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A- Définition du contrat
- Le contrat ou l’acte contractuel est un instrument normal de la vie économique , c’est un
instrument de mise en œuvre juridique des rapports économiques nécessaires à l’existence de
la personne humaine , à l’échange de richesses et de services
- Le contrat est donc un acte juridique constatant la volonté concordante de deux ou plusieurs
personnes en vue de produire des effets juridiques .Il s’agit donc d’un accord de volonté
librement consenti , accepté , volontairement assuré c'est une convention génératrice
d’obligations .
- Le rapport contractuel intervient donc entre plusieurs partenaires appelés les parties ; il s’agit
du créancier qui est en droit d’exiger de son l’autre partie appelée débiteur une certaine
prestation , une créance .
Il ne suffit pas que le consentement existe pour que le contrat soit valablement formé, il faut
aussi qu’il soit libre et éclairé. Cela suppose de vérifier l’absence de vices du consentement tels
que l’erreur, le dol ou la violence, comme le précise l’article 1109 du Code civil.
1. L’erreur
L’erreur est une croyance fausse résultant d’une appréciation inexacte de la réalité. Deux types
d’erreur constituent un vice du consentement :
L’erreur sur la substance porte sur la matière dont la chose est constituée (ex. : j’achète un bijou
plaqué or alors que je le croyais en or).
L’erreur sur la qualité substantielle concerne une qualité de la chose considérée comme
essentielle (ex. : un amateur d’art achète un tableau de peintre tres connu qui se révèle être un
faux).
L’erreur sur la personne du cocontractant n’est une cause de nullité que dans les contrats
conclus en considération de la personne . En effet, dans ces contrats, c’est la qualité personnelle
du cocontractant qui a déterminé l’autre personne à contracter.
2. Le dol
Le dol est un ensemble de manœuvres destinées à tromper l’autre partie et à la pousser à
contracter. Le dol suppose une faute intentionnelle qui émane du cocontractant : la volonté
d’induire en erreur l’autre partie par des mensonges. Le dol doit avoir été déterminant : sans
ces manœuvres dolosives, le contrat n’aurait pas été conclu.
3. La violence
La violence est une contrainte physique ou morale exercée sur l’autre partie afin d’obtenir son
consentement.
La capacité d’exercice est la possibilité pour une personne d’exercer seule les droits dont elle est
titulaire. Dans un souci de protection de leur patrimoine, les mineurs non émancipés et les
majeurs en tutelle ne peuvent contracter seuls.
Pour des actes importants le mineur non émancipé devra se faire assister de son représentant
légal mais son incapacité connaît des limites puisqu’il est autorisé à faire certains actes seuls
Il s’agit de certains actes extrapatrimoniaux tel que la reconnaissance d’un enfant naturel. Il
peut également faire certains actes patrimoniaux, acquérir des objets marchandises dans les
magasins. D’une manière générale, le mineur non émancipé peut accomplit seul tous les actes
ne représentant aucun danger aux intérêts patrimoniaux.
C. L’objet du contrat
L’objet du contrat est la prestation ou la chose sur laquelle porte le contrat. L’objet doit
répondre aux conditions suivantes: – l’objet doit exister ou être futur, – l’objet de la prestation
doit être déterminé ou déterminable, – l’objet doit être licite.
D. La cause du contrat
La cause du contrat est la raison pour laquelle les parties veulent contracter. Elle doit être licite
et morale.
La nullité du contrat
Dans le cas d’une vente par exemple, l’acquéreur restituera la chose et le vendeur restituera le
prix.
Certaines prestations ne pouvant être restituées, l’annulation ne vaudra que pour l’avenir
- la nullité absolue dans l’hypothèse des conventions contraires à l’ordre public ou aux bonnes
mœurs. C’est donc une sanction d’une règle d’ordre public.
Lorsqu’un contrat est annulé comme illicite ou immoral, l’action en restitution peut se heurter à
une fin de non-recevoir tirée de l’adage « nul ne peut se prévaloir de sa propre immoralité »
Cependant, la rupture ne doit pas être abusive ; un certain préavis doit être respecté.
Pour le contrat de travail à durée indéterminée, l’employeur doit se fonder sur une cause réelle
et sérieuse pour licencier le salarié qui, dans le cas contraire, percevra des dommages intérêts
Cette notion est de plus en plus souvent évoquée par le juge, dans un meilleur but d’équité
contractuelle.
La bonne foi recouvre plusieurs notions : le devoir de loyauté d’une part, le devoir de
coopération d’autre part.
De plus le créancier ne doit rien faire qui rendrait l’exécution de l’obligation plus coûteuse ou
plus difficile pour le débiteur.
Il faut que le contractant facilite l’exécution du contrat et prenne toutes les mesures édictées
par les usages et la bonne foi pour arriver au but.
Les professionnels notamment doivent conseiller leurs clients sur une situation d’ensemble :
Exemple : un garagiste doit attirer l’attention d’un client sur la disproportion des frais à engager
pour réparer une voiture, par rapport à sa valeur vénale.