs à atteindre ;
Objectifs quantitatifs en matière de taux de collecte, taux de recyclage et taux
de mise en décharge ;
Bilans financiers de la gestion des déchets.
Les plaintes, remarques et attentes des habitants doivent être prises en compte.
A partir de l’évaluation de la situation actuelle au cours de l’application du plan
directeur, des recommandations sur l’organisation générale des services de gestion
des déchets doivent pouvoir être formulées, par le biais de rapports, communication
interne et si nécessaire modification de la structure de gestion.
Cette évaluation peut être effectuée par la préfecture de Marrakech ou être déléguée
à un cabinet d’audit interne.
7.3.3 Révision du plan directeur
Bien que le plan directeur fixe des orientations à l’horizon 2038, car il concerne des
infrastructures ayant une longue durée de vie, notamment la décharge, il est d’après
la loi 28-00 valable pour une durée de 10 ans, ce qui suppose une révision de ce
plan directeur en 2029. La procédure de révision est la même que pour l’élaboration
initiale, c’est-à-dire relativement longue et mobilisant un nombre important d’acteurs.
Toutefois, en cas de changements majeurs, concernant notamment le cadre
institutionnel ou financier, des révisions peuvent être prévues avant cette date.
Les acteurs impliqués sont les mêmes que pour l’élaboration initiale : la révision se
fait à l’initiative et sous la responsabilité du gouverneur de la préfecture, en
concertation avec une commission consultative telle que mobilisée pour la rédaction
de ce plan directeur.

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PDPGDMA_ PRÉFECTURE DE MARRAKECH_M3-OCTOBRE 2019

8 CONCLUSION
Les missions 1 et 2 effectuées auparavant nous ont permis de procéder à la
rédaction du présent document à travers une caractérisation de l’état des lieux
exhaustif de la gestion des déchets solides de la préfecture de Marrakech etune
méthodologie exemplaire de choix desitesdedécharge et de transfert appropriés.
Lasituation en matière de la gestion des déchets dans la préfecture de Marrakech fait
apparaître une situation double entre communes rurales et communes urbaines : si
la situation actuelle montre que les communes urbaines ont franchi d’importantes
étapes en matière de propreté, les communes rurales souffrent de multiples
faiblesses qui rendent difficile la tâche d’amélioration du service (manque de moyens
financiers, matériels et humains).
Dans de tellescirconstances, desobjectifs ont été définispar le plan directeur
préfectoral en matière de collecte, transport, tri traitement et miseen décharge des
déchets et lesdifférentesmesuresà mettreen place afin de les atteindre ont été
explicitées dansce rapport. Laquestion desdépotoirssauvages etpoints noirsa
égalementété abordéeafin depouvoir entamer le processusd’éradication de
cesaspects sombresde la gestion des déchets en milieu rural.
Certes, toutes les communes sont conscientes de l’ampleur du problème des
déchets, maisla plupart d’entre elles ne disposent pas d’une vision claire en matière
de collecte et de traitement. C’est pourquoi il a été préconisé :
De créer un groupement intercommunal avec formalisation desrécupérateurs
etcoopération avec lesentreprises délégataires en charge de la gestion des
déchets dans les municipalités ;
La conception d’une nouvelle décharge contrôléeet d’une plateforme de tri ;
Deprocéderà la réhabilitation de la décharge actuelle en centrede transfert
pourfaciliterletransport des déchets depuis lescommunes à la décharge.

Pour une meilleure optimisation des installations, il est proposé par la suite un certain
nombre de recommandations en vue d’une bonne gestion et d’une valorisation
conforme avec les ambitions du PNDM. Il serait intéressant de :
Réduire en amont la production des déchets générés par le tri sélectif, le
recyclage et le compostage pour la matière organique en renforçant les
actions de communication et de sensibilisation sur ces outils de
développement durable ;
Instaurer un contrôle rigoureux et inopiné sur les véhicules de collecte qui
proviennent des secteurs où des activités peuvent éventuellement générer
des déchets suspects, minimisant ainsi les risques de contamination des
déchets ménagers et assimilés ;
Favoriser le choix des points de regroupement (caissons métalliques) sur les
lieux des décharges réhabilités ou des points noirs supprimés, ce qui ne
suscitera pas l’opposition des riverains vu qu’ils sont habitués avec cet
environnement, et sur les lieux les moins vulnérables pour faciliter la maîtrise
des impacts ;
Veiller formellement à ne pas dépasser les 24 heures de séjour des déchets
au sein du centre de transfert pour minimiser l’impact, notamment olfactif, sur
l’environnement immédiat et ce, bien que la capacité de stockage au niveau

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de la plateforme devra dépasser les 2 jours calendaires lors de la conception


;
Améliorer les conditions de travail des agents et autres ouvriers au sein du
centre de transfert, pour une meilleure sécurité, en renforçant le port des EPI
notamment les casques, les gants, les masques et les lunettes.
En somme, toutes les composantes des options les plus favorables possibles sont
étudiées pour une gestion intégrée et optimale des déchets ménagers dans la
préfecture de Marrakech.
Par ailleurs, face à l’extension du périmètre urbain, et son statut de préfecture à
vocation touristique, une dynamique s’installe au sein des responsables communaux
quicommencent à repenser autrement la question des déchets. C’est dans ce cadre
quel’accent sera aussi mis sur cet aspect sensibilisation et information desautorités
locales.
Ce document juridique définit donc une ligne directrice claire et précise de la gestion
des déchets ménagers et assimilés à l’horizon 2038 dans la préfecture de
Marrakech.

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