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Ecriture féminine 

d’Afrique: Une transgression en littérature africaine d’expression française ?


Bien que la voix de la femme soit entendue aujourd’hui comme un contrepoids ici, de sa naissance
jusqu’à une très longue période de son évolution, la littérature africaine d’expression française est restée
masculine. L’homme l’aura monopolisée et en aura usé selon le prisme masculin pour faire le portrait de
la femme et celui de son monde. Même si certaines œuvres parlent de quelques prouesses de la femme,
mais beaucoup la décrivent plus comme chargée d’activités champêtres et culinaires, comme épouse et
procréatrice qu’un être capable de contribuer au bienêtre et au développement de la famille et celle de la
communauté. Puisqu’évoluant dans une société ‘’masculin pluriel’’ (Yacine, Kateb: 19,1999),
respectueuse de religions, mœurs et coutumes, soumise à ces dernières, ce n’est à ce prix, sacrificiel soit-
il, qu’elle est la meilleure femme. Le contraire, serait du huddud “ (Bouguarche : 2003, 19), c’est à dire
un crime, et ceci lui vaudrait châtiments appropriés selon la société.

Aujourd’hui, la prise de la plume par la femme elle-même viendra changer la donne. La plume
féminine parlera mieux d’elle-même plus que ne le fit la masculine. Le spectre féminin, par le biais de
cette nouvelle peinture qui se veut plus objective, vient désarmer le masculin, subjectif. Grâce à la
réappropriation de la plume, la femme se peint mieux ici et cela de manière plus réaliste dans tous ses
états : émotionnel, naturel, social, économique, existentiel, et surtout professionnel. Celle-ci dont on a
beaucoup plus chanté et célébré la beauté, transcende cet aspect esthétique et maternel, allant au sensuel,
pour mieux manifester et valoriser non seulement sa participation très active à la vie familiale et sociale
en tant qu’agent de production non négligeable mais aussi comme rebelle positive aux mœurs, coutumes
et religions qui l’instrumentalisent et lui privent de ses droits inaliénables et de sa dignité humaine. Une
réappropriation de la parole qui se veut un complément non moins nécessaire et de grande portée à la
littérature africaine d’expression française.

Notre communication se veut moins la sacralisation de la transgression de l’écriture de la femme


qui se prendrait en charge en faisant le contrepoids de l’homme, pour mieux se définir seulement en tant
que femme selon sa propre perceptive, mais la volonté manifeste de l’intégration de l’écriture d’un agent
de la société aux mêmes atouts que l’homme; un agent capable d’apporter aussi des solutions viables aux
problèmes de la communauté et ceux de la nation entière. Il s’agit donc d’apporter le point de vue de cette
voix manquante dans le processus du développement intégral, intégré, intégrant et durable de la famille en
particulier mais aussi celui du monde dans son ensemble. Cette écriture se présenterait donc moins qu’une
transgression mais beaucoup plus aussi comme une remise en question de l’ordre sociétal africain existant
dans la mesure où le point de vue masculin sur la femme, semblerait biaisé et friserait de l’enfermement
de cette dernière, jusqu’à occulter, de manière unilatérale, ses vraies facultés.

Cette écriture ne devrait-elle donc pas être considérée comme moins rivalisant qu’une
contribution positive à l’avenir de l’humain, à celui de la famille, de la nation ; bref celui de l’humanité ?
Car la parole étant un droit inaliénable à tout être humain, parler de la transgression ici ne préfigurerait-il
pas l’exclusion et l’altérité? Jodelet, Denise (2005) dans Formes et figures de l’altérité, dira :

L’altérité est le produit d’un double processus de construction et d’exclusion


sociale qui, indissolublement liées comme les deux faces d’une même feuille,
tiennent ensemble par un système de représentations […]. Ceci peut se supporter
par la perception selon laquelle, la notion d’altérité renvoie à une distinction
anthropologiquement et philosophiquement originaire et fondamentale, celle

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entre le même et l’autre, qui comme l’un et le multiple fait partie des méta-
catégories. (24-27)

Par cet appel à contribution, en vue d’un livre collectif, nous recherchons des articles écrits
exclusivement par les dames sur les textes des écrivains dames de l’Afrique francophone. Ceci nous
permettra d’avoir des points de vue féminins pour équilibrer les avis sur la femme africaine face aux
milliers de points de vue masculins qui prédominent en littératures francophones d’Afrique.

Mots clés: Femme, société, nation, homme, transgression, enfermement, libération, intégration,
droit de l’homme, aliénation.

Dates importantes

- Votre abstract, de 250 à 300 mots, est attendu le 30 Août 2019.

- Réponse d’acceptation : le 15 Septembre 2019.

- Votre texte complet, de 20-25 pages : le 30 Novembre 2019.


Adressez vos textes à : ikangangt@gmail.com
Avec beaucoup de respect envers vous toutes, mes remerciements anticipés
Ikanga Ngozi za Kyongo Tchomba, Ph.D.
Professeur Associé, Français et études francophones
Baton Rouge Community College, USA.

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