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ORIENTATION GÉNÉRALE
À la pouponnière, on accorde la priorité aux soins de base (hygiène, sécurité et
sécurité affective) plutôt qu’à une programmation structurée.
L’adaptation du bébé à son nouvel environnement est primordiale et créer des liens
d’attachements significatifs avec les enfants est une priorité. Idéalement, la transition
doit se faire progressivement entre la maison et le service de garde, ce qui permet
l’établissement d’un lien de confiance avec les parents et avec le poupon. Les
activités de routine sont importantes et doivent se faire de façon sécurisante pour
l’enfant. Les activités de stimulation sont présentes tout au cours de la journée.
L’éducatrice met en place des éléments de jeux, fait des mises en scène et l’enfant
choisit. Graduellement, les activités visent de plus en plus à l’initier et à le stimuler
vers une autonomie dans son alimentation, sa motricité et son développement
global. Le rythme de l’enfant est respecté tant au niveau de ses heures de sommeil
que de ses heures de repas. Des activités variées de courte durée sont proposées aux
enfants, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Les activités de jeux et de
stimulation s’ajoutent aux moments de routine.
Développer chez l’enfant la confiance en soi, le respect de soi et des autres, quelques
soient leurs différences, leurs capacités et leurs limites. Favoriser le développement
des habiletés sociales, développer des habiletés de contrôle de soi, de
communication et d’expression des sentiments. Favoriser chez l’enfant le sens du
partage, de la collaboration et de l’entraide. Initier l’enfant à un ensemble de règles
et de consignes souples (ranger, ne pas crier, s’asseoir pour manger, etc.).
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Programme éducatif à la pouponnière mis à jour septembre 2013
Respect de l’environnement
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Programme éducatif à la pouponnière mis à jour septembre 2013
LES PRINCIPES DIRECTEURS DU PROGRAMME ÉDUCATIF DU MINISTÈRE DE LA
FAMILLE
Chaque enfant est unique : les activités éducatives respectent son rythme de
développement et ses besoins individuels.
Le développement de l’enfant est un processus global et intégré : le programme
tient compte de ses habiletés et de toutes les dimensions de sa personne.
L’enfant est le premier agent de son développement : l’enfant construit sa
connaissance de lui-même, des autres et de son environnement.
L’enfant apprend par le jeu : le jeu est la principale activité du centre de la petite
enfance et la base de l’intervention éducative.
La collaboration entre le personnel éducateur et les parents : elle contribue au
développement harmonieux de l’enfant.
Dans la poursuite des objectifs visés du programme éducatif des poupons, notre
approche éducative auprès des bébés repose principalement sur le respect.
À la pouponnière, notre philosophie d'intervention auprès de nos poupons est basée
sur dix principes.
Respecter le bébé :
Respecter le bébé consiste à croire aux forces du bébé et à lui laisser sa place dans la
relation. Le bébé a beau être petit, mais il est sensible à son environnement. Ses
compétences sont immenses et l’adulte a à se synchroniser avec le bébé dans son
rythme. L’adulte devient partenaire du bébé et le traite comme il aimerait être traité.
Favoriser l’action autonome :
Le bébé est un être capable de choix et de concentration quand ses besoins vitaux
ont été assurés. En ce sens, il a besoin d’adultes qui font la mise en scène de ses
temps de jeux et des objets de jeux. Il devient alors l’acteur autonome et l’adulte est
là pour suivre ses initiatives et observer le bébé. Le bébé n’a pas besoin que l’adulte
lui propose des activités ou des façons de faire.
Il est important de parler au bébé durant les soins, lui verbaliser ce qu’il ressent au
niveau de ses cinq sens. Il faut l’avertir des bruits qui vont arriver, expliquer les
odeurs qui vont l’assaillir. Il a besoin qu’on lui décrive ce qui se passe dans sa vie, ses
émotions, les phénomènes de la vie. Le bébé a aussi besoin d’un adulte qui lui dise les
émotions suscitées par sa présence.
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Programme éducatif à la pouponnière mis à jour septembre 2013
Respecter chaque étape du développement du bébé :
Au lieu de pousser constamment le bébé à faire des actions qu’il n’est pas prêt à faire
lui-même, on apprend à observer chaque étape afin d’en découvrir toutes les
facettes et de profiter de chaque moment. C’est la célébration. L’éducatrice est là
pour aménager le local et proposer des objets aux enfants, mais l’enfant suit son
rythme de découverte. L’éducatrice est là pour placer des éléments de jeux qui vont
faire progresser l’enfant sans le surstimuler. (Mise en scène)
Accueillir le parent :
Respecter le bébé passe également par le respect que l’on porte à ses parents.
L’accueil des parents fait partie intégrante du programme et le bébé se sent sécurisé
si le parent est le bienvenu à la garderie. Accueillir consiste aussi en la reconnaissance
de la compétence éducative du parent.
PORTRAIT DU POUPON
Le bébé apprend beaucoup seul par ses explorations avec ses cinq sens et les
expériences motrices qu’il vit. Il est curieux et avide de nouvelles découvertes. Il aime
manipuler les jouets et il tire, frotte, secoue et pousse des objets. Il acquiert une
adresse motrice graduellement. Il est très éveillé et s’anime à la moindre occasion.
Peu à peu, il comprend qu’une personne (ou un objet) continue d’exister même si
elle n’est plus dans son champs de vision (permanence de l’objet vers 8 mois). Il
apprend petit à petit à se souvenir d’objets et d’événements, donc, principe de cause
à effet. L’enfant vit également une période durant laquelle il a peur de laisser l’adulte
qui lui est cher, car il n’a pas la notion du temps et il ne sait pas si son parent va
revenir après un départ (angoisse de séparation).
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constitue le fondement de son identité future, car il est particulièrement vulnérable à
cet âge.
Motricité globale
Faire des jeux et exercices pour fortifier son corps et ses muscles (vers 6 mois)
en disposant les jouets à différents endroits près ou plus loin du bébé afin qu’il
fasse un effort pour les prendre;
Stimuler le poupon à franchir les étapes menant à la marche en organisant le
local de façon à lui permettre d’exercer ses capacités physiques et en
encourageant ses efforts (ex : rouler, ramper, grimper, …);
Favoriser les étapes menant à la marche;
Se retourner seul sur le ventre et sur le dos (ou vice versa);
Tenir seul ou assis et s’asseoir seul;
Se déplacer en rampant;
Se déplacer à quatre pattes;
Se mettre debout avec appui;
Grimper;
Marcher avec appui;
Se tenir debout sans appui;
Danser (se dandiner);
Marcher sans appui (et par la suite, tourner).
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Motricité fine
Amener le bébé vers l’acquisition des étapes de prise d’un objet (préhension)
en mettant à sa portée des jouets et objets très variés par leurs différentes
formes, couleurs, grandeurs, textures, etc.;
Nous l’encourageons à tenir son biberon (vers 6 mois) ou un verre (vers 12
mois) et le sensibilisons à tenir une cuillère.
LA DIMENSION AFFECTIVE
LA DIMENSION COGNITIVE
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Amener de la nouveauté afin d’augmenter l’intérêt;
Laisser l’enfant explorer à son rythme. Lui laisser plusieurs moments pour
explorer les mêmes expériences, il passera ainsi à une autre étape et
apprendra davantage;
Regarder des images;
Chercher et trouver des objets;
Mettre à sa disposition du matériel pour faire semblant (poupées, nourriture
jouet, outils), le poupon apprend beaucoup par imitation;
Par ses sens et à travers la manipulation, l’observation, l’imitation, il créera de
nouvelles façons de faire.
LA DIMENSION LANGAGIÈRE
Regarder des livres avec les enfants en utilisant des mots et des sons pour faire
des liens;
Mettre des mots sur ce que l’enfant fait et vit (gestes et émotions), parler
beaucoup en tant qu’adulte et leur dire ce que l’on fait (ex : expliquer à
l’enfant les étapes lors du changement de couche);
Chanter et faire souvent des comptines;
Encourager verbalement et non-verbalement l’enfant qui fait des sons ou des
mots pour qu’il continue. Répéter son babillage (Ne pas lui parler en bébé,
mais communiquer avec lui et dire: « Que veux-tu me dire ?» etc.);
Employer un langage clair et adéquat avec des mots simples et significatifs
pour l’enfant (ex : dodo, oui, manger, non, lait, etc.);
Décrire les expressions faciales du poupon (ex : tu es fâché). Cela lui montre
que nous avons compris son émotion et l’incite à continuer de s’exprimer.
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Voici nos règles communes à la pouponnière :
RÔLE DE L’ÉDUCATRICE
Éducatrice de référence
Éducatrice de rotation
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Éducatrice de remplacement
ENVIRONNEMENT PRÉVISIBLE
Pour favoriser un climat de confiance et de sécurité avec les poupons, il est important
de créer un environnement prévisible pour eux :
Il est important d’avoir une cohérence d’équipe; c’est pourquoi nous établissons et
nous nous entendons ensemble des règles de fonctionnement et sur notre façon
d’intervenir. Nous formulons nos interventions de façon positive le plus possible.
Nous lavons les mains des enfants avant et après les repas ainsi qu’au besoin.
En période d’épidémie, nous insistons sur les mesures d’hygiène;
Nous les stimulons graduellement à se servir d’une débarbouillette;
Nous changeons les couches et les vêtements au besoin;
Nous désinfectons quotidiennement le local, la salle de sieste, les comptoirs,
les jouets et la literie;
Nous utilisons des gants pour les changements de couches et/ou pour
désinfecter les endroits souillés par des saignements, vomissements, selles,
urine, etc.
Sieste : La sieste se fait selon les instructions données par les parents. Certains bébés
ont un biberon, qui est toujours donné dans les bras des éducatrices, avant le dodo.
Ils ont été changés de couche et se sont amusés grâce au regain d’énergie que leur
procure le repas. Pour les aider à s’endormir, nous les berçons, nous les caressons
(dos et cheveux) et fredonnons des berceuses. Nous ne laissons pas pleurer un enfant
seul dans son lit lorsqu’il se réveille. La sieste se fait selon le besoin de chacun. Nous
ne réveillons pas les enfants.
Rangement : L’adulte range les jouets en compagnie des enfants. Lorsque ceux-ci en
ont la capacité physique, ils sont invités à participer.
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Programme éducatif à la pouponnière mis à jour septembre 2013
Si l’enfant s’ennuie (de ses parents) ou s’il est triste ou maussade : Nous l’aidons à se
divertir et le cajolons, le berçons ou lui donnons un objet qui le rassure (doudou,
suce, jouet, etc.)
Si l’enfant fait une crise : Nous respectons sa colère et l’installons dans un endroit
approprié pour éviter qu’il se blesse. Lorsque la crise est terminée, nous
communiquons avec l’enfant. S’il a besoin de réconfort, nous le prenons et s’il veut
être seul, nous lui offrons des jeux. Dans certains cas, nous devons ignorer le
comportement (avec un œil ouvert pour sa sécurité). Quand il est plus calme, nous
revenons sur l’événement avec lui (ex: Tu étais très fâché parce que ton ami t’a volé
ton jouet …) et nous nous efforçons de comprendre le but de cette colère.
Conflits : Les jouets sont souvent une source de dispute, nous essayons donc le plus
possible d’avoir plusieurs jeux semblables. Parfois, nous changeons l’intérêt de
l’enfant en le dirigeant vers une autre activité. Les éducatrices interviennent au
besoin en respectant un délai afin de permettre aux enfants de trouver une solution
par eux-mêmes. Il est toujours important de verbaliser son désaccord face à l’enfant
qui fait mal après avoir consolé l’enfant qui s’est fait faire mal. Nous devons expliquer
à l’enfant qui fait mal ce qui ne va pas avec des mots simples comme : non, bobo, etc.
et lui montrer à prendre soin de son ami par une caresse.
Santé : Quand l’enfant est malade, qu’il a de la difficulté à fonctionner dans le groupe
et qu’il n’a pas de plaisir à jouer, il est préférable qu’il se repose à la maison.
Lorsque l’on soupçonne une maladie contagieuse, il est mieux de s’en assurer auprès
d’un médecin pour éviter la contamination des autres enfants. (Se référer à la
politique d’exclusion.)
COLLABORATION PARENTS-ÉDUCATRICES
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Le travail d’équipe entre la maison et le CPE permet l’épanouissement de l’enfant.
Afin d’atteindre cet objectif, nous rencontrons les parents en début d’année en
réunion générale pour les informer du fonctionnement à la pouponnière et pour
répondre à leurs questions et/ou leurs inquiétudes. Lors de la rentrée, les parents
sont invités à remplir la fiche alimentaire et la feuille de rythme pour leur enfant afin
de nous permettre de connaître ses habitudes et éventuelles allergies alimentaires.
Comme outil de communication principal, nous utilisons le journal de bord et
quotidien que les parents ont la responsabilité de compléter afin de nous aider à
répondre aux besoins de leur enfant.
Nous sommes aussi disponibles pour des rencontres individuelles s’il y a un besoin.
Nous favorisons cette coopération en faisant appel aux ressources des parents, en
étant attentives et ouvertes à leurs valeurs et besoins, en les informant et en les
accueillant ainsi qu’en leur demandant des précisions sur leur bébé. Nous privilégions
ce respect et espérons cette même complicité de la part des parents afin de rassurer
l’enfant et de maximiser son développement. Nous sommes toujours disponibles
pour soutenir et rassurer.
À la fin de l’année, une rencontre individuelle avec les parents est planifiée afin de
leur remettre le profil de développement (bilan de l’année) de leur enfant.
PLANIFICATION
L’observation a une place importante, elle sert à recueillir des renseignements
essentiels pour accompagner l’enfant dans ses activités et mieux le comprendre. Elle
permet aussi d’adapter l’environnement afin que l’enfant s’investisse dans des
activités de toutes sortes, permettant ainsi le développement de toutes les sphères
de développement. .
La planification est faite par l’équipe d’éducatrices et chacune d’elles l’adapte aux
besoins et aux intérêts de ses enfants attitrés.
RÉFÉRENCES
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LE BÉBÉ EN GARDERIE, J. Martin, C. Poulin et I. Falardeau, Ste-Foy, Les presses
de l’université du Québec, 1998.
CONCEPTION ET RÉALISATION
Administration de la politique
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