LE PRÉCIS
EN CARDIO-RESPIRATOIRE
CARDIO
LE PRÉCIS
EN
CARDIO-RESPIRATOIRE
Recueil des cours de l’UEI 1 : appareil cardio-respiratoire et organes hématopoïétiques
KUSSAH Amina - MOUZALI Rym - NOUICER Hadjer - OUARDI Cerine - OUARGLI Fatima Zohra
Cette série que nous mettons à votre disposition s’appuie principalement sur les supports officiels
de la faculté de médecine d’Alger (année universitaire 2019/2020), les explications de nos
enseignants ainsi que des schémas et des informations supplémentaires récupérés de livres de
médecine, notamment les ouvrages du professeur S.S HAMMOUDI, que Dieu lui accorde sa
miséricorde, le Gray’s Anatomy, le Marieb et le Roumani’s Physiology. Nous avons eu recours
également à des sites internet.
Nous espérons de tout cœur que vous pourriez tirer profit de ce fascicule qui exposera devant vous
toutes les informations dont vous aurez besoin pour comprendre les cours et réussir vos examens.
Aussi, nous avons mis à votre disposition à la fin de chaque partie des QCMs tirés des EMDs
précédentes pour compléter votre compréhension.
Nous tenons à préciser qu’il s’agit de supports complets et non pas de résumés.
Nous tenons aussi à préciser que ce travail est sans AUCUN profit matériel.
01 : Cœur
QCM 87
03 : Système artériel
04 : Système veineux
05 : Régulation cardiaque
06 : Biophysique
02 : Larynx
03 : Trachée et bronches
Système respiratoire
01 : Système lymphatique
QCM 312
02 : Organes hématopoïétiques
03 : Sang et hémostase
INTRODUCTION :
L’appareil cardio-respiratoire est l’ensemble de 2 appareils dont les fonctions sont étroitement liées :
Le cœur : qui joue le rôle d’une pompe, il propulse le sang à travers le réseau de vaisseaux.
Les vaisseaux sanguins : ils forment un réseau qui commence et finit au cœur.
Le sang : il sert de « transporteur » au système cardiovasculaire. Il transporte dans
l’organisme tout ce qui doit y circuler.
Le sang sort du cœur par les artères, qui se ramifient pour former les capillaires qui desservent tous
les tissus. En quittant les capillaires, le sang s’engage dans les veines qui le rapportent au cœur.
REMARQUE :
Les artères transportent le sang artériel riche en O₂, à l’exception des artères pulmonaires.
Les veines transportent le sang veineux pauvre en O₂, à l’exception des veines pulmonaires.
L’appareil respiratoire : permet les échanges gazeux entre l’organisme et l’environnement. Ainsi, il
fournit à l’organisme l’O₂ et le débarrasse du CO₂.
Le but de la circulation sanguine est d’apporter aux cellules des tissus les différents éléments dont
elles ont besoin, comme l’O₂ -fourni par la respiration, et de les débarrasser des déchets, comme le
CO₂.
Le but de la respiration est de fournir aux cellules de l’oxygène qui est indispensable aux réactions de
production d’énergie (ATP), ainsi que le rejet du dioxyde de carbone qui est un déchet métabolique.
Veines
Veinespulmonaires
pulmonairesriches
riche en
en O2
O₂
POUMONS COEUR
Artères : sang
Veines
Veines :: riche en O2
sang
sang
pauvres en
pauvre
O2
en O₂
Petite circulation
TISSUS
PERIPHERIQUES
Grande
Grande
circulation
Circulation
• Anatomie du médiastion.
II
• Applications cliniques et
III pathologies.
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
CÔTES
STERNUM
RACHIS (colonne
vertébrale)
Constitution : la cage thoracique a la forme d’un entonnoir ) (قمعà large base inférieure et à sommet
supérieur tronqué. Elle présente 2 orifices :
En arrière (postérieur) : 1re vertèbre dorsale (bord supérieur du corps vertébral T1).
Orifice inférieur (thoraco-abdominal) : large base inferieure, diamètre de 26 cm, oblique en bas et
en arrière, communique avec l’abdomen, limité :
En arrière (postérieur) : le bord inférieur de la 12e vertèbre thoracique et les 12e côtes.
Articulation
xipho-sternale
Rebord costal
Axe oblique en
bas et en
arrière
Le sternum : os plat impair symétrique, situé sur la partie antérieure du thorax, sur la ligne
médiane, mesure 17 cm de long, constitué de 3 parties :
Les côtes : forment les parties latérales de la paroi thoracique. Il existe 12 paires de côtes, chacune
se terminant en avant par un cartilage costal. (De la 1re jusqu’à la 12e côte = une longueur de 33 cm).
Il y a 3 types de côtes :
-Les vraies côtes : ce sont les côtes de 1 à 7, leurs cartilages costaux sont articulaires directement
avec le sternum.
-Les fausses côtes : 8e, 9e et 10e côte, réunies à la 7e côte par leurs terminaisons cartilagineuses
formant le bourrelet chondral (ou rebord chondrocostal), donc articulaires indirectement avec le
sternum. L’inclinaison du bourrelet chondral forme l’angle xiphoïdien (70-110° selon le morphotype
du sujet).
-Les côtes flottantes : 11e et 12e côte, ne possèdent aucune connexion antérieure avec les autres
côtes ou avec le sternum (reliées uniquement à la colonne vertébrale en arrière).
Morphologie générale des côtes : Ce sont des os plats recourbés appartenant à la catégorie des os
arqués. Elles s’articulent avec 2 vertèbres (Sauf pour certaines exceptions) en arrière, et avec le
sternum en avant.
La colonne vertébrale : (ou rachis) est un empilement d'os articulés appelés vertèbres. Elle est le
support du dos des vertébrés. C'est sur la colonne vertébrale, plus précisément sur les vertèbres
thoraciques (ou dorsales) « T1→T12 », que sont fixées les côtes. A noter qu’il existe des variations
morphologiques entre les vertèbres thoraciques, cervicales, lombaires…
-En avant l’arc vertébral formé de 2 lames vertébrales plus hautes que larges « verticales » délimitant
le canal vertébral (ou rachidien).
La partie de l’arc vertébral reliée au corps va former les pédicules vertébraux au niveau desquels se
trouvent les processus articulaires supérieur et inférieur qui s’articulent avec les vertèbres
correspondante et sous-jacente respectivement. Les pédicules sont implantés plus près du bord
supérieur que le bord inférieur du corps vertébral. Les facettes articulaires supérieures regardent en
dehors et en arrière et les inférieures en dedans et en avant.
Près des pédicules se détachent des prolongements qui constituent les processus transverses. Ils
présentent des facettes articulaires appelées facettes costales transversaires.
Les 2 lames vertébrales se réunissent en arrière formant le processus épineux long et oblique (ce
qu’on arrive à toucher dans notre dos ce sont les processus épineux).
A retenir que chaque vertèbre thoracique possède 3 facettes articulaires avec les côtes sur chaque
côté :
2 facettes partielles qui se localisent sur les parties supérieure et inférieure du corps
vertébral et qui s’articulent avec les têtes costales : la facette costale supérieure s’articule
avec la tête de sa propre côte, alors que la facette costale inférieure s’articule avec la tête
de la côte située au-dessous.
1 facette ovale, c’est la facette costale transversaire à l’extrémité du processus transverse.
Elle s’articule avec le tubercule de sa propre côte.
2/- Espace intercostal : c’est l’ensemble des éléments situés dans le cadre ostéo-cartilagineux
limité par :
Il fait 2 cm de haut et il est comblé par les muscles intercostaux (intime, interne et externe).
Un muscle intercostal est un muscle contenu dans un espace intercostal, c'est-à-dire entre 2 côtes
voisines. Ces muscles sont organisés en 3 couches présentes dans chacun des espaces intercostaux
avec, de l'extérieur vers l'intérieur, les muscles intercostaux externe, interne et intime. Il existe 11
paires de chacun d'entre eux, soit 66 muscles en tout. Ils sont innervés par les nerfs intercostaux.
Les muscles intercostaux servent de support structurel de l’espace intercostal. Ils sont aussi des
muscles accessoires de la ventilation pulmonaire et ils mobilisent les côtes.
Paquet vasculo-nerveux intercostal : les nerfs, veines et artères de l’espace intercostal sont
superposés de haut en bas dans l’ordre suivant : veine, artère, nerf « VAN » (avec quelques
particularités).
Les veines intercostales : naissent au niveau de chaque espace intercostal et leur sang rejoint la veine
azygos. La veine azygos est une veine impaire, formée à partir de 2 veines issues de l’abdomen, longe
la colonne vertébrale et se jette dans la veine cave supérieure VCS.
Les artères intercostales : chaque espace intercostal est alimenté par 3 artères : une artère
intercostale postérieure (et sa branche collatérale) et une paire de petites artères intercostales
antérieures.
Les artères intercostales postérieures sont au nombre de 11 de chaque côté :
Les 3 premières se détachent de l’artère
intercostale suprême (tronc cervico-intercostal).
Les 8 autres naissant de la face postérieure de
l’aorte thoracique descendante entre le bord
supérieur de la 5e vertèbre thoracique T5 et le
bord inférieur de la T11.
Les artères intercostales postérieures donnent
naissance à une branche collatérale (artère
intercostale inférieure) au niveau du segment
latéral (ou moyen) de l’espace intercostal (donc
cette branche est au niveau des segments latéral
et antérieur). Elles donnent également des
rameaux perforants antérieur, latéral et
postérieur.
Les branches terminale et collatérale de chaque
artère intercostale postérieure s’anastomosent
antérieurement avec les artères intercostales
antérieures.
Les artères intercostales antérieures :
Les 6 premières naissent directement des artères thoraciques internes droite ou gauche (mammaires
internes).
La 7e, la 8e et la 9e proviennent des artères musculo-phréniques qui elles sont des branches des
artères thoraciques internes.
Les 2 derniers espaces intercostaux ne possèdent pas d’artères intercostales antérieures. Ils sont
alimentés par les artères intercostales postérieures et leurs branches collatérales.
REMARQUE : dans le tiers postérieur de l’espace intercostal, le nerf est sus-jacent à l’artère, dans les
2 tiers antérieurs, il lui est sous-jacent, la veine étant toujours l’élément supérieur.
Les nerfs intercostaux : ce sont les branches antérieures des nerfs spinaux, ils donnent des rameaux
perforants antérieur, latéral et postérieur.
Anatomie du médiastin
Limites :
En avant : le sternum.
En arrière : le rachis de D2 à L1.
En haut : l’orifice supérieur du thorax.
Latéralement : les 02 plèvres médiastines droite et gauche.
En bas : le diaphragme.
Anatomie topographique :
Le médiastin est divisé en trois A
parties :
M
1-Médiastin antérieur (A).
P
2-Médiastin moyen (M).
3-Médiastin postérieur (P).
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MédiCours 2e année de médecine UEI 1
8 Le sternum : REPONSES : A, B, C, D, E
a. Il y’a 2 vertèbres flottantes non
articulaires avec le sternum
b. La 7ème incisure costale reçoit la fusion
de 4 cartilages costaux
c. La 2ème incisure costale appartient
exclusivement au corps
d. A la jonction manubrium-corps se
trouve l’angle sternal ou angle de
Louis
e. Le processus xiphoïde atteint T10
REPONSES : B, D, E
9 Le médiastin :
a. Le médiastin antérieur est vasculaire
b. L’étage supérieur du médiastin
antérieur est formé par les gros
vaisseaux du cœur
c. Le cœur occupe l’étage inférieur du
médiastin antérieur
d. Le médiastin postérieur est plus
profond que le médiastin antérieur
e. Les nerfs phréniques appartiennent au
médiastin antérieur
REPONSES : A, C, D
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Cœur
Anatomie
Histologie
• Coeur.
Physiologie
• Electrophysiologie cardiaque.
• Hémodynamique cardiaque.
• TD : Electrocardiogramme (ECG).
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
ANATOMIE
1/ Aspect extérieur :
Couleur rougeâtre
Consistance ferme
Longueur 12 cm
Poids 250-300g
Capacité 800 cm3
Fréquence 60-80 pul/min
2/ Orientation : Le cœur a la forme d’une pyramide triangulaire à grand axe oblique en avant, à
gauche et en bas.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Les faces :
Face antérieure (sterno-costale) : elle regarde en avant et à droite, divisée par le sillon atrio-
ventriculaire (sillon coronaire) en 2 champs :
2)- La zone antérieure : convexe, divisée par le sillon inter-ventriculaire antérieur en 2 champs
correspondant chacun aux ventricules droit et gauche.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Les sillons : délimitent extérieurement les cavités du cœur. Il existe 3 sillons principaux sur la surface
du cœur :
1. Le sillon inter-atrial : antérieur et postérieur, il occupe la base du cœur, sépare l’atrium droit
et l’atrium gauche.
2. Le sillon inter-ventriculaire :
Antérieur : divise la face antérieure en 2 champs répondant aux ventricules droit et
gauche.
Postérieur : divise la face inférieure en arrière.
3. Le sillon atrio-ventriculaire : sépare les atriums des ventricules.
a/ Le cœur droit : recueille le sang hypo-oxygéné des veines caves et du sinus coronaire (ce dernier
draine le tissu cardiaque), puis l’expulse dans l’artère pulmonaire → Petite circulation.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
-Supérieure : correspond à l’ostium de la veine cave supérieure. Cet ostium est avalvulaire (pas de
reflux sanguin lorsque le sang arrive des parties
supérieures du corps).
-Postérieure : lisse, marquée par une saillie transversale : le tubercule interveineux (de Lower) qui se
trouve entre les 2 orifices des veines caves.
-Antérieure : correspond à l’ostium atrio-ventriculaire droit fermé par la valvule tricuspide. L’auricule
droite s’ouvre à sa partie haute et latérale.
2. Le ventricule droit (VD) : en forme d’un cône avec 3 parois, une base et un sommet.
Les parois du VD :
-Paroi antérieure : correspond à la face sterno-costale du cœur, elle présente le muscle papillaire
antérieur.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Ces 3 parois présentent de nombreuses saillies musculaires, ce sont les colonnes charnues de 3
types :
1-Colonnes charnues de 1er ordres (piliers du cœur/ muscles papillaires) : elles sont fixées par leurs
bases et se continuent à leurs sommets par des cordages tendineux qui se fixent sur les valvules
atrio-ventriculaires (Rôle : fixer les valves).
2-colonnes charnues de 2ème ordre : elles se fixent à la paroi ventriculaire par leurs 2 extrémités et
leur partie moyenne reste libre (comme un pont qui relie une paroi à une autre). Elles constituent au
niveau du ventricule droit la bandelette ansiforme.
3-colonne charnues de 3ème ordre (piliers) : ce sont de simples saillies au niveau de la paroi
ventriculaire.
-L’ostium atrio-ventriculaire droit (en bas) : c’est un orifice circulaire, presque vertical, il
regarde à gauche et légèrement en avant, il est muni d’une valve tricuspide comportant 3
cuspides : antérieure (la plus large), postérieure et septale.
-L’ostium du tronc pulmonaire (en haut) : il se trouve au-dessus et à gauche de l’ostium atrio-
ventriculaire droit, il regarde en haut, à gauche et en arrière et il renferme 3 valvules semi-
lunaires antérieure, droite et gauche.
Cuspide gauche
b/ Le cœur gauche : il recueille le sang oxygéné des veines pulmonaires et l’expulse dans l’aorte →
Grande circulation.
L’ostium atrio-ventriculaire gauche : sépare les 2 cavités et renferme la valve mitrale à 2 cuspides.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REMARQUES :
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1/ Le péricarde séreux : formé par 2 feuillets superposés : le feuillet viscéral (A) et le feuillet pariétal
(B). Ces 2 feuillets délimitent entre eux la cavité péricardique.
La ligne de réflexion du péricarde séreux correspond à la ligne de réflexion du feuillet viscéral sur le
péricarde fibreux pour former le feuillet pariétal. Cette réflexion se fait autour de 2 pédicules, l’un
artériel et l’autre veineux, d’où la présence de 2 gaines vasculaires (lignes de réflexion) :
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Cette gaine veineuse pénètre dans les espaces entre les veines et engendre des diverticules :
A droite A gauche
La fossette rétro-cave d’Allison. Le récessus inter-pulmonaire gauche : entre
Le récessus inter-pulmonaire. les 2 veines pulmonaires gauches.
le récessus cave inférieur. Le sinus oblique du péricarde (cul de sac de
Haller) : c’est un prolongement de la cavité
péricardique, tapissant la face postérieure de
l’atrium gauche et insinué entre les 4 veines
pulmonaires.
Le sinus de Theile ou sinus transverse du
péricarde est situé entre les 2 lignes de
réflexion péricardique (entre les 2 gaines):
artérielle en haut et veineuse en bas. Il a la
forme d’un canal arciforme qui présente 2
orifices :
orifice gauche : situé entre l’artère (ou tronc)
pulmonaire, la veine pulmonaire supérieure
gauche et l’auricule gauche.
orifice droit : situé entre l’aorte ascendante, la
veine cave supérieure et l’auricule droite.
REMARQUE : le chirurgien peut faire passer
son index à travers ce sinus.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Le feuillet pariétal : il naît de la réflexion du feuillet viscéral sur la face profonde du péricarde fibreux
au niveau de la base du cœur. Les 2 feuillets du péricarde séreux délimitent entre eux la cavité
péricardique.
2/ Le péricarde fibreux : c’est une enveloppe fibreuse épaisse, dure, résistante et inextensible
adhérente au feuillet pariétal du péricarde séreux (c.à.d que la face profonde du péricarde fibreux
tapissée par le feuillet pariétal du péricarde séreux). Il a la forme d’un cône dont la base est située
sur le centre phrénique (base diaphragmatique) et le sommet tronqué se continue avec l’adventice
des gros vaisseaux du cœur (autrement dit : c’est un véritable sac fibreux péricardique traversé au
niveau de la base par les gros vaisseaux dont l’adventice est en continuité avec lui).
Moyens de fixité : afin de maintenir le cœur en place dans la cavité thoracique, le péricarde fibreux
est lié aux différentes parois thoraciques et aux organes voisins par plusieurs ligaments :
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Vascularisation :
Artères :
Les artères du feuillet viscéral du péricarde séreux proviennent des artères coronaires.
Lymphatiques : rejoignent:
Innervation : les nerfs du péricarde proviennent des nerfs vagues et phréniques et des troncs
sympathiques.
En clinique
Le siège d’élection de la ponction péricardique par voie thoracique se situe au niveau de l’extrémité
interne du 5e espace intercostal gauche (le péricarde peut être atteint sans risque de léser le
poumon).
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
LA SILHOUETTE CARDIAQUE :
Définition : la radiographie de face ou téléthorax nous permet d’étudier la forme du cœur et ses
dimensions pour réaliser donc un orthodiagramme du cœur (image du contour du cœur). La
silhouette cardiaque, ou ombre cardio-vasculaire, présente 2 bords (droit et gauche) présentant
chacun 4 segments :
Le bord droit :
3-L’atrium droit.
Le bord gauche :
Cœur normal Cœur de type vertical : chez les Cœur de type étalé : chez les
individus longilignes individus brévilignes
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1/ L’aire cardiaque :
1. Le foyer aortique.
2. Le foyer pulmonaire.
3. Le foyer mitral.
4. Le foyer tricuspide.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
HISTOLOGIE
A/ Le cœur :
Le cœur est d’origine mésenchymateuse (ou mésoblastique). C’est un organe musculaire creux à
contraction rythmique et involontaire.
-L’endocarde.
-Le myocarde.
-Le péricarde.
1/ L’endocarde :
Comprend 3 couches :
a. Un endothélium : fait d’une seule assise de cellules aplaties saillante dans leur portion
périnucléaire. Ces cellules reposent sur une membrane basale.
b. Une couche sous endothéliale : c’est une lame conjonctive mince, renfermant des
fibroblastes.
c. Une couche musculo-élastique : d’épaisseur variable, elle se caractérise par des formations
conjonctivo-élastiques (au niveau de la zone interne) ; et des formations musculaires lisses
responsables du tonus de l’endocarde (au niveau de sa partie externe).
d. Une couche sous-endocardique : faite d’un tissu conjonctif lâche avec des cellules adipeuses,
renfermant le tissu nodal et les éléments vasculo-nerveux.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1-Les cloisons conjonctives : ou cloisons inter-fasciculaires, formées de tissu conjonctif lâche riche en
capillaires sanguins et en terminaisons nerveuses.
2-Un tissu musculaire strié : les fibres apparaissent groupées en faisceaux et on distingue 3 types de
myocytes (cellules myocardiques, cellules myoendocrines et cellules cardionectrices ‘’du tissu
nodal’’).
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REMARQUE : la paroi cardiaque comprend un squelette fibreux entre l’endocarde et le péricarde qui
constitue la voie de cheminement des éléments vasculo-nerveux.
Le tissu nodal :
Le tissu nodal est un tissu musculaire d’aspect embryonnaire au niveau duquel s’élaborent et par
lequel sont conduites les excitations réglant l’automatisme rythmique du myocarde. Il est organisé
en masses cellulaires ou nœuds ; on distingue :
1-Le nœud sinusal (nœud sino-auriculaire ou nœud de Keith et Flack) : situé dans la paroi de
l’oreillette droite au voisinage de l’embouchure de la veine cave supérieure.
4-Le réseau de Purkinje : se ramifie dans l’ensemble des parois ventriculaires (surtout gauche).
Sur le plan structural, des fibres nodales coupées transversalement et examinées au M.O au F.G
apparaissent comme :
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
PHYSIOLOGIE
A/ Electrophysiologie cardiaque :
I/-Introduction :
Tout comme la cellule nerveuse, la cellule cardiaque est polarisée au repos : si on place 2
microélectrodes l’une à la surface et l’autre à l’intérieur d’une fibre cardiaque, on enregistre une
différence de potentiel transmembranaire (DDP).
Les variations de potentiel électrique enregistrées de part et d’autre de la membrane des
cellules cardiaquesaux différentes phases de la révolution cardiaque sont dues à la différence de
distribution des ions entre les milieux intra et extra cellulaire et des flux ioniques à travers la
membrane cellulaire.
La contraction des fibres myocardiques fait suite à leur dépolarisation (les phénomènes
électriques précèdent les phénomènes mécaniques).
D’un point de vue fonctionnel, il existe deux types de cellules cardiaques:
Les cellules myocardiques proprement dites (cellules contractiles):
-Ce sont des fibres musculaires capables de répondre par une contraction lorsqu’elles sont
stimulées (myocytes atriales ou ventriculaires).
-Elles n’ont pas d’activité automatique.
Les cellules myocardiques spécialisées (cellules automatiques) :
-ce sont les cellules appartenant au tissu nodal.
-Sont douées d’activité automatique.
-Chargées de générer et de conduire les ondes de dépolarisation à travers des voies de conduction
spécifiques permettant l’activation coordonnée des fibres musculaires cardiaques.
Les cellules cardiaques sont polarisées au repos :il est possible d’enregistrer un potentiel
membranaire de repos entre l’intérieur de la cellule à polarité négative et l’extérieur à polarité
positive (potentiel transmembranaire de repos), sa valeur est variable selon le type cellulaire (en
millivolts) :
Ce potentiel membranaire de repos résulte de la répartition inégale des ions entre l’intérieur et
l’extérieur de la membrane de la cellule myocardique qui est assimilée à une pile électrochimique.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Le potentiel membranaire de repos résulte de l’action conjointe de ces deux processus. Par
ailleurs, la membrane des cellules cardiaques au repos est surtout perméable aux ions
potassium (K+) et se comporte comme une pile à concentration au potassium.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Déroulement du PA :
Le PA comprend plusieurs phases :
Phase 0 : phase de dépolarisation brusque :
Inverse la polarisation membranaire : l’intérieur de la cellule devient positif (+) et l’extérieur négatif
(-). Cette phase est due à l’entrée massive d’ions Na + dans la cellule par le canal sodique rapide et
selon son gradient de concentration.
Phase 1 : phase de repolarisation initiale :
Elle est brève et peu ample, due à la fermeture
du canal sodique et l’entrée d’ions Cl- chlorures.
Phase 2 : c’est la phase de dépolarisation
maintenue (plateau de dépolarisation).
Elle maintient l’état de dépolarisation de la
cellule, elle est due à l’entrée d’ions Ca2+par le
canal calcique lent.
Les ions Ca2+ entrées interviennent dans le
couplage excitation-contraction.
Cette phase 2 avec son plateau ne s’observe que
dans les fibres ventriculaires et celle du système
His-Purkinje. Elle est absente dans les cellules
atriales ou celles du nœud sinusal et du nœud
atrio-ventriculaire (NAV).
De plus, cette phase 2 avec son plateau explique
la plus grande durée du potentiel d’action des
cellules cardiaques par rapport aux cellules nerveuses.
Phase 3 : la phase de repolarisation terminale : Elle ramène le potentiel membranaire à sa valeur de
repos, elle est due à l'inactivation du canal calcique et l’ouverture du canal potassique, permettant la
sortie des ions K+ selon leur gradient de concentration.
Phase 4 : c’est la phase de potentiel de repos ou diastole électrique : Lors de cette phase, le potentiel
membranaire de repos des cellules non automatiques (fibres atriales et ventriculaires) reste stable,
par contre celui des cellules automatiques (cellules du tissu nodal) présente une dépolarisation lente
spontanée et progressive (DDL : dépolarisation diastolique lente) à l’origine de leur activité
automatique.
Types de cellules cardiaques : Il existe deux types de cellules cardiaques en fonction de leurs
caractéristiques électrophysiologiques :
Les cellules à réponse rapide Les cellules à réponse lente
Cellules Ce sont les cellules ventriculaires et Ce sont les cellules des nœuds
les cellules du système His- purkinje. sinusal et atrio-ventriculaire.
Potentiel de repos - 90 mV - 60 mV
Amplitude du PA Une grande amplitude du potentiel Une faible amplitude du potentiel
d’action (PA). d’action (PA).
Caractéristiques de ▪ Une montée rapide de la phase 0. ▪ Une montée lente de la phase
déroulement du PA ▪ Présence du plateau de 0 qui n’est pas bien
dépolarisation de la phase 2 (PA individualisée.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Les cellules atriales ont toutes les caractéristiques des cellules à réponse rapide mais ne possèdent
pas de plateau de phase 2 bien individualisé (PA d’aspect triangulaire).
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1/ L’excitabilité :
C’est l’intensité du stimulus (courant) nécessaire et suffisante pour obtenir une réponse sous forme
de potentiel d’action (PA).
Cette intensité de courant dépolarisant ramène le potentiel membranaire à une valeur seuil dite :
seuil de potentiel (SP) appelée aussi potentiel seuil à partir de laquelle se déclenche un potentiel
d’action.
Les cellules à réponse rapide ont un potentiel seuil (SP) situé à -70 mV.
les cellules à réponse lente ont un potentiel seuil (SP) situé à -50 mV.
Période réfractaire absolue Dure pendant la plus grande partie du potentiel d’action (PA), pendant cette
PRA phase, la cellule est inexcitable, quelle que soit l’intensité du stimulus.
Période réfractaire relative Survient à la phase 3, entre la fin de la PRA et le retour au potentiel de repos, au
PRR cours de cette phase, des stimuli forts, d’intensité supraliminairespeuvent donner
des potentiels d’action (PA), soit locaux non propagés, soit susceptibles d’être
propagés mais dont l’amplitude est faible et la vitesse de conduction ralentie.
Période réfractaire effective La première réponse propagée, définit la fin de la PRE.
(période réfractaire efficace)
PRE
Période supranormale PSN Située entre la fin de la PRR et le retour à une excitabilité membranaire diastolique
normale, dans ce cas, des potentiels d’action (PA) peuvent être déclenchés par des
stimuli d’intensité infra liminaire (elle constitue une période de vulnérabilité).
Temps de récupération Représente le temps nécessaire à la cellule pour le retour à une excitabilité
complète TRC diastolique normale.
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2/ L’automatisme cardiaque :
L’automatisme cardiaque est défini par l’existence d’une dépolarisation diastolique lente et
spontanée, lorsqu’elle atteint un certain seuil, cette dépolarisation va déclencher une réponse
propagée.
Elle se fait en agissant sur les trois facteurs précédents en sens inverse.
3/ Conduction cardiaque :
La membrane agit comme un véritable condensateur électrique présentant une grande résistance à
la propagation. Cette dernière est donc facilitée dans le sens longitudinal.
Les cellules à gros diamètre conduisent l’influx plus vite que celles à petit diamètre.
Elle est facilitée lorsqu’elle provient d’une région élargie vers une région rétrécie, car il y a
sommation des impulsions électriques. A l’inverse, elle est freinée quand elle provient d’une
zone rétrécie vers une zone élargie, car il y a dispersion du front d’excitation.
Les desmosomes et les jonctions gap favorisent la transmission de l’influx.
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B/ Hémodynamique cardiaque :
I/-Rappel anatomique : le cœur est composé d’un squelette fibro-musculaire assurant la structure
des ostiums atrio-ventriculaires et artériels, des atriums et des ventricules.
Ostiums :
Le cœur possède en tout quatre ostiums fermés par des valves :
- L’ostium atrio-ventriculaire droit, fermé par la valve tricuspide.
- L’ostium atrio-ventriculaire gauche, fermé par la valve mitrale.
- L’ostium aortique fermé par la valve sigmoïde aortique.
- L’ostium de l’artère pulmonaire fermé par la valve sigmoïde pulmonaire.
Chaque ostium est entouré d’un anneau de tissu conjonctif formant sa charpente.
Atriums :
Ils sont composés de deux couches de fibres musculaires lisses :
- Une couche annulaire propre à chaque atrium.
- Une couche transversale commune aux deux atriums.
Ventricules :
Ils sont composés de trois couches de fibres musculaires lisses :
- Les couches sous-épicardique et sous-endocardique qui sont parallèles à l’axe du ventricule.
- Une couche intermédiaire circulaire.
L’épaisseur de la paroi du ventricule gauche est de 7 à 9 mm en diastole et de 12 à 15 mm en
systole.
La paroi du ventricule droit est formée d’une disposition de couches de fibres musculaires plus
complexes enforme d’écharpe.
II/-Hémodynamique :
1/-Définition : l’hémodynamique cardiaque est l’étude des pressions et des volumes intra-cavitaires
du cœur pendant un cycle cardiaque complet. Le cœur passe par deux phases pendant son évolution:
- La diastole : phase de relâchement.
- La systole : phase de contraction.
Systole :
La systole commence à la fermeture des valves atrioventriculaires. A ce moment-là, les ventricules
sont remplis de sang et la pression intraventriculaire est supérieure à la pression intra auriculaire.
La systole passe par trois phases successives que nous allons étudier sur le cœur gauche :
a. Phase de contraction isovolumétrique (B) :
Au début de cette phase, les quatre valves sont fermées. Le ventricule gauche se contracte sur lui-
même mais son volume ne change pas car le sang ne peut pas s’échapper. La pression
intraventriculaire augmente progressivement.
Cette phase prend fin quand la pression intraventriculaire devient supérieure à la pression
diastolique à l’intérieur de l’aorte (~70 mm Hg).
b. Phase d’éjection rapide (C) :
Quand la pression intraventriculaire est supérieure à la pression diastolique de l’aorte, cela implique
l’ouverture de la valve sigmoïde aortique.
Il y a raccourcissement du ventricule (son volume baisse) et éjection de 80% du sang dans l’aorte.
Cette phase prend fin quand le ventricule atteint son maximum de pression, dite pression systolique.
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2/-Auriculogramme :
L’auriculogramme est le graphe représenté en rouge sur l’image ci-contre. Il représente la variation
de pression intra-auriculaire au cours d’un cycle cardiaque.
Onde A(+) : correspond à la contraction de l’atrium pendant
la diastole.
Onde Z(-) : correspond à la baisse de la pression intra-
auriculaire pendant leur vidage et leur relâchement.
Onde C(+) : correspond à l’augmentation de la pression
intra-auriculaire due au bombage de la valve mitrale, lors de
sa fermeture, vers l’intérieur de l’atrium. Elle est
contemporaine de la phase de contraction isovolumétrique.
Onde X(-) : correspond à l’aspiration de l’anneau fibreux
atrioventriculaire vers l’apex lors de la systole.
Onde V(+) : correspond à l’augmentation du retour veineux
dans l’atrium. A son sommet, la pression intra-auriculaire
est supérieure à la pression intraventriculaire.
Onde Y(-) : débute à l’ouverture de la valve mitrale. Son
sommet correspond à la fin de la phase de remplissage
rapide, causant une baisse de pression intra-auriculaire.
3/-Bruits du cœur :
Il y a en tout quatre bruits caractéristiques du cœur, quelques-uns sont audibles, d’autres sont
inaudibles.
Bruit 1 : correspond à la fermeture des valves atrioventriculaires, il est audible et correspond au
« lub ».
Bruit 2 : correspond à la fermeture des valves sigmoïdes, il est audible et correspond au « dub ».
Bruit 3 : correspond à l’entrée du sang à haute pression contre les parois des ventricules relâchés, il
est parfois audible chez l’enfant.
Bruit 4 : correspond à la contraction des atriums, il est inaudible.
La pré-charge :
Elle correspond à la charge subie par le ventricule gauche
en télé-diastole (à la fin de relâchement, juste avant sa
contraction). Elle est en étroit rapport avec le volume et la
pression télé-diastolique. Quand la pré-charge augmente le
volume d’éjection systolique (c'est-à-dire le volume éjecté
lors de la contraction du ventricule) augmente lui aussi. La
pression quant à elle varie selon la courbe pression-volume
en télé-diastole.
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La post-charge
Elle correspond à la force qui s’oppose à l’éjection du sang
du ventricule gauche vers l’aorte. Elle est définie comme
étant la pression télé-systolique. Quand la post-charge
augmente, le volume d’éjection systolique diminue lui
aussi. La pression quant à elle varie selon la courbe
pression-volume en télé-systole
III/-Débit cardiaque :
Le débit cardiaque correspond à la quantité de sang éjecté par chaque ventricule pendant un laps de
temps donné. Il s’exprime généralement en L/mn. Il est très adaptable selon les besoins et se calcule
par l’équation suivante : 𝐷𝐶 = 𝑉𝐸𝑆 × 𝐹𝐶
DC correspond au débit cardiaque, VES au volume d’éjection systolique et FC à la fréquence
cardiaque.
1/-Mesure du débit cardiaque :
Elle se fait par le biais de deux méthodes : celle basée sur le principe de Fick ou celle basée sur
l’injection d’un indicateur non diffusible.
a) Méthode du principe de Fick :
Principe :
Elle basée sur l’hypothèse qu’Adolf Fick a posée, selon laquelle le débit d’oxygène à la sortie de la
circulation pulmonaire est égal à la somme du débit d’oxygène à l’entrée de la circulation pulmonaire
et de la consommation d’oxygène par les tissus.
𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒄𝒂𝒓𝒅𝒊𝒂𝒒𝒖𝒆(𝒎𝒍 𝒅𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒈/ 𝐦𝐢𝐧)
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅′ 𝑶𝟐(𝒎𝒍 𝑶𝟐/min)
=
[O2]veine pulmonaire − [𝑶𝟐]𝒂𝒓𝒕è𝒓𝒆 𝒑𝒖𝒍𝒎𝒐𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆 (𝒎𝒍 O2/𝒎𝒍 𝒅𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒈)
- La consommation d’oxygène est mesurée grâce à un spiromètre comme étant la différence
entre la quantité d’oxygène inspirée moins celle expirée.
- La concentration artérielle en oxygène est mesurée par ponction au niveau périphérique.
- La concentration veineuse en oxygène est mesurée par cathétérisme cardiaque droit (c’est
pour cette raison que la méthode est peu utilisée).
Précautions à prendre :
Le sujet doit être en conditions basales de repos complet, allongé, à jeun, sans anxiété, à
température de neutralité thermique, à fréquence cardiaque et à ventilation stable. Tous les
prélèvements doivent se faire en même temps.
b) Méthode d’injection d’un liquide non diffusible :
Principe :
Elle est basée sur le principe de conservation de masse d’un indicateur non diffusible.
L’on injecte une grande quantité M de sérum (indicateur) dans le sang. En mesurant la concentration
moyenne (C) de l’indicateur après homogénéisation, il est possible de connaitre le volume du sang.
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Méthode :
Après injection unique et rapide d’un indicateur en amont des cavités cardiaques, l’on suit les
variations de concentration de cet indicateur en aval en fonction du temps :
Après un certain temps de latence, l’on observe une rapide ascension de la concentration, atteint son
pic, puis diminue de façon exponentielle.
Résultat :
𝑴
𝑫𝑪 = +∞
∫𝟎 𝑪 𝒅𝒕
2/-Résultats :
a) Les valeurs basales :
Dans des conditions basales, le débit cardiaque est de 5 à 6 L/mn. Cette valeur varie en fonction de la
taille et du poids de l’individu (étant donné que la VES évolue en fonction du poids).
Pour pouvoir comparer entre deux valeurs mesurées sur deux individus de corpulence différente,
l’on se réfère à l’index cardiaque qui représente le débit d’éjection cardiaque par mètre carré de
surface corporelle :
IC = 3,51 L.mn-1.m-2
b) La fraction d’éjection cardiaque :
Elle est définie comme étant le rapport entre le VES et le volume télé-diastolique. C’est un indicateur
de la fonction cardiaque. En dessous de 50%, il représente un signe d’insuffisance cardiaque.
3/-Variations physiologiques :
Variations physiologiques
Augmentation Diminution
- Exercice musculaire : jusqu’à 30 L/mn. - Position assise ou debout.
- Consommation d’O2 : de façon - Age.
proportionnelle. - Diminution de l’index cardiaque à la fin du 3ème
- En position allongée. trimestre de grossesse.
- Augmentation de la température corporelle ou
ambiante.
- Anxiété.
- Etat postprandial.
- Augmentation de l’index cardiaque dès le
3ème mois de grossesse.
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TD : Electrocardiogramme (ECG) :
1/-Définition : À chaque battement cardiaque, une impulsion électrique (ou « onde ») traverse le
cœur. Cette onde fait contracter le muscle cardiaque afin qu’il expulse le sang du cœur.
C’est un examen complémentaire qui enregistre les variations électriques du cœur et l’imprime,
s’effectue via des électrodes qu’on met sur la peau par des ventouses ou des timbres adhésifs. Ces
électrodes possèdent des capteurs qui détectent l’activité électrique du cœur.
L’appareil va AMPLIFIER (car l’activité électrique du cœur est de faible intensité donc à l’état normal
elle n’est pas facilement détectable) et FILTRER (éliminé toute activité électrique qui ne provient pas
du cœur) pour nous donner un tracé scalaire (projeté)
2/-Fonctions du cœur :
REMARQUE
Sa fonction mécanique est liée à sa fonction électrique qui la précède.
Polarité : le potentiel de repos est dû à une variabilité de distribution des ions : Na+ est concentré à
l’extérieur (la cellule lutte toujours contre un flux entrant de Na+=perméabilité membranaire
élevée=elle chasse le Na+ hors de la cellule de manière passive ou active sinon l’eau va suivre le Na+
est ceci va induire l’éclatement de la cellule).
Automatisme : propriété qu’ont certaines cellules myocardique (du tissu nodal) à s’auto dépolariser
de manière cyclique sans influence extérieur, ne peuvent pas avoir un potentiel de repos stable.
Le tissu nodal est composé de nœuds et de faisceaux : le nœud sinusal est le pacemaker (point de
départ si on peut dire) car il a l’automatisme le plus rapide. L’innervation autonome module cette
activité automatique.
Contraction : l’influx est transmis d’une cellule à une autre via les jonctions GAP.
PA
Depolartisation
PA
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Ventricules
L’influx ne passe pas directement des oreillettes vers les ventricules, mais il emprunte le tissu
nodal, ceci est dû au fait que les oreillettes et les ventricules sont séparés par des valves
formées de fibrose (ne peuvent pas transmettre un influx nerveux).
Le nœud sinusal est considéré comme le pacemaker car sa dépolarisation dépend de l’entrée
de sodium qui est léger et rapide.
Par contre le nœud atrio-ventriculaire se dépolarise lentement, après le nœud sinusal car il
est fait de cellules dont la dépolarisation dépend de l’entrée de calcium qui est lent et lourd,
ceci va induire la dépolarisation des ventricules nettement après les oreillettes.
Au niveau du faisceau de His et le réseau de Purkinje, la propagation est rapide, les cellules
sont sodiques et géantes pour que toutes les cellules ventriculaires se contractent au même
temps : bonne performance hémodynamique = synchronisation de la transmission
ventriculaire = tout est éjecté au même temps.
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V4G : sur la ligne médio-claviculaire (ligne verticale fictive passant par le milieu du corps de la
clavicule) au niveau du 5eme espace intercostal.
V3G : à distance égale entre V2G et V4G (la moitié de la ligne reliant V2G et V4G).
Le sens du vecteur de dérivation est de droite vers la gauche et de haut en bas : Du – vers le +
L’amplitude dépend que si ces dérivations sont parallèles ou plus ou moins perpendiculaire à l’axe de
déviation.
Déviations Dérivations
Les dérivations périphériques ou frontales : on obtient 6 :
Les 3 déviations unipolaires : entre le cœur (-) au centre et une électrode périphérique :
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6/-L’ECG : correspond aux mêmes ondes qui se répètent, vues d’angles différents donc la polarité et
l’amplitude changent (dérivations différentes).
La distance entre 2 lignes épaisses verticales est de 5 mm : c’est équivalent à 0.20 secondes.
La distance entre 2 lignes fines verticales est de 1 mm : c’est équivalent à 0.04 secondes.
Donc 25 mm/seconde.
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𝑸𝑻 𝒐𝒃𝒔𝒆𝒓𝒗é
Formule de BAJETT : Qt=
𝑰𝒏𝒕𝒆𝒓𝒗𝒂𝒍𝒍𝒆 𝑷𝑹 (𝒆𝒏 𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒆𝒔)
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REPONSES : C REPONSES : D
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REPONSES : C
REPONSES : D
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Vascularisation
et innervation
du cœur
Anatomie
Physiologie
• Circulation coronaire.
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ANATOMIE : Vascularisation et
innervation du cœur
-Le cœur est l’organe qui travaille le plus dans notre corps. En effet, il commence à assurer sa
fonction de pompe sanguine dès la 8e semaine de développement embryonnaire et ne s’arrête que
lorsque nous sommes morts. De ce fait, il a besoin d’un approvisionnement en sang oxygéné
pour fonctionner.
- Sa vascularisation est assurée par les artères et les veines coronaires qui forment autour du cœur
2 couronnes (d’où leur nom(.
1/ Vascularisation artérielle
Assurée par les artères coronaires. Au nombre de 2 (une gauche et une droite), elles sont les 2
premières branches collatérales de l’aorte.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
post.
B : l’artère atrio-ventriculaire
(circonflexe) :
Elle se porte à gauche dans le sillon
atrio-ventriculaire (coronaire), au-
dessous de l’auricule gauche. Elle
contourne ensuite le bord
gauche supérieur et se termine au
niveau de la face postérieure du cœur
où elle s’anastomose avec une branche
de la coronaire droite.
• Artère graisseuse de Vieussens droite : • Artère graisseuse de Vieussens
Destinée aux parois de l'artère gauche :
pulmonaire et de l'aorte, elle naît à Elle est destinée aux parois de
l'origine de la coronaire droite et se l’aorte et de l’artère
termine sur la paroi antérieure de pulmonaire. Elle naît du tronc
l'aorte. de la coronaire.
• Artères atriales droites : elles sont • Artères atriales :
destinées à l'atrium droit. Au nombre Destinées à l’atrium gauche.
de 3, elles naissent du segment de Elles naissent de la circonflexe.
l'artère qui traverse le sillon coronaire, On distingue :
on distingue : o L’artère atriale gauche
L'artère atriale du bord droit antérieure.
D : branches (l'artère du nœud sino-atrial) o L’artère atriale du bord
collatérales : qui est la plus importante. gauche (constante).
Les artères atriales droites o L’artère atriale gauche
antérieure et postérieure. postérieure.
• Les artères ventriculaires antérieures • Artères ventriculaires :
droites : elles naissent des segments AV Destinées au ventricule gauche,
(atrioventriculaire) et IV elles naissent des artères IVA et
(interventriculaire) et parcourent la circonflexe.
surface du cœur. Elles parcourent la surface du
• L'artère marginale droite : qui est la cœur. La plus importante étant
plus importante. l’artère marginale gauche qui
• Les artères septales postérieures : naît de la circonflexe. Elle
naissent de l'artère IVP et vascularisent vascularise à elle seule les 2/3
le 1/3 post des cloisons ou septums IV. du ventricule gauche, c’est la
plus constante.
• Artères septales antérieures :
Ce sont les artères destinées à
la cloison (septum) inter-
ventriculaire. Elles naissent de
l’artère inter-ventriculaire
antérieure, traversent la paroi
du cœur et se distribuent au
septum inter-ventriculaire.
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Le ventricule gauche (sauf la portion adjacente Le ventricule droit (sauf la portion adjacente au
au sillon inter-ventriculaire postérieur) sillon inter-ventriculaire antérieur)
La portion du ventricule droit adjacente au sillon La portion du ventricule gauche adjacente au
inter-ventriculaire antérieur sillon inter-ventriculaire postérieur
Les 2/3 antérieurs de la cloison IV Le 1/3 post du septum inter-ventriculaire
La branche droite du faisceau de His et en partie Le système cardionecteur (le tissu nodal) presque
sa partie gauche en totalité
La cloison inter-atriale
Les anastomoses :
Une ischémie voire une nécrose d’une partie du muscle cardiaque peut
avoir lieu : c’est l’infarctus du myocarde
En clinique :
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2/ Vascularisation veineuse :
Le drainage veineux du cœur est assuré par : la grande veine du cœur, le sinus coronaire, les petites
veines du cœur et les veines du Thébésius.
Origine : Origine :
Elle naît au niveau de l’apex du cœur. C’est un segment dilaté qui fait suite à la grande
Trajet : veine du cœur, placé à la face postérieur du
Elle chemine dans le sillon inter-ventriculaire cœur.
antérieur jusqu'à la base du cœur, puis dans le TERMINAISON :
sillon coronaire, positionnée au dessus de l’artère Il se termine dans l’atrium droit, s’abouchant en
circonflexe, ensuite elle contourne le bord gauche avant de la veine cave inférieure.
du cœur.
Terminaison : Ce segment présente 2 valvules :
Elle se termine au niveau de la face postérieure La valvule de Vieussens : à la jonction de la
du cœur par une dilatation appelée sinus grande veine du cœur avec le sinus coronaire.
coronaire. La valvule de Thébésius : situé au niveau de sa
Collatérales : elle reçoit les collatérales terminaison.
suivantes : Collatérales : Il reçoit les collatérales suivantes :
1-Les veines de l’atrium et de l’auricule gauches. 1- La veine de Marschall : c’est la veine oblique
2-La veine du bord gauche. de l’atrium gauche.
3-Les veines septales. 2- La veine du ventricule gauche.
4-Les veines ventriculaires de la face antérieure 3- La veine inter-ventriculaire postérieure.
des ventricules. 4- La petite veine coronaire.
Situées à la face antérieure du cœur Issues des parois des ventricules et des
(partie droite du ventricule droit). atriums, elles s’ouvrent directement dans les
Elles se terminent directement dans l’atrium droit cavités cardiaques surtout dans l’atrium droit par
au-dessus du sillon coronaire et à la base de des orifices appelés foraminula de Lannelongue
l’auricule, par de petits orifices appelés foramina
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de Lannelongue.
En clinique :
L’anatomie est étudiée avec le
Crise cardiaque :
cœur et le cerveau, car le cœur
Une crise cardiaque survient quand la perfusion du myocarde est
est innervé par la passion, et le insuffisante pour subvenir aux besoins métaboliques du tissu,
cerveau par la raison conduisant à des lésions tissulaires irréversibles.
. La cause la plus fréquente est l’occlusion complète d’une artère
coronaire majeure.
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3/ Vascularisation lymphatique :
Le rôle principal du système lymphatique c’est de complémenter le sytème cardio-vasculaire en
absorbant l’excès du fluide et de substances qui ne peuvent étre absorbés par le sytème veineux .
Trois plexus lymphatiques sont responsables du sens de circulation de la lymphe cardiaque qui
débute dans le plexus subendocardique et se dirige vers le plexus myocardique, puis le plexus
subépicardique .
!!! Le drainage s’effectue de la base vers l’apex du cœur au cours de chaque cycle cardiaque.
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droite, puis le conduit lymphatique droit (ou grande veine lymphatique), pour se terminer dans
l’angle veineux droit du système cave supérieur.
4/ Innervation:
Le cœur possède une double innervation : intrinsèque et extrinsèque.
L’innervation intrinsèque : assurée par le Système cardio-necteur qui est responsable de l’automatisme
cardiaque.
Parasympathique : cardio-
modérateur.
A/ Innervation intrinsèque :
La paroi musculaire des atriums et des ventricules est capable de se contracter spontanément par un
système cardio-necteur qui initie et coordonne les contractions, il est composé des éléments
suivants :
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B/ Innervation extrinsèque :
La partie autonome du système nerveux périphérique (c’est-à-dire le système nerveux autonome) est
directement responsable de la régulation :
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1/ Généralités :
La vascularisation du cœur est de type terminal : pas d’anastomoses fonctionnelles mais :
A / Réseau capillaire
Le réseau artériolaire et capillaire cardiaque est le plus riche de l’organisme. Pour chaque fibre
myocardique existe un capillaire, pour un total de 5000 capillaires/mm².
-Le débit coronaire quant à lui est égal à 80-85 ml/mn/100 g de myocarde.
-Il est assuré par les veines coronaires qui se jettent dans le sinus coronaire qui se vide dans
l’oreillette droite.
-Ce retour veineux coronaire est doublé par un système spécifique au myocarde. Il comporte :
o Des veines de Thébésius qui ramènent le réseau capillaire directement dans les cavités
cardiaques sous-jacentes.
o Des artères liminales qui drainent les artères coronaires directement vers les cavités
cardiaques.
o Des résidus du système sinusoïdal embryonnaire qui s’ouvrent dans les ventricules.
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F=∆P/ R
La pression du sinus coronaire est elle-même égale à la pression intramurale qui règne dans
l’oreillette droite (négligeable).
-A l’ostium coronaire et dans les grands troncs ( ne sont pas compressés par le myocarde) :
Lors de l’effort, la P intramyocardique augmente donc Qco augmente aussi, et pour adapter le Qco,
une régulation complémentaire par un système de résistance R est nécessaire. La résistance du lit
vasculo-coronaire est la somme des 3
composantes suivantes :
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Remarque !!!!!!!
- L’adaptation aux divers stimuli, qu’ils soient pharmacologiques ou métaboliques, se fait grâce aux
muscles lisses artériolaires et aux sphincters précapillaires.
- La circulation coronaire a une sorte de réserve de dilatation dite réserve coronarienne. Elle se
définit comme étant la différence de flux entre l’état autorégulé et l’état de dilatation
maximale. Cette réserve est plus importante au niveau sous-endocardique qu’au niveau sous-
épicardique.
A : paramètres physiques :
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Remarque :
-Ces changements de débit et de pression sont beaucoup plus intenses au niveau du ventricule
gauche qu’au niveau du droit. En effet, la paroi du ventricule droit étant plus mince, la circulation
coronaire est moins gênée par la systole ventriculaire à droite qu’à gauche.
-La circulation coronaire se fait à 70% pendant la diastole (étant donnée la chute des résistances
coronaires).
B : Paramètres Neuro-humoraux :
1 : le contrôle autonome :
2 : facteurs endothéliaux :
Vasoconstriction : notamment grâce à l’angiotensine (l'angiotensine I et l'angiotensine II
sont des peptides impliqués dans la maintenance du volume et de la tension artérielle) et à
la vasopressine (c’est une hormone qui joue un rôle dans la régulation du volume sanguin et
la concentration de l’eau dans l’organisme).
Vasodilatation : notamment grâce au monoxyde d’azote et aux prostacyclines
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C : Paramètres métaboliques :
-Ce sont les paramètres les plus influents. Ils sont représentés par la PaO2 en première ligne, la
PaCO2 et le pH sanguin sont secondaires. Ils agissent selon deux mécanismes :
a. Par effet direct :
La chute de la PaO₂ diminue la production d’ATP. Il en résulte une baisse de l’activité musculaire et
de la force contractive des sphincters précapillaires induisant une vasodilatation réactionnelle.
b. Par effet indirect :
La chute de la PaO₂ agit sur les cellules parenchymateuses myocardiques, produisant un ou plusieurs
produits métaboliques vasodilatateurs notamment l’adénosine (key factor).
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REPONSES : A, C, D, E REPONSES : B, D
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REPONSES : E
Physiologie
REPONSES : D
REPONSES : C
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Système
artériel
Anatomie
Histologie
Physiologie
Le système cardio-vasculaire est composé du cœur et des vaisseaux sanguins (artères et veines). Son
rôle est de faire circuler le sang dans tout l'organisme afin qu'il distribue aux différents organes
l'oxygène et les substances nutritives nécessaires à leur bon fonctionnement, ainsi que les
débarrasser de leurs déchets métaboliques.
Système artériel :
Le système artériel est représenté par les vaisseaux qui transportent le sang du cœur vers les tissus.
Ce système est tributaire de 2 principaux troncs artériels à partir desquels naissent toutes les autres
artères : il s’agit de l’aorte et de l’artère pulmonaire (ou tronc pulmonaire).
L’aorte est à l’origine de la circulation systémique (ou grande circulation → irrigation des
tissus) : les artères systémiques transportent toujours du sang riche en oxygène O₂ et en
nutriments (et les veines systémiques récupèrent le dioxyde de carbone CO₂ et les déchets).
L’artère pulmonaire est à l’origine de la circulation pulmonaire (ou petite circulation →
réoxygénation du sang désoxygéné) : les artères pulmonaires transportent le sang
désoxygéné provenant du cœur droit vers les poumons où il sera réoxygéné. Les veines
pulmonaires rapportent le sang riche en O₂ des poumons au cœur gauche.
A/-Aorte :
1/-Définition :
L’aorte est la plus grosse artère du corps humain. C’est le tronc vasculaire principal qui donne
naissance à toutes les artères de la circulation systémique
(grande circulation).
-Elle continue son trajet dans la cavité abdominale jusqu’à L4 où elle se termine en donnant les 2
artères iliaques communes (droite et gauche) et l’artère sacrale médiane.
92
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
3/-Division :
Dans son long trajet, l’aorte peut être divisée en 3 segments bien
distincts sur le plan topographique. De haut en bas :
La crosse aortique.
L’aorte thoracique descendante.
L’aorte abdominale.
-Elle décrit une courbe au-dessus Située dans le médiastin Elle présente un trajet
du pédicule pulmonaire dans un postérieur, elle descend vertical à gauche de la
TRAJET plan vertical. Elle est oblique en plaquée contre le rachis, ligne médiane et de la
arrière et à gauche. d’abord à gauche de veine cave inférieure.
-La crosse aortique est divisée en l’œsophage puis derrière
2 segments : lui : elle descend
Segment ascendant (6 à 8 cm) : obliquement en bas et en
lui-même présente 2 segments : dedans et légèrement en
un segment inférieur (3cm) avant (se dirige vers la ligne
oblique en haut, en avant et à médiane).
droite ; et un segment supérieur
(3cm) vertical.
Segment horizontal ou arc
aortique (6 cm) : se porte en
arrière et à gauche en décrivant
une concavité inférieure.
A la hauteur de T12, elle A la hauteur de L4 en se
TERMINAISON Flanc gauche de T4. traverse le diaphragme par bifurquant en 2 branches
le hiatus aortique et se terminales : les 2 artères
continue par l’aorte iliaques communes
abdominale. droite et gauche.
93
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REMARQUE :
Calibre et dimensions :
94
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
4/-Rapports :
En avant :
95
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Face supérieure : donne naissance aux troncs artériels, elle est barrée horizontalement par la veine
brachio-céphalique gauche (qui passe au-dessus).
En avant
-L’œsophage.
-Le péricarde fibreux.
-Le nerf vague gauche.
-Le pédicule pulmonaire gauche.
-Le ligament triangulaire.
En arrière
-La colonne vertébrale.
-Le conduit thoracique.
-Les veines hémi-azygos et hémi-azygos accessoire.
-Les veines et les artères intercostales gauches.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
A gauche
-Plèvre médiastinale, poumon et pédicule pulmonaire
gauches.
-La chaine sympathique qui donne le nerf grand
splanchnique.
-Les veines hémi-azygos.
A droite
-Le canal thoracique.
-La veine azygos (grande veine azygos).
Dans son trajet, elle passe en arrière du pédicule pulmonaire gauche en haut, et en bas, elle croise
l’œsophage et se place derrière lui.
-Elle transporte le sang veineux (pauvre en O₂ et riche en CO2) du cœur droit aux poumons.
2/-Origine :
L’artère pulmonaire naît du ventricule droit au niveau de l’ostium pulmonaire qui est fermé par une
valve à 3 cuspides (1 antérieure et 2 postérieures). Elle fait suite à la chambre de chasse (d’éjection)
et présente une dilatation à son origine.
97
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
3/-Trajet :
Oblique en haut, en arrière et à gauche, elle se place à gauche de l’aorte ascendante. Elle forme avec
ce vaisseau le pédicule artériel du cœur.
4/-Dimensions :
5/-Terminaison :
Après un trajet de 5 cm, elle se divise au-dessous de l’arc aortique, au-dessous et à gauche de la
bifurcation trachéale en deux artères pulmonaires : l’artère pulmonaire droite et l’artère pulmonaire
gauche qui se dirigent vers les hiles pulmonaires.
-5 cm de longueur et 20 mm de calibre.
-Plus longue (en raison de la présence de la crosse aortique et de la VCS) et plus volumineuse que la
gauche.
-3 cm de longueur et 18 mm de calibre.
6/-Rapports :
De la portion intra-péricardique :
En arrière : les artères coronaires droite et gauche (la gauche passe en arrière du tronc pulmonaire et
donne la graisseuse gauche qui monte sur la face antérieure du tronc pulmonaire), le collecteur
lymphatique principal gauche (vers le nœud inter-trachéo-bronchique).
A droite : l’aorte ascendante, le collecteur lymphatique principal droit (vers le nœud pré-carotidien).
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REMARQUE : l’artère pulmonaire est d’abord en avant puis à gauche de l’aorte ascendante.
•Rapports postérieurs :
99
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Les parois des vaisseaux sanguins, sauf pour les plus petits, sont composées de 3 couches, ou
tuniques (enveloppes), entourant un espace central rempli de sang : la lumière.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
LES ARTERES :
1/-Définition :
Ce sont des vaisseaux qui véhiculent le sang en provenance du cœur vers les tissus
périphériques, sous une haute pression.
Elles se ramifient en vaisseaux de plus en plus petits : la pression intra vasculaire et le calibre
des vaisseaux diminuent au fur et à mesure qu’on s’éloigne du cœur.
Les artères élastiques : ce sont les gros troncs artériels qui partent du cœur et donc qui se trouvent à
l’étage juxta cardiaque. Leur élasticité leur permet de s’adapter aux différentes pressions sanguines à
chaque moment. Leur rôle est la conduction (transport du sang).
REMARQUE : cette élasticité diminue avec l’âge ce qui entraîne une hypertension artérielle.
Les artères musculaires : les plus nombreuses, elles constituent les vaisseaux de distribution.
Selon le calibre :
LES ARTERES
Ce sont les artères de l’étage juxta cardiaque. Ce sont les artères de l’étage infra cardiaque.
Diamètre externe de 7 mm. Diamètre externe de :
Ce sont des artères de type élastique. -2.5 à 7 mm pour les artères de moyen calibre.
-inférieur à 2.5 mm pour les artères de petit
Exemple : l’aorte, l’artère pulmonaire, l’artère calibre.
carotide commune (primitive). Ce sont des artères de type musculaire.
101
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
3/-Structure histologique :
+Endartère :
-couche sous mince faite d’un Mince, renfermant des /
endothéliale réticulum conjonctif. fibres élastiques.
102
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Représentation schématique de la
paroi d’une artère élastique
Représentation schématique de la
paroi d’une artère musculaire
Différenciations structurales
Comparée à la paroi de l’artère de type élastique, la paroi de l’artère de type musculaire se distingue par les
différences structurales suivantes :
A noter l’existence d’artères de transition (de passage) d’un type à l’autre : l’artère sous clavière, l’artère
axillaire et l’aorte abdominale.
Faculté de Médecine d’Alger
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Les métartérioles sont des segments pré-capillaires qui relient les artérioles aux capillaires.
Par rapport à la paroi des artérioles, la paroi des métartérioles se distingue par les 3 caractéristiques
suivantes :
Au niveau de l’intima :
Au niveau de la média :
La couche des fibres musculaires lisses est réduite à une ou deux couches.
Au niveau de l’adventice :
-Les fibres nerveuses amyéliniques offrent des terminaisons qui s’insinuent (s’introduisent) entre les
cellules musculaires de la média formant des zones de jonction myo-neurales.
-Les zones de jonction myo-neurales et myo-endothéliales sont plus nombreuses dans la paroi
métartériolaire. Ce dispositif musculo-endothélial prend le nom de sphincter pré-capillaire.
-Le rôle de ces sphincters est très important dans la régulation de la pression du sang qui passe dans
les capillaires.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1. Rôle de transport du sang avec une pression élevée : assuré par les grosses artères : le sang est
éjecté du ventricule gauche sous forte pression (120 mm Hg) et grâce à l’élasticité de la paroi
artérielle (artères élastiques/étage juxta cardiaque), le flux devient continu : c’est ce qu’on
appelle effet Wind Kessel, l’écoulement reste efficace grâce à l’énergie que la paroi aortique
initialement distendue va restituer (donner) au sang en retrouvant son diamètre initiale.
2. Rôle de distribution du débit cardiaque : la vasomotricité (vasoconstriction/vasodilatation)
locale adapte le débit sanguin sous pression efficace aux besoins variables des différents
organes.
REMARQUE :
1/-Pression artérielle :
Définition : la pression artérielle PA, ou tension artérielle, est la pression dynamique qui règne dans
les vaisseaux : mesure la force exercée par le sang sur la paroi de l’artère.
En maintenant la paroi des artères distendue (effet Wind Kessel) et en assurant l’écoulement
du sang du cœur vers la périphérie, la pression artérielle en présence de ces conditions
permet une perfusion efficace des organes.
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Cette pression n’est pas constante au cours du cycle cardiaque, et passe par deux valeurs
extrêmes :
-Pression systolique (PAS) : pression maximale mesurée par le médecin, atteinte dans les artères
pendant l’éjection du sang par le ventricule gauche (systole).
-Pression diastolique (PAD) : pression minimale mesurée par le médecin, atteinte lors de
l’écoulement du sang vers la périphérie (diastole, au cours du relâchement du ventricule gauche).
PD= PAS-PAD
Pression artérielle moyenne : c’est la pression moyenne qui propulse véritablement le sang dans le
système, elle est identique dans tout le système.
REMARQUE : la pression artérielle moyenne est beaucoup plus proche de la pression diastolique que
de la pression systolique pour la simple raison que le cœur passe plus de temps en diastole qu’en
systole lors d’un cycle cardiaque.
Mesure de la PA :
Méthode directe : sur n’importe quelle artère de gros calibre par cathétérisme artériel (cathéter
introduit dans une artère) relié à un manomètre et à un système d’enregistrement.
REMARQUE :
L’unité de la pression dans le système international est le pascal (Pa), mais l’usage fait que l’unité la
plus utilisée en physiologie et en clinique est le millimètre de mercure (mm Hg) (parfois même en cm
Hg).
106
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Avec l’âge, la pression systolique augmente et la pression diastolique diminue, donc globalement, la
pression artérielle moyenne augmente.
Les normes de la pression artérielle systolique et diastolique ont été définies par l’organisation
mondiale de la santé OMS :
Déterminants de la PA:
La pression artérielle moyenne est la résultante du débit cardiaque (Dc), des résistances
périphériques totales (Rpt) et de la volémie sanguine (qu’on ignore car elle varie peu dans les
conditions physiologiques).
PAM = Dc × Rpt
Débit cardiaque Dc :
Le débit cardiaque est le volume de sang fourni par le cœur par unité de temps. C’est la résultante du
volume d’éjection systolique (VES) fois la fréquence cardiaque (Fc).
DC = VES × Fc
Le volume d’éjection systolique VES : dépend de la pré charge (charge subie par le ventricule
gauche en télé diastole, juste avant sa contraction) et de la post charge (force qui s’oppose à
l’éjection du sang du VG vers l’aorte = pression télé systolique). (VES ≈ 65 mL).
VTD : volume télédiastolique (volume de sang dans le VG en fin de diastole, environ 135 mL).
VTS : volume télésystolique (volume de sang dans le VG en fin de systole, environ 70 mL).
107
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
La fréquence cardiaque Fc : dépend de l’activité du tissu nodal, équilibrée par deux tonus :
le cardio-accélérateur sympathique et le cardio-modérateur parasympaythique.
Selon la loi de poiseuille, les résistances sont inversement proportionnelles au rayon (r) du vaisseau,
et proportionnelles à la viscosité sanguine (η) (Viscosité : État d'un corps dont la surface est
visqueuse, gluante) et à la longueur du vaisseau (L).
𝟖𝑳𝜼
Rpt =
𝝅𝒓⁴
REMARQUE :
A noter que la longueur (L) du vaisseau ne varie pas, ainsi que la viscosité qui ne varie que dans
certaines circonstances pathologiques (polyglobulie : la viscosité augmente).
Seul le calibre (r) peut faire varier les résistances artérielles et donc la pression artérielle. Ses
variations (la calibre) sont assurées essentiellement par les artérioles (musculature lisse très
développée).
108
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
QCM gauche de T4
REPONSES : A , E
ANATOMIE
4) L’aorte :
1) L’aorte : a. Le segment horizontal se dirige en
a. Elle est le tronc d’origine de toutes les arrière et à Gauche.
artères du corps humain b. L’arc aortique est concave en arrière
b. La crosse aortique nait dans le et à droite.
médiastin antérieur et se termine dans c. L’aorte longe le flanc Droit du rachis.
le médiastin postérieur d. L’aorte traverse le diaphragme en
c. L’aorte thoracique fait suite à la crosse T12.
aortique au niveau de T2 e. Se termine en donnant les artères
d. L’aorte thoracique devient aorte iliaques communes (Primitives).
abdominale en traversant l’hiatus
REPONSES : A , B , D , E
aortique au niveau de T10
e. L’aorte abdominale se termine au 5) La crosse aortique
niveau de L5
a. Présente un rétrécissement au niveau
REPONSES : A , B de son segment thoracique
b. Le sinus de Valsalva se situe au niveau
2) La crosse aortique de la portion horizontale
a. Elle est formée par une partie c. Traverse le diaphragme, accompagnée
ascendante et une partie horizontale des nerfs vagues
b. Elle est située dans le médiastin d. Se termine dans le pelvis en regard de
antérieur la 2ème vertèbre lombaire.
c. Sa face inferieure est contournée par e. Le tronc cœliaque est sa 1ère
le nerf récurrent gauche collatérale viscérale abdominale
d. L’isthme aortique est un
REPONSES : E
rétrécissement situe après l’artère
subclavière gauche 6) L’aorte thoracique
e. Le ligament artériel relie la face
a. Sa portion ascendante se dirige en
inferieure de l’arc aortique au tronc
haut en arrière et à gauche
pulmonaire
b. La crosse de l'aorte admet une
REPONSES : A , C , D double concavité : INF et D.
c. La portion horizontale de l’arc
3) La crosse aortique : aortique, se projette en regard de T4.
a. Elle est située dans un plan oblique en d. L'aorte thoracique descendante naît
arrière et a gauche en T4 et se termine en T12.
b. Elle présente une dilatation et deux e. L'aorte thoracique donne 09 artères
rétrécissements intercostales POST, des artères
c. Le grand sinus est à l’union des deux bronchiques et péricardiques.
portions horizontales et descendantes
REPONSES : B , C , D
d. L’isthme de stahel est une dilatation à
son origine 7) L’aorte
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
110
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
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MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REPONSES : C REPONSES : E
112
Système
veineux
Anatomie
Histologie
Physiologie
Les tissus de l’organisme sont drainés par la circulation veineuse systémique. Elle les débarrasse de
leur CO₂ et des autres déchets métaboliques. Le sang veineux systémique retourne au cœur droit
(atrium droit) par 3 troncs veineux principaux :
Il existe un réseau anastomotique entre les 2 veines caves, c’est le réseau azygos qui draine le
sang veineux des parois et des organes médiastinaux. Il se termine dans la VCS.
Origine :
-Elle naît en arrière du 1er cartilage costal.
-Elle est formée par la réunion des 2 troncs veineux brachiocéphaliques (TVBC), droit et
gauche.
-Chaque TVBC est le résultat de la réunion des veines jugulaire interne et subclavière droites
ou gauches.
Trajet :elle descend verticalement le long du
bord droit du sternum. Elle présente une
concavité ouverte à gauche en rapport avec
l’aorte ascendante.
Terminaison :dans la paroi supérieure de
l’atrium droit (elle ne possède pas de valve).
Dimensions :
-Longueur = 7cm
-Calibre = 2 cm
Branches collatérales :la veine azygos.
Rapports :
La VCS présente 2 parties : une partie extra
péricardique et une partie péricardique. Les
rapports de chaque portion sont :
Arc de
l’azygos
Origine :
Elle est formée par la jonction des 2 veines iliaques communes (droite
et gauche), à la hauteur de L₅.
Trajet :
-A partir du point de son origine, la VCI monte verticalement en avant et à droite du
rachis, et immédiatement à droite de l’aorte abdominale, plaqué
contre la paroi lombaire, dans la région rétro-péritonéale(voir le
schéma précédent).
-A la hauteur de L₁, elle passe en arrière du foie.
-Elle pénètre dans le thorax par l’orifice diaphragmatique au
niveau de D₉ (orifice de la VCI).
VCI
Terminaison :
Juste au-dessus du diaphragme, en entrant dans la partie inférieure de
l’atrium droit. Elle possède une valve (pour éviter le reflux sanguin sous
l’effet de la pesanteur).
Dimensions :
-Longueur : 18 cm pour sa portion abdominale.
3 à 4 cm pour sa portion thoracique.
-Calibre : 20 mm à son origine / 30 mm à sa terminaison.
Branches collatérales :elle reçoit :
1. Les veines lombaires : drainage de la partie postérieure de la
paroi abdominale, satellites des artères lombaires,
anastomosées entre elles par la veine lombaire ascendante.
2. La veine ovarique ou testiculaire (spermatique) droite. (La
gauche (7) se jette dans la veine rénale gauche).
3. Les veines rénales droite et gauche.
4. La veine surrénale droite. (La gauche (8) se jette dans la
veine rénale gauche).
5. Les veines hépatiques.
6. Les veines phréniques inférieures.
Rapports :
Bloc duodénopancréatique
Uretère droit
Muscle psoas gauche
III/-SYSTEME AZYGOS :
VEINE AZYGOS
Origine :
-Elle naît dans l’abdomen, à la hauteur du 11e espace intercostal
droit.
-Elleest formée par la fusion de 2 racines :
Une racine latérale =12e veine intercostale droite +veine
lombaire ascendante droite.
Une racine médiale :issue de la face postérieure de la VCI.
Trajet :
-La veine azygosn’existe que du côté droit de la colonne
vertébrale qu’elle longe jusqu’à T₄ (portion ascendante).
-Au niveau de T₄, elle s’incurve au-dessus de pédicule
pulmonaire droit et se vide dans la VCS (portion horizontale =
crosse de la veine azygos).
Terminaison : à la face postérieure de la VCS.
Branches collatérales : la veine hémi-azygos / la veine hémi-azygos accessoire / la 8e veine
intercostale gauche / les veines intercostales postérieures droites / les veines médiastinales,
œsophagiennes, bronchiques et péricardiques. (Schéma à la fin de cette partie)
Branches collatérales : les 5 dernières veines intercostales postérieures gauches / des veines
œsophagiennes et médiastinales.
Veine hémiazygos
accessoire
Veines intercostales
postérieures droites
8e veine intercostale
gauche
Veine hémiazygos
Veine rénale
gauche
1/ LES CAPILLAIRES
Les capillaires sont les plus petits vaisseaux sanguins. Ils ont tendance à se regrouper en réseaux
appelés lits capillaires. La circulation du sang d’une artériole à une
veinule, qui se fait par l’entremise d’un lit capillaire, est appelée
microcirculation. Dans la plupart des régions de l’organisme, l’artériole
terminale se ramifie en 10 à 20 capillaires (vaisseaux d’échanges) qui
forment le lit capillaire et qui se déversent dans la veinule post-capillaire.
Les capillaires sont le siège des échanges entre le sang et les tissus et
assurent essentiellement un rôle nourricier.
STRUCTURE DU CAPILLAIRE
L’observation au microscope optique au fort grossissement des parois extrêmement minces des
capillaires met en évidence les éléments suivants :
REMARQUE : il existe une autre classification histologique selon laquelle on distingue 2 sortes de
capillaires :
Capillaires
Capillaires de jonction Capillaires vrais embryonnaires Capillaires sinusoïdes
Un endothélium : fait d’une seule assise de cellules aplaties, le noyau faisant saillie dans la
lumière vasculaire.
Une membrane basale : doublée parfois par des fibres de réticuline.
Des formations périphériques : cellules mésenchymateuses et fibres de réticuline.
2/ LES VEINES
Les veines apportent le sang des lits capillaires au cœur. Le long du trajet, le diamètre des veines
augmente (de veinule à veine), et leurs parois épaississent graduellement.
VEINULES
Les veinules post-capillaires, qui sont les plus petites, possèdent une paroi fine extrêmement
poreuse : elle est faite d’un endothélium autour duquel quelques péricytes s’assemblent.
Les plus grosses veinules possèdent une paroi faite d’un endothélium, d’une couche sous-
endothéliale conjonctivo-élastique et de quelques fibres musculaires lisses.
VEINES
Les veinules se rejoignent pour former les veines. Les parois des veines sont généralement
constituées de 3 tuniques distinctes :
Une tunique interne Un endothélium fait d’une seule assise de cellules polygonales reposant
(intima) sur une membrane basale.
Une couche sous-endothéliale (endoveine) faite d’un tissu conjonctif lâche
(la membrane basale de l’endothélium fait partie plutôt de cette couche).
Une tunique moyenne Mince, son épaisseur varie selon le calibre et la localisation de la veine. Elle
(média ou mésoveine) contient peu de myocytes lisses entrecoupés par des cloisons conjonctives
abondantes.
Une tunique externe C’est la plus épaisse et la plus robuste des 3 tuniques. Elle est composée de
(adventice ou périveine) quelques fibres élastiques et de gros faisceaux longitudinaux de collagènes. On y
trouve également des vasa vasorum (vaisseaux nourriciers) et des fibres
nerveuses.
Les veines musculaires Veines à musculature lisse : constituent le secteur le plus étendu du
système veineux) / présence d’une musculature lisse au niveau de la
média.
Veines à musculature striée : constituent les segments juxta-cardiaques
des veines qui se déversent dans le cœur (veines caves et pulmonaires) /
présence d’une musculature striée au niveau de l’adventice.
Les veines fibreuses La tunique interne (intima) est doublée d’une couche conjonctivo-fibreuse. Il
s’agit des veines intracrâniennes indéformables.
Les veines fibro- Leurs parois se distinguent par la présence de lames élastiques anastomosées au
élastiques contact de l’endothélium et de faisceaux de collagène disposés en plans
concentriques. C’est le cas des veines cervicales et axillaires (veines supra-
cardiaques).
Valvules veineuses
EN MILIEU CLINIQUE
DESEQUILIBRE HOMEOSTATIQUE : varices
Les varices (varix : veines gonflées) sont des veines dilatées et tortueuses du fait de
l’insuffisance de leurs valvules (qui fuient). Plus 15 % des adultes souffrent des varices,
habituellement dans les membres inférieurs.
Les varices ont plusieurs causes, notamment l’hérédité et les facteurs qui gênent le retour
veineux – telle la position debout prolongée, l’obésité et la grossesse. L’abdomen d’une
personne obèse et l’utérus distendu d’une femme enceinte compriment les vaisseaux et
réduisent le retour veineux. Par conséquent, le sang tend à stagner dans les membres
inférieurs ; peu à peu, les valvules s’affaiblissent et les parois des veines se distendent. Les
veines superficielles, mal soutenues par les tissus environnants, sont particulièrement
fragiles.
Les varices peuvent être également le résultat d’une forte pression veineuse. Par exemple,
pendant l’accouchement ou la défécation, les efforts déployés élèvent la pression
intraabdominale et empêchent le sang de s’écouler des veines anales. Les varices des veines
anales sont appelées hémorroïdes (« sang qui coule »).
1/ PRESSION CAPILLAIRE
Lorsque le sang atteint les capillaires, la pression sanguine est d’environ 35 mm Hg ; à la sortie du lit
capillaire, elle se situe à environ 17 mm Hg (rappelons-nous que des artères aux veines, la pression
diminue graduellement). Ces basses pressions permettent :
de conserver l’intégrité des capillaires car une forte pression pourrait les rompre.
de faire circuler les liquides entre le milieu intra-vasculaire et l’interstitium, car la plupart des
capillaires sont très perméables et une faible pression suffirait pour chasser les liquides
(avec des solutés) vers l’interstitium.
Les conditions chimiques locales et les neurofibres vasomotrices régulent la quantité de sang qui
s’écoule dans un lit capillaire. Le sang peut inonder un lit capillaire ou le contourner presque
complètement selon les conditions qui règnent dans l’organisme ou dans un organe donné (les forces
auxiliaires extravasculaires et la pression hydrostatique jouent un rôle important).
Dans le lit capillaire, la circulation sanguine est régulée par le diamètre de l’artériole terminale selon
les conditions chimiques locales.
Ces conduits sont caractérisés par un petit calibre et une grande distensibilité.
ECHANGES CAPILLAIRES
Lorsque le sang s’écoule dans les capillaires, il participe à des échanges de gaz, de nutriments et de
déchets avec les cellules des tissus environnants. La plupart de ces éléments se déplacent entre les 2
milieux par diffusionqui se fait toujours selon un gradient de concentration. Les liquides, par contre,
passent par les fentes intercellulaires.
Les échanges gazeux seront traités dans le chapitre « système respiratoire ». Les échanges liquidiens
sont de 2 types :
La filtration : c’est la sortie des liquides vers le milieu interstitiel et elle s’effectue à
l’extrémité artérielle du capillaire.
La réabsorption : c’est l’entrée des liquides dans les capillaires et elle s’effectue à l’extrémité
veineuse du capillaire.
La direction et la quantité de liquide qui traverse la paroi capillaire sont déterminées par les forces
opposées de la pression hydrostatique et de la pression osmotique.
La pression hydrostatique (PH) est la force exercée par un liquide contre une paroi :
La pression hydrostatique capillaire PHᴄ favorise la filtration.
La pression hydrostatique du liquide interstitiel PHɪᵢ favorise la réabsorption. Elle est
faible car le compartiment interstitiel contient peu de liquides (drainés par les
lymphatiques).
La pression osmotique (PO) est due à la présence dans un liquide de grosses molécules non
diffusibles qui attirent l’eau (comme les protéines plasmatiques). Elle s’oppose à la PH.
La pression osmotique capillaire POᴄ (ou pression oncotique) est exercée par les
protéines plasmatiques. Elle favorise la réabsorption.
La pression osmotique du liquide interstitiel POɪᵢ est inférieure par rapport à la POᴄ
car le liquide interstitiel contient peu de protéines. Elle favorise la filtration.
Pour déterminer le sens de déplacement du liquide (filtration ou réabsorption), nous avons besoin de
calculer la pression nette de filtration (PNF) qui tient compte de toutes les forces ci-dessus agissant
sur le lit capillaire.
A l’extrémité artérielle d’un capillaire, la PNF est positive (+) : le liquide se déplace du
capillaire vers l’espace interstitiel (filtration nette).
A l’extrémité veineuse d’un capillaire, la PNF est négative (-) : le liquide se déplace de
l’espace interstitiel vers le capillaire (absorption nette).
Remarque :La résorption ne compense pas la diffusion du fait qu’une partie du liquide est
absorbée par le système lymphatique
2/ PRESSION VEINEUSE
En dépit des modifications structurales des veines (grandes lumières et valvules), la pression
veineuse est habituellement trop basse pour provoquer le retour veineux. C’est pourquoi il existe des
adaptations fonctionnelles qui augmentent ce retour :
1) La pompe musculaire :
L’activité des muscles squelettiques entourant les veines
profondes fournit près de 50% de l’énergie nécessaire à la
propulsion du sang vers le cœur.
(Les battements des artères ont le même effet sur les
veines satellites)
2) La pompe respiratoire :
A l’inspiration, le diaphragme comprime les organes de
l’abdomen qui, à leur tour, compriment les veines locales et
le sang est chassé ainsi vers le cœur. Au même temps, la
pression dans le thorax diminue ce qui permet la dilatation
des veines et l’accélération de l’entrée du sang dans
l’oreillette droite.
3) La contraction veineuse sympathique :
Lorsque la couche de muscle lisse entourant les veines se
contracte sous l’influence du système nerveux
sympathique, le sang est poussé vers le cœur.
4) Le ventricule droit :
En aspirant le sang suite à l’ouverture de la valve tricuspide.
5) La gravité :
Permet la descente du sang de la partie supérieure du
corps vers l’oreillette droite.
Remarque :
L’écoulement à l’intérieur des conduits du système à basse pression est laminaire, on peut
considérer qu’il y a un canal central où circulent les hématies, et des canaux périphériques où circule
le plasma, ce qui rend la vitesse au centre supérieure à la vitesse à la périphérie.
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134
Régulation
cardiaque
• Régulation cardiaque.
• Applications cliniques.
MédiCours UEI 1
2e année de Médecine
Régulation cardiaque de la PA :
I/-Régulation du rythme cardiaque : l’adaptation du débit cardiaque aux besoins de l’organisme,
dépend surtout du système nerveux autonome « facteur extrinsèque » mais également des
propriétés du muscle cardiaque lui-même « facteur intrinsèque ».
POUR UN VOLUME D’EJECTION SYSTOLIQUE FIXE (VES FIXE) : l’accélération de la fréquence cardiaque
augmente proportionnellement au débit cardiaque :
Dc = Fc ₓ VES
-La période cardiaque (période de récupération ou période réfractaire) est alors raccourcie au
dépend du remplissage diastolique lent et ne gêne pas le remplissage ventriculaire. Donc c’est la
diastole qui module la période cardiaque : Après chaque activation, les cellules cardiaques
demandent un certain temps avant de pouvoir être à nouveau stimulées ; c'est la période réfractaire.
Celle-ci est d'abord absolue, aucun stimulus, quelle que soit son intensité, ne pouvant alors entraîner
de nouvelle dépolarisation. Elle devient ensuite relative, la dépolarisation pouvant alors être
déclenchée par un stimulus de plus en plus faible au fur et à mesure que le temps s'écoule.
-La systole auriculaire joue un rôle capital dans le remplissage ventriculaire (diastole).
LA TACHYCARDIE (VES BAS) : Rythme cardiaque plus rapide qu’à la normale : Une accélération trop
importante de la fréquence cardiaque peut entraîner, paradoxalement, une baisse du débit, le
ventricule n'ayant plus le temps de se remplir. Pour cela l’augmentation de la fréquence cardiaque
n’est efficace que si le retour veineux augmente proportionnellement (le remplissage) : le
raccourcissement diastolique donc va gêner le remplissage ventriculaire avec baisse de la VES, ce qui
induit la diminution du débit cardiaque ce qui engendre une mauvaise perfusion coronaire qui est
surtout diastolique.
Remarque :
L’augmentation du débit cardiaque par la fréquence sera d’autant plus grand que la fréquence de
repos est plus basse : c’est le cas de l’entrainement sportif
Les grandes tachycardies ne sont efficaces qu’à l’effort ainsi pour une fréquence de repos supérieure
a 200 Hz.
Système nerveux autonome : la fréquence cardiaque déterminée par le nœud sinusal est contrôlée
en permanence par le système nerveux autonome sympathique cardio-accélérateur et
parasympathique cardio-modulateur
L’augmentation de la fréquence cardiaque est due à une stimulation du sympathique avec libération
de la noradrénaline
136
MédiCours UEI 1
2e année de Médecine
se rendent au niveau de la paroi de l’oreillette droite (ganglion) et vont faire synapse avec des fibres
post ganglionnaires courtes qui vont se rendre au nœud sinusal et au nœud auriculo-ventriculaire.
Le système sympathique : les centres sont médullaires « moelle épinière », donne des fibres pré
ganglionnaires courtes cervicale qui vont faire relai au niveau des ganglions para vertébraux
cervicaux (surtout le ganglion STELER) avec des fibres post ganglionnaires longues qui vont se rendre
à la totalité du myocarde et au tissu nodal.
REMARQUE :
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MédiCours UEI 1
2e année de Médecine
REMARQUE :
Les variations de la volémie et de la composition chimique du sang (en O2, CO2, PH) détectés
respectivement par les volorécepteurs et chémorécepteurs, sont également transmissent au centre
bulbaire cardio-vasculaire pour réguler la PA (On verra dans la régulation réspiratoire)
A noter que :
Il faut noter que c’est par les fibres du système nerveux sympathique que la vasomotricité est
modulé (vasoconstriction et vasodilatation) par des récepteurs spécifiques : alpha pour les fibres
excitatrices et beta pour les fibres inhibitrices inhibées par le parasympathique qui inhibent la
contraction des fibres musculaires des parois artériolaires induisant leur relâchement induisant la
vasodilatation
Ces récepteurs peuvent être stimulés soit directement par les fibres nerveuses sympathiques après
relais dans la chaine ganglionnaire pare vertébrale ou par les catécholamines sécrétées par la
médullosurrénale (La médullosurrénale est commandée par le centre vasomoteur sympathique
bulbaire, lui-même en relation avec d’autres centres bulbaires et les centres supérieurs)
Catécholamines : Même effet que le système nerveux sympathique mais agit plus lentement
« même neuromédiateur : noradrénaline ». Leur sécrétion est stimulée de la même façon que la
stimulation du système nerveux sympathique, barorécepteurs, fibres nerveuses….
Système rénine-Angiotensine : (pas Aldostérone : elle agit à long terme non pas à moyen terme)
1- Le foie sécrète une glycoprotéine : Angiotensinogène.
2- L’appareil juxta-glomérulaire situé au niveau du rein (constitué principalement par la paroi
des artérioles glomérulaires rénales) sécrète la rénine qui transforme l’angiotensinogène en
un peptide inactif angiotensine 1.
3- Par l’enzyme de conversion (sécrété par tous les tissus mais principalement par le rein)
transforme l’angiotensine 1 en peptide actif angiotensine 2.
4- L’angiotensine 2 est une puissante hormone vasoconstrictrice (Agit surtout au niveau des
artérioles glomérulaires au niveau rénale) qui induit une augmentation des résistances et
donc une augmentation de la PA.
138
MédiCours UEI 1
2e année de Médecine
*La diminution de la concentration de Na Cl (sodium) au niveau du sang circulant dans les artérioles
glomérulaires des reins.
Régulation à long terme : elle est directement liée à la volémie (volume sanguin) qui est déterminée
par les mouvements de l’eau et du NA+ dans l’organisme. Ces mouvements sont régulés par le rein
« principalement par la surrénale ». ‘’ L’eau suit toujours le Na+ ‘’.
L’aldostérone : sécrétée par la couche la plus externe de la surrénale (c’est une glande endocrine
qui coiffe le pole supérieur de chaque rein présentant une couche externe sécrétant
l’aldostérone et une couche interne sécrétant les catécholamines). Sensible à la diminution de la
PA = diminution de Na Cl au niveau du sang passant par les artérioles glomérulaires rénales et
augmentation de Na Cl au niveau des urines. Sa sécrétion est stimulée par l’angiotensine 2
(Système rénine angiotensine aldostérone). Provoque une rétention d’eau et de sel au niveau du
tubule rénal distal (réabsorption de Na+ suivie par l’eau à partir des urines vers le sang) et
stimule la sécrétion de K+ (Du sang vers l’urine) Ce qui induit l’augmentation de la volémie (Eau
suit sodium). Et donc l’augmentation de la pression artérielle.
L’ADH (hormone antidiurétique) : sécrétée par le canal collecteur du néphron (structure au
niveau rénale), libérée suite à une hyper osmolarité (concentration de Na+ élevée) ou hypo
volémie (volume d’eau diminué). Entraine la rétention de l’eau libre par le tubule collecteur
(réabsorption d’eau des urines vers le sang) ce qui augmente la volémie (LE SODIUM NE SUIT PAR
L’EAU). Et donc augmentation de la pression artérielle.
Le peptide atrial natriurétique (PAN) : sécrété par les myocytes auriculaires en cas
d’augmentation de la volémie ou d’hypertension auriculaire (volume de sang qui arrive à l’atrium
est important), il entraine une diminution de la volémie par vasodilatation, et aussi il agit au
niveau rénal en augmentant l’excrétion de l’eau et du sodium (du sang vers l’urine). Ce qui induit
une diminution de la pression artérielle.
Ainsi on a une baisse des résistances périphériques vasodilatation au niveau des muscles et
vasoconstriction des viscères augmentation modérée de la pression artérielle.
139
MédiCours UEI 1
2e année de Médecine
Traitements Effets
140
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
141
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
d. Alcalose REPONSES : C
REPONSES : B
142
Biophysique
• Biophysique cardiaque.
2
• Tension superficielle.
3
:
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
1/HEMODYNAMIQUE ET BIOPHYSIQUE
VASCULAIRE
L’étude de la biophysique sanguine et vasculaire est indispensable à la compréhension des fonctions
vitales de l’organisme. Le sang est un liquide biologique vital qui circule continuellement dans les
vaisseaux sanguins grâce à la pompe cardiaque, tout en obéissant aux lois de la mécanique des
fluides.
C’est l’étude du comportement des fluides (liquides, gaz et plasmas) et des forces internes associées.
Elle se divise en 2 parties : la statique des fluides (étude des fluides au repos/immobilité) et la
dynamique des fluides (fluides en mouvement/mobilité).
Un fluide est un milieu matériel parfaitement déformable, constitué de molécules mobiles entre
elles. Il n’a pas de forme propre (il prend celle du récipient qui le contient). Les fluides sont les
liquides, les gaz et les plasmas.
Le fluide parfait ou idéal est caractérisé par l’absence de forces de frottement. La viscosité
tend vers zéro.
Le fluide réel est caractérisé par la présence de forces de frottement. Il diffère du fluide idéal
par sa viscosité.
Compressibilité : elle traduit la diminution de volume en réponse à un accroissement de
pression.
Le fluide compressible est un fluide qui occupe tout l’espace qui lui est offert, quel que soit le
volume qu’on lui impose (Il est expansible). C’est le cas des gaz.
Le fluide incompressible est un fluide qui ne change pas de volume sous l’effet d’une
pression appliquée. Il occupe un volume déterminé. Il s’agit des liquides.
Au repos, les forces de viscosité dans un fluide réel sont nulles (car pas de mouvement) et donc la
statique des fluides réels se confond avec celle des fluides parfaits dont la viscosité est toujours nulle.
En chaque point d’un fluide, la force exercée par le volume A sur le volume B à
travers leur surface de contact dS en un point M est notée dF. Dans un fluide
parfait, cette force reste perpendiculaire à la surface de contact quel que soit le
mouvement relatif de A et B, et l’intensité de cette force ne dépend pas de
l’orientation de la surface de contact dS. Le rapport P = dF / dS est la pression
au point M.
En cas de mobilité (écoulement des fluides), les fluides parfaits et réels sont étudiés séparément (car
dans ce cas le fluide réel possède une viscosité contrairement au fluide parfait).
Si les paramètres vitesse, pression, température … ont une valeur constante au cours du
temps, on parle d’écoulement en régime permanent (ou stationnaire ou établi) : c’est le cas
des fluides parfaits incompressibles.
Au cours de l’écoulement d’un fluide parfait, incompressible et en régime permanent, et du
fait de l’absence de frottements (viscosité négligée / fluide parfait), l’énergie mécanique
totale Eᵼ se conserve (l’énergie mécanique est l’énergie nécessaire à l’écoulement, c’est la
somme des énergies cinétique, potentielle et pressante, elle est également appelée
«charge»). L’équation de Bernoulli traduit le principe de conservation de cette énergie :
1
Eᵼ = 𝑚𝑣² + 𝑚𝑔𝑍 + 𝑉𝑝 = 𝐶𝑡𝑒
2
Lors de l’écoulement d’un fluide réel, il existe des forces de frottement qui s’exercent entre les
particules du fluide et les parois, ainsi qu’entre les particules elles-mêmes (viscosité). Suite à ces
chocs et frottements, une partie de l’énergie est dissipée sous forme de chaleur, la charge –ou
énergie totale- (Eᵼ) n’est plus constante. On dit que lors de l’écoulement d’un fluide réel entre 2
points, il existe une perte de charge et c’est pour cette raison qu’on ne peut pas appliquer le
théorème de Bernoulli à l’écoulement d’un fluide réel (ce théorème qui exprime le principe de
conservation de l’énergie mécanique totale).
Le long d’une canalisation, le fluide réel s’écoule par glissement de lames les unes sur les autres
(imaginons que le fluide est fait de plusieurs lames rectilignes comme le montre le schéma ci-
dessous) : c’est l’écoulement laminaire. Les vitesses des couches sont différentes de sorte que la
vitesse est quasi nulle sur la paroi et maximale au centre du tube.
On considère 2 couches (ou lames) de fluide adjacentes distantes de (x). La force de frottement
(tangentielle) qui s’exerce à la surface (S) de contact de ces 2 lames s’oppose au glissement d’une
lame sur l’autre. Cette force, dite de viscosité, est proportionnelle à la surface S et à la différence de
vitesse des couches (dv), et inversement proportionnelle à la distance dx. F = η S (dv / dx)
La loi de Poiseuille
Elle décrit l’écoulement laminaire en énonçant la relation entre le débit d’un écoulement (D), la
viscosité du fluide (η), la différence de pression (dP) aux extrémités d’une canalisation (tube
cylindrique), la longueur (L) et le rayon (r) de cette canalisation.
8𝜂𝐿
𝑑𝑃 = 𝐷
𝑆 𝑟²
Dans ce tube cylindrique, la vitesse de l’écoulement est nulle sur la paroi et augmente jusqu’à une
valeur maximale (v0) sur l’axe du cylindre (c’est-à-dire que chaque lame possède une vitesse
différente, la lame centrale étant la plus rapide). D’après la relation de poiseuille, la vitesse moyenne
vaut :
𝑫 𝒅𝑷 𝒗𝟎
𝑽𝒎𝒐𝒚 = = 𝒓² =
𝑺 𝟖𝜼𝑳 𝟐
Remarque :
𝒅𝑷 𝑺 𝒓²
La loi de poiseuille permet de calculer en régime laminaire le débit D. 𝑫 =
𝟖 𝜼𝑳
dP/L est appelé la perte de charge (d’énergie) par unité de longueur.
La viscosité se mesure avec un viscosimètre de Couette.
Si nous observons l’eau d’un fleuve, nous pouvons voir que son écoulement est le siège de
multiples tourbillons à cause des obstacles : on dit que cet écoulement est turbulent
(écoulement qui tourbillonne, les lignes de courant ne sont pas parallèles).
Au contraire, l’huile qui s’écoule hors d’une bouteille ne tourbillonne pas du tout : on parle
d’écoulement laminaire (qui semble se faire de manière bien parallèle).
Remarque : si la viscosité du fluide et les dimensions du conduit sont fixées, l’écoulement devient
turbulent lorsque la vitesse moyenne du fluide dépasse la valeur critique Vc. Dans l’aorte, le régime
est laminaire pour toute vitesse inférieure à 40 cm/s (Vc) sachant que la vitesse sanguine moyenne
est de 30 cm/s.
HEMODYNAMIQUE
L’hémodynamique est l’étude de l’écoulement du sang dans le système cardio-vasculaire. Elle est
principalement soumise aux lois de la mécanique des fluides.
1) La viscosité du sang :
La viscosité est la résistance inhérente d’un liquide à l’écoulement (force qui s’oppose au glissement
des lames les unes sur les autres). Elle exprime le degré de facilité –plus ou moins grande- avec
laquelle les différentes couches d’un liquide peuvent se déplacer les unes par rapport aux autres.
Plus le frottement entre les molécules est fort, plus la viscosité est grande et plus le déplacement du
liquide est difficile.
𝝉
𝜼=
𝜶
Les fluides newtoniens : qui ont une viscosité constante à température donnée comme l’eau
et l’air.
Les fluides non newtoniens : leur viscosité varie à température donnée comme le sang, les
gels…
Le sang est constitué d’une suspension de cellules (essentiellement les globules rouges GR) dans le
plasma. Sa viscosité dépend principalement de sa teneur en GR (ou hématocrite, plus elle augmente
plus le sang est visqueux) ainsi que des concentrations de certaines macromolécules plasmatiques
(albumine, fibrinogène), elle (la viscosité) augmente avec le rapport (globuline/albumine).
Le comportement du sang est fortement non newtonien et donc sa viscosité peut varier : elle
diminue considérablement quand le gradient de vitesse (taux de cisaillement 𝜶) augmente (η = τ / α),
c’est le phénomène de rhéofluidification.
Nous avons mentionné que la viscosité du sang dépondait de sa teneur en GR ainsi que du taux de
cisaillement 𝜶. Comment ?
Remarque :
L’hématocrite est défini comme la fraction du volume globulaire sur le volume sanguin total.
Contrairement à l’eau, le sang est légèrement compressible : c’est un fluide visco-élastique.
2) L’effet Venturi :
L’effet Venturi est une conséquence de la loi de Bernoulli. Il repose sur le fait que lors de
l’écoulement d’un fluide incompressible, la
pression diminue lorsque la section (ou le diamètre)
diminue.
3) La loi de poiseuille :
𝒅𝑷 𝑺 𝒓²
𝑫=
𝟖 𝜼𝑳
Nous avons vu que la loi de poiseuille permettait de calculer le débit en régime
laminaire. Si l’écoulement devient turbulent (valeurs hautes du nombre de
Reynolds), il n’est plus possible de faire le même raisonnement.
D’autre part, la viscosité étant constante, la loi ne s’applique qu’aux fluides
newtoniens. Dans le cas des fluides non newtoniens, comme le sang, le profil des
vitesses n’est plus parabolique mais présente un front aplati (cependant, les couches
centrales restent les plus rapides comme pour les fluides newtoniens).
Dans ce cas, pour calculer le débit D de l’écoulement dans un conduit de longueur L
pour un gradient de pression entre les extrémités dP, on définit la viscosité
apparente ηₐ du fluide non newtonien :
𝒅𝑷 𝑺 𝒓²
𝑫=
𝟖 𝜼ₐ𝑳
La viscosité apparente est la viscosité qu’aurait un fluide newtonien pour induire le
même débit pour le même gradient dP (autrement dit, nous voulons calculer le débit
d’écoulement d’un fluide non newtonien comme le sang dans des conditions bien
précises, mais puisque la viscosité η du fluide non newtonien n’est pas constante, nous
avons besoin d’une valeur approximative -de η- pour calculer D. C’est pour ceci que nous
considérons un fluide newtoniens dans les mêmes conditions et qui a le même débit et
nous prenons la valeur de sa viscosité pour l’attribuer à notre fameux fluide non
newtonien. C’est la viscosité apparente).
Remarque :
On appliquera souvent la loi de Poiseuille aux écoulements de sang dans les vaisseaux, il est donc
important de considérer les conséquences de cette dernière formule.
8𝜂𝐿
Si on inverse la loi de poiseuille 𝑑𝑃 = 𝐷 et qu’on fait l’analogie avec la loi d’Ohm U=R I
𝑆 𝑟²
(reliant la différence de potentiel U –comme si c’était la dP- à une intensité de courant I –comme le
débit D- passant dans une résistance R), la loi de Poiseuille peut s’écrire :
𝑑𝑃 = Rᵥₐ 𝐷
8𝜂𝐿
Où Rᵥₐ est la résistance vasculaire à l’écoulement avec Rᵥₐ = 𝑆 𝑟²
. Nous remarquons que cette
8𝐿
résistance dépend des caractéristiques géométriques du contenant ou vaisseau ( 𝑆 𝑟² ) et des
caractéristiques physiques du contenu ou sang (η).
Cette résistance vasculaire est très fortement modifiée par les variations du calibre des vaisseaux (et
donc variation de r). Ainsi, les vasoconstrictions et les vasodilatations pourront réguler de façon
importante le débit de sang arrivant à un organe, même si elles sont d’amplitude modérée.
Une augmentation de la viscosité sanguine (dans certaine pathologies) pourra quant à elle avoir des
conséquences délétères sur la viabilité de certains organes car elle pourra induire une réduction des
débits qui perfusent ces organes.
Si on vient appliquer à la grande circulation, la résistance périphérique totale Rpt est définie par :
Puisque les couches d’un liquide ne vont pas à la même vitesse mais selon un profil parabolique, il
existe un cisaillement entre ces couches. Le taux de cisaillement α, qu’on a déjà défini comme étant
le gradient de vitesse (α = dV / dx), varie entre le centre et la périphérie du vaisseau et ainsi, l’on
peut décrire un profil de taux de cisaillement.
Remarque :
Les travaux récents ont montré que la contrainte de cisaillement (τ) joue un rôle considérable dans la
régulation des débits vasculaires. En effet, les cellules endothéliales du vaisseau possèdent des
mécanorécepteurs sensibles à τ et qui sont capables de stimuler la libération de substances
vasodilatatrices. Lorsque le débit sanguin D commence à augmenter, l’équation précédente montre
que τ augmente, et ainsi il y aura libération de substances vasodilatatrices et une augmentation du
rayon r. celle-ci induit une baisse de la Rᵥₐ à l’écoulement et donc favorise une augmentation du
débit. (Le but ici était d’augmenter le D d’un organe par exemple).
1. Loi de Hooke :
La loi de Hooke modélise le comportement des solides élastiques soumis à des forces exercées par
les éléments du milieu (contraintes).
Considérons un corps élastique de longueur L. Il existe une relation entre
la force F appliquée sur une surface de section S du corps et
l’allongement relatif (ΔL / L) (allongement = déformation). Cette relation
est définie par la loi de Hooke :
𝜟𝑳
𝑭=𝜰𝑺
𝑳
𝑭
Ou = 𝜰 𝜟𝑳
𝑺 𝑳
Où 𝞬 est le module d’élasticité de Young caractérisant la structure du corps élastiques. Plus il est
élevé, plus le corps est rigide.
2. Tension superficielle :
Si le corps élastique est une lame mince d’épaisseur (e) et de surface de section S = e.l, la loi de
Hooke s’écrit :
𝜟𝑳
𝑭=𝜰𝒆𝒍
𝑳
𝑭 𝜟𝑳
Ou =𝜰𝒆 = 𝑻𝒔
𝒍 𝑳
3. Loi de Laplace :
Considérons que la lame mince précédente est la paroi d’un vaisseau. Cette paroi subit des forces de
distension (dilatation) et de constriction.
La loi de Laplace traduit un équilibre entre ces 2 types de force dans un cylindre (vaisseau) de rayon
(r) :
𝑻𝒔
𝜟𝑷 =
𝒓
Sachant que Ts dépend de la paroi et du rayon. Plus (r) est grand, plus Ts est forte, et donc une
conduite de faible (r) supportera mieux une forte pression.
Ce diagramme traduit la relation entre la tension superficielle et le rayon du vaisseau. Son aspect
varie en fonction de la quantité des fibres de collagènes, élastiques et musculaires dans les parois
vasculaires.
Entre les 2 phénomènes opposés qui s’appliquent à la paroi vasculaire (dilatation et constriction),
l’artère prend un rayon tel que les 2 relations du diagramme soient vérifiées simultanément. C’est le
rayon d’équilibre (rₑ) défini comme étant le rayon que pourra prendre une artère soumise à un
gradient de pression donné.
Graphiquement, les 2 courbes se coupent pour un rayon r =rₑ, c’est le rayon d’équilibre.
Cet équilibre est stable : tout déplacement du rayon par rapport à rₑ est de nouveau ramené vers ce
dernier (le système est tel que le vaisseau revient toujours au rayon d’équilibre en cas de
changement du rayon).
Les fibres musculaires lisses génèrent une tension active de la paroi. Cette tension est indépendante
du rayon = c’est le tonus vasomoteur.
(C’)
Le diagramme tension-rayon d’une artère mixte est la sommation
de sa composante active (= tension active due aux myocytes lisses,
indépendante de r) et de sa composante élastique (= tension
superficielle due aux fibres d’élastine, dépendante de r). Il est
représenté par la courbe (C’).
On remarque que la courbe (C’) coupe la droite de Laplace en 2 points. Il existe donc 2 points
d’équilibre, mais seul le point correspondant au plus grand rayon est stable.
Le point d’équilibre correspondant au plus faible rayon (rf) est instable : le système est tel que tout
déplacement du rayon sera encore plus éloigné de (rf), et donc pour s’éloigner de (rf), le rayon (r)
évolue soit vers la fermeture, soit vers le (rₑ).
a. étude de la variation du tonus musculaire (donc de la tension active) pour une même
pression transmurale ΔP :
Les variations de la tension active due aux myocytes lisses se traduisent graphiquement par le
déplacement de la courbe (C’). La ΔP étant la même, la droite de Laplace ne subit aucun changement.
Si ΔP varie, c’est la droite de Laplace qui se déplace sur le graphe (rappelons que ΔP est la pente de
cette droite) :
Il peut exister des situations où ΔP est si faible qu’il n’existe aucun point d’intersection avec
la courbe tension-rayon de l’artère → pas de (rₑ) → la tendance constrictrice représentée par
la courbe (C’) est toujours supérieure à la tendance dilatatrice représentée par la droite de
Laplace →fermeture vasculaire.
Il est nécessaire donc de maintenir une pression artérielle adéquate pour éviter la fermeture
artérielle → rôle de l’aorte et des gros vaisseaux.
Le sang est éjecté du ventricule gauche dans l’aorte puis il rejoint les artères irrigant les différents
organes. L’aorte est une artère élastique capable de se distendre dans une certaine mesure :
Durant la systole (contraction du ventricule gauche), le sang est éjecté du ventricule gauche avec une
forte pression. L’aorte se distend. Elle stocke le sang pendant cette phase de systole (de durée Ts)
puis durant la phase de repos du ventricule gauche (diastole), elle se contracte passivement (grâce à
son élasticité) et restitue ce volume sanguin permettant ainsi de maintenir un certain niveau de la
tension artérielle. La relation entre la variation de pression (dP) et la variation de volume de l’aorte
(dV) fait intervenir le coefficient C (capacitance) :
𝒅𝑽 = 𝑪. 𝒅𝑷
Comment ?
La valeur de ce débit uniforme peut être calculée : pendant un cycle cardiaque, l’aorte reçoit un
volume de sang qui est égale au (débit systolique Qs × temps systolique Ts). Elle restitue ce volume
de façon uniforme pendant tout le cycle cardiaque de durée Tc. La valeur du débit constant est donc
Qs × (Ts/Tc).
Si l’aorte était totalement rigide (aucune élasticité et C=0), le débit systolique Qs serait
présent et le débit diastolique Qd serait nul.
Si l’aorte était de capacitance infinie, elle transformerait le débit discontinu qu’elle reçoit en
débit uniforme durant tout le cycle cardiaque.
Remarque :
L’ensemble du système artériel proximal est concernés par les phénomènes que nous décrivons (à
des degrés différents) et pas uniquement l’aorte.
L e travail (W) et la puissance (P) fournie par le cœur pour générer un certain débit de sang sont
dépendants de l’élasticité de l’aorte.
Dans le cas de l’artère rigide (C = 0), nous avons vu que le débit (Q) est présent en systole
(Qs) et nul en diastole. Le travail et la puissance correspondant à un cycle cardiaque
s’écrivent :
Dans le cas où l’artère est infiniment élastique (C = ∞), nous avons vu que le débit est
constant pendant tout le cycle cardiaque et égal à QS × (Ts/Tc). Le travail et la puissance
correspondant à un cycle cardiaque s’écrivent donc :
On constate que
Pour fournir un même débit, le cœur d’un sujet jeune (artères souples et élastiques /
comme si C = ∞) fournit moins de puissance que celui d’un sujet âgé (les artères deviennent
plus rigides / comme si C=0).
2/ BIOPHYSIQUE CARDIAQUE
I/-Introduction :
Le cœur est composé de 4 cavités : les 2 oreillettes droite et gauche et les 2 ventricules droit
et gauche.
Les oreillettes communiquent avec les
ventricules par l’intermédiaire de valves :
o La valve tricuspide à droite.
o La valve mitrale à gauche.
o Le ventricule droit éjecte le sang
dans le tronc pulmonaire dont il
communique avec par
l’intermédiaire de la valve
pulmonaire (sigmoïde pulmonaire).
o Le ventricule gauche éjecte le sang
dans l’aorte dont il communique
avec par l’intermédiaire de la valve
aortique (sigmoïde aortique).
Toutes ces valves sont unidirectionnelles : laissent passer le sang dans un seul sens.
SANG
Veines Oreillette Veines Oreillette
caves droite pulmonaires gauhe
Que le tronc pulmonaire est la seule artère qui transporte du sang non oxygéné, et les
veines pulmonaires sont les seules veines à transporter du sang oxygéné, ceci permet le
renouvellement continu du sang circulant.
Rappelons-nous également de la notion de capillaires qui relient les veinules aux artérioles.
Donc du point de vue biophysique, le cœur est constitué de deux pompes en série (les
ventricules) qui permettent de compenser la diminution de pression (perte de charge) entre
le secteur veineux (précharge) et le secteur artériel (postcharge).
Les pressions :
III/-Courbe volume/temps :
Fermeture de la valve
d'admission FA
Contraction isovolumétrique
éjection
Ouverture de la valve
d'admission
Remplissage
IV/-Courbe pression/volume :
1- Au VTD (max) la pression est minime (pré charge) donc on aura la fermeture de la valve
d’admission.
2- Contraction iso volumétrique du ventricule ce qui induit l’augmentation de la pression
jusqu’à ce qu’elle devient égale à la pression aortique, on aura l’ouverte de la valve
d’éjection.
3- éjection qui induit une augmentation de la pression suite à la contraction aortique
(supérieure à celle du ventricule) on aboutit à la fermeture de la valve d’éjection.
B1 Systole
(contraction)
B2 Diastole
(relaxation)
Echographie
IRM (séquences dynamiques)
Cathétérisme + injection de produit de contraste + clichés RX dynamiques
4
V=3 𝜋ₓ𝑎ₓ𝑏²avec : a=axe antéro-postérieur et b=axe supero-inférieur
𝑉𝐸𝑆
Fraction d’éjection = FE = (Ventricule gauche normal FE ≥ 60%)
𝑉𝑇𝑆
Travail=Force × Déplacement
Wm= P éjection × V éjection
Travail de mise en tension du muscle cardiaque : c’est la charge contre laquelle les cellules
du myocarde doivent se contracter.
𝐾×𝑃×𝑟
Wt=α∫ 𝑇𝑑𝑡 Loi de la place : T (tension pariétale)= ℎ
Rendement : (l’énergie libérée) il est faible, car le myocarde consomme beaucoup d’énergie.
𝑊𝑚
R= 𝑊𝑚+𝑊𝑡 = 5%
REMARQUE ! :
Plus il y a de contractions par unité de temps, plus il y a de consommation d’énergie
(mécanique Wm et de mise en tension Wt) et moins le rendement est bon
VIII/-Exemples pathologiques :
3/ TENSION SUPERFICIELLE
1/-Définition :
* Des molécules situées à l’intérieur du liquide : chaque molécule est entourée de plusieurs
molécules identiques = elle subit de leur part la même force dans toute les directions, ces forces
peuvent être :
*Une molécule située à la surface du liquide : n’a pas le même environnement moléculaire (180°
dans l’eau et 180° dans l’air) donc ses semblables ne l’attirent que vers un demi espace étant occupé
par des molécules différentes ou dans un autre état : solide ou
gazeux
Ceci tend à diminuer l’aire qui sépare les deux milieux : milieu A (intérieur) et milieu B (superficie).
Comment ?
Molécule située à la surface attirée vers le bas = surface convexe vers le bas = l’aire de la surface qui
sépare les deux milieux
L’énergie potentielle moyenne d’une molécule située à la surface (subissant un déséquilibre de force)
est supérieure à celle d’une molécule située à l’intérieur.
Pour augmenter son aire d’une quantité ds, il faut lui fournir une énergie (tension superficielle) tend
à regrouper les molécules δW = σ dS, où σ est appelé le coefficient de tension interfaciale de
l’interface A/B. Ce coefficient dépend de la nature des deux milieux A et B, ainsi que de la
température: σ diminue lorsque T augmente. σ s’exprime en J/m2 ou en N/m.
Si l’aire d’un film de savon rectangulaire, de côtés L et l, varie de dS = L dl on lui fournit un travail :
δW = σ d (Ll ) = σ L dl = F dl
La résultante des forces attractives entre molécules s’exerce sur le bord dufilm où elle est
tangentielle au film et dirigée vers l’intérieur. L’opérateur doit donc exercer sur le film une force F0/f
dirigée vers l’extérieur pour l’étirer.
COHESION : l’énergie de cohésion est le travail qu’il faut fournir pour vaincre les forces attractives
entre les molécules d’un liquide ou d’un solide, travail nécessaire pour augmenter la surface.
Exemple :
Pour casser un bâton de craie sur une section S, il faut fournir un travail W=2σS (deux surfaces
sont nouvellement créées).
Pour atomiser une goutte d’eau d’aire d’une surface Si en fines gouttelettes d’aire totale Sf il
faut fournir un travail Wc = σ ( Sf - Si ) > 0.
ADHESION : travail qu’il faut fournir pour séparer deux phases en contact sur une surface d’aire S.
Pour une goutte d’eau sur un solide entourée d’air Wa = ( σlg + σgs – σsl ) S
Chacun de ces coefficients mesure l’énergie à fournir pour augmenter d’uneunité l’aire de l’interface
correspondante.
3/-Angle de mouillage :
Déposons une goutte de liquide à la surface d’un solide. A l’équilibre, elle estdélimitée par une
surface convexe qui touche le solide selon un angle de contact θc.
Sur la ligne de rencontre entre l’air, le liquide et le solide, s’exercent les forceslinéiques de tension
superficielle, qui sont tangentes aux interfacescorrespondantes et qui ont pour normes σlg , σgs et
σsl. Les autres forces, poids et réaction normale du solide, sont verticales. A l’équilibre, la résultante
des forces est nulle. En particulier, sa composante horizontale est nulle:
Lorsque (σgs - σsl) / σlg> 1, il n’existe pas d’angle θc solution de l’équation d’équilibre. Dans ce cas, le
liquide s’étale complètement sur le solide et l’on dit que le mouillage est parfait.
(σgs– σsl) / σlg > 1 σlg + σgs– σsl> 2 σlg W(adhésion) > W(cohésion)
Donc le mouillage est parfait lorsque l’énergie d’adhésion est supérieure àl’énergie de cohésion.
C’est une cavité sphérique de rayon R, où règne une pression Pa, entourée d’un liquide à la pression
Pl. La différence de pression ΔP = Pa – Pl peut être déterminée par le travail δW nécessaire pour
faire varier le rayon de la bulle de δR :
B/ Bulle de savon :
Une bulle de savon est constituée d’un film d’eau pris en sandwich entre deux films
monomoléculaires de savon. A l’équilibre, cette bulle prend une forme sphérique de rayon intérieur
Ri, d’épaisseur e<<Ri et de rayon extérieur Re.
Re = Ri+ e ≈ Ri= R
5/-Applications biologiques :
Les parois des cavités biologiques, telles que les alvéoles pulmonaires ou les artères, sont constituées
de tissus élastiques. Certaines anomalies du fonctionnement de ces tissus peuvent être en partie
expliquées grâce à la loi de Laplace. Nous envisagerons trois cas : l’emphysème, l’anévrisme et
l’embolie gazeuse (accidents de plongée).
EMPHYSEME :
Création d’alvéoles plus grandes (où la pression est plus faible que dans les petites alvéoles
normales) qui vont recueillir plus d’air : l’air au lieu de passer dans les alvéoles saines, il va passer
dans les grandes alvéoles ce qui va augmenter encore plus le volume de ces alvéoles
déséquilibre de pression entre les cavités (les alvéoles normales sont alors moins oxygénées).
ANEVRISME :
L’anévrisme est une dilatation locale (gonflement) et anormale de la paroi d’une artère.
La loi de Laplace entraine donc une dépression qui s’oppose à la surpression due à l’effet Venturi
(phénomène d’accélération du mouvement du sang / augmentation de vitesse) lors du passage du
sang dans cet anévrisme.
Effet de venturi
EMBOULIE GAZEUSE :
Une pathologie caractérisée par la présence de bulles de gaz dans la circulation sanguine.
Exemple :
Lors d’une plongée en eau profonde, l’eau de l’organisme est saturée en azote dissous (rappelons
que l’air est constitué d’azote à presque 80%). Si la remontée vers la surface est trop rapide, il peut
se former dans le corps des petites bulles d’azote. Celles-ci peuvent se regrouper et former des bulles
qui obstruent des capillaires sanguins, empêchant ainsi la circulation sanguine de se faire localement.
Si R est assez petit, la surface courbe de l’interface air/liquide dans le tube est approximativement
une calotte sphérique et la loi de Laplace donne : PA – PB = P0 – PB = 2σ / r avec r = R / cos α
P – P = ρgh = 2 σ cosα / R
7/-Agents tensio-actifs :
Les agents tensio-actifs, aussi appelés surfactants, sont des substances qui modifient la tension
superficielle d’une solution, généralement pour la diminuer. Leurs molécules sont amphiphiles (elles
ont un pôle hydrophile et un pôle hydrophobe, comme les savons) et se positionnent aux interfaces
pour en diminuer l’énergie superficielle.
La tension superficielle d’une solution aqueuse d’un surfactant est souvent bien plus basse que celle
de l’eau pure, qui vaut 73 mJ/m2 à 18C.
A la naissance, le nouveau-né emplit d’air ses alvéoles pulmonaires pour la première fois. La création
de cette interface muqueuse/air nécessite une énergie importante, mais un tensio-actif naturel
(composé, entre autres, de lipides et de protéines) qui recouvre les alvéoles diminue cette énergie et
donc le travail nécessaire aux échanges gazeux à travers cette interface.
Chez certains bébés prématurés, ce surfactant n’est pas encore formé et une injection de surfactant
artificiel leur facilite la respiration.
173
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
174
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
175
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
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MédiCours 2e année de médecine UEI 1
REPONSES : C
REPONSES : B, E
REPONSES : B, E
REPONSES : C, D
177
SYSTÈME
RESPIRATOIRE
Fosses nasales
et pharynx
Anatomie
Histologie
ANATOMIE
A/ ANATOMIE DES FOSSES NASALES ET DES SINUS PARANASAUX
1/-Introduction :
Les fosses nasales sont la première station respiratoire (1er segment des voies respiratoires).
Elles appartiennent aux voies respiratoires supérieures.
Elles jouent un rôle important dans la filtration, le réchauffement et l’humidification de l’air.
2/-Description :
Système naso-sinusien
-unité anatomique-
I. Pyramide nasale :
a/-Définition : la portion de l’appareil nasal qui fait saillie au niveau de la partie médiane du massif
facial (ensemble des os de la face).
b/-Constitution :
-La lame
perpendiculaire de
l’os ethmoïde.
a/-Définition :
Ce sont 2 cavités, l’une droite et l’autre gauche, séparées par une cloison médiale : la cloison nasale.
b/-Situation :
PAROI SUPERIEURE
Zone frontale :
Zone ethmoïdale :
Zone sphénoïdale :
PAROI INFERIEURE
PAROI MEDIALE
EN CLINIQUE
La septoplastie : une procédure chirurgicale destinée à corriger une déviation de la cloison nasale.
PAROI LATERALE
2/Les cornets :
Inférieur : indépendant.
3/ Les méats :
Délimités entre les cornets nasaux correspondants et la paroi latérale (minces lames osseuses) :
Méat moyen : lieu de convergence de tous les sinus antérieurs de la face (frontal, maxillaire,
ethmoïdal antérieur) ;
e/-Orifices :
Orifices antérieurs :
Orifices postérieurs :
Les fosses nasales s’ouvrent en arrière dans le rhino-pharynx par 2 orifices larges appelés choanes,
limités par :
EN CLINIQUE
Rhinoscopie antérieure : examen clinique qui permet d’examiner les fosses nasales et de visualiser
les cornets de la cloison.
Carotide externe :
Carotide interne :
EN CLINIQUE
EPITAXIS : saignement du nez, trouble ORL généralement bénin, qui touche principalement les
enfants de 02 à 10 ans et les adultes après 50 ans. Il est lié à une lésion du réseau vasculaire qui
irrigue la muqueuse nasale. La zone le plus souvent lésée est appelée tache vasculaire de kiesselbach
escat, située à 1cm de l’entrée des narines. De nombreuses causes sont associées à ce type
d’hémorragie.
Par son abondance et sa répétition, un saignement du nez peut constituer une urgence médicale et
marquer la présence d’une pathologie sous-jacente.
Sensitive : nerfs de la sensibilité générale, branches du nerf trijumeau (Vème paire crânienne) :
a/-Définition :
b/-Rôle :
Le réchauffement et l’humidification de
l’air.
L’amortissement de l’air.
La phonation en augmentant la caisse de résonnance des cavités nasales.
-2 sinus ethmoïdaux.
- 2 sinus frontaux.
-2 sinus sphénoïdaux.
EN CLINIQUE :
Les cornets sont en contact avec les sinus, lorsqu’il y a une inflammation de ces derniers on parle
de SINUSITE.
B/ PHARYNX
(On abordera seulement des généralités sur le pharynx vu qu’il sera étudié en détails dans l’UEI 2).
1/-Définition :
-Il participe dans des fonctions physiologiques complexes telles que la déglutition, la respiration et la
phonation.
2/-Situation :
L’OROPHARYNX
LE NASO-PHARYNX
LE LARYNGO-PHARYNX
HISTOLOGIE
A/ Embryologie et généralités sur l’histologie de l’appareil
respiratoire
Extra pulmonaires :
Formés par un
Trachée et bronches
ensemble de
souches
lobules, chaque
lobule est formé
Intra pulmonaires extra d’un ensemble de
lobulaires : bronchioles (voies
intra lobulaires),
1. Grosses bronches.
2. Bronches moyennes. entre les alvéoles
3. Bronches inter
lobulaires.
4. Bronches sus
lobulaires.
Intra lobulaires :
1. Bronchioles
proprement dites
2. Bronchioles
terminales
3. Bronchioles
respiratoires
La fonction principale de l’appareil respiratoire est l’hématose : oxygénation du sang au niveau des
poumons = transformation du sang veineux riche en CO₂ en un sang artériel riche en O₂.
A la fin du 2e mois, la phase d’organogenèse est terminée. Les poumons se sont mis en place. Ils
possèdent leur vascularisation propre et sont entourés par la cavité pleurale. Toutefois, ils sont
encore incapables d’assurer leur fonction d’hématose (jusqu’à après la naissance).
Qui se divise et se subdivise de deux en deux, qui repose sur une division binaire : Classification
dichotomique.
190
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
I. FOSSES NASALES :
Région postérieure :
Région supérieure :
Tapissée par la muqueuse olfactive, qui présente des cellules sensorielles olfactives
(chémorécepteurs) dont les axones vont former des faisceaux qui vont traverser l’os éthmoïdal pour
aller vers les centres nerveux olfactifs, pour interpréter la sensorialité des différentes odeurs.
191
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
L’épithélium
De type respiratoire.
Il est pseudo-stratifié cilié au niveau de la muqueuse nasale.
Les cellules qui le constituent sont :
-Des cellules cylindriques ciliées.
-Des cellules caliciformes à pôle muqueux ouvert.
Des cellules basales de remplacement (souches).
Des cellules neuroendocrines qui secrètent des hormones pour régler l’activité des glandes.
192
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
REMARQUE :
Certaines sources considèrent l’épithélium de la muqueuse nasale comme étant cylindrique cilié.
Les cellules caliciformes secrètent continuellement le mucus qui va former un tapis muqueux
recouvrant la muqueuse nasale.
La présence des cils qui battent dans un seul sens vers l’extérieur empêche l’arrivée des
particules étrangères à l’intérieur des voies respiratoires (elles sont piégées dans le tapis
muqueux) et ainsi elles permettent de les éliminer (il suffit de tousser ou éternuer).
CAS D’UN FUMEUR : le fumeur possède des cils courts qui n’arrivent pas à déplacer le tapis
muqueux, donc il n’y aura pas une progression de ce tapis vers l’extérieur : reste à l’intérieur ⇒
ça bouche ⇒le fumeur ne peut pas respirer.
Le chorion
Le chorion est un tissu conjonctif vascularisé qui présente des variations structurales selon les
différentes régions aérophores.
Le chorion : renferme de petites glandes salivaires mixtes et des nodules lymphoïdes dont certains
forment une masse : amygdale pharyngienne de Luschka.
REMARQUE :
193
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
A. Entoblastique
ANATOMIE B. Entoblastique et mésoblastique
C. Epiblastique
Les fosses nasales :
D. Mésoblastique
REPONSES : B
A. Elles communiquent en arrière avec
l’oropharynx Concernant l’embryologie de l’appareil
B. Le cornet nasal inferieur appartient à respiratoire :
l’os maxillaire
C. Le méat nasal inferieur s’ouvre dans le A. Elle débute à partir de la 2ème semaine
sinus maxillaire jusqu’au 3ème mois
D. Le rôle des fosses nasales c’est la B. Le mésoblaste est à l’origine des
plèvres
filtration , l’humidification et le
C. Les structures épithéliales du poumon
réchauffement de l’air
dérivent tous de l’entoblaste
REPONSES : D D. L’apparition du bourgeon épithélial se
fait au niveau de la paroi dorsale de
l’intestin pharyngien
E. La formation des futures voies
HISTOLOGIE aérophores se fait grâce à des
divisions dichotomiques successives
L’origine embryologique de l’épithélium de
revêtement de l muqueuse nasale : REPONSES : B, C, E
REPONSES : C
194
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
A. Entoblastique
B. Epiblastique
C. Mésenchymateuse
D. Epiblastique et mésenchymateuse
REPONSES : A
A. Entoblastique
B. Entoblastique et mésoblastique
C. Epiblastique et mésenchymateuse
D. Mésoblastique
REPONSES : D
A. Mésoblastique et entoblastique
B. Mésoblastique et mésenchymateuse
C. Entoblastique et mésenchymateuse
D. Mésenchymateuse et épiblastique
195
Larynx
Anatomie
• Larynx.
Histologie
• Larynx.
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
Anatomie : Larynx
1/-Introduction : le larynx est :
Un organe aérifère annexé à l’appareil
respiratoire.
Essentiel pour la phonation.
Un organe mobile de la déglutition fermé par
l’épiglotte, ce qui empêche le passage des
aliments et du liquide à la trachée et aux
poumons.
En arrière : le pharynx.
4/-Dimensions :
Longueur 8 à 10 cm
Diamètre transversal (de droite à gauche) 40 mm
Diamètre sagittal (antéro-postérieur) 35 mm
5/-Constitution :
Pièces
Pièces
cartilagineuses
cartilagineuses
constantes
inconstantes (pairs)
CARTILAGE Situé entre l’os hyoïde en haut Le plus volumineux des cartilages, il est statique.
THYROÏDE et le cartilage thyroïde en bas. Il est formé par 2 lames quadrilatères réunies par une
C’est un cartilage hyalin. proéminence laryngée en avant.
Chaque lame est divisée par une crête oblique en 2 faces :
une face antérieure (qui forme la pomme d’Adam)
Et une face latérale qui présente :
-un bord supérieur : très échancré au niveau de sa partie
moyenne.
-des bords postérieurs prolongés :
En haut, par les cornes supérieures : reliées (mais
pas articulées) par les cartilages triticés aux cônes
supérieures de l’os hyoïde.
En bas, par les cornes inférieures : s’insèrent sur les
facettes articulaires du cartilage cricoïde.
LES CARTILAGES Situés en arrière du cartilage Chaque cartilage aryténoïde a la forme d’une pyramide
ARYTENOÏDES thyroïde, reposant sur le bord triangulaire, présentant :
supérieur du chaton cricoïdien -Une face postérieure : pour l’insertion du muscle inter-
(2 facettes d’insertion pour aryténoïdien.
chacun). Invisibles en vue -Une apophyse vocale antérieure : donne insertion aux
antérieure. Ils sont de type cordes vocales, ainsi, les mouvements des aryténoïdes
hyalin. permettent la phonation.
-Une facette articulaire au niveau du sommet répondant
au cartilage corniculé de Santorini.
LES CARTILAGES Reposent sur les sommets des
CORNICULES DE aryténoïdes. Ils sont de type
SANTORINI élastique.
Les articulations
b) Ligaments du larynx :
Les ligaments La membrane thyro-hyoïdienne Membrane fibreuse qui unit le bord supérieur
extrinsèques : relient le du cartilage thyroïde à l’os hyoïde. Elle
larynx aux structures présente :
voisines (os et organes 1 épaississement médian : le ligament
voisins) thyro-hyoïdien médian.
2 épaississements latéraux : les
ligaments thyro- hyoïdiens latéraux.
REMARQUE : la membrane élastique et le cône élastique limitent latéralement le larynx, elle double
la muqueuse laryngée.
REMARQUE :
De part et d’autre du canal laryngé se trouvent des espaces latéraux : c’est les sinus
piriformes du larynx.
Lorsqu’on émet du son, les cordes vibrent et le son et amplifié par les sinus.
6/-Vascularisation artérielle :
L’artère laryngée supérieure : naît de l’artère thyroïdienne supérieure (qui naît de l’artère carotide
externe), irrigue l’étage sus-glottique, se termine en s’anastomosant avec l’artère laryngée
postérieure.
L’artère laryngée inférieure : naît de l’artère thyroïdienne supérieure, irrigue l’étage sous-glottique et
se termine dans la membrane crico-thyroïdienne.
L’artère laryngée postérieure : naît de l’artère thyroïdienne inférieure (qui naît de l’artère sous-
clavière), irrigue la face postérieure du larynx et la muqueuse laryngée.
7/-Drainage veineux : analogue à la vascularisation artérielle. Se jettent dans la veine jugulaire interne.
Histologie : Larynx
Sur une coupe longitudinale, la paroi du larynx est tapissée d’une muqueuse qui présente 4
épaississements, qui représentent :
1/-Les cordes vocales supérieures ou bandelettes ventriculaires ou fausses cordes vocales : elles sont
en retrait par rapport aux cordes vocales inférieures, elles présentent :
2/-Les cordes vocales inférieures ou vraies cordes vocales ou ligaments vocaux : elles sont au contact
des aliments, limitent un espace appelé « glotte », elles présentent :
Un chorion :
208
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
209
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
REPONSES : D
REPONSES : C
210
Trachée et
bronches
Anatomie
• Trachée et bronches.
Histologie
2/-Description :
Dimensions :
18 cm de longeur.
20 mm de diamètre.
La trachée est formée par l’empilement (ou
assemblage) de 16 à 20 anneaux cartilagineux.
Ces anneaux cartilagineux sont incomplets (en forme de fer à cheval), entourés par la membrane
trachéale et réunis entre eux par le ligament annulaire.
La trachée est intimement liée à l’oesophage par les ligaments de Luchka à sa face postérieure.
Elle présente 3 empreintes : (voir le schéma)
212
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
3/-Rapports :
213
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
En clinique
En cas d’approche chirurgicale, la proximité du nerf laryngé récurrent gauche est à
prendre en compte car le chirurgien pourrait facilement le léser et causer ainsi une
paralysie des cordes vocales (aphonie).
REMARQUES :
1/-Près de la bifurcation du tronc artériel brachio-céphalique, le nerf vague droit libère une branche
qui passe sous l’artère subclavière droite et
monte en arrière de cette dernière pour
rejoindre le larynx : elle constitue le nerf
récurrent laryngé droit. Il est latéral par
rapport à la trachée. Donc le nerf récurrent
droit nait dans le cou et c’est pour cette
raison qu’il n’est pas visible sur une coupe
thoracique.
La gaine viscérale du cou entoure les viscères cervicaux (pharynx et œsophage, larynx et
trachée, glande thyroïde, thymus).
La gaine vasculaire du cou (ou gaine carotidienne) entoure le paquet vasculo-nerveux
cervical (artère carotide commune, veine jugulaire interne, nerf vague).
4/-Vascularisation et innervation :
214
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Remarque :
5/-Division bronchique :
Arbre bronchique :
-La bronche principale droite est courte et presque verticale. Avant de pénétrer dans le poumon, elle
se divise en bronche lobaire supérieure et bronche (ou tronc) intermédiaire.
215
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
-La bronche principale gauche est plus longue et un peu plus horizontale. Elle bifurque en bronche
lobaire supérieure et bronche lobaire inférieure.
216
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
En clinique :
En cas d’inhalation d’un corps étranger, ce dernier a beaucoup plus tendance à se faufiler dans la
bronche souche droite plutôt que dans la gauche, étant donné qu’elle est plus rectiligne (c’est
pour cette raison qu’on commence toujours par vérifier la bronche souche droite).
217
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
La trachée est un conduit à forme cylindrique aplatie en arrière, sa lumière est maintenue ouverte
par un squelette cartilagineux composé par des anneaux incomplets (en forme de fer à cheval).
La paroi de la trachée, comme celle des bronches extra-lobulaires, est constituée de 3 tuniques :
1ère tunique: une muqueuse avec un épithélium de type respiratoire (pseudo-stratifié cilié à
cellules cylindriques) et un chorion fibro- élastique.
2ème tunique: une sous-muqueuse comportant des pièces de cartilage hyalin.
3e tunique : une adventice fibro-adipeuse.
Paroi de la trachée
218
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
En clinique :
219
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Un épithélium :
Les bronchioles proprement dites de type respiratoire uni stratifié. Les cellules ciliées, les cellules
caliciformes se raréfient et on trouve un autre type
de cellules prismatiques sécrétrices : les cellules de Clara.
Les cellules sont des cellules pyramidales dont le pôle apical est
garni de microvillosités. Dans la partie apicale de leur cytoplasme
existent des grains de sécrétion expulsés par exocytose (elles
sécrètent des lipides et des protéines dont certaines sont des
enzymes). Elles interviennent dans la composition du surfactant.
Les bronchioles terminales (20 Un épithélium : simple cilié avec de rares cellules caliciformes et
bronchioles par lobule) des cellules de Clara.
Un chorion : limité par le muscle de Reissensen qui est moins
important.
Pour récapituler :
220
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Histophysiologie :
-les cellules ciliées et les cellules cylindriques : jouent un rôle important dans l’épuration,
l’humidification et le nettoyage bronchique.
-Le dispositif élastique : joue un rôle dans le mécanisme respiratoire, maintient l’ouverture des
bronches extra lobulaires et les bronchioles.
221
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1) La trachée : REPONSES : A, B, C
a. Fait suite au larynx au niveau de C4
4) La trachée :
b. La trachée cervicale a un rapport
essentiel avec l’isthme de la a. C’est un conduit exclusivement
thyroïde en avant membraneux.
c. Au-dessous de l’isthme de la b. Elle fait suite au pharynx
thyroïde, elle est sous-cutanée c. Elle est déviée à droite
d. Elle se termine au niveau de T5 par d. Sa division donne naissance aux
deux bronches souches avec un bronches primitives droite et
angle d’écartement de 60° gauche
e. La trachée possède entre 15 et 20 e. La division trachéale s’appelle la
anneaux cartilagineux carène
REPONSES : B, C, E REPONSES : C, D, E
222
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REPONSES : C, D
223
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
224
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
225
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REPONSES : B
REPONSES : C
REPONSES : D
226
Poumons,
plèvres et
pédicules
pulmonaires
Anatomie
• Poumons.
• Plèvres.
• Pédicules pulmonaires.
Histologie
• Poumons.
• Plèvres.
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
1/ POUMONS
Les poumons sont des organes de la respiration. Ils sont le siège des
échanges gazeux entre le sang et le milieu extérieur. Les 2 poumons
sont situés dans la cage thoracique, de part et d’autre du médiastin.
Chaque poumon est entouré de plèvre et est rattaché au médiastin
par des liens vasculaires et bronchiques formant la racine du poumon
(pédicule pulmonaire).
Description
Concave.
Repose sur les hémi coupoles
du diaphragme.
Segmentation pulmonaire
REMARQUE : Vascularisation des poumons (voir le cours « pédicule pulmonaire » pour plus de détails)
POUMON DROIT
Sa face latérale est marquée par les Le poumon droit est divisé Lobe supérieur = 3
empreintes costales. en 3 lobes (supérieur, segments : apical 1,
moyen et inférieur) par 2 antérieur 3 et
scissures : postérieur 2.
POUMON GAUCHE
2/ PLEVRES
a) Définition :
b) Constitution :
Chacune des 2 plèvres est composée de 2 feuillets, viscéral et pariétal, séparés par la cavité pleurale.
REMARQUE :
Les segments de la plèvre pariétale s’unissent en formant des culs-de-sac (récessus, sinus) de chaque
côté :
4 3
3/ PEDICULES PULMONAIRES
Le pédicule pulmonaire représente l’ensemble des éléments
qui entrent et qui sortent du poumon : les vaisseaux
sanguins, les lymphatiques, les nerfs et les bronches. Il
pénètre dans le poumon à travers sa face médiastinale au
niveau du hile pulmonaire, entouré par la réflexion de plèvre
qui est continuée par le ligament triangulaire (au-dessous du
pédicule). Chaque pédicule pulmonaire est fait de 2 parties :
PEDICULE FONCTIONNEL
Bronches pulmonaires Il s’agit des bronches principales droite et gauche.
-La bronche principale droite est courte (2 cm) et plus verticale que la gauche
(c’est pour cette raison qu’on commence toujours par l’examination de la
bronche droite en cas d’inhalation de corps étrangers). Très tôt, elle donne une
bronche lobaire supérieure sur sa face antéro-latérale, puis elle donne les
bronches lobaires moyenne et inférieure.
-La bronche principale gauche est plus longue (4 cm) et plus horizontale que la
droite. Elle se divise en 2 bronches lobaires : supérieure et inférieure.
Artères pulmonaires Au nombre de 2 (droite = APD et gauche = APG), elles sont les branches de
bifurcation du tronc pulmonaire et elles transportent le sang veineux systémique.
Une fois à l’intérieur des poumons, les artères pulmonaires se ramifient
abondamment avant de donner naissance aux réseaux de capillaires pulmonaires
entourant les alvéoles (échanges gazeux).
(voir le cours « tronc pulmonaire » pour plus de détails)
Veines pulmonaires Les veines pulmonaires transportent le sang fraîchement oxygéné de la zone
alvéolaire vers le cœur gauche. Elles sont au nombre de 4, formées toutes par 2
racines : une supérieure et une inférieure.
Veine pulmonaire supérieure droite = racine supérieure (draine le lobe
supérieur droit) + racine inférieure (draine le lobe moyen).
Veine pulmonaire inférieure droite : draine le lobe inférieur droit.
Veine pulmonaire supérieure gauche : draine le lobe supérieur gauche.
Veine pulmonaire inférieure gauche : draine le lobe inférieur gauche.
PEDICULE NOURRICIER
Artères bronchiques Au nombre de 2, droite et gauche, les artères bronchiques acheminent le sang
oxygéné de la circulation générale aux tissus pulmonaires. Elles naissent de
l’aorte (crosse ou thoracique descendante) et elles entrent dans les poumons au
niveau du hile. Elles cheminent parallèlement aux ramifications bronchiques à
l’intérieur du poumon et elles irriguent tous les tissus pulmonaires et
bronchiques à l’exception des alvéoles (irriguées par la circulation pulmonaire).
Veines bronchiques Au nombre de 2, elles drainent les tissus pulmonaires et bronchiques (exception
faite pour les alvéoles). La veine bronchique droite se vide dans la veine azygos et
la veine bronchique gauche se termine dans la veine hémi-azygos accessoire.
Lymphatiques Les vaisseaux lymphatiques drainant les lobes pulmonaires et les bronches
HISTOLOGIE
1/ HISTOLOGIE DU LOBULE PULMONAIRE
Le lobule pulmonaire, qui est la plus petite subdivision du poumon, est histologiquement constitué
par un stroma interstitiel riche en vaisseaux sanguins et comportant les différents éléments suivants :
2 alvéoles contiguës (situées au voisinage immédiat l’une de l’autre) sont séparées par une cloison
appelée septum inter alvéolaire (ou paroi alvéolaire). Cette cloison est constituée par (en allant
d’une lumière alvéolaire à l’autre) :
L’épithélium alvéolaire.
Le stroma alvéolaire interstitiel.
Le réseau capillaire.
L’épithélium alvéolaire.
a) L’épithélium alvéolaire :
Mince (moins de 0.2 µm d’épaisseur) et continu à cellules étalées en voile autour d’une zone
périnucléaire surélevée, il est composé à 95% de pneumocytes de type I. Cette couche repose sur
une fine membrane basale continue percée de pores.
L’épithélium alvéolaire comprend les types cellulaires
suivants :
alvéolaire), et dont l’action est de contribuer à l’efficacité des échanges gazeux et abaisser la
tension superficielle. Il est antibactérien et possède la capacité de présentation antigénique
et de sécrétion de cytokines.
Les macrophagocytes alvéolaires : parcourent librement les parois internes des alvéoles pour
ingérer des bactéries, des poussières et autres débris. Ils sont éliminés par voie respiratoire
(presque 2 millions de macrophagocytes alvéolaires éliminés par heure).
REMARQUE : les cavités des alvéoles contiguës communiquent entre elles par des pores.
b) Le stroma alvéolaire :
L’endothélium capillaire.
Les membranes basales capillaire et alvéolaire
accolées.
L’épithélium alvéolaire (pneumocytes I).
Le surfactant.
Histophysiologie : les échanges gazeux se font par simple diffusion grâce à 4 particularités de la
barrière alvéolo-capillaire :
2/ HISTOLOGIE DE LA PLEVRE
La plèvre est une séreuse formée de 2 feuillets, pariétal et viscéral, séparés par une cavité virtuelle
appelée cavité pleurale. Cette cavité contient 0.5 à 1 mL de liquide ayant un rôle lubrifiant.
Examiné en microscopie optique, chaque feuillet présente à décrire de la cavité pleurale vers
l’extérieur :
Un plan fibro-élastique épais Riche en éléments Fait d’une lame épaisse conjonctivo-vasculaire (sac
élastiques. fibreux) avec de véritables réseaux de collagène.
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ACD
9. Les poumons :
6. Les plèvres : A. L’Apex du poumon et le sinus pleural
dépassent la 1ère côte sur la ligne médio-
claviculaire.
A. La plèvre pariétale est toujours en B. Le récessus phréno-médiastinal est
continuité avec la plèvre viscérale. formé par la réflexion de la plèvre
B. La plèvre pariétale est doublée par le diaphragmatique.
fascia endocardique. C. Le lobule pulmonaire représente l’unité
C. Il existe une cavité virtuelle entre les fonctionnelle respiratoire.
D. Les alvéoles pulmonaires représentent
deux feuillets de la plèvre pulmonaire.
la dernière division des éléments
D. Le dôme pleural dépasse la 1ère cote sur bronchiques.
la ligne médio-claviculaire. E. Dans les poumons, l’échange d’oxygène
E. Le sinus costo-diaphragmatique est un et de gaz carbonique se fait à travers les
récessus antérieur. parois des alvéoles.
ABC CDE
240
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241
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
B
A. Sont beaucoup plus nombreux que les
pneumocytes de type I.
2. Quelle est l’origine embryonnaire de
B. Contiennent des vésicules de
l’épithélium de revêtement du bourrelet
sécrétion et sécrètent le surfactant.
alvéolaire ?
C. Peuvent se détacher de la paroi et
A. Entoblastique. devenir des macrophages.
B. Epiblastique. D. Recouvrent largement les
C. Mésenchymateuse. pneumocytes de type I.
D. Epiblastique et mésenchymateuse. E. Font partie des cellules du revêtement
alvéolaire.
A
BE
3. Quelle est l’origine embryonnaire du
parenchyme pulmonaire ? 7. A quelle particularité de la paroi alvéolaire
revient le rôle essentiel de l’hématose ?
A. Entoblastique.
B. Entoblastique et mésenchymateuse. A. Nature du stroma et sa richesse en
C. Epiblastique et mésenchymateuse. macrophages.
D. Mésoblastique. B. Présence de fibres élastiques.
C. Présence et nature du film liquidien
D
revêtant l’épithélium.
D. Abondance des capillaires sanguins à
4. Quelle est l’origine embryonnaire des
cellules septales du stroma alvéolaire ? endothélium discontinu.
C
A. Mésenchymateuse.
B. Entoblastique et mésenchymateuse. 8. La paroi alvéolaire se définit comme étant
C. Entoblastique. constituée par les éléments structuraux
D. Epiblastique. suivants :
A
242
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243
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
244
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
245
Anatomie du
diaphragme et
du nerf
phrénique
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Anatomie
1/-Définition : c’est un muscle large strié aponévrotique à centre tendineux séparant la région
thoracique de la région abdomino-pelvienne. Il
a la forme d’une voute.
La coupole diaphragmatique gauche se projette sur le thorax en regard du 5ème espace intercostal.
Au-dessous :
Et au-dessus :
Le diaphragme a 2 attaches :
247
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a/-Une partie centrale : centre tendineux (phrénique) : c’est une aponévrose mince résistante
d’aspect blanc nacré et brillant, à la forme d’un trèfle à 3 feuilles (antérieure, droite et gauche),
constituée par les fibres semi circulaires (bandelettes semi circulaire) au nombre de deux :
L’attache sternale :
Le diaphragme se fixe sur la région postérieure du processus xiphoïde constituant l’attache sternale
par deux lames musculaires.
L’attache costale :
-Le ligament arqué latéral : s’étend entre les deux pointes de la 12ème cote et l’apophyse costiforme.
Il donne des fibres musculaires qui s’insèrent sur les faces internes des côtes.
-Le ligament arqué accessoire(arc de SENAC) : qui unit le sommet des 11ème et 12ème cotes.
L’attache lombaire :
Entre l’attache costale et l’attache lombaire se trouve le trigone LOMBO-COSTAL (3ème point faible
anatomique).
248
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2 piliers principaux :
-Le pilier droit : plus épais, prend attache sur les faces antérieures des corps vertébraux L1, L2, L3.
-Le pilier gauche : plus petit et étroit, prend attache sur les faces antérieures des corps vertébraux
L1, L2.
A partir de ces piliers vont naître les fibres musculaires qui vont se fixer sur les faces internes des
côtes.
2 piliers accessoires :
-Le pilier droit : sur la face latérale des corps vertébraux L1 et L2 et sur le disque intervertébral.
→ L’arc médian (ligament arqué médian) : ces 2 piliers vont s’unir entre eux par un arc médian
(ligament arqué médian) en regard de T12.
A partir de l’arc médian, ces fibres vont donner naissance à des piliers qui vont se contourner en
forme d’anneau en regard de T10 c’est l’orifice œsophagien qui livre passage à l’œsophage
abdominal.
→ L’arc médial (ligament arqué médial) : il s’étend du corps de L1 jusqu’à l’apophyse costiforme de
L1.
A partir de l’arc médial naissent des fibres musculaires qui vont se fixer sur les faces internes des
côtes.
4/-Les orifices :
Orifices principaux :
-Hiatus aortique : le plus postérieur, se projette sur T12. Il est traversé par l’aorte thoracique qui
devient abdominale, et le conduit thoracique.
-Hiatus œsophagien : plus antérieur que le précédent, se projette sur T10, traversé par l’œsophage
qui est accompagné des nerfs vagues droit et gauche.
249
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Remarque : !
-Le fascia phrénique se continue avec le fascia gastrique en bas, délimitant ainsi un espace de part et
d’autre de l’œsophage, espaces sinueux (sinus) qui permettent le glissement de l’œsophage.
Les fibres musculaires du diaphragme vont se confondent avec des fibres musculaires
œsophagiennes au niveau de ces sinus réalisant le muscle de Juvara (à droite) et le muscle de Rouger
(à gauche) qui vont permettre l’ouverture et la fermeture de cet orifice.
-Foramen de la veine cave inférieure (VCI) : se projette sur T9, le plus antérieur, traversé par la veine
cave inférieure et le rameau abdominal du nerf phrénique droit.
Orifices accessoires :
Ils vont traverser la région musculaire, dans des interstices pour aller innerver les organes
abdominaux (innervation sympathique).
Cet orifice livre aussi passage à la racine latérale de la grande veine azygos (la racine médiale passe
sous l’arc médial en arrière du muscle psoas).
-Trigone lombo-costal : entre le ligament arqué latéral et la portion costale, fait communiquer les
espaces para-rénaux (région infra-médiatisnale postérieure) et la région rétro-pleurale.
5/-Vascularisation :
Artérielle :
250
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Veineuse : satellites des artères, rejoignent les veines sous-clavières ou le système azygos.
6/-Innervation (anatomie du nerf phrénique) : le nerf phrénique est mixte, moteur pour le
diaphragme, et sensitif pour la plèvre, le péricarde et le péritoine. Il est pair (nerfs phréniques droit
et gauche) .C’est le nerf principal du diaphragme. Il représente la branche terminale du plexus
cervical.
Le tronc du nerf est formé en regard du bord latéral du muscle scalène antérieur.
Trajet du nerf phrénique droit : le nerf phrénique droit se trouve dans le fascia du scalène antérieur
droit, il est sur la face latérale puis contourne le bord pour se trouver sur la face antérieure du
scalène puis il contourne le bord pour rejoindre la face médiale du scalène antérieur. Il est postérieur
à ce niveau.
Il devient antérieur, il passe en avant de la veine sous-clavière droite, chemine à côté de la veine cave
supérieure en regard du bord droit du cœur, il donne des rameaux pour la plèvre et le péricarde, et
un rameau pour la face supérieure du diaphragme. Il franchit le diaphragme et donne des rameaux
sous diaphragmatiques.
Trajet du nerf phrénique gauche : il descend dans le fascia du scalène antérieur, franchit le thorax,
puis descend en arrière de l’artère sous-clavière et du pédicule pulmonaire, en avant de la veine
sous-clavière. Il suit le bord gauche du cœur. Il donne les mêmes rameaux que le nerf phrénique
droit.
251
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REPONSES : A, B, C REPONSES : A, D
252
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REPONSES : A, D
8) Le nerf phrénique :
a. C’est une branche du plexus cervical
b. Il nait d’une racine principale C4 et de
deux racines accessoires C3 et C5
c. Il descend en arrière du muscle
scalène antérieur
d. Il pénètre dans le thorax en passant
entre artère et veine sous-clavière
e. Il reçoit une branche du ganglion
stellaire
REPONSES : A, B, D
9) Le diaphragme :
a. C’est un muscle large charnu à centre
tendineux.
b. Son insertion postérieure se fait sur
les 5 premières vertèbres lombaires.
c. Au niveau du centre tendineux gauche
s’ouvre l’orifice de la veine cave
inférieure.
d. Le hiatus œsophagien est circonscrit
par les bandelettes semi-circulaires
supérieur et inférieur.
253
Physiologie
respiratoire
1
• Introduction à la physiologie respiratoire.
2
• Mécanique ventilatoire.
3
• Echanges gazeux pulmonaires et systémiques.
4
• Transport des gaz respiratoires dans le sang.
5
• Régulation respiratoire.
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
1/ Introduction à la physiologie de
l’appareil respiratoire et rôle des voies
respiratoires supérieures
1/-Définition de la respiration : la respiration est l’ensemble des mécanismes par lesquels les cellules
procèdent à des échanges gazeux avec le milieu extérieur en :
255
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Les deux poumons ont pour rôle de réaliser les échanges gazeux entre le corps humain et
l'air ambiant. Ces échanges ont lieu au niveau des alvéoles et des capillaires qui les
entourent, où le sang est alors enrichi en O₂ et appauvri en CO₂.
Le maintien de la stérilité intra-alvéolaire : les poumons sont maintenus stériles par les
sécrétions qu’ils génèrent, et en particulier par un certain nombre de constituants
antimicrobiens présents dans le mucus.
La plèvre et une enveloppe séreuse tapissant la paroi interne du thorax et recouvrant les poumons.
Elle permet :
REMARQUE : !
Si la pression pleurale augmente, elle pousse les poumons pour qu’ils collabent (s’affaissent) ce qui
va faire augmenter l’élasticité et diminuer la compliance et donc induire la fermeture des bronches
et des alvéoles. Une plaie au niveau de la plèvre rend la pression pleurale positive. (Nous allons
mieux comprendre cette notion de pression pleurale par la suite).
L’inspiration : c’est le passage de l’air du milieu extérieur à travers le nez jusqu’aux alvéoles.
L’expiration : c’est l’inverse de l’inspiration, action par laquelle les poumons expulsent l'air du milieu
intérieur (alvéoles) vers le milieu extérieur.
256
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REPONSES : E
REPONSES : E
REPONSES : C
257
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
2/ Mécanique ventilatoire
La ventilation est le processus par lequel l’air entre et sort des poumons.
Les parois des alvéoles ne contiennent pas de muscles qui seraient responsables de leur gonflement
et de leur dégonflement pendant la respiration, donc le changement de volume des poumons (et
par conséquent des alvéoles) résulte uniquement des variations du volume de la cage thoracique.
258
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
REMARQUE :
-En respiration calme : l’expiration est dite passive (pas de contraction musculaire)
Pour mieux comprendre les mécanismes de la ventilation, les 3 pressions suivantes sont à connaître :
La pression atmosphérique (ou C’est la pression exercée par l’air de l’atmosphère sur les objets
barométrique) Patm (comme l’organisme par exemple).
(Patm = 760 mm Hg au niveau de la
mer)
C’est la pression à l’intérieur des alvéoles, elle augmente et diminue
La pression intra alvéolaire suivant les 2 phases de la respiration, mais elle tend toujours à
s’égaliser avec la Patm.
C’est la pression à l’intérieur de la cavité pleurale (entre les 2 feuillets
La pression intra pleurale de la plèvre), elle est toujours inférieure à la Palv et (-).
B : déroulement de la ventilation
Lors de la ventilation pulmonaire, le déplacement de l’air se fait selon le gradient de pression entre la
pression atmosphérique et la pression alvéolaire → il est régit par la loi de Boyle et Mariotte :
(En résumé : changement de volume de la cage thoracique induit par les muscles ventilatoires
(système actif) → influence sur les structures du système passif → variations de la Palv →
déplacement de l’air).
259
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
2 : déroulement de la ventilation
Avant l’inspiration (au repos) Les muscles respiratoires sont relâchés, Palv = Patm = 760 mm Hg
→ pas de mouvements d’air.
Le principal responsable de la résistance à l’écoulement du gaz est le diamètre des voies aériennes.
Le débit de gaz Q (volume de gaz s’écoulant dans les poumons par unité de temps) dépend non
seulement de la ΔP, mais aussi de la résistance des voies aériennes.
260
MédiCours 2e année de médecine UEI 1
Dans un appareil respiratoire normal, le diamètre est suffisamment grand pour que la résistance R
soit négligeable, et donc c’est la différence de pression ΔP qui commande à elle seule le débit.
𝜟𝑷
𝑸=
𝑹
4 : compliance « C »
REMARQUE :
Plus la compliance est faible, plus il faut dépenser de l’énergie pour respirer.
(Le travail lié à l’inspiration est d’autant plus grand que les poumons sont moins compliants :
c.à.d que plus la compliance des poumons diminue, plus il faut faire de l’effort pour inspirer
car les poumons se distendent plus difficilement).
5 : élastance « E »
L’élastance est la tendance des poumons à retourner à leur volume pré-inspiratoire suite
aurelâchement des muscles inspiratoires à la fin de l’inspiration.
𝟏
REMARQUE : à noter que 𝑪 = 𝑬
6 : surfactant pulmonaire
Le surfactant est une mixture complexe de lipides et de protéines sécrétée par les pneumocytes II. Il
recouvre toute la surface alvéolaire :
Forces maintenant l’ouverture des alvéoles Forces favorisant l’affaissement des alvéoles
-Pression transmurale. -Retrait élastique.
-Surfactant. -Tension de surface des alvéoles.
Il s’agit des variations de volume auxquelles peut être soumis le poumon au cours de la respiration.
Les capacités respiratoires : correspondent toutes à la sommes d’au moins 2 volumes respiratoires :
Capacité vitale (CV) Correspond à la quantité d’air maximale qui peut entrer et sortir des
poumons au cours d’un seul mouvement respiratoire (autrement dit,
1 CV = VC + VRE + VRI c’est la quantité d’air qu’on peut expirer avec effort maximal après
une inspiration maximale).
CV = 4000 à 5000 mL Elle est utilisée pour vérifier la force des muscles thoraciques et la
fonction pulmonaire.
262
MédiCours 2e année de Médecine UEI 1
Capacité inspiratoire (CI) Volume maximal d’air pouvant être inspiré après une expiration
2 courante.
CI = VC + VRI
CI ≈ 3500 mL
Capacité résiduelle fonctionnelle Quantité d’air qui demeure dans les poumons après une expiration
(CRF) normale.
3 CRF = VR + VRE Mesurée indirectement.
CRF ≈ 2000 mL
Capacité pulmonaire totale (CT) Quantité maximale d’air que les poumons peuvent contenir.
4 CT = CV + VR
CT ≈ 6000 mL
REMARQUE :
A l’exception du VR, de la CPT et du CRF, toutes les grandeurs citées ci-dessus peuvent être mesurées à
l’aide d’un spiromètre (un appareil qui sert à mesurer le volume d’air inspiré et expiré, utilisé pour le
contrôle de la fonction pulmonaire).
Ce n’est pas tout l’air inspiré qui arrive jusqu’aux alvéoles, une partie d’environ 150 mL reste
dans les voies aériennes de conduction qui ne participent pas aux échanges gazeux → c’est
l’espace mort anatomique.
Certains alvéoles ventilés ne sont pas perfusés par du sang (reçoivent l’air mais leur irrigation
sanguine fonctionnelle n’est pas très développée) et de ce fait, ils ne participent pas aux
échanges gazeux et constituent ainsi → l’espace mort alvéolaire.
Espace mort anatomique + Espace mort alvéolaire = Espace mort physiologique (total)
Fréquence respiratoire :
Elle correspond au nombre de cycles respiratoires (inspiration + expiration) par unité de temps.
Au repos, elle a une moyenne de 12 cycles par minute chez l’adulte et l’adolescent de plus de 12 ans.
La fréquence respiratoire d’un enfant varie en fonction de son sexe, son âge, son poids et sa taille.
Ventilation alvéolaire :
C’est le volume d’air échangé par minute entre les alvéoles et l’atmosphère.
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QCM B
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32. Pendant la phase d’expiration d’un cycle l’écoulement de l’air se situe à quell
respiratoire : niveau?
A. Le volume du poumon A. Larynx.
s’accroit d’un volume courant. B. Trachée (partie haute).
B. La pression alvéolaire devient C. Trachée (partie basse).
supérieure à la pression D. Petites voies aériennes.
atmosphérique. E. Voies aériennes de
C. Le gradient de pression est tel dimensions moyennes.
que l’air s’écoule dans les D
poumons.
D. Le volume du poumons 36. Lorsque le volume pulmonaire
retourne à la capacité augmente, la résistance à l’écoullement
résiduelle fonctionnelle. des gaz :
E. La pression intra pleurale
A. Augmente.
revient à sa valeur de repos, à
B. Diminue.
0 mm Hg, dans le cas d’une
C. Varie comme en pression
expiration passive.
atmosphérique.
D D. Varie comme en pression
alvéolaire.
E. Reste inchangée.
33. Le volume courant chez un homme E
normal au repos est de l’ordre de :
A. 0,5 L 37. La pression intra pleurale est dite
B. 1.0 L négative, car elle est inférieure à :
C. 2.0 L A. La pression artérielle
D. 2.5 L pulmonaire.
A B. La pression capillaire.
C. La Po₂.
D. La pression atmosphérique.
269
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270
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1. Dans les poumons, l’O₂ entre dans le sang et le CO₂ en sort grâce au mécanisme de la
diffusion à travers la membrane alvéolo-capillaire → c’est la respiration externe ou échanges
gazeux pulmonaires.
2. Dans les tissus, l’O₂ sort du sang et le CO₂ y entre par le même mécanisme de diffusion →
c’est la respiration interne ou échanges gazeux systémiques.
Pour bien comprendre ces processus, il faut se rappeler quelques propriétés physiques des gaz et
étudier la composition des gaz alvéolaires.
A/ Propriétés physiques
Selon la loi des pressions partielles de Dalton, la pression totale (Pt) exercée par un mélange de gaz
est égale à la somme des pressions exercées par chacun des gaz constituants.
𝑃𝑡 = ∑𝑃𝑖
(Pi) étant la pression partielle du gaz « i » : c’est la pression individuelle qu’exerce ce gaz au sein du
mélange gazeux. La (Pi) est directement proportionnelle au pourcentage du gaz dans le mélange, et
elle peut être calculée par la relation suivante :
Composition de l’air : l’air atmosphérique est un mélange de gaz qui, tous ensemble, exercent une
pression atmosphérique totale (Patm ou Pᴀ) de 760 mm Hg au niveau de la mer. Le tableau suivant
regroupe les fractions et les pressions partielles des gaz constituant l’air atmosphérique.
20,9
𝑃𝑂₂ = 𝑃𝑎𝑡𝑚 × 𝐹(𝑂₂) = 760 × = 159 𝑚𝑚 𝐻𝑔
100
2) Loi de Henry :
Selon la loi de Henry, quand un gaz est en contact avec un liquide, ce gaz se dissout dans le liquide en
proportion de sa pression partielle. C’est-à-dire que plus un gaz est concentré dans un mélange
gazeux (Pi ↗), plus il se dissout en grande quantité et rapidement dans le liquide jusqu’à égalité de
ses (Pi) dans les 2 milieux : c’est le point d’équilibre. De la même manière, si la (Pi) d’un gaz est plus
forte dans le liquide que dans le mélange gazeux adjacent, une partie des molécules de gaz dissoutes
réintègrent la phase gazeuse. Telle est, exactement, la propriété qui préside aux échanges gazeux
pulmonaires (milieu gazeux = air alvéolaire, milieu liquide = sang des capillaires pulmonaires).
REMARQUE : le volume de gaz qui se dissout dans un liquide dépend non seulement de la Pi, mais
aussi de la solubilité du gaz dans le liquide et de la température du liquide. Le CO₂ est le gaz le plus
soluble dans l’eau (ou dans le plasma sanguin). L’O₂ est 20 fois moins soluble que le CO₂. Par
conséquent, pour une (Pi) donnée, il se dissoudra dans l’eau beaucoup plus de CO₂ que d’O₂.
La composition de l’atmosphère est bien différente de celle du gaz alvéolaire. Les alvéoles
pulmonaires contiennent plus de CO₂ et de vapeur d’eau H₂O et beaucoup moins d’O₂ que
l’atmosphère (à cause des échanges pulmonaires et de la présence de vapeur et de gaz dans les voies
respiratoires).
A chaque inspiration courante, seulement 500 mL d’air entre dans les conduits aériens.
D’abord, cet air est réchauffé à 37°C puis humidifié dans les zones de conduction (par la
vapeur) et ceci conduira à une diminution des pressions partielles des gaz inspirés. Sachant
que la vapeur exerce une pression partielle (PH₂O) de 47 mm Hg, la nouvelle (Pi) du gaz (i)
dans les alvéoles se calcule par la relation :
𝑃𝑖 = (𝑃𝑎𝑡𝑚 − 𝑃𝐻₂𝑂) × 𝐹𝑖
Ensuite, cet air inspiré est mélangé avec le volume de gaz de l’espace mort anatomique ce
qui va encore abaisser les pressions partielles. La PO₂ alvéolaire finale est de 105 mm Hg et la
PCO₂ alvéolaire est de 40 mm Hg. Ces 2 valeurs varient peu au cours du cycle respiratoire
(car les entrées d’O₂ sont compensées par sa diffusion vers le sang capillaire et la diffusion du
CO₂ vers l’air alvéolaire est compensée par sa sortie des poumons).
Pendant les échanges gazeux dans les poumons (respiration externe), le sang qui s’écoule dans la
circulation pulmonaire est enrichi en O₂ et appauvri en CO₂, puis il retourne au cœur gauche d’où il
est distribué à tous les tissus par les artères systémiques. Les 3 facteurs suivants influent sur la
respiration externe :
Les gradients de pression partielle (ΔP) de l’O₂ et du CO₂ assurent la diffusion des gaz à travers la
membrane alvéolocapillaire.
Le gradient ΔPO₂ est élevé de part et d’autre de la membrane alvéolocapillaire (105 mm Hg dans les
alvéoles contre 40 mm Hg dans le sang désoxygéné des artères pulmonaires). Par conséquent, l’O₂
diffuse rapidement des alvéoles au sang des capillaires pulmonaires. L’équilibre (105 mm Hg de part
et d’autre de la membrane alvéolocapillaire) est atteint rapidement (0,2 à 0,4 s).
Le gradient ΔPCO₂ est beaucoup plus faible (de 45 mm Hg dans le sang désoxygéné à 40 mm Hg dans
l’air alvéolaire). Le CO₂ diffuse du sang vers l’air alvéolaire jusqu’à ce que soit atteint l’équilibre, à 40
mm Hg. Il sera ensuite expulsé des alvéoles graduellement par l’expiration.
Bien que le gradient de pression de l’O₂ soit beaucoup plus élevé que celui du CO₂, ces 2 gaz sont
échangés en quantités égales. Pourquoi ? Parce que la solubilité du CO₂ dans le plasma et dans le
liquide alvéolaire est 20 fois plus grande que celle de l’O₂.
Epaisseur : dans les poumons sains, la membrane alvéolocapillaire ne mesure que 0,5 à 1 µm
d’épaisseur, et ainsi, l’échange gazeux est généralement très efficace. (A noter également la
liposolubilité de l’O₂ et du CO₂ qui facilite encore les échanges).
Superficie : plus la superficie de la membrane alvéolocapillaire est étendue, plus grande est la
quantité de gaz qui peut diffuser à travers elle en un laps de temps donné. La superficie des alvéoles
chez un homme en bonne santé atteint 90 m².
Pour récapituler, la loi de Fick, qui régit la diffusion d’un gaz à travers la membrane alvéolocapillaire,
établit une relation entre les différents paramètres que nous avons cités ci-dessus :
𝑲 ×𝑺
𝑽𝒈𝒂𝒛 = (𝑷₁ − 𝑷₂)
𝒆
K : constante de diffusion qui tient compte des caractéristiques du gaz et qui proportionnelle à sa
solubilité et inversement proportionnelle à la racine carrée de son poids moléculaire (à noter que
K(CO₂) = 20 K(O₂)).
Pour faciliter les calculs, les paramètres (K / S / e) sont regroupés sous la forme d’un seul paramètre
appelé « coefficient de diffusion du poumon (DL) » ou « capacité de diffusion » :
DL = K × S / e
Si le gaz analysé est l’O₂, il est difficile de mesurer P₂, et DL ne peut être évalué précisément, il est donc
préférable d’utiliser le monoxyde de carbone (CO) puisque on sait que DL(O₂) = 1,23 DL(CO).
𝑽(𝑪𝑶)
Selon la loi de Fick on a 𝑽(𝑪𝑶) = 𝑫𝑳(𝑪𝑶) × (𝑷₁ − 𝑷₂) et donc 𝑫𝑳(𝑪𝑶) = (𝑷₁−𝑷₂)
. Pour les valeurs :
On introduit une petite quantité de CO dans le gaz inspiré et la pression partielle alvéolaire de CO
« P₁ » est mesurée par recueil de gaz alvéolaire.
La pression de CO dans le sang « P₂ » est pratiquement nulle car le CO se combine si rapidement à
l’hémoglobine qu’il n’a pas le temps d’exercer une pression partielle sanguine.
Enfin, on mesure le CO ventilé pendant un temps donné et on obtient ainsi la valeur de « V(CO) ».
En remplaçant dans la relation précédente on obtient une valeur fiable de la capacité de diffusion
pour le CO. DL(CO) = 17 mL/min/mm Hg chez l’adulte jeune au repos → DL(O₂) = 1,23 × 17 →
DL(O₂) = 21 mL/min/mm Hg.
En clinique, le DL(O₂) est utilisé pour rechercher les perturbations des échanges gazeux comme: