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cas (dosages simultanés d’IgG, IgA et IgM) le nombre

Profils protéiques de protéines sériques pouvant être cumulées.


Tout en respectant ces contraintes, quelques profils
peuvent être proposés.
Les techniques analytiques permettent le dosage de
nombreuses protéines sériques ; cependant, le dosage
isolé d’une protéine est difficile à corréler à une patho- Profil protéique général
logie précise, pour plusieurs raisons : Incluant une électrophorèse des protéines sériques et un
• les protéines peuvent exprimer plusieurs fonctions dosage des IgG, IgA et IgM, ce profil permet d’évaluer
physiologiques, de sorte que plusieurs mécanismes l’état inflammatoire et nutritionnel (albumine, fractions
contradictoires peuvent avoir, sur la concentration α1, α2, â-globulines), la réponse immunitaire à média-
d’une protéine donnée, une résultante normale tion humorale, et de détecter une protéine monoclonale.
(tableau 9) ;
• une concentration protéique peut être anormale en Profils protéiques ciblés
dehors de tout symptôme ou demeurer longtemps Les profils protéiques ciblés sont composés d’un
perturbée après la guérison du patient ; nombre plus restreint de protéines et explorent un
• certaines protéines connaissent d’importantes varia- domaine physiopathologique précis :
tions interindividuelles de leur concentration devant • le profil inflammatoire (CRP, orosomucoïde) affirme
conduire à renouveler les dosages. ou élimine l’existence d’un syndrome inflammatoire
C’est pourquoi le concept de profil protéique a été pro- et permet de suivre l’évolution spontanée ou sous trai-
posé comme aide pratique au clinicien. Ce profil est la tement ;
représentation graphique des concentrations sériques • le profil immunitaire (IgM, IgG, IgA) reflète l’immu-
simultanées de plusieurs protéines judicieusement choi- nité humorale ;
sies, exprimées en valeurs normalisées pour l’âge et
• le profil nutritionnel (préalbumine, albumine) sert à
pour le sexe. Cette présentation, qui simplifie l’interpré-
dépister des états de dénutrition infra-clinique ou à
tation de l’ensemble des données fournies, permet
suivre une réalimentation ;
ainsi :
• le profil hémolytique (haptoglobine associée à l’oroso-
• de visualiser les variations relatives des différentes mucoïde, protéine de l’inflammation) sert à explorer
protéines les unes par rapport aux autres ; les états d’hémolyse intravasculaire et/ou intra-
• de relier entre elles les variations physiopathologiques tissulaire.
de protéines différant par leur valeur pondérale
(g/l, mg/l…) et leur cinétique d’évolution ; — Profil protéique inflammatoire
• d’apprécier l’amplitude des perturbations de chaque
La réaction inflammatoire aiguë est caractérisée par la
protéine dosée.
synthèse hépatique de protéines de l’inflammation
Les profils protéiques, introduits par Giraudet dans les appelées aussi « APR » (acute phase reactants). Ce sont
années 1980, ont été utilisés pendant de nombreuses l’α 1-antitrypsine, l’α 1-antichymotrypsine, l’oroso-
années. Cependant, l’arrêté du 5 novembre 2003, mis mucoïde (ou α 1-glycoprotéine acide), qui sont des α 1-
en application au 29/01/2004, a fait disparaître les pro- globulines, l’haptoglobine et la céruléoplasmine qui
fils de la Nomenclature des Actes de Biologie Médicale, sont des α 2-globulines, la protéine C-réactive et le
et a imposé des règles limitant à 2 ou 3 dans certains fibrinogène qui sont des â-globulines.

Tableau 9
Mécanisme 1 Mécanisme 2 Concentration résultante
Transferrine Inflammation a Carence martiale b Transferrine normale
Haptoglobine Inflammation b Hémolyse IV a Haptoglobine normale
Orosomucoïde Inflammation b Fuite urinaire a Orosomucoïde normale
Fibrinogène Inflammation b Fibrinolyse a Fibrinogène normal
C3 Inflammation b Activation C3 a C3 normal
CRP Inflammation b Hypercatabolisme (LED) a CRP normale
Tableau 10. Profil protéique inflammatoire : déficit isolé en IgA, le plus fréquent, touche
orientation diagnostique 1/500 individus ;
Orientation – l’agammaglobulinémie congénitale liée au sexe, ou
CRP Orosomucoïde
diagnostique maladie de Bruton ;
Réaction inflammatoire – l’hypogammaglobulinémie transitoire du nourris-
+++ ++
débutante
son, ou tardive de l’enfant jeune ;
Réaction inflammatoire
+++ +++
aiguë – l’hypogammaglobulinémie transitoire postvirale
+ +à++
Réaction inflammatoire (EBV, CMV, herpès) ;
chronique
– les fuites digestives ou rénales (syndrome néphro-
Réaction inflammatoire
± +
régressive tique) ;
– les déficits iatrogènes (corticothérapie, immuno-
suppresseurs, D-pénicillamine, phénytoïne, sels
Le marqueur idéal de l’inflammation n’existant pas, il d’or, radiothérapie).
a semblé souhaitable de définir une association de plu-
sieurs marqueurs répondant à différents critères : • les augmentations des immunoglobulines :
• dépendance exclusive de la réaction inflammatoire ; – augmentation polyclonale, affectant 1 à 3 classes
d’immunoglobulines (hépatites autoimmunes ou
• indépendance de l’étiologie clinique de l’inflamma- virales, VIH, parasitoses, cirrhose, certains cancers,
tion (infections, nécroses, tumeurs, traumatismes, maladies systémiques) ;
maladies immunitaires) ;
– des anomalies quantitatives peuvent évoquer une
• cinétique rapide de l’évolution ;
gammapathie monoclonale à caractériser par
• variation significative au cours d’une réaction inflam- électrophorèse et immunofixation des protéines
matoire modérée. sériques. Ce profil peut être utilisé pour le suivi de
L’association retenue comprend une protéine à ciné- ces pathologies (hémopathies malignes : LLC, mala-
tique rapide (CRP) et une protéine à cinétique lente dies des chaînes légères, lymphome).
(orosomucoïde).
Ce profil protéique inflammatoire permet de diagnosti- — Profil protéique hémolytique
quer, d’authentifier et de dater le syndrome inflamma-
Il est représenté par le dosage de l’haptoglobine associé
toire : en effet, la CRP, synthétisée par le foie dès la
à celui d’une protéine de l’inflammation (oroso-
6e heure du processus inflammatoire, atteint sa concentra-
mucoïde).
tion maximale de 24 heures. L’orosomucoïde est décalée
d’environ 24 heures par rapport à la CRP. La CRP se nor- En l’absence d’inflammation, le diagnostic d’hémolyse
malise la première à J + 4, avant l’orosomucoïde à J + 9. est posé lorsque l’haptoglobine est inférieure à 50 % de
La demi-vie de la CRP étant très courte, sa diminution sa valeur médiane.
permet de juger de l’efficacité d’un traitement anti- Dans un contexte inflammatoire, le taux d’hapto-
biotique et/ou anti-inflammatoire. La normalisation de globine peut être « faussement » normal (au lieu d’être
l’orosomucoïde constitue un élément de guérison. abaissé) ; dans ce cas, l’hémolyse peut être affirmée
Chez les patients souffrant d’insuffisance hépato- lorsque l’écart entre l’haptoglobine et l’orosomucoïde,
cellulaire, l’inflammation peut être plus difficile à diag- exprimées en pourcentages par rapport à la médiane,
nostiquer, car la CRP peut être la seule protéine à obéit à la règle suivante :
augmenter (tableau 10). HPT % < (ORO % × 1,3) – 150.
Ce profil permet d’explorer tous les états d’hémolyse :
— Profil protéique immunitaire
• hémolyses intravasculaires entraînant une chute
Il est représenté par le dosage simultané des immuno- importante de l’haptoglobine ;
globulines G, A et M dans le sérum.
• hémolyses extra-vasculaires ou tissulaires n’entraî-
L’étude du profil protéique immunitaire permet de nant une chute de l’haptoglobine que dans les formes
mettre en évidence : sévères par association à une hémolyse intravascu-
• les déficits immunitaires humoraux, dont les princi- laire ;
paux sont : • hémolyses interstitielles, à la fois intra- et extra-
– les déficits isolés en immunoglobulines ; ainsi, le vasculaires.
— Profil protéique nutritionnel • de surveiller l’efficacité d’une réalimentation ;
La dénutrition est un état fréquemment observé dans • d’établir une valeur pronostique (la dénutrition accroît
les âges extrêmes de la vie (prématurés, vieillards), chez la morbidité et la mortalité de certaines pathologies).
les malades hospitalisés et chez les brûlés. Il est à noter que chez l’hémodialysé, la préalbumine et
Le profil protéique nutritionnel de base associe deux la RBP s’élèvent en raison de l’insuffisance gloméru-
protéines de la nutrition (préalbumine et albumine) et laire, la chute de l’albumine restant dans ce contexte
une protéine de l’inflammation (orosomucoïde). le seul signe de dénutrition. Par ailleurs, au cours de
l’anorexie mentale de la jeune femme, l’hyper-
La préalbumine ou transthyrétine, dont la demi-vie est androgénie fonctionnelle (aménorrhée) peut masquer la
de 2 jours, est sensible à tout changement nutritionnel chute de la préalbumine.
et diminue rapidement en cas de dénutrition. Sa dimi-
nution est proportionnelle à l’importance de l’atteinte. Enfin, on observe une diminution des protéines nutri-
Cette protéine est préférée à la RBP dont la cinétique tionnelles dans l’insuffisance hépatocellulaire ; cepen-
est proche, mais qui est influencée par l’état rénal. dant, l’élévation constante des IgA, IgM et/ou IgG dans
les hépatopathies permet le diagnostic différentiel.
L’albumine, dont la demi-vie est de 19 jours, diminue
Pour évaluer le statut nutritionnel et inflammatoire, un
tardivement et reflète la chronicité et la sévérité de
index pronostique a été proposé par Ingenbleek, le PINI
l’atteinte.
(Pronostic Inflammatory and Nutritional Index), regrou-
L’orosomucoïde permet de mettre en évidence une pant deux protéines sensibles aux variations de l’état
inflammation susceptible d’entraîner, en dehors de nutritionnel : l’albumine (ALB), la préalbumine (PAB), et
toute dénutrition, une diminution de la préalbumine et deux protéines représentatives de l’inflammation :
de l’albumine. l’orosomucoïde (ORO) et la protéine C réactive (CRP) :
En effet, deux formes de malnutrition doivent être dis- PINI = ORO (mg/l) × CRP (mg/l)
tinguées : ALB (g/l) × PAB (mg/l)
• la dénutrition « exogène », qui est une forme pure de L’interprétation de cet index est la suivante :
malnutrition sans pathologie inflammatoire, causée • ≤ 1 : patients non infectés et non dénutris ;
par un défaut d’apport alimentaire exogène (carence
• 1 à 10 : risque de mortalité faible ;
d’apport chez les personnes âgées, malabsorption,
anorexie mentale) ; dans cette situation, l’organisme • 11 à 20 : risque moyen ;
s’adapte en diminuant la synthèse hépatique des • 21 à 30 : risque majeur ;
protéines nutritionnelles : albumine, transferrine, • > 30 : risque de mortalité important.
préalbumine, Retinol Binding Protein (RBP), Cependant, l’interprétation du PINI est délicate en rai-
somatomédine C ou IGF 1 ; son des variations importantes et rapides de la CRP.
• la dénutrition « endogène », mécanisme connu dans Le diagnostic de dénutrition ne doit pas être négligé,
les cancers, en chirurgie, en cas de brûlures étendues, car la dénutrition accroît la morbidité et la mortalité ;
dans les infections et maladies inflammatoires chro- or elle est particulièrement sous-estimée en milieu hos-
niques, dans lesquelles malnutrition et inflammation pitalier. Sa prise en charge améliorera le pronostic de la
sont associées ; dans ce cas, l’augmentation des pro- maladie causale.
téines de l’inflammation (protéine C réactive, oroso-
mucoïde…), stimulées par les cytokines (Il6, TNF-α)
se fait au détriment des protéines nutritionnelles ☞ Albumine, Électrophorèse des protéines sériques, Haptoglo-
(albumine, préalbumine, IGF-1). bine, IgA, IgG, IgM, Macroglobuline (α 2-), Orosomucoïde,
Préalbumine, Protéine C réactive, Retinol binding protein
Le profil protéique nutritionnel permet donc :
• de dépister des dénutritions débutantes ou infra- ( Bach-Ngohou K, Bettembourg A, Le Carrer D, Masson D, Denis M.
Évaluation clinico-biologique de la dénutrition.
cliniques ; Ann Biol Clin 2004 ; 62 : 395-403.
• d’apprécier l’importance et l’ancienneté de la dénu- Giraudet P.
Concept et intérêt clinique des profils protéiques.
trition ; Feuillets Biol 1992 ; 33/188 : 61-69.

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