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Cours 5 : Base de la

métallurgie du soudage

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1. INTRODUCTION

Tous les procédés de soudage impliquent le chauffage


chauffage, la fusion et le
refroidissement du métal. Ces variations de température ont un impact direct
sur la structure de la zone soudée. Cette structure peut déterminer la dureté, la
résistance, la résilience et la ductilité du métal de la zone soudée.

Adjacente à la zone fondue se trouve une zone qui atteint une température
élevée, mais qui ne fond pas. Cette zone est appelée zone affectée
thermiquement (ZAT) ou zone thermiquement affectée (ZTA).
(ZTA)

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1. INTRODUCTION

Dans lles ffaits,


D it lla situation
it ti estt un peu plus
l complexe.
l E
En effet,
ff t on décrit
dé it
habituellement un cordon de soudure effectué en une seule passe comme étant
composé de deux zones : le métal de base et la ZAT.

Un examen métallographique minutieux révèle qu'un cordon de soudure peut


en fait être divisé en quatre zones :
1 la
1- l zone composite it ou zone ffondue
d
2- la zone non-mélangée
3- la zone partiellement fondue
4- la ZAT

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1. INTRODUCTION

1) La zone composite, ou zone fondue, dans laquelle un volume du


métal de base fondu avec ou sans métal d'apport surchauffé se
mélange pour former un alliage dont la composition nominale constitue
un intermédiaire entre celle du métal de base et celle du métal d'apport
d apport,
le tout conditionné par le taux de dilution;

g , qui
2)) La zone non-mélangée, q résulte de la formation d'une couche
fondue stagnante (de 100 à 1000 μm d'épaisseur) en périphérie de la
zone mélangée. Comme il ne se produit là aucun mélange mécanique,
la composition du métal de cette zone est identique à celle du métal de
base à l'exception de changement mineurs provoqués par la diffusion;
base,

4
1. INTRODUCTION

3) La zone partiellement fondue, qui est une zone où la température


maximale atteinte se situe entre le liquidus et le solidus du métal de base,
ce qui conduit à une fusion partielle;

4) La ZAT, qui est la portion du métal de base à l'intérieur de laquelle


tous les changements microstructuraux provoqués par le soudage se
produisent à l'état solide.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

Dans le cas du soudage à l'arc, le cycle thermique comporte quatre étapes


importantes:
1- Le chauffage
2- La fusion
3- La solidification
4- Le refroidissement

Le chauffage est le résultat de l’énergie de l’arc électrique transformée en


chaleur, qui produit la fusion du métal. La fusion amène à l'état liquide
l'électrode et les bords de la pièce à joindre. La solidification est une
étape importante du soudage, car elle détermine la structure de la zone
fondue. Enfin, le refroidissement a lieu après la solidification complète de
la zone fondue. Après la solidification, la température est encore assez
élevée. Durant le refroidissement de la pièce, de nombreuses réactions
métallurgiques se produisent autour de la zone soudée.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

Pendant que la source de chaleur (arc électrique) se déplace le long des


bords à souder, le matériau environnant s'échauffe, atteint une température
maximale puis se refroidit. La loi suivant laquelle la température varie, en un
point de la pièce
pièce, en fonction du temps
temps, porte le nom de "cycle
cycle thermique
de soudage".

7
2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

Aux abords immédiats de la zone fondue, le métal de base subit les effets du
cycle thermique de soudage qui provoque des transformations liées à la
température maximale atteinte et aux conditions de refroidissement du joint
Soudé.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

La zone affectée thermiquement est constitué de :

1- Région où le métal de base n'a pas atteint une température de 600°C.


A
Aucune modification
difi ti significative
i ifi ti du d métal
ét l dde b
base.
2- Entre 600°C et Ac1 ,quelques modifications apparaissent (revenu).
3- Entre Ac1 et Ac3, l'austénitisation partielle du métal donne naissance à une
structure
t t à grains
i ttrès
è fins.
fi
4- Entre Ac3 et 1200°C environ, il y a apparition de structures de
normalisation et de structures plus grossières.
5 Au delà de 1200°C
5- 1200°C, au contact de la zone fondue (zone de liaison)
liaison), une
structure à gros grains confère au métal une forte trempabilité; d'où, après
refroidissement, des structures aciculaires grossières ou même parfois des
str ct res de trempe.
structures trempe C'est dans cette région (zone( one à gros grains) q
quee les
risques de fissures à froid sont les plus élevés.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

La zone affectée thermiquement est constitué de :

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

Les cycles de chauffage et de refroidissement ont donc pour conséquences


principales :

- des transformations métallurgiques dans la zone fondue et dans la ZAT;


- la création de contraintes résiduelles qui peuvent causer des déformations
ou des fissures.

Trois principaux facteurs déterminent les effets du cycle thermique de soudage


sur le métal :

- la quantité de chaleur transférée à la pièce par le procédé de soudage;


- les températures atteintes dans la ZAT;
- la vitesse de refroidissement du métal.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

12
2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

L'intérêt de l'étude du cycle thermique de soudage est qu'elle permet:

- d'interpréter ou de prévoir la nature des phénomènes engendrés;


- de connaître l'étendue des zones affectées thermiquement lorsque le
phénomène qui y prend naissance est défini par une température maximale
atteinte.

Les cycles thermiques de soudage dépendent des variables suivantes:

1- position et distance du point considéré par rapport à la ligne de soudure;


1
2- procédé de soudage et ses paramètres;
3- épaisseur des pièces et type de joint;
4 propriétés d
4- du métal de base
base;
5- température initiale de la pièce.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

1- Influence de la position et distance du point considéré par rapport à la ligne


de soudure

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

1- Influence de la position et distance du point considéré par rapport à la ligne


de soudure

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

1- Influence de la position et distance du point considéré par rapport à la ligne


de soudure

En soudage
E d multi-passes,
lti l'
l'analyse
l d
des cycles
l ththermiques
i d
devient
i t plus
l
Complexe. Sur de grandes longueurs, chaque passe a le temps de se refroidir
presque complètement avant le dépôt de la passe suivante et les cycles
th
thermiques
i de
d chaque
h passe sontt pratiquement
ti t indépendants
i dé d t lles uns d
des
autres. Par contre, l'action thermique atténuée des passes postérieures peut
modifier la structure de la ZAT, allant même jusqu'à provoquer le revenu de
certaines structures de trempe.

16
2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

1- Influence de la position et distance du point considéré par rapport à la ligne


de soudure

17
2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

2- Influence du procédé de soudage et ses paramètres

La variable qui, du point de vue des cycles thermiques, distingue les différents
procédés de soudage, est la quantité de chaleur (ou d'énergie) introduite par
unité de longueur de joint soudé, aussi appelée énergie linéaire.

V × I × 60 × K
E ( KJ / mm) =
1000 × S
Facteur K
SAW : 0.90
0 90 - 1
V = tension à l' arc (volt )
GMAW : 0.65 - 0.85
I = intensité à l' arc (ampère)
FCAW : 0.65 - 0.85
K = facteur d' efficacité thermique (entre 0 et 1,
1 selon procédé)
SMAW : 0.50 - 0.85
S = vitesse de soudage (mm/min)
GTAW : 0.20 - 0.50

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

2- Influence du procédé de soudage et ses paramètres

Plus l'énergie linéaire est élevée, plus importante est la quantité de chaleur que
le joint doit évacuer, plus le bain de fusion est gros, plus la ZAT est étendue et
plus lente est la vitesse de refroidissement. La figure ci-dessous illustre la
variation des vitesses de refroidissement entre 800 et 500°C en fonction de
l'énergie linéaire.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

3- Influence de l’épaisseur des pièces et du type de joint

La chaleur introduite dans un joint par l'opération de soudage s'élimine


principalement par conduction à travers le matériau (on néglige la part
relativement faible cédée à l'air). Pratiquement toute la matière autour du
cordon de soudure concourt à la dissipation de la chaleur. Il faut donc tenir
compte de l'épaisseur des pièces à souder, mais aussi de la géométrie du joint.
La figure ci-dessous montre, en fonction des types de joints soudés,
l'écoulement du flux thermique dans une ou plusieurs directions. Pour un
matériau donné, le refroidissement sera plus rapide si le flux thermique dispose
d'un plus grand nombre de directions pour s'écouler.

20
2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

3- Influence de l’épaisseur des pièces et du type de joint

Une augmentation de l'énergie linéaire abaisse la vitesse de refroidissement.


Pour les tôles fortes, la vitesse de refroidissement est inversement
proportionnelle à l'énergie linéaire. Par exemple, doubler l'énergie linéaire réduit
de moitié la vitesse de refroidissement. Pour les tôles minces, l'énergie linéaire
a plus d'effet sur la vitesse de refroidissement, doubler l'énergie linéaire réduit
la vitesse de refroidissement d'un facteur quatre.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

3- Influence de l’épaisseur des pièces et du type de joint

22
2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

4- Influence des propriétés du métal de base

Les propriétés physiques


y du métal de base qui influencent le plus les cycles
y
thermiques sont la conductibilité thermique et la chaleur spécifique; tout autre
condition restant égale par ailleurs, la vitesse de refroidissement leur est
directement proportionnelle.
p p

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

4- Influence des propriétés du métal de base

Le cuivre, conducteur par excellence, élimine la chaleur avec une telle rapidité
qu'il exige par rapport à l'acier, à épaisseur égale, des apports thermiques
spécifiques beaucoup plus importants et aussi, bien souvent, l'aide d'un
p
préchauffage.
g

En ce qui concerne les aciers, on peut dire que l'influence des éléments
d'alliage
g sur la conductibilité thermique
q est très faible,, de sorte q
qu'il n'y
yap
pas
lieu de faire de distinction sous ce rapport entre les aciers ordinaires et les
aciers faiblement alliés. Cela n'empêche pas que du point de vue métallurgique
les conséquences
q sont très différentes.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

5- Influence de la température initiale des pièces

Le préchauffage a pour effet de diminuer la vitesse de refroidissement. En effet,


plus la température initiale des pièces est élevée, plus leur refroidissement est
lent. Le préchauffage sert aussi à éliminer l'humidité de la surface des pièces,
diminuant ainsi les risques d'absorption d'hydrogène par le bain de fusion.

Dans le cas des aciers, cette vitesse est très importante. Dans le but de
diminuer cette vitesse dans la région du nez de la courbe TTT, on effectue un
préchauffage de la pièce avant le soudage. Cette opération a pour effet de
déplacer la courbe du cycle thermique vers le haut, comme le montre la figure
De la page suivante. Cette figure permet d'observer qu'avec un préchauffage,
les températures maximales atteintes sont plus élevées, la zone de fusion est
plus large et les vitesses de refroidissement à la températures critique sont plus
faibles.

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2. CYCLE THERMIQUE DE SOUDAGE

5- Influence de la température initiale des pièces

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

La zone fondue est la partie du joint dans laquelle le métal devient en fusion
pendant le soudage. Puisque la température du métal fondu est très élevée, la
chaleur de la zone fondue se répand dans la région avoisinante et fait
augmenter la température de celle-ci. On appelle zone affectée thermiquement
(ZAT) la région voisine de la zone fondue qui atteint une température très
élevée mais ne fond pas. Selon la structure des grains du métal de base, on
peut diviser en différentes régions la zone du métal atteinte par la chaleur du
Soudage.

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

La zone de fusion est la partie du joint de soudure dans laquelle le métal est
venu en fusion et s'est solidifié après le soudage. Comme son nom l'indique, la
zone de liaison est la région dans laquelle le métal de base et le métal d'apport
se sont mélangés pendant la fusion. La zone de surchauffe est la zone
adjacente à la zone de fusion. Dans cette région, les grains de la structure
subissent un grossissement exagéré sous l'effet de la température élevée (au-
dessus d'environ 1100°C). Dans la zone de transformation, l'acier peut se durcir
sous l'effet d'un refroidissement rapide. La transformation peut être totale dans
la zone où la température a dépassé Ac3 (910°C pour le fer pur) ou partielle
dans la zone où la température est demeurée comprise entre Ac1 et Ac3 ( entre
723°C et 910°C).

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

Les températures engendrées par le soudage influencent la grosseur des


grains dans les différentes zones. On peut observer l'effet de la température sur
la grosseur des grains d'une plaque d'acier au carbone à partir de la zone de
fusion jusqu'à la zone non atteinte par la chaleur du soudage.

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

Près du joint de soudure, les grains sont gros; ce sont les grains
caractéristiques de l'austénite. À mesure que la température diminue (en
s'éloignant du joint de soudure), les grains rapetissent et se retrouvent sous
forme de ferrite et d'austénite. Enfin, au-dessous de 723°C, la structure de
l'acier ne subit plus de transformation et ses grains sont sous forme de perlite et
de ferrite.

D'une manière générale, les grains rapetissent à mesure que la température


diminue, puis leurs dimensions se stabilisent lorsque l'effet de la chaleur ne se
fait plus sentir. Ces changements de structure sont influencés par :
- Procédé de soudage
- La méthode de soudage
- Les propriétés physiques du métal
- L’épaisseur à souder
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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

Le procédé de soudage. Par exemple, le soudage oxyacétylénique produit une


plus grande ZAT que le soudage à l'arc électrique; puisque le métal demeure
plus longtemps à l'état liquide, la chaleur a le temps de se diffuser plus
lentement. En raison du refroidissement rapide, le soudage à l'arc électrique
risque davantage de provoquer la trempe de l'acier;

La méthode de soudage. La méthode de soudage peut contribuer à diminuer le


durcissement du métal soudé. Par exemple, en utilisant plusieurs petites
passes de soudure, on peut ralentir la vitesse de refroidissement globale du
métal et prévenir la trempe de l'acier. Dans ce cas, chaque passe a pour effet
de maintenir la chaleur de la précédente, ralentissant ainsi le refroidissement.
Ces passes successives modifient la zone de surchauffe. Elles permettent de
rendre la structure plus homogène;

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

Les propriétés physiques du métal. Chaque métal possède des caractéristiques


qui influencent les effets du soudage sur sa structure;

L'épaisseur à souder. L'étendue de la ZAT dépend de l'épaisseur des plaques à


souder. Comme nous l'avons mentionné déjà, plus les plaques sont minces,
plus la ZAT est grande. En outre, l'épaisseur des plaques détermine également
la vitesse de refroidissement: plus les plaques sont épaisses, plus la vitesse de
refroidissement est rapide.

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

1- Température des zones atteintes

Dans les zones voisines du métal fondu de la soudure, le métal est soumis à
certains changements de structure qui varient en fonction de la température
maximale et de la vitesse de refroidissement atteintes au sein de ces zones.
Près de la zone de liaison, la température maximale atteinte est suffisante pour
former une structure entièrement constituée d'austénite et permettre une
certaine croissance des grains. Dans les zones
plus éloignées de la zone de liaison, la
température maximale atteinte n'engendre
aucun changement de microstructure. Entre
ces deux régions extrêmes, on peut retrouver
différentes microstructures, provenant de
transformations partielles.

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude de la zone fondue

Dans cette zone, la température atteinte dépasse celle du liquidus. On y


obtient donc la fusion franche. C'est avec raison que l'on a pu dire que le
soudage constituait une opération d'élaboration à petite échelle. En effet, le joint
soudé, lorsqu'il
q est exécuté avec un métal d'apport,
pp résulte du mélangeg à l'état
fondu de ce métal avec une certaine proportion du métal de base. D'autre part,
au cours de la fusion, un certain nombre de réactions se produisent et tendent à
modifier la composition
p chimique
q élémentaire de la zone fondue.

34
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
É de la zone fondue

Ces principes généraux expliquent plusieurs des phénomènes observés durant


la solidification de la zone fondue des soudures. Pendant que la soudure
progresse, le métal de base fond au fur et à mesure au sein du bain de fusion,
en même temps que le métal d'apport éventuel qui participe à l'élaboration du
bain, puis ce dernier se solidifie au fur et à mesure de la progression, comme le
montre la figure ci-dessous. Ce processus peut atteindre un régime stationnaire
durant lequel la grosseur du bain reste constante tandis que le soudage
s'effectue de proche en proche.

35
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
É de la zone fondue

La forme plus ou moins allongée du bain de fusion est fonction du procédé de


soudage et de la vitesse d’avance, elle a pour conséquence le fait que tout
avancement dl de la source de chaleur se traduit par la liquéfaction d’un certain
volume dV de métal, a quoi correspond la solidification du même volume à
l’arrière. Mais ce volume occupe une épaisseur δh inférieure a dl.

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
É de la zone fondue – Vitesse de solidification

v = vecteur de vitesse de soudage


R = vecteur de vitesse de croissance de grains
θ = angle
l (R
(R, V)
Pour que la géométrie de bain reste semblable à elle-même :
Il faut R = Vcosθ
Comme la vitesse de soudage, V, est constante, R doit varier en fonction de la
position autour du bain. Les cristaux en croissance derrière la source de
chaleur le long de l’axe central de la soudure (θ = 0°) vont croître plus
rapidement que ceux du bord du bain (θ = 90°). 37
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude de la zone fondue – Vitesse de solidification

Si la vitesse de soudage est petite


petite, le bain de fusion est à peu près rond et la
croissance des grains se fait vers le centre du bain de fusion.

Au contraire,
contraire si la vitesse de soudage est grande,
grande le bain s'allonge vers l'arrière
et la croissance des grains se fait presque perpendiculairement à l'axe de la
soudure, c'est-à-dire que les cristaux se développent transversalement à partir
d côtés
des ôté d du b
bain
i pour se rencontrer
t d dans l'l'axe d
de lla soudure.
d

P tit vitesse
Petite it de
d soudage
d G d vitesse
Grande it de
d soudage
d
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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude de la zone fondue – Vitesse de solidification

La tendance à la fissuration d'un


d un alliage dépend de deux choses principales: sa
composition chimique et les conditions de soudage. Les risques augmentent en
particulier avec les vitesses de soudage élevées. En fait, la fissuration dans
l'axe de la soudure est souvent le facteur qui limite la vitesse de soudage
(notion de fissuration à chaud, à voir au prochain cours).

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
É de la zone fondue – Aspect macrographique de la zone fondue

Deux aspects macrographiques que l’on peut ainsi mettre en évidence dans la
zone fondue de soudures par fusion avec déplacement de chaleur. Ces aspects
sont fonction d’une part des caractéristiques thermiques du procédé, du
matériau étudié et d’autre part de la vitesse de solidification de ce dernier,
comparée à la vitesse de soudage imposée le long de la trajectoire de
solidification.

40
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2 Étude
2- Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Aspect macrographique
macrographiq e de la zone
one fond
fondue
e

Dans le cas a, qui est celui d’une soudure relativement lente, le bain de fusion
estt peu allongé,
ll é d’
d’oùù lla fforme d des ttrajectoires
j t i d
de solidification
lidifi ti quii sontt au
départ, perpendiculaires à la zone de liaison et qui s’incurvent progressivement
dans le sens du déplacement du bain de fusion. Si la vitesse imposée le long
d ces ttrajectoires
de j t i est,
t jjusqu’à ’à lla partie
ti centrale
t l dde lla zone ffondue,
d iinférieure
fé i à
la vitesse limite de solidification du matériau considéré, les grains se
développent sans obstacle jusqu’à la partie centrale. Il en résulte que, sur la
coupe transversale,
t l on voit, it ttoutt autour
t d
de lla zone dde liliaison,
i d
des sections
ti d
de
grains de forme allongée, du fait de la trajectoire de solidification fait un angle
faible dans le plan de la coupe. Au contraire, dans la partie centrale, on trouve
d sections
des ti d
de grains
i d de fformes quelconques,
l car lle plan
l d de lla coupe estt
sensiblement perpendiculaire à la trajectoire de solidification.

41
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2 Étude
2- Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Aspect macrographique
macrographiq e de la zone
one fond
fondue
e

Le cas b rend compte d’une situation un peu différente dans laquelle la forme
allongée
ll é ddu bbain
i d de ffusion,
i estt associéeié à un soudage d rapide.
id Si Si, par sa vitesse
it
de solidification, le matériau considéré peut voir ses grains s’édifier jusqu’à la
partie centrale, on obtient la vue en plan et la coupe transversale illustrée ci-
h t L
haut. Les grains
i iissus d de lla zone dde liliaison
i se dé
développent
l t symétriquement
ét i t
pour se rejoindre dans la partie centrale, de sorte qu’il n’existe plus, à cet
endroit, de zone ou les grains se sont développés perpendiculairement au plan
d coupe comme c’était
de ’ét it précédemment
é éd t lle cas. D’
D’oùù l’l’aspectt caractéristique
té i ti d
de
la macrographie transversale.

42
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2 Étude
2- Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Croissance des grains

Les cristaux ont tendance à croître selon des directions cristallographiques


précises.

Ai i pour les
Ainsi, l structures
t t cubiques
bi ett cubiques
bi ffaces centrées,
té c’est
’ t lla di
direction
ti
<100> qui est la direction principale de croissance.

C’est la direction pour laquelle les plans atomiques sont les moins denses.
Donc, c’est dans cette direction que la croissance sera la plus rapide.

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3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2 Étude
2- Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Croissance des grains

Donc le métal de base est porté à son point de fusion, il en résulte une
croissance
i d
de grains
i près è d de lla liligne d
de ffusion
i ett une solidification
lidifi ti épitaxiale.
é it i l
La structure cristalline du bain de fusion s’édifie sur la structure cristalline du
métal de base a la zone de liaison. La structure de la soudure hérite de la
structure
t t support.
t La
L solidification
lidifi ti d du b
bain
i d de ffusion
i suit
it l’l’orientation
i t ti d des
dendrites du métal de base.

44
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2 Étude
2- Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Croissance des grains

Quel que soit le procédé de soudage par fusion employé, on observe toujours
U peu d
Un de dil
dilution
ti d du métal
ét l d
de b
base d dans lla soudure.
d D
Donc lle métal
ét l d
de b
base
est porté à son point de fusion, il en résulte une croissance de grain à partir des
grains du métal de base et une solidification épitaxiale.

45
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
2 Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Croissance des grains
.

46
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
2 Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Croissance des grains
.

47
3. EFFETS MÉTALLURGIQUES DU CYCLE THERMIQUE

2- Étude
2 Ét de de la zone
one fond
fondue
e – Taux
Ta de dilution
dil tion
.
d% = s/(s +S)

s = métal de base fondu


S = métal d’apport fondu dans la soudure

Le taux de dilution renseigne sur la quantité de métal de base fondu en fonction


de la quantité de métal d’apport fondu dans la soudure.

48
RÉFÉRENCES

Grangon (H.). – Bases métallurgiques du soudage, Publ. De la soudure


autogène, Eyrolles (1989).

Murry (G.). – Soudage et soudabilité métallurgique des métaux ESSA.

Dadian (M.). – Métallurgie du soudage ESSA

Fihey (J-L.). – Notes de cours

ASM Handbook,
H db k Volume
V l 6 – Welding,
W ldi B i and
Brazing d Soldering.
S ld i

Techniques de soudage et de façonnage, Alain Couture, CEGEP de


Chicoutimi.
Chicoutimi

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