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UL-FSP 3 – L2 Santé & Environnement

CHIMIE DE L’ENVIRONNEMENT

Chapitre 2b
Paramètres chimiques utilisés pour la
caractérisation des eaux naturelles

Pr Jalal HALWANI
 Les caractéristiques physico-chimiques
 Matières en suspension (MES) et turbidité
• Caractérisation et propriété des MES
• Mesures des MES

 Matières en solution
• Les gaz dissous, Les sels dissous
• Micropollution organique, minérale

 Les Normes de qualité ( Grille multi-usages)


(I) LES CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES:

Paramètres facilement mesurables

1- Température
Facteur écologique important du milieu aquatique.

Les organismes aquatiques ont un


préférendum thermique.
Exemple: Truite à 15 °C
Gardon à 23 °C

Mesure par thermosonde ( ou par thermomètre).


- Influence sur la densité de l'eau
(joue un rôle dans les phénomène de stratification des lacs et des
mers -Thermocline)

- Pollution thermique
ou = Perturbation du milieu

- Un facteur d'accroissement de la productivité


biologique
Limites de rejets:

Pour les effluents urbains et industriels:


Interdiction des rejets de température  à 30 °C

Limites en AEP (Alimentation Eau Potable): 30 °C


en ressource (eau brute non traitée)
en distribution ( au robinet )
2- pH
Le pH caractérise l'acidité du milieu:

Mesure électrochimique
par une électrode de pH
(ou par indicateur coloré, papier pH)
pH = - log +
[H ]
pH = - log aH+
pH mesuré par une électrode de verre ordinaire
pH mesuré
14

12

10
Acide chlorhydrique
8
-1 -1 -1
1 mol.L 0,1 mol.L 0,01 mol.L
-1 -1 -1 -1
6 0,01 mol.L 0,1 mol.L 1 mol.L 2 mol.L

4 Solutions d’hydroxyde de sodium

2
+
- lg [H3O ]
0
-1 1 3 5 7 9 11 13 15
à l ’équilibre, [H+].[OH-] = Ke = 10-14

à pH neutre, [H+] = [OH-] = 10-7


soit pH = - log [H+] = 7

à pH acide, [H+]>10-7>[OH-]
soit pH < 7

à pH basique, [H+]<10-7<[OH-]
soit pH > 7
Les eaux naturelles sont généralement tamponnées
à un pH entre 7 à 8
avec quelques cas extrêmes:

pH 5 à 6 pour les zones granitiques, tourbières

pH 8 à 9 dans les zone calme, bras morts

En mer, le pH est fixe entre 8,2 à 8,3


Influence sur la forme des produits chimiques
Exemple: Gaz carbonique dans l’eau.
plusieurs formes en équilibre:
CO2 + H2O  HCO3- + H+ équilibre 1, K1 = 10-6,4

HCO3-  CO32- + H+ équilibre 2, K2 = 10-10,3


Pour pH = pK1 = 6,4 [CO2] = [HCO3-]
Pour pH = pK2 = 10,3 [HCO3-] = [CO3--]

domaine de prédominance des espèces:

CO2 HCO3- CO32-


pH
6,4 10,3
Le pH peut avoir une incidence directe sur la
toxicité des produits.
Exemple H2S

H2S HS- S2-


pH
7 13

Limites:
en rejets ( urbains ou industriels): pH entre 5,5 et 8,5.
en A.E.P.: pH de l’eau distribuée entre 6,5 et 9
L'équilibre acido-basique

ACIDE Sang ALCALIN


(7,35 à 7,45)

7
0 1 2 3 4 5 6 8 9 10 11 12 13 14

Cola
Acide de Eau Ammoniac
batterie Vinaigre distillée

Jus de Pluie Bicarbonate de Eau de Javel


citron normale soude

Échelle de pH
Les pluies acides sont produites par
la combustion de non-métaux.

SO2 NOx

La combustion du soufre

S + O2 ==> SO2
SO2 + 1/2O2 ==> SO3
SO3 + H2O ==> H2SO4
3- Conductivité
Représente la quantité de sels minéraux
contenus dans l’eau:

Anions: HCO3-, SO42-, Cl-,....


Cations: Ca2+, Mg2+, Na+, K+, ...

La minéralisation est estimée à partir de


la mesure de la conductivité
Conductivité spécifique en
mS.cm-1

Cations
Calcium 2,60

Magnésium 3,82

Sodium 2,13

Potassium 1,84

Anions
Carbonate 2,82

Hydrogénocarbonate 0,715

Sulfate 1,54

Chlorure 2,14

Nitrate 1,15
La conductivité est une caractéristique
électrique de l’eau = aptitude à laisser
passer un courant, suivant la loi d’Ohm:
U(volts) = R x I(ampères)
avec R= résistance en ohm ()
1
La conductance L  (-1) l
R

S
S
La résistivité    R (.cm)
l
1
Conductivité C (-1.cm-1, Siemens.cm-1 )

On peut estimer la minéralisation totale [C] suivant la
formule:

[C] (mg/l) = 0,7 x C 20° (µS.cm-1)


pour des conductivités < 100 µS.cm-1

La minéralisation totale peut être quantifiée par


pesée du résidu sec calciné à 525 °C.

En eau de surface ( ~ 2 g/l) la conductivité est


généralement < 1500 µS.cm-1.
Une augmentation excessive de la
conductivité de l ’eau entraîne:

- une limite à l’utilisation de l’eau comme


source de production d’eau potable
norme en distribution: 1,5 g/l de résidu sec
( problème de saveur et de désordres digestifs).

- une perturbation du milieu aquatique par une


influence sur la pression osmotique
Les eaux souterraines ont une composition
ionique variable (la géologie du terrain traversé);

on parle de type d’eau:

bicarbonaté calcique, HCO3- Ca2+

chloruré sodique, Cl- Na+

sulfaté magnésien , SO42- Mg2+


Dans le milieu marin, la minéralisation est de
type chloruré sodique.
On parle de salinité, en g/l ou PSU (Pratical Salinity Unit)

La salinité varie suivant les mers et avec la profondeur

- moyenne Océan ~ 35 PSU


- mer Caspienne ~ 14 PSU
- mer Morte ~ 300 PSU

Les milieux saumâtres (étangs littoraux, estuaires) sont


caractérisés par une salinité naturellement variable.
4- La coloration
La coloration est un paramètre essentiel de la
pollution esthétique.

Origine:
- Naturelle: par les substances humiques fortement
colorées.
- Eutrophisation: prolifération d’algues ou de bactéries
qui colore l’eau en vert ou en rouge.
- Chimique: colorants (tanneries, teintureries), phénols
et dérivés, pigments chlorophylliens (industrie agro-
alimentaire).
Méthode de mesure:

La colorimétrie:

comparaison (après centrifugation) avec


une gamme de solution étalon de Pt/Co

les résultats sont exprimés en mg/l de Pt.


Limites:

- En AEP: 200 mg/l Pt en ressource


15 mg/l Pt en distribution.

-En rejets urbains: l’effluent ne doit pas


provoquer une coloration visible dans le milieu
récepteur
- En rejets industriels: la modification de la
couleur du milieu récepteur < 100 mg/l Pt.
5- Le potentiel redox
Le potentiel redox caractérise l’équilibre des
formes réduites et oxydées des composés
chimiques

• une caractéristique fondamentale des milieux


aquatiques
• c’est un très bon indicateur de l’activité
microbiologique.
Exemple: le fer peut se présenter sous différentes formes.

4 FeO (oxyde ferreux) + O2  2 Fe2O3 (oxyde ferrique)

Soit: Fe2+ (fer ferreux)  Fe3+ (fer ferrique) + e-


forme réduite forme oxydé

L’oxydoréduction est liée à un transfert d’électrons


(d’ou un courant électrique)
Le potentiel redox E (en volt) est défini par
l’équation de NERNST:

E = EoFe3+/Fe2+ + 0,06 log([Fe3+]/[Fe2+])

Cas générale:

E = EoOx/Red + 0.06/n log ([Ox]/[Red])


Eo: le potentiel normal (en Volt)
n: nombre d ’électrons echangés
domaine de prédominance des espèces:

Fe2+ Fe3+
E (volt)
Eo Fe3+/Fe2+

On peut comparer les éléments suivants leur potentiel


normal d’oxydo-réduction; dans l’eau à 25 °C:

Li+/Li H+/H F-/F2


2 E (volt)
-3,05 0 +2,87
Réducteurs Oxydants
La mesure du potentiel Redox
Electrode indicatrice (Pt) / Electrode de référence

Entre les deux électrodes se crée une force


électromotrice (ddp) mesurée par un millivoltmètre

L’électrode de référence de base est


l’électrode normale à hydrogène
dont le potentiel est par convention nul.

1/2 H2 H + + e-
Eo H2/H+ = 0 mV (sous PH2 = 1 atm et [H+] = 1)
Pour en tenir compte du pH,
on utilise un autre paramètre le rH
(Reduction potential)
qui combine pH et potentiel redox,

rH = Eh(volt)/0,3 + 2 . pH

La mesure du potentiel redox permet :


- de caractériser le milieu
- de suivre les évolutions de certaines substances
- de suivre l’activité microbienne
II) La Turbidité et les matières en suspensions

La turbidité est inversement proportionnelle à


la transparence de l’eau
(teneur en fines particules maintenues en suspension)

Origine:
- Effet du ruissellement dans le bassin versant

- Arrachement par frottement et érosion des berges


(périodes de crue)
- Rejets des activités humaines (urbains, industriels)
Nature des matières en suspensions:
Grande diversités: par la nature et par la dimension

Matières minérales:
quartz, argiles, limons, des sels minéraux insolubles

Matières organiques:
vivantes (micro-organismes, algues, bactéries...)
inertes (produits de dégradation animaux ou végétaux).
Conséquences de la turbidité:

• Réduction de la transparence de l ’eau


• Ralentissement de la photosynthèse des végétaux
• Forte demande d’oxygène pour la dégradation (MO)
• Perturbation de la vie aquatique, en gênant la
respiration des organismes.
• Colmatage des fonds influence sur les
transferts hydriques
Propriétés des matières en suspensions:
• Elles sont soumises aux lois de la pesanteur,
propriété de sédimenter
• Elles sont le siège des phénomènes
d’adsorption et d’échange d’ions
• La fixation de particules vivantes
(les bactéries, les virus,...)
• Variation de la concentration en surface et la
spéciation des métaux.
Mesure de la Turbidité:

Méthode de terrain

Basée sur l ’observation visuelle d ’un objet:

- Disque de Secchi: blanc de 20 cm de diamètre

- Fil de platine: filament de 1 mm de diamètre et


25 mm de long
En Laboratoire:
- Méthode de diffusion, basée sur l’effet Tyndall (norme NFT 90
033)

- Méthode néphélométrique: on mesure la lumière absorbée et la


lumière diffusée par les particules. L ’unité de mesure se réfère
à la suspension de référence pour l’étalonnage du Turbidimètre
(silice, mastic, formazine…).

Formazine = sulfate d’hydrazine + d’hexamethylène tétramine

La turbidité s’exprime en unités JTU (Jackson Turbidity Unit),


FTU (Formazine Turbidity Unit) et NTU (Nephelometric
Turbidity Unit)
Mesure des MES:
La turbidité varie suivant les matières en suspension (MES).

- Les MES sont mesurables par filtration ( ou centrifugation)


et pesée du filtre après séchage à 105 °C ( NF T 90 105)
( en mg/l)

- Elles sont estimables par détermination des matières


décantables ad2 (2 heures de décantation dans le tube
d’Imhoff ) (en cm3/l).
Limites de rejet:
La limite en distribution (AEP):
2 unités Jackson (ou NTU).

en rejets urbains:
- France : Circulaire du 4/11/1980 : 30 mg/l (moyenne sur 24h)
- Directive européenne du 21/05/1991: 35 mg/l

en rejets industriels:
35 mg/l ou 100 mg/l au dessous d’un seuil de flux journalier -
arrêté du 1 mars 1993 -
III) Matières en solution
Origine:

• Echanges entre :
l’eau et le sol  Selsdissous
l’eau et l’atmosphère  Gaz dissous

• Métabolisme des éléments constitutifs de la


biomasse aquatique
1) Les gaz dissous

Dissolution des gaz de l’atmosphère dans l’eau

O2 N2 CO2

Composition de l’air en volume:

20 % en O2,
79.9 % en N2
0,03 % en CO2
La solubilité des gaz à l’interface eau-air est
régie par la loi de Henry,

O2 gaz  O2 aqueux PO2 = HO [O2]s


N2 gaz  N2 aqueux PN2 = HN [N2]s
CO2 gaz  CO2 aqueux PCO2 = HC [CO2]s

Les constantes de Henry HO, HN et HC dépendent de la


température ( bar litre mg-1 )

5 °C 15 °C 25 °C 60 °C
HO.103 16.47 20.65 24.75 37.04
HN.103 39.08 48.07 56.51 78.18
HC.103 0.364 0.507 0.683 1.414
a) L’oxygène dissous

Cet élément est un facteur écologique essentiel


Il détermine directement la nature de l’écosystème
aquatique:
- présence = milieu aérobie:
permet la respiration des êtres vivant
Matières organiques + O2  CO2 + H2O

- absence = milieu anaérobie:


seuls certains micro-organismes subsistent; réaction de
fermentation:
Matières organiques  CO2 + CH4
La dissolution à partir de l’O2 se fait dans l’eau en
suivant la loi de Fick (cinétique de transfert de
gaz dans eau):

(Cs-C)/(Cs-Co) = 0,881 * exp (-2 .D.t / 4.x2)

avec:
C = concentration dans l’eau à une épaisseur x au temps t
Cs = concentration de saturation
Co = concentration initiale
D = coefficient de diffusion (dépend de la température ):

D = 9,4. 10-2 cm2/h à 25 °C


La concentration de saturation en mg/l varie avec la température:

Tableau établi à partir des données citées par BENEZECH.

Gaz 0° 10° 15° 20° 25° 30°


O2 13.9 10.8 9.7 8.8 8.1 7.4
N2 23.5 18.6 16.8 15.4 14.3 13.4
CO2 1.06 0.70 0.59 0.53
Normes en AEP:

Eaux de surface servant de ressource à l’AEP:


30 % de la valeur de saturation O2.

(Pour les rejets pas de normes précises sur l’oxygène)


b) Le gaz carbonique ou dioxyde de carbone CO2
CO2 + H2O H2CO3
une eau en équilibre avec l’air renferme à 20°C
0,53 mg/l de CO2 libre.

le CO2 est un gaz très soluble dans l’eau

Si l’atmosphère contenait 20 % de CO2, à 20°C et 760 mm d’Hg,


le CO2 à l’équilibre atteindrait 354 mg/l
dans les même conditions la saturation en O2 est de 8.84 mg/l
Les eaux naturelles renferment des taux
de CO2 très variables,
Généralement entre 0 et 60 mg/l.
Eaux minérales gazeuses: de 120 - 150 mg/l.

Le CO2 dissous intervient dans le goût de l’eau.


Paramètre important dans les équilibres
calcocarboniques:

Ca(HCO3)2  CaCO3 + H2CO3


C) L’azote N2
La concentration de l’azote dissous est soumise à des
fluctuations résultant de l’activité biologique:

-La fixation bactérienne ou par des algues une


consommation de l’azote dans l’eau.

-La dénitrification bactérienne (NO3-  N2)


contribue à augmenter la concentration de l’azote
dans l’eau

-Perturbations par les apports industriels


2) Les sels dissous
Elements majeurs des eaux naturelles
« sels minéraux »

- Toxicité généralement très réduite

- Ils peuvent jouer un rôle écologique important.


Exemple: Ca constitution des squelettes et coquilles
Mg facteur limitant de la photosynthèse
La composition des eaux en sels minéraux est très
variée
 la nature chimique des sols traversés
On peut classer les constituants minéraux en deux catégories:

Eléments Eléments
fondamentaux caractéristiques
H2CO3 Na+
HCO3- Mg2+
Fe2+
CO32-
Mn2+
Ca2+
Al3+
OH- Cl-, SO42- , PO43-,
H+ NO3-, SiO32-, etc.
Les unités les plus utilisées sont:

- Unités pondérales classiques :


mg/l (ppm), µg/l (ppb)

- Unités scientifiques :
mole/l et l’équivalent/l

- Unités techniques :
degré français (°f)
(1/5 de milliéquivalent par litre)
(10 mg/l de CaCO3 (MCaCO3 = 100 g))
(1/10 mmol/l de CaCO3 )
- Un degré Anglais correspond à un grain (0,065 g) de
CaCO3 par gallon (4,546 l) d’eau, soit 14,3 mg/l

- Un degré Américain correspond à un grain (0,065 g)


de CaCO3 par gallon (3,785 l) d’eau, soit 17,2 mg/l

- Un degré Allemand correspond à 10 mg de chaux


vive (CaO) par litre d’eau, soit 17 mg/l de CaCO3
Une eau minérale à la composition suivante:

- calcium: 486 mg/l


- magnésium: 84 mg/l
- sulfate: 1187 mg/l
- hydrogénocarbonate: 403 mg/l
- chlorure: 10 mg/l
- nitrate: 2.7 mg/l

Sulfatée calcique et magnésienne.


CONTREX
a) Titre Hydrotimétrique (La dureté)
La dureté de l’eau est due aux ions calcium et magnésium

TH = [Ca2+] + [Mg2+]

THCa = dureté calcique


THMg = dureté magnésienne
- la dureté permanente (TH p) ou non carbonatée
elle subsiste après ébullition de l’eau
(précipitation de carbonate de calcium et magnésium)

Ca(HCO3)2 CaCO3 + CO2 + H2O

- la dureté temporaire (TH t) représente la somme des


carbonates et bicarbonates de calcium et magnésium.
TH t = (TH-TH p)
Détermination de la dureté complexométrie
Utilisation de EDTA (sel disodique de l’acide éthylène-diaminetétracétique)

méthode normalisée (norme NF T 90 003)


-En milieu tampon (pH = 10) en présence de Noir Eriochrome
(NET) on dose la somme des ions Ca2+et Mg2+ (TH).

- En milieu très basique (pH ~ 12-13), précipitation de Mg(OH)2


en présence de Rouge de Murexide (Calcon)
on dose uniquement le calcium (THCa)

- La dureté magnésienne (THMg) est obtenue par différence:


TH - THCa
Les limites
Pour le calcium pas de limite en AEP
Eaux chargés entrartrage
Eaux trop douces corrosion
Pour le magnésium: 50 mg/l en AEP
(effet laxatif, problème de saveur)

Eaux “ potables ” TH compris entre 10 °f et 30 °f.


Si le TH > 30 °f , les eaux sont dites “ dures ”
Les eaux adoucies ne doivent pas avoir un TH < 15 °f
Comparatif des eaux minérales
Alpes Alpes Nord Vosges Vosges Vosges Vosges
Evian Thonon Saint-Amand Hépar Wattwiller Vittel Contrex

pH 7.2 7.4 7.2 7.0


Résidu sec mg/l 309 342 1260 2580 1092 841 2125

Fluorures mg/l 2.6 0.28

Calcium mg/l 78 108 230 555 288 202 486


Magnésium mg/l 24 14 66 110 20.1 36 84

Dureté °F 29 33 85 184 80 65 156

Sodium mg/l 5 3 40 14 3 3.8 9.1

Potassium mg/l 1 < 1 8 1.4 3.2

Bicarbonates
357 350 280 403 142 402 403
mg/l
Chlorures mg/l 4.5 9 61 3.9 8.6
Sulfates mg/l 10 13 620 1479 678 306 1187
Nitrates mg/l 3.8 12 < 0.5 2.9 <0.5 4.6 2.7
Comparatif des eaux minérales gazeuses

Haut-
Loire Loire Auvergne Ardèche Lozère
Languedoc

Saint-Alban Badoit Arvie Vals Quézac Salvetat

pH 6.5 6 6

Résidu sec mg/l 1750 1200 2520 850

Fluorures mg/l 2.45 1 0.9 2.1

Calcium mg/l 220 190 170 45.2 241 253


Magnésium mg/l 70 85 92 21.2 95 11
Dureté °F 84 82 80 19 99 68
Sodium mg/l 350 150 650 453 255 7
Potassium mg/l 46 10 130 32.8 49.7 3
Bicarbonates mg/l 2000 1300 2195 1403 1685 820
Chlorures mg/l 21 40 387 27.2 38 4
Sulfates mg/l 6 40 31 38.9 143 25
Nitrates mg/l <1 <1 <1 <1 <1 <1
Caractéristiques minérales moyennes de quelques eaux en
bouteille et de l’eau du robinet à Paris (tout en mg/litre, sauf pH)
b) Titres alcalimétriques (TA et TAC)

L’alcalinité est due à la présence de:


CO32-, HCO3- et OH-
On mesure par neutralisation de l’eau avec une solution acide
par volumétrie (indicateurs colorés) ou par potentiométrie (pH)

-le titre alcalimétrique (TA) OH- + CO32-

-le titre alcalimétrique complet (TAC) TA + HCO3-


Pour la méthode volumétrique, les indicateurs utilisés
sont:

- la phénolphtaléine: zone de virage pH = 8,3 à 10


- le méthyorange (hélianthine): zone de virage pH = 3,2 à 4,4

Les constantes de l’acide carbonique correspondant à deux


équilibres de dissociations sont les suivants:

CO2 + H2O  HCO3- + H+ pK1 = 6,4


HCO3-  CO32- + H+ pK1 = 10,3
Diagramme de distribution des espèces

% 100
% CO2 ,H2 O
90 % CO 2-3 (aq)
80
70
60
50
40
30
% HCO -3 (aq)
20
10
0 pH
0 2 4 6 8 10 12 14
Carbone Minéral Total
CMT = [CO2]+[HCO3-]+[CO32-]

1) K 1 
 H . 
 
HCO 3  (1)

 CO 2 

 H . 

 2
CO 3 (2)

HCO 
2) K 2 
3

(3)
- 2-
3) CMT= [HCO3 ] + [CO3 ] + [CO2]
De (1) on exprime les bicarbonates en fonction du [CO2]

 
 

K 1. CO 2 .
HCO 3
H  

De (2) on exprime les carbonates en fonction des bicarbonates :

 
K 2 . HCO 3 
 2

H 
: CO 3 

   
2 K 2 .K 1.
CO 3 . CO 2
H   2
 
K 1. K 2 .K 1.
CMT= 1  
H  H 

. CO 2
 2

 CO 2  
CMT

K 1. K 2 .K 1.
1 
H   H 
  2
C) Titre en chlorure

Ce titre correspond à la concentration en chlorure


contenus dans l’eau.

Mesure par:
méthode électrochimique (électrode spécifique, électrode d’argent)
méthode volumétrie (argentimétrie).

On utilise la propriété des chlorures de réagir avec les sels


d’argent pour former un chlorure d’argent insoluble.
Ag+ + Cl-  AgCl (précipité blanc)
Méthode normalisée:
On dose avec une solution titrée de AgNO3
en présence de chromate de potassium.

le premier excès de nitrate d’argent réagit avec le chromate


selon la réaction:

Ag+ + CrO42-(jaune)  Ag2CrO4

(précipité rouge brique)

Limites:
en AEP : 250 mg/l Cl- (en ressource et en distribution).
d) Titre en sulfates (SO42-)

Origine des sulfates dans l’eau:


- naturelle (gypse, volcans,…)
- industrielle (pétrolière, tanneries, papeteries,
textiles, décapage des métaux)
- produits de traitement agricole
Le titre en sulfate peut se mesurer en utilisant la propriété des
sulfates de réagir avec les sels de baryum,

SO42- + Ba2+ BaSO4


pour former un sulfate de baryum insoluble mesurable
soit par gravimétrie
(pesée du précipité BaSO4 après filtration)

soit par turbidimétrie - néphélométrie- (mesure du trouble de


la solution contenant le sulfate en dispersion)

En AEP, limite en ressource et distribution à 250 mg/l,


la présence sous forme MgSO4 donnent un mauvais goût,
diarrhées infantiles et provoque la corrosion.
e) Titre en cation forts
Représente la teneur en sodium et potassium
(alcalins) mesure par:
spectrométrie d’émission ou d’absorption atomique.

Limites : 150 mg/l de Na en distribution


avec les Cl- (NaCl) goût soumâtre,
effet laxatif, maladies rénales et cardiovasculaires
f) Balance ionique
 cations =  anions (exprimé en méq/l)

Cations méq/l Anions méq/l

TH Ca2+ TAC CO32-


Mg2+ HCO3-

Alcalins Na+ NO3-


K+ SO42-
Cl-

Salinité cationique Salinité anionique


Textes qui définissent les normes

Les normes françaises de qualité sont rassemblées


dans le décret 89-3 modifié du 3 janvier 1989.

Directive européenne du 15 juillet 1980 concernent


les eaux minérales et les eaux potables préemballées.
L'eau "propre à la consommation humaine"
doit remplir 63 critères principaux,
répartis en sept groupes de paramètres.

1. Paramètres organoleptiques
2. Paramètres physico-chimiques
3. Paramètres concernant des substances "indésirables"
4. Paramètres concernant des substances toxiques
5. Paramètres microbiologiques
6. Pesticides et produits apparentés
7. Paramètres concernant les eaux adoucies
Eaux brutes
Paramètres Unités utilisées pour la production Eau potable
d'eau potable
PARAMÈTRES ORGANOLEPTIQUES
En éch. Pt/Co 200
Couleur 15
mg/l de Pt après filtration
Turbidité Unités Jackson 2
2 à 12 °C
Odeur Taux de dilution 20 à 25 °C (G)
3 à 25 °C
2 à 12 °C
Saveur Taux de dilution
3 à 25 °C
PARAMÈTRES PHYSICO-CHIMIQUES
en relation avec la structure naturelle de l'eau
Conductivité µS/cm à 20°C 1 000 (G)
Température °C 25 25
pH Unité pH 5,5 - 9 (G) 6,5 pH 9
Chlorures Cl (mg/l) 200 (G) 200
Sulfates SO4 (mg/l) 250 250
Magnésium Mg (mg/l) 50
Sodium Na (mg/l) 150
Potassium K (mg/l) 12
Aluminium Al (mg/l) 0,2
Résidus secs (à 180°) (mg/l) 1 500
Oxygène dissous %O2 de saturation > 30 (G)
G : Valeur guide - non imposée
Eaux brutes utilisées pour
Paramètres Unités Eau potable
la production d'eau potable
PARAMÈTRES CONCERNANT DES SUBSTANCES INDESIRABLES
Demande biochimique en O2 à 20°C (mg/l)
< 7 (G)
oxygène (DBO5) sans nitrification
Demande chimique en oxygène O2 (mg/l) 30 (G)
Nitrates NO3 (mg/l) 50 50
Nitrites NO2 (mg/l) 0,1
Ammonium NH4 (mg/l) 4 0,5
Azote Kjeldhal
N (mg/l) 3 (G) 1
(N de NO3 de NO2 exclus)
Oxydabilité à chaud KMnO4 O2 (mg/l) 5
Hydrogène sulfuré H2S (µg/l) Non détectable organoleptiquement
Hydrocarbures dissous ou
(µg/l)) 1 000 <10
émulsionnésextractibles au CCl4a
Phénols C6H5OH (µg/l) 100 0,5
Agents de surface réagissant au
en Lauryl sulfate (µg/l) 500 (G) 200
bleu de méthylène
Fer Fe (µg/l) 1 000 (G) 200
Manganèse Mn (µg/l) 1 000 (G) 50
Cuivre Cu (mg/l) 1 (G) 1
Zinc Zn (mg/l) 5 5
Phosphore P2O5 (mg/l) 0,7 (G) 5
Fluor F (mg/l) 0,7 - 1,7 (G) de 0,7 à 1,5
Bore B (mg/l) 1 (G)
Substances extractibles au
Sec (mg/l) 0,5 (G)
chloroforme
Argent Ag (µg/l) 10
Eaux brutes pour la
Paramètres Unités Eau potable
production d'eau potable
PARAMÈTRES CONCERNANT DES SUBSTANCES TOXIQUES
Arsenic As (µg/l) 100 50
Cadmium Cd (µg/l) 5 5
Cyanures CN (µg/l) 50 50
Chrome total Cr (µg/l) 50 50
Mercure Hg (µg/l) 1 1
Nickel Ni (µg/l) 50
Plomb Pb (µg/l) 50 50
Antimoine Sb (µg/l) 10
Sélénium Se (µg/l) 10 10
Hydrocarbures polycycliques
(µg/l) 1 0,2
aromatiques (H.P.A.)
Benzo (3,4) pyrène (µg/l) 0,01
G : Valeur guide - non imposée

Eaux brutes
Paramètres Unités utilisées pour la production Eau potable
d'eau potable
PESTICIDES ET PRODUITS APPARENTES
Insecticides, herbicides fongicides PCB et PCT
a) par substance individualisée (µg/l) 0,1
à l'exception de Aldrine et dieldrine (µg/l) 0,03
Heptachlore etpoxyde d'heptachlore (µg/l) 0,03
b) Total des substances mesurées (µg/l) 0,5
c) Somme : Parathion, HCH,
(µg/l) 5
dieldrine
G : Valeur guide - non imposée
PARAMETRES MICROBIOLOGIQUES
Organismes pathogènes
Eaux brutes
Paramètres Unités utilisées pour la production Eau potable
d'eau potable
Salmonelles par (5 l) 0
Staphylocoques par (100 ml) 0
Bactériophages fécaux par (50 ml) 0
Entérovirus par (10 l) 0
0
à 37°
Coliformes totaux 50 000 (G) 95% échant.
par (100 ml)
conforme
à 44°C
Coliformes Thermotolérants 20 000 (G) 0
par (100 ml)
Streptocoques fécaux par (100 ml) 10 000 (G) 0
Spores anaérobies
par (20 ml) 1
sulfito-réductrices

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