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Le Quaternaire en Tunisie – Géologie tunisienne https://hbsgeol.

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Dune éolienne de la Fm. Réjiche

Le Quaternaire continental

A travers toute la Tunisie, le Quaternaire continental correspond en grande partie à la croûte


saumon, dite «croûte villafranchienne». Il s’agit d’accumulations carbonatées qui se
développent dans les régions arides et semi-arides du pourtour de la Méditerranée.

Cette formation, presque toujours disloquée et qui dépasse localement 1 m d’épaisseur


environ, couvre la plupart des hauts niveaux du Sahel. Les pendages qui sont parfois élevés,
seraient en grande partie liés à une tectonique active récente.

Cette dalle dont la texture compacte, liée au ciment calcitique fin reliant les grains de quartz
détritiques entre eux, est d’une couleur saumon très caractéristique. Parmi
les Gastéropodes continentaux présents dans cette croûte on peut citer des Hélix.

Croûte villafranchienne

Une croûte zonaire, plus récente que la croûte saumon, correspond à la superposition de
petits lits pelliculaires de calcaires, alternativement clairs et colorés, disposés en général,
suivant une direction sub-horizontale. Ces dépôts peu épais (1 à 3 cm) et d’une structure
fusiforme, sont très dures et présentant une cassure rugueuse. Cette croûte peut occuper
différents milieux géomorphologiques et serait ainsi associée aux dépôts carbonatés anciens
méso-cénozoïques où elle suit rigoureusement leur topographie à l’affleurement. Les
carbonates de Calcium forment plus des 3/4 de cette croûte, mais le quartz reste toujours un
élément important.

Dans ces croûtes zonaires on peut distinguer :

Des croûtes zonaires successives associées aux dépôts fluviatiles et qui séparent les

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différents niveaux à galets et graviers hétérométriques et polygéniques.
Des croûtes zonaires associées à des calcaires lacustres, avec un ensemble inférieur (1.5 à
2 m) à nodules, pédotubules et poupées calcaires, traversés épisodiquement par des
lentilles conglomératiques à galets calcaires et un ensemble supérieur (3 à 4 m), formé
par des bancs calcaires massifs (0.30 à 0.50 cm).

Le Quaternaire marin qui correspond à la dernière période interglaciaire, est bien


développé le long des côtes tunisiennes. Il se traduit par les dépôts marins tyrrhéniens et
post- tyrrhéniens, par les colluvions et par les dunes éoliennes qui leurs sont associés. Les
principaux travaux relatifs à cet étage, sont surtout réalisés par Paskoff et Sanlaville et de
Oueslati.

Ainsi, les côtes tunisiennes ont enregistré trois pulsations transgressives au cours de cette
période interglacière qui correspondent à trois formations marines distinctes (Paskoff et
Sanlaville, 1983). Il s’agit respectivemnt de la Fm. Douira, la plus ancienne, la Fm.
Réjiche, la plus importante tant par son extension latérale que par sa continuité et
enfin, la Fm. Chebba, relativement plus localisées et plus discrète.

Différents termes du Quaternaire marin

Au cours du Tyrrhénien et de l’Holocène, les côtes tunisiennes ont hérité également


d’une alternance de trois couches colluviales qui correspondent respectivement aux
Fms. Ain Oktor, Sidi Daoud et Dar Chichou et de quatre systèmes dunaires qui
correspondent respectivement au terme supérieur de la Fm. Réjiche, aux Mbs.
inférieur et supérieur de la Fm. Cap Blanc et à la Fm. Sidi Salem.

Tableau des différentes couches colluviales et éoliennes du Quaternaire

Ainsi et dans le détail, le Tyrrhénien et l’Holocène des côtes tunisiennes, correspondent de


bas en haut à :

– La Fm. Douira, définie par Paskoff et Sanlaville (1976) dans l’une des carrières de Douira
(côte de Mahdia), correspond aux dépôts littoraux les plus anciens qui forment dans la
morphologie de la région, un bourrelet de 12 m d’altitude, qui s’étend à l’arrière du cordon
littoral de la Fm. Réjiche. Cette première pulsation marine eu-tyrrhénienne est soulignée par
3 à 4 m de grès oolithiques, qui n’ont pas encore livré avec certitude des coquilles de
Strombes.

Dans le détail, il s’agit de grès peu oolithiques, à stratifications entrecroisées qui


caractérisent une haute plage de mer agitée. Ces grès renferment des galets de la croûte
villafranchienne sous-jacente ainsi qu’une véritable lumachelle à coquilles
de Lamellibranches (Cardium et Glycemeris), qui sont liés par un ciment calcaire. Cette série
dont l’âge radiométrique est de l’ordre de 120 à 125.000 ans B.P. est couverte par une couche
continentale sablo-limoneuse, brun rouge à Helix.

– La Fm. Réjiche, définie par Paskoff et Sanlaville (1976) dans une ancienne carrière située
à l’Est du village du même nom (Sahel de Mahdia), est de loin la formation du Quaternaire
marin la plus caractéristique du rivage tunisien, aussi bien par sa morphologie que par sa
stratigraphie.

Sur le plan morphologique, la Fm. Réjiche se présente généralement sous forme d’un
bourrelet qui peut dépasser les 30 m d’altitude et qui s’étend parallèlement au littoral actuel
sur une grande partie de la côte orientale du pays, depuis Bahiret El Bibane (Sud tunisien)
en passant par Hergla (Sahel), jusqu’à la côte de Soliman (Cap Bon) vers le Nord.

Le long de la côte, les nombreuses falaises et carrières, montrent de bas en haut la


succession les termes suivants :

– Un membre inférieur marin, ou Réjiche I qui correspond à la pulsation marine la plus


importante du Tyrrhénien et qui se traduit par des grès calcaires blancs oolithiques, à
faciès littoral, avec de nombreux Strombes bien conservés et en position de vie.

Réjiche I marin coquillier

– Progressivement et vers le haut, ce membre inférieur passe à un membre supérieur


ou Réjiche II qui correspond à des dunes consolidées, plus fins et à stratifications éoliennes
caractéristiques et qui peuvent atteindre 15 à 20 m d’altitude.

– La Fm. Chebba ou «plage à Strombes», définie par Paskoff et Sanlaville (1976), sur la
plage du village du même nom (Sahel), correspond à la pulsation marine tyrrhénienne la plus
récente qui ravine la Fm. Réjiche, quand elle existe. Il s’agit d’un dépôt littoral grossier à base
ravinante et à faciès conglomératique, généralement riche en Strombes, qui sont souvent
roulés et brisés. Les éléments de ces conglomérats, qui sont arrachés à la Fm. Réjiche ou à la
croûte saumon sous-jacentes, sont très hétérométriques et fréquemment lithophagés.

Ces dépôts qui se terminent vers le haut par un banc de grès coquillier et qui ne dépassent
guère la cote 5 à 6 m, sont attribués Néo-Tyrrhénien (- 80.000 ans).

La Fm. Ain Oktor (Herm et al., 1975) .correspond sur la côte orientale du golfe de Tunis
et au pied de la falaise du Jebel Korbous, à des accumulations de limons continentaux
rouges.
Ces dépôts qui ravinent les conglomérats coquilliers et lithophagés de la Fm. Réjiche ou de
la Fm. Chebba, marquent le début du Wurm et traduisent un abaissement du niveau de la mer
et un éloignement de la ligne de rivage.

Fm. Ain Oktor

Dans le détail, il s’agit de sables rouges de 5 à 6 m, à base ravinante et avec par endroit des
passées graveleuses disposées en lits horizontaux. Ces limons rouges, passent vers le haut à
une dune ancienne, riche en éléments coquilliers et qui correspond à la Fm. Cap Blanc.
Les deux termes de la Fm. Cap Blanc

– La Fm. Cap Blanc (Paskoff, Sanlaville et Bourgou, 1983) correspond dans l’Extrême Nord
du Pays, à des champs dunaires qui sont postérieurs à la Fm. Chebba. Ces accumulations
éoliennes attaquées en falaises le long de la côte de la pointe de Cap Blanc (Bizerte),
correspondent à des sables, de teinte ocre à jaunâtre, à grain moyen à grossier et à forte
proportion de débris d’organismes marins. Le ciment calcitique non homogène qui relient
entre ces grains, leur confère un aspect poreux et vacuolaire.

La Fm. Cap Blanc est subdivisée en un Mb. inférieur et un Mb. Supérieur qui sont séparés
par les limons continentaux rouges à Hélix de la Fm. Sidi Daoud.

– La Fm. Sidi Daoud (Bourgou, 1982) correspond à des limons continentaux rouges
compacts qui séparent les deux membres de la Fm. Cap Blanc. Ces limons qui contiennent
un outillage aturien (40.000 à 25.000 ans), passent vers le haut aux limons continentaux
rouges fins de la Fm. Dar Chichou.

– La Fm. Dar Chichou (Kchouk, 1963, 1982) correspond sur la côte occidentale du Cap
Bon, au niveau de la falaise de Sidi Daoud, à un niveau de limons continentaux rouges
rouges sableux ou « Limon ancien », avec une industrie à lamelles attribuée à l’Ibéro-
maurusien. Ces limons, d’une épaisseur de de 2 à 20 M, passent vers le haut aux sables
dunaires de la Fm. Sidi Salem.

– La Fm. Sidi Salem (Paskoff et Sanlaville, 1977) correspond tout au long du littoral
tunisien, à un bourrelet qui s’étend immédiatement en arrière et parallèlement au trait de
la côte actuelle. Cette ancienne dune correspond à la troisième génération d’accumulations
éoliennes. Riches en Helix, ces dépôts liées à la dernière transgression holocène (Fm.
Chebba, Néotyrrhénien), ont conservé leur morphologie dunaire originelle, correspondent à
des dépôts oolithiques, faiblement indurés.
Références bibliographiques

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Quaternaire supérieur dans la péninsule du Cap Bon (Tunisie).- OROSTOM., Géol., XIII,
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