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DÉPARTEMENT DÉVELOPPEMENT DURABLE

Division Energie – Pôle Performance Energétique des bâtiments

UNIVERSITÉ DE LA ROCHELLE

MASTER PROFESSIONNELLE
MENTION INGÉNIERIE DU BÂTIMENT

Spécialité :
Intégration de l'Efficacité Énergétique et des Énergies
Renouvelables dans la Conception des Bâtiments
[I 3ER]

PROJET DE FIN D’ÉTUDE


Soutenu par

Younes KARTACHI
Le 5 Septembre 2006

ÉVALUATION NUMÉRIQUE DES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE ET DE


RAFRAÎCHISSEMENT À L’AIDE DE L’OUTIL DE SIMULATION DYNAMIQUE
SIMBAD

Tuteur entreprise : Fadi CHLELA


Tuteur université : Christian INARD

AOUT 2006
DDD/DE/PEB-2006.089T
Année Universitaire : 2005-2006
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

A ma mère, à mon père,


À ma sœur, à mon frère.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Remerciements

Au terme de ce projet de fin d’études, je tiens à exprimer ma reconnaissance


et mon sincères
remerciements à toute l’équipe du Département Développement Durable, et plus
particulièrement à la division Énergie, notamment M. Ahmad HUSAUNNDEE pour m’avoir
accueilli durant cette période de six mois.

Mes vifs remerciements à M. Christian INARD mon Tuteur de stage pour son grand soutien
ainsi que pour sa connaissance, et son savoir-faire mis à ma disposition tout au long de ce
stage.

Je remercie également chaleureusement M. Fadi CHLELA pour la qualité de ses explications


et ses qualités humaines. Sa précieuse aide m’a permis de facilement m’intégrer au sein de
l’équipe et de rapidement participer au développement de la bibliothèque SIMBAD.

J’adresse également mes remerciements à toutes les personnes avec qui j’ai eu l’occasion de
travailler au cours de mon stage.

Mes reconnaissances à tout le corps professoral et administratif de la Spécialité [I 3ER].


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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

RÉSUMÉ

Les principaux objectifs de ce travail consistent à analyser numériquement, l’impact d’un


système de ventilation double flux avec récupérateur d’énergie et d’un puits canadien sur les
performances énergétiques, les émissions de (CO2) et le confort d’été d’une maison
individuelle.

La première partie de ce rapport est consacrée à la présentation de l’entreprise et de l’outil de


simulation numérique utilisé.

La seconde partie dresse l’état de l’art des systèmes de ventilation double flux et des puits
canadien. Cet état de l’art a permis de mettre en évidence les différents moyens de couplage de
ces systèmes avec le bâtiment et par suite, définir les cas d’étude.

La troisième partie concerne une présentation du comportement thermo aéraulique du bâtiment


avec les différents systèmes ainsi que le moyen d’implémentation de ces modèles dans
SIMBAD.

La dernière partie présente les cas d’étude considéré et la maison individuelle choisie ainsi que
les résultats des simulations. Cette maison individuelle est située successivement à Nancy
(climat froid), La Rochelle (climat modéré) et Nice (climat chaud). Les simulations annuelles
réalisées permettent une évaluation des différents systèmes et pour différents climats en terme
de besoin en chauffage et climatisation, consommation, confort thermique, et d’émission de
(CO2).

Les principaux résultats de ce travail montrent la capacité du système de ventilation double flux
avec récupérateur d’énergie à réduire considérablement les besoins de chauffage, et par suite
les émissions de (CO2). En revanche la participation du puits canadien à la réduction des
besoin de chauffage est plutôt marginale. Cependant, il présente un grand potentiel
d’amélioration du confort d’été.

Mot clés : Ventilation mécanique, ventilation double flux, puits canadien, émission de (CO2).
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Méthodologie de travail

ÉTAPE 1
Minimisation des besoins Modélisation détaillée de la
Énergétiques du bâtiment structure du bâtiment

Définition de zones en fonction des


activités dans le bâtiment, avec
températures
Modélisation
Modélisation des apports internes et
du renouvellement d’air

Choix du climat

Simulation thermique dynamique Puissances (chaud/froid)


Nécessaires dans les zones

- Améliorations de l’enveloppe
Minimisation des besoins - Réduction des apports internes en été
- Relèvement des consignes en été

ÉTAPE 2

Évaluation de solutions énergétiques

Détermination des puissances chaud/froid nécessaires à la production


(Prise en compte des pertes et rendements)

Comparaisons de solutions énergétiques en terme de


Fonctionnement, performance, environnement

Figure 1 : Schéma explicative de la méthodologie de travail


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Table des matières


INTRODUCTION :...................................................................................................................................................11

CHAPITRE -I- PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ....................................................................................13

1 LE CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT :.........................................................13


1.1 PRÉSENTATION :...........................................................................................................................................13
1.2 RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT : ..............................................................................................................13
2 LE DÉPARTEMENT DÉVELOPPEMENT DURABLE :............................................................................14
2.1 ACTIVITÉ ET COMPÉTENCE : .........................................................................................................................14
2.2 ORGANISATION : ..........................................................................................................................................15
3 LA DIVISION AUTOMATISMES ET GESTION DE L’ÉNERGIE : ........................................................15
3.1 ACTIVITÉ ET COMPÉTENCE : .........................................................................................................................15
CHAPITRE -II- SIMBAD ET LE LABORATOIRE VIRTUEL..........................................................................17

1 PRÉSENTATION : ...........................................................................................................................................17

2 PRINCIPE : .......................................................................................................................................................17

3 APPLICATIONS : ............................................................................................................................................18

4 LE LOGICIEL SIMBAD :[1]...........................................................................................................................19


4.1 L’ENVIRONNEMENT MATLAB /SIMULINK : ............................................................................................19
4.2 SIMULINK : ...............................................................................................................................................19
4.3 STRUCTURE DU MODÈLE DANS SIMULINK :...............................................................................................19
CHAPITRE -III- ÉTAT DE L’ART.......................................................................................................................21

INTRODUCTION :...................................................................................................................................................21

1 LA VENTILATION MÉCANIQUE : .............................................................................................................21


1.1 LA VENTILATION MÉCANIQUE PAR EXTRACTION :.........................................................................................21
1.2 LA VENTILATION MÉCANIQUE PAR SOUFFLAGE SEUL :..................................................................................21
1.3 LA VENTILATION MÉCANIQUE DOUBLE FLUX :..............................................................................................21
1.3.1 Problematique : ...................................................................................................................................23
1.3.2 Les differentes expressions du rendement : .........................................................................................23
1.3.3 Quelle est la quantite d’energie recuperable ? : .................................................................................25
1.3.4 Les systemes de recuperation de chaleur : ..........................................................................................26
1.3.5 Le recyclage de l’air : .........................................................................................................................27
1.3.6 La boucle à eau glycolée :...................................................................................................................28
2 LA VENTILATION COMBINÉ AU RAFRAÎCHISSEMENT : .................................................................29
2.1 LE PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN PUITS CANADIEN : ......................................................................29
2.2 LES CARACTÉRISTIQUES DE FONCTIONNEMENT : ..........................................................................................29
2.3 LE CONTRÔLE DU SYSTÈME : ........................................................................................................................30
2.3.1 Fonctionnement en hiver : Text ≤ 5 [°C] .............................................................................................30
2.3.2 Fonctionnement en été : Text 20 [°C]...............................................................................................30
2.3.3 Fonctionnement au printemps / automne : Text entre [+5 ; +20] [°C] ..............................................30
CONCLUSION : .......................................................................................................................................................31

CHAPITRE -IV-MODÉLISATION DES SYSTEMES.........................................................................................32

INTRODUCTION :...................................................................................................................................................32

1 MODÈLE MULTIZONE DE BÂTIMENT : ..................................................................................................32


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1.1 BILAN THERMIQUE POUR UNE ZONE D’AIR – CALCUL DES TEMPÉRATURES D’AIR .........................................33
1.2 BILAN THERMIQUE POUR UNE ZONE D’AIR – CALCUL DES BESOINS ...............................................................34
1.2.1 Les besoins en chauffages ...................................................................................................................34
1.2.2 Les besoins en climatisation ................................................................................................................34
2 MODÈLE DE VMC SIMPLE FLUX :............................................................................................................35
2.1 LA STRUCTURATION DE SYSTÈME :...............................................................................................................35
2.2 LA DESCRIPTION MATHÉMATIQUE : [2].........................................................................................................36
3 MODÈLE DE VMC DOUBLE FLUX : ..........................................................................................................37
3.1 LA STRUCTURATION DE SYSTÈME :...............................................................................................................38
3.2 LA DESCRIPTION MATHÉMATIQUE : [3].........................................................................................................39
3.3 LE CONTRÔLE DU SYSTÈME : ........................................................................................................................41
3.3.1 Ventilateurs : .......................................................................................................................................41
3.3.2 Échangeur : .........................................................................................................................................41
4 MODÈLE DE PUITS CANADIEN : ...............................................................................................................41
4.1 LA STRUCTURATION DE SYSTÈME :...............................................................................................................42
4.2 LA DESCRIPTION MATHÉMATIQUE :...............................................................................................................44
4.2.1 Température du sol [4]........................................................................................................................44
4.2.2 Coefficient d’échange convectif [5] ....................................................................................................44
4.2.3 Température de l’air à la sortie du tube enterré [6] ...........................................................................45
4.2.4 Perte de charge dans le tube enterré [7].............................................................................................47
4.2.5 Schéma block :.....................................................................................................................................48
CONCLUSION : .......................................................................................................................................................49

CHAPITRE -V- APPLICATION NUMÉRIQUE DES SYSTEMES ÉTUDIER POUR UNE MAISON
INDIVIDUELLE .......................................................................................................................................................50

INTRODUCTION :...................................................................................................................................................50

1 PRÉSENTATION: ............................................................................................................................................50
1.1 DESCRIPTION MAISON MOZART : ..................................................................................................................51
1.1.1 Description des parois : ......................................................................................................................51
1.1.2 Caractéristiques thermiques des matériaux : ......................................................................................51
1.1.3 Coefficients de transmission :..............................................................................................................51
1.1.4 Coefficients de transmission linéique ψ des ponts thermiques :..........................................................51
2 CALCUL DE UBAT : [8] ....................................................................................................................................52
2.1 DÉFINITION ET APPLICATION :......................................................................................................................52
3 DESCRIPTION DE LA VENTILATION :.....................................................................................................52
3.1 LES DÉBITS DE RENOUVELLEMENT D’AIR :....................................................................................................53
4 LES DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES :....................................................................................................53

5 COUPLAGE AÉRAULIQUE {MAISON MOZART ; VMC SIMPLE FLUX} :........................................55


5.1 RÉSEAUX AÉRAULIQUE VMC SF : ...............................................................................................................56
5.2 DIMENSIONNEMENT DE RÉSEAU : [9]............................................................................................................56
5.2.1 Zone extraction :..................................................................................................................................57
6 COUPLAGE AÉRAULIQUE {MAISON MOZART ; VMC DOUBLE FLUX} : ......................................57
6.1 RÉSEAUX AÉRAULIQUE VMC DF : ..............................................................................................................57
6.1.1 Zone extraction :..................................................................................................................................58
6.1.2 Zone soufflage : ...................................................................................................................................58
7 COUPLAGE AÉRAULIQUE :{MAISON MOZART +VMC SF / VMC DF + PUITS CANADIEN}......58
7.1 DIMENSIONNEMENT DU PUITS CANADIEN : .................................................................................................59
7.1.1 Calcul et Hypothèses :.........................................................................................................................59
7.2 RÉSEAU AÉRAULIQUE :.................................................................................................................................61
7.2.1 Débit de renouvellement d’air normal : ..............................................................................................61
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7.2.2 Débit de renouvellement d’air doublé (été) : ......................................................................................61


CHAPITRE -IV- RÉSULTATS ET ANALYSE DES SIMULATIONS..............................................................62

1 RÉSULTATS DE LA SIMULATION {MOZART+VMC SF} ET {MOZART+VMC DF} .......................62


1.1 RÉSULTATS {MOZART+VMC SF} : ............................................................................................................62
1.2 RÉSULTATS {MOZART + VMC DF}:............................................................................................................63
1.3 ÉVALUATION {MOZART+VMC SF} ET {MOZART+VMC DF} : ..................................................................63
2 RÉSULTATS DE LA SIMULATION DE {MOZART + VMC + PUITS CANADIEN} : ..........................64
2.1 RÉSULTATS {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN}: .............................................................................64
2.2 RÉSULTATS {MOZART + VMC DF + PUITS CANADIEN}:.............................................................................65
2.3 ÉVALUATION DU PUITS CANADIEN : .............................................................................................................65
2.3.1 Évaluation {MOZART + VMC SF + Puits canadien} et {MOZART+VMC SF} : ..............................65
2.3.2 Évaluation {MOZART+ VMC SF + Puits canadien} et {MOZART + VMC DF} :.............................66
3 RÉSULTATS DE LA SIMULATION DE {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN AVEC
SURVENTILATION [QX2]} :.................................................................................................................................67
3.1 ÉVALUATION {VMC SF + PUITS CANADIEN [QX1]} ET {VMC SF + PUITS CANADIEN [QX2]} :................68
4 ÉVALUATION GÉNÉRALE : ........................................................................................................................68

5 LE CONFORT THERMIQUE : ......................................................................................................................69


5.1 CONFORT D’ÉTÉ : .........................................................................................................................................69
5.1.1 La Température résultante sèche : ......................................................................................................69
6 IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX : ..........................................................................................................70
6.1 LE BILAN CARBONE : ...................................................................................................................................70
6.2 RÉCAPITULATIVE: ........................................................................................................................................72
CONCLUSION : .......................................................................................................................................................73

CONCLUSION GÉNÉRALE : ................................................................................................................................74

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................75

ANNEXES..................................................................................................................................................................76

DESCRIPTION DES PAROIS ................................................................................................................................77

CARACTÉRISTIQUES THERMIQUES DES MATÉRIAUX ............................................................................78

DESCRIPTION DE LA VENTILATION...............................................................................................................79

RÉSULTATS NUMÉRIQUE DES SIMULATIONS.............................................................................................80

PRÉSENTATION DE L’UNITÉ COMPACTE .....................................................................................................83


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Figures

FIGURE 1 : SCHÉMA EXPLICATIVE DE LA MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL ..........................................................................1


FIGURE 2 : ORGANIGRAMME DE LA DIVISION ÉNERGIE (SOURCE : CSTB) ....................................................................16
FIGURE 3 : FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL DU LABORATOIRE SIMBAD .........................................................................17
FIGURE 4: IMPLANTATION INFORMATIQUE DES MODÈLES .............................................................................................20
FIGURE 5 : INITIALISATION DE BLOCKS SIMULINK. .......................................................................................................20
FIGURE 6 : STRUCTURATION DU CODE MATLAB...........................................................................................................20
FIGURE 7 : EXEMPLE D’INSTALLATION AVEC MONOBLOC ENCASTRÉ ...........................................................................22
FIGURE 8 : RÉCUPÉRATEUR DE CHALEUR .....................................................................................................................23
FIGURE 9 : DIAGRAMME PSYCHOMÉTRIQUE .................................................................................................................24
FIGURE 10 : L’ENCHAÎNEMENT ÉNERGÉTIQUE DE L’AIR NEUF ......................................................................................25
FIGURE 11 : AUGMENTIONS DE L’EFFICACITÉ LORSQUE LA SURFACE AUGMENTE ........................................................25
FIGURE 12 : AUGMENTIONS DE L’EFFICACITÉ LORSQUE LE DÉBIT DIMINUE ..................................................................26
FIGURE 13 : AUGMENTIONS DE L’EFFICACITÉ LORSQUE LA DIFFÉRENCE DE TEMPÉRATURE AUGMENTE .......................26
FIGURE 14 : AUGMENTIONS DE L’EFFICACITÉ LORSQUE RAPPORT AN / AV DIMINUE ..................................................26
FIGURE 15 : LES DIFFÉRENTES SYSTÈMES DE RÉCUPÉRATION DE CHALEUR ..................................................................27
FIGURE 16 : RÉCUPÉRATEUR DE CHALEUR AVEC RECYCLAGE DE L’AIR ........................................................................27
FIGURE 17: RÉCUPÉRATEUR DE CHALEUR À EAU GLYCOLÉE ........................................................................................28
FIGURE 18 : SCHÉMA DE PRINCIPE D’UN PUIT CANADIEN..............................................................................................30
FIGURE 19 : REPRÉSENTATION DU MODÈLE MULTIZONE ..............................................................................................33
FIGURE 20 : SYSTÈME DE VENTILATION SIMPLE FLUX ..................................................................................................35
FIGURE 21 : PREMIER NIVEAU DU MODÈLE ...................................................................................................................35
FIGURE 22 : DEUXIÈME NIVEAU DU MODÈLE ................................................................................................................36
FIGURE 23 : TROISIÈME NIVEAU DU MODÈLE................................................................................................................36
FIGURE 24 : SYSTÈME DE VENTILATION DOUBLE FLUX .................................................................................................38
FIGURE 25 : PREMIER NIVEAU DU MODÈLE ...................................................................................................................38
FIGURE 26 : DEUXIÈME NIVEAU DU MODÈLE ................................................................................................................38
FIGURE 27 : TROISIÈME NIVEAU DU MODÈLE................................................................................................................39
FIGURE 28 : COMMANDE ASSERVI L’ÉCHANGEUR ........................................................................................................41
FIGURE 29 : SCHÉMA SYNOPTIQUE DU MODÈLE ...........................................................................................................42
FIGURE 30 : STRUCTURATION DE MODÈLE PUITS CANADIEN DANS MATLAB/SIMULINK ...............................................43
FIGURE 31 : TUBE ENTERRÉ .........................................................................................................................................45
FIGURE 32 : BLOCK DE RÉGULATION DU PUITS CANADIEN ............................................................................................48
FIGURE 33 : STRUCTURATION DES BLOCKS « BOÎTIER DE COMMANDE »......................................................................49
FIGURE 34 : MAISON MOZART - VUE DE DESSUS .......................................................................................................51
FIGURE 35 : MAISON MOZART - VUE DE DESSUS .......................................................................................................51
FIGURE 36 : FRÉQUENCES CUMULÉES ANNUELLES DE LA TEMPÉRATURE EXTÉRIEURE DES SITES ÉTUDIÉS ...................54
FIGURE 37 : NOMBRE DE DEGRÉ-HEURES DE CHAUFFAGE BASE 19°C PENDANT LA PÉRIODE DE CHAUFFAGE DES SITES
ÉTUDIÉS ................................................................................................................................................................54
FIGURE 38 : NOMBRE DE DEGRÉ-HEURES DE CLIMATISATION BASE 26°C PENDANT LA PÉRIODE DE NON CHAUFFAGE
DES SITES ÉTUDIÉS ................................................................................................................................................55
FIGURE 39 : COUPLAGE AÉRAULIQUE {MAISON MOZART ; VMC SIMPLE FLUX}....................................................55
FIGURE 40 : SCHÉMA SYNOPTIQUE {MAISON MOZART ; VMC SIMPLE FLUX} .............................................................56
FIGURE 41 : COUPLAGE AÉRAULIQUE {MAISON MOZART ; VMC DOUBLE FLUX} ..................................................57
FIGURE 42 : SCHÉMA SYNOPTIQUE {MAISON MOZART ; VMC DOUBLE FLUX}............................................................58
FIGURE 43 : SCHÉMA SYNOPTIQUE {MAISON MOZART ; VMC SIMPLE FLUX+ PUIT CANADIEN ...................................59
FIGURE 44 : SCHÉMA SYNOPTIQUE {MAISON MOZART ; VMC DOUBLE FLUX+ PUIT CANADIEN}................................59
FIGURE 45 : CONFIGURATION DE LA POSE ....................................................................................................................60
FIGURE 46 : UNITÉ COMPACTE DANS LES PASSIVHAUS® (HTTP://WWW.EFFIZIENTO.DE/).............................................83
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Histogrammes

HISTOGRAMME 1 : PRÉSENTATION GRAPHIQUE DES RÉSULTATS {MOZART+VMC SF}..............................................62


HISTOGRAMME 2 : PRÉSENTATION GRAPHIQUE DES RÉSULTATS {MOZART+VMC DF} .............................................63
HISTOGRAMME 3 : COMPARAISON GRAPHIQUE ENTRE LES DEUX SYSTÈMES DE VENTILATION.....................................64
HISTOGRAMME 4 : PRÉSENTATION GRAPHIQUE DES RÉSULTATS {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN}...............64
HISTOGRAMME 5 : PRÉSENTATION GRAPHIQUE DES RÉSULTATS {MOZART + VMC DF + PUITS CANADIEN}..............65
HISTOGRAMME 6 : COMPARAISON GRAPHIQUE ENTRE {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN} ET
{MOZART+VMC SF}........................................................................................................................................66
HISTOGRAMME 7 : COMPARAISON GRAPHIQUE ENTRE {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN} ET
{MOZART+VMC DF} .......................................................................................................................................66
HISTOGRAMME 8 : PRÉSENTATION GRAPHIQUE DES RÉSULTATS DE LA SIMULATION DE {MOZART+VMC SF+PUITS
CANADIEN [QX2]..................................................................................................................................................67
HISTOGRAMME 9 : COMPARAISON GRAPHIQUE ENTRE {VMC SF + PUITS CANADIEN [QX1]} ET {VMC SF + PUITS
CANADIEN [QX2]} ...............................................................................................................................................68
HISTOGRAMME 10 : ÉVALUATION GLOBALE................................................................................................................68
HISTOGRAMME 11 : NOMBRE DE DEGRÉ-HEURES DE CLIMATISATION BASE 26°C CALCULÉ AVEC LA TEMPÉRATURE
OPÉRATIVE ...........................................................................................................................................................70
HISTOGRAMME 12 : RÉSULTATS DE LA QUANTITÉ D’ÉMISSION DE (CO2) EN TONNE AVEC UNE POMPE À CHALEUR ....71
HISTOGRAMME 13 : RÉSULTATS DE LA QUANTITÉ D’ÉMISSION DE (CO2) EN TONNE AVEC UNE CHAUDIÈRE À
CONDENSATION ....................................................................................................................................................72
HISTOGRAMME 14 : COMPARAISON GRAPHIQUE DE LA QUANTITÉ D’ÉMISSION DE (CO2) EN TONNE ENTRE L’
EMISSIONS DIRECTES ET INDIRECTES ....................................................................................................................72
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INTRODUCTION :

Les émissions de gaz à effet de serre sont considérées comme la cause principale du
réchauffement climatique des cinquante dernières années. Le Sommet de la Terre, à Rio en
1992, a marqué la prise de conscience internationale de ce risque. Les états les plus riches,
pour lesquels une baisse de croissance semblait plus supportable et qui étaient en outre
responsables des émissions les plus importantes, y avaient pris l'engagement de stabiliser en
2000 leurs émissions au niveau de 1990. C'est le Protocole de Kyoto, en 1997, qui traduisit en
engagements quantitatifs juridiquement contraignants cette volonté.

A la suite de cet accord, l'Union européenne a estimé nécessaire de procéder à une répartition
de la charge de cet objectif entre les États membres. Ainsi, à l'horizon 2008-2012, la France
devrait stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. De plus, le
Président de la République a proposé le 15 février 2005, date de l'entrée en vigueur du
Protocole de Kyoto, de diviser par 4 d'ici 2050 les émissions des gaz à effet de serre. Il a
confirmé l'engagement de la France en ce sens, affiché dans le Plan Climat de 2004. Ces
promesses se traduisent par une forte réduction des consommations d’énergie dans les
différents secteurs d’activités humaines, c'est-à-dire, le transport, l’industrie et le bâtiment.

La réduction des consommations d’énergie est urgente, non seulement pour des raisons
écologiques, mais aussi pour des raisons économiques. A l'horizon 2050, la terre sera peuplée
de 8 à 10 milliards de personnes, qui ont tous besoin de consommer de l’énergie pour se
chauffer, se déplacer, etc. Un accroissement de la demande énergétique est donc très
probable. Par contre, l’augmentation des ressources énergétiques est moins sûre. La
découverte des nouveaux gisements s’est ralentie. Ainsi, les experts estiment que, sur la base
de la consommation 2002, les ressources de pétrole et de gaz durent encore 50 ans. Si on
poursuit les schémas actuels, la crise énergétique est programmée et la guerre du pétrole aura
lieu.

Afin de réduire l’impact du bâtiment sur les consommations d’énergie, on a vu ainsi la mise en
place de plusieurs labels de construction à faible consommation d’énergie, comme le
PassivHaus en Allemagne et Minergie et Minergie-P en Suisse ainsi que plusieurs projets de
recherche. Le principe de base de ces bâtiments est de réduire les pertes au maximum et
d’optimiser l’utilisation des apports gratuits. Cet objectif peut être atteint grâce à une isolation
thermique et une étanchéité à l’air de l’enveloppe très performantes. Un système de ventilation
permet de récupérer jusqu’à 80% de l’énergie de l’air extrait tout en assurant une bonne qualité
de l’air intérieur. Les apports gratuits fournis par le soleil, les occupants et les équipements sont
utilisés comme appoint pour le chauffage du bâtiment. En été, l’optimisation de l’architecture,
l’amélioration de l’inertie thermique et l’utilisation des protections solaires réduisent
considérablement les besoins de froid. La réduction des pertes énergétiques permet ainsi
d’adopter des systèmes de chauffage et de climatisation spécifiques et performants, combinant
des sources d’énergie diversifiées comme le solaire, la géothermie et l’air.

Aujourd’hui le secteur du bâtiment représente une part très importante des consommations
d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre en France. Pour réduire dans un premier
temps puis annuler l’impact du bâtiment, le CSTB a lancé une action de recherche sur les
bâtiments à énergie positive c'est-à-dire produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
L’objectif de la recherche est d’élaborer des solutions afin d’aboutir à un bâtiment à énergie
positive. Les solutions concernent les méthodes de conception de l’enveloppe et les systèmes
adaptés à ce type de bâtiments. Ils seront mis en œuvre dans des opérations de démonstration.

Dans ce cadre, le CSTB a mené une étude visant à analyser les caractéristiques des bâtiments
à faible consommation d’énergie. Les résultats de cette étude montrent que la ventilation
double flux avec récupérateur d’énergie et le puits canadien sont couramment utilisés dans ce
type de bâtiment, d’où l’intérêt de les étudier pour le contexte climatiques français.

Dans ce contexte, cette étude a été menée. Elle a consistée en premier temps à analyser les
caractéristiques des systèmes de ventilation double flux et des puits canadien. Ceci a permis de
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mettre en évidence les différents moyens de couplage de ces systèmes avec le bâtiment et par
suite, définir les cas d’étude et les modèles représentatifs de ces systèmes ainsi que du
comportement thermo-aéraulique du bâtiment afin de réaliser des simulations numériques à
l’aide du logiciel SIMBAD. Les résultats des simulations permettent d’évaluer les différents
systèmes en terme de besoin de chauffage et climatisation, d’émission de CO2 et de confort
thermique.
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CHAPITRE -I- PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE

1 LE CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT :

1.1 PRÉSENTATION :

Créé en 1947, le CSTB est un Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC),
placé sous la tutelle du ministère du Logement, Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat
et de la Construction.

Quatre métiers structurent son activité : la recherche, la consultance, l’évaluation et la diffusion


du savoir. Associés à ses domaines d'expertise, ils lui permettent une approche globale du
bâtiment élargie à son environnement urbain, aux services et aux nouvelles technologies de
l'information et de la communication.

Avec ses filiales :

- ACOUSTB pour les études d’environnement acoustique,


- CEQUAMI pour la certification NF Maison Individuelle,
- Aérodynamique Eiffel pour l’aérodynamique appliquée et l’aéraulique industrielle,
- Interbat, pour le développement du site portail des professionnels du bâtiment (dans le
cadre de l’association Le Net du Bâtiment).

Le CSTB est un établissement à la pointe de l’innovation dans le domaine de la construction. Il


apporte son concours aux industriels, entrepreneurs, bureaux d'étude, architectes et maîtres
d'ouvrage. Il assiste les pouvoirs publics pour la réglementation technique et la qualité de la
construction.

Départements du CSTB

Climatologie Économie
Aérodynamique Acoustique et Développement Et
Pollution Éclairage Durable Sciences
Épuration Humaines

Hydraulique
Enveloppes et Et Sécurité Structures Technologies de
Revêtements Équipements Feu l'Information
Sanitaires

1.2 RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT :

Le CSTB conduit des recherches sur un large spectre de disciplines et de technologies. Elles
s'appliquent à tous les domaines de la construction, y compris l'environnement urbain, la santé,
les sciences de la communication, de l'économie et du social.

A côté des travaux de fond nécessaires à l'amélioration des connaissances de base, les
recherches s'organisent autour de thématiques structurantes et de projets transversaux qui
mobilisent les équipes de recherche.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Ces thématiques donnent une large part aux problématiques des risques et du développement
durable, aux outils et applications des technologies de l'information et de la communication.

Trois thèmes prioritaires :


œDéveloppement durable (qualité environnementale, énergie, santé). Il s'agit de mettre à la
disposition des pouvoirs publics et des professionnels les savoirs nécessaires, sur les plans
technique, économique et sociologique à l'élaboration de méthodes d'évaluation, d'outils d'aide
au choix, de règles de conception... Une part importante des travaux porte sur l'efficacité
énergétique des bâtiments dans la perspective du renforcement de la réglementation
thermique.

œSécurité et risques. Le renforcement du potentiel de recherche sur les risques liés aux
bâtiments, aux environnements urbains et aux évolutions climatiques répond à une demande
sociétale croissante.

œApplications et usages des nouvelles technologies de l'information et de la communication.


Les recherches concernent le traitement de l'information, la modélisation de l'information de
projet, la gestion des flux d'information pour la construction et la gestion des patrimoines.

Trois projets transversaux :


œLaboratoire virtuel. Ce projet consiste à organiser, dans un ensemble de logiciels
intercommuniquants et de bases de données, des outils de simulation qui permettront l'analyse,
a priori, des performances d'un composant ou d'une partie d'ouvrage de bâtiment.

œPlate-forme d'environnements virtuels enrichis. Ce projet vise à constituer des outils de


conception et d'évaluation des performances des projets architecturaux et urbains.

œPatrimoines existants. Les travaux ont pour objectif de développer des compétences en
matière d'assistance aux grands maîtres d'ouvrage et gestionnaires de parcs de grande
dimension ou pour des opérations complexes.

2 LE DÉPARTEMENT DÉVELOPPEMENT DURABLE :

2.1 ACTIVITÉ ET COMPÉTENCE :

Les activités du département Développement Durable, créé en avril 2001, s’articule autour de
l’énergie, l’environnement et la santé.

Pour chacune des trois thématiques, les compétences du département concernent


principalement les domaines suivants :

σnergie :

Quatre grands domaines d'intervention :

- La maîtrise de l'énergie (simulation des bâtiments et systèmes, climatisation, production


d'énergies alternatives, eau chaude sanitaire, etc.).
- Le génie climatique et les automatismes.
- La réhabilitation et l'exploitation de l'existant.
- Les énergies renouvelables.

Le CSTB assiste les Pouvoirs Publics dans la mise en place des réglementations nationales et
de la normalisation européenne et apporte son aide (études et assistance technique) aux
industriels et aux maîtres d'ouvrage.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Il développe des outils d'aide à la conception, à la décision et à l'évaluation tels que par
exemple :

- SIMBAD Building and HVAC Toolbox : c'est une boite à outils de génie climatique
développée dans l'environnement MATLAB/Simulink
- SOLO : logiciel permettant le calcul des performances énergétiques des chauffe-eau
solaires
- COMETrès : méthode d'évaluation prévisionnelle du confort d'été dans l'habitat.

œEnvironnement :

Le CSTB intervient autant sur les produits que sur les bâtiments ou encore les quartiers :

- La qualité environnementale des produits de construction.


- La valorisation des déchets de construction.
- La durabilité des matériaux et produits.
- La qualité environnementale des bâtiments.
- Le développement durable dans les quartiers.
- Les documents d'urbanisme et le développement durable.

Le CSTB, à la demande des Pouvoirs publics et en collaboration avec les acteurs concernés
participe activement à l'élaboration de référentiels à la fois dans le domaine des bâtiments HQE
(définition explicite de la qualité environnementale en liaison avec l'Association HQE) et dans
celui des produits de construction (norme XP-P-01-010 sur la déclaration environnementale).

œSanté :

Amiante, radon, plomb, légionellose, polluants chimiques…nombreux sont les problèmes de


santé publique pour lesquels le CSTB est amené à intervenir. Ses domaines d'activités
concernent :

- La qualité sanitaire des produits, systèmes et ouvrages


- La qualité sanitaire des bâtiments existants
- L'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur
- La ventilation et la qualité des ambiances
- L'eau et la santé
Dans ce secteur le CSTB a un rôle d'alerte et d'assistance auprès des Pouvoirs Publics.Par
ailleurs le CSTB qui a mis au point des méthodes de diagnostic des bâtiments existants peut
apporter son aide aux maîtres d'ouvrage soucieux de la qualité sanitaire de leurs bâtiments.

2.2 ORGANISATION :

Le département qui est implanté sur trois sites du CSTB (Marne la Vallée, Grenoble, Sophia
Antipolis) comprend 5 divisions :

- la division Environnement et Systèmes Energétiques (ESE).


- la division Automatismes et Gestion de l’Energie (AGE).
- la division Climatisation, Ventilation et Ambiances intérieures (CVA).
- la division Santé et Bâtiment (SB).
- la division Environnement, Durabilité (ED).

3 LA DIVISION AUTOMATISMES ET GESTION DE L’ÉNERGIE :

3.1 ACTIVITÉ ET COMPÉTENCE :

œActivité :

La division intervient dans les domaines suivants :


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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

- automatisme, régulation et programmation,


- système de gestion technique des bâtiments (GTB),
- domotique,
- typologie de bâtiments,
- méthode d’aide à l’exploitation,
- bibliothèque de modèles de simulation (SIMBAD).
- Les essais du laboratoire Automatisme sont effectués dans le cadre d’évaluations
techniques, d’études ou de recherches et ils concernent :
- les systèmes de gestion technique des bâtiments,
- les systèmes de domotique,
- la régulation terminale de chauffage et de climatisation.

œ Compétence :

Figure 2 : Organigramme de la division énergie (source : CSTB)


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CHAPITRE -II- SIMBAD ET LE LABORATOIRE VIRTUEL

1 PRÉSENTATION :

Les systèmes de régulation associés aux installations de génie climatique servent à maintenir le
confort dans un bâtiment tout en optimisant la consommation énergétique. Leurs performances
ont un effet direct sur l’environnement intérieur du bâtiment, le coût énergétique et la santé des
occupants.

L’installation de systèmes de régulation dans un bâtiment réel afin de les tester implique des
tests onéreux, non maîtrisés (paramètres bâtiments et environnementaux) voir irréalisables.

Ainsi, il a été créé une norme qui vise à évaluer et classer les régulateurs de chauffage et de
climatisation, à partir de tests de simulation.

Cette dernière stipule la connexion du régulateur à un banc d’essai numérique, c'est-à-dire, à


un bâtiment et une installation de génie climatique virtuels.

Le CSTB s’est engagé dans cette démarche et la division AGE a développé des compétences
en systèmes de gestion technique du bâtiment, en stratégies de régulation et en maîtrise de
l’énergie dans les bâtiments. Elle a ainsi développé le laboratoire virtuel SIMBAD (SIMulator for
Building And Devices – SIMulateur de BAtiment et D’équipement).

2 PRINCIPE :

Le principe du laboratoire virtuel est d’utiliser des modèles de simulation afin de remplacer une
partie réelle du système par un environnement de simulation. Les systèmes de régulation
virtuels ou réels peuvent être testés à l’aide d’un laboratoire virtuel respectivement par
simulation (tout le système est virtuel) et par émulation (une partie du système est réel).

La Figure 3, nous montre le principe de fonctionnement et les 2 parties du laboratoire virtuel.

Les deux parties représentent (l’émulateur) : 1 PC avec le bâtiment, plus ces équipement
modélisés et une centrale d’acquisition.

Building Simulation SIMBAD

Acquisition and control


VXI instrument with 120 I/O

Supervisor
JE 16:40 19°C
Network
Controller Scheduller Temperature
BMS in test controller

Figure 3 : Fonctionnement général du laboratoire SIMBAD


Le système GTB à tester (Gestion Technique du Bâtiment ou Building Management System en
anglais).
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

L’interface assure le dialogue entre la partie virtuelle et la partie réelle à tester.

Dans un premier temps, les conditions à contrôler (par ex. : température des pièces...) sont
transférées depuis le bâtiment simulé jusqu’aux régulateurs, en les convertissant en résistances
(pour remplacer les signaux des capteurs). Puis les ordres des régulateurs sont transférés aux
actionneurs (réels ou virtuels), et les impacts sur le bâtiment sont pris en compte dans la
simulation.

3 APPLICATIONS :

œSIMBAD GTB :

En 1990, le CSTB développe la première version d’un outil de test pour les systèmes de GTB
(Gestion Technique du Bâtiment). Ce banc de tests permet alors de faire fonctionner une GTB
(superviseur et régulateurs) en le reliant à un bâtiment et des installations virtuelles, et ainsi de
l’évaluer.

œSIMTEST :

La norme européenne sur les régulations terminales de chauffage et de climatisation en


préparation par le CEN TC247 impose de vérifier que le maintien des consignes est réalisé de
manière satisfaisante. Les essais sont réalisés à l’aide d’un laboratoire virtuel développé dans
le cadre projet d’un européen SIMTEST.

A l’issue de ce projet, le CSTB a réalisé «SIMTEST Virtual laboratory», un laboratoire


permettant d’appliquer le projet de norme, et le diffuse auprès des industriels intéressés.

Une première série d’applications a été lancée : radiateur à eau chaude, ventilo-convecteur (2
tubes/2 fils), climatisation à débit d’air variable, plafonds rafraîchissants.

Cette méthode permettra de tester des produits, dans le cadre de la réglementation thermique
française (RT2005).

œQUALISIM (QUalité Assistée par SIMulation) :

L’objectif du projet est de réaliser un laboratoire virtuel s’intégrant dans le dispositif de gestion
de la qualité de PME qui développent des produits innovants de régulation d’installations
techniques du bâtiment. Ce projet est effectué en partenariat avec 3 PME françaises et le
soutien du Ministère de l’Industrie. Il va permettre de diffuser l’usage des laboratoires virtuels
vers les industriels intéressés.

œINTECOM :

Le projet européen INTECOM qui associe des industriels et des centres de recherche a pour
objectifs d’obtenir des dispositifs innovants de contrôle de la qualité des ambiances intérieures
et de gestion de l’énergie globale. Ce projet a permis d’intégrer au laboratoire SIMBAD des
modèles d’éclairage et de protection solaire permettant d’élargir le champ des automatismes
pouvant être évalués.

œSIMTRAIN :

SIMTRAIN est un outil pédagogique destiné à apprendre à l'utilisateur :

Le fonctionnement d'un régulateur et ses conséquences sur le confort et la consommation


énergétique (sensibilité des paramètres, optimisation de la régulation…);
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Les moyens propres à la gestion technique des bâtiments pour réduire les dépenses
énergétiques et améliorer le confort dans l'habitat (influence de l'inertie, optimisation de
l'intermittence…).

4 LE LOGICIEL SIMBAD :[1]

SIMBAD est une boite à outil dans l’environnement MATLAB/Simulink. Elle a été développée
par le CSTB, pour les applications de génie climatique. Cet outil fournit les modèles de bâtiment
et les composants des systèmes de chauffage/climatisation pour réaliser des simulations
dynamiques des installations de génie climatique.

4.1 L’ENVIRONNEMENT MATLAB /SIMULINK :

Matlab® est un langage spécialement dédié aux problèmes techniques et scientifiques. Il est
basé sur les opérations matricielles (la matrice est l’élément de base de Matlab).

A part ses fonctionnalités principales, Matlab dispose de nombreuses boites à outils qui sont
dédiés à des domaines scientifiques spécialisés, on peut noter par exemple la boite « system
control toolbox » qui est dédiée à l’automatique.

Il y a deux possibilités d’utiliser Matlab :

- Soit par des commandes saisies directement après l’inviteur

- Soit en regroupant les commandes dans des M-files (fichiers d’extension .m). Dans ce cas on
peut parler d’une programmation en langage Matlab.

Étant un interpréteur, MATLAB ne génère pas des exécutables. Par contre, il peut générer un
code en C qui, à son tour, peut être compilé pour générer un exécutable.

4.2 SIMULINK :

Simulink® est une interface graphique basée sur Matlab pour simuler et analyser les systèmes
dynamiques. Il peut modéliser des systèmes linéaires ainsi que des systèmes non linéaires.

Ceux-ci peuvent être continus, discontinus ou une combinaison de deux. Simulink se base sur
la représentation des systèmes en schéma block. Un block peut être atomique où composé des
autres blocks.

Simulink présente une librairie qui contient une large variété de blocks. Par exemple :

- Les systèmes continus ;


- Les systèmes discontinus ;
- Les opérations mathématiques ;
- Les opérations sur les signales ;
- Les sources ;
- Les puits (sinks) ;
Ainsi que d’autres catégories.

4.3 STRUCTURE DU MODÈLE DANS SIMULINK :

L’implantation informatique du modèle consiste en deux parties :

- Le modèle graphique sous Simulink, ce modèle est construit d’après les blocks de base de
Simulink et structuré en plusieurs couches.

- Le code écrit en langage de Matlab (M-files), ce code sert à calculer les matrices utilisées pour
paramétrer les blocks Simulink.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

L’implantation informatique du modèle

Le modèle graphique sous Simulink Le code Matlab (M-files)

Blocks de base Calculer les matrices

Paramétrer
Plusieurs couches

Figure 4: Implantation informatique des modèles

Code Matlab

Appel du code Matlab Les paramètres du modèle


sont disponibles

Simulink
L’utilisateur lance Démarrage réel
la simulation de la simulation

Figure 5 : Initialisation de blocks Simulink.

Récupère les paramètres définis


dans l’interface graphique du
modèle et appelle la fonction de Fonction de calcul des
calcul des matrices. Matrices.

Fonctions de lecture du
fichier txt

Fonctions pour les parois

Fonctions pour les fenêtres

Fonctions pour les zones

Fonctions pour le calcul


radiatif

Fonctions pour le calcul


solaire

Figure 6 : Structuration du code Matlab.


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CHAPITRE -III- ÉTAT DE L’ART

INTRODUCTION :

Avec l’amélioration des performances thermiques de l’enveloppe des bâtiments, les pertes par
ventilation sont devenues une part importante des déperditions totales d’un bâtiment. Il n'est
donc pas inutile de concevoir sa ventilation afin qu'elle puisse assurer une qualité d'air sans
pour autant engendrer des surconsommations d'énergie, au même titre que choisir une
chaudière à haut rendement ou isoler.

La ventilation est indispensable dans les bâtiments afin de maintenir une bonne qualité de l’air
intérieur et le confort thermique. En plus, la ventilation joue un rôle dans la préservation de la
vie du bâti en limitant les risques de condensation et le développement de moisissures.

La ventilation double flux permet de réduire les besoins de chauffage en récupérant de l’énergie
de l’air extrait du bâtiment. Le puits canadien utilise la température du sol pour préchauffer l’air
neuf en hiver et le rafraîchir en été. Il réduit donc les besoins de chauffage et améliore le confort
thermique d’été.

1 LA VENTILATION MÉCANIQUE :

Afin d’assurer une meilleure gestion du renouvellement d’air dans les bâtiments, on introduit
des équipements dans le système de ventilation pour apporter ou extraire de l’air d’une manière
contrôlée. On distingue trois types de systèmes de ventilation mécanique :

1.1 LA VENTILATION MÉCANIQUE PAR EXTRACTION :

On utilise des entrées d’air dans les pièces principales et on extrait l’air vicié des pièces de
service à l’aide d’un ventilateur. Ce type de système est largement utilisé dans le résidentiel
neuf et assure une indépendance du débit de renouvellement d’air par rapport aux conditions
extérieures mais nécessite un dimensionnement et une mise en œuvre adéquats ainsi qu’une
maintenance régulière. La ventilation mécanique par extraction permet d’extraire les polluants à
la source d’émission. Elle met le logement en dépression par rapport à l’environnement
extérieur et réduit ainsi les transferts d’humidité à travers les parois. Par contre, cette
dépression accroît les infiltrations et le risque de transfert des polluants de l’extérieur, surtout du
sol comme le radon,

1.2 LA VENTILATION MÉCANIQUE PAR SOUFFLAGE SEUL :

Dans ce système, on souffle l’air dans les pièces principales et l’air est évacué par des bouches
d’extraction dans les pièces de service. Ce type de système met le bâtiment en surpression par
rapport à l’environnement extérieur et permet de limiter le transfert des polluants de l’air
extérieur et les infiltrations de l’air. En revanche, cette surpression, peut entraîner le transfert de
l’humidité à travers le bâti et entraîner des condensations dans les murs ou les plafonds. En
plus, la ventilation mécanique par soufflage seul ne permet pas d’extraire les polluants à la
source d’émission et elle est rarement utilisée dans le résidentiel existant ou neuf,

1.3 LA VENTILATION MÉCANIQUE DOUBLE FLUX :

Ce système est composé d’un réseau de soufflage d’air neuf dans les pièces principales et d’un
réseau d’extraction d’air vicié dans les pièces de service permettant une meilleure maîtrise des
débit d’air neuf dans les pièces principales ainsi que des risques des courants d’air froid par la
possibilité de réchauffement de l’air neuf. Ce système peut intégrer un récupérateur de chaleur
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

sur l’air extrait. Il est largement utilisé dans les pays à climat froid. Ce système nécessite une
maintenance régulière afin d’assurer la qualité de l’air soufflé et de contrôler les performances
énergétiques du système. En plus, une grande étanchéité de l’enveloppe est requise afin de
réduire les débits d’air par infiltration et de garantir une bonne efficacité du système.

- 1. Caisson monobloc.
- 2. Manchette de raccordement ø 160 mm pour l’air frais.
- 3. Manchette de raccordement ø 160 mm pour l’air pulsé.
- 4. Manchette de raccordement ø 160 mm pour l’air repris.
- 5. Manchette de raccordement ø 160 mm pour l’air évacué.
- 6. Filtre de l’air repris, classe G 2 (jusqu’à 250 Q = G 3).
- 7. Échangeur de chaleur à plaques à contre-courant.
- 8. Bac de condensats.
- 9. Filtre de l’air pulsé, classe G 3.
- 10. Ouverture de maintenance.
- 11. Branchement électrique.
- 12. Surveillance de l’état des filtres par pressostat différentiel.

Figure 7 : Exemple d’installation avec monobloc encastré


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1.3.1 PROBLEMATIQUE :

Dans une installation de ventilation ou de traitement d’air, chaque heure,


une quantité représentant plusieurs fois le volume d’air des locaux est
mis en circulation.

Cet air, après avoir été porté à la température de confort, est rejeté à
l’extérieur alors qu’il a un niveau énergétique supérieur à l’air extérieur
que l’on introduit. On parle d’une enthalpie plus important que l’air
extérieur.

Dans le cadre de l’utilisation rationnelle de l’énergie, l’idée de


transférer cette chaleur de l’air extrait vers l’air neuf a donc été
explorée.

On constate que l’énergie perdue est proportionnelle à l’écart de température et au taux


d’humidité :

- Plus l’air rejeté est chaud,


- Plus l’air rejeté est humide,
- Plus la température extérieure est basse,
- Plus l’énergie contenue dans l’air rejeté est grande.

1.3.2 LES DIFFERENTES EXPRESSIONS DU RENDEMENT :

1.3.2.1 Le rendement thermique.

Il représente la proportion de l’énergie de ventilation que le système permet de récupérer. C’est


le rapport du transfert réel de chaleur sur le transfert maximum possible.

Généralement, le rendement est rapporté au débit d’air neuf Qan. Le rendement est dit total
parce qu’il concerne l’énergie sensible et latente. Il est donc basé sur le rapport des enthalpies.

Figure 8 : Récupérateur de chaleur

⎡M (h −h )⎤
η = ⎢ an 2 1 ⎥ (1.1)
⎣ M min (h3 − h1 ) ⎦

Avec

η Rendement thermique total


h Enthalpie [kJ/kg K]
Mav Débit massique d’air vicié [Kg/s]
Man Débit massique d’air neuf [Kg/s]
Mmin Débit massique minimum entre Mav et Man [Kg/s]
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Si les débits air neuf - air vicié sont égaux, l’expression devient :

⎡ (h − h ) ⎤
η =⎢ 2 1 ⎥ (1.2)
⎣ (h3 − h1 ) ⎦

Au sens strict, seule cette expression compare effectivement des énergies. Cependant, dans
tous les cas sauf dans celui de la roue hygroscopique, il n’y a pas de transfert direct de vapeur
d’eau entre les deux fluides. La montée en température de l’air neuf se fait à humidité
constante. Physiquement, le point 2 pourra donc au maximum atteindre le point 2’ où t2’ = t3.

Figure 9 : Diagramme psychométrique


Dès lors, par commodité, l’expression du rendement est généralement remplacée par la notion
d’efficacité thermique.

1.3.2.2 L’efficacité thermique.

Elle est basée sur le rapport des températures :

⎡Q (t −t )⎤
ε t = ⎢ an 2 1 ⎥ (1.3)
⎣ Qmin (t 3 − t1 ) ⎦

Si les débits air neuf - air vicié sont identiques, ce rapport devient :

⎡ (t − t ) ⎤
εt = ⎢ 2 1 ⎥ (1.4)
⎣ (t 3 − t1 ) ⎦
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1.3.2.3 L’économie d’énergie relative.

C’est le rapport entre l’énergie économisée par rapport à l’énergie totale fournie à l’air qui
transite dans le système de ventilation. Il montre clairement l’impact du récupérateur sur la
diminution de la puissance installée du chauffage.

⎡ (t − t ) Qrec ⎤
Ee = ⎢ 2 1 = ⎥
⎢⎣(t pulsion− t1 ) (Qrec + Qapp)⎥⎦
(1.5)

Avec

M Débit massique d’air dans les conditions d’entrée air neuf [Kg/s]
tpulsion Température de pulsion de l’air dans le local [°C]

Figure 10 : L’enchaînement énergétique de l’air neuf

1.3.3 QUELLE EST LA QUANTITE D’ENERGIE RECUPERABLE ? :

Les paramètres qui caractérisent un récupérateur sont:

- la nature du récupérateur et de ses composants (matériaux mis en oeuvre, géométrie


de l’échangeur (surface, ailettes, ...),
- la vitesse de passage de l’air,
- les débits respectifs de l’air neuf et de l’air vicié,
- la chaleur latente de l’air extrait.

On notera que d’une manière générale, le rendement d’un échangeur augmente avec :

œL’augmentation de la surface d’échange :

(Ce paramètre augmente cependant le coût du système et a aussi tendance à augmenter les
pertes de charge et donc le coût des auxiliaires (consommation électrique des ventilateurs de
déplacement), il y a donc un optimum à chercher)

Figure 11 : Augmentions de l’efficacité lorsque la surface augmente


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œLa diminution de la vitesse de passage des fluides :

Figure 12 : Augmentions de l’efficacité lorsque le débit diminue


œL’augmentation de la différence de température entre les deux fluides :

Figure 13 : Augmentions de l’efficacité lorsque la différence de température augmente

œL’augmentation du débit d’air vicié par rapport au débit d’air neuf :

Figure 14 : Augmentions de l’efficacité lorsque rapport AN / AV diminue

1.3.4 LES SYSTEMES DE RECUPERATION DE CHALEUR :

En dehors du recyclage direct de l’air, et de l’intervention d’une pompe à chaleur, on distingue


quatre méthodes de récupération d’énergie thermique :
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Figure 15 : les différentes systèmes de récupération de chaleur


1.3.5 LE RECYCLAGE DE L’AIR :

Cette technique très simple de récupération d’énergie consiste à recycler dans la pulsion, une
partie du débit d’air extrait. Cet air recyclé est alors mélangé à une fraction d’air neuf.

Cette technique est très courante. C’est sans doute pour cela qu’on ne la considère
généralement pas comme une technique de récupération, malgré qu’il s’agisse évidemment du
mode de récupération d’énergie le plus efficace.

Cependant, elle nécessite l’implantation de 3 volets d’air pilotés en synchronisation et d’un


système de régulation basé sur une comparaison de températures ou, mieux, sur une
comparaison d’enthalpies afin d’optimiser le mélange.

Figure 16 : Récupérateur de chaleur avec recyclage de l’air


Avantages :

- Simple et peu coûteux


- Régulation simple sur les 3 clapets d’air
- Transfert de chaleur sensible et latente
- Pas de perte de charge.
- Peu de maintenance nécessaire

Désavantages :

- Les flux d’air sont mélangés et la contamination est donc inévitable


- Les gaines d’air neuf et d’air rejeté doivent être assez proches

La principale limite du recyclage est bien évidemment la nécessité d’un débit minimum d’air
frais. Mais dans certaines installations, cette fraction peut être faible par rapport au débit total
d’air pulsé. On retiendra comme valeur minimum d’air frais un volume de 20 à 30 m3/h.pers.
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Le rendement de la récupération est directement lié à la fraction du débit total d’air qui est
recyclée.

1.3.6 LA BOUCLE À EAU GLYCOLÉE :

Elle est constituée de deux batteries, en général constituées de tubes en cuivre et d’ailettes en
aluminium (éventuellement cuivre/cuivre ou l’ensemble en acier galvanisé), placées l’une dans
le groupe d’extraction, l’autre dans le groupe de pulsion.

Figure 17: Récupérateur de chaleur à eau glycolée

Ces batteries sont reliées entre elles par un circuit de tuyauteries comprenant des vannes
d’isolement, une pompe de circulation, un vase d’expansion, un orifice de remplissage et divers
appareils de mesure (thermomètres et manomètre).

Dans le circuit ainsi constitué circule de l’eau glycolée (antigel). Ce fluide caloporteur sert de
vecteur de transport des calories puisées dans l’air extrait (chaud, par ex : 20°C) vers l’air neuf
(froid, par ex :-10°C).

En descendant en dessous du point de rosée, la chaleur latente de la vapeur d’eau contenue


dans l’air extrait peut être récupérée.

Ce système n’assure cependant pas de transfert d’humidité. Il n’y a aucune contamination de


l’air frais par l’air vicié.

Les circuits d’extraction et de pulsion peuvent être éloignés l’un de l’autre, ce qui peut être très
avantageux.

Pour éviter la formation de glace sur l’échangeur de chaleur du conduit d’air rejeté, il faut éviter
de refroidir trop l’air. Un by-pass avec vanne 3 voies sur le circuit d’eau permet de limiter la
quantité de chaleur récupérée. Dans le calcul des frais d’exploitation, il faut tenir compte :

- des pertes de charge créées par la présence des échangeurs dans les gainages et donc
de la consommation d’énergie supplémentaire des ventilateurs,
- de la consommation d’énergie de la pompe de circulation.

Le rendement est directement lié au nombre de tubes et de rangs des échangeurs.

Puisque l’échange de chaleur se fait via l’utilisation d’un fluide intermédiaire (2 échangeurs en
cascade et donc deux DT°), le rendement maximum est assez faible.

Généralement, à cause de l’accroissement des pertes de charge avec l’augmentation de la


surface d’échange, les rendements les plus élevés ne correspondent pas aux économies les
plus importantes.
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2 LA VENTILATION COMBINÉ AU RAFRAÎCHISSEMENT :

Pour tous les lieux où il y a des personnes qui ne supportent pas un lieu sans circulation d'air, la
climatisation est totalement inutilisable. La climatisation ne fonctionne qu'en " vase clos ". Tout
système d'aération qui apporte de l'air extérieur est incompatible avec les systèmes courants de
climatisation. Donc Il existe des solutions alternatives tirées des principes de construction
bioclimatique, parmi lesquels on trouve un procédé ancestral : le puits provençal ou puits
canadien.

2.1 LE PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN PUITS CANADIEN :

Un puits canadien consiste en un ensemble de tube (éventuellement un tube unique), enterrés


à l’horizontale sous le bâtiment (ou à coté de celui-ci), et intégrés au système de ventilation. Le
but du système est d’amortir l’oscillation météo journalière ou saisonnière portée par l’air, en
tirant parti de l’inertie thermique du sous-sol. En pratique, cette technique peut être utilisée tant
pour le réchauffage hivernal du renouvellement d’air que pour son rafraîchissent estival. Ansi
que nous le verrons cependant plus bas, ces deux modes différents sous nos climats tant par le
dimensionnement requis que par des problèmes d’intégrations et de synergie avec le reste du
système.

2.2 LES CARACTÉRISTIQUES DE FONCTIONNEMENT :

Les caractéristiques de fonctionnement d’un puits canadien, que nous expliciterons par la suite
plus en détail, peuvent d’ores et déjà se résumer comme suit :

œPréchauffage hivernal et rafraîchissement estival se caractérisent par un amortissement à la


fois journalier (les extrêmes météo jour/nuit tendant à se rapprocher de la moyenne annuelle).

œLe stockage saisonnier se propage sur environ 3 [m] autour des tubes contre 20 [cm] pour le
stockage journalier, de telle sort que l’amortissement journalier primera toujours sur
l’amortissement saisonnier. Qui requiert une masse de stockage plus importante et se trouve
limité par une diffusion plus en profondeur.

œL’un et l’autre de ces amortissements se caractérisent par amplitude chutant


exponentiellement le long du tube (ce qui ne permettra guère d’expliciter la puissance de
préchauffage ou de rafraîchissement en terme de W/m).

œLe puits canadien fonctionne en boucle ouverte (l’air neuf étant pris et l’air vicié rejeté à
l’extérieur) et le système de ventilation sert à la fois de boucle de recharge thermique et de
boucle de distribution.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Figure 18 : Schéma de principe d’un puit canadien

2.3 LE CONTRÔLE DU SYSTÈME :

L’echangeur d’air géothermique permet de préchauffer ou de rafraichir l’air extérieur d’une


installation de ventilation.L’air extérieur passe à travers du conduit enterré. Le sous sol est
utilisé comme source de chaleur ou de rafraichissement. Selon les saisons, l’air est réchauffé
ou rafraichi avant d’etre diffusé dans l’habitation

2.3.1 FONCTIONNEMENT EN HIVER : TEXT ≤ 5 [°C]

Pendant la période de chauffe et si la température extérieure est inférieure à 5 [°C], l’air est
réchauffe en traversant l’échangeur géothermique. Grâce à la chaleur du sous-sol cet air chaud
permet de réaliser des économies d’énergie.

2.3.2 FONCTIONNEMENT EN ÉTÉ : TEXT 20 [°C]

Pendant les mois d’été, la température du sous-sol est basse. L’air extérieur est rafraîchi en
traversant l’échangeur géothermique puis diffusé dans l’habitation, entrant une réduction de la
température ambiante pour un meilleur confort.

2.3.3 FONCTIONNEMENT AU PRINTEMPS / AUTOMNE : TEXT ENTRE [+5 ; +20] [°C]

Pendant les intersaisons, la température extérieure subit des variations importantes (journées
ensoleillées – nuits froides), mais la température du sous-sol reste stable (fraîche au printemps
– encore chaude en automne). Par une chaude journée de printemps, il n’est souhaitable
d’amener de l’air neuf par l’intermédiaire de l’échangeur géothermique, cet air serait plus frais
que l’air extérieur. Par contre, le préchauffage de l’air par l’échangeur géothermique pendant
les nuits fraîches du printemps est souhaitable. L’exemple inverse (journées fraîches, nuits
chaudes) est valable pour les journées d’automnes. Le fonctionnement optimal est régulé
automatiquement par un registre bybass, servomoteur, thermostat deux étages et boîtier de
commande.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

CONCLUSION :

L’efficacité énergétique concernant la transformation de l’énergie peut encore être améliorée


par l’utilisation des technologies nouvelles comme les pompes à chaleur géothermiques sur
capteur vertical et la cogénération.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

CHAPITRE -IV-MODÉLISATION DES SYSTEMES

INTRODUCTION :

La modélisation-simulation est un moyen efficace pour mettre au point et étudier le


comportement thermique des bâtiments en régime variable. Nous avons choisi d’utiliser le
logiciel SIMBAD car il présente l’avantage de posséder une bibliothèque intéressante de
modèles, et la facilités de lui intégrés d’autre modèles (VMC double flux et Modèle du puits
canadien) afin d’élargir son domaine de simulation pour s’adapter avec les tendances de
recherche du CSTB.

Dans ce chapitre, nous présenterons les différents modèles utilisés pour simulés les différentes
cas de couplage.

1 MODÈLE MULTIZONE DE BÂTIMENT :

Le modèle multizone permet de modéliser un bâtiment en le découpant en plusieurs zones qui


correspondent aux pièces du bâtiment. Le modèle est assemblé à partir des modèles pour les
composants de base du bâtiment :

- les parois multicouches


- les fenêtres
- les zones d’air
- l’échange radiatif GLO (grande longueur d’onde)
- l’échange radiatif CLO (courte longueur d’onde)

Le modèle suppose que le bâtiment simulé est dans un site dégagé donc on ne tient pas
compte de la présence d’autres bâtiments dans son voisinage.

Le modèle d’une zone d’air est basé sur l’hypothèse d’une température d’air homogène. Ceci
est d’autant plus vraisemblable que l’air de la zone est bien mélangé. Le modèle considère que
chaque zone a une température de consigne de chauffage (la température de l’air ne descend
jamais au-dessous de cette température) et une température de consigne de climatisation (la
température de l’air ne monte jamais au-dessus de cette température).

En cas où la zone n’a pas une température de consigne (idéalisée) pour le chauffage,
l’utilisateur doit spécifier une température de consigne assez basse pour ne pas gêner la
variation libre de la température. Dans le cas d’absence d’une climatisation idéalisée, il doit
spécifier une température de consigne élevée (Inf par exemple).
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Le jour dans l’année

L’heure de la journée
Les températures de l’air
Rayonnement solaire des zones {Tair} [°C]
direct [W/m2]

Rayonnement solaire
Diffuse [W/m2]
Les températures
La température de l’air radiatives moyennes des
extérieur [°C] zones [°C]

La température du ciel Block modèle multizone


[°C]

Vecteur de fraction Les besoins en chauffage


(protégée des fenêtres) des zones [W]

Les sources internes

Ventilations
Les besoins en
climatisation des zones
Débits d’air entre les [W]
zones [kg/s]

Equipment

Figure 19 : Représentation du modèle multizone

1.1 BILAN THERMIQUE POUR UNE ZONE D’AIR – CALCUL DES TEMPÉRATURES
D’AIR

Si la température de l’air de la zone vérifie :

Tchauffage < Tz_air < Tc lim atisation (1.1)

Le bilan thermique d’une zone s’écrit alors :

dT&air
ρ air × V × C p,air = Pconv,parois + Pequips,conv + Pgains,conv + Pventilations + Pcouplages (1.2)
dt

P
Où conv , parois est la puissance due à l’échange convective avec les parois de la zone. Elle est
donnée par la formule :
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Pconv,parois = ∑h p S p (Ts,p − Tair ) (1.3)


parois

Pgains ,conv
est la somme des puissances convectives des gains internes présents dans la zone.

Pequips ,conv
est la somme des puissances convectives des équipements présents dans la zone.

Pventilations est la somme de toutes les puissances convectives de ventilations qui souffle l’air
dans la zone.

La puissance apportée par ventilation dans une zone est calculée par :

Pventilation = m& × Cp air × (Tvent − Tair_zone ) (1.4)

Où m
& est le débit d’air injecté dans la zone.

Les ventilations servent à modéliser la ventilation mécanique du bâtiment ainsi que les
infiltrations à travers l’enveloppe. Ces infiltrations peuvent être modélisées comme des
ventilations dont la source commune est le milieu extérieur. C’est-à-dire :

Tinf iltration = Text (1.5)


Pcouplages
est la somme de toutes les puissances convectives dues aux débits d’air entrant dans
la zone en provenance d’autres zones.

La puissance d’une couplage est calculée par :

Pcouplage,i = m& ji × Cp air × (Tair_zone_j − Tair_zone_i ) (1.6)

La zone i est la zone qui reçoit le débit d’air tandis que la zone j est la zone source.

m& ji
est le débit d’air associé au couplage.

A l’état actuel, le modèle ne vérifie pas les bilans massiques, c’est à l’utilisateur de s’assurer
que les débits qu’il donne sont valides.

1.2 BILAN THERMIQUE POUR UNE ZONE D’AIR – CALCUL DES BESOINS

1.2.1 LES BESOINS EN CHAUFFAGES

Si la température de la zone est égale à la température de consigne de chauffage et a tendance


à diminuer, alors le modèle calcule la puissance de chauffage qu’il faut utiliser pour que la
température ne descende pas :

Pchauffage = Pconv,parois + Pequip,conv + Pgains,conv + Pventilations + Pcouplages (1.7)

1.2.2 LES BESOINS EN CLIMATISATION

Si la température de la zone est égale à la température de consigne de climatisation et a


tendance à augmenter, alors le modèle calcule la puissance de climatisation qu’il faut utiliser
pour que la température ne monte pas :
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Pc lim atisation = Pconv,parois + Pequip,conv + Pgains,conv + Pventilations + Pcouplages (1.8)

2 MODÈLE DE VMC SIMPLE FLUX :

Le système de ventilation simple flux consiste à extraire l’air vicié dans les pièces techniques
par des bouches reliées par un réseau de gaines à un ventilateur (groupe d’extraction simple
flux). Cette extraction crée une dépression dans la maison, favorisant ainsi l’entrée d’air neuf
par des entrées d’air naturelles (grilles auto- réglables) disposées dans les pièces.

Figure 20 : Système de ventilation simple flux

2.1 LA STRUCTURATION DE SYSTÈME :

Il est essentiel de bien réfléchir à la structuration des modèles et des systèmes avant même de
commencer l’implémentation. Il est essentiel de fournir, au final, des modèles qui respectent
tous les mêmes principes afin que leurs réutilisations soient aisées.

Les figures suivante représente les différents niveaux du modèle VMC simple flux dans
Matlab/Simulink.

Figure 21 : Premier niveau du modèle


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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Figure 22 : Deuxième niveau du modèle

Figure 23 : Troisième niveau du modèle

2.2 LA DESCRIPTION MATHÉMATIQUE : [2]

Le modèle de ventilateur modélise le fonctionnement de trois types de ventilateurs :

- Les ventilateurs avec variation de vitesse avec un variateur de fréquence,


- Les ventilateurs avec inclineur et moteur 1 vitesse,
- Les ventilateurs avec inclineur et moteur 2 vitesses.

Les équations sont les suivantes :

Ventilateur à vitesse variable par variateur de fréquence :

⎧ Q
⎪ Pour 0 .4 < Q < 1:
⎪ nom

⎪ P ⎛ Q ⎞
2
Q
⎪ = 2.0556 × ⎜⎜ ⎟⎟ − 1.6278 × + 0.5722
⎪ Pnom ⎝ Q nom ⎠ Q nom

⎪ Q
⎪ Pour Q < 0 .4:
⎪ nom

⎪ P
⎪ P = 0.25
⎩ nom

Ventilateur avec inclineur et moteur 1 vitesse :


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⎧ Q
⎪ Pour 0 .2 < Q < 1:
⎪ nom

⎪ P ⎛ Q ⎞
2
Q
⎪ = 0 .875 × ⎜⎜ ⎟⎟ − 0 .425 × + 0 .55
⎪ Pnom ⎝ Q nom ⎠ Q nom

⎪ Q
⎪ Pour Q < 0 .2:
⎪ nom

⎪ P
⎪P = 0 .5
⎩ nom

Ventilateur avec inclineur et moteur 2 vitesses :

⎧ Q
⎪ Pour 0 .18 < < 0 .75 :
Q nom

⎪ P ⎛ Q ⎞
2
Q
⎪ = 0 .5 × ⎜⎜ ⎟⎟ − 0 .1 × + 0 .2583
⎪ Pnom ⎝ Q nom ⎠ Q nom

⎪ Pour Q
0 .75 < < 1:
⎪⎪ Q nom
⎨ 2
⎪ P ⎛ Q ⎞ Q
⎪ = 0 .875 × ⎜⎜ ⎟⎟ − 0 .425 × + 0 .55
⎪ Pnom ⎝ Q nom ⎠ Q nom
⎪ Q
⎪ Pour < 0 .18 :
⎪ Q nom
⎪ P
⎪ = 0 .257
⎪⎩ Pnom

Avec :
Q Débit d’air en Kg/s
Qnom Débit d’air au point de fonctionnement nominal en Kg/s
P Puissance électrique consommé par le ventilateur en W
Pnom Puissance électrique consommé au point de fonctionnement nominal en W

3 MODÈLE DE VMC DOUBLE FLUX :

Le système de ventilation double flux est un système de ventilation mécanique, consistant à


préchauffer l'air neuf extérieur en récupérant une partie de la chaleur de l'air extrait, permettant
ainsi de réaliser des économies d'énergie.

L’air neuf est introduit par une entrée d'air unique placée en général dans les combles près du
caisson. Cet air neuf passe dans un échangeur, où il récupère une partie (jusqu'à 75%) des
calories de l'air extrait et est distribué par un réseau de gaines particulier jusqu'à des bouches
d'insufflation dans les pièces. L'air extrait, lui, est aspiré par le ventilateur d'extraction par son
réseau de gaines, puis passe dans l'échangeur, où il cède une partie de sa chaleur (il provient
de l'intérieur chauffé de la maison) avant de continuer sa route vers la sortie d'air.
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Figure 24 : Système de ventilation double flux

3.1 LA STRUCTURATION DE SYSTÈME :

Les figures suivante représente les différents niveaux du modèle VMC double flux dans
Matlab/Simulink.

Figure 25 : Premier niveau du modèle

Figure 26 : Deuxième niveau du modèle


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Figure 27 : Troisième niveau du modèle

3.2 LA DESCRIPTION MATHÉMATIQUE : [3]

L’efficacité d’échange de chaleur est définie comme le ratio entre l’échange de chaleur effectif
et l’échange maximum possible pour les conditions d’entrées et de débits.

q = C pair × M ae × (Taee - Taes ) = C pair × M an × (Tans - Tane ) (3.1)

q max = C min × (Taee - Tane ) (3.2)

q = ε × q max (3.3)

⎧⎪C min = Min(C pair × M ae , C pair × M an )


Avec : ⎨
⎪⎩C max = Max(C pair × M ae , C pair × M an )

L’efficacité peut s’exprimer en fonction de caractéristiques physiques de l’échangeur, des


chaleurs spécifiques des fluides pris en compte ainsi que de la configuration de l’échangeur.
Pour une configuration donnée, l’efficacité peut s’exprimer en fonction de deux variables sans
dimension définies comme ci-après:

UA C min
NTU = et C = (3.4)
C min C max

UA étant le coefficient d’échange global exprimé en W/C.

La méthode NTU-ε est typiquement utilisée pour l’analyse des échanges de chaleur sans
échange de masse. Concernant ce type de transfert de chaleur, la température de fluide est la
variable d’état et la capacité du fluide est le produit du débit et de la capacité calorifique.

Pour une configuration des écoulements à contre courants, l’efficacité est:


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⎧1-e -NTU.(1-C )
⎪⎪ -NTU.(1-C ) , siC <> 1
ε = ⎨1-e (3.5)
⎪ NTU , si c = 1
⎪⎩ NTU + 1

Pour une configuration des écoulements à courants parallèles, l’efficacité est:

1-e -NTU.(1+C )
ε = (3.6)
1+ C

Pour une configuration des écoulements à courants croisés avec les deux fluides non brassés,
l’efficacité est :

⎛ e − NTU.C.n − 1 ⎞
ε = 1 − exp⎜⎜ ⎟⎟ avec n = NUT - 0.22 (3.7)
⎝ C.n ⎠

Pour une configuration des écoulements à courants croisés avec les deux fluides brassés,
l’efficacité est :

−1
⎡ 1 C 1 ⎤
ε =⎢ + − (3.8)
⎣1 − e
− NTU
1− e − NTU.C
NTU ⎥⎦

Pour une configuration des écoulements à courants croisés avec le fluide de capacité minimale
non brassé, l’efficacité est :

ε =
(1 − e (
− C. 1− e − NTU ) ) (3.9)
C

Pour une configuration des écoulements à courants croisés avec le fluide de capacité maximale
non brassé, l’efficacité est :

1− e − NTU.C
− (3.10)
ε = 1− e C

Les conditions de sorties s’expriment alors :

ε × q max ε × q max
Taes = Taee − Et Tans = Tane + (3.11)
C pair × M ae C pair × M an

Tane Température d’air neuf à l’entrée de l’échangeur pour le point de fonctionnement


nominal [C°]
Man Débit d’air neuf à l’entrée de l’échangeur pour le point de fonctionnement
nominal [Kg/s]
Taee Température d’air extrait à l’entrée de l’échangeur pour le point de
fonctionnement nominal [C°]
Mae Débit d’air extrait à l’entrée de l’échangeur pour le point de fonctionnement
nominal [Kg/s]
Cpair Chaleur spécifique de l’air [J/Kg/K]
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3.3 LE CONTRÔLE DU SYSTÈME :

3.3.1 VENTILATEURS :

Selon un scénario bien définit, les ventilateurs fonctionnent avec un débit de base ou bien avec
un débit de pointe. Avec la même description mathématique utilisé pour le cas du VMC simple
flux.

3.3.2 ÉCHANGEUR :

L’air neuf by-pass l’échangeur lorsque sa température est supérieure à une valeur de consigne
(par exemple 15[°C]), ou bien supérieure à la température de l’air intérieure.

Une troisième commande pour les cas particulier qui sert à améliorer le confort d’été en
comparant la température résultante sèche caractérise l’état convectif et radiatif du local avec
une température de consigne (par exemple 22[°C]) qui va nous permettons d’utiliser
l’échangeur pendant les jours ou il fait froid pendant l’été (cas de Nancy)

Figure 28 : Commande asservi l’échangeur

4 MODÈLE DE PUITS CANADIEN :

Ce modèle représente le fonctionnement d’un échangeur air/sol appelé puits canadien ou puits
provençal :

Hypothèses :

- Modèle 2D : on calcul les échanges thermiques transversaux entre l’air et le sol et


longitudinaux dans l’air
- Les échanges latents ne sont pas pris en compte
- Le sol est considéré comme étant homogène
- A une certaine distance des tubes enterrés on suppose que la température du sol varie
seulement en fonction du temps et de la profondeur (n’est pas perturbée par l’air
circulant dans le tube enterré).
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

4.1 LA STRUCTURATION DE SYSTÈME :

Parameters
Lamda_soil, Cp_soil, Rho_soil, Depth_tube, Tube_length,
R_tube_int, R_tube_ext, R_Undisturbed, T_mean, T_amp, T_shift,
Lamda_tube.

Sorties
Entrées Modèle Air_out
P_sbl
Air_in T_ground
Hconv tube

Figure 29 : Schéma synoptique du Modèle

Lamda_soil Conductivité thermique du sol [W/m/K]


Cp_soil Capacité calorifique massique du sol [J/Kg/K]
Rho_soil Masse volumique du sol [Kg/m3 ]
Depth_tube Profondeur du tube enterré [m]
Tube_length Longueur du tube enterré [m]
R_tube_int Rayon intérieur du tube enterré [m]
R_tube_ext Rayon extérieur du tube enterré [m]

Rayon de la couche adiabatique (à partir de laquelle la température du


[m]
R_Undisturbed sol n’est pas perturbée par l’air circulant dans les tubes enterrés)

T_mean Température moyenne annuelle [°C]

Amplitude de la température de surface (Température moyenne


mensuelle maximale de l’air – Température moyenne mensuelle [°C]
T_amp
minimale de l’air)

Le jour de l’année correspondant à la température de surface


T_shift [-]
minimale
Lamda_tube Conductivité thermique du tube enterré [W/m/K]

La figure 30 représente les différents niveaux de modèle puits canadien sous Matlab/Simulink.
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Figure 14 : Structuration des blocks

Figure 30 : Structuration de modèle puits canadien dans Matlab/Simulink


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4.2 LA DESCRIPTION MATHÉMATIQUE :

4.2.1 TEMPÉRATURE DU SOL [4]

La température du sol est calculée selon l’équation suivante :

⎧⎪ ⎞ ⎫⎪ ⎧ 1/ 2 ⎫
⎪ 2π ⎡⎢ Z ⎛ 365 ⎞ ⎤ ⎪
1/ 2
⎛ π
T( Z, t ) = Tmean − Tamp × exp⎨− Z × ⎜⎜ ⎟⎟ ⎬ × cos⎨ t − t shift − ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ ⎬ (4.1)
⎪⎩ ⎝ 365 × αsoil ⎠ ⎪⎭ ⎪⎩ 365 ⎢

2 ⎝ π × α soil ⎠ ⎥⎦ ⎪⎭

Où :
Z Profondeur [m]
t Jour de l’année [1…365]
Tmean Température moyenne annuelle [°C]
Tamp Amplitude de la température de surface (Température maximale de l’air – Température
minimale de l’air) [°C]
tshift Le jour de l’année correspondant à la température de surface minimale [1…365]
αsoil Diffusivité thermique du sol [m²/jour]

λ
αsoil = [m² / sec]× 24[h / jour ] × 3600[sec/ h ] (4.2)
ρC p

λ Conductivité thermique du sol [W/m/K]


Cp Capacité calorifique massique du sol [J/Kg/K]
ρ Masse volumique du sol [Kg/m3]

4.2.2 COEFFICIENT D’ÉCHANGE CONVECTIF [5]

Le coefficient d’échange convectif dans un tube est défini par :

Nu × λ
h conv [ W / m ² K ] = (4.3)
D

Où :
Nu Nombre de Nusselt [-]
λ Conductivité thermique de l’air [W/mK]
D Diamètre du tube [m]

Le nombre de Nusselt est calculé à l’aide de la relation de Colburn :

(
Nu = 0.0214 Re0.8 − 100 × Pr 0.4 ) (4.4)

Où :
Re Nombre de Reynolds [-]
Pr Nombre de Prandtl [-]
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Vair × D
Re = (4.5)
ν

Où :
Vair Vitesse de l’air [m/sec]
D Diamètre du tube [m]
v Viscosité cinématique de l’air [m²/sec]

ν × ρ × Cp
Pr = (4.6)
λ
Où :
v Viscosité cinématique de l’air [m²/sec]
ρ Masse volumique de l’air [Kg/m3]
Cp Chaleur massique de l’air [J/Kg/K]
λ Conductivité thermique de l’air [W/mK]

4.2.3 TEMPÉRATURE DE L’AIR À LA SORTIE DU TUBE ENTERRÉ [6]

Le puits canadien est représenté par un tube rectiligne d’une longueur L égale à la longueur
totale du puits canadien. A une distance Rund du centre du tube enterré, on suppose que la
température du sol n’est plus perturbée par le débit d’air et qu’elle varie seulement selon
l’équation (Figure 31).

Prenons un élément de tube, entre x et x+dx.

Figure 31 : Tube enterré


Le bilan thermique pour ce tube est :

( )
m. × Cpair × T(x ) + dT(x ) − T(x ) =
R conv
dx
+ R pipe + R soil
(
× Tundisturbed − T(x ) ) (4.7)

Avec :
m’ Débit d’air [Kg/sec]
Cpair Chaleur massique de l’air [J/Kg/K]
Rconv Résistance thermique correspondant à l’échange convectif entre l’air et le tube
[mK/W]
Rpipe Résistance thermique du tube enterré [mK/W]
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Rsoil Résistance thermique entre le tube et la surface adiabatique cylindrique [mK/W]


Tundisterbed Température de sol (non perturbé par le débit d’air dans le tube enterré) [°C]

1
R conv = (4.8)
h conv[W / m ² / K ] × 2 × π × r[m]

⎛R ⎞
Ln⎜ [m ] ⎟
1
R pipe = (4.9)
2 × π × λ pipe[W / m / K ] ⎜ r[m ] ⎟
⎝ ⎠

⎛ R undisterbed [m ] ⎞
Ln⎜ ⎟
1
R soil = (4.10)
2 × π × λ soil[W / m / K ] ⎜ R [m ] ⎟
⎝ ⎠

Avec :
r Rayon intérieur du tube enterré [m]
R Rayon extérieur du tube enterré [m]
Rundisterbed Rayon de la couche adiabatique (à partir de laquelle la température du sol n’est
pas perturbée par l’air circulant dans les tubes enterrés) [m]
λpipe Conductivité thermique du tube enterré [W/mK]
λsoil Conductivité thermique du sol [W/mK]

Soit U la résistance thermique totale entre l’air et le sol non perturbé :

1
U [W / m / K ] = (4.11)
R conv + R pipe + R soil

L’équation (4.7) devient :

dT(x ) U
= × dx (4.12)
Tundisturbed − T(x ) m × Cpair
.

L’intégrale de (4.8) :

(
− ln Tundisturbed − T(x ) = ) U
⋅ x + cte (4.13)
m × Cpair
.

T(0 ) = Tin ⇒ cte = − ln(Tundisturbed − Tin ) (4.14)

En remplaçant la cte dans (4.14) par sa valeur dans (4.13), on obtient :

⎛ T(x ) − Tundisturbed ⎞ −U
ln⎜⎜ ⎟⎟ = . ⋅x (4.15)
⎝ Tin − Tundisturbed ⎠ m × Cp air
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Par suite :

−U
⋅x

T(x ) = Tundisturbed + (Tin − Tundisturbed ) × e


m. ×Cpair (4.16)

Pour x = L :

− U ×L

Tout = Tundisturbed + (Tin − Tundisturbed ) × e m. ×Cpair (4.17)

L’efficacité du tube enterré sera alors déterminer à l’aide de l’équation suivante :

− U ×L
Tout − Tin
= 1 − e m ×Cpair
.
ε= (4.18)
Tundisturbed − Tin

(4.17) et (4.18) donnent :

− U×L
m. ×Cpair (4.19)
ε = 1− e

Ainsi :

⎛ − U ×L ⎞
⎜ ⎟
Tout = Tin + (Tundisturbed − Tin ) × ε = Tin + (Tundisturbed − Tin ) × ⎜1 − e m. ×Cpair
⎟ (4.20)
⎜ ⎟
⎝ ⎠

4.2.4 PERTE DE CHARGE DANS LE TUBE ENTERRÉ [7]

La perte de charge dans un tube est :

L Vair 2
∆p = ξ × × ρ × (4.21)
D 2
Où :

∆p Perte de charge [Pa]


L Longueur du tube [m]
D Diamètre intérieur du tube [m]
ρ Masse volumique de l’air [Kg/m3]
Vair Vitesse de l’air [m/sec]
ξ Coefficient de perte de charge [-]

⎧ 64
⎪ξ = , Si Re < 2300
⎨ Re (4.22)
⎪ξ = (0.79 × ln(Re) − 1.64)−2 , Si Re ≥ 2300

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4.2.5 SCHÉMA BLOCK :

Boîtier de commande

Figure 32 : block de régulation du puits canadien


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Boîtier de commande

Figure 33 : Structuration des blocks « Boîtier de commande »

CONCLUSION :

Dans ce chapitre, nous avons présenté en détaille des solutions techniques à simuler ainsi
que les critères réglementaires des principaux paramètres liés au principe de fonctionnement
des systèmes choisi. Ces modèles sont intégrés dans SIMBAD à l’aide de Matlab/Simulink . Et
le couplage de ces modèles avec Mozart constitue les cas à étudier.
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CHAPITRE -V- APPLICATION NUMÉRIQUE DES SYSTEMES ÉTUDIER


POUR UNE MAISON INDIVIDUELLE

INTRODUCTION :

Simulation thermique dynamique d’une maison individuelle, avec ses scénarios d’occupation,
d’apports internes de renouvellement d’air hygiénique, cette simulation thermique dynamique
permet de définir avec une pas de temps de 5 minutes , les besoins de chauffage et
éventuellement de climatisation ; minimisation des besoins énergétiques par des choix
techniques relatifs au renouvellement d’air, ainsi que l’intégration des différentes système passif
dans la conception de notre maison.

Notre étude sera basée donc sur les cas suivants :

 1 ère cas : { Maison Mozart + VMC Simple Flux} - (cas de référence) -


 2 ème cas : { Maison Mozart + VMC Double Flux}
 3 ème cas : { Maison Mozart + VMC Simple Flux + Puits canadien}
 4 ème cas : { Maison Mozart + VMC Simple Flux + Puits canadien avec surventilation}
 5 ème cas : { Maison Mozart + VMC Double Flux + Puits canadien}
Le cas d’étude considéré est une maison individuelle située successivement à La Rochelle,
Nice, et Nancy. Les simulations annuelles réalisées permettent une évaluation des différents
systèmes et pour différents climats en terme de fonctionnement global, de besoin de chauffage
et climatisation, de confort thermique, et de consommations énergétiques.

1 PRÉSENTATION:

Le logement retenu dans le cadre de cette étude (évaluation des performances) est identifié
sous le nom de MOZART. Il correspond à une maison individuelle construite sur vide sanitaire.
Il s’agit d’un logement représentatif de la moyenne des pavillons français en résidence
principale. Ces principales caractéristiques sont les suivantes :

- Maison individuelle
- 5 pièces principales
- Surface habitable totale : 100,86 [m²]
- Surface parois vitrées : 15 [m²]
- Surface totale déperditive : 304,22 [m²]

Les deux figures 34 et 35 donnent un aperçu de ce logement.


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Figure 34 : Maison MOZART - Vue de dessus

Figure 35 : Maison MOZART - Vue de dessus

1.1 DESCRIPTION MAISON MOZART :

1.1.1 DESCRIPTION DES PAROIS :

Les données générales qui présente les couches des parois, de l'intérieur vers l'extérieur sont
récapitulées dans l’ annexe -A-

1.1.2 CARACTÉRISTIQUES THERMIQUES DES MATÉRIAUX :

Les propriétés des matériaux utilisés sont détaillées dans l’ annexes –B-

1.1.3 COEFFICIENTS DE TRANSMISSION :

Les coefficients d'échange thermique convectifs utilisés par SIMBAD sont détaillés dans
l'annexe –B-

1.1.4 COEFFICIENTS DE TRANSMISSION LINÉIQUE Ψ DES PONTS THERMIQUES :

Les coefficients de transmission linéque des ponts thermique convectifs sont détaillés dans
l’annexe -B-
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2 CALCUL DE UBAT : [8]

2.1 DÉFINITION ET APPLICATION :

Le coefficient Ubât est le coefficient moyen de déperdition par transmission à travers les parois
déperditives séparant le volume chauffé du bâtiment, de l'extérieur, du sol et des locaux non
chauffés. Il s'exprime en W/(m2.K).

∑ A U (b ) + ∑
i i i i j
I j Ψ j (b j ) + ∑ χ K (bK )
U bât = (2.1)
∑A i

Ai Est l'aire intérieure de la paroi déperditive i du bâtiment, en m². (Les dimensions des
fenêtres et des portes doivent être prises égales à celles de l'ouverture dans les parois)
.
Ui Est le coefficient de transmission thermique de la paroi déperditive i du bâtiment
déterminé selon les fascicules ‘Parois opaques’ et ‘parois vitrées’, il s’exprime en W/(m².K)

b Est un coefficient de réduction des déperditions, respectivement à travers les composants i, j et k


Pour une paroi en contact avec le sol ou donnant sur l’extérieur, sur un vide sanitaire ou sur un
sous sol non chauffé, prendre b = 1. Pour les autres parois, b doit être calculé

Ij Est le linéaire du pont thermique de la liaison j, en m.

Ψj Est le coefficient de transmission thermique linéique du pont thermique de la liaison j, déterminé


selon le fascicule "Ponts thermiques", en W/(m.K) à l’exception des ponts thermiques
intermédiaires des parois en contact avec le sol ou donnant sur un vide sanitaire ou sur un
sous sol non chauffé.

χK Est le coefficient de transmission thermique ponctuel du pont thermique tridimensionnel, en W/K.

L’application de cette méthode sur Mozart donne un Ubât de 0.403 [W/m²/K].

3 DESCRIPTION DE LA VENTILATION :

La ventilation mécanique est alors apparue comme le moyen par excellence d’accroître la
ventilation de façon contrôlée et, de ce fait, d’améliorer la qualité de l’air dans les bâtiments,
sans toutefois sacrifier les autres avantages que présente une enveloppe plus étanche :

la première étape de la ventilation mécanique a consisté à extraire l’air vicié des locaux
humides (cuisines, salles de bain...) ou à concentration d’odeurs (W.-C.) et à l’évacuer vers
l’extérieur: installation de ventilation mécanique à simple flux ;

le pas suivant était, en plus de l’extraction mécanique, de pulser l’air neuf dans les locaux dits
“secs” (séjours, chambres, etc.) : c’est l’installation de ventilation mécanique à double flux ;

la reconnaissance du rôle de la ventilation sur la qualité de l’air a également attiré l’attention sur
les possibilités de récupérer la chaleur de l’air extrait, de façon à favoriser les économies
d’énergie : c’est l’installation de ventilation mécanique à double flux avec récupération de
chaleur sur l’air extrait.
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3.1 LES DÉBITS DE RENOUVELLEMENT D’AIR :

Conformément à la réglementation, les débits nominaux sont les suivants :

Débit de base : Qv = 135 [m3/h] = 135 x 1,23 / 3600 [Kg/s]


- Qm = 0.0461 [Kg/s]
Débit de pointe : Qv = 225 [m3/h] = 225 x 1,23 / 3600 [Kg/s]
- Qm = 0.0769 [Kg/s]
Les pourcentages des débits de couplage dans les zones d’extraction et de soufflage (Voir
annexes –C-)

4 LES DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES :

Nous considérons 3 zones climatiques, à savoir les villes de Nancy, Nice et La Rochelle (voir
Tableau 1).

Ville Latitude
Nancy 48° 35’ N
Nice 43° 39’ N
La Rochelle 46° 09’ N

Tableau 1 : Villes sélectionnées dans le cadre de l’étude

Afin de caractériser les climats considérés, nous analysons les différentes données liées au
climat extérieur citées précédemment.

La Figure 36 montre les fréquences cumulées de la température de l’air extérieur pour les 3
villes choisies. A Nancy, la température de l’air extérieur atteint des valeurs inférieures à
-10 [°C], alors que pour La Rochelle elle est essentiellement supérieure à -5 [°C] et
majoritairement supérieure à 0 [°C] pour Nice. Ceci se traduit par des degrés heures de
chauffage les plus élevés pour Nancy (voir Figure 37).

Par ailleurs, nous notons d’après le Tableau 2 que la ville de Nice et le plus ensoleillées parmi
les villes sélectionnées présentent un niveau d’irradiation solaire très élevé. Ainsi, on peut
classer ces climats en trois catégories :

- climat chaud : Nice,


- climat modéré : La Rochelle,
- climat froid : Nancy.
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100
Nancy
90 La Rochelle
80 Nice
Cumulated frequency [%]
70

60

50

40

30

20

10

0
-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35
Temperature [°C]

Figure 36 : Fréquences cumulées annuelles de la température extérieure des sites étudiés

Ville Irradiation solaire globale horizontale (kWh/m2.an)


Nancy 1066
La Rochelle 1293
Nice 1397

Tableau 2 : Irradiation solaire annuelle sur un plan horizontal des sites étudiés

degré-heures de chauffage (°C heures)

100000

90000 86360

80000

70000
60610
60000

50000 44240

40000

30000

20000

10000

0
Nancy LA Rochelle Nice

Figure 37 : Nombre de degré-heures de chauffage base 19°C pendant la période de chauffage des
sites étudiés
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degré-heures de climatisation (°C heures)

300

251,2
250

203
200
164,8

150

100

50

0
Nancy LA Rochelle Nice

Figure 38 : Nombre de degré-heures de climatisation base 26°C pendant la période de non


chauffage des sites étudiés

5 COUPLAGE AÉRAULIQUE {MAISON MOZART ; VMC SIMPLE FLUX} :

Figure 39 : Couplage AÉRAULIQUE {Maison Mozart ; VMC simple flux}


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Figure 40 : Schéma synoptique {Maison Mozart ; VMC simple flux}

5.1 RÉSEAUX AÉRAULIQUE VMC SF :

Au respect de la réglementation thermique RT 2005 et du D.T.U 68.1, l’aération de notre


bâtiment sera assurée par une VMC individuel simple flux.

Les conduits de ventilation seront en acier galvanisé classé M 0.

La vitesse moyenne de l'air dans les gaines ne doit pas dépasser les valeurs suivantes (les
exigences acoustiques):

- Conduits de collecte horizontaux ≤ 6 [m/s] ;


- Conduits verticaux ≤ 5 [m/s].

Chaque pièce sera équipée de bouche d’entrée d’air autoréglable et de bouche d’extraction
hygroréglable.

Elles sont installées dans les pièces humides des logements, raccordées à un conduit
aéraulique et ont pour objectif de maintenir la valeur du débit d’air entre deux limites
déterminées suivant le matériel installé, moyennant des différences de pression de part et
d’autre de cette bouche.

Elles sont destinées à moduler de façon automatique les débits de ventilation en fonction de
l’humidité relative de l’intérieur.

5.2 DIMENSIONNEMENT DE RÉSEAU : [9]

Pour choisir un ventilateur il faut calculer la pression statique au point le plus défavorisé et le
débit total que doit souffler ou extraire le ventilateur, de plus la sélection du type de ventilateur
nécessite donc une bonne connaissance en technologique des appareils proposés par les
fabricants.

Dans notre calcul, le choix de diamètre des conduites d’air (commercial) était sélectionné de
façon que la vitesse soit conforme au D.T.U 68.1.

Le dimensionnement d’un réseau aéraulique nécessite tout d’abord la connaissance des


différents flux d’air à mettre en oeuvre, puis les caractéristiques et l’emplacement des différents
accessoires (bouches d’air, filtres, coude, etc... ).
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5.2.1 ZONE EXTRACTION :

La procédure consiste à dimensionner les différentes sections de passage de façon à avoir une
vitesse constante dans toute l’installation.

œPour un débit maximal on a :

- Débit total = 225 [m3/h]


- Pression statique =116 [Pa]
- Puissance total absorbé : 36 [W]

œPour un débit réduit on a :

- Débit total = 135 [m3/h]


- Pression statique = 136 [Pa]
- Puissance total absorbé : 25,5 [W]

6 COUPLAGE AÉRAULIQUE {MAISON MOZART ; VMC DOUBLE FLUX} :

Figure 41 : Couplage AÉRAULIQUE {Maison Mozart ; VMC double flux}

6.1 RÉSEAUX AÉRAULIQUE VMC DF :

Contrairement au simple flux, ce sont deux réseaux de conduits qui font circuler l’air
mécaniquement. Le premier est destiné à l’extraction de l’air vicié et concerne la salle de bains,
la cuisine et les WC. Le second, c’est la nouveauté, concerne l’insufflation de l’air neuf dans les
pièces principales (séjour et chambres). Ces deux réseaux sont reliés à un bloc de distribution
équipé par un échangeur (75%), ce dernier assure un transfert de chaleur à travers la paroi
séparant ces deux flux d’air permet un échange de calories.
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Eté Hiver

Figure 42 : Schéma synoptique {Maison Mozart ; VMC double flux}

6.1.1 ZONE EXTRACTION :

œPour un débit maximal on a :

- Débit total : 225 [m3/h]


- Pression statique : 116 [Pa]
- Puissance total absorbé : 36 [W]

œPour un débit réduit on a :

- Débit total : 135 [m3/h]


- Pression statique : 136 [Pa]
- Puissance total absorbé : 25,5 [W]

6.1.2 ZONE SOUFFLAGE :

œPour un débit maximal on a :

- Débit total : 225 [m3/h]


- Pression statique : 160 [Pa]
- Puissance total absorbé : 50 [W]

œPour un débit réduit on a :

- Débit total : 135 [m3/h]


- Pression statique : 165 [Pa]
- Puissance total absorbé : 31 [W]

7 COUPLAGE AÉRAULIQUE :{MAISON MOZART +VMC SF / VMC DF + PUITS CANADIEN}

A ce stade, le couplage entre puits canadien et bâtiment fait encore défaut, particulièrement en
ce qui concerne les effets dynamique et le potentiel de rafraîchissement estival. Cependant,
l’outil de simulation SIMBAD permet une première ébauche de réponse à cette question, sous
forme de potentiel de rafraîchissement.

A ce titre nous rappelons que dans le cas du rafraîchissement, il n’est pas nécesaire de limiter
le débit d’air à un taux de renouvellement minimum d’aération.Ainsi que nous l’avons vu au
début de ce chapitre, il peut au contraire être bénéfique de passer à des taux supérieurs de
renouvellement d’air, en dimensionnant le puit canadien en conséquence. Le potentiel de
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rafraîchissement dépend alors non seulement du potentiel entrée-sortie du puit, mais également
du différentiel batiment-sortie du puit.

Eté Hiver

Figure 43 : Schéma synoptique {Maison Mozart ; VMC simple flux+ Puit canadien

Eté Hiver

Figure 44 : Schéma synoptique {Maison Mozart ; VMC double flux+ Puit canadien}

7.1 DIMENSIONNEMENT DU PUITS CANADIEN :

Le dimensionnement d’un puit canadien est assez délicat du fait du nombre de paramètres à
optimiser : longueur, diamètre et nombre de tubes, profondeur d’enfouissement, distance entre
les tubes, débit de ventilation. La notice de dimensionnement présentée ici a pour but de
proposer des critères objectifs pour le choix de ces différentes caractéristiques.

Le calcul d'un puits canadien est fonction de plusieurs paramètres. Voici les principaux :

- Le volume de la maison
- Le débit nécessaire en hiver et en été
- Le choix de la ventilation de la maison (VMC, aération naturelle, …)
- L'architecture (bioclimatique, matériaux, isolation, serre, …)
- La nature du sol (Sablonneux, argileux, nappe phréatique,…)
- La place disponible pour l'enfouissement du tuyau
- La localisation géographique

7.1.1 CALCUL ET HYPOTHÈSES :

Horaire de situation des


Intérêt du Puit Débit d’air [m3 /h] Vitesse d’air [m/s]
ventilation tubes
Refroidir et
225 3 permanent un tube a coté du cave
Préchauffer
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œComposition du sol « b » :

Matériau ρ [kg/m3] λ [W/mK] Cp [J/kg K] La nappe


terre argileuse 1500 1,5 2085 Pas de nappe

œComposition du sol « c »:

Épaisseur du valeur-U mur


Matériau ρ [kg/m3] λ [W/mK] Cp [J/kg K]
matériau [mm] [W/m²K]
terre argileuse 1500 1,5 2085 3,2 0, 3

œChoix des tubes :

Un tuyau de préférence en fonte ou en PVC (le plus utilisé). Le fait de son épaisseur très mince
et qu'il soit lisse à l'intérieur, favorise l'échange thermique. Les rugosités créent des turbulences
et perturbent cet échange.

Rugosité Longueur Vitesse Diamètre


λ Cp ρ Nombre
matériau k des de l’air nominal
[W/mK] [J/kg K] [kg/m 3] de tubes
[mm] tubes[m] [m/s] [mm]
PVC 0,23 1000 1 350 0,007 1 40 3 160

œLa géométrie de pose :

Les performances de cet échangeur seront variables selon la géométrie de la pose des tubes,
c'est-à-dire selon le trajet parcouru, sa longueur, son nombre de coude et leur angle, sa
proximité de la maison, la position du ventilateur. En effet cela va influencer directement les
échanges thermiques mais également les pertes de charge.

Maison

Figure 45 : Configuration de la pose


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La configuration de la pose de la figure 45 prend en considération la possibilité quand la place


manque autour de la maison.

7.2 RÉSEAU AÉRAULIQUE :

7.2.1 DÉBIT DE RENOUVELLEMENT D’AIR NORMAL :

7.2.1.1 Échangeur sous-sol :

œPour un débit maximal on a :

- Débit total : 225 [m3/h]


- Pression statique : 93,47 [Pa]
- Puissance total absorbé : 29,21 [W]

œPour un débit réduit on a :

- Débit total : 135 [m3/h]


- Pression statique : 93,47 [Pa]
- Puissance total absorbé : 17,52 [W]

7.2.2 DÉBIT DE RENOUVELLEMENT D’AIR DOUBLÉ (ÉTÉ) :

7.2.2.1 Échangeur sous-sol :

œPour un débit maximal on a :

- Débit total : 450 [m3/h]


- Pression statique : 58,17 [Pa]
- Puissance total absorbé : 36,36 [W]

7.2.2.2 Circuit de ventilation Mozart

Zone extraction :

œPour un débit maximal on a :

- Débit total : 450 [m3/h]


- Pression statique : 84,86 [Pa]
- Puissance total absorbé : 53,03 [W]

Zone soufflage :

œPour un débit maximal on a :

- Débit total : 450 [m3/h]


- Pression statique : 155,54 [Pa]
- Puissance total absorbé : 97,21 [W]
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CHAPITRE -IV- RÉSULTATS ET ANALYSE DES SIMULATIONS

1 RÉSULTATS DE LA SIMULATION {MOZART+VMC SF} ET {MOZART+VMC DF}

1.1 RÉSULTATS {MOZART+VMC SF} :

10000 kWh/an Les besoins de chauffages (kWh/an)


Les besoins de climatisation (kWh/an)
9000 8659 Consommation des auxiliaires (kWh/an)

8000

7000

6000

5000
4210
4000

3000 2714
2340

2000
1362

1000 748
231 231 231
0
Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 1 : Présentation graphique des résultats {Mozart+VMC SF}

on constate que le besoin d’énergie pour le chauffage ou le refroidissement de l’air introduit


dans un bâtiment dépend de la sévérité du climat.

œNancy, fait partie d’un climat froid : ce climat est caractérisé par des hivers longs et froids
avec des étés un peu chauds. Les demandes en énergie pour le chauffage et plus importantes
que le conditionnement de l’air . donc Une ventilation mécanique double flux est souvent
s’avère nécessaire.

œLa Rochelle, fait partie d’un climat modéré : l’énergie nécessaire pour le chauffage ou le
refroidissement de l’air peut être significative durant l’été ou l’hiver, mais des mesures de
récupération d’énergie peuvent être appliquées pendant d’assez longues périodes.

œNice, fait partie d’un climat chaud : ce climat est caractérisé par des hivers un peu froids avec
des étés chauds. Les demandes en énergie pour le chauffage et de conditionnement de l’air est
significative. donc Une ventilation mécanique double flux, Lors de ces saisons est conseillée.
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1.2 RÉSULTATS {MOZART + VMC DF}:

Les besoins de chauffages (kWh/an)


7000 kWh/an Les besoins de climatisation (kWh/an)
Consommation des auxiliaires (kWh/an)
5919 Consommation de la résistance anti-gel (kWh/an)
6000

5000

4000

3000 2721
2497

2000
1363 1273

1000 751
517 517 517
108,1 4,8 0,0
0
Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 2 : Présentation graphique des résultats {Mozart+VMC DF}

On observe une forte diminution en besoin de chauffage grâce aux diminution des déperditions
par renouvellement d’air, en revanche une augmentation significative des consommation des
auxélaires.

1.3 ÉVALUATION {MOZART+VMC SF} ET {MOZART+VMC DF} :

Voici quelques valeurs indicatives de la proportion des pertes dues à la ventilation dans la
consommation énergétique :

Dans une maison individuelle moyenne (maison Mozart) qui est ventilée de manière
permanente au débit nominal fixé par la norme, l’air intérieur est renouvelé environ chaque
heure par de l’air extérieur. Ce renouvellement d’air entraîne, pendant la saison de chauffe, une
consommation de chauffage d’environ :

Pour Nancy :

- 8659 kWh/an avec une ventilation mécanique simple flux ;


- 5919 kWh/an avec une ventilation mécanique double flux ;

Pour La Rochelle :

- 4210 kWh/an avec une ventilation mécanique simple flux ;


- 2497 kWh/an avec une ventilation mécanique double flux ;

Pour Nice :

- 2340 kWh/an avec une ventilation mécanique simple flux ;


- 1273 kWh/an avec une ventilation mécanique double flux ;
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Les besoins de chauffages


10000
kWh/an Consommation des auxiliaires
9000 8659

8000

7000
5919
6000

5000
4210
4000

3000 2497 2340

2000
1273
1000 625 522 517
231 231 231
0
VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF

Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 3 : Comparaison graphique entre les deux systèmes de ventilation


Donc grâce au préchauffage de l’air extérieur, la consommation de chauffage diminue
considérablement : elle peut se réduire à 46 % ( cas de Nice) de la consommation d’une même
installation sans récupération de chaleur.

2 RÉSULTATS DE LA SIMULATION DE {MOZART + VMC + PUITS CANADIEN} :

2.1 RÉSULTATS {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN}:

Les besoins de chauffages (kWh/an)


9000
8305 Les besoins de climatisation (kWh/an)
kWh/a
8000 Consommation des auxiliaires (kWh/an)

7000

6000

5000
4166
4000

3000
2337
2000 1768

961
1000 465 368 318 388

0
Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 4 : Présentation graphique des résultats {Mozart + VMC SF + Puits canadien}


Sous nos climats, la principale différence entre les potentiels de réchauffement et de
rafraîchissement par puits canadien provient de la dissymétrie fondamentale entre les
contraintes climatiques d’hiver et d’été, la première se caractérise par une température qui, des
mois durant, se situe en dessous de la zone de confort [19 ; 26] [°C], la seconde par des
pointes de chaleur diurnes mais une moyenne journalière qui situe généralement à l’intérieur de
cette zone. Alors que le préchauffage hivernal passe nécessairement par un amortissement de
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l’oscillation météo annuelle, avec un système dimensionné pour du stockage saisonnier, le


rafraîchissement estival peut donc se contenter d’un amortissement sur 24 heures à quelques
jours,avec un dimensionnement et d’un coût de mise en ouvre bien plus faible.

2.2 RÉSULTATS {MOZART + VMC DF + PUITS CANADIEN}:

Dans ce cas le puits canadien s’intègre en principe dans un système de ventilation contrôlée
d’un récupérateur de chaleur sur air vicié et constitue donc un appui ou un prolongement amont
de ce dernier. Il est donc essentiel de noter la redondance partielle de ces deux systèmes.

7000 Les besoins de chauffages (kWh/an)


Les besoins de climatisation (kWh/an)
kWh/an
5861 Consommation des auxiliaires (kWh/an)
6000

5000

4000

3000
2489

2000 1775
1272
962
1000 602
466 583 563

0
Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 5 : Présentation graphique des résultats {Mozart + VMC DF + Puits canadien}

Le puits connecté à une ventilation double flux est une solution qui peut être pertinente comme
n'apporter qu'un plus négligeable. Généralement, il sert à éviter à l'échangeur de chaleur de
givrer sans utiliser la résistance de préchauffage. Comme il réhausse la température en amont,
il diminue la performance de l'échangeur. Mais en été, il permet de raffraichir l'air de la maison.
Notées que pendand l'été l'échangeur de la vmc doit être courcircuité, et la possibilité
d'augmentation des débits d'insufflation reste faible.

2.3 ÉVALUATION DU PUITS CANADIEN :

2.3.1 ÉVALUATION {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN} ET {MOZART+VMC SF} :


66/82
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kWh/an Les besoins de chauffages


10000
8659 Les besoins de climatisation
9000 8305
Consommation des auxiliaires
8000

7000

6000

5000
4210 4166
4000

3000 2714
2340 2337
1768
2000 1362
748 961
1000 465 368 318 388
231 231 231
0
VMC SF VMC SF+Puits VMC SF VMC SF+Puits VMC SF VMC SF+Puits
Canadien Canadien Canadien

Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 6 : Comparaison graphique entre {MOZART + VMC SF + Puits canadien} et


{MOZART+VMC SF}
Contrairement à la saison d’hiver, pendant laquelle la température de sortie des échangeurs
terrestres reste contraignante (en dessous du seuil de confort inférieur de 19 [°C]),
l’amortissement des pointes estivales diurnes permet d’amener dans le bâtiment de l’air frais
(en dessous du seuil de confort de 26[°C]). Des lors la prestation de puits canadien ne se limite
plus à une économie énergétique, mais permet au contraire une production de frais à part
entière : le débit d’air peut alors être élevé à des taux de ventilation plus important (à condition
de dimensionner le système en conséquence), permettant de ventiler le bâtiment avec de l’air
frais et d’en extraire les excédents thermiques.

2.3.2 ÉVALUATION {MOZART+ VMC SF + PUITS CANADIEN} ET {MOZART + VMC DF} :

9000
kWh/an 8305 Les besoins de chauffages
8000 Consommation des auxiliaires

7000

5919
6000

5000
4166
4000

3000 2497 2337

2000
1273
1000 625 522 517
368 318 388

0
VMC DF VMC SF + VMC DF VMC SF + VMC DF VMC SF +
Puits Canadien Puits Canadien Puits Canadien

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Histogramme 7 : Comparaison graphique entre {MOZART + VMC SF + Puits canadien} et


{MOZART+VMC DF}
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Dans ce contexte il peut s’avérer plus utile et rentable de soigner l’effecacité du récupérateur
sur l’air vicié que d’ajouter un puit canadien- si ce n’est un puit de taille réduite, éventuellement
constitué d’un seul tube, permettant l’amortissement de l’oscillation journalière et le maintient
hors gel du récupérateur.
A choix entre les deux système, le récupérateur sur air vicié domine par ailleurs clairement le
puits canadien.

3 RÉSULTATS DE LA SIMULATION DE {MOZART + VMC SF + PUITS CANADIEN


AVEC SURVENTILATION [QX2]} :

Notre maison est bien isolé et étanche vis-à-vis de l’extérieur, les apports internes augmentent
considérablement. Par conséquent, le temps nécessaire à l’évacuation de la chaleur
emmagasinée s’allonge, et un rafraîchissement devient de plus en plus souvent nécessaire.
Pour cela on a adapté le rafraîchissement par surventilation qui consiste à sur-ventiler la
maison avec de l’air extérieur plus frais que l’air intérieur en doublant le débit de
renouvellement d’air et par conséquent en utilisant l’énergie gratuite de refroidissement de l’air
extérieur lorsque celui-ci présente une température inférieure à la température intérieure.

A ce titre nous rappelons que dans le cas du rafraîchissement, il n’est pas nécesaire de limiter
le débit d’air à un taux de renouvellement minimum Ainsi que nous l’avons vu au paragraphe
discriptive Maison Mozart, il peut au contraire être bénéfique de passer à des taux supérieurs
de renouvellement d’air, en dimensionnant le puit canadien en conséquence. Le potentiel de
rafraîchissement dépend alors non seulement du potentiel entrée-sortie du puit, mais également
du différentiel batiment-sortie du puit.

Les besoins de chauffages (kWh/an)


9000
kWh/an 8311 Les besoins de climatisation (kWh/an)
8000 Consommation des auxiliaires (kWh/an)

7000

6000

5000
4170
4000

3000
2338

2000

921
1000 586 573
441 406
239
0
Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 8 : Présentation graphique des résultats de la Simulation de {Mozart+VMC SF+Puits


canadien [Qx2]
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

3.1 ÉVALUATION {VMC SF + PUITS CANADIEN [QX1]} ET {VMC SF + PUITS CANADIEN


[QX2]} :

kWh/an Consommation des auxiliaires Les besoins de climatisation


2000
1768
1800

1600

1400

1200
961 921
1000

800
586 573
600 465 441 406
368 388
400 318
239
200

0
VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits
Canadien [Qx1] Canadien [Qx2] Canadien [Qx1] Canadien [Qx2] Canadien [Qx1] Canadien [Qx2]

Nancy La Rochelle Nice

Histogramme 9 : Comparaison graphique entre {VMC SF + Puits Canadien [Qx1]} et {VMC SF +


Puits Canadien [Qx2]}
On observe que l’effet du taux de ventilation sur la puissance de rafraîchissement fournie est le
double de ce qu’on avais avant, ce qui explique la dimunition remarquable des besoin du froid
pendant l’année, en revanche en remarque une faible augmentation en consommation des
auxilaires dues a des pertes de charges additionnelles (donc de l’électricité supplémentaire
nécessaire à la ventilation) et cela est vrai pour les trois sites étudier

4 ÉVALUATION GÉNÉRALE :

10000 Les besoins de chauffages


kWh/an
Consommation des auxiliaires
9000 8659 8305
8000

7000
5919 5861
6000

5000
4210 4166
4000

3000 2497 2489 2340 2337

2000 1273 1272


1000 625 583 522 563 517 388 602
231 368 231 318 231
0
VMCSF VMCDF VMCSF VMCDF VMCSF VMCDF VMCSF VMCDF VMCSF VMCDF VMCSF VMCDF
+ PUITS + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS

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Histogramme 10 : Évaluation globale


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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

5 LE CONFORT THERMIQUE :

Le corps humain est une machine biologique homéotherme, c'est-à-dire que son
fonctionnement réclame une température constante égale à 37°C environ. L’homéothermie des
organes profonds est la garantie de leur intégrité fonctionnelle. Cette condition ne peut être
respectée que s’il existe un équilibre entre la production interne de chaleur et les transferts
entre le corps et l’ambiance environnante. Afin de satisfaire cet équilibre, il est possible d’influer
sur deux groupes de paramètres :

œPour le corps, on peut agir sur la température de surface et la surface mouillée par la
transpiration,

œPour l’ambiance, on peut agir par le biais des équipements techniques sur la température de
l’air, sur la température des parois, sur la vitesse et l’humidité de l’air.

Les mécanismes thermorégulateurs du corps humain sont des actions réflexes, dont le siège se
trouve dans le cerveau proche de l’hypothalamus. Ils agissent sur la circulation sanguine
cutanée. En effet, en ambiance froide, une contraction du réseau sanguin capillaire est
provoquée afin de diminuer le flux sanguin et ainsi diminuer les transferts radiatif et convectif.
En ambiance chaude, le réseau sanguin superficiel est dilaté, ce qui provoque un afflux de sang
et porte la surface du corps à une température voisine de la température interne. Lorsque ce
dernier mécanisme est insuffisant pour assurer l’équilibre thermique du corps, les glandes
sudoripares réparties sur le corps peuvent entrer en action.

Le confort thermique est obtenu quand les mécanismes thermorégulateurs du corps sont peu
sollicités car la mise en œuvre par le corps de ses mécanismes thermorégulateurs se traduit
par des sensations physiques désagréables.

5.1 CONFORT D’ÉTÉ :

La sensation de confort thermique est influencée par un nombre de paramètres caractérisant


l’ambiance intérieure et le métabolisme humain, à savoir la température de l’air, la température
radiante moyenne, la vitesse de l’air, la turbulence de l’air, l’humidité, la vêture de l’occupant et
son niveau d’activité.

5.1.1 LA TEMPÉRATURE RÉSULTANTE SÈCHE :

La température résultante sèche caractérise l’état convectif et radiatif du local. Cette


température est définie comme étant la température uniforme d’une enceinte noire dans
laquelle un occupant échangerait la même quantité de chaleur par rayonnement et par
convection qu’il échange dans son environnement réel. La température résultante sèche est
définie par :

hconvϑ air + hrad ϑ mr


ϑrs = (11.1)
hconv + hrad

Cette température est aussi appelée «température opérative» et peut être considérée comme
un indicateur simplifié du confort thermique.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

degré-heures base 26°C 15401


16000
15000
14000
13000
12000
11000
10000
8648
9000
°C.h

8000 7336
7000
6000
4615
5000
4000 3561
2875
3000 1925 2021
2000
738
1000
0
VMC SF VMC SF + VMC SF + VMC SF VMC SF + VMC SF + VMC SF VMC SF + VMC SF +
PUITS PUITS PUITS PUITS PUITS PUITS
[Qx1] [Qx2] [Qx1] [Qx2] [Qx1] [Qx2]

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Histogramme 11 : Nombre de degré-heures de climatisation base 26°C calculé avec la


température opérative

les nombre de degrés heures de climatisation base 26 °C calculé a base de température


opérative c’était notre indicateur d’évaluation du confort , et d’après les résultats des
simulations on constate que la configuration avec laquelle en a plus de confort c’est celle qui
correspond a la configuration {Maison Mozart + VMC SF + Puits canadien + surventilation} et
cela reste valable pour les trois climats.

6 IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX :

La conférence de Kyoto de 1997 a abouti à la signature d'un Protocole sur le climat. Ce


protocole complète la Convention sur le climat adoptée en marge du Sommet de la Terre de Rio
en 1992, en fixant des mesures contraignantes pour réduire les émissions de dioxyde de
carbone (CO2). L'Union Européenne s'est engagée à une réduction de 8 % de ses émissions de
gaz à effet de serre pour la période d'engagement 2008-2012 et chacun de ses membres se
voit attribuer un quota. La répartition de la charge au sein de l'Union Européenne a été établie
lors du Conseil des Ministres de l'Environnement de l'Union Européenne le 17 juin 1998.

La France devra pour sa part retrouver au cours de cette période d'engagement le niveau de
ses émissions de 1990. Les spécialistes savent désormais que l'émission de gaz à effet de
serre a pour origine, dans une proportion significative, la production de chaleur dans les
bâtiments. Il apparaît clairement que, les domaines de l'architecture et de l'urbanisme offrent
des possibilités importantes de réduction des émissions de (CO2). Ces domaines représentent
des cibles privilégiées dans une perspective de réduction de l'impact humain sur
l'environnement.

6.1 LE BILAN CARBONE :

L’objectif du bilan-carbone est de constituer une photographie des émissions de gaz à effet de
serre de maison Mozart pendant une année d’occupation, dans cette partie le bilan de (CO2) est
calculé à l’aide des facteur de conversion développée par l'Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Énergie (ADEME) [table 3 et 4].
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

g de carbon / kWhe
Gaz naturel 115
g de carbon / kWh Fuel oil 180
Fuel oil 77 charbon 240
Gaz naturel 56 Hydraulique 1
Nuclear 2
Tableau 3 : facteurs de conversion des
combustibles Tableau 4 : facteurs de conversion de la
production d’électricité

Dans notre cas en s’intéresse qu’avec les émissions liées aux consommations d’énergies
fossiles et de l’électricité

1er cas : Emissions indirectes

Considérons que nous avons un système de chauffage intégrant une pompe à chaleur
electrique de COP égale 3.

Tonne de CO2
2,25
CO2 emission - Pompe à chaleur
2,00

1,75

1,50 1,400 1,381

1,25
1,078 1,058
1,00

0,711 0,727
0,75
0,521 0,530
0,422 0,462
0,50
0,330 0,352

0,25

0,00
VMC VMC VMC VMC VMC VMC VMC VMC VMC VMC VMC VMC
SF DF SF + DF + SF DF SF + DF + SF DF SF + DF +
PUITS PUITS PUITS PUITS PUITS PUITS

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Histogramme 12 : Résultats de la quantité d’émission de (CO2) en tonne avec une pompe à


chaleur
2éme cas : Emissions directes

Considérons que la couverture des besoins de chauffage se fera avec une chaudière à
condensation de 109% de rendement

Le table au dessous présente les résultats de la quantité d’émission de (CO2) en tonne pour les
trois sites étudier :
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Tonne de CO2
6,00
CO2 emission - Chaudière à gaz
5,50 5,306

5,00

4,50 4,268
4,131
4,00

3,50
3,038 2,999
3,00

2,50
2,106
2,00

1,50 1,348 1,355


1,197 1,236

1,00 0,752 0,774

0,50

0,00
VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF
+ PUITS + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS

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Histogramme 13 : Résultats de la quantité d’émission de (CO2) en tonne avec une chaudière à


condensation

6.2 RÉCAPITULATIVE:

6,0
Tonne de CO2 Chaudière à gaz (η = 109%)
5,5 5,306
Pompe à chaleur (COP = 3)
5,0

4,5 4,268 4,131


4,0

3,5
3,038 2,999
3,0

2,5
2,106
2,0
1,400 1,381 1,348 1,355
1,5 1,197 1,236
1,078 1,058
1,0 0,711 0,727 0,752 0,774
0,521 0,530 0,422 0,462
0,5 0,330 0,352

0,0
VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF
+ PUITS + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS

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Histogramme 14 : Comparaison graphique de la quantité d’émission de (CO2) en tonne entre l’


emissions directes et indirectes

on constate que les émission indirecte de (CO2) en utilisant une pompe à chaleur électrique
d’un coefficient de performance de 3 est largement inférieur a celle d’émission directe en
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

utilisant une chaudière à condensation de rendement de 109%, d’autre part, on peut confirmer
que le couplage {VMC DF + Puits canadien} a le taux d’émission de (CO2) le plus faible parmi
les quatre configuration proposer. cela signifie que l’adaptation de ce dernier préserve plus
l’environnement et participe à la lutte contre le réchauffement climatique.

Conclusion :
Les principaux résultats de ce travail ont montré la capacité des modules simulé à réduire les
consommations énergétiques totales du bâtiment et nous a permis de tirer plusieurs
enseignements :

1- L’aération contrôlée: avantages et inconvénients.

L’utilisation d’un échangeur entre air neuf et air extrait apparaît donc comme une solution
technique incontournable.

Avantages :

- Suppression des risques de condensation,


- Filtrage de l’air extérieur,
- Réduction de la consommation de combustible,
- Confort accru,
- Meilleures mise à profit des gains internes et des apports solaires.
- Gain notable sur le plan environnemental

Inconvénients :

- Pace supplémentaire nécessaire aux équipements techniques,


- Légère augmentation de la consommation d’électricité.

2- Préchauffage et/ou rafraîchissement: un système pour deux prestations asymétriques

le puits canadien. Il ne se conçoit qu’avec une installation double flux

Préchauffage :

- Forte contrainte hivernale (saisonnière)


- Déconseillé d’utiliser le puits canadien que pour le préchauffage :
- En concurrence avec récupérateur sur air vicié + perte nette si couplé au bâtiment.
- Peut être intéressant pour éviter le givre dans le récupérateur.
- Énergie économisée = mazout, fuel ou gaz

Rafraîchissement :

- Faible contrainte estivale (diurne)


- Important potentiel de rafraîchissement du puit canadien :
- Permet de couper les pointes journalières de températures.
- Investissement compétitif avec l’air conditionné.
- Énergie économisée = électricité
- Un gain notable sur le plan environnemental

Globalement, les simulations numériques réalisées ont montré que la capacité du système de
ventilation double flux avec récupération d’énergie à réduire considérablement les besoins de
chauffage, et par suite les émissions de (CO2). La participation du puits canadien à la réduction
des besoin de chauffage est plutôt marginale. Cependant, il présente un grand potentiel
d’amélioration du confort d’été.
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

Conclusion générale :

Les outils de simulation thermique permettent d’évaluer les besoins énergétiques et le niveau
de confort thermique des bâtiments de manière plus détaillée que les méthodes simplifiées
basées sur des bilans mensuels. Pour cela Le CSTB a crée une bibliothèque de modèles,
SIMBAD, dans l’environnement MATLAB/SIMULINK, pour évaluer les performances des
systèmes de régulation, et des installations de génie climatique en général, à l’aide de la
simulation.

Le développement de cette bibliothèque est nécessaire pour répondre aux nouveaux besoins
des industriels désirant tester leurs nouveaux produits par émulation avec les différents
modèles présents dans la bibliothèque.

La modélisation des installations de génie climatique permettra d’analyser leur comportement


afin de comprendre leur fonctionnement. Ainsi, de nouvelles stratégies de régulation pourront
voir le jour et auront deux principaux objectifs :

1. Réaliser des économies en terme de consommations énergétiques afin d’alléger la


facture, mais aussi et surtout pour préserver l’environnement,

2. Assurer un meilleur confort, été comme hiver, pour les occupants.

L’implémentation de nouveaux modèles dans SIMBAD par Le développement de systèmes


passifs comme le puits canadien permettra de vulgariser ces systèmes et de prouver leur
efficacité.

Construire des bâtiments à faible consommation d’énergie suppose d’examiner attentivement,


comme nous venons de le faire, la consommation de chauffage qui reste le principal poste de
consommation, mais peut-être plus pour longtemps. Il paraît effectivement impératif de se
pencher sur deux autres sources de consommation majeures : la consommation électro
domestique et la consommation d’eau chaude sanitaire.

Enfin, et toujour dans l’objectif de réduction de la consommation de chauffage autre


amélioration peuvent être apportées en fonction des besoins spécifiques de l’utilisateur par
exemple, on peut envisager des maisons construites sous le label Passivhaus® équipées de
systèmes compacts assurant le renouvellement d’air, le chauffage des locaux et la préparation
de l’ECS. (Voir annexes– E-)

Pour conclure, ce stage a été très bénéfique, puisqu’il m’a permis d’approfondir mes
connaissances concernant la régulation des systèmes de génie climatique mais aussi et surtout
prendre conscience de son importance fondamentale. J’ai également pu m’initier aux méthodes
de la programmation graphique dans l’environnement MATLAB/SIMULINK.

C’était aussi un moyen pour découvrir le sens de la responsabilité, la conscience du travail,


l’esprit de collaboration et le respect mutuel entre les collègues de travail.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 Ouvrages

[1] Développement d'un modèle de bâtiment multizones dans la bibliothèque SIMBAD [Zaki
El KHOURY, Peter RIEDERER] Rapport d'étude n° DDD/AGE - 2004.104R

[2] O. MORISOT, D. MARCHIO, FAN Ventilateur de Soufflage, Ecole des Mines de PARIS,
Centre d'Energétique, 6 juin 2002 version 2.1.

[3] Energie + version 3, Conception et rénovation énergétique des bâtiments tertiaires,


Architecture et Climat - Place du Levant, 1 - 1348 Louvain-La-Neuve

[4] Kasuda, T., and Archenbach, P.R. « Earth Temperature and Thermal Diffusivity at
Selected Stations in the United States », ASHRAE Transactions, Vol. 71, Part 1, 1965

[5] HOLLMULLER P., « Utilisation des échangeurs air/sol pour le chauffage et le


rafraîchissement des bâtiments. Mesures in situ, modélisation analytique, simulation
numérique et analyse systémique ». Thèse à la Faculté des sciences de l'Université de
Genève 2002.

[6] F. Al-Ajmi, D.L. Loveday,_, V.I. Hanby « The cooling potential of earth–air heat
exchangers for domestic buildings in a desert climate», Building and Environment 41
(2006) 235–244

[7] M.DE Paepe, A. Janssens, « Thermo-hydraulic design of earth-air heat exchangers »,


Energy and buildings 17 July 2002

[8] RT2005, réglementation thermique 2005

[9] Catalogue general;Helios HighVent®-Technologie

á Site web

- http://www.cstb.fr/
- http://www.atlantic-ventilation.com
- http://www.ademe.fr/
- http://www.negawatt.org/
- http://www.aeroplus.org/
- http://www.fiabitat.com
- http://www.effiziento.de/
- http://www.aerex.de/produkte/aerex/aerexbw/funktionsweise.html
- http://www.herzog.nom.fr
- http://www.canada-clim.com
- http://www.ekopedia.org/puits-canadien
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ANNEXES
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A
Description des parois

Murs extérieurs :

Composition Surface [m²] Épaisseur [cm]


Plaques de plâtre 85,5 1
Polystyrène expansé 85,5 10
Béton plein 85,5 20

Plancher bas :

Composition Surface [m²] Épaisseur [cm]


Carrelage 100.86 1
Béton plein 100.86 20
Polystyrène extrudé 100.86 15

Plancher haut :

Composition Surface [m²] Épaisseur [cm]


Laine de verre + Solives en bois 100.86 135
Plaques de plâtre 100.86 1

Porte extérieur :

Composition Surface [m²] Épaisseur [cm]


Bois plein 2 6

Vitrage extérieur :

Description Menuiserie Remplissage U (kvc) ρ Émissivité τ


air e [cm] (W/m2.K)
Double vitrage PVC 10 2,4 0,08 0,17 0,75

Cloison :

Composition Surface [m²] Épaisseur [cm]


Plaque de plâtre 90,25 1
Vide d’air 90,25 3
Plaque de plâtre 90,25 1
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B
Caractéristiques thermiques des matériaux

Caractéristiques thermiques des matériaux :

Conductivité thermique Masse volumique Chaleur massique


Matériaux
(W/m.K) (kg/m3) (J/kg.K)
Béton plein 1,75 2300 920
Polystyrène extrudé 0,033 35 1200
Carrelage 1,3 800 850
Plaques de plâtre 0,35 850 800
Polyuréthane 0.025 30 837
Air 0.025 1.24 1006
Bois plein 0,18 700 2720

Coefficients de transmission :

Éléments U, W/(m².K) Limites RT 2005


Murs extérieurs 0,3 0,45
Planchers bas 0,21 0,36
Plancher haut 0,23 0,34
Éléments vitrés 2,4 2,6
Cloisons 0.66 -
Porte intérieure 2,05 -

Coefficients de transmission linéique ψ des ponts thermiques :

Éléments ψ, W/(m.K) Limites RT 2005


Mur/mur 0,025 1,2
Mur/plancher bas 0,62 1,2
Mur/plancher haut 0,84 1,2
Mur / Menuiserie 0 1,2
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C
Description de la ventilation

Les pourcentages des débits de couplage :

Les zones de soufflage Les zones d'extraction


Séjour Cuisine
Chambre 1 Salle de bain – WC
Chambre 2
Chambre 3

% de débit soufflé dans une zone = Surface de la zone / surface totale des zones de soufflage

Zones débit couplage [%]


[Séjour – Entrée] 53,11
[Chambre 1 – Entrée] 15,74
[Chambre 2 – Entrée] 16,03
[Chambre 3 – Entrée] 15,11
[Entrée – Cuisine] 60
[Entrée - Salle de bain_WC] 40

Extraction :

Les zones d’extraction débit extrait [%] débit extrait [m3/h]


cuisine 60 108
salle de bain - WC 40 72

Soufflage :

Zones débit soufflé [%] Surface [m²] débit soufflé [m3/h]


Séjour 53,11 36,9 95,59
Chambre 1 15,74 10,935 28,33
Chambre 2 16,03 11,137 28,85
Chambre 3 15,11 10,5 27,19
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D
Résultats numérique des simulations

Résultats des simulations Nancy La Rochelle Nice


Les besoins de chauffages (kWh/an) 8659,0 4210,0 2340,0

Mozart +VMC Les besoins de climatisation (kWh/an) 748,0 1362,0 2714,0


Simple flux Cooling DH (°C.h) 3561,4 7336,2 15401,1
Consommation des auxiliaires (kWh/an) 231,2 231,2 231,2

Tableau 3 : Résultats {Mozart+VMC SF}

Résultats des simulations Nancy La Rochelle Nice


Les besoins de chauffages (kWh/an) 5919,0 2497,0 1273,0

Mozart + VMC Les besoins de climatisation (kWh/an) 751,1 1363,0 2721,0


Double flux Consommation des auxiliaires (kWh/an) 516,9 516,9 516,9
Consommation de la résistance anti-gel (kWh/an) 108,1 4,8 0,0

Tableau 4 : Résultats {Mozart+VMC DF}

Nancy La Rochelle Nice


VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF
Les besoins de chauffages 8659,0 5919,0 4210,0 2497,0 2340,0 1273,0
Différence [kWh] 2740,00 1713,00 1067,00
Différence [%] 31,64 40,69 45,60
Consommation des auxiliaires 231,2 625,0 231,2 521,7 231,2 516,9
Différence [kWh] 393,80 290,50 285,70
Différence [%] 170,33 125,65 123,57

Tableau 5 : Comparaison entre la VMC SF et la VMC DF

Résultats des simulations Nancy La Rochelle Nice


Les besoins de chauffages (kWh/an) 8305,0 4166,0 2337,0
Mozart + Simple flux + Les besoins de climatisation (kWh/an) 464,6 960,9 1768,0
Puits canadien
Cooling DH (°C.h) 1925,0 4615,0 8648,0
Consommation des auxiliaires (kWh/an) 368,2 318,5 387,7

Tableau 6 : Résultats {Mozart + VMC SF + Puits canadien}

Résultats des simulations Nancy La Rochelle Nice


Les besoins de chauffages (kWh/an) 5861,0 2489,0 1272,0

Mozart + Double flux Les besoins de climatisation (kWh/an) 466,0 962,0 1775,0
+ Puits canadien Cooling DH (°C.h) 1927,0 4616,0 8647,0
Consommation des auxiliaires (kWh/an) 583,2 562,5 602,2

Tableau 7 : Résultats {Mozart + VMC DF + Puits canadien}


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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

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VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits
VMC SF VMC SF VMC SF
Canadien Canadien Canadien

Les besoins de chauffages 8659,0 8305,0 4210,0 4166,0 2340,0 2337,0


Différence [kWh] 354,00 44,00 3,00
Différence [%] 4,09 1,05 0,13
Les besoins de climatisation 748,0 464,6 1362,0 960,9 2714,0 1768,0
Différence [kWh] 283,40 401,10 946,00
Différence [%] 61,00 41,74 53,51
Consommation des
231,2 368,2 231,2 318,5 231,2 387,7
auxiliaires
Différence [kWh] -137,00 -87,26 -156,50
Différence [%] -59,26 -37,74 -67,69

Tableau 8 : Comparaison entre {MOZART + VMC SF + Puits canadien} et {MOZART+VMC SF}

Résultats des simulations Nancy La Rochelle Nice


Les besoins de chauffages (kWh/an) 8311,0 4170,0 2338,0
Mozart + Simple flux Les besoins de climatisation (kWh/an) 238,7 585,7 920,5
+ Puits canadien
Cooling DH (°C.h) 738,4 2021,0 2875,0
(flux doublé)
Consommation des auxiliaires (kWh/an) 441,0 406,2 572,5

Tableau 9 : Résultats de la Simulation de {Mozart+VMC SF+Puits canadien [Qx2]}

Nancy La Rochelle Nice


VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits VMC SF + Puits
Canadien [Qx1] Canadien [Qx2] Canadien [Qx1] Canadien [Qx2] Canadien [Qx1] Canadien [Qx2]

Les besoins de climatisation 464,6 238,7 960,9 585,7 1768,0 920,5


Différence [kWh] 225,90 375,20 847,50
Différence [%] 48,62 39,05 47,94
Consommation des auxiliaires 368,2 441,0 318,5 406,2 387,7 572,5
Différence [kWh] -72,80 -87,74 -184,80
Différence [%] -19,77 -27,55 -47,67

Tableau 10 : Comparaison entre les résultats de la Simulation de {VMC SF + Puits Canadien


[Qx1]} et {VMC SF + Puits Canadien [Qx2]}

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VMC SF + VMC SF + VMC SF + VMC SF + VMC SF + VMC SF +
VMC SF PUITS PUITS VMC SF PUITS PUITS VMC SF PUITS PUITS
[Qx1] [Qx2] [Qx1] [Qx2] [Qx1] [Qx2]
degré-heures
3561,4 1925,0 738,4 7336,2 4615,0 2021,0 15401,1 8648,0 2875,0
base 26°C

Tableau 11 : Nombre de degré-heures de climatisation base 26°C calculé avec la température


opérative

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VMC SF VMC DF VMC VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF
VMC SF VMC DF VMC DF VMC SF VMC DF
+ PUITS + PUITS SF + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS
1,400 1,078 1,381 1,058 0,711 0,521 0,727 0,530 0,422 0,330 0,462 0,352

Tableau 12 : Résultats de la quantité d’émission de (CO2) en tonne pour les trois sites étudier
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

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VMC SF VMC DF VMC VMC SF VMC DF VMC SF VMC DF
VMC SF VMC DF VMC DF VMC SF VMC DF
+ PUITS + PUITS SF + PUITS + PUITS + PUITS + PUITS
4,268 3,038 4,131 2,999 2,106 1,348 5,306 1,355 1,197 0,752 1,236 0,774

Tableau 13 : Résultats de la quantité d’émission de (CO2) en tonne pour les trois sites étudier
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Rapport d'étude n° DDD/DE/PEB - 2006.089T

E
Présentation de l’unité compacte

Figure 46 : Unité compacte dans les Passivhaus® (http://www.effiziento.de/)

L’unité compacte (1) alimente le bâtiment en air neuf (7) et extrait l'air vicié (6). L’air neuf (2) est
aspiré par le ventilateur centrifuge (3). Cet air passe par le puits canadien (4), où il est
préchauffé pendant l’hiver et refroidie pendant l’été. Ensuite, l'air frais traverse l'échangeur de
chaleur à contre-courant (5) où il récupère une partie de l’énergie de l’air extrait. Enfin, il est
soufflé dans la maison comme air neuf (7). L’efficacité de l’échangeur est supérieure à 75%. En
été l’air frais traverse le by-pass (8). En fonction de la température extérieure, l'amenée d'air
frais peut s'effectuer par le puits canadien ou directement par le raccordement d'air extérieur
(14). Pour éviter les risques de givrages à des températures extérieures très basses, une
résistance électrique, dans le puits canadien, est utilisée.

L'air vicié (6), aspiré par le ventilateur centrifuge (11), traverse l’évaporateur (10) de la pompe à
chaleur où il cède son énergie au fluide frigorifique de la PAC. Cette énergie est livrée à l’eau
circulant dans le condenseur (12) en provenance du ballon de stockage (13). Si l’énergie
extraite de l’air vicié n’est pas suffisante, de l’air extérieure (14) est aspirée directement par le
ventilateur centrifuge (15) pour couvrir le manque d’énergie.

Le ballon de stockage (16) est chauffé par la pompe à chaleur, par des capteurs solaires (17) et
par un appoint électrique (18). Ce ballon sert pour l’ECS, pour le chauffage de la maison et pour
chauffé l’air neuf (22).

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