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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Fitiavana-Tanindrazana-Fandrosoana
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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITÉ DE MAHAJANGA
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ECOLE DES ARTS ET TECHNIQUES EN PROTHÈSE DENTAIRE
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Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Licence professionnelle

Spécialité : Techniques en Prothèse Dentaire

MONTAGE DES DENTS EN PROTHÈSE

ADJOINTE TOTALE BIMAXILLAIRE

CLASSE I SELON ACKERMANN

Présenté et soutenu le : 19 Avril 2016 par

RASOLONOMENJANAHARY Claire Agnès

Née le 24 Février 1978 à Imito-Fandriana

Membres de Jury :

Président de jury : Professeur RALAIARIMANANA Liantsoa Fanja Emmanuel

Assesseurs : Professeur RAKOTO ALSON Simone

Docteur RASOAMANARIVO Noro

Docteur MARIO ROGER

Docteur RANDRESIARILALA Hugues

Monsieur VACHÉ Philippe

« Promotion « TSY KIVY »

N° D’ORDRE : 0034/16/UGM-EATP
MONTAGE DES DENTS EN PROTHESE ADJOINTE TOTALE
BIMAXILLAIRE CLASSE I SELON ACKERMANN
AVANT-PROPOS

L’Ecole des Arts et Techniques en prothèse dentaire (EATP) est un Etablissement


d’Enseignement Supérieur, créé en 2011 sur un constat de lacune en la matière à
Madagascar. Elle est rattachée à l’Université de Mahajanga.
Une des Unités d’enseignement exigées par l’Etablissement pour obtenir le diplôme
de licence professionnelle en techniques en prothèse dentaire est l’accomplissement
d’une présentation de Mémoire de fin d’étude sur un thème choisi personnellement
par le futur technicien. Le Mémoire décrirait dans une première partie les rappels
théorique sur le sujet et dans une deuxième partie, la mise en œuvre autonome
d’une pièce prothétique dans un laboratoire. Cette épreuve permet d’évaluer la
maitrise pratique et du niveau de connaissance de l’impétrant par le jury.
La formation dure trois ans, durant laquelle à chaque fin d’année, les étudiants
partent en stage d’imprégnation dans un laboratoire conventionné avec
l’établissement. L’objectif étant de consolider de savoir et le savoir-faire, ainsi que
d’appréhender les dimensions économiques, environnementales et sociales de la
profession.
L’EATP a pour but de mettre sur le marché du travail des techniciens prothésistes
immédiatement opérationnels et possédant les bases nécessaire pour faire face à
l’exigence des demande sur le territoire malgache, voire même au-delà.
REMERCIEMENTS

En préambule de ce mémoire, j’adresse mes remerciements les plus sincères aux


personnes qui m’ont apportée leur aide et leur soutient, qui ont contribué à
l’élaboration de ce délicat travail et qui ont fait efforts pour m’aider dans la réussite
de ce redoutable travail.

À Madame la Directrice de l’école, Dr RASOAMANARIVO NORO, je tiens à vous


témoigner très sincèrement ma reconnaissance. Nous vous remercions pour les
conseils que vous nous avez apportés durant ce travail et soyez assuré de notre
vive reconnaissance et de notre sincère gratitude
Pr. RALAIARIMANANA Liantsoa Fanja Emmanuel nous vous remercions
de l’honneur que vous nous avez fait en acceptant la présidence de jury.
Mes sincères remerciements à nos assesseurs de nous avoir honoré de leur pré-
sence :
Pr RAKOTO ALSON Simone

Dr. RASOAMANARIVO Noro

Dr. RANDRESIARILALA Hugues

Dr. MARIO Roger

Mr. VACHÉ Philippe

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à nos


enseignants pour tout le temps qu’ils nous ont consacré et pour la qualité de leurs
formations. Mes remerciements également pour toute l’équipe dans les laboratoires
où nous avons effectué nos stages durant la formation. Ainsi que les personnels au
sein de l’EATP.
Mes vifs remerciements à mon encadreur pédagogique
Dr RASOAMANARIVO Noro et mon encadreur professionnel
Mr ANDRIANIONY Tovojaona.

Merci infiniment à vous tous surtout à ma promotion qui n’ont pas cessé de m’aider,
de me soutenir.

A ma Congrégation, je tiens à vous remercier pour votre soutient et votre confiance.


Et également de m’avoir donné les moyens de poursuivre mes études et
d’offrir la vie que je souhaitais. MERCI
SOMMAIRE

INTRODUCTION….……………………………………………………………..…………..1
I.Revue de la literature…………………………………………………..…….…………...3
I.2. Differents types des protheses dentaires ……….……….……………………4
I.3. Prothese adjointe totale……………….…………………………….…………...6
I.4. Differents types de l’articulateur ….……………….…………………………..8
I.5. Montage des dents ………………………………………………………….....11
I.6. Etapes de confection au laboratoire …………………………….……….. ..12
II.METHODOLOGIE…………………………………………………………………………35
II.1 Cadre d’étude..………….…………………………………………..………… . 35
II.2 Duré de conféction……….……..…….…………………………………….....35
II.3 Type d’étude……………………………..………………………………………35
II.4 Matériels et matériaux utilisés …….….………………………………………35

II.5 Déroulement du travail…………...…………………………………………………36

III.RESULTATS…..…………………..………………..…………………………………...38
IV.DISCUSSION…………..…………………………………………………….………….52
CONCLUSION ……………………………………………………………………………..55

REFERENCES…………………………………………………………………………….. 56
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

ATA : Aires de Tolérance Antérieure

ATP : Aires Tolérance Postérieure

AVM : Articulateur en Valeur Moyenne

av. JC : avant Jésus Christ

°C : degré Celsius

DVO : Dimension Verticale d’Occlusion

EATP : Ecole des Arts et Technique en Prothèse dentaire

h : heure

g: : gramme

IMRED: : Introduction Méthodologie REsultat Discussion

mn : minute

ml : millilitre

RC : Relation Centré

PEI : Porte Empreinte Individuel

PAT : Prothèse Adjointe Totale


LISTE DES FIGURES

figure.1. Prothèse sur implanto –porté………………….……………………….……………………………...5


figure.2. Prothèse adjointe totale………………………………….………………….……….…………………….6
figure.3. Papille incisive centre de crête……………………………….………………..……………………..6
figure.4. Papille incisive,Centre de crête…………………………………….………..………………..…....7
figure.5. Papille incisive, centre de crête……………………………………….…………..………..……....8
figure.6. Medicalexpo.Fr……………………………………………………………….……..……………………………8
figure.7. Articulateur semi-adaptable……………………………………………………………………………10
figure.8. Empreinte supérieure , Empreinte bimaxillaire …………………...……..…………..14
figure.9. Aire de tolérence antérieure et postérieure………………………………………………..16
figure.10. limite du PEI inférieure et Limite PEI supérieure………..………………………......16
figure.11. Coffrage…………………………………………………………………………………………………………......17
figure.12. Maquette d’occlusion bimaxillaire ……………………………….………………………….......19
figure.13. Mauvaise alignement et Alignement normale………………..……..…………….......21
figure.14. Angle inter-incisif……………………………………………………………………..…………………... …21
figure.15. Overbite et overjet………………………………………………………………..…..………………….....22
figure.16. Principaux plans de référence ………………………………..……………..…………………....23
figure.17. Courbe de Spee………………………………………………………..………………………………………24
figure.18. Courbe de Wilson…………………………………….……………….….……………………………….....24
figure.19. Classe I…………………………………………….……….………………...25
figure.20. D’après la triade de Nelson ……………………………………….…….…………………………...29
figure.21. Guide de Lombardi …………………………………….……………….……………………………….....30
figure.22. Indice de Lee ………………………………………………………………….………………………………...31
figure.23. axe de la dent supérieur………………………………………….….…………………………………..31
figure.24. axe de la dent inférieure………………………………………….….……………………………….....32
figure.25. occlusion des dents anterieure…………………………….……….…………………………......32
figure.26. Dents postérieure………………………………………………………….……..……………………….....34
figure.27. Matériels utilisé en PAT………………………………………….………………….………………......38
figure.28. Empreinte bimaxillaire……………………………………………….……………………………………38
figure.29. Désinfection de l’empreinte……………………………………….……………………………………38
figure.30. Pesage du plâtre…………………………………………………………………………….……………......39
figure.31. Malaxage du plâtre………………………………………………………………………..……………......39
figure.32. Coulage du plâtre………………………………………………….………….……………………………….39
figure.33. Taille du modèle………………………………………………………….……………………………….......40
figure.34. Dessin prothétique…………………………………………………………………………….………………40
figure.35. Maquette d’occlusion……………………………………………………..…………………………………41
figure.36. modèle retourne au laboratoire……………………………………………………………………..41
figure.37. Rétention mécanique…………………………………………………………………….………………...42
figure.38. Modèles mis en articulateur…………………………………………..…..…………………….......42
figure.39. Materiaux utilisées…………………………………………………………………………………………..43
figure.40. Isolation des modèles………………………………………………………………………….………… .43
figure.41. Application de la plaque base en cire…………………………………………………….......43
figure.42. Montage des incisives centrale supérieure………………………………………………..44
figure.43. Montage des canines supérieure ………………………………………….……………………..44
figure.44. Position des incisives et canines supérieure………………………….……………......45
figure.45. Montage des incisives latérale du maxillaire……………………….……………….......45
figure.46. Bloc antérieur du maxillaire……………………………………………………..…………………....46
figure.47. Montage des incisives centrale inférieure………………………….……………………....46
figure.48. Dent antérieure supérieure et inférieure ……………………………………..……………..47
figure.49. Montage des dents postérieures…………………………………………………..………………47
figure.50. Montage des Dent supérieures fini……………………………………….………………………48
figure.51. Aire du Pound……………………………………………………………………………….……………………48
figure.52. Montage première molaire ………………………………………………………………………….....49
figure.53. Montage de la seconde molaire……………………………………..…....49
figure.54. Mise en place de la prémière prémolaire………………………………..…………………50
figure.55. Arcade supérieure et inférieure…………………………………….………………………………50
figure.56. Finition de la fausse gencive………………………………………………………………………….51
figure.57. PAT finie………………………………………………………………………………………………………………51
LISTE DES TABLEAUX

tableau.1. Repères marqués sur les empreintes……………………………………….………………..13


tableau.2. Eléments anatomiques à respecter………………………………………………….…………..14
tableau.3. Matériels, Matériaux utilisé ……………………………………………………………….…………..35
INTRODUCTION

Le mot prothèse signifie addition artificielle qui a pour but de remplacer un or-
gane enlevé en partie ou en totalité. En stomatologie, la prothèse a pour but de
remplacer cette destruction portant sur les dents entières ou sur la totalité de la
denture.
La prothèse dentaire est la partie de la dentisterie qui s’occupe essentiellement du
remplacement d’une ou de plusieurs dents absentes.

De nos jours, l’évolution des connaissances scientifiques et de la technologie


ont fait considérablement progresser l’Art dentaire [1]. Entre art et science,
l’odontostomatologie a aujourd’hui atteint des niveaux de compétence très élevés,
notamment quant à l’intégration, la restitution ou encore l’amélioration de l’esthétique
du sourire. [2]

Parmi les différents types de prothèse dentaire existants ; nous avons choisi la
Prothèse Amovible Totale (PAT). Elle sert à remplacer la totalité de la denture au
niveau de toute l’arcade, maxillaire et/ou mandibulaire. La prothèse a pour but de
répondre aux impératifs esthétiques et fonctionnels en conservant la forme, la teinte,
la dimension des organes remplacés avec des matériaux convenables et assurant la
mastication, la déglutition et la phonation. La reconstruction d’un plan d’occlusion
prothétique adapté est la clé de voûte qui doit concilier tous ces impératifs. [1]

Toutes les étapes des techniques usuelles pour la réalisation d’une prothèse
fait intervenir la collaboration entre le dentiste et le technicien de laboratoire. La
réalisation d’une Prothèse Adjointe Totale, nécessite au cours de toutes les étapes,
une rigueur absolue dans le respect du protocole tant au cabinet qu’au laboratoire.

Les problèmes de rétention et d’instabilité d’une prothèse amovible complète,


interviennent surtout au niveau de l’arcade mandibulaire car les surfaces d’appui
sont réduites. Par ailleurs quand la prothèse sera réalisée, il existe souvent le risque
de déséquilibre occlusal. Cette dysharmonie peut provoquer un phénomène
d’ostéolyse sous-jacente, des troubles neuromusculaires et une dysfonction au
niveau de l’articulation temporo-mandibulaire.

1
En prothèse totale, la technique adaptée pour le montage des dents joue un
rôle très important pour la stabilité. L’occlusion généralement équilibrée est le
schéma occlusal de référence en prothèse complète. [3] Les impératifs de mise en
œuvre du montage des dents maxillaire et mandibulaire en PAT nous ont amenés à
choisir notre étude intitulée : « Montage des dents en Prothèse Adjointe Totale
bimaxillaire classe I, selon ACKERMANN ».
L’objectif principal de cette étude a été de définir l’importance de l’équilibre
fonctionnelle de la prothèse adjointe totale.
Nos objectifs spécifiques étaient de :
Rappeler les impératifs biologiques de conception d’une PAT
Acquérir la technique montage des dents en classe I d’édentement selon
ACKERMANN

2
I.REVUE DE LA LITTERATURE

I.1.PROTHESE DENTAIRE

I.1.1. Définition

Selon le Petit Larousse, la prothèse est une addition artificielle qui a pour but de
remplacer un organe enlevé en partie ou en totalité.

Alors, la prothèse dentaire est un dispositif destiné à reconstruire une dent délabrée
suite à une carie ou une fracture. Elle permet également de restaurer les dents
manquantes, soit par un moyen fixe (Bridge et implant), soit par des appareils
amovibles (à base métallique ou en résine ou en nylon).

I.1.2. Historique

Des dents artificielles sont trouvées sur des momies égyptiennes. Nous ne
pouvons cependant affirmer que l’Egypte pharaonique connaissait la prothèse
dentaire comme réhabilitation fonctionnelle. Elle consistait à redonner son« intégrité»
à une arcade dentaire incomplète, en utilisant des morceaux de bois taillés, lors des
embaumements. Plus tard l’Egypte connaitra la prothèse grâce aux échanges
commerciaux qu’elle entretient avec les Étrusques.

Les Phéniciens vers 1000 av. J.-C et les Étrusques vers les années 700 av. J.-C
réalisaient des prothèses pour restaurer des édentements en utilisant des dents
humaines et animales maintenues en place grâce à des ligatures en bande d’or.
Deux types d’appareillages sont trouvés dans leur sculpture : des mainteneurs
d’espace et des prothèses de remplacement.

Les Romains vers 450 av. J.-C améliorèrent la conception des prothèses. Du point
de vue médical, la civilisation romaine fut marquée par les connaissances d’origine
égyptienne, étrusque et grecque.

Ces techniques passèrent dans l’oubli au Moyen Age jusqu’au XVI ème siècle où
elles réapparurent en Europe. Quelques noms sont à retenir dans l’histoire moderne
de l’odontologie. [4]

3
I.2. Différents types des prothèses dentaires

I.2.1.Prothèse fixée ou conjointe

C’est une prothèse qui remplace une ou plusieurs dents du maxillaire ou de la


mandibule et qui est fixée de façon permanente aux dents naturelles. Il existe
différents types de prothèse fixé tels que :

Prothèses fixées unitaires : Une couronne renforce une dent qui n’est plus assez
solide. Une dent à tenon (pivot) remplace complètement la partie apparente.

Prothèses fixées plurales : Un bridge (Pont) destiné à remplacer une ou plusieurs


dents. [5]

I.2.2. Prothèse adjointe ou amovible :

La prothèse amovible est une prothèse qui peut être enlevée et remise en bouche
par le patient lui-même. Elle remplace généralement une ou plusieurs dents man-
quantes. Elle s’appuie en partie sur les dents restantes, en partie sur la gencive et
l’os sous-jacent.

Une prothèse amovible est classée en deux (2) types :

Prothèse amovible partielle qui remplace une partie de la dentition en s’appuyant à la


fois sur les gencives et les dents restantes. Cet appareil est donc stabilisé et retenu à
l’aide des crochets.

Prothèse amovible totale qui remplace la totalité de la dentition naturelle (maxillaire


ou mandibulaire). Elle peut être entièrement en résine ou sur implants. Elle s'appuie
le plus largement possible sur les muqueuses. La prothèse amovible totale sur
implants est une prothèse qui peut représenter la solution idéale afin de restaurer le
confort et la stabilité d’une prothèse amovible. [5]

4
I.2.3.Prothèse implanto-portée [6]

Prothèse
fixée

figure.1 Prothèse implanto –portée

Les implants dentaires sont des racines artificielles qui permettent de remplacer
les racines dentaires perdues. Ces implants, solidement ancrés à l'os, servent de
support à des couronnes, des bridges ou à un appareil dentaire (dentier).

La perte d'une dent ou d'un groupe de dents peut donc être traitée par la mise en
place d'implants. Les implants permettent le plus souvent de réaliser des restaura-
tions prothétiques fixées (comme les dents naturelles). Par ailleurs, les implants
peuvent servir à stabiliser un appareil dentaire amovible et donc à le rendre plus
confortable (figure1)

Le but du traitement implantaire est de rétablir l'esthétique et d'assurer les différentes


fonctions.

Cette technique a l'avantage d'éliminer définitivement tout phénomène de rejet


et évite au patient de porter un dentier. Le pronostic (durée de vie de l'implant) est
meilleur pour les implants situés sur le maxillaire supérieur que pour ceux situés sur
le maxillaire inférieur.

5
1-3 Prothèse totale

figure.2 Prothèse adjointe totale

(Source : www. Dr Guillemin-pascal- chirurgiens-dentistes.fr)

I.3.1. Définition

C'est un appareillage destiné à maintenir ou à restaurer les arcades dentaires pour


une raison tant esthétique que fonctionnelle.

L'appareillage, élaboré en laboratoire spécialisé, nécessite la prise d'empreintes des


arcades dentaires ; ces empreintes doivent être les plus précises possibles.

I.3.2.Différents types de classe d’édentement selon ACKERMANN.

Il y a trois classes d’appartenance d’après les rapports intermaxillaires :

I.3.2.1.Première classe d’édentement

Sur le plan sagittal, le prolongement la papille incisive supérieure tombe


perpendiculairement sur le frein labial inférieur. Sur le plan transversal, le centre de
crête inférieure se trouve en bout à bout ou orienté légèrement en vestibulaire par
rapport au centre de crête supérieure (figure 3)

figure 3.Papille incisive et centre de crête

6
Les rapports interdentaires en classe I d’édentement se fait en normoclusion :
C'est lorsque la canine inférieure, s'engrène entre l'incisive latérale supérieure et la
canines supérieure et que la première molaire inférieure (dent de 6 ans) est mésialée
d'une demi cuspide par rapport à la première molaire supérieure.
En occlusion centrique, le rapport correct des dents antagonistes réunissent trois
paramètres fondamentaux : [34]
a) Les dents antérieures supérieures couvrent leurs homologues inférieures environ
du tiers inférieur de leur hauteur.
b) Les prémolaires et les molaires supérieures recouvrent leurs homologues
inférieures de la moitié inférieure de leur cuspides vestibulaires
c) Les premières molaires supérieures permanentes « clé de l’occlusion » sont
mésialées d’une demi-cuspide par rapport aux premières molaires inférieures.

I.3.2.2.Deuxième classe d’édentement : rétrusion

La deuxième classe d’édentement comprend les rapports intermaxillaires où la


papille incisive supérieure tombe vestibulairement au niveau du frein labial inférieur
dans le plan sagittal.

figure 4.Papille incisive et centre de crête

Sur le plan transversal le centre de crête supérieure est dans la plupart des cas en
« bout à bout » avec le centre inférieur.
C'est lorsque la mandibule est en retrait par rapport au maxillaire supérieure (figure4)

7
I.3.2. 3.Troisième classe d’édentement : protrusion
La troisième classe d’édentement comprend les rapports intermaxillaires où la
papille incisive supérieure tombe lingualement par rapport au centre de crête
inférieure sur le plan sagittal.

figure 5.Papille incisive et centre de crête

Sur le plan transversal, le centre de crête inférieur est orienté vestibulairement par
rapport au centre de crête supérieur.
C'est lorsque la mandibule est trop en avant par rapport au maxillaire (figure5)

I.4. Différents types d’articulateurs

figure 6. Articulateurs (Medicalexpo.Fr)

8
I.4.1.Définition et historique
Un articulateur est un instrument mécanique utilisé aux fins de diagnostic et de
traitement. Il permet de transférer et d’analyser au laboratoire les relations statiques
et dynamiques entre la mandibule et le maxillaire.
- Le transfert spatial du modèle supérieur se fait à l’aide de l’arc facial.
- Sous le terme d’articulateur, nous pouvons trouver des mécanismes allant du
simple occluseur à l’articulateur ajusté aux valeurs moyennes, semi-adaptable ou
entièrement adaptable.

Historique : [3]
Au début du 19ème siècle commence le développement des articulateurs :
En 1805, le premier occluseur en plâtre fut utilisé.
En 1840, GARIOT présente le premier occluseur à charnière, cet appareil ne permet
pas des mouvements de latéralité. La même année, DANIEL EVENS fabrique le
premier articulateur permettant des mouvements de latéralité.
En 1858, BONWILL fabrique un articulateur permettant les mouvements de protru-
sion et de latéralité.
En 1907, SNOW présente le premier articulateur avec un arc facial.
En 1909, ELTNER présente le précurseur de l'axe charnière
En 1910, le “GYSI simplex” n'a pas de pente condylienne réglable mais il semble
qu'il soit le précurseur de la tige incisive de guidage réglable.
En 1915, le “GYSI semi-adaptable” est doté de la pente condylienne réglable.

I.4.2. Indications de l’utilisation des articulateurs


- L’analyse occlusale pré prothétique ou pré implantaire.
- La réalisation de prothèses totales
- La réalisation de prothèses fixes importantes ou un ajustement occlusal
- Transfert des modèles sur l’articulateur et la programmation individuelle.
La mise en articulateur des modèles nécessite :
-La préparation du modèle
-La préparation des maquettes d’occlusion
-Le transfert du modèle
-Enregistrement et transfert des trajectoires condyliennes (figure 6) (figure10)

9
I.4.3. Choix de l’articulateur
L’articulateur ou simulateur est un dispositif qui permet de conserver les
relations intermaxillaires : DVO, PO, RC (figure 7) ; et de reproduire plus ou moins
partiellement les déplacements condyliens à une dimension verticale donnée.
Depuis PAF(1756) et GARROT(1803), les articulateurs ont évolué. Ils se sont
multipliés, compliqués, simplifiés, selon les conceptions et les auteurs.
Cette multiplicité a rendu le choix difficile. Le choix d’un articulateur dépend des
critères, des techniques et des cliniques. Pour les critères cliniques, le choix d’un
articulateur doit répondre aux objectifs thérapeutiques.
Les modèles d’articulateurs sont nombreux, variés, mais nous pouvons les classer
en deux groupes : les articulateurs semi-adaptables et les articulateurs adaptables.

figure.7 : Articulateur semi-adaptable(Le courrier dentiste)

L’articulateur semi-adaptable est le plus utilisé, mais l’AVM convient à la confection


des PAT.
Le but est d’obtenir tous les mouvements de l’articulation temporo-mandibulaire
comme les mouvements de latéralité gauche et droite et les mouvements de protru-
sion et de rétrusion.

10
I.5.Montage des dents postérieures
Notre but est d’améliorer l’occlusion dentaire des méthodes de montage qui ont été
décrites dont :
- Méthode d’ACKERMANN
- Méthode de GYSI
I.5.1.Méthode de montage selon ACKERMANN
C’est un montage hélicoïdal préconisé dans le cas d’articulé mixte
(Hachement et frottement). Les dents artificielles maxillaires et mandibulaires sont
des dents cuspidées.
- Le montage débute par la première molaire mandibulaire qui est considérée comme
le pilier de soutien de l’articulé. Sa position est délimitée entre la face distale de la
canine et le début de l’éminence rétromolaire. Elle occupe le milieu de cet espace.
Etant placée, sa face triturante est située au centre de l’espace compris entre le
maxillaire et la mandibule.
-La deuxième prémolaire sera montée ensuite.
-Pour le montage de la première prémolaire mandibulaire, deux cas peuvent se
présenter : soit que la prémolaire trouve sa place grâce à un léger meulage mésio-
distal, soit qu’elle ne trouve pas de place alors elle est supprimée.
- La deuxième molaire mandibulaire sera inclinée d’arrière en avant, afin de consti-
tuer une butée postérieure lors des mouvements de propulsion. [8]

I.5.2.Méthode de montage selon GYSI


Elle est indiquée pour les articulés mixtes de hachement et de frottement avec
prédominance des mouvements de frottement.
-Le montage de GYSI commence par les molaires maxillaires, sur la table occlusale.
-La première prémolaire supérieure sera placée perpendiculairement au plan
d’occlusion, seule sa cuspide palatine sera en contact de la table.
-La deuxième prémolaire maxillaire sera également montée perpendiculairement au
plan d’occlusion, mais avec un contact des faces vestibulaire et palatine.
-La cuspide méso-palatine de la première molaire maxillaire seule sera en contact
avec la table d’occlusion.
-La deuxième molaire maxillaire n’aura pas de contact avec la table d’occlusion.

11
Dans un deuxième temps :
-La première molaire mandibulaire doit être placée au centre de la courbe de com-
pensation. Elle est en contact par le centre de son sillon intercuspidien avec la
cuspide mésio-palatine de la première molaire maxillaire.
-La deuxième molaire mandibulaire sera inclinée de bas en haut et d’arrière en avant
afin de permettre à cette dent artificielle, dans les mouvements de propulsion, de
tenir le rôle de butée empêchant le décrochage de la prothèse supérieure.
-La deuxième prémolaire inférieure sera placée entre les deux prémolaires supé-
rieures et en contact, par sa face distale, avec la cuspide palatine de la deuxième
molaire supérieure.

I.6.Etapes de confection au laboratoire [9] [10] [36] [37]

I.6 .1.Traitement de l’empreinte

Les produits de désinfection sont utilisés sous deux formes : vaporisation et


immersion
Il est préconisé actuellement de:
-Rincer à l’eau courante pour débarrasser des traces de salive et de sang et de
débris.
-Pulvériser une solution d’hypochlorite à 2% sur l’empreinte, et placer le tout dans un
sachet plastique pendant 10 mn (Hydrocolloïde, plâtre, élastomères)
-Ou immerger rapidement pendant 2 à 3 mn dans une solution de glutaraldéhyde à
2% ou de solution d’hypochlorite de sodium à 12% chlorométrique.
Quelque soit l’empreinte, l’étape de désinfection est toujours suivie d’un rinçage
minutieux à l’eau courante avant la coulée du modèle.
La désinfection des empreintes est une opération au résultat momentané permettant
d’éliminer ou de tuer tous les micro-organismes et d’inactiver les virus indésirables
portés par des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs fixés. Le résultat
de cette opération est limité aux micro-organismes ou virus présent au moment de
l’opération.
Le nettoyage et l’aseptisation doivent être effectués dans des conditions satisfai-
santes de sécurité et d’efficacité.
Pour l’alginate, on peut utiliser la glutaraldéhyde en spray, laissé en contact pen-
dant 2mn à 3mn ou en immersion durant 10mn à 15mn avant le rinçage.

12
L’empreinte à l’alginate doit être coulée dans un délai de 2heures au maximum et
idéalement 10 mn à 15mn après son retrait.
Dans ces conditions, à défaut de proximité du laboratoire, l’empreinte devrait être
coulée au cabinet dentaire.
L’apparition d’acide alginique à la surface de l’empreinte altère la surface du mo-
dèle. Cet acide est neutralisé par une application de poudre ou de bouillie de plâtre
pendant 30 secondes, après la désinfection.
Ce plâtre est ensuite éliminé par rinçage abondant, immédiatement avant la coulée
du modèle.

I.6.2.Analyse d’empreinte

Tableau.1.Repères marqués sur les empreintes.

Empreinte mandibulaire Empreinte maxillaire

Trigones rétro-molaires Tubérosités

La partie externe des planchettes Ligaments ptérygomaxillaires


d’ACKERMANN
Bord vestibulaire 1mm de la zone de
Bord vestibulaire 1mm de la zone de réflexion
réflexion
Bord lingual 1mm au-dessus de la Limite postérieure 2mm en arrière de la ligne
zone de réflexion joignant les ligaments ptérygomaxillaires

Les freins incisif-canin-lingual Les freins incisifs-canins

Les points particuliers : crête Les points particuliers : crête flottante, points
flottante, point douloureux douloureux

Les indices positifs et négatifs à noter sur les modèles :


Maxillaire : frein médian de la lèvre, ligne de la réflexion de la muqueuse, freins
latéraux, espace ampullaire paratubérositaires, papille inter-incisive, papilles pala-
tines, suture intermaxillaire, fossettes palatines, tubérosités, sillons ptérygo-
maxillaires, ligne de réflexion du voile.

13
Mandibulaire : frein médian de la lèvre, ligne de réflexion de la muqueuse, frein
latéral de la lèvre inférieure, poche de FISH, insertion du masséter, tubérosité rétro
molaire, tubercule rétro molaire, limite postérieure de la loge sublinguale, frein de la
langue.

Critères de validation des empreintes primaires maxillaire et mandibulaire3 critères


sont à citer :
− Un bon enregistrement des éléments anatomiques
− Un minimum d’épaisseur du matériau d’empreinte (3mm)
− Un matériau d’empreinte qui ne présente aucun décollement ni déchirure

figure 8.Empreinte supérieure [8], et Empreinte primaire (Sop.asso)

tableau.2. Eléments anatomiques à respecter


Arcade mandibulaire Arcade maxillaire
Eléments -Précision de la surface d’appui -Précision de la surface d’appui
communs -Sommet des crêtes -Sommet des crêtes
-Insertions musculaires et freins -Insertions musculaires et freins
-Zones de réflexion vestibulaire -Zones de réflexion vestibulaire
Eléments -Trigones rétro-molaires -Tubérosités
Spécifiques -Lignes des planchettes -Voûte palatine
d’ACKERMANN -Fossettes palatines
-Ligaments ptérygomaxillaires

14
I.6.3.Définition de la première empreinte

Les empreintes primaires ou préliminaires constituent les premières empreintes


reproduisant un maxillaire édenté et destinées à la réalisation de porte- empreinte
individuel. Elles sont tout à fait différentes de l’empreinte d’étude qui n’est utilisable
que pour un examen prolongé. L’alginate est instable. Il est impératif qu’elle soit
traitée dans les délais les plus courts de 10 à15mn après la prise d’empreinte.

I.6.4. Plâtre

A l’état de poudre, c’est le sulfate de calcium semi-hydraté ; lorsqu’il est mélangé


avec de l’eau, il se transforme en sulfate de chaux di- hydraté. Son temps de prise
varie normalement de 7à12 mn, ceci en fonction des facteurs de variation du temps
de prise mis en jeu. Ils sont de deux types :

- Facteur physique : si la température < 10°C, on observe une accélération de la


prise. Si la température > 50°C , ceci se traduit par un ralentissement de la prise.

- Rapport eau/hémi hydrate : le temps de prise augmente avec la proportion de l’eau.

I.6.5. Isolants

Le plâtre est un matériau capable d’absorber le monomère liquide, de modifier


les proportions de la résine acrylique avant sa polymérisation et de compromettre le
résultat final. Il est donc important d’isoler physiquement et chimiquement le plâtre de
la résine acrylique qui sera mise en contact avec lui, d’où l’utilisation des isolants. On
distingue les isolants : plâtre/plâtre ; plâtre/ cire et plâtre /résine.

I.6.6. Coulée des modèles avec du plâtre classe IV et taille des modèles

- Conserver autour de l’arcade les zones de réflexion muqueuse et limiter le bord


postérieur à trois ou quatre mm des fossettes palatines ou de l’extrémité du trigone.

- L’épaisseur du socle est environ 1cm.

-Le modèle obtenu est meulé au taille- plâtre en préservant la zone de réflexion
muqueuse vestibulaire.

-Afin de faciliter l’accès aisé au fond du vestibule, le bord du modèle est taillé en
biseau externe à l’aide d’un couteau à plâtre.

-La base du modèle maxillaire est taillée parallèlement au plan de COPPERMAN qui
passe par la papille incisive antérieurement et les sillons ptérygomaxillaires.

15
-La base du modèle mandibulaire, est taillée parallèlement au plan déterminé par la
zone antérieure des crêtes.

I.6.7 Analyse de la prescription et la faisabilité du travail

Une analyse minutieuse du modèle prend en compte les trois paramètres de base :

- Centre de la crête

- Tracé de la crête

- Axe de la crête

Il est absolument indispensable d’avoir un modèle précis lors de la construction de


la porte - empreintes individuels selon la méthode de SCHREINEMAKERS.
Avant de passer à l’exécution pratique, il est nécessaire de définir les lignes de
démarcation mandibulaire.

I.6.8. Confection du porte- empreinte individuel

Le technicien doit respecter l’indication du praticien et élaborer une porte empreinte


selon le cas clinique

figure.9 :Aires de tolérance antérieures (ATA) et postérieures (ATP) au maxillaire et à


la mandibule [9]

figure.10.limite du PEI inférieure et supérieure

16
Le modèle est coulé et taillé. Toute contre- dépouille est comblée. Les bords du
modèle sont délimités au crayon selon la méthode de SCHREINEMAKERS.
Le porte empreinte individuel est rigide et indéformable comportant :
- Une manche présentée
- Le bord arrondi de 1,8 à 2mm au fond vestibule en évitant les tissus mous (pterygo
maxillaire)
- Les bords vestibulaires à 1mm des tissus mous (insertion musculaire et freinale).
- Le trigone rétro-molaire recouvert par le PEI.

I.6.9 Empreinte secondaire


Il est procédé au boxage de l’empreinte
Le coffrage se fait à l’aide d’une feuille de cire entière entourant complètement
l’empreinte contre la cire à boxer.
Cire à boxer

figure.11.Coffrage

Sur tout le contour des empreintes à 5mm du bord externe, le technicien colle à
l’aide d’une cire de basse fusion un bâton de cire à boxer en ayant soin de respecter
la forme de contour dans le sens horizontale et verticale. L’espace linguale des
empreintes mandibulaires est protégée par une feuille de cire façonnée et collée.
(figure11)
Le plâtre est spatulé sous vide de manière à offrir la meilleure résistance possible à
la compression et à éviter les microporosités. La cristallisation du plâtre doit
s’effectuer toujours en orientant l’ensemble du coffrage : la surface d’appui dirigée
vers les bas pour permettre à l’eau en excès de remonter vers la surface et
augmenter la densité du plâtre au niveau de la surface d’appui.

17
Après la prise du plâtre, le modèle secondaire est taillé au taille-plâtre. La zone de
réflexion muqueuse doit apparaître nettement.
Elle permet de conserver les informations apportées par l’empreinte secondaire que
ce soit la parfaite reproduction des surfaces d’appuis ou la conservation de
l’intégrité du volume et du profil des bords.
L’empreinte secondaire est proposée uniquement pour la restauration de prothèse
adjointe totale afin que la mastication, la déglutition, l’élocution et l’esthétique faciale
soient rétablies.
C’est pour cela que cette empreinte doit être toujours coffré afin d’enregistrer les
joints périphériques dans le but d’équilibrer et de stabiliser la prothèse.
Selon ROGNON-BRET ET COLL. Les empreintes secondaires ont pour objectif
d’enregistrer la limite fonctionnelle des zones de réflexion muqueuse tout en
assurant les facteurs sustentation et rétention de manière optimale. La technique la
plus fiable consiste à coller la cire sur la périphérie de l’empreinte à 3mm sous les
bords.

I.6.10.Maquettes d’occlusion
L’empreinte secondaire prise à l’aide de pâte à l’oxyde de zinc est plus stable.
La plaque base est prête sur le modèle de travail.
La maquette d’occlusion préfigure en forme et en volume la restauration de la future
prothèse et permet aussi au praticien d’enregistrer le rapport intermaxillaire pour que
le modèle puisse être mis en articulateur et permettre de monter les dents
prothétiques. La maquette d’occlusion doit répondre à la triade de HOUSSET :
Sustentation, stabilisation et rétention. Elle peut être réalisée à l’aide de matériaux
différents.
Les impératifs de la maquette d’occlusion doivent être : Rigide, stable, indéformable,
bords lisses et arrondis, bourrelet en harmonie avec la phonation et l’esthétique du
patient.
I.6.11.le Bourrelet et la maquette
Le bourrelet permet d’enregistrer l’occlusion du patient. Il est réalisé à l’aide de
boudin de cire appliqué sur la base, au niveau de la crête édentée. Sa largeur est
plus étroite en-avant ( 4mm) qu’ en arrière (7-8mm).

18
La hauteur du bourrelet au maxillaire est de 22mm entre la ligne de réflexion de la
muqueuse et le bord supérieur du bourrelet.

figure.12.Maquette d’occlusion bimaxillaire[10]

A la mandibule, la hauteur du bourrelet est d’environ 18mm entre la ligne de la


réflexion de la muqueuse et le bord supérieur du bourrelet.
La hauteur distale correspond au tiers supérieur du trigone rétro molaire.
La surface occlusale du bourrelet est parallèle au plan d’occlusion du modèle et il
s’arrête à 10mm de la tubérosité rétro-molaire avec l’inclinaison de 45° et 15° en
vestibule. (figure 12).

I.6.12.Mise en articulateur
Après la prise des mesures endo-orales dans la bouche du patient par le
dentiste et le relévé de la teinte des dents. Les bases servent à la mise en
Articulateur à Valeur Moyenne(AVM), elles déterminent la dimension verticale et la
relation centrique.
Le modèle maxillaire est placé avec le bloc occlusale sur le plan de montage de
l’ AVM. Il est déterminé ainsi sur l’ articulateur le plan de mastication correspondant
au plan du CAMPER (plan passant par le sommet du tragus et le bord inférieur de
l’aile du nez ).
Le plan de FRANCFORT (plan passant par la zone sous orbitaire et le tragus) sera
présenté quant à lui par la branche inférieure de l’articulateur.
L’articulateur ou simulateur est un dispositif qui permet de conserver la relation
intermaxillaire : DVO, PO, RC et de produire plus ou moins partiellement le
déplacement de l’ATM.

19
Le montage en articulateur du modèle maxillaire est réalisé en utilisant la table de
transfert. La mandibule est montée par la suite grâce aux repères du modèle
maxillaire. La pente condylienne est à 40° et l’angle de BENNET égale à 15°.
Le transfert de modèle du patient sur l’articulateur se déroule comme suit :
- Contrôle de l’articulateur : relation entre les modèles supérieur et inférieur
- Mise en place du modèle maxillaire en respectant la ligne médiane.
Le technicien repère l’axe médian du modèle supérieur et le positionne sur le plateau
de l’articulateur de manière à faire coïncider les points médians.

I.6.13 .Montage des dents


Les modèles étant mis en AVM, les étapes sont de :
Déterminer la classe d’appartenance selon les règles d’ACKERMANN.
Analyser les modèles pour noter les informations suivantes :
-La position et la caractéristique de la papille incisive
-La délimitation des deux premiers plis palatins
-La mesure de l’apex des deux premiers plis
-La démarcation du centre de la crête sur le socle de chaque modèle
pour relever sa position dans toutes les phases de montage.
Délimiter l’aire du trigone rétro-molaire en menant vers l’extérieure la zone de la
ligne mesiale du trigone, cette ligne indique la limite dans laquelle la deuxieme
molaire inférieure est placée.
Repérer la mesure des deux premiers plis palatins, à partir desquels est déterminée
l’amplitude de l’arcade inférieure.
Relier la morphologie de la dent à la forme du visage du patient .

I.6.13.1Montage de dents antérieures : Montage esthétique

I.6.13.1.1..Définition des termes suivants :

Montage de dents antérieures : C’est la phase du travail


au laboratoire qui consiste à réaliser les maquettes en cire portant les dents
artificielles qui sont visibles lors de l’ouverture de la bouche (le sourire, la phonation,
la mastication).

20
Ligne inter-incisive : La ligne médiane de la face passe
par le milieu de la lèvre supérieure, ou philtrum labial, alors que la ligne médiane
dentaire est représentée par la ligne inter-incisive maxillaire. [26]

Dans les rapports dentaires dans le plan frontal, il est nécessaire d’observer, en
occlusion ; la coïncidence ou la non-coïncidence des lignes inter incisives, par
rapport au PSM.

Une absence d’alignement entre les deux lignes inter incisives traduit un problème
en postérieur, à moins d’un encombrement au niveau du secteur antérieur.

figure.13.Mauvais alignement et alignement normal (Source : www.scribd.com)

Selon certains auteurs, comme LEVIN, les lignes inter-incisives maxillaire et


mandibulaire doivent impérativement coïncider avec la ligne de la face. [28]

L’angle inter-incisif représente, dans le plan de sagittal, la


position relative des incisives maxillaires et mandibulaires. Il signe les relations
fonctionnelles entre les deux arcades. Il varie selon les auteurs entre 100° et 160°
avec la valeur moyenne de 130° :( figure 14)

figure.14.Angle inter-incisif (Source : www.lecourrierdudentiste.com)

21
Overbite et Overjet :
La distance de ce trait au bord libre des incisives
inférieures représente le recouvrement vertical ou “overbite”, et ce recouvrement est
en moyenne de 2mm. Le surplomb horizontal ou “overjet”, les dents étant toujours en
PIM, le surplomb horizontal se traduit par un espace de 2mm entre le bord libre des
incisives supérieures et les faces vestibulaires des incisives inferieures.(figure 15)

figure.15.Overbite et Overjet(Source: univ.ency-educatution.com)


Le plan d’occlusion prothétique (PO) : C’est la surface
idéale selon laquelle les surfaces occlusales des dents doivent se rencontrer.
La détermination de son orientation et de sa situation est une étape essentielle à la
réussite de toute thérapeutique prothétique, car elle permet : [29]
-Le rétablissement esthétique ;
-La restauration des différentes fonctions en harmonie avec le neuromusculaire :
phonation, déglutition et mastication ;
-Le respect de l’intégrité des surfaces ostéo-muqueuses ;
-La stabilité de la prothèse adjointe totale par une occlusion généralement équilibrée
et une répartition uniforme des forces masticatoires.

Plan de CAMPER : A l’origine, ce plan est décrit par CAMPER


sur des crânes secs et correspond à des repères osseux. Le plan de CAMPER
passe par le point sous nasal et le milieu des tragus osseux droit et gauche [26].
Ce plan est parallèle au plan d’occlusion. Au niveau cutané, le repérage est plus
difficile et si le déterminant antérieur est toujours situé au niveau du bord inférieur de

22
l’aile du nez, le déterminant postérieur est variable selon les auteurs qui considèrent
soit la partie supérieure soit la partie inférieure, ou soit la partie la plus antérieure du
tragus cutané. [.30]

figure.16.Principaux plans de référence (LEJOYEUX) [29]

1. Plan de FRANCFORT
2. Plan de CAMPER.
3. Plan d’occlusion.
4. Plan mandibulaire.

Esthétique frontale [33] : C’est une ligne rejoignant le bord


occlusal du groupe incisivo-canine. Les incisives latérales peuvent ne pas entrer en
contact avec cette ligne. Elles se situent de 2 à 5 mm sous la lèvre supérieure.
C’est l’élément dominant du sourire et le seul visible d’un sourire dans son ensemble.
Elle présente 3 formes : convexe, plate et concave.
La forme convexe inférieure est caractéristique d’un sourire jeune alors que les
autres marquent une usure des dents ou une différence de longueur anormale entre
canine et incisive (malposition, égression) et donc vieillit le sourire.
Courbe de SPEE : C'est une courbe qui passe par la pointe de
la canine supérieure, par les pointes cuspidiennes vestibulaires des prémolaires et
molaires supérieures.
La première molaire supérieure et la deuxième molaire supérieure dessinent une
légère courbe dans le sens mésio-distal de telle sorte qu'elle forme un angle de 6°
par rapport au plan d'occlusion prothétique et horizontal.
C'est une courbe antéropostérieure.
C’est aussi une courbe joignant les cuspides vestibulaires des dents mandibulaires.

23
Elles sont projetées dans un plan sagittal. [34]

figure.17 ; Courbe de SPEE (Source : www.sonseildentaire.com)


Courbe de WILSON : Il s’agit d’un arc qui assure la liaison entre
les cuspides des dents postérieures mandibulaires dans le sens transversal [37].
Sur le plan frontal, les dents sont disposées suivant une courbe imaginaire passant
par le sommet des cuspides des molaires de chaque côté de l'arcade décrivant la
courbe de WILSON à concavité supérieure.

figure.18.Courbe de WILSON (Source : www.sonseildentaire.com)


I.6.13.2 Classifications :
Dans le plan sagittal, il s’agit de trois (3) types de classifications du montage
des dents antérieures en rapport avec son antagoniste :
-Montage en normoclusion ou en occlusion normale (classe I)
-Montage en prognathie maxillaire ou en rétrusion (classe II)
- Montage en prognathie mandibulaire ou en protrusion (classe III)

1.6.13.2.1 Montage en normoclusion (classe I)


C’est lorsque la crête édentée supérieure et la crête édentée inferieure se trouvent
dans le même plan et même axe. Ainsi, les rapports mésiodistaux de premières

24
molaires supérieures et inférieures sont normaux, cela signifie que les dents mandi-
bulaires sont en distoclusion d’une demi-cuspide par rapport aux dents maxillaires.
Il est considéré classiquement comme référence de normoclusion cette position de la
première molaire maxillaire par rapport à la première molaire mandibulaire. [35]

I.6.13.2.2.Montage en rétro mandibulaire (classe II)


C'est lorsque le maxillaire étant trop en avant par rapport à la mandibule que cette
classe dentaire comporte deux divisions caractérisées par une position différente des
incisives supérieures :
La classe II division 1 signifie un décalage vers l’arrière de la denture inférieure par
rapport à la denture supérieure. Les incisives centrales sont positionnées vers la face
vestibulaire de la dent.
La classe II division 2 se distingue de la division 1 par la caractéristique sui-
vante : le décalage entre les dents supérieures et inférieures ne correspond pas au
décalage entre la denture supérieure et inférieure au niveau des molaires et des
canines. Les incisives supérieures sont inclinées vers la face palatine mais les
incisives latérales en version vestibulaire de la dent.

I.6.13.2.3.Montage en prognathie mandibulaire (classe III)

La denture inférieure est décalée vers l’avant par rapport à la denture supé-
rieure. La denture inférieure est décalée vers l’avant par rapport à la denture supé-
rieure.

En effet les dents "du bas" viennent se recouvrir sur les dents "du haut", alors
qu'en occlusion normale c'est l'inverse (classe I). C'est l’inversé d'articulé.

figure.19.Classe I [34]

25
Montage des dents antérieures
Nous avons commencé aux incisives centrales supérieures, les canines, les inci-
sives latérales puis l’incisive centrale inférieure latérale ; canines inférieures.
Mesure des six dents : la mesure prise sur le modèle supérieur avec la jauge est
reportée sur les six dents antérieures, on lui rajoute deux millimètres de la marge
médiale de la canine gauche et droite pour déterminer la largeur de l’arcade
antérieure.

1.6.15. Indications [35]

Les indications que doivent donner le praticien au technicien sont :

La teinte des dents,

La référence de forme du bloc incisivo-canin supérieur,

Des indications concernant l’animation que le praticien souhaite donner aux dents
(modèle d’étude avant extractions, photographies, moulage des anciennes pro-
thèses),

Le choix des dents postérieures (angle cuspide à 30°, 20°,0°)

I.6.16.Règles générales du montage des dents antérieures au maxillaire et au


mandibulaire :

-La maquette doit être rigide et reproduire la ligne de réflexion muqueuse.

-Les incisives centrales supérieures doivent être montées en premier de part et


d’autre de la ligne médiane.

-Lors du montage, les dents antéro-supérieures doivent être vestibulées autant pour
l’esthétique que pour la phonation. Ceci doit supporter la physiologie normale de la
lèvre supérieure du patient. .

-Le plan d’occlusion prothétique peut être matérialisé par la table de montage. Dans
le cas où l’articulateur n’a pas la table, la cire inférieure est utilisée pour le montage
des dents supérieures.

-Il faut respecter l’ordre de montage des dents hélicoïdales selon ACKERMANN

26
-Le bord libre des incisives centrales supérieures doit être parallèle à la lèvre supé-
rieure et visible de 1 à 2 mm au repos de cette dernière.

-L’overjet et l’overbite doivent être respectés de manière à rétablir la phonation et la


mastication.

-Il faut toujours privilégier le montage en normoclusion si possible (les dents supé-
rieures recouvrent légèrement les dents inférieures)

.Mise en place de la position des dents antérieures

1.6.17. La position des dents antérieures intervient dans l'équilibre prothé-


tique.

Les règles de l'occlusion en prothèse complète prescrivent tout contact antérieur en


relation centrée (sauf pour les classes III ou un bout-à-bout est acceptable) et
imposent un contact équilibré (associé à des contacts postérieurs) en propulsion

Le montage esthétique conventionnel sur cire des six dents antérieures est réalisé
au laboratoire, en fonction du gabarit du bourrelet de la base d’occlusion réglé en
bouche et du schéma occluso-prothétique retenu.

C’est sur la maquette supérieure que sont enregistrées toutes les données du
montage antérieur : soutien de la lèvre supérieure, position du point inter- incisif,
ligne de sourire, longueur de l’incisive centrale supérieure, position des pointes
canines, orientation du plan d’occlusion

La position des dents artificielles :

- le plan horizontal

- le plan frontal

- le plan sagittal

I.6.17.1.Plan horizontal :

Le bord libre des dents antérieures reproduit le contour externe du bourrelet maxil-
laire déterminé en clinique.

27
I.6.17.2. Plan frontal :

Les incisives centrales sont placées de part et entre du point inter-incisive au contact
du plan de montage.

Les latérales sont situées à 1mm au-dessus de même plan.

Les pointes des canines sont reposées sur le plan de montage

Les centrales et les canines sont pratiquées verticales tandis que les latérales sont
présentées une inclinaison de 5 à 10degré.

I.6.17.3.Plan sagittal

Par rapport à la verticale (perpendiculaire à la surface du plan de montage)

L’inclinaison des incisives centrales sont de 3 à 5 degrés. Et celle des canines entre
0 à 3 degrés.

I.6.17.4.Choix des dents artificielles antérieures : forme, teinte,

Dimension et matériaux :

Il s'agit d'une étape importante. Donc, il est sous le regard du praticien et le patient le
confirme.

Chaque critère doit être conforme aux dents antérieures.

Elles seront choisies selon les 4 critères suivants :

I.6.17.4.1.Forme [22]

Les dents antérieures doivent correspondre au contour de la forme du visage, au


sexe et l’âge du patient.

28
I.6.17.4.1.1.Forme du visage

Nous avons pu distinguer deux (2) types de forme :

Pour les visages longs, elle correspond à des dents longues.

Pour les visages courts, elle correspond à des dents courtes.

Figure 20.Forme du visage [2]

figure 20 : Forme de visage et dent

I.6.17.4.1.2.Sexe :

Pour les femmes, les dents sont plutôt arrondies par avec un modèle lisse par
contre pour les hommes, les dents sont épaisse et angulaires. D'après Lombardi, le
sexe se traduit essentiellement au niveau de la latérale. Elle est plus étroite chez la
femme et plus arrondie, surtout dans l'angle distal [24].

I.6.17.4.1.3.Age :

D’après la triade de Nelson [22]

Elle est saisie en fonction l’âge du patient, plus la personne est âgée, plus la dent
sera épaisse des bords libres. D'âpres Lombardi [24] l’âge se traduit essentiellement
au niveau de la centrale, plus abrasée, avec un bord incisif fissuré et plus sombre.

29
I.6.17.4.2.Personnalité :

Flush et Fisher classent les personnalités en trois groupes :

Les vigoureux, aux incisives centrales fortes et très apparentes

Les délicats, aux incisives centrales frêles, fragiles et effacées

Les intermédiaires, aux incisives équilibrées, de forme moyenne.

Selon Lombardi, la personnalité se traduit essentiellement au niveau de la ca-


nine : elle est en effet plus forte et plus pointue chez les sujets agressifs, ambitieux,
vigoureux. Elle est adoucie chez les personnes calmes, sages.

figure.21.Guide de Lombardi [24]

(Source : encycl. médico-chirurgicale, odontologie, 23-325-f-10,) 1997)

I.6.17.4.2.1.Teinte

Le choix de la teinte est important, chez les femmes, les dents sont plus claires par
rapport à celle les hommes. Le choix du teint doit s’accorder aux dents. Par exemple

Un teint brun → dents brunes ou sombres

Un teint clair→ dents claires.

Le choix des dents est nécessaire plus précisément à la lumière du jour et non
pas sous la lumière électrique. Elle risque de modifier la teinte de dents naturelles
restantes par réflexion. Selon le teinter VITA, la teinte varie en ordre décroissant de
luminosité ou de clarté ou d’effet bleu-gris ou de transparence : B1 ; A2 ; B2 ; D2 ; A2
C1 ; C2 ; D3 ; A3 ; D4 ; B3 ; A 3,5 ; B4 ; C3 ; A4 ; C4

30
I.6.17.4.2.2.Largeur

Elle sera choisie en fonction des dents naturelles restantes sur l’arcade. La di-
mension du groupe incisive-canine, mesurée sur le bourrelet, est reportée sur la
carte de forme, en tenant compte de la forme retenue pour l’incisive centrale.
Afin de mieux estimer la largeur de l’incisive centrale, un deuxième indice de Lee
peut être mesuré : largeur de l’incisive centrale = largeur du nez /. [22]

figure 22 Indice de Lee [22]


I.6.17.4.2.3.Longueur
Elle est déterminée par le plan d’occlusion et la ligne du sourire, des repères
enregistrés sur les maquettes d’occlusion de tel sorte que : la ligne de collets
correspond à la ligne du sourire (montage esthétique)
Et le bord libre des dents sont dépassé de 2mm de la lèvre supérieure au repos.

I.6.17.4.2.4.Matériaux : [18] ; [19] ; [20]


Les dents prothétiques des prothèses amovibles peuvent être en résine ou en
céramique ou parfois en porcelaine en fonction de la morphologie et l’âge du patient.
Le choix du matériau se fait dans le cas clinique sous la responsabilité du praticien.

I.6.17.4. 3 Position du groupe antérieure.supérieure

figure 23 : axe de la dent supérieure

31
I.6.17.4. 4 Position du groupe antérieure Inferieure

figure 24 .axe de la dent inférieure

La position du groupe antérieure supérieure, l’incisive centrale et la canine tou-


chent sur le plan, l’incisive latérale ne doit pas le toucher.
En plus dans la vue frontale l’incisive centrale présente un axe verticale ou avec
une légère inclinaison 5° distale ;la latérale a un axe nettement oblique à10° et la
canine présente un axe verticale ou une axe légère inclinaison distale comme la
centrale

figure 25.occlusion des dents anterieure


La correction entre la marge incisive des dents superieures et inférieures
détermine l’overbite ( la distance verticale entre le marge incisives des antérieures
supérieures et celles des antérieures inférieure) et l’overjet ( distance horizontale
entre les marge incisives des dents antérieures)
I.6.18 Dent postérieure (figure 26) [11] ,[12],[13]
I.6.18 .1 Montage fonctionnelle
La stabilité de la prothèse dentaire durant l’utilisation dépend de deux impératifs.

32
Pendant la mastication le système prothétique est équilibré quand la résultante des
forces occlusaux transmise à la surface d’appui se trouve à l’intérieure de l’aire de
sustentation.
Des bases non alignées assurant le stabilité des bases : C’est le respect des règles
de l’occlusion.
Plan sagittale
Situation
Le plan d’occlusion prothétique est situé à priori à égale distance de deux crêtes
mais doit prendre en compte le respect de la crête édentée la plus fragile.

Orientation
La surface d’occlusion réalisée une courbe appelée courbe de compensation
Plan horizontale
Les règles qui président au montage fonctionnel dans ce plan sont les
conséquences de la règle précédente.
Règle de l’occlusion
Le montage des dents artificielles sont assurées par le glissement harmonieux des
surfaces occlusion antagoniste (au cour des mouvements mandibulaire fonctionnels
et para fonctionnels.
L’équilibre occlusale est obtenu en prothèse adjointe complète par des contacts
généralisés en inter-cuspidation maxillaire que lors des mouvements de diduction et
propulsion ;
Synthèse : Le Quint de Hanau l’occlusion de la dent artificielle en prothèse adjointe
totale est sous la dépendance des 5 facteurs sagittaux principaux regroupés sous la
dénomination du Quint de Hanau :
Le pente condylienne
le pente incisive
L’angle cuspidien
L’inclinaison du plan d’occlusion
Le courbe de compensation
Les principes de montage des dents postérieure en prothèse amovible
complète jouent les rôles suivantes :
L’esthètique : Par l’integration socialement satisfaisante de la prothèse.

33
La fonction : En assurant la stabilisantion des bases prothétiques sur leur
surface d’appui.
La biologie : Par le prévention de la résorption osseuse grâce à une répartition
homogène des contraintes occlusale sur l’ensemble des arcade édentées.

figure .26 .Dents postérieure


A partir de la première molaire supérieure, la courbe de Monson est amorcée
(plan sagittal) [21]
L’axe de la première prémolaire supérieure est vertical ou légèrement distale. Sur le
plan d’occlusion seul de cuspides vestibulaire est en contact.
L’axe de deuxième prémolaire est vertical par rapport au plan. Les cuspides
vestibulaires et linguales reposent sur le plan d’occlusale.
L’axe de la première molaire supérieure est incliné médialement. Sur le plan
occlusale la cuspide mésio-palatine est en contact avec le plan alors que les
cuspides dito-palatine se détache du plan de 0.5mm environ.
La deuxième prémolaire supérieure présente un axe verticale inclinée mésiale-
ment sur le plan occlusale , la cuspide mésio-palatine est détachée du plan de
1mm environ , alors que la disto-palatine est détachée 1.5mm environ.
Le tracé du plan occlusal des dents postérieures déterminent une courbe antéro-
postérieure.
Montage des dents postérieures supérieures : Première prémolaire deuxième
prémolaire-Première molaire-deuxième molaire.
Postérieure inférieure : Première molaire-deuxième molaire-deuxième prémolaire-
Première prémolaire.
Le montage des dents artificielles est réalisé avec respect de la relation squelettique
du patient : L’occlusion bilatérale équilibrée.
La finition de la cire respecte la forme de la fausse gencive comme la gencive
naturelle.
(Temps clinique : essayage de dent)

34
34
34
34
34
34
34
II- METHODOLOGIE, MATERIAUX ET MATERIELS UTILISES

II.1. Cadre d’étude


Notre étude a été entreprise au sein de l’Ecole des Arts et Techniques en
Prothèse dentaire (EATP) à l’Université de Mahajanga.

II.2. Durée d’étude


Nos travaux se sont déroulés du 17 au 20 Mars 2016 au laboratoire de
l’EATP

II.3. Type d’étude


Il s’agit d’une étude descriptive sur le montage des dents en prothèse ad-
jointe totale bimaxillaire en classe I d’édentement selon Ackermann

II.4. Matériels d’étude


Les étapes du travail, les matériels et les matériaux ont été résumé
dans le tableau suivant :
Etapes du travail Matériels Matériaux
Désinfection et analyse empreintes Glutaraldéhyde 2%

Coulée de modèles Bol à plâtre, spatule à plâtre, Plâtre classe IV, eau
primaires puis taillage couteau à plâtre, taille à
des moulages en plâtre, pince à plâtre,
plâtre
Traçage des repères Crayon, bistouri, fraise, tour Plaque base ou résine auto
sur le modèle et labo
confection des PEI
Coulée de modèles Spatule à cire, bol et spatule Plâtre classe IV, cire
secondaires et ma- à plâtre d’occlusion, cire de base,
quette d’occlusion
Mise en articulateur Articulateur, couteau à plâtre Plâtre classe II, vaseline
des modèles
Application de la Feuille de cire rose, lampe à Feuille de cire rose 2mm,
plaque base en cire alcool, couteau à cire alcool, isolant plâtre/cire
Montage des dents Tour de labo et fraise Spa- Cire rose de 2mm, 1 bouche
tules LECRON et ZHALE, de dents acryliques, alcool
lampe à alcool

35
3535
II-5 Déroulement du travail en prothèse adjointe totale [6,7,9,10]

Première partie du travail : préparation du modèle


-Désinfection des empreintes
-Malaxage et coulée du plâtre classe IV
-Cristallisation du plâtre 30 à 60mn
-Démoulage du modèle hors de l’empreinte
-Dessin de la plaque et les limites gingivales
-Maquettes d’occlusion
-Mise en articulateur

Deuxième partie du travail : maquette en cire avec montage des dents


-Application de la 1ere couche de l’isolant plâtre/cire sur le modèle
-Application de la 2eme couche de l’isolant
-Application de la 3eme couche de l’isolant
-Mise en rétention des dents
-Application de la plaque base en cire rose sur le modèle
-Coupe de la plaque de cire suivant le dessin
-Montage des dents selon Ackermann
-Montage des dents antérieures
-Montage des dents postérieures
-Vérification de l’occlusion
-Finition de la cire
-Présentation et collage de la maquette en cire
Troisième partie du travail : mise en moufle et bourrage résine
-Préparation du moufle (isolation)
-Mise en moufle du modèle avec la maquette (plâtre classe II (150g/84ml)
- Application de l’isolant plâtre/plâtre
-Fermeture du moufle
-Prise totale du plâtre
-Ebouillantage de l’eau
-Ebouillantage de la cire durant 15mn
-Séparation des deux parties du moufle et nettoyage des dents
-Vérification des dents à chaque place avec du colle instantanée

36
3636
-Application de la 1ère couche de l’isolant plâtre/résine sur le modèle d’étude à
chaud
-Application de la 2eme couche de l’isolant
- Refroidissement des deux parties du moufle
-Préparation de la résine à cuire et le sachet
-Malaxage, application et remplacement de la résine bien malaxée à la place de
la cire
-Application du sachet à l’intrados de la future PAT et fermeture du moufle
-Presse du moufle à 100 Bars
-Séparation des 2 parties du moufle
-Enlèvement du sachet et les excès de la résine à l’aide d’un bistouri
-Fermeture et presse du moufle à 150 Bars
-Cuisson de la résine
-Refroidissement du moufle
-Démoulage de la PAT dans le moufle
-Nettoyage de la PAT

Quatrième partie du travail: grattage, ajustage et finition


-Grattage et ajustage sur le modèle et vérification de l’occlusion
-Pré polissage de la PAT
-Polissage de la PAT à l’aide du tour à polir
-Nettoyage de la prothèse final

37
III-RESULTATS
1-Présentation des matériels

figure 27. Matériels utilisés en PAT


Réception des empreintes secondaires
Empreintes secondaires reçues au laboratoire

figure.28.Empreintes bimaxillaire
2- Désinfection des empreintes
Les empreintes ont été désinfectées avec du Glutaraldéhyde pour éviter toutes
contaminations

figure 29 : Désinfection de l’empreinte ; Préparation des matériaux plâtre

38
Dosage des matériaux : plâtre classe IV 100g avec de l’eau 42ml

figure 30 : Pesage du plâtre


Malaxage du plâtre classe IV :
Nous avons gâché le mélange du plâtre classe IV avec de l’eau à l’air libre pendant
60 secs

figure 31.Malaxage du plâtre


Coulée de plâtre classe IV sur les empreintes secondaires

Nous avons coulé le plâtre classe IV sur les empreintes maxillaire et mandibulaire
placées sur le vibreur

Figure 32.Coulage du plâtre

39
3-Cristallisation du plâtre :
Nous avons attendu le durcissement du plâtre classe IV. La phase de cristallisation
a duré 30min à 60min.
4-Taillage :
Nous avons réalisé le taillage du modèle à l’aide du matériel taille-plâtre
Le modèle taillé a été ensuite nettoyé à l’eau du robinet.

figure 33 Taille du modèle


5-Réalisation des tracés et repères sur le modèle : Nous avons réalisé le dessin
prothétique en indiquant les indices positifs et négatifs

figure 34.Dessin prothétique

40
6-Confection de la maquette d’occlusion
Nous avons réalisé les maquettes d’occlusion avec de la cire.

figure 35.Maquettes d’occlusion

Retour au cabinet
Le praticien a délimité sur la maquette supérieure et inférieure :
- la ligne du sourire
-le repère canin
Le repère du point inter incisif qui correspond à la ligne médiane.
La hauteur de la dimension verticale de l’étage inférieure de la face puis blocage de
la maquette mandibulaire en relation centrée.
Il a déterminé en fonction de l’observation clinique du patient et le rapport inter-
maxillaire la forme et la teinte dents artificielles.

Ligne de sourire
Repère de la
canine
Ligne médiane

figure 36.Modèles retournés au laboratoire


…………………………………………………………………………………………

41
7. Mise en rétention
Nous avons mis la rétention mécanique sur le socle du modèle pour avoir une bonne
rétention vis-à-vis du plâtre utilisé pour la mise en articulateur

figure 37.Rétention mécanique

8-Mise en articulateur
La table incisive est au point 0 mais le plateau incisif incliné de 15° et les boites
condyliennes sont placées dans leur position la plus externe. (figure38)
Enregistrer la position de l’arcade maxillaire par rapport à l’axe charnière et au plan
de référence dans la même position que celle occupée par le patient.
Le mandibulaire est mise en place grâce aux maquettes d’occlusion puis solidarisée
à la branche mandibulaire de l’articulateur.

figure 38.Modèles mis en articulateur

42
9-Matériaux et matériels utilisés pour le montage des dents
Nous avons utilisé les dents acryliques et une plaque de cire rose pour la réalisation
du montage des dents en utilisant quelques outils comme spatule à cire et zhale,PKT

figure 39.Materiaux utilisés


10-Isolation des modèles

Les modèles sont isolés avec de l’isolant plâtre/cire

figure 40.Isolation du modèle

11-Application de la plaque base


Nous avons appliqué la cire sur modèle pour prendre la forme de la plaque base de
la future prothèse puis inséré le fil de renfort

figure 41. Application de la plaque base en cire

43
11-1 Montage des incisives centraux maxillaires
Le montage des incisives centraux maxillaires. Le talon est placé sur la partie
antérieure de la papille incisive. Leur bord libre ont touché le plan de montage.

figure 42. Montage des incisives centraux supérieures

La position correcte des dents centraux sur la moitié antérieure de la papille : La


zone proximale mésiale correspondait exactement au centre de la papille.

11-2 Montage des canines


Après le montage des canines sur le plan. Les deux canines étaient plus ou moins
perpendiculaires au plan de montage et sur la même ligne horizontale passant par
la papille rétro- incisive

figure 43 Montage des canines supérieures

44
.Les canines étaient à 2mm à l’extérieur de l’apex des deux premiers plis palatins.

figure 44. Position des incisives et canines supérieures

11-3 Insertion des incisives latérales du maxillaire


Les incisives latérales n’ont pas touché le plan et elles étaient inclinées distalement
de 10° par rapport à l’axe de la dent. (figure 45)

figure 45. Montage des incisives latérales

11 -4 Vue frontale des dents antérieures maxillaires

Rapport du modèle maxillaire : les bords libres des dents supérieures se continuant
dans une ligne idéale tombe perpendiculairement au fornix inférieur. Alors le mon-
tage de dent frontal est terminé.

45
Nous avons préparé la cire pour le montage des dents antérieures inférieures.

figure 46. Bloc antérieur du maxillaire

11-5 Montage des dents antérieures inférieures


Position du groupe antérieur mandibulaire dans la vue frontale : L’axe des dents
incisives centrales et incisives latérales est légèrement inclinée dans le sens
distale , alors que l’axe de la canine présente une inclinaison plus marquée. La
marge incisale de la canine est plus haute que celle des incisives centrale et
latérale.

figure 47. Montage des dents inférieures

46
11-6 Deux Incisives latérales Inférieures

figure 48. Dents antérieures supérieures et inférieures

Le montage des dents antérieures était terminé .


Nous étions passés au montage des dents postérieures.

11-7 Montage des dents postérieures supérieures

figure 49. Montage des dents postérieures

Nous avons monté les premières prémolaires, les secondes prémolaires et les deux
molaires supérieures.

47
Dents prothétiques supérieures

figure 50. Montage des Dents supérieures fini

11-8 Montage des dents posterieures inferieures


A la mandibule, le respect des lignes de la crête sagittale s’impose. C’est un facteur
important pour la stabilité de la prothèse.

figure 51. Aire de POUND

L’aire de POUND : les cuspides linguales des dents inférieure postérieure doivent
être comprise à l’intérieure de cet espace.

La démarcation de la ligne POUND va de l’angle mésial de la canine à la paroi


sublinguale du trigone

48
11-9 Montage de la première molaire inferieure

Après avoir marqué le tracé de la crête sur le socle du modèle mandibulaire, il faut
positionner la première molaire inférieure en respectant la ligne de la crête ou l’aire
de Pound.

La première molaire est placée en engrènement étroit (statique) avec son antago-
niste.

figure 52. Montage première molaire

11-10 Montage des deuxièmes molaires et deuxièmes prémolaires

figure 53. Montage de la seconde molaire

Les deuxièmes molaires reçoivent la cuspide mésio-palatine de la seconde molaire


maxillaire et son sillon centrale de la crête transversale de la cuspide mésio-
vestibulaire.
La deuxième prémolaire est placée en rapport statique avec l’antagoniste de facon
à la cuspide palatine de la seconde prémolaire supérieure et le cuspide

49
vestibulaire qui se situe entre les deux crête marginales de la première et seconde
prémolaire maxilaire.
La dernière est la première pré-molaire: Dans l’espace disponible entre la face
distale de la canine et de la face mésiale de la seconde prémolaire ; la prémière
prémolaire est placée en distale reçoit le cuspide palatine de la prémière molaire
supérieure.
Le montage des dents inferieures était terminée par la mise en place de la
prémière molaire inférieure.

Mise en place des premières prémolaires inférieures:

figure 54. Mise en place de la première prémolaire

Les deux dernières prémières prémolaires sont inserées avant de passer à la finition
de la cire.

figure 55. Arcades inférieure

50
11-11 Modelage et finition du collet

figure 56. Finition de la fausse gencive


Nous avons vérifiée le rapport correct avec le centre de la crête, la prothèse était
prête à être envoyé au cabinet dentaire pour essayage.

figure 57. PAT présenté sur AVM

51
DISCUSSION

Dans notre étude de montage des dents bimaxillaire nous avons suivi le proto-
cole à la limite du disponible concernant les matériels et les matériaux du laboratoire.
Les résultats nous ont permis de confirmer que lorsque la base théorique et les
rigueurs techniques de montage des dents sont respectées, il est plus aisé de
réfléchir face aux variations du cas réel. [18] [29]

A la réception de l’empreinte primaire, l’analyse et la vérification se portent sur


la présence des éléments anatomiques qui sont les indices biologiques positifs et
négatifs exploités dans la conception de l’appareil. Si un ou plusieurs viennent à
manquer, il vaut mieux refaire l’empreinte au lieu de tout recommencer plus tard [8].

Ensuite, la coulée est effectuée au plâtre dur, classe IV ayant une faible varia-
tion dimensionnelle pour avoir une précision du volume final des moulages, et nous
avons respecté les recommandations du fabricant pour le dosage. Les erreurs de
précision se rajoutent, et la qualité du matériau utilisé est importante. De même,
nous avons utilisé la lampe à alcool et non le bec Bunsen afin d’éviter de brûler les
cires, elles sont volatiles et leur propriétés changent à température élevée. [5]

Lorsque le dentiste envoie un enregistrement de l’occlusion (cire d’occlusion), il


faut bien garder la relation intermaxillaire, et utiliser l’articulateur. Ce mécanisme est
nécessaire à la confection d’une Prothèse Adjointe Totale, afin de pouvoir faire un
montage des dents bien défini et surtout au niveau de l’occlusion
Dans notre cas, nous avons utilisé un articulateur à valeur moyenne et la table
de montage. Nous notons cependant que le montage des dents en PAT induisent
une modification de l’arrangement occlusal lorsque le technicien utilise l’occluseur, à
moins d’en être conscient et de faire les corrections en conséquence.

Après la mise en articulateur du modèle, le montage des dents est effectué sur
la maquette en faisant un bourrelet d’occlusion. Ce montage des dents antérieures
bimaxillaire a respecté les critères morphologiques dont l’angle et l’orientation de
chaque dent à l’implantation est bien déterminée. Dans le plan sagittal, chez le

52
patient édenté, la canine est située perpendiculairement au plan occlusal prothétique
construit par rapport au plan de Camper (tragus-aile du nez) et à la ligne bi pupillaire.
Une très légère inclinaison complémentaire en direction vestibulaire de 5 ° pour
l’incisive médiale, et de 10° pour l’incisive latérale est rapportée comme base de
montage des dents antéro-supérieures en prothèse amovible complète [11] en outre,
dans le plan frontal, la canine est insérée suivant l’axe, inclinée légèrement de 5° et
sa pointe canine est sur le même plan que le bord incisif central. Ainsi, les canines
doivent être situées sur la jonction entre la crête et la ligne de chaque côte en
propulsion. Ces indications constituent l’arrangement de l’esthétique classique, mais
le dentiste peut demander des arrangements spécifiques ou une animation pour
mieux simuler le naturel.
Le montage des dents antérieures maxillaires est réalisé en premier, après le
montage des dents antérieures inférieures car il est très important envers l’esthétique
du patient [18].

Ensuite nous faisons le montage des dents postérieures supérieures.


A la mandibule nous commençons à la première molaire, puis, la seconde mo-
laire. Apres la deuxième prémolaire et enfin la première prémolaire. Les dents de
sagesse ne sont pas concernées par le montage en PAT. Nous avons utilisé des
dents anatomiques (30°) pour une efficacité masticatoire, mais ceci est permis car
les crêtes étaient suffisamment hautes pour empêcher les mouvements latéraux
pendant la mastication. Dans le cas où les crêtes sont moins retenties, la littérature
rapporte qu’il vaut mieux choisir des dents non anatomiques (20°), celles- ci seraient
moins efficaces au broyage des aliments mais garant d’une stabilité prothétique. [12]

Lors de l’observation du rapport d’occlusion entre les deux arcades, les dents
antérieures ont une tendance vers une classe II, en légère rétroclusion ; ainsi pour
avoir plus d’esthétique au niveau du bloc antérieur, nous avons fait le montage des
dents plutôt en classe I normoclusion et cela a laissé une espace (béance) entre le
maxillaire et la mandibulaire au secteur antérieur. Alors, l’arrangement dentaire n’a
pas donné la valeur normale de l’over jet (2mm) mais un peu plus. Le sujet dans ces
cas devrait prendre l’habitude d’utiliser un couteau pour manger, la fonction d’incision
lui est défendue pour la stabilité de ses prothèses en bouche.

53
SUGGESTIONS

Pour l’État :
Dans la mesure du possible ; alléger les taxes sur les produits et matériels de
prothèse dentaire pour que les techniciens puissent bénéficier des matériaux et des
matériels de haute qualité pour améliorer les qualités de restauration prothétique
dans notre pays.

Pour l’établissement EATP


Dans la mesure du possible ; l’équilibre entre la quantité horaire du travail pratique
effectué au laboratoire avec un prothésiste et celle des cours théoriques devrait être
améliorée.
De même que l’entraide entre les étudiants de niveaux différents au laboratoire pour
obtenir un résultat plus performant pour chacun.
.
Pour les Techniciens
Dans la mesure du possible ; suivre toutes les procédures de réalisation des
prothèses venant du praticien afin d’améliorer notre travail et de restaurer pleinement
l’esthétique et la santé du patient.

54
CONCLUSION

Il est important de déterminer le rôle des dents antérieures et plus particulière-


ment des dents postérieures dans la fonction masticatoire. A ce propos, ACKER-
MANN a montré que les incisives et les canines ont un rôle dans la préhension et la
section des aliments et que les prémolaires et les molaires interviennent dans les
phases de trituration.
Cependant au niveau du secteur antérieur, les dents 12-22 peuvent modifier
l’harmonisation morphologique due à cette méthode de montage, c'est-à-dire que
l’espace prothétique peut entrainer une mise en place de quelques diastèmes ou un
montage dissymétrique lors de l’insuffisance d’espace.
L’emplacement de chaque dent joue un rôle important pour obtenir l’esthétique finale
au niveau des dents antérieures d’une PAT bi maxillaire.

Pour les incisives et canines mandibulaires, la plus grande difficulté est d’obtenir un
équilibre et une rétention prononcés pour la prothèse totale mandibulaire. Ce qui
implique que les dents antérieures inférieures soient montées suivant des impératifs
fonctionnels plutôt qu’esthétiques.
De ce fait, les incisives doivent être montées aussi près que possible de la zone de
stabilité de la crête inférieure (Aire de Tolérance Antérieure), c’est–à–dire entre le
sommet de cette crête et le fond du vestibule. Ceci constitue un impératif strict de
montage en prothèse complète.

Au niveau du secteur postérieur, lors de l’insuffisance d’espace prothétique au


niveau des 34-44, ces dents subissent une modification morphologique selon
l’espace disponible.
C’est l’avantage de la méthode de montage d’ACKERMANN. Elle aboutit à une
bonne organisation occlusale dans le secteur antérieur aussi bien que postérieur,
mais cette technique convient plus précisément à la classification d’édentement
classe I correspondant à la normoclusion.
Notre étude devrait donc être poursuivie par celle des techniques de montage de
dents qui pourraient être appliquées aux édentements de classe II et classe III.

55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Ouvrages :

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Complète : de la complexité à la pratique quotidienne. Thèse Med Dent n °3870
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vible complète. Alternatives 2003 ; 20 : 8 pages.

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physiologique et biomécaniques.Actual Odontostomatol (Paris) 1996;196:559-79.

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Act.Odontostomatol.1956 ,33-45-64
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https://www.equipes.lps.u-psud.fr/.../pdf_Topo_H_Prothese_dentaire.pdf

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8- Poste Quad .Les étapes de laboratoire en prothèse complète .Date de modifica-


tion 04/11/2O14 Consulté le 15 Février 2016.
RASOLONOMENJANAHARY Claire Agnès.
« Montage des dents en prothèse adjointe totale bimaxillaire classe i selon ACKERMANN »

Mémoire de Licence professionnelle des Techniques en prothèse dentaire


EATP- UNIVERSITE de MAHAJANGA -2016

RESUME
Introduction : L’objectif de notre étude était de rappeler les éléments anatomiques et les impératifs
biomécaniques qui assurent l’équilibre fonctionnel de la Prothèse Amovible Totale bimaxillaire, ainsi
que de maîtriser la technique de montage des dents selon ACKERMANN.
Méthodologie : Nous avons entrepris la réalisation d’une PAT sur deux maxillaires édentés en es-
sayant de maîtriser les séquences techniques. Les travaux se sont déroulés au laboratoire de l’EATP
durant 3 jours.
Résultats : Les travaux ont commencé par la désinfection et la lecture des empreintes, le rapport
intermaxillaire était voisin de la classe I d’ACKERMANN. Nous avons rapporté les séquences de nos
travaux jusqu’au montage des dents. Les principes directeurs ont été la précision dimensionnelle du
plâtre utilisé, l’application de la technique d’Ackermann lors de l’étape du montage des dents anté-
rieures puis postérieures qui étaient en résine acrylique, l’utilisation d’un Articulateur à Valeur Moyenne
et une modification de l’arrangement des incisives supérieures adapté à la variation précise du cas
d’édentement.
Conclusion : Dans le cadre de notre étude, nous avons conclu que quelque soit l techniques de
montage des dents exploitée en Prothèse Adjointe Totale, le succès va de paire avec le volume des
crêtes du patient, de la profondeur de la voûte palatine et des indices positifs mandibulaire, mais tous
les cas ne sont pas idéaux. Alors nous pouvons dire que nos objectifs sont atteints : Nous avons
terminé le montage des dents en prothèses adjointes totales bimaxillaire selon ACKERMANN sur un
cas qui était voisin de la classe I d’édentement.

Rubrique de classement : PROTHESE ADJOINTE TOTALE

Mots clés : Montage des dents selon ACKERMANN, PAT, articulateurs

PRÉSIDENT DE JURY : Professeur. RALAIARIMANANA Liantsoa Fanja Emmanuel


ASSESSEURS : Professeur RAKOTO ALSON Simone
Docteur RASOAMANARIVO Noro
Docteur RANDRESIARILALA Hugues
Docteur MARIO Roger
Monsieur VACHÉ Philippe

Adresse E-mail :agnonomenja@gmail.com


RASOLONOMENJANAHARY Claire Agnès.
« Mounting the teeth in complete denture bimaxillary Class I according ACKERMANN »
Professional license in memory of Dental Prosthesis Techniques’ .EATP-University of Mahajanga
2016

ABSTRACT
Introduction: The aim of our study was to recall the anatomical elements and biomechanical
requirements that ensure the functional balance of the prosthesis Removable Total bimaxillary and
master the teeth of mounting technique by Ackermann .
Methods: We undertook the implementation of a PAT on both maxillary edentulous trying to master
the technical sequences. The work was conducted at the laboratory of EATP for 3 days.

Results: Work started by disinfection and reading fingerprints, the jaw relationship was close to
Class I of Ackermann. We have reported the sequences of our work to assembly teeth. The guiding
principles were the dimensional accuracy of plaster used , the application of technical Ackermann
at the editing stage anterior and posterior that were in acrylic resin using an articulator Value and
Average a modification of the arrangement of the upper incisors adapted to the specific variation of
the case of tooth loss .

Conclusion: In our study, we concluded that whatever the mounting techniques of teeth operated
prosthesis Assistant Total, success goes hand in hand with the volume of patient ridges, the depth
of the palate and hints mandibular positive, but all cases are not ideal. So we can say that our
objectives have been achieved: We have finished editing teeth total dentures bimaxillary according
ACKERMANN on a case that was near the class I edentulous.

Filing Section: ADJOINTE TOTAL PROSTHESIS

Key words: outing teeth according to Ackermann , PAT , articulators

JURY PRESIDENT: Professor. RALAIARIMANANA Liantsoa Fanja Emmanuel


ASSESSORS : Professor Simone RAKOTO ALSON
Doctor Rasoamanarivo Noro
Dr. Hugues RANDRESIARILALA
Docteur MARIO Roger

Adresse E-mail :agnonomenja@gmail.com

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