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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

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LE RECEUIL DE
FISCALITÉ
CONTROLE FISCAL
(2)

1
Préambule.

C’est une mission difficile car le dispositif fiscal est compliqué, en constante évolution et les
dispositions fiscales souvent complexes à maîtriser.
C'est ça notre objectifs, vous aider mieux maîtriser la réglementation
- Connaître l’organisation du système fiscal algérien.
- Maîtriser les différents impôts et taxes:
- l’Impôt sur le Revenu Global (IRG),
- l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS),
- la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP),
- la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
- La fiscalité locale, (TF, TA)
- Autres impôts et taxes non codifiés
- Contrôle fiscal et procédure contentieuse.
- Contrôler, Auditer les différentes déclarations fiscales.
- Maîtriser l’environnement fiscal de l’entreprise.
- Mettre l’entreprise hors risque sur le plan fiscal.
- Savoir faire face à un contrôle fiscal.
Article 64 de la constitution
Les citoyens sont égaux devant l’impôt.
Chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité
contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu’en vertu de la loi.
Nul impôt, contribution, taxe ou droit d’aucune sorte, ne peut être institué avec effet
rétroactif.
Toute action visant à contourner l’égalité des citoyens et des personnes morales devant l’impôt
constitue une atteinte aux intérêts de la communauté nationale.
Elle est réprimée par la loi.
La loi sanctionne l’évasion fiscale et la fuite de capitaux.
Aujourd’hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple
Mon but n’est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le
fonctionnement du système fiscal algérien.
Ainsi, pour cela, j’apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via
le suivi hebdomadaire que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m’aide à
comprendre, à voir les différences de réaction entre chaque intervenant.
Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l’air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce
que vous devez faire, proprement.
Si je donne mon avis sur une loi, ce qu’elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu’il ne
s’agit pas de mon avis personnel, mais d’un retour d’expérience sur plus 27 ans.
Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale
C’est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes
connaissances pratiques que j’en sais aujourd’hui autant et que je n’ai pas fini d’apprendre, de
progresser.
A l’heure d’aujourd’hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques
dépassées, répète ce que l’on leur a appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous
font ainsi perdre du temps, car vous ne savez plus où donner de la tête, qui a raison ou pas.
Ce petit journal hebdomadaire est conçu de façon à vous faire comprendre les dessous et
dessus de system fiscal Algérien.

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Il contient des lois, circulaires, instructions, décrets, arrêtés, notes et communiqués, en plus
des cours et des exemples traitant la fiscalité en en générale.
Pour l’accomplissement de cette tache, nous allons mettre à votre disposition un outil de
travail, pour les techniciens de la fiscalité et d’aider d’autres pour l’assimilation d’un système
complexe.
- Un bon système fiscal est un système conceptuellement équitable.
- Un bon système fiscal doit tendre vers la simplicité et la stabilité.
- Le respect du système fiscal doit être généralisé.
- Le système fiscal doit intégrer la raison économique.
- Le système fiscal doit être internationalement comparatif.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement.
- Le système doit favoriser l'émergence d'un bon environnement fiscal.
L'équité fiscale
L'équité est la pierre angulaire de tout l'édifice fiscal si nécessaire à toute société moderne et
démocratique.
Aussi bien le législateur que l'autorité administrative doivent-ils privilégier de façon constante le
principe majeur d'équité fiscale élevé au rang d'un principe constitutionnel.
Simplicité et stabilité du système fiscal
Un bon système fiscal est un système qui doit éviter autant que faire se peut la complexité et offrir une
certaine stabilité le rendant accessible aux utilisateurs et facilement gérable.
Le non respect de la loi fiscale entraîne des conséquences économiques et sociales néfastes :
- Il est une source d'iniquité fiscale.
- Il fragilise les finances publiques, source d’inflation et cause de l’inefficacité de l’appareil d’Etat.
- Il provoque une concurrence déloyale qui fragilise, à son tour, les entreprises transparentes.
- Il amplifie et enracine la contestation sociale.
- La fiscalité doit entériner la prééminence de la raison économique sur toutes les autres
considérations Rien ne justifie une fiscalité qui ne soit pas adaptée à la réalité économique des
entreprises et des individus.
- Une assiette non économique ne favorise pas le développement des bons comportements et
défavorise une économie par rapport à ses concurrents étrangers.
- Une fiscalité ne tenant pas compte des impératifs de l’économie, ressemble à celui qui, à force de
traire sa vache, l’affaiblit.
- En revanche, rien n’est plus heureux pour un système fiscal que des entreprises prospères.
- La fiscalité doit veiller à la préservation de l’outil de production avant toute autre considération.
- La fiscalité doit être internationalement comparative
- La mise en compétition d’une économie avec les autres économies du monde contraint le législateur
fiscal à tenir de plus en plus compte des systèmes appliqués dans le reste du monde.
- Une économie à fiscalité trop lourde ou injuste par rapport à la fiscalité internationale est une
économie qui offre des atouts à ses concurrents pour la battre.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement considérant l’équilibre des finances publiques comme
une condition de croissance durable et le coût de la collecte des impôts aussi bien pour l’Etat que pour
les contribuables, comme un coût caché de l’impôt qu’il convient de prendre en compte, le rendement
de chacun des impôts composant le système fiscal constitue une qualité caractéristique du système
dans son ensemble.
- Un impôt à faible rendement pose la question de l’opportunité de son maintien. En effet, faire
supporter l’effet inhibitoire, attaché à tout impôt, à l’activité économique ne saurait se justifier lorsque
l’impôt ne produit pas un rendement satisfaisant.

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- La qualité de l'environnement fiscal L'environnement fiscal est une composante essentielle de la
qualité d'un système fiscal.
- Il ne se limite pas aux seuls éléments du système d'imposition au sens fiscal, mais il englobe aussi le
cadre législatif et réglementaire de tous les prélèvements obligatoires, l'appareil administratif fiscal, le
juge fiscal et plus généralement les garanties de nature à sécuriser le contribuable contre tout arbitraire
ou tout traitement individuel fiscalement discriminatoire.
- L’environnement fiscal favorable suppose, en plus de la vigilance continue pour procéder à
l'étalonnage et à la comparaison du poids des prélèvements supportés par l'entreprise avec les pratiques
d'autres pays, une législation fiscale relativement simple et relativement stable.
- Il suppose aussi une administration soumise au droit et particulièrement soucieuse des droits du
contribuable qui doit être considéré, notamment lors du contrôle fiscal, comme un partenaire et non
comme un «fraudeur présumé».
- Il suppose enfin l'existence d'une justice réellement indépendante et réellement compétente pour
trancher, en toute impartialité, les litiges fiscaux et empêcher ainsi l'administration, forte de ses
prérogatives de puissance publique (et surtout de son privilège d'exécution préalable), de faire elle-
même justice ou d'imposer des solutions»
Conclusion
En effet, une fiscalité d’application générale permet de dégager un bon rendement, ce qui favorise
l'amélioration de l'équité fiscale et permet de respecter d’avantage la prééminence de l’économie et
d’instituer une meilleure fiscalité que celle des pays concurrents.
De même qu’une fiscalité simple et stable et qui intègre la réalité économique favorise l’adhésion des
contribuables et le respect spontané des lois et améliore le rendement fiscal.
Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d’une application généralisée
paraît, néanmoins, commander les autres critères.
Enfin, l'analyse des différentes lacunes du système fiscal algérien a démontré que ce système
a été réalisé en l'absence d'une conception globale, claire et cohérente de la politique fiscale.
Cela fait que la fiscalité algérienne à la veille de la réforme de 1991 est une fiscalité « tous
azimuts » qui frappe au « hasard » sous la pression des besoins budgétaires du moment
répondant plus à des préoccupations financières à court terme, d'ordre conjoncturel qu'à des
objectifs économiques et sociaux à moyen et long terme.
Cela s'est traduit par un nombre important de dispositions fiscales, revues et corrigées,
donnant l'image d'une législation fiscale débridée et décousue.

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(II)

Le conseiller fiscal
I)- Comment peut-on définir un fiscaliste :
Le présent décret donne un aperçu sur le conseil fiscal, mis à jour au 31/12/2017
Ordonnance n° 71-81 du 29/12/1971 fixant les conditions d’exercice de la profession
de conseil fiscal et assimilé
AU NON DU PEUPLE
Le chef du gouvernement, président du conseil de ministre
Vus les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 djoumada 1 1390
correspondant au 21 juillet 1970 pourtant constitution du gouvernement
Vu ordonnance n°70-93 du 31 décembre 1970 portant loi de finance pour 1971.
Ordonne
Article 1ér
Nulle personne physique ou morale ne peut, sous quelque dénomination que ce soit, exercé la
profession de conseil fiscal et assimilé, si elle n’a été au préalable expressément autorisé dans
les conditions définies aux articles ci après par le ministre des finances.
Article 2
Par conseil fiscal, il faut entendre celui qui, à titre personnel et d’une manière générale, donne
des conseils ou des consultations ou encore effectue tous travaux d’ordre fiscale pour le
compte de son client.
Il peut notamment être appelé à établir des déclarations fiscales, à vérifier les avertissements,
à rédiger et à présenter en qualité de mandataire, des réclamations auprès des administrations
fiscales.
Article 3
Les sociétés des conseils fiscaux et assimilés ne peuvent être constituées que sous formes de
sociétés civiles.
Dans ce cas, les travaux de conseils fiscaux et assimilés, sont effectués sous leurs noms
propres et sous leur responsabilité personnelle.
Article 4
Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les
conditions suivantes:
- être de nationalité algérienne;
- jouir de ses droits civiques;
- n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante;
- avoir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste
supérieur auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale;
- justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent.
Article 5
Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins
le grade d'inspecteur central admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Article 6
Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts
ayant cessé leur fonction dans la mesure où ils réunissent les conditions ci-après:
- avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt
ans;

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- être titulaire du grade d'inspecteur central depuis au moins dix (10) ans;
- justifier d'un arrêté de démission.
Article 7
Les années de service au delà du grade d'inspecteur central, sont décomptées de la même
manière.
Article 8
Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les
établissements scolaires ou universitaires.
Article 9
Les conseils fiscaux et assemblés qui exercent en société constituée, sous la forme prévue
à l’article 3 ci-dessus doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes :
- les associées doivent êtres autorisés individuellement à exercer la profession
- la société ainsi constituée doit elle-même être autorisée à exercer la profession
Article 10
Le retrait définitif de l’autorisation d’exercer la profession, est prononcé à l’encontre du
conseil fiscal et assimilé qui, dans l’exercice de cses fonctions, aide sciemment à
l’établissement ou à l’utilisation de documents ou renseignements de toutes nature reconnus
inexacts.
Article 11
L’exercice illégal de la profession de conseil fiscal rend son auteur passible d’une peine
d’emprisonnement de 3 mois à trois ans de prison et une amende de 5 000.00 à 50 000.00 ou
une de ses deux peines seulement
Exerce illégalement la profession, le conseil fiscal non autorisé ou dont l’autorisation à été
retirer
Est également assimilé à l’exercice illégal de la profession de conseil fiscal, l’usage abusif de
ce titre.
Article 12
Les procès verbaux de constatation du délai sont établis par les contrôleurs ou inspecteurs des
régies financières ou du trésor et transmis au ministre des finances (agence judiciaire du
trésor) qui, s’il le juge opportun saisit la justice.
A défaut de poursuite judiciaire, le ministre des finances (direction des impôts) peut infliger
des amendes administratives aux personnes qui exercent la profession en violation de l’une
des dispositions de la présente ordonnance.
Ces amendes varient entre 1 000.00 et 5 000.00.
Article12 bis.
Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l’ordre.
Le Ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la
présente ordonnance.
L’organisation et la gestion du conseil de l’ordre ainsi que les modalités d’application du
présent article sont fixées par voie réglementaire.
Article 13
Les modalités d’applications de la présente ordonnance seront précisées en tant que de besoin,
par des textes ultérieurs.
Article 14
Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente ordonnance.
Article 15
La présente ordonnance sera publiée au journal officiel de la république algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger le 29/12/1971
II)- Le profil d’un fiscaliste :
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Un fiscaliste doit avoir les compétences suivantes :
Esprit d’analyse et de synthèse
- Capacités d’expression orale et écrite
- Rigueur et méthode
- Sens de la négociation
- des aptitudes à la réflexion
- des qualités rédactionnelles
- des qualités d’expression orale
- le sens de la communication et du contact
- le sens de l’organisation
- un esprit de synthèse et d’analyse
- une capacité d’adaptation confirmée
- le sens de l’écoute
- de parfaites connaissances juridiques et fiscales
- de la résistance au travail sous pression
III)- Les missions d’un fiscaliste :
- s’assure que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales.
- il prodigue conseil et assistance aux entreprises
- il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes.
- Intervenir lors des grandes mutations d’une entreprise : fusion ou acquisition
- Veiller à l’application des normes fiscales
- Proposer des solutions fiscales pour la gestion et la réduction des impôts
- Conseiller sur les questions de droit
- Défendre les intérêts d’une entreprise en cas de contentieux
- Assurer la formation, en fiscalité, de contribuable
- Aider à optimiser le bilan comptable et votre déclaration d’impôts.
- Aider a connaître les dispositions, aussi bien nouvelles qu’anciennes en matière de fiscalité
- Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l’animation de la vie fiscale
IV)- Son rôle
Il est l’interlocuteur de l’administration fiscale, pour le compte de l’entreprise.
Ainsi, lors d’un contrôle, il sait trouver les arguments pour limiter les contentieux ou les
redressements.
Il se doit de connaître sur le bout des doigts les dernières dispositions en vigueur et les utiliser
au mieux.
En faite ces deux fonctions se complètent pour permettre le bon fonctionnement de
l’entreprise.
Conclusion
Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l’animation de la vie fiscale.
De ce qui précède, je ne suis ni un opportuniste, ni un charlatan, les descriptions en (I) et (II),
sont la preuve de notre sincérité.

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(III)

La définition et caractéristiques de
l’impôt
Définition :
L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité à titre
définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques
Cette définition est critiquable, car elle focalise la notion de contribuable autour des personnes
physiques, c’est-à-dire, des particuliers.
Elle identifie le destinataire de l’impôt sans mettre l’accent sur la légalité.
D’où la définition suivante qui à priori nous paraît plus complète.
L’impôt est un prélèvement en espèces effectué à titre obligatoire et définitif sans contrepartie
déterminé sur des bases légales, sur la fortune des personnes pour être mis à la disposition de
la puissance publique pour faire face aux charges publiques».
Les citoyens sont égaux devant l’impôt, chacun doit participer au financement des charges
publiques en fonction de sa capacité contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi ; la loi fiscale n’est pas rétroactive. » (Art
64 de la constitution)
D’où les caractéristiques suivantes :
L’impôt est un prélèvement :
Ce prélèvement est pécuniaire c’est-à- dire en argent (en monnaie nationale), et définitif.
Il s’oppose en cela aux prélèvements en nature de l’ancien régime (ex : blé), et aussi à
l’emprunt qui, constitue un autre moyen de couverture des dépenses publiques.
Il est à signaler que les pouvoirs publics ont fait appel plusieurs fois ces dernières années à
l’emprunt en particulier par le biais du trésor public.
Sur le plan économique, le prélèvement fiscal joue un rôle important dans l’intervention et la
régulation économiques puisqu’il joue aussi bien sur !e revenu disponible des ménages que
sur le budget de l’Etat.
L’impôt est obligatoire :
Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du consentement à
l’impôt.
Les contribuables sont tenus à l’obligation de s’acquitter de l’impôt sous peine des sanctions
prévues en cas de fraude fiscale.
L’impôt ne comporte pas de contrepartie :
Cela le distingue
- des redevances, qui sont réclamées en contrepartie d’un service public rendu
proportionnellement au montant de ce service.
Exemple :
redevances téléphoniques, électrique, eau, audiovisuel .,
- des taxes qui en principe, rémunèrent également un service mais saris lien de
proportionnalité avec le service rendu.
Elles sont également obligatoires et définies par le législateur (la loi) :
Exemple :
Taxe sur les bières et les alcools, taxe sur les métaux précieux (or et argent).
La légalité de l’impôt :

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Aucun impôt ne peut être réclamé au contribuable s’il n’a pas été approuvé par le législateur,
c’est-à-dire les représentants du peuple au niveau de l’Assemble Populaire Nationale (APN).
Les impôts et taxes et leur taux sont prévus par la loi de finance.
L’impôt frappe les revenus des personnes :
La puissance publique (Etat) réclame les impôts pour l’ensemble des personnes physiques ou
morales publiques ou privées (c’est-à-dire société commerciale étatique ou privée) en fonction
de la capacité contributive de chaque personne qu’elle soit de nationalité algérienne ou
étrangère (si elle travaille ou réalise des revenus en Algérie) en vertu du principe de la
territorialité de l’impôt, en vue de .concrétiser le principe de justice fiscale.
Pour la couverture des charges publiques :
les recettes fiscales sont destinées pour la couverture des dépenses publiques essentiellement
d’intérêt général subdivisé en dépenses d’équipement et de fonctionnement dans le cadre du
budget de l’Etat.
La classification des impôts et taxes :
Plusieurs classifications peuvent être envisagées vue la complexité des systèmes fiscaux en
fonction des différentes stratégies économiques et fiscales des gouvernements en fonction des
objectifs qu’ils poursuivent.
La classification économique :
Cette classification est fondée sur ta distinction entre l’origine de la richesse qui se
traduit :
- soit par la possession ou la transmission d’un capital ou d’un patrimoine ;
- soit par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété.
Et ses emplois par la dépense soit du revenu, soit du capital lui même.
Elle permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution est assise, c'est-à-dire
la matière imposable.
L’imposition du revenu
Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par une personne pendant une année.
Il provient soit :
- du travail, exemple le salaire,
- du capital, exemple loyers et revenus fonciers,
- du bénéfice net réalisé dans une entreprise commerciale individuelle.
A ce titre, la réforme fiscale introduite en 1991 a institué un impôt sur le revenu global IRG, il
est annuel suivant un barème progressif, il est considéré comme un instrument de justice.
L’imposition de la dépense
Cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation au moment de la
consommation des biens et services.
Il s’agit essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt général sur la
dépense et des différents droits indirects (tabacs, alcools, produits pétroliers, métaux précieux,
etc.)
L’imposition du capital
Il peut être permanent, exemple impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la
propriété foncière), c’est-à-dire propriétés bâties et non bâties.
- L’impôt sur la fortune ou le patrimoine ;
- Imposition dès plus values suite à une vente d’immeuble ;
- imposition des mutations et des successions (droits d’enregistrement)
La classification impôts directs, impôts indirects :
Cette classification administrative repose sur la spécialisation des services fiscaux.
Le critère essentiel est économique et concerne l’incidence de l’impôt :

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L’impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable, alors que l’impôt indirect est
répercuté par l’intermédiaire des prix sur d’autres contribuables.
Sur le plan technique, l’impôt direct est permanent tandis que l’impôt indirect est intermittent
puisqu’il est fondé sur des événements économiques qui relèvent de l’activité et de l’initiative
des contribuables.
D’un point de vue juridique :
L’impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (document établi par l’administration au
nom de chaque contribuable), l’impôt indirect est perçu sans rôle.
Cette classification a perdu de son intérêt vue l’institution de l’inspection unique introduite
par la réforme fiscale.
Les autres classifications
Impôts réels / impôts personnels :
L’impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur
Exemple
TVA).
Par contre l’impôt personnel prend en considération l’ensemble de la situation économique,
financière et sociale du contribuable
Exemple :
IRG).
Impôt de répartition et impôt de quotité :
I ’impôt de quotité s’applique à toute la base imposable et comporte un tarif déterminé à
l’avance, le produit de l’impôt n’est pas connu à l’avance, il dépend des conditions
économiques.
Exemples :
IRG, TVA, IBS.
L’impôt de répartition concerne essentiellement les impôts locaux (taxe sur l’activité
professionnelle, taxe foncière, taxe d’assainissement et de déversement à l’égout) dont le
produit est réparti sur l’ensemble des collectivités locales (APC), (APW) pour alimenter leur
budget.

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(IV)

Organisation de l’administration
fiscale
Toute activité économique est localisée dans un espace en fonction des circonscriptions
administratives.
A l’instar des autres administrations, le ministère des finances adopte une organisation
administrative et territoriale en fonction des exigences de son fonctionnement et des
contraintes territoriales imposées par l’immensité de l’Algérie :
On y trouve une organisation territoriale régionalisée comme suit :
A l’échelle centrale
La DGI (direction générale des impôts) dépendant du ministère des finances exécute la
politique fiscale du gouvernement ; elle est dirigée par un directeur général.
A l’échelle régionale
Il existe 09 directions régionales à travers le territoire national ; la wilaya de Tizi-Ouzou
dépend de la DRI (direction régionale des impôts) de Blida.
A l’échelle Wilaya :
Il existe au niveau de chaque wilaya, une DIW (Direction des Impôts de Wilaya) chargée
d’appliquer la législation fiscale sur son territoire.
La DIW est dirigée par un directeur de Wilaya.
A l’échelle locale :
Il existe au niveau de chaque Daïra, deux structures fiscales :
a)- Inspection des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Réception des déclarations fiscales,
Contrôle de ces déclarations,
Etablissement des impôts et taxes,
Recensement des personnes et biens imposables.
Cette structure est dirigée par un chef d’inspection
b)- Recette des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Recouvrement des impôts et taxes
Poursuites à l’encontre des commerçants défaillants
Cette structure est dirigée par un receveur des impôts.
Une nouvelle organisation de l’administration fiscale est en cours ; il est prévu en effet la
création des structures fiscales suivantes :
Direction des grandes entreprises (DGE) :
Elle regroupe toutes les entreprises (individuelles et sociétés) dont le chiffre d’affaires est
supérieur à 100.000.000,00 ; elle est également chargée du suivi des sociétés étrangères ; cette
structure implantée à Alger est opérationnelle depuis 2006.
Centre des impôts (CDI) :
Cette structure prendra en charge les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du réel (Structure opérationnelle).
Centre de proximité des impôts (CPI) :

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Cette structure se chargera de suivre les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du forfait (petits commerçants et artisans) ainsi que de la taxe foncière et
d’assainissement (Structure partiellement opérationnelle).

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(V)

Les sources du droit fiscal :


Sont au nombre de quatre.
La loi :
Seule véritable source du droit fiscal, elle est consacrée comme telle par la constitution
Les textes réglementaires :
Constituent une source puisqu'ils précisent les modalités d'application des dispositions
législatives ; Dans leur commentaire dans la rubrique des dispositions légales, ils abordent
souvent des points non-traités par la loi.
La jurisprudence :
Dans le règlement du contentieux fiscal, le juge est amené à interpréter la loi fiscale. Ces
interprétations en tant que telles font jurisprudence et sont source du droit fiscal.
En effet l'administration fiscale prend en compte le plus souvent au niveau de ses textes les
interprétations données par le juge.
La doctrine fiscale:
C’est l’ensemble des opinions formulées, des commentaires, des directives, ou prise de
position individuelles par les auteurs et commentateurs à propos des textes législatifs ou
réglementaires et des décisions jurisprudentielles de ce fait elle constitue une source du droit
fiscal en ce qu'elle influence l'orientation du législateur ou l'interprétation de l'administration
fiscale et du juge.
Législation fiscale algérienne
Loi fiscale :
Les lois fiscales sont prises à l'initiative de l'exécutif sous forme de projet de loi ou des
députés sous forme de proposition de loi ;
Dans les faits, l'initiative appartient au gouvernement, en raison de la complexité de la matière
;
Les lois fiscales sont prises sous forme de codes ; elles sont promulguées par le Chef de l'Etat
et publiées au Journal Officiel.
Application de la loi fiscale dans le temps :
- les lois fiscales s'appliquent immédiatement :
- Elles ne sont pas rétroactives ;
Application de la loi fiscale dans l'espace.
Elle soulève le :
- problème de la double imposition ;
- problème de l'évasion fiscale internationale (paradis fiscaux) ;
Loi de finance :
Elles sont prévues par l'article 2 de la loi n° 84-17 du 07 Juillet 1984 relative aux lois de
finances.
la loi de finances de l'année (initiale) :
Le projet de loi de finances est élaboré par l'administration fiscale ;
- elle constitue le moyen juridique utilisé pour procéder à des modifications aux différents
codes fiscaux ou instituer de nouveaux impôts et taxes au sein et en dehors des codes fiscaux ;
- le dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement auprès de l'APN doit intervenir
au plus tard le 30 septembre de l'année précédent l'exercice en cause.

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La loi de finances complémentaire :
Il est fait recours à ce support juridique généralement pour procéder à des réajustements
budgétaires ou pour prendre des mesures urgentes.
Décrets / arrêtés / instructions interministérielles :
A cet égard on distingue le "décret", acte pris par le Président de la République et l'"arrêté"
qui est pris par les ministres, les Préfets, les sous-préfets et par les maires en fonction des
attributions que leur confèrent la Constitution et les Lois
Circulaires et instructions du ministre des finances
Règles d’un bon système fiscal
Règle de la justice :
Selon cette règle la contribution de chaque sujet doit être proportionnelle à ses facultés
contributives ;
Ce principe doit être complété par le principe de l'universalité qui tend à éliminer les
privilèges de certaines personnes et classes ;
Ce principe d'égalité doit être complété également par le principe d'uniformité de l'impôt qui
implique une contribution uniforme, les citoyens étant égaux devant les charges publiques.
Règle de la fixité et de la certitude :
La taxe imposée à chaque citoyen doit être certaine et non arbitraire ;
- le temps du paiement ;
- le mode du paiement ;
- la quotité à payer.
Cette règle vise à éviter l'arbitraire de l'administration ;
Elle tend également, à sauvegarder les intérêts du Trésor, en stabilisant les recettes fiscales ;
Elle a aussi pour objet d'éviter les changements fréquents de la législation pour ne pas
perturber l'administration fiscale et le contribuable.
Règle de commodité :
Toute contribution doit être levée à l'époque et suivant le mode qui paraissent les plus
convenables pour le contribuable et assurer au Trésor des rentrées tout en évitant au
contribuable des charges et sacrifices démesurés.
Règle d’économie
Toute contribution doit être établie de manière à faire sortir des bourses du peuple le moins
possible au delà de ce qu'elle fait entrer dans le trésor de l'Etat ;
L'administration fiscale doit adopter un système fiscal qui n'occasionne pas des dépenses
supérieures à ce qu'il procure à l'Etat ;
Limitation des frais de perception de l'impôt et de contrôle.
Prélèvements obligatoires
Impôts :
Prestation pécuniaire requise des contribuables d’après leurs facultés contributives par voie
d’autorité de manière définitive et sans contrepartie directe, en vue de la réalisation des
objectifs de la puissance publique.
C’est un acte de puissance publique;
Il opère un prélèvement sur la propriété;
Il est perçu dans un but d’intérêt général.
Taxes :
Prestation pécuniaire due dés lors que le service est mis à la disposition du redevable, son
montant n’est pas proportionnel à la valeur du service rendu (droits d’inscriptions dans les
universités).
Taxes parafiscales :
Prestation pécuniaire perçu dans un intérêt économique ou social au profit d ’une personne
morale publique autre que l’État. (cotisation à la chambre de commerce)

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Droits de douanes :
Contribution pécuniaire sur une marchandise lors de son passage à la frontière.
Redevances :
Prestation pécuniaire en contre partie d’une prestation de service fournie, son produit est
affecté au service prestataire, elle n’est due que par les usagers effectifs, et que le service
bénéficie exclusivement aux redevables du prélèvement obligatoire exigé.
Cotisations sociales :
Les apports des personnes protégées ou de leurs employeurs à des institutions octroyant
des prestations sociales, en vue d’acquérir et de maintenir le droit à ces prestations.
Les fonctions de l’impôt
La fonction financière :
d’un point de vue historique c’est la première fonction de l’impôt.
Ce dernier a été créé afin de couvrir les charges publiques.
Pour ce faire il doit être :
Productif :
Être payé par le plus grand nombre de contribuables.
Etre stable :
Ce qui permet aux contribuables l’acceptation de le payer.
Etre élastique :
Il doit pouvoir être augmenté sans susciter de trop vives réactions.
La fonction économique :
L’impôt dans le domaine économique peut être utilisé pour divers actions dans le cadre
de la politique fiscale :
La régulation conjoncturelle :
En période d’inflation l’impôt peut permettre une action anti-inflationniste en épongeant
l’excédent du pouvoir d’achat qui fait augmenter les prix.
Par l’incitation à l’épargne et l’incitation à l’investissement en capitaux mobiliers.
L’action structurelle :
Incitations fiscale favorisant l’implantation d’entreprises dans certaines régions ….
Les interventions fiscales sectorielles :
Exemple dans le secteur agricole.
La fonction sociale :
Le capitalisme a engendré des inégalités qu’il convient de corriger, le premier objectif social
étant la redistribution des revenus, c’est la théorie du réformisme fiscal.
Cette théorie repose sur deux techniques :
La progressivité de l’impôt :
Permet de frapper moins lourdement les plus démunis.
La personnalisation de l’impôt :
Va permettre de tenir compte de la situation du contribuable notamment de ses charges
familiales.
La redistribution des revenus se matérialise à travers les subventions, la couverture sociale,
construction de logements sociaux,….
Les classifications de l’impôt
La classification administrative
Les impôts de l ’État = budget de l’Etat
Les impôts locaux; = budget des collectivités locales
La classification économique :
L’impôt sur le revenu, frappe la richesse en voie d’acquisition ;
L’impôt sur la dépense, frappe la consommation;
L’impôt sur le capital, frappe la richesse acquise (ou patrimoine).

15
Les classifications techniques
Impôt direct et impôt indirect;
Les impôts directs sont payés et supportés par la même personne, le redevable.
Les impôts indirects sont payés par le redevable mais supportés par le contribuable.
Impôt spécifique et impôt ad-valorem
Impôt spécifique: un poids, un volume, une surface de matière imposable multiplié par une
somme forfaitaire.
Impôt ad-valorem: application d’un pourcentage (%) à la base imposable.
Impôt analytique et impôt synthétique;
Impôt analytique:
Assis sur les éléments d’un patrimoine ou sur une opération isolée ou sur une catégorie unique
de revenu;
Impôt synthétique:
Consiste à appréhender un ensemble d’opérations ou de revenus et à taxer cet ensemble.
Impôt de répartition et impôt de quotité;
Impôt de répartition:
Le montant est fixé à l’avance par le législateur puis réparti ensuite entre les contribuables, le
taux de l’impôt se dégage après la répartition (fiscalité locale).
Impôt de quotité:
Définir initialement un taux d’impôt qui sera ensuite appliqué à la matière imposable, le
montant par contribuable et le montant global ne sont connus qu’à la fin de l’année.
Impôt progressif et impôt proportionnel.
L’impôt proportionnel :
Est celui dont le taux demeure constant quelle que soit la quantité de la matière imposable ;
L’impôt progressif :
est celui dont le tarif s'élève à mesure que croit la quantité de la matière imposable, il y 'a
deux progressivité :
La classification sociale
L’impôt personnel
Est un impôt organisé de manière à tenir compte de la situation particulière (familiale,…) du
contribuable.
C'est un impôt subjectif.
L’impôt réel
Frappe les choses et ne s'intéresse qu'à la matière imposable.
C'est un impôt objectif ;

16
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(VI)

L’assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt
Asseoir l’impôt consiste a déterminer les bases d’imposition (exemple : salaire de pose
constitue l’assiette pour déterminer le montant de l’impôt sur les salaires IRG, le résultat
fiscal permet le calcul du montant de l’impôt a payer en matière de l’IBS.
La liquidation fiscale :
Liquider un impôt consiste a déterminer le montant a payer par le contribuable.
Exemple au moment du dépôt du bilan fiscal, une société doit au préalable procéder a la
liquidation fiscale, cela signifie ainsi :
- Détermination du montant de l’impôt IBS exigible
- Soustraire les acomptes verses par la société en matière d’IBS
- La liquidation est l’acte de régulariser le montant restant a payer (montant de l’IBS exigible
- montant des acomptes verses) le solde est a déclarer par voie de G50 et dont copie sera
jointe en même temps que le dépôt du bilan fiscal.
La procédure d’imposition
La détermination de l’assiette de l’impôt :
- L’assiette de l’impôt désigne la somme retenue pour définir la base de calcul d’un impôt ou
d’une taxe. En d’autres termes c’est sur qui repose l’impôt elle est déterminée par la recherche
de la matière imposable et l’évaluation de cette matière.
- La matière imposable est l’élément économique sur lequel l’impôt prend sa source cet
élément peut être un bien, un produit, un revenu, un capital ou une personne.
C’est le champ d’application de l’impôt.
Deux méthodes pour déterminer la matière imposable :
La déclaration d’existence ou le recensement.
La liquidation :
C’est l’opération qui conduit à déterminer l’impôt exigible.
Elle consiste à appliquer à la base imposable ou assiette, le taux ou le tarif de l’impôt pour en
déterminer le montant.
La liquidation peut se faire par trois parties :
Par l’administration fiscale :
Après le dépôt de la déclaration par le contribuable l'administration procède à la liquidation
(le calcul de l’impôt)
Par le contribuable :
C'est généralement en matière de taxes sur le chiffre d'affaires (TAP) que la liquidation de
l'impôt est confiée au contribuable lui même.
Par un tiers :
Elle est prévue par la loi sous forme de retenue à la source. L'impôt est ensuite reversé au
Trésor. Exemple la TVA.
Le recouvrement :
Est l’opération de perception de l’impôt, la collecte des prélèvements obligatoires peut se
faire à l’amiable (payement dans les délais) ou de force (redressement,…).
Si vous êtes une personne physique, morale, particulier ou professionnel vous êtes
soumis à l’un ou plusieurs de ces impôts et taxes :
01) - L’impôt forfaitaire unique.

17
02) - L’impôt sur le revenu global.
03) - La taxe sur l’activité professionnelle
04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée
05) - L’impôt sur le bénéfice de la société
06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères
07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société
08) - Régime fiscal applicable aux groupements
09) - La Taxe Foncière
10) - La taxe d’assainissement
11) - La taxe d’habitation
12) - L’impôt sur le patrimoine
13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l’environnement
14) - Taxe sur les pneus neufs
15) - Droits de garantie
16) - Taxe de domiciliation bancaire
17) - redevance de l’utilisation des ressources en eau
18) - Taxe sur le blé dur importé
19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP
20) - La taxe sur les produits pétroliers
21) - Taxe spécifique sur les sacs en plastique
22) - La TIC
23) - Taxe additionnelle
25) - Taxe sur les carburants
26) - Taxe d’incitation au déstockage des déchets industriels spécieux et/ou dangereux
27) - Taxe d’incitation au déstockage des déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et
cliniques
28) - Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
29) - Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d’origine industrielle sur les
quantités émises dépassant les valeurs limites
30) – La taxe sur les d’importation des boissons gazeuses.
31) - La Taxe sanitaire sur les Viandes (TSV)
32) - Taxe à la charge des opérateurs de téléphonie mobile
33) - Taxe à la charge des importateurs et grossistes de médicaments (revente en l’état)
34) - Redevance à la charge des importateurs et producteurs d’appareils de reprographie
35) - Taxes de formation professionnelle et d’apprentissage
36) - Contribution à la charge des concessionnaires de véhicule auto
37) - Taxe parafiscale (TPF)
38) - Taxe de séjour
39) - Taxe de publicité
40) - Taxe unique sur les spectacles
41) - Redevance sur les appareils de reprographie
43) - Les mutations à titre onéreux
44) - Les mutations à titre gratuit
45) - Partages et échanges
46) - Les sociétés
47) - Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés
48) - Les mutations d’usufruits et de la nue propriété
49) - Timbre de quittance
51) - Vignette auto
52) - Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes

18
53) - Redevance pétrolière
54) - Taxe sur le revenu pétrolier (TRP)
55) - Impôt complémentaire sur le revenu (ICR)
56) - Taxe sur les profits exceptionnels (TPE)
57) - Taxe superficiaire
58) - Taxe de crédit d’émission
59) - Taxe sur l’utilisation d’eau
60) - Taxe de torchage
61) - Droit de transfert
62) - Droits de timbre
63) - Droits d’enregistrement
64) - Droits indirects
65) - Taxe d’efficacité énergétique
66) - Etc……………………………………..

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(51)
03/01/2016

Dans quel cas le fisc peut-il procéder


à un redressement?
Acte 8
Objet : Vérification ponctuelle de comptabilité .

La vérification ponctuelle de comptabilité est une procédure de contrôle ciblé, moins


exhaustive, plus rapide et de moindre amplitude que la vérification de comptabilité.
Elle porte sur l’examen des pièces justificatives et comptables de quelques rubriques d’impôts
et sur une période limitée qui peut même être inférieure à un (01) exercice comptable.
Pour rappel, la vérification de comptabilité est un ensemble d’opérations qui permettent à
l’administration fiscale d’examiner, sur place, la comptabilité d’une entité fiscale, de la
confronter à certaines données matérielles, afin de s’assurer de la sincérité et de la valeur
probante des écritures, de contrôler la régularité des déclarations souscrites et d’assurer
éventuellement les régularisations et redressements qui s’imposent.
Cependant, lorsque la vérification de comptabilité est limitée à une ou plusieurs rubriques
d’impôts, à toute ou partie de la période non prescrite, à un groupe d’opérations ou de
données comptables, elle est réputée ponctuelle.
Ainsi, la vérification ponctuelle est un procédé qui permet de porter un diagnostic rapide et
donc d'éviter, le cas échéant, l'opportunité de prolonger les investigations.
Caractéristiques de la vérification ponctuelle :
La vérification ponctuelle qui présente une procédure de recherche ciblée, se distingue des
autres modes de contrôle (vérification de comptabilité et contrôle sur pièces) par le lieu
d’exécution des travaux, les rubriques d’impôts concernées, la période à vérifier ainsi que les
documents à examiner (voir tableau ci-après) :
Il est important de rappeler que la vérification de comptabilité nécessite la présentation de
tous les documents comptables, pour justifier les chiffres d’affaires et les résultats déclarés
(comptes de résultat, bilans, grand livre, livre journal, journaux auxiliaires, livre d’inventaire,
factures d’achats, de ventes et de charges, courrier administratif, pièces de recettes et de
dépenses, livre de paye, contrats, statuts, procès verbaux d’assemblées…)
Par contre, au titre de la vérification ponctuelle, il ne peut être réclamé au contribuable que les
documents qui intéressent la ou les rubriques d’impôts ainsi que la période ciblée par ce
contrôle.
Etendue de la vérification ponctuelle :
A travers cette procédure de contrôle, il est recherché la mise en avant d’un nouveau outil de
contrôle qui permet des investigations ciblées ou des programmations prioritaires qui peuvent
porter par exemple sur :

20
- le contrôle d’une ou plusieurs rubriques d’impôts au titre d’une période bien définie,
inférieure ou égale à quatre (04) ans;
- le contrôle de la régularité des déductions opérées en matière de TVA, de l’origine des
précomptes, des contingents accordés, des taux pratiqués et des remboursements sollicités;
- le contrôle de postes comptables clairement individualisés sur une déclaration de résultat
(charges d’amortissements, de provisions);
- le contrôle des déficits répétés, des avantages fiscaux accordés et des bénéfices réinvestis;
- le contrôle des remboursements des crédits d’impôts ;
La vérification ponctuelle de comptabilité peut constituer le prolongement d’un contrôle sur
pièces en cas d’absence de réponse d’un contribuable à des demandes de renseignements, de
justifications et d’éclaircissements ou bien, suite à des réponses incomplètes qui demeurent
inexploitables par le service d’assiette.
La vérification ponctuelle peut être suivie d’une vérification de comptabilité soit pour les
mêmes motifs sus-cités soit lors de la découverte d’anomalies graves nécessitant des
recherches et des investigations plus approfondies.
Par ailleurs, la vérification ponctuelle ne doit en aucune manière donner lieu à un examen
approfondi et critique- en le fonds et en la forme - de toute la comptabilité. Les documents
comptables et pièces justificatives exigés (factures, contrats, bons de commande ou de
livraisons….) doivent se rapporter uniquement à la rubrique d’impôt et à la période concerné
par ce contrôle.
La vérification ponctuelle doit en principe aboutir à la régularisation des omissions, erreurs et
inexactitudes relevées. En sus, le défaut de présentation des documents et pièces comptables,
la découverte de manquements graves aux règles comptables et fiscales ainsi que l’opposition
à contrôle doit inévitablement donner lieu à l’établissement d’un procès verbal après mise en
demeure écrite.
Les irrégularités suscitées doivent être consignées dans le rapport de vérification.
En outre, l’agent vérificateur et son chef hiérarchique doivent se prononcer clairement quant à
l’opportunité de soumettre ou pas le dossier régularisé en vérification de comptabilité.
Garanties du contribuable vérifié :
Conformément aux règles de procédure admises en matière de contrôle sur place, le
contribuable faisant l’objet d’un contrôle ponctuel doit être préalablement informé et cela,
sous peine de nullité de la procédure, par un avis de vérification ponctuelle devant être remis
ou adressé au contribuable ou au dirigeant légal de l’entreprise en recommandé sous pli fermé
avec accusé de réception en précisant :
- le caractère ponctuel de la vérification et la date et l’heure de la première intervention sur
place;
- la nature des impôts, taxes ainsi que les opérations concernées par ce contrôle;
- la période non prescrite concernée par cette vérification ciblée qui pourrait être inférieure à
un (01) exercice fiscal;
- le délai minimum de préparation de dix (10) jours ;
- la possibilité offerte au contribuable de se faire assister, au cours des travaux de vérification,
par un conseil de son choix;
- la mention du nom prénom et grade de l’agent habilité.
Par ailleurs le contribuable concerné par ce mode de contrôle, bénéficie des garanties offertes
par la législation fiscale en matière de vérification, telles que :
- la remise de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié à l’appui de l’avis de
vérification ;
- l’octroi des délais de réponse fixés par la législation dans le cadre de l’établissement de
demandes de renseignements, de justifications, d’éclaircissements et de notifications ;

21
- la préservation du débat contradictoire oral et écrit tout au long des travaux de la vérification
ponctuelle ;
- la notification des résultats de la vérification ponctuelle et ce, même en l’absence de
redressements ;
- l’impossibilité de renouveler la même vérification pour les mêmes opérations sauf dans le
cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses.
Le droit de reprise par l’administration fiscale :
L’administration fiscale dispose du droit de procéder à une vérification approfondie de toute
la comptabilité après clôture d’une vérification ponctuelle.
En effet, l’exécution d’un contrôle ponctuel ne prive pas l’administration fiscale de la
possibilité de procéder ultérieurement à une vérification de comptabilité et de revenir sur les
impôts et taxes et la période contrôlée.
Cependant, l’administration doit tenir compte des redressements initialement opérés
dans le cadre de la vérification ponctuelle.
Déroulement de la vérification ponctuelle:
La vérification ponctuelle obéit aux mêmes règles qui régissent la vérification de
comptabilité. Ainsi, il est exigé, préalablement à toute intervention, la remise au contribuable
ou l’envoi avec accusé de réception, d’un avis de vérification ponctuelle de comptabilité
accompagné de la charte du contribuable vérifié.
Le contribuable dispose d’un délai de préparation de dix jours (10) jours à compter de la date
de réception de l’avis de vérification ponctuelle et se doit de fournir au vérificateur, tout
document, justification et éclaircissement nécessaire au bon déroulement des travaux.
Les travaux de vérification doivent se dérouler sur place, sauf demande contraire du
contribuable formulée par écrit et acceptée par le service ou cas de force majeure.
En cas d’acceptation une décharge reprenant d’une manière exhaustive les documents et
pièces emportés est à établie à cet effet.
A l’issue de la vérification dont les taches doivent être exécutées dans le respect du débat
contradictoire oral et écrit et des délais de reprise conférés à l’administration fiscale, le
contribuable est informé des résultats du contrôle ponctuel, par une notification initiale qui
doit être envoyée ou remise contre accusé de réception et ce, même en l’absence de
redressements.
Le contribuable dispose alors, d’un droit de réponse dont un délai de quarante (40) jours pour
faire parvenir son acceptation ou son refus des résultats dégagés appuyés des éléments et
pièces justificatives qui motivent pour chaque point divergeant sa position.
A rappeler que le défaut de réponse de la part du contribuable, dans les délais impartis
équivaut à une acceptation tacite des bases notifiées.
Dans le cas ou les travaux de vérifications sont effectués dans les locaux de l’administration,
l’attention de l’agent doit être attirée à l’effet de restituer au contribuable ses documents
comptables au plus tard le jour de la remise de la notification initiale et ce, afin de lui
permettre de motiver sa réponse.
La notification définitive de redressements doit dans tous les cas intervenir et cela, même en
l’absence de redressements, après expiration du délai de réponse fixé par la législation fiscale
en vigueur.
Enfin, la durée des travaux de la vérification ponctuelle, au même titre que la vérification de
comptabilité est celle fixée par les dispositions du paragraphe 05 de l’article 20 du CPF.
Toutefois, s’agissant d’un dispositif de contrôle moins exhaustif et plus rapide que la
vérification de comptabilité, l’examen sur place des documents et pièces comptables doit être
exécuté dans des délais raisonnables.

22
---------------oo00oo----------------
(52)
Charte du contribuable vérifié.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
TEL N° : (021) 59 55 51 FAX N° : (021) 59 52 17
N°50 MF/DGI/DRV/SD.LCF/2009

Alger, le 9 mars 2009

Note
A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de wilaya
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications
En Communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : - Charte du contribuable vérifié.


- Modifications apportées par les dispositions de la loi de finances pour 2009 et la loi de
finances Complémentaire pour 2008.
P. J : Etat récapitulatif des modifications apportées.

J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-joint la liste des rectifications apportées par les
dispositions de la loi de finances pour 2009 à la charte du contribuable vérifié.
Cette liste doit être annexée à chaque remise de la charte au contribuable à l’occasion des
vérifications et c’est en attendant d’apporter les aménagements nécessaires lors de la
prochaine édition de ladite charte.
Aussi, vous voudriez bien faire procéder à sa diffusion notamment aux agents vérificateurs
tout en veillant à ce que chaque responsable du contrôle fiscal organise une réunion de travail
pour commenter avec les vérificateurs tous les aspects qui y sont contenus.
Charte du contribuable vérifié
Modifications apportées à la faveur de la loi de finances pour 2009
Article de la loi de finances Article du code modifié
Article du 22 de la LFC pour 2008 Article 20 Bis du CPF
Article 36 de la LF pour 2009 Article 19 du CPF
Article 37 de la LF pour 2009 Article 20-02 du CPF
Article 37 de la LF pour 2009 Article 20-06 du CPF
Article 38 de la LF pour 2009 Article 21 du CPF
Article 40 de la LF pour 2009 Article 74 du CPF

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Articles 42 et 43 de la LF pour 2009 Articles 80 et 81 bis du CPF
Article 15 de la LF pour 2009 Article 194 du CID
Article 17 de la LF pour 2009 Article 219 du CID
Article 24 de la LF pour 2009 Article 30 du CTCA
Article 31 de LF pour 2009 Article 116 du CTCA
Aménagements apportés
Article 36 de la LF pour 2009 modifiant l’article 19 du CPF :
Afin de renforcer les garantis des contribuables faisant l’objet de contrôles sur pièces par les
services des inspections, la loi de finances pour 2009 complète cette procédure de
régularisation en obligeant l’administration fiscale et cela, sous peine de nullité de la
procédure, d’indiquer dans la notification de redressements, en plus des motifs et des articles
retenues, les bases d’impositions et les montants des droits et pénalités qui en découlent.
Ainsi, l’incidence financière découlant d’un redressement proposé par l’inspecteur des Impôts
se doit d’être communiquée au contribuable.
Article 37 De la LF 2009 modifiant l’article 20-02 du CPF :
A compter du premier janvier 2009, la vérification de comptabilité ne peut être effectué par
un agent de l’administration fiscale que s’il présente au moins, le grade d’inspecteur au lieu
de contrôleur.
Article 37 de la LF 2009 modifiant l’article 20-06 du CPF :
Dans le cadre des travaux de vérifications, si le service vérificateur communique de nouveaux
éléments ou chefs de redressements alors que la notification initiale a été adressée et la
réponse du contribuable parvenue au service, l’administration fiscale est obligée d’accorder
un nouveau délai de réponse de quarante jours après notification.
Cet mesure est inscrite afin de préserver les intérêts des contribuables vérifiés.
Article 38 de la LF pour 2009 modifiant l’article 21 du CPE :
A travers cette mesure, il est apporté quelques aménagements en matière de vérification
approfondi de situation fiscale d’ensemble (VASF) et qui sont :
- la vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble peut s’appliquer à l’égard de
personnes non recensées fiscalement lorsque la situation patrimoniale et les éléments du train
de vie font apparaître l’existence d’activités ou de revenus occultes ;
- La vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ne peut s’exercer que par un
agent de l’administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur ;
- La procédure de vérification de situation fiscale d’ensemble s’exerce dans le respect de la
procédure contradictoire ;
- Après notification des redressements et réponse du contribuable dans les délais impartis, un
délai supplémentaire de quarante jours est octroyé au contribuable vérifié si le service
vérificateur fait ressortir de nouveaux chefs de redressement.
Article 40 de la LF pour 2009 modifiant l’article 74 du CPF :
En application des dispositions de l’article 74 du CPF, les contribuables qui introduisent une
réclamation contentieuse à titre de contestation du bien fondée d’une imposition peuvent
sursoir au paiement de la partie contestée en s’acquittant d’un montant égal à 20 % de ces
impositions s’il en sollicite le bénéfice dans une réclamation.
Cette mesure est généralisée à l’ensemble des contribuables par l’article 40 de la loi de
finances pour 2009.
Article 42 et 43 de la LF pour 2009 modifiant les articles 80 et 81 bis du CPF :
Cette mesure vise le relèvement des seuils de compétence dans le cadre de la saisie des
commissions de recours (de daïra, de wilaya et la commission centrale)
- Commission de daïra : cotes inferieurs ou égal à 2000000 DA
- Commission de wilaya : cotes entre 2000000 et 10000000 DA

24
- Commission centrale : cotes supérieurs à 10000000 da.
Article 15 de la LF modifiant l’article 194 du CID :
Les avantages fiscaux accordés dans le cadre des décisions ANDI ou ANSEJ sont
subordonnées au respect des obligations fiscales et comptables.
La loi de finances pour 2009, met en place un système de sanction à l’encontre des
promoteurs défaillant. Désormais, le non respect des obligations fiscales et déclaratives,
entraine le retrait de l’agrément et la déchéance des avantages fiscaux octroyés. Ce retrait
intervient suivant une procédure contradictoire qui consiste à demander préalablement l’avis
du contribuable.
A noter que la condamnation du contribuable pour infractions fiscales entraine de droit le
retrait des avantages fiscaux. Le retrait de l’agrément (prononcés sur rapport de
l’administration fiscale) est du ressort de l’autorité qui a délivré celui-ci.
Ce retrait entraine l’exigibilité immédiate des droits dont le redevable a été dispensé assortie
de pénalités qui en résultent.
Article 17 de la LF modifiant l’article 219 bis du CID :
Pour une transparence des transactions commerciales, la LF pour 2009 renforce ce dispositif
dissuasif du recours au paiement par espèces.
Ainsi ; sont exclus du bénéfice de la réfaction TAP, les chiffres d’affaires réalisés en espèces.
Article 24 de la LF modifiant l’article 30 du CTCA :
Afin d’encourager l’usage du chèque, la déductibilité de la TVA est rejetée si la taxe sur
achats ou services dépasse 100000 DA. A noter que pou un taux de 17% il en découle une
facture d’achat ou de services de 688.235 DA.
Article 24 de la LF 2009 modifiant l’article 30 du CTCA :
« Art 30- la déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été
acquittée. Elle ne peut être effectuée que lorsque le montant de la TVA n’excède pas 100.000
DA par opération taxable libellée en espèces ».
Il est à rappeler qu’à compter de loi de finances pour 2006, la déduction physique et
financière en matière de TVA se pratique sans application de la règle de décalage d’un mois.
A partir de la loi de finances pour 2009. La déductibilité de la TVA est conditionnée par
l’acquittement. Par acquittement (au lieu et place d’exigibilité), il faut comprendre
comptabilisation affective de l’opération chez les deux parties de la transaction.
Article 31 de la LF modifiant l’article 116 du CTCA :
Il est à rappeler que le contribuable qui s’est rendu coupable de manœuvres frauduleuses,
encourt des peines correctionnelles prononcées par le juge suite à une plainte de
l’administration fiscale et une amende fiscale de 200% applicable sur l’intégralité des droits.
Cette amende est réduite à 100% par les dispositions de l’article 31 de la LF pour 2009.
Article 22 de la LFC pour 2008 instituant un article 20 bis du CPF :
Il s’agit de la mise en place d’un nouveau dispositif de contrôle désigné « vérification
ponctuelle de la comptabilité ».
Cette nouvelle procédure de contrôle ciblé se trouve être moins exhaustive et plus rapide que
la vérification de comptabilité.
Le contrôle ponctuel est une vérification de comptabilité qui porte sur un ou plusieurs impôts
au titre de tout ou partie de la période non prescrite, ou à un groupe d’opérations ou données
comptables partant sur une période inférieure à un exercice fiscal.

25
---------------oo00oo----------------
(53)
Vérification de comptabilité.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications

N° 511 MF/DGI/DRV/SDNP/B2/DA/2005.
Alger, le 22 juin 2005

Mmes et Mrs les Directeurs des Impôts de Wilaya


Messieurs les Chefs de Services de Recherches et
Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Vérification de comptabilité.


- Rappel du traitement de certains aspects importants.
Référence Notes : - N° 21/MF/DGI/DRV du 7/01/2004;
- N°1893/MF/DGI/DRV/SDNP/B2 du 4/10/99;
- N°275/MF/DGI/DRV/SDNP/B3 du 2 0 / 0 2 / 2000;
-N° 1693/MF/DGI/SDNP/B2/HZ du 4/ 0 9 / 2002.

26
L'administration centrale a eu à constater encore la persistance d'un traitement non uniforme
de certains aspects techniques ayant fait l'objet de précisions abondantes et de séminaires de
formation et dont l'inobservation aboutit souvent à des contentieux lourds de conséquences et
à des dégrèvements importants.
A cet effet, j'ai l'honneur de vous rappeler le traitement devant être réservé à ces aspects,
sources de situations conflictuelles avec les contribuables.
Au préalable, il y a lieu d'insister encore une fois sur la nécessité d'un examen approfondi de
la comptabilité, à travers des données internes et l'exploitation effective des états de synthèse
qui renseignent sur l'existence de discordances et d'incohérences souvent négligées par
l'option quasi-systématique à l'élaboration d'un compte financier ou d'un compte matière.
1)- Traitement fiscal des écarts (manquements et excédents)
La note n° 21/MF/DGI/DRV du 7/01/2004 reprend pour chaque cas de figure le traitement
fiscal approprié.
A titre de rappel, les écarts importants, injustifiés et récurrents (négatifs ou positif)
dégagés à l'occasion de l'élaboration d’un compte matière ou d’un compte financier
constituent sans équivoque un motif suffisant pour rejeter la comptabilité et reconstituer par
conséquent d'office les bases d'imposition, à la différence des écarts insignifiants qui
peuvent être valorisés suivant le cas.
Concernant les écarts positifs ressortant du compte financier, il convient d'effectuer un
pointage contradictoire avec le contribuable pour s'assurer de leur réalité.
Ils peuvent en effet s'expliquer par :
- l'organisation du système d'information interne;
- des sommes abritées dans les comptes divisionnaires d'un compte principal ;
- la nature de certaines opérations influant sur le niveau du chiffre d'affaires notamment :
- Compensation légale entre les créances et les dettes nées à l'occasion d'opération avec un
même tiers.
- La déduction de la TVA déclarée sur G50 lors de la détermination du CA reconstitué hors
taxe au lieu de diviser le CA en TTC par (le taux de TVA applicable + 1).
Ces écarts sont admissibles et ne sont pas considérés comme anomalies.
Les écarts alternés et injustifiés ont des conséquences identiques aux écarts précités
lorsqu'ils sont d'une importance qui prive la comptabilité de toute valeur probante.
Cependant, pour ceux se justifiant l'un par rapport à l'autre ou lorsqu'ils concernent un même
produit, la compensation peut valablement intervenir avec application de pénalités de retard
en cas de différés d'impôts.
L’écart positif isolé et portant sur des quantités ou sommes négligeables par rapport à
ceux déclarés peut être abandonné.
2)- Traitement fiscal des emprunts et des apports :
Malgré les précisions successivement faites par les notes n°1893/MF/DGI/DRV/SDNP/B2 du
4/10/99 et la note n°275/MF/DGI/DRV/SDNP/B3 du 20/02/2000, ces deux aspects continuent
à être traité de manière discordante d'un service à un autre.
a)- Apports en compte courant :
I l convient au préalable de distinguer entre les fonds apportés par l’exploitant individuel et
ceux mis à la disposition de la société par les associés.
S'agissant des premiers, ils doivent être justifiés dans tous les cas car l'exploitant individuel
ne constitue pas un sujet fiscal distinct de son exploitation.
Pour ceux effectués par les associés, leur origine peut être demandée et des régularisations
peuvent être opérées en application des dispositions de l'article 46 du Code des Impôts Directs
et Taxes Assimilées lorsqu'il est constaté une confusion entre le patrimoine des associés et
celui de la société.

27
Cette confusion est remplie lorsqu’il y a notamment :
- rejet de comptabilité;
- distribution et appropriation irrégulière de bénéfices conformément aux dispositions de
l'article 46 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées;
- ventes et achats sans factures, etc…
b)- Emprunts :
A l'instar de toute opération réalisée par la société, les emprunts effectués auprès des
particuliers doivent être comptabilisés et appuyés par un acte authentique ne pouvant
intervenir au-delà d'un délai raisonnable à même de réaliser les formalités administratives
nécessaires (avant le 31/12 de l'année de sa réalisation).
Dans le cas où la nature de la relation entre le prêteur et le bénéficiaire du prêt ne nécessite
pas obligatoirement l'établissement d'un acte du fait des traditions et pratique (membre d'une
même famille, relations parentales,...), les vérificateurs doivent s'assurer d'une part de la
concordance des sommes prêtées avec les possibilités financières du prêteur et d'autre part de
la traçabilité de cette opération (versement par chèque, remboursement dans les délais
contractuels...).
Par contre pour les emprunts entre commerçants, leur comptabilisation par les deux parties
contractantes fait foi et suffit pour confirmer que l'opération s'est effectivement réalisée et
exige des vérificateurs un suivi en ce qui concerne son remboursement.
Pour ce faire, il y a lieu de se référer au contrat précisant le montant, les modalités et les délais
de remboursement pour s'assurer que l'emprunteur a ou non honoré sa dette, laquelle sera
considérée comme produit exceptionnel (C/79) le cas échéant.
3)- Régularisation en matière de droit de timbre sur rehaussement
En dépit des prescriptions de la note n° 1693/MF/DGI/SDNP/B2/HZ du 4/09/2002, certains
vérificateurs continuent à rappeler le droit de timbre sur les rehaussements résultant d'une
vérification de comptabilité.
Encore une fois, je vous précise que ses rehaussements ne peuvent faire l'objet de
régularisation car le droit de timbre de quittance est dû sur les factures et non pas sur le CA
réalisé.
4)- Détermination du prorata d'exonération
Outre des erreurs de calcul du prorata d'exonération prévu par la législation en vigueur dans le
cadre de l'extension des investissements, il a été constaté également de l'examen de certaines
notifications des différences de traitement de ce point d'une DIW à une autre.
Le prorata dont il s'agit est déterminé à concurrence des investissements nouveaux et non en
fonction d’apports nouveaux tels que souvent appliqués à tort.
Ainsi, ce prorata doit être déterminé suivant le rapport ci-après :
Prorata d'exonération = Investissements nouveaux / La totalité des investissements*
Il y a lieu de préciser que ce rapport n'est pas constant.
Investissements initiaux + investissements nouveaux + investissements en cours.
Il varie en fonction de l'état d'avancement des investissements déjà lancés.
Je vous demande de remettre à chaque vérificateur relevant de votre structure une copie de la
présente note et de me faire parvenir dès sa réception un état nominatif avec l'émargement de
l'ensemble de l'effectif concerné.
Vous voudrez bien assurer une stricte application de la présente et informer les vérificateurs
que tout manquement constaté à l'avenir au titre de ces aspects fera l’objet de sanctions
disciplinaires.

28
29
---------------oo00oo----------------
(54)
Vérification de comptabilité.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications

N° 511 MF/DGI/DRV/SDNP/B2/DA/2005.
Alger, le 22 juin 2005

Mmes et Mrs les Directeurs des Impôts de Wilaya


Messieurs les Chefs de Services de Recherches et
Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Vérification de comptabilité.


- Rappel du traitement de certains aspects importants.
Référence Notes : - N° 21/MF/DGI/DRV du 7/01/2004;
- N°1893/MF/DGI/DRV/SDNP/B2 du 4/10/99;
- N°275/MF/DGI/DRV/SDNP/B3 du 2 0 / 0 2 / 2000;
-N° 1693/MF/DGI/SDNP/B2/HZ du 4/ 0 9 / 2002.

L'administration centrale a eu à constater encore la persistance d'un traitement non uniforme


de certains aspects techniques ayant fait l'objet de précisions abondantes et de séminaires de
formation et dont l'inobservation aboutit souvent à des contentieux lourds de conséquences et
à des dégrèvements importants.
A cet effet, j'ai l'honneur de vous rappeler le traitement devant être réservé à ces aspects,
sources de situations conflictuelles avec les contribuables.
Au préalable, il y a lieu d'insister encore une fois sur la nécessité d'un examen approfondi de
la comptabilité, à travers des données internes et l'exploitation effective des états de synthèse
qui renseignent sur l'existence de discordances et d'incohérences souvent négligées par
l'option quasi-systématique à l'élaboration d'un compte financier ou d'un compte matière.
1)- Traitement fiscal des écarts (manquements et excédents)
La note n° 21/MF/DGI/DRV du 7/01/2004 reprend pour chaque cas de figure le traitement
fiscal approprié.
A titre de rappel, les écarts importants, injustifiés et récurrents (négatifs ou positif)
dégagés à l'occasion de l'élaboration d’un compte matière ou d’un compte financier
constituent sans équivoque un motif suffisant pour rejeter la comptabilité et reconstituer par

30
conséquent d'office les bases d'imposition, à la différence des écarts insignifiants qui
peuvent être valorisés suivant le cas.
Concernant les écarts positifs ressortant du compte financier, il convient d'effectuer un
pointage contradictoire avec le contribuable pour s'assurer de leur réalité.
Ils peuvent en effet s'expliquer par :
- l'organisation du système d'information interne;
- des sommes abritées dans les comptes divisionnaires d'un compte principal ;
- la nature de certaines opérations influant sur le niveau du chiffre d'affaires notamment :
- Compensation légale entre les créances et les dettes nées à l'occasion d'opération avec un
même tiers.
- La déduction de la TVA déclarée sur G50 lors de la détermination du CA reconstitué hors
taxe au lieu de diviser le CA en TTC par (le taux de TVA applicable + 1).
Ces écarts sont admissibles et ne sont pas considérés comme anomalies.
Les écarts alternés et injustifiés ont des conséquences identiques aux écarts précités
lorsqu'ils sont d'une importance qui prive la comptabilité de toute valeur probante.
Cependant, pour ceux se justifiant l'un par rapport à l'autre ou lorsqu'ils concernent un même
produit, la compensation peut valablement intervenir avec application de pénalités de retard
en cas de différés d'impôts.
L’écart positif isolé et portant sur des quantités ou sommes négligeables par rapport à
ceux déclarés peut être abandonné.
2)- Traitement fiscal des emprunts et des apports :
Malgré les précisions successivement faites par les notes n°1893/MF/DGI/DRV/SDNP/B2 du
4/10/99 et la note n°275/MF/DGI/DRV/SDNP/B3 du 20/02/2000, ces deux aspects continuent
à être traité de manière discordante d'un service à un autre.
a)- Apports en compte courant :
I l convient au préalable de distinguer entre les fonds apportés par l’exploitant individuel et
ceux mis à la disposition de la société par les associés.
S'agissant des premiers, ils doivent être justifiés dans tous les cas car l'exploitant individuel
ne constitue pas un sujet fiscal distinct de son exploitation.
Pour ceux effectués par les associés, leur origine peut être demandée et des régularisations
peuvent être opérées en application des dispositions de l'article 46 du Code des Impôts Directs
et Taxes Assimilées lorsqu'il est constaté une confusion entre le patrimoine des associés et
celui de la société.
Cette confusion est remplie lorsqu’il y a notamment :
- rejet de comptabilité;
- distribution et appropriation irrégulière de bénéfices conformément aux dispositions de
l'article 46 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées;
- ventes et achats sans factures, etc…
b)- Emprunts :
A l'instar de toute opération réalisée par la société, les emprunts effectués auprès des
particuliers doivent être comptabilisés et appuyés par un acte authentique ne pouvant
intervenir au-delà d'un délai raisonnable à même de réaliser les formalités administratives
nécessaires (avant le 31/12 de l'année de sa réalisation).
Dans le cas où la nature de la relation entre le prêteur et le bénéficiaire du prêt ne nécessite
pas obligatoirement l'établissement d'un acte du fait des traditions et pratique (membre d'une
même famille, relations parentales,...), les vérificateurs doivent s'assurer d'une part de la
concordance des sommes prêtées avec les possibilités financières du prêteur et d'autre part de
la traçabilité de cette opération (versement par chèque, remboursement dans les délais
contractuels...).

31
Par contre pour les emprunts entre commerçants, leur comptabilisation par les deux parties
contractantes fait foi et suffit pour confirmer que l'opération s'est effectivement réalisée et
exige des vérificateurs un suivi en ce qui concerne son remboursement.
Pour ce faire, il y a lieu de se référer au contrat précisant le montant, les modalités et les délais
de remboursement pour s'assurer que l'emprunteur a ou non honoré sa dette, laquelle sera
considérée comme produit exceptionnel (C/79) le cas échéant.
3)- Régularisation en matière de droit de timbre sur rehaussement
En dépit des prescriptions de la note n° 1693/MF/DGI/SDNP/B2/HZ du 4/09/2002, certains
vérificateurs continuent à rappeler le droit de timbre sur les rehaussements résultant d'une
vérification de comptabilité.
Encore une fois, je vous précise que ses rehaussements ne peuvent faire l'objet de
régularisation car le droit de timbre de quittance est dû sur les factures et non pas sur le CA
réalisé.
4)- Détermination du prorata d'exonération
Outre des erreurs de calcul du prorata d'exonération prévu par la législation en vigueur dans le
cadre de l'extension des investissements, il a été constaté également de l'examen de certaines
notifications des différences de traitement de ce point d'une DIW à une autre.
Le prorata dont il s'agit est déterminé à concurrence des investissements nouveaux et non en
fonction d’apports nouveaux tels que souvent appliqués à tort.
Ainsi, ce prorata doit être déterminé suivant le rapport ci-après :
Prorata d'exonération = Investissements nouveaux / La totalité des investissements*
Il y a lieu de préciser que ce rapport n'est pas constant.
Investissements initiaux + investissements nouveaux + investissements en cours.
Il varie en fonction de l'état d'avancement des investissements déjà lancés.
Je vous demande de remettre à chaque vérificateur relevant de votre structure une copie de la
présente note et de me faire parvenir dès sa réception un état nominatif avec l'émargement de
l'ensemble de l'effectif concerné.
Vous voudrez bien assurer une stricte application de la présente et informer les vérificateurs
que tout manquement constaté à l'avenir au titre de ces aspects fera l’objet de sanctions
disciplinaires.

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---------------oo00oo----------------
(55)
Poursuite du contrôle des opérations
d’importation en vue de la Revente.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales

N° 65/ MF/DGI/DOF.
Alger, le 24 janvier
1998

NOTE
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à
Messieurs Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Poursuite du contrôle des opérations d’importation en vue de la Revente.


- Vérifications de comptabilités et contrôles approfondis des dossiers année 1998.
Référence : - Instruction N° 38/MF/DGI du 17/02/1997 relative au dispositif de lutte
contre la fraude fiscale.
- Note N° 1375/MF/DGI/DOF/SDVF/B2 du 6/10/1997.
- Note N° 539/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 27/9/1997.
P. J. / Un état.

Par note rappelée en 2ème référence, il vous a été demandé d’établir la liste des importateurs
par inspection des impôts en vue de l’élaboration d’un fichier de cette catégorie de
contribuables.
L’étude de cette liste fait apparaître que cette catégorie de contribuables n’a pas reçue
l’attention exigée, en rapport avec son importance.
En outre, et compte tenu des prescriptions de l’instruction visée en 1ère référence, relatives à
la protection de la production nationale, le contrôle doit être dirigé vers les autres types
d’activités, notamment, la distribution et les prestations de services.
La présente note a pour objet de préciser les conditions dans lesquelles doit être poursuivi le
contrôle sous toutes ses formes des opérations d’importation.

33
Compte tenu du nombre très important des opérateurs de l’espèce, il a paru nécessaire d’y
impliquer toutes les structures de contrôle relevant de la DIW (brigades de contrôle fiscal-
Inspections – Brigades Mixte).
Les dossiers à confier aux brigades sont prélevés sur le programme des inspections des
impôts.
Cette initiative relève de la compétence du Directeur des Impôts de Wilaya, qui doit
privilégier les dossiers présentant des présomptions d’infractions intéressant les trois
Administrations ou, au moins, deux d’entre elles (Impôts – Commerce).
L’implication de plusieurs structures de contrôles génère des risques d’interventions soit
simultanées ou trop rapprochées sur un même dossier.
Pour éviter une telle situation qui cause nécessairement des désagréments aux contribuables,
donnant même une impression d’harcèlement par l’Administration fiscale, il est indispensable
d’organiser les interventions des trois types de structures de contrôle et de définir la fréquence
de ces interventions.
I)- ACTIVITE D’IMPORTATION EN VUE DE LA REVENTE EN L’ETAT CREEE
DEPUIS PLUS DE 2 ANS AVANT LE (31/12/1995).
Les importateurs du secteur privé exerçant depuis plus de deux (02) années et n’ayant pas
encore fait l’objet d’une vérification de comptabilité, seront programmés en priorité.
Pour ceux qui ont été vérifiés, il convient de les inscrire au programme de contrôle approfondi
des inspections des impôts, si aucun contrôle de l’espèce n’a été réalisé en 1996 ou 1997 après
la vérification de comptabilité. Par contre, si un contrôle à été opéré en 1996 ou 1997, la
programmation de ces dossiers ne pourra intervenir qu’à partir de 1999 sauf dans les cas
particuliers énumérés ci après :
1)- contribuables inscrits au fichier des fraudeurs (contrôle annuel systématique).
2)- non respect des obligations fiscales de déclarations – taxations d’office répétées (contrôle
annuel).
II)- ACTIVITE D’IMPORTATION EN VUE DE LA REVENTE EN L’ETAT CREEE
DEPUIS MOINS DE 2 ANS (JANVIER 1996)
Compte tenu des capacités des inspections, de l’importance des chiffres d’affaires et des
résultats déclarés, le contrôle approfondi de cette catégorie de contribuables devra être étalé
sur deux ou trois années.
Il est demandé, à cet égard, d’une part, aux inspections dont le nombre de dossiers à contrôler
en 1998 dépasse leur capacité, de reporter le reliquat sur l’année suivante et d’autre part, aux
inspections qui ne sont pas suffisamment pourvues en dossiers d’importateurs, d’orienter le
contrôle vers les grossistes, les prestataires de services et les producteurs ne subissant pas la
concurrence des produits importés.
N.B : Les Directions des Impôts de Wilaya ont été rendues destinataires d’un programme de
contrôle des sociétés privées (SARL) ayant dégagé un résultat déficitaire.
Il est à préciser que lorsqu’il s’agit d’entreprises réalisant toute autre activité que la
production, il leur es appliqué le programme désigné ci-dessus.
Par contre, s’agissant d’entreprises de production déficitaires, après étude du dossier fiscal, il
convient, avant de les soumettre à un contrôle approfondi, de convoquer leurs dirigeants à
l’effet d’avoir des précisions sur les causes du déficit.
Il est rappelé qu’en aucun cas, cette dernière catégorie ne doit faire l’objet d’une
vérification de comptabilité.
Pour une application stricte des instructions qui précèdent, il vous est demandé de réunir les
chefs d’inspections et les responsables du contrôle fiscal et des brigades mixtes l’effet de leur
expliquer les modalités de mise en oeuvre de ce dispositif.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note et me signaler toute
difficulté éventuellement rencontrée

34
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE LA WILAYA DE ………………………..
CONTRÔLE DES PRIX ET DES EVALUATIONS
RAPPORT D’EVALUATION
DOSSIER N°_____/2000
DESIGNATION DES PARTIES A L’ACTE
- VENDEUR : ……………………………….. AGENTS EVALUATEURS :
- ACQUEREUR :……………………………. (Nom, Prénoms et Grades)
- ETUDE NOTARIALE : ………………………………
Acte N° : ............................du ………………..
Enregistré le ………………… à ……………. ……………………………….
……………………………….
.………………………………
ORIGINE DU BIEN :
Mutation à titre onéreux
Mutation à titre gratuit
Donation
Succession
Echange
A/GENERALITES
Renseignements relatifs aux biens - description détaillée :
- Adresse :
- Usage du bien : Habitation
Professionnel
Mixte
- Qualité de l’emplacement : (3) …………………………………………..
- Caractéristiques :
- Superficie :………………….. - Etage ………….................................
- Nombre de pièces :………….. - Exposition (1) ………………………
- Eléments de confort : (2)
- Présentation de l’immeuble
- Epoque ou année de construction :
- Matériaux utilisés :………………………………….........................................
- Consistance nombre de bâtiments…….nombres d’étages ………………
- Présence et nature des parties communes de conforts. (espaces verts, jardins etc. …)
Méthode d’évaluation appliquée :
(Méthode retenue à détailler) (4)

35
- Prix déclaré.
- Prix retenu (5)
- Rehaussement
- Liquidation des droits :
- Droits simples.
- Pénalités.
- Date de notification : ………………………………………
- Références du titre de perception.
(1) à préciser sur rue, sur cour, sur jardin …
(2) à préciser ascenseur, garage, collectif ou individuel, caves …etc.
(3) résidentiel, centre ville, périphérie …etc
(4) à préciser également si un contrôle sur place a été effectué.
(5) préciser s’il s’agit du prix retenu par la commission de conciliation.
Fait à ………………… le ………………….
Signature des agents Évaluateurs Signature du Chef de Brigade.
Noms, Prénoms et Grades. Nom, Prénom et Grade.
B/ CONTRÔLE DU RAPPORT D’EVALUATION
(DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS)
1 - Date de réception : ………………………………………
2- Date du contrôle du rapport d’évaluation : ……………….
3- Observations faites par la Direction Régionale des Impôts :
(Appréciation sur la méthode et les paramètres retenus)
…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

4 – Réponse de la Direction des Impôts de Wilaya :
…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

5- Suites réservées :
…………………………………………………………………………………………………

36
…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

……………………………………………….…………………………………………………

37
---------------oo00oo----------------
(56)
Suivi des vérifications de comptabilité
- Rôle des Chefs de Brigades.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
S/Direction des Normes et Procédures

N° 1800/MF/DGI/DRV/SDNP/B2/HZ
Alger, le 15 septembre 2002

Note
A
Madame et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs des Services de Recherches et Vérifications
En Communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Suivi des vérifications de comptabilité - Rôle des Chefs de Brigades.


Référence : Circulaire N ° 52 MF/DGI/ du 22/02/1994.

L’examen des conditions d’exécution des vérifications de comptabilité fait apparaître un


certain dysfonctionnement dans la démarche suivie par les missions de vérificateurs de
comptabilité, entravant ainsi l’exécution des programmes annuels de vérifications.
Cette situation s’est accentuée par la confusion qui persiste quant à la compréhension des
rôles et attributions incombant aux Chefs de Brigades, ce qui a engendré une observation
partielle des prérogatives qui leur sont confiées.
A cet effet, j’ai l’honneur de vous rappeler les missions dévolues aux Chefs de Brigades dans
le suivi du déroulement de l’ensemble des opérations liées aux vérifications et du contentieux
qui peut en découler.
Dès lors, il convient de rappeler aux chefs de brigades les attributions dont ils ont la charge
qu’ils doivent exécuter sous la responsabilité du Chef du SRV ou du S/D du contrôle fiscal
(selon le cas) :
I)- SUIVI DES VERIFICATIONS :
Au titre de cette phase, les Chefs de Brigades doivent encadrer et diriger les vérificateurs
placés sous leur autorité tout au long du déroulement des travaux.

38
Ainsi, ils doivent veiller, particulièrement à :
- établir un planning de lancement des affaires programmées;
- assister à la première intervention sur place et signer les PV éventuellement établis;
- suivre et contrôler le travail matériel effectué.
- orienter et corriger les travaux réalisés en veillant au respect des normes, procédures et
méthodes utilisées en consignant les observations relevées sur les registres des brigades.
- organiser les interventions des missions en fonction d'un programme de sorties à respecter
afin d’éviter des retards dans la prise en charge des dossiers;
- faire respecter la durée légale de contrôle sur place.
- recevoir les contribuables, examiner leurs observations et doléances afin d’assurer une plus
grande objectivité aux travaux;
- participer à la centralisation des résultats dégagés et à la rédaction des notifications de
redressements;
- contrôler l’envoi des fiches navettes;
- établir les rapports de vérifications.
II)- ARCHIVAGE DES DOSSIERS :
Une fois la vérification proprement dite achevée, les vérificateurs, sous le contrôle des Chefs
de Brigades, exécutent les dernières tâches matérielles en vue de clôturer la vérification.
A ce titre le chef de brigade :
- s’assure de l’établissement correct des rôles (Vérifier les taux utilisés, s’assurer des résultats
des calculs effectués etc…);
- veille à la prise en charge des rôles au niveau des inspections concernées ;
- s’assure que le dossier d’archivage contient tous les documents et pièces utilisés ou établis
au cours du contrôle (notamment les copies des notifications, des avertissements, du rapport
etc...);
- transmet les rapports de vérifications au service hiérarchique.
III)- PHASE « CONTENTIEUX »
Au plan contentieux, le Chef de Brigade est chargé du suivi du dossier contentieux en
requérant l’avis des vérificateurs.
A ce titre, il doit notamment :
- veiller à l’instruction des requêtes introduites dans le respect des règles de procédures
édictées en la matière;
- répondre avec précision à chaque point contesté;
- motiver l’avis émis;
- transmettre le dossier contentieux à la structure habilitée.
Pour permettre un suivi permanent des tâches accomplies, il est institué au titre des affaires
entamées à partir du 2ème semestre 2002, l’établissement d’un rapport périodique bimensuel
en ce qui concerne les SRV et trimestriel pour les DIW.
Ce rapport, établi par affaire par le Chef de Brigade retrace les différents travaux effectués,
servira de support pour le suivi périodique des tâches réalisées et pour l’évaluation de l’état
d’avancement des travaux tant par le Chef du SRV et le DIW que par l’Administration
Centrale.
Ce document doit faire mention de toutes les opérations de la période selon le canevas joint en
annexe, est transmis dans les 15 jours qui suivent le bimestre ou le trimestre considéré à la
Direction des Recherches et Vérifications et aux Directeurs des Impôts de Wilaya
respectivement pour les rapports établis par les SRV et ceux établis par les Sous-Directions du
Contrôle Fiscal de Wilaya.

39
Les instructions nécessaires doivent être données en vue de corriger les lacunes relevées. ·
Il convient d’insister sur le fait que ce rapport ne doit contenir que les résultats du travail
réalisé au cours du bimestre ou trimestre selon le cas, les éléments communiqués,
antérieurement ne doivent plus y figurer.
Vous voudrez bien veiller à l’implication effective des Chefs de Brigade dans
l’accomplissement des tâches qui leur sont spécifiées ci-dessus ainsi qu’au respect des délais
de transmission des rapports établis.

SRV…………
DIW………..
ETAT D’EXECUTION DES TRAVAUX
Du ………………………… au ……………………….
I)- IDENTIFICATION DE L’AFFAIRE : NIS :
- Nom, Prénom ou raison sociale
- Activité exercée
- Adresse complète
- Date de la remise de l’avis de vérification et références :
II)- CONSTATS OPERES AU COURS DE LA 1ère INTERVENTION :
1)- Documents comptables :
Inexistants
Disponibles en totalité
Disponibles partiellement
Côtés et paraphés à la date du :
Mises en demeure lancées :……………………………..…………
Autre (à préciser)…………………………………..………………
III)- DOSSIER FISCAL :
1)- Obligations déclaratives (à détailler par exercice) :
a)- Déclaration G.50 :
Déposées régulièrement (Par exercice) G.50 non déposés (mois et années)
Dernier précompte TVA :
b)- Déclarations annuelles :
Déposées annuellement
Déclarations non déposées (…)
2)- Contrôles antérieurs :
- Type de contrôle effectué (sur pièces, vérification de comptabilité, Brigade mixte) à
préciser…………………………………………….
3)- Conclusion de la vérification :
- Redressements opérés : OUI QUITUS
IV)- EXAMEN DE LA COMPTABILITE :
- Comptes du bilan
- Postes comptables examinés
-
-

40
-
-
- Constats relevés
-
-
-
-
-
Comptabilité probante
Comptabilité rejetée : Motifs à détailler
V)- DEMANDES DE JUSTIFICATION ET D’ECLAIRCISSEMENTS :
OUI
NON
VI)- RECHERCHES EXTERIEURES :
- Nombre de recoupements effectués (envoyés);
- Nombre de recoupements effectivement reçus;
- Relance des recoupements.
VII)- METHODE ET PARAMÈTRES RETENUS :
- (TMB, TMN, TX DE PERTE …) Compte financier
- Compte matière
- Réintégration de charges
- Autres
VIII)- OBSERVATIONS ET CONSIGNATIONS DU CHEF DE BRIGADE (SUR LE
REGISTRE AD-HOC) :
-
-
-
- Suites données par les vérificateurs aux observations
Incidents relevés : Absence d’interlocuteur
Opposition à contrôle
Autres
IX)- NOTIFICATION INITIALE :
- Date :
Chefs de redressements retenus :
Réponse du redevable : OUI NON
- Date
- Points contestés :
-
-
X)- NOTIFICATION DEFINITIVE :
- Date
- Bases initiales : - Bases retenues : -
--
--
A………, le …………..
Le Chef de Brigade
Nom Signature
Prénom

41
---------------oo00oo----------------
(57)
Modalités de prise en charge du
contrôle sur pièces.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
Sous Direction des Normes et Procédures

N° 1843MF/DGI/DRV/SD/NP/B2/HZ.
Alger, le 19 Septembre
2004

NOTE
A Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet : Modalités de prise en charge du contrôle sur pièces.


Référence : Note n° 65/MF/DGI/DOF/ du 24/01/1998.
Note n° 884/MF/DGI/DOF/SDOF/ B1 du 02/06/1998.

Le contrôle sur pièces constitue un instrument important du dispositif élaboré par la Direction
Générale des Impôts pour assurer un meilleur suivi des déclarations des contribuables à
travers une réactivité qui permet d’agir avec le plus d’efficacité pour appréhender les
insuffisances et dissimulations éventuelles.
Cette forme de contrôle, appelée communément contrôle approfondi, dont le suivi était jusque
là piloté par la Direction des Opérations Fiscales, relèvera désormais des attributions de la
Direction des Recherches et Vérifications.
Dans ce cadre et afin d’assurer une meilleur efficience et une plus grande transparence dans
l’exécution de cette forme de contrôle, la présente note a pour objet d’en définir les
procédures pratiques de prise en charge et de suivi, aux différents stades de l’exécution des
travaux.
Il sera développé ci-dessous les aspects suivant :
- Modalités de sélection des contribuables à soumettre au contrôle ;
- Établissement des situations statistiques périodiques.

42
- Rôle de la DRI.
I)- SELECTION DES CONTRIBUABLES A CONTROLER :
Le contrôle sur pièces constitue une des taches importantes du service de gestion qui ne peut
se faire sans la mise en place d’un cadre organisé et structuré.
Il porte sur l’examen critique des déclarations fiscales souscrites par les contribuables en
tenant compte des données et informations figurant dans le dossier fiscal (recoupements,
déclarations périodiques,…)
A)- Portée du contrôle sur pièces :
Le contrôle sur pièces concerne exclusivement les contribuables soumis au régime
d’imposition au réel, astreints à la tenue d’une comptabilité telle que prescrit par le code de
commerce (articles 9 à 11 notamment) et le plan comptable national.
Ce contrôle peut porter sur un ou plusieurs impôts et taxes préalablement déterminés au titre
de l’ensemble de la période non prescrite ou pour seulement une partie.
Il se différencie des autres formes de contrôle, la vérification de comptabilité et le contrôle
sommaire notamment- par les aspects suivants qui par ailleurs sont développés dans le guide
du contrôle sur pièces auquel il convient de se référer :
- la durée du contrôle qui est plus courte ;
- une identification précise des impôts, taxes, années et opérations à contrôler ;
- la nature des opérations soumises à l’examen ;
- une procédure allégée.
B)- Critères de sélection :
Les dossiers devant faire l’objet d’un contrôle sur pièces, outre la nécessité de couvrir
l’ensemble des activités, doivent répondre à des critères de sélection spécifiques permettant de
cibler les contribuables dont l’activité et le volume du chiffre d’affaires réalisé sont en rapport
avec cette forme de contrôle et ne nécessitent pas une vérification de comptabilité.
Il s’agit particulièrement des contribuables dont l’examen formel des dossiers laisse apparaître
des anomalies et carences flagrantes pouvant être réparées par le service. A titre d’exemple :
- bénéfice d’avantages fiscaux indus ;
- non respect des engagements de réinvestissement des bénéfices taxés au taux réduit ;
- charges paraissant exagérées par rapport à la nature de l’activité exercée ;
- report déficitaire persistant ou douteux ;
- précompte de TVA répété ;
- demande de remboursement de TVA ;
- réception de recoupements dont les montants sont sans commune mesure avec ceux déclarés
;
- provisions paraissant douteuses…etc.
C)-Modalités d’établissement et de l’examen du programme de contrôle :
La liste des contribuables susceptible de faire l’objet d’un contrôle sur pièces et répondant aux
critères et paramètres cités ci-dessus, arrêté selon les catégories d’activité, doit être établie par
le chef d’inspection, suivant canevas joint en annexe « I » et transmise à la Direction des
Impôts de Wilaya, au plus tard le 31 Novembre de l’année, pour suivi de l’exécution par la
S/DOF dans le cadre de ses activités d’animation.
Cette liste doit comprendre au minimum 15 à 20% de la population fiscale soumise au
régime d’imposition du bénéfice « réel » et ce, en tenant compte des capacités de chaque
structure.
Le programme ainsi validé doit être confié à des agents qualifiés, justifiant d’une expérience
professionnelle en matière de contrôle et de connaissances certaines en matière fiscale et
comptable.

43
Cette tâche ne doit être en aucun cas « réservée » exclusivement à un ou deux agents ou à des
chefs de services.
Le chef d’inspection doit veiller à une formation du plus grand nombre d’éléments pouvant
réaliser ces travaux.
L’exécution du programme doit débuter dès le mois de janvier suivant un rythme permettant
d’en assurer l’exécution durant l’année considérée et de rattraper le retards engendrés par
certains travaux périodiques pouvant perturber l’état d’avancement du contrôle à savoir :
- les travaux d’émission de rôles IRG, IBS, taxe foncière ;
- les opérations de renouvellement des forfaits ;
- autres travaux périodiques …etc.
Les travaux du contrôle doivent se dérouler dans le strict respect des règles de procédure et de
la méthodologie arrêtées dans le « guide du contrôle sur pièces ».
Il importe de rappeler que la proposition de redressements « modèle C4 » doit être rédigée
avec CLARTE et suffisamment MOTIVEE en s’assurant que le contribuable l’a effectivement
reçue à travers les contacts professionnels qui sont généralement établis afin d’éviter la
taxation d’office, génératrice de contentieux inutiles.
Le contenu du « C4 » doit détailler notamment :
- les anomalies et manquements relevés ;
- les références légales et/ou les motifs de fait ;
- les propositions de rectifications envisagées.
Il y a lieu également d’insister sur le respect des délais de reprise et d’établissement des rôles
de régularisations en vue d’écarter tout risque de prescription.
Ces derniers doivent être établis et transmis dans les délais requis.
Il convient, par ailleurs, de veiller à l’annotation de la fiche modèle 906 des chefs de
redressements retenus en mentionnant également les références des rôles de régularisations et
leur montant.
Les conclusions du contrôle sur pièces peuvent donner lieu à la proposition, par le chef
d’inspection, pour une vérification de comptabilité ou une VASFE y compris en hors
programme, lorsque :
- les anomalies et manquements relevés présentent un degré de gravité qui ne peuvent être
réparés par le service car nécessitant un examen plus approfondi de la situation fiscale
professionnelle ou personnelle de l’intéressé.
- l’enjeu fiscal est important et qu’il y a risque de cessation d’activité, de fermeture de
l’établissement ou d’organisation d’insolvabilité.
II)- ÉTABLISSEMENT DES SITUATIONS STATISTIQUES PERIODIQUES :
Afin d’assurer un suivi régulier de l’état d’exécution des travaux, les situations statistiques
suivantes doivent être arrêtées périodiquement par les différents services fiscaux locaux.
A)- Etat d’exécution des programmes de contrôle :
Les résultats des opérations de contrôle, effectuées par les services d’assiette au cours d’un
semestre donné, doivent être retracés dans un état semestriel (dont modèle ci-joint) établi
Important
Par le chef d’inspection et transmis à la Direction des Impôts de Wilaya, dans les quinze (15)
premiers jours suivant le semestre au cours duquel les opérations ont été réalisées.
Cet état doit comprendre l’ensemble des contribuables, classés par nature d’activité selon la
classification suivante :
- achat-revente (importateur, grossiste, détaillant) ;
- producteurs, transformateurs ;
- prestataires de services ;

44
- activités libérales ;
- autres.
B. Situation Globale (annuelle).
Les différentes situations semestrielles émanant des services d’assiette doivent faire l’objet
d’une analyse globale par la Sous Direction des Opérations Fiscales afin de s’assurer de la
prise en charge réelle des dossiers sélectionnés et de s’assurer des conditions et du rythme
d’exécution des travaux.
Une situation statistique est arrêtée annuellement par la Direction des Impôts de wilaya
(conformément au modèle joint en annexe) et transmise à la DRI compétente pour suivi et
appréciation au cours du mois suivant l’année d’exécution.
II)- ROLE DE LA DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS :
À partir des situations statistiques annuelles transmises par les DIW, les services de la
Direction Régionale des Impôts sont tenus de les examiner et d’établir un compte rendu
annuel à adresser à la Direction des Recherches et Vérifications suivant canevas, dont modèle
est joint en annexe, retraçant la situation consolidée des résultats et des conditions du
déroulement des opérations de contrôle sur pièces effectuée par chaque DIW au cours de
l’année écoulée.
Cette analyse doit relever tant les aspects positifs que négatifs observés et faire des
propositions de mesures en vue d’améliorer la qualité du contrôle et orienter les services vers
les secteurs et activités où ont été décelées les pratiques frauduleuses ou les dissimulations les
plus importantes.
Il importe, par ailleurs, de préciser que ces productions statistiques se substituent à celles
existants antérieurement.
Afin d’assurer une correcte application de la présente, il vous est demandé de réunir
l’ensemble des chefs d’inspection et les cadres de la Direction afin d’arrêter les modalités de
son exécution.

45
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(58)
Vérification ponctuelle de
comptabilité (.V.P)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

---------------oo00oo---------------

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES RECHERCHES ET VERIFICATIONS
N° MF / DGI / DRV/2009
Alger, le
Circulaire N°…………….

A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Vérification ponctuelle de comptabilité (.V.P)


Référence : Article 22 de la LFC pour 2008
Article 20 Bis du Code de Procédures Fiscales.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services fiscaux, les dispositions de
l’article 22 de la LFC pour 2008, ayant introduit l’article 20 bis au titre du CPF, relatif à la
mise en place d’un nouveau dispositif de contrôle désigné "vérification ponctuelle de la
comptabilité"
Cette nouvelle procédure, moins contraignante pour les contribuables en raison de son
caractère ponctuel permet, une augmentation sensible du nombre de contrôle et une meilleure
couverture du tissu fiscal.
Ainsi, le contrôle effectué est alors plus rapide et l’intervention se révèle bien adaptée à
l'analyse des demandes particulières notamment celles relatives au remboursement de
précomptes TVA.

46
I)- Définition
La vérification ponctuelle de comptabilité est une procédure de contrôle ciblé, moins
exhaustive, plus rapide et de moindre amplitude que la vérification de comptabilité.
Elle porte sur l’examen des pièces justificatives et comptables de quelques rubriques d’impôts
et sur une période limitée qui peut même être inférieure à un (01) exercice comptable.
Pour rappel, la vérification de comptabilité est un ensemble d’opérations qui permettent à
l’administration fiscale d’examiner, sur place, la comptabilité d’une entité fiscale, de la
confronter à certaines données matérielles, afin de s’assurer de la sincérité et de la valeur
probante des écritures, de contrôler la régularité des déclarations souscrites et d’assurer
éventuellement les régularisations et redressements qui s’imposent.
Cependant, lorsque la vérification de comptabilité est limitée à une ou plusieurs rubriques
d’impôts, à toute ou partie de la période non prescrite, à un groupe d’opérations ou de
données comptables, elle est réputée ponctuelle.
Ainsi, la vérification ponctuelle est un procédé qui permet de porter un diagnostic rapide et
donc d'éviter, le cas échéant, l'opportunité de prolonger les investigations.

II)- Caractéristiques de la vérification ponctuelle :


La vérification ponctuelle qui présente une procédure de recherche ciblée, se distingue des
autres modes de contrôle (vérification de comptabilité et contrôle sur pièces) par le lieu
d’exécution des travaux, les rubriques d’impôts concernées, la période à vérifier ainsi que les
documents à examiner (voir tableau ci-après) :
Il est important de rappeler que la vérification de comptabilité nécessite la présentation de
tous les documents comptables, pour justifier les chiffres d’affaires et les résultats déclarés
(comptes de résultat, bilans, grand livre, livre journal, journaux auxiliaires, livre d’inventaire,
factures d’achats, de ventes et de charges, courrier administratif, pièces de recettes et de
dépenses, livre de paye, contrats, statuts, procès verbaux d’assemblées…)
Par contre, au titre de la vérification ponctuelle, il ne peut être réclamé au contribuable que les
documents qui intéressent la ou les rubriques d’impôts ainsi que la période ciblée par ce
contrôle.

III)- Etendue de la vérification ponctuelle :


A travers cette procédure de contrôle, il est recherché la mise en avant d’un nouveau outil de
contrôle qui permet des investigations ciblées ou des programmations prioritaires qui peuvent
porter par exemple sur :
- le contrôle d’une ou plusieurs rubriques d’impôts au titre d’une période bien définie,
inférieure ou égale à quatre (04) ans;
- le contrôle de la régularité des déductions opérées en matière de TVA, de l’origine des
précomptes, des contingents accordés, des taux pratiqués et des remboursements sollicités;
- le contrôle de postes comptables clairement individualisés sur une déclaration de résultat
(charges d’amortissements, de provisions);
- le contrôle des déficits répétés, des avantages fiscaux accordés et des bénéfices réinvestis;
- le contrôle des remboursements des crédits d’impôts ;
La vérification ponctuelle de comptabilité peut constituer le prolongement d’un contrôle sur
pièces en cas d’absence de réponse d’un contribuable à des demandes de renseignements, de
justifications et d’éclaircissements ou bien, suite à des réponses incomplètes qui demeurent
inexploitables par le service d’assiette.
La vérification ponctuelle peut être suivie d’une vérification de comptabilité soit pour les
mêmes motifs sus-cités soit lors de la découverte d’anomalies graves nécessitant des
recherches et des investigations plus approfondies.

47
Par ailleurs, la vérification ponctuelle ne doit en aucune manière donner lieu à un examen
approfondi et critique- en le fonds et en la forme - de toute la comptabilité. Les documents
comptables et pièces justificatives exigés (factures, contrats, bons de commande ou de
livraisons….) doivent se rapporter uniquement à la rubrique d’impôt et à la période concerné
par ce contrôle.
La vérification ponctuelle doit en principe aboutir à la régularisation des omissions, erreurs et
inexactitudes relevées. En sus, le défaut de présentation des documents et pièces comptables,
la découverte de manquements graves aux règles comptables et fiscales ainsi que l’opposition
à contrôle doit inévitablement donner lieu à l’établissement d’un procès verbal après mise en
demeure écrite.
Les irrégularités suscitées doivent être consignées dans le rapport de vérification.
En outre, l’agent vérificateur et son chef hiérarchique doivent se prononcer clairement quant à
l’opportunité de soumettre ou pas le dossier régularisé en vérification de comptabilité.

IV)- Garanties du contribuable vérifié :


Conformément aux règles de procédure admises en matière de contrôle sur place, le
contribuable faisant l’objet d’un contrôle ponctuel doit être préalablement informé et cela,
sous peine de nullité de la procédure, par un avis de vérification ponctuelle devant être remis
ou adressé au contribuable ou au dirigeant légal de l’entreprise en recommandé sous pli fermé
avec accusé de réception en précisant :
- le caractère ponctuel de la vérification et la date et l’heure de la première intervention sur
place;
- la nature des impôts, taxes ainsi que les opérations concernées par ce contrôle;
- la période non prescrite concernée par cette vérification ciblée qui pourrait être inférieure à
un (01) exercice fiscal;
- le délai minimum de préparation de dix (10) jours ;
- la possibilité offerte au contribuable de se faire assister, au cours des travaux de vérification,
par un conseil de son choix;
- la mention du nom prénom et grade de l’agent habilité.
Par ailleurs le contribuable concerné par ce mode de contrôle, bénéficie des garanties offertes
par la législation fiscale en matière de vérification, telles que :
- la remise de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié à l’appui de l’avis de
vérification ;
- l’octroi des délais de réponse fixés par la législation dans le cadre de l’établissement de
demandes de renseignements, de justifications, d’éclaircissements et de notifications ;
- la préservation du débat contradictoire oral et écrit tout au long des travaux de la vérification
ponctuelle ;
- la notification des résultats de la vérification ponctuelle et ce, même en l’absence de
redressements ;
- l’impossibilité de renouveler la même vérification pour les mêmes opérations sauf dans le
cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses.

V)- Le droit de reprise par l’administration fiscale :


L’administration fiscale dispose du droit de procéder à une vérification approfondie de toute
la comptabilité après clôture d’une vérification ponctuelle.
En effet, l’exécution d’un contrôle ponctuel ne prive pas l’administration fiscale de la
possibilité de procéder ultérieurement à une vérification de comptabilité et de revenir sur les
impôts et taxes et la période contrôlée.

48
Cependant, l’administration doit tenir compte des redressements initialement opérés
dans le cadre de la vérification ponctuelle.

VI)- Déroulement de la vérification ponctuelle:


La vérification ponctuelle obéit aux mêmes règles qui régissent la vérification de
comptabilité. Ainsi, il est exigé, préalablement à toute intervention, la remise au contribuable
ou l’envoi avec accusé de réception, d’un avis de vérification ponctuelle de comptabilité
accompagné de la charte du contribuable vérifié.
Le contribuable dispose d’un délai de préparation de dix jours (10) jours à compter de la date
de réception de l’avis de vérification ponctuelle et se doit de fournir au vérificateur, tout
document, justification et éclaircissement nécessaire au bon déroulement des travaux.
Les travaux de vérification doivent se dérouler sur place, sauf demande contraire du
contribuable formulée par écrit et acceptée par le service ou cas de force majeure.
En cas d’acceptation une décharge reprenant d’une manière exhaustive les documents et
pièces emportés est à établie à cet effet.
A l’issue de la vérification dont les taches doivent être exécutées dans le respect du débat
contradictoire oral et écrit et des délais de reprise conférés à l’administration fiscale, le
contribuable est informé des résultats du contrôle ponctuel, par une notification initiale qui
doit être envoyée ou remise contre accusé de réception et ce, même en l’absence de
redressements.
Le contribuable dispose alors, d’un droit de réponse dont un délai de quarante (40) jours pour
faire parvenir son acceptation ou son refus des résultats dégagés appuyés des éléments et
pièces justificatives qui motivent pour chaque point divergeant sa position.
A rappeler que le défaut de réponse de la part du contribuable, dans les délais impartis
équivaut à une acceptation tacite des bases notifiées.
Dans le cas ou les travaux de vérifications sont effectués dans les locaux de l’administration,
l’attention de l’agent doit être attirée à l’effet de restituer au contribuable ses documents
comptables au plus tard le jour de la remise de la notification initiale et ce, afin de lui
permettre de motiver sa réponse.
La notification définitive de redressements doit dans tous les cas intervenir et cela, même en
l’absence de redressements, après expiration du délai de réponse fixé par la législation fiscale
en vigueur.
Enfin, la durée des travaux de la vérification ponctuelle, au même titre que la vérification de
comptabilité est celle fixée par les dispositions du paragraphe 05 de l’article 20 du CPF.
Toutefois, s’agissant d’un dispositif de contrôle moins exhaustif et plus rapide que la
vérification de comptabilité, l’examen sur place des documents et pièces comptables doit être
exécuté dans des délais raisonnables.
Vous voudriez bien veiller à une large diffusion de la présente et me tenir informé de toutes
difficultés, éventuellement rencontrées par vos services.

49
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(59)
Procédures de recherche.
Mise en ouvre du droit d’enquête.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications

N° 670/ MF/DGI/DRV/SDERIF
Alger, le 13 Mars 2005

Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Chefs des Services des Recherches et Vérifications

Objet : Procédures de recherche.


Mise en ouvre du droit d’enquête.
Référence : Article 73 LF pour 2002.

La présente note à pour objet de rappeler aux services fiscaux les mesures introduites par
l’article 73 de la loi de finances pour 2002 relatives au droit d’enquête et d’en préciser les
modalités de mise en oeuvre.
I)- DEFINITION :
Institué par les dispositions de l’article 73 de la Loi de Finances pour 2002, le droit d’enquête
est une procédure de recherche qui permet aux agents habilités d’intervenir de manière
inopinée auprès des redevables de la TVA, ainsi qu’auprès de tiers travaillant pour leur
compte.
C’est un moyen d’intervention mis à la disposition des services en vue d’agir contre les
pratiques quasi-générales de non-facturation qui se sont développées dans la sphère
commerciale et qui engendrent un manque à gagner important en matière de TVA.
À cet effet, il s’agit pour les agents chargés de ces enquêtes de rechercher tous les éléments de
fait ou de droit qui attestent du non-respect des règles de facturation, d’assiette, de
liquidation et de paiement de la TVA par la personne ou la société contrôlée.
Ils doivent en particulier :

50
- examiner les pièces et documents comptables ainsi que tout support ou registre
professionnel lié à des opérations ayant donné ou devant donner lieu à facturation.
- recueillir toutes les informations nécessaires à la fixation du chiffre d’affaires.
- opérer les constatations matérielles des éléments physiques de l’exploitation.
Le droit d’enquêté peut être mis en oeuvre à l’encontre des Personnes physiques et morales
ayant la qualité de redevable de la T.VA quel que soit leur statut juridique et des tiers
travaillant pour le compte des redevables susvisés.
II)- Conditions d’exercice :
Le droit d’enquête peut être exercé par tout agent relevant d’un service territorialement
compétent en présence ou sous la conduite d’un agent ayant au moins le grade de
contrôleur, il est exercé tant au niveau des moyens de transport et de changement que dans
les locaux professionnels (production, stockage, prestation, transformation, vente…) de 8
heures à 20 heures et durant les heures d’activité.
Une même enquête peut donner lieu à plusieurs interventions et plusieurs enquêtes peuvent
être mises en oeuvre auprès d’un même redevable au cours d’une année en cas de nécessité.
III)- Procédure de mise en oeuvre :
L’exercice du droit d’enquête donne lieu à l’établissement des documents ci-après :
1)- Un avis d’enquête :
A l’occasion de leur première intervention, les enquêteurs doivent remettre un avis d’enquête
(dont modèle ci-joint) à l’assujetti ou à son représentant ou, à défaut, à toute personne
présente sur les lieux, notamment les salariés du redevable.
2)- Un procès Verbal :
Un procès verbal est adressé par les enquêteurs à l’issue de chaque intervention ; cosigné par
les enquêteurs et l’assujetti ou son représentant, il doit comprendre selon les cas, les éléments
d’informations suivants :
- Les constatations matérielles des éléments physiques de l’exploitation à savoir, les moyens
immobiliers, mobiliers, humains, les stocks de marchandises, de matières premières, de
fournitures diverses ainsi que les encours.
- L’inventaire des pièces et documents remis par le contribuable.
- L’absence, éventuelle, de toute pièce et/ou registre professionnel requis.
- Les manquements relevés aux règles de facturation qui constituent l’objectif fondamental du
droit d’enquête ; notamment l’inventaire des factures ne comportant pas l’ensemble des
mentions obligatoires prévues par les dispositions du décret n° 95-305 du 07/10/1995 relatif
aux modalités d’établissement de la facture ainsi que les factures « fictives » ou de
complaisance.
Le procès verbal doit signaler l’absence de l’intéressé ou de son représentant ainsi que le refus
éventuel de Co-signature par la personne présente lors de l’intervention.
IV)- MANIFESTATION DES MANQUEMENTS AUX REGLES DE FACTURATION :
Outre le défaut de facturation, les infractions à la facturation peuvent prendre l’une des
trois formes suivantes
1)- L’établissement de factures fictives.
2)- L’établissement de fausses factures.
3)- L’établissement de factures de complaisance.
1)- Les factures fictives.
Ce sont celles établies par un fournisseur comportant des achats, travaux ou prestations qui ne
sont pas réels, ces pièces comptables sont en principe destinées à justifier des acquisitions
faites sans factures auprès d’autres fournisseurs ou des charges fictives déduites du résultat
fiscal et la récupération de la TVA y mentionnée.
2)- Les fausses factures.

51
Elles correspondent à des factures établies par des fournisseurs de biens, de travaux et/ ou de
services renfermant des indications erronées ; elles se traduisent, en général par des sous
facturations ou des sur facturations.
3)- Les factures de complaisance.
Ce sont des factures régulièrement établies par un fournisseur mais dont l’identité des
véritables bénéficiaires est erronée.
Ainsi, de telles factures permettent aux fournisseurs qui les émettent de justifier la
comptabilisation des produits des ventes faites à des clients qui refusent que celles-ci leurs
soient facturées et de bénéficier par la même de la réfaction accordée en matière de T.A.P.
Ces procédés frauduleux sont généralement couverts par des « chèques fictifs » qui ne sont
suivis par aucun mouvement financier mais servant de simple couverture temporaire à
l’occasion du transport de leurs marchandises.
V)- DOCUMENTS ET PIECES A CONSULTER :
A l’occasion de leur intervention, les enquêteurs demandent la présentation de tous les
documents et pièces, ci-après cités à titre indicatif, se rapportant à des opérations ayant donné
ou devant donner lieu à facturation :
a)- Les livres comptables, la comptabilité matière, et tous registre et support professionnels ;
ceux-ci devraient être consultés sur place dans le but de s’assurer de l’enregistrement
comptable effectif des factures d’achat et/ou de vente.
b)- Les factures émises et reçues, les bons de commande, les bons de livraison, les factures
pro forma, les contrats, les correspondances commerciales, les notes d’honoraires, de
commissions, de courtages…
Les enquêteurs sont en droit se faire délivrer une copie de ces factures et pièces tant au niveau
du siège de l’entreprise que de l’établissement principal, de la succursale, de l’agence ou
auprès de toute autre structure secondaire.
Il est important de signaler que le point de départ des investigations repose sur des
présomptions résultant soit d’un contrôle antérieur ou d’informations crédibles de recours
d’un redevable à une fraude en matière de TVA (Facturation, rétention, précompte injustifié,
achats en franchise, etc.…).
Les fluctuations anormales des stocks observées à l’occasion de l’analyse en cabinet du bilan
peuvent donner lieu à l’engagement du droit d’enquête.
Une copie du procès verbal doit être adressée pour une exploitation, au gestionnaire de
l’inspection des impôts habilité qui devra en tirer toutes les conséquences au plan fiscal :
- Régularisation en matière de TVA ;
- Programmation au contrôle sur pièces ou à la vérification de comptabilité ;
-Demander des investigations supplémentaires.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note et de me faire-part de toute
difficulté éventuellement rencontrée à l’occasion de son application.
Remarque
Le droit d’enquête est une procédure de recherche de l’information fiscale et non pas de
contrôle fiscal d’où la nécessité d’en observer strictement les limites, sous peine de nullité.

52
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS DE ……………………...
LA DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA DE …………………..
STRUCTURE INTERVENANTE………………………………………
(Cachet)

AVIS D’ENQUETE
(C Article 73 de la loi de finances pour 2002)
A…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………..………………………

…………………………………………………………………………………………………
….
Nous vous informons que nous procédons à une enquête fiscale conformément aux
dispositions de l’article 73 de la loi de finances pour 2002.
Nous nous présentons ce jour pour, le ……………….à ……… heures ……………………
(¹)………………………………………………………………………………………………
……
_________………………………………………………………………………………………
……………
Dans vos locaux professionnels (ou autres (²)) …………………………...................................
Adresse
……………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…..
…………………………………………………………………………………………………
…..
Cette procédure ne constitue pas un contrôle au sens de l’article 60 – 1 de la loi de
finances
pour 2002.
Signatures des enquêteurs :
1)- Nom, prénom, grade.
2)- Moyens de transport stationnés à :………….
3)- Nom, prénom, qualité
ACCUSE DE RECEPTION
L’avis d’enquête m’a été remis
Le ………………… à ……. Heures…….
Le soussigné(3) ………………………..
………………………………………
………………………………………
Signature :

53
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS DE……………………….
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA DE ……………………….
STRUCTURE INTERVENANTE………………………………………
(Cachet)
PROCES VERBAL D’ENQUETE
(Article 73 de la loi de finances pour 2002)
L’an……………………………………………………………………………………………

Le……………………………………………………
………………………………….……….
Nous soussignés (1) ……………………………………………... et
……………………………
dûment habilités, sommes présentés chez (2)
…………………………………………..………..
…………………………………………………………………………………………………

Représenté(e) par (3)
……………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………

à l’effet d’opérer l’enquête fiscale.
Nous avons relevé ce qui suit (4)
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

54
…………………………………………………………………………………………………

A l’issue de notre intervention, nous avons clôturé le présent procès verbal d’enquête le jour
et
mois indiqués ci-dessus et avoir invité M. (5)
……………………………………………………… à le cosigner, lequel à – accepté-refusé-
et a
déclaré (6) ce qui suit…………………………..…….
…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Signature de l’intéressé (e) Signatures des enquêteurs
1 Nom, prénom, grade.
2 Nom, prénom, raison sociale, activité, adresse.
3 Noms, prénom, qualité.
4 Constatation des éléments matériels d’exploitation, des pièces et documents consultés,
manquements.
5 Noms, prénom, qualité.
6 Rayer la mention inutile.

55
---------------oo00oo----------------
(60)
Notice de contrôle portant sur le
Commerce des produits
Pharmaceutiques
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
Sous Direction des Normes et Procédures

N° 398/MF/DGI/DRV/SDNP/B2.
Alger, le 15 mars 2003

Note
A
Madame et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs des Services de Recherches et Vérifications
En Communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

OBJET : Notice de contrôle portant sur le Commerce des produits Pharmaceutiques.


P. J : Quatre (04)

De l'analyse de certains dossiers de vérification de comptabilité portant sur l'activité de


commerce des produits pharmaceutiques, il a été constaté que cette dernière demeure une
matière insuffisamment maîtrisée par les services chargés du contrôle.
En effet, il a été relevé des anomalies et insuffisances donnant lieu à des contentieux dus
essentiellement à la méconnaissance de la réglementation en vigueur, notamment celle
relative aux prix et marges devant être retenus.
Ainsi, les marges retenues par les vérificateurs sont souvent considérées comme excessives et
ne correspondent pas aux marges plafonnées par voie réglementaire.
Aussi, j'ai l'honneur de vous faire parvenir ci-joint, une notice ayant pour objet de rappeler les
dispositions réglementaires régissant notamment la structure des prix des produits
pharmaceutiques et des marges pratiquées pour les différents opérateurs intervenant dans cette
branche d'activité (importateurs, producteurs, grossistes et détaillants).

56
Je vous demande par conséquent, d'assurer une large diffusion du présent document
notamment aux gestionnaires et vérificateurs de comptabilité.
NOTICE DE CONTRÔLE DES ACTIVITES PORTANT SUR LES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
Le commerce de produits pharmaceutiques est une activité fortement encadrée par de
nombreux textes législatifs et réglementaires aussi bien en matière de production que de leur
commercialisation.
Cet encadrement porte sur l'ensemble des aspects inhérent à l'exercice de cette activité et ce,
compte tenu du caractère stratégique des produits pharmaceutiques.
Concernant l'aspect « contrôle fiscal», la détermination des prix et marges devant être retenus
et pratiqués obéit à des règles et procédures clairement définies par plusieurs textes
réglementaires dont les références sont jointes en annexe IV.
En effet, ces derniers prévoient notamment les conditions et les modalités pratiques :
- De définition de la structure des prix à la production et à l'importation et de l'obligation faite
de dépôt de prix
- De détermination des marges à pratiquer par les différents opérateurs intervenant aux
différents stades (production, distribution).
I)- STRUCTURE DES PRIX A LA PRODUCTION ET A L'IMPORTATION :
1)- A la production :
L'activité de production consistant en la fabrication de produits pharmaceutiques en vue de
leur distribution est régie par des textes définissant les modalités et les conditions de son
exercice.
Aux termes des dispositions du décret exécutif N° 90-83 du 13/03/1990 fixant les modalités
de détermination des prix à la production et à l'importation, le prix des produits
pharmaceutiques à la production est constitué par :
- Le coût de production (Hors Taxes) ;
- L'ensemble des impôts, droits, taxes et redevances grevant le produit ;
- La marge rémunérant l'activité du producteur assise sur le coût de revient (en Hors Taxes).
Par coût de production en Hors Taxes, il faut entendre l'ensemble des charges d'exploitation
fiscalement déductibles majorées des charges hors exploitation ci-après :
- Résorption des frais préliminaires;
- Provision pour dépréciation des stocks;
- Provision pour dépréciation des créances;
-Perte de change effectivement constatée.
Précision
Les charges liées à la production de l'entreprise pour elle-même ne sont pas comprises
dans le coût de revient
2)- A l'importation :
Il s'agit de l'opération d'achat par les établissements pharmaceutiques dûment agrées de
produits pharmaceutiques en vue de leur revente en l'état sous réserve de leur inscription à la
nomenclature fixée par l'arrêté N° 127/MSP Ministère de la Santé
Publique du 28 novembre 1996 portant nomenclature nationale des médicaments à usage
humain.
Les prix des produits pharmaceutiques à l'importation sont déterminés par l'importateur sur la
base du prix CAF (coût - Assurance -Fret) majoré de l'ensemble des droits, taxes et
redevances prévus par la réglementation, des frais accessoires et des marges de distribution
prélevées conformément aux dispositions législatifs et réglementaires en vigueur (voir
développements I ci-dessous).
Remarque

57
Au sens de l'article 03 du décret exécutif N° 93-115 du 12 mai 1993 relatif aux modalités de
détermination des structures des prix des médicaments et produits vétérinaires, lorsque les
valeurs des assurances et fret permettant de déterminer le prix
CAF des produits importés ne sont pas justifiées et appuyées de pièces justificatives
probantes, l'importateur est autorisé à pratiquer un taux forfaitaire de 03 % du prix
FOB pour la détermination de la valeur du fret et un taux de 0,3 % du prix FOB au titre des
assurances.
Toutefois, il convient de noter que le prix FOB à prendre en considération est converti en
dinars au taux de change fixé par la Banque d'Algérie au jour de l'entrée des produits aux
frontières algériennes.
Les frais et accessoires visés ci-dessus comprennent les charges ci-après :
- Les frais de débarquement et de manutention portuaire ;
- Les frais de transit ;
- Le coût de transport des produits depuis leur entrée aux frontières jusqu'à leur
acheminement vers les magasins de l'importateur.
La structure de prix à l'importation ainsi déterminée doit faire l'objet d'un dépôt de prix auprès
de la direction de la pharmacie et du médicament du ministère de la santé et de la population.
A cet effet, l'importateur doit établir une fiche de dépôt de prix (dont modèle joint en annexe)
et de la transmettre contre accusé de réception à la Direction susvisée.
II)- LES MARGES PRATIQUEES :
Les marges devant être pratiquées à la production et à l'importation sont plafonnées par
l'arrêté interministériel N° 37 du 17/05/1995 relatif aux marges plafonds à la production et à
la distribution (importation et vente en gros) des médicaments à usage de la médecine
humaine.
Ainsi, la marge pratiquée par les producteurs des médicaments est plafonnée au taux de 20 %
assis sur le prix de revient hors taxe tandis que les taux de marge de distribution sont fixés
comme suit :
- 15 % pour la marge de gros assise sur le prix à la production hors taxes ou le prix CAF.
-33 % pour la marge de détail, assise sur le prix de gros HT.
Remarque
Certains médicaments vitaux dont la liste est fixée par arrêté du ministère chargé de la
santé les marges de distribution sont fixées à 03 % pour la marge de gros et 0,5 % pour
la marge de détail.
Toutefois, il convient de préciser qu'en cas de multiples interventions au stade de distribution
(importation – vente en gros), la somme des marges pratiquées par chaque opérateur doit, au
plus, être égale à la marge globale plafonnée par l'arrêté visé ci-dessus.

ANNEXE I
STRUCTURE DES PRIX
A la production
- charges déductibles
58
- résorption des frais préliminaires
- provision pour dépréciation des stocks
- provisions pour dépréciation des créances.
- perte de change
Coût de production
H.T
+
Impôts, taxes, droits redevances
+
Marge Plafond
(20%)
=
Prix à la production
ANNEXE II
STRUCTURE DES PRIX
A l'importation
+ Coût
+ Assurance
+ Fret
À défaut de justification
- Assurance : 0,3 % du prix FOB
- Fret : 3 % du prix FOB PRIX CAF
+
Impôts, taxes, droits, redevance
+
Frais accessoires
+
Marge Plafond (15%)
=
Prix à l’importation
+ Frais débarquement et manutention portuaire
+ Frais de transit
+ Coût de transport

ANNEXE III
FICHE DE DEPOT DE PRIX (1) DE MEDICAMENT
IMPORTE ET REVENDU EN L'ETAT
Nouveau dépôt : Fiche n° :
Date :
Se substitue au dépôt : Fiche n° :
Date :
I - Importateur : ………………………..…………………………
II – Produit : ………………………………..…………………….
Nom D.C.I : …………………………………………
Nom spécialité : …………………………………………
Code D.C.I : …………………………………………
Pays d'origine : …………………………………………
Tableau : …………………………………………
Date doc. Dédouanement : …………………………………………
Quantité réceptionnée : …………………………………………
59
Monnaie : …………………………………………
Taux de change : …………………………………………
Prix FOB devises : …………………………………………
III)- Structure de prix : …………………………………………………..……………….
ELEMENTS ASSIETTE PRIX DEPOSE
TAUX VALEUR
1 : FOB devises
2 : FOB Dinars
3 : Assurances
4 : Fret
5 : Prix CAF
6 : Droit de douanes
7 : Redevances douanières
8 : Taxes douanières
9 : Frais d’approche
10 : Prix de revient
11 : Marge de gros
12 : Prix de vente de gros
13 : Marge de détail
14: P.V. Officine : S.H.P
15 : Prix de vente public
(Nom, prénom et fonction)
Cachet et signature
ANNEXE-IV
LISTE DES REFERENCES
- Décret exécutif n° 92-65 du 12 février 1992 relatif au contrôle de la conformité des produits
fabriqués localement ou importés ;
- Décret exécutif n° 92-284 du 6 juillet 1992 relatif à l'enregistrement des produits
pharmaceutiques à usage de la médecine humaine ;
- Décret exécutif n° 92-285 du 6 juillet 1992 relatif à l'autorisation d'exploitation d'un
établissement de production et/ou de distribution de produits pharmaceutiques.
- Décret exécutif n° 93-114 du 12 mai 1993 modifiant et complétant le décret exécutif n° 92-
285 du 6 juillet 1992 relatif à l'autorisation d'exploitation d'un établissement de production ou
de distribution de produits pharmaceutiques.
- Décret exécutif n° 93-115 du 12 mai 1993 relatif aux modalités de détermination des
structures de prix des médicaments et produits vétérinaires.
- Décret exécutif n° 95-119 du 26 Dhou El Kaâda 1415 correspondant au 9 avril 1995 portant
classification des biens et services soumis au régime des prix réglementés.
- Décret exécutif n° 96-41 du 24 Chaâbane 1416 correspondant au 15 janvier 1996 relatif aux
marges plafonds applicables à la production et à la distribution de médicaments à usage de la
médicine humaine.
- Décret exécutif n° 96-237 du 16 Safar 1417 correspondant au 2 juillet 1996 modifiant et
complétant le décret exécutif n° 96-41 du 24 Chaâbane 1416 correspondant au 15 janvier
1996 relatif aux marges plafonds applicables à la production et à la distribution des
médicaments à usage de la médecine humaine.
- Arrêté interministériel n° 37 du 17 mai 1995 relatif aux marges plafonds applicables à la
production et à la distribution des médicaments à usage de la médecine humaine.
- Arrêté interministériel n° 63/MSP/ du 19 août 1995 modifiant et complétant l'arrêté

60
n° 37 du 17 mai 1995 relatif aux marges plafonds applicables à la production et à la
distribution des médicaments à usage de la médecine humaine.
- Arrêté n° 57 du 23 juillet 1995 fixant les règles de bonnes pratiques de fabrication, de
conditionnement, de stockage et de contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques.
- Arrêté n° 59/MSP/MIN du 20 juillet 1995 fixant les conditions d'exercice de l'activité de
distribution en gros des produits pharmaceutiques.
- Arrêté n° 029/MSP/ du 6 mai 1996 fixant la liste des médicaments importés, distribués en
gros et réservés aux entreprises publiques.
- Arrêté n° 107/MSP/ du 18 novembre 1996 modifiant et complétant l'arrêté n° 51/MSP/CAB
du 26 novembre 1994 portant nomenclature nationale des médicaments à usage humain.
- Arrêté n° 24/MSP/MIN du 24 février 1997 fixant le cahier des conditions techniques de
mise sur le marché des produits pharmaceutiques importés et destinés à la médecine humaine.

61
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(61)
Intensification du contrôle fiscal au
niveau de la direction des impôts de
wilaya
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Economie
Direction Générale des Impôts
Le Directeur Général
N° 52/ ME/DGI. Alger, le 22 février 1994

CIRCULAIRE

A
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Chefs de Brigades de Vérification de Gestion

Objet : intensification du contrôle fiscal au niveau de la direction des impôts de wilaya.


Référence : Circulaire N°2/ME/DGI/DOF/ du 4 Janvier 1992.

La circulaire rappelée en référence a défini l’organisation du contrôle fiscal prévue par l’arrêté
du 30 Avril 1991 fixant les attributions de la Direction Régionale des Impôts et de la
Direction des
Impôts de Wilaya.
A travers l’examen des programmes de vérifications et l’exploitation des productions
statistiques, l’Administration Centrale a été amenée à constater un très net fléchissement du
rendement du contrôle fiscal de wilaya, dû à une maîtrise très insuffisante des programmes de
vérifications et à une mauvaise utilisation du potentiel humain affecté à la réalisation de ces
programmes.
D’une manière plus précise, la faiblesse du contrôle fiscal de wilaya est imputable à divers
facteurs, notamment :
- L’insuffisance des programmes de vérifications établis ;

62
- La confusion dans les attributions du Sous-directeur du Contrôle Fiscal, du chef de bureau
des vérifications et des vérificateurs ainsi qu’à l’absence de chefs de brigades ;
- L’extrême insuffisance sinon l’absence d’agents vérificateurs dans certaines wilayas ;
- Le manque de formation des agents vérificateurs et la totale absence d’une documentation
actualisée ;
- L’inexistence d’une information fiscale relative aux vérifications de comptabilités (taux,
pourcentages, ratios etc.…) en mesure de constituer une référence pour les vérificateurs ;
- Une très lente circulation de l’information fiscale ;
- La mauvaise maîtrise du travail des vérificateurs qui ne réalisent pas plus de quatre (04)
affaires par équipe et par an ;
- La carence de mesures incitatives envers les agents affectés aux vérifications fiscales ;
- L’insuffisance de moyens matériels, notamment, en matière de transport.
La présente circulaire a pour objet de mettre en place un dispositif cohérent en mesure
d’intensifier les interventions réalisées dans le cadre du contrôle fiscal sur place et d’améliorer
le rendement des vérifications.
Il s’agit :
1)- d’élaborer des programmes de vérifications beaucoup plus efficaces, basés sur des critères
rationnels et conjoncturels ;
2)- de redéfinir les rapports entre le Sous-directeur du contrôle fiscal et le chef de bureau ainsi
que les rapports de ces derniers avec les brigades de vérification ;
3)- de renforcer les effectifs affectés au contrôle fiscal et de designer obligatoirement des
chefs de brigades ;
4)- de développer une formation spécifique aux chefs de brigades et aux vérificateurs en sus
de l’action de formation continue des personnels de l’administration fiscale ;
5)- d’instituer un plan de carrière du vérificateur et de renforcer les moyens matériels affectés
aux services du contrôle fiscal ;
6)- d’organiser le travail des vérificateurs pour éviter les temps morts et parvenir rapidement à
sept (7) ou huit (8) affaires par mission de vérificateurs.
I)- TABLISSEMENT DES PROGRAMMES DE VERIFICATIONS :
Les programmes de vérifications fiscales sont arrêtés par la Direction des impôts de wilaya à
partir de propositions faites par les inspections des impôts.
La direction des opérations fiscales et la direction régionale des impôts peuvent ordonner
l’inscription d’entreprises ou de personnes, en hors programme, sur la base d’éléments en leur
possession.
En vue d’uniformiser les règles relatives aux vérifications, l’établissement des programmes
devra obéir aux recommandations ci-après :
1)- arrêter un programme de vérifications en relation avec les effectifs affectés aux
vérifications et sur la base d’un nombre d’affaires moyen par équipe de vérification ;
2)- reporter obligatoirement et en priorité sur le programme de l’année, les affaires inscrites
au programme de l’année précédente et non entamées à la fin de ladite année ;
3)- couvrir rationnellement l’ensemble du territoire de la wilaya et donner la priorité aux
activités présentant une forte présomption de fraude ;
4)- diversifier la nature des activités à vérifier en évitant toute concentration des interventions
sur une même catégorie d’activité ;
5)- orienter progressivement les interventions vers les vérifications approfondies de situation
fiscale d’ensemble (V.A.S.F.E) ;
6)- il est possible de reprogrammer des affaires vérifiées récemment (4/5 ans) à la condition
d’en justifier l’opportunité.

63
Pour les affaires qui n’ont jamais été vérifiées, il convient de les reprogrammer en considérant
comme prioritaires, les entreprises les plus anciennes sauf cas particulier (cf. paragraphes,
relatifs aux critères de sélection) ;
7)- s’intéresser en premier lieu aux secteurs et catégories d’activités réputés porteurs de fraude
fiscales et aux secteurs d’activités qui ne sont pas directement touchés par la crise
économique.
La priorité sera donnée, notamment :
- aux entreprises qui utilisent des matières premières locales (briqueteries, carrières, sablière,
transformation de plastique à basse densité, etc...) ;
- aux entreprises qui utilisent des produits dont l’Etat assure la disponibilité (sucre, farine, lait,
graisses, etc…) ;
- aux entreprises de commercialisation en gros ;
- aux importateurs de produits revendus en l’état ainsi qu’aux entreprises qui transforment ces
produits.
Par contre, il convient de ne pas programmer les entreprises qui peuvent faire l’objet de
simples régularisations au niveau de l’inspection des impôts, soit parce que leurs fournisseurs
sont connus (pharmacies, stations services, bouchers et chevillards, boulangeries, marchands
de tabacs, etc…), soit qu’elles ne détiennent pas a priori une comptabilité régulière
(établissements de consommation sur place, pâtissiers, différentes catégories de petits
prestataires de services).
Les professions libérales sont de préférence à prendre en charge dans le cadre de la VASFE
sauf si des renseignements à caractère professionnel sont disponibles et permettent de cerner
correctement les chiffres d’affaires réels ;
8)- s’agissant des critères devant déterminer les choix des contribuables à vérifier, ils
sont de manière non exhaustive, les suivants :
- importance du chiffre d’affaire déclaré aux cours des deux (02) dernières années sachant que
les contribuables les plus importants doivent être vérifiés en priorité ;
- répétition de résultats déficitaires et de bénéfices très faibles par rapport à l’importance du
chiffre d’affaires déclaré et à la nature de l’activité exercée ;
- valeur ajoutée très faible par rapport aux normes de l’activité exercée ;
- faiblesse de la marge brute par rapport aux marges habituellement pratiquées dans l’activité
exercée ;
- masse salariale jugée trop forte par rapport aux normes de l’activité exercée ;
- fluctuation trop importante des chiffres d’affaire et des résultats déclarés sur une période de
trois à quatre années ;
- utilisation de manœuvres frauduleuses et constatation d’infractions à caractère économique ;
- train de vie des exploitants d’entreprises ou de titulaires de professions libérales sans rapport
avec les revenus déclarés et toute personne ayant un train de vie conséquent ou ayant réalisé
des dépenses à caractère ostensible et notoire sans revenus connus.
Ces personnes sont à programmer en première priorité.
Nonobstant tous les critères de sélection évoqués ci-dessus, les entreprises d’une certaine
importance qui cessent leur activité doivent être programmées immédiatement.
Celles qui sont moins importantes devront être prises en charge par les inspections des impôts
dans le cadre du contrôle sur pièces.
Lorsqu’une vérification révèle l’existence de liens de dépendance soit de société mère à
filiale, soit de société appartenant aux mêmes associés, il convient d’étendre la vérification en
conséquence.
9. le programme de vérification doit être arrêté et communiqué à la Direction Régionale des

64
Impôts et à l’Administration Centrale avant le 1er janvier de l’année de sa réalisation.
L’imprimé série 11 n° 9 prévu à cet effet doit être convenablement servi dans toutes ses
colonnes pour être exploité utilement (dernière année vérifiée, critères de sélection, etc...).
Le programme est établi pour l’année.
Toutefois, la Direction des Impôts de Wilaya a la possibilité de présenter, à tout moment, des
programmes complémentaires en fonction de ses possibilités d’intervention.
Une affaire, une fois programmée ne peut être annulée que sur autorisation de
l’Administration
Centrale sur la base d’un rapport justificatif.
Les vérifications devant déborder le cadre de la wilaya doivent être soumises à l’accord
préalable de la DIW territorialement compétente pour organiser et coordonner l’ensemble des
interventions à effectuer sur place.
10. les rapports de vérification accompagnés des pièces annexes doivent être transmis à la
Direction Régionale des Impôts au fur et à mesure de leur établissement et non de manière
groupée afin de permettre leur analyse dans des conditions rationnelles et l’établissement des
fiches de synthèse correspondantes à destination de l’Administration Centrale.
II)- RAPPORT ENTRE LES RESPONSABLES DU CONTRÔLE FISCAL DE
WILAYA :
a)- Rôle de la Sous-direction du contrôle fiscal :
Le rôle de la Sous-directions (Sous-directeur et chef de bureau) est de définir les programmes
de vérifications, les conditions dans lesquelles ils doivent être exécutés et de contrôler les
travaux des brigades de vérification.
Sous la direction du Directeur des Impôts de Wilaya, le Sous-directeur établi les programmes
de vérifications (vérifications de comptabilités - VASFE- contrôle des prix et des
évaluations).
Il établit l’état d’avancement périodique des programmes de vérifications et centralise-les
statistiques des résultats obtenus ainsi que les états récapitulatifs des fiches de début et de fin
de travaux de chaque vérification (30 Avril – 31 Août – 31 Décembre annexés à l’état
d’avancement).
Enfin, il assure l’instruction par les brigades de vérifications des dossiers contentieux qui sont
éventuellement adressés à la structure pour avis.
b)- Rôle de la brigade de vérification :
Les interventions sur place sont menées exclusivement par les brigades de vérification
qui sont des structures autonomes chargées de réaliser :
- e programme de vérifications des entreprises et des professions libérales ;
- les vérifications approfondies de situations fiscales d'ensemble des personnes physiques ;
- les contrôles des prix et des évaluations.
La brigade de vérification reçoit son programme du travail de chef de bureau et prend toutes
les dispositions pour procéder à sa réalisation. Elle est animée par un chef de brigade et est
responsable des vérifications qu'elle réalise.
L’interlocuteur de la Sous-direction est le chef de brigade.
En attendant la polyvalence des agents vérificateurs, deux types de brigades de vérification
vont coexister :
- celles qui prendront en charge les vérifications de comptabilités et les V.A.S.F.E ;
- celles qui s'occuperont du contrôle des prix et des évaluations.
La brigade de vérification rend compte au chef du bureau de la réalisation du programme au
fur et à mesure de son exécution à l'occasion des réunions périodiques (deux fois par mois).

65
Les instructions, observations, recommandations et suggestions émises par le chef de bureau
des vérifications, lors des réunions d'étape, sont consignées sur la partie gauche d'un registre
appelé
" Registre des opérations de la brigade de vérification", qui sera ouvert à cet effet pour chaque
brigade de vérification.
Les réponses et les suites réservées par la brigade de vérification concernée seront consignées
sur la partie droite dudit registre des opérations.
Présentation du dossier de vérification :
Les vérificateurs doivent constituer pour chaque affaire un dossier de vérification.
Ce dossier doit comprendre :
1)- Un sous-dossier relatif à la procédure :
- avis de vérification ;
- correspondances diverses ;
- notifications et réponses ;
- rapport de vérifications et pièces annexes.
Un sous-dossier relatif à l'intervention proprement dite :
- demande d’explications et éclaircissements ;
- constatations effectuées ;
- éléments de la reconstitution des bases.
2)- Un sous-dossier relatif aux recoupements :
- bulletins de renseignements ;
- recoupements etc…
3)- Un sous-dossier taxation :
- une copie des matrices ;
- une copie des rôles et des avertissements ;
- fiches de surveillance ;
- etc.
4)- Un sous-dossier contentieux :
- réclamation ;
- avis exprimés ;
- etc.
III)- RENFORCEMENT DES EFFECTIFS ET DESIGNATION OBLIGATOIRE DE
CHEFS DE BRIGADES DE VERIFICATION :
Dans le but d'augmenter le nombre de vérifications, il y a lieu de susciter parmi les agents en
poste des demandes d’affectation à la Sous-direction du contrôle fiscal
- Bureau des vérifications
- en organisant des tests d'aptitude permettant l'accès aux fonctions de vérificateur.
Le nombre d'agents vérificateurs doit être arrêté en fonction de l'importance des entreprises et
des personnes susceptibles d’être vérifiées sur une période moyenne de 10 ans.
Ce nombre doit être atteint au cours du 2eme semestre 1994 et, au plus tard, dés l’année 1995.
La Direction des Opérations Fiscales communiquera avant le 31 mars 1994 à chaque direction
des impôts de wilaya, l’objectif à atteindre en 1994 et 1995, en matière :
- de nombre de brigades de vérifications ;
- d’effectifs à affecter aux vérifications fiscales ;
- de nombre d'entreprises et de personnes à soumettre aux vérifications de comptabilité et aux
VASFE.

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Les prochaines occasions, constituées par le renforcement des effectifs de l’administration
fiscale et les actions de formation en direction des agents vérificateurs, devront être saisies
pour accroître en conséquence le personnel affecté au contrôle fiscal sur place.
De plus, en vue d'aboutir à une organisation efficace des services de vérification, il est
impératif` que des chefs de brigades de vérification soient désignés pour encadrer et diriger
les agents vérificateurs.
Aucune mission de vérificateur ne peut activer après le 1er avril 1994 en dehors de la brigade
de vérification telle que définie ci-dessus et en l'absence de chef de brigade.
IV)- FORMATION DES CHEFS DE BRIGADES DE VERIRFICATION ET DES
VERIFICATEURS :
Au plan de la formation, il a été décidé d'organiser à partir du 1er avril 1994, par région, des
cycles de formation de courte durée destinés aux chefs de brigades et agents vérificateurs.
Un séminaire spécifique aux agents vérificateurs affectés aux brigades des évaluations sera
organisé au cours de la même période.
Messieurs les directeurs des impôts de wilaya voudront bien faire établir des listes d'agents
susceptibles de participer à chaque type de stage ou séminaire de formation.
Certaines vérifications de comptabilités pourraient nécessiter la vérification approfondie de la
situation fiscale d'ensemble (VASFE) de l'exploitant, du gérant de la société et des associés.
Dans ce cas, les vérificateurs doivent demander l'autorisation de poursuivre leurs
investigations dans ce sens au besoin à titre de programme complémentaire.
Toujours, dans le but de rentabiliser le travail des agents vérificateurs, nonobstant la durée
réglementaire de la vérification sur place, il est recommandé de limiter la durée des
investigations sur place des vérificateurs à une période qui ne doit pas dépasser deux (02)
mois au maximum sauf exception dûment motivée.
Enfin, les vérificateurs doivent mettre à profit le délai de réponse réglementaire de 40 jours
aux notifications de redressements pour entamer de nouvelles affaires à vérifier.
Chaque mission doit avoir, l'année durant, une affaire en cours d'achèvement, une autre
notifiée ou en cours de notification, une troisième fraîchement entamée, pour éviter toute
perte de temps du fait des délais légaux résultant de la procédure.
PLANNING MOYEN ANNUEL D'UNE EQUIPE
JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE
NOVEMBRE DECEMBRE
1ère affaire
2ème affaire
Notification affaire 1 et 2 + 3ème affaire
4ème affaire
Notification 3éme affaire
5ème affaire + notification 4ème affaire.
Congé
6ème affaire
Notification 5ème affaire + 7ème affaire
Notification 6ème affaire + 8ème affaire
Notification 7ème affaire + notification 1ère année 8ème affaire.
Terminer les travaux engagés en novembre et décembre de l'année précédente.
(1) la notification de la 8ème affaire doit parvenir au contribuable avant le 31 décembre au
moins pour l’exercice arrivant à prescription.
ATTRIBUTIONS DE LA DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS
Aux termes de l'article 3 du décret exécutif n°91- 60 du 23 Février 1991, la Direction
Régionale des Impôts est, notamment, chargée en matière de vérification :

67
- de veiller au respect des instruments, méthodes, normes et procédures d'intervention des
services fiscaux de la région ;
- d'établir périodiquement les bilans et synthèses des activités des services fiscaux de la
région.
Elle reçoit les programmes de vérifications, suit leur exécution et peut faire, le cas échéant,
des rappels et des observations pour impulser les activités de la Sous-direction du contrôle
fiscal de la wilaya.
Elle est seule responsable du contrôle a posteriori des vérifications à travers le contrôle des
rapports de vérification, qui doivent lui être transmis dans les 30 jours qui suivent l'envoi de la
notification de redressements définitive.
La Direction Régionale, à la suite du contrôle des rapports de vérification, émet des
observations et peut proposer toute mesure jugée opportune en conséquence des insuffisances
ou anomalies que ledit contrôle aura relevées.
Périodiquement (15 mai - 15 septembre - 15 janvier), elle reçoit, pour contrôle, analyse et
consolidation :
-l'état récapitulatif des fiches de début et fin des travaux de vérification ;
- les productions statistiques relatives aux vérifications fiscales réalisées durant les périodes
allant respectivement du 1/1 au 30/04 du 1/5 au 31/8 et du 1/9 au 31/12 de l'année.
La Direction Régionale des Impôts procède à l'analyse des rapports de vérification et établit
pour chacun d’eux une fiche de synthèse dont le modèle est joint en annexe.
Ces fiches doivent être adressées mensuellement à la Direction des Opérations Fiscales,
Sous-direction des vérifications fiscales.
Elles doivent être établies avec le plus grand soin en renseignant obligatoirement toutes les
rubriques en vue de permettre la constitution d'un fonds documentaire devant aboutir à
l'uniformisation des méthodes de vérification de comptabilités par tous les services du
contrôle fiscal.
En ce qui concerne les productions statistiques (état d'avancement des programmes de
vérifications et statistiques des résultats obtenus), cette partie du service est prise en charge à
partir du 1er Janvier 1994 par la Sous-direction des statistiques et des synthèses.
Les modalités d'élaboration et de centralisation sont arrêtées par la circulaire afférente à la
mise en place du nouveau dispositif relatif aux productions statistiques.

68
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(62)
Reconstitution des bases imposables
lors des vérifications de comptabilité.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications

N° 21/MF/DGI/DRV.
Alger, le 07 janvier 2004

Note
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs de Service des Recherches et Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

OBJET : Reconstitution des bases imposables lors des vérifications de comptabilité.


Référence : Circulaire N° 134 /MF/DG1/2000, du 15 février 2000.

A l'examen des rapports de vérification de comptabilités tant des SRV que des DIW, des
divergences ont été constatées lors de l'exploitation au plan fiscal des écarts relevés à
l'occasion de l'élaboration du « compte matière » et du « compte financier».
Diverses approches ont en effet été retenues dans le traitement au plan fiscal des écarts en
question.
Dans des cas, ils sont considérés comme motif suffisant pour le rejet de la comptabilité tout en
recourant à d'autres modes et paramètres d'évaluation des bases imposables, dans d'autres, ils
sont utilisés aussi bien comme paramètre d'appréciation de la qualité de la comptabilité
(sincérité, régularité, etc…) que comme mode de reconstitution des bases imposables et ce,
quelles que soient :
- la nature des écarts et autres anomalies relevées (écarts positifs durant les quatre années,
écarts négatifs sur les quatre années, alternance des écarts positifs et négatifs).
- leur importance (écarts insignifiants, écarts importants, erreurs inexactitudes, etc…).
Aussi la présente note a pour objet de clarifier et de préciser la démarche devant être retenue
par les vérificateurs pour chaque cas de figure, les conséquences en terme de procédure de

69
redressement ainsi que l'argumentation de droit et/ ou de fait à même de conforter la position
des vérificateurs, et partant, de motiver correctement le rappel des impôts et taxes.
I)- RAPPEL DE CERTAINES REGLES REGISSANT LE CONTROLE :
Au préalable, il y a lieu d'insister sur la nécessité d'un examen approfondi de la comptabilité
pour déceler d'éventuelles anomalies, erreurs et inexactitudes à même de les
opposer valablement au contribuable et corrélativement de remettre en cause la valeur
probante de celle-ci.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Il est à rappeler que la tenue de la comptabilité repose sur un certain nombre de principes
comptables visant à obtenir des états financiers reflétant une image fidèle de la situation
financière, de patrimoine et des résultats de l'entreprise.
C'est ainsi que l'article 10 bis du code de commerce précise que « les comptes et bilans des
commerçants ont pour finalité de retracer de manière objective, conformément aux
techniques comptables, l'évolution des éléments du patrimoine de l'entreprise.
Dès lors, la comptabilité se trouve privée de valeur probante lorsqu'il est relevé des erreurs,
omissions et inexactitudes graves et répétées telles que prévues aux articles 42 et 43 du code
des procédures fiscales permettant d'écarter les résultats et les indications qu'elle retrace.
Ce rejet ne peut, toutefois, intervenir que lorsqu'il est relevé des irrégularités suffisamment
graves privant par conséquent la comptabilité de sa valeur probante (voir pour de plus amples
explications la circulaire N° 134 MF/DGI du 15 février 2000 portant modalités d'application
des dispositions de l'ex article 191 du CID traitant des cas de rejet de comptabilité à laquelle,
en tout état de cause, il convient de se référer).
Cette comptabilité, pour être sincère, doit retracer des valeurs comptables évaluées de façon
correcte, dont l'appréciation s'opère tant à travers des données internes ressortant de l'examen
et de l'analyse de la comptabilité que par le biais de données ou indications externes
(recoupements, constats sur place, PV des services du commerce, etc...).
A ce titre, il est important de rappeler qu'une vérification de comptabilité ne se résume pas à
de simples contrôles à l'effet de s'assurer de la passation correcte des écritures
comptables. Celle-ci doit porter en priorité sur son examen critique en vue de s'assurer de la
concordance de ces écritures avec les faits et situations matérielles.
A titre d'exemple, on peut citer les cas ci-après :
- concordance des stocks déclarés avec ceux reconstitués;
- correspondance entre les investissements comptabilisés et ceux existants réellement
(constats sur place);
- corrélation entre les marges déclarées et celles reconstituées par l'exploitation des données
comptables dont le degré de fiabilité ne peut être remis en cause (étude faite, par exemple sur
l'ensemble des produits ou sur un échantillon représentatif...);
- encaissements réels reflétant ceux comptabilisés ... ;
- adéquation entre les chiffres d'affaires déclarés (par client) avec ceux repris dans les
recoupements correspondants.
De ce qui précède, lorsqu'il est relevé des situations anormales aboutissant à des écarts
importants, qu'ils soient positifs ou négatifs, dont le niveau et le caractère récurrent ne
peuvent être justifiés ou expliqués, la comptabilité perd ainsi sa valeur probante.
Les bases imposables peuvent être reconstituées conformément aux précisions détaillées ci-
dessous.
II)- PRISE EN CHARGE DES ECARTS :
A)-Clarification des concepts :

70
L'écart est considéré négatif qu'il s'agit d'un compte matière ou d'un compte financier lorsque
le montant du chiffre d'affaires ou des encaissements reconstitués est supérieur aux montants
déclarés ou imposés.
Par contre, cet écart est appelé positif lorsque les montants reconstitués (C/A ou
encaissements) sont inférieurs à ceux déclarés ou imposés.
B) - Le compte matière :
Ce procédé, appliqué selon le cas sur l'ensemble des produits ou sur un échantillon
représentatif, peut être envisagé à l'égard des fabricants, des grossistes, d'importateurs ou de
commerçants versés dans l'activité d'achat - revente.
Les résultats ressortant de l'établissement d'un compte matière doivent normalement
correspondre à ceux retracés dans les différents documents comptables et déclarations
fiscales.
Les écarts demeurant injustifiés, seront traités en fonction de leur nature de la manière
suivante :
Ecarts négatifs pour l'ensemble de la période vérifiée :
L'appréciation des écarts négatifs et répétitifs dégagés à l'occasion de l'élaboration d'un
compte matière dépend de l'importance significative de ceux-ci.
Cette importance relative des écarts est à rechercher en prenant en considération des facteurs
déterminants repris ci-après à titre indicatif :
- activités ne pouvant admettre une quelconque différence ou écart (revente de matériel
roulant et équipements de production, matériel spécialisé;
- existence d'écarts négatifs aggravés par des erreurs et anomalies ressortant de l'examen de la
comptabilité qui n'est plus à même de justifier les résultats dégagés, permettant de remettre en
cause le niveau des chiffres d'affaires, des recettes professionnelles déclarées et partant le
montant des impôts et taxes à payer (certains achats ou ventes non déclarés, actif net minoré,
passation d'écritures fictives ou erronées, etc…);
- différences ne pouvant être expliquées par d'éventuelles erreurs d'inventaire, compte tenu de
la nature des produits inventoriés (liquide, vrac de dons non comptabilisés, d'erreurs
d'imputation, etc...);
- absence de déclarations fiscales malgré les mises en demeure notifiées par le service
gestionnaire.
Dès lors, les vérificateurs doivent rejeter valablement la comptabilité et reconstituer les
bases imposables soit par des procédés extracomptables ou en faisant appel aux données tirées
de la comptabilité.
Remarque importante
Ce rejet prononcé d'une manière définitive lors de la notification initiale, ne peut être
remis en cause ultérieurement par la présentation d'éléments nouveaux, du fait que le
contribuable est censé avoir répondu à l'ensemble des demandes de justifications,
d'explications et d'éclaircissements pouvant déterminer le caractère probant et sincère de sa
comptabilité.
Les vérificateurs sont tenus de réunir l'ensemble des éléments fondant le rejet et de permettre
au redevable vérifié de fournir, avant de lui notifier les propositions initiales, toutes les
réponses utiles.
Le recours aux demandes de justifications, d'explications et d'éclaircissement dans pareilles
situations, devient une nécessité afin de préserver les garanties accordées au redevable
contrôlées en évitant toutefois le risque de prescription de la première année vérifiée du fait
du délai légal de réponse.
Cette formalité permet également de se prémunir contre un éventuel abandon ultérieur de la
procédure de redressement découlant du rejet de comptabilité si celui-ci s'avérera non fondé.

71
Il va de soi, que la référence détaillée aux demandes citées ci-dessus doit être portée sur la
notification adressée ou remise au contribuable.
Par ailleurs, il importe de préciser à ce sujet qu'un rejet de comptabilité ne signifie nullement
l'application systématique d'un taux de bénéfice forfaitaire.
La reconstitution des bénéfices par la réintégration du rehaussement sur C/A, des dépenses
personnelles rejetées, des charges injustifiées ou exagérées..., à titre d'exemple aboutissent
parfois à des rappels de droits plus importants, suffisamment justifiés et difficilement
contestables du fait qu'ils reposent sur des preuves matérielles et non sur des éléments
aléatoires tels que les taux forfaitaires de marges brutes ou nettes.
S'agissant des écarts non importants décelés, ils peuvent être valorisés suivant le cas et ne
peuvent servir au rejet de la comptabilité sauf s'il est relevé d'autres irrégularités ôtant à la
comptabilité sa valeur probante.
Ecarts positifs sur toute la période vérifiée :
La répétition des écarts positifs importants et injustifiés remet totalement en cause la valeur
probante de la comptabilité donnant nécessairement lieu à son rejet*, car portant sur des
données sur lesquelles reposent les règles de détermination des bases imposables.
En effet, ce type d'anomalies prouve l'existence d'erreurs voire de dissimulations touchant
certaines indications faussant ainsi les niveaux des stocks, des achats, des chiffres d'affaires
ainsi que les marges pratiquées.
Les vérificateurs doivent, - dans ces cas, reconstituer les chiffres d'affaires soit à partir des
consommations rectifiées (prise en compte de celles non déclarées) affectées des marges
déclarées ou celles reconstituées suivant les cas ou retenir d'autres méthodes de reconstitution
telles que :
- compte financier ;
- reconsidération des marges pratiquées tenant compte des résultats obtenus de l'étude
économique des marges
- exploitation des données ressortant d'un essai de production ;
- reconstitution des chiffres d'affaires et partant des bénéfices à partir de la marge moyenne ou
pondérée la plus élevée des quatre exercices vérifiés, etc…).
Remarque :
Le rejet de comptabilité et la reconstitution d'office des bases imposables ne doivent pas
constituer un prétexte pour taxer les redevables vérifiés sur des bases s'écartant de la réalité
propre de l'exploitation, de son activité et des pratiques similaires sur le marché.
Ecarts alternés (positifs et négatifs) :
Le compte matière peut dégager des écarts alternés (positifs et négatifs ou l'inverse) ou
espacés d'un exercice à un autre.
Cette alternance d'écarts peut s'expliquer et se justifier l'un par rapport à l'autre en raison
d'erreurs commises par le contribuable.
Au cas particulier, un compte matière global portant sur toute la période vérifiée peut être
établi, étant précisé qu'on cas de différé d'impôts, les pénalités de retards doivent être
appliquées.
Lorsqu'il s'agit d'écarts espacés ou différents d'un exercice à un autre, (positif pour une
catégorie de produits et négatif pour d'autres produits), la compensation ne peut intervenir.
Les manquants seront valorisés de même que l'excédant suivant des modalités différenciées.
L'excédant ou écart positif isolé et portant sur des quantités négligeables peut être
abandonné.
C)- Le compte financier :
Rappel :
La méthode du compte financier est plus particulièrement préconisée lors de la vérification
d'entrepreneurs de travaux, de prestataires de services et des contribuables réalisant la
72
majorité de leur chiffre d'affaires avec les institutions, administrations et collectivités
publiques.
Il existe en ce qui concerne cette catégorie de redevables, des risques de non-déclaration d'une
partie des encaissements ou de confusion quant au fait générateur des impôts et taxes
(facturation et encaissement, etc...).
Le recours systématique à cette méthode pour les autres activités, constaté au niveau de
certaines structures doit être abandonné au profit de procédés plus fiables.
Les écarts ressortant d'un compte financier doivent être traités de la manière suivante :
Ecarts positifs répétés :
L'élaboration d'un compte financier exige des précautions et la maîtrise de l'ensemble des
éléments le constituant afin d'éviter de notifier des propositions de redressements erronées.
A l'examen, il a été relevé notamment les insuffisances ci-après :
- Non prise en compte de l'ensemble des sous comptes constituant les créances;
- Erreurs de libellés pouvant survenir dans les relevés bancaires faussant ainsi les résultats;
- Reconstitution incomplète de certains postes du compte financier (retours d'impayés,
restitution de provisions, apports des associés, augmentation du capital par des apports
nouveaux, etc…) ;
- Certains produits financiers et remises obtenues ne sont pas pris en compte ;
- Erreurs commises par la banque (débits erronés, etc...) ;
- Décalage existant en fin de l'année entre les montants des encaissements par banques
comptabilisées et ceux figurant au niveau de la banque, etc...
Dès lors, préalablement à l'envoi de la notification, un pointage contradictoire doit dans tous
les cas être réalisé avec le contribuable pour éliminer les erreurs et incohérences.
Il importe de préciser que parfois ces écarts trouvent leur justifications dans :
- l'organisation du système d'information interne ;
- les sommes abritées dans certains comptes divisionnaires du compte principal « créances sur
clients » ;
- la nature de certaines opérations qui influent sur le niveau du chiffre d'affaires.
Ainsi, certains écarts sont admissibles et justifiés dans certains cas, et par conséquent, ils
doivent être retenus valablement.
Il s'agit des cas ci-après cités à titre d'exemple :
- Non prise en compte de l'ensemble des sous compte du compte principal « créances sur
clients » soit : clients, retenues de garantie, facture à établir et effets à recouvrer ;
- Compensation légale entre les créances et les dettes nées à l'occasion d'opérations avec un
même tiers (entreprise se trouvant être client et en même temps fournisseur d'une autre
entreprise) aboutissant inéluctablement à un écart au niveau du compte financier sans qu'il
soit considéré comme anomalie ;
- Les décotes ou réductions accordées sur l'escompte d'effet justifiant l'écart entre le C/A
reconstitué et le C/A déclaré;
- Les recettes en attente d'imputation;
- Les créances douteuses, qui ne sont pas retracées dans le compte clients 470 (créance
saines), ce qui fausse nécessairement les résultats du compte financier sans que l'écart ne soit
interprété comme une anomalie (Organisation interne de l'information comptable);
- La déduction de la TVA déclarée sur G50 lors de la détermination du chiffre d'affaires
reconstitué hors taxe au lieu de procéder à la reconversion de ce dernier en hors taxe par
application du taux de conversion correspondant;

73
- Créances devenues définitivement irrécouvrables non rapportées au solde du compte client
au 31/12 pour les besoins du compte financier aboutissent irrémédiablement à un niveau de
chiffre d'affaires inférieur à celui déclaré.
Ces précautions étant respectées, le caractère récurrent d'écarts positifs - excédants - non
justifiés et portant sur des montants importants que le contribuable n'arrive pas à expliquer
doit entraîner valablement le rejet de la comptabilité et la détermination d'office
des bases imposables.
A ce titre, les vérificateurs doivent retenir tout élément ou paramètre à même de reconstituer
les bases qu'aurait dû déclarer le contribuable spontanément.
De ce fait, la qualification de l'EXCEDANT jusqu'ici adoptée et sa réintégration au
bénéfice doivent être à l'avenir écartées.
Toutefois, cette taxation d'office peut exceptionnellement être écartée lorsqu'il s'avère, à
l'issue de l'examen de la comptabilité, que les écarts décelés résultent plutôt d'erreurs
commises par le contribuable ; et ayant engendré une surcharge fiscale et non pas de
manquements délibérés ayant pour objectif de minimiser sa charge fiscale ni de différer
l'impôt.
Il s'agit de cas pouvant être rencontrés à l'occasion du contrôle d'entrepreneurs de travaux ou
de prestataires de services ou peuvent survenir des confusions quant au fait générateur
(encaissement ou facturation).
Précision :
Lorsque de l'examen de la comptabilité, il a été relevé des soldes créditeurs de la caisse pour
des périodes données, cette situation risque de fausser les résultats du compte financier.
Dès lors, il convient d'abord de reconstituer le solde de la caisse en fin de l'année en rectifiant
les soldes créditeurs en leur substituant des encaisses moyennes au titre des mois qui dégagent
des soldes créditeurs.
De même, au cas où il est relevé des soldes clients, avances clients…erronés, il y a lieu de
retenir les montants exacts lorsque l'erreur est au détriment du trésor.
Dans le cas contraire et s'agissant d'un acte de gestion, le vérificateur n'est pas tenu de s'y
immiscer, sauf erreurs ayant été prises en charge dans la comptabilité avant le commencement
de la vérification.
Ecarts négatifs (Manquants) :
Les manquants demeurant injustifiés constituent sans équivoque et suivant le cas des
encaissements ou des bénéfices non déclarés.
Étant toutefois précisé à ce sujet, que lorsque les réintégrations résultant seulement du
compte financier sans tenir compte des autres régularisations (charges
injustifiée, amortissements exagérés, etc…) donnent lieu en définitive à des taux de bénéfices
nets manifestement exagérés, il demeure possible de retenir un taux de bénéfice
forfaitaire devant toutefois être précédé d'un rejet de comptabilité.
Ecarts alternés (Manquants et excédants) :
Les écarts alternés et injustifiés peuvent également ôter à la comptabilité sa valeur probante
sauf dans les rares cas, où un écart au titre d'un exercice se justifie par un autre, relevé dans un
exercice suivant résultant d'une erreur de prise en charge, comptable
Exemple :
Manquant pour une année N correspondant à un excédant pour un montant identique au titre
de l'année N + 1).
En dehors du cas cité ci-dessus ou la compensation peut intervenir valablement en faisant
toutefois des rappels de pénalités en cas de différé d'impôt, ces écarts peuvent être valorisés
différemment par :
- Une taxation d'office et application d'un taux forfaitaire de bénéfice pour l'ensemble des
années en prenant le soin de régulariser les manquants considérés comme C/A non déclarés ;

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- La reconstitution des C/A et résultats des années excédentaires en recourant à d'autres
méthodes de reconstitution ;
- L'abandon de l'excédant lorsqu'il porte sur des sommes peu importantes comparativement
aux bases déclarées résultant d'erreurs commises au détriment de l'entreprise vérifiée.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente note veiller à ce qu'elle fasse
l'objet d'examen et de commentaire par l'ensemble des agents composant le service des
Recherches et Vérifications et la Sous-direction du Contrôle Fiscal.
Toute difficulté éventuellement rencontrée sera portée à ma connaissance sous le présent
timbre.

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(63)
Contrôle fiscal :
Délais de prescription
Le contrôle fiscal ne peut pas être exercé une fois passés les délais de prescription.
En effet, si les omissions constatées dans l'assiette de l'impôt, les insuffisances, les
inexactitudes ou les erreurs d'imposition, peuvent être corrigées par l'administration, ce
pouvoir d'intervention (ou délai de reprise) est limité à quatre ans, sauf cas particuliers.
Impôts directs
Principes généraux
Pour l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés, le droit de reprise de l'administration des
impôts peut s'exercer jusqu'à la fin de la quatrième année qui suit celle au titre de laquelle
l'imposition est due.
Exemple :
Les revenus de l'année N peuvent faire l'objet d'un redressement jusqu'au 31 décembre N+4.
Inversement, en N+4, l'administration peut redresser les revenus des années N, N+1, N+2 et
N+4
Pour les entreprises, c'est l'année de clôture de l'exercice qui est prise en compte.
En début d'activité, l'exercice peut courir sur deux années.
Quand il s'agit d'une entreprise soumise à l'impôt sur le revenu, un exercice provisoire doit
être établi au 31 décembre suivant la date de création.
Ce délai de quatre ans s'applique également à toutes les taxes assimilées à des impôts
directs :
Retenue à la source, prélèvements libératoires, taxe foncière et taxe d’assainissement etc.
Prolongation du délai
Quand le contribuable n'a pas rempli ses obligations légales ou n'a pas déposé ses
déclarations dans les délais légaux, l'administration considère qu'il s'agit d'une activité
occulte.
Le délai de reprise est alors prolongé de deux ans :
il peut s'exercer jusqu'à la fin de la sixième année suivant celle au titre de laquelle l'impôt est
dû.
Ce prolongement n'est toutefois pas appliqué quand les revenus ont été déclarés dans une
catégorie erronée.
Les omissions ou insuffisances d'imposition révélées par une réclamation contentieuse
formulée par le contribuable peuvent être corrigées par l'administration jusqu'à la fin de
l'année suivant celle de la décision qui a clos l'instance
La reprise de l'administration peut s'opérer sur une année différente de celle concernée par la
réclamation ou l'action en justice.
Cette prolongation de délai n'est pas applicable si l'administration avait connaissance de
l'omission avant que le contribuable n'engage son action.
Naturellement, l'administration peut effectuer un redressement dans les conditions de droit
commun (délai de reprise de quatre ans) dès qu'elle a connaissance de l'omission, sans
attendre la décision de justice.

76
A la suite d'une succession, l'administration peut découvrir une omission ou une insuffisance
dans les déclarations de revenus passées du défunt.
Dans ce cas, elle peut opérer un redressement jusqu'à la fin de la deuxième année suivant celle
de la déclaration de succession (ou du paiement des droits de succession si aucune déclaration
de succession n'a été établie).
Ce redressement peut porter sur les revenus de l'année du décès et ceux des quatre années
précédentes.
Cette prolongation de délai n'est pas applicable si l'administration avait déjà connaissance des
faits avant l'ouverture de la succession.
Même si les délais de reprise pour toute erreur commise, soit sur la nature de l'impôt
applicable, soit sur le lieu d'imposition, peut être réparée jusqu'à l'expiration de l'année suivant
celle de la décision qui a prononcé la décharge de l'imposition initiale.
Droits d'enregistrement
Pour les droits d'enregistrement de l'impôt sur la fortune, des droits de mutation,
succession, donation, la taxe de publicité foncière ou les droits de timbre (et toutes les taxes,
redevances et autres impositions assimilées), l'administration peut opérer un redressement
jusqu'à la fin de la quatrième année suivant celle de l'enregistrement de l'acte ou de la
déclaration.
Ce délai s'applique notamment aux redressements pour insuffisance de prix (cession
d'immeubles, de fonds de commerce, etc.).
Toutefois, ce délai est prolongé si les déclarations souscrites n'étaient pas suffisantes pour
calculer le montant du redressement et si l'administration a dû se livrer à des recherches
ultérieures.
Dans ce cas, et notamment en l'absence de déclarations, le délai de reprise s'exerce pendant
une période de six ans à compter du fait en question (décès, mutation, vente, 1er janvier de
l'année d'imposition etc.).
Cette prolongation de délai s'applique notamment quand des biens n'ont pas été inclus dans
une déclaration de succession.
En revanche, c'est le délai de quatre ans qui s'applique quand tous les éléments de calcul du
redressement figurent dans la déclaration.
L'impôt sur le patrimoine obéit au même régime.
DROIT DE REPRISE
Article 39
Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration sauf cas de manœuvres
frauduleuses, est fixé à quatre (04) ans, pour :
- asseoir et recouvrer les impôts et taxes ;
- pour procéder aux contrôles ;
- pour réprimer les infractions aux lois et règlements à caractère fiscal.
Article 40
Toute omission, erreur ou insuffisance d’imposition découverte à la suite d’un contrôle fiscal
de quelque nature qu’il soit, peut sans préjudice du délai fixé à l’article 39 ci dessus, être
réparée avant l’expiration de la première année qui suit celle de la notification de la
proposition de rehaussement pour l’exercice venant à prescription.

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(64)
Prorogation de durée de la
prescription Fraude Fiscale. `
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
Sous Direction des Opérations Fiscales

N°148 /MF/DGI/DOF/SDOF/B1
Alger, le 24 janvier 2000

Note
A
Monsieur Le Directeur des Impôts d’El HARRACH

Objet : Prorogation de durée de la prescription Fraude Fiscale. `


Référence : V/C N°l543/DIEH/SDCF/BRIF du 06 novembre 1999.
Par correspondance citée en référence, vous posez la question de connaître d’une part la
procédure à suivre pour un rappel de droits relatif à un exercice atteint par la prescription de
droit commun et l’assujettissement à la TVA des détaillants ayant effectué des ventes
destinées à un commerçant d’autre part.
A ce titre, vous précisez que le contribuable qui a procédé au cours de l`année 1994 à des
ventes destinées à la compagnie Air Algérie d’un montant supérieur à 10.000.000 Dinars est
suivi au régime du forfait.
En réponse, j`ai l’honneur de porter à votre connaissance que le délai de prescription ne peut
être prorogé de deux ans que lorsque l’Administration, après avoir établi que le contribuable
se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engage une action judiciaire à son encontre stipulé
à l’article 326-1° du ClD.
Dans le cas soulevé dans votre correspondance, il apparait que non seulement le délai de
reprise reconnu à l’Administration se trouve forclos mais en plus s’agissant d’un contribuable
suivi au régime du forfait, il est expressément stipulé à l’article 15-8e et 9e du CID que la
dénonciation du forfait par l`Administration ne peut avoir lieu que durant les trois (03)
premiers mois de la deuxième année qui suit la période forfaitaire biennale.
Par ailleurs, lorsque les bases ont été fixées au vu de renseignements inexacts, le forfait
devient caduc et il est procédé à l’évaluation d`autres bases mais dans la limite du délai de
prescription.
Concernant le cas de l`espèce, objet de votre correspondance, il convient de vous rappeler que
le recoupement n’est parvenu à l’inspection« d’El HARRACH 5 juillet » que le 08

78
mars 1999 bien qu’il ait été établi par le service émetteur (Alger Centre) le 03 novembre
1997.
L’exercice au titre duquel ont été effectuées les ventes d’un montant de 11.058.251 Dinars
(1994) étant prescrit et les dispositions des articles 326-1 et 153-2 respectivement des CID et
des TCA ne peuvent être valablement mises en oeuvre.
En effet, la prescription sexennale n’est opposable aux tiers que dans la mesure où la
procédure de la constatation, des manœuvres frauduleuses et l’établissement du rôle de
régularisation sont enclenchés avant l’atteinte par la prescription quadriennale même si la
durée restant à courir pour celle-ci se trouve inférieure aux délais prévus par la législation
fiscale quant à la notification et la réponse du contribuable
Aussi, afin d’éviter un contentieux inutile, il y a lieu de surseoir à la poursuite de ce
contribuable au titre de cet exercice et de faire suivre la gestion des dossiers fiscaux avec le
maximum de sérieux et d’attention.
Cette situation dénote, pour le moins, du manque de rigueur dans la circulation de
l’information fiscale qui nuit énormément aux intérêts du trésor.
De plus, la tâche de suivi et d’animation confiée à la SDOF ne semble pas avoir été accomplie
convenablement.
Par ailleurs, les services d’assiette ne se soucient guère de la situation des contribuables qu’ils
exercent.
Ces derniers, préférant le plus souvent s’installer dans le régime du forfait qui profère un
sentiment de sécurité vis a vis de l`Administration.
Enfin, s’agissant du second point soulevé, la question emporte une réponse affirmative.
En effet, considérant les articles 5 et 22... (TCA et CID), les opérations réalisées par ledit
contribuable sont réputées faites dans des conditions de gros passibles de ce fait de la TVA et
ce même en l’absence de facturation.
Le contribuable perdrait cependant le droit à déduction.

79
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(65)
Vérification ponctuelle de
comptabilité (V.P.C).
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
N° 122/ MF/DGI/DRV/ 2009.
Alger, le 15 juin 2009

Circulaire N ° 01
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs des Service des Recherches et Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Vérification ponctuelle de comptabilité (V.P.C).


Référence : - Article 22 de la FLC pour 2008;
- Article 20 Bis du Code de Procédures Fiscales.

La présente circulaire a pour objet de commenter pour les services fiscaux, les dispositions de
l’article 22 de la LFC pour 2008, ayant introduit l’article 20 bis au titre du CPF, relatif à la
mise en place d’un nouveau dispositif de contrôle désigné "Vérification ponctuelle de la
comptabilité".
Cette nouvelle procédure, moins contraignante pour les contribuables en raison de son
caractère ponctuel permet, une augmentation sensible du nombre de contrôle et une meilleure
couverture du tissu fiscal.
Ainsi, le contrôle effectué est alors plus rapide et l’intervention se révèle bien adaptée à
l'analyse des demandes particulières notamment celles relatives au remboursement de
précomptes TVA.
I)- DEFINITION :
La vérification ponctuelle de comptabilité est une procédure de contrôle ciblé, moins
exhaustive, plus rapide et de moindre amplitude que la vérification de comptabilité.

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Elle porte sur l’examen des pièces justificatives et comptables de quelques rubriques d’impôts
et sur une période limitée qui peut même être inférieure à un (01) exercice comptable.
Pour rappel, la vérification de comptabilité est un ensemble d’opérations qui permettent à
l’administration fiscale d’examiner, sur place, la comptabilité d’une entité fiscale, de la
confronter à certaines données matérielles, afin de s’assurer de la sincérité et de la valeur
probante des écritures, de contrôler la régularité des déclarations souscrites et d’assurer
éventuellement les régularisations et redressements qui s’imposent.
Cependant, lorsque la vérification de comptabilité est limitée à une ou plusieurs rubriques
d’impôts, à toute ou partie de la période non prescrite, à un groupe d’opérations ou de
données comptables, elle est réputée ponctuelle.
Ainsi, la vérification ponctuelle est un procédé qui permet de porter un diagnostic rapide et
donc d’éviter, le cas échéant, l’opportunité de prolonger les investigations.
II)- CARACTERISTIQUES DE LA VERIFICATION PONCTUELLE :
La vérification ponctuelle qui présente une procédure de recherche ciblée, se distingue des
autres modes de contrôle (vérification de comptabilité et contrôle sur pièces) par le lieu
d’exécution des travaux, les rubriques d’impôts concernées, la période à vérifier ainsi que les
documents à
Il est important de rappeler que la vérification de comptabilité nécessite la présentation de
tous les documents comptables, pour justifier les chiffres d’affaires et les résultats déclarés
(comptes de résultat, bilans, grand livre, livre journal, journaux auxiliaires, livre d’inventaire,
factures d'achats, de ventes et de charges, courrier administratif, pièces de recettes et de
dépenses, livre de paye, contrats, statuts, procès verbaux d’assemblées,..).
Par contre, au titre de la vérification ponctuelle, il ne peut être réclamé au contribuable que les
documents qui intéressent la ou les rubriques d’impôts ainsi que la période ciblée par ce
contrôle.
III)- ETENDUE DE LA VERIFICATION PONCTUELLE :
A travers cette procédure de contrôle, il est recherché la mise en avant d’un nouveau
outil de contrôle qui permet des investigations ciblées ou des programmations
prioritaires qui peuvent porter par exemple sur :
- le contrôle d’une ou plusieurs rubriques d’impôts au titre d’une période bien définie,
inférieure ou égale a quatre (O4) ans;
- le contrôle de la régularité des déductions opérées en matière de TVA, de l’origine des
précomptes, des contingents accordés, des taux pratiqués et des remboursements sollicités;
- le contrôle de postes comptables clairement individualisés sur une déclaration de résultat
(charges d’amortissements, de provisions);
- le contrôle des déficits répétés, des avantages fiscaux accordés et des bénéfices réinvestis;
- le contrôle des remboursements des crédits d’impôts.
La vérification ponctuelle de comptabilité peut constituer le prolongement d’un contrôle sur
pièces en cas d’absence de réponse d’un contribuable à des demandes de renseignements, de
justifications et d’éclaircissements ou bien, suite à des réponses incomplètes qui demeurent
inexploitables par le service d’assiette.
La vérification ponctuelle peut être suivie d’une vérification de comptabilité soit pour les
mêmes motifs suscités soit lors de la découverte d’anomalies graves nécessitant des
recherches et des investigations plus approfondies.
Par ailleurs, la vérification ponctuelle ne doit en aucune manière donner lieu à un examen
approfondi et critique
- en le fonds et en la forme
- de toute la comptabilité.

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Les documents comptables et pièces justificatives exigés (factures, contrats, bons de
commande ou de livraisons,...) doivent se rapporter uniquement à la rubrique d’impôt et à la
période concerné par ce contrôle.
La vérification ponctuelle doit en principe aboutir à la régularisation des omissions, erreurs et
inexactitudes relevées.
En sus, le défaut de présentation des documents et pièces comptables, la découverte de
manquements graves aux règles comptables et fiscales ainsi que l’opposition au contrôle doit
inévitablement donner lieu à l’établissement d’un procès verbal après mises-en demeure
écrite.
Les irrégularités suscitées doivent être consignées dans le rapport de vérification.
En outre, l'agent vérificateur et son chef hiérarchique doivent se prononcer clairement quant à
l'opportunité de soumettre ou pas le dossier régularisé en vérification de comptabilité.
IV)- GARANTIES DU CONTRIBUABLE VERIFIE :
Conformément aux règles de procédure admises en matière de contrôle sur place, le
contribuable faisant l’objet d’un contrôle ponctuel doit être préalablement informé et cela,
sous peine de nullité de la procédure, par un avis de vérification ponctuelle devant être remis
ou adressé au contribuable ou au dirigeant légal de l'entreprise en recommandé sous pli fermé
avec accusé de réception en précisant :
- Le caractère ponctuel de la vérification et la date et l’heure de la première intervention sur
place;
- La nature des impôts, taxes ainsi que les opérations concernées par ce contrôle;
- La période non prescrite concernée par cette vérification ciblée qui pourrait être inférieure à
un (01) exercice fiscal;
- Le délai minimum de préparation de dix (10) jours;
- La possibilité offerte au contribuable de se faire assister, au cours des travaux de
vérification, par un conseil de son choix;
- La mention du nom, prénom et grade de l’agent habilite.
Par ailleurs, le contribuable concerné par ce mode de contrôle, bénéficie des garanties
offertes par la législation fiscale en matière de vérification, telles que :
- La remise de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié à l’appui de l’avis de
vérification ;
- L’octroi des délais de réponse par la législation dans le cadre de l'établissement de
demandes de renseignements, de justifications, d’éclaircissements et de notifications ;
- La préservation du débat contradictoire oral et écrit tout au long des travaux de la
vérification ponctuelle
- La notification des résultats de la vérification ponctuelle et ce, même en l’absence de
redressements;
- L’impossibilité de renouveler la même vérification pour les mêmes opérations sauf dans le
cas où le contribuable a usé de manœuvres frauduleuses.
V)- LE DROIT DE REPRISE PAR L’ADMINISTRATION FISCALE :
L'administration fiscale dispose du droit de procéder à une vérification approfondie de toute la
comptabilité après clôture d’une vérification ponctuelle.
En effet, l’exécution d’un contrôle ponctuel ne prive pas l’administration fiscale de la
possibilité de procéder ultérieurement à une vérification de comptabilité et de revenir sur les
impôts et taxes et la période contrôlée. Cependant, l’administration doit tenir compte des
redressements initialement opérés dans le cadre de la vérification ponctuelle.
VI)- DEROULEMENT DE LA VERIFICATION PONCTUELLE :

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La vérification ponctuelle obéit aux mêmes règles qui régissent la vérification de
comptabilité. Ainsi, il est exigé, préalablement à toute intervention, la remise au contribuable
ou l’envoi avec accuse de réception, d’un avis de vérification ponctuelle de comptabilité
accompagné de la charte du contribuable vérifié.
Le contribuable dispose d’un délai de préparation de dix jours (10) jours à compter de la date
de réception de l'avis de vérification ponctuelle et se doit de fournir au vérificateur, tout
document, justification et éclaircissement nécessaire au bon déroulement des travaux.
Les travaux de vérification doivent se dérouler sur place, sauf demande contraire du
contribuable formulée par écrit et acceptée par le service ou cas de force majeure.
En cas d’acceptation une décharge reprenant d’une manière exhaustive les documents et
pièces emportés est établie à cet effet.
A l’issue de la vérification dont les taches doivent être exécutées dans le respect du débat
contradictoire oral et écrit et des délais de reprise conférés à l’administration fiscale, le
contribuable est informé des résultats du contrôle ponctuel, par une notification initiale qui
doit être envoyée ou remise contre accusé de réception et ce, même en l’absence de
redressements.
Le contribuable dispose alors, d’un droit de réponse dans un délai de quarante (40) jours pour
faire parvenir son acceptation ou son refus des résultats dégagés appuyés des éléments et
pièces justificatives qui motivent pour chaque point divergeant sa position.
A rappeler que le défaut de réponse de la part du contribuable, dans les délais impartis
équivaut à une acceptation tacite des bases notifiées.
Dans le cas où les travaux de vérifications sont effectués dans les locaux de l'administration,
l’attention de l’agent doit être attirée à l'effet de restituer au contribuable ses documents
comptables au plus tard le jour de la remise de la notification initiale et ce, afin de lui
permettre de motiver sa réponse.
La notification définitive de redressements doit dans tous les cas intervenir et cela, même en
l’absence de redressements, après expiration du délai de réponse fixé par la législation fiscale
en
vigueur.
Enfin, la durée des travaux de la vérification ponctuelle, au même titre que la vérification de
comptabilité est celle fixée par les dispositions du paragraphe 05 de l’article 20 du CPF.
Toutefois, s’agissant d’un dispositif de contrôle moins exhaustif et plus rapide que la
vérification de comptabilité, l’examen sur place des documents et pièces comptables doit être
exécuté dans des délais raisonnables.
Vous voudriez bien veiller à une large diffusion de la présente et me tenir informé de toutes
difficultés, éventuellement rencontrées par vos services.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS DE ……………….………

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DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA DE…………….…………
………………………………………………………...……………………
Avis de contrôle ponctuel
Référence N° :
A.M…………………………………………………
….…………………………………………………
…………………….………………………………
LETTRE AVEC
A.R
Le…............. 20…………………
Nous avons l'honneur de vous faire connaître que sauf demande contraire de votre
part et acceptée par le service, nous nous présenterons à votre…………………………...……
....................................... le ................................. à .................... Heures, pour procéder à des
opérations de contrôle portant sur………………………………………………et concernant
les années………………………………………………en vertu des dispositions de l'article
20 bis du code des procédures fiscales.
Nous vous saurions gré de bien vouloir tenir à notre disposition vos documents comptables et
pièces justificatives dont la présentation est obligatoire conformément aux dispositions de
l'article 20 du code des procédures fiscales.
Au cours de ce contrôle, vous avez la faculté de vous faire assister par un conseil de votre
choix et de demander des précisions sur la conduite de cette vérification ponctuelle.
Si le contrôle fiscal envisagé ne peut être effectué en raison de votre opposition ou celle de
tiers, il sera procédé en vertu des dispositions de l'article 44-1 du code des procédures fiscales
à l'évaluation d'office de vos bases d'impositions sans préjudice de l'application des sanctions
prévues par la législation fiscale en vigueur.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de notre parfaite considération.
Le Chef de Service Nom et Grade du Vérificateur
Rappel de certaines dispositions fiscales relatives à la vérification ponctuelle de la
comptabilité
Article 20.4 du code des procédures fiscales :
Une vérification de comptabilité ne peut être entreprise sans que le contribuable en ait été
préalablement informé par l'envoi ou la remise avec accusé de réception d'un avis de
vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié et qu'il
ait disposé d'un délai minimum de préparation de dix (10) jours à compter de la date de
réception de cet avis.
L'avis de vérification doit préciser les noms, prénoms, grades des vérificateurs, la date et
l'heure de la première intervention, la période à vérifier, les droits, impôts, taxes et redevances
concernés, les documents à consulter et mentionner expressément, à peine de nullité de la
procédure, que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix au
cours du contrôle.
En cas de changement des vérificateurs, le contribuable est tenu informé.
En cas de contrôle inopiné tendant à la constatation matérielle des éléments physiques de
l'exploitation ou de l'existence et de l'état des documents comptables, l'avis de vérification de
comptabilité est remis au début des opérations de contrôle.
L'examen au fond des documents comptables ne peut commencer qu'à l'issue du délai de
préparation précité.
Article 20.5 du code des procédures fiscales :
Sous peine de nullité de la procédure, la vérification sur place de livres et documents
comptables ne peut s'étendre sur une durée supérieure à quatre (4) mois en ce qui
concerne :

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- les entreprises de prestations de services lorsque leur chiffre d'affaires annuel n'excède pas
1.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés ;
- toutes les autres entreprises lorsque leur chiffre d'affaires n'excède pas 2.000.000 DA pour
chacun des exercices vérifiés.
Ce délai est porté à six (6) mois pour les entreprises ci-dessus lorsque leur chiffre d'affaires
annuel n'excède pas respectivement 5.000.000 DA et 10.000.000 DA pour chacun des
exercices vérifiés.
Dans tous les autres cas, la durée de la vérification sur place ne doit pas dépasser un an.
Remarque
Lors de l'exécution des travaux de contrôle et à l'occasion du débat contradictoire engagé avec
le(s) vérificateur(s), vous pouvez soumettre vos observations, contestation et divergences
d'appréciations à
Mr…... …………………………………. Sous-directeur du
Contrôle Fiscale à la Direction des Impôts de Wilaya de (N° de Tél…………………………).
Vous pouvez également, à l'issue de cette étape, demander à être reçu par Mr le
Directeur des Impôts de Wilaya de .............. …………… (N° de Tel ..........................
……….).

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS DE ………………………
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA DE………………………. .
………………………………………………………………….………….
Avis d’absence de redressements suite à un contrôle ponctuel
Référence N° :
A.M
………………………………………………
……….………………………………………
………………………………………………
LETTRE
AVEC A.R
Le…............20…….
Nous avons l’honneur de vous informer que le contrôle ponctuel dont vous avez fait l’objet et
qui concerne l’ensemble des aspects repris dans l’avis de contrôle relatifs aux impôts et taxes
ci-après : ………………………………………………………………………… ; s’est achevé
sans entraîner de redressements.
Aussi, nous avons l’honneur à cette occasion de vous adresser nos remerciements pour
l’entière compréhension et collaboration dont vous avez fait preuve au cours des différentes
étapes de ce contrôle.
Le Chef de Service Nom et grade du vérificateur

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---------------oo00oo----------------
(66)
Intensification du contrôle fiscal au
niveau de la direction
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Economie
Direction Générale des Impôts
Le Directeur Général
N° 52/ ME/DGI. Alger, le 22 février 1994

CIRCULAIRE
A
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Chefs de Brigades de Vérification de Gestion

Objet : intensification du contrôle fiscal au niveau de la direction des impôts de wilaya.


Référence : Circulaire N°2/ME/DGI/DOF/ du 4 Janvier 1992.

La circulaire rappelée en référence a défini l’organisation du contrôle fiscal prévue par l’arrêté
du 30 Avril 1991 fixant les attributions de la Direction Régionale des Impôts et de la
Direction des
Impôts de Wilaya.
A travers l’examen des programmes de vérifications et l’exploitation des productions
statistiques, l’Administration Centrale a été amenée à constater un très net fléchissement du
rendement du contrôle fiscal de wilaya, dû à une maîtrise très insuffisante des programmes de
vérifications et à une mauvaise utilisation du potentiel humain affecté à la réalisation de ces
programmes.
D’une manière plus précise, la faiblesse du contrôle fiscal de wilaya est imputable à divers
facteurs, notamment :
- L’insuffisance des programmes de vérifications établis ;
- La confusion dans les attributions du Sous-directeur du Contrôle Fiscal, du chef de bureau
des vérifications et des vérificateurs ainsi qu’à l’absence de chefs de brigades ;
- L’extrême insuffisance sinon l’absence d’agents vérificateurs dans certaines wilayas ;

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- Le manque de formation des agents vérificateurs et la totale absence d’une documentation
actualisée ;
- L’inexistence d’une information fiscale relative aux vérifications de comptabilités (taux,
pourcentages, ratios etc.…) en mesure de constituer une référence pour les vérificateurs ;
- Une très lente circulation de l’information fiscale ;
- La mauvaise maîtrise du travail des vérificateurs qui ne réalisent pas plus de quatre (04)
affaires par équipe et par an ;
- La carence de mesures incitatives envers les agents affectés aux vérifications fiscales ;
- L’insuffisance de moyens matériels, notamment, en matière de transport.
La présente circulaire a pour objet de mettre en place un dispositif cohérent en mesure
d’intensifier les interventions réalisées dans le cadre du contrôle fiscal sur place et d’améliorer
le rendement des vérifications.
Il s’agit :
1)- d’élaborer des programmes de vérifications beaucoup plus efficaces, basés sur des critères
rationnels et conjoncturels ;
2)- de redéfinir les rapports entre le Sous-directeur du contrôle fiscal et le chef de bureau ainsi
que les rapports de ces derniers avec les brigades de vérification ;
3)- de renforcer les effectifs affectés au contrôle fiscal et de designer obligatoirement des
chefs de brigades ;
4)- de développer une formation spécifique aux chefs de brigades et aux vérificateurs en sus
de l’action de formation continue des personnels de l’administration fiscale ;
5)- d’instituer un plan de carrière du vérificateur et de renforcer les moyens matériels affectés
aux services du contrôle fiscal ;
6)- d’organiser le travail des vérificateurs pour éviter les temps morts et parvenir rapidement à
sept (7) ou huit (8) affaires par mission de vérificateurs.
I)- TABLISSEMENT DES PROGRAMMES DE VERIFICATIONS :
Les programmes de vérifications fiscales sont arrêtés par la Direction des impôts de wilaya à
partir de propositions faites par les inspections des impôts.
La direction des opérations fiscales et la direction régionale des impôts peuvent ordonner
l’inscription d’entreprises ou de personnes, en hors programme, sur la base d’éléments en leur
possession.
En vue d’uniformiser les règles relatives aux vérifications, l’établissement des programmes
devra obéir aux recommandations ci-après :
1)- arrêter un programme de vérifications en relation avec les effectifs affectés aux
vérifications et sur la base d’un nombre d’affaires moyen par équipe de vérification ;
2)- reporter obligatoirement et en priorité sur le programme de l’année, les affaires inscrites
au programme de l’année précédente et non entamées à la fin de ladite année ;
3)- couvrir rationnellement l’ensemble du territoire de la wilaya et donner la priorité aux
activités présentant une forte présomption de fraude ;
4)- diversifier la nature des activités à vérifier en évitant toute concentration des interventions
sur une même catégorie d’activité ;
5)- orienter progressivement les interventions vers les vérifications approfondies de situation
fiscale d’ensemble (V.A.S.F.E) ;
6)- il est possible de reprogrammer des affaires vérifiées récemment (4/5 ans) à la condition
d’en justifier l’opportunité.
Pour les affaires qui n’ont jamais été vérifiées, il convient de les reprogrammer en considérant
comme prioritaires, les entreprises les plus anciennes sauf cas particulier (cf. paragraphes,
relatifs aux critères de sélection) ;

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7)- s’intéresser en premier lieu aux secteurs et catégories d’activités réputés porteurs de fraude
fiscales et aux secteurs d’activités qui ne sont pas directement touchés par la crise
économique.
La priorité sera donnée, notamment :
- aux entreprises qui utilisent des matières premières locales (briqueteries, carrières, sablière,
transformation de plastique à basse densité, etc...) ;
- aux entreprises qui utilisent des produits dont l’Etat assure la disponibilité (sucre, farine, lait,
graisses, etc…) ;
- aux entreprises de commercialisation en gros ;
- aux importateurs de produits revendus en l’état ainsi qu’aux entreprises qui transforment ces
produits.
Par contre, il convient de ne pas programmer les entreprises qui peuvent faire l’objet de
simples régularisations au niveau de l’inspection des impôts, soit parce que leurs fournisseurs
sont connus (pharmacies, stations services, bouchers et chevillards, boulangeries, marchands
de tabacs, etc…), soit qu’elles ne détiennent pas a priori une comptabilité régulière
(établissements de consommation sur place, pâtissiers, différentes catégories de petits
prestataires de services).
Les professions libérales sont de préférence à prendre en charge dans le cadre de la VASFE
sauf si des renseignements à caractère professionnel sont disponibles et permettent de cerner
correctement les chiffres d’affaires réels ;
8)- s’agissant des critères devant déterminer les choix des contribuables à vérifier, ils
sont de manière non exhaustive, les suivants :
- importance du chiffre d’affaire déclaré aux cours des deux (02) dernières années sachant que
les contribuables les plus importants doivent être vérifiés en priorité ;
- répétition de résultats déficitaires et de bénéfices très faibles par rapport à l’importance du
chiffre d’affaires déclaré et à la nature de l’activité exercée ;
- valeur ajoutée très faible par rapport aux normes de l’activité exercée ;
- faiblesse de la marge brute par rapport aux marges habituellement pratiquées dans l’activité
exercée ;
- masse salariale jugée trop forte par rapport aux normes de l’activité exercée ;
- fluctuation trop importante des chiffres d’affaire et des résultats déclarés sur une période de
trois à quatre années ;
- utilisation de manœuvres frauduleuses et constatation d’infractions à caractère économique ;
- train de vie des exploitants d’entreprises ou de titulaires de professions libérales sans rapport
avec les revenus déclarés et toute personne ayant un train de vie conséquent ou ayant réalisé
des dépenses à caractère ostensible et notoire sans revenus connus.
Ces personnes sont à programmer en première priorité.
Nonobstant tous les critères de sélection évoqués ci-dessus, les entreprises d’une certaine
importance qui cessent leur activité doivent être programmées immédiatement.
Celles qui sont moins importantes devront être prises en charge par les inspections des impôts
dans le cadre du contrôle sur pièces.
Lorsqu’une vérification révèle l’existence de liens de dépendance soit de société mère à
filiale, soit de société appartenant aux mêmes associés, il convient d’étendre la vérification en
conséquence.
9. le programme de vérification doit être arrêté et communiqué à la Direction Régionale des
Impôts et à l’Administration Centrale avant le 1er janvier de l’année de sa réalisation.
L’imprimé série 11 n° 9 prévu à cet effet doit être convenablement servi dans toutes ses
colonnes pour être exploité utilement (dernière année vérifiée, critères de sélection, etc...).

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Le programme est établi pour l’année.
Toutefois, la Direction des Impôts de Wilaya a la possibilité de présenter, à tout moment, des
programmes complémentaires en fonction de ses possibilités d’intervention.
Une affaire, une fois programmée ne peut être annulée que sur autorisation de
l’Administration
Centrale sur la base d’un rapport justificatif.
Les vérifications devant déborder le cadre de la wilaya doivent être soumises à l’accord
préalable de la DIW territorialement compétente pour organiser et coordonner l’ensemble des
interventions à effectuer sur place.
10. les rapports de vérification accompagnés des pièces annexes doivent être transmis à la
Direction Régionale des Impôts au fur et à mesure de leur établissement et non de manière
groupée afin de permettre leur analyse dans des conditions rationnelles et l’établissement des
fiches de synthèse correspondantes à destination de l’Administration Centrale.
II)- RAPPORT ENTRE LES RESPONSABLES DU CONTRÔLE FISCAL DE
WILAYA :
a)- Rôle de la Sous-direction du contrôle fiscal :
Le rôle de la Sous-directions (Sous-directeur et chef de bureau) est de définir les programmes
de vérifications, les conditions dans lesquelles ils doivent être exécutés et de contrôler les
travaux des brigades de vérification.
Sous la direction du Directeur des Impôts de Wilaya, le Sous-directeur établi les programmes
de vérifications (vérifications de comptabilités - VASFE- contrôle des prix et des
évaluations).
Il établit l’état d’avancement périodique des programmes de vérifications et centralise-les
statistiques des résultats obtenus ainsi que les états récapitulatifs des fiches de début et de fin
de travaux de chaque vérification (30 Avril – 31 Août – 31 Décembre annexés à l’état
d’avancement).
Enfin, il assure l’instruction par les brigades de vérifications des dossiers contentieux qui sont
éventuellement adressés à la structure pour avis.
b)- Rôle de la brigade de vérification :
Les interventions sur place sont menées exclusivement par les brigades de vérification
qui sont des structures autonomes chargées de réaliser :
- e programme de vérifications des entreprises et des professions libérales ;
- les vérifications approfondies de situations fiscales d'ensemble des personnes physiques ;
- les contrôles des prix et des évaluations.
La brigade de vérification reçoit son programme du travail de chef de bureau et prend toutes
les dispositions pour procéder à sa réalisation. Elle est animée par un chef de brigade et est
responsable des vérifications qu'elle réalise.
L’interlocuteur de la Sous-direction est le chef de brigade.
En attendant la polyvalence des agents vérificateurs, deux types de brigades de vérification
vont coexister :
- celles qui prendront en charge les vérifications de comptabilités et les V.A.S.F.E ;
- celles qui s'occuperont du contrôle des prix et des évaluations.
La brigade de vérification rend compte au chef du bureau de la réalisation du programme au
fur et à mesure de son exécution à l'occasion des réunions périodiques (deux fois par mois).
Les instructions, observations, recommandations et suggestions émises par le chef de bureau
des vérifications, lors des réunions d'étape, sont consignées sur la partie gauche d'un registre
appelé
" Registre des opérations de la brigade de vérification", qui sera ouvert à cet effet pour chaque
brigade de vérification.

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Les réponses et les suites réservées par la brigade de vérification concernée seront consignées
sur la partie droite dudit registre des opérations.
Présentation du dossier de vérification :
Les vérificateurs doivent constituer pour chaque affaire un dossier de vérification.
Ce dossier doit comprendre :
1)- Un sous-dossier relatif à la procédure :
- avis de vérification ;
- correspondances diverses ;
- notifications et réponses ;
- rapport de vérifications et pièces annexes.
Un sous-dossier relatif à l'intervention proprement dite :
- demande d’explications et éclaircissements ;
- constatations effectuées ;
- éléments de la reconstitution des bases.
2)- Un sous-dossier relatif aux recoupements :
- bulletins de renseignements ;
- recoupements etc…
3)- Un sous-dossier taxation :
- une copie des matrices ;
- une copie des rôles et des avertissements ;
- fiches de surveillance ;
- etc.
4)- Un sous-dossier contentieux :
- réclamation ;
- avis exprimés ;
- etc.
III)- RENFORCEMENT DES EFFECTIFS ET DESIGNATION OBLIGATOIRE DE
CHEFS DE BRIGADES DE VERIFICATION :
Dans le but d'augmenter le nombre de vérifications, il y a lieu de susciter parmi les agents en
poste des demandes d’affectation à la Sous-direction du contrôle fiscal
- Bureau des vérifications
- en organisant des tests d'aptitude permettant l'accès aux fonctions de vérificateur.
Le nombre d'agents vérificateurs doit être arrêté en fonction de l'importance des entreprises et
des personnes susceptibles d’être vérifiées sur une période moyenne de 10 ans.
Ce nombre doit être atteint au cours du 2eme semestre 1994 et, au plus tard, dés l’année 1995.
La Direction des Opérations Fiscales communiquera avant le 31 mars 1994 à chaque direction
des impôts de wilaya, l’objectif à atteindre en 1994 et 1995, en matière :
- de nombre de brigades de vérifications ;
- d’effectifs à affecter aux vérifications fiscales ;
- de nombre d'entreprises et de personnes à soumettre aux vérifications de comptabilité et aux
VASFE.
Les prochaines occasions, constituées par le renforcement des effectifs de l’administration
fiscale et les actions de formation en direction des agents vérificateurs, devront être saisies
pour accroître en conséquence le personnel affecté au contrôle fiscal sur place.
De plus, en vue d'aboutir à une organisation efficace des services de vérification, il est
impératif` que des chefs de brigades de vérification soient désignés pour encadrer et diriger
les agents vérificateurs.

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Aucune mission de vérificateur ne peut activer après le 1er avril 1994 en dehors de la brigade
de vérification telle que définie ci-dessus et en l'absence de chef de brigade.
IV)- FORMATION DES CHEFS DE BRIGADES DE VERIRFICATION ET DES
VERIFICATEURS :
Au plan de la formation, il a été décidé d'organiser à partir du 1er avril 1994, par région, des
cycles de formation de courte durée destinés aux chefs de brigades et agents vérificateurs.
Un séminaire spécifique aux agents vérificateurs affectés aux brigades des évaluations sera
organisé au cours de la même période.
Messieurs les directeurs des impôts de wilaya voudront bien faire établir des listes d'agents
susceptibles de participer à chaque type de stage ou séminaire de formation.
Certaines vérifications de comptabilités pourraient nécessiter la vérification approfondie de la
situation fiscale d'ensemble (VASFE) de l'exploitant, du gérant de la société et des associés.
Dans ce cas, les vérificateurs doivent demander l'autorisation de poursuivre leurs
investigations dans ce sens au besoin à titre de programme complémentaire.
Toujours, dans le but de rentabiliser le travail des agents vérificateurs, nonobstant la durée
réglementaire de la vérification sur place, il est recommandé de limiter la durée des
investigations sur place des vérificateurs à une période qui ne doit pas dépasser deux (02)
mois au maximum sauf exception dûment motivée.
Enfin, les vérificateurs doivent mettre à profit le délai de réponse réglementaire de 40 jours
aux notifications de redressements pour entamer de nouvelles affaires à vérifier.
Chaque mission doit avoir, l'année durant, une affaire en cours d'achèvement, une autre
notifiée ou en cours de notification, une troisième fraîchement entamée, pour éviter toute
perte de temps du fait des délais légaux résultant de la procédure.
PLANNING MOYEN ANNUEL D'UNE EQUIPE
JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE
NOVEMBRE DECEMBRE
1ère affaire
2ème affaire
Notification affaire 1 et 2 + 3ème affaire
4ème affaire
Notification 3éme affaire
5ème affaire + notification 4ème affaire.
Congé
6ème affaire
Notification 5ème affaire + 7ème affaire
Notification 6ème affaire + 8ème affaire
Notification 7ème affaire + notification 1ère année 8ème affaire.
Terminer les travaux engagés en novembre et décembre de l'année précédente.
(1) la notification de la 8ème affaire doit parvenir au contribuable avant le 31 décembre au
moins pour l’exercice arrivant à prescription.
ATTRIBUTIONS DE LA DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS
Aux termes de l'article 3 du décret exécutif n°91- 60 du 23 Février 1991, la Direction
Régionale des Impôts est, notamment, chargée en matière de vérification :
- de veiller au respect des instruments, méthodes, normes et procédures d'intervention des
services fiscaux de la région ;
- d'établir périodiquement les bilans et synthèses des activités des services fiscaux de la
région.
Elle reçoit les programmes de vérifications, suit leur exécution et peut faire, le cas échéant,
des rappels et des observations pour impulser les activités de la Sous-direction du contrôle
fiscal de la wilaya.

91
Elle est seule responsable du contrôle a posteriori des vérifications à travers le contrôle des
rapports de vérification, qui doivent lui être transmis dans les 30 jours qui suivent l'envoi de la
notification de redressements définitive.
La Direction Régionale, à la suite du contrôle des rapports de vérification, émet des
observations et peut proposer toute mesure jugée opportune en conséquence des insuffisances
ou anomalies que ledit contrôle aura relevées.
Périodiquement (15 mai - 15 septembre - 15 janvier), elle reçoit, pour contrôle, analyse et
consolidation :
-l'état récapitulatif des fiches de début et fin des travaux de vérification ;
- les productions statistiques relatives aux vérifications fiscales réalisées durant les périodes
allant respectivement du 1/1 au 30/04 du 1/5 au 31/8 et du 1/9 au 31/12 de l'année.
La Direction Régionale des Impôts procède à l'analyse des rapports de vérification et établit
pour chacun d’eux une fiche de synthèse dont le modèle est joint en annexe.
Ces fiches doivent être adressées mensuellement à la Direction des Opérations Fiscales,
Sous-direction des vérifications fiscales.
Elles doivent être établies avec le plus grand soin en renseignant obligatoirement toutes les
rubriques en vue de permettre la constitution d'un fonds documentaire devant aboutir à
l'uniformisation des méthodes de vérification de comptabilités par tous les services du
contrôle fiscal.
En ce qui concerne les productions statistiques (état d'avancement des programmes de
vérifications et statistiques des résultats obtenus), cette partie du service est prise en charge à
partir du 1er Janvier 1994 par la Sous-direction des statistiques et des synthèses. Les
modalités d'élaboration et de centralisation sont arrêtées par la circulaire afférente à la mise en
place du nouveau dispositif relatif aux productions statistiques.

92
---------------oo00oo----------------
(67)
Suivi des travaux de vérifications
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Recherches et Vérifications
Tél. N° : (021) 59.55.51 Fax. N° : (021)59.52.1

N° 93 MF / DGI / DRV/SDCF/B1/RB/2006.
Alger, le 2 8 janvier 2007

NOTE
A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs de Service des Recherches et Vérifications
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des impôts.

Objet : - Suivi des travaux de vérifications


- Rappel de certains aspects importants.

Dans le cadre du suivi des dossiers de vérification, la DRV a eu à constater la persistance de


traitements divergents et d'insuffisances dans la prise en charge d'un certain nombre de
questions ayant trait aussi bien à des aspects juridiques, techniques que procéduraux bien
qu'ayant fait l'objet de notes de portée générale ou relative à des dossiers particuliers.
Cette situation, aboutissant, inéluctablement à des contentieux qui peuvent être évités, porte
atteinte à la crédibilité de l'action de contrôle de l'administration.
A cet égards, j'ai l'honneur de vous faire part des observations et remarques qui ont été
formulées concernant ces questions, tout en rappelant les instructions données à ce sujet afin
d'en assurer un traitement uniforme.
1)-- Au titre des aspects juridiques :
Les questions traitées, relevant d'aspects juridiques, peuvent être scindées en deux volets
à savoir :
- les cas des dossiers suivis sous le régime privilégié ;
- les cas du changement de la forme juridique et des impositions particulières.
1.1) - Cas des dossiers suivi sous le régime privilégié :
L'examen des dossiers de vérifications de contribuables suivis sous le régime privilégié a
permis de mettre en évidence des carences dans le traitement réservé aux questions liées :

93
- au transfert des avantages fiscaux ANDI ;
- aux régularisations de rehaussements au sens de l'article 191 bis du CID.
a)- Le transfert des avantages fiscaux ANDI :
Il s'agit de cas de sociétés en vérification, ayant transféré leurs avantages à une ou plusieurs
autres sociétés, et ce avec l'accord de l'ANDI, lequel accord doit être traduit par une décision
dite "de transfert" permettant cette opération.
Ce transfert des avantages, entraînant le passage de la société vérifiée du régime privilégié au
régime de droit commun, aura pour conséquence l'assujettissement du contribuable à
l'ensemble des droits et taxes, et ce à compter de la date de signature de la décision en
question.
Il doit aussi, porter obligatoirement sur la totalité de l'investissement réalisé, objet de
la décision initiale d'octroi d'avantages.(Cf. circulaire N° 420/DGI/DLF/96 du 13/11/1996).
A cet égard, les vérificateurs doivent contrôler la conformité de cette opération en procédant
d'abord à l'identification des biens transférés, tout en s'assurant ensuite de leur
concordance avec ceux de la liste programme.(Cf. Note DRV N°1287/2006 du 21/06/2006).
Ils ne manqueront pas de soulever à la hiérarchie tout manquement aux règles régissant cet
aspect, afin de procéder le cas échéant, aux régularisations qui s'imposent.
b) - Les régularisations des rehaussements (art. 190bis du CID) :
Il est à noter que dans le cadre du contrôle fiscal de contribuables bénéficiant de décision
d'octroi d'avantages fiscaux ANDI, l'administration fiscale est habilitée au sens de l'article
susvisé à procéder à des redressements sur les insuffisances de déclaration établies à leur
encontre, (Cf. Note N° 689/MF/DGI/DELF du 29/07/2003).
Il convient de préciser à ce titre que, conformément aux dispositions de cet article, institué par
les articles 05 et 06 de la loi de finances pour 2002, les rehaussements dégagés sont taxables :
- à la TAP pour les exercices 2002 et suivants;
- à l'IBS et à l'impôt de "distributions irrégulières" pour les exercices 2001 et suivants (Cf.
notes de la DRV N° 2026/05 du 24/09/05 et 771/06 du 15/04/06).
1.2)- - Cas de changement de la forme juridique et des impositions particulières :
Des questions précises ont été traitées concernant ces aspects, il s'agit tout particulièrement :
- du changement de la forme juridique ;
- du rappel de l'impôt de distribution irrégulière au titre des personnes non résidentes art 09
LF 2004 ;
- de l'imposition des bénéfices réalisés par les sociétés civiles.
a ) -L e changement de la forme juridique :
Il s'agit de cas de contribuables ayant procédé au changement de la forme juridique de leur
entreprise durant la période touchée par la vérification.
Il convient de signaler à ce titre, que la transformation de la forme juridique d'une entreprise
peut, dans certains cas, emporter changement du régime fiscal. Tel est exactement le cas de la
transformation d'une société de personnes en une société de capitaux.
A ce titre, il y a lieu d'attirer l'attention des vérificateurs sur la nécessité absolue d'observer la
plus grande prudence quant au mode d'imposition de ces sociétés en se référant aux
dispositions légales en la matière.
b) - Cas d'impositions particulières :
La DRV a été amenée à formuler, lors de l'examen de certains dossiers, des remarques et
observations sur :
- le rappel de l'impôt de distribution irrégulière au titre des personnes non résidentes ;
- et l'imposition des bénéfices des sociétés civiles.
b1) - imposition des personnes non résidentes :

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Il s'agit des personnes physiques ou morales, considérés au regard du droit fiscal, comme des
sujets fiscaux non résidents. Les régularisations en matière d'impôt de distribution irrégulières
doivent être opérées par application d'un taux de 15 % libératoire et ce, conformément aux
dispositions de l'article 09 de la loi de finances pour 2004 modifiant et complétant l'article 54
du CID. (Cf. note DRV N° 2019/2005 du 20/09/2005)
b2) - l'imposition des sociétés civiles :
Les bénéfices des sociétés civiles qui ne sont pas constituées sous la forme de sociétés par
actions ou n'ayant pas opté pour l'IBS sont taxables à l'IRG barème/associés. (Cf. note DRV
N° 3043/2005 du 08/10/2005)
2) - Au titre des aspects procéduraux :
Certains des projets de notification parvenus à la DRV laissent apparaître encore des
insuffisances significatives se rapportant à :
- L'envoi de demandes d'éclaircissements et de justifications ;
- la motivation des redressements ;
- la réponse aux points de contestations dans la notification définitive.
2.1/)- Demandes d'éclaircissements et de justifications :
Il a été constaté que les vérificateurs ont rarement eu recours à l'usage de demandes
d'éclaircissements et de justifications qui, pourtant demeurent un impératif pour le bon
déroulement de la vérification.
En effet, ces demandes permettent aux vérificateurs de mieux cerner aussi bien les anomalies
relevées dans la comptabilité que les chefs de redressements envisagés avant leur notification
au contribuable.
Cette procédure, prévue par les dispositions de l'article 59 de la loi de finances pour
2002, permet aussi aux vérificateurs d'éviter des erreurs d'appréciation dont les conséquences
sont souvent des revirements de situations en terme de résultat final du contrôle. (Cf. Note de
la DRV N°1644/2006 du 04/09/2006)
Elle demeure ainsi un préalable pour restituer à la notification de proposition de redressement
son véritable objet, contenu et nature.
Convient-il aussi, de rappeler que ladite demande doit indiquer explicitement au contribuable
qu'il dispose d'un délai de trente (30) jours pour fournir sa réponse.
2.2) - Motivation des redressements :
Nonobstant les différentes notes traitant de cet aspect, certaines notifications de propositions
de redressements présentent encore des insuffisances significatives dès lors où les chefs de
redressements ne sont pas portés à la connaissance du contribuable avec une précision
suffisante à même de lui permettre de formuler ses observations ou faire connaître son
acceptation.
Il va sans dire que quelle que soit la procédure de taxation, l'Administration Fiscale ne peut,
au titre de la notification, s'affranchir de l'obligation de motiver les redressements envisagés.
Il convient d'inviter à ce titre, les vérificateurs à se conformer aux instructions contenues dans
la note N° 3002/MF/DGI/DRV/SDCF/B1 du 28 septembre 2005.
2.3) - Réponse aux points de contestations :
Certains projets de notifications définitives transmis à la DRV suscitent des interrogations
quant à leur contenu se caractérisant par l'absence de réponse de la part des vérificateurs sur
certains points de contestations des contribuables ou le rejet total ou partiel pour d'autres sans
motivation aucune.
Cette manière de faire, qui génère systématiquement des contentieux donnants lieux à des
dégrèvements conséquents, ne saurait être tolérée dans la mesure où elle constitue une entorse
aux prescriptions de l'article 60 de la loi de finances pour 2002, rappelées à maintes reprises
dans les notes de l'Administration Centrale. (Cf. Notes de la DRV N° 1528- 1529/2006 du
25/07/2006)

95
3) - Au titre des aspects techniques :
Plusieurs questions ont retenu l'attention de mes services dans le traitement des dossiers de
vérifications dont certaines d'entre elles demeurent importantes au vue des anomalies
récurrentes qu'elles revêtent. Il s'agit plus particulièrement de :
- l'élaboration du compte financier ;
- la prise en charge des reports déficitaires et des provisions constituées.
3.1) - Le compte financier :
a) - La structure du compte financier :
L'élaboration du compte financier demeure l'une des insuffisances importantes relevées par
mes services dans l'examen des travaux de vérification.
En effet, certains vérificateurs continuent à asseoir leur reconstitution selon la formule :
Encaissements déclarés :
(+ ou -) variation soldes avances clients (+ ou -) variation soldes clients.
Cette manière de procéder ne peut permettre une reconstitution des CA, et ne répond
nullement aux caractéristiques d'un compte financier type dont l'élaboration doit comprendre
l'ensemble des rubriques reprises dans les diverses notes de la DRV traitant de ce sujet. (Cf.
canevas joints en annexe)
En effet, la démarche décrite dans ces notes, entrant dans le cadre de l'harmonisation des
méthodes de travail, vise à cerner l'ensemble des flux financier de l'entité vérifiée et pas
seulement ceux comptabilisés comme encaissements venant des clients, soit pour solder une
créance (compte 470), ou bien pour constater une avance (compte 570). (Cf. note DRV
N°1742/2006 du 19/09/2006).
b) - La présentation de certains de ses principes :
La reconstitution des bases d'impositions établie à partir de la méthode du compte financier
repose sur le respect d'un certain nombre de principes, ayant fait l'objet de plusieurs notes, et
qu'il convient de rappeler ci-après :
Le principe du fait générateur de l'impôt qui prévoit de faire la distinction, entre le CA
encaissement et celui de la facturation pour la reconstitution des bases d'impositions au titre
des activités de services et de travaux d'entreprise.
- le principe de la neutralisation du CA exonéré par destination ;
- le principe de la conversion du CA.R. TTC en CA.R.HT.
c) - La prise en charge de certaines défalcations :
c1) - Le droit de timbre et autres taxes (non imposables à la TVA) :
La déduction du droit de timbre et autres taxes qui sont exclus de la base imposable de la
TVA, doit intervenir avant la conversion du CAR.TTC en CAR.HT.
c2 ) - Les effets impayés :
La question des effets impayés a souvent été source de contentieux récurrents qui, dans la
plupart des cas, aboutissent à des dégrèvements importants notamment dans le cas où l'impayé
en question concerne un chèque ou tout autre mode de paiement bancaire (traites, effets,
etc…) escomptés au cours d'un exercice antérieur.
A ce titre, il convient d'attirer l'attention des vérificateurs sur la nécessité d'observer une plus
grande prudence dans la prise en charge de cette question en procédant à un dépouillement
rigoureux de l'ensemble des pièces justificatives présentées. Il y a lieu de rappeler que le
contrôle doit porter entre autres sur :
- la constatation de l'impayé sur le relevé bancaire, la localisation de l'encaissement
correspondant;
- le suivi des écritures comptables afférentes à ces opérations bancaires d'encaissement et
d'annulation;

96
- les travaux de rapprochements à effectuer, selon le cas, avec le grand livre des comptes "470
: clients" et "570 : A/ces et acomptes reçus des clients", dont les soldes de fin d'exercice ont
une incidence directe sur le résultat du compte financier. (Cf. Note DRV N°1679/2006 du
11/09/2006).
3.2)- Les reports déficitaires et les provisions constituées :
a) - Les reports déficitaires cas de taxation d'office :
La question du report déficitaire revient souvent dans les réclamations contentieuses
introduites par les contribuables vérifiés ayant fait l'objet de taxation d'office.
A cet égard, il y a lieu d'inviter les vérificateurs à plus de rigueur dans le traitement de cette
question, tout en attirant leur attention sur la distinction à faire entre :
- les déficits déclarés au titre des exercices vérifiés ;
- et ceux des exercices antérieurs, touchés par la prescription.
a-1)- Les déficits déclarés au titre des exercices vérifiés :
Il est évident que "les déficits déclarés" des exercices touchés par la vérification ne peuvent
être décomptés lors de la reconstitution des résultats dès l'instant où la comptabilité de la
période vérifiée n'est plus propre à justifier son objet. (Cf. note DRV N°
1066/2006 du 21/05/2006).
a.2 ) - Les déficits déclarés au titre des exercices prescrits :
Concernant ce cas précis, il y a lieu d'attirer l'attention des vérificateurs que la mise en avant
de la procédure de taxation d'office ne peut faire obstacle, au droit au reports des déficits des
exercices prescrits dès l'instant où les vérificateurs n'ont pas procédé, conformément aux
dispositions de l'article 81 de la L.F pour 2002, au contrôle de la réalité et de la consistance
des opérations, indications et charges se rapportant aux exercices en question. (Cf. note
DRV/N° 117/2006 du 18/01/2006).
Par conséquent, les vérificateurs doivent impérativement contrôler la réalité de ces déficits
afin de juger de leur admission ou non au report sur les exercices vérifiés.
b) - Les provisions constituées :
Le contrôle des provisions doit systématiquement être effectué afin de s'assurer :
- de leur nature tout en les mettant en évidence dans l'état comparatif des bilans afin de savoir
si leurs constitutions concernent les stocks ou/et les clients ;
- de leur constitution en hors taxe pour les redevables de la TVA. (Cf. note de la DRV N°
4201/05 du 15/11/2005)
Vous voudrez bien assurer une large diffusion de la présente et inviter l'ensemble des
vérificateurs à observer une stricte application de ces instructions.
Cas de contribuables réalisant des CA à un seul taux de TVA libellés montants
Comptes bancaires
Compte CCP
Doit comprendre l’ensemble des montants inscrit au crédit des relevés bancaires, et ce
quelque soit leur nature.
CAISSE
Encaissements bruts (1)
VIR. FOND 489
Restitution de provision
Apport en compte courant des associés compte 555
Produits exceptionnels compte 798
Recettes en attente d’imputation compte 579 remboursements Remboursement émanant des
tiers : SAA, CNAS, F/sseurs, Créditeurs de sces, ... etc
CH IMPAYES Pour être admis en déduction, il faut impérativement s’assurer de sa
comptabilisation par le crédit du compte

97
485 et le débit du compte 470.
Annulations régularisations
Il s’agit de toutes les annulations portées sur les relevés bancaires et les régularisations
d’écritures.
Rapprochements bancaires Prise en charge des chèques en circulation
Autres déductions La liste des déductions n’étant pas exhaustive, il peut y avoir d’autres
déductions à accorder selon l’activité exercée par exemple.
Total déductions (2)
Encaisse net TTC = (1) – (2) (3)= (1) – (2)
Client au 01/01
A/ ces au 01/01
Client au 31/12
A/ces au 31/12
Il faut entendre par compte client le total du solde porté au compte 47.
CA TTC Reconst.
CA Exonéré (-) Il faut procéder à la neutralisation du CA exo. (par destination) s’il existe.
Droits Timbre (-)
Autres taxes (-)
S’agissant de droit et taxes exclus de la base imposable de la TVA, leur déduction doit
intervenir avant la conversion du CARTTC en CARHT.
CA Tax. Reconst. (hors DT et AT) TTC Il s’agit du CA reconstitué taxable à la TVA
Coef. Conversion 0.8547
CA Tax. Reconst. HT (a)
CA Exonéré (b)
CA Reconst. global (c) = (a) + (b)
CA Déclaré HT (d)
Ecarts (e) = (c) – (d)
Cas de contribuables réalisant des CA à plusieurs taux de TVA libellés montants
Comptes bancaires
Comptes CCP
Doit comprendre l’ensemble des montants inscrit au crédit des relevés bancaires, et ce
quelque soit leur nature.
Caisse
Encaissements bruts (1)
VIR . FOND 489
Restitution de provision apport en compte. courant 555
Produits exceptionnels cpte. 798
Recettes en attente d’attente d’imputation compte 579
Remboursements Remboursement émanant des tiers : SAA, CNAS,
F/sseurs, Créditeurs de sces, retenue de garantie, etc...
CH impayés Pour être admis en déduction, il faut impérativement s’assurer de sa
comptabilisation par le crédit du compte
485 et le débit du compte 470.
Annulations
Régularisations
Il s’agit de toutes les annulations portées sur les relevés bancaires et les régularisations
d’écritures.
Rapprochements bancaires Prise en charge des chèques en circulation
Autres déductions La liste des déductions n’étant pas exhaustive, il peut y avoir d’autres
déductions à accorder selon l’activité exercée par exemple.

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Total déductions (2)
Encaisse net TTC = (1) – (2) (3)= (1) – (2)
Client au 01/01
A/ ces au 01/01
Client au 31/12
A/ces au 31/12
Il faut entendre par cpte client le total du solde porté au compte 47.
CA TTC Reconst.
CA Exonéré (-) Il faut procéder à la neutralisation du CA exo. (Par destination) s’il existe.
Droits Timbre (-)
Autres taxes (-)
S’agissant de droit et taxes exclus de la base imposable de la TVA, leur déduction doit
intervenir avant la conversion du CARTTC en CARHT.
CA Tax. Reconst. (Hors DT et AT) TTC Il s’agit du CA reconstitué taxable à la TVA
Il y a lieu de procéder à la ventilation du CAR Taxe. (En CA de 7 % et 17 %) selon le prorata
déterminé à partir des déclarations du contribuable.
Prorata à 7 % Prorata à 17 %
CA Tax. R à 7 % CA Tax. R à 17 %
Répartition du CA Tax. Reconstitué TTC
Coef. Conversion 0,9346 0,8547
CA Reconst. HT CARHT 7 % (1) CARHT 17 % (2)
CA Tax. Reconst. HT (3) = (1) + (2)
CA Exonéré (4)
CA Reconst. global (5) = (3) + (4)
CA déclaré HT (6)
Ecarts (7) = (5) – (6)

99
---------------oo00oo----------------
(68)
Organisations du contrôle des prix et
des évaluations en matière
d’enregistrement.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANACES


Direction Générale des Impôts
Circulaire n° 192/MF/DGI/DOF
du 05 avril 1995

A Messieurs
Les Directeurs Régionaux des Impôts
Les Directeurs des Impôts de wilaya
En communication à :
Monsieur l’Inspecteur Général des Services Fiscaux
Messieurs les Directeurs Centraux
Messieurs les Chefs de Brigades de vérification de gestion

Objet :- Contrôle fiscal


- organisations du contrôle des prix et des évaluations en matière d’enregistrement.
Référence : - Circulaire n° 52/ME/DGI du 22/02/1994.
- Circulaire n°140/ME/DGI du 25/05/1994.
- Note n°562/ME/DGI/DOF du 10/12/1994.
- Articles 101 à 112 du Code de l’enregistrement.
P.J : - État des transactions à évaluer ;
-Modèle de rapport d’évaluation ;
- Fiche de synthèse du rapport d’évaluation.

La circulaire citée en première référence a mis en place un dispositif cohérent dont l’objectif
est de parvenir à une amélioration perceptible du rendement des vérifications fiscales.
Elle n’a pas toutefois abordé le contrôle des valeurs déclarées, par les parties dans les
différents actes portant mutation entre vifs ou par décès de biens immobiliers bâtis ou non
bâtis ou autres transactions.
La présente circulaire a donc pour objet de compléter la note n° 562 sus-rappelée relative au
fonctionnement du service de l’enregistrement et du timbre au sein de l’Inspection des Impôts
aux termes de laquelle il est précisé que le contrôle des prix et des évaluations relève de la

100
compétence des services de la Sous Direction du Contrôle Fiscal (Bureau des vérifications
fiscales).
A cet égard, l’exploitation des extraits analytiques et copies des actes enregistrés et
communiqués chaque fin de semaine à la sous direction du contrôle fiscal relève des
attributions du Bureau du fichier dont le rôle essentiel consiste à :
- Contrôler la liquidation des droits assis par le service de la fiscalité immobilière
(enregistrement) ;
- Enliasser les documents reçus en fonction de leur nature (actes civils publics – actes S.S.P
- actes judiciaires et extraits judiciaires etc…) ;
- Veiller à ce que la tenue du fichier immobilier (fiches de la série E.165) se fasse
correctement (annotation systématique de tous les actes) ;
- Veiller à ce que les renvois soient établis et régulièrement adressés chaque mois aux
Directions des Impôts de Wilaya concernées (situation des biens objet de la transaction ou
lieu du domicile de l’une des parties à l’acte) ; l’évaluation des biens situés dans une autre
wilaya relève en effet de la compétence des services fiscaux de ladite wilaya.
-Veiller au classement et à la conservation des liasses confectionnées dont il restera détenteur
et responsable.
Dans ce cadre, la présente circulaire traitera successivement :
I)- de l’élaboration des programmes d’évaluations ;
II)- des rapports entre les responsables du contrôle fiscal de la wilaya ;
III)- de la présentation du dossier d’évaluation ;
IV)- de l’organisation du travail des agents évaluateurs ;
V)- des relations avec le contribuable vérifié ;
VI)- de la présentation du rapport d’évaluation ;
VII)- des attributions de la Direction Régionale des Impôts.
I)- ELABORATION DES PROGRAMMES D’EVALUATION
Pour une meilleure efficacité, l’action des services du contrôle des prix et des évaluations doit
être entreprise dans un cadre organisé notamment par la conception d’un programme
susceptible de permettre le contrôle du plus grand nombre possible de transactions.
Aussi, en plus d’un programme annuel, il sera établi, en fonction des impératifs du service, un
programme mensuel pour les affaires urgentes et importantes et ce dans le cadre du principe
de sauvegarde des intérêts du Trésor.
A cet égard, il est précisé qu’il conviendra de s’attacher en priorité à l’instruction des dossiers
anciens de transactions portant sur les immobiliers donc susceptibles d’être atteints par la
prescription sans perdre de vue les dossiers de l’année en cours.
Cette répartition de traitement des dossiers pourrait être fixée, à titre indicatif, à 1/3 des
affaires les plus importantes de l’année et 2/3 de celles des années précédentes.
L’établissement des programmes d’évaluation ressortit à la compétence de la Sous
Direction du Contrôle Fiscal, Bureau des Vérifications.
Ladite structure doit relever toutes les transactions portant sur des biens immobiliers bâtis ou
non bâtis dont le prix ou l’évaluation porté à l’acte par les parties est inférieur de plus de 10%
de la valeur déterminée en fonction des prix normatifs fixés par voie réglementaire (Cf.
Décret exécutif N° 93-271 du 10 Novembre 1993 et circulaire N° 140 du 25 Mai 1994).
S’agissant des transactions portant sur les fonds de commerce ou d’industrie ainsi que les
terres agricoles, le critère de sélection reste la comparaison avec les affaires similaires en
attendant l’élaboration des instructions afférentes aux modalités d’évaluation de ces biens.
Après analyse des actes et extraits d’actes contenus dans les différentes liasses, il sera établi,
avec le concours du Chef de Bureau du fichier, un programme annuel reprenant les
transactions enregistrées durant les exercices non prescrits en donnant la priorité aux affaires

101
les plus anciennes en même temps les plus importantes. Ce programme sera conçu de telle
sorte qu’il permette non seulement le contrôle du plus grand nombre d’affaires possible mais
aussi de manière à distinguer les affaires constituant la priorité du fait de l’écart flagrant entre
la valeur vénale du bien concerné et la valeur déclarée.
Pour ce faire, le service devra constituer des dossiers pour tous les cas de mutation entachés
d’insuffisance et recensera ensuite les cas de minoration importante pour les reprendre sur un
programme à exécuter en priorité.
Parallèlement, le service veillera, dans le cadre de la sauvegarde des intérêts du Trésor à
établir un programme mensuel pour le contrôle des affaires nouvelles, particulièrement celles
qui paraissent les plus importantes et dont la minoration s’avère flagrante.
Ce programme sera exécuté dans les délais les plus courts afin d’éviter que les redevables
organisent leur insolvabilité, d’une part, et permettre au service la mise en oeuvre éventuelle
de la procédure tendant à faire application du droit de péremption édicté par l’article 118 du
C.E., d’autre part.
De plus, le programme annuel relatif aux biens d’importance secondaire par rapport à ce qui a
été développé ci-dessus, devra être élaboré selon l’ordre suivant :
- transactions portant sur les appartements et les lots de terrain dont l’opération de contrôle ne
devrait pas nécessiter un temps matériel important du fait que la valeur vénale est déterminée
par des prix normatifs ;
- mutations portant sur des villas et des terres agricoles ;
- mutations portant sur les fonds de commerce ou d’industrie, parts sociales et autres valeurs
mobilières.
L’évaluation de ces deux dernières catégories de biens prendra plus de temps parce que plus
complexe et nécessite des investigations approfondies.
Le programme annuel ainsi arrêté sur imprimé dont le modèle est joint en annexe doit être
communiqué pour suivi à la Direction Régionale des Impôts et à l’Administration Centrale
avant le 31 Décembre de chaque année pour être exécuté à partir du 1er Janvier de l’année
suivante.
Quant aux programmes mensuels, ils seront seulement adressés au fur et à mesure de leur
établissement à la Direction Régionale des Impôts pour information et suivi sur le même
modèle d’imprimé. L’Administration Centrale pourra les demander à tout moment en cas de
besoin.
Enfin, les affaires inscrites au programme de l’année précédente et non entamées à la fin de
ladite année doivent être reprise en priorité sur le programme de l’année suivante.
II)- RAPPORTS ENTRE LES RESPONSABLES DU CONTROLE FISCAL DE LA
WILAYA
Le rôle des différentes structures chargées de cette partie du service est précisé dans la
circulaire N° 52/ME/DGI du 22 Février 1994 à laquelle il convient de se référer.
Néanmoins, il est à noter que le poste de chef de Brigade des évaluations exige une bonne
formation et une certaine expérience. Aussi, il convient de donner la priorité aux agents de
l’enregistrement précédemment affectés dans les services du contrôle non seulement pour la
formation de la brigade des évaluations mais aussi pour occuper le poste de Chef de Brigade.
Lors des interventions de reconnaissance des lieux faites en présence du chef de Brigade, les
agents vérificateurs s’assureront de la connaissance des propriétés transmises, de leur état
d’entretien, procèderont au mesurage effectif et veilleront à ce que cette opération leur
permette de consigner tous les renseignements nécessaires. A l’issue de ces travaux, ils
établiront une fiche d’évaluation qui sera soumise à l’approbation du Chef de Brigade, du
Chef de Bureau et Sous-directeur.
Constitution de la Brigade des évaluations :

102
La Brigade des évaluations est constituée de trois ou quatre missions de deux (2) évaluateurs
chacune et est placée sous l’autorité d’un Chef de Brigade.
Le Chef de Brigade est choisi parmi les Inspecteurs Principaux les plus qualifiés.
Exceptionnellement, pour les wilayas où les candidats de ce grade ne sont pas disponibles,
Chef de Brigade doit avoir le grande d’Inspecteur et une expérience d’au moins (3) années en
matière d’enregistrement de préférence.
Le chef de Brigade :
Le Chef de Brigade administre et assure la discipline générale au sein de sa Brigade.
Les évaluations sont réalisées sous sa direction. Il reçoit dans les meilleures conditions
possibles, en présence des agents évaluateurs, les contribuables assistés éventuellement de
leur conseil.
De même, il participe à la centralisation des résultats, à la notification des évaluations et à
l’examen des observations des contribuables.
De plus, il vise les rapports d’évaluation. Il établit également les productions statistiques
afférentes aux évaluations réalisées par sa brigade et remet régulièrement les dossiers
d’évaluation à la Sous Direction du Contrôle fiscal.
Les agents évaluateurs
Les agents évaluateurs sont choisis parmi les Inspecteurs Principaux et les Inspecteurs et
exceptionnellement parmi les contrôleurs les plus qualifiés pour les wilayas ou les agents de
ces grades ne sont pas disponibles.
Les constatations sur place sont obligatoirement faites en équipe de deux (2) évaluateurs sans
dérogation possible.
III)- PRESENTATION DU DOSSIER DE VERIFICATION
Comme il a été recommandé par la circulaire N° 52/ME/DGI (page 11), les vérificateurs
doivent constituer pour chaque affaire un dossier de vérification au sein duquel ils classeront
un exemplaire du rapport d’évaluation ainsi qu’un exemplaire de la commission souscrite par
les redevables.
IV)- ORGANISATION DU TRAVAIL DES AGENTS EVALUATEURS
Il va sans dire que le travail des vérificateurs doit être rentabilisé au maximum et donc
organisé de manière à obtenir les meilleurs résultats. En la matière, il y a lieu de parvenir à
une moyenne de :
- 14 à 16 affaires par mission et par mois, dès le deuxième semestre 1995 en ce qui concerne
les cessions d’appartements et de terrains à bâtir dont l’évaluation ne nécessite pas beaucoup
de temps.
- Et 7 à 8 affaires, également par mission et par mois, pour les autres biens tels que les
immeubles, villas, fonds de commerce, propriétés agricoles, parts sociales et autres.
Pour ce faire, il est recommandé aux agents évaluateurs d’élaborer un planning hebdomadaire
de travail qu’ils suivront.
A cet effet, il convient de réserver, au moins, une journée par semaine pour les interventions
de reconnaissance des lieux qui se feront en présence du Chef de Brigade et une autre journée
pour la rédaction des notifications et la réception des contribuables.
Il sera donc tenu compte des capacités de réalisation du service lors de l’élaboration des
programmes de vérification.
V)- RELATIONS AVEC LE CONTRIBUABLE VERIFIE :
Il résulte des dispositions de l’article 101 du code de l’enregistrement que l’Administration
Fiscale est en droit de faire procéder à l’évaluation des biens transmis entre vifs et par décès et
constatant, la transmission ou l’énonciation de droits immobiliers.
Pour ce faire, elle doit nécessairement informer le contribuable de son intention au moyen
d’une notification réglementaire (imprimé modèle série E.83).

103
Généralement, les redevables se présentent au service dès réception de la notification –
convocation suscitée.
A cette occasion, ils doivent être informés de la procédure d’évaluation à opérer et du
redressement fiscal éventuel qui en découlerait dans le cas où la valeur vénale ou l’évaluation
du bien objet de la transaction serait supérieure au prix déclaré, indiqué dans l’acte.
L’éventuelle insuffisance de prix est concrétisée par l’approbation des redevables.
De ce fait, il n’est pas inutile de rappeler que la procédure peut comporter deux phases :
- La phase amiable qui consiste à amener les redevables concernés à souscrire les
soumissions d’usage reconnaissant l’insuffisance de prix ou d’évaluation relevée ;
- La phase de conciliation qui, à défaut d’accord amiable, permet de demander l’arbitrage de
la commission de conciliation dans les conditions édictées par les articles 104 et suivants du
code de l’enregistrement.
Aussi, est-il recommandé de dialoguer avec les contribuables avant et après notification des
résultats en accédant à toute demande d’entrevue ou de présentation de justifications.
Il est à noter que ce n’est qu’après approbation du rapport d’évaluation par le Directeur des
Impôts de Wilaya que le service invitera les redevables à souscrire les soumissions
d’acceptation du redressement notifié au moyen de l’imprimé modèle série E.84.
La signature des soumissions devra se faire en présence du chef de brigade sous la
responsabilité duquel le contrôle a été opéré.
Il est précisé, à cet égard, que la procédure de notification des modifications des bases
d’imposition en matière de droits d’enregistrement sera examinée dans le cadre de prochaines
lois de finances.
En attendant, la notification de modification de prix doit être adressée aux deux parties en
deux exemplaires. L’acheteur et le vendeur sont en effet solidaires, sauf exonération, dans
l’exigibilité du rôle et dans le paiement des droits dus.
Dès l’acceptation de l’une des parties, il y’a lieu de considérer qu’il y a acceptation et
engagement de paiement des droits.
REMARQUE IMPORTANTE
Les transactions portant sur des propriétés bâties d’une superficie supérieure à 600 M²
et celles portant sur les terrains à bâtir, en zone urbaine, d’une superficie supérieure à
1000 M² doivent être relevées et signalées en vue de faire l’objet d’un examen particulier
par les services habilités au regard de l’impôt sur le patrimoine.
VI)- PRESENTATION DU RAPPORT D’EVALUATION :
En matière d’enregistrement, la constatation des insuffisances doit se faire par des moyens de
preuves compatibles avec la procédure écrite.
Aussi, le dossier ouvert pour chaque affaire doit obligatoirement comporter tous les éléments
relatifs à l’affaire, notamment le rapport d’évaluation dûment visé par les différents
responsables du contrôle fiscal et approuvé par le Directeur des Impôts de Wilaya (Cf. modèle
joint en annexe).
Le Rapport en cause dont un exemplaire sera adressé à la Direction Régionale des Impôts dès
la clôture de l’affaire pour exploitation doit être suffisamment exhaustif et comprendre les
renseignements nécessaires particulièrement :
- La désignation des parties à l’acte avec toutes les précisions relatives à leur état civil, leur
profession et leur adresse exacte ;
- La nature du contrat (vente –donation- partage- échange- succession etc.…) ;
- La désignation sommaire du bien objet du contrat ainsi que l’identification du prix ou de
l’évaluation déclaré
- L’origine de la propriété dudit bien ;

104
- La description détaillée de la propriété ou bien en n’omettant pas de préciser sa situation
exacte, sa consistance, la superficie bâtie développée ainsi la superficie non bâtie pour les
constructions, la nature des matériaux de construction utilisés et autres renseignements ;
- Le développement de la partie relative à la détermination de la valeur vénale en reprenant de
manière claire et précise les différentes méthodes d’évaluation retenues ;
- La conclusion des agents évaluateurs;
- Et la liquidation des droits, taxes et pénalités découlant du redressement opéré.
VI)- ATTRIBUTIONS DE LA DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS :
En matière de contrôle des évaluations, la Direction Régionale des Impôts conserve
exactement les mêmes attributions et prérogatives que celle fixées par la circulaire N° 52
visée supra (Cf. page 19) et son action s’étend à toutes les phases, soit :
- suivi de l’établissement et de l’exécution des programmes.
- analyse des rapports d’évaluation et confection des fiches de synthèse pour chaque affaire
(Cf. modèle joint en annexe).
- observations et autres recommandations en direction des services fiscaux chargés du
contrôle des évaluations.
- réception et exploitation des productions statistiques relatives aux contrôles des transactions.
Aussi, les Directions des Impôts de wilaya, Sous-direction du contrôle Fiscal, doivent veiller à
ce que les programmes d’évaluation et toutes les autres productions prévues parviennent à la
Direction Régionale des Impôts dans la limite des délais fixés.
La transmission des fiches de synthèse et les relations Direction Régionale des Impôts
- Direction des Opération Fiscales (Sous-direction des Vérifications Fiscales) restent les
mêmes et les éléments fournis serviront non seulement à l’élaboration d’un fonds
documentaire tendant à l’uniformisation des méthodes de vérification et d’évaluation mais
permettront aussi d’apprécier et d’évaluer, à sa juste valeur, la qualité du travail fourni et le
rendement des différents services.
En ce qui concerne les productions statistiques, cette partie du service est prise en charge à
partir du 1er Janvier 1994 par la Sous-direction des Statistiques et des Synthèses.
Les modalités de leur élaboration et centralisation ont été arrêtées par la circulaire N°
982/ME/DGI/DOF/STAT du 26 Février 1994 afférente à la mise en place du nouveau
dispositif relatif aux productions statistiques.
Messieurs les Directeurs voudront bien assurer une large diffusion de la présente circulaire,
veiller à son application correcte et me faire part des difficultés éventuellement rencontrées.

ANNEXE I
REPUBLIQU ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS CONTROLE DES PRIX ET DES
EVALUATIONS
DE …………….. ETAT DES TRANSACTIONS A EVALUER

105
DIRECTION DES IMPOTS DE LA
WILAYA DE……………….
- Au cours de l’année : ……………..
- Au cours ou du mois de ……………
N ° d’ordre
Nature de l’Acte
(Vente donation)
Date et lieu de l’enregistrement
Désignation des parties à l’acte
Désignation et consistante sommaire du bien
Prix ou évaluation déclaré
Observation
Vendeur – donateur ou autre
Acquéreur ou autre

(ANNEXE II)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS
DE ………………………………………….
DIRECTION DES IMPOTS DE LA
WILAYA DE ……………………………….
CONTROLE DES PRIX ET DES EVALUATIONS
RAPPORT D’EVALUATION
TRANSACTION N° …………... /199…
DESIGNATION DES PARTIES A L’ACTE :
AGENTS EVALUATEURS :
(Noms, prénoms et grades)
*VENDEUR :……………………………
……………………………..
* ACQUEREUR : …………………….
…………………………….
NATURE DU BIEN :…………....................
……………………………………………..
A. GENERALITES
1/ Renseignements relatifs aux parties à l’acte
- Désignation des parties à l’acte :
- Vendeur - Donateur – ou autres :
(Nom – Prénom – Profession et adresse – Autres)
- Acquéreur – ou autres :
(Nom – Prénom – Profession et adresse – Autres)
2/ Renseignements relatifs au Notaire :
3/ Renseignements relatifs aux biens – Description détaillé -
- Nature – consistance et adresse.
- Origine de la propriété.
4/ Renseignements divers
(Date de l’acte – Date de l’enregistrement – Nature du contrat et montant de la transaction
etc...).
5/ Méthode d’évaluation appliquée

106
(Méthode retenue à détailler)
Résultat :
- Prix déclaré
- Prix retenu
- Rehaussement
6/ Réponse du contribuable :
7/ Liquidation des droits rappelés
Nature de l’Impôt Droit simples Pénalités encourues
8/ Décision de la commission de conciliation :
Vu et approuvé Fait à …………..le…………
le………………………… - Signature des Agents Évaluateurs
Le Sous-directeur du Contrôle Fiscal Nom, Prénom et Grades
Cachet et signature,
- Signature du Chef de Brigade
Nom, Prénom et Grade
Le Directeur des Impôts de la Wilaya,
Cachet et signature,

ANNEXEIII
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES FINANCES
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ANALYSE DES RAPPORTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS D’EVALUATION
DE ……… FICHE DE SYNTHESE
DIRECTION DES IMPOTS DE LA
WILAYA DE……………………………………… TRANSACTION N°19/DRI
.
MISSION DE CONTRÔLE :
…………………………………………
…………………………………………
I- DESCRIPTION SUCCINTE DU BIEN :
II – METHODE D’EVALUATION APPLIQUEE (résumé)
(Application des prix normatifs – Méthode directe – par comparaison – par capitalisation –
détail
du prix retenu...)
Résultat :
- Prix déclaré
- Prix retenu
- Rehaussement
III- APRECIATION SUR LA METHODE DE L’EVALUATION RETENUE
IV- OBSERVATIONS FAITES AU SERVICE EVALUATEUR
VU LE FAIT A ………....LE…………
LE SOUS-DIRECTEUR - REDACTEUR
CHARGE DU CONTROLE - SIGNATURE
CACHET - SIGNATURE

107
---------------oo00oo----------------
(69)
Vérification approfondie de situation
fiscale d’ensemble.
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Le Directeur Général
N° 135/ MF/DGI/2000.
Alger le, 15 février 2000

Circulaire
A
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
Messieurs les Chefs de Service des Recherches et Vérifications
En communication a :
Monsieur L’inspecteur Général Des Services Fiscaux
Messieurs Les Directeurs Centraux

Objet : Vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble.


Référence : Articles 98/131 et 131 bis du CID.

L’examen des programmes de vérifications établis au cours des années antérieures et plus
particulièrement ceux de l’an 2000 fait ressortir l’extrême insuffisance du nombre de
contribuables proposés en vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble.
En effet, ces programmes portent sur des affaires de vérification de comptabilité des activités
professionnelles, même au niveau des wilayas importantes disposant de potentialités
permettant la mise en oeuvre de VASFE.
Ce mode de contrôle en l’occurrence les vérifications de comptabilité ne peut à lui seul mettre
en échec et débusquer la fraude et l’évasion fiscales sans la mise en oeuvre des contrôles
touchant les revenus.
La VASEFE constitue le moyen par lequel l’administration exerce son pouvoir de contrôle sur
les déclarations de revenus souscrites par les personnes physiques, en procédant à la
comparaison des revenus déclarés ou fixés selon le régime du forfait par rapport à la situation
de trésorerie, du patrimoine et du train de vie des intéressés.

108
La présente circulaire a pour objet de développer ce volet important de dispositif de contrôle.
Aussi, il sera traité successivement de l’ensemble des aspects se rapportant au VASFE ; de la
programmation, des modalités pratiques de son exécution, des méthodes d’appréciation des
revenus déclarés et de leur reconstitution.
I )- LA PROGRAMMATION :
Le nombre de contribuables à programmer en VASFE doit obéir à des objectifs quantitatifs
suivants les possibilités existantes au niveau de chaque wilaya et en fonction de paramètres
propres à cette forme de contrôle.
a)- Objectifs quantitatifs :
Le programme d’actions de la DGI met l’accent sur la réalisation au titre du programme de
vérification de l’an 2000 d’un nombre de VASFE représentant au minimum 5% du total des
dossiers soumis à la vérification.
Ce chiffre sera graduellement révisé à la hausse compte tenu des aptitudes et des moyens dont
disposent les services.
Les Directions des Impôts de Wilaya doivent observer strictement à l’avenir ces prescriptions
à l’occasion de l’établissement des propositions de vérifications.
Il convient, toutefois de faire des propositions en la matière dès réception de la présente
circulaire, afin de les prendre en charge à partir du deuxième semestre de l’année en cours.
b)- Paramètres de sélection :
Les personnes soumises à une VASFE doivent être sélectionnées à partir de critères et de
paramètres objectifs afin conclure à un choix judicieux en la matière, à savoir :
- les personnes pour lesquelles l’inspection a relevé des discordances et des disproportions
importantes entre les revenus souscrits dans les déclarations annuelles et les dépenses
ostensibles et notoire effectuées.
- Les personnes sur lesquelles pèsent de sérieuses présomptions de fraude alors que la
vérification de leur comptabilité n’a pas donné lieu à des redressements, ou a abouti à des
redressements insignifiants.
- Lorsqu’à la suite d’un contrôle approfondi, l’inspection décèle des indices et des preuves
tangibles remettant en cause la sincérité des déclarations souscrites en matière d’IRG.
- Lorsqu’au cours d’une vérification de comptabilité, l’exploitation de certains postes du
Bilan (compte courant des associés, dividendes distribués etc.) fait ressortir des écarts
considérables entre les revenus déclarés par les associés et détenteurs de parts sociales et les
revenus dont ils ont réellement disposés.
- Les personnes ne disposant pas de dossier fiscal et dont le train de vie laisse supposer la
réalisation de revenus occultes importants.
Il demeure toutefois entendu, que les paramètres exposés ci-dessus, sont repris à titre indicatif
et non limitatif. Les Directeurs des Impôts de Wilayas ont toute la latitude de proposer
l’inscription d’une personne en VASFE s’ils se trouvent en possession d’indications ou
d’informations quelconques motivant leur inscription. Les propositions peuvent également
émaner des Services de Recherches et Vérifications et de l’Administration centrale.
II)- LA PROCEDURE DE VERIFICATION :
Les vérificateurs doivent observer scrupuleusement les dispositions légales du CID régissant
les vérifications de situation fiscale d’ensemble, sous peine de nullité de la procédure.
Le droit de procéder à une VASFE est conféré à l’Administration fiscale par l’Article 131 bis
du CID qui précise les conditions de son déroulement.
L’article 98 du CID prévoit les modalités d’évaluation forfaitaire minimum du revenu
imposable selon les éléments du train de vie.
Les contribuables vérifiés, peuvent dans certaines situations, faire l’objet d’une taxation
d’office en application des dispositions prévues aux alinéas 1, 2 et 3 de l’article 131 du CID.

109
II-1)- Déroulement de la VASFE :
La VASFE ne peut être légalement entreprise sans la remise préalable d’un avis de
vérification accompagné de la charte du contribuable vérifié. Cet avis doit nécessairement
préciser les années soumises à vérification et mentionner expressément sous peine de nullité,
la faculté donnée au contribuable de se faire assister d’un conseil de son choix durant les
opérations de contrôle.
Ces documents doivent être obligatoirement adressés ou remis au domicile du contribuable
contre accusé de réception.
Ils peuvent cependant être remis au contribuable au local où il exerce son activité pour assurer
la confidentialité de cette vérification s’agissant d’un contrôle touchant sa situation
personnelle.
Cet avis doit, dans tous les cas mentionner l’adresse du domicile principal figurant dans sa
déclaration IRG.
Le contribuable dispose obligatoirement d’un délai de préparation de quinze (15) jours (article
4 LF 2000 modifiant l’article 131 bis du CID) à compter de la date de réception ou de remise
de l’avis de vérification et d’un délai de quarante (40) jours pour répondre aux propositions de
redressement du service vérificateur.
Tout redressement envisagé doit être motivé par des dispositions légales ou des situations de
fait ou matérielles.
Dès lors il est impératif de faire à chaque fois référence aux textes de lois sur lesquels se
basent les vérificateurs pour opérer les régulations ainsi qu’aux constatations relevées.
Les chefs de redressements doivent être suffisamment détaillés et développés afin de faciliter
au contribuable la reconstitution des bases imposables proposées par les vérificateurs et lui
permettre de formuler ses observations et éventuellement son acceptation.
La notification doit être obligatoirement transmise au contribuable même en l’absence de
redressement.
Ce dernier doit être également informé de la position définitive au service y compris en cas de
taxation d’office.
La VASFE doit s’exécuter dans les locaux de l’Administration. Ainsi, convient-ils de limiter
les déplacements au domicile familial ou résidence habituelle du contribuable à l’effet
d’atténuer la gêne pouvant résulter de cette situation.
Toutefois, le contribuable doit être informé périodiquement du déroulement de la vérification.
Les discordances et anomalies relevées doivent, dans tous les cas, être portées à sa
connaissance par le biais de demandes de justifications ou d’éclaircissements avant toute
notification. (cf. modèle joint en annexe).
Les vérificateurs sont tenus de répondre aux demandes d’explications verbales formulées par
le contribuable sur le contenu de la notification avant l’expiration du délai de réponse ou après
réception de cette dernière.
Ils peuvent également auditionner le contribuable après réception de la réponse, afin
notamment :
- d’éclaircir certains éléments mentionnés dans la réponse.
- d’exiger éventuellement la présentation de pièces matérielles pouvant justifier ses
allégations.
II-2)- Examen du dossier fiscal (IRG)
Les vérificateurs doivent procéder au retrait du dossier fiscal IRG du contribuable détenu au
niveau de l’inspection territorialement compétente avant même la remise de l’avis de
vérification.
Préalablement à l’établissement et à la transmission de l’avis de vérification, les vérificateurs
doivent s’assurer de la localisation dudit contribuable.
Le dossier fiscal « Revenu » sera examiné notamment pour :

110
- prendre connaissance de l’identité et de l’adresse exacte de la personne vérifiée ;
- s’assurer de l’existence de l’ensemble des déclarations annuelles de revenus ;
- relever les indications se rapportant à la situation patrimoniale (consistance et localisation du
patrimoine immobilier ; fonds de commerce et locaux commerciaux, souscription d’actions ou
de parts sociales, augmentation du capital etc.) ;
- s’assurer que les bulletins de liaison ont été correctement exploités et pris en charge dans
l’imposition définitive ;
- vérifier si l’imposition a englobé l’ensemble des revenus en examinant les bulletins
d’imposition et les copies des avertissements à demander au contribuable.
Cet examen permettra éventuellement aux vérificateurs de relever globalement les
incohérences entre d’une part les revenus déclarés ou taxés et d’autre part la situation
patrimoniale et les éléments de train de vie.
II-3)- Recherche de l’information :
L’information fiscale constitue un support capital pour l’exécution d’une VASFE qui ne peut
aboutir que si l’information inhérente aux revenus de la personne vérifiée a été
convenablement collectée et judicieusement exploitée.
Elle est à rechercher à partir du niveau du train de vie, de la situation patrimoniale et des
dépenses ostensibles et notoires effectuées
Les dépenses ostensibles et notoires s’entendent de celles faites publiquement par le
contribuable ou les membres de son foyer fiscal (tel que précisé par l’article 06 du CID) soit
pour assurer la satisfaction de leurs besoins quotidiens, soit pour leur agrément, soit pour
d’autres fins.
Du fait de la diversité des informations et des sources de leur obtention, la recherche peut se
faire de plusieurs manières et à plusieurs niveaux notamment :
- A partir de la fiche de renseignements « situation du patrimoine série O 7 bi » qui doit être
remise à la personne vérifiée concomitamment avec la remise de l’avis de vérification (CF
copie en annexe) ;
- Par l’envoi de demandes de recoupements, adressées aux organismes, établissements,
sociétés etc., détenteurs d’informations fiscales intéressant le contribuable ;
- Par des interventions sur place, lorsque les deux premiers procédés semblent insuffisant et
que l’information est de nature à influer directement sur la situation fiscale du contribuable
(retrait du dossier fiscal « Revenu », examen d’écritures compatibles des entreprises lui
appartenant et des sociétés ou il détient des participations retraçant les relations financières
entre ces entreprises et la personne vérifiée…) ;
- En sollicitant éventuellement les services de recherche de l’information fiscale des
structures locales et centrales.
La fiche de situation du patrimoine précitée est un questionnaire retraçant les biens acquis et
possédés (meubles, immeubles…), les comptes bancaires et toute information intéressant la
situation patrimoniale dudit contribuable.
Elle doit accompagner l’avis de vérification tout en accordant un délai de réponse suffisant au
contribuable afin de la renseigner avec le maximum de précision et de soins.
La personne vérifiée peut compléter le questionnaire de toute information ou indication
susceptible d’intéresser le vérificateur pour l’appréciation du revenu déclaré (gain de loterie,
successions, donation etc.).
Elle peut également s’abstenir de la renseigner totalement ou partiellement.
Cette fiche n’a pas un caractère obligatoire pour le contribuable.
En cas de refus, ou de réponse partielle, les vérificateurs peuvent obtenir les informations
voulues en recourant, au besoin, aux demandes de justifications et d’éclaircissements qui ont
un caractère obligatoire.

111
Les demandes de recoupement servent à vérifier et à compléter les données en possession du
vérificateur. Elles doivent être rédigées de façon précise afin que les organismes,
administrations ou autres services destinataires puissent répondre correctement et dans des
délais relativement courts.
La collecte de certaines informations peut nécessiter des déplacements. Il s’agit notamment de
:
- L’exploitation des données concernant le compte courant de l’associé (mouvement du
compte au niveau de la société), l’augmentation du capital par de nouveaux apports ;
- Prélèvements opérés par l’exploitant d’une entreprise individuelle (compte 119) ;
- Différents mouvements et soldes des comptes financiers (Bancaires, CNEP, etc.) ;
- Autorisation de construction délivrée par les APC.
- Permis de construire établi par les services de la SUCH et la DUCH ; etc.…
Certaines informations nécessitent toutefois le concours des structures de recherche tant au
niveau central que local.
Dès lors, lorsqu’il s’agit de solliciter une administration centrale, il est impératif de saisir la
Direction des Recherches et Vérifications en utilisant le modèle de correspondance joint en
annexe.
Il en est de même pour les renseignements relatifs aux sorties du territoire national (Nombre,
destinations, durée des séjours etc.)
En cas de soupçons sur l’existence de comptes bancaires non déclarés, la Direction des
Recherches et Vérifications sera sollicitée également et se chargera de demander aux Banques
la communication des numéros de comptes et l’adresse de l’agence domiciliataire où sont
ouverts les comptes au nom de la personne vérifiée ou des personnes pour lesquelles elle
détient une procuration générale.
Lorsque la nécessité s’impose, le vérificateur peut solliciter les bureaux de recherche de la
manière imposable des Sous-Directions du contrôle fiscal de wilaya.
La demande de renseignements dont modèle est joint en annexe est à transmettre à la wilaya
concernée qui se charge de satisfaire cette demande.
II- 4)- Demandes d’éclaircissements et de justifications :
Lors de l’exécution de la VASFE, les vérificateurs sont en droit de demander des
informations, indications ou justifications ayant trait à la situation fiscale du contribuable au
regard de l’impôt sur le revenu.
A cet effet, l’article 187 du CID prévoit qu’en vue de l’établissement de l’impôt sur le revenu,
l’Administration peut demander au contribuable des éclaircissements et des justifications.
L’absence de réponse du contribuable peut entraîner le recours à la procédure de taxation
d’office et ce, en vertu des dispositions de l’article 131-2 du CID.
La demande d’éclaircissement peut porter sur les différents points de la déclaration.
Elle a pour but de demander des explications lorsque les vérificateurs relèvent des
discordances et des contradictions entre les différents éléments de la déclaration et les
déclarations antérieures ou avec les renseignements en leur possession.
La demande de justification porte, quant à elle, sur des points précis tels que :
- Situation de famille.
-Charges retranchées du revenu global : intérêts des emprunts, crédit d’impôt etc.….
- Avoirs et ressources d’origine étrangère etc.…
II-5)- Durée de la vérification :
La VASFE ne peut s’étendre, sous peine de nullité, sur une période supérieure à un an à
compter de la date de réception ou de remise de l’avis de vérification.
Cette limitation de la durée de vérification d’une année n’est pas opposable à l’administration
fiscale lorsque le contribuable :

112
- a usé de manœuvres frauduleuses dûment établies ;
- a fourni des renseignements incomplets ou inexacts;
- s’est abstenu de répondre aux demandes d’éclaircissements ou de justifications.
II- 6)- Bilan de la phase préparatoire :
Après avoir procédé à l’examen du dossier fiscal du contribuable, à la collecte des
informations à travers notamment les recoupements, et aux demandes de justifications et
d’éclaircissements, les vérificateurs dressent un bilan préliminaire retraçant l’ensemble des
données collectées.
Ce bilan a pour rôle en premier lieu d’apprécier le degré de sincérité des déclarations fiscales
en faisant un rapprochement sommaire avec certaines informations collectées pour déceler
des revenus non déclarés éventuellement ( ex : revenus de capitaux mobiliers, revenus de
sources étrangères etc.).
Il a pour objet, en second lieu, d’examiner d’une part les variations du patrimoine et des
disponibilités et d’autre part les crédits des comptes financiers.
Il a pour finalité d’orienter les vérificateurs sur les démarches à prendre pour :
- compléter les informations collectées ;
- déceler des données manquantes ;
- réorienter, au besoin, les investigations.
III)- LA RECONSTITUTION DES BASES IMPOSABLES :
La reconstitution des revenus dont aurait disposé la personne vérifiée est le résultat obtenu
suite à l’examen et l’exploitation des données inhérentes à la situation patrimoniale, à la
trésorerie et aux éléments de train de vie.
Les revenus dont il s’agit sont ceux réalisés par le contribuable vérifié ainsi que ceux de ses
enfants et des personnes qui habitent avec lui et réputés comme étant à sa charge ; autrement
dit, les revenus du foyer fiscal tel que précisé par l’article 6 du CID.
Les modalités de reconstitution varient selon le cas présenté et se résument :
- à l’établissement de la balance de trésorerie ;
- au recours à l’évaluation forfaitaire ;
- à la mise en oeuvre de la procédure de taxation d’office.
Avant toute reconstitution des bases d’imposition, les vérificateurs doivent procéder à
l’évaluation des biens possédés, cédés ou acquis et de certaines dépenses.
III- 1)- Modalités d’évaluation :
L’évaluation de certains éléments peut être différemment appréciée en raison de l’absence de
pièces justificatives ou de l’existence de pièces ne pouvant renseigner valablement sur le
montant réel de la transaction.
Dès lors, pour l’appréciation de ces éléments, il convient de se référer aux paramètres repris
dans le tableau ci-dessous :
Désignation de l’élément Mode de l’évaluation
- Biens meubles.
- Fonds de commerce.
- Biens immeubles.
- Voyages.
- Entretien de la famille
- Dépenses journalières.
Stocks
…etc.

113
- Montant de la facture ou prix déterminé par comparaison à des produits similaires (même
nature mêmes caractéristiques, etc.
- Montants réévalués et retenus par les services fiscaux.
- Valeur vénale du bien.
- Forfait à déterminer compte tenu de la destination et de la durée du séjour.
- Montant forfaitaire déterminé de concert avec le contribuable.
- Montant forfaitaire déterminé de concert avec le contribuable.
A retenir celui ressortant de la comptabilité.
III-2)- La balance de trésorerie :
La balance de trésorerie permet de déterminer et d’estimer le montant total des dépenses par
rapport aux ressources dont a pu disposer le contribuable au cours de la période vérifiée.
Elle permet également de mettre en évidence tout déséquilibre qui établit la preuve de
l’existence de revenus non déclarés de faire ressortir les différences éventuelles entre les
disponibilités existantes et les disponibilités employées et retracer les sommes dont a pu
disposer le contribuable et les sommes dépensées durant la période soumise à vérification.
Tout résultat négatif (créditeur) dégagé sera considéré comme une dépense non justifiée de
revenus et par conséquent, sera repris à imposition au titre de l’impôt sur le revenu sauf
justifications appuyées de pièces probante.
Lorsqu’un résultat positif (EXCEDENT) est dégagé, il peut provenir soit d’une sous-
estimation des dépenses du train de vie ou du non prise en considération de certains emplois
de disponibilité.
Les dépenses à inclure dans la base d’imposition IRG sont celles existantes à la date de leur
constatation même si ces dépenses ont été réalisées sur plusieurs années.
Il n’y a aucune limitation dans le temps en vertu de l’article 131 du CID.
Les régularisations doivent se limiter, toutefois, aux quatre dernières années non prescrites.
Compte tenu de tous les aléas pouvant entraver les démarches nécessaires à la production de
pièces justificatives, de preuves tangibles ou à l’évaluation de certaines dépenses, un seuil de
tolérance sera accordé.
Ainsi, lorsque les emplois reconstitués dépassent de 25% le total des revenus déclarés et des
ressources reconnues, il a lieu de procéder aux régularisations nécessaire.
Eu égard à l’importance des opérations bancaires pour l’établissement de la balance de
trésorerie, il y a lieu de contrôler l’ensemble des débits et crédits des comptes bancaires
personnels (des membres du foyer fiscal) et mixtes (Exploitation et Personnel). Les comptes
professionnels seront pris en considération seulement en cas d’établissement d’une balance
globale.
La balance de trésorerie établie pour l’ensemble de la période vérifiée, le cas échéant année
par année, peut se présenter sous la forme d’une balance privée ou d’une balance globale.
La balance privée :
Elle est retenue lorsque le contribuable exerce à titre personnel une activité commerciale, ou
non commerciale dont il est possible d’isoler la trésorerie privée de la trésorerie commerciale.
Elle s’applique également lorsqu’il s’agit d’établir la balance des disponibilités des dirigeants
et principaux associés d’une société.
Cette balance ne prend en définitive en charge que les opérations ayant affecté les
disponibilités. Ainsi les achats et les cessions non suivis de payement au titre de la période
vérifiée ne doivent pas être pris en considération. (cf. modèle joint en annexe).
La balance globale :
Lorsqu’il n’est pas possible de séparer la trésorerie privée de la trésorerie commerciale ou non
commerciale, les vérificateurs doivent recourir à l’emploi de la balance globale.

114
Il s’agit de cas ci-après ou le montant des prélèvements et des apports ne peut être chiffré avec
précision :
- bénéfice et revenus fixés forfaitairement ;
- absence de compatibilité ;
- comptabilité mal tenue.
Dans ces cas, iles difficile de connaître de manière certaine les mouvements de capitaux
dirigés vers l’entreprise ou en provenance de cette dernière.
Dès lors, il y a lieu d’établir un compte de trésorerie commerciale qui retracera les
disponibilités dégagées par l’exercice de l’activité considérée, au sein même de l’entreprise ou
de l’exploitation à celle utilisées pour les besoins de cette entreprise ou exploitation.
Le compte de trésorerie professionnelle se substitue par conséquence aux rubriques «
prélèvements » et « apports » de la balance de trésorerie établie selon la méthode de la caisse
privée ci-dessous :
A)- Recettes :
- Bénéfices évalués forfaitairement.
- Ventes de matériel et autres immobilisations (encaissements effectués au cours de la
période).
- Amortissement pris en considération pour établir le bénéfice net taxable.
- Stock au début de la période.
- Solde net positif ou négatif des comptes de créances et dettes au début de la période.
B)- Comptes de trésorerie professionnelle :
Solde départ
- Comptes bancaires.
- Comptes courants postaux.
- Comptes de dépôts au trésor.
- Livret de caisse d’épargne.
C)- Dépenses :
- Payement d’impôts professionnels.
- Achats de matériel et autres immobilisations (payements effectués au cours de la période).
- Dépenses effectuées pour l’acquisition d’immobilisations.
- Stock à la fin de la période.
- Solde net, positif ou négatif des comptes de créances et dettes à la fin de la période.
D)- Comptes de trésorerie professionnelle :
Solde arrivée
- comptes bancaires.
- comptes courants postaux.
- comptes de dépôts au trésor.
- livret de caisse d’épargne.
III-3)- Évaluation forfaitaire minimum du revenu imposable d’après les éléments du
train de vie :
L’évaluation forfaitaire minimum du revenu imposable d’après certains éléments du train de
vie, énumérés limitativement, est prévue par l’article 98 du CID.
Elle est retenue lorsqu’elle dégage des résultats plus significatifs ou lorsque la balance de
trésorerie aboutit à des résultats négatifs « Ressources supérieures aux emplois ».
Toute différence dégagée à partir des revenus évalués forfaitairement et ceux déclarés, doit
être portée à la connaissance du contribuable avant notification afin qu’il puisse
éventuellement fournir des justifications.

115
Il pourrait s’agir de différences justifiées par :
- des gains exceptionnels;
- des successions;
- des donations ;
- des revenus exonérés ;
- des emprunts ;
- etc…
Cette taxation forfaitaire sera donc écartée si le contribuable peut établir que ces diverses
ressources ont été suffisantes pour assurer son train de vie.
III-4)- La taxation d’office :
La VASFE s’exécute généralement dans le cadre de la procédure de redressement
contradictoire, même lorsqu’il s’agit d’évaluation forfaitaire du revenu définie selon l’article
98.
Cependant, lorsque le contribuable n’a pas observé ses obligations fiscales, les vérificateurs
peuvent recourir à la procédure dérogatoire « Procédure non contradictoire » ou taxation
d’office qui intervient lorsque le contribuable :
- N’a pas souscrit de déclaration et que le revenu net déterminé suivant les dispositions des
articles 85 à 98 dépasse le montant exonéré d’impôt.
- S’est abstenu de répondre aux demandes d’éclaircissements et de justifications.
Les redressements à retenir sont ceux résultant de la différence entre les revenus reconstitués
et ceux éventuellement déclarés.
Les redressements envisagés doivent être suffisamment détaillés, et motivés puis portés à la
connaissance du contribuable.
Un délai de 40 jours doit toutefois être accordé afin qu’il puisse éventuellement faire
connaitre ses observations ou son acceptation.
VI- CONCLUSION DE LA VASFE :
Après établissement de la balance de trésorerie les vérificateurs procèdent à l’élaboration de la
proposition de notification des résultats.
Celle-ci doit comporter principalement :
- Les anomalies décelées lors de l’examen du dossier fiscal (défaut de déclaration, déclaration
hors délais etc.)
- Discordances constatées entre les revenus déclarés et ceux reconstitués en précisant la
source et la nature de l’information exploitée ;
- Incidents survenus au cours de la vérification ayant une influence sur la procédure de
redressement ;
- La méthode, les modalités d’évaluation et les redressements envisagés.
La réponse du contribuable qui doit intervenir dans un délai n’excédant pas quarante (40)
jours doit faire l’objet d’un examen minutieux à l’effet de s’assurer de la véracité des
allégations du contribuable.
Dès lors, la notification définitive retracera les chefs de redressement abandonnés, le motif de
leur abandon ainsi que ceux retenus.
Vous voudrez bien veiller à l’application stricte des prescriptions précisées ci-dessus et me
faire part, le cas échéant, des difficultés éventuellement rencontrées.

116
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS


DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS de……………………………..
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA de………………………………
SERVICES DE RECHERCHES ET VERIFICATIONS de…………………
N°……………./
A
M…………………………………………..
…….………………………………………
Avis de vérification N°……………………..
du……………………..
DEMANDE D’ECLAIRCISSEMENTS
En application des dispositions des articles 187 et 131 bis du Code des Impôts Directs et taxes
assimilées, nous avons l’honneur de vous demander de nous fournir des éclaircissements
concernant les points ci-après de votre déclaration de revenus de l’année (s) :
………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
Vous avez à nous faire parvenir votre réponse dans un délai de 30 jours.

117
L’absence de réponse de votre part entraîne en vertu des dispositions de l’article 131 du CID,
l’établissement d’office des impositions.
Veuillez croire, M…………………………, en l’expression de notre parfaite considération.
Les Vérificateurs
Accusé Réception
De l’intéressé (Date et Signature).
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS


DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS de……………………………..
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA de………………………………
SERVICES DE RECHERCHES ET VERIFICATIONS de…………………
N°……………./
__________A
M…………………………………………..
…….………………………………………
Avis de vérification N°……………………..
du……………………..
DEMANDE DE JUSTIFICATIONS
En application des dispositions des articles 187 et 131 bis du Code des Impôts Directs et taxes
assimilées, nous avons l’honneur de vous demander des justifications concernant certaines
indications de votre déclaration de revenus de(s) année(s) :
…………………………précisées ci-
dessous……………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
…………………………………………………………………………………………………
………
Vous avez à nous faire parvenir votre réponse dans un délai de 30 jours.
L’absence de réponse de votre part entraîne en vertu de l’article 131 du CID, l’établissement
d’office des impositions.
Veuillez croire, M…………………………, en l’expression de notre parfaite considération.
Les Vérificateurs
Accusé Réception

118
De l’intéressé (Date et Signature).

BALANCE DE TRESORERIE
(Compte de trésorerie privée) 19
Observations
DISPONIBILITES DEGAGEES
Soldes au 1/01
- des comptes bancaires
- des comptes postaux
- des comptes d’épargne
- des comptes courants dans une Société
TOTAL 1
Retraits effectués dans une entreprise personnelle
- SALAIRES
- AUTRES REVENUS
- VENTES D’IMMEUBLES
- VENTES MOBILIERES
- ( biens ou valeurs)
- EMPRUNTS CONTRACTES
- ENCAISSES
- REVENUS EXONERES
- DIVERS (1)
TOTAL
DISPONIBILITES EMPLOYEES
Soldes au 31/12
- des comptes bancaires
- des comptes postaux
- des comptes d’épargne
- des comptes courants dans une Société
TOTAL 1
- Apports effectués dans une entreprise personnelle
- IMPOTS PERSONNELS PAYES
- ACHATS D’IMMEUBLES
- ACHATS MOBILIERS ( biens ou valeurs)
- PRETS CONSENTIS A DES TIERS
- DEPENSES DECLAREES
- REMBOURSEMENT D’EMPRUNT (capital et intérêt)
- DEPENSE DE TRAIN DE VIE (2)
- DIVERS (3)
TOTAL
SOLDE
(1)- Dégrèvements d’impôts encaissés
(3)- Rentes ou pensions payées
- Remboursements d’indemnités
- d’Assurance
- Donations ou dons consentis….

119
-Gains de jeux……
(2) à déterminer d’une manière forfaitaire et différenciée compte tenu du nombre d’enfants,
du train de vie mené, de l’importance des biens possédés…etc.

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DIRECTION GENERALE DES IMPOTS


DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS de……………………………..
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA de………………………………
SERVICES DE RECHERCHES ET VERIFICATIONS de…………………
N°……………./
MONSIEUR LE DIRECTEUR
DES RECHERCHES ET VERIFICATIONS
- DIRECTION GENERALE DES IMPOTS –
OBJET / Vérification de la situation fiscale de Monsieur ………………………………
_ Affaire N°---------------------------/
Dans le cadre de la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble de
Monsieur……………………….....sis à………………………
……………………………..J’ai l’honneur de solliciter l’intervention de l’Administration
Centrale auprès de …………………….……………………..
……………………pour la communication des renseignements ci-après……..
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Signature

Série O., n° 7 Bis


(1998)

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA
DE……………………………………………….
SOUS DIRECTION DU CONTROLE FISCAL
SITUATION DU PATRIMOINE
Demande de renseignements concernant
Mr…………………………………………………………..
Activité……………………………………………………
Adresse…………………………………………………..
Renseignements demandés Réponse du contribuable vérifié
1)- Etes-vous propriétaire à votre nom, à celui de votre épouse ou de vos enfants mineurs (1)
I- 1)- De biens immobiliers (terrains, immeuble)
Si oui précisez.
- La nature……………………………….……………

120
- L’origine………………………………………….
- La situation……………………………………….
S’il s’agit d’une construction (terminée ou en cours)
(2) – précisez :
- La date d’acquisition :
- Le prix :
1- 2)- De fonds de commerce OUI-NON (2)
Si OUI/ indiquez :
- La situation :
- Le prix d’acquisition :
1- 3)- De matériels de transport, de travaux publics, autres OUI –NON (2)
Si Oui, précisez :
- La nature et la marque
1- 4)- De véhicule de tourisme Oui-Non (2)
Si oui, indiquez :
- Le nombre ainsi que la marque :
- La puissance, l’année et la valeur d’acquisition de chaque véhicule.
1-5)- D’autres biens (yacht, Chevaux de course etc.)
Oui – Non (2)
Si Oui, précisez :
- La nature
- Le prix d’acquisition
II / Etes-vous associé dans une société commerciale
Oui – Non (2)
Si Oui, indiquez :
- La forme juridique :
- La raison sociale :
- L’adresse :
III)- Disposez-vous des comptes Financiers :
3- 1 En Algérie Oui – Non
Si Oui, indiquez :
- L’institution financière
- L’agence
- Les numéros de comptes
3- 2 A l’étranger Oui – Non (2)
Si Oui, indiquez :
- L’institution financière
- L’agence
- Le numéro de compte
1)- Précisez pour chacune des rubriques le nom du propriétaire.
2)- Rayer la mention inutile.
N.B.- Toute omission ou insuffisance constatée par rapport à votre situation patrimoniale
réelle sera considérée comme manœuvre frauduleuse passible de sanctions prévues aux
articles du code des Impôts Directs et Taxes sur le chiffre d’affaires.
Certifié exact

A…………………le………………...

121
Signature

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DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS DE……………………………..
DIRECTION DES IMPOTS DE WILAYA DE………………………………
SERVICES DE RECHERCHES ET VERIFICATIONS DE…………………
N°……………./
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES IMPOTS
DE WILAYA DE…………………………………….

Objet / Vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble


De Monsieur…………………………………………………………………
-Affaire N°………………………/
Dans le cadre de la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble de
Monsieur………………………………………………………………sis
au…………………………
……………………………………………………J’ai l’honneur de vous demander de bien
vouloir me communiquer les renseignements ci-après nécessaires à l’appréciation des revenus
déclarés par le sus
nommé……………..………………………………………………………………….
………………………………………….………………………………………………………
……
…..…………………………………
Eu égard à leur importance, je vous serai très obligé des dispositions que vous pourrez
prendre pour une prompte réponse.
Signature

122
---------------oo00oo----------------
(70)
Rejet de comptabilité – modalités
d’application des dispositions de
l’article 43 du CPF
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des recherches et vérifications
N°22/DGI/DRV/2014
Alger, le 18/02/2014

Circulaire
A
MONSIEUR LE DIRECTEUR DES GRANDES ENTREPRISES
MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRETEURS DES IMPOTS DE WILAYA
MADAME ET MESSIEURS LES CHEFS DES SERVICES REGIONAUX DES
RECHERCHES ET VERIFICATIONS
EN COMMUNICATION
A
MADAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS REGIONAUX DES IMPOTS
MESSIEURS LES INSPECTEURS REGIONAUXDES SERVICES FISCAUX
POUR INFORMATION
A
MONSIEUR L’INSPECTEUR GENERALE DES SERVICES FISCAUX
MESSIEURS LES DIRECTEURS CENTRAUX
MESSIEURS LES DIRECTEURS D’ETUDES

Objet : Rejet de comptabilité – modalités d’application des dispositions de l’article 43 du


CPF
Référence : - Articles 28, 29 et 30 de la loi de finance pour 2014
- Loi 07-11 du 25/11/2007, portant système comptable financier
- Décret n°08-156 du 26/05/2008, portant application de la loi n°07-11 du
25/11/2007
- Décret exécutif n°09-110, fixant les conditions et modalités de tenue de
la comptabilité au moyen de système informatique.

123
- Arrêté du 26/07/2008, fixant les règles d’évaluations et de
comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la
nomenclature et les règles de fonctionnement des comptes.
- Arrêté du 26/07/2008, fixant les seilles de chiffre d’affaires, d’effectifs et
d’activité applicables aux petites entités pour la tenue d’une comptabilité financière
simplifiée.

La présente circulaire a pour objet de définir et commenter les modalités d’applications des
dispositions de l’article 43 du CPF, modifiées et complétées par l »article 28 de la loi de
finance pour 2014, relative au rejet de comptabilité.
Le ré-encadrement de la procédure de rejet de comptabilité c’inscrit dans la démarche de
l’administration fiscale visant à moderniser les procédures de contrôle fiscal, pour une
meilleure performance, et a améliorer les relations avec les contribuables vérifiés pour une
meilleur adhésion à l’impôts et par conséquent son acceptation.
Ce but recherché ne peut être atteint qu’a l’issue de l’amélioration de la qualité débat
contradictoire et des échanges entre les brigades de contrôle de l’administration fiscale et le
contribuable dans le cadre d’une relation équilibré et de confiance.
Lors des vérifications de comptabilités, dans leur aspect qui concerne le rejet, l’ancien
ancrage juridique a engendré un nombre important de contentieux et une rupture brutale de la
relation d’équilibre devant exister entre le contribuable et l’Administration Fiscale.
Ainsi, l’article 43 du CPF, tel que présenté dans le titre III « procédures de redressements »
avant l’introduction des modifications apportées par la loi de finances pour 2014, induisait un
état de déséquilibre apparent entre l’administration et le contribuable. En effet, d’une part,
aucune démonstration du caractère non probant de la comptabilité n’était exigée du
vérificateur pour prononcer le rejet ; et d’autre part, la simple prononciation du rejet de
comptabilité versait le contribuable vérifié dans une procédure d’imposition d’office, laquelle
est une procédure très contraignante pour ce dernier.
Cette mesure, classée dans le chapitre 2 « Procédure d’imposition d’office » du titre III «
Procédures de redressement » du code des procédures fiscales, était considérée, en vertu des
dispositions de l’article 44-6), comme étant un cas de taxation d’office, mettant ainsi le
vérificateur dans l’obligation de déterminer les redressements de façon forfaitaire.
Cet état de relation de déséquilibre a été d’autant plus aggravé par la mauvaise prise en charge
par les services vérificateurs de cette mesure, dont il a été constaté un recours fréquent et
abusif, la déviant ainsi de son objet.
Les travaux d’évaluation effectués en matière de rejet de comptabilité ont permis de faire
ressortir que la majorité des cas de rejets prononcés sont fondés soit sur une motivation
insuffisante, voir inexistantes, et/ou sur des griefs n’attestant pas de la gravité susceptible de
justifier à juste titre ces rejets.
Ainsi, il a été constaté à titre d’exemples :
- des rejets prononcés pour l’ensemble de la période vérifiée alors que les griefs retenus ne
concernent qu’un seul exercice ;
- des rejets de comptabilité prononcés uniquement pour des raisons de forme, notamment
l’absence de la côte et du paraphe sur les documents comptables obligatoires ;
- des rejets de comptabilité prononcés sur des griefs portant sur des exercices non concernés
par la vérification
- des rejets de comptabilité prononcés sur la base de griefs extra comptables, notamment
fiscaux, n’ayant pas d’impact sur la qualité de la comptabilité tel que :
- déduction à tort des provisions ;
- déduction de charges non admises fiscalement;
124
- déduction de TVA sur achat non justifiée ;
- amortissement de véhicules de tourisme sur une base supérieure à celle autorisée par la loi ;
- discordance entre les chiffres d’affaires déclarés sur G N°50 et ceux déclarés sur le bilan ;
- des rejets de comptabilité prononcés sans démonstration, ou avec une démonstration
insuffisante, de l’irrégularité reprochée et de son impact sur la qualité de la comptabilité
vérifiée.
A partir de ce constat, qui ne peut aboutir qu’à des résultats s’inscrivant en porte à faux avec
le processus dans lequel l’Administration Fiscale s’est engagée, des modifications
fondamentales ont été introduites sur le plan législatif, accompagnées d’une redéfinition des
modalités d’application du dispositif de rejet de comptabilité et suivies par un encadrement
très strict des cas devant susciter un rejet.
I)- Les modifications législatives apportées par la LF 2014 :
Les modifications introduites par l’article 28 de la loi de finances pour 2014, sur les
dispositions de l’article 43 du CPF, ont pour objet donc de remédier aux insuffisances
constatées.
Désormais, et au vu des modifications introduites, le rejet de comptabilité ne relève plus de
la procédure d’imposition d’office. Ce changement de position de la mesure du rejet de
comptabilité dans les procédures de redressements est réalisé à travers deux axes :
1)- Le reclassement de l’article 43 du CPF dans le chapitre 1 « procédure contradictoire » du
titre III du CPF « procédure de redressements» au lieu du chapitre 2 « procédure d’imposition
d’office » du même titre, supprimant ainsi le lien entre le rejet de comptabilité et la
procédure d’imposition d’office ;
2)- La suppression de l’alinéa 6 de l’article 44 du CPF, lequel fait du rejet de comptabilité
un cas qui ouvre droit à l’application de la procédure contradictoire.
Par ailleurs, il a été introduit au niveau de l’article 43 du CPF la notion de l’obligation de
démonstration du caractère non probant de la comptabilité et ce en stipulant clairement
que «le rejet de comptabilité ne peut intervenir que si l’administration démontre le caractère
non probant de la comptabilité suite à.... ».
II)- Redéfinition des modalités d’application du rejet de comptabilité :
Il ne serait possible de définir les conditions dans lesquelles doit intervenir le rejet de
comptabilité si certaines notions sur celle ci ne sont pas bien explicitées.
En effet, ce n’est qu’à partir de la maitrise de ces notions que le vérificateur peut juger de la
qualité de la comptabilité vérifiée et du degré de sa recevabilité en tant que preuve à l’appui
des déclarations souscrites par le contribuable.
Ainsi, il sera évoqué ci-dessous certaines notions susceptibles de permettre au vérificateur
d’apporter un jugement éclairé sur la probité de la comptabilité vérifiée.
II.1)- Notions sur la comptabilité :
1)- Rappel :
Utilisateurs de la comptabilité
Le vérificateur doit savoir, au préalable, que la comptabilité n’est pas destinée à l’usage
exclusif de l’administration fiscale dés lors qu’elle assure des fonctionnalités multiples :
- Elle est destinée notamment aux besoins de l’entreprise elle-même pour éclairer la gestion et
la prise de décision des dirigeants ;
- Elle répond aux besoins des tiers en relation avec elle (fournisseurs, clients, investisseurs,
organismes financiers, administration fiscale…);
- Elle sert de moyen de preuve en cas de litige avec les tiers.
En conséquence, le vérificateur n’est plus obligé, de par la loi, à recourir à la taxation
d’office et est tenu de démontrer de façon à rendre évident le caractère non probant de
la comptabilité pour pouvoir l’écarter.

125
Pour l’administration fiscale, la comptabilité est présumée être, jusqu'à preuve du contraire,
un moyen de preuve de la sincérité des bases déclarées par les contribuables et elle se révèle,
en cas de contrôle, indispensable pour appréhender le degré de sincérité des déclarations
souscrites.
2)- La comptabilité assure un chemin de révision de l’information produite :
Pour que la comptabilité soit admise en tant que moyen de preuve, elle doit assurer un chemin
de révision permanent des éléments déclarés par le contribuable.
Dés lors, le vérificateur, qui a pour mission de vérifier la sincérité des informations déclarées
sur les états financiers, désignés en terme fiscale sous l’appellation de « liasse fiscale », doit
être mis dans la possibilité de pouvoir remonter, à partir de ces états financiers objet de la
vérification, aux écritures comptables et aux pièces justificatives ayant servis de base pour
leur élaboration ou de reconstituer à travers les pièces justificatives et des écritures
comptables les informations portées sur les états financiers – liasse fiscale-.
Il est signalé en marge de cette idée que la vérification de comptabilité, bien qu’intitulée ainsi,
elle ne porte pas sur la comptabilité elle-même, mais plutôt sur les déclarations souscrites par
le contribuable.
La comptabilité n’est que le support nécessaire à partir duquel le vérificateur doit s’assurer de
la sincérité des chiffres déclarés.
Aussi, c’est cette possibilité offerte par la comptabilité à travers ce chemin désigné sous
l’appellation de « chemin de révision comptable» de contrôler les déclarations souscrites par
le contribuable qui fait d’elle une comptabilité dotée de force de preuve et opposable en
conséquence à l’administration.
Ce chemin de révision en question est tracé par la loi n° 07- 11 du 25/11/207 portant le
Système Comptable Financier, notamment l’article 10, lequel oblige toute entité, en fonction
de son organisation comptable, de satisfaire aux obligations de régularité, de sincérité et de
transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des
informations qu’elle traite.
Les articles 9 à 11 du code de commerce précisent les conditions de formes, dans lesquelles la
comptabilité doit être tenue en précisant les documents obligatoires, leur forme et la manière
de les renseigner.
En conséquence, au regard des dispositions combinées des articles sus cités, tout contribuable
soumis à une vérification de comptabilité doit présenter :
2.1)- Une documentation comptable :
Cette documentation comptable a pour objet de décrire en général le chemin de révision que
l’information comptable parcourt de la pièce justificative jusqu’aux états financiers, en
exposant l'organisation comptable de l'entreprise, les méthodes de saisie et de traitement des
informations et les supports utilisés.
Pour se faire, cette documentation doit présenter notamment les éléments suivants :
- Une présentation synthétique de l'organisation générale de l'entreprise ;
- L'organisation comptable de l'entreprise ;
- Le plan des comptes propre à l’entreprise, une description de leur contenu et les imputations
comptables utilisées ;
Journal général coté et paraphé
Journaux auxiliaires
Grand livre Balance
- Les livres comptables obligatoires et les liens entre ces livres et autres documents et pièces
comptables ;
- Le modèle retenu de présentation des états financiers ;
- Une description de l'organisation des travaux d'élaboration des états financiers ;

126
Ainsi, selon le système comptable adopté par l’entreprise (classique, centralisateur,
informatisé…), dont le schéma de ces différents systèmes est présenté dans le tableau ci-
dessous, l’entreprise doit mettre à la disposition du vérificateur l’ensemble des informations
citées supra.
2.2)- Une comptabilité régulière :
Une comptabilité est réputée régulière lorsqu’elle est tenue selon les règles et procédures en
vigueur.
En d’autres termes, pour qu’une comptabilité soit qualifiée de «régulière», elle doit être
conforme, complète et appuyée de pièces justificatives.
a)- Conformité :
Par conformité, on entend le respect de l’ensemble des règles et principes comptables édictés
par le
SCF et le code de commerce.
Il peut être cité, entre autres, les principes ci-après :
1)- Principe de comptabilité d’engagement :
C’est un principe, énoncé par l’article 06 de la loi n° 07-11, qui repose sur la logique des «
créances acquises et les dettes certaines ».
Ainsi, les opérations comptables (recettes et dépenses) sont enregistrées dès qu’elles sont
certaines, même si elles ne sont pas encore encaissées ou payées.
Ce principe est repris également par l’article 6 du décret exécutif n° 08-156, portant
application de la loi sur le SCF, qui stipule que «les effets des transactions et autres
événements sont comptabilisés sur la base d’une comptabilité d’engagement, au moment
de la survenance de ces transactions ou événements.
Ils sont présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.»
2)- Principe d’indépendance des exercices :
A travers ce principe, prévu par l’article 12 du même décret cité supra, il est fait obligation
aux entreprises de présenter l'information comptable, de telle manière à ce que les résultats de
chaque exercice soient déterminés selon les produits et charges de l’exercice considéré.
En d’autres termes, les produits et les charges doivent être rattachés à la période à laquelle ils
correspondent et non à celle où ils se matérialisent par un flux affectant la trésorerie.
3)- Principe de la permanence des méthodes :
Ce principe est prévu par l’article 15 du décret exécutif n° 08-156, qui dispose que «la
cohérence et la comparabilité des informations comptables au cours des périodes
successives impliquent une permanence dans l'application des règles et méthodes
relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation des informations ».
La notion de permanence des méthodes repose sur une approche considérant l'entreprise
comme une entité juridique dont l'activité est censée durer dans le temps ; un principe évoqué
par les articles 6 de la loi 07/11 et 07 du décret n° 08-156.
Aussi, la comparaison entre les différents éléments de la comptabilité ne peut s'effectuer que
si les mêmes méthodes d'évaluation ont été utilisées.
Ce principe est également repris au niveau des dispositions de l’article 717 du code de
commerce, lesquelles stipulent que les comptes de résultats et de bilan sont établis à chaque
exercice selon les mêmes formes et les mêmes méthodes d'évaluation que les années
précédentes.
Par ailleurs, il convient de préciser que le principe de la permanence des méthodes comptables
ne doit pas être perçu d’une manière absolue.
En effet, des changements de méthodes peuvent être rendus nécessaires ou obligatoires en cas
de réglementation nouvelle ou en cas de décisions prises par les organes sociaux habilités.
Il est important de souligner que lorsque le changement est opéré à l’initiative du
contribuable, il ne peut être justifié que par l'impératif de l’image fidèle. A préciser que ce

127
changement, dans un souci de conformité aux caractéristiques qualitatives de l’information
comptable, prévue par l’article 08 du décret n°08-156, doit être explicité dans l’annexe aux
états financiers comme requis par l’article 29 de la loi n° 07- 11 du 25/11/207, portant le
Système Comptable Financier.
Ces explications, devant être annexées aux états financiers, peuvent être présentés, suivant les
dispositions du même article, sous plusieurs formes ; narrative, descriptive et chiffrée.
4)- Principe de prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique :
C’est une notion nouvelle introduite par l’article 18 du décret exécutif n° 08-156, qui stipule
que «les opérations sont enregistrées en comptabilité et présentées dans les états
financiers conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique, sans
s’en tenir uniquement à leur apparence juridique».
Ce principe implique que l’enregistrement comptable des opérations et leur présentation dans
les états financiers doivent se faire en fonction de la réalité financière et économique et non
pas en fonction de leur apparence juridique.
Il peut être cité comme exemple le cas des actifs pris en location dans le cadre d’un contrat de
crédit-bail, dont le crédit preneur est tenu de les enregistrer dans sa comptabilité et ce malgré
que, du point de vue juridique, ils ne lui appartiennent pas.
5)- Principe de non compensation :
En vertu des dispositions de l’article 5 de la loi n° 07-11, tous les éléments d’actif et du passif
doivent être évalués séparément, sans qu’il ne soit procédé à des compensations entre les
postes d’actif et de passif ni entre des charges et des produits.
Aussi, est il n’est pas permis de compenser, par exemple, une créance et une dette même si
elles concernent un même tiers.
En outre, la compensation en matière de financement des opérations d’achat et de revente,
telle que la livraison de marchandises, en contre partie d’une dette contractée auparavant,
n’est pas permise.
6)- Principe d’intelligibilité :
Ce principe est énoncé par l’article 6 de loi n° 07-11 et explicité par le glossaire annexé à
l’arrêté du
26/07/2008 « Qualité d’une information lorsqu’elle est facilement compréhensible par
tout utilisateur ayant une connaissance raisonnable des affaires et des activités
économiques et de la comptabilité et ayant la volonté d’étudier l’information d’une
façon raisonnablement diligente».
Ainsi, l’information comptable véhiculée à travers les états financiers (bilan, tableau du
compte de résultat, tableau des flux de trésorerie et le tableau de variation des capitaux
propres) (art 25 de la loi 07/11), doit être intelligible de façon à permettre la prise de décision
perspicace.
Ce principe trouve son application notamment dans les informations supplémentaires que
l’entité est tenue de fournir dans les conditions prévus par le chapitre VIII de l’arrêté cité
supra.
b)- Complète :
Cette notion signifie que la comptabilité doit comporter l’ensemble des documents et livres
exigés par les lois en vigueur, en l’occurrence le code de commerce et le SCF. Ainsi, la tenue
de ces livres comptables constitue une obligation légale et doit répondre à des normes de
forme quant à leur présentation et ce qu’il s’agit de comptabilité manuelle ou informatisée.
En effet, les dispositions combinées de l’article 20 de la loi n° 07-11 du 25 novembre 2007
portant système comptable financier et des articles 09 à 11 du code de commerce, exigent de
tous commerçant, sous réserve des dispositions spécifiques concernant les petites entités, de
tenir un certain nombre de documents répondant à des normes de forme.
Les documents comptables obligatoires :

128
1)- Le livre journal :
Ce document, appelé également «journal général», enregistre tous les mouvements affectant
le patrimoine de l’entreprise.
Il enregistre au jour le jour toutes les opérations de manière chronologique, ou centralise, au
moins mensuellement, le résultat de ces opérations.
Cette tolérance de centralisation mensuelle prévue par le code de commerce dans son article
09 est conditionnée par l’obligation « de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de
vérifier ces opérations jour après jour».
2)- Le livre d’inventaire :
Ce livre enregistre les opérations d’inventaire qui consistent à effectuer un recensement
exhaustif des éléments d’actif et de passif de l’entreprise.
Il s’agit donc d’un document sur lequel sont transcrits le bilan et le tableau des comptes de
résultat.
Néanmoins, dans le cas où le détail par nature des stocks en valeur et en quantité n’apparait
pas sur le livre d’inventaire, il doit être porté sur un autre registre ou sur des états séparés
devant être conservés au même titre que les autres documents comptables.
3)- Le grand livre :
Ce livre comprend l’ensemble des comptes mouvementés au cours de la période et retrace les
mouvements (débit et crédit) de ces comptes, lesquels sont y reportés après ou simultanément
avec l’enregistrement de ces mouvements au journal. L’obligation de la tenue de ce livre
comptable a été introduite par l’article 20 de la loi n°07-11 du 25/11/2007, portant S.C.F.
Il est détaillé en autant de grands livres que de journaux auxiliaires (clients, fournisseurs,
banque, OD).
Il est précisé que pour les deux premiers livres, l’authentification auprès du juge de la section
commerciale du tribunal est rendue obligatoire par les dispositions de l’article 11 du code de
commerce.
c)- Appuyée de pièces justificatives :
L’article 18 de la loi n° 07-11 stipule que : « Chaque écriture comptable s’appuie sur une
pièce justificative datée, établie sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la
conservation et la restitution sur papier de son contenu.
Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée,
peuvent être récapitulées sur une pièce comptable unique».
La pièce justificative peut revêtir différentes formes :
- une pièce de base justifiant une seule écriture comptable ;
- une pièce récapitulative d’un ensemble d’opérations, à condition que celles-ci soient de
même nature, réalisées en même lieu et au cours d’une même journée.
Elle peut avoir également différentes provenances :
- de tiers (par exemple les factures) ;
- des applications informatiques ou matérielles internes situées en amont de la comptabilité
proprement dite.
En tout état de cause, la pièce justificative doit retracer certaines mentions obligatoires
qui sont prévues par des dispositions particulières :
- la date,
- la nature de l’opération,
- les tiers intervenants,
- la quotité de l’opération (quantités et valeurs)
A noter, que les livres cités supra sont exigés par la loi mais bien d’autre supports et
opérations d’écriture sont nécessaires pour l’élaboration des états financiers.
2.3)- Une comptabilité sincère :

129
Cette notion est généralement définie comme « l’application de bonne foi des règles et
procédures en fonction de la connaissance que les responsables des comptes doivent
normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations, événements et situations ».
Ceci dit, les valeurs comptables inscrites dans les différents livres et documents comptables
doivent traduire la réalité de l’activité et ce à travers une évaluation correcte des opérations
comptables».
Elles doivent être en conséquence dépourvues de toutes erreurs.
Par « erreur », on entend toutes inexactitudes, omissions ou irrégularités comptables, qui
résultent d'une appréciation purement objective de faits ou de droit, commises de bonne foi
par un contribuable et ne traduisant nullement la volonté du contribuable à influencer la
gestion de l'entreprise.
Cette définition de l’erreur est évoquée par opposition à l’erreur liée à la décision de gestion
où la volonté du contribuable à influencer la gestion de l’entreprise. Aussi, la première est
présumée être commise de bonne foi ; cependant, la seconde relèverait plutôt, en cas
d’insuffisance de déclaration, de la fraude destinée à éluder le paiement de l'impôt.
a)- Erreur de fait matériel
1)- Inexactitude :
Elle peut se définir comme étant la traduction comptable d’un fait non-conforme à la réalité.
Il s’agit, à titre d’exemple :
- D’un mauvais calcul arithmétique relatif aux différents montants comptabilisés tels que les
achats, les ventes, les charges ;
- De reports incorrects ;
- D’une mauvaise évaluation des stocks ;
- Du non respect d’égalité des comptes.
2)- Omission :
Il s’agit du défaut d’inscription d’un ou plusieurs éléments comptables tels que:
- Les recettes ;
- Les achats ;
- Les charges.
b)- Erreur de droit
Il s’agit de l’irrégularité comptable, appelée également « erreur comptable », qui a pour
origine une erreur dans l’application des règles comptables.
Elle porte généralement sur le mode d’enregistrement comptable d’opérations dont la nature
n’est pas contestée.
Ce sont là les principales obligations auxquelles doit répondre une comptabilité pour que
l’information qu’elle produit puisse être, au vu de la législation en vigueur, qualifiée de
pertinente et susceptible de produire ses effets au plan juridique et économique.
3)- Une comptabilité opposable au tiers :
Une comptabilité tenue conformément aux obligations visées supra est une comptabilité qui
peut à tout moment être «admise par le juge pour faire preuve entre commerçants», c’est
ce qui est avancé par l’article 13 du code de commerce.
L’article 14 du même code confirme ce point en stipulant que :
« Les livres de commerce que les personnes sont obligées de tenir et pour lesquels elles
n’ont pas observé les formalités ci-dessus prescrites, ne peuvent être représentés ni faire
foi en justice.. ».
L’article 43 du CPF énumère les cas qui peuvent donner lieu à un rejet et à contrario,
cette comptabilité, lorsqu’elle n’est pas rejetée, est acceptée et est admise du point de vu
fiscal comme un moyen de preuve et de ce fait elle demeure opposable à l’administration

130
et aucune reconstitution des chiffres d’affaires ne peut être admise si elle n’est pas
rejetée.
Néanmoins, cette notion d’opposabilité de la comptabilité à l’égard des tiers ne signifie pas
que l’administration ne peut pas procéder à des régularisations, lesquelles peuvent résulter des
insuffisances constatées à partir de cette comptabilité.
L’administration s’appui alors sur l’opposabilité de cette comptabilité au contribuable pour
faire valoir ses régularisations.
La distinction entre les deux concepts -reconstitution et régularisation- est très importante et
mérite d’être mise en évidence :
a)- la régularisation :
C’est la mise en règle d’une situation anormale que présente la comptabilité ou la
déclaration. tel est le cas :
- d’une charge indument déduite ; elle est remise en règle fiscale, appropriée, par sa
réintégration au bénéfice ;
- d’une facture de vente non comptabilisée ou non déclarée. elle est mise en règle,
fiscalement, par son rappel comme base imposable aux différents impôts et taxes.
Dans les deux cas, la comptabilité demeure opposable et c’est sur sa base que les
régularisations sont effectuées en faisant appel bien entendu aux règles fiscales qui justifient
cette mise en règle.
b)- la reconstitution :
C’est l’emprunt d’un chemin de contrôle autre que celui offert par la comptabilité, pour
approcher le degré de sincérité des bases déclarées. L’administrions substitue dans ce cas le
chemin de contrôle de l’information comptable par des méthodes de reconstitution extra
comptable.
Toutefois, le vérificateur doit retenir que la reconstitution des bases d’imposition ne
peut être admise que si la comptabilité est rejetée.
II.2)- Le rejet de comptabilité
L’article 43 du CPF défini le rejet de comptabilité comme une mesure d’exception tendant à
modifier la position juridique initiale de la comptabilité, en tant que moyen de preuve et
opposable à l’administration, en une comptabilité dénuée de la force probante et par
conséquence non opposable à l’administration.
Le vérificateur ne doit pas appréhender le rejet de comptabilité comme étant un rejet de
la comptabilité en tant que telle et l’information produite par cette dernière demeure
bien entendu une source non négligeable, dont le vérificateur à l’obligation d’exploiter
pour mener à bien sa mission de contrôle.
Le rejet de comptabilité signifie plus exactement le rejet du caractère opposable de la
comptabilité vérifiée.
L’article 43 du CPF à énoncé, de façon précise et limitative, les cas devant mener à la
décision du rejet de comptabilité.
Cette décision, au sens de l’article précité, ne peut intervenir qu’à la suite de la constatation
d’anomalies liées aux critères de régularité ou de sincérité.
- « …lorsque la tenue des livres, documents comptables et pièces justificatives n’est pas
conforme aux dispositions des articles 9 à 11 du code du commerce, au Système
Comptable Financier;
- « …lorsque la comptabilité comporte des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et
répétées liées aux opérations comptabilisées ».
Cependant, les irrégularités, dont le vérificateur peut être amené à constater lors d’une
vérification, ne privent pas forcément la comptabilité de sa force probante et de son
opposabilité à l’administration et seules les irrégularités de nature à rompre le chemin de
révision sont susceptibles d’engendrer un rejet.
131
Les deux cas cités ci-après sont fournis afin de cerner avec la plus grande précision les
éléments pouvant motiver sérieusement le recours à la prononciation du rejet de comptabilité.
1)- Les cas de rejet de comptabilité
A)- 1er cas : comptabilité irrégulièrement tenue :
La comptabilité est considérée comme irrégulièrement tenue lorsque les règles et principes
édictés par le code de commerce et le SCF ne sont pas respectés.
La comptabilité peut de ce fait présenter plusieurs situations ; incomplète, non appuyée de
pièces justificatives ou non-conforme.
1er situation :
Comptabilité incomplète :
La présentation d’une comptabilité incomplète constitue sans aucun doute une irrégularité que
le vérificateur est tenu de mentionner sur sa notification.
Néanmoins, cette irrégularité ne prive pas forcément la comptabilité de son caractère probant.
Le vérificateur est appelé, suite à cette constatation, à analyser l’impact des documents
manquants sur le cours de son contrôle.
Dans le cas ou le document manquant constitue le seul moyen de contrôle essentiel, la
décision de rejet sera prononcé à bon droit dés lors que la comptabilité présenté ne permet pas
de la vérifier.
À défaut de cette motivation, le vérificateur n’est pas en droit d’écarter la comptabilité.
L’adoption d’un tel raisonnement amène nécessairement à distinguer deux cas :
L’absence de livres obligatoires (centralisateurs)
L’absence de tous les livres centralisant les résultats des opérations enregistrées sur des
documents
de base fait obstacle au contrôle de concordance entre les montants enregistrés au jour le jour
et ceux portés sur le journal général, le grand livre et le livre d’inventaire.
Le vérificateur, dans son action de contrôle, ne doit pas être à la recherche d’un rejet
systématique ; au contraire, il doit vérifier à travers la comptabilité présentée le degré
de sincérité des déclarations souscrites par le contribuable.
Le rejet ne peut être envisagé que lorsque la comptabilité n’offre plus la possibilité
d’effectuer le contrôle du fait d’anomalies constatant la rupture du chemin de révision
comptable.
Exemple 1 :
- absence de livre d’inventaire, de livre centralisateur et de grand livre ;
- absence de livre d’inventaire et de livre-journal
Toutefois, si le défaut de présentation d’un registre obligatoire n'exclut pas toute possibilité de
contrôle, cette anomalie ne peut constituer un motif valable de rejet.
Exemple 2 :
- absence du livre d’inventaire en présence de détail des stocks.
- L’absence de livres auxiliaires
L’absence de plusieurs journaux auxiliaires ôte à la comptabilité sa valeur probante dès lors
qu’elle ne garantit pas que le contribuable ait procédé à un enregistrement rigoureux et
régulier de ses opérations
Exemple :
- absence des journaux d’achats, de caisse et de banque).
Cependant, l’absence d’un seul journal en présence d’autres moyens de contrôle (pièces
justificatives) ne peut constituer à elle seule un motif valable pour rejeter la comptabilité.
2eme situation :
Documents comptables non-conforme aux prescriptions de l’article 11 du code de
commerce:

132
L’article 11 du code de commerce requiert que les livres obligatoires doivent être cotés et
paraphés par un juge de la section commerciale du Tribunal et tenus sans blanc ni altération
d’aucune sorte ni transport marge.
Cependant, l’inobservation de la formalité de la cote et du paraphe, bien qu’obligatoire, ne
constitue pas à elle seule un motif valable pour rejeter une comptabilité.
Elle demeure certainement une irrégularité, laquelle nécessite une adjonction avec d’autres
irrégularités pour pouvoir attester du caractère non sincère de l’information produite.
Quant aux documents obligatoires comportant des blancs, ratures et surcharges, cette
anomalie ne peut leur ôter leur caractère probant que si leur importance et leur fréquence rend
le contrôle des écritures impossible.
3eme situation :
comptabilité non appuyée de pièces justificatives :
En principe, l'absence de pièces justificatives des frais généraux ne permet pas à elle seule de
rejeter la comptabilité.
Elle à pour conséquence uniquement de mettre l’entreprise vérifier dans l'impossibilité de
déduire la charge correspondante.
En revanche, l’absence des pièces justificatives des achats ou des ventes est de nature à
entrainer à juste titre un rejet de comptabilité dés lors qu’elle rend le contrôle de cohérence
inopérable.
Cependant, la présentation des pièces justifiant les achats et les ventes n’exclut pas toute
possibilité de rejet.
Le vérificateur doit s’assurer que les pièces en question retracent toutes les informations
nécessaires pour effectuer son contrôle à savoir :
- la date,
- la nature de l’opération,
- les tiers intervenants,
- la quotité de l’opération (quantités et valeurs)
Dans le cas ou ces informations ne sont pas reproduites sur les factures présentées, le
vérificateur ne peut pas faire son contrôle de cohérence à partir de cette comptabilité et se
trouve dans l’obligation de rejeter la comptabilité et d’adopter une méthode de reconstitution
pour s’assurer du degré de sincérité des déclarations souscrites.
B)- 2eme cas :
Comptabilité non sincère :
Le caractère non sincère de la comptabilité résulte, pour l'essentiel, des erreurs, omissions, ou
inexactitudes qu’elle peut renfermer.
Cependant, pour que ces irrégularités puissent ôter à la comptabilité son caractère probant,
elles doivent être suffisamment graves et répétées.
Il n’existe pas une règle pratique qui permettrait d’identifier systématiquement l’ensemble des
irrégularités susceptibles d’entrainer un rejet de comptabilité et ce en raison de leur diversité
et leur importance en rapport avec les caractéristiques propres à chaque affaire vérifiée.
Le rejet de la comptabilité nécessite généralement l'existence d'un faisceau d'irrégularités qui,
prises isolément, peuvent ne pas présenter un caractère grave et répétitif suffisants.
Des exemples susceptibles d’orienter le vérificateur dans sa décision sont présentés ci-
dessous :
1er situation : comptabilité comportant des omissions :
- Omission de recettes, décelée suite à l’exploitation d’un jugement rendu définitif faisant
référence à des ventes non comptabilisées et sans délivrance de factures ou de découverte
d'une comptabilité occulte.

133
- Omission des achats, laquelle est de nature à fausser non seulement le niveau des
consommations et de la marge brute mais également la trésorerie de l’entreprise vérifiée dés
lors que les sommes ayant servis pour le règlement de ces achats ne figurent pas dans la
comptabilité.
2eme situation :
Comptabilité comportant des inexactitudes :
- calcul arithmétique incorrect ;
- reports erronés ;
- mauvaise évaluation des stocks.
Lorsque de telles anomalies sont relevées lors d’une vérification, lesquelles ne peuvent être
directement rectifiées, le vérificateur ne pourra pas réviser l’ensemble des écritures pour
rechercher l’origine de la discordance et conclura en conséquence que la comptabilité vérifiée
n’offre pas un chemin de contrôle cohérent susceptible de permettre le contrôle des éléments
déclarés.
3eme situation :
Comptabilité comportant des erreurs comptables :
L’inobservation des modalités d’application des règles comptables, dans le cas où elles
ne sont pas directement rectifiables, est de nature à rendre le contrôle de cohérence que
veut mener le vérificateur impossible. À titre d’exemple :
- le défaut d’observation du principe de la partie double ;
- le défaut d’observation du principe de séparation des exercices ;
- le défaut d’observation du principe de permanence des méthodes.
Toutefois, il est important de préciser que la décision de rejet d’une comptabilité doit rester
tributaire de l’importance et de l’impact des ces erreurs ; omissions inexactitudes et erreurs
comptables, sur la sincérité de la comptabilité vérifiée.
2)- Précautions à prendre en cas de rejet :
Une fois que le vérificateur a l’assurance que les irrégularités relevées sont de nature à
justifier le rejet la comptabilité, il doit observer un certain nombre de précautions, à
savoir :
2.1)- Respect du principe d’indépendance des exercices :
(Notion de rejet partiel)
L’attention du vérificateur est attirée sur le fait que les irrégularités constatées au titre d’un
exercice ne peuvent constituer à juste titre un motif de rejet pour les autres exercices vérifiés.
Désormais, l’appréciation du degré de probité de la comptabilité doit se faire exercice par
exercice.
Exemple :
Pour une vérification portant sur les exercices N, N-1, N-2 et N-3, les irrégularités pouvant
être constatées au titre de l’exercice N-3 ne peuvent servir de base légale pour rejeter les
exercices N,
N-1 et N-2, seul l’exercice N-3 au titre duquel sont constatées les irrégularités est susceptible
d’être rejeté.
2.2)- La démonstration du caractère non probant de la comptabilité :
Le rejet de comptabilité est une décision grave par laquelle l’administration peut user du droit
de l’écarter en tant que moyen de preuve.
Dans ce cas, l’Administration Fiscale doit supporter la charge de la preuve du caractère non
probant de la comptabilité. En effet, l’article 43 du CPF, modifié par l’article 28 de la loi de
finance pour 2014, à stipulé clairement que « Le rejet de comptabilité, à la suite d’une
vérification de comptabilité, ne peut intervenir que dans le cas où l’Administration démontre
son caractère non probant lorsque… »

134
a)- Définition de la démonstration :
La notion de démonstration signifie que l’administration doit rendre le caractère non probant
de la comptabilité évident de façon à ce qu’il ne prête pas à confusion, soit par une déduction
logique ou par constatation de fait.
b)- les etapes de la démonstration
Pour les besoins de la démonstration, le vérificateur doit observé trois étapes essentielles dans
sa démarche.
La motivation de fait :
Consiste à décrire l’irrégularité telle que constatée.
La motivation de droit :
Consiste à mettre en exergue la règle de droit devant être poursuivie.
La conclusion retenue par le vérificateur de la distorsion entre le fait et le droit.
c)- l’objet de la démonstration
le vérificateur doit démontrer ou prouver, selon le cas que la comptabilité vérifié n’offre plus
la possibilité de faire un contrôle de cohérence du fait de la rupture de chemin de la révision
comptable et ce eu égard aux anomalies constatées.
2.3)- La procédure de redressement applicable (PRC)
Le vérificateur doit veiller, au vue des modifications introduites par les articles 28, 29 et 30 de
la loi de finance pour l’année 2014, à l’application de la procédure de redressement
contradictoire au lieu de la procédure de taxation d’office.
La prononciation de rejet de comptabilité, dans le cadre de ce nouveau dispositif, doit
s’inscrire dans une démarche d’analyse concertée au niveau de service de contrôle et ce dans
le respect des prérogatives de tout un chacun dans la chaine de contrôle.
Des lors, il est très important, voir impératif, de mettre en place une validation spécifique et
rigoureuse pour les cas de l’espèce, afin d’éviter une mauvaise application et/ou un
détournement d e cette procédure de son objet.
Ainsi, les chefs de brigades doivent prendre toutes les diligences affin de s’assurer de
caractère fondé ou non fondé des rejet de comptabilités envisagés et ce à la lumière des
nouvelles dispositions de l’article 43 du CPF et des dispositions de la présente circulaire,
lesquelles seront accompagnées, incessamment, par un guide métrologique traitant de cette
problématique ainsi que la reconstitution des bases d’impositions.
Une attention particulière doit être accordée au suivi des rejets de comptabilités, notamment à
travers l’utilisation de l’outil de suivi de contrôle fiscal externe, objet de mon envoi
n°07/ME/DGI/DRV/2014 du 23/01/2014.
J’attache beaucoup de prix à ce que cette circulaire soit largement diffusée à l’ensemble des
services concernés et ces dispositions strictement observées.
Toute difficulté éventuellement rencontrées dans son application doivent être portées à la
connaissance de la direction des recherches et vérifications.

135
---------------oo00oo---------------
Enfin,
Si vous contactez les services fiscaux pour demander un conseil ou un avis, vous recevrez
généralement un bon accueil.
Pour autant, les agents des impôts ne sont pas toujours d'un niveau technique suffisant pour
répondre correctement aux questions posées.
Il nous arrive souvent de rencontrer des clients qui ont pris des positions erronées et sont
pourtant convaincus de leur bon droit, suite au mauvais conseil oral donné par un agent des
impôts.
En effet, le rôle d'un agent des impôts n'est pas de connaître la fiscalité dans son ensemble, ce
qui est en fait impossible, même pour un fiscaliste de très haut niveau.
La fiscalité, c'est effroyablement complexe.
Il faut des années d'expérience pour devenir un bon fiscaliste.
A ce titre, plus ont vieillis, plus je deviens compétent et plus ont se rends compte de l'étendue
de notre incompétence.
Le fiscaliste est comme l'astrophysicien.
Plus il met à jour des secrets de l'univers, plus il se rend compte de l'étendue infinie des
mystères restant à élucider.
Il est impossible de répondre sérieusement à une question fiscale un peu compliquée sans
faire une étude de la documentation.
On précise souvent à nos clients que seule une consultation écrite permet de répondre
sérieusement à leurs questions.
Cela étant, si un agent des impôts répond à une de vos questions et que cette réponse vous
plaît, il faut lui faire confirmer par écrit ou au moins faire un compte rendu de la question et
de sa réponse et lui envoyer par courrier avec accusé de réception pour se ménager un moyen
de preuve de l'existence de cette réponse.
En pratique, le meilleur moyen d'avoir une réponse sérieuse (et opposable) de l'administration
fiscale est de faire une question écrite sous la forme d'un rescrit.
Elle sera traitée par un agent des impôts spécialement chargé de répondre aux questions et qui
a généralement toute la compétence nécessaire.

MEDANI RACHID

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