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FRAUDE FISCALE

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬

Le Directeur Général ‫ا ام‬

N° 38 /MF/DGI
Alger, le 17 février 1997

INSTRUCTION

RELATIVE A LA MISE EN OEUVRE DU DISPOSITIF DE LUTTE


CONTRE LA FRAUDE FISCALE DEVELOPPE PAR LA
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

INTRODUCTION

La lutte contre la fraude fiscale constitue, avec l'amélioration du recouvrement de


l'impôt, les deux préoccupations majeures de la Direction Générale des Impôts.

A la faveur de la réorganisation des services, les structures opérationnelles se sont vu


assigner leur participation respective dans le dispositif de lutte contre la fraude fiscale.

Depuis, les choses ont évolué très rapidement sous l'effet des réformes structurelles
imprimées à l'économie, notamment, à la suite de la libéralisation du commerce extérieur,
donnant naissance à un nouveau type d'opérateurs, caractérisé d'une part, par l'instabilité des
activités exercées et l'extrême mobilité quant au lieu de leur exercice , d'autre part, par le peu de
souci de s'acquitter des obligations fiscales, en pratiquant des transactions sans factures.

Ainsi, à tous les niveaux, les transactions sans factures connaissent un développement
extraordinaire, mettant en échec toute équité devant l'impôt et réduisant de manière sensible les
ressources fiscales de l'Etat et des collectivités locales.

Pour lutter plus efficacement contre la fraude fiscale, le dispositif mis en place au
cours de ces dernières années doit être redéfini pour mieux cibler les actions à entreprendre,
notamment, en intensifiant celles qui visent à juguler les transactions sans factures, qui
constituent le moyen de fraude le plus répandu.

La réorientation de l'action de l'Administration Fiscale se justifie également par


l'implication dans la lutte contre la fraude d'autres institutions et Administrations, ce qui exige
une meilleure coordination de leur action respective et l'organisation d'actions communes sur le
terrain.

Le dispositif de lutte contre la fraude fiscale développé par la Direction Générale des
Impôts consiste, d'une part, en un ensemble de structures fiscales directement engagées dans la
mise en œuvre du dispositif, en tant que structures opérationnelles ou de soutien et qu'il faut
adapter en conséquence (chapitre premier) , d'autre part, à inventorier toutes les actions
concourant à une lutte globale contre la fraude fiscale (deuxième chapitre) .
A- LES STRUCTURES DIRECTEMENT IMPLIQUEES DANS LA LUTTE CONTRE
LA FRAUDE FISCALE :

Il s'agit d'une part, des structures opérationnelles, d'autre part, de celles chargées de leur
soutien.

I- ADAPTATION DES STRUCTURES OPERATIONNELLES :

Les structures d'assiette et de contrôle constituent les instruments de base de la lutte


contre la fraude fiscale.

Or, l'action qu'elles mènent ne peut être efficace que si ces structures y sont correctement
préparées.

Par structures opérationnelles, il est entendu :

 l'inspection des impôts ;


 la sous direction du contrôle fiscal de la DIW ;
 la brigade mixte de contrôle « ICD » ;
 la recette des impôts.

1- L'Inspection des Impôts

D'une manière générale, l'inspection des impôts, dans sa nouvelle organisation n'a
pas atteint les objectifs qui lui sont assignés.

En effet, si certaines tâches ont été correctement prises en charge par l'inspection, d'autres
par contre, ont été soit carrément éludées soit insuffisamment exercées. Ce qui a entravé son bon
fonctionnement.

La diversité des tâches dévolues à cette structure (assiette des impôts - contrôle des
dossiers-interventions sur place) et une meilleure participation à la lutte contre la fraude fiscale
exige un renforcement en conséquence au niveau :

 des effectifs ;
 de l'organisation interne ;
 de la formation ;
 des mesures d'incitations ;
 de la documentation ;
 de l'allégement de certaines tâches.
a)- Les effectifs :

En attendant l'aboutissement du processus de normalisation des effectifs


actuellement en cours et pour permettre l'exercice de toutes les attributions incombant
à l'inspection, il est exigé l'affectation à cette dernière d'un effectif minimum allant de
8 à 14 agents suivant l'importance de la circonscription.
Le tableau ci-après fixe la répartition des agents par catégorie d'inspection et par service :

Inspection Chef Sce. Sce. Fisc. Sce. Fisc Sce. des Total
Insp. Fisc.ets Pers.Phys Immobilière Interventions minimum
et P.L des agents
Catég,. A
250 1 responsable 1 ou 2 1 responsable 1 responsable 14
Dossiers réel 1 + agents + +
3 agents 2 agents 2 agents
Catég. B
150 1 responsable 1 agent 1 responsable 1 responsable 11
Dossiers réel 1 + + +
2 agents 1 agent 2 agents
Catég. C
80 1 responsable 1 agent 1 responsable 2 agents 08
Dossiers réel 1 + +
1 agent 1 agent

*Y compris, l'agent de constatation chargé du service général (courrier -enregistrement des


réclamations - etc.).

Par ailleurs, il ne peut être dérogé aux règles suivantes:

1)- dans tous les cas de figure, le service de la fiscalité des entreprises et professions
libérales doit être doté d'un responsable ;

2)- lorsqu'il existe un service de l'enregistrement au niveau de l'inspection, ce dernier doit


également être doté d'un responsable ;

3)- sauf pour les inspections de la catégorie C, le service des interventions doit toujours
être dirigé par un responsable.

En outre, l'inspection est dotée d'un agent pour 40 ou 50 dossiers « Réel »


supplémentaires.

Enfin, il est recommandé d'affecter aux inspections, notamment aux services de la


fiscalité des entreprises et de la fiscalité des personnes physiques, des agents ayant au moins le
grade d'inspecteur.

Le service des interventions sera doté d'agents ayant le grade d'inspecteur ou


contrôleur. Les agents de constatation s'occuperont des tâches matérielles.

Au cas où il y aurait des inspecteurs principaux, et sauf exception dûment justifiée,


ils seront chargés en priorité des postes de responsables de services.

b)- Finalisation de l'organisation interne de l'inspection :

L'implication de l'inspection des impôts dans l'action de lutte contre la fraude fiscale
exige la mise en place immédiate du service des interventions, quelle que soit l'importance de la
structure.
Ce service devra fonctionner dans toutes les inspections des impôts dès le mois de
Mars 1997 et le personnel qui lui sera affecté ne doit en aucun cas être détourné, même
temporairement, au profit d'un autre service de l’inspection.
IL doit par conséquent activer en permanence. La participation de l'inspection au
programme de lutte contre la fraude fiscale, eu égard à la réorientation imprimée à l'action de
l'Administration Fiscale, est directement fonction des activités qui seront déployées par le service
des interventions.

Il est rappelé que ce service est chargé notamment :

 du recensement des activités et des biens ;


 de la recherche de la matière imposable ;
 de contrôle ponctuel au titre de certains impôts et taxes ;
 des inventaires et constats sur place ( CF. circulaire № 78 /MF/DGI. du
16/03/1994).

Par ailleurs, il est possible, lorsqu'il y a plusieurs inspections sur le territoire d'une même
commune, de regrouper les services des interventions de ces inspections au niveau de celle
disposant de locaux suffisants.

Il demeure entendu que chaque inspection disposera du responsable de ce service pour


assurer les liens avec les agents chargés des interventions et les autres services de l'inspection.
c)- La Formation

D'une manière générale, le manque de formation du personnel de l'inspection est


manifeste. Il convient d'y remédier rapidement, car cette formation conditionne le bon
fonctionnement de l'inspection des impôts.

L'action de formation doit toucher en priorité les chefs d'inspection et les responsables de
services.

Enfin, la formation souhaitée, au delà de l'aspect théorique de la fiscalité, doit avoir une
dimension pratique et tendre nécessairement vers la polyvalence de ces responsables.

d)- Mesures incitatives

La stimulation constitue un facteur fondamental pour obtenir un meilleur résultat,


notamment lorsqu'il s'agit de responsables.

Aussi, la dotation des chefs d'inspections et responsables de services d'un statut


actualisé et plus incitatif doit aboutir très rapidement.

Par ailleurs, le Fonds du Revenu Complémentaire (FRC) doit cibler plus


précisément l'action menée par l'inspection des impôts dans le cadre de la lutte contre la fraude
fiscale, et les résultats qui y seront atteints doivent être mieux rémunérés à travers le FRC.

e)- Documentation :

Il est notamment entendu par documentation :


 une série de codes fiscaux par inspection et par service ;
 un jeu complet des circulaires et notes diffusées durant l'année et détenu au niveau
du service général avec le carnet d'enregistrement ;
 le bulletin des services fiscaux ;
 un exemplaire de tout document diffusé par la Sous-direction des Relations
Publiques et de l'Information (Direction de la Législation Fiscale) ;
 abonnement de l'inspection au journal officiel ;
 abonnement au bulletin Officiel des Annonces Légales « B.O.A.L ».
Il est suggéré que la Sous-direction des Relations Publiques (SDRPi) notifie à la fin de
chaque année, l'inventaire des notes et circulaires diffusées durant cette même année.

Quelle que soit sa nature, la documentation est un bien de l'inspection. Elle ne doit en aucun cas
être emportée par le chef d'inspection lors de son changement.

Au titre de l'animation interne à la structure, il sera organisé dorénavant par le chef


d'inspection une réunion mensuelle de tout le personnel pour :
1. Commenter les notes et la documentation récemment reçues, en sus de la réunion spéciale
réservée au commentaire des circulaires de la loi de finances ;

2. Discuter de toute difficulté, faiblesse, insuffisance ou retard apparu au cours du mois


précédent dans la réalisation du programme de travail de l'inspection et dégager les solutions
adéquates.

f- Allègement de certaines tâches de l'inspection

De par l'exécution de certaines tâches : remise des imprimés, réception des déclarations
et l'existence du service de l'enregistrement qui reçoit les usagers tous les jours ouvrables,
l'inspection est contrainte de travailler portes ouvertes la semaine durant . Ce qui gène la
réalisation du programme de la structure.

Pour leur quasi-totalité, les recettes de recouvrement ont été installées et fonctionnent
normalement. L'abandon de la gestion financière des Communes et des Secteurs Sanitaires a
considérablement allégé le travail de ces recettes et libéré des guichets.

A cet effet, il est recommandé aux Directeurs des Impôts de Wilaya d'étudier toute
opportunité pour créer au niveau des recettes des impôts une antenne de l'inspection ou des
inspections de leur circonscription territoriale.

Cette antenne, dirigée, sous l'autorité du chef d'inspection et par délégation, par le
responsable du service de la fiscalité immobilière, aura pour tâches :

 de gérer le service de l'enregistrement ;

 de recevoir les déclarations annuelles des contribuables ;

 de tenir à la disposition des contribuables les imprimés nécessaires à l'accomplissement


de leurs obligations fiscales.

Une instruction particulière fixera les conditions de fonctionnement de cette antenne.

Il est évident que l'installation, au niveau de la recette, du service de l'enregistrement


permettra d'améliorer sensiblement les relations de l'Administration avec les usagers,
notamment avec les notaires, qui n'auront plus à se déplacer deux fois aux services fiscaux pour
l'accomplissement des formalités de l'enregistrement (enregistrement et payement).

Par ailleurs, le regroupement au même endroit des imprimés constituera un réel


progrès et une mesure concrète dans la gestion des relations publiques de l'Administration
fiscale.
2-La Sous Direction du Contrôle Fiscal

La Sous-direction du Contrôle Fiscal regroupe des services chargés directement de la


lutte contre la fraude fiscale. Il y a lieu par conséquent, d'organiser ces services pour donner le
plus d'efficacité possible à leur action.

a)- Bureau de la recherche de la matière imposable

Un dispositif de la recherche de la matière imposable a été mis en place en 1994. Une


recherche de l'information fiscale « tous azimuts » a été lancée à compter de cette date (cf.
circulaire n°930/DGI/DOF/du 6 Avril 1994 - note n° 99MF/DGI/DOF/SDVF/B2 du 18 Février
1995 et la note n°383MF/DGI/DOF/SDVF/B2 du 2 Juillet 1995).

Il s'agit aujourd'hui de passer à un nouveau stade de la mise en œuvre de ce dispositif


pour lui donner plus d'efficacité dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale.

Le bureau de la recherche de la matière imposable doit être adapté en conséquence,


notamment, par :

 le renforcement des effectifs ;


 une meilleure prise en charge des programmes d'interventions des inspections des
impôts et des informations collectées ;
 un contrôle effectif de l'exploitation des informations collectées ;
 une mise en place d'un état statistique pour mieux évaluer le fonctionnement du
dispositif de recherche, de centralisation et d'exploitation de l'information fiscale.

Renforcement des effectifs :

L'exploitation des comptes rendus sur l'état d'avancement des travaux de recherche de la
matière imposable fait apparaître un déficit en effectifs dans pratiquement l'ensemble des
Directions des Impôts de wilaya .

Pour que le bureau de la recherche de la matière imposable joue pleinement son rôle, il
doit être doté d'un effectif suffisant, soit 4 à 8 agents selon l'importance géographique et
économique de la wilaya, sans toutefois que ce nombre ne soit inférieur à 4 agents.

L'action de recherche nécessite une expérience de la part des agents qui y sont affectés. Le
choix doit s'effectuer parmi les agents anciens et de préférence issus du bureau des vérifications
de comptabilités. Il est d'ailleurs signalé que les agents du bureau de la recherche de la matière
imposable bénéficieront des mêmes avantages statutaires que les vérificateurs de comptabilités.

Meilleure prise en charge des programmes d'intervention des inspections des impôts :
Pour éviter les chevauchements et les omissions, il est important que le chef du
bureau de la recherche de la matière imposable réalise une coordination précise entre les
interventions de ses propres agents et de celles des inspections à travers, notamment, une
programmation adéquate et bien étudiée de manière à couvrir toutes les sources d'information
recensées et à éviter les doubles passages.
A cet effet, il est conseillé d'organiser deux réunions annuelles entre le bureau de la
recherche de la matière imposable et les chefs d'inspections ainsi que les responsables du service
des interventions des inspections pour :
- établir le bilan des activités du semestre précédent ;
- arrêter le programme d'action de chaque structure pour le semestre en cours.
Contrôle effectif de l'exploitation des informations collectées :

Le chef du bureau de la recherche de la matière imposable programmera des


interventions semestrielles sur place, auprès de chaque inspection, à l'effet de s'assurer du
classement des informations dans le dossier fiscal du contribuable intéressé et de leur
exploitation effective compte tenu des dispositions de la circulaire n°930/DGl/DOF du 6 Avril
1994 cf. page 18).
Ce contrôle sur place doit être sélectif , s’intéressant en particulier aux recoupements
importants et aux activités à forte présomption de fraude et dans tout les cas aux contribuables
inscrits au fichier des fraudeurs .Le même contrôle est assigné à la direction Régionale des
Impôts ( sous-direction du contrôle ).
Par ailleurs, un paragraphe particulier sera réservé dans le rapport des vérificateurs de
gestion relevant de l’Inspection Générale des Services Fiscaux pour retracer le contrôle qu’il leur
est demandé d’effectuer dans ce cadre
En outre, le bureau de la recherche de la matière imposable devra être abonné à la presse
locale, aux périodiques et hebdomadaires importants et plus particulièrement ceux spécialisés
dans le domaine des annonces.
Mise en place d’un état statistique pour mieux évaluer le fonctionnement du dispositif de
recherche

Afin de permettre à la Direction des Opérations Fiscales de mieux évaluer le


fonctionnement du dispositif de recherche, il a paru nécessaire de mettre en place un système
statistique uniforme faisant ressortir les résultats et les activités de chaque structure selon le
tableau ci-dessous :
Cette production statistique est trimestrielle.
b)- Bureau des fichiers

STRUCTURE Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Produit Autres


ACTIVITE D’Agents D’Interv. D’Inform. de de des Renseig.
recueil dossiers Régul. rôles Utiles
contrôlés
Bureau de la
recherche de la
matière
imposable
Brigade mixte

Inspection des
impôts

Total

INFRACTIONS RELEVEES
Importateu Commerç. Commerç. Prestat. Producteurs ETP TOTAL
rs grossistes détaillants services
Selon les renseignements recueillis auprès de la Direction de l'organisation et de
l'informatique, les bureaux des fichiers de l'ensemble des Directions des Impôts de wilaya
disposent du matériel informatique et des logiciels leur permettant d'entamer :
1 - l'établissement des fichiers individuels des contribuables ;
2- la centralisation de l'information fiscale.
Il s'agit maintenant, si ce n'est déjà fait, de doter ce bureau en personnel spécialisé
(fiscalistes et informaticiens) pour lui permettre de s'acquitter correctement et selon le
programme tracé des attributions qui lui sont dévolues.
Il est rappelé que le bureau des fichiers prend en charge les opérations détaillées ci-
après :
1) - La confection des fichiers individuels des contribuables (sous fichiers « A » activités et sous-
fichier
« B » fluctuations du patrimoine, en attendant l'extension au sous-fichier « C » situation fiscale et
éventuellement à d'autres applications).
Dans le cadre de la confection de ces fichiers, qui constituent une opération
pluriannuelle, il sera lancé les opérations de :
 saisie des immeubles bâtis et non bâtis ayant fait l'objet de transactions sur la base de fiches
reçues des Directions de la conservation foncière (opération en cours de mise en place) ;
 saisie des permis de construire dont les listes seront retirées auprès des communes ;
 saisie des fonds de commerce sur la base de listes fournies par les inspections des impôts ;
 saisie des véhicules de tourisme, à partir d'une puissance fiscale qui sera précisée
ultérieurement, par l'exploitation des listings délivrés par le service des immatriculations de
wilaya ;
 saisie des terres agricoles faisant partie du secteur public et exploité en EAI et EAC, à partir
des listes fournies par les directions des services agricoles de wilaya.
2) - La centralisation immédiate, parallèlement à la confection des fichiers individuels,
d'informations à caractère annuel telles-que :
les listes clients qui comprendront pour la première fois à partir de 1996 l'identifiant national et
l'article d'imposition ;
 les relevés de paiement effectués par les trésoriers central, principal et de wilaya et les
receveurs communaux et de secteurs sanitaires, selon une procédure qui sera précisée
incessamment ;
 l'exploitation de l'annexe « c » jointe au bilan par les entreprises relevant du régime du
bénéfice réel et qui récapitule les paiements effectués par l'entreprise au titre des honoraires,
commissions, frais de siège ....
 la centralisation d'informations de tout ordre recueillies par le bureau de la recherche de la
matière imposable et par les inspections dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale.
3) - L'alimentation du fichier des fraudeurs :
La création et le fonctionnement de ce fichier ont été définis par une instruction interministérielle
en instance de diffusion.
4) - La saisie et la conservation des liasses des actes soumis à la formalité de l'enregistrement
transmises chaque semaine par les inspections des impôts.
5)- En ce qui concerne les informations relatives aux importations et aux exportations, eu égard à
la connexion des systèmes informatiques au niveau central entre les Administrations douanière et
fiscale, les informations sont communiquées mensuellement par la Direction de l'Organisation et
de l'Informatique aux Directions des Impôts de wilaya (bureau des fichiers) sous forme de
disquettes en attendant leur propre connexion.
A la réception de ces disquettes, le bureau des fichiers procède à l'édition d'un exemplaire
des listings destiné aux inspections et un autre exemplaire pour le bureau de la recherche de la
matière imposable.
Par ailleurs, il est signalé que les Directions Régionales des Impôts reçoivent directement
de la Direction. de l'Organisation et de l'Informatique la même disquette qu'elle se chargera
d'éditer pour effectuer les contrôles qui leurs incombent.
c) - La brigade des Vérifications Fiscales :
1 -Normalisation des effectifs
Compte tenu des nouveaux paramètres devant présider au choix des affaires à vérifier
développés dans la deuxième partie de la présente instruction, il convient de normaliser les
effectifs du bureau des vérifications en relation avec le nombre potentiel de contribuables
pouvant faire l'objet d'une vérification de comptabilité .
Concernant les Directions des Impôts de wilaya accusant un déficit en vérificateurs de
comptabilités en tenant compte de cette normalisation, il convient de le combler dans les
meilleurs délais possibles du fait qu'il s'agit d'une dotation minimum en les prélevant parmi le
personnel de soutien de la DIW ayant des qualifications en vérification de comptabilité.
S'agissant des structures de contrôle en sureffectif, il y a lieu d'affecter les agents en
excédent vers le bureau de la recherche de la matière imposable et le service des interventions
des inspections.
Toutefois, il importe de préciser que les réaffectations doivent se faire sur la base de
considérations professionnelles se rapportant aux rendements réalisés par les missions de
vérification durant les trois dernières années, aux grades des agents vérificateurs ainsi qu'à leur
qualification .
Elles doivent se faire également compte tenu de considérations afférentes au
comportement en général des vérificateurs.
2 - Intéressement des agents vérificateurs
En raison de la spécificité des tâches dévolues aux agents chargés des vérifications, un
statut particulier organisant leur avancement et définissant leur régime d'intéressement a été
élaboré. Sa finalisation interviendra au courant de cette année.
Ce texte permettra, donc, de tracer un cadre d'évolution graduelle dans la carrière du
vérificateur de comptabilité et les chefs de brigades.
Le bénéfice de ce régime ne sera, toutefois, réservé qu'aux agents possédant des capacités
professionnelles et des qualités personnelles certaines leur permettant d'assurer correctement
leurs missions.
3 - Documentation :
L'insuffisance de documentation générale et spécialisée, a constitué un obstacle à
l'amélioration du rendement des vérifications de comptabilités.
Aussi, chaque bureau de vérification doit-il être doté des mêmes documents que
l'inspection des impôts.

De plus, il doit être également mis à la disposition de chaque brigade de vérification une
documentation spécifique (guide du vérificateur - brochure de références etc.).
4 - Formation et perfectionnement :
Le manque d'actions de formation et de perfectionnement des agents vérificateurs n'a pas
permis d'élever leur niveau de qualification.
De ce fait, il est utile de rappeler que la réussite de toute action de lutte contre la fraude
fiscale dépend, entre autre, du degré de qualification des agents chargés de cette mission.
Il convient, donc, d'y remédier en programmant des actions de formation au niveau
régional à l’endroit des agents vérificateurs.
En outre, il y a lieu de veiller à l'organisation de réunions périodiques des agents du
contrôle fiscal pour s'imprégner des nouvelles dispositions fiscales et commenter les circulaires
afin d'éviter toute équivoque ou erreur d'interprétation et partant d'en assurer une application
correcte .
Une réunion annuelle doit être réservée exclusivement au commentaire des dispositions
de lois de finances.
Les instructions de la circulaire n° 52 - relative à la définition des relations entre le
Sous-Directeur et le Chef de Bureau et les Brigades gardent toute leur importance et doivent être
respectées.
Il est particulièrement insisté sur la bonne tenue du registre sur lequel doivent être
enregistrées les discussions et instructions données lors des réunions de coordination
hebdomadaires entre la sous-direction du contrôle fiscal et les brigades de vérifications.
Ce registre est transmis à la fin de l'année à la DRI pour contrôle.
3- Brigades Mixtes de Contrôle Impôts/Douanes/Commerce :
La mise en place des comités de coordination tant à l'échelon central que local et leur
instrument d'intervention, en l'occurrence les brigades mixtes de contrôle, constitue une étape
importante dans le processus de lutte contre la fraude fiscale plus particulièrement en ce qui
concerne les importateurs.
Il s'avère opportun, tenant compte des enseignements tirés, de donner un caractère
permanent et d'organiser ces deux organes de collaboration entre les trois Administrations
directement chargées de la lutte contre la fraude et les pratiques frauduleuses.
Un décret en cours de finalisation confirmera et organisera ces deux organes créés par
décision interministérielle.
A ce titre, les membres des brigades mixtes doivent faire l'objet d'un choix minutieux
parmi les meilleurs éléments et les plus expérimentés compte tenu de l'intensification attendue
des actions conjointes entre les Administrations du commerce, des douanes et des impôts.
Les agents précités doivent avoir au minimum le grade d'inspecteur et trois (03) années
d'expérience.
Par ailleurs, un arrêté conjoint du Ministère des Finances et du Ministère du commerce
fixera le nombre de brigades mixtes par wilaya.
4- la recette des impôts :
A l'instar des inspections, des sous-directions du contrôle fiscal et des brigades mixtes de
contrôle, la recette des impôts est également concernée par le programme de lutte contre la
fraude fiscale.
En effet, au delà de la nécessité d'apurer normalement la totalité des impôts et taxes
prise en charge, la participation de la recette intervient à travers la priorité absolue accordée au
recouvrement accéléré des côtes d'impôts et taxes issues de redressements générés par l'action de
lutte contre la fraude fiscale menée par les différents services de l'Administration fiscale

La séparation des recettes de gestion et de recouvrement ainsi que l'informatisation


graduelle de ces structures s'inscrivent dans un programme global tendant à améliorer le
recouvrement de l'impôt.
La contribution de la recette dans ce programme constitue donc un complément
nécessaire sans lequel l’ensemble des efforts fournis par les services précités risquent de leur
faire perdre leur impact.
A) INSTALLATION ET RENFORCEMENT DU SERVICE DES POURSUITES :
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 29.05.1995 le service des poursuites doit
être installé et organisé dans toutes les recettes des impôts de recouvrement.
1. Rappel du Rôle de l'Agent de poursuites :
- remise des avertissements
- signification à personne des actes de poursuites sachant que la voie postale
est interdite sauf cas particulier des amendes judiciaires.
- participation à l'action amiable par la remise à personne des
convocations.
-saisies et ventes lorsque le concours de l'huissier et du commissaire-priseur n'est pas
justifié
Il y a lieu de s'abstenir de leur confier d'autres attributions que celles précisées ci-dessus :
1-Installation du service des poursuites :
Dans les recettes où ce service ne fonctionne pas encore, des mesures urgentes doivent
être prises afin qu'il soit installé dans les plus brefs délais et en tout état de cause au cours du
Mois de Mars 1997.
2 -Renforcement des effectifs :
Afin que ce service puisse fonctionner normalement et que toutes les missions qui lui
incombent soient accomplies il est nécessaire qu'il dispose des moyens humains adéquats. De ce
fait un renforcement des effectifs s'avère impératif et les besoins doivent être satisfaits par une
nouvelle répartition du personnel au sein de la Recette ou des Recettes lorsqu'elles se trouvent
installées dans la même commune et particulièrement dans les Recettes informatisées.
3- Désignation du chef de service des poursuites : Un agent qualifié et ayant le sens des
responsabilités sera désigné à ce poste.
4-Tenue et Contrôle de l'agenda des poursuites :
Malgré son importance la tenue de ce document semble avoir été abandonnée excluant
toute évaluation de l'activité des Agents de poursuites. En conséquence, il est devenu impératif
de réintroduire immédiatement l'utilisation de ce registre pour pouvoir orienter et contrôler
l'activité journalière de chaque agent de poursuites. Au besoin dans les recettes où le document
n'est pas disponible, il y a lieu d'aménager un registre « passe partout » sur lequel la partie de
gauche servira aux instructions et la partie droite réservée à l'exécution et aux nouvelles
observations ou lacunes constatées par le Receveur.
II. ADAPTATION DES STRUCTURE DE SOUTIEN :
La réalisation des objectifs assignés aux structures d'assiette et de contrôle ainsi que la
mise en œuvre de leur programme annuel nécessitent un soutien accru et permanent de la part de
la Direction des Impôts de Wilaya, de la Direction Régionale et de l'Administration Centrale.
1)- La Direction des Impôts de Wilaya :
Les résultats obtenus dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale seront d'autant plus
efficients que le soutien apporté par la Direction de Wilaya aura été efficace et adapté à la
situation.
Le soutien de la Direction des Impôts de Wilaya s'exprime à travers l'action de la Sous-
direction des Opérations Fiscales et plus encore du bureau de l'animation.
Cette action d'animation et de contrôle se manifeste de deux manières différentes :
a- Par l'organisation de réunions mensuelles entre la SDOF, les Chefs d'Inspections
et les responsables de services internes à l'inspection, réunions au cours desquelles
sont examinés :
1- les problèmes de gestion rencontrés par les responsables des
structures d'assiette ;
2- l'état d'avancement du programme d'action ;
3- le commentaire des circulaires et notes reçues.
b- par la programmation d'interventions périodiques du sous-directeur des opérations
fiscales et du chef de bureau de l'animation auprès des inspections des impôts.
Ces interventions seront l'occasion d'évaluations permanentes des structures d'assiette et
sont réalisées au moins deux fois par an et les résultats dégagés, consignés sur une fiche dite
d'évaluation des inspections dont modèle ci-joint.
Cette fiche contient aussi bien le programme d'action de l'inspection que les paramètres
permettant d'apprécier le degré de réalisation de ce programme.
A la fin de chaque année, ces fiches sont soumises aux Directeurs des Impôts de Wilaya
pour observations et éventuelle décision sanctionnant la qualité de la gestion.
A l'issue de cette opération, une copie des fiches est adressée à l'Administration Centrale
(Direction des Opérations Fiscales) avant le 31 Janvier de l'année suivante.
a)- La Sous-direction des Opérations Fiscales
Sa tâche consiste à prendre correctement en charge des actions tendant à une amélioration
certaine du rendement de l'impôt, telles que :
- la fiscalisation du secteur agricole et des activités qui lui sont liées et dont le point de
départ est constitué par le recensement des terres agricoles, des exploitants, des éleveurs, des
agriculteurs, des collecteurs livreurs et des maquignons.
S'agissant d'une opération qui se déroulera sur une période minimum de trois (03) ans pour
la maîtrise correcte du secteur au plan fiscal, un bureau sera chargé de cette action ;
- Il prendra en charge également la reprise des recensements fiscaux urbains, limités dans
une première phase (1997 et 1998) aux villes de plus de 40.000 habitant ;
- le parachèvement de la mise en place des inspections des impôts, structures directement
concernées par la lutte contre la fraude fiscale mobilisera un autre bureau ;
Il en sera de même de :
- l'actualisation et l'amélioration des normes de contrôle, notamment en matière de
transactions immobilières, de vérifications fiscales et contrôle des revenus ou pour
l'établissement des forfaits : TAP et TVA ;
- le traitement des déclarations portant sur les droits au comptant et les retenues à la
source, qui rapportent, faut-il le rappeler, 90 % du produit de la fiscalité ordinaire.
b)- La Sous-direction des Vérifications Fiscales :
Il s'agit de mieux orienter les activités de cette Sous-direction, d'une part, vers
l'approfondissement des actions engagées dans le passé en matière de lutte contre la fraude
fiscale et, d'autre part, vers la définition de nouvelles initiatives pour donner plus d'efficacité et
d'efficience à cette lutte :
1. La recherche d’une information fiscale :
Elle s'exprime à travers :
- l'extension de la recherche de l'information fiscale sous toutes ses formes;
- la mise en œuvre effective de l'identifiant national comme instrument de traitement de
l'information fiscale ;
- l'organisation et la mise en œuvre du bureau du fichier en tant que structure
centralisatrice et dispensatrice de l'information fiscale ;
-L’amélioration du dispositif de contrôle de l'exploitation de l'information fiscale.
Ces actions constituent des éléments fondamentaux de lutte efficace contre la fraude
fiscale.
Deux bureaux travailleront conjointement à la réalisation de cet Objectif.
2. Vérification Fiscales :
La répartition la plus efficiente possible des dossiers entre les différents types de
contrôles fiscaux, le ciblage efficace des affaires à soumettre à la vérification de comptabilité,
l’amélioration de la qualité des interventions et de leur rendement sont d’un apport certain à la
lutte contre la fraude fiscale en systématisant les contrôles selon des programmes pluriannuels.
En conséquence de l’importance de la tâche, deux bureaux sont chargés de la réalisation
de cette série d’actions.
C) La sous-direction des Statistiques :
Un rôle plus accru de l'utilisation des statistiques en matière de lutte contre la fraude
fiscale est assigné à cette Sous-direction. Il s'agit :
- de suivre les dossiers des entreprises à dimension nationale (SONATRACH, SNTA, AIR
ALGERIE etc.) et des 250 autres entreprises publiques et privées les plus importantes du pays ;
- de mesurer les coûts des avantages fiscaux et de contrôler le bénéfice de ces avantages ;
- d'évaluer le rendement des structures fiscales locales.
Un bureau sera chargé du suivi de chacune de ces actions.
Les structures ainsi déployées sont en mesure de garantir la réalisation des actions
diverses qui seront appelées à être lancées pour combattre la fraude fiscale sous toutes ses formes
d’expression.
B- INVENTAIRE DES ACTIONS A ENTREPRENDRE POUR OPTIMISER LA LUTTE
CONTRE LA FRAUDE FISCALE :
La lutte contre la fraude fiscale nécessite, parallèlement au renforcement des structures
opérationnelles et de soutien, la mise en œuvre d'actions convergentes visant à :
 l'intensification de la recherche de l'information fiscale ;
 la généralisation des opérations de contrôle ;
 l'application effective des sanctions ;
 le recouvrement rapide du produit des redressements.
I- l'intensification de la recherche de l'information fiscale
L'information constitue un élément stratégique dans le dispositif de lutte contre la
fraude fiscale. Elle permet, en effet, de fournir des éléments nécessaires à la connaissance de la
situation réelle des contribuables.
Cette intensification se réalise par des interventions sous diverses formes de façon à ne
négliger aucun procédé de recherche ou source d'information susceptible de contribuer à
l'efficacité de cette action.
1 - La recherche physique
La recherche physique porte sur les opérations de recensement périodique
des activités et des biens.
Deux actions sont à cibler dans ce cadre :
- le recensement du secteur agricole et des activités qui lui sont liées ;
- le recensement fiscal urbain.
a- Recensement du secteur agricole et des activités qui lui sont liées
L'opération de recensement du secteur agricole et des activités qui lui sont liées, lancée
depuis le 1 5 octobre 1996 et dont les modalités pratiques sont précisées par l'instruction
№ 309/MF/DGI du 1 8 Septembre 1996, doit aboutir à soumettre, d'une part à la taxe foncière
sur les propriétés non bâties l'ensemble des terres agricoles et d'autre part, à assujettir à l’IRG,
éventuellement à la TVA et à la TAP, les contribuables réalisant des revenus, activant dans le
secteur ou se situant en amont ou en aval de l'agriculture.
Cette opération se réalise à deux niveaux (cf. l'instruction n° 309 sus-citée) :
- la collecte de l'information auprès notamment des services agricoles de wilaya et des
APC ;
- la réalisation des interventions sur le terrain.
Dès la fin du mois de février 1997, il est prévu l'établissement d'un bilan d'étape qui
permettra d'introduire les correctifs éventuels.
b)- Recensement fiscal urbain
L'opération de recensement fiscal urbain lancée au niveau de la wilaya d'Alger
parallèlement à l'opération de recensement du secteur agricole sus-citée, sera étendue, à compter
du 1 er Avril 1997, aux autres villes du pays dont la liste est jointe en annexe.
Le recensement urbain vise :
 les immeubles bâtis et non bâtis ;
 les activités commerciales ;
 les activités non commerciales ;
 les activités exercées au domicile ;
 la recherche d'autres sources de revenu.
Les informations ainsi collectées serviront à la mise à jour des documents tenus par
l’inspection :
- le bulletin de recensement 2.TER ;
- le dossier fiscal.
Une instruction particulière précisera les conditions et les modalités de lancement de
cette opération.
D'ores et déjà il a été décidé de renforcer le recensement urbain par une action de
contrôle des factures d'achat et de l'affichage des prix.
2- La recherche par les chiffres :
La recherche par les chiffres consiste en différentes actions à entreprendre par les
services fiscaux en vue de la collecte d'informations chiffrées pouvant influer sur l'assiette de
l'impôt.
Les conditions de mise en œuvre de ce procédé sont précisées par l'instruction
n° 930 /DGI/DOF/94 du 8 Avril 1994, relative à l'organisation et à l'impulsion de la recherche
de la matière imposable.
Compte tenu de son caractère stratégique, cette action se doit d'être intensifiée.
Deux éléments essentiels, intervenus en 1995 et 1996, donnent à la recherche chiffrée
une très grande importance.
Il s'agit de l'introduction de l'identifiant fiscal sur les listes clients et sur les factures.
Elle s'exerce notamment par :
- l'exploitation effective des bulletins de recoupement (cf. l'instruction n° 930 suscitée) ;
- le droit de communication (cf.art 309 à 316 du CID et 74 et 75 du CTCA).
A ce titre, l'exploitation d'éléments contenus dans les charges de l'entreprise tels que,
les frais de transports, les loyers, les frais d'entretien et de réparations, frais de réception…,
constitue une source très importante d'informations pour le contrôle des déclarations des
fournisseurs de biens et de services de ses entreprises.
Il est vivement recommandé aux inspections des impôts de programmer des
interventions dans le cadre de l'exploitation des charges de l'entreprise et d'établir des bulletins
de recoupement à l'occasion des contrôles approfondis des dossiers.
Il est demandé aux brigades de vérifications de procéder à la même opération avant
de quitter le siège de l'entreprise vérifiée.
3- Contrôle de délivrance des factures d'achat et de vente
La transparence des transactions commerciales est une condition fondamentale de la
réalisation de la justice fiscale.
L'obligation de détenir une comptabilité et, par la même de délivrer des factures, a un
but essentiellement fiscal, surtout lorsque l'on sait que la quasi-totalité des entreprises
algériennes sont constituées en forme individuelle ou quasi-individuelle (SARL).
L'Administration fiscale doit, par conséquent, s'impliquer totalement dans la lutte
contre la non délivrance de la facture à l'occasion des transactions commerciales, sachant que
tout achat ou vente facturé est présumé avoir été déclaré.
Toute transaction commerciale réalisée sans facture influe nécessairement sur le
montant de la TVA, de la TAP, sur le bénéfice à soumettre à l'IRG ou à l'IBS et également sur la
fiscalité des salaires, du fait de la relation quasi-directe entre l'importance du chiffre d'affaires et
celle des frais de personnel.
Les entreprises locales de production ou de prestation de services, au delà des règles de
compétitivité (prix et qualité des produits), sont plus menacées par rapport aux entreprises
importatrices ou commerciales par la non délivrance de factures par ces dernières étant donné
pour elles la nécessité d'effectuer au moins une partie de leur chiffre d'affaires avec factures ne
serait-ce que pour couvrir leurs charges d'approvisionnement et de fonctionnement, d'où la
possibilité de perdre des clients, intermédiaires et détaillants, qui ont de plus en plus tendance à
s'approvisionner sans factures .
Il s'agit pour l'Administration fiscale de s'investir sur ce nouveau front de la lutte contre
la fraude fiscale, soit en collaborant avec les autres Administrations notamment celle du
commerce, soit par ses propres moyens.
Un premier type d'actions est à mener contre ceux qui refusent d'acheter avec factures à
savoir les détaillants et les grossistes.
Un deuxième type d'actions vise ceux qui refusent de délivrer les factures (importateurs,
producteurs, grossistes et prestataires de services).
a)- Contrôle des commerçants détaillants :
Cette action relève des inspections des impôts, s'agissant de contribuables installés qui
exposent leurs produits à la vente, et pour lesquels il est assez aisé de demander les factures
d'achat.
L'opération sera menée au même temps que le recensement fiscal qui sera réalisé dans
les agglomérations, en vertu de l'article 16 de la loi des finances pour 1996.
Le constat de la non présentation de factures d'achat par procès- verbal permet, d'une
part, à l'inspection de réviser le chiffre d'affaires et les revenus du contribuable en infraction et
aux services de la concurrence et des prix, auxquels un exemplaire du procès-verbal est
systématiquement transmis, de réprimer l’infraction constatée.
En cas de constats répétés d'infractions, le commerçant concerné est inscrit au fichier des
fraudeurs.
C'est une action de longue haleine qui, si elle est correctement menée et soutenue dans le
temps, ramènera le commerce de détail à une meilleure conception de la transparence des
transactions et à s'impliquer de moins en moins dans les achats sans factures.
b)- contrôle à la sortie de l'enceinte portuaire et des postes frontaliers
Beaucoup d'opérations de vente sont réalisées dés l'entrée de la marchandise sur le
territoire national sans être nécessairement entreposée dans les locaux des importateurs.
Les contrôles effectués à la sortie des postes frontaliers permettent de relever des
ventes sans fractures (importateurs) et des achats sans factures (grossistes).
Le procès-verbal établi à cette occasion permet aussi bien de régulariser la situation
fiscale de l'importateur et de l'acheteur et aux services du commerce de réprimer ladite infraction
à l’encontre des deux parties.
Une surveillance systématique sera dorénavant organisée par les directions des
impôts des wilayas disposant d'un port ou d'un poste frontalier.
Compte tenu de l'importance des sommes en jeu dans ce type de transactions et de la
surveillance particulière à organiser en ce domaine, cette action relève de la brigade mixte de
contrôle.
A cet effet, il sera crée dans chaque wilaya gérant un port ou un poste frontalier
important une brigade chargée spécifiquement de ce contrôle et qui sera équipée en conséquence
(moyens matériels).
c)- Les autres secteurs géographiques à forte présomption de fraude fiscale :
Il s'agit d'endroits où, de par la nature des activités déployées ou des conditions dans
lesquelles les transactions sont réalisées, l'Administration peut légitimement présumer de la
possibilité de fraude fiscale, qui implique l'absence de délivrance de factures.
Sans être limitative, la liste de ces secteurs se présente comme suit :
- Secteurs à forte concentration d'industries de production ou d'entreprises prestataires
de services (zones industrielles - quartier des ateliers, etc.).
- Secteurs à forte concentration d’activités commerciales (commerce de gros), telle la
zone des voûtes à proximité du port d'Alger;
- endroits où s'écoulent les produits importés (exemple des wilayas de Mila - Mascara -
Alger - Tébessa - O.EI Bouaghi etc.);
- marchés de gros en fruits et légumes (intérieur et extérieur de l'enceinte) ;
- marchés hebdomadaires, marchés à bestiaux, en particulier ceux ayant une importance
nationale ou régionale.
La surveillance de ces lieux, pour contrôler les véhicules à l'entrée ou à la sortie, permet
de relever un nombre très important d'infractions pour défaut de facture, aussi bien à l’encontre
du vendeur que de l'acheteur, et de les régulariser au plan fiscal.
II revient à chaque directeur des impôts de wilaya de recenser ces secteurs et d'en
organiser le contrôle en y affectant des brigades en permanence, et de communiquer à
l'Administration centrale la liste de ces secteurs.
Ce type d'action relève du bureau de la recherche de la matière imposable.
Mais chaque fois qu'il sera possible et eu égard à l'importance du secteur à contrôler, la
collaboration avec les autres Administrations concernées (douanes - commerce) sera privilégiée.
En particulier, le contrôle de la proximité des marchés de gros en fruits et légumes et des
marchés à bestiaux constitue le complément indispensable de l'opération de recensement du
secteur de l'agriculture menée actuellement.
Il a été remarqué que de plus en plus d'exploitants de boucheries, surtout dans les
grandes agglomérations, ne procèdent plus eux mêmes à l'abattage mais se contentent de
s'approvisionner auprès des chevillards, sans factures bien entendu.
Une maîtrise urgente de ce secteur s'impose par un rapprochement de la liste des
boucheries de l'agglomération de celle des chevillards et bouchers qui utilisent l'abattoir local ;
Une surveillance particulière sera assurée sur les activités des chevillards pour les
inciter à facturer leurs ventes en gros, en les menaçant de réévaluer leurs chiffres d'affaires aux
prix de détail de la viande et des abats provenant des bêtes abattues et revendues sans factures.
L'adjudicataire ou le régisseur de l'abattoir sera lui-même surveillé de manière à éviter
les manœuvres tendant à minorer les quantités de viande provenant des bêtes abattues.
Dans tous les cas, l'assistance des autorités locales sera sollicitée, tant pour une
meilleure identification des opérateurs que pour assurer une bonne protection des agents,
s'agissant de contrôles à effectuer à l'extérieur, dans des secteurs réputés à risque.
4. La recherche par l’événement
Outre les moyens de recherche de l'information fiscale susmentionnés, les services
doivent accorder une importance particulière à l'exploitation de tout événement parvenu à leur
connaissance et pouvant avoir une incidence au plan fiscal par le biais :
- de l'exploitation des dénonciations de fraudes : exercice d'activité, occulte,
transactions dissimulées , d'une source de revenus non déclarée, cessions de biens, offres de
marchandises, prestations de services ou articles de presse d'annonces dans la presse, dont
l'exploitation peut révéler des fraudes, d'où la recommandation faite aux DIW de s'abonner aux
journaux distribués dans la wilaya .
- de l'exploitation des informations détenues par les hôtels, les restaurants ou toutes
personnes organisant des fêtes ou séminaires ;
- de l'exploitation de renseignements sur des acquisitions qui ne sont pas réalisées
dans le cadre prévu par la loi, telles que vente ou acquisition d'immeubles bâtis ou non bâtis par
acte sous seing privé, acquisition de véhicule au nom d'autrui, location de locaux déguisée en
prêt à usage .
L'exploitation de ces renseignements doit être effectuée nonobstant le cadre légal qui
n'a pas été respecté, notamment au plan du contrôle des revenus.
II- GENERALISATION DES OPERATIONS DE CONTROLE :
Le contrôle fiscal en général a pour objectif deux fonctions fondamentales, d'une
part, de s'assurer que les déclarations déposées sont conformes aux prescriptions légales et,
d'autres part, de confronter les éléments y figurant avec les opérations réelles réalisées par le
contribuable et les revenus qu'il en a tirés.
Outres la connaissance du système fiscal et des procédures, l'exécution correcte des
opérations de contrôle exige nécessairement la possession et l'exploitation d'informations pour
apprécier convenablement les facultés contributives des assujettis, ce qui confirme l'importance
stratégique de la recherche de l'information fiscale.
Il s'agit, en définitif, de traduire en redressements fiscaux les renseignements
collectés ou reçus.
Les différents types de contrôle fiscal sont :
 le contrôle formel des déclarations ;
 le contrôle par l'évaluation forfaitaire ;
 le contrôle approfondi des dossiers « activités » ;
 la vérification de comptabilité ;
 le contrôle des revenus ;
 la vérification approfondie de situation fiscale d'ensemble des personnes physiques ;
 le contrôle des prix et des évaluations ;
 le contrôle conjoint avec d'autres Administrations ;
 le contrôle ponctuel pour s'assurer de l'application de la législation fiscale ou pour réaliser
un inventaire physique.
1 - Le contrôle formel des déclarations
Le contrôle des déclarations des droits au comptant et des retenues à la source est un
contrôle systématique à chaque dépôt de déclaration. Il est effectué par l'inspection des impôts.
Ce contrôle concerne tous les contribuables exercés par l'inspection qu'ils relèvent du
régime du bénéfice réel ou de celui du forfait ou de l'évaluation administrative.
L'exploitation de ces déclarations permet :
- de s'assurer que le contribuable déclare tous les impôts et taxes auxquels il est soumis.
- de rapprocher les chiffres d'affaires déclarés à la TAP et à la TVA, ainsi que les bases du
versement forfaitaire et de l'IRG/salaires ;
- de comparer les déclarations mensuelles sur une période donnée et de relever les
fluctuations anormales des chiffres d'affaires ou des autres bases imposables.
2- Le contrôle par l'évaluation forfaitaire
C'est une opération de contrôle collectif et périodique relevant de l'inspection des
impôts. Elle concerne la catégorie des contribuables relevant du régime du forfait (évaluation
administrative pour les non commerçants).
L'évaluation forfaitaire des bases d'imposition par l'Administration lui permet de
rectifier les déclarations des contribuables ne tenant pas une comptabilité régulière et d'opérer
une harmonisation entre les différents types d'activités et de contribuables pour limiter les effets
des discordances parfois très sensibles, résultant de ces déclarations.
Ce contrôle doit permettre de fixer des bases d'imposition qui reflètent assez
l'importance de l'activité et du revenu particulièrement lorsque le service dispose de
recoupements suffisants.
L'année 1997 est l'occasion du renouvellement de tous les forfaits venus à échéance.
Il convient, en conséquence, de lui accorder toute l'attention nécessaire (cf. circulaire n° 94
DGI/DOF du 1 2 février 1995), pour aboutir à des bases d'imposition qui, sans tomber dans
l'exagération, doivent néanmoins correspondre correctement à la réalité des opérations.
3-Le contrôle approfondi des dossiers « activités » :
Le contrôle approfondi des dossiers « activités » constitue l'aboutissement direct de la
mise en place de l'inspection polyvalente et l'institution du dossier fiscal unique.
Le regroupement de l'ensemble des services qui étaient auparavant spécialisés par nature
d'impôt en un seul, ont permis la mise en œuvre d'un nouveau type de contrôle qui se situe entre
le contrôle formel et la vérification de comptabilité.
Il s'agit d'un contrôle exercé en cabinet par l'exploitation, d'une part, des déclarations
contenues dans le dossier, d'autres part, par la communication des documents comptables en
possession du contribuable et, enfin, en exploitant les informations disponibles.
Ce contrôle est opéré de façon systématique pour toucher l'ensemble des dossiers suivis
au régime du bénéfice réel.
Toutefois, compte tenu du nombre de dossiers à contrôler, il peut être opéré durant une
période pluriannuelle de trois ans, à raison d'un nombre minimum de 30 à 40 dossiers par an.
Ce contrôle permet, donc, sans recourir à une procédure contraignante telle que celle
prévue en matière de vérification de comptabilité, de régulariser :
- les contribuables, quelle que soit l'activité exercée, qui ne respectent pas leurs
obligations fiscales à l'égard des droits au comptant ;
- les contribuables qui ne déposent pas leurs déclarations annuelles ;
- les contribuables qui, malgré l'accomplissement de leurs obligations à l'égard des
droits au comptant et le dépôt ponctuel de leurs déclarations annuelles, ne tiennent pas une
comptabilité régulière (tenue de l'ensemble des documents comptables prescrits par la loi)

Il permet également de pourvoir la Sous-Direction du Contrôle Fiscal en dossiers à


vérifier en lui réservant les cas présentant une présomption de fraude mais ne pouvant être
décelée par le contrôle approfondi opéré par l'inspection.
- La dernière catégorie de contribuables à soumettre au contrôle approfondi de
l'inspection est constituée par les entreprises dont les déclarations présentent des paramètres
(marge brute, taux de valeur ajoutée, déficits répétés, frais de personnel disproportionnés aux
chiffres d'affaires, extrême faiblesse du bénéfice déclaré ...) pouvant présumer une minoration
manifeste du chiffre d'affaires.
La primauté doit toujours être donnée aux entreprises importatrices, de distribution en
gros et détail, de prestation de services.
L'attention des sous directeurs des opérations fiscales (bureau de l'animation) est attirée
sur la nécessité de s'assurer, notamment lors de leurs interventions dans les inspections des
impôts, de la réalisation effective de ce type de contrôle selon le programme qu’ils auront
approuvé.
4)- La vérification de comptabilités
A l'examen, il s'est avéré que les vérifications de comptabilités sont devenues des
opérations de régularisation ne nécessitant nullement des interventions sur place pour vérifier des
documents comptables.
Cette situation a conféré aux sous directions du contrôle fiscal des tâches de
régularisation normalement dévolues aux services d'assiette.
Il a été également constaté le peu d'efficacité des vérifications opérées ainsi que de
très nombreuses anomalies tant dans la procédure que dans leur réalisation.
Le manque de formation des vérificateurs n'explique pas, à lui seul, ces carences, qui
trouvent également leur origine dans la mauvaise programmation des affaires à vérifier, dans
l'insuffisance des contrôles opérés par les structures de soutien et le manque de rigueur de la part
des brigades de vérifications.
De cet état de fait, il convient de tirer les enseignements qui s'imposent et d'y
apporter les correctifs nécessaires.
Outre les directives données ci-dessus, (CF. partie A) il a été décidé, en ce qui
concerne la préparation et la réalisation du programme de vérification de comptabilités que
seules les contribuables remplissant les cinq conditions ci-dessous peuvent être programmés en
vérification :
a- Réaliser des chiffres d'affaires importants (supérieurs à 5 millions DA par an ) ;
b- Accomplir normalement les obligations fiscales habituelles ;
c- détention effective d'une comptabilité comprenant l'ensemble des documents
comptables prescrits par la loi ;
d- Dont les éléments extraits des documents fiscaux ne répondent manifestement pas
aux paramètres et références arrêtés par l'Administration (déficits répétés ou extrême faiblesse
des bénéfices - minoration des marges-faiblesse des taux de rendement - importance excessive
des frais de personnel...) ;
e- Ne pas avoir fait l'objet de vérification durant les sept dernières années sauf
informations particulières pouvant justifier une nouvelle intervention.
Dans l'établissement du programme de vérification, il est absolument nécessaire de
respecter les priorités ci-après compte tenu des éléments qui précédent :
a- activités d'importation
b- activités de distribution de gros ou de détail
c- activités de prestation de services
d- activités de production de biens ne faisant pas l'objet habituellement d'importation
(activités d'extraction, matériaux de construction….).

La Direction des impôts de wilaya doit se fixer comme objectif de vérifier tous les
contribuables répondant aux prescriptions ci-dessus durant la période quadriennale à venir.
Il lui revient de renforcer les effectifs arrêtés par la DOF pour l'année 1997
progressivement, pour atteindre cet objectif.
Pour le reste, il convient de se référer aux instructions et recommandations contenues
dans les circulaires et notes diffusées dans ce domaine (cf recueil des notes et circulaires repris
en annexe).
Par ailleurs, une instruction particulière sera incessamment diffusée pour recenser les
anomalies et insuffisances constatées lors de l'examen des fiches de synthèses des rapports de
vérifications et de certains dossiers de vérifications, à l'effet d'éviter à l'avenir ces lacunes et
parvenir à plus d'efficience dans les opérations de contrôle sur place.
5)- Contrôle des revenus :
Parallèlement au contrôle des activités, la maîtrise des revenus s'avère nécessaire
pour une lutte efficace contre la fraude fiscale.
Cette technique se présente comme un instrument privilégié de contrer les
transactions sans factures.
Toutefois, ce volet important du contrôle n'a pas été exercé à ce jour du fait:
- de I' orientation presque exclusive du contrôle vers les activités ;
- de l'absence de traditions de contrôle des sources de revenus autres que les activités et des
moyens de subsistance des personnes n'ayant pas de revenus apparents.
Il est nécessaire, donc, d'orienter l'action de l'Administration fiscale vers la maîtrise
progressive au plan fiscal de ces catégories de contribuables ; ce qui implique, d'une part, une
recherche de l'information fiscale visant la reconstitution du train de vie et des patrimoines des
personnes physiques, d'autre part, de développer un contrôle en cabinet qui aura pour objectif la
reconstitution des revenus des personnes physiques .
Parallèlement à la constitution du fichier informatisé des contribuables l'inspection des
impôts sera appelée dès cette année, à l'issue de l'opération de renouvellement des forfaits et des
travaux d'émission de l'IRG, à lancer un minimum de contrôle de ce type, notamment, pour les
personnes que le recensement dans les agglomérations, révélera l'inadéquation des revenus
déclarés ou l'absence de revenus par rapport au train de vie constaté sur place, ou résultant de
l'exploitation d'informations fiscales.
Une tentative de contrôle des revenus a été lancée en 1996, pour les personnes ayant
réalisé des acquisitions immobilières ou de fonds de commerce de plus de 2 millions de dinars. Il
en résulte un constat d'inaptitude des services en ce domaine.
Ce type de contrôle permettra au moins d'assujettir à l'IRG des personnes, n'ayant pas
en apparence d'activité, sur la base du minimum vital (les éléments de train de vie) ou des
dépenses somptuaires ou notoires (cf. articles 98 et 31 du CID).
La tentative lancée en 1996 sera néanmoins reprise et développée.
Un guide sur le contrôle des revenus est en cours d'élaboration. Il sera diffusé au plus
tard au cours du deuxième semestre 1997.
6 - La vérification approfondie de situation fiscale d'ensemble (VASFE) :
Le contrôle approfondi de situation fiscale constitue le complément du contrôle des
revenus devant être exercé par les inspections.
Ce mode de contrôle tend, de même que le contrôle des revenus, à appréhender
correctement les revenus des personnes physiques, sur une période donnée.
Les VAS.F.E sont réalisées par les brigades de vérifications et s'adressent aux personnes
physiques :
- dont les revenus déclarés au cours d'une période donnée ne couvrent pas
manifestement les dépenses engagées au titre d'opérations nécessitant des fonds importants
(acquisitions immobilières - véhicules, investissements industriels et commerciaux etc.) en plus
de l'appréciation des charges inhérentes au train de vie du contribuable vérifié.
- dont les revenus reconstitués à l'issue d'une vérification de comptabilité sont
disproportionnés avec la situation du patrimoine de l'intéressé. Dans ce cas, la vérification de
comptabilité sera prolongée par une VASFE.
Eu égard au manque d'agents formés en la matière et à l'absence de documentation
spécifique, ce mode de vérification n'a pas connu à ce jour le développement souhaité ; cette
situation se trouve aggravée notamment par les difficultés rencontrées dans l'évaluation du
patrimoine, du fait de l'absence d'un marché immobilier.
S'agissant d'une technique qui peut être très efficace, il demeure nécessaire de développer
les VASFE. Dès cette année, une formation adéquate sera assurée et un guide des VASFE sera
élaboré avant la fin du deuxième semestre.
7- controle des prix et des évaluations :
La lutte contre la fraude, fiscale par le biais de la justification de l'enrichissement (origine
des fonds) ne peut connaître de développements satisfaisants et des résultats sensibles que si
l'Administration fiscale parvient à une meilleure maîtrise en matière d'évaluation des biens.
L'absence d'un marché immobilier transparent ne laisse, pour le moment, qu'une seule
alternative, celle d'utiliser des normes réglementaires.
Eu égard à l'évolution rapide des prix des biens immobiliers et des fonds de commerce,
ces normes nécessitent une actualisation périodique pour qu'elles puissent refléter assez
correctement les prix réels pratiqués sur le marché.
En conséquence, le décret 93/273 du 1 2 Octobre 1993 fera l'objet incessamment, d'une
part, d'une actualisation pour se rapprocher des prix du marché et d'autres part d'une amélioration
des paramètres (classification en zones, secteurs...) pour prendre en charge les problèmes générés
par l'application du décret précité et une souplesse dans la procédure des actualisations futures.
Par ailleurs, à l'examen il s'est avéré que les contrôles, bien qu'ils aient connu un
accroissement très important depuis l'année 1996, n'ont pas été assez sélectifs pour toucher les
transactions les plus importantes ou celles dont la régularisation pouvait être rentable. Ils ont fait
l'objet, au contraire, d'une action systématique qui a encombré les services par une multitude de
dossiers portant la plupart de temps sur des biens de faible consistance.
Dès lors, les instructions données en la matière sont toujours en vigueur pour que le
contrôle des prix et des évaluations soit sélectif et vise, eu égard à la complexité de la procédure,
les dossiers jugés importants (cf. notamment la circulaire 192 MF/DGI/DOF/SDVF/B2 du 05
Avril 1995).
Il est rappelé que la technique de réévaluation des transactions immobilières est
complétée par une autre procédure consistant pour les cas où manifestement il y a minoration
importante, à faire application du droit de préemption (cf. infra p 37).
Le contrôle des loyers
Les loyers constituent, notamment dans les grandes agglomérations et tout
particulièrement Alger, une source de revenus de plus en plus importante.
La circulaire n° 140 MF/DGI du 25 Avril 1994 sur la réévaluation des biens immobiliers
à été l'occasion d'instruire les services sur la nécessité d'accorder une attention particulière à cette
source de revenus.
Une priorité dans l'action de réévaluation des loyers a été dégagée, mais il semble que les
choses en sont restées en l'état par manque d'application.
Maintenant que le service de l'enregistrement existe dans la plupart des inspections, le
travail de réévaluation prescrit par la circulaire citée ci-dessus devra être rapidement entrepris et
dévolu au service de la fiscalité immobilière de l'inspection, avec un programme de travail précis
fixant des échéances contrôlables :
1 - réévaluation des biens loués aux étrangers
2- réévaluation des locaux professionnels
3-réévaluation des biens de construction récents ou situés dans le centre des
agglomérations…… ) .
8- Le contrôle conjoint avec d'autres administrations :
L'Administration fiscale développe conjointement avec les Administrations
douanière et du commerce une action de contrôles communs intéressant le respect
des législations et règlements dont elles ont en charge l'application.
II s'agit d'interventions sélectives sur la base d'un programme établi trimestriellement par
le comité de coordination de wilaya et réalisé sur le terrain.
S'agissant d'un nouveau mode interventions qui, en peu de temps, a prouvé son efficacité;
il convient d'élargir son champ d'application sans remettre en cause l'orientation actuelle qui
cible presque exclusivement les opérations d'importation.
Il convient, dés lors, d'offrir aux brigades mixtes d'investir d'autres créneaux
d'intervention, notamment, le marché de gros des fruits et légumes et le contrôle de délivrance
des factures à la sortie de l'enceinte portuaire ou des postes frontalier.
9- Les contrôles ponctuels :
Les contrôles ponctuels consistent en des interventions à effectuer par le service des
interventions de l'inspection pour cibler des opérations précises en vue de relever d'éventuelles
infractions.
Ce contrôle a pour objet :
- l'application de la législation ;
- le constat physique.
a)- application de la législation
Il s'agit pour les services de s'assurer de la bonne application de la législation fiscale. Il
doit porter notamment sur :
- les bijoutiers en vue de la constatation de l'apposition du poinçon sur les objets précieux,
en or, platine ou en argent ;
- le reversement effectif des retenues à la source opérées au titre de différents impôts et
taxes ;
- l ’ acquittement effectif du droit de timbre ;
- le taux déclaré en matière de TVA par rapport aux produits ou opérations auxquels il
s'applique.
b)- Le contrôle physique
Il s'agit de contrôles effectués au siège ou dans les locaux de l'entreprise pour s'assurer,
notamment, de :
- la corrélation entre les stocks existants et ceux comptabilisés ;
- l’existence matérielle des investissements en cours d'amortissement;
- l'existence matérielle durant la période de détention obligatoire, des investissements
ayant bénéficié d'avantages fiscaux telles la franchise de TVA ou la déduction de TVA au titre
de biens amortissables;
- la présence du personnel dont les rémunérations sont imputées aux charges de
l'entreprise ;
- l'existence de documents comptables prescrits par la loi.
S'agissant d'un contrôle qui ne mobilise pas les agents pendant beaucoup de temps, qui
permet de réaliser un diagnostic rapide de l'application de la loi fiscale, qui vise un point précis
du bilan ou de la déclaration fiscale de l'entreprise et qui facilite la sanction rapide des
infractions relevées, les inspections des impôts sont appelées à le développer et d'en faire un
usage fréquent.
L'existence, dorénavant, obligatoire du service des interventions, permet à l'inspection de
mettre en œuvre rapidement et durablement ce type de contrôle.
III - APPLICATION RIGOUREUSE DES SANCTIONS :
Les actions de lutte contre la fraude fiscale ne peuvent être couronnées de succès que si
elles sont suivies de sanctions à la mesure de l'infraction commise et du préjudice causé au
trésor.
A cet égard, il s'avère nécessaire de faire une application stricte en conséquence de
l'importance de la fraude constatée, des sanctions détaillées ci-dessous prévues par la loi.
1 - Sanctions fiscales minimums :
Il s'agit de sanctions applicables dans tous les cas quelle que soit la nature ou l'importance
de l'infraction commise.
Aucun rôle ne peut être émis s'il n'intègre pas les majorations et amendes sanctionnant
l'infraction commise (défaut de déclaration d'existence - absence, retard ou insuffisance de
déclaration - taxation d'office - paiement tardif - non communication de renseignements).
En particulier, l'absence du bilan fiscal ou un élément de celui-ci, à l'appui de la
déclaration annuelle doit, dans tous les cas, donner lieu à une taxation d'office après une mise en
demeure par l'inspection (cf. art.192 du code des impôts directs).
2- Manœuvres frauduleuses
Il est rappelé que les majorations pour manœuvres frauduleuses sont d'application
obligatoire dans les cas où le service justifie objectivement l’infraction.
Par conséquent, la pénalité appliquée ne doit pas être en contradiction avec la suite
réservée au dossier.
L'application de la majoration pour insuffisance ou absence de déclaration (10 à 25%) est
incompatible avec le dépôt de plainte pour fraude fiscale
L'inscription au fichier des fraudeurs ou le dépôt de plainte constituent le complément de
l'application de la pénalité pour manœuvres frauduleuses.
3-Inscription au fichier des fraudeurs
L'institution d'un fichier national des fraudeurs constitue un facteur important dans la
lutte contre la fraude fiscale.
Ce fichier, qui sera tenu sur support informatique et accessible également aux services
des douanes et du commerce, regroupera l'ensemble de personnes ayant commis des actes
frauduleux graves nécessitant leur inscription.
3- Fermeture temporaire des locaux :
La fermeture temporaire des locaux est une mesure administrative destinée à amener les
contribuables récalcitrants à s'acquitter de leur dette fiscale. Elle n'est mise en application
qu'après épuisement de toutes les tentatives de recouvrement amiable prévues par l'instruction n°
167 du 2 Juin 1995 et avant de procéder à la saisie du bien appartenant à ce contribuable, y
compris les locaux ayant fait l'objet d'une fermeture temporaire.
5- Exercice du droit de préemption :
Si le droit de réévaluer le prix des transactions ou les évaluations déclarées en matière de
succession et de donation constitue, déjà, un moyen de rétablir l'Administration fiscale dans ses
droits, il reste que la disproportion constatée entre les prix déclarés et l'importance réelle des
biens auxquels ces prix se rapportent exige de l'Administration fiscale d'engager une action
beaucoup plus décisive pour décourager la fraude fiscale dans ce domaine.
A partir de 1997, l'exercice du droit de préemption doit être effectué chaque fois que
l'examen du dossier de transaction le justifie.
Les Directeurs des Impôts de Wilaya doivent faire leurs propositions en tenant compte
des paramètres mis en place pour permettre à la commission créée à cet effet de statuer en toute
équité.
Une publicité sera développée autour des premiers biens précomptés pour montrer la
ferme volonté de l'Administration fiscale de lutter contre les minorations des prix déclarés des
transactions.
6-Retrait de la domiciliation bancaire (sanction spécifique aux importateurs) :
Les contribuables importateurs non localisés ou ayant fourni de fausses adresses font
l'objet actuellement sur demande de l'Administration fiscale d'une suspension de domiciliation
bancaire de la part des banques primaires pour toute nouvelle importation.
Cette procédure ne manquera pas d'éliminer à terme les problèmes rencontrés par les
services fiscaux en matière de localisation de cette catégorie de contribuable.
Toutefois, en raison de préjudices certains qui peuvent en découler en cas d'erreurs, il
convient de s'assurer avant toute inscription sur le fichier des importateurs non localisés qu'il
s'agit de contribuables n'existant effectivement pas à l'adresse indiquée sur les documents
douaniers ou qui n'ont pas communiqué leur nouvelle adresse en informant normalement les
services fiscaux concernés.
7- Le dépôt de plainte
En définitive, le dépôt de plainte constitue l'ultime action de l'Administration fiscale pour
lutter efficacement contre la fraude fiscale. Il reste qu'il doit être utilisé avec prudence en le
resservant aux seuls cas présentant des fraudes fiscales manifestes (fausses factures en vue de la
majoration des charges et des déductions en matière de TVA, bénéfice indu d'avantages fiscaux,
dissimulation importante de chiffre d'affaires, non reversement d'impôts et taxes retenus à.la
source et effectivement opérés, organisation de l'insolvabilité pour éluder le paiement des dettes
fiscales importantes).
En tout état de cause, toute plainte déposée pour fraude fiscale doit être suivie jusqu'à son
terme (cf. instruction n° 442MF/DGI/DCX du 06 Avril 1996).

IV-LE RECOUVREMENT ACCELERE DU PRODUIT DES REDRESSEMENTS


Le recouvrement constitue une partie intégrante du processus de lutte contre la fraude
fiscale. Il représente, en effet, l'acte par lequel se concrétise toute action de redressement.
Il convient, par conséquent, d'accorder une priorité totale au recouvrement forcé des cotes
générées par l'action menée par les différents services fiscaux dans le cadre de la lutte contre la
fraude fiscale.
Est considérée comme générée par l'action menée dans le cadre de la lutte contre la
fraude fiscale, toute cote d'impôts et taxes n'ayant pas fait l'objet de déclaration spontanée par les
contribuables, sachant que les redressements résultant de la pratique des manœuvres
frauduleuses seront poursuivis en toute priorité, ( ATD -fermeture temporaire des locaux
professionnels - saisie des biens mobiliers ou immobiliers) les rôles les concernant doivent être
dorénavant annotés en conséquence de la mention « manœuvre frauduleuse ».
A l'issue de la période amiable, les poursuites seront engagées immédiatement à
l’encontre des contribuables qui seront demeurés récalcitrants nonobstant toutes les facilités
offertes pour régler leur dette fiscale. L'ordre de priorité ci-dessous sera respecté au cours de
l'année 1997 en ce qui concerne les restes à recouvrer.
a) cotes importantes
Les impositions non réglées dans les délais et après la phase amiable dont le montant est
supérieur à 2.000.000 DA et préalablement arrêtées et répertoriées seront inscrites au programme
du 1er Semestre 1997.
Sauf règlement immédiat, les contribuables débiteurs de ces sommes seront poursuivis
jusqu’au dernier degré par toutes les voies et moyens de droit.
Les annotations seront portées au fur et à mesure sur les rôles et les documents ouverts à
cet effet.
Dans les recettes où le montant des impositions est inférieur au chiffre fixé ci-dessus, les
poursuites seront engagées pour celles dont le montant varie entre 500.000 DA et 2.000.000 DA.
Des dispositions seront prises pour que cette opération particulière soit menée et achevée
dans le délai fixé ci-dessus et un contrôle sera exercé dans le cadre de l’évaluation de la Recette
indiquée ci après.
b) Impositions résultants des redressements fiscaux
Ces impositions, qu'elles résultent de vérifications de comptabilités ou de régularisations
réalisées par les Inspections des Impôts ou les brigades mixtes de contrôle, doivent faire l'objet,
toujours après la phase amiable qui pourrait être réduite éventuellement, d'une action prioritaire
de recouvrement forcé d'autant qu'il s'agit dans beaucoup de cas de fraude fiscale susceptible de
poursuites pénales conformément à l'article 303 du code des impôts directs.
c) Réévaluations du montant des transactions en matière d'enregistrement et
redressements en matière de timbre .
De nombreuses côtes concernant ces produits sont négligées dans le cadre de l'action
coercitive. Il apparaît impératif que ces impositions fassent l'objet d'une attention particulière en
matière de poursuites qui seront menées jusqu'au dernier degré. En raison de leur nombre
restreint l'action coercitive devra être soutenue et tous les contribuables qui n'auront pas accepté
des facilités sous forme de calendriers, seront poursuivis au plus tard le 31 Décembre 1997.
d) Forfaits
Les contribuables soumis au régime du forfait et qui n'ont pas réglé leurs échéances
trimestrielles se verront proposer avant l'exercice des poursuites, le règlement à titre de
calendrier, de l'échéance venant à l'expiration et une échéance non réglée en temps utile. Dans la
mesure où le contribuable refuse cette solution, les poursuites seront engagées après réitération
de la proposition.
La réussite du dispositif développé par la Direction Générale des Impôts en matière de
lutte contre la fraude fiscale dépend de deux éléments.
- l'engagement total et permanent des structures impliquées par le dispositif mis en place,
qu'elles soient opérationnelles ou de soutien ;
- la mise en œuvre coordonnée de toutes les actions contenues dans le dispositif pour
sauvegarder sa cohérence, car toute action mal engagée en réduit nécessairement l'efficacité.
Une action d'information des responsables fiscaux est prévue dés le mois de février
courant pour leur permettre de prendre connaissance de manière précise et détaillée du nouveau
dispositif de lutte contre la fraude fiscale qu'ils auront en charge de mettre en œuvre .
L'activité des structures opérationnelles fait l'objet de contrôle à plusieurs niveaux et d'une
évaluation permanente.
C'est à ce prix que les insuffisances seront décelées et corrigées à temps et que les
résultats obtenus par chaque structure seront sanctionnés correctement, qu'ils soient négatifs ou
positifs.
Il est demandé à chaque responsable de structure fiscale, à quelque niveau qu'il se trouve,
de déployer les efforts attendus de lui et de prendre les initiatives nécessaires pour que l'action de
l'Administration fiscale, en matière de lutte contre la fraude fiscale progresse rapidement, de
manière à atteindre l'objectif qui lui a été assigné.

‫ا ام ا‬


‫ أ د‬: ‫إء‬
ANNEXE 1

Direction des Impôts de Wilaya Inspection des Impôts


de……………………………….. de………………………..

FICHE D’EVALUATION DES INSPECTIONS DES IMPOTS


ANNEE 1997

Interventions VERIFICATION
Programme de travail Planning et de la Sous-Direction DE GESTION
Paramètres de l’Evaluation Objectifs assignés des Opérations fiscales

Fiscalités des Entreprises et PL


Traitement des déclarations G50¹ Mensuel
Renouvellement des forfaits ² er
1 semestre 1997
Fiscalisation du secteur Agricole³ 1er semestre 1997
Emission IBS 4 Juin 1997
Contrôle Approfondi des dossiers
Nombre
Produit
Fiscalité des Revenus des P.P
Contrôle des Revenus 2ème semestre
Emission IRG « Domicile »5 Août-sept 1997
FISCALITE IMMOBILIERE
Enregistrement et Timbre 6 Permanent
Emission taxe foncière7 (1996)-Mars 1997
(1997)-Oct.1997
Impôts sur le patrimoine
Nombre
Produit
INTERVENTIONS
Recensement « Agriculture » 1er semestre 1997
Recensement « Agglomérations » 1er semestre 1997
Contrôle des Factures d’Achats Permanent
Collecte de l’information Fiscale Permanente
(autres actions)
Contentieux 8 90%
ORGANISATION INTERNE DE /
L’INSPECTION

Observations et décision du Directeur des Impôts de Wilaya

1-Nombre déclarations déposées.


2-Nombre forfaits renouvelés.
3- Bilan mensuel.
4- Nombre d’articles – date envoi des prématrices.
5- nombre d’articles - date envoi des prématrices.
6- Nombre d’actes enregistrés.
7- nombre d’articles - date envoi des prématrices.
8- Nombre d’affaires traitées.
ANNEXE 2

REPARTITION DES AGENTS VERIFICATEURS


PAR DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA

DIW DE Nbre d’agents Effectif Nombre


vérif. en poste normalisé de Brigade
ALGER CENTRE 36 24 4
ALGER EST 27 16 3
ALGER OUEST 24 16 3
A.TEMOUCHENT 4 4 1
MASCARA 13 12 2
ORAN EST 32 16 3
ORAN OUEST 24 16 3
SAIDA 4 4 1
S.B.ABBES 4 8 2
TLEMCEN 10 12 2
BEJAIA 11 16 3
BOUIRA 17 8 2
B.B. ARRERIDJ 12 8 2
M’SILA 10 8 2
SETIF 12 12 2
BATNA 7 12 2
BISKRA 6 8 2
CONSTANTINE 18 16 3
JIJEL 14 8 2
KHENCHELA 6 4 1
MILA 10 8 2
ANNABA 16 16 3
EL TARF 8 4 1
GUELMA 6 8 2
O.E.BOUAGHI 10 8 2
SKIKDA 7 8 2
SOUK AHRAS 6 4 1
TEBESSA 5 8 2
BLIDA 12 16 3
BOUMERDES 12 12 2
DJELFA 10 8 2
MEDEA 10 8 2
TIPAZA 16 12 2
TIZI OUZOU 18 12 2
ADRAR 4 2 -
BECHAR 14 8 2
EL BAYADH 4 2 _
NAAMA 03 2 _
TINDOUF _ _ _

Total 462 374 75


ANNEXE 3

RECENSEMENT URBAIN

DIW OUM EL BOUAGHI


COMMUNES : OUM EL BOUAGHI BEN M'HIDI - AIN M'LILA BEN M'HIDI - AIN
BEIDA ZINAI - AIN BEIDA BOUKEFFA - AIN M'LILA GOUADJE –OUM EL BOUAGHI
ENN -

DIW BATNA
COMMUNES : BATNA CITE Z'MALA - BARIKA 1ER MAI - BATNA KECHIDA-BATNA
BOUAKAL (III) - BATNA SALAH EDDINE - BATNA CITE EMIR ABDELKADER -
BARIKA COLONEL AMI -BATNA CITE CHOUHAD -

DIW BEJAIA
COMMUNES : BEJAIA AISSAT IDIR-

DIW BISKRA
COMMUNES: OULED DJELLAL - SIDI OKBA - TOLGA - BISKRA BEN M'HIDI –

DIW BECHAR
COMMUNES : BECHAR 1ER NOVEMBRE - BECHAR DJEDID –

DIW BLIDA
COMMUNES : OULED YAICH - BOUARFA - BENI MERED - BLIDA AMARA YOUCEF -
BLIDA ZABANA - BLIDA HAI BEN BADIS - BLIDA KRITLI MOKHTAR -

DIW ROUIRA :
COMMUNES : BOUIRA CHATEAU D'EAU - LAKHDARIA - BOUIRA DRAA EL BOR-

DIW TEBESSA
COMMUNES : TEBESSA 1ER NOVEMB - BIR EL ATER EL ATI -TEBESSA BELARBI
SEG - BIR EL ATER HAIBOUM - TEBESSA EMIR ABDELKADER -

DIW TLEMCEN
COMMUNES : TLEMCEN MECHOUAR - REMCHI - GHAZAOUET -MAGHNIA -
NEDROMA - CHETOUANE - MANSOURAH - TLEMCEN BAB EL KHEIR -TLEMCEN
AGADIR - TLEMCEN ABOU TACHFINE -

DIW TIARET
COMMUNES : TIARET IBN ROSTOM - AIN DEHEB - SOUGEUR -FRENDA -KSAR
CHELLALA - TIARET EL KODS - TIARET IBN KHALDOUN -

DIW TIZI OUZOU


COMMUNES : TIZI OUZOU ABANE RAMDANE - DRAA BEN KHEDDA - TIZI OUZOU
KRIM BELKACEM - TIZI OUZOU EL AMIR –
DIW ALGER –CENTRE :
COMMUNES : HASSIBA BEN BOUALI -

DIW DJELFA
COMMUNES : DJELFA MARCHE - HASSI BAHBAH - MESSAAD -DJELFA WILAYA -
AIN OUSSERA C.MOUD -

DIW JIJEL
COMMUNES : EL MILIA - JIJEL NOUVELLE GARE –

DIW SETIF
COMMUNES : EL EULMA HIRECHE B. - AIN OULMENE SEBKHA -SETIF CITE
YAHYAOU - SETIF 20 AOUT 1955 - SETIF 1ER NOVEMBRE - EL EULMA CITE LAI - EL
EULMA BELLE VUE - AIN OULMENE DJEBEL - SETIF 8 MAI 1945 (2) -SETIF CITE DE
L.AV - EL EULMA TABET BOU - SETIF 1ER NOVEMBRE.

DIW SAIDA
COMMUNES : SAIDA EL FETH - SAIDA NAKHIL-

DIW SKIKDA
COMMUNES : SKIKDA CENTRE (1) - AZZABA - COLLO - EL HARROUCH -SKIKDA
PORT (1) - SKIKDA BEN BOULALD - SKIKDA PORT (3) - SKLKDA 20 AOUT (55) -

DIW S.B.ABBES
COMMUNES : S.B.A. EMIR ABDELKADER - S.B.A.BOUMELIK (2) -S.B.A. BEN
M'HIDI(2) - S.B.A. EMIR ABDELKADER - S.B.A. EMIR ABDELKADER - S.B.A. EMIR
ABDELKA -

DIW ANNABA
COMMUNES : ANNABA SAHEL (2) - ANNABA BOUMEROUANE -ANNABA
BOUMEROUANE - ANNABA MESRAH (2) - ANNABA BEN BADIS (1) - ANNABA BEN
BADIS (2) - ANNABA EL MAHATTA -ANNABA SIDI BRAHIM - ANNABA SIDI
BRAHIM - ANNABA EDDEHEB (1) -

DIW GUELMA
COMMUNES : GUELMA 8 MAI 1945 - OUED ZNATI - TAMLOUKA -BOUCHEGOUF 5
JUILLET - GUELMA 19 MARS 1960 - GUELMA AIN DEFLA -

DIW CONSTANTINE
COMMUNES: ELKHROUB MASSINISA

DIW MEDEA
COMMUNES: MEDEA AIN KEBIR – KSAR EL BOUKHARI -BERROUAGHIA-MEDEA
M.SALAH-

DIW MOSTAGANEM
COMMUNES: MOSTAGANEM AMIROUCHE - SIDI ALI - ACHAACHA -BOUGUIRAT -
MOSTAGANEM C. L. LOTFI - MOSTAGANEM TIGDITT -

DIW M'SILA
COMMUNES : M'SILA DJAAFRA - SIDI AISSA - BOUSAADA - M'SILA OUAOUA
MADA -
DIW MASCARA :
COMMUNES : MASCARA SIDI MOUFF - TIGHENIF - SIG -MOHAMADIA MIMOUNI -
MASCARA BABA ALI - MASCARA KHESSIBIA - MOHAMADIA ALI BOUH-

DIW OUARGLA :
COMMUNES : OUARGLA KSAR - AIN BEIDA - OUARGLA BENI THOUR -
TOUGGOURT EMIR ABDELKADER - OUARGLA SIDI BOUGH -OUARGLA
MEKHEDMA - OUARGLA SIDI BOUGH-TOUGGOURT EMIR ABDELKADER -
TOUGGOURT SIDI BOUGH-

DIW ORAN:
COMMUNES : GDYEL - ESSENIA - ARZEW - AIN TURK - ORAN MARSA (2) -ORAN
NASR - ORAN SIDI EL BACHI - ORAN MADINA SIDI - ORAN BADR -ORAN
ATHMANIA - ORAN ZAGHLOUL - ORAN IBN SINA-ORAN KHALDIA (1) -ORAN
TAFNA - ORAN EL EMIR (1) -ORAN MOUDJAHED - ORAN MOUDJAHED
- ORAN SEDDIKIA - ORAN SIDI SENOUCI - ORAN EL MAKKARI - ORAN KHALDIA
(2) -ORAN EL EMIR (2) - ORAN OMARIA - ORAN IBN ROCHD - ORAN KHALDIA (3) -

DIW EL BAYADH:
COMMUNES: EL BAYADH -

DIW B.B.ARRERIDJ:
COMMUNES: B.B.A.ABANE RAMDANE - RAS EL OUED-BORDJ ZEMOURA - EL
MHIR - EL ACHIR - BORDJ GHDIR - EL HAMADIA -MEDJANA - DJAAFRA -OULED
BRAHEM - HASNAOUA - TAGLAIT - OULED SIDI BRAHIM - COLLA -EL HEUCH -
TASS AMEURT - BIR KASD ALI - RABTA - B.B.A.TARIK IBN ZIAD- B. B.A
MOHAMED MOKRANI -

DEW BOUMERDES:
COMMUNES : BOUMERDES - BOUDOUAOU CHATEAU - ROUIBA -BORDJ MNAIEL -
REGHAIA - AIN TAYA - BOUDOUAOU GARE -

DIW EL TAREF:
COMMUNES : EL TARF - BOUHADJAR - BEN M'HIDI - EL KALA -DREAN -BESBES
-

DIW TISSEMSILT:
COMMUNES: TISSEMSILT - THENIET EL HAD –
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬

Le Directeur Général ‫ا ام‬


N° 175 /MF/DGI
Alger, le 09 mai 1999

Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Demande de suspension ou de report de l’action publique en matière de lutte contre


la fraude fiscale.

L'infraction fiscale pénale donne généralement lieu à un dépôt de plainte auprès du juge
pénal et son retrait est subordonné au paiement intégral des droits et pénalités dus conformément
aux dispositions des articles 20 et 40 de la loi de Finances pour 1998.

A l’expérience, il s'est avéré que des difficultés sont rencontrées par les contribuables
poursuivis afin de s'acquitter des droits et pénalités réclamés, d'autant que souvent les
impositions assises font l'objet de contestations quant au fond.

Pour remédier à cette situation, il a été décidé en commun accord avec les services du
Ministère de la Justice d'octroyer des échéanciers de paiement aux contribuables désireux de
s'acquitter de leurs dettes envers le Trésor.
Toutefois, pour la mise en œuvre de cette mesure, tout octroi d'échéancier est subordonné
au paiement préalable d'un montant correspondant à vingt pour cent (20 %) du montant de la
dette fiscale.
Le reliquat de la dette fiscale doit être acquitté dans les conditions suivantes :
- jusqu'à 6 mois pour les créances n'excédant pas 10.000.000 DA ;
- jusqu'à 12 mois pour les créances n'excédant pas 20.000.000 DA :
- jusqu'à 18 mois pour les créances supérieures à 20.000.000 DA.
Dès que le calendrier de paiement est accordé par le receveur des impôts territorialement
compétent, une copie dudit calendrier doit être remise au Procureur de la République ou au
Magistrat instructeur pour y être versée au dossier, de dépôt de plainte
Dans ce cadre, il sera sollicité :
- soit la suspension de la mise en œuvre de l’action publique (au niveau du Procureur de
la République) ;
- soit le sursis à statuer sur l'affaire lorsque la plainte est au niveau du juge d'instruction,
devant les juridictions de jugement.
Une instruction des services du Ministère de la Justice sera adressée à cette fin aux
Procureurs Généraux près les cours de justice.
Le non paiement par le contribuable de deux échéances du calendrier souscrit entraîne la
reprise de l’action publique et ce à la diligence du Directeur des Impôts de wilaya.
Enfin et dès l'apurement de la dette fiscale, dans les délais prescrits, le retrait de la plainte
doit s'effectuer dans les conditions définies dans la note n° 12MF/DGI/DCX du 10 Mai 1998
relative au retrait de plainte par l'Administration fiscale.
Par ailleurs, il est rappelé que le dépôt de plainte ne doit pas constituer un empêchement à
l'instruction de la réclamation du contribuable qui peut apporter des éléments de nature à
remettre en cause l'imposition initiale.
Ces éléments nouveaux doivent, s'ils sont confirmés par les services être portés à la
connaissance de l'autorité judiciaire.
Toute difficulté dans l'application des dispositions qui précèdent doit être portée à ma
connaissance sous le timbre de la présente.

‫ا ام ا‬


‫ "! دواودة‬.‫ ع‬:‫إء‬
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

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Le Directeur Général ‫ا ام‬


N° 483 MF/DGI/07

Alger, le 26 mai 2007

Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts


En communication à :
Mmes et Mrs les Directeurs des Impôts de Wilaya

Objet : Fraude fiscale. Articles de presse.

J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur la publication périodique d'articles dans la
presse nationale faisant état des bilans d'activité des services locaux du Ministère du Commerce
où il est rapporté que des montants importants, qualifiés de « fraude et d'évasion fiscales »
auraient été relevés par ces structures et transmis à l'administration fiscale pour prise en charge.
Il s'agit généralement, selon les informations en possession des DIW et les conclusions
des réunions des comités de coordination Impôts - Douanes - Commerce, de violation par des
opérateurs intervenant sur le marché intérieur ou dans le commerce extérieur des règles
édictées par la législation commerciale et relatives à la facturation.
Ces violations qui constituent en premier lieu des infractions d’ordre commercial ont
cependant des répercussions d’ordre fiscal, lorsque nos services confirment que leurs auteurs se
sont effectivement soustraits à leurs obligations fiscales déclaratives, c'est à dire que les
montants en question n’ont pas été déclarés par les intéressés, auquel cas les régularisations
d’usage doivent être effectuées en tenant compte cependant des termes de la note N°22
MF/DGI/DOF/CAB du 24/02/1999 qui précisent que les PV établis par les services du
commerce ne sont pris en charge qu’à l’issue de la décision de l’instance judicaire confirmant
la qualification de l’infraction.
Cette procédure a été adoptée, faut il le rappeler, compte tenu de la multiplicité des
contentieux générés par des taxations qui ont été annulées par les juridictions compétentes.
Je vous demande en conséquence de rappeler aux services concernés, dans le cadre des
Comités Locaux, la nécessité de coordonner les actions de nos services y compris en matière de
communication et réclamer systématiquement le détail des montants retenus par direction de
Wilaya et vous assurer de leur prise en charge effective dans le cadre du dispositif mis en place.

‫ا ام ا‬


‫راو‬.‫ ع‬: ‫إء‬
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬

Le Directeur Général ‫ا ام‬


N° 909 MF/DGI/07
Alger, le 24 septembre 2007

A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mme et Mrs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Mrs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Lutte contre la Fraude Fiscale - Droit d'enquête.

L'attention de l'Administration fiscale à été attirée ces derniers temps, par le


développement de pratiques commerciales se traduisant notamment par le faible recours à la
facturation et à de fortes tendances spéculatives ayant engendré une hausse des prix de certains
produits.

Cette situation ayant nécessairement des répercussions sur le plan fiscal doit se traduire
normalement chez les personnes et sociétés qui y ont recours, par une hausse correspondante de
chiffres d'affaires déclaré. Pour s'en assurer, je vous demande d'engager dés réception de la
présente des opérations « de droit d'enquête » auprès des Producteurs, Grossistes, Dépositaires,
Distributeurs de produits alimentaires, d'articles scolaires et d'articles d'habillement ainsi
qu'auprès des mandataires, grossistes et commissionnaires en fruits et légumes.

Les opérations qui doivent être ciblées en fonction de l'importance des activités à
contrôler, du comportement fiscal du contribuable vis à vis de ses obligations et de l'existence de
présomptions de vente et/ou d'achats sans factures, d'utilisation de factures de complaisance, de
lieux de stockage non déclarés à l'administration fiscale, de transport de marchandises avec des «
factures taxi », doivent être menées dans le strict respect des règles et des procédures prévues par
la Note № 670 MF / DGI /DRV/SDERIF du 13 Mars 2005.

Ces actions qui doivent être effectuées quotidiennement impliquent à la fois les agents
des inspections, des bureaux de la recherche et des brigades mixtes sous le pilotage personnel du
Directeur des Impôts de la Wilaya qui doit à cet effet fixer chaque jour, sur proposition des
services concernés (Inspection, S/D Contrôle Fiscal et S/D Opérations Fiscales) la liste des
contribuables sélectionnés en fonction des critères cités ci-dessus.

Les informations collectées doivent donner lieu aux régularisations nécessaires par le
service gestionnaire.

Un bilan des opérations effectuées me sera adressé selon un canevas qui vous parviendra
ultérieurement.

N°910 MF/DG/07 ‫ا ام ا‬


Dest : ‫راو‬.‫ ع‬: ‫إء‬
- Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux.
- Messieurs les directeurs Centraux.
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Inspection Générale des Services Fiscaux  &'‫ ا )( ا‬#$%‫ا‬
N°251 MF/DGI/IGSF

Alger, le 28 février 2006

Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises


Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs
Les Directeurs Régionaux des Impôts
Les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Lutte contre l’évasion et la fraude fiscale.

J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir m’adresser un état exhaustif des
entreprises étrangères n’ayant pas d’installation professionnelle permanente en ALGERIE qui
ont opté pour le régime d’imposition du bénéfice réel en se référant aux dispositions de l’article
156 bis du Code des Impôts Directs.

Cette option impliquant la tenue d’une comptabilité conforme aux lois et


règlements en vigueur (Article 148 du C.I.D.) et l’inscription au registre central du commerce
(Article 152 du C.I.D.) , il conviendra de préciser dans la colonne « observation » de ce listing la
situation qui prévaut en ce qui concerne notamment le respect de ces dernières obligations.

En effet, en utilisant l’artifice de l’article 156 bis observer les autres prescriptions,
il sera permis à ces grandes entreprises de faire disparaître tout ou partie des droits qui auraient
résulté de la retenue à la source opérée en application de l’article 156 -1 du C.D.I., d’autant plus
que la période d’exécution de certains contacts est inférieure à une année.

Il vous appartiendra de prendre en conséquence toute mesure pour prévenir ce


moyen d’évasion et de fraude fiscale et me tenir informé des situations particulières.

 &'‫* ام )( ا‬$%‫ا‬


+%, .‫ م‬: ‫اء‬

N°252 MF/DGI/IGSF
Copie pour information à :
- Monsieur le Directeur Général des Impôts
- Messieurs les Directeurs Centraux.
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Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Inspection Générale des Services Fiscaux  &'‫ ا )( ا‬#$%‫ا‬
Division 1
N°743 MF/DGI/IGSF /D1
Alger, le 28 mai 2006

Note
A

Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts


En communication à :
Mesdames, Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya

Objet : A/S Observatoire des opérations de lutte contre l’économie informelle.


R.E.F.S.: -Note n°1062/MF/DGI/IGSF du 10/08/2005
-Note n°79/MF/DGI/IGSF/D2/MI du 22/01/2006

Par notes citées en références, il vous a été demandé de transmettre les situations
hebdomadaires des résultats des opérations visées en objet et ce, chaque Dimanche suivant la
semaine écoulée pour permettre leur consolidation, leur analyse et la présentation d’un point de
situation à Monsieur le Ministre des Finances.
Cette Périodicité ne rend pas une appréciation de valeur de l’action des services.
En conséquence, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’à compter du mois de juin, les
situations seront établies mensuellement dans la semaine qui suit le mois écoulé.
La communication de ces états s’effectuera par courrier électronique et sous format
« Excel », à l’adresse suivante (Makhlouf.igoudjil@mf.gov.dz).

 &'‫* ام )( ا‬$%‫ا‬


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Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Inspection Générale des Services Fiscaux  &'‫ ا )( ا‬#$%‫ا‬
N°756 MF/DGI/IGSF/D3
Alger, le 29 Mai 2006
Dossier suivi par :
Mr sahraoui/O chargé d’Inspection
Tel : (021) 59 55 25

Note
A
Mesdames, Messieurs Les Directeurs Des Impôts De Wilaya
En communication à :
Messieurs
Les Directeurs Régionaux Des Impôts
Les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Mise en œuvre de l’article 08 de la Loi de Finances Complémentaire pour 2001.


R.E.F.S./ : - Article 372 du Code des Impôts Directs.
- Note n°2078/2004 MF/DGI/IGSF du 30/11/2004.
- Instructions de Monsieur Le Directeur Général lors de la réunion des cadres -Bejaia
2006.
P.J : Une (01).

Par note citée en deuxième référence, il vous a été demandé de constituer un fichier des
redevables non identifiés, non localisés ou déclarés insolvables et de le communiquer à l’IGSF
en vue de la montée en charge du fichier national des personnes non localisées aux adresses
indiquées (N.L.A.I) pour le compte de la Direction de l’Information et de la Documentation
(DID).
En retour, il vous sera adressé, après des recherches multicritères, des renseignements
susceptibles d’aider à localiser ces redevables et à engager l’action en recouvrement.
Or, il a été constaté que la mesure préconisée n’a pas atteint les résultats escomptés, au
regard de la persistance d’un stock de dettes fiscales qui ne cesse d’évoluer concernant cette
catégorie de contribuables.
A cet égard, pour donner une nouvelle impulsion à cette action et améliorer grandement
l’apurement des côtes en souffrance, l’article 08 de la loi de finances complémentaire pour 2001,
serait d’un apport appréciable conjugué aux autres moyens de coercition à l’endroit de ces
redevables défaillants.
En effet, suite aux modifications de l’article 372 du CID, il est désormais possible de
poursuivre les personnes ayant bénéficié d’une procuration ou d’un mandat en vue d’exercer au
lieu et place des véritables titulaires des registres de commerce.
En conséquence, pour répondre aux directives de Monsieur le Directeur Général quant à
l’apurement des côtes importantes, il vous appartiendra de reprendre les termes de ma note citée
supra et de veiller à l’avenir pour que le canevas, dont modèle est ci-joint, transmis à l’IGSF, soit
dûment annoté par la désignation du bénéficiaire de la procuration, puisé du fichier détenu à
votre niveau ou à défaut en procédant par recoupements auprès des études notariales.
Il me sera accusé réception de la présente note.

 &'‫* ام )( ا‬$%‫ا‬


+%, .‫ م‬: ‫إء‬

N°757 MF/DGI/IGSF/D3
Copie transmise pour information à :
Monsieur le Directeur Général des Impôts
Désignation Identité de Identité du Dernière Identification Année Nature Date Montant de Solde à Référence demande
de la recette redevable Bénéficiaire de adresse ou date de d’impositions Impôts émission la payer
la procuration naissance constatation
Ou mandataire
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Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°68MF/DGI/DRV/SDLCF/B1/AA/2009
Tél : N° (021) 59 55 51 Fax : N° (021) 59 52 17

Alger, le 20 juin 2009

Note
A

Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya


En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux

Objet: - Lutte contre la fraude.


- Délocalisation de certaines sociétés exportatrices de produits ferreux et non
ferreux.

Dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, j'ai l'honneur d'attirer votre attention
sur les fortes présomptions de fraude qui pèsent sur la corporation des exportateurs de déchets
freux et non freux.

Cette manifestation caractérisée de fraude, consiste en des tentatives de


délocalisations de sociétés exportatrices de déchets, impliquant des personnes non identifiées
et d'autres, non localisées ou inscrites au fichier national des fraudeurs, qui s'adonneraient à
l'établissement de factures fictives ou de complaisances.

La collaboration intersectorielle et l'échange de renseignements entre les différentes


administrations (Commerce, Douane, Services de sécurité…….) a permis à l'administration
fiscale d'accentuer la pression sur ce secteur ; ce qui a amené ces entités à vouloir délocaliser
en permanence leurs sièges.

En outre, les investigations entreprises ont permis de relever que ces opérateurs
procèdent à l'établissement de fausses factures afin de justifier l'origine de leur marchandise et
pour pouvoir bénéficier de la récupération ou du remboursement de la TVA en toute légalité.

A ce titre, il vous est demandé de prendre les dispositions qui s'imposent en vue de
parer à ces pratiques frauduleuses, à travers la mise en œuvre des mesures suivantes :

 Contrôler systématiquement les factures d'achats auprès des fournisseurs afin de s'assurer de
leur identification, de l'exercice effectif de leur activité (siège social, aire de stockage,
personnel,..) et du respect de leurs obligations fiscales ;
 Procéder à un rapprochement entre la nature et quantités des marchandises figurant sur les
factures d'achats et de celles portées sur les déclarations d'exportations, permettant ainsi, la
détection de discordances dans le compte matières ;
 Refuser l'octroi du régime des achats en franchises conformément aux orientations de
l'administration centrale ;
 Procéder à des contrôles systématiques des informations figurants sur les cahiers des charges
prévus en la matière ;
 Inviter les fournisseurs de ces operateurs, relevant de votre circonscription à produire
obligatoirement l'état clients (E 104) ;
 Soumettre les dossiers en question, selon le cas à :

 Un contrôle sur pièces ;


 Une vérification de comptabilité ;
 Un droit d'enquête ;
 Un contrôle par les brigades mixtes.

 Procéder à des dépôts de plaintes après régularisation des situations fiscales des
contrevenants.

Enfin, il vous est demandé d'instruire vos services à l'effet de s'abstenir de clôturer ou
de transférer les dossiers fiscaux de ces contribuables jusqu'à achèvement des opérations de
contrôle suscitées, de procéder à une large diffusion de la présente et de me rendre compte des
difficultés éventuellement rencontrées.

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 5, ‫ر‬63 ‫ج‬

N°69 MF/DGI/DRV
Copie pour information à :
Messieurs les Directeurs Centraux.
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Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°3159MF/DGI/DRV/2001

Alger, le 23 octobre 2001

Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya


En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Lutte contre la Fraude fiscale

Contribuables non localisés.

L'article 8 de la loi № 01/12 de la 19/07/2001 portante loi de Finances Complémentaire


pour 2001 a introduit une mesure importante qui renforce d'une façon significative le dispositif
de lutte contre la fraude fiscale, notamment dans le secteur de l'importation et de la distribution.

L'action de l'administration fiscale au cours de ces dernières années a montré que ces
activités sont celles où les pratiques frauduleuses se sont le plus développées à travers des
méthodes Identifiées largement, connues par l'ensemble de nos structures.

Il s'agit des procédés suivants, dont l’énumération n'est donnée qu’à titre INDICATIF :

 La non facturation
 Le système du « prête nom »
 La « location » du registre de commerce
 la « procuration » donnée par un titulaire de registre de commerce à une tierce personne pour
exercer en son nom une activité commerciale.
 la « facturation fictive » au nom de clients inexistants ou de personnes exerçant une activité
commerciale mais n'entretenant aucune relation d'affaires avec la personne ou la société ayant
établi la facture
 l'établissement d'un registre de commerce et d'une carte d'identification après avoir souscrit à
toute la procédure administrative requise puis la résiliation du contrat de location du bien servant
à l'exercice de l'activité.

Ces phénomènes qui causent un préjudice certain aux intérêts du Trésor Public ont eu pour
conséquences majeures :

 une immobilisation totale de l'action des services fiscaux (assiette- recouvrement -contrôle)
du fait de la non localisation et du redevable réel (bénéficiaire des transactions) et du redevable
légal (titulaire du registre de commerce et de la carte fiscale).
 le recours à la taxation d’office sur les seuls éléments connus par le service, en utilisant des
méthodes de reconstitution des CA et des bénéfices visant la préservation des droits de
l'administration.
 un recours quasi-systématique au dépôt de plainte
 des constatations importantes qui gonflent d'année en année le montant des restes à recouvrer
et qui ont très PEU D'IMPACT sur le comportement frauduleux des intéressés
 une démobilisation des contribuables respectueux de leurs obligations fiscales qui reprochent
à l'administration sa « passivité » face à ces pratiques.

Par ailleurs, les actions engagées à ce jour pour combattre ces phénomènes n'ont pas
abouti aux résultats pour au moins deux raisons :

1 ) - La non adaptation du cadre législatif et réglementaire en vigueur

2)- L'absence et la faiblesse des actions de recherche, d'enquête, de recoupements et


d'exploitation de l'information fiscale.

A cet effet, et en attendant l'adoption des mesures nouvelles qui seront introduites dans
le cadre de la Loi de Finances pour 2002, il est proposé de mettre en œuvre les actions suivantes
et qui sont axées particulièrement sur cette catégorie d'opérateurs dont un nombre important ne
respecte pas ses obligations et sont même non localisés.

A ) - POUR LES IMPORTATEURS NON LOCALISES :


a) - Opérations de recherches :

- recensement et établissement d'un fichier qui sera centralisé au niveau du bureau fichiers et
recoupements et envoi d'une copie à la DRV sur un état dont modèle ci-joint, après
authentification de l'ensemble des pièces présentées lors de l'ouverture du dossier fiscal
(Identifiant, carte fiscale, procuration….)
- lancement d'enquêtes auprès des transitaires (figurant sur les bulletins de recoupements
d'importation) afin d'y recueillir toutes informations concernant la Banque de domiciliation,
l'identité du déclarant, les références des documents douaniers......
- demande de renseignements à adresser à la police et à la gendarmerie nationale.
- Intervention auprès de la Banque de domiciliation, du Receveur des Douanes du port ou de
l'aéroport d'importation pour recueillir toute information utile (Procuration, mandat….)
- enquête auprès des services locaux du commerce et du registre local du commerce en vue
d'authentifier les documents présentés.

b ) - Suivi du dossier fiscal :

L'absence de déclaration mensuelle modèle G.50 pendant les 3 mois suivant


l'opération d'importation parvenue au service (fichier import - fichier alerte) doit donner lieu à un
constat sur place de l'inexistence de l'activité déclarée.
En l'absence d'une activité exercée réellement dans le local, mettre en demeure
l'intéressé pour faire ses déclarations, à l'issue d'un délai de 30 j et en l'absence de réponse ,
informer par télécopie la DRV.
Ces mesures n'excluent pas la poursuite des recherches au niveau du lieu d'exercice
déclaré ainsi qu'au niveau de la commune de naissance de l'intéressé (personnes physiques) ainsi
que le dépôt systématique des plaintes pour fraude fiscale, si les éléments constituant la
manœuvre frauduleuse sont réunis, il y a lieu de demander, dans le cadre de la plainte le retrait
du Registre de Commerce (se référer à cet effet aux dispositions du code de commerce).
- Prendre des mesures conservatoires à rencontre du redevable : (saisie des biens, opposition à
transactions immobilières) et ce après l'émission des rôles.

B) POUR LES ACHATS LOCAUX :

L'expérience a montré que ce phénomène s'est également propagé au marché intérieur.

Le dispositif prévu ci-dessus doit être complété par des enquêtes auprès des fournisseurs
pour s'assurer de l'identification précise du contribuable, des moyens de paiements utilisés, des
procurations et mandats attribués et tout élément pouvant aider à sa localisation, y compris au
niveau de la commune de naissance ou de résidence du contribuable recherché.

Le retrait du NIS ressortant de la compétence de la DRV, il y a lieu d'en faire la


demande dans les conditions fixées ci-dessus.

Par ailleurs, les fournisseurs locaux de ces contribuables seront informés du


comportement frauduleux de leurs clients, du retrait du NIS ainsi que des conséquences fiscales
éventuelles qu'ils subiraient en cas de poursuite des relations commerciales avec les intéressées
(refus de la réfaction, application d'un prix de détail….).

Rôle de la DRV:

1 - L'ensemble des listings, recoupements ou informations concernant ces contribuables


fraudeurs feront l'objet d'une saisie au niveau central et d'une diffusion systématique à toutes les
DIW pour y recueillir toutes les informations permettant de cerner l'activité, les revenus et le
patrimoine des fraudeurs recherchées.

2 - Aménagements à apporter au fichier des fraudeurs, en coordination avec les services du


Commerce et des Douanes pour en faire un instrument effectif de lutte contre la fraude.

A cet effet, il sera proposé aux pouvoirs publics son institutionnalisation par un texte
législatif, qui préciserait les critères d'inscription et des sanctions à appliquer. Dans ce cadre, la
proposition d'une appellation de « fichier des auteurs d'infractions fiscales, commerciales et
douanières » serait la mieux indiquée.

3 - L'assainissement, en coordination avec la Direction de l'Organisation de l'Informatique et de


l’ONS du fichier National du NIS en vue d'en faire un véritable instrument de lutte contre la
fraude en généralisant son utilisation.

4 - L'engagement d'actions de sensibilisation en direction des opérateurs économiques à travers


leurs associations professionnelles en vue de les amener à l'associer aux opérations entreprises
pour développer une éthique professionnelle à même de protéger leurs intérêts.

5 - Par ailleurs, l'administration centrale se chargera de :

 la demande de retrait du NIS à l'ONS ;

 d'informer la Direction Générale des Douanes de ce retrait en vue d'interdire à l'intéressé des
importations ultérieures ;
 demander à la Banque d'Algérie l'interdiction de domiciliation auprès des Banques primaires
au profit des intéressés;

 d'informer le Centre National du Registre du Commerce et la Direction Centrale de la


répression des Fraudes et des enquêtes économiques à toutes fins utiles.

J’attache la plus grande importance à cette opération et à la mobilisation des agents


de la recherche pour sa concrétisation.

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Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°3569MF/DGI/DRV.

Alger, le 24 décembre 2001


Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs de Services de Recherches et Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Lutte contre la fraude fiscale.

R.E.F./ Note N° 3195/MF/DGI/DRV du 23 octobre 2001.

Dans le cadre des activités de contrôle et de recherche réalisées à l'occasion


d'opérations de lutte contre la fraude fiscale, les services font face au développement de
pratiques frauduleuses en relation avec l'utilisation du Registre de Commerce.

Ces procédés consistent pour des personnes mal intentionnées à louer des locaux
commerciaux pour une période déterminée afin de se faire établir les documents nécessaires et
l'obtention du registre, de la position et de la carte fiscales.

Cependant, dès l'obtention du récépissé de dépôt ou du document sollicité, ils


résilient les contrats de location et continuent à exercer leur activité commerciale en dehors du
lieu d'exercice figurant sur le registre ou sur l'attestation de position fiscale.

Cette situation a conduit à l'existence d'une multitude de registres de commerces


au niveau d'un même local commercial, laquelle est favorisée par la complaisance de nos
services dans l'attribution systématique d'attestations de position fiscale ce qui multiplie encore
plus le nombre de contribuables non localisés et favorise le développement de la fraude fiscale.

En conséquence, j'ai l'honneur de vous demander d'instruire vos services à l'effet de


refuser l'attribution d’un certificat de position fiscale à toute personne le sollicitant au niveau
d'un local commercial pour lequel ce document a été déjà établi au cours de la même année, sauf
présentation de justifications probantes par le propriétaire du local commercial justifiant la
résiliation du contrat de location (résiliation du registre de commerce du précédent locataire,
localisation précise de ce dernier, cessation d'activité, changement du lieu d'activité....).

Il est demandé une application stricte des termes de la présente.

‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
S/Direction des Normes et Procédures
N°3485MF/DGI/DRV/SD/NP/B3
Alger, le 25 décembre 2001
Note
A
Monsieur le Chef de Service
des Recherches et Vérifications d’Oran

Objet : Application des dispositions de l'article 193/02 du ClD.


R.E.F.S./ Votre envoi № 1001/SRV/Oran du 08 septembre 2001.
- Note № 1340/MF/DGI/IGSF du 16 août 1992.
- Note № 442/MF/DGI/GCX du 06 avril 1996.

Par envoi sus référencié, vous demandez la position de l’Administration Centrale sur
les modalités d'application des termes de l'article 193 alinéa 02 du CID, ainsi que de la note
citée en référence concernant l'application des sanctions prévue en cas de manœuvres
frauduleuses.

En réponse, j ai l'honneur de vous faire connaître que les sanctions pour manœuvres
frauduleuses prévues par la législation fiscale en vigueur (articles 193/2 du CID et 116, 117 et
118 du code des TCA) notamment par l'application de pénalité de 100 % et 200 % suivant le
cas, sont envisageables lorsque les éléments constitutifs du délit de fraude sont réunis, à
savoir l'existence de fait matériel, de l'élément légal, et de l'intention délibérée de se soustraire
à l'impôt en partie ou en totalité. L'Administration Fiscale n'est toutefois pas tenue de prouver
l'intention en cas d'extrême gravité de certains actes où l'intention est présumée, notamment
dans ceux cités à l'article 118 du code des TCA.

De ce qui précède, l'importance des droits rappelés ne confère nullement de manière


automatique le caractère frauduleux aux manquements constatés, lequel doit être recherché
notamment dans la nature des infractions relevées pour s'assurer de leur qualification en tant
que pratique ou manœuvre frauduleuse. Le montant de 5 millions de dinars de droits
dissimulés, éludés ou omis constituant le préjudice causé au Trésor Public, sert seulement à la
détermination du taux de pénalités applicables (100 % ou 200 %) et ne peut à lui seul,
constituer le fondement servant à retenir la manœuvre frauduleuse.
‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
0 !"‫ا‬
N°3486/MF/DGI/DRV/SDNP/B3.
Copie pour information à :
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°1463MF/DGI/DRV/2002
Alger, le 22 juillet 2002

Monsieur le Directeur
de la Législation Fiscale

Objet : Lutte contre la fraude fiscale.


Textes d'Application.

Dans le Cadre du renforcement du dispositif de lutte contre la fraude fiscale, des


mesures nouvelles ont été mises en place par la Loi de Finances Complémentaire pour 2001 et par
la Loi de Finances pour 2002.
Il s'agit de celles introduites par l'Article 8 de la Loi № 01/12 du 19/07/2001
(LFC.2001) relatives à la solidarité entre le titulaire du registre de commerce et le bénéficiaire d'une
procuration ou d'un mandat en matière de paiement des impôts et taxes et celles relatives au droit
d'enquête et droit de visite prévus par l'article 73 à 78 de la Loi № 0 1/2 du 22/12/01 portant LF
pour 2002.
A cet effet je crois utile d'attirer votre attention sur le fait que la Circulaire №
4/MF/DGI/DLF du 15 Août 2001 traitant de la première mesure semble insuffisante afin de
permettre aux services concernés de mettre en application le dispositif prévu et engager les actions
coercitives nécessaires pour lutter efficacement contre la fraude fiscale.
Les aspects pratiques de mise en œuvre peuvent être arrêtés dans le cadre d'une concertation
entre la DLF, la DOF et la DRV.
En ce qui concerne les dispositions relatives au droit d'enquête et au droit de visite,
aucun dispositif mesure d'application n'a été pris à ce jour, ce qui risque de retarder davantage son
application.
Je vous prie de bien vouloir envisager la tenue d'une réunion commune afin d'arrêter
les dispositions à prendre à ce sujet.

Copie à :
- Monsieur le Directeur des Opérations Fiscales (pour Information)

‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
0 !"‫ا‬
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Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°1807MF/DGI/DRV/SD/NP/B2

Alger, le 15 septembre 2002

Note
A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de wilaya
Messieurs les Chefs des Services de Recherches et Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Objet : Lutte contre la fraude fiscale
Utilisation de prête-noms.

R.E.F.S./ - Article 08 de la loi de Finances complémentaire pour 2001


- Circulaire N° 04/MF/MDB/DGI/DLF/2001 du 15/08/01

P. J: Un Canevas.

Dans le cadre du renforcement du dispositif de lutte contre la fraude fiscale, l'article 08 de la


loi de Finances complémentaire pour 2001 prévoit la possibilité pour l'Administration fiscale
d'engager des poursuites à rencontre des titulaires d'une procuration pour l'exercice d'actes de
commerce au nom et pour le compte de leurs mandants (titulaires légaux de registre de
commerce).

Cette procuration, qui s'accompagne dans la plupart des cas d'un mandat général sur
l'utilisation du compte bancaire du titulaire du R.C, vise à cacher l'identité du véritable
bénéficiaire de ces opérations commerciales lui permettant ainsi de se soustraire à ses
obligations fiscales, l'établissement de ce registre de commerce n'étant effectué qu'à la seule
fin de le «louer» à des tierces personnes pour exercer des activités d'achat revente. Ces
dernières ne sont généralement pas appréhendées par nos services et échappent à toute
fiscalisation, augmentant ainsi les cas de fraude fiscale et le nombre de contribuables non
localisés.

Ainsi , pour permettre la mise en œuvre des dispositions prévues à l’article précité, vous
voudrez bien instruire les chefs d’inspections de l’enregistrement relevant de votre
autorité de faire établir mensuellement un état, dont ci-joint modèle en annexe, retraçant
le détail desdites procurations en distinguant les informations relatives à la DIW elle
même et celles concernant les autres wilaya.

Les informations contenues dans ces états intéressant le mandant et la mandataire


doivent être transcrites au niveau du dossier fiscal du titulaire du registre de Commerce
(dossier activité – dossier IRG sur le document d’imposition ex .906) et prises en charge par
le Receveur dont dépend territorialement ce dernier, afin d’engager l’action coercitive en
vertu des dispositions de l’article 8 de la Loi de Finances Complémentaire pour 2001 .
Pour ce faire , les S/D du Recouvrement et du contrôle fiscal sont tenus de
Centraliser au niveau de leur structure les états en question, procéder à la répartition des
informations qui y sont contenues par recette et par inspection et s’assurer de leur
utilisation effective.

Les services sont invités à prendre conscience du préjudice causé au Trésor


Public et aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour améliorer les règles de
fonctionnement du marché, par des pratiques déloyales résultant du système des
procurations, de location du registre de commerce et de prête noms.

Des contrôles ultérieurs seront réalisés par la DRV pour s’assurer de la mise en
application de ces mesures.

La présente Note doit faire l’objet de diffusion à tous les services de la Direction
des Impôts de Wilaya ( Sous-Directions – Inspections – Recettes – Brigades de
Vérificateurs).

‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
0 !"‫ا‬

N°1808/MF/DGI/DRV/SD/NP/B2
Copie à :
Messieurs les Directeurs Centraux.
ETAT DES PROCURATIONS ENREGISTREES

Période allant du ……. /……. /…… Au ……../……../…….


Note N°1807 MF/DGI/DRV du 15/09/2002

Titulaire du registre de commerce Bénéficiaire de procuration Formalité d’enregistrement

Nom Adresse personnelle Lieu d’activité Noms et prénoms Adresse personnelle N°


et prénoms d’enregistrement Date Notaire
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
S/Direction des Normes et Procédures
N°1529MF/DGI/DRV/SD/NP/B1.R.A

Alger, le 03 août 2002

Note
A

Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de wilaya


En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Utilisation de fausses listes des programmes d'équipements.

L'attention de l'Administration Centrale a été attirée sur l'établissement et l'utilisation de


fausses listes des programmes d'équipements par certains contribuables pour bénéficier indûment
d'achats en franchise de TVA notamment.

A cet égard, j'ai l'honneur de vous faire connaître que l'ANDI a introduit des mesures de
sécurisation de ces listes programmes prévoyant notamment :

- L'apposition d'un cachet rectangulaire ;


- L'apposition d'un cachet sec ;
- Leur établissement systématique, depuis le 24 février 2001, en deux chapitres :« chapitre1»
biens et équipements de production ; « chapitre 2 » matériels et équipements auxiliaires.

Par ailleurs, il y'a lieu de préciser que ces listes additives ne sont établies par l'agence que
dans le cas où le montant total des équipements qu'elles contiennent ne dépasse pas les 15% du coût
total déclaré du projet.

Aussi, vous voudrez bien veiller à la suspension de l'octroi d'attestation achat en franchise
T.V.A pour les contribuables présentant des documents non conformes aux prescriptions précisées
ci-dessus, de procéder aux régularisations nécessaires et de me tenir informer de ces cas pour
envisager les poursuites qui s'imposent.

‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
0 !"‫ا‬
N°1530MF/DGI/DRV/SD/NP/B1.R.A
Copie pour information à :
Monsieur le Directeur de la législation Fiscale.
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
S/D des Normes et Procédures
N°905/MF/DGI/DRV/SDNP/B1/DM
Alger, le 13 mai 2003

Note
A

Monsieur le Directeur des Impôts


de la Wilaya d’OUM EL BOUAGHI

Objet : Attribution du NIS.

R.E.F./ Votre envoi № 64/DIW/SDOFR/OEB/03 du 22/04/2003.

Par envoi cité en référence, vous avez bien voulu me demander de vous informer sur la
possibilité d'élargir l'application de ma note°2006/MF/DGI/DRV/SDNP/B1/IH du 21/10/2002 aux
importateurs relevant de la Direction des Impôts de Wilaya d'Oum El Bouaghi dont les pratiques
seraient frauduleuses.

En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que les prescriptions de la note
dont vous avez fait référence ne trouvent leur application que dans le cas de contribuables exerçant
au niveau de wilaya autres que celles dans lesquelles ils possèdent leur lieu de résidence.

En effet, certains contribuables notamment des importateurs ont recours à cette pratique
qui consiste à se faire établir des registres de commerce au niveau de wilaya avec lesquelles ils n'ont
aucun lien ni attache et ce afin de se soustraire à leurs obligations déclaratives et de paiement, ce qui
rend leur localisation difficile.

Ainsi, dans ce cas bien précis, il est à rappeler qu'il convient d'effectuer une enquête
approfondie préalablement à l'attribution du NIS tel qu'il a été prescrit dans ma note et ce lorsqu'il
subsiste un doute sur les intentions réelles du contribuable.

Il convient de saisir éventuellement le DIW du lieu de naissance du contribuable ou celui


de sa dernière activité pour s'informer sur sa moralité fiscale et de l'existence ou non d'une dette
fiscale à sa charge.

Aussi, l'attribution du NIS sera différée jusqu'à ce que cette dette fiscale sera apurée.

Dès lors, il vous est demandé de vous limiter dans l'application des dispositions
contenues dans la note en question qu'au seul cas qui y est prévu.
S'agissant du cas que vous avez cité, et en l'absence de toutes preuves matérielles
dûment établies, il convient d'effectuer à posteriori un suivi permanent par vos services de ces
contribuables et d'appliquer les mesures prévues en cas de constatation de manœuvres frauduleuses.

‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
0 !"‫ا‬

N°964/MF/DGI/DRV/SDNP/B1/DM.
copie pour information à :
- Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
- Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances ‫وزارة ا‬
Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
S/Direction des Normes et Procédures
N°320/MF/DGI/DRV/SDNP/B3/LS.
Alger, le 23 février 2004

Note
A
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
En communication à
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya

Objet : Lutte contre la fraude fiscale.

R.E.F. / Note N° 3159/MF/DGI/DRV/2001 du 23/10/2001.

J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur les nouvelles mesures introduites par la loi de
finances pour 2004 s'inscrivant dans le cadre du renforcement du dispositif de la lutte contre les
pratiques frauduleuses.
Ainsi, l'article 29 prévoit que les personnes qui ont fait l'objet d'une condamnation à
titre définitif pour fraude fiscale sont interdites de l'exercice de l'activité commerciale, au sens de la
loi № 90-12 du 18 Août 1990, modifiée et complétée, relative au registre de commerce.
A cet égard, je vous rappelle l'obligation de procéder aux dépôts de plainte pour fraude
fiscale lorsque les éléments constitutifs de l'infraction sont réunis et de faire assurer le suivi de
l'aboutissement desdites plaintes.
Concernant la mise en œuvre des nouvelles dispositions légales précitées, il convient
de communiquer à ce service, suivant procédure à déterminer avec les responsables des antennes
locaux du CNRC, la liste des personnes condamnés, afin d'interdire aux personnes concernées
l'obtention à l'avenir d'un registre de commerce.
Par ailleurs, il vous a été demandé suivant note citée en référence de provoquer
périodiquement des réunions avec les services locaux compétents (procureurs, chef de sûreté, chef
de groupement de gendarmerie…….etc.) pour arrêter des démarches concordantes devant permettre
de prendre en charge dans de meilleures conditions les préoccupations des services fiscaux.
Aussi, je vous invite à provoquer et organiser des réunions périodiques avec les services
de la justice, de la sûreté nationale, de la gendarmerie et du commerce afin de procéder à des
échanges d'informations et de coordonner les actions communes de lutte contre la fraude fiscale.
Vous voudrez bien me faire parvenir un compte rendu en temps utile sur les actions
entreprises dans ce cadre.

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
N°352 /MF/DGI/DRV

Alger, le 28 février 2004

Note
A
Mmes et Mrs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Mrs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Lutte contre la fraude fiscale -.Recherche et Enquêtes

R.E.F . / Note n°3159 MF/DGI/DRV du 23/10/2001

P - J : Liste de contribuables défaillants

A la suite d'une opération, visant à évaluer le degré de prise en charge des états clients par
les structures concernées, la Direction des Recherches et Vérifications a eu à recenser de nombreux cas
de fraude fiscale caractérisée, commise par des redevables qui ont effectué d'importants achats au
mépris de l'ensemble des obligations qui leur incombent tant au plan déclaratif que de paiement.

Le niveau des achats dissimulés1 par les redevables défaillants2, clients de divers
fournisseurs3, dont je vous joins la liste, illustre l'importance des impôts fraudés par les intervenants
successifs dans les circuits de distribution (gros et détail) et dénote le caractère gravissime des
pratiques constatées.

En outre, cette opération a permis de mettre en évidence des défaillances internes, voire
même des négligences, dont le degré de gravité le plus élevé s'est traduit par la non-exploitation
d'informations fiscales ( E-104) reçues par les services dont les régularisations ne sont opérées qu'en
2003 pour des recoupements inhérents aux exercices 2000 et 2001 et ce, à la suite de leur transmission
par l'administration centrale, sur la base d'une sélection portant sur des achats supérieurs à 20 millions
de dinars.

Les constatations faites à l'occasion de l'examen des différentes fiches de suivi de


situations fiscales laissent présumer, d'une part l'absence de tout contrôle de concordance des données
et confirment le retard accusé dans l'exploitation des états 104.
_________________________
1
Total des achats dissimulés : 50 898 535 462DA.
2
Nombre de clients défaillants : 615 sur 947 clients sélectionnés.
3
Nombre de fournisseurs ciblés : 48.
Par ailleurs, les actions initiées à l’encontre de cette catégorie de redevables ont été, dans la
plupart des cas, très en deçà de celles qu'exige l'engagement d'une lutte contre la fraude fiscale à la
mesure, notamment, de sa difficulté et de sa spécificité (contribuables non localisés, prête-noms et
location du registre de commerce...).

Faut-il rappeler à cet égard, que par diverses notes il vous a été demandé de :
 Porter plainte devant le juge pénal, assortie d'une demande de retrait du registre de commerce
avec constitution de partie civile.
 D'instaurer une relation régulière avec les autorités judiciaires locales et de l'entretenir de façon
à permettre le traitement des plaintes portées devant elles dans des délais raisonnables.
 Mettre en œuvre les dispositions de l'article 08 de la loi de finances complémentaire pour 2001.
 Assigner les dirigeants de l'entreprise devant le Président de la Cour territorialement compétent
(article 155 du CPF).
 Appréhender les biens immobiliers et mobiliers appartenant au contribuable mis en cause et
susceptibles de faire l'objet d'une saisie (y sont notamment compris les biens présumés appartenir au
redevable fraudeur dans les conditions prévues aux articles 376 -1 et 377-CID).

Enfin, il y a lieu d'inscrire en priorité du programme de recherche, d'enquêtes à mener


auprès des fournisseurs, banques, Sonelgaz services de l'enregistrement, des domaines, des autorités
locales... afin de recueillir toute information tendant à appréhender ces personnes, auteurs d'actes
frauduleux qui s'assimilent à du "banditisme fiscal".

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬

Le Directeur Général ‫ا ام‬

N° 289 /MF/DG/DRV
Alger, le 07 juillet 2004

Note
A

Mmes, Mrs, les Directeurs des Impôts de Wilaya


Messieurs les Chef Des S.R.V
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Lutte contre le marché informel.

R.E.F.S./ N°3159/MF/DGI/DRV du 23/10/2001


N° 3569/MF/DGI/DRV du 24/12/2001
N° 1807/MF/DGI/DRV du 15/09/2002
N° 320 /MF/DGI/DRV du 23/02/2004
N° 352/MF/DGI/DRV du 28/02/2004

Le développement sans cesse croissant du marché informel, au cours des dernières


années, ses implications néfastes sur la ressource fiscale et les actions à entreprendre par les
services vous ont été rappelées à maintes reprises et notamment par les notes citées en référence.

La persistance des pratiques frauduleuses développées dans ce cadre se traduisent par des
comportements de plus en plus affirmés de se soustraire délibérément à la déclaration et au
paiement des impôts et taxes dus par des personnes et sociétés agissant aussi bien dans le secteur de
l'importation que de la production et de la distribution au niveau du marché local.

Les procédés les plus significatifs utilisés et parfaitement identifiés par nos services sont
les suivants :

1 - Achats ou Importations massives de produits par la présentation aux fournisseurs: locaux ou aux
services des Douanes de dossiers régulièrement constitués (RDC-Identifiant et carte fiscale - bon de
commande….) par des personnes ne disposant en réalité ni de moyens financiers ni des moyens
matériels pour la réalisation de la transaction (Achat - Stockage -Revente. . . . ) .

Les achats effectués payés par versements bancaires au compte du fournisseur, sont injectés
dans le marché sans facture ou avec facture de complaisance (Facture taxi) et ne sont suivis par
aucune déclaration fiscale.

Les auteurs de cette fraude donnent généralement une procuration à une tierce personne
tant pour l'utilisation du registre de commerce que du compte bancaire professionnel.
2 - Ventes fictives déclarées par les importateurs et/ou producteurs et distributeurs locaux sur leurs
listes clients au nom de personnes ou sociétés n'ayant pas entretenu avec eux de relation
commerciale.

Ces ventes sont destinées à « couvrir » des montants importants non facturés, de faire
apparaître des marges bénéficiaires insignifiantes et des résultats disproportionnés par rapport à
l'importance de l'activité.

3 - L'exercice d'activités non déclarées soit dans des espaces publics (marchés) ou d'une manière
clandestine dans des cités et constructions nouvelles et dont les produits sont cédés sur le marché
sans possibilité pour les services habilités d'en connaître l'origine.

Cette pratique a tendance à se développer y compris auprès de personnes de nationalité


étrangère ne disposant pas des autorisations nécessaires pour la réalisation d'opérations
commerciales.

Cette «connivence d'intérêts» fort préjudiciable pour le Trésor Public doit impérativement
être combattue avec vigueur car elle constitue un véritable défi à l'autorité de l'Etat dans son action
visant à instaurer des règles d'une saine concurrence entre les opérateurs économiques.

A cet effet, je vous demande d'engager des actions permanentes et soutenues à l'encontre
des personnes et des sociétés auteurs des ces comportements frauduleux par la mise en œuvre du
dispositif législatif et réglementaire en vigueur, une action coercitive efficace, des interventions sur
le terrain, les dépôts de plainte et une coordination accrue avec les autorités judiciaires, les services
de sécurité et les autorités locales.

Par ailleurs la disponibilité de l'information et sa correcte exploitation étant un outil


important permettant d'endiguer les effets néfastes du marché informel, je vous demande de
mobiliser l'ensemble des structures et services ad hoc pour sa collecte dans les meilleures
conditions, tant en termes de délais que de fiabilité.

Il s'agit en conséquence de mobiliser les service d'intervention des inspections, les


effectifs des bureaux de recherche et des Brigades Mixtes en vue de procéder à toutes les
investigations pour localiser les fraudeurs et engager à leur encontre l'action coercitive jusqu'à son
terme, y compris par des saisies immobilières au niveau des domiciles des personnes concernées et
des bénéficiaires des procurations, en veillant au stricte respect des règles de procédure dans toutes
les phases des opérations menées.

Il vous appartient en conséquence d'établir un programme d'intervention à discuter avec


vos structures concernées en vue d'arrêter les démarches opérationnelles de mise en œuvre.

Il me sera rendu compte périodiquement des actions engagées et des résultats obtenus à
l'effet de s'assurer de l'application effective des termes de la présente.

‫ا ام ا‬


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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances ‫وزارة ا‬
Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°1375MF/DGI/DRV/2004

Alger, le 10 juillet 2004

Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Lutte contre le marché informel.

P .J/ Une (01).

J'ai l'honneur de vous transmettre la note № 289/MF/DG/DRV du 07/07/2004 portant


les instructions de Mr le Directeur Général relatives aux moyens et actions à entreprendre pour
endiguer le développement du marché informel.

Je vous demande d'arrêter, en relation avec les DIW dépendant de votre circonscription,
le détail des actions à réaliser dans un programme à m'adresser dans les meilleurs délais possibles.

Il y a lieu de procéder à une hiérarchisation des opérations à mener afin de s'assurer de


leur aboutissement dans les meilleures conditions aussi bien en ce qui concerne le choix des
contribuables que des interventions à mener sur le terrain.
A titre indicatif, il y a lieu de citer :

 le contrôle de la facturation auprès des fournisseurs en procédant à des interventions répétées


au niveau de l'exploitation ou du siège de la société.

 Le contrôle de la prise en charge réelle dans les documents comptables du vendeur et de


l'acheteur du montant de la facture et de la quantité de marchandise.

 La recherche de tout élément d'identification du fraudeur auprès de toutes les institutions


concernées et notamment au niveau des Banques (dossier de domiciliation), du transitaire, du
Receveur des Douanes et des services du CNRC.
 Le recensement des biens personnels du titulaire du registre de commerce ou du bénéficiaire
de la procuration
 Le rapprochement auprès des services judiciaires afin de faire assurer une meilleure prise en
charge des plaintes déposées.

Je vous prie de me faire part de toute difficulté rencontrée dans le cadre de l’application
des présentes instructions.

‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
0 !"‫ا‬
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances ‫وزارة ا‬
Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
N°2013MF/DGI/DRV.

Alger, le 04 octobre 2004


Note
A
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Mesdames, Messieurs, les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les chefs de services des recherches et Vérifications

Objet : Modalités de mise en œuvre du droit de visite.

R.E.F.S. / : - Articles 74 à 78 de la LF 2002


-Articles 33 à 37 CPF
- Note N° 289/MF/DGI/DRV du 7/07/2004.

L A présente note a pour objet de porter à la connaissance des services les mesures
introduites par les articles 74 à 78 de la Loi de finances pour 2002 (articles 33 à 37 du code des-
procédures fiscales) relatives au droit de visite et d'en définir les modalités de mise en œuvre.
I. PORTEE DU DROIT DE VISITE :

Le Droit de visite, institué par les articles 74 à 78 de la Loi de Finances pour 2002 ,est le
droit conféré à l'administration, en cas d'existence de présomptions de pratiques frauduleuses,
d'opérer de façon inopinée des visites en tous lieux en vue de rechercher, recueillir et saisir toutes
pièces, documents, supports ou éléments matériels, susceptibles de confirmer l'existence d'une
fraude fiscale.
La saisie peut porter, à titre indicatif, sur tous documents, pièces comptables, registres
professionnels, disquettes, CD, micro ordinateurs et tout support technique susceptible de constituer
ou de renfermer des éléments prouvant l'existence d’une fraude.
II. CONDITIONS D'EXERCICE DU DROIT DE VISITE :

Etant un moyen de recherche de la preuve d'agissements frauduleux, le droit de visite


repose sur l'existence de présomptions sérieuses de fraude et de l'autorisation préalable de
l'Administration centrale.
Il ne peut être valablement envisagé que lorsque l'administration fiscale dispose d'éléments
suffisants à même de présumer que la personne ou société concernée a commis une fraude certaine
et de nature à léser les intérêts du Trésor Public.
A titre de rappel, sont considérées comme pratiques frauduleuses, au sens de l'article 34 du
Code des Procédures fiscales :
 L'exercice d'une activité non déclarée ;
 La réalisation d'opérations d'achats et /ou de ventes sans factures ; "
 La délivrance de factures, bons de livraison ou tous documents fictifs ;
 La passation d'écritures comptables fictives ou inexactes ;
 L'organisation par un redevable d'impôts de son insolvabilité.
La lutte contre les « acteurs significatifs » nourrissant le marché informel et le développant,
constituent des sujets potentiels pour l'engagement du droit de visite qui ne doit être réservé de ce
fait qu'à des dossiers dont les enjeux fiscaux sont importants. Les autres cas doivent être
appréhendés par la mise en œuvre des moyens habituels d'investigations et de contrôle à savoir le
service des interventions, des brigades mixtes, le contrôle sur pièces et la vérification.
Cette procédure doit être mise en œuvre de façon très sélective de manière à cibler des
manquements dont la gravité est en rapport avec les objectifs assignés à ce nouvel instrument
d'intervention.
Les éléments dont dispose le service doivent être détaillés dans la demande formulée par le
Directeur des Impôts de Wilaya et adressée à la Direction des Recherches et Vérifications en vue de
solliciter l'autorisation de mettre en œuvre la procédure (envoi par télécopie avec mention
« CONFIDENTIEL»).
III. PROCEDURE DE MISE EN ŒUVRE DU DROIT DE VISITE :
La procédure de visite ne peut être mise en œuvre que sur autorisation du Président du
tribunal territorialement compétent, ou celle du lieu de situation des lieux et biens à visiter ou par celle
d'un juge délégué par le magistrat concerné.

A cette fin le procureur de la République désigne un officier de la Police Judiciaire et donne


toutes instructions aux agents qui participent à cette opération.
L'autorisation donnée sous forme d'ordonnance.est soumise à une requête préalable du
responsable habilité de l'administration fiscale, en l'occurrence le DIW. L'acte frauduleux dont il est
question d'établir la preuve matérielle, doit être porté à la connaissance du directeur des Impôts de
Wilaya par l'agent ou l'organe qui l'a relevé (Brigade Mixte, Missions de vérificateurs, Agents de
Recherche....) au moyen d'un rapport détaillé.
La demande d'autorisation (dont modèle ci-joint), adressée aux autorités judiciaires
compétentes doit être suffisamment motivée et appuyée de toute pièce ou document de nature à
consolider la présomption d'existence d'une activité occulte ou de pratiques frauduleuses.
Le Directeur des Impôts de Wilaya doit agir avec la plus grande célérité et confier un
caractère HAUTEMENT CONFIDENTIEL à l'opération afin d'éviter la disparition des éléments sur
lesquels repose la présomption de fraude.
La demande doit également comporter les indications suivantes :
 L'identification de la personne physique ou morale en cause
 L'adresse précise du/ou des lieux et/ou biens à visiter
 Les éléments de fait ou de droit justifiant la présomption de fraude
 Les noms, grade et qualités des agents chargés de procéder aux opérations de visite.
L'indication de tous ces éléments, de forme et de fond, demeure indispensable puisqu'elle est
à même de permettre au juge de motiver en ce qui le concerne l'ordonnance autorisant l'engagement
de la procédure de visite. Etant précisé que si les lieux ou locaux concernés ressortent de la
compétence de plusieurs tribunaux, les demandes doivent être introduites simultanément au risque
d'éliminer les avantages découlant d'une intervention inopinée.

3.1 Agents habilités :

Le droit de visite ne peut être exercé que par des agents ayant au moins le grade d'inspecteur
et dûment habilités par le Directeur des Impôts de Wilaya. Un minimum de deux agents doit être
requis pour chaque intervention sans que ce nombre ne soit supérieur à quatre (04). Le choix doit être
fait parmi les agents les plus qualifiés disposant des compétences et des qualités requises pour
réaliser ces missions.

3.2 Déroulement de la procédure :


* Lieux d'intervention :

Aux termes des dispositions de l'article 33-CPF, le droit de visite peut être exercé en tous
lieux, la recherche de la preuve d'agissements frauduleux peut être opérée aussi bien dans les locaux
professionnels que les moyens de transports et les locaux à usage d'habitation.
A ce sujet, Intervention au niveau des lieux d'habitation doit être effectuée essentiellement au
niveau des locaux susceptibles de servir au stockage de la marchandise qu'il y a lieu de constater ou
de contenir des documents intéressant le service. Les lieux servant exclusivement aux fins
d'habitation ne doivent pas, de prime abord, être concernés par cette visite sauf existence d'indices
sérieux et concordants quant à la dissimulation en ces lieux d'éléments intéressant le service.

La visite peut également concerner les lieux appartenant à des tierces personnes, soupçonnées
de détenir ou de dissimuler les éléments précités, tels que les dirigeants de la société, les associés, les
comptables ou toute autre personne physique ou morale.

Elle doit être réalisée de manière à préserver la vie privée des personnes contrôlées et ne
peut en aucun cas dépasser le cadre du droit de visite. Les agents désignés à cet effet doivent ainsi
s'abstenir de toute action ou comportement qui ne s'inscrit pas dans l'objet de la mission qui leur est
assignée.
Heures d’intervention :
L’opération de visite doit avoir entre 06 heures du matin et 20 heures et aucune intervention
ne saurait se faire en dehors de cet horaire.
Présence sur les lieux :
L’opération de visite doit être menée en présence de la personne concernée, de son
représentant ou tout occupant des lieux à visiter.
En cas d’absence de toute personne sur les lieux, l'officier de Police judiciaire désigné à cet
effet requiert deux témoins qui ne doivent relever ni de l'autorité de l'administration fiscale ni celle de
la justice ou de la police.
Lorsque la réquisition de deux témoins s'avère impossible, l'officier de police judiciaire fait
appel à un huissier de justice.

Important

La visite et la saisie de tout élément constituant la preuve d'agissements frauduleux, sont


conduites sous l'autorité et le contrôle du juge qui en a donné l'autorisation. Ce dernier est tenu
informé des conditions du déroulement de l'opération par l'officier de la police judiciaire désigné à
cet effet.

Les documents, effets et biens saisis doivent être énumérés sur une liste à joindre à une
décharge signée par un des représentants de l'Administration et du contribuable ou de son représentant.
Ils doivent demeurer sous la responsabilité personnelle des agents qui en ont pris possession jusqu'à
leur restitution et faire l’objet d'une analyse pour en déterminer la nature et consigner les
manquements, relevés. Ces constats sont à rapprocher des présomptions initiales pour confirmer
l'existence de pratiques frauduleuses et leur étendue.
Les agents ayant procédé à cette opération établissent un rapport détaillé à l'issue duquel le
Directeur des Impôts de Wilaya, décidera de l'inscription en hors programme de l'intéressé pour une
vérification de comptabilité, une VASFE ou pour un contrôle sur pièces après accord de la Direction
des Recherches et Vérifications.
Il importe de préciser que cette exploitation ne doit intervenir qu'après restitution à. l'intéressé
des documents (dont des copies doivent être gardées dans le dossier) et objets saisis en veillant à
établir un procès verbal de restitution (dont modèle ci joint en annexe) signé par la personne concernée
ou son représentant.
En cas de refus par l'intéressé de récupérer ses objets et documents, un PV est établi lequel doit
être versé dans le dossier. La persistance du refus de ce dernier ne doit pas faire obstacle à
l'exploitation des résultats de la mise en œuvre du droit de visite.
Le juge ayant autorisé la visite doit être avisée de tout incident survenu au cours des opérations
de visite.
3.3. Documents de procédure :
L'exercice du droit de visite doit donner lieu à L'établissement des documents ci-après :
• L'ordonnance :
Il s'agit de l'ordonnance du juge habilité à autoriser la visite et qui doit être notifiée sur place à la
personne concernée ou à défaut, à son représentant ou à l'occupant des lieux.
Dans le cas où aucune de ces trois personnes ne serait présente sur les lieux, la copie de ladite
ordonnance doit être notifiée à l'intéressé postérieurement à l'opération de visite, par lettre
recommandée avec accusé de réception.
La notification est réputée faite à la date de réception figurant sur l'avis (art 36 alinéa 3 CPF)

• Un procès verbal :

Un procès verbal relatant les conditions de déroulement de la visite doit être dressé au terme de
chaque opération et doit comporter les éléments suivants :

 L'identification des agents ayant opéré la visite


 L'identification et la qualité des personnes ayant assisté au déroulement de la visite
 La date et l'heure de l'intervention
 L'inventaire des biens, pièces et documents saisis.

Dans le cas où l'inventaire sur place présente des difficultés, les biens, pièces et documents
saisis sont placés sous scellés (art. 37 CPF).

• L'original du procès verbal est adressé au juge ayant autorisé la visite et sous la conduite et le
contrôle duquel l'opération est menée.
• Une copie du procès verbal est communiquée à l'intéressé ou à défaut, à son représentant ou
à l'occupant des lieux.

3.4. Obligation du secret professionnel :

Les agents habilités à effectuer l'opération de visite sont tenus par le secret professionnel
(Art. 37 Alinéa dernier CPF) sous peine de sanctions prévues en la matière.

Il résulte de ce qui précède que le droit de visite obéit à une procédure minutieuse qui doit
être totalement respectée au niveau de toutes les phases de sa réalisation par les responsable et
agents concernés, afin d'éviter des irrégularités qui risquent de remettre en cause l'action du service.

Aussi, je ne saurai insister sur la nécessité de n'engager cette procédure qu'après évaluation
de l'enjeu fiscal et une appréciation rigoureuse et de s'abstenir d'engager des opérations sans intérêt
majeur sur le plan fiscal.

C'est pourquoi, il vous est demandé de ne solliciter l'autorisation du juge que dans les cas
où l'administration dispose d'éléments probants quant à l'existence d'une fraude fiscale qu'il y a lieu
d'appréhender.

IV -LIAISONS AVEC LES SERVICES DE SECURITE ET DE LA JUSTICE

Pour la mise en œuvre du dispositif décrit ci-dessus, il est demandé à Mmes et Mrs les
DIW de prendre attache avec les autorités judiciaires locales au niveau des Cours et Tribunaux ainsi
que les responsables de la Sûreté de Wilaya et de Daïra afin de les tenir informés des dispositions
contenues dans la Loi de Finances pour 2002, leur expliquer les objectifs qui en sont attendus et
arrêter les démarches pratiques pour en assurer la meilleure exécution.
En conséquence, je vous demande de veiller personnellement à l'instauration des relations
les plus étroites avec ces institutions.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note, veiller à son application
et me rendre compte, des difficultés éventuellement rencontrées.

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction Régionale de ……………………………..
Direction des Impôts de Wilaya de ………………..

Procès-verbal de VISITE

Articles 72 à 78 de la LF 2002
Articles 33 à 37 du Code des Procédures fiscales

L'an deux mille ...................................................... le jour……………. mois……………………….


Nous, soussignés,

Mr/Mme ............................................................. (1)


........................................................................... ……………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………..

Tous en poste à la DIW de .................................................... Sise à,……………………………………

Tous commissionnés et habilités par le Directeur des Impôts de Wilaya à procéder aux visites et
saisies dans le cadre des dispositions des articles 33 à 37 du Codes des Procédures Fiscales.

En présence de Mr .................................... (2) .................... officier de police judiciaire,


territorialement compétent désigné par le magistrat dans l'ordonnance ci-après :

Agissant en vertu de l'ordonnance rendue le ................. , en application des articles 33 à 37 du


Code des Procédures Fiscales, par Mr……………..(3) Autorisant la visite des locaux sise,…………..
occupés par ………………………, et susceptibles de contenir des documents ou supports
d'informations relatifs à une fraude présumée de ...................... (4)(4)……………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………….............................................................................................................................................................................

Certifions que nous nous sommes présentés ce jour à ................................................ …….., à l'adresse
précitée où nous avons été reçus, par Mr ..................................................................... ……. agissant en
qualité de…… .............................................................................................................. ………………....

(1)
Nom, Prénom, Grade
(2)
Nom, Prénom, Grade, Résidence administrative.
(3)
Nom, Prénom, Qualité du magistrat ayant signé l’ordonnance
(4)
A préciser (Achat/Vente sans facture – Activité non déclaré……………)
Après avoir énoncé nos noms et qualités, attestés par la présentation de nos commissions d'emploi,
nous avons exposé à Mr ……………..les motifs de notre visite, notifié l'ordonnance précitée et remis
une copie de cette ordonnance à ce dernier.
Accompagnés par Mr/Mme(5) ………………………………..….Officier de police judiciaire, nous
…..........., ...……………..et en présence constante de l’occupant des lieux, ou son représentant,
avons procédé à la visite des locaux qui se composent de……………………………………………
…….……………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Au cours de la visite des locaux nous avons découvert et saisi les documents et supports
d’information, relatifs à la fraude présumée ci-après inventoriée et procédé aux constats suivants
(P.J) :……………………………………………………………………………………………………

Documents saisis/ Descriptif


…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………

La visite des locaux occupés ne nous a pas permis de découvrir et de saisir des documents relatifs à la
fraude présumée. (6)

Clos le présent procès-verbal, en ……………………exemplaire(s) de……………feuillets, l’an deux


mille, le jour, mois, à heures, minutes, après lecture et signature, en remettant un exemplaire à
l’occupant des lieux.
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction Régionale de ……………………………
Direction des Impôts de Wilaya de ………………

Procès-verbal de Restitution

Article 72 à 78 de la LF 2002
Article 33 à 37 du code des Procédures
Fiscales

L’an deux mille……………….….. le jour……………..……mois………………………….……….


Nous, soussignés,

Mrs…………………………(1)
En poste à la Direction des Impôts de wilaya de……………………sise à………….
.………………………………………………………………………………………………………………
Attestations avoir remis ce jour à Mr …………………………(²) les documents et biens saisis en vertu de
l’ordonnance rendue le……………………par le Présent du Tribunal de…………………… Dont le
détail est joint en annexe

Monsieur ……………certifie avoir reçu les biens et documents objet de la saisie, tout en formulant les
remarques ci-après ………………………………………………………………………………………….
……………...………………………………………………………………………………………………..
……………...………………………………………………………………………………………………..

Monsieur (1)a signé(ou) refusé de signer (2)la présente déchargé.

Une copie du présent procès-verbal est remise, à toutes fins utiles, à l’intéressé.

Signature

(1)
A préciser nom, prénoms, qualité
(2)
Barrer la mention inutile
Liste des Documents
Et
Biens Restitues

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances ‫وزارة ا‬
Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
Tél N° (021) 59 55 51 Fax N° (021) 59 52 17
N°1578MF/DGI/DRV
Alger, le 10 juillet 2005
Note
A
Mmes et Mrs les Directeurs des Impôts de wilaya
En communication à :
Mrs les Directeurs Régionaux des Impôts (Pour suivi)
Mrs les Chefs de Service des Recherches
et Vérifications (Pour Information)

Objet : Mise en œuvre du droit de visite et du droit d'enquête.

R.E.F.S. /Ma note № 2013/MF/DGI/DRV du 04 Octobre 2004.


Ma note N° 670/MF/DGI/DRV du 13 Mars 2005.

J'ai l'honneur de vous rappeler l'obligation de mettre en application les termes de mes notes
citées en référence, détaillant les procédures de mise en œuvre du droit de visite et du droit d'enquête.
En ce qui concerne le droit de visite, les contacts établis par vos soins au niveau local avec
les autorités judiciaires et de sécurité ont permis de mettre en évidence la disponibilité des services
concernés en vue d'assister nos agents dans la réalisation de leurs opérations.
Ces démarches ont été relayées au niveau central, en direction du Ministère de la Justice,
afin de réunir les meilleures conditions d'exécution des actions projetées.
Pour ce qui est du droit d'enquête à réaliser par nos agents, rien n'empêche le lancement
d'actions par vos services, d'autant plus que les motifs d'intervention sont nombreux, du fait du
recours quasi-général à la non facturation aussi bien dans la sphère de production que dans la sphère
commerciale.
Je vous demande en conséquence de bien vouloir engager des actions ciblées où l’enjeu
fiscal est certain.
Des résultats tangibles sont attendus et me seront communiqués au 31 Décembre 2005.

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0 !"‫ا‬

Dest :
Monsieur le Directeur Général des Impôts (à titre de compte rendu).
Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux (pour information)
Messieurs les Directeurs Centraux (pour Information)
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
Tél .N° : (021)59 55 51 Fax. N° : (021) 59 52 17
N°3062MF/DGI/DRV

Alger, le 10 octobre 2005

Mmes et MM les Directeurs des Impôts de Wilaya

Objet : Lutte contre les pratiques frauduleuses.


Octroi de l'attestation de domiciliation.

R.E.F. /Instruction № 004 du 1 0 août 2005 de M. le Ministre des Finances.

L'attention de l'administration centrale a été attirée sur des comportements


frauduleux nouveaux destinés à mettre en échec le dispositif prévu par l'instruction citée en
référence et les diverses notes prises pour son application.

Il s'agit du recours, par des personnes inscrites au fichier des importateurs


défaillants ou non localisés, au fichier des fraudeurs ou disposant de dettes fiscales impayées, à
l'utilisation de personnes n'ayant aucun antécédent fiscal auxquels ils établissent des registres de
commerce et des cartes fiscales, y compris en se conformant aux dispositions de l'article 1 3 de
la Loi № 05-05 du 23 juin 2005 portant Loi de Finances complémentaire pour 2005 et les
utilisent ainsi pour procéder à des domiciliations bancaires en vue de réaliser des importations en
leur nom.

A ce sujet, j'ai l'honneur de vous demander de faire preuve de la plus grande


vigilance quand les demandes d'attestation de domiciliation sont effectuées par des PRIMO-
DEMANDEURS (première domiciliation) en s'assurant de la qualité de l'associé unique pour les
E.U.R.L ou des associés et gérants des SARL, procéder aux enquêtes nécessaires pour
déterminer que la personne concernée .dispose réellement de moyens financiers et matériels ou
d'une source de revenus connue par l'administration fiscale, lui permettant d'opérer valablement
la domiciliation, compte tenu notamment de l’âge et de la situation sociale (chômeur -personne
âgée - jeune âge....).

A défaut, le service est en droit de refuser la délivrance de l’attestation demandée


au motif de l’existence de fortes présomptions de tentative de fraude fiscale.

Cette note doit faire l’objet d’une diffusion générale au niveau de vos services.

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Recherches et Vérifications ‫ت‬.‫ و اا‬/0&‫ ا‬
Tél .N° : (021)59 55 51 Fax. N° : (021) 59 52 17
N°1659MF/DGI/DRV
Alger, le 08 octobre 2007
Note
A
Monsieur le Directeur des Grandes entreprises
Mesdames, Messieurs, les Directeurs des Impôts de wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux

Objet : Gestion du Fichier des Fraudeurs.

L'attention de l'administration centrale a été attirée sur certaines confusions relevées au


sujet de la prise en charge du fichier des fraudeurs et des modalités d'inscription ou de retrait des
personnes ou sociétés auteurs d'infractions à la législation fiscale, commerciale et douanière.

A cet effet, j'ai l'honneur de vous indiquer ci-dessus la démarche à respecter par vos
services :
- Les demandes d'inscription sont adressées à la DRV qui se chargera, après examen de la validité
de la demande et des conséquences éventuelles qui en résulteront (enquêtes complémentaires -
demandes d'information aux institutions concernées - dépôt de plainte . . . ) de les transmettre à la
DID.
- Les demandes de retrait, également transmises à la DRV selon la procédure habituelle font
l'objet d'un suivi en ce qui concerne les motifs et les justificatifs présentés. Lorsque ces derniers
sont fondés, la DID sera destinataire de la demande et de la fiche ad-hoc et procédera au retrait du
fichier qui sera ainsi actualisé et porté à votre connaissance.
- Les Administrations des Douanes, du Commerce et éventuellement la Banque d'Algérie sont
informées par la DRV de toute nouvelle inscription ou retrait et ce après sa formalisation par les
services de la DID.
- A la demande des personnes ou société concernées, seule la DRV est habilitée à fournir une
attestation de retrait aux intéressés après confirmation par la DID et éventuellement la levée
d'interdiction de domiciliation et de transfert établie par la Banque d'Algérie.

Par ailleurs, je vous demande de bien vouloir vous abstenir de saisir directement les
services des Douanes ou de la Banque d'Algérie pour tout ce qui a trait à ce fichier.
‫ت‬.‫ و اا‬80&‫ ا‬
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Dest :
Monsieur le Directeur Général (à titre de compte rendu)
Monsieur l’Inspecteur Général (pour Information)
Messieurs les Directeur Centraux
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
S/Direction du Recouvrement
N°616/MF/DGI/DOF/SDR
Alger, le 02 mai 1998

Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de wilaya
En communication à :
Messieurs les directeurs Régionaux des impôts

Objet : - Intensification du recouvrement de l'impôt.


- Côtes importantes et fermetures temporaires.

R.E.F.S. / - Instruction №35 du 18/2/97


- Note n°1392 du 09/10/97
- Note n°1472 du 03/11/97
- Note n° 724 du 17/11/97

P.J/ Un modèle de tableau.

L' exploitation des situations d'apurement des côtes Importantes arrêtées au 31/12/97 fait
ressortir un taux de recouvrement insignifiant et parfois nul lorsqu'il s'agit notamment du secteur
privé dont les seules côtes supérieures à 10 Millions de DA dépassent les 20 Milliards de DA.

Cette accumulation alarmante des R.A.R ne peut être justifiée par les motifs signalés
habituellement par los comptables dont l'essentiel de leur plan de charge a été orienté vers le
recouvrement de l'impôt qui constitue la raison d'être de leur structure.

Il ne saurait existé à cet égard d'obstacles empêchant ces responsables de prendre en


charge d'une manière énergique leur mission fondamentale.

La procédure développée par la circulaire n°167 du 02 Mai 1995 suivie plus tard par
l'introduction de la mesure de fermeture temporaire des locaux professionnels permettent sans
difficultés d'aboutir à des résultats dans la mesure où il est recommandé de pousser au maximum
l'action amiable avant de procéder aux mesures coercitives.

Or, en dépit des facilités apportées sur le plan de l'exercice des poursuites, le rendement
attendu demeure toujours insuffisant et le nombre des débiteurs récalcitrants s'accroît de plus en
plus.
Aussi il est temps d'agir vigoureusement pour lever les hésitations et les atermoiements
constatés chez tous les responsables placés sous votre autorité et chargés de cette partie du
service.
L'action devant être envisagée à l'immédiat sera réalisée conformément au programme
développé ci-dessous.

I - CONTROLE SUR PLACE DE L'ACTION DE POURSUITE:

Il y'a lieu de programmer des interventions au niveau des Recettes importantes ou de


saisir 1'opportunité des opérations d'improviste de caisse devant être lancées conformément aux
prescriptions de la note n°488 MF/DGI/IGSF/R. 1 du 01/4/98.

Et, à l'appui des listes des côtes importantes déjà disponibles au niveau de la Direction,
les intervenants doivent vérifier :

- les démarches amiables entreprises par le comptable, (convocation du débiteur, remise des
mises en demeure et des derniers avis avant poursuites, établissement des bulletins de
renseignements…..);
- la nature des mesures coercitives déployées et résultats obtenus ;
- les contribuables retardataires ou récalcitrants non repris sur la liste des côtes importantes;
- éventuellement tout autre élément d'information permettant de situer et d'apprécier le niveau
d'apurement des restes à recouvrer en général.
Aussi, les sommiers de dépouillement des comptes de consignation et particulièrement le
compte 500.001 doivent être examinés en profondeur pour dégager le maximum de recettes au
profit des comptes budgétaires.

Les contribuables retardataires et ayant une dette importante peuvent être convoqués par
l'équipe qui intervient dans la Recette.

II - RAPPEL DU SUIVI DES COTES IMPORTANTES :

Le suivi des côtes importantes permet de recenser les plus gros contribuables et d'aider en
même temps le Receveur à apurer ces côtes.

Aussi, les contribuables redevables de dettes fiscales importantes suivant les situations
produites par les Receveurs et vérifiées sur place, doivent être repris sur deux fichiers
informatisés :
- celui comportant les côtes de plus de 10.000.000 DA suivi par la Direction Régionale des
Impôts;
- et celui relatif aux côtes de plus de 2.000.000 DA suivi par la Direction des Impôts de
Wilaya ;

Ces fichiers doivent faire l'objet d'une mise à jour mensuelle par les nouveaux éléments
contenus éventuellement dans les situations produites par les Receveurs, entre autres les
nouvelles constatations enregistrées et les recouvrements réalisés. Evidemment les côtes apurées
doivent être remplacées par d'autres côtes importantes.

Les faiblesses constatées doivent donner lieu à des observations rigoureuses et suivies
immédiatement d’un contrôle sur place par les responsables de la D.I.W.
Les côtes non apurées pour lesquelles il est Indiqué que les débiteurs concernés se
trouvent non localisés, doivent être suffisamment justifiées par le comptable à qui il doit être
exigé de présenter toutes les pièces confirmant les démarches qu'il a dû entreprendre auprès de
l'A.P.C et des services de sécurité.

Bien entendu, l'effort consenti pour l'apurement des rôles doit être retenu dans
l'évaluation annuelle de la recette et la notation du comptable.

Il est rappelé que la Direction des Opérations Fiscales sera rendue destinataire à la fin de
chaque trimestre du listing informatisé en remplacement de la production semestrielle demandée
par la note n°724 du 17-11-1997.

III - FERMETURE TEMPORAIRE :

Cette mesure d'exécution rapide a été initiée pour permettre d'éviter les difficultés
rencontrées habituellement dans la mise en œuvre des autres procédures de poursuite.

Or après environ une année d'expérience la plupart des D.I.W importantes hésitent à
établir les décisions de fermeture en dépit de la progression constante au niveau de leur
circonscription des restes à recouvrer et des côtes importantes.

Au 31-12-97, pour 3035 redevables sélectionnés pour la fermeture temporaire de leurs


locaux au titre d'une dette fiscale de 6 Milliards de Dinars il n'y a eu que 115 décisions exécutées
(dont 76 à OUM.EL.BOUAGHI) pour un recouvrement de 111 Millions de DA.

Aussi, il est nécessaire de relancer sa mise en œuvre notamment pour les décisions déjà
établies et d'envisager par ailleurs la sélection d'autres contribuables débiteurs.

Un programme doit être arrêté au niveau des D.I.W en ce qui concerne chaque Recette
ciblant en particulier les contribuables récalcitrants notamment ceux ayant à leur charge des
dettes fiscales importantes et à 1'encontre des forfaitaires dont le refus de paiement des
échéances est réellement avéré et constaté sur une longue période.

II est rappelé dans ce cadre que par note n°05/98/DAC du 20/1/1998 relative aux
fermetures temporaires des locaux professionnels et commerciaux, le Ministère de la Justice a
donné des instructions aux procureurs généraux pour réquisitionner la force publique lorsqu'elle
est demandée par les huissiers pour l'exécution do la fermeture (voir note n°79 MF/DGI/DCX du
18/2/1998).

Aussi, à l'issue de chaque mois il convient de m'adresser une situation retraçant les
décisions établies et exécutées conformément au tableau ci-joint en annexe qui remplace celui
joint à la note n°1472 du 03/11/1997.
IV- CONTRAINTE DE REMUNERATION DES HUISSIERS :

Enfin en ce qui concerne l'handicap posé par la note n°1467 MF/DGI/DOF/SDR/B1 du


22/10/1997 relative aux modalités de rémunération de ces Officiers Ministériels, des démarches
sont en cours auprès de leur chambre nationale à l'effet de déterminer le montant des honoraires
dus sur ce service par voie de convention.
V- ROLES DES D.R.I ET DES D.I.W :

En ce qui concerne les D.R.I auxquels il est confié la gestion du fichier des côtes
supérieures à 10 MDA, doivent dans le cadre des présentes prescriptions suivre de près les
actions entreprises par les D.I.W de leur circonscription en signalant par voie de compte rendu
mensuel le déroulement du programme arrêté et les résultats obtenus.

Quant aux D.I.W qui sont les responsables directs de l'apurement des rôles et de la
réalisation des objectifs de recouvrement, doivent désigner des intervenants compétents et suivre
de façon soutenue et dynamique les opérations de relance et de poursuite des contribuables
récalcitrants.

VI- BILAN D'ETAPE :

Les résultats obtenus à l'issue du 1er semestre 1998 seront débattus lors des réunions qui
seront organisés par la Direction des Opérations Fiscales.

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‫وش‬3 .‫ م‬:‫إء‬
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Impôts de la
Wilaya de …………………....

Fermeture Provisoire des Locaux Professionnels

(Article 34 de la loi de Finances pour 1997)


Liste des Contribuables passibles de la mesure

Situation cumulée de l’année 1998

NOM ET PRENOM OU RAISON MONTANT DE LA DETTE ANNEES DATE ET NUMERO DE LA HUISSIER CHARGE DE RECOUVREMENT R.A.R OBSERVATIONS (DATE DE

SOCIALE DU CONTRIBUABLE FISCALE D’IMPOSITION DECISION L’EXECUTION FERMETURE EVENTUELLEMENT))


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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
S/Direction du Recouvrement
N°204/MF/DGI/DOF/SDR

Alger, le 05 février 2001

Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Fermeture temporaire des locaux professionnels.

R.E.F. / Articles 34 et 17 respectivement des lois de fiances 1997 et 2001 modifiant et


complétant l'article 392 du code des impôts directs.

J’ai l'honneur de vous faire connaître que la modification apportée par la loi de finances
2001 (art 17) en matière d'action coercitive, consiste à permettre aux agents de poursuites des
Recettes des impôts de procéder par eux-mêmes à la notification et à l'exécution de la décision
de fermeture des locaux prononcée par le DIW à l'égard des débiteurs d'impôts.

Aussi, en vous rappelant par la présente les conditions d'application de cette mesure, je
vous informe qu'avant de confier l'opération de réalisation de la fermeture (notification et
exécution) à l'agent de poursuites dûment commissionné, il est vivement recommandé de
solliciter au préalable les services de l'huissier, sauf bien entendu si celui-ci refuse ou que la
localité concernée n'est par pourvue d'huissiers.
I - RAPPEL DES CONDITIONS DE POURSUITES PAR VOIE DE FERMETURE :

1- Signification de commandement au moins un jour franc après la date d'exigibilité,


Cette dernière prend effet à l'expiration du délai légal de recouvrement.
Le délai d'exigibilité commence à courir :

- Le dernier jour du 2ème mois qui suit celui de la mise en recouvrement quand il s'agit de rôle
général (IRG, IBS, TF-TA, ISP).
- le trentième (30ème) jour à compter de la date de mise en recouvrement quand il s'agit de rôles
émis en régularisation d'erreurs de liquidation ayant été provoqué par le service,
- le quinzième (15ème) jour après la date de notification de l'avertissement pour ce qui concerne
les rôles émis en régularisation de minorations commises par le contribuable:
- dés l'instant même où le Receveur, en possession de rôles exigibles ou non :

 remarque que le contribuable s'apprête à déménager hors de sa circonscription sans


l'avertir.
 s'aperçoit que le redevable procède à la vente et à la dilapidation de ses biens,
 apprend le décès du contribuable.
 constate que le contribuable procède à la cession de ses actifs ou entreprend la
cessation de son activité.
2-La durée de fermeture ne peut excéder une période de 06 mois, c'est à dire qu'elle peut être
établie pour une durée inférieure ou égale à cette limite.
Aussi, il est vivement recommandé de privilégier les fermetures de courtes périodes
(15j, 1 mois, etc..) afin de préserver le caractère dissuasif de la mesure et de ne pas affecter les
capacités de paiement du débiteur
3-Notification de la décision de fermeture par l'agent de poursuites dûment commissionné (carte
de commission signée par le DGI ou le DAM/DGI).
La notification de la décision peut être confiée également à l'huissier ; cet officier
Ministériel peut-être sollicité que pour la remise de la décision au contribuable, et bénéficie à ce
titre que du tarif de 400 DA majoré éventuellement de ses frais de déplacement (Décret
Exécutif n°2000-77 du 05 Avril 2000, article 2/5eme).
4- Octroi d'un délai de 10 jours au contribuable à compter de la date de notification de la
décision et accepter le règlement par voie de calendrier notamment lorsque les propositions du
contribuable répondent aux conditions habituelles, en tenant à lui rappeler que le paiement cash
de la dette ouvre droit à la remise gracieuse des pénalités.

II - FRAIS DE REALISATION DE LA FERMETURE :

Les frais de réalisation de la fermeture temporaire relèvent des frais de poursuites


habituelles, et sont donc engagés par le Receveur sur le compte du Trésor (C510 007) et
régularisés à la réception des recouvrements obtenus du contribuable, ou par voie de
mandatement sur les crédits budgétaires si lesdits frais ont été admis en non valeurs.

Le montant avancé au compte 510 007, doit être justifié par la fiche de décompte
établie par le Receveur appuyée le cas échéant de la facture (ou bon) si l'opération matérielle de
fermeture a été réalisée par un particulier (serrurier, forgeron, etc.…).

Cependant lorsque la décision de fermeture est confiée aux Huissiers, le calcul de


leurs rémunérations doit obéir aux tarifs fixés par le D.E n°2000-77 du 5 Avril 2000 J.O n°20.

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‫وش‬3 .‫ م‬:‫إء‬
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Opérations Fiscales  &'‫ ات ا‬
S/Direction des Opérations Fiscales  &'‫ ت ا‬:%‫ا ا‬
N°1395 MF/DGI/DOF/SDOF/B1

Alger, le 13 mai 2006


Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Directeurs Régionaux pour suivi
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux pour suivi

Objet : Délivrance des attestations de revenus C 20 ex A modèle 930.

L'Administration Fiscale vient d'être saisie par des contribuables pour dénoncer le
comportement de certains directeurs de wilaya qui refuseraient la délivrance d'attestation de
revenus qui est exigée, à titre obligatoire et conformément à la réglementation en vigueur, pour
la constitution de dossier administratif notamment pour la qualification des entreprises.

Aussi, j'ai l'honneur de vous informer que les services ne peuvent refuser la
délivrance d'un document qui reflète la situation fiscale d'un contribuable, lequel est
indispensable pour l'exercice de son activité.

Toutefois et en vue d'endiguer tout comportement de complaisance éventuel, il y a


lieu d'assurer un contrôle interne permanent de ces déclarations par le biais notamment de
contrôles documentaires inopinés.

Enfin, je tiens à vous rappeler que toute initiative en vue d'interdire ou d'interpréter
des procédures doit être préalablement transmise à l'administration centrale pour examen et
validation.

 &'‫ ات ا‬
‫وش‬3 .‫ م‬:‫إء‬

N° 1396 MF/DGI/DOF/SDOF/Bl.

Copie pour information à:


Monsieur l'Inspecteur Général des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Centraux.
‫اــ ـــرـــ اـــــاــ ـــ اـــ ــ ا
ــــ اــــــــ‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances ‫وزارة ا‬


Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction des Opérations Fiscales  &'‫ ات ا‬
S/ Direction du Recouvrement +)0$ :%‫ا ا‬
N°1477 /MF/DGI/DOF/SDR/B2
Alger, le 21 Mai 2006
Note Télécopie
A
Monsieur le Directeur
Des Impôts de la Wilaya de Tébessa

Objet : A/S des fais d’exécution des ATD.


R.E.F. / V/ envoi N°164/DIW/DR/BCR du 06/05/2006.

Par envoi rappelé en référence, vous informez l’Administration Centrale que le Maître TRAIA
Amor, Huissier auprès du Tribunal de Tébessa, a este la direction en justice pour faire valoir ses
honoraires résultant de l’exécution d’un ATD qui lui a été remis par le Receveur des Impôts, en
recouvrement des dettes fiscales.
Vous précisez, par ailleurs, que le jugement en question est devenu définitif et qu’il vous a été
signifié pour exécution dans un délai de 20 jours.
En réponse, je tiens à vous précisez qu’il vous a échappé d’éclaircir, convenablement aux
membres de jury l’illégalité de l’action en question ; et s’agissant d’un exploit d’une valeur juridique
émis conformément aux dispositions de l’article 384 et suivant du CIDTA qui obligent tous détenteurs
de deniers provenant du chef des redevables et subordonnés au privilège du trésor public, de payer au
receveur des impôts en l’acquit desdits redevables et sur le montant des fonds qu’ils doivent ou qui
sont ou seront entre leurs mains jusqu’à concurrence de tout ou partie des contributions dues par ces
derniers.
D’autre part, selon les dispositions de l’article 3 du décret exécutif N°2000-77 du 05/04/2000,
modifiant et complétant l’article 19 du décret exécutif n°91-270 du 10/08/1991 organisant la
comptabilité des huissiers et fixant les conditions de rémunérations de leurs services, le droit calculé
sur les sommes effectivement encaissées ou recouvrées est à la charge du débiteur.
Par conséquent, il y a lieu de pourvoir en cassation par devant le conseil d’Etat pour annuler
cette décision qui risque de constituer un précédent jurisprudentiel, et d’ester en parallèle une action en
référée aux fins de surseoir à l’exécution de l’arrêté de la cour de Tébessa proclamé par le Maître
TRAIA.
Vous n’omettrez pas à ce sujet, le cas échéant, de fournir à l’avocat de l’Administration les
renseignements utiles lui permettant de défendre l’intérêt du Trésor Public.
Vous devriez bien m’informer des suites de cette affaire.
 &'‫ ات ا‬
‫وش‬3 .‫ م‬:‫إء‬
N°1478/MF/DGI/DOF/DR/B2
Copies pour information à :
Monsieur le Directeur Général
Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux
Monsieur le Directeur du Contentieux
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ــــ اــــــــ‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances ‫وزارة ا‬
Direction Générale des Impôts ‫ا ا ا‬
Direction du Contentieux
N° 442/MF/DGI/DCX

Alger, le 06 avril 1996

Instruction
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les chefs de Bridage Régionaux de Vérification

Objet : Fraude fiscale - Dépôt de plainte par l’Administration.

P. J/ Trois (3).

Dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, l'Administration se doit d'user de tous les
moyens de droit dont elle dispose pour éradiquer ce fléau ou du moins le réduire considérablement.
Si d'une façon générale, le contentieux de l'impôt a été jusqu'ici soumis à la juridiction statuant
en matière administrative en raison de l'attribution dévolue à celle-ci par l'article 7 du Code de
Procédure Civile, il n'en demeure pas moins que les tribunaux répressifs peuvent être amenés à
connaître des affaires relatives aux dépôts de plainte pour fraude fiscal.
L'objet de cette instruction est de rappeler aux services la nécessité d'entamer de façon
progressive mais énergique la procédure de dépôt de plainte pour fraude fiscale.
Après avoir rappelé dans une partie introductive les éléments théoriques des infractions pénales
pour lesquelles des sanctions fiscales et pénales seront demandées au juge pour réparer le préjudice
causé, il sera examiné la procédure de poursuites, la constitution du dossier et les recommandations à
suivre en la matière.
I - ASPECTS THEORIQUES DE L A PLAINTE EN MATIERE FISCALE
Les différents codes fiscaux ont érige en crime, délit ou contravention, certaines infractions
fiscales en raison de leur gravité particulière, du fait que les auteurs de telles infractions agissent
manifestement avec une intention frauduleuse.
Pour la sanction de ces infractions, la législation fiscale a prévu des peines qui peuvent être
classées en deux catégories :
1) - les amendes fiscales,
2 ) - les peines correctionnelles (amendes pécuniaires et emprisonnement, qui peuvent être
cumulatives ou l'une exclusive de l'autre).
Si les amendes fiscales sont prononcées par l'administration fiscale, les peines correctionnelles
sont quant à elles fixées par le tribunal correctionnel.
Les infractions pénales en matière fiscale, peuvent être classées en deux catégories:
- le délit général de fraude prévu par l'ensemble des codes fiscaux,
- les délits spéciaux à chaque catégorie d’impôts et taxes, prévus par chacun des cinq codes fiscaux.
1 - Le Délit général de fraude
Le délit commis consiste à se soustraire frauduleusement ou à tenter de se soustraire
frauduleusement à l'établissement partiel ou total de l'impôt ou à organiser son insolvabilité.
Les éléments constitutifs du délit de fraude doivent réunir.
a/ - l'existence de faits matériels qui peut résulter d'une omission de déclaration, d’une
dissimulation par un moyen quelconque d’une partie des sommes assujetties à l'impôt, du fait
d'organiser son insolvabilité ou, d'une manière générale, de toutes manœuvres frauduleuses.
b/ - une intention délibérée de fraude qui est l'élément moral caractérisé par la connaissance
qu'avait l’auteur de l'infraction du caractère illicite de l'omission ou de la dissimulation.
A ces deux éléments il convient d'ajouter :
c/ - l'élément légal : le principe général de l'élément légal est consacré par l'article 1er du Code
Pénal qui énonce qu'il n y a pas d'infraction, ni de peine ou de mesure de sûreté sans loi".
Donc l'élément légal est constitué par les textes de loi qui édictent expressément qu'un tel acte
constitue une infraction pénale et réprimé par une sanction pénale.
En matière fiscale, ce sont les textes fiscaux ainsi que le code pénal, pour ce qui est des
infractions mixtes (fiscale et droit commun) qui trouvent à s'appliquer.
Toutefois, il est à rappeler que les cinq codes fiscaux (Directs -TVA - Indirects - Enregistrement
- Timbre) sont autonomes l'un par rapport à l'autre et par conséquent, il convient de rechercher les
sanctions aux infractions commises dans chacun des codes, sauf renvoi explicite par un code à un
autre.

L’énumération de l'élément matériel du délit général de fraude fiscale, faite ci-dessus, n’étant pas
exhaustive, il y a lieu de se référer aux codes fiscaux :

 pour les impôts directs : Articles 303 à 309 - 407 et 408 ;


 pour la TVA : Articles 117 à 128 ;
 pour les impôts indirects : Articles 530 à 538 - 542 à 544 ;
 pour l'enregistrement : Articles 119 à 122 ;
 -pour le timbre : Articles 33 et 34.
2- Les délits spéciaux de fraude
 Impôts Directs : On peut citer notamment :
- le non versement des retenues opérées à la source ;
- le fait d'avoir utilisé des factures ou mentionné des résultats ne se rapportant pas à des opérations
réelles, notamment en ce qui concerne l'établissement de l'état détaillé des clients visé à l'article 224-1
du Code des Impôts Directs ;
- quiconque est convaincu d'avoir opéré sciemment une inscription sous une rubrique inexacte des
dépenses supportées par une entreprise en vue de dissimuler des revenus imposables au nom de
l'entreprise elle-même ou d'un tiers.
 T.V.A. : Il s agit essentiellement de :
- la production de pièces fausses ou inexactes à l'appui de demandes tendant à obtenir soit le
dégrèvement, la remise, la décharge ou la restitution de la TVA ou le bénéfice d'avantages fiscaux
prévus en faveur de certaines catégories de redevables.
 Impôts Indirects Les infractions concernent plus spécifiquement :
- fraudes sur les alcools et spiritueux :
- infractions portant atteinte au monopole des tabacs ;
- infractions à la réglementation sur la garantie des matières d'or, d'argent et de platine.
 Enregistrement : Il s'agit de :
- fausses affirmations de sincérité sur une déclaration de succession par exemple;
- récidive d'une infraction commise par un officier public ou ministériel.
 Timbre : Il s'agit essentiellement de :
- l'imitation, contrefaçon, falsification des empreintes ;
- l'usage d'empreintes falsifiées.

4- Autres délits fiscaux prévus par l'ensemble des codes fiscaux


 opposition à l'exercice du contrôle fiscal ;
 organisation du refus collectif de l'impôt ;
 incitation au non-paiement de l'impôt ;
 refus de communication.
II - PROCEDURE DE POURSUITES
1- Engagement de la procédure :
Les poursuites en vue de l'application des sanctions pénales prévues aux différents articles des
codes fiscaux sont engagées sur la plainte du Directeur des Impôts de la Wilaya concerné, sans qu'il y
ait lieu au préalable de mettre l'intéressé en demeure de faire ou de compléter sa déclaration ou de
régulariser sa situation au regard de la réglementation fiscale.
La plainte de l'administration est faite soit au près du procureur de la république soit avec
constitution de partie civile auprès du juge d'instruction.
Il est précisé à cet égard qu'en vertu des dispositions de l'article 124 de la loi de finances pour
1991, l'État agissant par l'intermédiaire de ses représentants légaux est dispensé du paiement de tous
frais de justice ainsi que du dépôt de caution dans toute action judiciaire tendant â le faire déclarer
créancier ou débiteur (cf. modèle de plainte ci-joint).
Les faits qui paraissent de nature à motiver le dépôt d'une plainte doivent être relevés de façon
circonstanciée par l’agent qui a constate l'infraction :
- soit dans l'acte contentieux (procès-verbal) ;
- soit dans le rapport de vérification ;
- soit dans un rapport de service (inspection - recette).
2 - Preuve du délit
La charge de la preuve incombe au Ministère Public et à l'Administration à qui il appartient
d'établir la matérialité du délit ainsi que la responsabilité personnelle du contrevenant.
Dans ce cas, il faut provoquer l'intime conviction du juge que l'infraction a été commise
intentionnellement c'est-à-dire dans le dessein de se soustraire à l'établissement ou au paiement de
l'impôt.
Il est rappelé que la preuve peut être apportée obligatoirement par procès-verbal en matière
d'impôts indirects et pour les autres impôts et taxe par procès-verbal ou tout autre moyen de preuve
conformément aux articles 212 et suivants du Code de Procédure Pénale (CPP)
3- Responsabilité du délit de fraude
Cette responsabilité incombe en premier lieu au contribuable lui même, débiteur des impôts
auxquels il s'est soustrait ou a tenté de se soustraire frauduleusement, à ce titre, il doit être considéré
comme l'auteur principal du délit.
Les complices d'une même fraude qui ont fait l'objet d'une condamnation définitive peuvent être
solidairement tenus avec l'auteur principal au paiement de l'impôt fraudé.
Cette sanction vise notamment les professionnels de la comptabilité, les officiers publics ou
même civils, les experts comptables ou comptables agréés, considérés comme complices de délit de
fraude fiscale encourent en cas de récidive et à titre complémentaire les sanctions disciplinaires
prévues par la réglementation de leur profession et pouvant aller jusqu'à la radiation.
I I I -CONSTITUTION DU DOSSIER
Le dossier contentieux doit comprendre un procès-verbal dressé par un agent assermenté ayant
au moins le grade de contrôleur ainsi qu'un rapport sommaire retraçant les éléments matériels et
intentionnels se rapportant aux irrégularités relevées et prouvant l'existence de manœuvres
frauduleuses.
Au vu de ces pièces le Directeur juge de l'opportunité de déposer plainte qui sera rédigée dans les
formes prévues dans le modèle joint en annexe.
Le suivi des affaires de ce genre incombe au service chargé du contentieux au niveau de la
Direction des Impôts de Wilaya territorialement compétente.
A cet effet, le Directeur des Impôts de Wilaya concerné devra suivre ces dossiers de manière
particulière et tenir informé l'Administration Centrale de leur contenu et de leur évolution en temps
opportun.
Les poursuites sont portées devant le tribunal correctionnel compétent qui peut être suivant le cas
et au choix de l'administration fiscale, celui dans le ressort duquel est situé le lieu de l'imposition ou le
siège de l'entreprise.
IV - RECOMMANDATIONS
Compte tenu de la spécificité du contentieux répressif il importe que les dépôts de plainte soient
traités avec le maximum de rigueur notamment l'établissement de la preuve de la fraude dans sa
matérialité (absence de déclaration, fausse déclaration etc) et dans son ancrage juridique (référence aux
articles des codes fiscaux).
La plainte de l'Administration doit être déposée auprès du juge d'instruction avec constitution de
partie civile. Ceci pour permettre d'une part, l'accès au dossier d'instruction par l'intermédiaire de
l'avocat de l'administration et interjeter appel contre les ordonnances de règlement du juge d'instruction
conformément à l’article 173 du Code de Procédure Pénale (CPP) d'autre part.
Par ailleurs, il convient d'interjeter appel contre le jugement du tribunal dans le cas où le
préjudice causé au Trésor n'est pas réparé (articles 416 et suivants du CPP) et éventuellement se
pourvoir en cassation (articles 495 et suivants du CPP).
En tout état de cause les dépôts de plainte pour fraude fiscale doivent obligatoirement être suivis
par l'avocat de l'administration en raison de la particularité de la procédure (délai d'appel réduit etc..)
applicable à ce genre de contentieux notamment pour contrecarrer toutes manœuvres dilatoires dont
pourrait user le prévenu .
Il va sans dire que l'action des services en matière de dépôt de plainte doit être sélective et ne
concerner que des affaires pour lesquelles la fraude est dûment établie, la charge de la preuve devant la
justice incombant à l'administration. Dans un premier temps cela pourrait concerner deux à trois cas
par wilaya, choisis parmi les contribuables ayant exercé ou exercent leur activité en marge de la
réglementation fiscale.
Ceci permettra d'une part au service une meilleure maîtrise dans le traitement de ce genre de
contentieux ainsi que son suivi jusqu’à aboutissement, d'autre part ne pas encombrer inutilement les
services judiciaires par des dépôts de plainte inopérants qui risquent de donner un effet contraire au but
recherché.
En fonction des résultats obtenus, l'action des services en la matière sera plus développée.
Toute difficulté rencontrée dans l'application de la présente instruction sera portée à la
connaissance de l'Administration Centrale.

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‫ر‬6<: . ‫م‬
Tribunal de … ……………….

Section pénale ……………….

Affaire N° ……………………

Audience du…………………..

Conclusions

Pour : Direction des impôts de la wilaya de … …………………………………

Représentée par son directeur, Mr ……………………………………………..

Me ……………………………………………..

PARTIE CIVILE

Contre …………………………………………………………………………..

PREVENU.

En présence de Monsieur le procureur de la République.

Plaise du Tribunal

Attendu qu’il ressort du dossier et des débats que Mr. ou Mme ……………….

s’est rendu coupable du délit de fraude fiscale, pour n’avoir pas déclaré la totalité de ses revenus.

Attendu que ces faits ont causé à l’administration fiscale un grave préjudice financier évalué à
……………………………..DA .

Attendu que l’administration fiscale est recevable à se constituer partie civile et à demander
réparation du préjudice par elle subi.

Par ces motifs

- Dire que Mr ou Mme………………………….. s’est rendu coupable du délit de fraude Fiscale.

- Recevoir l’administration fiscale en sa constitution de partie-civile, comme régulière en la


forme, et justifiée au fond.

- Condamner le prévenu à payer à l’administration fiscale le montant de …………………….. DA

- Le condamner en outre aux entiers dépens


Sous toutes réserves pour le concluant
Son conseil, Me……….……………………
A MONSIEUR LE DOYEN DES JUGES

D’INSTRUCTION PRES LE TRIBUNAL

DE ……………..……………………………

Plainte avec constitution de partie civile contre :


(Identification du contrevenant) pour fraude fiscale

La direction des impôts de la wilaya de …………………………..……………………………


représentée par son directeur Mr ………………………………………………………………………
Sise à ……………………………………………………………………..……………………………..
Ayant pour conseil, Me ………………………………………..........................avocat à la cour,
dont le cabinet est sis à ……………………………………………………………………….……….
A l’honneur de vous exposer les faits suivants :
-(exposé des faits)
-(pièces justificatives jointes à la plainte, délits ou crimes visés, textes législatifs……).
Ces faits révèlent une série d’agissements frauduleux et répréhensibles ;
Leur ensemble constitue les délits de fraude fiscale, prévus et réprimés par les
articles……………………………………du code..........…... et justifie la présente plainte contre
………………………………………..avec constitution de partie civile.
En conséquence, la direction des impôts de la wilaya de
………………………………………dépose pour ces motifs, plainte des chefs précités, se constitue
partie civile entre vos mains, étant entendu que l’Administration fiscale est dispensée du versement de
toute caution conformément à l’article 124 de la loi de fiances pour 1991.

Faite à ………………………………….

Le

Pour le plaignant, son conseil :


Me. ………….…………….……..

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