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PROJET DE LA
CIRCONSCRIPTION M’SILA-3
2AS
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Travail élaboré par les professeures de la
circonscription M’sila-3 : Mme B H / Mme S N /
Mme Ch A .Sous la direction de Mer l’inspecteur
de l’éducation nationale : BOUALI Farouk
Février 2018
Projet (II)
Mettre en scène un spectacle
pour émouvoir ou donner à
réfléchir
Intention communicative :
Dialoguer pour raconter
Objet d’étude :
Le discours théâtral
Séquence :
Produire une
saynète pour
sensibiliser et
agir sur le
destinataire
Projet Mettre en scène un spectacle pour émouvoir ou donner à
réfléchir
Séquence Produire une saynète pour sensibiliser et agir sur le
destinataire
Séance Evaluation diagnostique (de l’oral et de l’écrit) 2 heures
Préparation matérielle La classe : lieu de scène / Une BD
Objectifs de la séance -Faire émerger les représentations des apprenants et l’état de
leurs acquisitions pour détecter les éléments positifs sur
lesquels le professeur peut s’appuyer (à l’oral et à l’écrit)
-Provoquer un conflit cognitif (condition nécessaire dans
l’apprentissage).
-Voir si l’élève pourra jouer une scène de la vie courante à
l’improvisation / S’il pourra aussi rédiger une courte pièce
comique.
-Opérer les régulations adéquates relatives au plan de
formation initialement prévu.
DEROULEMENT DE LA SEANCE
Première étape
Situation problème : préparez vous (en quelques minutes et à l’improvisation) à jouer une scène de
la vie courante en établissant : La liste des personnages. - Le lieu du déroulement de la scène - Le
décor et voici les thèmes : (20mn)
1. La réaction d’un père vis-à-vis de sa fille (et de son fils) qui rentre tard à la maison. Cette
réaction n’est pas la même (présence de 2 scènes successives)
3. Vous avez perdu un objet onéreux (valeureux), que ressentez-vous ? que faites-vous ? que
dites-vous ? (jeu de scène :un monologue)
Personnage : un seul (le père/ la mère/ L’enfant). Lieu : La maison Temps : la matinée
CONSEILS/ mettre en évidence Les jeux de scène (gestes, mouvements et attitudes des
personnages)
2ème étape :
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Rédigez une courte pièce comique à partir de la mini bande dessinée suivante.
Ahmed et Amine deux jeunes gens vêtus en costumes, cravates et chapeaux. Omar leur
troisième ami les suit par la fenêtre . La scène se passe dans la rue. Les deux premiers se sont
rencontrés à la maison d’Omar pour se distraire. A la sortie, comme il lit le journal en marchant,
Ahmed n’a pas vu le poteau auquel il s’est heurté. Simultanément, Amine qui le suit de regard, ne
sait pas qu’il va tomber dans le fossé.
AHMED. – Aye ! aye !!!!
AMINE (après avoir vu son ami qui s’est heurté au poteau)- Regardez-moi ça! il lit son
journal et il ne regarde même pas où il va, il s'est pris le poteau!!! Ha ha ha ha ha...
OMAR (En suivant des yeux ses deux amis) - C'est drôle la vie quand même, il se moque de
lui alors qu'il ne se rend même pas compte qu'il va marcher sur une flaque d'eau, et à son
tour il sera humilié!!
La leçon qu’il faut dégager de cette scène : il ne faut jamais se moquer des autres car il
peut nous arriver pareil ou même pire!!
Projet Mettre en scène un spectacle pour émouvoir ou donner à réfléchir
Séquence Produire une saynète pour sensibiliser et agir sur le destinataire
Séance Compréhension de l’oral Durée : 1heure
Préparation Support audiovisuel : une pièce de théâtre de Jean Tardieu (Monsieur
matérielle moi), visionnage de cette pièce
Objectifs de la - Emettre des hypothèses sur le contenu du message oral à partir du
séance visionnage muet de la pièce de théâtre ;
-Retrouver la double énonciation dans une pièce de théâtre
-Identifier l’objet de la discussion, le lieu et le temps
-Interpréter oralement les deux rôles
-Repérer les marques de l’énonciation.
-Se construire une image des deux personnages
-Découvrir l’enjeu discursif
DEROULEMENT DE LA SEANCE
Q/Que font les deux personnages ? R/Ils jouent sur scène, font des gestes
Moment3 : 1er visionnage. Retrouver les différents niveaux d’organisation d’un message (10mn)
Q/Quels sont les autres composantes R/-d’abord, le scénario : les paroles des
essentielles de cette production théâtrale, ce personnages (avant la mise en scène)
spectacle ? - jeux des acteurs-la musique- les costumes- le
(les éléments qui entrent en jeu dans la maquillage- les accessoires
réalisation de cette scène)
Q/par quels indices de personne se désigne R/ Par « je » « moi » « me » « nous » / Tu-toi
Monsieur Moi ? Quel est le pronom qui –te
renvoie à son partenaire ?
Q/Faites le portrait de chacun des deux R/a)Monsieur Moi : prétentieux, fait des
personnages. (morale et physique) phrases longues répétées, il aborde des sujets
incohérents vêtu en costume chaussures
bizarres de deux couleurs
b)Le partenaire : Un clown stupide (son
comportement et ses gestes) : battant des
mains … ne répond que par des interjections
qui expriment : l’obéissance, l’étonnement, la
satisfaction) vêtements larges cheveux
roulés, , hilare , confus (manque
d’organisation) chaussures de 2couleurs
Q/ Comment débute cette scène ? R/ Les deux personnages arrivent lentement,
tenant chacun d’eux une petite lanterne qui
éclaire leur visage puis un arrêt, discussion
Q/ Quelle situation ridicule présente cette R/ La raison de leur arrêt : par l’existence d’un
scène ? obstacle inexplicable, irréductible et opaque
Q/Donnez la fin de la scène. R/ leur départ de nouveau
REMARQUE IMPORTANTE : le texte de théâtre « Monsieur moi » de Jean Tardieu figure dans le
manuel scolaire de l’élève page 154/155
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- Moment 2: Anticiper le sens d’un texte/ Analyser (avec les élèves) les éléments périphériques.
Q/D’après ces éléments R/l’auteur présenterait une pièce de théâtre jouée par des
périphériques, quel serait le personnages Harpagon et La Flèche…..
thème du texte ?
-Moment 3 : Retrouver les différents niveaux d’organisation d’un texte (7mn)
Q/quelle est la phrase qui justifie cette R/ 1-« sors vite, je ne t’assomme pas »
pensée d’Harpagon ? 2- un traitre dont les yeux maudits assiègent toutes mes
actions, dévorent ce que possède et furètent de tous cotes
pour voir s’il n y a rien à voler.
Q/ pour quelle raison, la Flèche se R/ Car son maitre (le fils d’Harpagon) lui a demandé de
trouvait à la maison ? l’attendre à la maison.
Q/ la Flèche conseille Harpagon de faire R/POUR SA RICHESSE
sentinelle jour et nuit, pour quelle
raison ?
R / OUI : Les phrases : 1- à part
Q/ Est ce que les personnages font des 2- il lève la main pour lui donner un soufflet 3- il tâte le bas
gestes des mouvements sur scène ? de ses chausses
quelles sont les phrases qui indiquent
cela ? -ce sont des didascalies : indications scéniques, elles ont une
Q/qu’appelle- t- on ces passages ? grande importance car elles donnent des précisions sur les
gestes des personnages.
Q/A quel moment La Flèche décide-t-il à R/la Flèche décide de partir après que Harpagon lui a
obéir? donné un soufflet « hé, bien !je sors »
Q/ Pourquoi Harpagon le retient-il alors? R/-il le retient pour le fouiller et vérifier s’il n’a rien voler.
Q/- Est-ce que cela a satisfait La Flèche ? R/Non
qu’a-t-il dit alors ? R/ la Flèche a dit :« la peste soit de l’avarice et des
avaricieux »
Q/trouvez les caractéristiques physiques R/ Harpagon : autoritaire, méchant, maudit vieillard, diable
et morales des deux personnages ? corps.
Flèche : vrai gibier de potence, un espion de mes affaires, un
traître, dont les yeux maudits, coquin.
Q/ Quelle est la visée communicative R/ dialoguer pour raconter et pour faire rire et réfléchir
de l’auteur ?
R/ domaine constitué par les spectacles joués sur scène
Q/C’est quoi le théâtre ?quels sont par des acteurs
ses genres ?
R/ Genre comédie
Q/Quel genre est notre scène ?
TEXTE1/
Harpagon chasse la flèche
Harpagon ,riche bourgeois de Paris, est un fieffé grigou qui rend la vie amère à ses deux
grands enfants , Cléante et Elise, les prive de tout et prétend même disposer de leur avenir en les
mariant contre leur gré. Le voici qui, après une courte absence, rentre chez lui où il aperçoit le
valet La Flèche.
HARPAGON- Hors d’ici tout à l’heure (1), et qu’on ne réplique pas. Allons, que l’on détale
de chez moi, maître juré filou ; vrai gibier de potence (2).
LA FLÈCHE (à part)- Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ; et je
pense, sauf correction, qu’il a le diable au corps.
HARPAGON- tu murmures entre tes dents.
LA FLÈCHE- Pourquoi me chassez-vous ?
HARPAGON- C’est bien à toi, pendard, à me demander des raisons : sors vite, que je ne
t’assomme.
LA FLÈCHE- Qu’est-ce que je vous ai fait ?
HARPAGON- Tu m’as fait, que je veux que tu sortes.
LA FLÈCHE- Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre.
HARPAGON- Va- t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout
droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Je ne veux point
avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître, dont les yeux maudits
assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furètent (3) de tous côtés pour voir
s’il n’y a rien à voler.
LA FLÈCHE - Comment diantre (4) voulez-vous qu’on fasse pour vous voler ? Êtes-vous un
homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ?
HARPAGON- Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me
plaît. Ne voilà pas de mes mouchards (5), qui prennent garde à ce qu’on fait ? (Bas, À part) Je
tremble qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut) Ne serais-tu point homme
à aller faire courir le bruit que j’ai chez moi de l’argent caché ?
LA FLÈCHE- Vous avez de l’argent caché ?
HARPAGON- Non, coquin, je ne dis pas cela. (À part) J’enrage. (Haut) Je demande si
malicieusement tu n’irais point faire courir le bruit que j’en ai.
LA FLÈCHE- Hé !que nous importe que vous en ayez, ou que vous n’en ayez pas, si c’est
pour nous la même chose ?
HARPAGON- Tu fais le raisonneur ; je te baillerai (6) de ce raisonnement-ci par les oreilles.
(Il lève la main pour lui donner un soufflet (7)) Sors d’ici encore une fois.
LA FLÈCHE- Hé bien ! Je sors.
HARPAGON- Attends. Ne m’emportes-tu rien ?
LA FLÈCHE- Que vous emporterais-je ?
HARPAGON- Viens çà, que je voie. Montre-moi tes mains.
LA FLÈCHE- Les voilà.
HARPAGON- Les autres.
LA FLÈCHE- Les autres ?
HARPAGON- Oui.
LA FLÈCHE- Les voilà.
HARPAGON (désignant les chausses (8) de la Flèche)- N’as-tu rien mis ici dedans ?
LA FLÈCHE- Voyez vous-même.
HARPAGON (Il tâte le bas de ses chausses)- Ces grands hauts-de-chausses (9) sont propres à
devenir les receleurs (10) des choses qu’on dérobe ; et je voudrais qu’on en eût fait pendre
quelqu’un.
LA FLÈCHE (à part)- Ah !qu’un homme comme cela, mériterait bien ce qu’il craint ! et que
j’aurais de joie à le voler !
HARPAGON- Euh !
LA FLÈCHE- Quoi ?
HARPAGON- Qu’est-ce que tu parles de voler ?
LA FLÈCHE- Je dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé.
HARPAGON- C’est ce que je veux faire. (Il fouille dans les poches de la Flèche.)
LA FLÈCHE ( à part )- La peste soit de l’avarice, et des avaricieux.
Molière « L’Avare », Acte I, scène 3.
Explication des mots difficiles
1 - Tout de suite, immédiatement.
2 - Personne qui mérite d’être pendue (menée à la potence).
3 - Du verbe « fureter » (chercher, fouiller, aller partout dans l’intention de découvrir quelque chose
d’intéressant).
4 - Juron synonyme de « diable » marquant, ici, l’étonnement.
5 - Espions.
6 - Donnerai.
7 - Gifle.
8 - Élément du vêtement masculin qui habillent des hanches jusqu’aux pieds (sorte de bas).
9 - Habit masculin allant de la ceinture au genoux. Pour plus d’explications, voir ce site.
10 - Personne faisant du recel (action de garder des choses volées par quelqu’un).
Présentation de l’auteur
DEROULEMENT DE LA SEANCE
- Moment 2 : Anticiper le sens d’un texte/ Analyser (avec les élèves) les éléments périphériques/
-Moment 3 : Retrouver les différents niveaux d’organisation d’un texte (7mn)
Situation d’intégration partielle : votre groupe prépare un exposé sur les textes de théâtre ; votre
tâche est de dégager les éléments essentiels du texte étudié pour s’en servir.
La double énonciation du Les spécificités du dialogue théâtral
théâtre.
Topaze
La scène se passe dans les années 1930.
M. Topaze est professeur à la pension Muche. Le soir,
dans se classe, il donne des leçons particulières aux
élèves qui ont des difficultés à suivre.
Quand le rideau se lève, M. Topaze fait faire une dicté à un élève. M. Topaze a trente ans
environ. Longue barbe Noire qui se termine en pointe sur le premier bouton du gilet. Col droit très
haut, en celluloïds ; cravate misérable, redingote usée, souliers à boutons.
L’élève est un petit garçon de douze ans. Il tourne le dos au public. On voit ses oreilles
décollées, son cou d’oiseau mal nourri. Topaze dicte et, de temps à autre, il se penche sur l’épaule
du petit garçon pour lire ce qu’il écrit.
Topaze, il dicte en se promenant
-Des moutons…des moutons…étaient en sûreté…dans un parc. Il se penche sur l’épaule de l’élève
et reprend Des moutons…des moutonsse l’élève le regarde ahuri. Voyons, mon enfant, faites un
effort. Je dis montonsse. Etaient il reprend avec finesse et-eunnt. C’est-à-dire qu’il n’y avait pas
qu’un seul moutonne. Il y avait plusieurs moutonsse.
L’élève le regarde, perdu. A ce moment, par une porte qui s’ouvre à droite au milieu du décor,
entre Ernestine Muche….
Marcel PAGNOL, Topaze, 1930, acte I, scène I. C.Fasquelle éditeur
DEROULEMENT DE LA SEANCE
- Moment 2 : Anticiper le sens d’un texte/ Analyser (avec les élèves) les éléments
-Moment 3 : Retrouver les différents niveaux d’organisation d’un texte (7mn)
Situation d’intégration
Votre groupe est en train d’élaborer le canevas d’une pièce de théâtre, votre tâche est
de lire le texte et d’en faire le plan afin de l’exploiter dans ce canevas
Personnage : Harpagon
Portrait moral:déséspéré,
La visée : par le rire , faire réfléchir aux défaut de la société tel que l’avarice
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Harpagon (Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau.) – Au voleur ! Au voleur ! A
l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ! On m’a coupé la gorge,
on m’a dérobé mon argent ? Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ?Où se cache-t-il ?Que
ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ?N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-
ce ? Arrête ! (Il se prend lui-même le bras.)Rends-moi mon argent, coquin !... Ah ! C’est moi. Mon
esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! Mon pauvre argent, mon
pauvre argent, mon cher ami, on m’a privé de toi ! Et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon
support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire en ce monde ! Sans
toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait, je n’en puis plus, je meurs, je suis mort, je suis
enterré ! N’y a –t-il personne qui veuille me ressusciter en me rendant mon argent, ou en
m’apprenant qui l’a pris ? Euh ! Que dites-vous ?Ce n’est personne. Il faut qui que ce soit qui ait fait
le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps où je
parlais à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller quérir la justice et faire donner la question à toute
ma maison : à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette
mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ! De
quoi est-ce qu’on parle là-haut ? De celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon
voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise.
N’est-il point caché parmi vous ? Ils me regardent tous et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont
part, sans doute, au vol que l’on m’a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts,
des juges, des potences et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve
mon argent, je me pendrai moi-même après !
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Texte4 :(supplémentaire)
Sganarelle, bûcheron devenu médecin malgré lui, et conduit près d’une jeune fille,
Lucinde qui feint d’être muette pour éviter un mariage qu’on veut lui imposer. Ainsi le médecin
n’est pas médecin, la malade n’est pas malade. .Le bonhomme Géronte a une entière confiance
dans la science du prétendu docteur qui ayant été autrefois valet d’un médecin, emploie à tort et
à travers quelques grands mots et parle un latin de fantaisie.
SGANARELLE. Est-ce là la malade ?
GERONTE. Oui, je n'ai qu'elle de fille ; et j'aurais tous les regrets du monde si elle venait à mourir.
SGANARELLE .Qu'elle s'en garde bien ! Il ne faut pas qu'elle meure sans l'ordonnance du
médecin.
GERONTE . Allons, un siège.
SGANARELLE, assis entre Gérante et Lucinde. Voilà une malade qui n'est pas tant dégoûtante, et
je tiens qu'un homme bien sain s'en accommoderait assez.
GERONTE. Vous l'avez fait rire, monsieur.
SGANARELLE : Tant mieux : lorsque le médecin fait rire le malade, c'est le meilleur signe du
monde. (à Lucinde). Eh bien ! De quoi est-il question? Qu'avez-vous ? Quel est le mal que vous
sentez ?
LUCINDE. répond par signes, en portant sa main à sa bouche, à sa tête, et sous son menton :
Han, hi, hon, han.
SGANARELLE. Eh ! Que dites-vous ?
LUCINDE. Continue les mêmes gestes. : Han, hi, hon, han, han, hi, hon.
SGANARELLE : Quoi ?
LUCINDE : Han, hi, hon.
SGANARELLE, la contrefaisant : Han, hi, hon, han, ha : je ne vous entends point Quel diable de
langage est-ce là ?
GERONTE. Monsieur, c'est là sa maladie. Elle est devenue muette, sans que jusques ici on en ait pu
savoir la cause ; et c'est un accident qui a fait reculer son mariage.
SGANARELLE. Et pourquoi ?
GERONTE. Celui qu'elle doit épouser veut attendre sa guérison pour conclure les choses.
SGANARELLE. Et qui est ce sot-là qui ne veut pas que sa femme soit muette ? Plût à Dieu que la
mienne eût cette maladie ! Je me garderais bien de la vouloir guérir.
GERONTE. Enfin, monsieur, nous vous prions d'employer tous vos soins pour la soulager de son
mal.
SGANARELLE. Ah ! Ne vous mettez pas en peine. Dites-moi un peu, ce mal l'oppresse-t-il
beaucoup ?
GERONTE. Oui, monsieur.
SGANARELLE. Tant mieux. Sent-elle de grandes douleurs ?
GERONTE. Fort grandes.
SGANARELLE. C'est fort bien fait. Va-t-elle où vous savez ?
GERONTE. Oui.
SGANARELLE. Copieusement ?
GERONTE. Je n'entends rien à cela.
SGANARELLE. La matière est-elle louable ?
GERONTE. Je ne me connais pas à ces choses.
SGANARELLE, se tournant vers la malade. Donnez-moi votre bras à Géronte. Voilà un pouls qui
marque que votre fille est muette.
GERONTE. Eh ! oui, monsieur, c'est là son mal ; vous l'avez trouvé tout du premier coup.
SGANARELLE. Ah, ah !
JACQUELINE : Voyez comme il a deviné sa maladie !
SGANARELLE. Nous autres grands médecins, nous connaissons d' abord les choses. Un ignorant
aurait été embarrassé, et vous eût été dire : " c'est ceci, c'est cela ; " mais moi, je touche au but du
premier coup, et je vous apprends que votre fille est muette.
GERONTE. Oui ; mais je voudrais bien que vous me pussiez dire d' où cela vient.
SGANARELLE. Il n'est rien plus aisé : cela vient de ce qu'elle a perdu la parole.
GERONTE. Fort bien ; mais la cause, s' il vous plaît, qui fait qu'elle a perdu la parole ?
SGANARELLE. Tous nos meilleurs auteurs vous diront que c'est l'empêchement de l'action de sa
langue.
GERONTE. Mais encore, vos sentiments sur cet empêchement de l'action de sa langue ?
Mots Définitions
Expressions Explications
Un mime : technique d’art dramatique qui n’utilise que les gestes et les jeux de physionomie pour
exprimer les pensées ou les sentiments.
L’aparté : le personnage s’adresse ouvertement au public en s’efforçant de ne pas être entendu des
autres personnages
Le quiproquo : constitue dans une reprise ou un malentendu entre les personnages alors que le
public connaît ce que chacun des personnages ignore sur l’autre.
Synopsis : bref proposé d’un sujet, d’un film, constituant l’ébauche d’un scénario.
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B/ TOURNURES INTERROGATIVES :
Exercice1 : voici des phrases interrogatives, relevées du texte de compréhension de l’oral . Pour
chaque phrase ; trouvez la tournure interrogative employée.
9- veux-tu me dire si je me vois bien tel que je dois être. 9- Interrogation indirecte
10-je ne sais pas, dis-je pourquoi nous nous sommes arrêtés. 10-Interrogation indirecte
La phrase interrogative au style direct se termine par un point d’interrogation et par : l’inversion
de sujet- pourquoi- l’emploi de est ce que- l’intonation- l’emploi des mots interrogatifs tels que :
Qui ? Quoi ? Que ? Quel ? Comment ? Où ?
La phrase interrogative au style indirect se termine par un point final et la phrase est introduite
par les verbes tels que dire, demander…
Exercice2 : transformez au style direct les trois phrases qui sont au style indirect
-Tu veux me dire : « est ce que je me vois bien tel que je dois être ? ».
1-le chauffeur connaît bien sa route --------- Le chauffeur, connait-il bien sa route ?
Exercice4 : transformez ces phrases en phrases interrogatives, en utilisant les mots interrogatifs.
Exercice6 : avec les mots interrogatifs suivants, composez des phrases interrogatives : comment ;
quand ; où ; quel ; qui.
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C-Tournures exclamatives :
Excercice1 : voici des tournures exclamatives relevées du texte, classez les selon ce qu’elles
expriment :
Exercice2 : donnez le sens des phrases exclamatives suivantes en les classant selon le sens :
l’émerveillement, la surprise, l’avertissement, l’ordre, le refus, l’hésitation.
Attention ! L’avertissement
Halte ! Ordre
Ouste ! Ordre
Dehors ! Ordre
Hein ! Hésitation
Oh ! Surprise
Ah ! L’émerveillement
Non ! Refus
Exercice3 :
2-le plaisir de travailler chez soi.--------- Quel plaisir de travailler chez soi !
3-le bonheur de voir de vrais amis.------------ Quel bonheur de voir de vrais amis !
Execice4 : Remplacez l’expression « il y’a tant » par « quel » ou « que de » :
Déroulement de la séance
Moment1 : Mise en situation : Bref rappel des moments forts de la séquence (2mn)
Remarque : le texte est donné au préalable. (Quelques jours avant) pour se préparer à la
déclamation.
Moment3 : Elaboration collective d’un plan de travail (Préparation à la mise en scène) : (15mn)
1/ Division des élèves en groupes selon le nombre des personnages de la scène et distribution de
rôles
3/ Initiation des élèves au caractère des personnages (gestes, mouvements, attitude), lié aux
émotions et au portrait physique (costumes, maquillage, accessoires)
5/Règle de jeu : Quand un groupe d’élèves jouent la scène, le reste des élèves représente le public
DEROULEMENT DE LA SEANCE
Objectifs :
- Retrouver la cohérence d’un dialogue en mettant les didascalies à l’endroit qui convient
Exercice 01 :
Les didascalies suivantes ont été retirées du texte, retrouvez à quel endroit elles doivent figurer :
1- (Se retourne)
2- (Joyeuse et pleine de curiosité)
3- (Lit rapidement le document)
4- (Il se lève, et se dirigeant vers Sophie, sort un papier qu’il lui donne)
5- (Sans attendre la réponse, elle se lève et se dirige vers le sapin pour prendre les cadeaux qui
sont au pied)
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Dans un appartement, Sophie et Alain sont assis à une table. C’est Noël, présence d’un sapin
avec quelques cadeaux. Ils prennent le dîner aux chandelles. Légère musique de Noël en fond au
minimum pour le début de l’acte.
Sophie : On ouvre les cadeaux maintenant ? (Sans attendre la réponse, elle se lève et se dirige vers
le sapin pour prendre les cadeaux qui sont au pied)
Alain : Attends !
Sophie : (se retourne) Oui ?
Alain : Si tu le veux, je voudrais commencer par mon cadeau …(Il se lève, et se dirigeant vers
Sophie, sort un papier qu’il lui donne.) Tiens ! Lis …
Sophie : (joyeuse et pleine de curiosité) Qu’est-ce qu’est ?
Alain : C’est un courrier de mon patron …
Sophie : (lit rapidement le document)Une promotion, c’est merveilleux ! Voici mon cadeau
maintenant, ouvre-le.
Alain : Oh ! C’est magnifique, le nouveau chef service doit porter une cravate de ce genre, merci !
Le juge a demandé à l’accusé : « Est-ce que vous avez (Avez-vous) quelque chose à dire ? ». Celui-ci
a reconnu : « J’ai participé au vol, mais je n’ai pas fait usage de mon arme. ». Le juge lui a rappelé : «
Il y a eu deux blessés lors de l’attaque. ». L’avocat est intervenu pour signaler : « Les complices sont
toujours en fuite. ». A ce moment, le juge ordonne à l’avocat : « N’interrompez pas l’interrogatoire.
»
Correction
Au tribunal. Trois personnages : - Le juge - L’accusé - L’avocat
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Le juge : (interrogeant l’accusé) Est-ce que vous avez quelque chose à dire ?
L’accusé : (avouant) J’ai participé au vol, mais je n’ai pas fait usage de mon arme.
L’avocat : (intervient brusquement) Les complices sont toujours en fuite, votre honneur.
Exercice 03 :
Réécrivez ce passage théâtral, en plaçant les didascalies proposées correctement pour indiquer le
décor et les jeux de scène.
- Avec un sourire.
La réponse :
Voici un dialogue théâtral donné en désordre. Réécrivez le passage en trouvant l’ordre logique des
phrases
L’hôtesse (patiente, comme si elle s’adressait à un enfant)- On dit que l’avion décolle quand il
quitte le sol et qu’il commence à voler dans le ciel.
2/La scène se passe dans un avion. L’hôtesse vient d’annoncer à un passager que l’avion va décoller.
Le passager (soupçonneux)-Alors je ne risque rien, mais nous risquons d’avoir des problèmes au
décollage. C’est bien cela ?
L’hôtesse (rassurante) –Mais non !je vous assure que vous ne risquez rien ? Détendez vous et
attachez votre ceinture.
Moment2 : Fixation et lecture du sujet avec explication des mots clés (15mn)
SUJET : Adaptez la bande dessinée suivante à la scène. c à d imaginez des répliques et des
didascalies qui indiqueront : le décor, les jeux de scène (gestes, mouvements, accessoires,
attitudes des personnages)
SUJET MODELE
Mer Bernard est un vieillard vivant seul ; très riche ; possédant une grande fortune. L’assistante est
une jeune femme hypocrite qui veut profiter de lui et cherche à saisir l’occasion pour s’en
débarrasser. La scène se passe à la maison et dans la rue.
LE VIEILLARD. (Assis sur le fauteuil, buvant du café) -veuillez m’apporter mes paires de
chaussures aujourd’hui nous sortons nous promener.
L’ASSISTANTE. (Avec hypocrisie)-Attends gentil homme je vais vous aider.( Elle lui met ses
chaussures avec souplesse)
LE VIEILLARD.- Aidez- moi à me lever ? Oh! Un vieil homme comme moi a du mal à se lever.
L’ASSISTANTE.-A votre service monsieur, vous savez !vous devriez être un peu plus autonome
quand même.
LE VIEILLARD.-Ecoute, cela fait des années que je vous ai engagée pour m’assister, j’ai
tellement l’habitude maintenant.
L’ASSISTANTE : -Je vais vous aider à enfiler votre manteau. Ne bougez pas, j’enlève la
poussière. Vous savez monsieur, vous avez une bonne situation financière. Je me demandais si
vous pouviez augmenter mon salaire.
L’ASSISTANTE. -voilà j’apporte votre chapeau, vous êtes si bien vêtu, et voici votre canne, vous
m’avez tant appuie et tant donné je vous serai toujours reconnaissante et toujours là lorsque
vous aurez besoin de mes services, vous voilà enfin prêt.
LE VIEILLARD.( avec naïveté) -merci vous êtes si aimable vous prenez si bien soin de moi.
L’ASSISTANTE. –oh monsieur ne me flattez pas, c’est naturel et puis jamais je ne vous laisserai
tomber, allons-y …….Après un long chemin,
LE VIEILLARD. ( épuisé)- Je n’arrive pas à monter les escaliers, à vrai dire j’ai vieilli…
L’ASSISTANTE (le console).- Ne faites pas de soucis, je serai toujours auprès de vous.
FIN DE LA SCENE
Projet II Mettre en scène un spectacle pour émouvoir ou donner à réfléchir
Séquence Produire une saynète pour sensibiliser et agir sur le destinataire
Séance Evaluation formative Durée :1heure
Préparation matérielle Texte photocopié
Objectifs -Comparer les performances de l’apprenant aux objectifs assignés
-Apporter des régulations si cela s’avère nécessaire.
Texte en prose (une comédie)
Nuage de fumée
Nuage de fumée, le philosophe fume sa pipe en arpentant la scène. Entre un vieil homme.
Salut, philosophe.
Nuage de fumée :
Salut.
Le vieil homme :
Je viens te consulter.
Nuage de fumée :
Je t’écoute.
Le vieil homme :
Je me mets à ta place,
Le vieil homme :
Nuage de fumée :
Procure-toi un chat et un chien…
Le vieil homme :
C’est facile.
Nuage de fumée :
Nuage de fumée :
C’est beaucoup.
Nuage de fumée :
Le vieil homme :
C’est tout.
Nuage de fumée :
C’est tout.
Nuage de fumée :
Et bien ?
Le vieil homme :
Et les lapins me rendent fou. C’est encore pire que des gosses !
Nuage de fumée :
Le vieil homme :
Nuage de fumée :
Alors ?
Le vieil homme :
Nuage de fumée :
Nuage de fumée :
Comment ça va ?
Le vieil homme :
Nuage de fumée :
Je te conseille, pour finir,
Nuage de fumée :
Le vieil homme :
Nuage de fumée :
I) Compréhension :
Q1 :
A/De quel genre d texte s’agit-il ?
Ra : Texte de théâtre (en prose)
B/quels indices typographiques te permet de répondre ?
Rb : la didascalie et la source
Q2 : où se passe la scène ?
R2 : dans la salle de consultation
Q3 : qui sont les personnages du texte ?
R3 : Nuage de fumée et le vieil homme (je), (tu).
Q4 : relève du texte l’expression qui indique le rôle joué par Nuage de fumée ?
R4 : « je te conseille », « voici mon conseil ». Il s’agit du rôle d’un sage qui donne des conseils
pour aider et orienter les gens.
Q5 : s’agit-il d’une comédie ou d’un drame ?
R5 : il s’agit d’une comédie. A travers le divertissement on dégage la leçon de morale.
Q6 : quelle est la visée de l’auteur ?dégagez la morale de cette pièce.
R6 : faire réfléchir et la leçon de morale : être satisfait de ce que nous possédons.
Q7 : relevez une phrase interrogative. Indiquez la tournure grammaticale utilisée.
Q8 : relevez une phrase exclamative. Dites ce que exprime l’exclamation dans cette phrase
Q9 : relisez le texte, puis trouvez : l’introduction, le développement, la conclusion
R10 :
La double énonciation Caractéristiques du texte
1/ Personnages.
Le philosophe au vieil homme Nuage de fumée : homme sage.
Le vieil homme : souffrant
2/Répliques.
Nuage de fumée : phrases achevées.
Le vieil homme : phrases courtes.
Le public 3/Situation comique :
Dans le nœud de l’action.
4/ Didascalies :
-timide : attitude.
-pensif : attitude.
-sort et revient, quitte le lieu :
déplacement
II) Production écrite : Ce même vieil homme a un fils désobéissant. Pour résoudre ce
problème, il consulte le philosophe Nuage de fumée. Rédigez la scène en respectant les étapes
suivantes : - Présentation des personnages.
- Présentation de la scène.
-Décédé en 1989.
-Nedjma en 1956.
-Palestine(1975)
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Grille d’observation et d’évaluation de la séquence :
EXERCICES D’ENRICHISSEMENT :
EXERCICE 1 : Lisez le dialogue suivant et relevez tous les mots ou ex pressions utilisés à la
place de « oui » ou « non ». En connaissez –vous d’autres ?
« Votre zoo est bien aménagé, mais êtes vous sûr que vos animaux ne seraient pas mieux en
liberté ?
-C’est vrai mais la plus part d’entre - eux, trop vieux ont été récupérés dans des cirques.
-Mais il n’y a pas que ceux là !
-C’est juste.
-Il vous fallait le plus d’animaux possible ?
-Tout à fait. Un zoo ne peut survivre s’il ne propose pas une grande diversité de bêtes.
-Son intérêt est-il d’abord éducatif ?
-Absolument. Pour respecter les animaux, il faut d’abord les connaître.
-Nous ne pouvons pas les connaître hors de leur environnement naturel. Etes-vous d’accord ?
-Pas du tout. Vous remarquerez que nous avons fait de gros efforts pour reconstituer leur habitat
naturel.
-Ce n’est pas pareil. De toutes les façons, ils ne seront jamais heureux ici !
- Je ne vois pas pourquoi. Certains sont nés ici, les autres reçoivent tous les soins nécessaires.
-En sommes, le zoo pour vous est un endroit où il fait bon vivre.
-Bien sûr ! L’important est d’aimer les animaux. Vous savez, ils le sentent. »
REPONSE :
C’est vrai- c’est juste –tout à fait- Pas du tout-Ce n’est pas pareil- il n’y a pas
absolument- bien sûr. que ceux là
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Fin