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Finance participative au Maroc :

Etat des lieux

CHGOURA Safaa

Doctorante à la FSJES-Mohammedia

Université Hassan II-Casablanca

Email : chgoura.safaa@gmail.com

HEFNAOUI Ahmed

Professeur universitaire à la FSJES-Mohammedia

Université Hassan II-Casablanca

Email : hefnaoui_ahmed@yahoo.com

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Résumé

Cet article a pour objectif de présenter l’histoire, les principes et les sources de la
finance islamique chose qui conduira à la réalisation d’une comparaison entre les
banques islamiques et les banques classiques dans tout ce qui a un rapport avec leur
fonctionnement de façon concise et précise. Egalement, cet article évoque le cas de
l’introduction de la finance islamique dite participative au Maroc, met le point sur son
évolution, analyse la loi ainsi que les circulaires y afférents et finalement répond aux
questions suivantes : est-ce que la finance participative a atteint les résultats escomptés
au Maroc ? Ou bien il est encore tôt d’en parler ?

Mots clés : Finance islamique, banques islamiques, banques classiques, loi, circulaire,
résultat.

Abstract

This article aims to present the history, the principles and the sources of the Islamic
finance. Specifically, it made a clear and concise comparison between the Islamic
banks and the classic banks in all that has a relation with their functioning.
Furthermore, this article mentions the case of the introduction of so-called
participatory Islamic finance in Morocco, put the point of its evolution, analyzes the
law and the related circulars and finally answers the following questions: has
participatory finance achieved the expected results in Morocco? Or is it still early to
talk about it?

Keys words: Islamic finance, islamic banks, classic banks, law, circular, result.

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INTRODUCTION

Le capitalisme financier suscite tous les fantasmes. Traditionnellement mis en


accusation par les altermondialistes et les multiples héritiers du marxisme, il met par
ailleurs mal à l’aise la social-démocratie. La crise économique initiée par celle des
subprimes à l’automne 2008 a bien évidemment accentuée la méfiance de l’opinion
publique. (Guy et Bacher, 2011, p.15).

Dans le sillage de cette crise, la communauté financière internationale a intensifié ses


efforts pour refonder l'architecture financière internationale sur des bases plus éthiques
d’où l’intérêt qui s’est de plus en plus amplifié pour la finance islamique.

Aujourd’hui, la finance islamique est devenue une concurrente de la finance


conventionnelle. De la sorte, les banques islamiques se développent partout à travers le
monde et enregistrent des taux de croissance inhabituels dans le secteur. La finance
islamique a connu une croissance rapide au cours des dernières années, mais reste
concentrée dans quelques pays tel que le marché Malaisien.

Le Maroc, quant à lui, s’est intéressé tardivement à cette finance. Il a fallu attendre
2007 pour voir les premiers produits alternatifs proposés par les banques
conventionnelles. Plusieurs facteurs expliquent la timidité de cette expérience, en
particulier l’absence d’une approche intégrée de la finance islamique. Depuis 2012, il
y eut un regain d’intérêt pour cette finance porté par la demande populaire et
finalement par le contexte international morose marqué par un assèchement des
liquidités et une augmentation du risque systémique. Cette nouvelle vague s’est ainsi
concrétisée par la publication de la loi 103.12 sur les établissements de crédit et
organismes assimilés préparée par Bank Al Maghreb, dont un chapitre est consacré
aux banques participatives en plus de circulaires nécessaires à leur fonctionnement.

C’est dans ce sens que le choix du thème de cet article s’est fixé sur la finance
islamique et son état de lieu actuel au Maroc. Assurément, nous allons commencer par
l’historique, les sources et les principes de la finance islamique, ensuite nous allons
effectuer une comparaison entre les banques islamiques et les banques
conventionnelles en termes de fonctionnement mais aussi de risques. Et finalement,

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nous allons nous concentrer sur le cas Marocain, son histoire, son évolution et son
cadre réglementaire nouvellement appliqué. Le but principal de cette analyse est de
pouvoir mettre en lumière l’état des lieux actuel de l’introduction des banques
participatives au Maroc ; en répondant aux questions suivantes : est-ce que la finance
participative a atteint les résultats escomptés au Maroc ? Ou bien il est encore tôt d’en
parler ?

1. HISTORIQUE, SOURCES ET PRINCIPES DE LA FINANCE


ISLAMIQUE

1.1. La genèse de la finance islamique

A l’aube de l’islam, l’activité commerciale avait connu un développement très


apprécié. Après la révélation, l’Islam a établi le cadre juridique et éthique qui a fixé les
premiers éléments d’un code de commerce ainsi que les prémices d’une
réglementation de la finance islamique. De ce fait, le Riba fût interdit et l’écrit des
engagements contractuels fût imposé.

Après l’essor qu’a connu la finance islamique durant l’époque du prophète ( Paix et
Bénédictions de Dieu sur lui ), l’époque des khalifats, l’époque des omeyyades, et
l’époque des abbasides, les pays musulmans ont subi l’effet du colonialisme qui a su
leur exiger son système économique et financier. En conséquence, le Riba s’est
amplement répondu dans le monde musulman (El Hazzaouni, 2012, p.45 ,46).

Pendant les années 50 qui ont été particulièrement marqué par la décolonisation, des
leaders politiques musulmans de l’époque commencent à vouloir promouvoir l’idée
d’un système financier basé sur des valeurs islamiques. L’objectif est bien évidemment
motivé par la volonté de protéger l’identité religieuse et culturelle des musulmans.
Egalement, des chercheurs scientifiques ont publié les premiers modèles économiques
décrivant le mode de fonctionnement possible et réaliste d’une intermédiation bancaire
islamique. De la sorte, la première banque islamique vit le jour en 1963 en Egypte, la
Mit Ghamr Local Savings Bank (Karich, 2002, p.79).

En 1990 est créée au Bahrein l’Accounting and Auditing Organization for Islamic
Financial Institutions [AAOIFI], un organisme ayant pour mission la normalisation

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comptable et shariatique des opérations financières islamiques. En effet sa création a
été occasionnée par les divers problèmes éclatés après le boom pétrolier.

Dès les années 2000, le système financier islamique s’est internationalisé avec la
création en 2004 de l’International Bank of Britain (Jouaber-Snoussi, 2012, p.10, 11,
12, 13).

1.2. Les sources de la finance islamique

L’islam repose sur un large corpus de règles, que l’on nomme la charia. Ces règles
sont destinées à encadrer tous les aspects de la vie des hommes, y compris ceux
touchant à l’économie et la finance.
Juridiquement parlant, la doctrine musulmane repose sur une hiérarchie de textes et
des sources qui alimentent la jurisprudence islamique. Ces sources constituent
l’origine du droit musulman. Le Coran et la Sunna forment les bases essentielles du
droit musulman qui reste ouvert aux interprétations et développements à travers
l’Ijtihad.

1.2.1. Le Coran :

Etant la parole de Dieu pour les musulmans, le coran est la principale source de
jurisprudence islamique. Le coran n’ouvre aucune piste au changement ni au doute.

1.2.2. Le Sunna :

Le droit musulman se nourrit en deuxième position de la Sunna. Celle-ci englobe


l’ensemble des enseignements transmis par le prophète Mohammed (Paix et Salut sur
lui) via ses paroles, ses expressions, ses attitudes mais aussi les actes des musulmans
qu’il a approuvé (Cafouri, 2000, p.98).

1.2.3. L’Ijtihad :

L’Ijtihad quand à lui joue un rôle très important dans la conception du droit musulman.
Assurément, c’est l’effort des réflexions personnelles des juristes musulmans afin de
proposer des solutions aux problèmes affrontés par la communauté musulmane.
L’Ijtihad est pratiqué à travers : l’Ijmaa, le Qiyas, l’Istihsan, la Maslaha et l’Urf.

- L’Ijmaa : C’est le consentement général des théologiens musulmans sur un sujet


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donné. Pratiquement, si le Coran ou la Sunna ne permettent pas de mettre le point sur
un sujet donné, l’Ijmaa va faire office de preuve pour y répondre.

- Le Qiyas : C’est le raisonnement par analogie pratiqué par les juristes musulmans. Le
Qiyas permet d’appliquer à un fait présent la règle juridique d’un fait passé. Cette
dernière fût déduite des trois premières sources à savoir le coran la sunna et l’Ijmaa.

- L’Istihsan : C’est la préférence qu’exprime un juriste musulman pour une solution


donnée, tandis que d’autres solutions se présentent. Du coup, cette préférence pour une
solution donnée peut donc s’appliquer sans qu’il n’y ait absolument un argument en
faveur de l’une ou de l’autre.

- La Maslaha : Elle permet d’approuver l’intérêt général lors de la promulgation des


règles.

- L’urf : Il fait référence aux traditions dominantes dans une communauté donnée
(Jouaber-Snoussi, 2012, p.6, 7).

1.3. Les principes de la finance islamique

La finance islamique, qui connaît une évolution exceptionnelle, est basée sur des
principes religieux relativement stricts, qui sont :

- L’interdiction de l’intérêt : Les pratiques de l’économie islamique prohibent toute


sorte d’intérêt payé ou reçu quelle que soit la nature ou la grandeur de la transaction.
En effet, l’intérêt c’est l’avantage qui est perçu par l’un des contractants sans
contrepartie acceptable et légitime du point de vue de la sharia. En d’autres termes,
l’argent n’a aucune valeur intrinsèque car il constitue simplement un moyen d’échange
et ne pourrait donc pas être un moyen de réaliser un profit.

- L’interdiction de l’incertitude : l’aléa l’incertitude ou le Gharar est bel et bien interdit


dans le Coran et la Sunna. Il vise à faire croire à quelqu’un qu’il obtiendra quelque
chose pour le persuader d’agir et donc l’induire en erreur. De ce fait, l’objet des
contrats islamiques ne peut être conditionné par la réalisation d’un événement
incertain. De surplus, le caractère incertain des termes du contrat peut conduire à une
variation des pertes et des profits des différentes parties contractantes (Himeur, 2018,
82
p.49, 50).

- L’interdiction de la spéculation : la spéculation c’est l’acte qui vise à gagner sans


qu’il y soit réellement une activité de production ou d’échange. C’est une opération
qui lie le gain ou la perte des fonds à l’exécution d’un événement sur lequel on n’a
aucun contrôle. Cette prise de risque démesurée est prohibée par l’Islam (El
Hazzaouni, 2012, p.37).

- Le partage des pertes et des profits : ce principe a pour finalité la réalisation des
contrats aux termes desquels l’une des parties n’abuse pas d’une manière injuste de
son cocontractant. Or, la notion de partage des pertes et profits est un cruciale dans le
concept de finance islamique. Elle permet de partager les risques entre entrepreneurs et
investisseurs. Naturellement, toutes les pertes doivent également être partagées si elles
ne sont pas dues à une négligence ou faute de l’entrepreneur.

- L’adossement à un actif tangible : l’adossement des investissements à des actifs


tangibles signifie que toute transaction financière doit être sous-entendue par un actif
pour être valide selon la Sharia. Par ailleurs, toute opération doit être inévitablement
adossée à un actif palpable, réel, matériel et détenu. Ce principe permet la stabilité et la
maitrise des risques pour pouvoir éviter le détachement entre les marchés financiers et
la réalité économique; chose qui a causé la crise financière de 2007.

- La licéité des produits et des activités : il est interdit d’investir dans des secteurs
Haram [illicites]. Ces secteurs sont : l’industrie du tabac ; l’alcool et le vin ; les jeux du
hasard ; l’industrie porcine, l’armement, (Levy, 2012, p.61)….

2. BANQUES ISLAMIQUES ET BANQUES CLASSIQUES :


DEFINITIONS, FONCTIONNEMENT ET DIFFERENCES

2.1. Définitions

Au 20ème siècle, la pensée islamique a pris son chemin dans les sociétés musulmanes.
Elle est passée d’une simple vision théorique à une réalité pratique. Or, le secteur des
banques islamiques n’a pas cessé de croître et d’attirer de nouveaux acteurs ; d’où la
création des fenêtres islamiques par les banques internationales conventionnelles.

D’autres part, selon Al Jarhi et Iqbal 2001, la banque islamique est une institution qui
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reçoit les dépôts et mène les activités bancaires, à l’exception de l’opération de prêt et
emprunts avec intérêt.

Cependant, la différence entre banque islamique et banque conventionnelle se résume


en deux points importants selon Jouini et Pastré 2008. En premier lieu, la
considération d’une dimension morale dans les décisions financières. Cette
particularité implique de modifier l’organisation interne de la banque, avec la création
d’un Sharia board, mais aussi la gestion des fonds collectés par la Zakat. En deuxième
lieu, l’application du principe de partage des pertes et des profits va conduire à la
modification de la relation client-banque telle qu’elle figure actuellement dans la
finance conventionnelle (Jouaber-Snoussi, 2013, p.28).

2.2. Fonctionnement

Les principes de la finance islamique donne lieu à des instruments de financement qui
lui sont spécifiques et qui se déclinent en deux types d’instruments :

2.2.1. Les instruments de financement relatifs aux opérations commerciales


courantes :
- Le contrat Mourabaha : Ce contrat réglemente un acte de vente avec une marge
convenue. Le vendeur qui est la banque islamique et le client ont une connaissance de
tous les éléments financiers de l’acte de vente à savoir : le prix d’acquisition initiale du
bien ; les frais liés à sa détention ; les frais liés à sa livraison et la marge détenue par la
banque (El Hazzaouni, 2012, p.57).

Ce produit financier qui est très proche d’un contrat de dette classique, s’en
différencie, nonobstant, sur quelques aspects fondamentaux. Assurément, la banque
devient propriétaire effectif de l’actif sous-jacent, par conséquent, l’opération est
effectivement adossée à un actif réel. Du coup, il ne s’agit donc pas d’un prêt, mais
d’une opération de vente à crédit. De surcroît, la banque supporte les risques liés à la
détention de l’actif. De la sorte, c’est un service qui est rémunéré via la marge qui est
fixée au préalable et qui ne peut varier dans le temps. Egalement, il n’y a pas de
référence à un taux d’intérêt.

- Le contrat Salam : Il consiste en une vente à terme, c’est-à-dire une opération où le

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paiement se fait immédiatement tandis que la livraison se fait dans le futur. En
principe, la vente d’un bien non existant est prohibée dans la finance islamique, car
elle implique tacitement le hasard. Toutefois, certaines exceptions ont été accordées
pour faciliter les échanges dans les opérations agricoles (Levy, 2012, p.119).

- Le contrat Ijara : C’est une sorte de crédit-bail à moyen et long terme qui concerne
essentiellement les secteurs du transport, l’immobilier et l’équipement. Il fait
intervenir trois acteurs à savoir le client de la banque qui n’est autre que le locataire du
bien, la banque mais aussi le fabriquant ou bien le vendeur du bien. En effet, la banque
achète un actif qu’elle loue à son client pour une période fixée au préalable. Le prix de
la location est échelonné sur la période du contrat. Autrement dit, le contrat Ijara
permet l’achat du bien par le locataire en cours ou en fin de contrat. Donc il peut s’agir
soit d’un contrat de location simple, soit d’un contrat de location avec option d’achat.

- Le contrat Istisnaa : C’est un contrat par lequel l’une des parties demande à l’autre de
lui fabriquer un bien en contrepartie d’une rémunération fixée d’avance. En
conséquence, c’est un contrat qui ressemble au contrat Salam dans le sens où il est
également relatif au financement d’un produit qui n’existe pas au moment de la
conclusion du contrat. Néanmoins, la différence se présente dans le fait que c’est un
contrat qui ne nécessite pas le paiement de la totalité du prix au moment de la
signature du contrat, mais aussi il porte sur la livraison à postériori de biens à
manufacturer selon les précisions de l’acheteur.
2.2.2. Les instruments de financement relatifs aux opérations participatives :
- Le contrat Moudaraba : C’est un contrat de financement dans lequel une partie
dénommée bailleur de fond met à la disposition d’une autre partie dénommée
investisseur des capitaux. Ce dernier, s’engage à fructifier ces capitaux par son savoir-
faire évidemment dans l’intérêt des deux parties. Ainsi, le résultat généré par cette
opération sera scindé entre les deux parties suivant un schéma préétabli avant la
mobilisation des fonds (El Hazzaouni, 2012, p.52).

- Le contrat Moucharaka : C’est une forme classique préalablement utilisée par la


finance conventionnelle et qui consiste en un partenariat entre deux parties
contractantes. Chacune de ces parties va participer à la fois au capital ou au travail, ou
à la gestion. Autrement dit, les deux parties peuvent souscrire au capital d’une
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nouvelle société pour la réalisation d’un projet déterminé, ou bien prendre des
participations dans une société existante pour participer aux profits (Causse-Broquet,
2012, p.54, 66, 69).

3. COMPARAISON ENTRE LES BANQUES ISLAMIQUES ET LES


BANQUES CLASSIQUES

3.1. Différences au niveau de la gestion des opérations bancaires

- Gestion du compte courant : quand un client sollicite la banque islamique pour


l’achat d’un bien, le compte courant du client ne reçoit pas d’argent. La banque se
charge de verser la somme d’argent au fournisseur pour l’achat du bien et le revend à
terme au client. En conséquence la rémunération de la banque est composée de la
marge sur la vente du bien. A l’inverse, la banque classique produit des intérêts
lorsqu’elle octroie un prêt à son client, ensuite elle le transfert sur le compte courant de
ce dernier.

- Gestion du compte d’investissement ou [Profit Sharing Investment Account] : les


fonds déposés dans le compte d’investissement sont gérés par la banque en
contrepartie des frais de gestion qui peuvent être, soit des profits, soit des pertes. Les
dépositaires ne peuvent pas contester la gestion de leur compte. Au niveau de la
banque classique cette méthode n’est pas appliquée.

- Gestion du compte d’épargne : Ce compte dans la banque islamique ne produit pas


d’intérêt. Seulement, le titulaire du compte peut percevoir des profits après
prélèvement de la Zakat. Au contraire dans la banque classique le compte d’épargne
génère un intérêt dont le taux d’intérêt fixe est déterminé au préalable.

- Gestion de la relation client-banquier : Dans la banque islamique il existe une


relation de coopération entre la banque et ses clients, tandis que dans la banque
classique il existe une relation de créancier débiteur entre la banque et ses clients.

- Rôle de la banque : La banque islamique joue un rôle d’intermédiaire financier mais


aussi d’intermédiaire commercial parce que l’ensemble des transactions financières
sous-entend un actif tangible. Du côté de la banque classique ; cette dernière joue
uniquement le rôle d’un intermédiaire financier dont la fonction principale réside dans
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la collecte des fonds et l’octroi des prêts.

- Marché interbancaire : Dans le système financier participatif actuel, il n’existe ni


banque centrale, ni marché interbancaire participatif. De ce fait, en cas d’excédent de
liquidité à court terme, les banques participatives ne pourront ni recevoir ni payer
d’intérêts. Actuellement, il n’existe que peu d’instruments monétaires liquides dans ce
secteur. Au contraire, dans le système financier classique, le marché interbancaire
permet aux banques de placer ou de refinancer respectivement leurs excédents ou leurs
déficits de liquidités.

3.2. Différences au niveau de la gestion des risques

3.2.1. Les risques communs entre les banques conventionnelles et les banques
islamiques :
- Le risque de crédit : c’est le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas son crédit
aux échéances fixées par la banque. Dans ce cas, la différence entre les deux types de
banques réside dans le fait que dans la banque conventionnelle des pénalités de retard
sont appliquées ; à contrario dans la banque islamique le principe de partage des
pertes et des profits ne permet pas l’application de cette disposition. Néanmoins, ces
pénalités sont censées exercer une contrainte pour le respect des échéances par le
client. Tandis que dans la banque islamique le client débiteur a suffisamment le temps
d’honorer ses engagements (El Hazzaouni, 2012, p.98, 99).

- Le risque de liquidité : C’est le risque pour la banque de ne pas pouvoir faire face à
ses engagements financiers. Absolument, la banque dispose d’un montant de
ressources, égal à celui de ses emplois, pourtant le degré d’exigibilité de ses ressources
ne correspond forcément pas au degré de liquidité de ses emplois.

Dans l’immédiat, la banque peut se trouver dans l’incapacité de répondre à une


demande massive de retrait de fonds. Implicitement, ce risque à une plus grande
ampleur pour la banque islamique que pour sa rivale conventionnelle. En effet, la plus
grande partie des ressources de la banque islamique provient des contrats à court
terme, de surplus ces banques ne peuvent, tout comme les banques conventionnelles,
se ravitailler d’urgence par des crédits basés sur l’intérêt auprès de la banque centrale
ou d’autres établissements de crédits (Causse-Broquet, 2012, p.149).
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- Le risque opérationnel : c’est le risque résultant d’un processus interne inadapté, dû aux
erreurs du personnel, la faiblesse du contrôle interne, … ou bien à un processus externe
tel la détérioration des biens, l’escroquerie des clients, ….

Concernant la banque islamique, elle est assujettie à ce risque pour les raisons
suivantes ; la première est relative au manque de personnels qualifiés capables de
mener à bien les opérations financières islamiques. Deuxièmement, ces banques
souffrent aussi de l’inexistence de logiciels adaptés à l’activité islamique.
Troisièmement, la difficulté de la gestion des produits basés sur le principe de partage
des pertes et des profits. Autrement dit, ce principe de partage qui confère à la banque
le statut d’un associé, a des répercussions sur le mode de suivi et de gestion du
portefeuille de la banque. Finalement, le risque lié à la conscience des clients. Ces
derniers peuvent ne pas déclarer la totalité de leur gain à la banque dans le cadre du
contrat Moudaraba.

3.2.2. Les risques spécifiques aux banques islamiques :


En plus des risques mentionnés ci- dessus, les banques islamiques affrontent d’autres
types de risques dus aux spécificités des contrats d’investissement et de financement
qu’elles proposent.

- Le risque commercial déplacé : C’est le risque que le rendement insuffisant des


actifs de la banque islamique ne se transforme en une crise de liquidité qui ne peut être
que le résultat de l’insatisfaction des déposants. Autrement dit, c’est le transfert de
risque relatif aux dépôts vers les actionnaires. En effet, sous pression de
l’environnement, la banque se trouve obligé de céder une partie de ses gains pour
rémunérer les déposants afin d’éviter un retrait massif des dépôts causé par des taux de
rendement faibles.

- Le risque fiduciaire : Ce risque se déclare lorsque la banque se trouve inapte de


répondre aux exigences de la Sharia. Assurément, la banque islamique est dans
l’obligation de respecter les principes de la Sharia et donc le non-respect de ces
principes peut provoquer un retrait massif des dépôts. De ce fait, une concurrence dans
l’application des principes religieux est belle et bien présente entre les banques
islamiques (El Hazzaouni, 2012, p.101) ; (Causse-Broquet, 2012, p.21).
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4. BANQUES PARTICIPATIVES AU MAROC :

Les prémices de la banque participative au Maroc date de 1987 avec les premières
demandes d’implantation de banques islamiques saoudiennes, poursuivies de l’essai de
Wafabank en 1991 d’ouvrir des guichets islamiques. En 2007, Bank Al-Maghrib avait
autorisé, par la circulaire du 13 septembre, une mise en exergue du concept sous
l’appellation de «produits alternatifs», à laquelle il manquait le cadre fiscal et juridique
approprié. En revanche, l’expérience audacieuse du Groupe Attijariwafa Bank qui a
tenté de créer une banque, proposant quelques produits islamiques de retail, était vouée
à l’échec. En réalité, des contraintes multiples ont été à l’origine de cet échec ; à savoir
les prix bancaire élevés et la sur-fiscalisation ; la discrimination par la communication
en plus du faible engagement des acteurs (Cherkaoui, 2016, p.127, 129, 130).

Nonobstant, avec la nouvelle loi 103-12 promulguée le 24 Décembre 2014, le


législateur semble vraiment vouloir se rattraper. Assurément, le corpus juridique s’est
étendu pour proposer à la fois des produits diversifiés et une ouverture sur l’ingénierie
financière, un dispositif de comptabilité Shariatique, une loi sur l’assurance Takaful et
une loi sur la titrisation, un environnement fiscal réformé et finalement des circulaires
de demandes d’agrément.

4.1. Instances et réglementation des banques participatives au Maroc

4.1.1. La Sharia Board à l’échelon national marocain :


Le Roi Mohamed VI en sa qualité de commandeur des croyants, a légiféré par Dahir
afin de constituer un comité des oulémas habile dans les affaires de la finance
islamique. Ce comité se compose d’un rapporteur et de 9 érudits ou oulémas membres
du haut conseil des oulémas. Leur mission sera de statuer sur la conformité aux
principes de la Sharia des produits participatifs crées par Bank Al Maghrib. Le comité
devrait aussi donner des conseils en la matière. (Beddari, 2018, p.109, 110).
4.1.2. L’assurance Takaful :
Le Takaful est un concept islamique d’assurance qui est fondé sur les règles de la
Sharia. Son origine vient du verbe « Kafala » qui signifie se garantir l’un l’autre ou
bien garantie mutuelle.

Ceci dit, c’est une assurance qui se base sur les principes de la coopération et de la
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protection mutuelle de ses parties prenantes. Selon le Coran, « Aidez-vous les uns les
autres à l’accomplissement du bien et de la piété et ne vous entraidez pas à commettre
le péché et l’agression » (Sourate 5, Verset 2).

De ce fait, l’assurance solidaire se base sur la volonté des assurés à vouloir se soutenir
en s’engageant à verser une somme d’argent. Les sommes versées vont constituer une
contrepartie au service de l’assurance offert en cas de dommage (Guéranger, 2009,
p.187).

Au Maroc, le projet de la loi Takaful 87-18 modifiant et complétant la loi N°17.99


relative au code des assurances et introduisant l’assurance Takaful est une avancée
d’une grande ampleur pour l’édifice de l’écosystème financier participatif au Maroc.
Autrement dit, une nouvelle activité d’assurance et de réassurance aux cotés de
l’assurance conventionnelle verra le jour sous le nom des entreprises d’assurance et de
réassurance Takaful sous forme de sociétés anonymes, après obtention d’agrément de
l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS). En outre,
la loi sur le Takaful a annulé le principe de spécialisation, les EART peuvent être
agréées pour pratiquer toutes les opérations d’assurance et de réassurance Takaful (vie,
crédit, assistance autres opérations non-vie, …), les compagnies conventionnelles ne
seront pas autorisées à opérer à travers des fenêtres. Les réassureurs exerçant
uniquement la réassurance vont pouvoir être agréés pour pratiquer les opérations de
réassurance Takaful à travers des fenêtres.
4.1.3. La loi 103-12 relative aux établissements de crédit et assimilés :
Le projet de loi, porté par le Ministère de l’Economie et des Finances, a été adopté lors
du Conseil de gouvernement du 16 Janvier 2014 puis soumis au Parlement puis
adopté à l'unanimité par la Chambre des Représentants le 25 Juin 2014.

En effet, cette loi a évoqué plusieurs dispositifs relatifs au secteur bancaire au Maroc,
cependant, nous allons nous intéresser à la troisième partie relative à l’instauration du
cadre législatif introduisant les banques participatives. Le texte concerné regroupe 22
articles décomposés comme suit :

- Articles 52 et 53: Retrait d’agrément

- Article 54 : Définition des banques participatives ;

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- Articles 55 et 56 : Notion de dépôt d’investissement ;

- Articles 57 et 58 : Nature des produits commercialisés ;

- Articles 60 et 61 : Guichets dans les banques conventionnelles ;

- Articles 62 à 66 : Instances de conformité ;

- Articles 67 à 69 : Fonds de garantie ;

- Article 70 : Application des dispositions.

Egalement, trois circulaires élaborées par Bank Al-Maghrib et ratifiées surtout par le
Conseil Supérieur des Oulémas (CSO) ont été consenties par le ministère de
l’Economie et des finances, et publiées au bulletin officiel le 03 mars 2017. De la
sorte, l’ensemble de ces circulaires détaille le fonctionnement technique des différents
produits qui seront offerts par ces banques, de même que les conditions d’exercice des
fenêtres participatives.

- La première circulaire : concerne les spécificités techniques des produits


«Mourabaha», «Ijara» «Moucharaka», «Moudaraba» et «Salam», ainsi que les
procédés de leur exposition à la clientèle. La circulaire a mis le point sur l’incitation
des banques à favoriser les contrats Mourabaha et Ijara car ils sont faciles à assimiler.

- La deuxième circulaire : porte sur les dépôts d’investissement qui correspondent aux
dépôts à terme et aux comptes sur carnet, et qui devraient particulièrement constituer
les principaux outils de collecte des ressources pour les banques participatives.

- La troisième circulaire : concerne les fenêtres participatives dont le financement ne


dépassera pas 10% de l’encours de financement de la banque qui les initie, de surcroît,
le nombre d’agence ne devra pas dépasser 4% du réseau. L’objectif sera d’équilibrer le
jeu avec les banques constituées sous forme de filiales et qui auront besoin de
beaucoup plus de temps pour pouvoir créer une structure en partant de zéro.
Cependant, le plafond de 4% a été relevé à 8% en 2019 et sera relevé de 10% à partir
de 2021. Egalement, d’autres règles ont été imposées sur les façades des agences des
fenêtres participatives tel un signe distinctif qui s’ajoute au logo de la banque
conventionnelle et non pas une identité visuelle différente de celle de la banque.

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4.2. Etat des lieux sur la finance participative au Maroc

4.2.1. Résultats :
Le bilan de lancement des banques participatives a été très favorable. En effet,
l’encours de financement pour fin Août 2019 est de 7.4 MMDH selon les statistiques
monétaires de Bank-Al Maghrib. Rien que pour fin Décembre 2018 l’évolution a été
de 75% ; chose qui nous pousse à dire que ce bilan est tout simplement remarquable.
En outre, l’encours de financement est principalement caractérisé par la domination de
la Mourabaha immobilière qui à elle seule représente 85% de cet encours. Il est
important de dire que l'habitat, notamment les habitations principales, représente le
premier besoin en termes de financement pour beaucoup de clients qui ont
suffisamment attendu pour avoir des solutions conformes à leurs croyances.

Pour sa part, l’encours des dépôts pour fin Aout 2019 est de 1.3 MMDH très loin des
7.4 MMDH de crédits distribués.
4.2.2. Avis d’experts :
Selon Abderrahmane Lahlou, expert en éducation et finance, ces chiffres sont relatifs
parce que beaucoup de produits participatifs ne sont toujours pas mis en application
tels les dépôts d’investissement à rémunération. Evidemment, on remarque que les
dépôts ne sont toujours pas à la hauteur et donc les banques ne pourront pas
s’aventurer dans des financements à long terme. Egalement, il faudra attendre le
déblocage des circulaires relatives aux produits (Istisnaa) et (Salam). En effet, la
première ouvrira de grandes opportunités pour les promoteurs immobiliers. La seconde
est le dispositif idoine pour le financement des fonds de roulement des entreprises.

En outre, selon Mohamed Talal Lahlou, consultant-formateur en finance participative ;


la finance participative est une nouvelle industrie au Maroc et qu’il faudrait encore 3
ou 4 années pour avoir un écosystème complet. Egalement, selon lui l'indice boursier
conforme aux principes de l’Organisation de comptabilité et d'audit pour les
institutions financières islamiques (l’AAOIFI) est attendu en 2020. De plus, les
banques ainsi que les entreprises prédisent d’émettre des Sukuks Corporate pour
financer leurs activités.

In fine, selon Taib Aisse, expert, fondateur du cabinet Aisse ; les perspectives de

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développement de l’écosystème de la banque participative sont prometteuses, encore
faut-il que cet écosystème soit proactif, innovant et dynamique. De surcroît, les
banques participatives devraient appliquer des politiques de responsabilité sociale pour
jouer absolument leur rôle de banques citoyennes.»

4.3. Les perspectives de développement de la finance islamique au Maroc

Pour mieux appréhender cette partie, nous allons évoquer une étude qualitative réalisée
par Monsieur Adil Cherkaoui professeur de l’enseignement supérieur à l’université
Hassan II de Casablanca auprès des praticiens afin de déceler leur perception quant
aux enjeux et aux perspectives de développement de la finance islamique au Maroc.

- Pour les banques commerciales il s’agit essentiellement d’un enjeu de croissance


dans le sens où la finance islamique représenterait un effet déterminant de leur
croissance en accroissant leur offre financière ;

- Pour Bank Al Maghrib, la finance islamique est un enjeu de stabilité et de régulation.


Assurément, la BAM a le devoir de gérer les particularités de cette finance pour ne pas
démantibuler le secteur bancaire conventionnel ;

- Pour le trésor, cette finance représente un enjeu de financement dans la mesure où il


pourra trouver dans les Sukuks un choix pour diversifier ses sources de financement
mais aussi un moyen adapté pour faire face à ses besoins de liquidité ;

- Pour le marché financier, l’enjeu sera d’améliorer l’attractivité de la place


casablancaise en augmentant son niveau de liquidité (Cherkaoui, 2016, p.145, 174).

93
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous avons essayé de mettre le point sur le système financier
islamique qui se démarque du système financier conventionnel par son apport éthique
au financement. Au-delà de son interdiction de certaines pratiques, telles que la
spéculation, l’intérêt et les activités illicites, le Banking islamique permet de
rapprocher l’économie réelle à l’activité financière, chose qui permet d’écarter tous les
risques qui ont conduit à la crise financière de 2008 (Guenni, 2017, p.123).

D’autre part, nous avons essayé d’encadrer les différences entre les banques
islamiques et les banques conventionnelles en termes de fonctionnement mais aussi par
rapport aux risques auxquels elles sont exposées. Grosso modo, les banques islamiques
sont basées essentiellement sur le principe de partage des pertes et des profits et
l’adossement à un actif tangible. Ces principes permettent de changer toute la structure
du bilan classique conventionnel vers une structure adaptée au modèle islamique et
incluant des comptes spécifiques. Toutefois, les banques islamiques sont assujetties à
des risques particuliers outre les risques en communs avec les banques classiques, tel
que le risque commercial déplacé et le risque fiduciaire. De la sorte, les banques
islamiques sont tenues de s’équiper de systèmes performants de gestion des risques
pour faire face aux exigences imposées par l’environnement dans lequel elles évoluent.

En définitive, se prononcer sur la réussite ou l’échec des banques participatives au


Maroc est encore prématuré malgré son bilan favorable. En d’autres termes, plusieurs
circulaires relatives à certains produits participatifs ainsi qu’à l’assurance Takaful sont
en cours de finalisation. Leur mise en œuvre permettra d’ouvrir de nouvelles
perspectives de développement de cette finance au Maroc. Autrement dit et pour
répondre à la question posée au début ; il est encore tôt pour dire si la finance
participative a atteint les objectifs escomptés au Maroc ; son bilan est favorable certes,
néanmoins il reste un problème de fructification des dépôts. En effet, une fois le
système participatif instauré au complet, cette finance finira par avoir des retombées
favorables sur le développement économique et social du pays.

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