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Prix de transferts

Introduction

Les prix de transfert correspondent aux tarifs auxquels sont facturés les échanges de biens
et services entre les membres appartenant à un même groupe international. Ces prix
s'écartent souvent de ceux du marché ces pratiques engendreraient ainsi des pertes fiscales
colossales pour le budget des différents pays.

Une part de 60 % du commerce mondial se fait intragroupe. Le risque d’évasion fiscale voir
de fraude est potentiellement élevé. Il se complique encore par le contexte d'opacité sur les
prix pratiqués par les entreprises du même groupe.

Compte tenu de l'importance énorme des sommes en jeu et de l'accentuation des déficits
publics, les diverses administrations fiscales prêtent une attention particulière à la question
des transferts de bénéfices. La détermination de l'impôt dû dans chaque pays nécessite une
évaluation des transactions des biens et des services sur la base de prix adéquats
comparables à ceux pratiqués entre entreprises indépendantes.

I. L'existence des liens de dépendance

La collusion d'intérêt signe de dépendance entre les membres appartenant à un même


groupe d'entreprises atteste nécessairement l'existence des prix de transfert.

I.1Dépendance juridique

La dépendance juridique existe si l’une des entreprises détient une part prépondérante dans
le capital de l'autre ou la majorité absolue sur suffrage susceptible de s'expliquer dans les
assemblées d'actionnaires ou d'associés.

Il y a également dépendance juridique si une entreprise exerce sur une autre un pouvoir
décisionnel. Celui-ci peut être exercé soit :

 directement par la désignation d'un représentant permanent à un poste du conseil


d'administration ou du conseil de surveillance,
 par personne interposée: gérant administrateur, directeur de l'entreprise dirigeante et
membre de leur famille ;
 Par toute entreprise placée elle-même sous la dépendance de l'entreprise
dirigeante ;
 par toute personne possédant un intérêt dans l'activité commerciale ou industrielle
de chacune des entreprises pour une part de leur capital.

I.2.La dépendance économique

L’administration fiscale peut s'en tenir à la constatation d'une dépendance de fait découlant
le plus souvent de l'existence de liens contractuels.
Tel est le cas d'un contrat de sous-traitance. Le donneur d'ordre intervient dans la gestion, la
commercialisation et fixe à la fois les prix d'achat et de ventes dans les entreprises sous-
traitantes. Tel est le cas également d'une entreprise qui est étroitement liée à une autre en
matière d'approvisionnement : matières premières, pièces détachées, commandes.

L’identification des liens de dépendance nécessite l'analyse des statuts des sociétés en
cause, les PV d’assemblées, contrats de sous-traitance, d’exclusivité d'exploitation de
brevets ainsi que toute correspondance pouvant mettre en évidence lesdits liens. La
recherche des liens de dépendance n'est pas une tâche aisée à entreprendre étant donné la
carence d'information touchant aux entreprises localisées hors frontière. Le droit de
communication même s'il est prévu par le droit fiscal interne et le droit conventionnel n’est
pas développé entre pays et administrations fiscales. D'où l'intérêt d'une consolidation de
coopération entre en la matière.

II. L'existence d'un transfert de bénéfices

Les multiples pratiques de transfert de bénéfices sont opérées entre les entreprises d'un
même groupe ou par le recours à des sociétés écrans installées le plus souvent dans les
pays à fiscalité privilégiée. Le transfert de bénéfices peut-être observé à travers de
nombreuses situations.

II.1 Achats à prix majorés où ventes à prix minorés

Tel est le cas de la facturation des marchandises par la société mère à son établissement
stable ou sa filiale à des prix préférentiel majorés. Cette opération engendre un transfert de
bénéfices étant donné que les prix pratiqués par l'entreprise étrangère ne sont pas
conformes au prix du marché. Il en résulte un gonflement des charges de l'établissement et
par voie de conséquence un détournement des bénéfices par la réduction de sa base
imposable.

Cette pratique relève justement l'existence d'un transfert de bénéfices susceptibles d'être
redressé le fondement du CGI.

II.2 Versement de redevance excessive

Les redevances stipulées par un contrat sont destinées à rémunérer divers services
spécifiques rendus au titre de la concession d'une licence, d'un brevet, d'un procédé, ou
d'une formule de fabrication ou d'assistance directe dans les domaines technique
scientifique, commercial ou administratif.

Toutes ces opérations peuvent être l'occasion d'un transfert de bénéfices par le biais d'une
manipulation des charges.

Les accords de cession de concession de brevet ou de savoir-faire conclus entre la société


du groupe qui a supporter les frais de recherche et de mise au point et les sociétés
apparentées doivent respecter le principe de pleine concurrence.

Toute comparaison transactionnelle exige la prise en considération de certains paramètres


qui sont de nature à modifier l’appréciation à faire un prix : le caractère exclusif d'une
concession, les conditions d'exploitation du marché, l’étendu de la zone géographique sur
lesquels les droits peuvent être utilisés.
II.3 Prestation de services

Pour bénéficier des économies d'échelle, les entreprises mettent en commun divers services
d’ordre administratifs, commercial, technique ou autres.

Les prestations précitées peuvent-être des instruments de transfert de bénéfices. Il


appartient à chaque entreprise de démontrer le bien-fondé et la preuve de la déductibilité
des frais engagés.

L'administration apprécie le caractère normal de la transaction au regard des services


rendus en procédant à une comparaison des rémunérations perçues par référence aux
pratiques entre les entreprises indépendantes.

Les dépenses ne peuvent être prises en charge si la filiale ne bénéficie que d'un avantage
indirect. A titre d’exemple, les frais de vérification par la société mère des comptes de ses
filiales, des frais supportés par la tenue des assemblées générales, les dépenses de
consolidation comptable et fiscale.

II.4 Prêts intragroupe

Les opérations de financement entre sociétés liées peuvent-être des occasions de transfert
de bénéfices : prêts accordés gratuitement ou à des taux gratuits.

C’est le cas d’une société qui consent gratuitement un prêt à sa filiale étrangère pendant
plusieurs années consécutives et qui ne peut faire état d'aucune circonstance particulières
de nature à établir que l'abandon d'intérêt n'était pas sans contrepartie pour elle.

Il y a lieu de réintégrer dans le bénéfice de la société prêteuse les produits financiers


(intérêts) correspondant au taux normal du marché pour les transactions identiques compte
tenu du montant du prêt, de sa durée, de son objet, de la garantie offerte.

Exemple

Une société a inscrit au niveau du compte d'actif des sommes qualifiés d'avance
fournisseurs. Or l'analyse des écritures comptables a révélé qu'il s'agit d'une opération
financière en l'occurrence des prêts mis à la disposition de tierces personnes.

Il ne s'agit nullement d'opérations commerciales puisqu’il n'y a aucun réajustement entre le


compte actif mis en cause et le compte fournisseurs concerné. Par conséquents, ces prêts
sont générateurs d’intérêts au taux du marché financier.

II.5 Abandon de créance

Ils constituent l’une des formes les plus répandues d’aides intragroupes. Ils permettent
souvent d'effectuer des transferts de bénéfices vers des pays à fiscalité plus favorable, en
créant une charge exceptionnelle chez la société la plus fortement imposée, qui abandonne
la créance.

L'abandon de créance constitue un produit non courant pour la société bénéficiaire et une
charge non courante chez la société qui renonce au recouvrement de sa créance.
Du point de vue comptable, toute annulation injustifiée des soldes débiteurs des comptes de
bilan, tel que les avances, les clients, est considérée comme une créance abandonnée. Ce
sont des libéralités non admis sur le plan comptable.

Il en est de même, des soldes créditeurs qui n'ont subi aucun mouvement ni
régularisation durant une période déterminée (5 ans selon le code du commerce). Ils
sont assimilés à des renonciations de dettes et ajoutés à la base imposable.

D’ailleurs, en matière de TVA, toute taxe facturée est due et toute annulation non justifiée
d'une créance client vaut encaissement.

En France, afin de lutter contre ce mode d'évasion fiscale, l'administration fiscale admet la
déductibilité d'un abandon de créance si la société débitrice prouve qu’elle agit dans son
propre intérêt.

La jurisprudence du Conseil d'État français distingue deux types d'abandon de créances :

 l'abandon de créance à caractère commercial : il est consenti pour plusieurs raisons :

-maintenir des débouchés ;


-Préserver des sources d'approvisionnement notamment lorsque la filiale bénéficiaire
de l'abandon est substantiellement impliquée dans le processus de production.

Dans de tel cas, l’abandon de créance de nature commerciale est déductible du résultat
imposable de la société débitrice dans son intégralité.

 l'abandon de créance à caractère financier :

- une société mère abandonne une créance à une filiale afin de préserver la valeur
des titres de cette filiale. De cette façon la société-mère préserve la valeur de son
propre actif.

L'abandon de créance à caractère financier et déductible uniquement à hauteur de la


situation nette négative de la filiale bénéficiaire de l'abandon.

II.6 la sous-capitalisation

La sous-capitalisation consiste à accorder aux sociétés filiales des prêts producteurs de


revenus financiers au lieu et place de recourir à une augmentation du capital.

La sous-capitalisation est une pratique Internationale utilisée souvent par les sociétés
appartenant au même groupe localisées dans différents pays. En réalité le choix de l'un des
modes de financement soit par le recours à des emprunts soit par des apports en capital
n'est pas toujours neutre sur le plan fiscal, dans la mesure où la rémunération des emprunts
est du déductible de la base imposable alors que la rémunération des apports en capital ne
l’est généralement pas. Il est donc très intéressant de faire apparaître ces acquisitions dans
les comptes de la filiale sous capitalisée.
L'objectif recherché est la réduction du résultat fiscal de la filiale implantée dans un territoire
à forte pression fiscale par le biais de charges financières et l'augmentation du résultat fiscal
de de la société prêteuses située généralement dans un pays à fiscalité privilégiée.
Dans ce cadre, les CGI a prévu des mesures pour lutter contre ce genre de pratiques : la
rémunération des sommes avancées par les associés à la société pour les besoins de
l'exploitation :

 Le capital social doit être entièrement libéré,


 Le prêt ne doit pas excéder le montant du capital social entièrement libéré;
 le taux d’intérêt déductible ne peut être supérieur au le taux d'intérêt annuel arrêté du
ministre chargé des finances.

III. La valeur en douane et les prix de transfert

L'insuffisance des prix déclarés à l'importation résulte soit des pratiques de sous facturation,
de dumping, de l'octroi de subvention à l'exportation ou tout simplement de prix
normalement bas du fait du volume important de la production combiné à la faiblesse des
coûts y afférents.

III. 1 La sous-facturation

La sous facturation consiste en une sous-évaluation de la valeur transactionnelle


mentionnée sur la facture d'achat couvrant juste une partie du prix contractuel. Elle implique
la complicité du fournisseur qui accepte de réduire sa facture à condition que la différence lui
soit versée au noir.

Le montant partiel non déclaré est généralement réglé par des moyens illicites dans les
pays d'origine. L'importateur doit donc aussi disposez de sommes conséquentes en devise
déposées sur des comptes bancaires à l'étranger. Cette opération de manipulation de la
valeur à la baisse entraîne des conséquences fâcheuses, en particulier une réduction de la
base imposable sur laquelle les droits des impôts et taxes exigibles sont déterminées.

III.2 Le dumping

Il s'agit de la vente des produits par les entreprises d'un pays donné à des prix inférieurs aux
coûts des facteurs de productions. Ce genre de pratique relève de la compétence du
Ministère du Commerce extérieur. La loi sur le commerce extérieur prévoit des mesures
anti-dumping consistant en l'instauration d'un droit d'importation additionnel calculé en
fonction des écarts constatées.

III.3 Les subventions

Elles consistent pour un pays exportateurs d'accorder des aides à ses producteurs dans le
but de compenser le manque de compétitivité, et ce, en pratiquant, à l'exportation, des prix
inférieurs aux prix de revient.
Cette pratique est aussi réprimée par l'utilisation des instruments prévus par la loi sur le
commerce extérieur.

III.4 Convergence de vues entre la valeur en douane et les prix de transfert

Les méthodes évaluation en douane définie par l'accord de l'OMC reposent sur le principe
du prix effectivement payé, alors que les prix de transfert défini par les principes de l'OCDE
se basent sur les méthodes transactionnelles dans un espace de pleine concurrence au sein
d'un marché libre.

D’où l’importance du dialogue permanent et des études de suivi et de coordination entre


administrations (douane, fisc, commerce extérieur). Il s'agit d'élaborer des mécanismes
tendant à la convergence entre les deux systèmes d'évaluation de la douane et les prix de
transfert aboutissant à la détermination des prix concrets.

 Exemple de sous-facturation

 Une entreprise a importé 2 tonnes de tissu dont le prix déclaré est 10.000 DH
- le taux de droit d’importation de droit commun est de 20%
- le taux de droit d’importation dans le cadre de l’accord avec l’UE est de 7.5%

Libellé Droit commun Taux de l’Accord avec UE


Droits d’importation 10.000×20%=2000 10.000×7.5%=750
Taxe parafiscale 10.000×0.25%=25 10.000×0.25%=25
TVA 12000×20%=2400 10750×20%=2150
Total droits et taxes 4425 2925

 Les services douaniers ont constaté que le prix déclaré ne dépasse pas 1 DH par m2
alors que ce tissu est 100% coton dont la valeur est 20DH par m2.

 Dans un tel cas il faut procéder à un redressement :

Libellé Droit commun Taux de l’Accord avec UE


Droits d’importation 200.000×20%=40.000 200.000×7.5%=15000
Taxe parafiscale 200.000×0.25%=500 200.000×0.25%=500
TVA (200.000+40.000)×20%=48.000 (200000+15000)×20%=43000
Total droits et taxes 88500 58500

Conclusion

Les prix de transferts sont permettent aux entreprises internationales de procéder à des
échanges important de flux financiers. Ils constituent également un moyen de dissimulation
des résultats réels de ces entreprises à travers la majoration des charges et la minoration
des produits. Ceci a un impact direct sur la base imposable et finalement sur le montant des
impôts à collecter par l’Etat.

Ainsi, les administrations fiscales sont dans l’obligation de procéder à des vérifications
minutieuses afin de redresser toute situation de fraude ou d’évasion fiscale.

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