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Introduction :
La méthode Kabat a été développée par le Dr Kabat entre 1946 et 1951, mise au point
sur le plan technique par Knott et Voss (physiothérapeutes), introduite en France par
Eric Viel en 1970.
Il va donc s’agir de combiner plusieurs facteurs facilitateurs pour les mettre en action
simultanément, d’augmenter l’impulsion sensorielle car plus elle est importante, plus
la réponse motrice sera aisée. Il s’agira de créer un état d’excitation centrale et
d’abaisser la résistance des neurones moteurs au passage de l’impulsion. La répétition
améliore la conduction synaptique et l’intégration du dessin cinétique.
le concept qui veut que dans le cerveau l’action du muscle isolé soit
inconnu, que seul le geste soit connu
le fait que les muscles soient organisés en groupes synergisques
travaillant pour une même finalité, le geste efficace. Il est donc
facilitant pour le sujet de reproduire des gestes connus en faisant
travailler des groupes musculaires qui ont l’habitude de travailler
ensemble.
2. Le contact manuel
La position de la main du kiné est déterminante, pour cela elle doit être confortable
(pression ferme et positive) et directionnelle (facilite l’exercice en donnant sans
ambiguïté le sens du déplacement). Il ne faut pas omettre que les récepteurs cutanés
s’adaptent rapidement. Il faut rechercher des repères osseux le plus souvent, qui
s’adaptent moins rapidement (qu’au niveau des parties molles).
C’est celle que le sujet peut tolérer. On recherche l’activation du plus grand nombre
d’unités motrices possible, pour accroître l’excitation centrale en stimulant les
structures périarticulaires et en augmentant la tension intramusculaire. En pratique,
cette résistance doit être dosée selon l’amplitude articulaire. On ne doit jamais
augmenter ou créer de douleur.
On les utilise dans le cas de troubles perceptifs, le sujet suit du regard le déroulement
de la diagonale, ce qui renforce sa concentration.
7. La traction et la coaptation
8. Le débordement d’énergie
9. La chronométrie d’exécution
En pratique, c’est une résistance maximale opposée à un groupe musculaire (le plus
fort) puis sans relâchement une contraction isotonique des agonistes faibles. Le
mouvement ne doit pas être heurté, 3 ou 4 répétitions suffisent. Ceci peut être
important dans l’apprentissage des dessins cinétiques, pour faciliter l’action des
muscles faibles, améliorer la coordination et l’endurance. On travaille toujours dans le
même sens, pour éviter la fatigue.
Elles sont basées sur la latence des impulsions facilitatrices qui suivent la contraction
musculaire; en effet l’excitation répétée d’une voie du système nerveux entraîne une
facilitation de transmission de l’influx par cette voie. La répétition d’activités est
nécessaire à l’apprentissage, d’autant plus que l’on souhaite développer la force et
l’endurance.
3. La stabilisation rythmique
Ce sont des contractions alternées isométriques, utilisées pour augmenter la capacité
de cocontraction des groupes musculaires et la stabilité articulaire. En pratique, le MK
applique une résistance alternée, rythmique et dosée en fonction des groupes
musculaires, successivement agonistes et antagonistes. L’effort du patient doit être
soutenu.
Un des moyens peut être aussi d’augmenter la rapidité d’alternance jusqu’à ce que la
stabilité articulaire soit totale dans tous les plans. Il est souvent indiqué d’ajouter une
coaptation articulaire, ceci renforçant la stabilité réflexe.
Utilités:
stabilité articulaire
facilitation du groupe musculaire faible
réentraînement de l’équilibre en position de fonction
Contre-indications:
maladie de Parkinson
spasticité
problème cardiaque
4. Le relâchement musculaire
Intérêt:
douleurs chroniques
Contre-indications:
fragilité quelconque
5. L’initiation rythmique
C’est une série de contractions isotoniques dans le même dessin cinétique, avec une
participation graduelle du patient dans des séances à 4 temps répétés rythmiquement,
dans le but d’augmenter la vitesse d’exécution.
En pratique:
mouvement passif
L’important est le rythme, chaque temps est d’égale durée, il n’y a pas d’arrêt entre
les mouvements. L’utilité de cette technique est que l’on cherche un relâchement actif
en diminuant la raideur d’origine centrale qui s’oppose au mouvement tout en
augmentant la coordination et la précision du geste. Elle permet d’accélérer le
mouvement, d’en faciliter le démarrage.
La méthode Kabat présente à la fois l’avantage et l’inconvénient d’être une
technique manuelle très précise, augmenter les chances d’efficacité
thérapeutique par réponse musculaire
- de montrer que la spasticité n’est pas un phénomène musculaire local et isolé mais
qu’elle s’inscrit dans ses schémas de posture et de mouvement : les patterns.
Berta et Karel Bobath, son mari neurologue, utilisent alors cette approche avec les
enfants infirmes moteurs cérébraux. On pense à l’époque que la lésion neurologique
survenant sur un cerveau immature, entraîne un arrêt du développement de l’enfant :
on parle de « paralysie cérébrale ».
Or, il s’aperçoivent au fil de leurs observations que les enfants poursuivent bel et bien
leur développement mais de façon anormale. Karel Bobath apporte alors des
explications neurologiques sur l’élaboration des mouvements anormaux montrant que
la lésion cérébrale entraîne le développement d’un tonus anormal et de schémas de
coordination anormaux.
L’enfant apprend à bouger de façon anormale et stéréotypée. Cette motricité
pathologique va entraîner à plus ou moins long terme des problèmes orthopédiques.
-Une fondée sur l'utilisation des réflexes pour l'évocation immédiate d'une réponse
motrice. Elle consiste à faire apparaître puis à développer les synergies primitives
dans le but d’augmenter la force des mouvements volontaires possibles
- Une autre reposant sur le contrôle des réflexes associés dus à des manifestations
anormales du tonus postural et dite de la normalisation tonique. Le rééducateur a pour
but donc de retrouver ou solliciter au mieux des séquences motrices ou des dessins
cinétiques normaux ou proches de la normale pendant la phase de restructuration post-
lésionnelle
Les principes :
1. .la vision globale de l’enfant: L’enfant est perçu dans sa globalité incluant
aussi son entourage, son environnement, sa prise en charge qui doit être
pluridisciplinaire et surtout familiale. La famille doit avoir une part active dans
le programme thérapeutique, On s’intéresse aux schèmes de posture et de
mouvement du corps entier et non aux amplitudes des mouvements d’une
articulation,
Les articulations ne seront pas maniées dans toute leur amplitude ceci n’étant
pas fonctionnel, les mouvements qui provoquent les schèmes spastiques de
contraction sont évités.
La partie bilan est fondamentale pour ensuite traiter car il est important de bien
comprendre comment l’enfant réalise son mouvement et pourquoi il le fait de telle
manière, plutôt que de quantifier ses incapacités, Ce bilan doit être basé sur la
connaissance du développement de l’enfant normal. voir le mélange des schèmes
primitifs et les schèmes pathologiques ; Mais, il faut repérer les éléments importants
qui manquent dans son développement moteur, car se sont cela qu’il faudra viser à
obtenir et non suivre toutes les étapes du développement normal
5. La répétition et l’automatisation:
Il faut chercher à normaliser le plus possible les schémas anormaux : varier les
mouvements, et les rendre automatiques en favorisant la répétition dans le
traitement mais aussi dans la vie courante, la famille doit pouvoir poursuivre
l’apprentissage mis en place en rééducation.
Les moyens :
- l’action inhibitrice s’effectue manuellement, au niveau de différents points-
clés du corps de l’enfant, en fonction du mouvement recherché.