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XVème Congrès Français de Mécanique Nancy, 3 – 7 Septembre 2001

316

ETUDE NUMERIQUE DU JET TURBULENT A MASSE VOLUMIQUE


VARIABLE
B. Imine*, O. Imine**, B. Sarh***, I. Gökalp***
(*) Chargé de cours, Faculté de la mécanique, U.S.T.O.B.P 1500 USTO – Oran El Mnaouer – Fax
041472043 –imine_b@altavista.com
(**) Maître de conférence, Faculté de la mécanique, U.S.T.O.
(***) Chargés de recherche, C.N.R.S – Orléans, France.

Résumé :

Une modélisation numérique du jet turbulent incompressible à masse volumique variable se développant dans
une atmosphère mobile et confinée est élaborée. Le jet central est porté à différentes températures pour avoir
des rapports de densité compris entre 0.66 et 7.2 similaire au cas d’un jet de mélange. Cette modélisation est
basée sur une méthode numérique aux volumes finis, adoptée pour la résolution numérique des équations
elliptiques avec une fermeture au premier ordre de turbulence k − ε . Les résultats obtenus sont comparés avec
ceux effectués expérimentalement [1].

Mots clés :
jets turbulents axisymétriques, co-courant, confiné, champ dynamique, champ thermique, masse volumique
variable, modèle k − ε .

Abstract :
A numerical simulation of a turbulent incompressible jet with variable density developed in a mobile and
confined atmosphere is studied. The central jet is set at different temperatures in order to obtain density ratio
between 0.68 and 7.2 similar to the mixing jet case. A numerical method based on a finite volumes is adopted for
the elliptic equation resolution with a first order turbulence model k-ε. The results are compared with the
experiment values [1].

Nomenclature
Cp Chaleur spécifique à pression constante. V Vitesse moyenne radiale.
Dj Diamètre du jet. x Coordonnée longitudinale du jet.
k Energie cinétique de la turbulence.
Ku Taux de décroissance axiale. Symboles grecs
Lu Demi-épaisseur dynamique du jet.
P Pression. β Coefficient de dilatation volumique.
Pr t Nombre de Prandtl de la turbulence. ε Taux de dissipation de l’énergie K.
R Constante universelle des gaz parfait. µt Viscosité de la turbulente.
r Coordonnée radiale du jet. λ Coefficient de conduction thermique.
Re Nombre de Reynolds. ρj Masse volumique du jet.
Ro = Rapport des densités, Ro = ρ a / ρ j . ρa Masse volumique du co-courant d’air.
T Température moyenne.
Ua Vitesse du co-courant d’air. Indices
Uj Vitesse du jet à la section de sortie.
U Vitesse moyenne axiale. a désigne le co-courant d'air.
u"v" Tension de Reynolds. c sur l'axe du jet.
v"t" Flux thermique. j sur l'axe du jet, en sortie de tube.
XVème Congrès Français de Mécanique Nancy, 3 – 7 Septembre 2001

1.Introduction
La physique des jets à masse volumique variable débouchant dans une atmosphère mobile et
confinée se rencontre dans différentes applications industrielles liées à l’énergétique et la
propulsion. Le comportement de ces jets est compliqué par le couplage entre le dégagement
de la chaleur dû aux réactions chimiques, les processus de mélange, l’entraînement et la
recirculation des gaz. La variation de la masse volumique peut être provoquée soit par un
mélange de plusieurs écoulements de composition différente ou soit par un écart de
température entre un jet d’air et une atmosphère environnante. Les jets turbulents à masse
volumique variable débouchants dans une atmosphère stagnante ( ou mobile ) et libre ( ou
confinée ) ont été l’objet de plusieurs études numériques à titre d’exemple, Sarh [2], Ruffin
[3].

Ce présent travail a été mis en œuvre pour simuler des mesures effectuées par Pagé[1] dans le
cadre de sa thèse de doctorat sur un dispositif expérimental comprenant un jet ( air, dioxyde
de carbone, méthane ou hélium ) s’épanouissant dans un co-courant d’air à faible vitesse et à
l’intérieur d’un caisson. Dans cette étude aussi, la variation de la masse volumique est
obtenue par chauffage ( ou refroidissement ) d’un jet d’air débouchant dans une atmosphère
mobile et confinée. La température de chauffage ou de refroidissement est ajustée de telle
manière d’avoir un rapport de densité Ro similaire a un rapport d’un jet de mélange, donc
différentes températures d’émission sont utilisées afin de s’adapter à la configuration
expérimentale de Pagé[1].

Les caractéristiques de ces cas testés sont précisées dans le tableau 1. Elles correspondent
aux conditions en section d’émission d’écoulements dont le schéma est donné en figure 1.
Avant d’envisager l’étude de l’écoulement fortement chauffé ou refroidi, il nous a paru
indispensable de bien caractériser le jet isotherme en déterminant les grandeurs moyennes et
fluctuantes de la vitesse et de la température, ceci dans un double souci : d’une part, pour
pouvoir apprécier la conformité de nos résultats avec ceux existant dans la littérature et
d’autre part, pour obtenir une base de comparaison solide pour le jet fortement chauffé ou
refroidi.

Cases Tj Ro Uj Dj Ua Re
Co 290 1 40 7 3 19230
C1 192 0.66 40 7 3 34350
C2 522 1.8 40 7 3 18400
C3 2088 7.2 420 7 19 7380

Tableau 1 : Paramètres de sortie des cas testés.

Où {i, C1 , C2 et C3 } symbolisent respectivement :


- Un jet isotherme, un jet refroidi, un jet chauffé et un jet fortement chauffé.

2. Equations de conservation et modèle de turbulence


Le jet turbulent à masse volumique variable est un écoulement monophasique et newtonien qui peut
être considéré comme un gaz parfait dont l'hypothèse de Stokes est vérifiée. La formulation des
équations qui le gouvernent est celle proposée par Favre[4] et utilisant une moyenne pondérée par la
masse.

La forme générale des équations de transport des écoulements axisymétriques est alors :
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∂ 1 ∂ ∂  ∂φ  1∂  ∂φ 
∂ x ( ρU φ ) + r ∂ r ( rρVφ ) = ∂x  Γφ ∂ x + r ∂ r  r Γφ ∂ r + Sφ (1)

Où φ , Γϕ et Sφ sont respectivement la quantité transportable, le terme de diffusion et le terme de


source. Le système d’équations régissant un jet confiné est présenté dans le tableau 2.

φ Γφ Sφ

1 0 0
U µeff ∂p ∂  ∂U  1 ∂  ∂V 
− +  µ  +  rµ 
∂x ∂ x  eff ∂ x  r r  eff ∂ x 
V µ eff ∂p ∂  µ ∂ U  + 1∂  ∂V 
r r  − 2µ eff 2
V
− + rµ
∂r ∂x  eff ∂ r   eff ∂ r  r
T µ eff 0
Pr T

k µ eff G − ρ ε
σk

ε µ eff ε ε2
σε C e1G −C e 2 ρ
k k

Tableau 2 : Les équations de conservation

Où ( ) ( ) () (
  ∂U 2 ∂V 2 V 2  ∂U ∂V
G =µT  2
 ∂ x + ∂ r + r + ∂ r + ∂ r
  
) 
2
(2)

Si on suppose que le jet d’air est constitué de gaz parfait, alors l’équation d’état qui lie les paramètres
( pression, température et densité ) est la suivante :

P = ρ .R.T (3)

Les tensions de Reynolds et le flux de chaleur sont déterminés à partir de l’hypothèse du transport par
gradient et le concept de la viscosité turbulente,

(
ρ u"v" = − µ t ∂U + ∂V
∂r ∂x
) (4)

µ ∂T
ρ v"t " =− Prt ∂ y (5)
t

Où µ t est définie par l’expression suivante :


k2
µt = C µ ρ ε (6)

Les constantes du modèle de turbulence élaborées par Launder et Spalding [5]sont définies dans le
tableau suivant :
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Cµ C e1 C e2 σk σε Prt
0.09 1.44 1.92 1.0 1.3 0.6

Tableau. 3 :Constantes du model de turbulence.

3. Méthode numérique

Les équations qui décrivent un écoulement turbulent dans un confinement sont elliptiques de type
convection-diffusion avec terme de source (voir Eq.1 ), ces équations sont résolues par une méthode
basée sur les volumes finis décrite par Patankar [6] et consiste à intégrer ces équations sur un volume
de contrôle centré sur le lieu où est définie la variable φ . Les conditions aux limites de chaque volume
de contrôle coïncident avec celles de l’écoulement. Pour la résolution numérique de ces équations un
code de calcul de type T.E.A.C.H [7] est utilisé, plusieurs modifications ont été entreprises sur ce
code afin de l’adapter à notre problème physique. La densité est calculée à partir de l’équation d’état
des gaz parfait en fonction de la pression et de la température. Le maillage s’étend progressivement
dans les directions axiale et radiale afin de tenir compte de l’épanouissement du jet dans le co-courant,
les mailles dans les deux directions deviennent plus étendues quand on s’éloigne de la section
d’émission du jet, mais en même temps les gradients deviennent moins importants et la précision n’est
donc pas influencée. Les tests que nous avons menés pour les quatre types de jet montrent que pour un
nombre de maille de 50 x 80, la solution reste indépendante du maillage, simplement le raffinement
est indispensable au voisinage de la section d’émission du jet central quand le rapport des densités
augmente.

4. Résultats
Nous montrons dans la figure 2 l’évolution longitudinale de la vitesse normalisée ( Uj – Ua ) / ( Uc –
Ua ) sur l’axe pour des cas de jets testés dans notre présente étude et des cas de jets de mélange testés
expérimentalement par Pagé [1]. Comme c’est démontré expérimentalement, l’allure linéaire de la
croissance axiale de la vitesse normalisée dans la zone lointaine d’un jet à masse volumique variable
est prédite par notre code de calcul, dans le cas d’un jet débouchant dans une atmosphère mobile, cette
vitesse suit la forme linéaire suivante :

U j −U a 1 X −X0
U c −U a = Ku D j . (7)

On remarque que la décroissance de la vitesse moyenne Uc est plus importante pour les gaz chauds
que pour les gaz froids, traduisant l’influence de la variation de la masse volumique, cette remarque
coïncide largement avec les cas de jets de mélange testés expérimentalement [3], ce qui confirme la
réciprocité de l’hypothèse de Sanders [8] de remplacer l’étude de la température par celle de la
fraction massique.

La figure 3 représente l’évolution de la décroissance axiale de la température pour les quatre cas de
jets testés, on constate que l’effet de la diminution de la masse volumique des jets émis se manifeste
par l’augmentation du taux de décroissance de la température. Ceci contribue comme dans le cas de la
décroissance axiale de la vitesse a une meilleure efficacité du mélange.

L’expansion d’un jet est caractérisée par l’évolution axiale de la demi-épaisseur de la vitesse Lu. La
figure 4a présente une comparaison entre nos résultats et ceux de Pagé [1] dans le cas d’un jet
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isotherme, nous enregistrons un accord satisfaisant entre les deux résultats jusqu’à l’abscisse X/Dj=
40.

La figure 4b montre l’allure de l’expansion des jets testés dans notre présente étude, où nous
observons le décalage de l’expansion d’un jet léger par rapport à un jet lourd, ce qui est prédit
par la littérature [9].

La figure 5 montre l’influence de la variation de la masse volumique sur la position et la


valeur du maximum de l’énergie de la turbulence sur l’axe des jets chauffés. Les évolutions
obtenues de k / ( Uj – Ua )² sur l’axe augmentent rapidement entre la section d’émission du jet et une
section située en aval. Cette croissance de la turbulence est plus forte et plus rapide dans les cas de jet
fortement chauffé et le jet chauffé, que dans les cas de jet isotherme et jet refroidi. Au-delà, les
énergies tendent vers une valeur commune asymptotique, due au refroidissement des gaz chauffés ( et
échauffement du jet refroidi ) à une température de l’ambiance. En outre, la position du maximum se
déplace d’autant vers la section d’émission quand le jet est plus léger.

La figure 6 représente l’évolution axiale de l’énergie cinétique turbulente normalisée dans le cas d’un
jet chauffé et d’un jet de méthane. On constate que l’énergie augmente progressivement en fonction de
X/Dj jusqu’à un maximum qui correspond à X/Dj = 10, il est en bon accord avec celui trouvé
expérimentalement par Pagé [1].

5. Conclusion
Dans ce présent travail, les effets de la variation de la masse volumique sur des jets turbulents
incompressibles avec co-courant sont étudiés. Une modélisation du premier ordre de turbulence k − ε
est utilisée pour la fermeture des équations de transport. Nous n’observons pas de grandes différences
entre les grandeurs moyennes calculées par notre code de calcul et ceux des résultats effectués par
Pagé [1]. Cependant, il existe de légères divergences entre les grandeurs fluctuantes calculées et
mesurées, une modélisation du second ordre est nécessaire pour ce type de calcul.

6. Références
[1] J Pagé. Contribution à l’étude des jets turbulents axisymétrique à masse volumique variable.
Thèse de doctorat, Université d’Orléans (1998).

[2] B Sarh. Contribution à l’étude des jets turbulents à masse volumique variable et des flammes
turbulents de diffusion. Thèse de doctorat, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6 (1990).

[3] E Ruffin. Etude de jets turbulents à densité variable à l’aide de modèles de transport au second
ordre. Thèse de doctorat, Université d’Aix Marseille (1994).

[4] A Favre. Equations des gaz turbulents compressibles. Journal de mécanique, vol.4, n°3, pp.361-
390 (1965).

[5] B.E Launder and D.B Spalding. The Numerical Computation of Turbulent Flows, Computer
Methods in Applied Mechanics and Engineering, Vol.3, 1974, pp.269-289.

[6] S.V Patankar and D.B Spalding, Heat and Mass Transfer in Boundary Layers. Intertext, London
(1970).

[7] A.D Gosman and W.M Pun. Engineering report HTS 73/2, Imperial College Mech. London
(1973).
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[8] H Sanders. Etude Numérique des Jets Turbulents à température élevée, Revue générale de
Thermique, Vol.35, 1996, pp.232-242.

[9] G Harran. Analyse Physique, Modélisation et Simulation Numérique des Mécanismes de Mélange
dans les Jets Coaxiaux Turbulents. Thèse de doctorat de l’I.N.P Toulouse, 1994.

25
Jet fortement chauffé - Ro = 7.2
Jet chauffé - Ro = 1.8
Jet isotherme
Jet refroidi - Ro = 0.66
Exp. Jet He ( Pagé 1998 )
20
Exp. jet Ch4 ( Pagé 1998 )
Exp. Jet isotherme ( Pagé 1998 )
J edt ’ a ir Exp. Jet Co2 ( Pagé 1998 )

( Uj - Ua ) / ( Uc - Ua )
15

A ir x 10

U jρj
C o -c o u r an t 5

Ua Dj U aρa
0

0 10 20 30 40 50
X / Dj

F ig . 1 : C o n f ig u r a t io n d ’ u n j e t Fig. 2 : Evolution de la vitesse longitudinale


av e c c o -c o u r an t. sur l'axe.

1.0 3 Ro = 7.2
Ro = 1.8
Ro = 0.66
Ro = 1.
Ro = 1.
Ro = 0.66
Ro = 1.8
0.8
Ro = 7.2

2
(T-Ta) / (Tj-Ta)

0.6
Lu / Dj

0.4
1

0.2

0.0 0

0 10 20 30 40 50 0 10 20 30

X / Dj X / Dj

Fig. 3 : Décroissance axiale de la température Fig. 4a : Demi-épaisseur de jet.


sur l'axe.

Exp. jet air (Ref. 1) 0.025


Présente étude - Ro = 1.
5
Ro = 7.2
Ro = 1.8
0.020 Ro = 1.
Ro = 0.66
4
k / (Uj-Ua)2

0.015

3
Lu / Dj

0.010

0.005

0.000

0 10 20 30 40 50
0
X / Dj
0 10 20 30 40 50

X / Dj

Fig.4b : Demi-épaisseur d'un jet d'air Fig. 5 : Evolution axiale de l'énergie


de la turbulence.
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0.025

Ro = 1.8
0.020 Jet de CH4. ( Ref. 1)

0.015
k/(Uj-Ua)2

0.010

0.005

0.000

0 20 40 60 80
X/Dj

Fig. 6: Evolution axiale de l'énergie


de turbulence.

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