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Techniques membranaire
III.1. Différents procédés de séparation membranaire
L’un des procédés à gradient de température couramment utilisé est la distillation sur
membrane. La distillation sur membrane est une technique de séparation qui joint un procédé
de distillation avec un procédé de séparation par membrane. C’est un procédé de séparation
pour les solutions aqueuses, basée sur l’utilisation des membranes microporeuses
hydrophobes. La force de transfert à travers la membrane est une différence de pression
partielle entre les deux extrémités des pores des membranes qui peut être maintenue en
agissant sur la différence de température à travers la membrane. La différence de température
fournit une force d'entraînement pour le transport de la vapeur d'eau tandis que la membrane,
uniquement perméable à la phase vapeur, sépare le distillat pur de la solution.
Le choix de la membrane est tributaire des éléments que l'on désire retenir ou que l'on
voudrait au contraire empêcher de passer.
Macromolécules (1 000 à
Ultrafiltration 5 à 50 100 à 500 30 à 150
500 000 g/mole), Virus
III.2. Membrane
Les membranes peuvent être définies comme des pellicules barrières minces (fine
couche de matière de quelques centaines de nanomètres à quelques millimètres d’épaisseur)
sélective qui va permettre ou interdire le passage de certains composants entre deux milieux
qu’elle sépare (figure 2). Pour réaliser cette séparation, on applique une force motrice, qui
peut être la pression, un champ électrique, un gradient de température ou une différence de
concentration.
Figure 2 : Schéma d’une opération de séparation membranaire.
Cette classification ne tient compte que de leur structure physique. On trouve des
membranes isotropes ou de première génération, dont les propriétés structurelles restent
constantes tout le long de leur épaisseur ; des membranes anisotropes ou de deuxième
génération dont la structure varie de la surface vers l'intérieur et plus récemment des
membranes de troisième génération constituées par une mince pellicule semi-perméable sur
un support poreux. Les membranes isotropes, premières à apparaître, avaient besoin d'une
haute pression de travail pour arriver à faire passer l'eau tout le long de la pellicule
membranaire. Ce sont donc les membranes anisotropes, dont le diamètre des pores augmente
dans le sens de l'écoulement de l'eau, qui sont le plus couramment utilisées car les pressions
requises sont plus faibles.
Selon le diamètre de leurs pores, et donc des particules retenues, on trouve des
membranes de microfiltration (MF) qui retiennent des particules dont le diamètre est compris
entre 1µm et 0.1 µm ; des membranes d'ultrafiltration (UF), de 0.1 µm à 0.01 µm, des
membranes de nanofiltration (NF), de 0.01 µm à 0.001 µm et des membranes d'osmose
inverse (OI) inferieur à 0.001 µm.
Un module désigne un montage qui comporte une ou plusieurs membranes d'un type
déterminé ou de plusieurs types, des cadres séparateurs, des plaques ou des drains
intercalaires, ainsi que des tuyauteries nécessaires pour assurer l'écoulement des fluides. Il ne
comporte pas les accessoires et périphériques tels que les organes de mesure, de
pressurisation, de contrôle, etc., mais comporte les adductions de fluides.
Les membranes ne sont jamais utilisées sous la forme d'une grande surface plane, car
cette surface importante a souvent pour conséquence des coûts d'investissement important.
C'est pourquoi les systèmes sont construits de façon dense pour permettre de placer une
grande surface de membrane dans le volume le plus petit.
• Les modules plans (pillow-shaped) soit "formes d'oreiller" (figure 4) sont les plus anciens et
les plus simples : les membranes sont empilées en mille-feuilles séparées par des cadres
intermédiaires qui assurent la circulation des fluides.
• Les membranes sont placées des deux côtés d’une plaque de support spécialement conçue,
avec flux imbriqués pour collecter le perméat
• Plusieurs modules peuvent être couplés en série ou en parallèle pour obtenir la capacité
souhaitée.
Un module tubulaire contient plusieurs tubes qui peuvent être en série ou en parallèle.
L’eau à traiter circule à l’intérieur des tubes et le perméat est recueilli à l’extérieur des tubes.
Les tubes constituent des canaux d’écoulement tangentiel. C’est le seul type de
module qui peut être nettoyé mécaniquement avec un système de balles de mousse qui raclent
les parois des tubes. L’écoulement à l’intérieur des tubes est turbulent, voire très turbulent.
Les membranes tubulaires ne sont pas des membranes auto-supportées. Elles sont
placées à l'intérieur d'un tube, fabriqué d‘un matériau spécial. Ce dernier sert de couche
support pour la membrane. L'attachement de la membrane à la couche support est assez
faible.
Les modules tubulaires sont grands consommateurs d’énergie, pour une surface
d’échange réduite
Les membranes fibres creuses sont des membranes avec un diamètre inférieur à 0.1
µm. Par conséquent les risques d'obstruction sont très élevés. Les membranes ne peuvent être
utilisées que pour le traitement d'eau avec peu de particules en suspension. La densité de
conditionnement est très élevée. Les fibres creuses sont presque toujours utilisées simplement
pour la nano-filtration et l'osmose inverse.
Configuration Ext-Int (schémas b et c) : l’eau circule à l’extérieur des fibres et le perméat est
récupéré à l’intérieur des fibres. L’écoulement entre les fibres est libre.
Dans les deux cas, les membranes sont assemblées en faisceaux et leurs extrémités sont
noyées dans des bouchons de colle qui isolent le perméat de l’eau à traiter.
Un module industriel peut-être constitué de dizaines de milliers de fibres. Les fibres creuses
supportent des rétrolavages. L’écoulement à l’intérieur des fibres creuses est, selon toutes
probabilités, laminaire.
Une membrane plane est enroulée sur elle-même autour d'un tube poreux qui recueille
le filtrat. On obtient ainsi un cylindre multi-couches où le perméat s'écoule selon un chemin
spiralé vers le tube poreux tandis que l'alimentation circule axialement dans les canaux.
Figure 7 : Structure interne d’une membrane à spirale
1 Entrée d’eau
2 Sortie de concentrat
3 Sortie de perméat
6 Matériau de protection
9 Espaceur
Le tableau 2 nous donne les avantages et les inconvenants des différents forme de
10 Membrane
module
11 Collecteur de perméat
Tableau 2 : Principaux avantages et inconvénients des modules membranaires
FORME
AVANTAGES INCONVENIENTS
DU MODULE
Plan Faible cout des membranes Faible ratio surface membrane / volume
Travail à hautes pressions d’encombrement (100-400 m²/m3)
Parallèle ou en série Cout d’immobilisation important
Difficulté de remplacer les membranes
Tubulaire Forte concentration de MES Faible ratio surface membrane / volume
Travail à hautes pressions d’encombrement (inférieur à 300 m²/m3)
Parallèle ou en série Nécessite beaucoup d’énergie
Entreposage de longues membranes
A fibre creuses Modulable Seulement en parallèle
Ratio surface membrane / Base pression obligatoire
volume d’encombrement
important (600 – 1200 m²/m3)
Forte concentration de MES
En spirale Ratio surface membrane / Risque élevé de colmatage
volume d’encombrement
important (600 – 1200 m²/m3)
Modulable
Travail à hautes pressions
Parallèle ou en série
Membrane Grande gamme de matériaux Difficilement stérilisable
organique (tout constitutifs Peu résistante aux solvants, au chlore
les modules) Faible cout résiduel et à l’osone
Température maximale d’utilisation : 85°C
Membrane Longue durée de vie Cout élevé
inorganique Résistante aux solvants, aux Facteur de mis à l’échelle plus ou moins
(module plan et agents chimiques et aux linéaire
tubulaire) hautes températures
Facilement stérilisable par
vapeur ou chlore