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2e édition
ISBN: 978-2-7617-8895-3
Code produit: 216539
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1 2 3 4 5 6 20 19 18 17 16
P r é se n ta tio n d e s a u te u r e s........................................ VI PARTIE II: MODÈLES D ’ENSEIGNEM ENT
ET THÉORIES D ’APPRENTISSAGE ......................27
In tr o d u c tio n g é n é r a le ................................................ VII
SECTION 1 : LE SOCIOCONSTRUCTIVISME 28
PARTIE I: COURANTS PÉDAGOGIQUES C hapitre 3 : A p p ren tissa g e p a r p r o je ts................ 29
ET D ID ACTIQ UES............................................................. 1 3.1 Qu’est-ce que l’apprentissage p ar projets ? .......... 30
3.1.1 Principes pédagogiques de l’apprentissage
C hapitre 1 : C ourants p éd a g o g iq u es p a r p ro jets......................................................... 31
et p rogram m es de fo r m a tio n .........................................2 3.2 C om m ent l’intégrer à sa pratique ? ........................ 35
1.1 Courants pédagogiques et program m es : 3.2.1 Différents modèles d’apprentissage
d éfin itio n ....................................................................... 3 p a r p ro jets........................................................ 35
1.2 Program m es de form ation actuels........................... 7 3.2.2 Techniques et m éthodes................................. 48
1.2.1 Dom aines généraux de fo rm a tio n ..................7 3.3 Pourquoi y faire appel en classe ? ........................ 51
1.2.2 C om pétences..................................................... 8 3.3.1 Développer son autonom ie et son sens
1.2.3 D om aines d’ap p re n tissa g e ........................... 11 des re sp o n sab ilités..........................................51
En conclusion..................................................................... 12 3.3.2 C onstruire et coconstruire
Pour en savoir p lu s ........................................................... 13 ses ap p ren tissag es......................................... 51
3.3.3 Développer ses compétences transversales.. 52
C hap itre 2 : D id a c tiq u e s e t p la n ific a tio n 3.3.4 Vivre des situations d ’apprentissage
d e l’e n s e ig n e m e n t .......................................................... 14 authentiques ....................................................53
2.1 D idactique générale et p éd agogie........................ 15 3.4 Quels rôles y jouent l’enseignante et l’élève ? ..... 54
2.1.1 Qu’est-ce que la d id a c tiq u e ? ....................... 15 3.5 Q uand y recourir en classe ?................................... 55
2.1.2 Que sont les didactiques spécifiques? 16 En conclusion.......................................................................55
2.1.3 Quelle est la place de la didactique Pour en savoir p lu s .............................................................57
en é d u c a tio n ? ................................................. 16 C hapitre 4 : A p p ren tissa g e c o o p é r a tif................. 58
2.1.4 Quel est le lien entre la didactique 4.1 Q u’est-ce que l’apprentissage coopératif ? .......... 59
et la pédagogie ? .............................................. 17 4.2 Pourquoi y faire appel en classe ? ...........................61
2.2 Modèles de planification p éd ag o g iq u e................ 18 4.3 Quels rôles y jo uent l’enseignant et l’élève ? .........63
2.3 Outils de p lan ificatio n ............................................. 21 4.4 C om m ent l’intégrer à sa pratique ? ........................ 64
2.4 Ensem bles did actiq u es........................................... 24 4.4.1 Diverses m éthodes d ’apprentissage........... 64
En conclusion.......................................................................25 4.4.2 Principes de l’apprentissage coopératif..... 66
P our en savoir p lu s ........................................................... 26 4.4.3 Rôle des élèves..................................................68
4.4.4 O bjectivation.....................................................70
4.5 Q uand y recourir en classe ?................................... 77
E n conclusion..................................................................... 78
P our en savoir p lu s .............................................................79
T A B L E D ES M A T IÈ R E S
C h apitre 5 : A p p ren tissa g e p ar p r o b lè m e s ........ 80 C hapitre 8 s T raitem en t d e l ’in fo r m a tio n 151
5.1 Q u’est-ce que l’apprentissage p a r p ro b lè m e s? .... 81 8.1 Qu’est-ce que le traitem ent de l’inform ation?... 152
5.2 Pourquoi y faire appel en c la s s e ? ........................ 81 8.2 C om m ent fonctionne le traitem ent
5.3 C om m ent l’intégrer à sa pratique ? ...................... 82 de l’inform ation ? .................................................... 154
5.3.1 Les étapes de l’apprentissage 8.3 Pourquoi y faire appel en classe ? ........................ 155
p a r pro b lèm es...................................................84 8.3.1 Quels sont les élèves et les dom aines
5.4 Quels rôles y joue l’enseignante (ou le tuteur) ?.. 94 d’apprentissage visés ? ................................ 156
5.4.1 Se constituer une banque de p ro b lèm es... 94 E n conclusion................................................................... 157
5.4.2 Rédiger la situatio n -p ro b lèm e......................94 P our en savoir p lu s ......................................................... 158
5.4.3 Changer de rôle................................................ 96
5.4.4 Évaluer dans le cadre de l’apprentissage C hapitre 9 : A p p ren tissa g e p a r la d éco u verte. 159
p a r pro b lèm es................................................. 97 9.1 Qu’est-ce que l’apprentissage
5.5 Quel rôle y joue l’élève ? .......................................... 97 p a r la d éc o u v erte ?.................................................. 160
En conclusion.......................................................................98 9.2 C om m ent l'intégrer à sa pratique ? ..................... 162
Pour en savoir plus ............................................................98 9.2.1 Principes de l’apprentissage
p ar la découverte........................................... 163
C hapitre 6 : A p p ren tissa g e e x p é r ie n t ie l 100 9.2.2 Étapes de la dém arche d ’apprentissage
6.1 Qu’est-ce que l'apprentissage expérientiel ?...... 101 par la d écouverte........................................... 165
6.2 Pourquoi y faire appel en classe ? ...................... 103 9.2.3 Exemple d’une dém arche d’apprentissage
6.3 Com m ent l’intégrer à sa pratique ? .................... 103 p ar la découverte........................................... 165
6.4 Quels rôles y jouent l’enseignant et l’élève ? ..... 106 9.3 Quels rôles y jo uent l'enseignant et l’élève ? ....... 167
6.5 Quand y recourir en classe ?.................................. 108 9.4 Pourquoi et quand y faire appel en classe ?........ 168
En conclusion................................................................... 109 En conclusion................................................................... 169
Pour en savoir p lu s ........................................................ 109 P our en savoir p lu s ......................................................... 170
T A B L E D E S M A T IÈ R E S
Présentation des auteures
N ic o le B eaudry est titulaire d'une m aîtrise en psychopédago breux conseils d ’adm inistration en vulgarisation scientifique
gie et occupe actuellem ent un poste de conseillère pédagogique et développem ent professionnel des éducateurs. Elle est égale
au Centre de form ation en soutien à l’académ ique (CFSA) à m ent m aître praticienne en PNL. En 2006, elle a été lauréate
l’Université du Québec à M ontréal (UQAM). Elle est l’auteure du Prix Reconnaissance UQAM et, en 1996, du Prix du Prem ier
de plusieurs ouvrages p o rta n t principalem ent su r les modèles M inistre du Canada p o u r l’excellence dans l’enseignem ent des
pédagogiques issus du courant hum aniste. Elle a oeuvré dans sciences, de la technologie et des m athém atiques, et d ’un prix
le m ilieu des écoles alternatives en tan t que p aren t et aussi en prestigieux à Science on Stage Europe, à Berlin, en 2008.
tan t que m em bre du conseil d ’adm inistration de l’Association
C arole Raby, Ph. D. en éducation, est professeure titulaire au
des écoles alternatives du Québec, l’Association Goéland. Elle
D épartem ent de didactique de l’UQAM. Elle a œ uvré pendant
a été professeure invitée et chargée de cours dans différents
de nom breuses années en tan t q u ’enseignante au préscolaire et
établissem ents universitaires.
au prim aire. Ses dom aines d ’expertise com prennent la didac
A n n ie Charron, Ph. D., professeure au D épartem ent de didac tique générale au préscolaire et au prim aire, l'apprentissage
tique de l’UQAM, est spécialiste en didactique des prem iers p a r projets, ainsi que le développem ent professionnel et les
apprentissages à l'éducation préscolaire. Elle s’intéresse p a rti pratiques exem plaires des enseignantes et des enseignants au
culièrem ent aux pratiques enseignantes d ’éveil à l’écrit et à regard de l’intégration pédagogique des TIC. Elle est coauteure
l’appropriation de la langue écrite chez les jeunes élèves. Elle (avec Annie C harron) de l’ouvrage Intervenir au préscolaire:
dispense des cours liés à l’éducation préscolaire au baccalau Pour favoriser le développement global de l'enfant (2009, 2016).
réat en éducation préscolaire et en enseignem ent prim aire.
M an on T h éorêt, Ph. D. en psychologie de l’éducation, est
Elle offre aussi des form ations en ém ergence de l’écrit.
professeure au D épartem ent de psychopédagogie et d’an-
M ich elin e-J o a n n e D urand, Ph. D., est professeure agrégée au dragogie à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université
D épartem ent d’adm inistration et fondem ents de l’éducation de de M ontréal depuis 1990. Elle est responsable des cours sur
l’Université de M ontréal. Elle est responsable des program m es les concepts et les théories en pédagogie aux program m es de
professionnels en évaluation des com pétences et directrice du m aîtrise et de doctorat. Ses recherches actuelles po rtent sur
L aboratoire de recherche en évaluation des apprentissages l'enseignem ent en m ilieu défavorisé ainsi que su r la résilience
et des com pétences. Ses recherches actuelles portent su r les des enseignantes et des enseignants.
pratiques évaluatives (différenciation et régulation) et su r
G ina T h ésée, Ph. D., est professeure-chercheure au D éparte
l’instrum entation en contexte d ’évaluation authentique. Elle
m ent de didactique de l'UQAM. Elle enseigne dans les cham ps
a codirigé (avec Roch C houinard) l’ouvrage L'évaluation des
de la didactique générale et de la didactique des sciences. Par
apprentissages : de la planification de la démarche à la co m m u
le passé, elle a assum é la direction de l’Unité de program m es
nication des résultats (2012) et (avec N athalie Loye) l’ouvrage
de form ation à l’enseignem ent secondaire. Elle en est actuelle
L'instrumentation pour l'évaluation: la boîte à outils de l'ensei
m ent à son second m andat com m e m em bre du Comité d’agré
gnant évaluateur (2014).
m ent des program m es de form ation à l’enseignem ent (CAPFE)
I s a b e lle M arlon, M. Éd., est enseignante au prim aire à la du m inistère de l’É ducation et de l'E nseignem ent supérieur
Com m ission scolaire des Affluents. Ses recherches portent (MEES). Elle est chercheure régulière au Centre de recherche
plus particulièrem ent su r la didactique du français au p ri en éducation et form ation relatives à l'environnem ent et à
m aire et su r l’apprentissage. Un stage en form ation, effectué l'écocitoyenneté (Centr'ERE) de l'UQAM.
dans une école ayant adopté la pédagogie Freinet, en Belgique,
S ylvie V iola, Ph. D. en éducation, est professeure au Dépar
lui a perm is d'approfondir sa conception de l’apprentissage.
tem ent de didactique de l’UQAM. Elle est directrice du bureau
L o u ise M énard, détentrice d ’un Ph. D. en sciences de l’éduca de la form ation pratique. Elle est responsable du cours de di
tion, est professeure en pédagogie de l’enseignem ent supérieur dactique générale et modèles d ’enseignem ent au prim aire. Elle
à l’UQAM. Elle y assum e depuis plusieurs années la direction donne aussi le cours de portfolio professionnel aux étudiants
du program m e de deuxièm e cycle en pédagogie de l’enseigne en form ation initiale. Elle a œuvré pen d an t de nom breuses
m ent supérieur. C'est dans ce cadre q u ’elle a dirigé l’ouvrage années en tan t q u ’enseignante au prim aire. Ses dom aines
Se former à la pédagogie de l'enseignement supérieur, dédié aux de spécialisation touchent entre autres à l'enseignem ent
enseignants des cégeps et des universités. Ses nom breuses stratégique, à la m étacognition, aux liens théorie-pratique et à
recherches subventionnées po rten t su r la problém atique de la l’analyse réflexive. Elle est l’auteure de Découvrir et exploiter les
réussite et de la persévérance scolaires au postsecondaire. livres jeunesse en classe et coauteure (avec M artine Peters) de
Stratégies et Compétences. Intervenir p our m ieux agir.
Jo h a n n e Patry, Ph. D., est consultante en éducation et chargée
de cours à l’Université de Sherbrooke. Sollicitée dans plusieurs
pays p o u r son expertise en pédagogie, elle est m em bre de nom
Introduction et
Carole Raby
Ph. D., professeures,
Département
générale de didactique,
Université du Québec
à Montréal
J'entends et j ’oublie
je vois et je me souviens
je fais et je comprends.
Confucius
PARTIE I PARTIE II
Courants pédagogiques M o d èles d'en seig nem ent
et didactiques e t théories d'apprentissage
7
Courants
\ SECTION 1
I
LE SOCIOCONSTRUCTIVISME
I
SECTION 2
LE COGNITIVISME
Didactiques et
pédagogiques
planification de
et programmes T
l'enseignement
de formation
Apprentissage par projets Enseignement et apprentissage
stratégiques
Apprentissage coopératif
X
Traitement de l'information
Apprentissage par problèmes
/
Apprentissage par la découverte
Apprentissage expérientiel
Synthèse sur le
/Synthèse sur le
socioconstructivisme cognitivisme
SECTION 3 SECTION 4
L'HUMANISME LE BÉHAVIORISME
X
Pédagogie ouverte
z
Enseignement direct
XXI
Synthèse sur
Z
Synthèse sur le
l'humanisme béhaviorisme
X7
PARTIE III
T \
Modèle intégrateur Évaluation des apprentissages
Courants
pédagogiques
et didactiques
CHAPITRE 1
Courants pédagogiques e t program m es de fo rm atio n 2
CHAPITRE 2
Didactiques e t p lanification de l'en seig nem ent 14
Courants
pédagogiques Sylvie Viola
Professeure,
Département de didactique,
Université du Québec à Montréal
et programmes
de formation
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
• Rapport Corbo, Préparer les jeunes au 21e siècle, 1994: des profils
de sortie incluant des savoirs essentiels, l’organisation des disci
plines à l'intérieur de domaines d’apprentissage et de champs dis
ciplinaires ;
d’enseignement et tiennent compte de la plupart des recom m anda h ttp ://w w w l .mels.gouv.
tions des travaux préalables. Ils définissent trois axes dans la mission qc.ca/section5/programme
de l’école québécoise, soit instruire (c’est-à-dire favoriser le dévelop Formation/
pement cognitif et la maîtrise des savoirs des élèves), socialiser (leur Pour bien visualiser les com
apprendre le vivre-ensemble et les am ener à devenir des citoyens posantes du programme de
responsables) et qualifier (c’est-à-dire faciliter leur intégration sociale formation et sa structure, les
liens suivants peuvent être
et, éventuellement, professionnelle). Centrés sur l’apprenant plus que
égalem ent consultés :
sur la personne enseignante, ils s’inscrivent dans le paradigme de
l’apprentissage. Le rôle fondamental de l’enseignante est désormais h ttp ://w w w l .mels.gouv.
qc.ca/sections/programme
de créer ou de mettre en place des situations globales, signifiantes
Formation/pdf/tableau-
et authentiques qui perm ettront le développement de compétences synthese.pdf
chez les élèves. Les principales composantes des programmes de for
h ttp ://w w w l .mels.gouv.
mation actuellement en vigueur sont les domaines généraux de
qc.ca/sections/programme
formation, les compétences et les domaines d’apprentissage. Formation/pdf/Structure.pdf
1.2.2 COMPÉTENCES
Le terme « compétence » prend différentes significations selon le con
texte dans lequel il est utilisé. En effet, les linguistes, les spécialistes
du développement cognitif, les psychologues et les sociologues du
travail ainsi que les pédagogues ne définissent pas le terme de la
même façon. Puisque c’est le contexte éducatif qui nous intéresse
particulièrement, nous retenons seulement les définitions qui sont
pertinentes à ce domaine. La définition suivante semble faire l’una
nimité au sein des chercheurs en sciences de l’éducation (Jonnaert,
2002, p. 31): «Une compétence fait référence à un ensemble d’élé
ments que le sujet peut mobiliser pour traiter une situation avec
succès. »
Oui Non,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S beaucoup je m'interroge
mieux encore
Didactiques
Sylvie Viola
de l’enseignement
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
à
J* A
âT 'k .
(Chevallard et Juhsua, 1991). Pour être acquis, ces savoirs doivent
faire l’objet d’une m utation ou d’une transformation en fonction du
contexte d’enseignement. C'est ainsi que des savoirs savants devien
nent des savoirs à enseigner. En effet, alors que certaines stratégies
d’enseignement sont générales, comme le questionnement, la discus
sion et le travail d’équipe, et peuvent être utilisées dans différents
contextes, d’autres semblent mieux se prêter à l'enseignement d’une
discipline en particulier.
R e la tio n p é d a g o g iq u e
M o d è le de D e v e la y (1 9 9 8 b )
2 .4 ENSEMBLES DIDACTIQUES
L’enseignant est encouragé à élaborer ses propres situations d’appren
tissage. Toutefois, il semble parfois difficile de concilier cette tâche
avec toutes les autres qui lui reviennent. Pour cette raison, beaucoup
Le Comité-conseil sur d’enseignants se réfèrent aux ensembles didactiques pour faciliter la
l'évaluation des ressources planification de leur enseignement.
didactiques (CCERD) a
le m andat de procéder à
L’ensemble didactique est un outil de soutien, de médiation et de
l'évaluation des ensembles
didactiques selon les critères
référence (MELS, 2007). Au minimum, il doit inclure un manuel
du Bureau d'approbation du imprimé pour l’élève et un guide pour l’enseignant. Les cahiers
matériel didactique (B A M D) d’exercices et les référentiels sont des outils complémentaires, mais
du MEES. On peut prendre non indispensables. L’ensemble didactique a fait l’objet de plusieurs
connaissance de tous ces discussions dans les travaux qui ont mené à la validation des pro
critères en consultant le lien
grammes de formation actuels.
suivant:
Je sais ce que sont les outils de planification et les ensem bles didactiques.
Pour e n sa v o ir p lu s
Modèles
d'enseignement
et théories
d'apprentissage
SECTION 1 : LE SOCIOCONSTRUCTIVISME
SECTION 2 : LE COGNITIVISME
SECTION 4 : LE BEHAVIORISME
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
D ém a rch e ou v erte
Un projet s’appuie sur une démarche ouverte qui se déroule en plu
sieurs phases; il s’inscrit dans le temps. Le projet ne doit pas être
entièrem ent planifié par l’enseignante, du début à la fin. Il peut être
spontaném ent déclenché par un événement, un intérêt particulier
d’un élève, une lecture, etc. Il doit également laisser place, en cours
de route, « à la contribution et à l’investissement des élèves » (Caron,
2003, p. 143). Pour Arpin et Capra (2001), le projet doit demeurer
• le temps global ;
• le temps analytique ;
• le temps synthétique ;
• le temps de communication et d’action.
• le démarrage et l’adoption ;
• l’élaboration ;
• la réalisation ;
• la communication ;
• le bilan collectif.
Ces auteurs, même s’ils signalent le caractère non linéaire des phases,
rappellent la nécessité de réaliser chacune des phases proposées. Ils
m ettent l’accent sur la nature collective du projet en soulignant l’im
portance de recourir au consensus, à la cogestion, à la coréflexion
et à la coévaluation du projet. La première phase, celle du démar
rage et de l’adoption du projet, permet aux élèves et à l’enseignante
de choisir le projet collectif. Elle vise entre autres à consigner les
objectifs et les critères d’apprentissage et de développement, à faire
un remue-méninges, à regrouper les idées et à choisir celles qui
Les six modèles présentés ici répondent tous bien aux orientations
des programmes de formation actuels. Chacun des modèles aborde
le travail en projet selon un angle qui lui est propre et propose une
démarche de projet qui comprend un nombre d’étapes spécifique.
Quoique les modèles diffèrent à certains égards, ils partagent deux
éléments. En fait, les aspects suivants sont communs aux six modèles
décrits :
Ce projet sur les Jeux olym piques, vécu dans la classe d'im m ersion française d e Carole Raby et M a d ele in e Farrah, a été
proposé par les élèves eux-m êm es. Il illustre une dém arche inspirée du m o d è le de Cantin e t Lavoie (2 0 0 1 ). Dans ce
m odèle de pédagogie du projet, ce sont les élèves e u x-m êm e s qui lancent le p ro je t; l'enseignante ne p e u t donc pas
tout prévoir. Elle d o it faire confiance au processus d'apprentissage de ses élèves et bien connaître son p ro g ram m e et
les besoins d 'avan cem en t de ses élèves. Elle devra d e m e u re r à l'affût e t «saisir to utes les occasions» pour favoriser le
d éveloppem ent des com pétences chez ses élèves.
Énoncé de la s itu a tio n Les élèves de la m aternelle sont curieux. Ils ont besoin de bouger. Encore égocentrique,
l'enfant de 5 ans apprend progressivement à s'affirmer et à coopérer avec ses pairs. Il
apprend aussi à assumer des responsabilités au sein de la classe et à faire des choix tout
en tenant com pte des autres ou d'un but. Il a besoin de la sécurité et de l'affection que lui
procure l'enseignante alors qu'elle l'accompagne dans son chem inem ent.
B ut du p ro je t Faire vivre une démarche de projet aux élèves pour favoriser le développem ent de leurs
compétences et l'acquisition de connaissances sur un sujet d'intérêt pour eux.
• Matériel nécessaire Livres, sites Internet, vidéos, jouets, objets en lien avec le sujet choisi par les élèves.
Matériel divers (papier, cartons, crayons, peinture, etc.).
Tem ps g lo b a l • L'enseignante dem ande aux élèves: >L'élève donne ses idées
- De quel sujet aimeriez-vous que l'on parle en classe? (CP2 et CP3).
- Quel sujet vous intéresse?
• Elle élabore sur un grand papier ou au tableau num érique
interactif (TNI), à partir des idées des élèves, une liste de sujets
potentiels. Elle ajoute un petit pictogram m e à côté de chaque
idée.
• Elle invite les élèves à voter pour tous les sujets qui les intéressent • Il vote pour les sujets
qui l'intéressent (CP3).
• Elle invite les élèves à com pter le nom bre de votes par sujet et à • Il compte.
trouver les 3 sujets les plus populaires.
• Elle invite les élèves à voter pour le sujet qui les intéresse le plus. • Il vote pour un seul
sujet, celui qui l'in
(Les élèves votent m ajoritairem ent pour le sujet des Jeux olym
téresse le plus.
piques.)
ut • Elle dem ande aux élèves ce qu'ils savent sur les Jeux olympiques • Il partage ce qu'il
fll
M et élabore avec eux une carte d'exploration. sait sur les Jeux
n olympiques.
(A (L'élaboration e t la relecture du réseau se poursuivent quotidien
(A
nement, e t ce, p e ndant plusieurs jours.)
• Elle inscrit les interrogations des élèves qui ém ergent de la • Il form ule ses
discussion. questions.
10 • Elle écrit aux parents pour leur annoncer le sujet choisi par les ■Il rem et la lettre à ses
X élèves et dem ande leur collaboration. parents.
3
ta • Elle invite les élèves à apporter des objets, des livres, des vidéos, ■Il apporte de la docu
des jouets, etc., en lien avec les Jeux olympiques. m entation à l'école, les
o
+» présente à ses pairs et
• Elle prépare avec les élèves un coin «ressources» pour y déposer
(0
k les objets qu'ils ont apportés.
les dépose dans le coin
n « ressources » (C P3).
a • Elle cherche de la docum entation sur les Jeux olympiques, lit aux • Il écoute, regarde des
-a»
k élèves des livres d'inform ation ou de fiction en lien avec le sujet, livres, etc.
D. présente des vidéos, des sites Internet, etc.
(L'enseignante réinvestit le sujet des Jeux olympiques, issu de la
dém arche de projet, dans les autres activités de la classe : chan
sons, comptines, ateliers, sorties éducatives, etc. Ces activités, qui
se déroulent parallèlem ent à la dém arche de projet, contribuent
à l'alim enter et à favoriser le développem ent de compétences
chez les élèves.)
• Elle invite les élèves à proposer des idées de projets qu'ils • Il partage ses idées de
aim eraient m ener à term e par rapport aux Jeux olympiques et projets (C P6).
les note.
(Les élèves choisissent d ’organiser collectivement e t de vivre des
m ini-olym piades au sein de la classe.)
• Elle discute avec les élèves des compétences qui seront éva >Il donne ses idées.
luées par ce projet; elle élabore avec eux un tableau en « T »
des critères d'évaluation.
(suite p. 43)
Temps a n a ly tiq u e • L'enseignante dem ande aux élèves: Que devons-nous faire pour • L'élève donne ses
préparer des m ini-olympiades? idées sur les étapes
de l'organisation des
(Les élèves suggèrent de préparer le m atériel: un flam beau mini-olympiades
olympique, un podium , un drapeau avec les anneaux olym (C P I, CP2 et CP6).
piques, des drapeaux des pays, des médailles, des costumes pour
des a p p re n tis s a g e s
• Elle invite les élèves à s'inscrire dans une équipe en fonction de • Il s'inscrit dans une
leurs préférences pour une tâche du projet en particulier. équipe.
• Elle invite les élèves à consulter la docum entation disponible • Il fouille dans les livres
pour trouver de l'inform ation perm ettant de réaliser la tâche et dans Internet avec
choisie. l'aide d'élèves plus
âgés ou d'un parent
bénévole, pour trouver
R éalisation
de l'information (C P6).
• Elle invite les élèves à planifier la réalisation de leur projet • Il planifie la réalisa
d'équipe (quelle est notre tâche?, de quel matériel aurons-nous tion du projet d'équipe.
besoin?, com m ent allons-nous le faire?).
Tem ps s yn th é tiq u e • Elle guide les équipes par son questionnem ent, fournit du • Il réalise avec son
matériel, aide à gérer les difficultés, observe, évalue. équipe le projet choisi
(tâche du projet collec
tif) (CP3).
• Elle invite périodiquem ent les élèves à s'autoévaluer. • Il s'autoévalue (C P6).
Tem ps de • Elle invite périodiquem ent chaque équipe à présenter sa con • Il présente l'avance
des a p p r e n tis s a g e s
c o m m u n ica tio n tribution au reste de la classe et incite les élèves à prendre des m ent des travaux de
e t d 'a ctio n décisions collectives (réajustem ents) au besoin. l'équipe et contribue
aux discussions.
• Elle participe avec les élèves aux mini-olympiades. •Il participe aux
mini-olympiades
(CP3 et CP6).
• Elle dirige une discussion perm ettant d'évaluer le projet • Il contribue à la
(déroulem ent, difficultés, solutions, activité finale, etc.). discussion (CP2).
Titre du projet: L'eau, est-ce que ça m ouille?3 Niveau : 1er cycle, primaire
Domaines généraux Environnement et consomm ation :
de formation habitudes et attitudes visant la protection de l'environnem ent
Questions servant Est-ce vrai que «L'eau, ça m ouille!»? Que savez-vous sur l'eau? Quelles questions pourriez-vous
de déclencheur vous poser sur l'eau pour en savoir davantage?
But du projet Réaliser une recherche sur l'eau dans le but d'en faire une expo-sciences.
Conditions de réalisation Livre M am an, l'école a été in o n d ée!; différents outils pour mesurer les caractéristiques de l'eau;
•Matériel nécessaire livres documentaires et sites Web sur l'eau.
Moment de réalisation et Environ 2 mois, à raison de 3 ou 4 périodes d'une heure par semaine. Au printemps (m ai-juin).
durée approx. de l'activité
(suite p. 45)
0 • L'enseignante lit le livre M am an, l'école a été ino n d ée! • L'élève écoute la lecture.
In tro d u c tio n • Elle anim e une discussion sur la lecture. • Il partage ses idées.
de l'é lé m e n t • Elle questionne les élèves sur l'histoire et sur l'eau : • Il répond aux questions de
déclencheur - Est-ce vrai que «L'eau, ça m ouille!»? l'enseignante et partage ses
- Que savez-vous sur l'eau? interrogations.
- Qu'aimeriez-vous savoir sur l'eau?
aux a p p re n tis s a g e s
• Elle élabore avec les élèves une carte d'exploration de leurs • Il partage ses idées.
connaissances sur l'eau. (Elle invite les élèves à donner leurs
idées et les inscrit sur une grande feuille.)
1 • Elle discute avec les élèves du projet qui pourrait être réalisé. • Il partage ses idées et
L 'id e n tific atio n • Elle dem ande aux élèves de déterm iner les compétences s'approprie les objectifs à
e t la p ré s e n ta tio n visées par le projet : atteindre (CT5).
d u p ro je t - Qu'est-ce que l'on apprendrait, selon vous, en faisant un
projet sur l'eau?
- Pourquoi est-ce im portant de s'informer sur le sujet?
P ré p a ra tio n
2 • Elle form e les équipes par cham p d'intérêt. • Il s'intégre à une équipe
La p la n ific a tio n en fonction de ses champs
de la collecte d'intérêt.
des donn ées • Elle propose aux élèves de choisir une question par équipe. • Il choisit une question de
p o u r ré a lis e r recherche avec les mem bres
le p ro je t • Elle élabore un tableau des ressources de la classe avec de son équipe (CT1).
les élèves en précisant les 3 grands types de ressources : • Il partage ses idées.
les endroits, les personnes, les objets.
- C om m ent pourrions-nous faire pour trouver les réponses
à nos questions?
• Elle propose aux élèves de préciser leurs forces pour réaliser • Il précise ses forces et les
le projet et les invite à les consigner. partage. Il écoute les m em
• Elle fait un retour avec les élèves sur le déroulem ent des bres de son équipe.
activités réalisées. ■Il participe à l'évaluation.
3 • L'enseignante accompagne les élèves dans leur démarche • L'élève cherche des ressources
des a p p r e n tis s a g e s
3 • Si possible, elle organise avec les élèves une sortie ou la • Il écoute, observe, discute avec
La collecte visite d'un expert selon ce qui a été choisi par les élèves. ses pairs, note l'information
des donn ées pertinente (CT1).
• Elle propose une situation d'apprentissage et d'évaluation • Il observe et com m ente les
(SAÉ) en arts plastiques pour la pratique de la technique aquarelles dans le but d'en réa
de l'aquarelle. liser une par la suite (C D -A P 3).
4 • Elle propose aux élèves de poursuivre la SAÉ en créant • Il choisit un sujet de son choix
des a p p re n tis s a g e s
5 • Elle invite chaque équipe à présenter son projet lors de • Il participeà la présentation des
La c o m m u n ica tio n l'expo-sciences. réponses à la question de son
des ré su ltats équipe. Il partage égalem ent la
démarche, les difficultés vécues
et les solutions trouvées lors
d'une expo-sciences présentée
• Elle questionne les élèves en circulant dans la classe. à toute l'école ainsi qu'aux
parents.
6 • Elle évalue avec les élèves la dém arche et les résultats du • Il évalue sa démarche,
Intégration des ap p ren tissa g es
les
L 'évaluation projet. compétences développées et
d u p ro je t, b ila n • Elle évalue le développem ent des compétences visées en le produit final (CT5).
e t s u ite a u p ro je t posant les questions suivantes: • En équipe, il évalue la contribu
- Qu'avez-vous appris sur vos habitudes et vos attitudes tion de chacun, la dém arche et
visant la protection de l'environnem ent et sur l'envi le produit final.
ronnem ent en général?
- Qu'avez-vous appris sur la façon d'obtenir et de classer
les informations et sur vos m éthodes de travail individuel
et en équipe?
• Elle envisage avec les élèves des suites au projet et leur • Il partage ses idées.
propose de réagir au texte de départ en créant leur propre
histoire sur l'inondation.
exemples de p r o j e t s au s e c o n d a i r e
U n p ro je t d is c ip lin a ir e 1
Dans le cadre du chapitre «É cono m ie e t d évelo p p em en t», un enseignant d'histoire de 4 e secondaire présente une
courte vidéo portant sur l'évolution du com m erce en A m érique du N ord (introduction de l'élém ent déclencheur). Il
questionne les élèves qui sélectionn ent un projet (identification et présentation du projet) e t plan ifient leur travail
(planification de la collecte de données). Après avoir cerné les quatre te m p s forts de l'histoire nationale e t fait les
lectures ainsi que les recherches sur chacun d'eux (collecte de données), Jean-Sim on e t Ém ile décident de créer une
m aquette et de diviser leur grande planche en quatre quadrants pour illustrer en quoi le com m erce a évolué au fil
du tem ps. Avec, pour to ile d e fond, le fleuve Saint-Laurent, d é n o m in ateu r com m u n des quatre périodes, les garçons
représentent d'abord, avec différents m atériaux, une scène de troc entre deux A m érindiens du XVIe siècle, dans la
région des Grands Lacs. Puis, sur une autre portion d e leur œ uvre, ils détaillen t le fo nctio n n em en t du com m erce
triangulaire à la fin du R égim e français. Dans un troisièm e tem ps, ils s'app liquent à m ontrer les résultats concrets du
traité de réciprocité canado-am éricain d e 1 85 4 e t la libéralisation du com m erce sous-jacente. Ils concluent le to ut
en illustrant le dynam ism e actuel des échanges, produit de l'actuelle e n te n te de l'ALENA avec les partenaires états-
uniens e t m exicains (traitem ent des données). La m aq uette, une fois term in ée, sert de prétexte idéal à une présenta
tion orale devant les autres élèves d e la classe (communication des résultats). Au te rm e d e cette dém arche, les dyades
évaluent leur travail et fo rm u len t de nouvelles questions en lien avec le projet réalisé (évaluation, bilan et suite).
U n p r o je t e n tr e p r e n e u r ia l1
À la suite des com m entaires négatifs des élèves sur les activités offertes à l'heure du m idi, une enseignante de
prem ière secondaire en m a th é m a tiq u e souhaite les im p liq u er dans la recherche d e solutions à cette p ro b lé m atiq u e
de leur m ilieu (introduction de l'élém ent déclencheur). Dans un p re m ier tem ps, l'idée d 'élab o rer un sondage pour
définir les préférences des élèves d e l'école est reten u e (identification du projet). L'enseignante saisit cette occasion
pour dévelo p p er différentes com pétences chez les élèves. En concevant le questionnaire en ligne nécessaire à la
réalisation de leur sondage (collecte de données), les élèves d é ve lo p p e n t leur com pétence à c o m m u n iq u e r à l'aide
du langage m a th é m a tiq u e ; alors que lors du d é p o u ille m e n t et de l'analyse des résultats du sondage, ils exploitent
les technologies d e l'inform ation et d e la com m unication, d ép lo ien t un raisonnem ent m ath ém atiq u e et s'approprient
différents savoirs, d o n t les m éth o d es d'éch antillonnage et la représentation graphique. Enfin, avec l'aide de leur en
seignante d e français, qui profite d e ce besoin réel d e com m u n icatio n pour d é velopper la com pétence à écrire des
textes variés, les élèves rédigen t une lettre d estin ée au directeur d 'établissem en t et au responsable du conseil des
étudiants. Ils accom pag nent leur lettre de la com pilation des résultats e t d e leurs recom m andations pour l'organisa
tion d e nouvelles activités-m idi dans leur école (traitem ent des données et présentation des résultats). Après avoir reçu
une rétroaction du directeur d e l'étab lissem ent e t du conseil des étudiants, les élèves évalu en t la dém arche réalisée,
poursuivent leur projet entrepreneu rial e t m e tte n t progressivem ent en place, à l'heure du m idi, les activités les plus
populaires dans leur école (évaluation, bilan et suite). (suite p. 48)
1. Cet exemple est inspiré d ’un projet proposé aux élèves de Jean-M arc Leduc, enseignant au Collège Saint-H ilaire.
2. Exemple inspiré d ’un projet de Stéphanie Côté et de Patrick Languedoc, enseignants au secondaire à la Comm ission scolaire
des Hautes-Rivières, rédigé p a r Brigitte G agnon et Danny B rochu, conseillers pédagogiques dans la m êm e com m ission scolaire.
Q u estio n n em en t
La technique la plus im portante dans le cadre de l'apprentissage par
projets est sans aucun doute le questionnement. Dans son rôle de mé
diatrice, l’enseignante doit éviter de fournir des réponses à l’élève ; elle
doit chercher plutôt à le questionner pour l’am ener à progresser dans
sa démarche et l’aider à surm onter les difficultés qui se présentent.
Francœ ur Bellavance (1997) explique que les questions de l'ensei
gnante peuvent également perm ettre à l'élève d’explorer de nouvelles
avenues, d’améliorer ses méthodes de travail et de développer son es
prit critique. Pour cette auteure, les questions de l’enseignante aident
l’élève à progresser si elles l’amènent :
3. Exemple inspiré d’une discussion avec Guy Picard, enseignant au program m e Arts-
Études de l’École secondaire Casavant de la Comm ission scolaire de Saint-H yacinthe.
M in i-leço n s
L'enseignante observe les élèves tout au long du projet. Elle peut re
m arquer que diverses compétences, stratégies ou connaissances sont
déficientes ou absentes chez un élève, un groupe restreint d ’élèves ou
l’ensemble des élèves de la classe. Elle peut alors choisir d’interrompre
le travail en projet, puis procéder à une mini-leçon pour enseigner
une notion. Si toutefois l’enseignante considère que les élèves peuvent
poursuivre leur projet dans l’immédiat sans avoir acquis cet élément,
il est préférable de les laisser poursuivre leur projet et de planifier la
mini-leçon pour un autre m om ent de la journée ou de la semaine.
5. Ce rôle est présenté dans le modèle d’enseignem ent stratégique de Jacques Tardif (1992).
EN CONCLUSION
L’apprentissage par projets est un modèle d’enseignement qui cadre
bien avec le courant socioconstructiviste. Il est en accord avec la
philosophie des programmes de formation actuels, qui placent
l’élève au cœur de ses apprentissages. L’apprentissage par projets est
d’ailleurs un modèle par excellence pour favoriser, entre autres, le
développement de compétences transversales chez l’élève.
C H A P IT R E 3 • A pprentissage pa r projets 55
mettre à l'épreuve la persévérance de quelques-uns. Ainsi, l’approche
par projets peut rendre des élèves anxieux.
Oui Non,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S beaucoup je m'interroge
mieux encore
Apprentissage
coopératif Isabelle M anon
M. Éd., enseignante,
Commission scolaire
des Affluents
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
M ê m e si la nuance entre travail d'équipe et travail en coopération p eu t paraître anodine, elle est
de taille. Le Conseil québécois de la coopération et d e la m utualité (2 0 1 1 ) en propose les distinc
tions qui suivent. Le travail en coopération offre un cadre structuré nécessitant des interactions
planifiées et une participation partagée entre tous les m em bres. La responsabilisation de chacun
est alors bien circonscrite e t favorise du m ê m e coup l'interdépendance positive. Ce n'est pas
nécessairem ent le cas dans un travail d 'éq u ip e où les tâches sont réparties de façon aléatoire et
où l'im plication individuelle est parfois rem ise en question. D e plus, dans le travail en coopération,
les habiletés sociales sont enseignées, pratiquées et évaluées. Or, dans un travail d'équipe, les
habiletés sociales s'exprim ent sp ontaném ent, ce qui fait en sorte que les élèves plus tim ides ont
peu de chances de faire valoir leurs idées en présence d'un leader naturel. C'est aussi la raison
pour laquelle, dans un travail en coopération, on insiste sur la form ation de groupes hétérogènes.
Ainsi, en d o n n an t des responsabilités à chacun, on p e rm e t à tous de s'exprim er é q u ita b le m en t
e t de dévelo pper de nouvelles habiletés. Enfin, dans les équipes coopératives, contrairem ent au
travail d 'éq u ip e traditionnel, on ne p eu t attein dre le but c o m m u n sans la participation de tous.
Dans la méthode STAD, les élèves aident leurs pairs afin que ces
derniers puissent réussir les examens individuels et ramasser
des points pour leur équipe. En effet, les élèves sont regroupés en
équipes hétérogènes et étudient ensemble une notion préalablement
enseignée par l’enseignant. Ils s’entraident afin que chaque membre
de l’équipe comprenne bien le concept. Ensuite, chaque élève passe
une épreuve individuelle portant sur le sujet à l’étude. Ils accumulent
ainsi des points pour leur équipe. Les points sont attribués à l’équipe
selon la progression individuelle de chaque élève d’un examen à l’au
tre. Une récompense est remise selon le pointage de l’équipe.
La com position des groupes peut être homogène. Les groupes sont
constitués d’élèves présentant des caractéristiques similaires ou en
core ils peuvent être hétérogènes, c’est-à-dire qu'ils peuvent regrouper
des élèves présentant des caractéristiques différentes. L’hétérogénéité
facilite les apprentissages sur les plans social et scolaire.
L’enseignant peut décrire chacun des rôles aux élèves afin de leur
donner des pistes sur la façon de fonctionner. Les rôles peuvent être
•adaptés en tout temps; certains rôles peuvent même être créés au
besoin.
4.4.4 OBJECTIVATION
L’objectivation, ou l’autoanalyse du processus, est essentielle pour as
surer le bon fonctionnement des équipes, les relations harmonieuses
et l’efficacité du travail en coopération. Il faut perm ettre aux élèves
de réfléchir et de discuter en petits groupes et en grand groupe par
rapport au travail réalisé : la contribution de chacun des membres au
travail, le rôle joué par chacun et les habiletés sociales et cognitives
développées. Les élèves peuvent relever les points forts de leur équipe
et les aspects à améliorer, puis se fixer un objectif d'équipe à atteindre
lors de la prochaine tâche.
Tableau-synthèse
Domaines généraux V iv re -e n s e m b le e t c ito y e n n e té : engagem ent dans l'action dans un esprit de coopération
de formation et de solidarité: principes, règles et stratégies du travail d'équipe; processus de prise de décision
(consensus, compromis).
Compétences Agir sur le plan Mener à terme Construire sa (CPJ) (CP4) Affirmer
à l'éducation sensoriel un projet compréhension Interagir de façon Communiquer sa personnalité
préscolaire et moteur
□
du monde harmonieuse
□
□ □ Ef
Intention O b je c tif g é n é ra l
d 'appren tissage • Inventer des histoires drôles en changeant les élém ents des histoires racontées par les enfants.
O b je ctifs spécifiques
• Développer la com munication et la créativité des élèves.
• Utiliser sa m ém oire afin d'intégrer des élém ents dans une histoire sans perdre le fil.
M atériel Des cartons 4 x 4 pour dessiner des élém ents d'une histoire (3 ou 4 cartons par élève).
nécessaire La fiche d'évaluation.
Un appareil enregistreur, des feuilles et des crayons pour illustrer l'histoire.
Interdépendance Liée a u x o b je c tifs : Chaque m em bre du groupe contribue à l'atteinte d'un objectif com m un:
positive l'élaboration d'une histoire drôle.
Liée a u x ressources: Les m em bres de chaque équipe doivent se partager les fiches.
Liée à la tâ c h e : Chaque m em bre du groupe est responsable de proposer des éléments d'une histoire.
Liée a u x rô le s : Durant chacune des étapes de la situation d'écriture, chaque m em bre du groupe est
responsable d'un rôle particulier (anim ateur, porte-parole, illustrateur et scrutateur).
Responsabilité R es p o n s ab ilité in d iv id u e lle : La situation perm et à chaque élève d'enrichir son vocabulaire et de
faire valoir ses idées originales.
R es p o n s ab ilité c o lle c tiv e : La situation incite chaque élève à partager ses connaissances pour
perm ettre aux membres de l'équipe de créer une nouvelle histoire.
* Ces compétences sont présentes dans la démarche à trois temps afin de démontrer de quelle façon les élèves les développeront dans la situation
d'apprentissage.
Explication de la tâche
• Il explique aux élèves qu'ils devront, en équipes de 4, ■Ils rappellent les étapes de l'activité et expliquent ce qu'ils
inventer des histoires drôles en ajoutant et en m odifiant auront à faire.
les composantes des histoires racontées par les enfants.
■Il présente l'habileté sociale «apprendre à faire des choix». •Ils prennent connaissance de l'habileté sociale à laquelle
«Il utilise la technique du tableau en «T» pour expliquer ils devront porter particulièrement attention au cours de la
l'habileté sociale aux élèves. situation d'apprentissage.
• Il propose quelques exercices aux élèves. • Ils expérim entent différentes façons de faire des choix en
équipe.
• Il invite les élèves à form er des équipes de 4 à partir du cri • Ils participent à la form ation des équipes en respectant le
tère suivant: «Quelqu'un à qui on parle moins souvent.» critère dem andé.
• L'enseignant invite les élèves à dessiner, individuellement, • Les élèves dessinent des personnages, des lieux, des objets,
différents élém ents d'une histoire sur des petits cartons etc.
blancs. À cet effet, il distribue 3 ou 4 cartons par élève.
• Il invite les élèves à raconter une histoire, à tour de rôle, • À tour de rôle, ils racontent leur histoire aux autres (CP4).
aux autres mem bres de leur équipe.
■Il dem ande aux élèves de choisir une seule histoire qu'ils • Ensemble, ils participent au processus de décision afin de
pourraient modifier afin de la rendre encore plus drôle. choisir quelle histoire ils auront à transformer (CP3).
• Il invite l'élève dont l'histoire a été choisie à la raconter >Ils placent les dessins des cartons devant eux afin de bien
de nouveau très lentem ent. Il encourage les autres élèves les voir et écoutent attentivem ent l'histoire choisie. Au fur
à m odifier l'histoire en suggérant des élém ents qu'ils ont et à mesure de l'histoire, ils tentent de m aintenir un contact
dessinés préalablement. avec l'élève qui raconte, lèvent leur carton et suggèrent de
remplacer un élém ent de l'histoire par un autre.
rappelle les règles pour se m ettre d'accord sur un choix. • Ils se m ettent d'accord sur l'élém ent à choisir (CP3).
• Lorsque l'histoire transformée est term inée, il invite les ■Ils poursuivent leur travail ainsi jusqu'à la fin de l'histoire,
élèves à la présenter à la classe. l'enregistrent ou la dessinent pour la raconter à la classe.
(suite p. 73)
IN T É G R A T IO N DES A P P R E N T IS S A G E S
P
R ôle d e l'e n s e ig n a n t Rôle des élèves
r
Retour sur les compétences visées par l'activité
. L'enseignant anime une discussion avec les élèves sur • Les élèves partagent leur opinion concernant le développe
* les compétences développées au cours de l'activité. m ent des compétences visées (CP4).
• Il demande, entre autres, aux élèves de déterm iner les • Ils échangent sur leur expérience de travail en coopération
facteurs facilitant et entravant la coopération. ainsi que sur l'habileté sociale travaillée (C P3).
• Il revient sur l'habileté sociale travaillée: «faire des choix et
les respecter».
Évaluation
• Il réalise une évaluation formative des compétences •Avec l'aide de l'enseignant qui lit les énoncés de la grille
«communiquer» et «interagir de façon harm onieuse» de coévaluation, les élèves réalisent, avec leurs pairs,
à l'aide d'une fiche conçue à cet effet. une autoévaluation du travail d'équipe (CP3).
Réinvestissem ent
• Il invite les élèves à proposer d'autres projets ou activités • Ils suggèrent quelques projets tels que faire un livre,
pour donner suite à ce qu'ils viennent de faire et une pièce de théâtre, un spectacle d'humour, etc.
d'apprendre.
C H A P IT R E 4 • Apprentissage coopératif 73
Démarche d’apprentissage coopératif au primaire, 2e ou 3e cycle
T a b le a u -s y n th è s e
Domaines généraux S an té e t b ie n -ê tre : conscience des conséquences sur sa santé et son bien-être de ses choix personnels.
de formation V iv re -e n s e m b le e t c ito y e n n e té : engagement dans l'action dans un esprit de coopération et de solidarité.
Intention O b jectif g é n é ra l: Préparer un goûter pour un événem ent spécial (par exemple, la fête des finissants).
d'apprentissage O b jectifs s p é c ifiq u e s : • Développer de saines habitudes de vie sur le plan de l'alimentation.
• Collaborer à la réalisation d'un événem ent collectif.
Matériel nécessaire Selon le choix de recettes des élèves (four, frigo, lavabo, etc.).
Interdépendance Liée a u x o b je c tifs : Chaque m em bre du groupe contribue à l'atteinte d'un objectif com m un:
positive la préparation d'une recette.
Liée a u x ressources: Les m em bres de chaque équipe doivent se partager la responsabilité
d'apporter les ingrédients et le matériel (ustensiles, bol, etc.).
Liée à la tâ c h e : Chaque m em bre du groupe est responsable de réaliser une étape de la recette.
Liée a u x rô le s : Durant chacune des étapes de la situation d'apprentissage, chaque m em bre du
groupe est responsable d'un rôle particulier (lecteur, gestionnaire du temps, responsable du m aintien
de la propreté, vérificateur de l'encouragem ent).
P R É P A R A TIO N AUX A P P R E N T IS S A G E S
R ôle d e l'e n s e ig n a n t R ôle des élèves
Explication de la tâche
• Il explique aux élèves qu'ils devront, en équipes de 4, • Ils résum ent ce qu'ils auront à faire et réfléchissent afin de
trouver et préparer un mets santé. trouver la m eilleure façon d'agir (CT5).
• Il invite les élèves à form er des équipes de 4 en fonction de • Ils participent à la form ation des équipes en fonction de leur
leur préférence pour l'une des propositions de mets santé. préférence pour l'un des mets proposés (CT8).
•Il présente et explique aux élèves les rôles qui seront • Ils prennent connaissance des rôles et s'assurent de compren
utilisés dans la situation d'apprentissage et donne des dre la responsabilité de chacun d'eux (CT8).
exemples pour chacun d'entre eux.
R É A L IS A T IO N DES A P P R E N T IS S A G E S
• L'enseignant invite les élèves à se répartir la responsabilité • Les élèves lisent la recette et se répartissent équitablem ent
d'apporter les ingrédients et le m atériel nécessaire. les ingrédients et le matériel à apporter.
(suite p. 76)
1• Activité inspirée de Howden, J. et H. Martin ( 1997). La coopération au fil des jours, Montréal : Chenelière Éducation, p. 110
■Il discute avec les élèves de la structure du texte propre aux • Les élèves nom m ent ce qu'ils connaissent de ce type de
recettes, des éléments qui composent ce type de texte et des texte et sur les informations qu'on y trouve. Ils parlent aussi
mots qui y sont davantage utilisés. des abréviations utilisées pour indiquer les quantités et les
• Il rappelle quelques règles de base régissant la notion mesures (C D -L1).
d'unités de mesure des ingrédients (volume, capacité,
masse) et de l'équivalence des fractions (3e cycle) en
proposant une activité de vérification de connaissances.
■Il vérifie les réponses à la fin de l'activité afin de s'assurer • Les élèves prennent bonne note de ces notions afin de
que les notions sont bien comprises. réaliser leur recette avec succès (C D -M 2 ).
IN T E G R A T IO N DES A P P R E N T IS S A G E S
Évaluation
• Il réalise une évaluation formative collective des com pé • Ils réalisent, avec leurs pairs, une autoévaluation du travail
tences à l'aide d'une fiche conçue à cet effet. d'équipe et évaluent la participation de chacun des membres.
Réinvestissement
• Il invite les élèves à proposer d'autres projets ou activités ■Ils suggèrent, par exemple, de faire un livre de recettes en
pour donner suite à ce qu'ils viennent de faire et souvenir de cette activité.
d'apprendre.
O ESC R IPTIO N :
Un enseignant de français au secondaire propose une structure de jig s a w avec groupes de base et groupes d'experts
réaliser une tâche en lecture et en écriture. En guise de déclencheur, il leur présente le d o c u m en t suivant:
< h ttp ://w w w .lin te rn a u te .c o m /s p o rt/p ra tiq u e /1 0 -s p o rts -a -d e c o u v rir/> .
Dans les groupes de base, les élèves sont donc regroupés en équipes d e cinq et doivent rédiger un article sur un
sport qui n'existe pas encore, dans u n e revue d e sport virtuelle. Pour cela, il leur faudra s'inspirer d e cinq sports
différents proposés par l'enseignant (b u t c o m m u n ). Le gro upe d e base a la responsabilité d e prendre connaissance
de la tâche à réaliser et d'en vérifier la com préhension. O n distribue les rôles plus spécifiques aux m em b res de
l'équipe de base : scripteur (rédiger les grandes lignes du sport in ven té), responsable de l'inform atiqu e (consulter le
lien fourni par l'enseignant e t m ettre en ligne le texte finalisé), gardien du te m p s (rap p e ler aux m em b res de l'éq uipe
la durée de l'activité e t le te m p s écoulé), illustrateur (illustrer les inform ations im portantes du sport) et p orte-parole
(présentation du sport).
Lors de la réalisation de l'activité, la classe se divise en deux grands groupes. L'enseignant re m et à l'un d'entre
eux une enveloppe A co n ten an t les cinq sports suivants : golf, soccer, volleyball, course d e haies et tir à l'arc.
L'enveloppe B, rem ise au de u xiè m e grand groupe, contient les sports suivants : tennis, basketball, cross-country,
escrime et cerf-volant. C haque m e m b re d e l'éq uipe de base deviendra le spécialiste (exp ert) d'un sport et en fera
une lecture et une analyse approfondies. Les équipes d'experts se fo rm e n t: les spécialistes du golf ensem ble, ceux
du soccer ensem ble, e tc Les experts o n t une heure pour prendre connaissance de leur sport e t en faire une descrip
tion. Ils reviennent ensuite dans les équipes d e base dans le b u t d e créer un nouveau sport inspiré de cinq sports
traditionnels. Ils doivent entre autres rédiger les objectifs e t les règles, ainsi que définir l'é q u ip e m e n t et le terrain
réservé au sport. L'illustrateur d oit dessiner les inform ations im portantes qui faciliteront la com préhension du sport.
Ce travail s'échelonne sur trois périodes d e 55 m inutes. Au te rm e d e ce travail, le porte-parole présente le nouveau
sport au groupe et le responsable de l'in fo rm atiq u e m e t le texte en ligne dans la revue sportive virtuelle.
EN CONCLUSION
Après avoir défini ce qu’est l’apprentissage coopératif, le présent
chapitre a décrit différentes modalités d’organisation ainsi que
les grands principes de ce modèle. Les situations d’apprentissage
proposées révèlent que l’on peut y faire appel dans tous les ordres
d’enseignement. Une grande force de l’apprentissage coopératif est
qu’il favorise l’acquisition de connaissances et le développement de
compétences, dont évidemment celle à coopérer avec ses pairs.
Pour e n sa v o ir p lu s
Abrami, P. C., Cham bers, B., Poulsen, C., D e Sim one, C., D'Apollonia, S.
et How den, J. (1 9 9 6 ). L'apprentissage co o p ératif: Théories, m éthodes,
activités. M ontréal : Éditions de la C henelière.
C H A P IT R E 4 • Apprentissage coopératif
CHAPITRE 5
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
É ta p es 1 à 5, r é a lis é e s e n éq u ip es
1. Lecture de la situation-problème
Objectif: identifier tous les indices du problème et utiliser la termi
nologie appropriée.
Vous êtes en camping avec votre famille. Vos parents ont choisi cette
année un endroit plutôt isolé en forêt, près d ’un lac. Enfin en pleine
nature ! Votre famille décide de faire, demain, une longue prome
nade dans un sentier balisé qui vous mènera à des chutes où vous
pourrez vous baigner. Excités, vous vous levez au petit matin et
apercevez des nuages gris très étendus dans le ciel. Est-ce que ce
sont des cumulus, des cirrus, des stratus ou quoi encore ? Le vent
souffle plus fort qu'hier. Vous vous demandez si c'est une bonne
idée de faire cette promenade aujourd'hui.
Chaque élève note ensuite sur une feuille les indices qui per
m ettraient de mieux comprendre la situation-problème.
2. Définition du problème
Objectif: déterminer les caractéristiques du problème.
Les élèves, après avoir effectué une analyse des indices, tentent de
définir le problème en déterm inant ses caractéristiques. Il faut alors
départager ce qui est en lien avec le problème de ce qui est accessoire
au problème.
Les élèves ont pour tâche de formuler toutes les hypothèses explica
tives possibles en se basant sur leurs connaissances antérieures et sur
leur intuition.
6. Recherche de l’information
Chaque élève consulte des ressources documentaires ou humaines
Les TIC e t le
d é v e lo p p e m e n t
afin de trouver les renseignements nécessaires à la résolution du
d u ju g e m e n t c ritiq u e problème. Cette étape est réalisée individuellement entre deux ren
c h e z le s é lè v e s contres.
Les TIC sont particulière
m e n t utiles à l'étape de la L’enseignante alloue du temps en classe pour la recherche d’in
recherche d 'in form ation dans formations ou demande aux élèves de faire cette recherche à
l'approche par problèm es. la maison. Dans le prem ier cas, elle s’assure de la disponibilité
En effet, le W eb regorge d 'in des ressources nécessaires. Une autre enseignante ou même un
form atio ns et les navigateurs
parent peut être désigné comme un spécialiste dans le domaine et
c onstituent des outils puis
sants p o u r y avoir accès. Or,
se rendre disponible pour répondre à des questions.
plusieurs recherches (d o n t
Potvin, 2 0 1 3 ) ra pp o rten t que É ta p es 7 e t 8, r é a lis é e s e n é q u ip e s
les élèves épro u ve nt des d if
ficultés à exercer leur esprit 7. Analyse critique de l’information recueillie et résolution
critique face à l'inform ation
du problème
qu'ils recueillent sur Internet.
Il apparaît indispensable de
Objectif: analyser l’information obtenue et tenter de résoudre le
les préparer à porter un jug e problème.
m e n t critique sur la fiabilité
des sources consultées et de Les élèves de chaque équipe m ettent en commun les renseigne
d évelo pp er leur habileté à ments recueillis et évaluent leur pertinence et leur validité (toutes
recourir à plusieurs sources les sources d’information n'ayant pas la même valeur). Ensuite, ils
d 'in form ation . Potvin (2 0 1 3 )
reprennent l’analyse du problème pour vérifier si la nouvelle informa
recense plusieurs questions
invitant les élèves à réfléchir
tion obtenue permet de le résoudre. Parfois, de nouvelles hypothèses
à l'inten tion de l’auteur (quel ou de nouvelles questions émergent. Les élèves peuvent être amenés à
est son but?), à son autorité dégager des généralisations. À cette étape, l’enseignante (ou le tuteur)
(q u i est l'auteur?), au doit s'assurer que chaque membre de l’équipe a bien assimilé les dif
contenu du site (q ua n d a eu férents éléments d’information.
lieu la dernière m ise à jour?),
e t à sa présentation (le site
Après avoir pris connaissance des informations recueillies, les
est-il crédible?) p ou r évaluer
une source d 'in fo rm a tio n en
élèves de chaque équipe discutent de ce qu’ils retiennent sur les
ligne de m anière critique. nuages, le vent et la climatologie pour clarifier la situation-problème.
Des informations provenant d’un blogue sont rejetées, car elles
Les élèves peuvent aussi décider qu’ils ne détiennent pas assez d’in
formations pour rendre la décision et expliquent leur indécision.
Domaines généraux O rie n ta tio n e t e n tre p re n e u ria l: Conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d'actualisation
de formation (connaissance des ressources du milieu scolaire, des voies d'apprentissage et de leurs exigences ainsi qUe
des enjeux liés à la réussite dans les disciplines scolaires).
But de la tâche Élaborer un nouveau classement des livres pour les élèves de l re année.
Matériel nécessaire Manuel de français et de m athém atique des élèves de T e année du primaire.
Accès à la bibliothèque et à la banque de livres à classer:
http://w w w .ebsi.um ontreal.ca/jetrouve/biblio/rayons.htm #adresse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_d°/oC3°/oA9cimale_de_Dewey
http://w w w .biblioexpert.com /bibliovisuel_m ateriel.asp
Regroupement En équipes de 3 ou de 4.
des élèves L'hétérogénéité des équipes est préconisée. Les équipes doivent être déterm inées en fonction des
compétences à lire des élèves et de leur capacité à résoudre des problèmes.
Énoncé de la La bibliothèque scolaire a décidé de réserver un coin particulier aux élèves de l re année, afin de faciliter
situation-problème le repérage des livres. Les bibliothécaires sont d'avis que le système de classement Dewey est trop
complexe pour eux. On vous dem ande de les aider en leur proposant un système sans chiffres qui serait
adapté à leurs compétences et à leur niveau de compréhension. Que pourriez-vous leur proposer?
Rupture Les élèves doivent comprendre quelques principes de classement importants pour pouvoir proposer
(conflit cognitif) un système fonctionnel et adéquat :
• types de livres: périodiques, livres de fiction, livres documentaires, ouvrages de référence;
• principes du système décimal;
• cotes ;
• ordre alphabétique.
Moment de l'activité Vers le mois de janvier, au moment où les élèves de 1" année commencent à être plus autonomes en lecture.
3. Les composantes des compétences « Résoudre des problèmes » (CT2) et « Se donner des méthodes de travail efficaces » (CT5) sont intégrées
dans le texte. Il en est de même des compétences disciplinaires en langues (C D -L I) et en mathématique (CD-M 2).
J
,m a r c h e d'enseignement
R ô le d e l'e n s e ig n a n te R ô le d e s é lè v e s
Lecture e t présen tation d e la s itu a tio n -p ro b lèm e , cla rification • Les élèves écoutent et réfléchissent individuellem ent au
des term es peu fa m ilie rs e t d é te rm in a tio n du p ro b lè m e problèm e; ils notent leurs idées au besoin.
. L'enseignante présente la situation-problèm e aux élèves. • Ils discutent en équipe du problèm e suggéré par l'ensei
gnante et font des liens avec ce qu'ils connaissent sur:
1 à S)
sonnelles. Elle les invite à dem ander de l'aide, au besoin. • Ils lisent des textes sur le sujet (C D -L1).
• Ils consultent des sites Internet (C D -L1).
• Ils explorent le m atériel pédagogique à l'intention des
élèves du 1er cycle dans le but de m ieux cerner le niveau
d'apprentissage de ces élèves.
• Ils s'inform ent à propos des divers genres littéraires et
des types d'écrits (C D -L1).
• Ils se rem ém orent les principes des décimales ainsi
que l'ordre et la représentation des nombres entiers
(C D -M 2 ).
Analyse critiqu e d e l'in fo r m a tio n e t rés o lu tio n du p ro b lè m e • Ils se réunissent régulièrem ent entre leurs recherches afin
•Elle encourage les élèves à se regrouper afin de m ettre de générer et d'inventorier des pistes de solution (CT2).
en comm un l'information recueillie et à revoir leurs • Ils visualisent la situation résolue (CT2) et font appel à la
hypothèses de départ. créativité (CT5).
Réalisation
• Elle circule dans les équipes afin d'encourager les discus • Ils m ettent en com m un de l'information et anticipent sur
sions, le partage équitable des idées et les opinions de les exigences de la solution retenue (CT5).
chacun.
(suite p. 90)
R ô le d e l'e n s e ig n a n te R ô le d e s é lè v e s
• L'enseignante propose des activités ou des rencontres • Les élèves participent à certaines activités communes afin
pouvant alim enter le processus de décision des élèves d'approfondir des notions liées à la problém atique.
à l'égard du problèm e soulevé et leur perm ettant d'ap
profondir certaines notions.
• Elle encourage les élèves à élaborer un plan d'action • Ils élaborent un plan d'action à partir de la synthèse de
réaliste et fidèle aux données de départ. l'information obtenue, afin de répondre à la consigne de
départ: concevoir un nouveau classement des livres pour
les élèves de 1,e année.
• Ils m ettent en pratique la piste de solution retenue et
jugent de son efficacité (CT2).
• Elle les invite à amorcer l'application du plan d'action en • Ils présentent la solution de leur équipe aux enseignantes
présentant leurs solutions aux intervenants concernés: et à la personne responsable de la bibliothèque.
- enseignantes;
- bibliothécaires;
- élèves.
• Elle fait un retour sur les plans d'action soumis par les
équipes.
• Elle anim e une discussion pour choisir une des proposi ■Ils prennent connaissance de la proposition retenue.
tions des élèves.
• Elle suggère quelques ajustements. ■L'équipe dont la proposition a été retenue fait les
ajustements nécessaires et m odifie la solution au
besoin.
• Elle invite l'équipe dont le projet a été retenu à rencon ■Ils rencontrent les élèves de 1,e année afin de leur expli
trer les classes de l 'e année. quer le fonctionnem ent de leur système.
T a b le a u -s y n th è s e
But de la tâche Convaincre la d ire c tio n de l'école q u 'il fa u t a b o lir l'u n ifo rm e .
Matériel nécessaire L'enseignante d o it fo u rn ir les ressources d ocu m e n ta ire s aux élèves. Plusieurs articles tra ita n t du
p o rt de l'u n ifo rm e o n t déjà été publiés. Une recherche dans In te rn e t p erm ettra de tro u v e r les plus
p ertinentes.
Moment de l'activité À d iffé re n ts m o m e n ts d u ra n t l'année, m ais on p e u t p ro fite r de ce q u 'o n e nten d dans les corridors
de l'école.
Niveau 4 e ou 5e secondaire.
(suite p. 92)
ta
-ai
(suite p. 93)
R ô le d e l'e n s e ig n a n te R ô le de s é lè v e s
"
— Analyse critique de l'information et résolution du problème
en équipe
'«t
jg . L'enseignante encourage les élèves à se regrouper afin • Les élèves se réunissent régulièrem ent entre les
9«J, de mettre en com m un l'information recueillie et les recherches afin de générer et d'inventorier des pistes
"S' solutions proposées. de solutions.
ftft • Elle circule dans les équipes afin d'encourager les discus • Ils exprim ent leurs opinions et affirm ent leurs choix
%D
ut
ai sions, le partage équitable des idées et les opinions de (CT7).
*■
«B chacun. • Ils confrontent leurs points de vue (C D -E M 2).
£ • Elle propose des activités ou des rencontres pouvant • Ils m ettent en com m un de l'information et dégagent
U
«•e*
(0 alimenter le processus de décision des élèves à l'égard des différences et des ressemblances entre différentes
U
utl du problème soulevé et leur perm ettant d'approfondir opinions et divers points de vue en tenant com pte de la
S
■
« certaines notions. situation (C D -E M 2).
*■c-
*• • Ils participent à certaines activités com m unes afin d'ap
ta profondir des notions liées à la problém atique.
ut«U
• Elle encourage les élèves à élaborer un plan d'action • Ils élaborent un plan d'action à partir de la synthèse de
eo
réaliste et fidèle aux données de départ. l'inform ation obtenue afin de répondre à la consigne
«u
(B
ut de départ: tenter de convaincre la direction de l'école
*3
>•> d'abolir le port de l'uniforme.
oc • Ils transm ettent leur rapport de mise en pratique de leur
• Elle les invite à amorcer l'application du plan d'action qui
sera présenté à la direction de l'école. solution à la direction de l'école.
• Elle fait un retour sur les compétences visées par l'activité • Ils prennent conscience de la pertinence de cette activité
avec les élèves. pour eux et considèrent les retom bées de différentes
visions de l'être hum ain sur le vivre-ensemble (C D -E M 2).
• Elle les am ène à identifier les apprentissages réalisés et • Ils dégagent les élém ents de réussite et analysent les
les difficultés rencontrées en lecture et en développe difficultés éprouvées dans la résolution du problèm e
ment personnel. (CT2) (C D -L1).
• Elle invite la classe et la direction de l'école à com m enter • Ils évaluent leurs réalisations (CT7).
les solutions de chaque équipe.
• Elle encourage les élèves à évaluer leur démarche de • Ils effectuent un retour sur les étapes franchies (C I2 ).
résolution de problèm es : • Ils reconnaissent les conséquences de leurs actions sur
- en équipe; leurs succès et leurs difficultés (CT7).
- individuellement.
• Elle propose aux élèves de donner suite au projet. • Ils proposent d'autres idées de projets en lien avec les
règles et le code de vie à l'école et dans les activités
quotidiennes.
CD-Langues
Lire des textes
variés
Oui Non,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S beaucoup je m'interroge
mieux encore
Pour e n sa v o ir p lu s
(suite p. 99)
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pasvraiment jefais une
hypothèse
Je peux faire des liens entre les program m es de form ation actuels
e t l'apprentissage expérientiel.
e chapitre présente l’apprentissage expérientiel, un modèle
d’enseignement inspiré du courant socioconstructiviste,
en s’appuyant sur le modèle de Kolb et sur la perspective
de Boud. Il apporte un éclairage sur ce qu’est l’apprentis- D e w e y (1 9 3 3 , 1 9 3 8 ) d éfinit
sage expérientiel et sur ses origines, et explique pourquoi et comment deux types de dém arche
expérientielle pouvant
l'intégrer en classe.
m e n e r à l'apprentissage.
Une p rem ière dém arche
6.1 QU’EST-CE QUE L’APPRENTISSAGE essai-erreur est liée à une
e x p é r ie n t ie l ? situation spécifique qui
com p o rte une période
L'apprentissage expérientiel, ou apprentissage par l’expérience, n’est d 'e xpérim entation plus
ou m o ins longue et n'est
pas une approche nouvelle en éducation. Dewey (1933, 1938), Lewin
pas tou jou rs garante d 'u n
(1951) et Piaget (1938), qui font explicitement référence à cette ap résultat. Il ne suffit pas de
proche dans leurs travaux, auront fortement influencé Kolb (1984), faire p ou r apprendre. Une
l’auteur certainement le plus cité lorsqu’il est question d’apprentissage d euxièm e d ém arche réflexive
expérientiel (Chevrier et Charbonneau, 2000). Ce chapitre présente im p liq u e une activité qui per
ainsi l’apprentissage expérientiel en s'appuyant sur le modèle de m e t la m ise en relation des
différents volets de l'expéri
Kolb (1984), mais aussi sur la perspective réflexive de Boud, Keogh
m entation. C ette dém arche
et Walker (1985). réduit l'écart entre la pratique
e t la théorie en p erm ettan t
Plusieurs chercheurs se sont intéressés à l'apprentissage expérientiel d'en dépasser les lim ites.
(Balleux, 2000). Certains ont traité de l’apprentissage expérientiel
dans le cadre scolaire ; d’autres, à l'extérieur de la classe. Dans le cadre
scolaire, l’apprentissage expérientiel est présent en classe, en labora
toire et en stage, et ce, du primaire à l’université. Plusieurs travaux
ont porté sur le rôle que jouent, en dehors de la classe, les activités
sportives, de plein air, de bénévolat ou de travail chez les jeunes comme
chez les adultes (Beard et Wilson, 2006). Dans les années 1970, des
chercheurs (Knowles, 1970 et Torbert, 1972, cités dans Balleux, 2000)
soutiennent que l’expérience est le point de départ du processus ; il est
alors question « d’apprendre à partir de l’expérience » (Balleux, 2000,
p. 268). Les modèles en quatre étapes de Kolb (1984) et de Coleman
(1976) illustrent cette idée. Par contre, d'autres chercheurs avancent
plutôt l’idée que l'expérience survient à différents moments du pro
cessus (Coleman, 1976 et Bumard, 1988, cités dans Balleux, 2000)
ou encore qu’elle intervient tout au long du processus (Jarvis, 1987,
cité dans Balleux, 2000). Bien que des révisions aient été apportées
au modèle de Kolb (1984) par plusieurs auteurs, les caractéristiques
suivantes sont généralement attribuées à l’apprentissage expérientiel :
PHASE 1
Expérience concrète
L'élève vit une expérience con
crète. L'expérience l'intéresse et
PHASE 4
suscite sa réflexion. Il s'engage
Expérimentation active
dans une recherche active. PHASE 2
L'élève m e t en application un
concept e t le réinvestit. Il vérifie Observation réfléchie
une hypothèse, une explication L'élève réfléchit à l'expérience
ou une im plication pratique. et à la signification des données
Il confirm e une hypothèse ou recueillies. Pour réfléchir, il s'ap
une explication e t vérifie les PHASE 3 puie sur différentes sources.
enjeux pratiques d e ses conclu Conceptualisation abstraite
sions. L'élève tire des conclusions de
son expérience. Il élabore un
concept ou un m o d è le explicatif,
fo rm u le une hypothèse et con
sidère les conséquences et les
enjeux de ses conclusions.
À l'éducation préscolaire
O bjectif: construire un m oulin à vent.
Alors qu'ils étu d ie n t la th ém a tiq u e du vent, deux élèves construisent un m oulin à v en t en argile. Lorsqu'il
ils le placent sur le bord de la fen être pour le faire sécher. Au retour d e la fin d e sem aine, ils constatent a\
que leur m oulin à ven t s'est brisé en s éc h an t Ils observent les fissures et les m orceaux d'argile séchés et craqués
Ils se questionnent sur la cause d e cet échec. Ils fo u ille n t dans les livres et découvrent sur une im age une création en
argile recouverte d'un linge m ouillé. Ils concluent que l'argile d oit sécher en étan t recouverte. Ils décident de recom
m encer e t d e couvrir leur m oulin pour le faire sécher.
Au collégial ou à l'université
O bjectif: établir des liens entre la th éo rie et la pratique (e n stage).
L'enseignant propose aux étudiants de ten ir un journal d e bord lors de leurs stages en m ilieu de travail.
C haque sem aine, l'étudiant écrit au sujet des situations qui lui o n t plu, qui l'ont troublé, qui l'ont déstabilisé, etc.
Il décrit d'abord la situation dans le journal de bord, puis procède à son analyse en d o n n an t les raisons qui o n t fait
en sorte qu'il l'a vécue de telle m anière. L'étudiant m e t alors en relation son vécu avec ses expériences antérieures,
l'expérience des autres et la th éorie vue en classe. L'enseignant fa it des com m entaires dans le journal, perm ettan t
ainsi à l'étudian t d'aller plus loin dans sa dém arche réflexive. L'étudiant te n te fin a lem e n t d e dégager des leçons de
son expérience afin de réinvestir ce qu'il a appris lors d'expériences sem blables au cours du m ê m e stage ou lors
d'un autre stage.
• Faire un geste concret, par exem ■Se placer en mode ■Se placer en mode ■Chercher à vérifier dans
ple une construction, des jeux de réflexif. abstractif et dégager la réalité sa nouvelle
rôle, des simulations, la visualisa • Devenir un observateur certains éléments qui conception de la
tion, un jeu, une excursion dans la de ce qui est vécu. permettent d'élargir sa situation.
nature, une expérience de labora • Comparer la situation compréhension de la ■Formuler une hypothèse.
toire, une activité artistique, une avec d'autres expé situation et de la trans ■Planifier une expérience.
visite scientifique, un voyage, une riences, avec d'autres poser dans un contexte ■Anticiper des résultats.
séance d'observation, un sondage, points de vue. plus général. ■Observer les consé
une maquette, un stage, etc. •Tenter de comprendre • Réorganiser ses con quences et les pratiques.
• Porter une attention particulière en décrivant, en analy naissances et établir des ■Reformuler, confirmer
à la situation et aux sentiments sant et en interprétant la liens entre elles. ou infirmer l'hypothèse.
qu'elle provoque. situation. ■Adopter une attitude cri
• Recueillir de l'information sur la tique face à sa démarche
situation vécue. et à ses conséquences.
• Proposer des expériences con •Aider l'élève à dégager •Stimuler l'élève à l'aide • Créer des occasions
crètes qui permettent à l'élève les constats, les élé de rétroactions, de réelles d'expérimenta
d'acquérir les connaissances, ments d'information discussions ou de ques tion et de réinvestisse
de développer les habiletés ou et les émotions. tions afin qu'il puisse ment des nouveaux
les attitudes visées par les pro • Engager l'élève dans confirmer ou infirmer savoirs.
grammes de formation, et qui la réflexion et soutenir une hypothèse ou une • Suggérer à l'élève
représentent des défis. cette réflexion à l'aide explication et vérifier les d'imaginer ce qui pour
•Susciter l'implication personnelle de la discussion et de la enjeux de ses conclu rait faire l'objet d'une
de l'élève. réflexion guidée orale sions. nouvelle expérimenta
• Offrir à l'élève des occasions d'in ou écrite. tion.
teragir avec les autres qui ont des
connaissances, des habiletés et des
attitudes différentes des siennes.
• Permettre à l'élève d'expérimenter
différents rôles tels que ceux
d'observateur, de leader, d'anima
teur, de journaliste, etc.
Oui Non,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S beaucoup je m'interroge
mieux encore
Je peux faire des liens avec les program m es d e form ation actuels
et l'apprentissage expérientiel.
Pour e n sa v o ir p lu s
80gi<>ue- 0* * p . n o )
socioconstructivisme de didactique,
Université du Québec
à Montréal
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
J'ai une idée des principes et des valeurs prônés par ce courant.
DÉFINITION DU SOCIOCONSTRUCTIVISME
Il importe d’abord de définir le courant constructiviste dont le courant
socioconstructiviste est issu. « Le constructivisme peut être considéré
comme une théorie de l’apprentissage qui décrit le processus de
la connaissance comme une construction qu’effectue l’apprenant
[élève] de façon active » (Boutin et Julien, 2000, p. 13). Tout comme le
constructivisme, le socioconstructivisme est une théorie de l’appren
tissage qui privilégie le rôle actif de l'apprenant dans le processus
de construction de ses connaissances. Toutefois, selon plusieurs au
teurs, tels que Legendre (2005), le socioconstructivisme se distingue
du constructivisme par une dimension, soit les interactions entre le
sujet et son environnement. Ainsi, il définit le socioconstructivisme
comme «une théorie de l’apprentissage qui insiste sur le rôle des
interactions entre le Sujet et son environnement dans un processus
actif qui lui permet de développer des connaissances sur le monde »
(Legendre, 2005, p. 1245). Pour leur part, Lafortune et Deaudelin
(2001 ), qui discutent des caractéristiques du socioconstructivisme,
en plus de faire ressortir la dimension des échanges avec les autres,
soulignent l’importance des conflits sociocognitifs dans le proces
sus de construction des savoirs chez l’apprenant. Elles précisent que
les « interactions contribuent à ébranler les conceptions, à susciter
des conflits sociocognitifs et à am ener à justifier les interprétations »
(Lafortune et Deaudelin, 2001, p. 206).
f o n d e m e n t s t h é o r iq u e s
Le c o n flit c o g n itif
Selon Piaget, un conflit cognitif renvoie à un déséquilibre qui survient
lorsqu’un nouveau schème s'oppose à un schème mentalement cons
titué (une structure cognitive déjà en place) ou lorsqu’une nouvelle
situation fait appel à des schèmes qui ne sont pas encore construits
chez l'enfant. Un conflit cognitif place donc l’enfant dans une situa
tion de déséquilibre cognitif. Pour arriver à un équilibre, l’enfant doit
passer par les processus d’assimilation et d’accommodation. Il pour
ra ainsi effectuer une réorganisation de ses structures cognitives, ce
qui lui perm ettra de résoudre son conflit. Piaget croit que l’enfant
apprend grâce aux conflits cognitifs.
LA théorie s o c io c o n s t r u c t iv is t e d e v y g o t s k i
Le socioconstructivisme est fortement représenté par Vygotski, mais
il a aussi été influencé par les travaux de Piaget4. Effectivement,
ce courant renvoie à la théorie de Piaget, mais il renforce l’aspect Lev Semionovitch
plutôt faible de son modèle, soit la dimension sociale. L’originalité Vygotski (1 8 9 6 -1 9 3 4 ),
du grand chercheur russe, Vygotski, fondateur de la conception his- psychologue russe, a été
toricoculturelle5, réside justem ent dans cette dimension sociale. Il professeur à l'Institut de
psychologie de l'Université
propose que, pour se développer, l’enfant doit progressivement s’ap
de Moscou. Vygotski, victime
proprier la culture de son milieu à l’aide des interactions sociales et de censure sous le régime
que, pour développer son intelligence, il a recours à une interaction stalinien, est une figure m a
de facteurs externes (inteipsychiques) et internes (intrapsychiques). jeure de la psychologie et de
En effet, Vygotski soutient que chacune des fonctions reliées au la pédagogie6. Son dernier
développement culturel de l'enfant se produit en deux temps : d’abord et plus important ouvrage
M yslenie i rec', paru en
au niveau social (interpsychique), et ensuite, au niveau individuel
1934 et traduit en plusieurs
(intrapsychique) (Vygotski, 1934/1997). langues (dont en anglais
en 1956, Language a n d
Dans ses recherches, Vygotski montre comment l’enfant s’approprie Thoughts, et en français en
le monde pour se développer. Pour lui, le développement résulte de 1985, Pensée e t la n g a g e ),
l'interaction entre l’apprenant, l'objet et le contexte social (modèle a eu une influence consi
dérable dans le domaine
ternaire). Pour se développer et s’approprier de nouvelles connais
de l'éducation.
sances, l’enfant puise dans son environnement (parents, pairs); il
peut procéder par imitation pour apprendre.
4. Vygotski a été influencé p a r les travaux de Piaget. Dans son livre Pensée et langage,
Vygotski fait référence aux ouvrages de Piaget Le langage et la pensée chez l'enfant (1923) et
he jugement et le raisonnement chez l'enfant (1924).
5- La conception historicoculturelle explique le développem ent des hum ains en ayant
recours à leur histoire biologique et héréditaire, m ais su rto u t à leur environnem ent (la
culture).
6. Source : <http://fr.wikipedia.org/wiki/Lev_Vygotski>.
La zo n e p ro ch a in e d e d é v e lo p p e m e n t7
Le concept de zone prochaine de développement tire son origine
dans l’œuvre de Vygotski. Ce concept se définit comme « la distance
entre deux niveaux: celui du développement actuel, mesuré par la
Illu s tr a t io n de la z o n e p ro c h a in e de d é v e lo p p e m e n t
F IG U R E 1 (a d a p té de Vygotski, 1934 / 1997)
Zone prochaine
de développement
Le conflit sociocognitif
Un conflit sociocognitif résulte d’une confrontation d’idées
divergentes entre partenaires. Carugati et Mugny (1985, p. 61) men
tionnent qu’un conflit sociocognitif a lieu lors d’une confrontation de
«réponses hétérogènes socialement et logiquement incompatibles».
CONCEPTION DE L’ENSEIGNEMENT
ET DE L’APPRENTISSAGE
L’approche socioconstructiviste véhicule une conception particu
lière de l’apprentissage qui influence les pratiques pédagogiques
des enseignantes. Selon cette approche, l’apprentissage est un pro
cessus de coconstruction ou de construction collective de la réalité
(Vienneau, 2005). En effet, selon Boutin et Julien (2000), alors
que le constructivisme met l’accent sur l’individu (l’apprenant), le
socioconstructivisme souligne plutôt l’importance de la collectivité (la
classe). Ainsi, dans l’approche socioconstructiviste, les interactions,
les échanges et les conflits cognitifs sont au cœur de la dynamique
de la classe. L’enseignante qui adopte une telle philosophie de l’ap
prentissage met en place et laisse émerger des situations perm et
tant aux apprenants de coconstruire leurs savoirs. L’enseignante est
un guide, une accompagnatrice et une médiatrice de ce processus
de coconstruction, son principal outil d’intervention étant le ques
tionnement ouvert. Selon Lafortune et Deaudelin (2001, p. 27), « l’ac
compagnement socioconstructiviste renvoie donc au soutien apporté
à des personnes en situation d’apprentissage pour qu’elles puissent
cheminer dans la construction de leurs connaissances ». Ces auteures
précisent que, pour y arriver, l’enseignante doit aider l'élève à activer
ses connaissances antérieures et à établir des liens avec ses nouvelles
connaissances pour ainsi transférer ses nouveaux apprentissages en
situation réelle. Ceci présuppose une interaction entre l'enseignante
et l’élève (Lafortune et Deaudelin, 2001). Les interactions entre les
élèves eux-mêmes sont aussi au cœur du socioconstructivisme.
EN CONCLUSION
Dans l'approche socioconstructiviste, l’enseignante occupe une place
très importante dans le processus d'apprentissage. Sa place ne se
situe toutefois pas à l’avant-plan. C’est l’élève lui-même, en interaction
avec ses pairs, qui est au cœur de ses apprentissages. L’enseignante
le guide et l’accompagne dans ce processus stimulant et enrichissant.
Pour e n sa v o ir p lu s
Le cognitivisme
Enseignement
Sylvie Viola
Ph. D., professeure,
et apprentissage Département de didactique,
Université du Québec à Montréal
stratégiques
Non,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment
La m otivation
Buts
à apprendre
d'apprentissage
Buts
d'évaluation
Entité stable
Entité évolutive
• Types de co n n a issa n c es
Le modèle d’enseignement et d’apprentissage stratégiques met
aussi l’accent sur les différents types de connaissances. En général,
les recherches en sciences cognitives appliquées à l’éducation dis
tinguent trois types de connaissances : les connaissances déclaratives,
les connaissances procédurales et les connaissances conditionnelles
(Presseau, 2004 ; Tardif, 1992). Le rôle de l’enseignant est entre autres
d’informer l’élève à propos de ces trois types de connaissances.
• similitudes entre les tâches sources et les tâches cibles • contextes de résolution de problèmes
• différences entre les tâches sources et les tâches cibles • climat de confiance
• représentation qu'a l'élève des tâches proposées • gestion de classe adéquate
• interactions sociales et hétérogénéité des élèves • contexte d'apprentissage signifiant et pertinent
Actions de l'enseignant qui favo risent le tra n s fe rt Actions de l'é lè v e qui favo risent le tra n s fe rt
• lacunes dans les stratégies métacognitives de l'élève • limites de temps pour faire les activités proposées
• morcellement des apprentissages • manque de ressources matérielles
• approche par objectifs
Les stratégies peuvent être adaptées dans tous les dom aines d'apprentissage en fonction des com pétences visées.
Elles peuvent aussi être enseignées dans des contextes qui fo n t appel aux com pétences transversales (Peters e t Viola,
2 0 0 3 ). C'est par l'enseignem ent explicite, m éth o d e d'enseignem ent utilisée aussi dans le m o d è le d'enseignem ent di
rect (voir chapitre 11 ), que l'enseignant p e rm et aux élèves de s'approprier les différentes stratégies et de les m ettre en
œ uvre dans différentes tâches. U ne recension des écrits réalisée par Gauthier, Bissonnette et Richard (2 0 1 3 ) d é m o n
tre l'efficacité de cette m éth o d e pour les apprentissages en lecture, en écriture et en m athém atiqu es chez les élèves
du prim aire, particulièrem ent ceux qui sont en difficulté. La m éth o d e d'enseignem ent explicite com prend trois à six
étapes selon les m odèles utilisés. La dém arche présentée ici propose quatre grandes étapes e t plusieurs sous-étapes.
2. Pratique guidée
a. Pratique guidée en grand groupe. À la suite du m odelage, l'enseignant d onn e un exem ple d e l'utilisation
d e la stratégie en se servant des réponses des élèves.
b. Pratique guidée en petits groupes. Les élèves sont m ain ten a n t placés en é quipe e t m e tte n t en œ uvre
la stratégie afin de poursuivre la tâche d e m an d é e .
c. Pratique guidée en dyades. Le travail en dyade peu t d o n n er suite au travail en équipe. La pratique en petits
groupes e t en dyades peu t se faire en alternance, selon les besoins de la classe.
(suite p. 137)
Technique SVA+
S V A +
(ce que je sais) (ce que je veux savoir) (ce que j'ai appris) (ce que je veux savoir
de plus)
G uide de p ré d ic tio n s (e x e m p le )
L'effet de serre est un Non, je ne crois pas ! Si on ne fait Oui et non. Bien qu'il s'agisse d'un
p h é n o m è n e n atu rel. pas atten tio n à notre plan ète, elle p h é n o m è n e naturel, l'effet de
va disparaître. Ça ne p e u t pas être serre retien t la chaleur ém ise par
naturel ! le Soleil. Les activités de l'h o m m e
a u g m en ten t cet effet en rejetant
trop d e gaz dans l'atm osp hère, ce
qui dérègle la te m p é ratu re e t le
clim at d e la planète.
TÂCHE
Confectionner des cartes de vœux personnalisées.
COMPÉTENCES VISÉES
• Affirmer sa personnalité.
• Interagir de façon harmonieuse avec les autres.
• Com m uniquer en utilisant les ressources de la langue.
SAVOIRS ESSENTIELS
Stratégie : Questionner.
Connaissances: le portrait de soi (par exemple, goûts, champs d'intérêt, qualités).
D é m a r c h e d 'e n s e ig n e m e n t e t d 'a p p r e n t is s a g e s t r a t é g iq u e s
CONTEXTUALISATION
C'est l'anniversaire d'un ami. C'est le m om ent de lui faire plaisir et de lui offrir une carte personnalisée. Les élèves devront
questionner l'ami fêté afin de découvrir ses champs d'intérêt et de les intégrer dans une carte d'anniversaire.
P R E M IÈ R E ÉTAPE : P R É P A R A TIO N A U X A P P R E N T IS S A G E S
Discussion autour des objectifs de la tâche : L'enseignant discute avec les élèves de la tâche qu'ils auront à accomplir lors de l'anni
versaire de chacun de leurs camarades.
Survol du matériel : Il leur présente le m atériel qui devra être utilisé pour réaliser la tâche : du papier, le nom des élèves de la
classe et des pictogrammes. Il attire leur attention sur les difficultés qu'ils pourraient rencontrer.
Activation des connaissances antérieures: Il active leurs connaissances sur la notion de préférences. Il invite aussiles élèves à
énum érer ce qu'on trouve dans les cartes d'anniversaire. Il répond aux questions des élèves.
Direction de l'attention et de l'intérêt : Il explique aux élèves l'im portance des cartes d'anniversaire et la pertinence d'en créer
par eux-m êm es. Il les invite à imaginer en quoi cette activité pourrait leur être utile auprès de leur fam ille et de leurs amis.
Il les rassure en leur disant que c'est une activité qu'ils connaissent déjà et qui leur dem ande d'être attentifs aux idées et
préférences des autres. Il leur m entionne qu'il faut apprendre à poser de bonnes questions. Cette stratégie pourrait les aider
à réaliser la tâche.
D E U X IÈ M E É T A P E : P R É S E N TA TIO N DES C O N T E N U S
"^CONTEXTUALISATION
É v a lu a tio n s formative et sommative des apprentissages : Au term e de la journée de l'ami fêté, l'enseignant invite les élèves à
d r e conscience des apprentissages réalisés pour faire les cartes. Le fait d'avoir plusieurs cartes différentes m ontre que les
□estions étaient variées. Il les invite à discuter des principales difficultés éprouvées, des défis relevés et des apprentissages
effectués en regard de leurs connaissances antérieures.
Organisation des connaissances en schéma : Il suggère aux élèves de répertorier les questions et les catégories qui peuvent être
utilisées pour les prochaines fêtes. Il revient aussi sur le com m ent et le pourquoi de cette activité par rapport à la diversité
des questions soulevées.
r e c o n t e x t u a l is a t io n
Transfert et extension des connaissances : L'enseignant term ine l'activité en questionnant les élèves sur l'utilité des questions
dans d'autres contextes: faire des sondages ou des entrevues avec des personnes-ressources, dresser des listes de cadeaux,
etc II leur propose de nouvelles tâches de complexité croissante.
T a b le a u -s y n th è s e
INTENTION ÉDUCATIVE
Familiariser les élèves aux étapes d'élaboration d'un projet com m unautaire axé sur l'environnem ent et l'esthétisme.
TÂCHE
Faire un plan d'am énagem ent d'un jardin com m unautaire1 et par la suite gérer le projet pour l'ensem ble de l'école.
1. Dans cet exemple, com pte tenu d e s contraintes d'espace, la description de la dém arche pédagogique ne portera q u e sur la première partie <
la tâche, soit l'élaboration du plan d'am énagem ent.
Connaissances antérieures :
Besoins et processus de croissance d'une plante.
Lecture et écriture de textes simples.
Difficultés probables :
Collecte de données sur des sites Internet et dans les livres (ainsi que compréhension de celles-ci), achat et localisation du
matériel, comm unication entre les classes, gestion des différents aspects du projet, utilisation des outils.
Évaluation formative :
Observation et fiche d'autoévaluation.
Soutien particulier :
Stratégie de prise de notes.
MO YENS
Types de tâches proposées : Projet; résolution de problèmes
Modalités d'enseignement: Coopératif; travail d'équipe
Outils d'évaluation authentique: Grille d'observation e t/o u d'évaluation; grille d'autoévaluation
TYPE DE PRODUCTION ATTENDUE
Écrite
D é m a r c h e d 'e n s e ig n e m e n t e t d 'a p p r e n t is s a g e s t r a t é g iq u e s
P R E M IÈ R E ÉTAPE : PR É P A R A TIO N A U X A P P R E N T IS S A G E S
L 'e n s e ig n a n t.. Les élèves...
B. Survol du m atériel
• L'enseignant présente le matériel qui devra être utilisé pour • Les élèves sont attentifs aux précisions données par l'ensei
réaliser la tâche. gnant.
• Il attire l'attention des élèves sur l'organisation du matériel •A u besoin, ils prennent des notes, reformulent les
et sur les difficultés relatives au matériel à l'égard de la dem andes et questionnent l'enseignant.
tâche.
(suite p. 143)
P R E M IÈ R E ÉTAPE : P R É P A R A T IO N A U X A P P R E N T IS S A G E S (S U IT E )
Les élèves...
Valeur d e la tâche
• L'enseignant explique aux élèves la valeu r de la tâche qui • Les élèves écoutent attentivem ent les consignes de la tâche
est proposée e t discute de sa pertinence. proposée.
• Il encourage les élèves à faire des liens entre ce projet et ■Ils expliquent com m ent ils conçoivent la tâche et les retom
leurs besoins (retom bées personnelles). bées dans leur vie personnelle et sociale.
• Il aide les élèves à découvrir l'importance de ce projet pour
l'environnement scolaire, municipal ou mondial (retom bées
sociales).
Contrôle
• Il explique aux élèves les choix qu'ils pourront effectuer >Ils prennent conscience de leurs choix dans le processus
durant le projet et ce qu'ils possèdent déjà pour bien et de ce qu'ils possèdent déjà pour m ener à bien ce projet
réaliser cette tâche. im portant.
Exigences
•Il explique aux élèves qu'ils seront initiés à une stratégie • Ils participent à la discussion et prennent connaissance de
cognitive pour les aider à m ener cette tâche à term e. l'évaluation qui sera effectuée tout au long du projet.
• il discute avec les élèves du défi ou des défis à relever et
mentionne les critères d'évaluation et les outils qui seront
utilisés pour évaluer la tâche.
D E U X IÈ M E É T A P E : P R É S E N TA TIO N DES C O N T E N U S
D E U X IÈ M E É T A P E : P R É S E N TA TIO N DES C O N T E N U S (S U IT E )
L 'e n s e ig n a n t.. Les élèves... r -|
•A u m om ent où l'enseignant note les difficultés des élèves • Les élèves disent ce qu'ils connaissent de la stratégie
à prendre des notes efficacement, il les soutient dans la proposée et participent à la dém arche préparée par l'ensei
pratique d'un savoir essentiel ciblé: la prise de notes. gnant.
• Il fait une discussion métacognitive avec les élèves à propos • Ils écoutent et participent à la discussion.
de la stratégie :
- Qu'est-ce qu'une prise de notes efficace?
- Com m ent le fait-on?
- Pourquoi est-ce im portant de le faire?
• Il enseigne la stratégie de façon explicite.
• Il fait un modelage avec un exem ple à l'appui.
• Il affiche une procédure pour les élèves.
• Il les invite à faire quelques exercices à deux et en équipe. • Ils effectuent les exercices proposés.
• Il encourage l'application de cette démarche dans la pour • Ils utilisent la stratégie de prise de notes lors de leurs
suite de la tâche. recherches d'inform ation et lors des discussions avec les
élèves des autres classes (C D -L2).
• Il invite les élèves à com m encer leur partie du plan. • Ils rédigent leur partie du plan d'am énagem ent du jardin
• Il circule dans les équipes pour vérifier l'état d'avancem ent com m unautaire (C D -L2).
des travaux. • Ils évaluent, si là est leur tâche, la dimension du terrain pour
• Il guide les élèves au besoin afin qu'ils fassent des choix faire le jardin et com m encent leur plan (C D -M ).
réfléchis et qu'ils justifient ces décisions. • Ils anticipent les exigences de la m éthode retenue et les
ressources requises (CT5).
•Ils m obilisent les ressources requises: personnes, matériel,
etc. (CT5).
• Il invite les élèves à consulter les autres élèves de l'école. • Ils rencontrent des élèves de l'école et leur soumettent leur
idée sur leur partie du plan de développem ent (CD-M 5).
• Ils exprim ent leurs idées sous diverses formes (CT4).
• Ils prennent des notes pour retenir l'essentiel de ce qui est
proposé.
• Ils exploitent de nouvelles idées pour bonifier leur partie du
plan d'am énagem ent.
• Il invite chacune des équipes à présenter sa partie à la • Ils présentent en équipe la partie du plan d'aménagement
classe. sur laquelle ils ont travaillé.
• Il anim e une discussion qui perm et de faire les ajustements • Ils partagent et confrontent leurs idées sur les ajustements à
pour chacune des parties du plan collectif d'am énagem ent effectuer (C D -M 2 , C D -M 3).
du jardin communautaire.
• Il am ène les élèves à comparer ce qui a changé dans leurs • Les élèves com m uniquent les informations pertinentes et
conceptions de la tâche au cours de celle-ci. les m éthodes utilisées pour les obtenir. Ils verbalisent les
• Il rappelle l'importance des stratégies utilisées. stratégies utiles et moins utiles.
(suite p. 145)
Tableau-synthèse
in t e n t io n é d u c a t iv e
Par des activités de lecture et d'écriture, familiariser les élèves à la vie d'un personnage ou d'un événem ent historique célèbre
afin de mieux cerner les facteurs de réussite ou de développem ent d'une société.
tâche
Rédiger un article dans W ikipédia, l'E ncyclopédie lib re présentant un personnage ou un événem ent célèbre.
(suite p. 146)
D O M A IN E S GÉNÉRAUX DE FO RM ATION
Orientation et entrepreneurial :
Conscience de soi, de son potentiel et de ses modes d'actualisation : motivation, goût du défi et sentim ent de responsabilité
par rapport à ses succès et à ses échecs.
MO YENS
Types de tâches proposées : Production écrite
Modalités d'enseignement: Travail d'équipe
Outils d'évaluation authentique : Carte notionnelle
Matériel : Textes sur les personnages ou les événem ents célèbres, revues, ordinateurs et sites Internet.
Niveau scolaire: 2 ' année, 1" cycle du secondaire.
Moment et durée de la tâche: 10 périodes de 6 0 minutes.
D é m a r c h e d 'e n s e ig n e m e n t e t d 'a p p r e n t is s a g e s tr a t é g iq u e s
P R E M IÈ R E É T A P E : PR É P A R A TIO N A UX A P P R E N TIS S A G E S
L 'e n s e ig n a n t.. Les élèves...
B. Survol du matériel
• L'enseignant présente le matériel qui devra être utilisé pour • Les élèves sont attentifs aux précisions données par l'ensei
réaliser la tâche. gnant au regard du m atériel à utiliser pour réaliser la tâche.
• Il attire l'attention des élèves sur l'organisation du matériel •A u besoin, ils prennent conscience des difficultés
et sur les difficultés qui peuvent surgir à l'égard de la tâche. potentielles (par exem ple, un site Internet qui n'est pas à
jour ou qui est en anglais), notent les consignes et question
nent l'enseignant au besoin. (suite p. 147)
antérieures
c Activation d e s co n n a issa n c es
L'enseignant active les connaissances des élèves sur les • Les élèves partagent ce qu'ils savent de certains
S personnages et les événements célèbres et note leurs personnages ou événem ents célèbres et de W ikipédia,
réponses : l'E ncyclopédie libre.
«Comment peuvent-ils être considérés com m e tels?» • Ils prennent conscience de leur m anque d'inform ation et de
. h fait ressortir les oppositions, les questionnem ents et les connaissances sur certains aspects du sujet à l'étude.
lacunes des élèves par rapport au sujet à l'étude.
Valeur de la tâche
. H explique aux élèves la valeur de la tâche qui est proposée • Ils com prennent l'utilité et l'im portance de la tâche à court
et discute de sa pertinence. term e et à long term e.
• H encourage les élèves à faire des liens entre la vie des • Ils font des liens avec différents élém ents de leur quotidien
personnages ou des événements célèbres, leur vie actuelle et la notion de célébrité.
et celle de dem ain (retom bées personnelles). • Ils prennent conscience que la célébrité a des avantages et
• Il fait découvrir aux élèves l'im portance de se réaliser des inconvénients.
soi-même pour contribuer d'une certaine façon à l'évolution
de la société (retom bées sociales).
Contrôle
• H explique aux élèves les choix qu'ils pourront effectuer lors • Ils prennent conscience de leurs choix dans le processus
de la réalisation de la tâche et ce qu'ils possèdent déjà pour et de ce qu'ils possèdent déjà pour m ener à bien ce projet
bien réaliser la nouvelle tâche. im portant.
Exigences
• Il explique aux élèves qu’ils seront initiés à une stratégie
cognitive pour les aider à m ener cette tâche à terme.
• Il discute avec les élèves des défis à relever et m entionne • Ils prennent note des défis à relever, des critères et des
les critères d'évaluation et les outils qui seront utilisés pour outils d'évaluation.
évaluer la tâche.
D E U X IÈ M E É T A P E : P R É S E N TA TIO N DES C O N T E N U S
A. Le tr a it e m e n t d e l'in fo r m a t io n
L'enseignant invite les élèves :
•à se regrouper en équipes en fonction de leur champ • Les élèves se regroupent en équipes.
d'intérêt pour un personnage ou un événem ent célèbre ;
•à planifier les différentes étapes pour réaliser la tâche et à • Ils se répartissent le travail entre chaque m em bre de l'équipe.
se séparer le travail ;
• à se m ettre au travail ; • Ils com m encent leur travail.
• à chercher de l'information sur des sites Internet et à la • Ils cherchent de l'inform ation en lien avec leur personnage
bibliothèque; ou leur événem ent et sélectionnent l'inform ation pertinente
• à lire certains textes historiques. (CT1).
• Ils respectent les codes relatifs à la propriété intellectuelle
en notant les sites Internet de façon appropriée (CT6).
• Ils cherchent à com prendre la perspective historique de
l'événem ent ou de la vie du personnage célèbre (C D -H EC1)
et à cerner les facteurs de réussite ou de développem ent
d'une société. (Sltite p. 148)
----_ _ _____ -_____- ____ — ___ _____ _
•A u m om ent où l'enseignant note les difficultés des élèves à • Ils participent à la discussion en faisant part de ce qu'ils
valider leurs sources, il les soutient dans la pratique d'une connaissent de la stratégie et participent à la démarche
notion ciblée : valider ses sources. préparée par l'enseignant (C D -L2).
• Il fait une discussion métacognitive avec les élèves à propos
de la stratégie:
- Qu'est-ce que la véracité de l'information? la validation
des sources?
- Com m ent le fait-on?
- Pourquoi est-ce im portant de le faire?
• Il enseigne la stratégie de façon explicite. ■Ils écoutent et participent.
• Il fait un m odelage avec un exem ple à l'appui.
• Il affiche une procédure pour les élèves.
• Il les invite à faire quelques exercices à deux et en équipe. ■Ils effectuent les exercices proposés pour valider les sources
•A u besoin, il m et en place une pratique autonom e pour la et différencier l'objectif du subjectif (C D -L2).
stratégie de vérification des sources.
• Il encourage l'application de cette dém arche dans la tâche. • Ils utilisent la stratégie de validation des sources lors de
leurs recherches d'inform ation (CT1).
• Il invite les élèves à lire des articles sur W ikip éd ia afin d'en • Ils explorent différents articles et en notent les contenus et
explorer le contenu et l'organisation. l'organisation afin de s'en inspirer.
• Il circule dans les équipes pour vérifier l'état d'avancem ent
des travaux.
• Il guide les élèves au besoin afin qu'ils fassent des choix • Ils tentent de discerner l'essentiel de l'accessoire (CT1).
réfléchis et qu'ils justifient ces décisions.
• Il invite chaque équipe à rédiger un texte inform atif sur le • Ils rédigent en équipe leur texte inform atif (C D -L2).
personnage ou l'événem ent célèbre sélectionné.
• Il invite les élèves à trouver, à valider et à inclure des images • Ils recherchent des images représentatives, valident leur per
représentatives du personnage ou de l'événem ent. tinence et les droits d'auteur et les incluent dans leur page
en choisissant les outils informatiques appropriés (CT6).
• L'enseignant invite chacune des équipes à m ettre son texte • Chaque équipe dépose son texte dans Internet.
en ligne.
• Il dem ande aux élèves de lire les textes des autres équipes • Les élèves lisent et com m entent les textes des autres
et de les bonifier au besoin. équipes pour les améliorer.
• Il anim e une discussion qui perm et de faire les ajustements • Ils partagent et confrontent leurs idées sur les ajustements
par rapport aux textes soumis. à effectuer (CD-L1 et C D-L2).
• Il am ène les élèves à comparer ce qui a changé dans leurs • Ils acceptent la critique et reform ulent leur partie au besoin,
conceptions de la tâche au cours de celle-ci. et produisent une version définitive de leur texte.
• Il rappelle l'importance de la validation des sources utilisées - Les élèves verbalisent l’im portance de la stratégie, surtout
pour la rédaction des textes. pour les documents sur Internet.
(suite p. 149)
DÉCONTEXTUALISATION
• L'enseignant invite les élèves à prendre conscience des • Les élèves présentent leurs apprentissages sous la forme
apprentissages réalisés en créant une carte conceptuelle. d'une carte conceptuelle.
• Il discute de la valeur des connaissances acquises. >Ils font un retour sur les nouvelles connaissances acquises.
. il invite les élèves à discuter des principales difficultés • Ils reconnaissent leurs réussites et leurs difficultés à utiliser
éprouvées, des défis relevés et des apprentissages effectués la technologie pour réaliser la tâche (CT6).
en regard de leurs connaissances antérieures. • Ils prennent conscience de l'efficacité et des limites de leur
• H discute des retombées finales de cette tâche en lien avec dém arche (CT5).
le domaine général de form ation ciblé et leur sentim ent de ■Ils parlent des retom bées finales de la tâche réalisée en
responsabilité par rapport à leurs succès et à leurs échecs. fonction de la notion d'entrepreneuriat et de leur sentim ent
• Il fait un retour sur les compétences visées et les stratégies de responsabilité par rapport à leurs succès et à
utiles et moins utiles. leurs échecs.
• Ils évaluent les compétences développées et les stratégies
utilisées à l'aide d'une grille d'autoévaluation.
• L'enseignant invite les élèves à réaliser un schéma des • Ils réalisent un schéma des connaissances acquises dans
connaissances acquises dans ce travail. ce travail et verbalisent leurs apprentissages.
• Il les aide à verbaliser leurs connaissances déclaratives,
procédurales et conditionnelles.
RECONTEXTUALISATION
• L'enseignant invite les élèves à définir dans quelles ■Ils expliquent ce qu'ils retiennent des notions acquises et
circonstances ils pourraient réutiliser les notions vues disent dans quel contexte ils pourraient les réutiliser (CT1).
dans cette tâche :
- À quoi la collaboration à la rédaction d'un texte
pourrait-elle être utile dans d'autres contextes?
- À quel autre m om ent serait-il utile de rédiger un texte
informatif?
- De quelle autre façon pourrait-on découvrir et faire valoir
un personnage ou un événem ent célèbre?
•Il leur propose de nouvelles tâches de complexité crois • Les élèves réalisent les nouvelles activités en transférant
sante. les connaissances acquises dans de nouveaux contextes.
EN CONCLUSION
Le modèle de l’enseignement et de l’apprentissage stratégiques est un
modèle prom etteur qui offre de nombreux avantages aux élèves et
à l’enseignant. Bien que ce modèle soit encore peu utilisé en classe,
des recherches ont montré qu’il a des effets bénéfiques sur les ap
prentissages des élèves. Cependant, au cours des dernières années, la
méthode d’enseignement explicite a gagné en popularité dans les pra
tiques enseignantes. Il importe toutefois que l’enseignant soit bien
formé pour l’utiliser et intervenir adéquatement auprès de ses élèves.
Pour e n sa v o ir p lu s
Non, Oui,
EN CONCLUSION
Les différentes informations sur le cerveau et la mémoire présentées
dans ce chapitre fournissent à l’enseignante des pistes intéressantes
pour l’aider à mieux tenir compte des besoins et des processus
d’apprentissage de ses élèves. Comme pour tous les modèles d’ensei
gnement présentés dans cet ouvrage, il importe de bien saisir leurs
fondements et leurs principes avant d'y faire appel.
2. Cet exemple a été inspiré d ’une observation dans la classe de Jean-Philippe Cartier,
enseignant à l’école Joseph-Amédée-Bélanger, C om m ission scolaire des Hautes-Rivières.
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
LA THÉORIE DE LA GESTALT
Considérée comme l'ancêtre de la psychologie cognitive, la théorie de
la gestalt s’est surtout intéressée aux perceptions. Pour les gestaltistes,
les perceptions sont organisées selon différents principes tels que la
proximité, la similitude, la closure et la continuité. En effet, ils ont
émis l'hypothèse que les individus perçoivent les objets de façon uni
fiée et que, même s’ils perçoivent plusieurs objets simultanément,
ces derniers s’organisent de façon à ce que les parties composant
le champ conceptuel se connectent entre elles (Schultz et Schultz,
1987). La théorie de la gestalt accorde beaucoup d’im portance à la
distinction figure-fond. À titre d’exemple, c’est aux gestaltistes que
nous devons l’exemple du vase et des visages, c’est-à- dire l’image qui
peut être perçue, selon la centration, soit comme un vase, soit comme
deux visages.
LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION
Atkinson et Shiffrin (1968) ont créé le prem ier modèle qui tente de
rendre compte de comment l’apprenant traite l'information. Selon
eux, « le traitem ent de l’information chez l’être hum ain se fait d’une
manière analogue à celui qu’effectue un ordinateur» (Vienneau,
2011, p. 124). Atkinson et Shiffrin soutiennent que l’être humain a
trois registres différents de mémoire: la mémoire sensorielle (infor
mation «s’évanouissant généralement en moins d’une seconde»), la
mémoire à court terme (information gardée en mémoire pendant
moins d’une minute) et la mémoire à long terme (information con
servée en mémoire pendant des jours, des mois, voire des années) '.
Le m o d è le d e G agné
Gagné (1974, cité dans Vienneau, 2011), à partir des travaux de ses
prédécesseurs, présente un modèle qui tient compte des étapes allant
de la réception des stimuli jusqu’à l’émission d’une réponse.
Ainsi, Gagné dégage deux éléments qui agissent en amont des trois
registres de mémoire du modèle d’Atkinson et Shiffrin, soit l’envi
ronnement, qui correspond à la source des stimuli, et les récepteurs,
c’est-à-dire les cinq sens qui captent ces stimuli émis par l’envi
ronnement. Gagné dégage également deux éléments qui agissent en
1. http://lecerveau.m cgill.ca/flash/a/a_07/a_07_p/a_07_p_tra/a_07_p_tra.html
PHASE EXEMPLE
Appréhension L'enseignante précise que les élèves devront être attentifs aux différents
Attirer l'attention et favoriser la écosystèm es, d e m ê m e qu'aux a nim aux et à la flore qui ha b ite n t dans cha
perception des différentes d im e n cun des e nviron nem ents du B io dôm e. Elle distribue aux élèves un plan des
sions d e l'o b jet d'apprentissage écosystèm es du B iodôm e.
7. http://espacepourlavie.ca/
PHASE EXEMPLE
Rappel L'enseignante d e m a n d e ensuite aux élèves de lire un texte qui porte sur les
Favoriser le rappel des nouvelles différents écosystèm es des A m ériques sans toutefois les iden tifier par leur
connaissances en sollicitant nom . Ils doivent indiquer chacun des écosystèm es à partir des notes prises
une réponse lors d e la visite au B iodôm e.
Généralisation Puis, en équipe, les élèves choisissent un de ces écosystèm es pour créer
A ppliq uer les nouvelles connais une m aq u ette . Ils y a jo u te n t les plantes e t les a nim aux vus au B iodôm e.
sances à d e nouveaux contextes D e plus, ils doivent en ajo u ter quelques-uns qui n'y étaien t pas, m ais qui
pourraient possiblem ent en faire partie, selon la lecture du texte proposé
par l'enseignante et des recherches supplém entaires.
Performance Les élèves p résentent fin a le m e n t leur m aq u ette aux autres élèves d e l'école
Produire une réponse pour lors d 'u n e exposition. Pour valider leurs réponses, un expert est invité
confirm er l'apprentissage à visiter l'exposition. Il fait lui aussi le to u r des m aq uettes et écoute les
présentations des élèves.
L’APPRENTISSAGE SOCIAL
Bandura (1976, 1986) reconnaît que les principes liés au condition
nement classique et au conditionnement opérant sont importants,
mais il soutient que les comportements relèvent non seulement du
renforcement, mais également de l’observation et de l’imitation. Pour
lui, il ne s'avère pas toujours nécessaire de vivre des expériences du
type essais-erreurs pour modifier un comportement. Il considère que
l’apprenant peut aussi se développer en observant les comportements
des autres et en les imitant. Par exemple, dans le corridor, Rémi, sept
ans, observe la scène suivante. Son amie Maya échappe sa mitaine
http://www.m usees.qc.ca/
Traduction libre: «L earning is largely an inform ation-processing activity in w hich in mad/guidemusees/index.php
formation about the structure o f behaviour and ab o u t environm ental events is transform ed
into symbolic representations th a t serve as guides for action » (B andura, 1986, p. 51 ).
EN CONCLUSION
Le cognitivisme conçoit l’enseignement et l’apprentissage comme
un lieu de partage, de confrontation d'idées et de construction de
divers types de connaissances. Le but fondamental poursuivi par
les cognitivistes est de développer l’autonomie cognitive, affective et
sociale de l’apprenant par une démarche de médiation (entre l’ap
prenant, l’enseignante et l’environnement éducatif). Tous les modèles
théoriques et pratiques inspirés de ce courant placent la construction
active des savoirs au centre de leur préoccupation. De plus, tous les
modèles adhèrent à l’idée que l’élève apprend dans un contexte struc
turé, contexte dans lequel les décisions sont prises par lui-même en
collaboration avec l’enseignante. C’est ce qui fait la force de ce cou
rant et sa complexité dans un contexte de classe.
Oui Non,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S beaucoup je m'interroge
mieux encore
Pour e n sa v o ir p lu s
L’humanisme
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
1• http://atelier.csdm .ca/files/referentiel_equipe_ecole.pdf
2. http://www2.cslaval.qc.ca/lenvol/IM G/pdf_Projet_Educatif.pdf
3. http://repaq.org/wp-contentyuploads/REPAQ-conditions-final-spread-lr.pdf
EN CONCLUSION
La pédagogie ouverte s’appuie sur des valeurs fondamentales d’auto
nomie, de liberté, d’engagement, etc. Elle place l’élève au cœur du
processus d’apprentissage. P arla mise à profit de ses multiples talents
dans des activités individuelles, au sein de petites équipes et collec
tives, l’élève avance dans son processus d'apprentissage en trouvant
des solutions singulières aux activités d’apprentissage ouvertes qui lui
sont proposées et qu’il choisit de m ener à terme. Dans les écoles qui
n’adoptent pas une pédagogie ouverte, ces activités peuvent toutefois
s’inspirer des valeurs et des principes de la pédagogie ouverte pour
favoriser le développement global des élèves.
Pour e n sa v o ir p lu s
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
Je peux établir des liens entre les program m es de form ation actuels
e t le courant hum aniste.
e chapitre présente une synthèse de l’hum anism e: ses
DÉFINITION DE L’HUMANISME
Beaucoup d’ouvrages traitent du courant humaniste en éducation.
Les différents modèles d’enseignement qui s’inspirent de ce courant,
quoiqu’ils se distinguent par leurs pratiques, partagent une même
philosophie de base. Les modèles d’enseignement issus de l’approche
humaniste définissent un environnement d’apprentissage qui tient
compte des diversités personnelles, culturelles et sociales de l’ap
prenant. En effet, l’approche hum aniste soutient que les différences
sont sources d’apprentissage et de développement lorsqu'elles devien
nent objets de partage et de recherche de compréhension de l'autre.
Les modèles d'enseignement qui s’inspirent du courant humaniste
font appel à la responsabilité de chacun comme personne à la recher
che d'harmonie avec ses pairs et son environnement.
ORIGINE DE L’HUMANISME
Entre les 17e et 20e siècles, les sciences de l’éducation em pruntent des
connaissances aux domaines de la psychologie, de la philosophie, de
la sociologie et de la technologie, entre autres. Au milieu du 20esiècle, Les grands pédagogues
la pédagogie traditionnelle, instaurée au 17e siècle, est remise en ques humanistes ont été for
tem ent influencés par
tion par les partisans d’une pédagogie dite nouvelle. Cette pédagogie
Jean-Jacques Rousseau
donnera naissance à plusieurs modèles d’enseignement (Maslow, (1 7 1 2 -1 7 7 8 ), reconnu
1968; Neill, 1975; Rogers, 1984). L’approche hum aniste en éduca com m e la première source
tion se centre alors sur l’enfant, considéré comme un individu à part d'inspiration du courant
entière qui a des aspirations et des besoins singuliers qui doivent être humaniste, sans doute grâce
reconnus par les éducateurs, plus particulièrem ent les parents et les à son traité d'éducation,
É m ile o u de l'éd uca tio n,
enseignantes, qui accompagnent et encadrent son développement.
publié en 1762. Ce traité
tient un discours sur l'art de
Issus des courants personnalistes, libertaires, organiques ou non direc- form er les hom m es. Il est
tifs (Bertrand, 1998), plusieurs modèles d’enseignement d’inspiration encore de nos jours l'un des
humaniste émergent dans les années 1970. Ces modèles misent sur la ouvrages les plus populaires
dimension personnelle, le développement affectif, la valorisation des sur ce sujet.
relations humaines, le respect de soi, l’acceptation inconditionnelle de
l’autre, l’incitation à l’autonomie, la motivation intrinsèque, la liberté
de choix, l’expression personnelle et la créativité. D’autres courants,
tels que le courant social (Freire, 1998) et le courant spirituel (Steiner,
1976), empruntent certains aspects à l’humanisme.
PRINCIPES ET VALEURS
Une partie des débats mondiaux actuels sur la mission éducative
tourne autour de la capacité de l’école à tenir compte du dévelop
pement de l'individu, selon trois aspects: le développement de la
citoyenneté, le développement culturel et le développement de la per
sonne. Ce sont les trois types de développements les plus souvent
évoqués dans les programmes d’études. On cherche à former des ci
toyens démocratiques, fermement établis dans leur propre culture
à la fois critiques du monde et ouverts à celui-ci. Dans le système
éducatif québécois, les théories humanistes sont présentes, mais elles
sont teintées par une approche que l’on peut qualifier de socialisante.
DU DISCOURS À LA PRATIQUE
Les modèles d’enseignement humanistes considèrent l’environne
ment dans lequel évoluent les élèves comme l’un des éléments
essentiels à leur actualisation pédagogique. L’organisation tradition
nelle de l’école, c’est-à-dire une vingtaine à une trentaine d’élèves
dans une classe fermée dont la responsabilité incombe à une seule
enseignante, modèle qui est appliqué depuis le 17e siècle, n’offre pas
des conditions environnementales qui favorisent le développement
global de l'élève. L’environnement éducatif, tel qu’il est actuelle
ment, apparaît comme le principal obstacle à la mise en œuvre de ce
modèle pédagogique. Malgré le fait que la société soit en mutation
CONCEPTION DE L’ENSEIGNEMENT
La philosophie hum aniste en éducation est souvent mal comprise. Il
y a beaucoup de mythes concernant le rôle de l’enseignante huma
niste. L’une des fausses conceptions qui est répandue est celle de
«l'enseignante humaniste-psychologue», qui n’impose aucune limite
aux élèves, qui répond toujours aux besoins qu’ils expriment, qui sou
rit à tout ce qu’ils entreprennent, etc. Les actions de l’enseignante
humaniste sont pourtant d’un tout autre ordre.
La qualité de la présence que l’on peut accorder aux élèves, dans leur
spécificité et leur unicité, est fondamentale pour l’enseignante hu
maniste. Pour accorder autant de présence aux autres, il faut être
en mesure de se l’accorder à soi-même. Les formations à la pratique
réflexive tentent d’am ener les enseignantes à prendre davantage
conscience de leur rôle auprès des élèves : celui qui dépasse la simple
transmission du savoir ou celui de l’enseignante sympathique. Toute
fois, réfléchir à soi-même, sur soi-même et pour soi-même ne peut
faire l’objet d’une discipline, d’un séminaire ou d’un cours spécifique.
Tel que l’explique Perrenoud (2001, p. 43), «réfléchir sur soi relève
de l’ordre du rapport au savoir, plutôt que du savoir lui-même, du
regard sur l’action et de la posture critique que l’on adopte face à ses
compétences personnelles et professionnelles ».
je l’ai entendue (paroles), je la sens, mais elle n ’est pas mienne ; elle
L'approche Reggio Emilia
t'appartient, même si tu tentes de la projeter sur moi. Je n’y suis pas a pris naissance dans les
insensible et, si tu le désires, je peux t’aider à mieux la comprendre. » années 1960, dans un
La deuxième séquence sert en quelque sorte à comprendre le point petit village du m êm e nom,
de vue de l’autre. L’enseignante s’assure de bien saisir l’intention de en Italie. Fondée par Lori
l’autre et de ne pas se fier à sa propre interprétation de la situation. Malaguzzi, cette approche
était initialement réservée
L’enseignante dit explicitement: «Je vois que tu me dis... ou que tu
aux très jeunes enfants.
fais... Il me semble que tu es en colère. Ai-je raison? » La discussion, Pourtant, actuellement, elle
qui est en fait la troisième séquence d’actions, peut alors s’actualiser. se répand partout dans
Un échange, immédiat ou futur, sur la situation, l’objet de la colère ou le m onde et s'étend au
les causes de la colère peut suivre. L’aspect le plus im portant est que primaire. Selon l'approche
l’enseignante demeure attentive aux besoins de l’élève. Reggio Emilia, inspirée du
courant humaniste, l'enfant
est considéré com m e un être
CONCEPTION DE I/APPRENTISSAGE de relation compétent, créatif
ET DE DÉVALUATION et en recherche constante de
sens. Il apprend grâce à son
La plupart des changements qui s’opèrent chez l’être hum ain sont exploration du matériel et de
l'environnement. Il s'exprime
attribuables à l'apprentissage, c’est-à-dire à l’acquisition de con
grâce à ses cent langages
naissances, d’habiletés et d’attitudes auxquelles on recourt dans les (parole, écriture, musique,
activités quotidiennes (Villeneuve, 1991). Pour Paré (1987, p. 8 ), m ouvem ent, théâtre, argile,
«apprendre, c’est changer, c’est devenir plus efficace». Il est alors poèmes, cuisine, etc.).
important que l'on comprenne davantage ce qui se passe en soi, L'enseignante docum ente
autour de soi et aussi que l’on change son action conformément à ce ce processus et rend visibles
ses apprentissages. Plusieurs
que l'on sait.
documentaires et articles
sont accessibles sur le W eb
Dans son livre Liberté pour apprendre (1984), Rogers définit explicite pour en apprendre davan
ment la notion d’apprentissage. Selon lui, il y a deux types d’appren tage sur l'approche Reggio
tissage : l’apprentissage dénudé de sens et l’apprentissage expérientiel. Emilia. Il est égalem ent pos
Ses expériences et ses recherches l’ont amené à considérer l’engage sible de suivre une formation
directement au Centre Lori
ment personnel de l’apprenant comme la base de tout apprentissage
Malaguzzi, à Reggio Emilia,
signifiant. L’apprentissage est signifiant lorsque l’individu perçoit la en Italie. Pour plus d'informa
pertinence des connaissances à acquérir non seulement dans son sens tion, on peut consulter le site
rationnel (apprendre parce qu’il le faut bien, parce que les parents de la North American Reggio
l’obligent, etc.), mais aussi et surtout lorsque l’apprentissage repose Emilia Alliance:
sur sa volonté d’apprendre, sa curiosité et son enthousiasme à décou http://reggioalliance.org
vrir un objet. Ce type d’apprentissage transform era intellectuellement
et affectivement l’individu. L’enfant qui prend conscience en jouant
aux billes que deux et deux font réellement quatre ne récite plus sa
EN CONCLUSION
Il est possible de croire que toute enseignante devrait posséder cer
taines qualités qui sont valorisées par l’approche humaniste. Accepter
ses élèves pour qui ils sont et enseigner avec passion, n'est-ce pas suf
fisant pour adopter une vision humaniste ? L’enseignante qui prend le
temps de réfléchir à ses pratiques quotidiennes et qui est à l’écoute de
ce qui se passe dans sa classe, auprès de ses élèves (ses sensations, ses
émotions, ses comportements, ses désirs et ses idées), agit comme une
enseignante humaniste. L'enseignante qui s’adonne à une pratique
réflexive, qui a confiance en ce qu’elle fait et en son expérience, qui est
disposée à prendre des risques avec ses élèves et qui a des croyances
fondées sur des réalités scientifiques est une enseignante humaniste.
Cette enseignante est sensible à ses élèves et s’efforce de constam
ment les interpeller afin de promouvoir chez eux le développement
de toutes les facettes de leur être, soit le développement de leur plein
potentiel. Enfin, l’enseignante humaniste est en mesure d'exprimer
librement ses pensées et ses sentiments et de recevoir ceux des autres
avec empathie et ouverture d’esprit.
Pour e n sa v o ir p lu s
Le béhaviorisme
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
Selon Fomess, Kavale, Blum et Lloyd (1997), qui ont mené une étude
évaluative de différents programmes d’intervention conçus pour les
élèves qui reçoivent des services éducatifs complémentaires, l'ensei
gnement direct fait partie des programmes les plus efficaces pour
faire acquérir des connaissances et des habiletés aux élèves. Les ré
sultats de cette recherche donnent appui aux évaluations du célèbre
et imposant projet étasunien Follow Through, lancé en 1967. Le pro
jet Follow Through, une étude longitudinale multisite, a comparé le
développement scolaire de vastes échantillons d’élèves avec celui de
théories d'apprentissage
la géographie ; plutôt que d’enseigner séparément, à divers moments
de l'année, la météorologie, l’océanographie, la géologie, etc., comme
on le fait généralement au secondaire, les contenus de ces différentes
disciplines sont regroupés sous des savoirs essentiels comme la con
vection qui s’applique à l’air, à l’eau et à la terre. Un enseignement
collectif et les travaux pratiques perm ettent l’acquisition de ces
savoirs (Hamis, Hollenbeck et Dickson, 2004). Depuis une trentaine
d’années, plusieurs dizaines de programmes d’enseignement direct
ont été conçus, chacun d’eux suivant grosso modo les mêmes lignes
directrices. Après avoir analysé et séquencé les contenus à enseigner,
une liste de stratégies généralisables sera dressée, soit des stratégies
d’apprentissage que les élèves déploieront dans des situations d’ap
prentissage variées.
Enfin, le sous-principe du test critique veut que l’on présente les exer
cices de façon aléatoire (et non sous l’alternance d’un vrai et d’un
faux). Pour un test sur le vocabulaire par exemple, on demandera
d'identifier tous les verbes dans une liste de dix nouveaux exemples
ainsi présentés: penser, déguerpir, chaudrée, sucrerie, pire, mentir,
clairon, sentir, boucler, clé, et non penser, chaudrée, déguerpir, sucre
rie, mentir, pire, sentir, clairon, boucler, clé. Tous ces principes con
courent à ce que l’enseignement réduise le plus possible le nombre
d’erreurs que pourrait faire l’élève et augmente ses chances de succès,
favorisant du coup son apprentissage à long terme.
Pour enseigner en ayant comme but que les élèves maîtrisent les
savoirs ou les habiletés, l’enseignant doit s’assurer à chaque étape
d’une leçon que les élèves possèdent très bien ces connaissances ou
habiletés. En fait, le rendem ent des élèves à chacune des étapes de
la leçon ne devrait pas être inférieur à 90%. De façon générale, si
20 % des élèves n’ont pas fourni les bonnes solutions aux problèmes
ou n’ont pas fourni les bonnes réponses aux questions, la leçon
devrait être reprise. L’enseignant observe les élèves lorsqu’ils don
nent une réponse chorale à l’unisson. L’information collectée ainsi
Pour e n sa v o ir p lu s
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
DÉFINITION DU BÉHAVIORISME
Le béhaviorisme a toujours eu un statut un peu particulier en édu
cation. Dans ce courant, toute intervention éducative, psychologique
ou sociale est fondée sur des données mesurables et quantifiables
obtenues grâce à des études qui respectent les principes de la
méthode scientifique. Le béhaviorisme peut être décrit comme une
approche qui propose une science appliquée de l’enseignement,
comme la biologie propose une science appliquée de la médecine,
par exemple. Skinner (1969), dans La révolution scientifique de l'en
seignement, remet en cause les pratiques d’enseignement où l’élève
est passif devant une enseignante qui communique son savoir. De
nombreux modèles d’enseignement issus du courant béhavioriste
sont actuellement en vigueur dans plusieurs pays, particulièrement
dans les pays anglo-saxons. Ces modèles d’enseignement accordent
une importance capitale à l’impact mesurable d’un enseignement de
qualité supérieure (Gardner, Sainato, Cooper, Heron, He ward,
Eshelman et a l, 1994; Vargas, 2009). Les pédagogues béhavioristes
contemporains prônent, au nom d’une meilleure formation des
citoyens, la nécessité d’une application massive de la science de l’en
seignement qui remplacerait les aléas d’un art de l’enseignement
(Greer et Keohane, 2004). La pédagogie béhavioriste met de l’avant
des modèles d’enseignement, décrits en détail par Forget (2012), qui
comprennent l’enseignement programmé (Desrochers et Gentry,
2004), le tutorat systématique et le programme START (Miller,
Barbetta et Heron, 1994), l’enseignement de précision (Binder, 1996;
Giroux et Forget, 2000), l’enseignement personnalisé et la pédagogie
de la maîtrise (Fox, 2004), ainsi que l’enseignement direct (Slocum,
2004). Ces modèles d’enseignement d’inspiration béhavioriste ont
une philosophie commune: ils privilégient l’analyse expérimentale
du comportement et les pratiques d’enseignement basées sur des
preuves empiriques (evidence-based teaching). Ce chapitre présente
les principales caractéristiques du béhaviorisme en tant qu’approche
philosophique et science du comportement, ainsi que certaines de
ses retombées en éducation, à travers le paradigme du conditionne
ment opérant.
FONDEMENTS THÉORIQUES
S'il est vrai que les grands modèles théoriques ont éclaté dans les
dernières décennies, ce sont les approches mentalistes qui dominent
dans les programmes de formation des enseignantes et des péda
gogues. Or, le courant béhavioriste radical se situe à l’opposé même
du courant mentaliste.
1. Le co u ran t béhavioriste est classé dans la catégorie du m onism e m atérialiste, qui expli
que les phénom ènes en se b asant su r un seul critère, celui du m onde matériel.
CONCEPTION DE I/APPRENTISSAGE
Un apprentissage peut survenir de façon accidentelle ou encore peut
se faire dans le cadre d’événements organisés intentionnellement à
cet effet. Les apprentissages surviennent tout au long de la vie, de la
période prénatale jusqu’à la mort, tout naturellement et parfois en
une seule occasion. Bien que chaque individu ait son histoire person
nelle en matière d’apprentissages, la fréquentation scolaire impose
une très grande part d’apprentissages planifiés et organisés par les
enseignants. Pour cette raison même, les béhavioristes estiment que
l’efficacité du système éducatif doit primer.
EN CONCLUSION
Le béhaviorisme se fonde essentiellement sur l’idée qu’une science du
comportement est possible et, par extension, qu'une science de l'en
seignement en découle. Ce courant propose, au moyen de l'applica
tion des théories de l’apprentissage, des méthodes d'enseignement et
des techniques d’intervention qui rejoignent le mouvement actuel en
éducation, mouvement qui privilégie des pratiques dont l’efficacité a
été démontrée scientifiquement. À cet égard, maintes recherches ont
montré que les modèles et les techniques d'inspiration béhavioriste
produisent des effets bénéfiques. Il va sans dire que les enseignantes
doivent connaître non seulement les techniques et les stratégies
d’intervention éducative, mais aussi les modèles et les théories d'en
seignement qui sous-tendent ces pratiques pour pouvoir faire des
choix éclairés et pour les utiliser de manière flexible et efficace. Pour
atteindre les buts des programmes de formation, les enseignantes
gagneraient à mieux connaître les diverses théories de l’apprentis
sage et les concepts qui leur sont associés, en approfondissant plus
particulièrement ceux du conditionnement opérant. Ces connais
sances leur fourniront les clés nécessaires à la compréhension des
processus qui sont en jeu dans l’acquisition, la fluidité, le maintien
et la généralisation des connaissances ainsi que des habiletés cogni
tives, affectives et sociales.
Éléments
intégrateurs
CHAPITRE 12
Modèle intégrateur 230
CHAPITRE 13
Évaluation des apprentissages 243
Non, Oui,
C H A P IT R E 1 2 • M o d è le intégrateur 231
(ou habiletés) à ses connaissances antérieures. Il vit alors une
restructuration interne qu’il pourra ensuite réutiliser dans d'autres
contextes. C'est ultimement l'intégration des apprentissages que vise
l’enseignement. L’enseignant cherche à aider l’élève à apprendre pour
qu’il soit par la suite en mesure de réutiliser ces nouveaux appren
tissages dans d’autres situations. L’intégration des savoirs, selon
Lenoir (1991, cité dans Legendre, 2005), est axée sur les contenus
plutôt que sur les processus d’appropriation de ces savoirs (intégra
tion des apprentissages).
C H A P IT R E 1 2 • M o d è le intégrateur 233
1 2 .3 COMMENT INTEGRER UNE PLURALITE DE
MODÈLES D ’ENSEIGNEMENT À SA PRATIQUE?
Bien que l’utilisation d’une pluralité de modèles puisse prendre dif
férentes formes (ex. : utilisation successive, utilisation en parallèle),
il semble possible également de combiner divers modèles au cœur
d’une même démarche. À cet effet, Arpin et Capra (2001) décrivent
un exemple de projet unificateur qui recourt à divers modèles d’en
seignement, dont la gestion mentale, l'apprentissage stratégique et
l’apprentissage coopératif. Les modèles issus du courant construc
tiviste, plus particulièrement l’apprentissage par projets et l’appren
tissage par problèmes, semblent faciliter l’incorporation d’autres
modèles d’enseignement. Toutefois, il est à noter que l’apprentissage
expérientiel, l’apprentissage par la découverte et le modèle de la
pédagogie ouverte peuvent également servir de base à l’incorporation
d’autres modèles.
But du projet Créer un magazine thém atique informatisé pour les jeunes.
Énoncé de L'élève de 3e cycle du primaire est fasciné par la richesse, la diversité et la portée des médias qui gravi
la situation tent autour de lui. Toutefois, les médias sont aussi une source d'influence im portante qui m arque les
com portem ents et la pensée des jeunes et des adultes d'aujourd'hui. Il apparaît donc essentiel qu'il
développe son esprit critique par rapport au contenu et à la form e de ce qui est véhiculé. Une prise
de conscience de la démarche de réalisation d'un magazine informatisé pourrait l'am ener à m ieux
com prendre les enjeux de cet apport technologique dans sa vie.
En réalisant ce projet, l'élève de 3 e cycle devra aussi m ettre en œuvre des m éthodes de travail efficaces
qui sont essentielles pour m ener ce projet à term e.
Domaines généraux Pour la dém arche globale, les dom aines généraux visés sont:
de formation • Orientation et entrepreneuriat: appropriation des stratégies liées à un projet (stratégies associées
aux diverses facettes de la réalisation d'un projet, telles que l'information, la prise de décision, la
planification et la réalisation).
• M édias: appropriation du matériel et des codes de com munication m édiatique (procédure de
production, de construction et de diffusion de produits m édiatiques; relations entre des productions
issues de différentes techniques et form es d'expressions esthétiques et artistiques).
À la dem ande de l'enseignant, chaque équipe choisit une thém atique pour son magazine qui est en
lien avec l'un des dom aines généraux de form ation :
• Santé et bien-être (alim entation, activité physique, sexualité, gestion du stress, etc.).
• Orientation et entrepreneuriat (professions et m étiers; produits, biens et services; lieux de travail;
etc.).
• Environnement et consommation (utilisation rationnelle des ressources, conservation et am éliora
tion de l'environnem ent, modes de vie et répartition de la richesse, etc.).
• Médias (fonctions des médias, habitude de consomm ation des médias, liberté d'expression, etc.).
• Vivre-ensemble et citoyenneté (acteurs de la vie dém ocratique, conséquences de la discrimination,
lutte à la pauvreté et à l'analphabétism e, etc.).
(suite p. 236)
1. Cet exemple de modèle intégrateur est inspiré d'un projet réalisé dans la classe de 3e cycle du primaire de Carole Raby, en 1998. Le concours
était présenté dans le magazine mensuel Les Débrouillards. Pour en savoir plus, consultez le site du magazine: < http://www.lesdebrouillards.
com/>.
C H A P IT R E 1 2 • M o dè le intégrateur 235
M odèle intégrateur (suite)
Conditions Matériel nécessaire : magazines pour les jeunes, livres d'inform ation, sites Internet, ordinateurs, etc.
de réalisation Regroupement des élèves: équipes de 4 élèves regroupés de m anière hétérogène.
Moment et durée Environ 2 mois (une étape scolaire), à raison de 3 ou 4 périodes d'une heure par semaine.
approximative
du projet
Tableau-synthèse de la démarche
L'enseignant Les élèves M o d è le s sollicités
ft .
9 L'un des élèves de la classe explique au groupe qu'en lisant un magazine
01
JS la veille au soir, il a eu l'idée d'en créer un. Cet élève propose à la classe de
w
C créer un magazine en ligne où des élèves d'autres classes pourraient com
01
m enter les articles. L'enseignant est em ballé par ce projet qui lui perm et de
su
•B faire participer ses élèves à une démarche d'apprentissage authentique.
e Après s'être assuré de l'intérêt de l'ensemble des élèves de la classe pour le
01
E projet de création d'un magazine en ligne, il en planifie les grandes étapes.
'£
•S
(suite p. 237)
-
Tableau-synthèse de la démarche (suite)
L'enseignant Les élèves M o d è le s sollicités
• Il aide les élèves à m ettre en lumière • Ils prennent conscience de ce qu'ils Conscience du besoin d'en connaître
les différences dans leurs connais doivent m ieux comprendre. davantage
sances ou leurs questionnements.
Apprentissage expérientiel
(voir le chapitre 6, p. 100 à 109)
• L'enseignant m et différents m aga • Les élèves lisent, observent et con Expérience concrète
zines jeunesse à la disposition des sultent divers magazines jeunesse
élèves. (C D -L1).
Préparation aux apprentissages
• Il conseille aux élèves de noter ce • Ils notent leurs observations et en Observation réfléchie
qu'ils observent, ce qu'ils préfèrent, discutent entre eux. Ils cernent l'objet
ce qui leur déplaît, et d'en discuter. de réflexion, articulent et com m uni
quent leur point de vue (CT3).
• Il invite les élèves à conceptualiser • Ils élaborent collectivement une Conceptualisation abstraite
collectivement, sous form e de m a m aquette d’un magazine.
quette, les élém ents essentiels d'un
magazine.
• Il encourage les élèves à faire des • Ils font des liens avec les projets Discussion à propos de la valeur
liens entre ce projet et leurs besoins antérieurs et discutent des retom de la tâch e3
(retom bées personnelles) et à bées possibles du projet dans leur
découvrir son im portance pour les vie personnelle et sociale.
autres (retom bées sociales). (suite p. 238)
2. Cette sous-étape peut égalem ent permettre de cibler avec les élèves u ne habileté sociale à développer durant la dém arche de projet (appren
tissage coopératif).
3. Tout en permettant de discuter de s retom bées sociales du projet, cette sous-étape peut égalem ent permettre de préciser la disposition du projet
(Proulx, 2 0 0 4 ), c'est-à-dire de préciser à qui et à quoi pourront servir les m agazines.
C H A P IT R E 1 2 • M o d è le intégrateur 237
Tableau-synthèse de la démarche (suite)
L'enseignant Les élèves M o d è le s sollicités
Apprentissage coopératif
(voir le chapitre 4, p. 58 à 79)
réparation aux apprentissages (s uite)
•L'enseignant invite chacun des élèves • Les élèves indiquent le nom de trois Formation des équipes
à indiquer sur un petit papier le nom élèves avec qui ils aim eraient réaliser
de trois élèves avec qui il aim erait le projet.
réaliser le projet et s'engage à inclure
au moins l'une de ces personnes
dans l'équipe.
• Il form e des équipes hétérogènes • Ils prennent connaissance de leurs
tout en tenant compte des partenaires de projet et acceptent la
préférences des élèves et annonce la décision de l'enseignant.
form ation des équipes au groupe.
• Il invite les élèves à choisir une • Ils effectuent un remue-méninges et Établissement d'un clim at de cohésion
thém atique en lien avec l'un des ont recours au consensus pour choisir au sein des équipes
dom aines généraux de formation. la thém atique de leur magazine.
Q.
Apprentissage par projets6
(voir le chapitre 3, p. 29 à 57)
Préparation du projet:
• Il discute avec les élèves des étapes • Ils partagent leurs idées sur les • Structurer le projet en étapes et
de l'élaboration d'un magazine et du étapes de l'élaboration du magazine établir un calendrier de réalisation
calendrier de réalisation. et établissent un calendrier
de réalisation.
• Il invite les élèves à partager les • Ils se partagent les tâches et les • D éfinir et parta g e r les tâches et les
tâches et les responsabilités au sein responsabilités au sein de leur équi responsabilités7 e t préciser les règles
de leur équipe et à établir leurs pe et définissent les règles de fonctionnem ent en équipe
règles de fonctionnem ent. de fonctionnem ent.
• Il anim e un rem ue-méninges sur • Ils partagent leurs idées et anticipent • Déterm iner les méthodes de collecte
les méthodes et les ressources pour les exigences de la m éthode retenue des données
écrire les différents textes. et les ressources requises (CT5).
(suite p. 239)
4. Pour m ieux atteindre les visées du program m e, l'enseignant présente certaines règles. Ainsi, chaque m agazine doit porter sur une thématique
particulière en lien avec un dom aine général de formation et com prendre un nom bre m inim al et une diversité de textes - par exem ple au m oins
un texte qui explique (reportage), un texte qui décrit (sondage), un texte qui raconte (nouvelle), un texte qui com porte de s interactions verbales
(entrevue ou bande dessinée), un texte qui dit co m m e n t faire (recette, expérience, procédurier, etc.), un texte qui vise à convaincre (publicité ou
critique), un texte qui m et en évidence le choix d e s m ots (poèm e, chanson, rébus, charade, etc.).
5. Cette sous-étape s'apparente à la spécification du contenu du m odèle d 'a p p r e n tis s a g e p a r p r o je t s de Proulx (2 0 0 4 ).
6. Le m odèle d'apprentissage par projets adopté pour cet exem ple est celui de Proulx (2 0 0 4 ).
7. Cette sous-étape s'apparente à la répartition des rôles et des responsabilités du m odèle d 'a p p r e n tis s a g e c o o p é r a t if.
C H A P IT R E 1 2 • M o dè le intégrateur 239
Tableau-synthèse de la démarche (suite)
L 'enseignant Les élèves M o d è le s sollicités
• Il encourage l'application de cette • Ils appliquent la stratégie lors de la Enseignement et apprentissage stratégiques
dém arche pour la correction des suite du projet.
textes du magazine.
Enseignement direct
(voir le chapitre 11, p. 204 à 218)
Au besoin, soutien à l'acquisition de
Réalisation des apprentissages (s u ite )
Apprentissage coopératif
• L'enseignant présente l'habileté • Ils sont attentifs à l'habileté sociale Au besoin, soutien au développem ent
sociale à développer pour poursuivre proposée. d'une habileté sociale
la dém arche de projet.
• Il utilise une technique (telle que le • Ils partagent leurs idées.
tableau en « T », la saynète, etc.) pour
explorer l'habileté sociale avec les
élèves.
• Il propose quelques exercices pour • Ils effectuent les exercices proposés.
pratiquer l'habileté sociale.
courriel, etc.).
• Il dem ande aux élèves d'autoévaluer • Ils s'autoévaluent sur le plan des Évaluation du p ro jet: degré d'atteinte
le développem ent des compétences compétences développées et de leur des compétences visées, déroulem ent
visées, leur démarche de projet et dém arche de projet et conservent du projet
d'inclure des traces de leur démarche, des traces dans leur portfolio.
de leur produit final et de leurs ap • Ils dégagent les leçons tirées de leur
prentissages dans leur portfolio. dém arche (CT5).
Intégration
Apprentissage coopératif
• L'enseignant invite les élèves à éva • Les élèves évaluent leurs pairs et le Évaluation du développem ent de
luer le développem ent de l'habileté travail d'équipe. l ’habileté sociale et retour sur les
sociale ciblée, les rôles et les • Ils com parent leur jugem ent avec difficultés rencontrées
responsabilités de leurs partenaires ceux des autres, le reconsidèrent au
de projet et leur travail d'équipe en besoin et reconnaissent la part de
général. la raison et de l'affectivité dans leur
dém arche (CT3).
(suite p. 241)
• Il invite les élèves à déterm iner dans * Ils partagent leurs idées. R econtextualisation
quelles circonstances ils pourraient
réutiliser les notions et les stratégies
apprises dans le cadre du projet.
Intégration
• Il invite les élèves à discuter des • Ils partagent leurs idées. C lôture
retombées possibles du projet (en
lien avec les dom aines généraux de
form ation ciblés et en lien avec la
disposition des magazines).
C H A P IT R E 1 2 • M o d è le intégrateur 241
EN CONCLUSION
Il existe une multitude de manières de recourir à une pluralité de
modèles de façon à ce qu’ils soient bénéfiques pour l’apprentissage. Il
revient à l’enseignant, dans son rôle de didacticien et de pédagogue,
d’être attentif à ce qui se passe dans sa classe, de bien cerner les besoins
et les domaines d’intérêt des élèves, de savoir saisir les occasions et
d’être créatif pour bien cibler le modèle ou encore la combinaison
de modèles d'enseignement qui permet de mieux favoriser le progrès
des élèves.
Oui Non,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S beaucoup je m'interroge
mieux encore
Pour e n sa v o ir p lu s
Non, Oui,
P O R T R A I T DE M E S C O N N A I S S A N C E S pas vraiment je fais une
hypothèse
Je peux voir les différences e t les ressem blances entre les pratiques
d'en seig n em en t et les pratiques d'évaluation actuelles.
1
Les propositions avancées par Wiggins (1993a) en ce qui a trait à
une évaluation en situation authentique et à une évaluation qui cible
les compétences nécessaires pour que l'élève accomplisse effica
cement son rôle dans la société vont dans ce sens. L'authenticité, à
l’intérieur de situations d’apprentissage, s’apparente à des situations
réelles, propices à la manifestation des compétences ciblées (Laurier,
Tousignant et Morissette, 2005). L'authenticité conduit également à
l’utilisation de tâches complexes et contextualisées (Laurier et a l,
2005 ; Wiggins, 1993b). Les tâches complexes sont des situations d’ap
prentissage authentiques qui am ènent l'élève à mobiliser de façon
simultanée des ressources diverses (connaissances, savoirs, habiletés,
attitudes, compétences disciplinaires et compétences transversales)
dans le but de réaliser adéquatement la production attendue.
1. N o u s rem ercions M aryse Rondeau et Am al Jouni pour leur collaboration dans la préparation de cet exemple, qui a été réalisé avec l'application
«Puppet Edu» et quatre tablettes num ériques dan s la classe de maternelle de M aryse Rondeau, enseignante à l'éducation préscolaire.
L'enseignante élabore la situation d'apprentissage en tenant com pte des différents élém ents énoncés dans la planification.
Elle décrit les activités des trois tem ps de la dém arche d'apprentissage: la préparation aux apprentissages, la réalisation des
apprentissages et l'intégration des apprentissages.
P ré p a ra tio n a u x a p p re n tis s a g e s : L'enseignante interpelle les élèves afin qu'ils précisent leur idée de projet, puis les am ène
à s'approprier l'application Puppet Edu qui leur servira lors de la phase d'intégration.
R éa lis atio n des ap p re n tiss a g es : L'enseignante m et à la disposition des élèves les espaces et les ressources nécessaires à
la réalisation du projet. Des équipes travaillent de façon autonom e pendant que d'autres travaillent sous form e d'ateliers les
activités quotidiennes (tableau de program m ation). L'enseignante rencontre sur rendez-vous les élèves ou les équipes qui
nécessitent un plus grand accompagnement.
L'enseignante ou les élèves prennent des photos à l'aide de leur iPad tout au long du projet, les déposent dans un dossier
afin de les utiliser lors de leur présentation orale.
In té g ra tio n des a p p re n tis s a g e s : L'enseignante présente l'application Puppet Edu en projetant l'écran du iPad sur une toile
ou un tableau (TNI). Elle décrit chacune des étapes et les modélise. Les élèves enregistrent ensuite leur présentation et l'en
seignante valide cette étape auprès de chacune des équipes.
L'enseignante établit avec les élèves les critères d'évaluation pour les présentations et leur indique de quel critère ils sont
responsables. La présentation du projet sur iPad est projetée à tout le groupe. Par la suite, les élèves ém ettent des com
mentaires ou posent des questions aux concepteurs. Ces derniers répondent aux questions chacun à leur tour. Les élèves
com m entent les présentations et dem andent des précisions, si nécessaire. Les concepteurs répondent à leurs questions et
les remercient.
Les outils de participation de l'élève à son évaluation peuvent être très variés. À l'éducation préscolaire, il est recom m andé
de réaliser une partie de l'évaluation sous la form e d'un entretien. L'enseignante rencontre chaque élève ou chaque équipe
pendant quelques minutes et aborde la planification du projet. Voici des exemples de questions: Qu'allez-vous faire com m e
projet? De quel matériel aurez-vous besoin? C om m ent pensez-vous le réaliser? Par quoi allez-vous com m encer? Com m ent
allez-vous vous partager les tâches dans l'équipe?
Jugement
Pour porter son jugem ent et pour aider l'élève dans ses observations, l'enseignante utilise des grilles à échelle descriptive
décrivant, notam m ent, son degré d'autonom ie.
Il utilise de façon efficace Il utilise correctement Il utilise avec difficulté l'ap Avec l'aide constante de
l'application (Puppet Edu) l'application (Puppet Edu) plication (Puppet Edu) pour l'enseignante, il utilise l'ap
pour préparer la présentation pour préparer la présentation préparer la présentation de plication (Puppet Edu) pour
de son projet. de son projet. Un rappel son projet. Un ajustem ent préparer la présentation de
de l'enseignante peut être de la part de l'enseignante son projet.
nécessaire. est nécessaire.
L'interdisciplinarité, dont la racine latine in te r signifie «entre», «parm i», dans le sens de «réciprocité», vise quelques disci
plines en interaction favorisant une compréhension intégrée de l'élève, facilitée par l'enrichissement m utuel des disciplines
abordées autour d'un problèm e à résoudre ou d'un défi à relever. La démarche d'apprentissage et d'évaluation respecte
chaque discipline qui contribue à proposer une solution originale au problèm e posé.
Tout com m e les populations autochtones et les enfants de la Nouvelle-France, les élèves concevront un jeu de type
«tangram » à partir des ressources de leur milieu. À la suite de leur lecture, ils com pareront les jeux d'aujourd'hui avec les
jouets anciens et s'engageront dans une démarche de réalisation en plusieurs étapes où la prise de décision est très im por
tante. Ils utiliseront la mesure et s'approprieront le langage m athém atique propre à la géom étrie pour construire leur propre
tangram . La lecture sert ici de mise en situation pour les activités en m athém atique. Elle vient enrichir ces dernières en
contextualisant les apprentissages qui seront réalisés.
Planification de l'apprentissage
L'enseignante déterm ine le dom aine général de form ation ainsi que les compétences transversale et disciplinaires visées qui
feront l'objet de l'évaluation.
L'enseignante énum ère les ressources que l'élève aura à mobiliser pour chacune des compétences ciblées lors de la réalisa
tion de la situation d'apprentissage et d'évaluation. Certaines compétences sont spécifiées dans les programmes de form a
tion. D'autres éléments, com m e les savoir-être, peuvent être ciblés par l'enseignante.
2. La lecture sert de m ise en situation pour les activités en mathématique. Elle vient enrichir ces dernières en contextualisant les apprentissages qui
seront réalisés. La m athém atique constitue la discipline d e s apprentissages m oteurs de cette situation d'apprentissage et d'évaluation.
L'enseignante choisit les critères d'évaluation des programmes de form ation qu'elle veut cibler et les form ule en manifesta
tions observables (des indications de la com pétence), puis indique les traces laissées par l'élève qui perm ettront cette obser
vation. Elle précise par la suite, pour chacune des compétences ciblées, le critère de réussite et note son outil d'interprétation
et l'outil de participation de l'élève.
Compréhension de la tâche à réaliser Conformité du but déterm iné L'élève déterm ine le but à atteindre.
Analyse du déroulem ent de la démarche Efficacité de la planification L'élève planifie les étapes en se
procurant le matériel nécessaire et en
établissant un échéancier.
Exécution de la tâche Rigueur dans la dém arche L'élève réalise le travail en le vérifiant au
Persévérance et ténacité dans l'action fur et à mesure et en s'ajustant au besoin.
Formulation des conclusions Justesse de son autoévaluation L'élève évalue sa dém arche en
identifiant les stratégies efficaces.
C ritè re d e ré u ssite : L'élève m ène à term e sa dém arche de projet en établissant une bonne planification des étapes et en
respectant les échéances.
O u til d e p a rtic ip a tio n d e l'é lè v e : autoévaluation sous form e de questionnaire métacognitif
O u til p o u r l'in te rp ré ta tio n : grille d'appréciation avec une échelle descriptive globale
Maîtrise des connaissances ciblées par Justesse du décodage L'élève lit tous les mots des paragraphes
la progression des apprentissages assignés et reconnaît l'intention de
lecture.
Compréhension des élém ents Conformité des informations L'élève identifie tous les jeux contenus
significatifs d'un texte dans le texte et le matériel avec lequel
sont faits ces jeux.
Interprétation plausible d'un texte Pertinence de l'interprétation L'élève dessine un jeu d'autrefois et
indique une ressemblance et une dif
férence avec aujourd'hui.
Justification pertinente des réactions Qualité de son expression L'élève raconte une anecdote se
à un texte rapportant au sujet et tém oigne d'une
écoute appropriée. Il questionne les
autres afin d'en apprendre davantage.
Recours à des stratégies appropriées Efficacité des stratégies utilisées L'élève cherche le sens des mots
nouveaux.
C ritè re d e ré u ssite : L'élève réinvestit sa lecture dans l'illustration d'un jeu ou d'un jouet de l'époque de la Nouvelle-France.
Il décrit brièvem ent une ressemblance et une différence avec les jouets ou jeux d'aujourd'hui.
O u til d e p a rtic ip a tio n d e l'é lè v e : évaluation par les pairs
O u til p o u r l'in te rp ré ta tio n : grille d'appréciation avec une échelle descriptive analytique
L'enseignante définit égalem ent la planification de l'apprentissage et de l'évaluation telle que décrite ci-dessus pour les com
pétences en m athém atique comprises dans cette situation d'apprentissage et d'évaluation. (suite p. 254)
L'enseignante élabore ou s'approprie la situation d'apprentissage en tenant compte des différents élém ents énoncés dans
la planification. Elle décrit les activités des trois temps de la dém arche pédagogique: la préparation aux apprentissages, la
réalisation des apprentissages et l'intégration des apprentissages.
P ré p a ra tio n a u x a p p ren tissag es : En vue de réaliser un tangram, les élèves, en dyades, planifient leur travail en indiquant
le m atériel et les ressources nécessaires ainsi que les responsabilités de chacun d'entre eux. Sur une affiche, ils indiquent le
nom d'un concept lié aux formes géométriques utilisées dans leur travail, en fournissent la définition et l'illustrent en s'inspi
rant d'objets du quotidien.
R éa lis atio n des ap p re n tiss a g es : L'enseignante invite les élèves à planifier la fabrication de leur tangram et leur m en
tionne les contraintes et les critères d'évaluation. Elle leur rappelle les difficultés rencontrées lors de la réalisation de l'af
fiche et la nécessité de m ener à term e la fabrication du tangram ainsi que de mesurer, de tracer et de découper les figures
géométriques avec précision. Chaque élève se fixe un objectif et déterm ine le m oyen qu'il va utiliser pour l'atteindre. Les
élèves discutent entre eux de la façon dont ils vont s'y prendre pour fabriquer leur tangram (com m ent ils vont utiliser le
matériel, entre autres la feuille de caoutchouc mousse). Ils précisent la dém arche à suivre pour la fabrication de leur tangram.
In té g ra tio n des ap p re n tiss a g es : L'enseignante fait une rétroaction sur la fabrication des tangrams par les élèves ; chacun
écrit ses réflexions sur l'objectif qu'il s'était fixé.
P ré p a ra tio n a u x ap p re n tiss a g es : Les élèves form ent des équipes de deux personnes. Chaque équipe pige un mot, con
cept connu ou inconnu, qui décrit une figure géom étrique utilisée dans les tangrams. Ceci perm et aux élèves d'enrichir leur
langage m athém atique. À la suite de la validation de l'inform ation trouvée par l'enseignante, chaque équipe présente ses ob
servations du concept géom étrique aux autres équipes. Les élèves prennent en note ces élém ents d'inform ation ; ils réalisent
un lexique m athém atique qui sert d'aide-m ém oire des différents concepts géom étriques présentés par les équipes.
R éa lis atio n des ap p re n tiss a g es : Sur une feuille quadrillée, les élèves m esurent et tracent un carré, qui représente leur
planche de jeu. Ils valident leur form e en utilisant un patron et apportent des corrections si nécessaire. Ils tracent leurs figures
géométriques en respectant les consignes données. L'enseignante valide le tracé des figures des élèves une fois qu'ils ont
term iné. Les élèves m esurent alors les côtés des figures. Ils tracent les figures géom étriques sur une feuille de caoutchouc
mousse. Avant de découper les figures, chaque élève fait valider son travail par un coéquipier. Il découpe ensuite les figures
et les associe à un chiffre.
In té g ra tio n des a p p re n tiss a g es : Les m em bres d'une équipe déterm inent les caractéristiques des figures illustrées dans
leur tangram et classent les figures dans un tableau selon les consignes données. Chacune des équipes consulte ensuite une
autre équipe pour effectuer une comparaison des tableaux. Les m em bres des deux équipes réunies font un nouveau tableau
com prenant l'inform ation obtenue dans les deux tableaux de départ. Si l'inform ation diffère, les m em bres des deux équipes
discutent pour arriver à un consensus. L'enseignante fait un retour sur les principales difficultés rencontrées et dem ande aux
élèves de consigner leurs observations. Les élèves réalisent les dessins à l'aide des pièces de leur tangram ainsi que le corrigé
en indiquant les chiffres sur les pièces. Les élèves valident entre eux leurs dessins: chacun essaie de reproduire le dessin
proposé par un autre. Chacun des élèves écrit aussi des com m entaires à propos du jeu réalisé par un autre: il indique le
degré de difficulté du jeu et l'intérêt qu'il suscite. Si le degré de difficulté du jeu n'est pas trop élevé, le jeu peut être remis à
une classe d'élèves plus jeunes.
Chaque élève peut participer à l'évaluation de chacune des compétences ciblées de différentes façons : l'autoévaluation,
la coévaluation élève-enseignante ou l'évaluation par les pairs. L'enseignante peut fournir les grilles aux élèves ou leur
dem ander d'élaborer leurs propres grilles. L'important, c'est de varier les outils utilisés et de choisir celui qui est le plus
approprié à la tâche.
L'enseignante intègre l'évaluation de la compétence en lecture, ciblée par cette situation d'apprentissage, en procédant de la
m êm e façon.
(suite p. 255)
L'enseignante élabore une grille d'appréciation pour chaque com pétence ou chaque regroupem ent de compétences, com m e
c'est le cas en m athém atique. Cette grille peut être distribuée avant la tâche pour inform er les élèves de ce qui est attendu
ou elle peut être remise à la fin de la tâche pour faciliter l'autorégulation. L'échelle descriptive analytique et l'échelle descrip
tive globale sont les plus efficaces pour apprécier la manifestation de la com pétence dans des tâches complexes.
E xem ple d 'u n e g rille d 'a p p ré c ia tio n d e la com pétence tra n s v e rs a le « S e d o n n e r des m éth o d e s d e tra v a il effic ac es »
(CT5) (éch elle d e sc rip tiv e g lo b a le )
L'élève a écrit son objectif et a indiqué clairem ent le m oyen pour l'atteindre. Il a apporté le m atériel nécessaire pour
réaliser toutes les étapes de la démarche, a établi un échéancier et a term iné le travail dans le tem ps prévu. Sa
3
dém arche a été validée à plusieurs reprises au cours de son travail et il l'a m odifiée au besoin. Les réponses qu'il
a fournies au questionnaire m étacognitif pour son autoévaluation sont judicieuses.
L'élève a écrit son objectif. Toutefois, le m oyen indiqué pour l'atteindre n'est pas clair. Il a apporté une bonne partie
du m atériel nécessaire à la réalisation de toutes les étapes, mais a fait quelques oublis. Il a établi un échéancier,
2 mais il a eu besoin d'un délai pour com pléter son travail. À la suite de la validation de sa démarche, l'élève a
apporté quelques modifications à son travail. Les réponses qu'il a fournies au questionnaire m étacognitif pour
son autoévaluation sont parfois peu élaborées.
L'élève a écrit son objectif, mais n'a pas précisé le m oyen pour l'atteindre. Il a souvent omis d'apporter le matériel
nécessaire pour réaliser toutes les étapes de la démarche. Il a eu besoin de l'aide de l'enseignante pour établir un
1 échéancier et a eu de la difficulté à le respecter. L'enseignante a régulièrem ent dem andé à l'élève de faire valider sa
dém arche et d'apporter des modifications à son travail. Les réponses qu'il a fournies au questionnaire métacognitif
pour son autoévaluation sont brèves et partielles.
E xem ple d e g rille d 'a p p ré c ia tio n d e la co m p éten ce « L ire des te x te s v a rié s » (CD -L1) (éch elle d e sc rip tiv e a n a ly tiq u e )
Justesse du décodage L'élève lit avec beaucoup L'élève lit correctement et L'élève lit parfois avec L'élève lit avec difficulté les
de facilité tous les mots parfois avec hésitation les difficulté les mots du mots du texte et effectue
du texte, en cherche et en mots du texte et effectue texte et effectue quelques peu de recherche de sens.
comprend le sens. Il fait quelques recherches de recherches de sens. Il fait Il fait l'inventaire de
l'inventaire de tous les jeux sens. Il fait l'inventaire l'inventaire de la majorité quelques jeux, mais il omet
et des matériaux qui les de la majorité des jeux des jeux, mais il omet plusieurs matériaux qui
composent et des matériaux qui certains matériaux qui les composent.
les composent. les composent.
Conformité des Son dessin représente Son dessin représente bien Son dessin représente bien Son dessin représente
informations dégagées bien un des jeux du texte un des jeux du texte et il un des jeux du texte et il bien un des jeux du texte;
et il indique plus d'une indique une ressemblance indique une ressemblance toutefois il omet d'indiquer
ressemblance et différence et une différence avec notre ou une différence avec une ressemblance et une dif
avec notre époque. époque. notre époque. férence avec notre époque.
Pertinence de Il raconte une anecdote Il raconte une anecdote Il raconte une anecdote Il raconte une anecdote
l'interprétation se rapportant au sujet et se rapportant au sujet et se rapportant au sujet et se rapportant au sujet et
témoigne d'une écoute ap témoigne d'une écoute témoigne parfois d'une témoigne peu d'une écoute
propriée. Il questionne les appropriée. écoute appropriée. appropriée.
autres afin d'en apprendre
davantage.
Qualité de son Il s'autoévalue et évalue les Il s'autoévalue et évalue les Il s'autoévalue et évalue les Il porte un jugement partiel
expression autres justement. autres assez justement. autres sans appuyer son sur son autoévaluation et
jugement. sur l'évaluation des autres.
L'enseignante utilise égalem ent une grille basée sur une échelle descriptive analytique pour l'appréciation des compétences
en m athém atique. (sui te p . 256)
Dans une situation interdisciplinaire, chaque m atière est évaluée de façon indépendante et reflète la dém arche disciplinaire.
Par ailleurs, l'enseignante doit bien jauger les facteurs qui déterm inent la note globale, lors de la planification de l'évaluation:
le nom bre de critères, l'importance relative de chacun (la pondération) et le type de notation choisi. L'enseignante examine
alors chacun des critères planifiés en observant la manifestation (traces écrite, visuelle ou orale) et indique où se situe l'élève
sur le continuum des quatre échelons.
Pour la compétence en m athém atique, une notation qualitative sera utilisée. Dans cette situation, cinq critères sont pris
en com pte et évalués suivant quatre échelons. Si tous les critères sont de m êm e importance, c'est-à-dire s'ils ont la m êm e
pondération, il est possible de les com biner pour calculer le score final. Quand on com bine les résultats aux extrêmes, le A
devient B combiné au D, qui devient C, ce qui donne, au final, trois B et deux C.
In d ica te u rs A B C D
4. Clarté du vocabulaire
J ugem ent g lo b a l : B -
En lecture, par exemple, les critères peuvent être pondérés. Ils doivent figurer dans la grille par ordre d'im portance relative.
Si les critères 1, 2 et 3 sont les plus importants, l'atteinte des échelons pour ces trois critères aura une incidence sur le résul
tat global de l'évaluation. Les conditions requises pour atteindre chacun des échelons sont les suivantes:
A: Le travail est très bien réussi. L'élève obtient A aux trois premiers critères et au moins B aux autres critères.
B : Le travail est réussi. L'élève obtient au moins B aux trois premiers critères et au moins C aux deux derniers.
C: Le travail est partiellem ent réussi. L'élève obtient au moins C aux trois premiers critères et au moins D aux autres critères.
D : Le travail est non réussi. L'élève obtient au moins D aux trois premiers critères.
L'intention visée étant de comparer les jeux ou jouets d’aujourd'hui avec ceux contenus dans le texte, l'élève a partiellem ent
réussi m êm e s'il est capable de lire tous les mots des paragraphes.
A B C D
In d ica te u rs très bien réussi réussi partiellem ent non réussi
réussi
1. Justesse du décodage
3. Pertinence de l'interprétation
J ugem ent g lo b a l : C
En se servant d'une grille descriptive critériée pour porter son jugem ent sur chacune des matières, l'enseignante est bien
instrum entée et l'élève peut connaître les critères bien réussis et ce qu'il doit travailler avant la prochaine situation de
cette matière.
La différenciation pédagogique est une approche qui perm et de reconnaître les besoins d'un élève (pour lequel des
aménagem ents majeurs sont dem andés), de certains élèves (pour lesquels des aménagem ents de surface sont nécessaires)
ou de tous les élèves (flexibilité et diversité des façons de faire) en utilisant des dispositifs précis (en m atière de contenu, de
processus, de structures ou de productions), dans le but de favoriser l'apprentissage. Pour ce faire, il s'agit de m ettre en place
une organisation du travail et des dispositifs qui placent régulièrem ent chaque élève dans une situation optim ale (voir «zone
prochaine de développem ent», p. 118).
Les Québécois de tous âges sont de grands voyageurs tant au Québec qu'à l'étranger et ils partent de plus en plus à divers
m om ents de l'année. L'industrie touristique offre donc une variété considérable de destinations et de carrières qui répondent
aux aspirations les plus diverses. De plus, cette industrie constitue une activité économ ique im portante dans le m onde.
Cette situation d'apprentissage am ène les élèves à produire un dépliant touristique sur une région du m onde, en déterm i
nant les enjeux liés au tourisme d'un territoire donné ainsi que les solutions possibles. Ils choisiront ensuite un m ode de
com m unication approprié pour partager leurs découvertes et leurs recommandations.
P la n if ic a t io n d e l’ a p p r e n tis s a g e
L'enseignante déterm ine le dom aine général de form ation ainsi que les compétences disciplinaires et transversales visées qui
feront l'objet de l'évaluation.
L'enseignante énum ère les ressources que l'élève aura à mobiliser pour chacune des compétences ciblées lors de la réalisa
tion de la situation d'apprentissage et d'évaluation, en référence à la progression des apprentissages et au program m e de
formation.
L’enseignante choisit les critères d’évaluation du Cadre d’évaluation et du program m e de form ation qu’elle veut cibler et les
form ule en manifestations observables (des indications de la com pétence), puis elle indique les traces laissées par l’élève qui
perm ettront cette observation. Elle précise par la suite, pour chacune des compétences ciblées, le critère de réussite et note
son outil d’interprétation et l’outil de participation de l’élève.
C ritè re d e ré u ss ite : L’élève m ène à term e sa dém arche de projet en com m uniquant un message adapté à l’interlocuteur.
O u til d e p a rtic ip a tio n d e l'é lè v e : autoévaluation sous form e de questionnaire métacognitif
O u til p o u r l'in te rp ré ta tio n : grille d'appréciation avec une échelle descriptive globale
Utilisation appropriée de connaissances Exactitudes des informations L'élève situe un territoire et définit les
caractéristiques en lien avec son enjeu.
Représentation cohérente d'une organi Cohérence de l'organisation L'élève fait ressortir les réalités de l’or
sation territoriale ganisation de son territoire touristique.
Établissement de la dynam ique d'un Pertinence de l'explication L'élève détermine les faits qui expliquent
enjeu territorial l'enjeu territorial (raisons, motifs, causes)
et les conséquences sur son territoire
(impacts, effets, résultats).
C ritè re d e ré u ssite : L'élève produit un dépliant touristique d'un territoire donné en définissant les principales caractéris
tiques de son organisation et en interprétant les enjeux ainsi que les conséquences du tourisme de masse sur le territoire
et ses habitants.
O u til d e p a rtic ip a tio n d e l'é lè v e : évaluation par les pairs pour la présentation orale et autoévaluation pour le travail écrit
O u til p o u r l'in te rp ré ta tio n : grille d'appréciation avec une échelle descriptive analytique
(suite p. 259)
L'enseignante élabore ou s'approprie la situation d'apprentissage en tenant com pte des différents élém ents énoncés dans
la planification. Elle décrit les activités des trois tem ps de la dém arche d'apprentissage : la préparation aux apprentissages,
la réalisation des apprentissages et l'intégration des apprentissages.
P ré p a ra tio n a u x a p p re n tis s a g e s : L'enseignante discute avec les élèves de leurs voyages passés ou à venir. Elle inscrit au
tableau les différents endroits qu'ils ont visités au Québec et ailleurs dans le m onde. Elle leur explique ensuite l'intention de
la situation et la production à réaliser, soit la réalisation d'un dépliant touristique concernant un des cinq grands territoires à
l'étude. Divers guides touristiques sont apportés en classe.
Les échanges s'orientent par la suite sur les com portem ents à adopter par les touristes lorsqu'ils sont en voyage.
L'enseignante présente une vidéo sur l'industrie touristique et sur qui sont les touristes et ce qui les attire. Les élèves pren
nent en note les différentes catégories de touristes et ce qui les attire. Puis l'enseignante explique ce qu'est le tourisme
durable et responsable ainsi que le code mondial d'éthique du tourisme.
Enfin, les élèves découvrent les enjeux liés au territoire touristique de M ont-Trem blant et l'enseignante modélise la démarche
de recherche et de traitem ent de l'information, tout en am enant les élèves à acquérir de nouvelles connaissances.
R éa lis atio n des ap p re n tiss a g es : Les élèves travaillent en équipes de deux sur la conception de leur dépliant. Ils collectent
d'abord des informations sur le territoire touristique de leur choix (parm i ceux proposés) et recherchent les enjeux liés à
celui-ci et des solutions plausibles. L'enseignante valide l'information.
Dans un deuxièm e temps, les élèves réalisent leur dépliant touristique en organisant l'information et en sélectionnant les
images, tableaux et graphiques nécessaires. Ils planifient leur présentation orale en se répartissant les tâches. Ils finalisent
enfin leur fiche d'autoévaluation, puis l'enseignante valide leur dém arche et établit l'horaire des présentations.
Chaque équipe présente ensuite son dépliant à la classe oralem ent, à l'aide du m ode de com munication de son choix
(diaporam a, film, présentation orale). Elle com m unique les résultats de ses découvertes. Lesélèves auditeurs évaluent les
présentations.
Pistes de différenciation
1) Travail écrit
• Attribuer les régions touristiques en lien avec les champs d'intérêt des élèves.
• Laisser aux élèves le choix des équipes.
• Proposer différentes ressources pour la recherche d'informations.
• Circuler constam m ent dans la classe pour répondre aux questions et valider les informations.
• Mettre à la disposition des élèves des feuilles, crayons, ciseaux et autre m atériel pour la production du dépliant
■ Disposer les bureaux de la classe en fonction du travail d'équipe.
• Permettre l'utilisation de l'ordinateur pour la correction autom atique.
• Offrir de la récupération sur l'heure du dîner ou plus de tem ps pour les équipes qui en ont besoin.
2) Travail oral
• Encourager l'utilisation de divers dispositifs pour la comm unication orale (vidéo, diaporama, séquence dram atique, e tc ).
• Laisser du tem ps aux élèves pour qu'ils puissent s'exercer.
■ Se limiter à deux présentations par jour afin de conserver l'attention et l'intérêt.
• Am énager la classe pour favoriser l'écoute et la compréhension de tous les élèves.
(suite p. 260)
Pistes de différenciation
• Offrir des entretiens individuels sur le retour de la démarche.
• Placer les élèves en équipes pour la rédaction des questions.
• Reprendre les dispositifs énumérés précédem m ent pour la prise de notes.
In te r p r é t a t io n d e l'in f o r m a t io n
L'enseignante élabore une grille d'appréciation pour l'ensem ble des compétences en géographie. Cette grille peut être dis
tribuée avant la tâche pour informer les élèves de ce qui est attendu ou elle peut être remise à la fin de la tâche pour faciliter
l'autorégulation.
G rille d 'a p p ré c ia tio n d e la com pétence tra n s v e rs a le « C o m m u n iq u e r de fa ço n a p p ro p rié e » (CT9)
(éch elle d esc rip tiv e g lo b a le)
L'élève parle de façon dynamique. Ses propos sont en lien avec le sujet traité, ils sont logiques et structurés.
3
Il utilise un vocabulaire riche, varié et précis.
L'élève parle de façon claire. Ses propos sont en lien avec le sujet traité et structurés de façon plus ou moins logique.
2
Il utilise un vocabulaire plutôt varié.
L'élève parle de façon confuse ou hésitante. Ses propos sont désordonnés et nuisent à la compréhension.
1
Il utilise un vocabulaire répétitif.
Exactitude L'élève situe avec précision L'élève situe correctement L'élève situe correctement L'élève situe difficilement
de l'information le territoire touristique dans le territoire touristique dans le territoire touristique dans le territoire touristique
son pays et son continent son pays et son continent son pays OU son continent. dans son pays ET dans son
Il donne les caractéristiques Il donne quelques caracté Il donne des caractéris continent II donne peu ou
pertinentes en relevant le ristiques pertinentes en lien tiques plus ou moins en lien pas de caractéristiques en
ou les enjeux. avec l'enjeu. avec l'enjeu. lien avec l'enjeu.
Cohérence L'élève exploite différentes L'élève exploite l'informa L'élève exploite peu L'élève fait ressortir
de l'organisation sources d'information, tion et examine quelques l'information et relève quelques réalités de
examine de nombreuses propositions afin de donner quelques propositions afin l'organisation du territoire
propositions et donne une son opinion sur des réalités de faire ressortir certaines touristique avec de l'aide.
opinion fondée sur les de l'organisation du terri réalités de l'organisation du
réalités de l'organisation de toire touristique. territoire touristique.
son territoire.
Pertinence L'élève explique les raisons, L'élève explique les raisons, L'élève identifie quelques L'élève identifie un seul
de l'explication motifs et causes qui cernent motifs, causes qui ont faits qui expliquent l'enjeu fait qui pourrait expliquer
l'enjeu territorial ainsi que mené à l'enjeu territorial, territorial (raisons, motifs, l'enjeu territorial (rai
les conséquences sur le explique brièvement des causes) et mentionne sons, motifs, causes) et
territoire (impacts, effets, conséquences sur le terri quelques conséquences omet de mentionner les
résultats) et sur les habi toire (impacts, effets, résul sur le territoire (impacts, conséquences sur le terri
tants avec beaucoup tats) et sur les habitants. effets, résultats) et sur les toire (impacts, effets, résul
de détails. habitants. tats) et sur les habitants.
(suite p. 261)
C om m e dans l'exem ple précédent, des observations de nature qualitative perm ettent de faire une interprétation de m anière
à porter un jugem ent. Si l'enseignante souhaite utiliser une notation quantitative, elle doit d'abord déterm iner le seuil de
réussite et le critère de réussite. Dans une échelle à cinq échelons, le seuil de réussite se situe habituellem ent entre les
échelons 3 et 4 (ce que l'élève doit avoir m inim alem ent réussi), tandis que le critère de réussite se situe à l'échelon 2
(ce que la majorité des élèves devraient être capables de réussir; ce qui est attendu). Lorsque l'évaluation est différenciée,
le critère et le seuil de réussite peuvent être différents pour les élèves ayant droit à des aménagements.
Dans l'exem ple en géographie, pour réussir la tâche (échelon 2), l'élève produit un dépliant touristique d'un territoire donné.
Ici, les critères ont une égale im portance et un écart constant existe entre les échelons.
A B C D E
In d ica te u rs très bien réussi réussi partiellem ent partiellem ent non réussi
réussi non réussi
J u g em en t g lo b a l: 8 0 %
Pour porter son jugem ent global, l'enseignante, après avoir analysé les manifestations observables dans le travail de l'élève,
n'a qu'à faire la som m e des pourcentages établis, soit 2 0 % + 1 2 % + 1 6 % = 4 8 / 6 0 ou 8 0 % . Par ailleurs, si l'enseignante
considère que les critères sont pondérés et que le deuxièm e critère est plus im portant que les deux autres, la som m e des
pourcentages établis devient 2 0 % + 1 2 % + 8 % = 4 2 / 6 0 ou 7 0 % .
1 2 3 4 5
In d ica te u rs très bien réussi réussi partiellem ent partiellem ent non réussi
réussi non réussi
Jugem ent g lo b a l: 7 0 %
Les résultats seraient bien différents en changeant la pondération des autres critères.
Cet exem ple perm et de constater facilem ent la variation du score final de l'élève selon le nom bre de critères, leur pondéra
tion et le type de notation choisi. Il ne faut pas oublier que la qualité de la grille descriptive joue aussi un rôle prépondérant
dans la façon dont le résultat sera établi.
EN CONCLUSION
L’évaluation des apprentissages nécessite, de la part de la majorité
des enseignantes, des changements majeurs dans leurs pratiques
évaluatives. Les différents acteurs du milieu de l’éducation (l’élève,
B I L A N DE M E S C O N N A I S S A N C E S
Je peux voir les différences et les ressem blances entre les pratiques
d'en seig n em en t e t les pratiques d'évaluation actuelles.
Pour e n sa v o ir p lu s
CONCLUSION 265
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RÉFÉRENCES 277
M odè le s d'enseignem ent
et théories d 'a p p re n tissage
Pour diversifier son enseignem ent
2e édition
Cet o u v ra g e p ré s e n te :
Dans la m êm e collection :
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■ des exem ples é clairants sur l'u tilis a tio n de ces m odèles d 'e n s e ig n e m e n t à l'éducation • La classe m u ltiâ ge
préscolaire, au p rim a ire et au secondaire ; d 'a u jo u rd 'h u i
• des in fo rm a tio n s sur la d id a ctiq u e e t la p la n ific a tio n de l'e n se ig n e m e n t, de m êm e que • D éveloppem ent de
sur les p rog ra m m e s de fo rm a tio n , l'é va lu a tio n des apprentissages e t l'in té g ra tio n des la pensee m a th ém atiqu e
m odèles au sein d 'u n e m êm e dém arche. chez l'e n fa n t
• L'ecole québécoise
Les e nseig na nts en fo rm a tio n e t en exercice, à l'éd uca tio n préscolaire, au p rim a ire et au
secondaire, tro u v e ro n t dans cette 2 é d itio n de M odèles d'enseignem ent e t théories • Enseigner l'é th iq u e et
la culture religieuse
d ’a pprentissage, e n tiè re m e n t revue et augm entée, des n otions et des a pplications essentielles
p o u r in té g re r des straté gie s péd ag og iqu es app ro prié es e t variées à le u r e nseig ne m e nt. • Évaluer les apprentissages
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