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ERGOTHERAPIE

Journée du collège MPR 18 mai 2016

R.BenSouilah, I.Othmani, C.Dziri, FZ Ben Salah

GENERALITES

I- Définition
C’est la thérapie par le travail. C’est une discipline paramédicale, elle s’exerce au sein d’une
équipe interdisciplinaire et sur prescription médicale. Le mot ergothérapie a été conservé
principalement par les francophones, tandis que les anglo-saxons ont adopté l’expression
« Occupational therapy ».
« C’est une méthode de traitement de certaines affections physiques ou mentales, prescrite par
le médecin et appliquée par des spécialistes qualifiés, utilisant le travail ou toute autre
occupation, en vue de corriger les troubles fonctionnels qui les caractérisent »
Elle s’adresse à :
- des personnes atteintes de maladies ou de déficiences de nature somatique, psychique
ou intellectuelle;
- des personnes qui présentent des incapacités fonctionnelles;
- ou à des personnes en situation de handicap temporaire ou définitive.
Elle intervient tout au long du processus de rééducation, de réadaptation et de réinsertion des
personnes en situation de handicap.
Le but de l’ergothérapie est de permettre à ces personnes de maintenir ou de développer leur
potentiel d’indépendance et d’autonomie personnelle, sociale, scolaire ou professionnelle.

II. Indications
Le champ d’intervention est de plus en plus vaste, les principales indications sont: Pédiatrie,
rhumatologie, orthopédie, traumatologie, médecine physique, neurologie, chirurgie de la
main, brûlés, psychiatrie, gériatrie, cardiologie, pneumologie, handicaps sensoriels…
L’ergothérapeute exerce dans les hôpitaux publics, dans des centres de rééducation et
réadaptation fonctionnelle, des maisons de retraite, des centres médico-socio-éducatifs,
centres d’appareillage…

III. Buts et limites


L’ergothérapie est une thérapeutique des troubles fonctionnels.

A- Les troubles fonctionnels:


Au cours de l’évolution des affections pathologiques, il apparaît des anomalies des fonctions
élémentaires des organes qui s’effaceront au moment de la guérison ou persisteront sous
forme de séquelles. Elles constituent un handicap fonctionnel, passager ou définitif
Ces anomalies peuvent être motrices, sensitives, sensorielles, psychiques, respiratoires,
cardio-vasculaires, vésico-sphincteriennes, génito-sexuelle ou autres.
Elles peuvent être multiples, du fait d’atteintes associées, ainsi les fonctions altérées sont
nombreuses et variées.
L’ergothérapeute se fixe pour objectifs la correction de toutes ces anomalies fonctionnelles
dans la totalité de leurs aspects. L’ergothérapie est utilisée en cas des troubles moteurs ou de
désordres mentaux, elle intervient alors dans toutes les anomalies et les fonctions qui ont des
conséquences sur la vie relationnelle.
- Dans les affections de l’appareil locomoteur, elle consiste surtout dans une
rééducation gestuelle.
- Dans les affections psychiques une rééducation de l’expression et dans toutes les
maladies graves une thérapeutique de la dépendance
B. La rééducation gestuelle:
L’ergothérapie est souvent sollicitée pour traiter un déficit de la motricité
La kinésithérapie est la thérapeutique du mouvement anormal ; l’ergothérapie est
complémentaire en améliorant une insuffisance de force ou d’amplitude, en utilisant un
moyen adapté au but à atteindre.
Le recours à l’ergothérapie se justifie pour deux raisons:
1- C’est qu’un mouvement global, un geste, peut avoir sur un muscle paralysé un effet
stimulant supérieur
2- C’est que l’activité corrige en plus les troubles associés, notamment psychologiques
La rééducation du geste est un objectif majeur de l’ergothérapie, car celle-ci est la forme la
plus expressive et la plus riche de la motricité. L’outil employé, travail ou occupation,
convient pour corriger les défauts.
Cette rééducation va au-delà des troubles moteurs, car le geste traduit la qualité ou
l’insuffisance de toutes nos fonctions nerveuses et psychiques.

C. La rééducation de l’expression:
Les affections mentales se reconnaissent surtout au cours de l’exercice des fonctions: parole,
attitude, comportement, action. Le moindre travail révèle la personnalité de celui qui
l’exécute. Le travail donc est un moyen privilégié de communiquer avec l’autre, de lui faire
part de son état, de demander sa compréhension et son aide. Cette rééducation de l’expression
par le travail ou l’occupation est complémentaire de la kinésithérapie ou de la psychomotricité

D- Le rétablissement de l’indépendance:
La dépendance du malade est le plus grave du trouble relationnel, elle est secondaire à des
causes physiques ou mentales ou les deux, elle peut être vue dans des affections graves
locomotrices ou psychiques, dans les maladies organiques avancées et chez les personnes
âgées.
L’intervention de l’ergothérapeute a pour but de prévenir ou de réduire la dépendance, de
rétablir des relations normales en stimulant le malade, en lui réapprenant les activités de la vie
quotidienne, en mettant à sa disposition les aides techniques nécessaires, en instruisant
l’entourage et en aménageant l’environnement.

IV.- Principes
C’est le principe de la concordance handicap-travail. Le propre des thérapeutiques
fonctionnelles c’est de guérir la fonction par l’exercice même de la fonction. Il convient
toujours de découvrir le travail ou l’occupation capable de remédier aux troubles fonctionnels;
L’ergothérapeute se veut une thérapeutique; elle doit correspondre le plus strictement possible
au mal à guérir;
Lorsque l’activité choisie est adaptée au trouble de la motricité, de l’expression ou à la
dépendance à corriger, on dit que l’ergothérapie est spécifique.
L’activité la plus bénéfique serait celle qui stimulerait en même temps les principales
fonctions atteintes, essentielles et associées, dans la mesure et suivant la forme de leur
altération.
Au fur à mesure de l’évolution de l’affection pathologique, les troubles fonctionnels changent,
le plus souvent s’améliorent. Il convient que les activités proposées se modifient
parallèlement, s’adaptent aux progrès par accroissement de la difficulté.

V- Bilans
Ils sont essentiels en ergothérapie. Ils établissent le 1er contact entre le patient et le
thérapeute, puis ils permettent de guider le programme de rééducation adapté au patient. Le
bilan initial devra par la suite être répété et contrôlé régulièrement: selon l’évolution, le
programme de rééducation sera réévalué et modifié.
L’ergothérapeute repose ses évaluations sur des entretiens avec le patient ou quelqu’un de sa
famille, sur des bilans standardisés et sur des mises en situations dans différentes activités de
la vie quotidienne.

A- Bilan des déficiences :


Bilans trophiques et cutanés, bilan ostéo-articulaire, bilan musculaire, bilan des sensibilités,
bilan des fonctions supérieures, bilan psychologique, bilan vésicosphinctérien, bilan
cardiovasculaire et respiratoire …

B- Bilan des incapacités et désavantages :


1) Le bilan fonctionnel du membre supérieur s’intéresse au bilan gestuel et au bilan des
préhensions, incluant habilité, précision, capacité de manipulation et de déplacement de
membre supérieur dans l’espace, force musculaire…
2) Bilan d’autonomie concerne tout acte quotidien: alimentation, toilette, habillage,
hygiène, douche, transfert, déplacement…
3) L’environnement humain
4) L’environnement matériel et architectural

VI- Les règles


Elles sont nombreuses et d’importance variable, les unes sont majeures et obligatoires
pour l’ergothérapeute, les autres sont mineures et exigent la participation du patient.

A- Les règles majeures


1. La prescription médicale d’ergothérapie
2. L’examen du patient par l’ergothérapeute (bilans)
3. La connaissance du travail ou de l’occupation (grâce à son expérience,
l’ergothérapeute connaît l’effet des activités sur le fonctionnement physique et
psychique de la personne)
4. Le choix de l’activité

B- Les règles mineures


Il y en a une dizaine. Elles s’imposent moins à l’ergothérapeute et exigent la participation
du sujet. Deux sont importantes:
- L’acceptation du travail ou de l’occupation par le patient
- La simplicité de l’activité proposée
Les autres:
- L’activité sera simple, facile à comprendre et à accomplir
- L’activité doit être utile avec un effet encourageant de faire un travail qui aboutit à
quelque chose
- Elle doit être librement acceptée par le sujet, en respectant ses goûts, ses habitudes et
ses aspirations.

VII- Techniques
Les principales techniques ont été groupées en quatre catégories: de base,
complémentaires, d’adaptation ou d’indépendance, d’expression.

1) Les techniques de base


Ce sont des techniques essentielles, elles découlent d’activités humaines très anciennes,
transformant des matériaux naturels ou presque, végétaux ou minéraux: fibres, bois, terre,
fer, d’une façon simple et répétitifs.
Elles correspondent probablement à un besoin et à une aptitude innés de l’homme; c’est ce
qui fait leur attrait et leur valeur.
Elles comprennent: la céramique, la vannerie, le tissage, la menuiserie et la mécanique.
Ce sont des techniques faites d’activités humaines plus récentes, liées aux développements
scientifique et culturel. Elles utilisent presque toujours des produits manufacturés: les
cuirs, les cartons, les papiers… ou par mesure d’économie, des produits de récupération.

3) Les techniques d’adaptation ou d’indépendance


Ce sont les activités de la vie quotidienne destinées à rendre normales ou acceptables les
relations du sujet avec les autres, en réduisant sa dépendance.
4) Les techniques d’expression
Utilisées dans le traitement des maladies mentales, elles ont pour but de favoriser le
patient dans sa recherche d’une communication avec les autres par la révélation de sa
personnalité: dessin, peinture, marionnettes …

ERGOTHERAPIE EN NEUROLOGIE

I. ERGOTHERAPIE ET HEMIPLEGIE

A.Rappel:
L'hémiplégie est un défaut de commande volontaire complète ou partielle affectant une
moitié du corps à la suite d'une lésion des centres moteurs ou du faisceau pyramidal et dont
les causes sont diverses (vasculaires, tumorales, infectieuses...).
Les troubles de la commande volontaire touchent le membre supérieur, le membre inférieur et
le tronc, du côté controlatéral à l'atteinte cérébrale ; la moitié de la face du côté homolatéral à
l'atteinte.
Classiquement 3 phases : hémiplégies –flasques/ flasco-spasmodiques/ spastiques.

B.Bilans
1. Bilans des fonctions supérieures
 L’attention : répétition d’une série de chiffre, comportement en présence de
l’examinateur,
 La mémoire : on explore les 3 types de mémoire, immédiate, récente et ancienne,
 Bilan de communication: aphasie, dysarthrie
 Les troubles praxiques : apraxie idéo-motrice, idéatoire, d’habillage et de construction.
 Les troubles perceptuels : trouble du schéma corporel, troubles de l’organisation
spatiale +++ évalués par le test de barrage de lignes ou de lettres, extinction visuelle
ou tactile.

2.Bilan neurologique:
 Trouble de la motricité volontaire : difficile à évaluer du fait de son intrication avec
les troubles du tonus, les apraxies, les rétractions… elle est évaluée par la cotation
musculaire internationale (0 à 5) ou mieux par une approche fonctionnelle
du mouvement.
 Spasticité : elle touche préférentiellement les fléchisseurs au membre supérieur
et les extenseurs au membre inférieur et est responsable de l’adoption de l’attitude
caractéristique de l’hémiplégique. Utile ou toxique ?

3.Bilan orthopédique :
On recherchera particulièrement une subluxation inférieure de l’épaule, une rétraction
musculo-tendineuse et un syndrome algodystrophique (sd épaule-main)

4.Bilan fonctionnel : le bilan fonctionnel cherche à explorer les capacités d’autonomie du


sujet hémiplégique en rapport avec son atteinte mais également d’autres facteurs.
La récupération fonctionnelle n’évolue pas au même rythme que la récupération
neurologique.
- Bilan fonctionnel du membre supérieur:
Le bilan du membre supérieur consiste à un bilan gestuel, un bilan de préhension ainsi qu’un
bilan de dextérité mais qui est difficile à réaliser car la récupération de la préhension sous-
entend non seulement une récupération motrice, mais une absence de troubles du tonus et de
la sensibilité.
- Bilan fonctionnel du membre inférieur :
Le bilan de la mobilité intéresse au préalable des acquisitions de difficulté croissante menant à
la verticalisation et à la marche, on évalue ainsi :
 La mobilité au lit par les possibilités de retournement des 2 côtés.
 Les transferts de la position couchée à la position assise et vice versa.
 Le contrôle postural par le maintien des positions assise et debout et en dynamique
lors du passage de l’une à l’autre.
 En position debout, il y a progression du type d’appui: bipodal, unipodal du coté sain
puis unipodal du coté atteint.
 La marche: définir le type de marche, mesurer l’impact d’aides techniques et/ou
d’orthèses, identifier le plafonnement des acquisitions. On subdivise les patients
grossièrement en: marcheurs indépendants sans aide techniques, avec aides techniques
ou dépendant d’une tierce personne
- Bilan d’indépendance fonctionnelle
Cette classification simple est habituellement accompagnée de la mention des conditions de
réalisation : distance utile de marche à l’intérieur ou à l’extérieur sur terrain plat ou accidenté.
Deux échelles de mesure d’indépendance (MIF) sont utilisées:
* Indice de Barthel : il s’agit d’une échelle numérique basée sur 10 activités usuelles cotées en
fonction de la difficulté avec un score cumulatif maximale de 100.
* MIF : elle cote 18 activités répartis dans 6 domaines principaux. Le système de cotation
identifie 7 niveaux mesurant les degrés d’aides techniques ou d’assistance physique
nécessaire.

C. Rééducation ergothérapique
La prise en charge comprend trois phases essentielles : aigue, subaigüe et chronique.
1. Phase aigue :
Prévenir les complications neuro-musculo squelettiques par un positionnement correct au lit
(botte anti-équin, coussin d’abduction du bras…) et un positionnement correct au fauteuil.

2. Phase subaiguë:
- Continuer la prévention des complications neuro-musculo-squelettique avec confection
d’une orthèse de repos.
- Rééducation de la sensibilité de la main : la manipulation de différents objets de différentes
formes, textures et tailles avec exploration de tout l’espace aussi en utilisant la thérapie par
miroir qui est d’une grande utilité.
- Intégration du membre parétique lors des activités de la vie quotidienne (mise en situation
lors des soins de l’apparence ou lors de l’habillage par exemple.)
- Aides techniques:Application des modes compensatoires: différentes techniques sont
enseignés au malade pour l’hygiène corporelle, la cuisine, les loisirs, le travail … des aides
techniques sont suggérées pour compenser la perte de fonction.

3. Phase chronique :
A cette phase séquellaire, l’ergothérapeute intervient dans l’aménagement du domicile, du
poste de travail afin de le rendre accessible au sujet hémiplégique.

II. ERGOTHERAPIE ET LA PARALYSIE CEREBRALE

A.Rappel
L’infirmité motrice de l'enfant (IMC) ou paralysie cérébrale est une perturbation de la
motricité et de la posture, secondaire à une atteinte cérébrale non évolutive survenue dans la
période périnatale.
Un certain nombre de manifestations neurologiques et pédiatriques peuvent être associées,
comme : Trouble moteur à des degrés variables ; Trouble de la posture et du mouvement ;
Trouble du langage ; Déficit sensoriel auditif et/ou visuel ; Trouble praxique ; Trouble de
comportement.

B. Évaluation en ergothérapie
 Autonomie: en fonction de l’âge de l’enfant on va évaluer ses capacités et incapacités
dans les différentes activités de la vie quotidienne. (alimentation, habillage, toilette.)
 Bilan gestuel et préhension: en fonction du déficit associé (hémiplégie, tétraplégie,
diplégie..) on va évaluer surtout les membres supérieurs pour cerner le déficit et savoir
les modes de préhension acquise.
 Bilan de coordination bi-manuelle (enfilage de perles tracer un trait à la règle.)
 Bilan des praxies constructives: épreuve de cubes, épreuve de McCarthy,
 Perception et organisation visuopercetive : (test des cloches ou de voiture ) qui va
définir les déficits exploratrices et l’étude des éventuelles stratégies, ( orientation ,
exploration de l’espace ) va nous définir la perception spatiale
 Bilan de graphisme: on va évaluer les capacités de l’enfant pendant l’écriture (qualité,
endurance.)
 Bilan des gnosies : épreuves de discrimination d’images simples, épreuve
d’association d’images simple, le test des couleurs

C. Rééducation ergothérapique
1. Le premier objectif dans la rééducation des PC est l’installation :
– Assurer le confort aux enfants + Sécurité
– Prévenir les problèmes cutanés (escarres);
– Éviter les attitudes vicieuses et les déformations orthopédiques.
Au lit : la mise en place des anneaux de décharge, des bottes anti-équin, matelas
gaufrier.
En fauteuil roulant en adaptant l’assise le dossier, les accoudoirs ainsi que les repose
pieds

2. Autonomie
Le deuxième objectif de la rééducation c’est l’autonomie. A travers le jeu on essaye de
rendre l’enfant plus autonome dans sa vie quotidienne (par exemple mettre les habits à
une poupée pour savoir comment le faire sur soi même) ou en proposant des aides
techniques si les membres supérieures sont atteints ou dans le cas de la dystonie ou
l’athétose

3. Éducation gestuelle
Différentes activités sont proposés (variation des prises, des textures.)
Protocole de contrainte induite: il est destiné pour les enfants ayant une hémiplégie
cérébrale infantile avec une hémi négligence du membre atteint

4. Appareillage du membre supérieur


Matériaux :
• En plâtre
• En thermoformable à basse température (fixation avec bande velcro)
• En cuir, tissu, mousse, polyéthylène.

Exemples d’Orthèse des membres supérieurs :


Orthèse de repos de la main et du poignet
- Prévenir les déformations articulaires, éviter ou limiter les raideurs et calmer les
douleurs
- Positionner le poignet et les doigts dans une position de repos (30° de flexion du
poignet)
Orthèse de posture ou de correction
- Maintenir une posture afin de corriger une déformation de façon progressive
Orthèse de maintien du poignet en position de fonction
- Orthèse fonctionnelle pour maintenir le poignet en position de fonction
Orthèse « C barre » pour ouverture de la première commissure
Orthèse « C barre » pour ouverture de la première commissure

D. Conclusion
La prise en charge de l’enfant PC doit être précoce, globale et continue.
La rééducation de l’enfant est un travail interdisciplinaire (médecin, kinésithérapeute,
ergothérapeute, orthophoniste et psychologue) en prenant compte toujours
de l’environnement de l’enfant et avec la participation active de la famille.

III. ERGOTHERAPIE ET LA MYOPATHIE

A.Rappel
Il existe de très nombreuses formes de myopathies, caractérisées par une atteinte de la fibre
musculaire (c'est-à-dire du muscle lui-même, et non d'un défaut de commande ou paralysie)
et la plupart d'entre elles sont héréditaires. La myopathie de Duchenne/Becker en est la plus
fréquente et la plus grave.
Elle débute en moyenne à trois ans pour les formes rapides (DDB), à treize ans pour les
formes lentes, le plus souvent par des troubles de la marche dus au déficit de la force
musculaire. Puis ces troubles s'aggravent de façon progressive, provoquant l'abandon de la
marche vers dix ans (DDB) ou entre vingt et trente ans (Becker)
La myopathie peut atteindre n'importe quel muscle. Elle en détruit progressivement ses
cellules. Lorsqu'une fibre est totalement détruite, elle est remplacée par un tissu inerte ce qui
explique la diminution de la force du muscle (déficit musculaire) et sa fonte (l'amyotrophie).
Elle est plus tardive. L'utilisation d'un fauteuil roulant électrique est alors la règle. La gravité
particulière provient, d'une part, de l'atteinte des muscles respiratoires (qu'accentue la
déformation du tronc ou scoliose) qui nécessite rapidement des mesures d'assistance
préventive puis palliative, et d'autre part, d'une atteinte du cœur (muscle cardiaque) qui
entraîne une insuffisance cardiaque progressive.

B. Intervention ergothérapique
Parallèlement à la prise en charge médicale et kinésithérapique
Régulièrement réévaluée selon l’évolution du myopathe et de ses besoins

L’ergothérapeute va donc adapter l’installation du myopathe pour améliorer sa qualité


de vie et prévenir d’éventuelles complications orthopédiques.
Il va aussi proposer différentes aides techniques et des aménagements du domicile/
lieu de scolarité / lieu de travail, … pour faciliter l’accès et favoriser l’indépendance
aux transferts.

IV. ERGOTHERAPIE ET TRAUMATISME CRANIEN

A.Rappel
Les séquelles de traumatismes crâniens graves font suite à des accidents ayant entrainé un
choc sévère au niveau de la tête et du crâne, caractérisé notamment par la survenue d’une
perte de connaissance plus ou moins longue/ d’un coma. Ces traumatismes touchent surtout
des sujets jeunes, le plus souvent suite à un accident de la voie publique.

B.Bilans.
1.Déficits neurologiques
- Tétra/ Hémiparésie
- Syndrome cérébelleux.
- Tremblements, mouvement anormaux.
- Epilepsie.
- Aphasie, dysphagie, dyslexie, dysgraphie.

2.Troubles neuropsychologiques
Troubles de la mémoire et de l’orientation temporo-spatiale:
• Perte des souvenirs antérieurs à l’accident pouvant remonter à plusieurs années et
affecter les apprentissages surtout récents,
• Perte des possibilités de mémorisation à court et long terme
• Difficulté ou impossibilité de se situer dans le temps
• Difficulté ou impossibilité de s’orienter
• Perte plus ou moins importante des possibilités de calcul.
Trouble du langage : difficulté ou impossibilité de vocaliser à cause d’un dysfonctionnement
du système laryngé (dysarthrie)
Trouble de la pensée : altération plus ou moins importante du raisonnement logique, perte de
l’autocritique, difficulté ou impossibilité d’élaborer des stratégies simples ou complexes, de
manier l’abstraction
Difficulté de maintenir l’attention,
- Trouble du comportement: euphorie, impulsivité mal contrôlée, familiarité parfois excessive,
instabilité, parfois dépression lorsque le patient prend conscience de ses déficits.

3.Déficits neuropsychiatriques:
Syndrome frontal
Névrose traumatique liée au traumatisme initial
Syndrome dépressif post –traumatique
Hystérie post-traumatique

C. Prise en charge ergothérapique


1.Phase d’éveil
Il est nécessaire d’intervenir dès la première phase, quotidiennement, pour connaître la
personne dans son coma,
la stimuler et créer un environnement de confiance avec lui et sa famille en prenant
compte de la fatigabilité du patient
Les facteurs d’anxiété sont à atténuer par l’explication, la permanence et la signifiance
du cadre des personnes et des activités, et la verbalisation des soins
Les actions à mener sont:
- Au niveau de l’environnement, agir sur la chambre pour la rendre confortable et
sécurisante, utiliser des stimulations spécifiques (sensorielles) et globales( les
activités, la famille)
- Rétablir la continuité de l’histoire du sujet; pour cela il faut être le support mnésique
de celui-ci et verbaliser le vécu
- Veiller à la bonne installation au lit et prévenir les complications du décubitus
(changement de position tous les 2h)
La maîtrise du cadre: à l’entrée l’interrogatoire doit être global et précis, enquête
détaillée du cadre familial, et du cadre de vie.
On demande à la famille d’apporter des photos de famille ou des objets familiaux.
Les techniques relationnelles: stimulations sensorielles spécifiques
C’est l’ensemble des canaux perceptifs qui est stimulé: auditif (bruit divers, musique) gustatif
(aliments sucrés, salés) tactile (contact corporels) proprioceptif( passage d’un gant de toilette
chaud) vestibulaire ( verticalisation)
Les autres canaux perceptifs: L’ergothérapeute va les renforcer par les activités de la vie
quotidienne :
* La toilette et l’habillage
* La reprise de l’alimentation

2. Stade secondaire
La prise en charge kinésithérapique et ergothérapique était initialement passive, la
mobilisation cherche ensuite une participation active du patient en dessus du seuil
d’apparition de la spasticité et en prenant en compte l’état psychologique du patient.
La rééducation sensitivo- motrice est plus accepté par le biais de diverses activités
réalisées en ergothérapie pour continuer le travail exercé par le kinésithérapeute qui
permettrons le mieux l’automatisation des gestes

3.Ergothérapie et fonctions supérieures


1) Troubles praxiques:
En dehors de tout déficit moteur ou de coordination, on peut observer les diverses variétés
d’apraxie gestuelle.
- L’ergothérapeute par le travail quotidien des AVQ conduit à l’harmonisation des gestes.
- L’ergothérapeute incite le patient à mieux organiser l’enchaînement de ses gestes, à les
contrôler par la vision éventuellement à les décomposer ou les verbaliser.
2) Troubles du schéma corporel
L’ergothérapeute va utiliser le miroir comme médiateur de la réintégration des parties du
corps.
3) Orientation dans le temps et dans l’espace
On va utiliser des jeux de fléchette par exemple ou jeux de quille ou orientation droite gauche
4) Attention et concentration
L’ergothérapeute va essayer de proposer des activités (comme les différences ou le
Labyrinthe) qui vont développer la concentration en tenant compte de la fatigabilité du patient
donc en premier temps il faudra écourter les séances et progressivement et en fonction de
l’évolution arriver à une heure / jour.
5) Mémoire
La rééducation de la mémoire concerne toute l’équipe thérapeutique kinésithérapeute,
ergothérapeute orthophoniste, psychologue. En ergothérapie différentes activités sont utilisés
par exemple le Memory ou les activités artisanales ou ménagères.

D.Conclusion
La prise en charge des traumatisés crâniens est une prise en charge de longue haleine qui
nécessite une équipe interdisciplinaire et une participation active de la famille.

V. ERGOTHERAPIE APPLIQUEE DANS LA NEUROLOGIE PERIPHERIQUE


Le syndrome de Guillain Barré
A.Rappel
Le syndrome de Guillain Barré est une affection démyélinisante diffuse du système nerveux
périphérique caractérisée par une évolution paralysante ascendante, une dissociation
albumino-cytologique et une régression spontanée,
Phase d’extension des paralysies
- Le déficit moteur débute le plus souvent aux membres inférieurs et connait une
évolution ascendante progressivement étendue.
- L’atteinte est bilatérale, symétrique et touchent les racines. Il n’y a pas d’amyotrophie
au début mais des fréquemment paresthésies associés.
Phase de plateau
Elle s’exprime selon l’étendue de cette phase et par une complication lors de la phase
d’extension entraînant: Paralysie des muscles respiratoires et Troubles neurovégétatifs
(poussée d’hypertension artérielle et de Tachycardie, hyperglycémie.)
Phase de récupération
Elle est variable selon la récupération total ou non des déficits neurologiques et selon
la durée nécessaire à cette récupération de quelques semaines a quelques mois.
Les complications du décubitus doivent être prise en compte.
Les séquelles motrices sont distales, prédominent aux MI
En général
On peut constater:
une atteinte motrice plus ou moins sévère, pouvant intéresser les muscles des quatre
membres, du tronc et de la tête (risque de trouble de déglutition, trouble
respiratoires….),
par des troubles de sensibilité et notamment des douleurs, spontanées ou à la
mobilisation (élongation radiculaire). L’évolution s’étirant durant plusieurs mois, est
habituellement spontanée et régressive.

B.Objectifs en ergothérapie
La prévention des déformations est le premier objectif de l’ergothérapeute; une
bonne installation au lit ou en fauteuil roulant s’avère nécessaire pour ralentir ou
stopper les déformations du décubitus.
La récupération motrice : l’ergothérapeute doit favoriser dans la mesure des
possibilités la récupération motrice en sollicitant les muscles faibles ou en voie de
récupération et en cherchant toujours des moyens de compensation.
Le choix de l’activité sera en fonction du stade évolutif de l’affection (au lit, au stade assis
ou debout), des possibilités motrices, des gestes à améliorer, et aussi de l’intérêt porté par
le malade.
L’ergothérapie est souvent entravée par les phénomènes douloureux et par les troubles
de sensibilité. Des compensations visuelles peuvent alors être utilisés.
Indépendance
L’ergothérapeute cherche une autonomie dans les activités de la vie quotidienne de
base (alimentation, soins de l’apparence, habillage, toilette …) si possible, sinon il
propose des moyens palliatives pour avoir toujours cette indépendance comme des
aides techniques ou un appareillage adéquat.

ERGOTHERAPIE EN GERIATRIE

Introduction
La personne âgée représente une entité particulière tant par les modifications
somatopsychiques dues à l’âge que par des données environnementales qui deviennent bien
souvent précaires dans cette population.

Les objectifs de la gériatrie et la rééducation sont les mêmes:


- Prévenir les incapacités,
- Les pertes de fonctions,
- Restaurer la fonction et l’indépendance,
- Avoir une approche compréhensive, multidisciplinaire, pour aborder des problèmes
souvent complexes.
L’ergothérapie a pour objectif l’autonomisation maximale pour les actes de la vie quotidienne
par l’aménagement de l’environnement technique et architectural, par l’apprentissage et le
perfectionnement d’habilités essentielles, en s’adaptant aux conditions médico-socio-
environnementales
Les particularités en gériatrie viennent d’une part de la présence de pathologies
associées, de troubles cognitifs essentiellement dans les difficultés de compréhension
et dans la lenteur d’intégration, et de l’isolement de plus en plus fréquent de la
personne âgée.

Exemple de situation pathologique fréquente


Sujet âgé, présentant des troubles de l’équilibre, avec risque des chutes fréquentes
Les sujets âgés ont souvent des troubles de l’équilibre et de la marche avec un risque
accru de chute laquelle peut avoir des conséquences médicales, économiques et
sociales graves.
L’ergothérapeute intervient dans la consultation multidisciplinaire de chute
Son rôle est de faire l’historique des chutes, d’en préciser les circonstances (à
l’extérieur du domicile, le facteur déclenchant, le temps resté au sol avant de se relever
ou d’être secouru..) et les conséquences des chutes (alitement, hospitalisation..)
L’ergothérapeute enquête également sur la situation familiale, l’accessibilité et
l’aménagement du domicile et le degré de dépendance par les échelles de l’autonomie
(la mesure de l’indépendance fonctionnelle MIF)
Évaluation ergothérapique : Habitude de vie, circonstance des chutes, habillage, chaussage,
environnement…
àPrise en charge ergothérapique : Mise en situation, conseils+ +, proposition
d’aménagement…

PEC ergothérapique
Apprendre comment se lever de sol
à partir de la position coucher : plier une jambe, rouler sur le coté de sorte à se
retrouver sur le ventre face au sol, se mettre à quatre pattes et se diriger vers un objet
stable (chaise, table, lit...). En prenant appui sur l’objet passer un pied à plat sur le sol ;
pousser sur ce pied pour se mettre debout.
*Conseil d’aménagements de l’environnement
Circulation générale :
Dégager les lieux de passage et éviter l’encombrement des mobiliers.
Adapter la hauteur de literies.
Favoriser un bon éclairage et des interrupteurs accessibles.
Aménager des appuis ou main courante pour le passage d’un seuil ou d’une marche
(escaliers++)
Se méfier des tapis, des moquettes plissées, des fils électrique.
Se méfier des surfaces glissantes, et de sol irrégulier
Fixer les fils électrique le long des murs.
à Enlever les tapis ou les fixer.
à Oter les seuils de porte ou les égaliser.
L’environnement du lit :
Adapter la hauteur du lit (50 à 55 cm).
Interrupteur à la tête du lit ou veilleuse ainsi que objets utiles à proximité (eau,
lunettes, télécommande, téléphone...)
Retirer les descentes de lit et tout obstacle gênant le passage.
Installer un interrupteur à la tête de lit pour éviter de se déplacer dans l’obscurité.
Les toilettes :
L’accès au WC doit être aisé et dégager.
éviter de mettre des tapis.
Adapter la hauteur de la cuvette (si besoin compenser par un rehausseur-WC).
Fixer une barre d’appui à côté de la cuvette.
Le lavabo :
Dégager l’espace sous le lavabo.
Placer une chaise devant le lavabo (si nécessaire)
Barre d’appui.
Baignoire- Douche :
Placer des tapis antidérapant dans et devant la baignoire ou dans et devant la
douche.
Fixer des barres d’appui murales (baignoire, douche)
Installer un siège de bain ou une chaise de douche.
à Attention aux sols mouillés ou humides.
* Habillement :
Préférer des vêtements amples, et faciles à enfiler.
Se méfier des vêtements trop longs
àL’idéale au niveau de la malléole
à Choisir des chaussures qui maintiennent les pieds stables et confortables.
Préférer les chaussures à ouverture large, sans lacet ou avec velcro et avec semelle
antidérapantes.
à Éviter les mules.
à Si nécessaire utiliser des aides techniques :
Enfile chaussette
Enfile pantalon
Enfile chaussure à long manche.
Escaliers :
prévoir rampe et opter pour des marches large et peu haute, avec une main courante.
À l’extérieur :
Eviter les terrains accidentés.
Choisir l’aide technique adéquate pour la marche.

ERGOTHERAPIE ET AFFECTIONS RHUMATOLOGIQUES

I. ERGOTHERAPIE ET POLYARTHRITE RHUMATOÏDE


La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique évoluant par poussées,
Elle se caractérise par une inflammation du tissu conjonctif prédominant au niveau de la
membrane synoviale responsable de la destruction ostéocartilagineuse et de la rupture des
tendons. C’est une atteinte poly articulaire.
Le traitement de la PR est à la fois général (anti-inflammatoire), et local (rééducation,
chirurgie).
Les articulations ainsi atteintes sont gonflées, douloureuses, enraidies et déformées.
Les déformations les plus courantes sont:
- la déviation radiale du poignet et cubitale des doigts
- l’aspect des doigts en col de cygne, en boutonnière, en maillet
- le pouce en « Z »

L’ergothérapie est une forme particulièrement intéressante de rééducation fonctionnelle des


patients atteints de rhumatisme car cette affection entrave la fonction.
Une bonne compréhension des mécanismes des déformations articulaires est indispensable
pour aborder l’ergothérapie de la PR.
L’intervention ergothérapiquevarie selon les phases.

Phase de poussée inflammatoire


A- Objectifs :
Durant les poussées évolutives, il convient:
-De traiter la douleur et l’inflammation articulaire
-D’entretenir la mobilité articulaire
-De prévenir les déformations
B- Moyens:
-Les orthèses de repos: Elles ont pour but de mettre les articulations au repos et les muscles
en position de relâchement, ce qui atténue les douleurs et évite les déformations.
Elles sont placées au niveau du genou et de la cheville, du poignet et du coude.
L’orthèse de repos du poignet et de la main assure une immobilisation en position de
fonction, Elle est utilisée lors des poussées inflammatoires Elle doit être légère, confortable,
prescrite précocement
- Bonne installation au lit et indépendance précoce:
Installation au lit::
*matelas reposant sur un plan dur, cerceau soulageant les pieds du poids des couvertures.
*positions couchées, demi-assise alternées
*literie à hauteur adaptée
*table équipée, sonnerie d’appel

Phase de rémission
A- Les bilans:
1/Bilan clinique ou orthopédique
bilan articulaire et bilan musculaire;
bilan de la douleur, bilan psychologique…

2/ Bilan fonctionnel
Il évalue les incapacités et le niveau d'indépendance du malade au cours des activités de la
« vie quotidienne ».
effectué soit par questionnaire, soit par tests
toutes les activités sont systématiquement envisagées telles que : (toilette, habillage,
WC, tâches ménagères, préparation et prise des repas, écriture, téléphone,
déambulation, conduite automobile ou accèès aux transports en commun, travail,
loisir…)

a) Évaluation du niveau d’indépendance aux activités de la vie quotidienne (MIF)

b) On étudie la situation familiale, sociale et professionnelle; le type de logement, son


accessibilité, son équipement; les possibilités matérielles d’adaptation et
d’aménagement.

c) Indice d’incapacités : Indice de Steinbrocker: 4 degrés d’incapacité


- Classe I : aucune limitation d'activités.
- Classe II : activités normales malgré un handicap.
- Classe III : réduction des activités mais conservation d'une certaine autonomie.
- Classe IV : le malade ne peut quitter le lit ou le fauteuil et nécessite l'aide d'une tierce
personne

d) Indice de Lee: évaluation chiffrée de la capacité fonctionnelle. entre 0 et 2 de la


possibilité d’effectuer 17 taches de la vie quotidienne
1) Pouvez-vous tourner la tête d'un côté à l'autre ?
2) Pouvez-vous vous peigner derrière la tête ?
3) Pouvez-vous fermer un tiroir ?
4) Pouvez-vous ouvrir une porte ?
5) Pouvez-vous soulever une bouteille pleine ?
6) Pouvez-vous porter un verre à la bouche d'une seule main ?
7) Pouvez-vous tourner une clé dans une serrure ?
8) Pouvez-vous couper votre viande avec un couteau ?
9) Pouvez-vous beurrer une tranche de pain ?
10) Pouvez-vous remonter une montre ?
11) Pouvez-vous marcher ?
a) sans l'aide de quelqu'un ?
b) sans l'aide de béquilles ?
c) sans l'aide d'une canne ?
12) Pouvez-vous monter un escalier ?
13) Pouvez-vous descendre un escalier ?
14) Pouvez-vous vous tenir les jambes tendues ?
15) Pouvez-vous vous tenir sur la pointe des pieds ?
16) Pouvez-vous ramasser un objet à terre ?

e) Indice de Sollerman: mesure des performances de préhension à travers 20 épreuves


utilisant 7 prises principales
Vingt épreuves sont prévues pour faire utiliser sept prises principales. Le résultat tient compte
de la capacité à réaliser l'épreuve, du choix de la prise et de sa qualité :
Bilan fonctionnel
Indice de Sollerman: mesure des
performances de préhension à travers
20 épreuves utilisant 7 prises principales
1. Prise pulpaire.

2. Prise terminolatérale.

3. Prise tridigitale.

4. Prise distale.
5. Prise directionnelle.

6. Prise digitopalmaire.

7. Prise palmaire.

---4 : activité accomplie sans difficulté en moins de 20 secondes et avec une prise autorisée ;
— 3 : légère difficulté ou activité réalisée en moins de 40 secondes ou divergence dans la
prise ;
— 2 : difficulté importante ou activité réalisée en moins de 60 secondes ou autre prise
choisie ;
—1 :activité partiellement réalisée à la 60e seconde ;
— 0 : activité impossible.

f) Echelles de qualité de vie: élaborées ou validées pour la polyarthrite rhumatoïde :


- l'« Arthritis Impact Measurement Scales » (AIMS)
- l'indice de qualité de vie de Mac Gill (RNLI)
- l'indice d'état de santé perceptuelle de Nottingham (NHP)
- l'HAQ (« Health Assessment Questionnaire »)
- le FSI (« Functional Status Index »)

B. Prise en charge
1- Objectif: L’ergothérapie peut se donner libre cours :
-corriger par le moyen de travail ou d’une occupation, le défaut des mouvements et des gestes
en vue de rétablir les possibilités d’adaptation du malade avec son entourage
- rétablir et retrouver l’indépendance

La PR débutante:
les lésions articulaire et péri-articulaire entraînant d’abord une limitation de l’amplitude et de
la force des mouvements avec atrophie musculaire, l’ergothérapie tentera de réduire ces
anomalies par l’activité gestuelle, s’efforcera sans tarder de limiter l’instabilité articulaire qui
en résulte, par l’emploi d’orthèses spéciales.

La PR évoluée:
-Les déformations sont importantes, l’impotence grave et les douleurs tenaces
-Les buts précédemment fixés seront poursuivies
-Les situations d’échec seront évitées
-Les techniques employées doivent procurer une sensation de « mieux être » au patient pour
permettre sa collaboration.
-La fatigabilité du malade impose des postes de travail divers, des activités nombreuses et
variés et une installation rigoureuse.
L’objectif c’est d’assurer l’autonomie la plus complète possible du rhumatisant

2-Moyens :
a/ Les orthèses de travail :
- l’orthèse de stabilisation du coude
- l’orthèse de stabilisation du poignet
- l’orthèse de stabilisation de l’arche antérieure de la main
- l’orthèse de stabilisation des articulations métacarpo-phanlangiennes

b/ Les orthèses de correction :


- l’orthèse de correction du poignet
- l’orthèse de correction des doigts : anti coup de vent cubital des doigts ou pour le
pouce en « Z »

c/ Surveillance des orthèses:


- surveillance rigoureuse
- convocation périodique des malades
- jugement de l’efficacité de l’orthèse
- correction ou remplacement de l’appareil

d/ Activités artisanales :
La poterie, le tissage, modelage de cire, vannerie……

e/ Activités de la vie quotidienne:


1- Education gestuelle et économie articulaire
Conseils d’hygiène de vie
Éducation gestuelle:
Eviter les prises termino-latérales pouce-index ou les appuis sur le bord radial
de la main qui aggravent la déviation cubitale,
Les mouvements de torsion de la main (ouverture d’un robinet standard) qui
entraînent un dérapage des tendons extenseurs.
Les appuis pulpaires aux pouces (appuyer sur un bouton) qui accentue la
déformation en Z,
L’économie articulaire:
Éviter la marche ou la station debout prolongée,
S’asseoir sur un siège bas.

2- Adaptation et aides techniques:


Baignoire adaptée avec barre d’appui murale, planche de transfert, et siège de bain,
Robinet type mitigeur,
Surélévateur de la cuvette WC,
Habillage: enfile-boutons, fermeture en velcro,
Alimentation: manche de couverts plus gros,
Aides à la marche: cannes à appuis antébrachial
Baignoire adaptée avec barre d’appui murale, planche de transfert, et siège de bain,
Robinet type mitigeur,
Surélévateur de la cuvette WC,
Habillage: enfile-boutons, fermeture en velcro,
Alimentation: manche de couverts plus gros,
Aides à la marche: cannes à appuis anébrachial

3- Entraînement aux activités de la vie quotidienne


Travail d’autonomie:: repas, toilette hygiène, habillage, douche ….activités domestiques,
ménage, cuisine…… vie sociale, écriture, loisirs….

En cas de PR à l ’état grabataire


A- Objectifs :
Toute l’ergothérapie est orientée vers l’obtention de la meilleure indépendance possible, le
recours d’une tierce personne est le plus souvent nécessaire.
B- Moyens :
Un nursing soigneux prévient les lésions cutanées, usage d’un fauteuil roulant, adaptation et
aménagement de l’environnement.

II ERGOTHERAPIE ET ARTHRITE IDIOPATHIQUE JUVENILE


C’est un rhumatisme inflammatoire qui touche l’enfant au moins de 16 ans, beaucoup plus
rare que la PR chez l’adulte.
L’âge moyen de début est de 6 ans avec 2 pics de fréquence 3-4 ans et 9-14 ans, la petite fille
est plus touchée que le petit garçon.
Les articulations sont le siège d’une inflammation chronique avec synovite responsable de
douleur et de limitation de la mobilité articulaire source d’impotence fonctionnelle
Sa rééducation nécessite un traitement de longue durée, une surveillance stricte du traitement
médical, apprentissage des règles d’hygiène de vie depuis le jeune âge, un respect de la
croissance de l’enfant, de sont état psychologique

L’ergothérapie et L’AIJ
En ergothérapie, les activités sont essentiellement ludique: jeux de construction, jeux de
cube…
L’apprentissage avec l’enfant et sa famille des activités quotidiennes en précisant les gestes
nuisibles
On doit également recourir à l’adaptation de l’environnement à domicile et en classe, ainsi
que l’adaptation des outils scolaires
Des conseils à propos de activités sportives sont donnés (éviter les sports à surcharge
fonctionnelle: le basket, le volley, le foot) en revanche la natation est très conseillée

III. ERGOTHERAPIE ET SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE


La SPA survient essentiellement chez l’homme ; elle s’exprime par une douleur et un
enraidissement avec déformation articulaire qui atteint les sacro-iliaques, le rachis de façon
ascendante et les coxo-fémorale, dont l’atteinte va dégrader le pronostic fonctionnel et alerte
l’autonomie à la marche.
Le traitement fonctionnel va viser:
- La conservation d’une bonne mobilité
- La prévention des déformations et l’enraidissement dans des attitudes vicieuses

L’ergothérapie en SPA
En ergothérapie les activités artisanales gardent leur valeur pour la rééducation des
articulations et le maintien d’une meilleure amplitude articulaire
Les conseils d’hygiène articulaire, de gestes professionnels, la correction des postes de travail
sont des préoccupations fondamentales de l’ergothérapie, ainsi que le choix de l’activité
sportive: telle que la natation
Le respect de l’hygiène de vie est important:
Il faut supprimer les facteurs nocifs qui favorisent l’aggravation de la maladie :
- L’exposition au froid et à l’humidité
- Le surmenage physique doit être évité
- Les bains froids sont déconseillés
- Éviter les traumatismes
- Éviter les fatigues gestuelles pelvi-rachidiennes
- Éviter la station assise prolongée et toutes les positions accentuant la cyphose dorsale
- L’étude du plan de travail ou des sièges peut diminuer le risque cyphotique
- Le repos nocturne doit être sur un plan ferme avec une planche de bois placée entre le
matelas et le lit, les oreillers sont déconseillés
- Arrêt du tabagisme
ERGOTHERAPIE ET AFFECTIONS TRAUMATOLOGIQUES

I. ERGOTHERAPIE CHEZ LES PARAPLEGIQUES ET LES TETRAPLEGIQUES


Généralités
Paraplégie et tétraplégie: paralysie des deux membres inférieurs ou des quatre membres.
Les causes sont multiples: tumorales, infectieuses, inflammatoires… et l’étiologie la plus
fréquente est traumatique.
L’évolution et la récupération dépendent de l’étiologie de la lésion médullaire et de son
importance, généralemnt :
• Paraplégies dorsales hautes et moyennes complètes sensitivo-motrices pendant plus de
3semaines : définitives
• Au niveau lombaire, la récupération peut se faire au bout de 5 – 6 mois. Pronostic
meilleur pour les lésions incomplètes
Les possibilités fonctionnelles du MS sont en fonction du niveau lésionnel:
- C5 et au dessus: aucune possibilité de préhension. La dépendance est totale
- C6: la flexion du coude permet une alimentation mais la tierce personne reste
indispensable
- C7 et au dessous: autonomie pour l’alimentation, l’habillage, la toilette et les transferts
La marche dépend aussi du niveau lésionnel:
- L5 et au dessous: possible sans appareillage
- L4: possible mais avec des chaussures montantes +/- CC
- L2 et L3: dépend de l’importance de l’atteinte du Q et peut nécessiter des orthèses CP
- L1: la marche est +/- fonctionnelle avec des cannes et des CP
- Au dessus: marche non fonctionnelle appareillage trop lourd. Dépense énergétique ++
+.

PEC ergothérapique chez les paraplégiques et les tétraplégiques


1- Phase d’évaluation
Entretien individuel (habitudes de vie, loisirs, environnement humain et matériel…)
Évaluations: Bilan cutanéo-trophique. Bilan sensitif. Bilan articulaire.Testing musculaire.
Bilan de l’équilibre. Bilan fonctionnel :MIF (Mesure d’Indépendance Fonctionnelle).

Bilan fonctionnel
Importance capitale
Évaluer les capacités restantes du patient
Amélioration considérables possibles selon:
- l’évolution clinique (récupération neurologique)
- Qualité de prise en charge
Mesure de l’Indépendance Fonctionnelle (MIF): 18 items (13 pour les activités motrices, 5
pour le fonctionnement mental et les relations sociales), 7 niveaux d’évaluation.

2- Phase de rééducation/réadaptation
Principes de prise en charge
Travail de l’autonomie au lit et au AVQ (Alimentation, toilette, habillage, transferts…)
Travail des membres supérieurs
Travail pluridisciplinaire.
Travail en collaboration avec la famille.
Éducation pour une nouvelle hygiène de vie.
Principes d’éducation d’hygiène de vie:
Effectuer les retournements au lit régulièrement.
Soulager les points d’appui au fauteuil.
Éviter les frottements répétitifs lors des transferts.
Surveiller le poids.
Surveiller la peau chaque jour.
Prévenir les brûlures.
Objectifs de prise en charge:
Prévention des complications de décubitus :
Prévention des escarres:
- Bonne installation au lit avec matelas anti- escarre, décharge des zones à risque
- Retournements au lit avec alternance des postures
- Hygiène
Prévention des complications neuro-orthopédiques : POAN, Rétractions
Bonne installation au lit
Postures alternés
Utilisation d’orthèses notamment MS pour les tétraplégiques
Acquérir une autonomie au lit. : apprentissage du passage couché assis
avec ou sans aide technique (perroquet)
Acquérir une indépendance au niveau des AVQ: alimentation,
habillage, toilette ...
MISE EN SITUATION +++
Confection des aides techniques: Pour suppléer ou pallier les déficits (ustensiles à manches
grossis, enfile vêtements, bracelets métacarpiens…).
Tétraplégie (Paraplégie)
Acquérir une fonction des MS :
car MS devient membre portant pour les paraplégiques (transfert, propulsion du FR et
éventuellement déambulation appareillée) débuter athlétisation
chez le tétraplégie: seul vecteur des possibilités motrices restantes à optimiser
Le choix de l’activité varie en fonction de niveau lésionnel
Objectifs: Développer et améliorer l’amplitude, la force, l’habilité et l’endurance de certains
muscles déficients (La fonction)
Acquérir un équilibre assis stable et sécurisé.. Accéder à une
verticalisation et à une déambulation plus ou moins autonome en
fonction du niveau d’atteinte et de son caractère complet ou incomplet,
Acquérir le transfert fauteuil roulant- lit, sur chaise, siège de douche,
WC, voiture…
Acquérir une indépendance au déplacement: sur terrain plat, accidenté,
franchir les obstacles, monter un plan incliné.

3- Phase de réinsertion sociale et professionnelle:


Expertise du domicile et du lieu de travail:
Mesure des difficultés
Proposition des adaptations et des aménagements
Accompagnement de la personne et de son entourage
Proposition de loisirs et de sports adaptés
Reprise de la conduite
Orientation vers un projet de vie.

4. A distance chez le tétraplégique :


Encadrement d’une éventuelle chirurgie de réanimation du MS en vue d’une restauration de
l’extension active coude, du poignet et de la pince clé pouce-index
L’évaluation se fait selon la classification internationale de Giens tenant compte de muscles
présents sous le coude MRC≥4
Giens 0 pas de muscle actif en dessous du coude
Giens 1 brachio-radialis (BR)
Giens 2+ long extenseur radial du carpe (ERCL)
Giens 3+ court extenseur radial du carpe (ERCB)
Giens 4+rond pronateur PT)
Giens 5+ fléchisseur radial du carpe(FCR)
Giens 6+ extenseur commun doigts(ED)
Giens 7+ extenseur long pouce (EPL)
Giens 8+ fléchisseurs doigts(FDP, FDS)
Giens 9+ muscles intrinsèques main
Giens 10-exceptions et atypies
Principes de rééducation post-opératoire :
- Immobilisation stricte 3 semaines, orthèse, transplant en position de détente
- Mobilisation passive: que dans sens de détente du transfert
- Travail actif: équilibre extensibilité/ contractilité
- Travail contre résistance progressive

II. ERGOTHERAPIE AUPRES DES PATIENTS AVEC UNE PROTHESE TOTALE


DE LA HANCHE ET DU GENOU

Introduction
Prise en charge multidisciplinaire : Chirurgien, médecins, kinésithérapeute, ergothérapeute,
psychologue…
Objectifs de l’équipe:
- Récupération d’une articulation fonctionnelle
- Autonomie au niveau des AVQ
- Réinsertion familiale et professionnelle pour une meilleure qualité de vie.

Principales indications des arthroplasties :


Détérioration de l’articulation (hanche, genou ) de diverses causes :
-Maladies dégénératives (coxarthrose, gonarthrose) et rhumatismales (PR, AIJ, SPA…),
- maldies infectieuses, tumorales,
- séquelle post-traumatique (ex: Fracture du col de fémur très déplacée chez un sujet âgé…),
- séquelles de maladies de l’enfance (luxation congénitale de la hanche, séquelle d’arthrite
septique de la hanche, dysplasie de hanche,…)
Arrivées au stade de douleurs + + + avec limitation articulaire handicapante, à préciser par
l’importance de l’impotence fonctionnelle et retentissement sur les AVQ par l’indice
algofonctionnel de Lequesne (cf fiches en annexes).

Bénéfices des arthroplasties :


Soulagement et disparition des douleurs
Récupération de mobilité articulaire dans un secteur défini (0° extension, 90 à 100° de
flexion)
Amélioration de la qualité et du périmètre de marche
Le patient peut reprendre ses activités, en apprenant à vivre avec sa prothèse
Populations concernées: Adulte jeune, adulte, sujet âgé.

Démarche ergothérapique auprès des patients avec PTH/PTG


Évaluation – Rééducation – Réadaptation
But: Prévenir les risques de luxation de la prothèse ; favoriser l’autonomie au niveau des
AVQ ; assurer un retour à domicile dans de bonnes conditions
Optimiser la durée de vie de la prothèse

ÉVALUATION
Consulter le dossier médical (voie d’abord, autorisation appui…)
- Entretien avec le patient
- Bilan cutané et trophique, bilan de la douleur
- Bilan de l’indépendance fonctionnelle
- Bilan fonctionnel du membre supérieur (en cas des maladies rhumatismales)
- Bilan de l’environnement humain, matériel et architectural + Ressources financières
- Bilan articulaire et musculaire (faits par le kinésithérapeute)
- Bilan psychologique ( fait par la psychologue )

RÉÉDUCATION Prévention - Education ++


Post-opératoire immédiat ( j5 )

 Installation du patient au lit


Prothèse de la hanche
- Mettre un coussin d’abduction des hanches ( pour maintenir les jambes écartées )
- Une gouttière en mousse ( pour garder la jambe en position neutre )
- Interdit de se coucher sur le côté non opéré, de préférence sur le dos et si possible sur le côté
opéré, avec un coussin entre les jambes
- Assister avec l’équipe soignante lors des soins ou bien de changement des draps, en insistant
sur la mise du coussin entre les jambes
Prothèse du genou
- Mettre un coussin sous la cheville du côté opéré (pour surélever la jambe, lutter contre le
flexum du genou )
- Pas de coussin sous le genou

 Prise en charge kinésithérapique


But: Récupérer l’amplitude articulaire, la force musculaire ( MI, aussi MS ), reprendre la
marche et la montée et descente des escaliers .
Selon la voie d’abord chirurgicale
Travail articulaire ( Activo passif puis actif aidé ) Genou Hanche
Travail musculaire ( Statique puis actif aidé ) Genou Hanche
Travail proprioceptif
Marche ( Apprentissage du béquillage)
Escaliers

Prise en charge ergothérapique


Apprentissage des conseils d’hygiène de vie

Les mouvements à éviter avec une prothèse totale de la hanche varient selon la voie d’abord:
- Voie postéro-externe Risque de luxation postérieure si mouvement combiné de flexion-
adduction- rotation interne
- Voie antéro-externe Risque de luxation antérieure si mouvement combiné d’extension-
adduction- rotation externe
Interdit : Effectuer une flexion excessive ( plus de 90°), s’asseoir en tailleur, croiser les
jambes, se pencher trop en avant, pivoter sur la jambe opérée

Les mouvements à éviter avec une prothèse totale du genou


- Flexion forcée
- Pivoter sur la jambe opérée
Interdit : Trop plier le genou; s’asseoir trop bas; s’accroupir; se mettre à genoux.

Pour se lever du lit :(De préférence du coté opéré)


- Se rapprocher du bord du lit
- Pivoter le tronc et les cuisses ensemble, pour s’asseoir au bord du lit
* Garder la jambe tendue et écartée PTH
* Crocheter la jambe opérée avec la jambe saine PTG

Pour s’asseoir et se relever d’un siège


Prendre appui sur les bras et les accoudoirs, en utilisant la jambe saine et garder la jambe
opérée presque tendue
Éviter: Fauteuil, canapé et siège profonds, bas ou trop mous .
Préférer: siège ferme, solide, avec assise haute et des accoudoirs
Pour se laver
- Interdit de s’asseoir au fond de la baignoire
- Préférer la douche au bain

Pour s’habiller
- Commencer par des techniques de compensation ( Si échec),utiliser des aides techniques

Chaussage
- Chaussures fermées, stables, munies de semelles antidérapantes, préférer les chaussures à
velcro au lieu des lacets, éviter les talons trop hauts

Pour ramasser un objet au sol


- Il ne faut pas s’accroupir ni se pencher trop en avant
- Tendre la jambe opérée en arrière, en prenant un bon appui sur la jambe non opérée et avec
la main sur un objet stable
- Si nécessaire, utiliser une pince de préhension

Pour monter et descendre les escaliers


Monter par la jambe non opérée
Descendre par la jambe opérée
En s’aidant par la rampe

Autres conseils concernant :


* Choix de l’aide technique à la marche (deux cannes, une canne, déambulateur simple ou
type PR)
* Prière sur une chaise
* Activité physique (marche, natation, vélo..)
* Port de charges lourdes (caddie, valise à roulettes.)
* Tâches ménagères (ustensiles à long manche.)
* Conduite de la voiture (après 2 à 3 mois)
Eviter injections IM du coté de la PTH

RÉADAPTATION Réinsertion
Favoriser l’autonomie au niveau des AVQ
 Habillage
Mise en situation
Proposition des aides techniques
- Enfile slip ou pantalon
- Enfile chaussures
- Enfile chaussettes
Confection de l’aide technique
Apprentissage de l’utilisation
 Toilette
* Pour se laver les pieds : Proposition d’une éponge à long manche
* Pour essuyer les pieds : Utiliser une grande serviette ou sèche-cheveux

Aménagement du domicile
Literie de hauteur adéquate Interdit de dormir par terre (matelas au sol) , éviter le lit bas
(ajouter des socles sous le lit ou matelas supplémentaire )
Adapter la hauteur de WC Installer un rehausseur-wc sur la cuvette
Si toilette turque Installer une simple chaise percée au-dessus, pour éviter de s’accroupir

Baignoire - Douche
De préférence douche à la baignoire
- Si douche, installer une chaise en plastique
- Si baignoire malgré tout, utiliser un siège de baignoire adapté, ou une planche de bain
Dans tous les cas mettre:
- Tapis antidérapant
- Barres d’appui au mur
(WC, baignoire, douche)

Attention à tout ce qui peut provoquer des chutes


Les vêtements longs et les chaussures glissantes, sols irréguliers ou bien glissants et humides,
tapis et moquettes plissées, encombrement des meubles,câbles sur les lieux de passage ( fils
électriques ), déplacement en obscurité…

Aménagement du poste de travail


Adulte jeune Réinsertion professionnelle
- Éviter le travail de force
- Éviter la station debout prolongée, prendre des périodes de repos
- Adapter la hauteur du plan de travail (Bureau, chaise…)
- Aménager l’espace de travail afin d’éviter les mouvements luxants

CONCLUSION
Conseils d’hygiène de vie illustrés sur brochure donnée au malade à sa sortie.
- Personnalisés et adaptés en fonction des cas
(PTH ou PTG suite à une maladie rhumatismale, double PTH, double PTG, prothèses
croisées…)
L’ergothérapeute doit élaborer une démarche thérapeutique avec des solutions adéquates au
cas du patient.

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