Les droits « coutumiers » doivent être interprétés en fonction des situations,
selon les jurisprudences. Gérer la pluralité des droits conduit à ne privilégier ni la seule propriété individuelle qui exclut, ni la propriété communautaire qui suppose une discipline coercitive et annihile les initiatives.
24/ Mener le processus de mise à niveau de l’économie à terme :
L’économie du sous -continent africain doit rompre avec les orientations
économiques passées, poursuivre sa mise à niveau structurelle et assainir son environnement. Ne suscitant aucun intérêt stratégique, le continent a perdu après la chute du mur de Berlin sa rente géopolitique. D’autre part, la conjugaison de l’instabilité politique, de la corruption qui gangrène les institutions et des conflits déstructurés qui déchirent l’Afrique, dissuade le plus téméraire des investisseurs. Dans cet environnement où le facteur risque demeure élevé, force est de constater qu’il serait très difficile à l’Afrique subsaharienne de s’arrimer solidement au commerce international. Aussi, relèverait-il de l’impossible que de dépasser le 1% que représentent les investissements directs étrangers (IDE) destinés à l’Afrique dans sa globalité, notamment dans des secteurs autres que ceux liés à l’exportation des matières premières et aux hydrocarbures. Ainsi, pour éviter que l’économie des Etats d’Afrique subsaharienne reste basée sur l’exploitation des ressources agricoles et minières, incapable de créer des richesses et dont les cours fluctuent progressivement à la baisse, la poursuite de la politique de mise à niveau demeure vitale pour optimiser sa compétitivité ainsi que pour une meilleure insertion dans les échanges mondiaux. Aujourd’hui des pays comme le Ghana, le Zimbabwe ou le Botswana ont pu développer une industrie manufacturière, mais ils restent des cas très isolés.