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DR Y. GUERRACHE. KOUYANE
2019/2020
Plan
Introduction
1. Terminologie
2. Classification
3. Etiologies
4. Microbiologie
5. Dynamique inflammatoire et immunologique
6. Pathogénie
7. Diagnostic et formes cliniques :
7.1. Démarche diagnostique
7.2. Parodontites apicales aigues (symptomatiques):
1. Parodontite apicale aigue formes commençantes = « exsudatives »
a. Périapexite
b. Parodontite aigue non suppurée
2. Parodontites apicales aigues formes avancées = « suppuratives »
1- abcès périapical aigue
2- abcès recrudescent « abcès phœnix »
3- abcès périapical subaigu
7.3. Parodontites apicales chroniques (asymptomatiques) :
1. Parodontites apicales chroniques « formes commençantes »
2. Parodontites apicales chroniques « formes avancées, prolifératives»:
1- Le granulome
2- Le kyste périapical
3- Abcès périapical chronique et la fistule
4- L’hypercémentose ou l’apposition cémentaire
5- Ostéite condensante
8. Thérapeutiques :
8.1. Thérapeutique de la nécrose pulpaire :
a. Le parage canalaire
b. La désinfection canalaire
c. Obturation canalaire tridimensionnelle
8.2. Traitement des parodontites apicales aigues
8.3. Traitement des parodontites périapicales chroniques
Conclusion
Bibliographie
1. TERMINOLOGIE :
B. Cément apical :
Tissu conjonctif avasculaire et minéralisé, permet l’ancrage des ligaments alvéolaires. Il est
siège des remaniements.
C. Desmodonte apical :
Tissu conjonctif riche en cellules et fibres de collagène. Il a des capacités de remodelage,
adaptation et régénération (cicatrisation des lésions PA).
Il contient des fibroblastes, cellules de défense, cémentoblastes / ostéoblastes et cellules
épithéliales (ces dernières, proviennent des résidus de la gaine de Hertwig qui donnerons
lieu aux débris épithéliaux de Malasser (pathogenèse des kystes apicaux)
Classification dynamique des PA Les flèches en gras indiquent les voies prépondérantes (1)
Les souches bactériennes les plus fréquemment rencontrées sont Prevotella, Porphyromona,
Peptostretococcus, Streptococcus, Enterococcus, Campylobacter, Fusobacterium,
Eubacterium et Propionibacterium.
La parodontite apicale aigue en est la première étape. Puis vont s’installer les parodontites
apicales chroniques, comme le granulome qui est la forme la plus courante d'une lésion
passée à la chronicité et qui peut évoluer vers le kyste. L'évolution aiguë est le signe que
cette ligne de défense est débordée. La cellulite est une réaction inflammatoire diffuse, dans
laquelle ces défenses sont incapables de contenir l'infection localement.
Germes Moyens de
+++ espèces franchissent défense Résorption
virulentes l’apex cellulaires osseuse visible
débordés Formation sur Rx
VS =
d’abcès apical
--- moyens de accident Liquéfaction Poussée aigue
défense infectieux extra des matrices fièvre
canalaire conjonctives
Les granulomes ne donnent pas tous des kystes (seulement 20 %) Mais Tous les kystes sont
des séquelles directes des granulomes. 10% vrais kystes /10 % poches apicales kystiques
HYPOTHÈSE DIAGNOSTIQUE
Probabilité d’une maladie pulpoparodontale
OBSERVATION CLINIQUE
Examen extra et intraoral, tests cliniques, examen radiographique
Rechercher les signes et symptômes correspondant aux critères de diagnostic spécifiques à la maladie
FORMULATION DU DIAGNOSTIC
• Etiologique : indiquer la cause de l’infection endocanalaire
• Positif : identifier les 3 critères clés caractérisant la P.A.
• Différentiel : identifier les signes et symptômes caractérisant
la forme clinique de la P.A.
Les autres signes et symptômes - douleur, réponses positives aux tests de percussion et
palpation, fistule et tuméfaction – sont inconstants et dépendent du statut des différentes
formes de lésions périapicales.
Le critère diagnostique qui permet de différencier les maladies de la pulpe des maladies
pulpoparodontales est l’absence de réponse aux tests de sensibilité pulpaire.
Une palpation apicale très douloureuse signe la présence d’une collection suppurée, alors
qu’une palpation sensible renseigne plus sur un état inflammatoire.
a. Périapexite :
C’est l’inflammation localisée aux tissus de l‘espace de Black. C’est le premier temps de la
propagation de l’infection de la pulpe vers les tissus pérapicaux.
- Sensation de pesanteur.
- Douleur spontanée, souvent confuse.
- A un degré avancé, la muqueuse vestibulaire est rouge, et parfois un peu saillante.
- Palpation douleur vive (sensation d’aiguille dans la profondeur).
- Tests au Froid (-), Chaud (+)
- Percussion axiale (+), Percussion transversale (-)
- Signes radiologiques : absents
Evolution et pronostic :
Sans traitement :
Diagnostic différentiel :
C’est une affection apicale qui se développe comme une exacerbation aigue d’un abcès
chronique ou d’un granulome.
Il apparaît lorsque des éléments émanent du canal radiculaire viennent infecter ou
contaminer une zone granulomateuse.
- Les symptômes sont identiques à ceux d’un abcès périapical aigu, la différence principale
étant que l’abcès recrudescent est précédé par un état inflammatoire chronique.
- la radiographie montre une image radio claire étendue au niveau de la région
périapicale.
• L’abcès apical aigu, la seule différence est l’absence d’image radio claire au niveau de
la région périapicale.
• L’abcès parodontal latéral ; un œdème et une douleur peuvent exister, alors que
radiographiquement la dent peut apparaître relativement normale, ainsi que le test de
vitalité qui indiquerait que la pulpe est vivante.
C’est une phase de transition entre les étapes symptomatiques (aigues) et asymptomatiques
(chroniques). Il existe les aspects exsudatifs de l’inflammation aigue en même temps que les
aspects prolifératifs caractéristiques de l’inflammation chronique dans un équilibre délicat
et d’une réciprocité pour la prédominance d’une phase sur l’autre. La symptomatologie
lorsqu’elle existe est généralement légère et de faible intensité.
C’est une réponse du type chronique, au début, du tissu conjonctif apical en face d’une irritation
pulpaire. Si les agents pulpaires de contamination ne sont pas éliminés, la réponse s’intensifie
pour aboutir à l’une des autres formes chroniques ou aigues.
- Symptomatologie quasi inexistante.
- Le léger épaississement du desmodonte a pour effet d’engendrer un certains signes
cliniques, très modérés et inconstants
- une certaine matité à la percussion de la dent ;
- une certaine sensation de dent « montée sur caoutchouc », ou « plus longue ».
- une certaine mobilité en cas d’épaississement assez étendu du desmodonte.
- Présence d’une gangrène pulpaire, en association avec une discrète dyschromie, carie,
obturation ou couronne de mauvaise qualité.
- Radiographie rétro alvéolaire un élargissement de l’espace desmodontal apical
disparition de la lamina dura
Évolution:
Cette première réponse chronique est faible et augmente d’autant plus que les produits de
nécrose et les microorganismes diffusent du canal pulpaire dans l’apex aboutissant à la
formation :
• un granulome ou d’un kyste périapical.
• une parodontite apicale aigue secondaire
- Une gêne mal localisée, avec parfois une sensation de dent longue
- Une sensibilité à la pression sur la dent et de la région apicale.
- l’inspection: +/- une rougeur vestibulaire.
- Tests de vitalité pulpaire: (- - -).
- Percussion axiale dent légèrement sensible.
- Percussion transversale peut être perçue, par « la pulpe de l’index » placé dans le
vestibule, au niveau de l’apex de la dent, comme « un choc en retour » ; ce signe n’est
possible que si le granulome est sous-muqueux, après qu’il ait trépané la table externe
de l’os alvéolaire, nécessairement mince.
Parodontite apicale chronique asymptomatique sur 21 le test du choc en retour est positif (14)
Examen radiographique :
• Au stade de début, une image de radio densité très faible en croissant de lune
épousant la portion terminale du tiers apical de la racine.
b. Le kyste périapical :
Définition :
Les kystes radiculo-dentaires sont une réponse inflammatoire du périapex, qui se développe
à partir de lésions chroniques avec préexistence de tissu granulomateux. Ils sont caractérisés
par une cavité centrale délimitée par un épithélium et remplie de liquide ; ils sont entourés
par un tissu granulomateux et une capsule fibreuse périphérique.
On le dénommera « kyste vrai », si la cavité bordée par l'épithélium est complètement close
de telle sorte qu’elle ne communique pas avec le canal.
Aspect clinique
Symptomatologie :
• Le kyste est en général sans symptômes, tant que son volume ne devient pas une gêne.
La version de l'incisive 22
asymptomatique et présentant une
réponse négative aux tests de vitalité
pulpaire (a) doit faire suspecter une
lésion périapicale chronique de grand
volume, confirmée par la radiographie
(b). (1)
L’examen radiographique :
• Epaississement ligamentaire ;
• Apparition d’une image radioclaire (zone de raréfaction osseuse bien délimitée)
Evolution :
C’est une réaction inflammatoire, de faible intensité et de longue durée, du tissu conjonctif
périapical, en réponse à une irritation pulpaire. Il est caractérisé par une formation active de
pus, drainé à travers une fistule.
L’abcès périapical chronique peut se développer à partir d’une parodontite apicale chronique ou d’un
abcès péri apical aigu qui a trouvé sa voie d’évacuation à travers la muqueuse buccale.
L’examen clinique :
• La palpation : légère tuméfaction autour de l’ostium fistulaire en particulier pendant les
épisodes d’exacerbation subaiguë.
Douleur spontanée : La douleur est continue, plus ou moins vive parfois ressentie
comme une gêne notamment la sensation de dent longue, la douleur est localisée à la
dent atteinte.
Douleur provoquée : par le contact, la pression lors de la mastication
Diagnostic positif :
C’est le trajet infectieux avec un orifice d’évacuation d’une collection suppurée située dans
l’os alvéolaire et venant s’ouvrir directement :
Soit à la muqueuse gingivale ;
Soit dans une cavité naturelle de la face au niveau du plancher des fosses
nasale, sinus ou d’autre région de la tête et du cou ;
Soit à la peau.
• Lors de la collection purulente, le périoste est soulevé par le pus, il se perfore ainsi que la
muqueuse et le pus s’écoule, il y aura disparition des phénomènes de surpression. Il
s’ensuit la régression de la douleur et de la tuméfaction, l’infection passe à la chronicité.
L’examen radiographique :
Le test du cône de gutta-percha : la présence d’un orifice fistuleux signe l’existence d’un foyer
infectieux profond dont on ignore la localisation et l’origine. L’introduction d’un cône de gutta-
percha (cône accessoire, calibre fin) dans l’ostium permet de suivre le trajet fistuleux jusqu’à sa
source. Une radiographie prise ainsi permettra de localiser cette source : la dent causale et la racine
concernée ou une poche parodontale. L’anesthésie n’est pas nécessaire pour réaliser ce test.
a) l’examen clinique révèle l’ostium de la fistule en regard de 25, l’introduction d’un cône de gutta dans le trajet de la fistule
L’épaississement de la racine se fait aux dépens de l’espace desmodontal, qui se traduit au point de
sembler disparaitre sur des clichés radiographies et de ressembler à une ankylose osteo-dentaire.
e. Ostéite condensante :
Définition :
C’est une réponse proliférative de l’os périapical (densification) suite à une irritation pulpaire
de faible intensité et de longue durée comme la pulpite chronique.
C’est une inflammation chronique du périapex avec une image caractéristique de
radiodensité apicale résultant de l’activité ostéoblastique au lieu de la résorption associée à
l’inflammation périapicale « activité ostéoclasique ».
Le traitement d'une gangrène pulpaire, avec ses complications périapicales inévitables, est
une intervention qui consiste dans la suppression définitive, chirurgicale et
médicamenteuse, du foyer infectieux et nécrotique ; elle permet la cicatrisation du
desmodonte et de l'os alvéolaire ainsi que la fermeture cémentaire de l'apex (ostéo
cémentogène). Ce traitement sera basé sur 3 phases fondamentales :
Parage canalaire.
Désinfection.
Obturation canalaire
B- LA DÉSINFECTION CANALAIRE :
1. Définition :
Na Cl O + 2 H2O 2 Na OH + H Cl O
Na OH: Soude et H Cl O: acide hypochloreux: Qui vont en quelques minutes liquéfier
les produits intracanalaires, lubrifier et nettoyer les parois canalaires.
Cl 2 : action bactéricide.
O2 : Détruit la flore microbienne anaérobie, aide à faire remonter vers la surface de
la chambre pulpaire les débris provenant de parage (grâce à son effervescence).
Objectifs:
Ca (OH) 2 Ca +² + OH-
Ions OH- : action antiseptique (destruction membrane bactérienne et dénaturation
ADN)
Ions Ca +² : induction de minéralisation
Hémostase
Ions OH-: PH basique (12,5- 12,8) réduire l’acidité du milieu infecté
« L’objectif de l’obturation est de prévenir la réinfection des canaux radiculaires qui ont été
précédemment nettoyés, mis en forme et désinfectés par les procédures d’instrumentation,
d’irrigation et de médication intracanalaire ». (AAE: American Association of Endodontists)
Le premier geste est le drainage immédiat du foyer purulent, selon le cas, le drainage se fera
respectivement :
L’ouverture de la chambre pulpaire permet d’évacuer du sang, du pus et des gaz qui
soulagent très vite le malade. Ensuite une lime est introduite dans le canal au-delà du foramen
; une irrigation abondante est poursuivie tant qu’un écoulement est perceptible; la dent est
laissée ouverte pendant 48 heures ;
La dent est sensible au moindre contact, il faut donc pratiquer l’ouverture selon la démarche
suivante, afin de minimiser les vibrations qui peuvent êtres douloureuse :
Le drainage est pratiqué à travers le tissu mou et souvent l’os périapical. L’incision et la
trépanation ne peuvent être pratiquées que si la tuméfaction est suffisamment localisée, si
celle-ci est très diffuse, on prescrit une antibiothérapie et on fera le drainage trans-osseux
lorsqu’elle sera bien localisée et fluctuante.
L’obturation endodontique ne sera envisagée que lorsque la dent sera totalement muette (ni
douleur, ni pus, ni suintement). A défaut ; une obturation intermédiaire à l’hydroxyde de
calcium trouve son indication.
C’est par ce qu’il existe un granulome que l’on peut traiter la dent en une seule fois.
Radio préliminaire.
Champ opératoire : de préférence une digue.
Curetage dentinaire total jusqu’à l’obtention du cri dentinaire.
Ouverture de la chambre pulpaire + cavité d’accès endodontique.
Repérage des orifices canalaires.
Parage canalaire : on commence par le cathétérisme (sous irrigation
abondante) + LT + radio de contrôle.
La pénétration canalaire s’exécute dans le milieu antiseptique choisi, ce milieu
s’épuise ; il faut fréquemment le renouveler.
Séchage : le séchage d’un canal est arrêté quand la pointe en papier ressort
parfaitement nette, sèche et propre.
Obturation canalaire définitive : on ne la pratique que lorsque le canal est bien
sec et qu’il n’existe aucun suintement apical, séreux sanguin ; sinon il faut
ème
envisager une 2 séance séparée de la précédente par une obturation à
l’hydroxyde de calcium.
Contrôle radio de l’obturation canalaire : On ne considère l’intervention
terminée que si l’obturation canalaire est satisfaisante.
Restauration provisoire de la dent.
Restauration coronaire définitive.
NB : quand il n’y a pas de granulome à l’apex d’une dent infectée, il ne faut pas obturer
définitivement le canal dans la même séance du parage mais procéder à une désinfection
supplémentaire : obturation canalaire à l’hydroxyde de calcium.
C.LA FISTULE :
La présence d’une fistule doit rassurer le praticien, le traitement d’une dent fistulisée à bien
eu une séance selon les modalités de l’intervention type.
Si le traitement canalaire fait naitre une réaction inflammatoire (desmodontite) les exsudats
peuvent s’éliminer par le trajet fistuleux : drainage naturel qui évite toute réaction aigue et
douloureuse.
La fistule joue le rôle de soupape de sureté.
En dehors des lésions extrêmement volumineuses, la chirurgie n’est pas justifiée dans le
traitement des kystes, un bon traitement endodontique avec suppression du facteur causal
exogène sera suffisant et la réparation ostéo-cémentogenèse se fera progressivement.
Le succès de ce traitement est confirmé par l’image radiographique qui montre un retour à la
trabéculation normale de l’os péri-apical (retour de la densité normale de l’os périapicale).
Conclusion :
Les parodontites apicales, séquelles de l'infection endodontique, sont des pathologies de
nature inflammatoire, elles traduisent Ie combat dynamique qui oppose les facteurs
bactériens intracanalaires et les facteurs de défense périapicaux.
Le concept du traitement des PA réside dans la conservation de la dent causale après
désinfection de son endodonte. L'abord chirurgical ne se justifie que dans les cas restreints
de lésions qui, du fait de spécificités microbiennes et/ou structurelles, sont « réfractaires »
aux traitements endodontiques conventionnels de première ou seconds intention.
Le pronostic des PA est bon et la disparition des lésions est la règle, compte tenu du
potentiel de cicatrisation des tissus périapicaux après résolution de l'inflammation.
Douleur ++ ++ + - + +/-
Spontanée
Vitalité -* - - - +/- -
Pulpaire
Douleur à la - ++ + +/- - +
palpation
Ostium - - +/- - - ++
fistulaire
(++) Signe prépondérant/ (+) signe présent/ (+/-) réponse présente, absente ou ambiguë/ (-)
signe absent/ * sauf pour la P.A.A. débutante