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Introduction :
MASTER DROIT DES CONTENTIEUX 2018-2019
L’activité de l’administration, comme toute activité humaine, emprunte deux
voies : celle de la décision, celle de l’opération. Administrer, c’est tout à la
fois ,faire les actes juridiques qui fixent les droits et les obligations respectifs des
personnes publiques et des particuliers, et accomplir la masse des opérations tant
matérielles qu’intellectuelles qu’exige la satisfaction de l’intérêt général.
Mais, qu’elle que soit leur importance pratique, leur rôle juridique demeure
secondaire, si elles peuvent donner naissance à des obligations, c’est de manière
indirecte.
Le contrat administratif est un acte juridique inspiré du droit privé. Car, en effet
le contrat est une technique caractéristique du droit privé, réputé comme étant la
loi des parties. C’est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes
destiné à créer, modifier ou éteindre des obligations.
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Donc qu’elle est la notion du contrat administratif ? Et Dans quelles mesures, la
contractualisation des rapports administratifs peut provoquer le déclanchement
d’un contentieux contractuel ? Et quels sont les moyens d’y remédier ?
Plan :
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Introduction
Conclusion
Bibliographie
Il ne s’agit la cependant que d’une présomption simple, qui peut être renversée
lorsque, le contrat ne fait naitre entre les parties que des rapports de droit privé.1
le critère matériel :
C’est dans le cas des contrats conclus entre une personne publique et une
personne privée que l’examen du critère matériel s’avère indispensable pour
qualifier le contrat, le critère organique étant insuffisant. Mais il est également
nécessaire s’agissant des contrats conclus entre personnes publiques, malgré la
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Cours de droit administratif général, Xavier Braud , 2018/2019
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présomption d’administrativité. En effet, vérifier que le contrat ne fait pas naitre
que des rapports de droit privé entre contractants, c’est examiner son contenu.
Ces dernières sont des clauses qui soit manifestent la présence de prérogatives
de puissance publique (pouvoir de sanction, pouvoir de direction et de
contrôle…), soit placent la personne publique contractante en situation
prééminente par rapport à l’autre partie au contrat.
-liaison du contrat avec le service publique : Le contrat doit avoir pour objet la
gestion d’un service publique ou la réalisation d’un intérêt général.2
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A/ Marchés publics : contrat conclus à titre onéreux entre une personne public
qui fait appel a différents fournisseurs afin qu’ils assurent certaines prestations.
Classique contrat synallagmatique entre un fournisseur et un client. Ces marchés
sont des contrats écrits passés par les personnes publiques avec des
entrepreneurs, en vue de la réalisation de travaux publics, de services, ou de
fourniture de biens. Dans ce contrat, le titulaire est rémunéré par
l’administration au moyen d’une somme d’argent qualifiée de prix, s’agissant de
l’objet des dits contrats, il réside dans la réalisation de tous travaux de bâtiment
ou de génie civil à la demande d’une personne publique exerçant la maitrise
d’ouvrage.
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du chiffre d’affaires , complétée d’une prime de productivité et
éventuellement par une part des bénéfices.
Le contrat de gérance : le contrat par lequel une collectivité publique
confie la gestion d’un service public à une personne moyennant une
rémunération
C/ Partenariats publics –privés : contrat administratif par lequel l’Etat ou
un établissement public confie un tiers partenaire une mission globale qui
comprend tous les aspects d’opérations complexes : financier, construire,
transformer, entretenir et exploiter des équipements publics etc.
La rémunération est destinée à permettre un préfinancement privé des
équipements publics : au lieu de payer intégralement le prix de l’ouvrage
construit par l’entreprise dès son achèvement, l’administration verse au
partenaire une rémunération sur toute la durée du contrat qui couvre aussi
bien le fonctionnement de l’équipement que le cout des travaux.
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PARTIE II : LE CONTENTIEUX DES CONTRATS
ADMINISTRATIFS
Chapitre 1 : L’exécution du contrat administratif :
L’exécution du contrat administratif, reflète d’une façon particulièrement nette
le caractère exorbitant de son régime juridique. Alors qu’en droit privé le contrat
fait la loi des parties , celles-ci n’ayant d’autres droits ou d’autres obligations
que ceux qui sont expressément prévus au contrat , en droit administratif
l’autorité administrative possède à l’égard de son cocontractant de plusieurs
prérogatives dont notamment le pouvoir de modifier ses obligations et se trouve
en quelque sorte dans une position prédominante , un autre trait de cette
prédominance réside dans le fait que ces prérogatives demeurent même dans le
silence du contrat , ceci s’explique parce que le contrat administratif est un
élément essentiel de la gestion du service public , et qu’il est indispensable que
l’autorité responsable du service puisse a tout moment orientez l’exécution du
contrat en fonction de l’intérêt général .
Ce pouvoir est plus ou moins étendu selon le type de marché. S’il s’analyse
souvent en un simple pouvoir de surveillance de la qualité des prestations, il
peut se transformer en un véritable pouvoir de direction de l’exécution du
contrat. L’importance ou la technicité des marchés de travaux publics,
conduit l’administration à se comporter comme le maitre d’œuvre.
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aussi exorbitant du droit commun des obligations et des contrats qui consacre
le principe de l’intangibilité des conventions.
Le pouvoir de Sanction :
Si en droit privé il est de principe que les parties s’adressent au juge qui constate
et réprime les fautes contractuelles , cette procédure ne joue pas à l’égard du
cocontractant de l’administration en raison du fait que ce qui importe le plus ce
n’est pas la sanction en elle-même mais plutôt l’exécution du contrat tel qu’il a
été prévu , car c’est une nécessité au fonctionnement du service public et plus
largement l’intérêt général . C’est pourquoi le pouvoir de sanction s’exerce
unilatéralement. On en trouve deux catégories, les sanctions pécuniaires qui
sont des dommages et intérêt fixés forfaitairement par le contrat, et les sanctions
coercitives qui visent à assurer l’exécution du contrat malgré la défaillance ou
l’insuffisance du cocontractant.
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par l’administration dans l’exécution du contrat peut engager sa responsabilité et
donner lieu à des dommages intérêt en faveur du cocontractant lésé.
A- JURIDICTION COMPETENTE
En effet, le tribunal administratif peut être saisi par toute personne ayant un
intérêt à conclure le contrat et susceptible d’être lésée pour constater le
manquement des obligations de la personne publique.
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Le cocontractant peut lui aussi saisir le tribunal administratif et mettre en cause
la responsabilité contractuelle de l’administration quand cette dernière fait un
mauvais usage de ses pouvoirs ou elle n’a pas collaboré de bonne foi à
l’exécution du contrat.
De façon général, le juge n’a pas le pouvoir d’annuler les mesures unilatérales
que l’administration peut prendre dans l’exécution du contrat (ordre de service,
décision de modification unilatérale, sanctions, etc.).
Le juge du contrat ne peut donc statuer que sur des actions à but pécuniaire : le
contentieux contractuel apparait au moins superficiellement comme un
contentieux de la seule responsabilité contractuelle pour faute ou sans faute (fait
du prince, imprévision…).
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Arrêt n° 537
Du 14 Décembre 1995
Dossier n° 135/1995
La Cour,
Apres délibération conformément à la loi,
En la forme :
Au fond :
Attendu que l’appelant a démontré dans sa requête le motif de son appel et que
la commune, intimée, a répondu sollicitant la confirmation du jugement interjeté
d’appel ;
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Attendu qu’il résulte effectivement des pièces du dossier et des conclusions que
la vente du bien en litige a été conclue en premier lieu en vertu d’un contrat
signé par les deux parties en date du 26/09/1990 et en second lieu en vertu d’un
deuxième contrat signé par elles le 27/05/1992 sur la base d’un nouvel acte et de
nouvelles clauses, tout en signalant l’annulation de l’acte antérieur et
l’approbation a porté sur le dernier contrat par un décret daté du 21/04/1994 ;
Attendu que si le tribunal administratif était juste dans ses conclusions disant
que les composantes du bien immobilier vendu signifient toutes les
constructions et les plantations qui s’y trouvent sans avoir besoin de faire
mention de la nature de ces composantes comme indiqué dans ses motivations
précitées, ledit tribunal n’a par cependant examiné la date à laquelle le vendeur
devrait délivrer le terrain vendu à la commune acquéreur ;
Attendu que si rien ne prouve qu’il y a eu accord entre les deux parties à céder le
bien immobilier à la commune intimée avant la promulgation du décret
d’approbation de la vente et tant que cette vente n’est devenue définitive et
parfaite qu’a la date de promulgation du décret portant approbation, la
disposition de ce bien par l’administration nécessitant des dommages-intérêts ;
Et condamne aux dépens les deux parties à part égales entre elles.
Cet aperçu sur le Contentieux des contrats Administratif, bien qu'il soit
sommaire, est cependant suffisant pour permettre de porter un jugement sur sa
valeur actuelle. Une première constatation peut être faite: elle consiste à dire que
les instruments juridictionnels mis à la disposition des administrés (recours en
annulation - recours en indemnité) sont techniquement adaptés à la protection de
leurs droits; il est effet hors de doute qu’ils permettent de censurer les illégalités
commises par l'administration et d'obtenir la réparation des dommages qu'elle
cause.
Cependant, quelle que satisfaisante que soit cette constatation, elle ne peut faire
oublier que ce système est, toujours du seul point de vue technique, affecté d'un
certain nombre de défauts.
Il faut enfin faire remarquer le rôle important que joue la jurisprudence dans
l'élaboration d'un très grand nombre de règles procédurales de ce contentieux, et
d'un plus grand nombre encore de règles de fond. Le droit administratif apparaît
principalement jurisprudentiel. Il apparaît aussi très complexe.
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Bibliographie :
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