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GUEYE
Ismaïla GUEYE
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M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
1.1 – Géotechnique
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M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
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M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
1.1 – Géotechnique
Géotechnique comme son nom l’indique, concerne l’application de la technologie de l’Ingénieur civil à quelques
aspects de la terre.
Géo – Technique (technique du sol) habituellement, la géotechnique s’occupe seulement des matériaux naturels
trouvés proche de la surface de la terre. L’Ingénieur appelle ces matériaux sols ou roches.
Sols, dans le sens de l’Ingénieur, est un agglomérat relativement lâche de minéraux ou de matières organiques
et sédiments trouvés sur le roc (bedrock). Les sols peuvent facilement se casser ou se désagréger selon leurs
constitution ou particules minérales ou organiques.
Roches, dans un autre sens ont une très forte cohésion interne, et les forces moléculaires tiennent les grains de
minéraux le constituant ensemble. Il est vrai que la roche est un bloc massif ou une pièce de gravier trouvée
dans un sol argileux.
La séparation ou limite entre sol et roche est très arbitraire. Plusieurs matériaux naturels rencontrés dans la
pratique de l’Ingénieur ne sont pas facilement classifiables. Ils peuvent être soit : une roche très molle ou soit un
« sol très dense».
Plusieurs disciplines scientifiques ont différentes appellations des termes sols et roches.
- En Géologie par exemple, roche veut dire tous les matériaux trouvés dans la croûte terrestre,
indépendamment de la manière dont les particules de minéraux sont liées ensemble. Pour un géologue,
les sols sont des roches décomposées ou désintégrées généralement trouvées sur la partie superficielle
de la croûte terrestre et capable de supporter les plantes vivantes.
- Parallèlement la pédologie et l’agronomie s’occupent de la partie supérieure des couches de sol qui sont
relatives à la foresterie et à l’agriculture. L’ingénieur géotechnicien peut apprendre beaucoup de
géologue et du pédologue.
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SOL STRUCTURE
Interaction
Mécanique
Hydraulique
Chimie
Concepts de base
Lois de comportement mécanique
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Ces sciences particulièrement la géologie de l’Ingénieur, sont importantes pour le géotechnicien et présentent un
recoupement considérable entre elles. Mais les différences dans les terminologies, l’approche et les objectifs
peuvent causer quelques confusions chez le débutant.
La mécanique des sols est une branche de la géotechnique qui étudie la mécanique et les propriétés des sols.
La géologie, la mécanique des sols, la mécanique des roches et la structure sont utilisées pour la conception et
la construction des fondations et d’autres structures. Avec l’étude des fondations on est capable de prédire les
performances et réponses du sol ou roche de fondation dues aux charges imposées par la structure.
Non seulement la géotechnique traite de fondations des structures statiques, mais aussi des charges
dynamiques tremblement de terre, etc.
Il est impossible de concevoir ou construire une structure en génie civil sans considérer la fondation.
Les performances, l’économie et la sécurité d’une structure sont affectées ou contrôlées par les fondations les
matériaux de la terre sont souvent utilisés. Comme matériaux de construction par ce qu’ils sont moins
dispendieux quant à la réalisation d’un ouvrage. Cependant leurs propriétés géotechniques par exemples la
résistance et compressibilité sont naturellement pauvres et leurs mesures doivent être prises pour densifier,
augmenter la résistance, ou en d’autres termes stabiliser et renforcer les sols pour qu’ils répondent aux besoins
et performances de l’utilisation.
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Les autoroutes et remblais ferroviaires, les aérodromes et barrages en terre ou en enrochement et les aqueducs
sont des exemples d’ouvrages en terre, et l’Ingénieur géotechnicien est responsable de leur conception et
construction. Spécialement pour les autoroutes et aérodromes, leur conception de la couche de surface finale
assise sur le sol (pavage) relève du domaine des transports. Le recouvrement de ces disciplines est apparent.
Les tunnels, les centrales souterraines, les forages pétroliers, les mines etc… dépendent de la mécanique des
roches bien qu’il peut arriver dans certains cas qu’on soit en présence un effleurement rocheux.
En présentant quelques problèmes types qui font face à l’ingénieur géotechnicien, nous voulons montrer :
En général, la géotechnique combine les sciences physiques, la géologie et la pédologie avec l’Hydraulique les
structures, les transports, la construction et l’exploitation.
La géotechnique est une science très empirique et même un art » par rapport aux autres disciplines de
l’Ingénieur civil à cause de l’unicité de la nature de base des sols et des matériaux rocheux. Ils sont variables
(hétérogènes sur une distance de quelques millimètres. Leurs matériaux ou propriétés géotechniques peuvent
varier grandement d’un point à l’autre sur la masse de sol.
Le sol est un matériau non linéaire, leurs courbes contraintes. Déformations ne sont pas des lignes droites. Une
autre complication des sols est qu’ils soient des matériaux non conservateurs mais qui ont une mémoire
fantastique. Ils se rappellent de tous ce qui les arrivent ; et ces faits affectent leurs propriétés.
Un sol typiquement anisotrope veut dire que les matériaux ou propriétés ne sont pas les mêmes dans toutes les
directions. Plusieurs théories considèrent pour le comportement mécanique que les matériaux sont homogènes
et isotropes, et qu’ils obéissent aux lois de contraintes. Déformations linéaires. Comme ou verra dans l’étude de
la géotechnique, la relation contrainte, déformation linéaire est utilisée, mais nous appliquons une grande
correction empirique où coefficient de sécurité à notre conception (étude) pour compenser la différence qui
découle de l’idéalisation du comportement du matériau.
Le comportement du sol en place est guidé ou contrôlé par plusieurs facteurs tels que les joints, les failles, les
facteurs et d’autres défectuosités du matériau ; cependant, nos essais de laboratoire et certaines méthodes
d’analyses simplifiées ne tiennent pas compte de ces caractéristiques réelles. C’est le pourquoi de l’aspect
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artistique de cette science d’Ingénierie. La géotechnique dépend d’un bon jugement et de l’expérience pratique
du concepteur, constructeur ou consultant.
A cause de la nature du sol et des matériaux rocheuse, les essais de laboratoire et in situ (sur le terrain) sont très
important en géotechnique. Les étudiants de génie peuvent commencer à développer une sensation pour le
comportement des sols et des roches en réalisant des essais de laboratoire (essais standard) pour la clarification
et les propriétés des différents types de sols et de roches De cette manière le débutant peut construire «une
banque de données mentale » sur les sols et roches qu’il observe, par exemple sur la quantité d’eau présente,
comment le sol se présente sous différentes sortes de charges qui lui sont appliquées, avoir une idée sur la
gamme des valeurs numériques pour différents essais. De cette manière, si on est en face d’un nouveau dépôt
de sol ou de roche, se faire une idée des problèmes susceptibles d’être rencontrés sur le site. L’étudiant peut
aussi commencer à juger la validité de certains résultats d’essais. Naturellement ces propretés provenant
d’essais de laboratoire doivent être complétés par une étude théorique, empirique et des critères de « design »
pratique de la géotechnique.
Nous mentionnons très tôt que le sol du point de vue géotechnique est un agglomérat relativement lâche de
minéraux et de matières organiques trouvés sur la roche de fonds ou de base (roc). Il faut noter aussi qu’un roc
superficiel est d’une importance ou d’un intérêt capital pour le géotechnicien et quelques applications ont été déjà
mentionnées.
On se rappelle que la terre à une croûte de roches granitiques et basaltiques de 10 à 40 km d’épaisseur. Une
couverture de roches plus ou moins solide et relativement minée que le géologue appelle matériau non
consolidé.
Ces matériaux être variés de dimensions, de la particule minérale sub-microscopique aux gros cailloux.
L’intempérie et les processus géologiques agissent
Sur les roches proches de la surface pour former des matériaux non consolides, sol. L’intempérie résulte des
processus atmosphériques, altère la compétition et la structure des roches par des mécanismes physico-
chimiques.
Généralement, l’intempérisme chimique est plus important que l’intempérisme physique dans la formation
des sols.
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Les objectifs de ce chapitre ne sont pas d’expliquer en détail tous les processus et constituants du sol mais
plutôt de donner quelques points ou un aperçu du matériau que nous allons étudier.
Finalement vous savez ce qu’est un sable, un gravier et même peut-être vous avez une idée générale sur
les sols fins à savoir silts et argiles. Ces termes ont des définitions précises que nous allons voir plus tard,
mais pour le moment le concept général que les sols sont des particules suffit. Ces particules sont des
particules de minéraux ou des brisures de roches résultant des processus d’intempéries.
Si nous considérons juste la dimension des particules, les graviers sont de petits morceaux de roches qui
peuvent contenir plusieurs minéraux, les sables sont de petits grains généralement formés d’un seul
minéral. Si les grains d’un sol ne sont facilement distinguables, le sol est soit un silt, une argile ou un
mélange de deux (silt argileuse ou argileuse silteuse). En fait les sols naturels sont généralement un
mélange de plusieurs particules de dimensions différentes en plus des matières organiques. Certains sols
comme les tourbes sont presque entièrement organiques. Du fait que les sols ont des matériels particuliers,
ils ont des vides qui sont remplis d’eau et d’air. Ce sont les interactions physique et chimique de l’eau et de
l’air dans les vides avec les particules de sol ou l’interaction des particules entre elles qui compliquent le
comportement du sol et causent la non linéarité, la non conservation de l’anisotropie.
1925 : Karl TERZAGHI (1883 – 1963) Premier livre de Mécanique des sols
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2.1 – Introduction
2.2 – Définitions de base et relations de phases
2.3 – Texture du sol
2.4 – Dimension et Distribution granulométrique
2.5 – Forme des particules
2.6 – Limites d’Atterberg et Indice de consistance
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2.1 – Introduction
Dans ce chapitre nous introduisons les termes de base et les définitions utilisées par l’Ingénieur géotechnicien
aux indices et classification des sols.
En général, toute masse de sol est constituée d’une collection de particules solides avec des vides à l’intérieur.
Ces vides peuvent être remplie d’eau, d’air ou des deux. Par conséquent le volume total Vt du sol est constitué
du volume des particules solides VS et du volume des vides, Vv .
w
s
s s
S s
Fig.2.1. – Squelette du sol contenant des particules solides (s) et des vides avec de l’air (a) et l’eau (w).
Le volume des vides (Vv) est formé du volume de l’eau (Vw) et du volume de l’air (Va).
Volume Masse
Va Gaz (air) fa
Vv
Vw Mw
Vt
Mt
Liquide (eau) fw
Vs Ms
Fig.2.2. – Relations entre volume et Masse d’un sol dans un diagramme de phase.
11 fs
Solide
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Il y a 3 rapports volumétriques qui sont très utilisés en géotechnique et qui peuvent être directement déterminé à
partir du diagramme de phase.
Vv
e= (2.1)
Vs
L’indice des vides e est exprimé en décimal. Il est compris entre 0 et l’infini.
2° - La porosité, n
Vv
n= × 100 [%] (2.2)
Vt
e
n= (2.3a)
1+ e
n
e= (2.3b)
1− n
Vw
S = Sr = × 100 [%] (2.4)
Vv
Le degré de saturation est le pourcentage d’eau contenu dans le volume total des vides.
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Regardons maintenant le côté masse du diagramme de phase. La quantité d’eau dans les vides de la masse de
sol est appelée « teneur en eau, w
Mw
ω= × 100 [%] (2-5)
Ms
Où : Mw = Masse de l’eau
Ms = Masse de grains solides
Le rapport de la quantité d’eau présente dans un volume de sol à la quantité des grains solides est basé sur une
masse de sol sec et non sur la masse totale.
La teneur en eau varie de 0 pour un sol sec à plusieurs centaines pour cent.
La teneur en eau naturelle de la plupart des sols est inférieure à 100 % pour certains sols organiques et marins.
La teneur en eau est facilement déterminée au laboratoire, la norme AFNOR NF P - 94 ou ASTM (1980),
désignation D 2216, explique la procédure standard.
Exemple :
Un échantillon de sol humide dans une tare sèche à une masse de 462 g. Après séchage dans une étuve à 110°
durant toute la nuit, l’échantillon et la tare pèse 364 g. La masse de la tare est de 39 g.
Solution :
Masse de l’eau = Masse totale humide – Masse totale sèche
Mw = 462 g – 364 g = 98 g
Masse du sol sec = Masse totale sèche – tare
Ms = 364 g – 39 g = 325 g
Mw
Teneur en eau : ω = × 100 = 30.2%
Ms
Un autre concept important en géotechnique est la masse volumique. La masse volumique est une masse par
unité de volume son unité est en kg/m3. La masse volumique est le rapport qui connecte le côté volumétrique du
diagramme de phase avec le côté massique.
Dans un premier temps nous allons définir la masse volumique totale ou humide, ρ, la masse volumique des
particules solides ρs et la masse volumique de l’eau, ρω (se référer à la fig. 2.2).
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Mt Ms + Mv
ρ= =
Vt Vt
Ms
ρs =
Vs
M
ρw = w
Vw
- de la teneur en eau
- de la masse volumique des grains de minéraux le constituant
Il y a trois autres masses volumiques (densités) à savoir la masse volumique sèche ρd, la masse volumique
saturée ρsat, et la masse volumique submergée ou déjaugée ρ’.
Ms
La masse volumique sèche, ρd =
Vt
Ms + Mw
La masse volumique saturée, ρ sat = (Va = 0, S = 100%)
Vt
Exemple :
Solution :
- Massique
Mw
ω= = 0.10 ⇒ M w = 0.10 M s
Ms
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Mt Ms + Mw
ρ = = = 1 760 kg/m 3
Vt Vt
Considérons un volume unitaire (Vt = 1.0 m3)
⎡ M s = 1600kg
1760 = M s + 0.10 M s ⇒ ⎢
⎣ M w = 160kg
- Volumétrique
Mw M
fw = ⇒ Vw = w
Vw fw
160
f w = 1.000kg / m 3 ⇒ Vw = = 0.16m 3
1.000
Pour calculer Vs : posons ρs = 2.700 kg/m3
Ms M 1600
ρs = ⇒ Vs = s = = 0.593m 3
Vs ρ s 2.700
Vt = V s + V w + Va ⇒ Va = Vt − V w − V s
A
0.593
Va
0.407
Vv
ω
0.160
Vw
160
Mw
1.760
1.0
Vt
Mt
S
Vs
1.600
Ms
M s 1600
ρd = = = 1 600 kg/m 3
= 1 .6 t / m 3
Vt 1.0
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Vv V + Vw 0 . 407
e= = a = = 0 . 686
Vs Vs 0 . 593
Vv 0 . 407
n = . 100 = 100 = 40 . 7 %
Vt 1 .0
Vw 0 . 160
S = = 100 = 39 . 3 %
Vv 0 . 407
Mω +M
ρ sat = s
Avec S = 100%
Vt
Mw = (160kg + 247kg)
Relation entre s, e, ω et ρs
Volume Masse
Vw = S e Mw = ω Ms = ω ρsVs
w
Vs = 1 Ms = ρsVs
Vs =1 ⇒Vw = SVv = Se
Mw = ρw Vw = ω Ms = ω ρs Vs
S
ρω s e = ωρs Vs
Vs = 1 m 3 ⇒ ρ w S e = ω ρ s
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Une des équations les plus utilisées pour résoudre les problèmes de phase
ρ s + ρ we
S = 100% ⇒ ρ sat =
1+ e
La texture d’un sol est son apparence. Elle dépend des dimensions relatives et de la forme des grains ou
particules comme la distribution de ces grains ou granulométrie. Les sols à grains grossiers comme les sables et
graviers ont évidemment une texture grossière, cependant les sols de texture fine peuvent être composés de
différentes sortes de minéraux non visibles à l’œil nu.
La texture d’un sol, spécialement à grains grossiers, est en relation avec son comportement. En fait la texture
d’un sol a été la base de certains schémas de classifications des sols qui sont plus communes en agronomie
qu’en géotechnique. Les termes de classifications texturales (graviers, sables, limons (silts) et argiles sont très
utile en général dans la pratique de l’Ingénieur civil. Pour les sols fins, la présence de l’eau affecte beaucoup plus
de propriétés que la taille des grains ou la texture seule. L’eau affecte l’interaction intergranulaire et aussi peut
affecter la plasticité et la cohésion du sol.
La limite de séparation des sols à grains grossiers et fins est la visibilité à l’œil nu. Les sols avec des particules
supérieures à environs 0.05 mm sont appelés sols à grains grossiers et les sols avec particules plus petites que
cette valeur, sont appelés sols à grains fins. Une autre manière convenable de séparer ou classifier les sols est
fonction de la plasticité et de la cohésion. Par exemple les limons se trouve entre les sables et les argiles c'est-à-
dire des sols à grains fins et non plastiques, non cohésif. Leurs relations en quelques caractéristiques générales
en géotechnique sont présentées dans le tableau 2.1.
Effet de l’eau sur le Non important (exception : les Important Très important
comportement matériaux lâche, saturé et
soumis à chaque dynamique)
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Comme énoncé précédemment, la taille des particules du sol, spécialement pour les sols granulaires, a quelques
effets sur son comportement géotechnique. Dans les classifications proposées, nous sommes souvent intéressés
par les particules ou la taille des grains dans un sol particulier comme la distribution de ces grains. La gamme de
taille des particules dans un sol est vaste. Le diamètre des particules peut varier de quelques centimètres à la
particule ultra fine de l’ordre du micron. Habituellement on trace la courbe granulométrique versus le logarithme
du diamètre moyen des grains. La figure 2.3 indique les divisions entre les dimensions texturales variées
conformément aux schémas de classification en géotechnique.
Comment la distribution granulométrique est obtenue ? Ce processus s’appelle l’analyse mécanique ou essai de
sélectionnement. Pour les sols à grains grossiers, une analyse de tamis est utilisée dans lequel un échantillon de
sol sec est secoué mécaniquement à travers une série de tamis en fil de fer tissé avec un maillage carré et
régulier avec successivement des ouvertures de plus en plus petites. Du fait que la masse totale de l’échantillon
est connue, le pourcentage de passant ou de retenu par chaque tamis peut-être déterminé par pesée. Les détails
de procédure sont spécifiés par les normes AFNOR NF P-34 056 ; ASTM (1980), désignations C 136 et D 422 et
AASHTO (78) T 27 et T 88.
La correspondance entre les numéros de tamis standard Américains et les dimensions des particules de sol
donné par le tableau 2.2 suivant :
ASTM AFNOR
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Le tamisage consiste à cribler le sol. Le criblage peut se fait par des tamis ou par des passoires. Les tamis sont
des mailles carrées, tandis que les passoires sont d’ouvertures circulaires. Il existe une correspondance entre les
diamètres des ouvertures d’une passoire (D) et le coté de la maille du tamis équivalent (d). C’est la formule de
Féret :
D = 1,25 d
Les ouvertures des passoires comme les cotés des mailles des tamis normalisés. Dans la norme AFNOR, ce
sont les termes d’une progression géométrique de la série de Renard (dont la raison est 10
10 ≈ 1.25 ). Le
passant à un tamis ou passoire est appelé tamisat. Par contre les particules retenues constituent le refus.
Un nombre entier M est associé à chaque tamis ou passoire. C’est un module A.F.NOR (Association Française
de Normalisation). C’est l’entier naturel le plus proche de 10 log10 (Dμm).
Module AFNOR 50 49 48 47 46 45 44 43 42 41 40
d [mm] 80 63 50 40 31,5 25 20 16 12,5 10 8
D [mm] 100 80 63 50 40 31,5 25 20 16 12,5 10
Module AFNOR 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29
d [mm] 6,3 5 4 3,15 2,5 2 1,6 1,25 1 0,8 0,63
D [mm] 8 6,3 5 4 3,15 2,5 2 1,6 1,25 1 0,8
Module AFNOR 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 17
d [mm] 0,50 0,40 0,315 0,25 0,20 0,16 0,125 0,10 0,08 0,063 0,04
D [mm] 0 ,63 0,5 0,40 0,315 0,25 0,20 0,16 0,125 0,10 0,08 0,05
N.B. : Dans le pratique, seul le module 38 possède à la fois un tamis et une passoire. Sinon les
tamis sont réservés pour les petits modules (de 38 à 20) et les passoires pour les grands
modules (de 50 à 38). En deçà du module 20, le tamisage n’est plus fiable, ce sera alors la
sédimentométrie.
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0.006
0.002
SEUILS GRANULOMETRIQUES
20.0
0.06
0.02
6.0
2.0
0.6
0.4
0.2
60
Atterberg (1905) Sables
Cailloux Gros fins Argiles
Nomenclature Routière Graviers Limons
Sables Limons
British Standard System Cailloux Graviers Gros moyens fins Gros moyens fins Argiles
Graviers Sables
A.S.T.M. Limons Argiles
Cailloux Gros fins Gros fins
Graviers Sables
Cailloux Limons Argiles
A.A.S.H.T.O. Gros moyens fins Gros moyens fins
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L’analyse par tamis est impraticable à partir des ouvertures inférieures à 0.075 mm ; pour les sols à grains fins
(silt et argile), l’analyse hydrométrique est utilisée. Cet essai est basé sur la loi de stocke pour la chute des
sphères dans un fluide visqueux dans lequel la terminologie vitesse dépend du diamètre et de la densité des
grains en suspension et du fluide. L’hydromètre détermine aussi le poids spécifique, (ou densité) de la
suspension, et cette incapacité de calculer le pourcentage de particules d’un certain diamètre se trouve résolue.
Détails de procédure par les normes AFNOR NF P-94 057 et ASTM (1980), désignation D 422.
La distribution du pourcentage de l’échantillon total inférieur à un tamis peut être tracée soit en histogramme ou
plus souvent en diagramme de fréquence cumulative. Les dimensions des grains équivalents sont tracées sur
échelle logarithmique en baisse, le pourcentage par pesée de l’échantillon total passant ou retenu sur échelle
arithmétique en ordonnée (fig. 2.4.).
Le sol bien gradué a une bonne représentation de la dimension des particules sur une large bande, et sa courbe
de sélection est lisse et généralement concave vers le haut. D’autre part, un sol mal gradué présente des
déficiences de certaines tailles ou plusieurs particules ont la même taille (ou même diamètre). Le sol uniforme
(fig. 2.4.) est un exemple de sol mal gradué.
Nous utilisons certains diamètres D de grains qui correspondent à un équivalent « pourcentage passant » sur la
courbe granulométrique. Par exemple D10 est le diamètre des grains qui correspond à 10 % du passant de
l’échantillon par poids. D’autre part, 10 % des particules sont plus petites que le diamètre du grain dans la
granulométrie. Le long de l’axe des diamètres, et est souvent appelé le diamètre effectif.
Plus le coefficient est petit, plus le sol est uniforme. Ainsi on peut réellement l’appeler le coefficient de
désuniformité par exemple Cu = 1 peut être un sol constitué d’un seul diamètre de grains. Cu = 2 ou 3 pour un sol
mal gradué et pour un sol bien gradué Cu ≥ 15.
Un autre paramètre souvent utilisé pour la classification des sols est le coefficient de courbure, Cc :
( D30 ) 2
Cc =
( D10 )(D 60 )
Un sol avec un coefficient de courbure entre 1 et 3 est considéré comme bien gradué si le Cu est plus grand que
4 pour les graviers et 6 pour les sables.
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La forme des particules individuelles est au moins importante que la distribution granulométrique et affecte le
comportement géotechnique des sols granulaires. Il est possible de quantifier la forme à partir des règles
développées par les pédologues, mais en géotechnique, ces méthodes sont rarement utilisées. Seulement une
détermination qualitative visuelle est utilisée. Les sols à grains grossiers peuvent être classifiés comme suit :
Anguleux Sub-anguleux
Sub-arrondi Arrondi
Quand nous étudierons la résistance au cisaillement des sables, nous verrons que la forme des particules est
très importante pour les caractéristiques de frottement d’un sol granulaire.
Nous avions mentionné (tableau 2.2) que la présence de l’eau dans les vides d’un sol pouvait spécialement
affecter le comportement géotechnique des sols à grains fins. Non seulement il est important de savoir la quantité
d’eau présente dans un dépôt naturel de sol, mais nous avons besoin de comparer ou d’échelonner cette teneur
en eau par rapport à des comportements standard, c’est ce qu’expliquent ou donnent les limites d’Atterberg.
Elles sont très importantes dans les comportements géotechniques. Les limites d’Atterberg sont des teneurs en
eau correspondant à une certaine limite ou état critique de notre sol. Ces limites sont très importantes pour la
description des sols à grains fins. Elles sont utilisées dans la classification des sols et sont très utiles parce
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qu’elles corrèlent les propriétés et les comportements géotechniques. Atterberg a défini deux (2) paramètres pour
la plasticité des argiles (limites supérieure et inférieure de plasticité). Ces limites sont :
Il a aussi défini l’Indice de plasticité qui est la gamme de teneur en eau ou le sol est plastique.
Ces limites ont été standardisées par A. CASAGRANDE en 1932 et ainsi elles pouvaient être utilisées pour la
classification des sols. Dans les pratiques actuelles de la géotechnique, seules les limites de liquidité (LL ou ωL),
(LP ou ωp) et quelquefois de retrait (SL, LR ou ωS) sont utilisées. La cohésion et l’adhérence sont utilisées en
céramique et en agriculture.
Les limites sont des teneurs en eau correspondant à un état où le comportement du sol change. Nous pouvons
montrer ces limites avec une teneur en eau continue (fig. 2.6)
Teneur
en eau
Teneur en eau, ω [%]
0 ωS ωP ωL
Limites
d’ATTERBERG
Figure 2.6 : Teneur en eau progressive montrant la variation de l’état du sol et la généralisation par
les courbes.
Quand la teneur en eau augmente, le sol passe de l’état solide à plastique et finalement à liquide.
Les essais de limites de consistance d’Atterberg ne sont pas arbitraires et non plus faciles à reproduire par un
opérateur non expérimenté.
CASAGRANDE a défini la limite de liquidité comme la teneur en eau (%) qui correspond à une fermeture de la
rainure (sur 10 mm) en 25 chocs (ou coups).
Si nous portons sur graphique semi-logarithmique, la teneur en eau en fonction le nombre de chocs (en échelle
logarithmique), nous obtenons une ligne droite appelée courbe d’écoulement. L’intersection de cette courbe avec
les 25 chocs donne la limite de liquidité par la relation suivante :
23
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⎛ n ⎞
LL = ω n ⎜ ⎟ tan β
⎝ 25 ⎠
Où : n = nombre de chocs
β = pente de la courbe d’écoulement
L’essai de limite de plasticité est un plus arbitraire et a besoin d’un peu plus d’expérience pour arriver à des
résultats reproductibles pour arriver à des résultats reproductibles. La limite de plasticité est définie comme la
terreur en eau (%) du fuseau qui se brise en petits morceaux de 10 à 20 mm de long au moment ou son diamètre
atteint 3 mm. Si le sol peut être roulé jusqu’à un diamètre plus petit que 3 mm, il est trop humide (au dessus due
la limite de plasticité : LP) et s’il casse avant 3 mm, nous avons dépassé la Limite de plasticité (sol trop sec). Les
procédures d’essai sont décrites par les normes ASTM Désignation D et AFNOR : NF – P94 – 051.
Atterberg a aussi défini ce qu’on appelle l’Indice de plasticité, IP, qui décrit la gamme de teneur en eau dans
laquelle le sol est plastique.
IP = LL – LP
Cet indice est très utilisé pour la classification des sols fins et d’autres corrélations empiriques peuvent être faite
à partir de cette valeur. Toutes ces mesures sont faites sur des échantillons ramant le sol a été passé à l’étude et
malaxé avec de l’eau distillée. Au cours des opérations, toutes les structures ont été détruites. Les limites
d’Atterberg donnent une idée de la structure des argiles naturelles de teneur en eau ωn par le calcul de :
LL − ω n
Indice de consistance : IC =
IP
wn − LP
Indice de liquidité : IL =
IP
Où ωn = teneur en eau naturelle
IP
A=
% d ' arg ile
Où la fraction d’argile est définie comme le pourcentage en poids de particules de sol inférieures à 2 μm
L’activité peut être utilisée pour la classification des sols et pour des corrélations avec propriétés géotechniques.
24
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3.1 - Introduction
3.2 - Le système de classification unifie des sols (USCS)
3.3 - A A S H T O
3.4 - Comparaison USCS et AASHTO
25
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3.1 – Introduction
A partir de la texture et de la distribution granulométrique du chapitre précédent, nous avons une idée générale
de la manière dont les sols peuvent être classés. Par exemple nous avons décrit les sables et graviers comme
sols grenus, silts et argiles comme sols fins.
Le but de cette classification est de regrouper certains sols dont les propriétés physiques sont identiques. Les
sols sont généralement identifiés et classifiés selon une combinaison de symboles simples et de mots qui
permettent à l’ingénieur d’en apprécier les caractéristiques par analogie avec d’autres sols de la même classe,
d’après les résultats obtenus dans la même région. Un système de classification représente en effet un langage
de communication entre ingénieurs. La figure suivante (3.1) illustre le rôle de la classification dans la pratique de
l’Ingénieur civil.
Système de classification
Propriétés géotechniques
(Perméabilité, compressibilité, retrait, cisaillement, effort,
gonflement etc…)
Conception
(Autoroutes, fondations, Barrages, etc…)
Il est impossible de concevoir une classification qui réponde à tous les besoins et qui possède également les
qualités requises pour demeurer facilement et économiquement utilisables. Ces qualités pourraient être
énumérées comme suit :
26
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a) Les classifications géologiques s’intéressent au mode de formation, à l’âge des roches et des sols etc…
b) Les classifications agronomiques ou pédologiques sont faites en vue de la fertilité et de la production
des sols.
c) Les classifications géotechniques ont pour but l’identification du sol en fonction de son comportement
dans diverses réalisations telles que routes, fondations, barrages etc…
Ce système est originalement développé par le professeur A. CASAGRANDE (1948) pour la construction des
aérodromes durant la 2ème guerre mondiale. Il a été modifié en 1952 par CASAGRANDE, le bureau de
réclamation américan et le « V.S. Army Corps of Engineers » pour le rendre applicables aux barrages, fondations
et d’autres constructions. La base du USCS est que les sols grenus peuvent être classifiés à partir de leur
distribution granulométrique. Le comportement des sols fins de par leur plasticité. Par conséquent, l’analyse
granulométrique et les limites d’Atterberg sont nécessaires pour classifier complètement les sols dans ce
système.
Les quatre (4) grandes divisions dans le système USCS sont indiquées dans le tableau 3.1. Ce sont :
1) Les sols à grains grossiers
2) Les sols à grains fins
3) Les sols organiques
4) Les tourbes
27
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
La classification ne prévoit pas les particules de sol supérieures à 75 mm, cette quantité de particules est notée à
côté. Les sols organiques et les tourbes sont généralement identifiables à la vue. Les symboles de la table 3.1
sont combinés pour former des classes.
Tableau 3.1. – Définitions des grosseurs de particules, des échelles de grandeur et des symboles
employés dans le système USCS
grossier 75 mm à 19 mm
fin 19 mm à 4.75 mm
Un groupe de symbole correspond à une appellation typique de sol. Les graviers et sables peuvent être subdivisé
en quatre sous-groupes (groupes secondaires) :
¾ GW et SW ; GP et SP
¾ GM et SM ; GC et SC
Selon la granulométrie et la nature des sols fins qu’ils renferment.
28
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Dépendamment de la distribution granulométrique et de la nature du sol. Les termes bien gradué et mal gradué
sont avec les coefficients d’uniformité, Cu et de courbure, Cc (voir tableau suivant).
Au dessus de la ligne A
Limite d’Atterberg sous avec 4 <IP<7 cas
Graviers avec une GM
La ligne A, ou IP < 4 Intermédiaire, identifié par
quantité appréciable de un double symbole
fines
Limite d’Atterberg au dessus de la
GC
ligne A avec IP> 7
SW Cu > 6 et Cc entre 1 et 3
Sables propres (très peu
ou sans fines) SP Pas de critères de SW
D60
Cu =
D10
(D30 )2
Cc =
D10 × D60
En fonction du pourcentage de fines, les sols à grains grossiers seront classés comme suit :
¾ Moins de 5 % : GW, GP, SW, SP
¾ Plus de 12 % : GM, GC, SM, SC
¾ Entre 5 et 12 % : Intermédiaire, utiliser les 2 symboles
29
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Les sols à grains fins sont des silts si leurs limites de liquidité et Indices de plasticité se situent en dessous de la
ligne A (Fig. 2 : Abaque de plasticité de CASAGRANDE) et des argiles au dessus de la ligne A.
30
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Les différents symboles utilisés pour les sols proches de la ligne LL = 50 ou de la ligne A sont :
¾ ML – MH
¾ CL – CH
¾ 0L – 0H
¾ CL – HL
¾ CL – 0L
¾ CH – MH
¾ CH – 0H
Les symboles intermédiaires peuvent aussi être utilisés pour les sols avec environs 50 % des fins et des fractions
de grains grossiers. Dans ce cas, les symboles doubles possibles sont :
¾ GM – ML
¾ GM – MH
¾ GC – CL
¾ GC – CH
¾ SM – MH
¾ SM – ML
¾ SC – CL
¾ SC – CH
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Excercice :
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En 1920, le Bureau des travaux publiés Américain, (Actuel Administration des Autoroutes Fédérales) a mené une
recherche sur l’utilisation des sols dans la construction routière. Cette étude menée HOGENTOLER
ETTERGAGHI et modifié par la suite a donné le système AASHTO (1975). Ce système a été utilisé pour
déterminer la qualité relative du sol pour remblai, fondation et base d’une structure routière.
Les groupes de sols reconnus par l’AASHTO sont donnés par le tableau 3.3. suivant :
Les gros cailloux de l’échantillon ne sont pas classés par contre pour la classification USCS, ils sont notés. Les
fines sont silteuses (limoneuses) si elles ont un IP inférieur à 10 et argileuse si plus grand que 10.
Le système AASHTO classifie les sols en 8 groupes, de A-1 à A-8, et inclut plusieurs sous groupes. Les sols
de chaque groupe sont évalués par un indice de groupe qui est calculé par une formule empirique.
Les seuls essais nécessaires sont l’analyse granulométrique et les limites d’Atterberg. Le tableau 3.4. Illustre la
classification des sols par AASHTO.
Les groupes A-4 à A-7 sont les sols à grains fins (silts et argiles). Ils sont identifiés par les limites d’Atterberg.
La figure 3.5 peut être utilisée pour obtenir la bande des LL et PI pour les groupes de A-4 à A-7 et pour les sous
groupes A-7. Les sols hautement organiques et les tourbes peuvent être placées dans le groupe A-8. Comme
avec la classification USCS les sols A-8 sont identifiés visuellement.
L’indice de groupe est utilisé pour évaluer un sol dans un groupe. C’est la base de performance de plusieurs sols
quand ils sont utilisés en fondation ou routière. Il peut être déterminé empiriquement par la formule donnée ci-
33
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
dessous ou à la figure 3.6 directement par l’Abaque des Indices de Groupes (d’après AASTHO, 1978). L’Indice
de Groupe varie de 0 à 20.
Une classification complète inclut l’indice de groupe qui est marqué entre parenthèse après le symbole AASHTO.
Exemple : A-2-6 (3) ; A-4 (5) ; A-6 (12) ; A-7-5 (17) ; etc.…
L’indice de groupe (IG) peut être aussi calculé par l’équation suivante :
34
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Tableau 3.4 : Classification des sols et des mélanges d’agrégats par AASHTO
Indice de plasticité 6 max N.P. 10 max 10 max 11 min 11 min 10 max 10 max 11 min 11 min
Types habituels de matériaux Pierrailles, gravier et sable Sable fin Graviers et sables limoneux ou argileux Sols limoneux Sols argileux
caractéristiques du groupe
6
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6
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Il y a plusieurs différences entre les systèmes de classification USCS et AASHTO. Ces différences ne sont
surprenantes si on considère leur historique. On peut voir des différences dans le traitement des sols grenus en
comparant les tableaux 3.1 et 3.3. Les différences majeures dans les sols à grains fins sont montrées dans la
figure 3.5. Ou nous avons porté les lignes A et U sur le graphique LL – PI. AASHTO trace LL versus PI, mais la
tourne de 90° pour le comparer facilement avec l’abaque de plasticité de CASAGRANDE (chap. 3 de la fig. 3.7).
Les différences sont significatives. Le tableau 3.5 montre la comparaison entre les deux systèmes en terme de
correspondance probable de groupes de sols.
SW A-1-b, A-1-a
SP A-3, A-1b
SM A 1-b, A-2-4, A-2-5
SC A -2-6, A-2-7
ML A-4, A-5
CL A-6, A-7-6
OL A-4, A-7-5
MH A-5, A-7- 5
CH A-7-5, A-7-6
OH A-7-5 A-7-6, A-5
Exercice
4 4,75 99 23
10 2 99 18
40 0,425 89 9
100 0,150 79 5
200 0,075 70 4
LL 49 -
LP 24 -
IP 25 NP
3.5 – Classification GTR (Guide Technique pour la réalisation des Remblais et des Couches
de formes) - Les grandes de familles de la Classification GTR (SETRA)
Dmax ≤ 50 mm
A Sols fins et passant à 80 μm > 35% A1 à A4 selon VBS ou Ip
Dmax > 50 mm
C Sols comportant des fines et passant à 80 μm > 12% ou 30 sous–classes selon
et de gros éléments passant à 80 μm ≤ 12% et VBS > 0,1 VBS, Ip et tamisat à 50 mm
Dmax = diamètre pour lequel 95% des grains du sol ont une dimension inférieure (soit D95 si la courbe granulométrique
est disponible, sinon appréciation visuelle de la dimension des plus gros éléments.
4.1 Introduction
4.2 Compactage
Bearing Ratio)
Chapitre IV – COMPACTAGE
4.1 – Introduction
Dans les pratiques de la géotechnique, les sols d’un site donné sont souvent moins idéaux que prévu ; ils
peuvent être pauvres, hautement compressibles, ou avoir une très grande perméabilité non désirable pour des
considérations géotechniques ou économiques. Il serait raisonnable dans certaines circonstances de modifier
simplement la structure. Parfois des considérations autres que géotechniques guident la localisation de la
structure, et l’Ingénieur se trouve ainsi obligé de concevoir pour le site choisi. Une possibilité est d’adapter la
fondation aux conditions géotechniques du site. Une autre possibilité est d’essayer de stabiliser ou d’améliorer
les propriétés géotechniques du site. Dépendant des circonstances, la seconde approche peut-être la solution la
plus économique du problème. La stabilisation est soit mécanique ou chimique, mais même la stabilisation
électrique et thermique sont occasionnellement utilisées ou considérées.
Dans ce chapitre nous sommes principalement concerné par la stabilisation mécanique ou densification, aussi
appelé compactage. La stabilisation chimique inclut le mélange ou l’injection de substance chimiques dans le
sol. Ciment, asphalte, chaux, chlorure de calcium, chlorure de sodium, et des feuillez de résidu industriel sont
souvent utilisés comme agents de stabilisation chimique.
D’autres méthodes pour stabiliser les fondations indésirables comprennent l’assèchement, qui est la réduction
des pressions interstitielles, et le pré-chargement, dans lequel les sols de fondation sont surchargés avec une
surcharge temporaire pour augmenter la résistance et réduire le tassement par anticipation.
Le compactage et la stabilisation sont très importants quand le sol est utilisé comme matériau de l’ingénieur ;
c’est la structure elle-même qui est faite de sol. Barrages en terre et remblais d’autoroute sont des exemples de
structures ou d’ouvrages en terre.
4.2 – Compactage
Le compactage est la densification des sols par application d’énergie mécanique. Il peut aussi conduire à une
modification de la teneur en eau aussi bien que de la graduation du sol. Les sols pulvérulents sont facilement
compactés par vibration. Sur le chantier, des tables (plaques) vibrantes manuelles et des engins de vibration
motorisés de diverses grandeurs sont très efficace pour le compactage des sables et graviers.
En d’autres termes, le compactage est l’ensemble des opérations mécaniques qui conduisent à accroître la
densité d’un sol en place. Cette action augmente la compacité du sol, donc resserre la texture du matériau, réduit
les possibilités de déformation du terrain et amélioré sa capacité portante.
Les sols à grains fins et cohérents sont compactés au laboratoire par un poids déterminé tombant et marteaux
par des compacteurs spéciaux et même statiquement par des tables de charge ou presses.
Les techniques de compactage des sols cohésifs sont relativement nouvelles R. PROCTOR en 1930 a
développées les principes de compactage dans une série d’articles « Engeneering News – Records ». En son
honneur, l’essai standard de compactage au laboratoire qu’il a développé est communément appelé l’essai
PROCTOR. Il établit que le compactage est fonction de quatre variables :
- La densité sèche, ρd ;
- La teneur en eau, ω ;
- L’effort de compactage, E ;
- Et le type de sol (graduation, présence de minéraux argileux etc.)
L’effort de compactage est une mesure de l’énergie mécanique appliquée à la masse de sol. Son unité est J/m3
(J = Joule ; 1 J = 1 N.m).
Au chantier, l’effort de compactage est le nombre de passes d’un rouleau compresseur d’un certain type et poids
sur un certain volume de sol. Au laboratoire, l’impact ou vibration dynamique, et le compactage statique sont
utilisés. Pendant le compactage par impact (percussion), qui est le plus utilisé, un marteau est laissé tomber à
plusieurs reprises sur un échantillon de sol dans une moule. La masse du marteau, la hauteur de chute, le
nombre de couche de sol, et le volume du moule sont spécifiés. Par exemple dans l’essai standard PROCTOR
(aussi appelé AASHTO standard (1978), Désignation T99 ; ASTM (1980), désignation D (698) et Normes
AFNOR : NF – P94 – 093 10/99, la masse du marteau est de 2,495 kg et la hauteur de chute est 304,88mm. Le
sol est placé en trois (3) couches approximativement de un (1) litre moule, et chaque couche est damée 25 fois.
L’effort de compactage peut-être calculé comme suit :
Effort de compactage =
( )
2.495 kg 9.881 m / s 2 (0.3048 m )(3 couches )(25c / c )
0.944 ×10 −3 m3
= 592.7 kJ / m 3
Pour d’autres types de compactage, le calcul de l’effort de compactage n’est pas simple. Dans le compactage
statique, le sol est simplement comprimé dans une moule sous une contrainte statique constante dans une
machine à essais de laboratoire.
Le processus de compactage pour les sols cohésifs peut être mieux illustré en considérant le compactage
commun de laboratoire ou essai Proctor. Plusieurs échantillons du même sol, mais avec différentes teneurs en
eau sont compactés en utilisant les spécifications de l’essai de compactage Proctor. La densité totale ou humide
et la teneur en eau actuelle de chaque échantillon sont mesurées. Ensuite la densité sèche pour chaque
échantillon peut être calculée à partir des relations de phase développées au chapitre 2.
Mt ρ
ρ= et ρd =
Vt 1+ ω
Quand les densités sèches de chaque échantillon sont déterminées et portées sur un graphique en fonction de la
teneur en eau de chaque échantillon, la courbe appelée courbe de compactage pour le Proctor standard
(Normal) est obtenue (figure 1)
Chaque point sur la courbe représente un essai de compactage et habituellement 4 ou 5 essais de compactage
individuel sont suffisants pour déterminer complètement la courbe de compactage. Cette courbe est unique pour
chaque type de sol donné aux mêmes méthodes de compactage et à effort constante. Le sommet de la courbe
est un point très important ; correspondant au maximum de densité sèche ρd max une teneur en eau connue
comme la teneur en eau optimale ωopt (aussi appelé la teneur en humidité optimale (Optimum Moisture Content,
OMC). Ceci ne reflète pas nécessairement la densité sèche maximale qu’on peut obtenir au chantier.
Les valeurs types de la densité sèche maximale se situent aux environs de 1.6 à 2.0 t/m3 avec des gammes
maximale de 1.3 à 2.4 t/m3. Les teneurs en eau optimales typiques sont habituellement entre 10 % et 20 % et
pouvant aller jusqu’à des maxima de 9 % à 40 %. Sont indiqués aussi sur la figure 5.1. Les différents degrés de
saturation du sol. Nous pouvons dériver l’équation de ces courbes théoriques :
ρω S r
ρd =
ρ
ω + ω Sr
ρS
Les positions exactes des courbes de degré de saturation dépendent seulement de la valeur de la densité des
solides ρs.
Pour l’exemple de la figure 4.1, la teneur en eau optimale pour ce sol particulier correspond à un degré de
saturation S r ≈ 75 % . La courbe de compactage, même à de très hautes teneur en eau n’atteint jamais le degré
de saturation 100 % (traditionnellement appelée la courbe de vide d’air nul). Et c’est aussi valable quelque soit
l’effort de compactage, par exemple, la courbe B de la figure 5.1, est une courbe de compactage obtenue à partir
de l’essai Proctor modifié. [AASHTO Modifié (1978), Désignation T 180 ; ASTM (1980), Désignation D 1557 et
Normes AFNOR : NF – P94 – 094 10/99]. Cet essai utilise un marteau plus lourd (4.536 kg), une plus grande
hauteur de chute (447 mm), et 5 couches données à 25 coups dans une moule de Proctor standard. On peut
vérifier que l’effort de compactage est de 2693 kJ/m3. L’essai modifié a été développé durant la 2ème guerre
mondiale par le « U.S. Army Corps of Engineers » pour mieux représenter le compactage nécessaire pour les
aérodromes gros porteurs.
En augmentant l’effort de compactage, on tend à augmenter la densité sèche en diminuant la teneur en eau
optimale. La ligue des sommets de plusieurs courbes de compactage à différents efforts de compactage pour un
même sol serait presque parallèle à la courbe de : S = 100 %. Il est appelé la ligne des optimums.
- Le moule Proctor (φmoule = 101,6 mm /Hsol = 117 mm) lorsque le matériau est suffisamment fin (pas
d’éléments supérieurs 5mm),
- Le moule CBR (California Bearing Ratio) pour des matériaux de dimensions supérieures à 5 mm et
inférieures à 20 mm (φmoule = 152 mm /Hmoule = 152 mm).
Avec chacun de ces moules, on peut effectuer (énergie normalisée de compactage choisie) respectueusement
l’essai Proctor normal (pour Travaux de compactage en bâtiment et/ou de barrage) et l’essai Proctor modifié
(pour Travaux de compactage routier essentiellement). Le tableau ci-dessous précise les conditions de chaque
essai.
55 (moule CBR) 5 26
L’allure des courbes de compactage peut s’expliquer : En commençant par une faible teneur en eau qui
augmente progressivement, les particules s’entourent d’un film d’eau de plus en plus en grand large, ce qui tend
à lubrifier les particules et faciliter le mouvement et réorientation des grains dans une configuration plus dense.
Quand la teneur en eau aura atteint une certaine limite, où la densité ne peut plus augmenter. A ce point, l’eau
remplace les particules de sol dans la moule et ρω << ρs la densité sèche commence à chuter (figure 4.2). Noter
que quelque soit la manière et la quantité d’eau, le sol ne pourra jamais être saturé à 100 % par compactage.
1,9
1,8
1,70
1,6
1,5
1,4
1,3
0 10 15 20 25 30
Fig. 4.4 – Relation teneur en eau – Densité indiquant l’augmentation résultant de l’addition d’eau et de
l’effort de compactage appliqué.
La structure et les propriétés géotechniques d’un sol compacté dépendent grandement de la méthode ou du type
de compactage, de l’effort de compactage appliqué, du type de sol et de la teneur en eau du moule.
Habituellement la teneur en eau des sols compactée est référenciés à une teneur en eau optimale pour un type
de compactage. En fonction de leur position, les sols sont appelés sec d’optimum, près ou à l’optimum, ou
humide à l’optimum. Les recherches sur les argiles compactées ont montré que quand elles sont compactées sec
d’optimum, la structure des sols est essentiellement indépendante du type de compactage (Seed and Chan,
1959). Humide d’optimum, le type de compactage a un effet considérable sur la structure du sol et la résistance,
compressibilité, etc.… du sol.
Les commentaires de cette section sont très généraux, et nous pouvons retenir que la structure réelle des argiles
compactées est aussi complexe que la structure des argiles naturelles décrites au chapitre 4. Au même effort de
compactage, avec une augmentation de la teneur en eau, la structure du sol devient de plus en plus orientée.
Sec d’optimum les sols sont toujours flocules, par contre humide d’optimum la structure devient plus orientée ou
dispersée. Pour l’exemple de la figure 5.3, la structure au point C est plus orientée que celle au point A.
Maintenant si l’effort de compactage augmente, le sol tend à devenir plus orienté, et même sec d’optimum.
L’échantillon au point E est plus orienté qu’au point A. Humide, la structure au point D est quelque fois plus
orienté qu’au point B, cependant l’effet est moins significatif qu’au sec d’optimum.
Fig. 4.5 – Effort de compactage sur la structure du sol [d’après LAMBE, 1958a]
que la perméabilité a un ordre de grandeur plus élevé quand le sol est compacte sec d’optimum que
quand compacté humide d’optimum.
10-5
10-6
10-7
12 13 14 15 16 17 18
1,99
1,90
1,81
1,72
12 13 14 15 16 17 18
Fig. 4.5 – Perméabilité vers teneur en eau : Essais sur une argile sableuse Jamaïcaine [LAMBE 1958 b].
- La compressibilité des argiles compactées est une fonction du niveau de contrainte appliquée à la
masse de sol. A des niveaux de contraintes relativement basses, les argiles compactées humides
d’optimum sont plus compressibles. A des niveaux de contraintes relativement hautes, l’opposé est vrai.
Dans la fig. 5.5, nous pouvons voir qu’une grande variation. L’indice des vides (décroissance) prend
place dans le sol compacté humide d’optimum pour une variation de la pression appliquée.
- Le gonflement des argiles compactées est plus grand pour celle compactées sec d’optimum. Elles ont
une grande Déficience d’eau et une tendance à absorber l’eau et gonfle plus. Les sols sec d’optimum
sont en général très sensibles aux variations de l’environnement aussi bien des variations de la teneur
en eau. C’est l’inverse du rétrécissement où les échantillons compactés humide d’optimum ont le plus
grand rétrécissement.
- La résistance des argiles compactées est aussi complexe que la structure des argiles. Cependant il faut
retenir que les échantillons compactés sec d’optimum ont une plus grande résistance que ceux
compactés humide d’optimum. La résistance humide d’optimum dépend aussi du type de compactage à
cause des différences dans la structure du sol.
Tableau 4.2 – Comparaison des propriétés du sol entre le compactage côté sec et humide
Propriété Comparaison
1 – Structure :
a) Arrangement des particules - Côté sec plus favorable
b) Déficience en eau - Côté sec plus déficient, absorbe plus d’eau, gonfle plus,
c) Permanence faible pression interstitielle
- Côté sec, structure plus sensible aux variations d’humidité.
2 – Perméabilité
a) Intensité - Côté sec plus perméable
b) Permanence - Côté sec perméable réduit de beaucoup par la
perméabilité
3 – Compressibilité
a) Intensité - Côté humide plus compressible à basse pression, côté sec
b) Taux à haute pression
- Côté sec consolide plus rapidement
4 – Résistance
a) Comme moulé - Côté sec quelquefois plus élevé
– drainé - Côté sec beaucoup plus élevé
– non drainé - Côté sec plus élevé si gonflement prévenu
b) Après saturation - Côté humide élevé
c) Pression interstitielle à la réception - Côté sec plus élevé
d) Module T – E et sensibilité
4.5 - L’indice portant californien CBR : Essai CBR (Califormian Bearing Ratio)
L’Indice Portant Californien est un nombre sans dimension exprimant en pourcentage le rapport entre les
pressions produisant un enfoncement donné dans le matériau à étudier d'une part (avec ou sans immersion au
préalable) et dans un matériau type (échantillon standard densément compacté) d’autre part. Il caractérise
implicitement la résistance au poinçonnement d’un sol. Le CBR est un essai de routine dans la conception des
pavées Norme AFNOR : NF – P94-078 12/92.
Le matériau à étudier est placé dans un moule dans un état donné de densité et de teneur en eau. Il est ensuite
poinçonné par un piston de 19,35 cm2 (3 po2) de section, enfoncé à la vitesse constante de 1,27 mm/min.
L’indice de portance ou CBR exprime en % le rapport entre les pressions produisant dans le même temps un
enfoncement donné dans le sol étudié d’une part et dans un matériau type échantillon standard densément
compacté) d’autre part. Par définition c’est indice est pris égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :
Le pouvoir portant d’un sol routier est d’autant meilleur que le CBR est grand.
N.B. : On distingue 2 types d’essais CBR en fonction des buts fixés :
L’essai C.B.R. immédiat : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à sa teneur
en eau naturelle. Il caractérise l’aptitude du sol à permettre la circulation en phase de chantier.
Dans les régions peu humides, le C.B.R. immédiat sert directement de référence (pas de variation
hydrique).
L’essai C.B.R. après immersion : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à
différentes teneurs en eau puis immergé durant plusieurs jours (3 en général). Il caractérise l’évolution
de la portance d’un sol compacté à différentes teneurs en eau et/ou soumis à des variations de
régime hydrique.
Nous trouverons bien sûr des facteurs propres au terrain compacté (nature, teneur en eau,...) mais aussi des
facteurs caractérisant l’engin et la séquence de compactage (nombre de passes, vitesse, pression de contact,
fréquence et intensité de vibration...)
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra s’effectuer par couche de faible
épaisseur 20 à 30 cm (Travaux de route) ou encore 10 à15 cm (Travaux de bâtiment).
Une grande partie des difficultés des projets de terrassement vient du fait que la mise en place d’un sol (remblai
par exemple) dépend souvent des conditions atmosphériques au moment des travaux.
La planche d’essai permet avant l’ouverture d’un chantier de terrassement, de fixer les paramètres de
compactage lié à l’engin utilisé, au sol considéré au moment des travaux (teneur en eau, vitesse des engins,
nombre de passe, …), et ce, en vue d’obtenir la compacité à atteindre (compacité prescrite).
Pour un engin donné et des exigences de qualité fixées, il existe une vitesse optimale, fonction de l’épaisseur de
la couche et de la nature du matériau permettant d’obtenir une compacité maximale. Plus les exigences de
qualité sont sévères, plus la vitesse de translation optimale a une valeur réduite.
Il est recommandé de limiter la vitesse de la plus part des compacteurs à 8 km/h. Dans le cas des compacteurs
vibrants, la vitesse optimale se situe autour de 5 km/h pour que les vibrations puissent agir efficacement sur toute
l’épaisseur de la couche.
Pour un engin donné et des paramètres de qualité fixés, il existe un nombre de passes optimales fonction de la
vitesse de l’engin, de l’épaisseur de la couche et de la nature du matériau permettant d’obtenir une compacité
maximale. Plus les exigences de qualité sont sévères, plus le nombre de passe optimale est élevé.
De façon générale il faut 3 à 8 passes pour compacter une couche de sol de 30 cm d’épaisseur, mais ce nombre
peut facilement atteindre 12 en fonction du type de sol, de la teneur en eau et de la masse du compacteur. Si la
compacité voulue n’est pas atteinte après 12 passes dans les conditions optimales d’humidité, on conclut que les
opérations de compactage n’ont pas atteint leur but et que le compacteur utilisé n’est probablement pas adéquat.
En pratique la teneur en eau fixée à la valeur optimale de l’essai Proctor est obtenue par étalonnage de la citerne
à eau. Pour chaque vitesse de l’engin considéré on détermine le nombre de passes permettant d’obtenir les
spécifications prescrites. On peut ainsi représenter la courbe (Vitesse de l’engin, Nombre de passes) et
déterminer son optimum qui donne les paramètres liés à l’engin.
4-5.2.4. Degré de compacité (efficacité d’un compactage par rapport à ce qui est prescrit)
( )
En comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier γ d chantier avec le poids volumique sec maximale
(optimum proctor, γ d opt. ) on établit le degré de compacité Dc ou pourcentage de compactage à l’aide de
l’équation :
γ d chantier
DC =
γ d opt. proctor
Le degré de compacité est l’un des critères sur lesquels on s’appuie pour accepter ou refuser un compactage. Ce
degré qui s’exprime en pourcentage, tend vers 100% lorsque la valeur de γ d chantier tend vers celle
de γ d opt. proctor . En général le cahier des charges impose Dc ≥ 95% (voir 98 %).
Plus Dc est élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le compactage a été efficace.
4-5.2.5.Densitomètre à membrane
Mesurer les masses ou poids volumiques
apparents des sols (humide, γ, ou sec γd) en
place avant foisonnement, ou encore après
tassement ou compactage.
Le sol utilisé dans un remblai compacté provient de l’excavation d’une carrière. Les matériaux sont excavés par
des pelles, des draglines, des scrapers etc… Le sol transporté de loin au lieu d’utilisation se trouve avec des
conditions indésirables, teneur en eau élevée ou basse, le foisonnement du sol etc…
Le sol transporté au lieu, les bulldozers, les graders et les compacteurs pneumatiques étale le matériau à une
couche désirée (bonne épaisseur). Epaisseur qui varie de 150 à 500 mm ou fonction de la dimension et du type
d’équipement du compactage et de la dimension des grains.
Les rouleaux pneumatiques, les rouleaux compresseurs, les tambours, les pilons montés sur grue roulant, les
rouleaux à pieds de mouton, etc… ont besoin chacun, en fonction de leur spécification d’un recouvrement bien
défini.
Le premier rouleau développé et peut-être le plus commun type de compacteur utilisé aujourd’hui est le rouleau à
pieds de mouton. Ce rouleau comme son nom l’indique à plusieurs saillies rectangulaires ou rondes (pieds) qui
sont liés à un tambour métallique. A cause du recouvrement (8 à 12 %), de très grandes pressions de contact
sont possibles, allant de 1400 à 7000 kPa fonction de la dimension du tambour et aussi le tambour est rempli
d’eau. Le rouleau à pieds de mouton commence à compacter le sol en dessous des pieds (150 à 250 mm de
long) et travaille son chemin avec une augmentation du nombre de passes. Ce rouleau est le meilleur pour les
sols cohésifs.
D’autres rouleaux avec saillies ont été aussi développés pour obtenir une grande pression de contact pour un
meilleur concassage et compactage de plusieurs variétés de sols. Ces rouleaux peuvent être soient remorqués
ou propulsés par un moteur. Les rouleaux à pieds de dame ont approximativement 40 % de recouvrement et
génèrent une pression de contact de 1.400 à 8.400 KPa, dépendant de la taille du rouleau et aussi si le rouleau
est rempli pour un poids additionnel ou non. Ces rouleaux compactent de façon similaire aux rouleaux à pieds de
mouton. Les rouleaux à pieds de dame sont meilleurs pour compacter les sols à grains fins.
Figure 4.9 : Photo d’un rouleau à pieds de dame Photo d’un rouleau compacteur mixte
Cependant un autre type de rouleau est le rouleau à égrainement (maillé), avec 50 % de recouvrement et des
pressions allant de 1400 à 6200 KPa. Le rouleau à égrainement est idéalement utilisé pour compacter les
sols rocheux, les graviers et sables. Avec une très grande vitesse de remorquage, le matériau est vibré, écrasé
et compacté.
Plusieurs fabriquant d’équipement de compactage adjoigne des vibrateurs verticaux pour une meilleur
densification des sols granulaires. Probablement la meilleure explication du pourquoi la vibration conduit à la
densification des sols granulaire est que le réarrangement des particules est du aux déformations cycliques du
sol produit par les oscillations du rouleau.
L’addition de la vibration peut être utile pour les sols peu cohésifs. Quand l’oscillation est ajoutée à la
composante statique, le compactage augmente significativement (fig.4.12).
2,00
1,90
1,80
1,70
1,60
12 14 16 18 20 22
Fig. 4. 12 – Comparaison des résultats sur des couches de 30 cm d’un sable silteux, avec et sans vibration.
Pour les sols compactés sec d’optimum (à gauche), l’addition de la composante dynamique résulte dans
l’accroissement de la densité.
Il y a plusieurs variables qui contrôlent le compactage par vibration ou densification des sols. Certains dépendent
du type de compacteur et d’autres de la nature du sol à compacter. Nous pouvons inclure dans cette liste :
- Caractéristiques du compacteur :
• Masse ; dimension
• Fréquence d’opération et gamme de fréquence
- Caractéristiques du sol :
• Densité initiale
• Dimension et forme des grains
• Teneur en eau
- Procédures de construction :
• Nombre de passes du rouleau
• Epaisseur de la couche
• Fréquence d’opération du vibrateur
• Vitesse de la remorque.
L’épaisseur de la couche est fonction de la densité initiale. Les essais de densité sur le terrain sont faibles
dans des fosses d’essai avant et après le compactage. Il faut retenir que la densité varie avec la profondeur.
Dans les 15cm supérieurs, le sol est vibré lâche, le sol atteint sa densité maximale pour un nombre de
recouvrement donné à environ 45cm.
La profondeur d’influence D, en mètres, d’un sol sous compactage est conservativement donné par
Léonards, et al. (1980) :
1
D≈ (Wh ) 12
2
Plus grande est la charge ou la hauteur de chute, plus grande est la profondeur d’influence. Léonards trouve
que la quantité d’amélioration due au compactage dans la zone d’amélioration maximale se corrèle mieux
avec le produit de l’énergie par chute fois l’énergie totale appliquée par unité de surface.
Les objectifs du compactage sont de stabiliser le sol et d’améliorer son comportement géotechnique, Il est
important d’avoir en tête les propriétés désirées d’un remblai, pas seulement sa densité sèche et sa teneur
en eau. Ce point est souvent oublié dans le contrôle des constructions en terre. La densité sèche et la teneur
en eau corrèle bien avec les propriétés géotechniques, et puis il y a des paramètres de contrôle convenable.
Après les essais de laboratoire sur les échantillons, des spécifications de compactage sont rédigées. Les
essais de contrôle sur le terrain sont spécifiés et les résultats sont standards pour contrôler le projet.
Dans le deuxième type, spécifications de méthode, le type et le poids du rouleau, le nombre de passes,
aussi bien que l’épaisseur de la couche sont spécifiés par l’Ingénieur. Contrairement au premier ou le
contactant est entièrement responsable du compactage, avec les spécifications de méthode, la
responsabilité reste dans les mains de l’Ingénieur.
Les essais de contrôle au chantier peuvent soit être destructifs ou non destructifs. Destructifs comprennent
l’excavation et les mouvement de terre ou du matériau de remplissage non destructifs déterminent la densité
et la teneur en eau indirectement.
Comment un sol donné se comporte dans un remplissage, supportant une fondation, portant un réservoir
d’eau, ou sous une chaussée ?
Les appréciations données dans les tableaux de classification USCS (chap.3) donne une idée de la qualité
des sols comme matériau de fondation.
Les tableaux 5.2., et 5.3., donnent les propriétés relatives aux remblais, aux fondations de route et de piste
d’atterrissage.
rouge
de gravier et sable, peu ou pas fins dans digues et barrage k >10 2000 - 2200
pneus ou vibrant
Graviers mal graduées ou mélanges Raisonnablement stables épaulements Bon, tracteur, rouleau à
GP
de gravier et sable, peu ou pas de fins perméables pour digues et barrages k >10-2 pneus ou vibrant 1850 - 2000 Bonne portance Coupure étanche
jaune
graveleux
Gravier argileux, mélanges de gravier Moyennement stable, peut être utilisé Passable, rouleau à pneus
GC k = 10-6 Bonne portance
sable et argile dans noyau étanche ou pieds de mouton 1850 – 2100 Aucun
à 10-3
rouge
grossiers pied ou puits
Raisonnablement stable, peut être utilisé Bonne à mauvaise
Sable mal gradués ou sables Tapis amont et drain de
SP dans section de digue avec pentes portance selon le
graveleux, peu ou pas de fins k >10-3 Bon, tracteur, rouleau vibrant 1600 – 1900 pied ou puits
Sables et faibles poids volumique
sols
Moyennement stable, peu acceptable
sableux Sable silteux, mélanges de sable et Bon, avec contrôle sévère,
SM pour les épaulements ; peut être utilisé k = 10-3 Peut varier de drain de
silt rouleau à pneus ou pieds de 1900 – 2200 Bonne portance
à 10-6
jaune
Tourbe et sols très organiques Non utilisé pour la construction Non acceptable Excaver des fondations
Pt
NOTES :
1) Les critères des colonnes è et 11 doivent être utilisées à titre indicatif seulement ; la conception doit être basée sur des résultats d’essais
2) L’équipement suggéré dans la colonne 9 produira les masses volumiques requises après un nombre raisonnable de passes quand les conditions de teneur en eau
optimum et d’épaisseur des couches sont respectées.
3) Les masses volumiques indiquées à la colonne 10 correspondent à celles obtenues à l’énergie Procter standard à la teneur en eau optimum.
Noms Utilisation Utilisation comme Utilisation comme Action du gel Compressibilité Caractéristiques Equipement de Masse
Groupes Principaux Symboles
comme sous fondation fondation possible et expansibilité de drainage compactage volumique
fondation non inférieure non supérieure non kg/m3
Lettre Hachure Couleur soumise à soumise à l’action soumise à l’action
l’action du gel du gel du gel
(1) (2)
(3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14)
Tracteur à chenilles,
Graviers bien gradué ou mélanges de Aucune à très Pratiquement
GW Excellent Excellent Bon Excellent rouleau à pneus, ou 2000-2300
gravier et sable, peu ou pas de fins légère aucune
rouge
vibrant
Tracteur à chenilles,
Graviers mal gradués ou mélanges de Bon à Aucune à très Pratiquement
GP bon Passable à bon Excellent rouleau à pneus, ou 1800 -2003
graviers et de sables, peu ou pas fins excellent légère aucune
vibrant
GRAVIERS Rouleau à pneu ou
ET SOLS Bon à Légère à Passable à à pieds de mouton
d Bon Passable à bon Très légère 2000-2400
GRAVELEUX excellent moyenne mauvais contrôle sévère de
GM Gravier silteux, mélange de gravier sable et
l’humidité
silt
jaune
u Mauvais à
Mauvais à Légère à Rouleau à pneu ou
Bon Passable Légère pratiquement 1850-2300
inacceptable moyenne à pied de mouton
imperméable
Mauvais à
SOLS GROSSIERS
d Tracteur à chenilles,
SM Sables mal gradués ou sables graveleux, Passable à Mauvais à Mauvais à Pratiquement
Passable Excellent rouleau à pneus, ou 1700-2200
peu ou pas de fins bon inacceptable inacceptable aucune
u vibrant
SABLE ET
Rouleau à pneu ou
SOLS
Passable à Légère à Passables à à pieds de mouton,
SABLEUX Passable à bon Mauvais Très légère 1900-2200
bon élevée mauvaises contrôle sévère de
SW Sables silteux, mélange de sable et silt l’humidité
jaune
Mauvaises à
Mauvais à Légère à Légère à Rouleau à pneu ou
Passable Inacceptable pratiquement 1600-2100
passable élevée moyenne à pieds de mouton
imperméable
Mauvaises à
Mauvais à Légère à Légère à Rouleau à pneu ou
SC Sables argileux, mélange de sable et argile Mauvais Inacceptable pratiquement 1600-2200
passable élevée moyenne à pieds de mouton
imperméable
Rouleau à pneus à
Silts inorganiques et sable très fin poussière
Mauvais à Moyenne à Légère à Passable à pied de mouton
ML de roche, sables fins silteux ou argileux, ou Inacceptable Inacceptable 1200-2100
passable très élevée moyenne mauvaises contrôle sévère de
SILT ET silts argileux peu plastique
l’humidité
ARGILE
SOLS A GREINS FINS
vert
ORGANIQUES mauvaises
NOTES :
1. Dans la colonne 3, la division des groupes GM et SM en sous groupes d et u s’applique uniquement aux routes et pistes d’atterrissage. Cette distinction est basée sur
les limites de consistance ; le suffixe d (e.g. GMd) s’applique quand la limite de liquidité est 25 au moins et l’indice de plasticité IP est 5 ou moins ; le suffixe u
s’applique aux autres cas.
2. L’équipement suggéré dans la colonne 13 produira les masses volumiques requises après un nombre raisonnable de passes lorsque les conditions de teneur en eau
optimum et d’épaisseur de couches sont respectées. Dans certains cas, on cite différents types d’équipement qui pourront s’adapter à des propriétés du sol variables ;
dans certains cas, une combinaison de deux types d’équipement pourra s’avérer nécessaire :
a) Matériaux de fondation fabriqués et tout autre matériau angulaire : rouleaux lisses utilisables sur matériaux durs avec faible quantité de fines, aux
matériaux plus mous sujets à la dégradation, rouleaux à pneu.
b) Masse des équipements : pour atteindre les masses volumiques désirées, on fait les recommandations suivantes :
Traction à chenille…masse totale minimum 15 tonnes
Rouleau à pneu…masse totale minimum 8 tonnes, une masse aussi élevée que 20 tonnes peut être nécessaire pour atteindre la masse désirée avec certains
matériaux (pression de contact approximative de 400 à 1000 kPa)
Rouleau à pieds de mouton…pression unitaire sur des poinçons de 40 à 80 cm2 doit être supérieurs à 1700 kPa ; des pressions aussi élevées que 4500 kPa
peuvent être nécessaires pour atteindre la densité désirée. La surface des poinçons doit être au moins égale à 5 % de la surface périphérique du tambour
extérieur aux poinçons.
3. Colonne 14, masse volumique pour sols compactés à la teneur en eau optimum à l’énergie Proctor modifié.
Les objectifs du compactage sont de stabiliser le sol et d’améliorer son comportement géotechnique, Il est
important de garder en tête les propriétés désirées d’un remblai, pas seulement sa densité sèche et sa
teneur en eau. Ce point est souvent oublié dans le contrôle des constructions en terre. La densité sèche et la
teneur en eau corrèle bien avec les propriétés géotechniques, et puis il y a des paramètres de contrôle
convenable.
Après les essais de laboratoire sur les échantillons, des spécifications de compactage sont rédigées. Les
essais de contrôle sur le terrain sont spécifiés et les résultats sont standards pour contrôler le projet.
∫ d place
Compaction relative (R.C ) = ×100 (% )
∫ d max
ou Indice de compaction (I .C.)
Dans le deuxième type, spécifications de méthode, le type et le poids du rouleau, le nombre de passes,
aussi bien que l’épaisseur de la couche sont spécifiés par l’Ingénieur. Contrairement au premier ou le
contactant est entièrement responsable du compactage, avec les spécifications de méthode, la
responsabilité reste dans les mains de l’Ingénieur.
Les essais de contrôle au chantier peuvent soit être destructifs ou non destructifs. Destructifs comprennent
l’excavation et les mouvement de terre ou du matériau de remplissage non destructifs déterminent la densité
et la teneur en eau indirectement.
Comment un sol donné se comporte dans un remplissage, supportant une fondation, portant un réservoir
d’eau, ou sous une chaussée ?
Les appréciations données dans les tableaux de classification USCS (chap.3) donne une idée de la qualité
des sols comme matériau de fondation.
Les tableaux 4.4, et 4.5, donnent les propriétés relatives aux remblais, aux fondations de route et de piste
d’atterrissage.
62
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
rouge
de gravier et sable, peu ou pas fins dans digues et barrage k >10 2000 - 2200
pneus ou vibrant
Graviers mal graduées ou mélanges Raisonnablement stables épaulements Bon, tracteur, rouleau à
GP
de gravier et sable, peu ou pas de fins perméables pour digues et barrages k >10-2 pneus ou vibrant 1850 - 2000 Bonne portance Coupure étanche
jaune
graveleux
Gravier argileux, mélanges de gravier Moyennement stable, peut être utilisé Passable, rouleau à pneus
GC k = 10-6 Bonne portance
sable et argile dans noyau étanche ou pieds de mouton 1850 – 2100 Aucun
à 10-3
rouge
grossiers pied ou puits
Raisonnablement stable, peut être utilisé Bonne à mauvaise
Sable mal gradués ou sables Tapis amont et drain de
SP dans section de digue avec pentes portance selon le
graveleux, peu ou pas de fins k >10-3 Bon, tracteur, rouleau vibrant 1600 – 1900 pied ou puits
Sables et faibles poids volumique
sols
Moyennement stable, peu acceptable
sableux Sable silteux, mélanges de sable et Bon, avec contrôle sévère,
SM pour les épaulements ; peut être utilisé k = 10-3 Peut varier de drain de
silt rouleau à pneus ou pieds de 1900 – 2200 Bonne portance
à 10-6
jaune
Tourbe et sols très organiques Non utilisé pour la construction Non acceptable Excaver des fondations
Pt
NOTES :
4) Les critères des colonnes è et 11 doivent être utilisées à titre indicatif seulement ; la conception doit être basée sur des résultats d’essais
5) L’équipement suggéré dans la colonne 9 produira les masses volumiques requises après un nombre raisonnable de passes quand les conditions de teneur en eau
optimum et d’épaisseur des couches sont respectées.
6) Les masses volumiques indiquées à la colonne 10 correspondent à celles obtenues à l’énergie Procter standard à la teneur en eau optimum.
63
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Noms Utilisation Utilisation comme Utilisation comme Action du gel Compressibilité Caractéristiques Equipement de Masse
Groupes Principaux Symboles
comme sous fondation fondation possible et expansibilité de drainage compactage volumique
fondation non inférieure non supérieure non kg/m3
Lettre Hachure Couleur soumise à soumise à l’action soumise à l’action
l’action du gel du gel du gel
(1) (2)
(3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14)
Tracteur à chenilles,
Graviers bien gradué ou mélanges de Aucune à très Pratiquement
GW Excellent Excellent Bon Excellent rouleau à pneus, ou 2000-2300
gravier et sable, peu ou pas de fins légère aucune
rouge
vibrant
Tracteur à chenilles,
Graviers mal gradués ou mélanges de Bon à Aucune à très Pratiquement
GP bon Passable à bon Excellent rouleau à pneus, ou 1800 -2003
graviers et de sables, peu ou pas fins excellent légère aucune
vibrant
GRAVIERS Rouleau à pneu ou
ET SOLS Bon à Légère à Passable à à pieds de mouton
d Bon Passable à bon Très légère 2000-2400
GRAVELEUX excellent moyenne mauvais contrôle sévère de
GM Gravier silteux, mélange de gravier sable et
l’humidité
silt
jaune
u Mauvais à
Mauvais à Légère à Rouleau à pneu ou
Bon Passable Légère pratiquement 1850-2300
inacceptable moyenne à pied de mouton
imperméable
Mauvais à
SOLS GROSSIERS
d Tracteur à chenilles,
SM Sables mal gradués ou sables graveleux, Passable à Mauvais à Mauvais à Pratiquement
Passable Excellent rouleau à pneus, ou 1700-2200
peu ou pas de fins bon inacceptable inacceptable aucune
u vibrant
SABLE ET
Rouleau à pneu ou
SOLS
Passable à Légère à Passables à à pieds de mouton,
SABLEUX Passable à bon Mauvais Très légère 1900-2200
bon élevée mauvaises contrôle sévère de
SW Sables silteux, mélange de sable et silt l’humidité
jaune
Mauvaises à
Mauvais à Légère à Légère à Rouleau à pneu ou
Passable Inacceptable pratiquement 1600-2100
passable élevée moyenne à pieds de mouton
imperméable
Mauvaises à
Mauvais à Légère à Légère à Rouleau à pneu ou
SC Sables argileux, mélange de sable et argile Mauvais Inacceptable pratiquement 1600-2200
passable élevée moyenne à pieds de mouton
imperméable
Rouleau à pneus à
Silts inorganiques et sable très fin poussière
Mauvais à Moyenne à Légère à Passable à pied de mouton
ML de roche, sables fins silteux ou argileux, ou Inacceptable Inacceptable 1200-2100
passable très élevée moyenne mauvaises contrôle sévère de
SILT ET silts argileux peu plastique
l’humidité
ARGILE
SOLS A GREINS FINS
vert
ORGANIQUES mauvaises
64
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
NOTES :
4. Dans la colonne 3, la division des groupes GM et SM en sous groupes d et u s’applique uniquement aux routes et pistes d’atterrissage. Cette distinction est basée sur
les limites de consistance ; le suffixe d (e.g. GMd) s’applique quand la limite de liquidité est 25 au moins et l’indice de plasticité Ip est 5 ou moins ; le suffixe u
s’applique aux autres cas.
5. L’équipement suggéré dans la colonne 13 produira les masses volumiques requises après un nombre raisonnable de passes lorsque les conditions de teneur en eau
optimum et d’épaisseur de couches sont respectées. Dans certains cas, on cite différents types d’équipement qui pourront s’adapter à des propriétés du sol variables ;
dans certains cas, une combinaison de deux types d’équipement pourra s’avérer nécessaire :
a) Matériaux de fondation fabriqués et tout autre matériau angulaire : rouleaux lisses utilisables sur matériaux durs avec faible quantité de fines, aux matériaux
plus mous sujets à la dégradation, rouleaux à pneu.
b) Masse des équipements : pour atteindre les masses volumiques désirées, on fait les recommandations suivantes :
Traction à chenille…masse totale minimum 15 tonnes
Rouleau à pneu…masse totale minimum 8 tonnes, une masse aussi élevée que 20 tonnes peut être nécessaire pour atteindre la masse désirée avec certains
matériaux (pression de contact approximative de 400 à 1000 kPa)
Rouleau à pieds de mouton…pression unitaire sur des poinçons de 40 à 80 cm2 doit être supérieurs à 1700 kPa ; des pressions aussi élevées que 4500 kPa
peuvent être nécessaires pour atteindre la densité désirée. La surface des poinçons doit être au moins égale à 5 % de la surface périphérique du tambour
extérieur aux poinçons.
6. Colonne 14, masse volumique pour sols compactés à la teneur en eau optimum à l’énergie Proctor modifié.
65
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
5.1 Introduction
5.2 – Capillarité
66
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
5.1 – Introduction
Depuis les discussions sur les limites d’Atterberg, la classification des sols, et la structure du sol, nous pouvons
voir maintenant que la présence de l’eau dans les sols est très importante. L’eau a un très grand effet sur le
comportement géotechnique de plusieurs sols, spécialement les sols à grains fins, et l’eau est un facteur
important dans la plupart des problèmes géotechniques ; quelques exemples incluant la capillarité, le gonflement
seront discutés dans ce chapitre, et l’écoulement à travers un barrage, une digue etc… dans le prochain chapitre
6. Les problèmes de tassements des structures construites sur sol argileux et la stabilité des fondations et pentes
aussi tiennent compte de l’eau. A titre indicatif de l’importance de l’eau dans les sols, il a été estimé que plus de
personnes ont perdu leur vie par rupture de barrage ou de digue que les personnes à la rupture de tous les
autres ouvrages du génie civil.
En général, l’eau dans les sols peut être soit statique ou en mouvement (dynamique). L’eau adsorbée est
généralement statique. Similairement, l’eau capillaire est habituellement considérée statique, cependant elle peut
fluctuer, dépendamment des conditions climatiques et d’autres facteurs. Dans ce chapitre nous nous arrêterons
sur les problèmes d’eau souterraine statique.
5.2 – Capillarité
La capillarité se lève d’un fluide de propriété connue comme une surface de tension, c’est un phénomène qui
arrive à l’interface entre différents matériaux. Pour les sols il arrive entre les surfaces de l’eau, les grains de
minéraux, et de l’air. Fondamentalement, la surface de tension résulte des différences dans les forces d’attraction
entre les molécules des matériaux à l’interface.
Le phénomène de capillarité peut-être démontré de plusieurs manières. En plaçant l’extrémité sèche d’une
serviette dans un tube d’eau, la serviette devient éventuellement saturée. Pour illustrer les effets de capillarité
dans un sol, nous pouvons utiliser cette analogie avec des tubes en verre de petits diamètres pour représenter
les vides entre les grains de sol. Les tubes capillaires montrent que les forces d’adhésion entre les parois en
verre et l’eau causent l’ascension de l’eau dans les tubes et forment un ménisque entre le verre et les parois du
tube. La hauteur de montée est inversement proportionnelle au diamètre du tube ; Plus petit est le diamètre
intérieur du tube, plus grande est la hauteur de la montée capillaire. Le ménisque formé est concave vers le haut
avec l’eau « suspension », (fig.5.1a). Avec certains matériaux, les forces de cohésion sont supérieures aux
forces d’adhésion, et la substance ne mouille pas le tube en verre. Le mercure, par exemple, a un ménisque
surbaissé de forme convexe (fig.5. 1b).
67
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Mercure
Eau
a) Eau b) Mercure
Si nous regardons de plus près la géométrie du ménisque pour l’eau dans un petit tube en verre (fig.5.2.), nous
pouvons écrire les équations des forces agissant dans la colonne d’eau
Patm
α T -z
rm (Tension) (Compression)
uc
W uc = - h c ρ w g
(-)
Patm hc
Pression, u
0
Eau
d
uw = - z ρ w g
(+) (Conditions hydrostatiques)
+z
rm = d/2cos α
Fig. 5.2 – Ménisque formé par l’ascension capillaire de l’eau dans un tube en verre
68
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Σ Fhaut = π d T cos α
Où T est la tension de surface de l’interface air – eau qu’agit autour de la circonférence du tube. La tension de
surface et les dimensions de force par unité de longueur. Les autres termes sont fonction de la géométrie du
système et sont définis dans la fig.6.2.
π
Equilibre des forces : ΣFv = 0 ⇒ − (hc ) d 2 ρ ω g − π d T cos α = 0
4
Pour un tube en verre propre et avec de l’eau pure, α = 0
− 4T
hc =
ρω g d
La hauteur capillaire au dessus de la surface libre de l’eau est conventionnellement de signe négatif. La tension
de surface est une propriété physique de l’eau, à partir des hand book de chimie et physique, à 20°C :
T ≈ 73 mN / ml , ρω = 1000 kg/m3 et g = 9,81 m/s2.
− 3 (10 −5 ) m − 0.03m
hc = =
d (en m ) d (en m )
Aussi montré à la fig.6.2, est la distribution des pression ou contraintes dans l’eau. Sous la surface d’un réservoir
d’eau, les pressions augmentent linéairement avec la profondeur (pression hydrostatique). Sur la surface du
réservoir, la pression de l’eau dans un tube est négative ou inférieur à la pression zéro (par rapport à la pression
atmosphérique). Son intensité est :
4T − 2T
u c = hc g ρ ω = − =
d rm
La ferme du ménisque est sphérique avec un rayon rm (une condition d’énergie minimal). Le rayon est plus grand
ou égal au rayon du tube, dépendamment de l’angle de contact α . Quand α = 0, rm = d/2.
Quelle est la pression maximale qu’on peut atteindre ? Dans un grand tube, la limitation est la pression de vapeur
de l’eau. Quand la pression est négative, elle est inférieure à la pression atmosphérique, l’eau entre en cavitation
ou peut bouillir » quand la pression ambiante atteint la pression de vapeur. En terme absolus, la pression de
vapeur de l’eau est 17.54 mm Hg ou 2.34 kPa absolu à 20°C. La relation entre pression de vapeur, absolue et
manométrique montrée à la fig.6.3.
69
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Le diamètre du tube capillaire équivalent à la pression de vapeur est environ 3 μm. Par contre, si le tube est plus
petit que ce diamètre, l’eau ne peut pas caviter car la tension de surface sera tellement élevée et une bulle ne
pourra pas se former. Dans ce cas la hauteur capillaire, pouvant être atteinte dans les tubes plus petits, peut être
supérieur à 10 mètre. La hauteur capillaire dans les très petits tubes n’est pas fonction de la pression
atmosphérique mais plutôt du diamètre du tube seulement (Terzaghi et Peck 1967).
Bien que les sols soient des assemblages aléatoires de particules et de vides, l’analogie avec la capillarité des
tubes aussi imparfaite, aide à expliquer les phénomènes de capillarité observée dans un sol réel. En principe,
capillarité ou pression négative et hauteur capillaire peuvent être similaire dans les sols et dans les tubes en
verre. Le ménisque de capillarité suspendu sur les particules augmente les forces de contact entre les particules.
Deux (2) grains de sable connectés par un ménisque de rayon rm sont montrés à la figure 6.4. La contrainte de
contact intergranulaire est σ'.
rm
σ’
σ’
rm
70
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Dans les sols, il est courant de dire que le diamètre effectif des poses est environ égal à 20 % du diamètre effectif
des grains (D10). En utilisant cette hypothèse, nous pouvons estimer une hauteur capillaire théorique et la
pression capillaire correspondante d’un sol à grains fins. Cette hypothèse porte sur l’importante de la dimension
des pores et non sur la dimension des grains, comme le facteur contrôlant la capillarité.
La contrainte intergranulaire ou contrainte effective σ' (fig.6.4.), qui sera discuté plus en détail dans les
prochaines chapitres, est définie comme la contrainte totale T moins la pression interstitielle u
σ' = σ – u
Dans un sol naturel, les vides sont très grands de telle sorte que l’eau peut se vaporiser et des bulles peuvent se
former. Ainsi les ménisques sont détruits et la hauteur capillaire est réduite. Cependant les hauteurs capillaires
peuvent être significatives, spécialement dans les sols à grains fins, et les pressions capillaires importantes. La
table 6.1 donne quelques hauteurs capillaires types de plusieurs sols.
Lâche Dense
Sable grossier 0.03 – 012 m 0.04 – 0.15
Sable moyen 0.12 – 0.5 m 0.35 – 1.10 m
Sable fin 0.3 – 2.0 m 0.40 – 3.5 m
Limon (silt) 1.5 – 10 m 2.5 – 12 m
Argile ≥ 10 m
La capillarité permet les excavations dans les silts et les sables fins parce que, si secs, ils tombent à leur angle
de repos (l’excavation s’écroule).
Nous pouvons avoir une idée de la manière dont les contraintes capillaires consentent le retrait dans les sols
argileux en étudiant l’analogie avec un tube horizontal avec des parcs élastiques et compressibles (Terzaghi
1927). Dans les fig.6.5 a, le tube est au début complètement rempli d’eau et les rayons des ménisques, qui n’ont
pas atteint leur forme finale sont très larges. Comme l’évaporation arrive, la pression dans l’eau diminue et le
ménisque commence à se former (fig. 6.5. b). Du fait que l’évaporation continue, le rayon devient de plus en plus
petit, la compression dans les parois compressibles du tube augmente, et le tube se rétrécie en longueur et en
diamètre. Le cas limite montre dans la figure 6.5.c, est quand les rayons des ménisques sont au minimum (égale
au demi diamètre du tube) et sont entièrement développés. La pression négative dans le tube capillaire est égale
à la valeur donnée dans l’équation en haut, et les parois du tube sont rétrécies à une condition d’équilibre entre la
71
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
rigidité des parois et les forces capillaires. Si le tube peut s’étendre à cause des forces capillaires agissant sur les
parois du tube sont détruites.
Si les parois du tube ne sont pas parfaitement élastiques, le tube ne retourne pas complètement à la longueur et
au diamètre originaux.
d1 = 2 r1 rm > r1
l1
(a)
α
d2 = 2 r2 rm > r2
l2
(b)
α=0
d3 = 2 r3 rm > r3
l3
(c)
Fig. 5.5. – Rétrécissement d’un tube capillaire élastique et compressible due à l’évaporation et la tension
de surface – (Terzaghi 1927)
Une autre analogie illustrant le développement des ménisques dans les sols est retrouvée par la fig. 6.6.
Initialement, le tube est complètement rempli d’eau. L’évaporation prend place, le ménisque commence à se
former et, au début, le plus grand rayon possible est le rayon du plus large extrémité, rl. Au plus petite extrémité,
le rayon est aussi rl. Il ne peut pas être plus petit parce que la pression ne peut pas être basse. De part
l’hydrostatique, la pression dans l’eau doit être la même aux deux extrémités, autrement il y aura écoulement
d’un côté vers l’autre (plus basse pression). Du fait que l’évaporation continue, le ménisque se rétrécie jusqu’aux
conditions indiquées par la section hachurée du tube. A ce temps, le ménisque a un rayon égal à rs, le rayon de
la plus petite section du tube capillaire ; la pression capillaire ne peut pas être plus négative et correspond à la
pression qui peut être supportée par le plus petit diamètre. Cette pression est donnée par :
− 4T 2T
u c = hc ρ w g = =−
d rm
72
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
rs
rl 2 rs
d = 2 rl rs
rl
Un échantillon de sol séché lentement forme des ménisques capillaires entre les grains individuels de sol. Ceci
résulte des contraintes entre les grains (intergranulaires ou effectives) qui augmentent et le sol qui diminue en
volume. Du fait que le retrait continue, le ménisque diminue de plus en plus et les contraintes capillaires
augmentent. Un point sera atteint où le volume ne pourra plus diminuer et le degré de saturation est de 100 %.
La teneur en eau correspondante est définie comme la limite de retrait (SL, LR ou ωs), c’est une des limites
d’Atterberg mentionnée au chapitre 2. A ce point, le capillaire du ménisque commence juste à se retirer au
dessous de la surface du sol, et la couleur de la surface change d’une apparence brillante à une apparence
terne.
Le travail original d’Atterberg (1911) était avec une petite barre d’argile qu’il sèche lentement. Il observe le point
de changement de couleur et en même temps que la longueur était essentiellement au minimum en ce point.
Terzaghi estime qu’on peut mesurer le volume et la masse secs et après calculer la teneur en eau de volume
minimum. La fig. 6.7 illustre cette procédure.
73
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Volume Changement
[cm3]
Vi
de couleur
•
Pente : 1 : 1, ρω est unitaire
Retrait
⎬ résiduel
Vsec
Vs
Ms MsL Mi
(a) Masse [g]
Volume
[cm3] Changement
Vi de couleur
•
Retrait
⎬ résiduel
Vsec
Vs
LR ou SL ωi
Teneur en eau [%]
(b)
Une petite quantité de sol de masse totale Mi est placé dans une petite capsule de volume connu Vi et séchée
lentement. Après l’étuve une masse Ms est obtenue, le volume sec Vs est mesuré par pesée de la quantité de
mercure que déplace l’échantillon. La limite de retrait SL est calculée par :
⎛V 1 ⎞
a) SL = ⎜⎜ sec − ⎟⎟ ρ ω × 100 (0 0 )
⎝ M s ρs ⎠
74
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
⎛ (Vi − Vsec ) ρ ω ⎞
b) SL = wi − ⎜⎜ ⎟ × 100
⎟ (0 0 )
⎝ Ms ⎠
Les deux équations correspondent aux deux parties de la figure 6.7 et peuvent être dérivées à partir de la figure
et des diagramme ou relations de phase du chapitre 2.
Cet essai n’étant pas fiable et se prête beaucoup aux erreurs, la limite de retrait n’est pas très utilisée pour la
classification des sols. La procédure standard est décrite par ASTM désignation D427.
Les effets de retraits des sols à grains fins peuvent avoir une grande signification du point de vue ingénierie. Les
fissures dues au retrait peuvent se produire dans certains endroits lorsque les tensions capillaires sont plus fortes
que la cohésion ou la résistance à la traction du sol. Ces fissures font partie de la macrostructure des argiles et
représentent des zones faibles susceptibles de réduire de façon importante la résistance globale d’une masse
de sol, la stabilité des talus, la capacité portante des fondations. Par exemple les crevassées (flaches) de
rétrécissement peuvent arriver localement quand les pressions capillaires dépassent la cohésion du sol. Les
flaches de retrait sont causées par l’évaporation à partir de la surface des climats chauds et la dessiccation des
sols par les arbres pour les climats humides. Quand le climat change et les sols accès à l’eau, ils tendent à
augmenter de volume ou gonflent. Le changement de volume résulte du retrait et gonflement des sols à grains
fins et sont responsable des dommages des édifices et chaussées.
Le processus de gonflement et de retrait n’est pas entièrement réversible. Les sols ont toujours une mémoire de
l’histoire des contraintes et montrent des effets de prévention de retrait des cycles secs. Les argiles molles
deviennent ce qu’on appelle surconsolidées et moins compressibles à cause de l’augmentation des contraintes
effectives causée par l’action capillaire. La surconsolidation sera discutée au prochain chapitre.
Le gonflement est un phénomène plus complexe que le retrait (YOUNG et WARKENTIN, 1975). L’importance du
gonflement et de la pression exercée dépend des minéraux argileux présents dans le sol, de la texture, de la
structure du sol ainsi que de certains facteurs physico-chimiques tels que la valence des cations, la concentration
en sels, la cimentation et la présence de matières organiques. Toutes choses étant égales par ailleurs, les
montmorillonites gonflent plus que les illites qui gonflent plus que les kaolinites.
Le gonflement comme le retrait se situe dans la partie superficielle d’un dépôt de sol. Des pressions de
gonflement de 1000 kPa ont été enregistrées, ce qui est équivalent à un remblai de 40 à 50 m de hauteur.
Ordinairement des pressions très élevées ne peuvent se développer, mais des pressions de gonflement
modestes de l’ordre de 100 à 200 kPa qui nécessiteraient la mise en place d’un remblai de 5 à 6 m pour
empêcher le gonflement de la sous fondation.
75
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
Plusieurs méthodes et essais de sol ont été proposés. Ces méthodes incluent des tests de gonflement et d’autres
essais au laboratoire : analyses chimiques et minéralogiques et la corrélation avec la classification des sols et les
indices et propriétés. Le tableau 5.2 résumé de l’expérience américaine.
La fig. 5.8 établit une relation entre le gonflement l’affaissement, la limite de liquidité et de la masse volumique in
situ du sol sec, selon l’expérience menée par le U.S. Bureau of Reclamation.
2,0
1,4
1,2
Affaissement Expansion
1,0
0 ,8
20 40 60 80 90
Pourcentage de particules argileuses [% < 0,002 mm]
Fig. 5.8 : Guide d’évaluation du potentiel d’affaissement, de la compressibilité et de l’expansion des sols
(MITCHELL et GARDNER, 1969)
Pour les argiles compactées, SEED et Alios (1962) ont établi les relations illustrées à la figure 5.9. celles-ci ont
été obtenues à partir des mélanges artificiels de sables et d’argiles compactés à la densité maximale selon
l’essai Proctor normalisé, et qu’on a laissé gonfler sous une charge de 6,9 kPa. On a démontré que les relations
entre les coefficients d’activité et le pourcentage de particules argileuses sont applicables à condition de tenir
76
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
compte des différences qui existent entre les appareils utilisés aux Etats unis et en grande Bretagne pour
mesurer la limite de liquidité. Le terme activité est défini par SKEMPTON au chapitre 2 comme le rapport dentre
l’indice et le pourcentage de particules argileuses (pourcentage inférieur à 0,002 mm ou 2 μm) d’argile. Par
conséquent, on a proposé la définition suivante pour l’activité des sols naturels :
Indice de plasticité
Activité , A =
(0 0 − 2 μm ) − 5
5
Activité
4
Très élevé
Elevé
Potentiel de gonflement = 5%
Faible
1 Moyen
0
20 40 60 80 100
Fig. 5.9 : Abaque d’évaluation du potentiel de gonflement (SEED & Al., 1962)
La fig.5.9 vise à identifier les sols susceptibles de subir un gonflement, mais il peut cependant être nécessaire de
procéder à d’autres essais comme ceux du gonflement et d’expansion. On ne devrait pas utiliser cette figure à
des fins de conception.
On appelle un essai de gonflement libre (HOLTZ et GIBBS, 1956), un des essais simples utilisés pour
l’identification des sols gonflants et mis au point par le Service des ressources hydriques américain. L’essai
consiste à verser doucement 10 cm3 de sol sec passant au tamis n° 40 (< 0,425 mm) dans un cylindre gradué
77
M13 – 1ère partie Propriétés géotechniques des sols - Licence Pro-GC I. GUEYE
contenant 100 cm3 d’eau et à observer le volume à l’équilibre après gonflement. Le gonflement libre est défini
comme suit :
Par exemple la bentonite (Na – Montmorillonite) à une valeur de gonflement libre supérieur à 1200%. Les sols
avec un gonflement libre de 100 % causent des dommages aux structures légères quand le sol devient humide.
Comment les ingénieurs peuvent prévenir les dommages des structures dus au gonflement et retrait ?
L’expérience a montré que les sols compactés humides d’optimum (à droite de l’optimum) et à une faible densité
a une tendance moindre au gonflement, probablement à cause de la structure plus orientée du sol. Les coupures
étanches et les membranes imperméables sont utilisées pour empêcher le gonflement si la teneur en eau du sol
ne change pas, aucun changement de volume ne peut prendre place. La stabilisation chimique est aussi utilisée
pour réduire le gonflement.
78
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
79
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
La conception d’une fondation, d’un barrage en terre, ou d’un mur de soutènement ne peut
pas être faite d’une manière intelligente et satisfaisante sans pour autant que le concepteur
(designer) ait une idée précise et raisonnable des propriétés physiques du sol. L’ensemble
des investigations au laboratoire et sur le chantier nécessaires pour obtenir cette information
essentielle constitue la reconnaissance des sols.
Il y a quelques dizaine d’année la reconnaissance des sols était presque inadéquate par ce
que les méthodes rationnelles d’essais n’étaient pas très développées. A présent, les
nombres d’essais sur les sols et les raffinement dans les techniques pour la performance
des ces essais sont souvent tout à fait hors de proportion par rapport à la valeur pratique des
résultats. Dans le but d’éviter ces extrêmes, il est nécessaire d’adapter le programme
d’exploration, aux conditions du sol et à la grandeur de l’ouvrage.
Tout constructeur doit, dans son propre intérêt, prendre en compte la nature du sous-sol
pour adapter son projet en conséquence, définir le système de fondation de l’ouvrage avec
le meilleur rapport sécurité/coût et se garantir contre les effets de la réalisation des travaux
sur les constructions voisines. La responsabilité des problèmes liés au sol est transférée à
un spécialiste, le géotechnicien, dont la mission porte sur les points suivants :
Le géotechnicien doit avoir une approche à la fois naturaliste et technique des problèmes.
Pour mener à bien sa mission, sa première tâche, lorsqu’on lui laisse l’initiative, est de définir
le programme de la reconnaissance. Cette dernière devra être complète, bien pensée et
adaptée à la fois au site et à l’ouvrage. Elle doit permettre en particulier de définir :
80
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Les campagnes d’investigations doivent passer par l’ensemble des phases d’un projet
depuis les enquêtes préliminaires en passant par le stade de l’avant-projet sommaire (APS),
stade de l’avant-projet définitif (APD) et du projet.
81
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
1.2.1 : Objet
¾ La nature et l’état des formations présentes sur le site, sans oublier l’eau, qui est
généralement à l’origine des problèmes ;
¾ Les difficultés à atteindre le site à cause de la présence de certains éléments sur
le terrain et la manière de les surmonter ;
¾ Eventuellement, les études complémentaires nécessaires pour la poursuite de
l’élaboration du projet ; les chantiers expérimentaux à envisager pour le lever
certaines incertitudes, ou le suivi du chantier à assurer pour adapter les solutions
aux terrains réellement rencontrés ;
¾ Les répercussions d l’ouvrage sur l’écologie du site.
82
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
¾ Le niveau régional pour des choix importants : ville nouvelle, base de plein aire,
complexe minier, nouveau port, l’étude est à la base géologie ;
¾ Etude au 1/20 000 ou 1/25 000 : son but est de déterminer un tracé de référence
et les variantes à étudier : Elle doit mettre en évidence les points de passage
obligés et les « points durs » qui mettent en cause l’économie du projet (coût,
délai, qualité).
¾ Etude au 1/5 000 : elle doit permettre de choisir dans chaque cas les meilleurs
variantes ; de fixer le tracé et de chiffrer correctement le coût de l’ouvrage. Elle
comprend une étude géologique précise, faite à partir des levées de terrain, d’une
campagne géophysique et de sondages à la tarière.
¾ Etude au 1/1 000 : elle doit permettre de mettre au point le dossier technique,
donc d’arrêter les caractéristiques de l’ouvrage. Elle comprend souvent une série
d’études spécifiques, qui doivent déterminer : la pente des talus, les systèmes de
drainage, les terrassements, les emprunts de matériaux etc…
83
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Deux études dans les cas simples sinon trois (3) sont nécessaires :
Un certain nombre de principe doit être respecté pour garantir la qualité et la rapidité de
l’étude.
¾ Chaque étape doit être adapté au but qui lui est assignée, et mettre en évidence
le plus rapidement possible toutes les difficultés susceptibles d’être rencontrées.
Ces difficultés nécessitent dans tous les cas, des études plus approfondies, donc
plus longues. Il arrive même qu’elles puissent remettre en cause le projet.
Le coût de la reconnaissance reste toujours faible vis-à-vis du coût des ouvrages : de l’ordre
de 1 à 2% pour les tracés et les bâtiments, 2 à 3% pour les ouvrages d’art.
84
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Même en se limitant à un problème donné, il est difficile de définir une campagne type de
reconnaissance, qui dépend tout d’abord de la difficulté et de l’hétérogéneité du site de la
nature de l’ouvrage et de son importance, de la nature et de la probabilité du risque encouru.
La profondeur doit être telle que toutes les couches qui peuvent être influencées par la mise
en charge des terrains soient atteintes ou puissent être étudiées. En pratique, on descendra
les sondages jusqu’à une profondeur telle que la contrainte résiduelle dans le sol soit
négligeable ou tout au moins faible. Par exemple pour une semelle filante, à une profondeur
égale à six (6) fois la largeur de la semelle, la pression résiduelle représente environ 20 %
de la pression de contact. Pour une semelle isolée, à une profondeur égale à 1,5 fois la
largeur, la pression résiduelle est à peu près égale à 20 % de la pression de contact. Mais il
faut tenir compte également de la proximité des semelles voisines dont les effets peuvent
être cumulatifs.
En résumé, on peut dire qu’il est nécessaire de reconnaître le terrain sur les profondeurs
suivantes :
¾ Pour des fondations isolées : trois fois la largeur de la semelle avec un minimum
de 6m.
¾ Pour un radier on pour ensemble d’ouvrages dont les effets se superposent dans
les couches profondes, une fois et demie la largeur de la construction.
85
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
B C B
Terrain naturel
D D
semelle
z
sondage
z = 4.5 B si C < 2B
z = 3.0 B si 2B < C < 4B
z = 1.5 B si C > 4B
Pour une fondation sur groupe de pieux : si D est la profondeur des pieux et B la largeur
totale du groupe de pieux, la profondeur minimale du forage est égale :
2
z= D + 1.5.B
3
86
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Les meilleures reconnaissances sont faites avec des puits ou des tranchées. On peut ainsi
voir le terrain, prélever de gros échantillons, ou réaliser des essais in situ. Mais de tels
travaux coûtent chers. Il ne faut pas non plus qu’il y ait beaucoup d’eau dans le terrain.
Si les sondages à réaliser ne sont destinés qu’à définir la limite d’un massif meuble, par
exemple détermination de la forme d’un socle rocheux, il n’est pas indispensable de réaliser
des puits ou des tranchées à travers ce massif, on peut aussi utiliser une méthode
géophysique.
1.3.1 – Géophysique
Ces méthodes consistent à mesurer avec des appareils disposés à la surface du sol et très
exceptionnellement à faible profondeur. La prospection géophysique n’a pour but d’obtenir
une précision comparable à celle fournie par des sondages mécaniques, elle permet par
contre de réaliser des profils continus et donc d’avoir une vue d’ensemble des terrains. Les
caractéristiques mesurées (résistivité, vitesse du son, etc…) reflètent la nature et l’état des
terrains. Dans tous les cas, elle nécessite un étalonnage par sondages. Elle est rapide, donc
peu coûteuse, et resté à ce titre la méthode type de dégrossissage pour les études
préliminaires. En génie civil en particulier dans les travaux publics, on fait simplement appel
à la sismique et à l’électrique car les méthodes magnétiques et gravimétriques ne donnent
des résultats qu’à très grande échelle, donc imprécis.
La Prospection électrique basée sur la résistivité des sols et la sismique réfraction qui
s’appuie sur la variation de la vitesse du son dans certains terrains, celle-ci étant liée aux
caractéristiques mécaniques du sol.
Cette vitesse varie de 300 m/s pour les couches de surface à plus de 6000 m/s dans
certaines formations granitiques. La sismique réfraction a deux intérêts principaux :
87
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
On peut citer les méthodes moins utilisées telles que : la méthode magnétique (mesure avec
des magnétomètres du champ magnétique terrestre, perturbé par la présence dans le sous-
sol de roches à susceptibilité magnétiques élevée), les méthodes électriques et telluriques
(les champs telluriques dus à l’activité solaire), etc.
Paramètre physique
Groupes de méthodes Champ mesuré Origine
étudié
Gravimétrie Densité Pesanteur Naturelle
Vitesse et/ou Temps de trajet et
Sismique impédance acoustique amplitude des signaux Provoquée
des ondes mécaniques transmis
Electrique en courant continu Résistivité Différence de potentiel Provoquée
Résistivité et/ou Champ magnétique Naturelle ou
Electromagnétisme
constante diélectrique Champ électrique provoquée
a) – Prospection sismique :
88
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
L’ébranlement est provoqué soit par l’explosion d’une charge où soit par un simple coup de
marteau à la surface du sol. Aux points de mesures on dispose des sismographes
enregistreurs (géophones) extrêmement sensibles. L’ébranlement provoque dans le sol des
vibrations longitudinales et transversales. Seules les vibrations longitudinales sont utilisées.
Quand on passe d’un terrain de vitesse V1 à un terrain de vitesse V2, il y a une réfraction des
ondes suivant la loi :
où : i1 = angle d’indice
i2 = angle de refraction
En particulier si V2 est supérieur à V1, il existe un angle limite d’incidence i tel que :
Sin i =V1/v2
Au delà duquel il n’y a plus réfraction : l’onde réfléchit entièrement. Les ondes réfléchies
(donc la sismique réflexion) ne sont pas utilisées en génie civil, car elles ne permettent pas
d’obtenir les données sur les 100 premiers mètres qui intéressent l’ingénieur constructeur.
Emission
Géophone
Terrain naturel
i i
Socle rocheux
89
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
E S
Onde directe x V 2 − V1
Sol (V1) z =
2 V 2 + V1
Onde réfractée
A B
90
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Le tableau 1.1 ci-dessus donne une idée des vitesses de propagation dans les sols.
Les limites d’utilisation : la contrainte principale de cette méthode est que les sols
présentent des vitesses sismiques croissantes avec la profondeur. Ainsi une anomalie de
vitesse peu élevée située sous horizon à vitesse sismique élevée ne sera pas détectée. Sauf
lorsque les vides évoluent en fontis vers la surface, la recherche de cavité ne peut pas être
traité par le sismique réfraction conventionnelle.
b) – Prospection électrique
La résistivité des sols varie en fonction de leur teneur en eau, de la minéralisation de l’eau et
de la quantité d’argile. La plage de variation est très large : quelques Ω. Un pour les sables,
quelques dizaines d’Ωm pour les argiles, plusieurs milliers d’Ωm pour les calcaires, grès,
granites.
Pour réaliser ce sondage, on envoie dans le sol, au moyen de deux électrodes A et B (fig.
1.34 ci-dessus) un courant électrique, de préférence continu et d’intensité i, pendant que l’on
mesure la différence de potentiel ΔV existant entre deux autres électrodes C et D.
ΔV
B D C A
Terrain naturel
91
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Cette méthode est utilisée pour soit la reconnaissance des tracée, soit la prospection des
matériaux granulaires d’emprunt. On peut aussi utiliser cette méthode pour établir la coupe
géologique d’un déblai.
Les limites d’utilisation : les méthodes électriques peuvent être perturbées par les
courants telluriques et les phénomènes de polarisation spontanée, mais le principale
obstacle à leur utilisation réside dans les courants parasites induits par la présence de lignes
électriques, câbles enterrés, conduites métalliques, etc. Les sites urbains et industriels ne
conviennent généralement pas à leur mise en œuvre.
Les deux termes de sondage et forage, souvent confondus, sont généralement différenciés
par le degré de précision apporté dans la détermination des sols traversés.
La norme XP P94-202 : Prélèvement des sols et des roches précise que le terme sondage
englobe l’investigation, quelque soit son mode, ainsi que l’ensemble des informations
recueillies. Le forage désigne l’exécution du trou proprement dit ou la technique utilisée.
92
Géotechnique 1 - Reconnaissance des sols I. GUEYE
Il est souvent demandé l’exécution d’un ou de deux puits, sur quelques mètres de
profondeur, à la main, à la pelle mécanique ou par tous moyens mécaniques adéquates.
Ces puits permettent de reconnaître visuellement le sol et d’obtenir des échantillons,
remaniés ou non, tant qu’on se trouve au dessus de la nappe phréatique.
Ces reconnaissances très utiles peuvent donner une sécurité trompeuse si elles ne sont pas
descendues à une profondeur suffisante, soit parce que l’on trouve l’eau, soit parce que les
moyens utilisés ne permettent pas de dépasser 4 ou 5 mètres. On ne doit pas alors, se
contenter des indications qu’elles fournissent, mais nécessairement recourir à d’autres
moyens d’investigations tels que les forages profonds.
De très nombreuses techniques ont été mises au point par différents constructeurs en
fonction de la nature et de l’état des sols rencontrés (cohérents ou pulvérulents, roches
tendres ou compactes).
a) - Forage à déplacement
On bat ou on forge dans le sol un échantillonneur de type tube qui permet de récupérer un
échantillon de sol. L’examen des matériaux, une modification du battage ou de l’effort
statique nécessaire indique un changement de terrain. Le tubage du trou n’est généralement
pas nécessaire.
Ce procédé est utilisé dans les sables lâches à moyennement compacts au dessus de l’eau
et dans les sols cohérents. Cette méthode est économique si les parois du trou restent
verticales. Le diamètre du forage varie dans cette méthode entre 5 et 10 cm.
b) - Forage à la tarière
93
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seul retrait. Les changements de la stratigraphie sont indiqués par l’examen des matériaux
retirés. Le tubage n’est généralement pas utilisé.
Tarières manuelles
La tarière mécanique continue est aussi du type hélicoïdal sur toute la longueur et pouvant
aller jusqu’à 10 mètres du fait que le retrait ne pose pas de problème (moteur).
Cette méthode est ordinairement utilisée pour des explorations peu profondes au dessus du
niveau de l’eau dans le cas des sables et des seltz, et dans les sols cohérents. La méthode
devient plus rapide si la tarière est mécanique. L’utilisation d’une tarière de grand diamètre
permet l’examen visuel du puits. A l’aide d’un tubage, on peut descendre jusqu’à une
profondeur maximale de 35 mètres.
c) - Forage à l’eau
Cette méthode utilise la percussion et la rotation d’un léger trépaner pour désagréger le sol.
L’utilisation d’eau sous pression à travers des trous pratiques dans le trépaner permet de
remonter pour lavage des débris des couches traversées. Les changements dans la
stratigraphie sont indiqués par la vitesse de progression, la charge appliquée sur le train de
2
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tiges et l’examen des débris qui remontent à la surface. Le tubage n’est généralement pas
nécessaire sauf près de la surface.
Cette méthode est utilisée dans les sables, seltz et graviers sous blocs et cailloux, et dans
les sols cohérents. C’est la méthode la plus courante utilisée en géotechnique. La
profondeur maximum de forage est de l’ordre de 70 mètres.
d) – Forage au carottier
Cette méthode utilise la puissance de rotation d’un tube carottier « très tranchant », associée
à une circulation d’eau qui entraîne à la surface les débris de coupe. L’eau agit comme
réfrigérant pour le tranchant du carottier. Le forage est généralement tubé jusqu’au rocher.
Elle est utilisée soit seule ou en combinaison avec les autres procédés décrits ci-dessus,
pour forer dans le rocher (sain ou altéré), les formations de cailloux et les gros blocs.
e) – Coupe de sondage
Une coupe de sondage qui récapitule les informations recueillies est établie. Elle comporte
notamment les indications suivantes :
- la profondeur et l’altitude des changements de nature des sols ;
- la description lithologique et la représentation symbolique des sols ;
- l’unité stratigraphique correspondante, si elle est identifiable ;
- le pourcentage de récupération traduisant la qualité du carottage ;
- pour les roches, le R.Q.D. (Rock Qualification Design), donné par la formule, qui
exprime la densité de fracturation ;
- la description de l’équipement piézométrique éventuel : hauteur crépinée,
étanchéité, etc. ;
- les niveaux aquifères relevés avec les dates correspondantes.
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Le remaniement après la prise peut être dû à diverses causes telles que le mauvais
scellement des carottiers, les réactions entre le sol et les carottiers, l’apparition de
moisissures, le gel, les cokes, les vibrations.
En général, un échantillon peut être considéré comme « non remanié » lorsque :
Ces conditions peuvent se traduire pratiquement par des critères d’acceptation suivants :
Di − d
i) – coefficient d’entrée : Ce =
d
De − Dt
ii) – Coefficient de fonçage : Cf =
Dt
De 2 − d 2
iii) – Coefficient de paroi : Cp =
d2
ΔL d2 1
iv – Indice de carottage : I= = 2 = ≈ 1 − 2Ce
ΔH Di (1 + Ce )2
4
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Dt
Echantillonneur
Di
De
Pour qu’un échantillon de sol ne soit pas « remanié », il faut que Ce varie entre 0.5 et 1.5%,
Cp soit inférieur à 0.10 – 0.15 et I soit compris entre 1 et (1 - 2 Ce).
i) – tube fendu
L’échantillonneur de type fendu possède une paroi épaisse et est battu dans le sol. La bille
située dans la tête permet l’évacuation de l’eau lors de la montée de l’échantillon dans le
tube fendu. Le carottier fendu est ouvert sur place pour l’examen de l’échantillon.
L’échantillonneur a un diamètre extérieur de 5 à 11.5 cm et permet d’obtenir des échantillons
de 30 à 60 cm de longueur, et de 3.5 à 10 cm de diamètre.
Cet échantillonneur est utilisé pour obtenir des échantillons remaniés (le coefficient Ce est
plus petit que 0.5 % et peut-être égale à 0 ; le Cp = 11.11) dans pratiquement tous les sols,
sauf pour les gros graviers, les cailloux et les blocs.
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Afin de ramener à la surface des échantillons de sols cohérents aussi peu remaniés que
possible, on fait usage de tubes à parois minces (A.P.M.) (avec un coefficient Ce égal
habituellement à 1 et Cp égal à 0.10). Ces tubes sont enfoncés à vitesse constante et ne
sont jamais battus. Le tube à parois minces le plus simple est le tube Shelby (figure 1.7
précédente) où l’échantillon est maintenu grâce à une soupape à bille.
Un appareil qui permet de récupérer des échantillons de sol cohérents et mous de meilleure
qualité est le piston stationnaire (A.P.S.). On procède de la manière suivante :
¾ Le carottier, le piston étant fixé au niveau de la trousse coupante, est descendu dans
le sol, jusqu’à l’horizon où l’on veut prélever l’échantillon.
¾ A ce niveau, le piston étant maintenu fixe par rapport à la surface du sol, le tube à
paroi mince est alors enfoncé.
¾ Après prélèvement de l’échantillon, on supprime le vide existant entre le piston et le
haut de l’échantillon, et l’on peut extraire la carotte de l’appareil.
Avec cette méthode, la prise du forage augmente considérablement et limite le diamètre des
échantillons récupérés.
(a) Appareils à Paroi Mince (A.P.M) (b) Appareils à Piston Stationnaire (A.P.S)
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b) - Echantillonnage du roc
Lorsque l’on veut soit prélever des échantillons de roc soit traverser des agglomérations de
bloc ou de cailloux, on utilise des carottiers à parois simples ou doubles (voir figure 1.8 page
suivante).
Dans le cas du carottier simple, l’échantillon de roc est obtenu par la rotation d’une couronne
à diamant ou en acier très dur. Dans le carottier simple, la carotte de roc n’est isolée et est
soumise au frottement du tube qui tourne. Si la roche est molle et fissurée, la récupération
sera très faible et de très mauvaise qualité. Pour isoler la carotte, on utilise les carottiers à
doubles parois. Le tube intérieur protège la carotte au fur et à mesure de l’avancement.
(a) Carottier simple (b) Carottier double (c) Carottier à trousse dépassante
Les divergences entre la théorie et la réalité sont beaucoup plus complexes dans le domaine
de la mécanique des sols appliquée que dans toute autre branche du génie civil : seules
l’observation et les mesures effectuées sur des ouvrages réels permettent de connaître
l’importance des erreurs commises et d’élaborer de nouvelles théories. En général, les
progrès réalisés sont limités par le fait que le coût des mesures in situ doit être justifié par les
besoins immédiats de chaque ouvrage.
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Ce paragraphe est une description des instruments et des méthodes utilisés et les
applications pratiques les plus caractéristiques.
a) – Essais de résistance
L’essai de pénétration dynamique le plus ancien et le plus pratiqué est l’essai de pénétration
standard ou essai de pénétration au carottier (norme ASTM D 1586 ou norme NF P 94-116).
Cet essai présente l’avantage de permettre à la fois de prélever des échantillons remaniés
indicatifs des couches traversées et d’avoir une mesure de la résistance du sol.
Cet essai consiste à battre dans le sol, au fond d’un forage, un carottier ou tube fendu ayant
les caractéristiques et les dimensions suivantes :
Il est battu sous énergie constante avec un mouton en chute libre de 635 N et une hauteur
de chute de 75 mm.
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Cette façon de procéder, en deux (2) phases, permet une meilleure connaissance du sol. En
effet, on peut avoir : N = 22 avec N1 = 11 et N2 = 11 ou avec N1 = 3 et N2 = 19.
Dans le premier cas on a faire à un terrain homogène et dans le second cas, on se trouve en
présence de deux couches différentes. Lorsque le terrain devient trop résistant et la
pénétration trop difficile, on arrête l’essai pour un nombre déterminé de coups et l’on indique
l’enfoncement correspondant à ce nombre de coups. De plus, on définit le refus comme une
pénétration inférieure à 15 cm pour 50 coups.
Une fois l’essai terminé, le tube de prélèvement est remonté à la surface et ouvert pour
examen (appréciation de la nature du sol testée).
• Interprétation de l’essai
A la suite de nombreuse essai, Terzaghi et Peck ont donné pour sable, un tableau de
correspondance entre N et l’indice de densité relative défini par :
e max − e γ γ − γ min
ID = × 100 = max × × 100
e max − e min γ γ max − γ min
Cette correspondance est donnée par le tableau 1.3 ci-dessous de propriétés des sols
granulaires.
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Ces relations, toutes expérimentales et empiriques, ont été mises sous forme de graphique
(figure 1.9 ci-dessous).
50
< 5%
Angle de frottement φ °
40
> 5%
30
20
0 10 20 30 40 50
Ncorr , coups/0,30 m d'enfoncement
Il existe aussi similairement une corrélation du même type pour les sols cohérents. Mais
cette corrélation est beaucoup moins précise (tableau 1.4) de l’avis même des auteurs qui
10
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l’ont établie, PECK, HANSON ET THORNBORN. A titre indicatif on donne les valeurs
approchées (très grossièrement) de la résistance à la compression simple.
• Difficultés et corrections
- Correction de nappe
Il y a lieu de remarquer que dans les sables très fin ou silteuse et les silts situés sous la
nappe (donc saturée), lorsque la valeur de N enregistrée est supérieure à 15, TERZAGHI et
PECK recommandent d’utiliser une valeur corrigée par la relation :
N '−15
N = 15 +
2
- Correction de profondeur
Il semble, par ailleurs, que la valeur de N soit très influencée par les surcharges dues au
poids des terres, au niveau de l’essai. C’est pourquoi certains auteurs conseillent également
d’opérer une correction de profondeur :
N = N x CN
Où : N = valeur mesurée
CN = coefficient correcteur.
N = valeur corrigée.
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2000
C N = 0.77 log
γ *D
¾ Dans les couches contenant beaucoup de graviers et de blocs, les résultats peuvent
être inutilisables, à cause de la faible dimension du tube de prélèvement, comparée à
celle des blocs.
¾ Dans les argiles, la relation entre N et la résistance à la compression simple est très
grossière et est très imprécise pour fin de calcul de fondations. Ceci est d’autant plus
vrai pour les argiles, car le carottier remanie et liquéfie le sol lors du battage.
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Les pays scandinaves ont mis au point un appareil de cisaillement direct des argiles en
place, le scissomètre.
La norme française NF P94-112 Essai scissométrique en place spécifie entre autres, les
caractéristiques de l’appareillage comprenant :
- un moulinet constitué de pales disposées à angle droit et dont la largeur totale D
est de 70 mm pour une hauteur H de 140 mm ;
- un système de fonçage composé d’un train de tubes permettant d’enfoncer
lentement le moulinet (<2cm/s) dans le sol ;
- des tiges de torsion tournant librement à l’intérieur des tubes précédents et à
l’extérieur desquelles est fixé le moulinet ;
- un couplemètre, placé en surface, permettant de transmettre un moment de
torsion au train de tiges, moment dont la valeur est mesurée à l’aide d’un
dynamomètre. La vitesse de rotation doit être constante et de 18° par minute
environ.
La résistance au cisaillement
est calculée à partir de la valeur
maximale du moment de torsion
exercé sur le scissomètre, de la
façon suivante :
2M
Cu =
⎛ D⎞
D 2 ⎜ H + ⎟π
⎝ 3⎠
Cu = Résist. au cisaillement
M = Moment de torsion
H = hauteur des palettes
D = diamètre des palettes
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Le scissomètre est enfoncé dans le sol puis sollicité par torsion jusqu’à ce que le sol se
rompe suivant le cylindre circonscrit.
Ces vitesses sont assez élevées pour permettre aux pressions interstitielles de se dissiper,
l’essai se fait dans des conditions non drainées, et la résistance au cisaillement mesurée est
égale à la cohésion non drainée des argiles. La résistance au cisaillement du sol τ dépend
directement du moment de torsion et s’écrit τ = T/K et K étant un coefficient tenant compte
des caractéristiques géométriques du moulinet.
Si l’on opère à la vitesse constante, et il faut qu’il soit ainsi, l’évolution du moment de torsion,
en fonction du temps ou de la rotation totale des palettes, est donnée à la figure 1.11 ci-
après. C’est une courbe classique de cisaillement.
220
200
Courbe d'étalonnage du couplemètre
Lecture du couplemètre en nombre de divisions
180
160
140
Après 10 tours
120
100
Moment maximum
80
Moment ultime
60
40
20
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Temps en secondes
Limitations de l’essai :
- Des précautions doivent être prise pour ne pas remanier le sol avant l’essai.
- La présence de gravier influence les résultats.
14
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L’essai pressiométrique a été mis au point en 1955 par Louis Ménard, c’est actuellement
l’outil de base utilisé pour le dimensionnement des fondations. Cet essai fait l’objet de la
norme NF P94-110 (en révision en 1997). Il est le seul essai fournissant à la fois un critère
de rupture et un critère de déformabilité du sol.
L’essai pressiométrique consiste à effectuer une mise en charge latérale du terrain grâce à
une sonde (figure ci-dessous) descendue dans un avant trou sensiblement de même
diamètre, parfaitement réalisé, car il ne doit pas modifier les propriétés du sol. Cette sonde
est dilatable radicalement par application d’une pression interne croissante. On détermine
les déformations correspondantes en mesurant la variation de volume de la cellule centrale.
La sonde comporte trois cellules. Seule la cellule centrale sert à la mesure. Les deux cellules
de garde ont pour but de créer un champ de contrainte bidimensionnel sur la hauteur de la
cellule de mesure qui est remplie d’eau.
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
La sonde est descendue dans le forage à une profondeur H, l’essai consiste à appliquer au
sol une pression radiale croissante par paliers successifs. L’incrément de pression entre
deux paliers est adapté à la résistance supposée du sol. La pression dans les cellules de
garde est toujours voisine de celle régnant dans la cellule centrale.
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Avant d’introduire la sonde dans le forage, des étalonnages de la sonde, décrits ci-après,
sont effectués.
p = pr – pe + (H + h0) γω
V = Vr – a • pr
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Les corrections correspondant à l’application des formules ci-dessus étant faites, deux
courbes sont représentées dans un même diagramme (figure 1.13).
La courbe de fluage traduit les variations de volume mesurées entre 30 et 60 secondes pour
chaque palier de pression. Cette courbe à l’allure indiquée sur la figure 1.13 et permet de
définir la pression de fluage Pf.
Δp
EM = K ⋅
ΔV
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
La rupture se traduit par une asymptotique des courbes brutes ou corrigées. La pression
limite est définie conventionnellement comme étant la pression nécessaire pour doubler le
volume de la cavité.
N.B : Les forages pressiométriques étant généralement du type destructif, la nature des
couches traversées n’est souvent appréciée que par l’examen des sédiments qui remontent
avec le fluide de forage. Ces coupes sont très grossières et risque d’erreurs d’interprétation
assez élevées, surtout lorsque le contexte géologique est mal connu et que des sondages
carottés n’ont pas été faits parallèlement.
La pénétration dynamique (figure 1.14) consiste à enfoncer dans le sol, par battage et de
manière quasi-continue, d’un train de tige muni à son extrémité d’une pointe débordante. Le
nombre de coup correspondant à un enfoncement donné est noté au fur et à mesure de la
pénétration de la pointe dans le sol.
- un mouton de battage,
- une enclume et une tige-guide de battage,
- un train de tiges,
- une pointe (fixe ou perdue), de forme conique, appelé également cône,
- des systèmes annexes de guidage, repérage et comptage.
Le mouton coulisse sur la tige guide et frappe l’enclume, transmettant ainsi l’énergie du
battage au train de tige de la pointe.
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Cet essai fournit la résistance dynamique de pointe qd exprimée en pascal par le formule
suivante :
m⋅ g ⋅ H m
qd = ⋅
A⋅e m + m'
Les résultats sont présentés sous forme de graphique : la profondeur est positionnée en
ordonnée et les valeurs de qd en abscisse en échelle arithmétique.
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Principe de l’essai
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
4P
qc =
π ⋅ B2
L’enfoncement du cône se fait de façon continue par l’intermédiaire d’un train de tiges sur
lequel on exerce l’effort. Il est évident que si le train de tiges a le même diamètre que le cône
et si celui-ci est fixe par rapport au train de tiges, l’enfoncement mesure à le fois la
résistance en pointe et la résistance du frottement latéral. Si l’on veut séparer ces deux (2)
termes, il importe que le cône puisse se déplacer indépendamment des tiges ou qu’un
dispositif approprié permette de mesurer la réaction du sol au niveau du cône.
Le pénétromètre hollandais possède un cône mobile ayant un angle au sommet de 60° dont
la section est de 10 cm2.
Les résultats sont présentés sous forme de graphique en fonction de la profondeur atteinte
par la pointe. Sur le graphique figurent :
- la résistance à la pénétration du cône qc exprimée en MPa (échelle arithmétique),
appelée « résistance ou effort de pointe »,
- le frottement latéral unitaire sur le manchon fs exprimé en kPa,
- le rapport de frottement Rf = fs/qc (exprimé en %)
A partir des valeurs de l’effort de pointe qc mesurées dans un terrain, on peut déduire la
pression admissible des fondations superficielles et des fondations profondes. Mais à côté
de ces évaluations directes de capacité portante, le pénétromètre statique permet aussi une
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
cu = qc / 10
cu = qc / 15
Dans le cas d’un pénétromètre avec manchon, la détermination de la nature des sols à partir
de Rf et qc peut être facilitée, avec les précautions et rigueur, par l’utilisation d’abaques tel
que SCHMERTMANN 1969 (voir figure 1.15).
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Limitations de l’essai
¾ Il faudra se montrer prudent dans les zones où les termes à la pointe ont des valeurs
élevées car lorsqu’on arrive au voisinage de la limite de l’appareil, les mesures risque
de n’avoir plus grande signification.
Piézocône
Cet appareil fait l’objet de la norme NF P94-119 Essai au piézocône. La mesure des
variations de la pression interstitielle provoquées par le fonçage du pénétromètre est réalisée
à l’aide d’un élément filtrant et d’un capteur situés juste au dessus du cône.
Ces mesures permettent de mieux identifier la nature des sols : par exemple, la présence de
formations lenticulaires de sable au sein d’un milieu argileux se traduit par des chutes de
pression interstitielle. En outre, il est possible d’en déduire la perméabilité horizontale et le
coefficient de consolidation. L’étalonnage avec d’autres essais est toujours nécessaires.
Les essais de chargement direct des fondations réelles sont certainement très intéressants,
mais ils sont longs et coûteux et réservés uniquement aux pieux et à quelques remblais de
route expérimentaux.
Ne pouvant pas charger les radier jusqu’à la rupture, on a cherché pour les fondations
superficielles à effectuer des essais comparatifs à la plaque ou à la table. Si ceux-ci peuvent
être intéressants pour déterminer, dans les essais routiers par exemple, le module de
WESTERGAARD ils n’apportent que quelques renseignements qu’il faut considérer avec
circonspection pour les fondations superficielles.
Dès qu’une charge est appliquée sur une certaine surface d’un sol, elle provoque un
tassement. On peut étudier l’importance du tassement final constaté en fonction de l’intensité
de la charge appliquée. Cette relation peut être représentée par une courbe de tassement
(figure 1.16 suivante).
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Pression maximale
Déformation ou Tassement
Le chargement est effectué soit de façon directe (figure 1.17 ci-dessous), soit par vérin ou
encore par levier.
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Charge
Plateau
Fut
Cornière
Comparateur
Appui des
Comparateurs
Plaque d’essai
Φ = 300 mm
Interprétation de l’essai
Dans les sols cohérents, la capacité portante ou la résistance maximum des fondations est
essentiellement indépendante des dimensions des fondations, et la relation entre la pression
maximale mesurée à la plaque et la capacité portante d’une fondation, peut s’écrire comme
suit :
Toutefois dans les sables et graviers, la capacité portante augmente linéairement avec la
largeur de la fondation, et la relation ci-dessus devient :
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Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Limitation de l’essai
Le plus grave reproche à faire à cet essai est le cas d’un sol composé d’une couche
superficielle compacte suivie d’une couche compressible. En effet, dans le cas de cette bi-
couche les résultats obtenus peuvent être absolument sans signification. Les bulbes de
pressions existantes sous le pied de la table ou sous la semelle n’ont rien de commun et une
couche compressible située à faible profondeur qui n’aura pas été influencée par la table
subira des tassements importants sous l’action de l’ouvrage.
b) Essais d’eau
Etant donné que l’eau des sols affecte le comportement des fondations (conception et
construction), le niveau de la nappe doit être établi avec précision. La façon habituelle de
déterminer ce niveau consiste à mesurer le niveau de l’eau dans un sondage, quelques
temps après l’avoir complété. Généralement une période de 24 heures d’attente est utilisée.
Dans les sols ayant une perméabilité élevée, tels que les sables et graviers, une période
d’attente de quelques heures est suffisante à moins que l’on est utilisé de la boue de
bétonite pour effectuer le sondage. Dans les sols ayant une perméabilité assez faible, tels
que les silts, sables fins et argiles, la période d’attente pourrait varier entre quelques jours à
quelques semaines.
Si des mesures précises des pressions d’eau s’avèrent être nécessaire, il est recommandé
d’utiliser des piézomètres (voir figures 1.18 suivante). Le piézomètre à ciel ouvert est le plus
simple. Le piézomètre est constitué par une crépine, isolée par un bouchon étanche du reste
de la nappe et prolongé par un tube piézométrique ouvert. L’eau se stabilise dans un tube au
niveau qui équilibre la pression. Lorsque la charge ou la pression varie dans le temps, le
niveau d’eau varie après échange d’eau avec le terrain. Si celui-ci est très perméable, (k >
10-5 m/s), ces variations sont ainsi quasi instantanées ; sinon elles nécessitent un certain
temps, dit temps de réponse du piézomètre. On cherche à le diminuer soit en réduisant le
diamètre de tube, soit en utilisant des piézomètres fermés qui sont de deux (2) types :
¾ Les piézomètres hydrauliques (voir figure 1.18 a) dans lesquels la pression est
transmise à l’appareil de mesure (ici, un manomètre par l’intermédiaire d’une
tubulaire remplie d’eau.
¾ Les piézomètres électriques dans lesquels la pression de l’eau provoque la
déformation d’une membrane, déformation que l’on mesure électriquement.
27
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Pour calculer le débit d’assèchement d’une fouille ou celui d’un drain, il est nécessaire de
connaître la valeur du coefficient de perméabilité. Les variations relatives sont aussi
importantes, car elles gouvernent la répartition des pressions dans le sol.
La mesure peut s’effectuer en laboratoire à l’aide d’un perméamètre, mais les résultats
obtenus n’ont généralement pas une grande signification précise du fait du remaniement lors
du prélèvement et de leur faible volume. Il est donc nécessaire de faire la mesure en place.
1. Essai ponctuel
• Type LEFRANC
le principe de l’essai LEFRANC dans les sols meubles consistes à injecter ou à pomper de
l’eau à débit constant Q [m3/s] dans une cavité limitée latéralement et à la partie inférieure
28
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
par la paroi du sondage et à la partie supérieur, par un bouchon étanche. On crée aussi une
variation de charge h [m] dans la cavité lorsque le régime d’équilibre est atteint, où à la
relation simple :
Q
K=
c.h
Cet essai est réalisé soit au fur et à mesure de l’avancement du sondage, soit dans les
piézomètres.
• Type LUGEON
Dans les formations rocheuses compactes ou fissurées, l’essai est effectué sous pression
dans une tranche de forage limitée, soit par le fond et un obturateur, soit par deux (2)
obturateurs (voir figure 1.19 ci-dessous).
29
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
2. Essai de pompage
On peut déterminer le coefficient de perméabilité moyen et global d’une masse de sol par
pompage de l’eau dans les puits filtrants en procédant à un rabattement de nappe aquifère.
Le puit doit avoir un diamètre suffisant pour descendre une pompe ou une crépine. Des
piézomètres sont disposées autour du puit ; ou pompe à débit constant Q (m3/s) et l’on suit le
rabattement ou abaissement du niveau de la nappe dans le puit et les piézomètres. Dans un
milieu homogène et isotrope, le rabattement Δ (en m) suit la loi :
Q
Δ= ⋅W (u )
4π K e
r2
Où : u =
4KHt
La fonction W(u) est tabulée (courbe de Theis). On obtient ainsi pour la masse de sol
intéressée par le pompage une valeur moyenne de la perméabilité. La précision obtenue est
bonne à environ 10 %. Cependant pour que l’interprétation soit correcte, il est nécessaire de
disposer d’une étude géologique et hydrogéologique détaillée.
30
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
2.1 - Introduction
fondations superficielles
31
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
2.1 - INTRODUCTION
« Celui qui m’écoute est comme le sage qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est
tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre
cette maison mais elle ne s’est pas abattue car elle était fondé sur le roc » (Matthieu)
A travers les âges, les constructeurs et les projecteurs ont admis la nécessité d’établir des
fondations solides, à l’exemple de l’homme prudent qui est comprit que les constructions
résistent mieux aux forces de la nature si elles sont fondées sur le rocher.
La pyramide de chéops a été construite à l’emplacement d’une ancienne colline peu élevée,
érodée par le vent jusqu’au rocher franc ; la surface, nivelée, fut totalement recouverte de
blocs calcaires pesant environ trois tonnes et formant un carré de 250 mètres de côté. A
partir de ce socle fut élevée la pyramide, haute de 160 m, pesant 7 millions de tonnes qui
résiste depuis 5.000 ans, sans signe apparent de désordre.
Les constructeurs de Babylone ont implanté la ville sur un remblai de terre de 1.5 à 5 m de
hauteur faute de rocher (se situant dans une large plaine alluviale). Il semble que les
babyloniens aient acquis une certaine expérience des tassements différentiels qui
menaçaient leurs lourdes constructions en maçonnerie reposant sur sols mous.
La construction d’immeubles plus hauts et plus lourds à la fin du XIXème siècle, posa de
nombreux problèmes de fondations, provoquant un regain d’intérêt pour l’étude de cette
partie des ouvrages. Par exemple lorsque la largeur d’une semelle était augmentée d’une
certaine quantité, son épaisseur devrait être augmentée de la même quantité. En consé-
quence la nécessité d’élargir les semelles, pour leur permettre de supporter de plus fortes
charges, conduisit à augmenter également leur profondeur et leur poids, si bien que les
fondations vinrent à constituer à elles seules la majeure partie du poids des constructions.
Un progrès important fut accompli lorsqu’on s’apercevait que la surface des fondations
devait être proportionnelle aux charges et que le point d’application des charges devait
coïncider avec l’axe de l’appui. Ces principes devaient inspirer les constructeurs pendant
plus d’un demi-siècle.
32
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Les tassements excessifs et les ruptures accidentelles des fondations amenèrent les
ingénieur, vers la fin du XIXème siècle, à soumettre à un examen critique leurs méthodes de
calcul un premier résultat fut l’énoncé des règles, donnant la pression maximale admissible
sur les différents types de sols ; un second fut le développement des essais directs de
chargement, en vue d’évaluer la capacité portante du sol en place. Entre les deux (2)
guerres mondiales, les progrès furent plus rapides, notamment en ce qui concerne la
mécanique des sols. La part essentielle du développement de cette science est due à Karl
TERZAGHI qui présentait en 1925 la première analyse complète du comportement
mécanique des sols, principalement du tassement en fonction de la charge, et ouvrait la voie
à l’étude rationnelle des problèmes de sols et de fondations.
D D D
B B B
D
Fondations superficielles <4
B
33
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D
< 4 fondations superficielles
B
D
4≤ < 10 fondations semi-profondes
B
D
≥ 10 fondations profondes
B
Parmi les fondations superficielles, on distingue les semelles des radiers. Les semelles sont
de dimensions limitées, elles peuvent prendre l’aspect de dalles carrées, rectangulaires ou
circulaires, situés sous des poteaux, ce sont les « semelles isolées ». Elles peuvent aussi
avoir une très grande longueur, L, si elles supportent un mur ou une paroi, mais leur largeur
reste limitée ; on leur donne le nom de « semelle filante » de largeur B et de longueur
infinie. Dans la pratique, on peut considérer qu’une semelle rectangulaire est une semelle
filante dès que le rapport L/B atteint ou dépasse la valeur 10 ; on peut même en première
approximation traiter comme une semelle filante une semelle rectangulaire dont le rapport
L/B > 5.
Les radiers ont des dimensions notables aussi bien en largeur qu’en longueur. Ce sont des
dalles carrées ou rectangulaires de grande surface. Ils s’imposent :
34
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¾ Pour des charges plus élevées, le sol se comportera comme un matériau pseudo-
élastique. Dans cette phase, la linéarité effort-déformation n’est qu’approximation
¾ Enfin pour des charges fortes, le sol travaillera dans une phase plastique : les
déformations ne sont plus proportionnelles aux efforts, il existe une charge limite pour
laquelle la déformation devient théoriquement infinie.
En réalité, cette notion de charge limite ou de capacité portante limite n’est pas aussi simple
que cela, car la forme de la courbe contrainte de formation (appelée aussi courbe de
tassement) dépend de nombreuse facteurs tels que les rapports L/B et D/B, la nature et la
résistance du sol, le type, le taux d’application et la fréquence de la charge.
c b
Déformation ou Tassement
(2)
(3) (1)
Courbe de tassement
35
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Dans les sols cimentés ou données d’une structure semi-rigide lorsque l’effort dépasse la
résistance de la structure, il y a rupture catastrophique et l’on observe la relation donnée par
la courbe (2). C’est le cas des argiles sensibles. Le point «b» indique la pression limite.
Par contre, dans les sols mous, la courbe de tassement à l’allure de la courbe (3). La rupture
n’est pas bien définie. La figure montre comment on peut déterminer dans ce cas la capacité
portante limite, c'est-à-dire le point « c ».
Avant l’application de la charge sur une fondation, le sol est en état d’équilibre élastique.
Lorsque la charge augmente au-delà d’une certaine valeur critique, le sol passe
progressivement à l’état d’équilibre plastique.
Si les propriétés mécaniques du sol sont telles que la déformation qui précède la rupture par
écoulement plastique est très petite, la semelle ne s’enfoncera pas dans le sol avant qu’un
état d’équilibre plastique ne soit atteint. La rupture a lieu par glissement suivant des
directions dirigées vers l’extérieur (figure ci-dessous).
Fondation
Surface de soulèvement
Surface avant chargement
Ligne de glissement
Il s’agit d’une rupture généralisée par cisaillement correspondant aux courbes (1) et (2) de
la figure précédente.
Su au contraire, les propriétés mécaniques du sol sont telles que l’écoulement plastique fait
suite à une déformation importante, l’apparition de la rupture par cisaillement généralisé
36
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Fondation
Surface de soulèvement
Surface avant chargement
Ligne de glissement
Par ailleurs, si le sol est très lâche ou très mou, le tassement de la fondation s’accompagne
uniquement d’une compression du sol de fondation situé immédiatement sous la semelle. Il
n’y a pas d’apparition de ligne de glissement et, sous charge croissante, la fondation
s’enfonce de plus en plus dans le sol. Ce type de rupture est appelé «Rupture par
poinçonnement » (figure page suivante). La relation entre la charge et le tassement
ressemble dans ce cas à celle donnée par la courbe (3) décrite précédemment.
37
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Fondation
Lignes de glissement
L’expérience montre que si pour des faibles charges, inférieures à une valeur Qf, les
déformations évoluent d’abord très lentement, puis se mettent à augmenter jusqu’à la
rupture c’est ce cas que l’on appelle la rupture «à long terme», qui correspond à la plupart
des glissements de terrain. Dans ce cas il y aura une dissipation des pressions interstitielles
et la stabilité de l’ensemble dépend des contraintes effectives (caractéristiques ø’ et c’) qui
s’identifient alors aux contraintes totales.
En pratique, on constate que la plupart du temps que la condition la plus sévère concerne la
stabilité à «court terme» et dans ce cas on résonne en termes de contraintes totales. Ceci
n’est pas le cas si on se trouve en présence d’argiles surconsolidées, fissurées ou très
sensibles.
38
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2.3.1 – Théorie
1 – Semelles filantes
C’est le cas le plus simple, (L/B > 10 ou 5) reposant sur un massif homogène horizontal. On
suppose de plus que la charge qui agit sur la fondation est verticale constante et s’exerce
dans l’axe de la semelle.
La fondation de largeur B est enterrée dans le massif à une profondeur D. On exerce sur la
fondation une charge verticale croissante jusqu’à une certaine valeur Q pour laquelle
l’équilibre plastique apparaît dans le sol (figure suivante).
On constate alors que sous la semelle, se sont formées trois (3) zones I, II et III
Il est à noter que dans les zones I et III, les lignes de glissement sont des lignes droite.
Tandis que dans les zones II une des familles de ligne de glissement est représentée par
des lignes droites et l’autre par des spirales logarithmiques.
39
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On néglige donc l’effet des contraintes de cisaillement dans le massif de sol situé au dessus
de AB. Dans ces conditions, la capacité portante ultime qd est déterminée en considérant
deux situations complémentaires.
q1 = cNc + γs D Nq
⎛ π Φ ⎞ π tan φ
Nq = facteur de capacité portante = tg 2 ⎜ + ⎟e
⎝4 2⎠
γs.D = surcharge au dessus de AA’
Nc = facteur de capacité portante = (Nq – 1) cot ø
Dans le deuxième, on suppose que le sol situé sous la semelle est caractérisé par c=0,
γ ≠ 0, ø≠0 et que γs D = 0, et on obtient :
1
q2 = γ B Nγ
2
1
qd = c Nc + γs.D Nq + γ B Nγ
2
Dans cette équation, le premier terme cNc est appelé «terme de cohésion», le second
1
terme γs D Nq «terme de profondeur» et le troisième terme γ B Nγ «terme de surface».
2
Cette équation a été obtenue en 1920 par caquot et TERZAGHI. Les valeurs numériques
des facteurs de capacité portante Nc, Nq, et Nγ sont données au tableau ci-dessous.
40
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Φ [°] Nc Nq Nγ
0 5.14 1.00 0.00
1 5.38 1.09 0.07
2 5.63 1.20 0.15
3 5.90 1.31 0.24
4 6.19 1.43 0.34
5 6.49 1.57 0.45
6 6.81 1.72 0.57
7 7.16 1.88 0.71
8 7.53 2.06 0.86
9 7.92 2.25 1.03
10 8.35 2.47 1.22
11 8.80 2.71 1.44
12 9.28 2.97 1.69
13 9.81 3.26 1.97
14 10.37 3.59 2.29
15 10.98 3.94 2.65
16 11.63 4.34 3.06
17 12.34 4.77 3.53
18 1310 5.26 4.07
19 13.93 5.80 4.68
20 14.83 6.40 5.39
21 15.82 7.07 6.20
22 16.88 7.82 7.13
23 18.05 8.66 8.20
24 19.32 9.60 944
25 2072 10.66 10.88
26 22.25 11.85 12.54
27 23.94 13.20 14.47
28 25.80 14.72 16.72
29 24.86 16.44 19.34
30 30.14 18.40 22.40
31 32.67 20.63 25.99
32 35.49 23.18 30.22
33 38.64 26.09 35.19
34 42.16 29.44 41.06
35 46.12 33.30 48.03
36 50.59 37.75 56.31
37 55.63 42.92 66.19
38 61.35 48.93 78.03
39 67.87 55.96 92.25
40 75.31 64.20 109.41
41 83.86 73.90 130.22
42 93.71 85.38 155.55
43 105.11 99.02 186.54
44 118.37 115.31 224.64
45 133.88 134.88 271.76
46 152.10 158.51 330.35
47 173.64 187.21 403.67
48 199.26 222.31 496.01
41
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Mur
D =1,5 m
Silt argileux : γ = 18 kN/m3
c = 4 kN/m2
Semelle filante
ø = 30°
B=2m
42
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Le calcul des semelles isolées et des radiers est un problème à trois dimensions que l’on ne
sait pas traiter de manière théorique satisfaisante (exception faite des semelles circulaire en
raison de la symétrie de révolution). Faute de mieux, on utilise la formule de la capacité
portante de la semelle filante, en affectant chacun des trois facteurs de capacité portante de
coefficients correcteurs.
Terzaghi avait proposé, initialement, les relations suivantes, dans le cas d’une semelle
circulaire de diamètre B et d’une semelle carré de côté B :
B
q d = 1.3cN c + γ s DN q + 0.6γ Nγ (cercle)
2
B
q d = 1.3cN c + γ s DN q + 0.8γ Nγ (carré)
2
Des études plus récentes ont indiqué que le coefficient correcteur de Nc était légèrement
inférieur à 1.3 et qu’il n’y avait pas de différence significative entre la capacité portante des
semelles carrées et celles des semelles circulaires. Ces études ont montré que la formule :
⎛ B⎞ ⎛ B⎞ B
q d = ⎜1 + 0.2 ⎟cN c + γ s DN q + ⎜1 − 0.4 ⎟γ N γ
⎝ L⎠ ⎝ L⎠ 2
Cette formule pourrait être appliquée de façon sécuritaire aux semelles isolées
(carrées, circulaires et rectangulaires) ainsi qu’aux radiers et aux semelles filantes.
43
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Exemple 2 :
Calculer la capacité portante d’une semelle carrée (B X B) dont la base est située à une
profondeur de 2 m. Les caractéristiques du sol du sol sont les suivantes :
= ﻻ20 KN/m3, c = 15 KN/m2, ø = 20°
Q =1800 kN
D=2m
Remblai : γ = 18,5 kN/m3
Semelle carrée B = L
BXB
Sol de fondation : γ = 20 kN/m3
c = 15 kPa
ø = 20°
Semelle carrée B = L
⎛ B⎞ ⎛ B⎞ B
q d = ⎜1 + 0.2 ⎟cN c + γ s DN q + ⎜1 − 0.4 ⎟γ N γ
⎝ L⎠ ⎝ L⎠ 2
B
= (1 + 0.2) 15 * 14.83 + 18.5 * 6.40 + (1-0.4) * 20 x * 5.3
2
= 266.94 + 236.80 + 32.34 B
qd = 503.74 + 32.34 B
Si B = 2m → qd = 568.42 pa et Q = 2273.7 kN
Si B = 4 m → qd = 633.10 KPa et Q = 10129.6 kN
Remarques : i) Q = qd * B2
ii) Si Q est donnée, on peut trouver B
Q
Soit en posant qd =
B2
Soit en procédant par essais.
44
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Comme il a été dit dans les sections 2.2.4 du présent chapitre, la capacité portante limite des
sols cohérents est contrôlée par les paramètres de résistance à court terme, c'est-à-dire, φu
et Cu ; De plus pour les argiles, φu est souvent nul et il en résulte que pour :
φu = 0, Nc = 5.14, Nq = 1.0 et Nγ = 0
Par conséquent la capacité portante des semelles isolées et de radiers est donnée par la
formule suivante :
B
qd = (1 + 0.2 ) * 5.14 * c + ﻻs D
L
De plus les études effectuées par SKEMPTON ont montré que si la profondeur
d’encastrement augmentait, la capacité portante de l’argile augmenterait plus que ne
l’indique la formule ci-dessus. A la suite de ses études, SKEMPTON a suggéré que la
capacité portante des semelles filantes ou isolées ou radiers pourrait être exprimés en
majorant le terme de cohésion. Cette formule est la suivante :
D B
qd = (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 ) x 5.14 c + ﻻs D
B L
D
Cette formule n’est valable que pour inférieur ou égal à 2.5. Au lieu d’utiliser cette
B
expression, on peut combiner les effets des coefficients correcteurs :
D B
(1 + 0.2 ) et (1 + 0.2 )
B L
qd = c Nc* + ﻻs D
D B
Avec : Nc * = 5.14 (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 )
B L
B
De plus, Nc* (rectangle) = (0.84 + 0.16 ) Nc* (carré)
L
45
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Exemple 3 :
Calculer la capacité portante limite du radier dont les dimensions sont données ci-dessous :
20 m X 40 m
B D D
Nc* = (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 ) * 5.14, pour ≤ 2.5
L B B
20 4
= (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 ) * 5.14 = 5.88
40 20
46
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4 - Présence d’eau
De plus, pour les milieux perméables (sables et graviers) ainsi que pour les conditions à long
terme, on utilise les caractéristiques intergranulaires c’ et Ф’ et les calculs sont effectués en
contraintes effectives.
Par contre pour les milieux saturés de faible perméabilité, c'est-à-dire dans les argiles et les
silts, les calculs sont effectués en contraintes totales et l’on utilise les caractéristiques
apparentes cu et Фu si l’on veut étudier la stabilité à court terme.
Exemple 4 :
Surface du terrain
N. P. 1m
D = 1,5 m
Sable fin : γ = 17 kN/m3
3
γsat = 19 kN/m
ø = 36°
2m
Etant donné la présence de l’eau, le problème peut être divisé en deux (2) parties.
47
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≡ + Pas de sol
1m D = 1,5 m 1m γs
0,5 m
γ's
γ' γω
B B
qd = (γs * 1m + γ‘s * 0.5 m) Nq + (1 – 0.4 ) γ‘ N ﻻ+ γeau * 0.5 m
L 2
2
= 17.0 x 1m + 9.0 x 0.5) 37.75 + 1.0 x 9.0 * * 56.3 + 9.81 * 0.5
2
= 811.63 + 506.79 + 4.91 = 1323.33 kN/m
qd = 1323.33 kN/m2
Exemple 5 :
Surface du terrain
D = 1,5 m
Sable : γ = 18 kN/m3
3
γsat = 20 kN/m
2m
ø = 38° 1m
N P
48
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En ce qui concerne le terme avec Nﻻ, le poids volumique à utiliser dans la formule est donné
par les relations suivantes :
zw
- Si zω < B : γ = γ‘ + ( γ - γ‘)
D B
- Si zω > B : γ = γ
B zω
N P
Dans ces formules, ﻻest le poids volumique apparent du sol au-dessus de la nappe et ’ﻻest
le poids volumique que déjauge du sol sous la nappe.
1
Dans ce cas, γ = 1.02 + (18 – 10.2) = 10.2 + 3.9 = 14.1
2
B B
qd = γs D Nq + (1-0.4 )ﻻ Nﻻ
L 2
qd = 2421.33 kPa
49
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Les calculs précédents sont des calculs à la rupture. Pour limiter les tassements à des
valeurs acceptables, il convient d’introduire dans les formules un coefficient de sécurité et
de définir une contrainte admissible ou de service.
En règle générale, on peut prendre pour contrainte admissible le tiers de la capacité portante
à la rupture qd.
qd = qbrute
qd’ = qd - ﻻs D
⎛ D ⎞⎛ B⎞
q' d = ⎜1 + 0.2 ⎟⎜1 + 0.2 ⎟cN c + γ s D − γ s D
⎝ B ⎠⎝ L⎠
⎛ D ⎞⎛ B⎞
= ⎜1 + 0.2 ⎟⎜1 + 0.2 ⎟cN c
⎝ B ⎠⎝ L⎠
B B
γsD( Nq − 1) + (1 − 0.4 )γ Nγ
c = 0 ⇒ qadm. brute = L 2 + γsD
F
B B
γsD( Nq − 1) + (1 − 0.4 )γ Nγ
qadm. nette = 4 2
F
N.B. = en présence d’eau, le terme (γsD) qui multiplie le terme (Nq – 1) est exprimé en
contraintes effectives, tandis que γsD est toujours exprimé en contraintes totales.
50
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D B
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
Ф = 0 ⇒ qadm. brute = B L + γsD
F
D B
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
qadm. nette = B L
F
Dans les efforts qui sont transmis à une fondation, il faut distinguer le poids mort et les
surcharges. Pour définir les contraintes admissibles, il est important de savoir à quelle valeur
de surcharge on se réfère. On doit en principe étudier deux hypothèses : celle des
surcharges dites normales et celle des surcharges maximales que l’on obtient en admettant
que toutes les causes de surcharge (vent, pluie, etc..) produisent simultanément leurs effets.
Dans la première hypothèse, comme on l’a déjà dit, on choisira un coefficient de sécurité de
3. Dans la deuxième, on pourra se contenter d’un coefficient plus faible de l’ordre de 2. On
calculera la fondation la plus sévère de ces deux hypothèses.
Exemple 6 :
Radier
36 m X 60 m
D B
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
qadm. nette = B L avec Nc = 5,14
F
D 36
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
qadm. brute = 36 60 + γsD
3
51
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D 36
30 * 5.14(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
120.0 = 36 60 + 18.4 D
3
D
= 51.4 * 1.12 (1 + 0.2 ) + 18.4 D
36
D
= 51.4 * 1.12 (1 + 0.2 ) + 18.4 D
36
120.0 = 57.568 + 0.3198 D + 18.4 D
120
120.0 = ﻻsD ⇒ D = = 6.52 m
18.4
Exemple 7 :
Q
Surface du terrain
1m
N. P.
Sable : γ = 17 kN/m3
3
γsat = 19 kN/m
ø = 35°
1m
2,0 X 3,0m
Ф = 35 ° ⇒ Nq = 33.30, N = ﻻ48.03
B B
qd = ﻻs D Nq + ( 1 – 0.4 )ﻻ N ﻻ+ ﻻw * zw
L 2
52
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2 2
= (17 * 1m + 9.2 * 1m) 33.30 + (1 – 0.4 ) * 9.2 * * 48.0 + 9.81 * 1 m
3 2
= 872.46 + 324.04 + 9.81 = 1206.31 kPa
Q = 3510.9 kN
53
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eB eB
Q D
A A’’ A’
A A’’ A’
B’
B’
B
B
1
Q = B’ qd = B’ (c Nc + γs D Nq + γ B’ Nγ)
2
⎡⎛ 2
eB ⎞ 1 ⎛ 2e ⎞ ⎤
B’ = B – 2e ⇒ Q = B ⎢⎜1 − 2 ⎟ γBNγ + ⎜1 − B ⎟(cNc + γ s DN q )⎥
⎣⎢⎝ B⎠ 2 ⎝ B ⎠ ⎦⎥
2
⎛ 2e ⎞ ⎛ 2e ⎞
Les coefficients correcteurs ⎜1 − B ⎟ et ⎜1 − B ⎟ peuvent être mis sous forme de
⎝ B ⎠ ⎝ B ⎠
graphique.
⎛ 2e B ⎞
Lorsque la charge atteint la limite du tiers central ⎜ = 0.17 ⎟ , le terme de Nγ est réduit à
⎝ B ⎠
43% de sa valeur normale, tandis que l’on a encore près de 65% des termes de Nc et Nq.
54
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B’ = B – 2eB
L’ = L – 2eL
eB
Q
L’
eL
L Surface fictive (hachurée)
d’une semelle doublement
excentrée
A A’’ A’
B’
Tant dans l’estimation de la capacité portante qd que dans celle de la charge Q, ainsi on
aura :
et Q = qd * (B’ x L’)
Si la résultante des forces R fait un angle avec la verticale, on peut obtenir une formule qui
donne un bon accord avec la réalité :
55
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α° α° 2 B
qd = (1 - )2 (c Nc + γs D Nq) + (1 - ) γ Nγ Pour une selle filante.
90 φ° 2
V
R R
α α
D - V = R cos α
- H = R sin α
R cos α
qd = pour une semelle filante.
B
De plus pour empêcher la semelle de glisser horizontalement vers la droite, il est nécessaire
que la composante horizontale de R, soit R sin α , soit reprise par la résistance au
cisaillement entre la base de la fondation et le sol.
Ainsi, si α est l’angle de frottement entre le sol et la fondation et Ca l’adhésion entre le sol et
la fondation, pour assurer l’équilibre horizontal, il faut que :
R sin α ≤ R cos α × tg δ + ca × B
V = R cos α ⎤
⇒ H ≤ Vtgδ + c a × B
H = R sin α ⎥⎦
En introduisant le facteur de sécurité, F, l’expression devient :
1
H= {V × tgδ + ca × B}
F
N.B. : - F = 1.5 ou 2
1
- φ <δ<φ
2
- ca < c
56
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Dans le cas des semelles supportant des charges inclinées et excentrées, on peut combiner
les effets en utilisant les coefficients correcteur décrits en a) et b). Toutefois il est nécessaire
de voir si les effets de l’inclinaison des charges et de leurs excentrements s’associaient ou
se contrarient.
Cette question a été étudiée par différents auteurs parmi les lesquels nous citerons F.
BAGUELIN, Y LEBEGUE et T.V. NHIEM.
D α
D
α
B
Nγδ, Nqδ, Ncδ Tableau 1 Nγδ, Nqδ, Ncδ Tableau 2
β
B
57
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Y LEBEGUE a calculé les valeurs numériques des coefficients Nγ, Nq, Nc en fonction des
valeurs respectives de δ, α et β. Ces valeurs sont données dans les tableaux ci-dessous.
δ [°]
Φ [°]
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
Coefficient du terme de surface Nγδ
10 1,0 0,14 0
15 2,3 1,1 0,17 0
20 5,0 2,9 1,3 0,26 0
25 10.4 6,7 3,8 1,8 0,41 0
30 21,8 14,8 9,2 5,1 2,3 0,5 0
35 48,0 32,5 21,1 12,9 7,3 3,1 0,67 0
40 113 77 51 32 18,6 9,7 4,10 1,1 0
45 297 96 131 84 50 28,0 14,0 5,5 1,5 0
Coefficient du terme de surface Nqδ
10 2,5 2,2 1,5
15 3,9 3,5 2,8 1,9
20 6,4 5,6 4,7 3,8 2,2
25 10,7 9,2 7,8 6,3 4,9 2,7
30 18,4 15,7 13,1 10,7 8,5 6,3 3,2
35 33,3 28,0 23,1 18,8 14,8 11,3 8,0 3,8
40 64 53 44 34,4 27,2 20,6 15,1 10,3 4,5
45 135 108 87 68 52 39,2 29,2 20,3 13,3 5,3
Coefficient du terme de surface Ncδ
10 8,4 6,6 3,0
15 11,0 9,2 6,9 3,3
20 14,8 12,6 10,2 7,7 3,5
25 20,7 17,6 14,5 11,5 8,4 3,8
30 30,1 25,5 21,0 16,9 13,0 9,3 4,0
35 46 38,5 31,6 25,4 19,8 14,8 10,2 4,1
40 75 62 51 40 31,2 23,5 17,0 11,3 4,4
45 134 107 85 67 51 38,3 28,3 19,5 12,6 4,6
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
Φ [°]
δ [°]
58
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α [°]
Φ [°]
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
10 1,01 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
15 2,33 2,29 2,24 2,17 2,11 2,03 1,95 1,87 1,82 1,69
20 4,96 4,69 4,42 4,15 3,88 3,64 3,39 3,15 2,92 2,68
25 10.4 9,49 8,66 7,89 7,17 6,55 5,90 5,33 4,80 4,29
30 21,8 19,4 17,2 14,2 13,3 11,8 10,4 9,11 7,96 6,92
35 48,0 41,2 35,2 31,6 25,8 22,1 18,9 16,1 13,4 11,5
40 113 93,3 76,8 63,7 52,5 43,3 35,6 30,0 24,2 19,8
45 297 230 181 145 115 91,4 72 ,6 57,3 45,0 35,3
10 2,47 2,42 2,32 2,25 2,18 2,13 2,06 1,97 1,93 1,87
15 3,94 3,76 3,59 3,42 3,27 3,12 2,98 2,84 2,71 2,59
20 6,40 5,90 5,64 5,30 4,96 4,62 4,37 4,04 3,84 3,60
25 10,7 9,83 9,24 8,35 7,70 7,10 6,54 6,03 5,56 5,13
30 18,4 16,4 15,0 13,6 12,3 11,2 9,96 9,10 8,24 7,40
35 33,3 29,5 25,9 23,1 20,4 18,1 15,9 14,15 12,5 11,1
40 64,2 55,5 47,7 41,8 35,7 31,5 26,5 22,8 19,8 17,4
45 135 113 95,1 79,9 67,1 56,3 47,4 39,8 33,4 28,0
10 8,40 8,05 7,51 7,09 6,72 6,40 5,99 5,50 5,29 4,93
15 11,0 10,3 9,67 9,05 8,47 7,91 7,38 6,87 6,39 5,92
20 14,8 13,4 12,7 11,8 10,9 9,94 9,26 8,35 7,81 7,14
25 20,7 18,9 17,7 15,8 14,4 13,1 11,9 10,8 9,78 8,36
30 30,1 26,6 24,3 21,8 19,6 17,6 15,5 14,0 12,5 11,0
35 46,1 40,6 35,6 31,5 27,7 24,4 21,3 18,8 16,4 14,4
40 75,3 64,9 55,7 48,6 41,4 36,5 30,4 26,0 22,4 19,5
45 134 112 94,1 78,9 66,1 55,4 46,4 38,8 32,4 27,0
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
Φ [°]
δ [°]
59
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β [°]
Φ [°]
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
60
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a) – Milieu stratifiés
Lorsque le sol est composé de couche dont la résistance ne s’améliore pas en fonction de la
profondeur, il faut vérifier qu’à chaque niveau les contraintes apportées par la présence de la
fondation sont acceptables par rapport à la résistance au cisaillement du sol.
Sable
B
h
Argile compressible
N.B. :
a) On pourra tenir compte de la couche d’argile lorsque h/B > 3.5
b) Pour 1.5 < H/B < 3.5, on pourra calculer la force portante à la partie
supérieure de la couche d’argile et la comparer aux surcharges produites à ce
niveau par la fondation ; pour déterminer l’intensité de ces surcharges ; on
utilisera les formules (abaques) de Boussinesq où encore des répartitions de
2/1 à travers la couche résistante.
c) Pour h/B << 1.5, on calcule la fondation comme si elle reposait directement à
la surface de la couche molle.
61
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Exemple 8 :
Q = 1800 kN
Surface du terrain
1m
Gravier sableux
3
γ = 21,0 kN/m
3
γs = 23,0 kN/m 1,5 X 3,0 m
ø = 42° 2,5 m
Argile
C = 35 kPa
1m
Gravier sableux
1 1,5 X 3,0 m
2,5 m
2
4 m X 5,5 m Argile
62
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⎛ D⎞ ⎛ B⎞
q’d (nette) = cNc⎜1 + 0.2 ⎟ ⎜1+ 0.2 ⎟
⎝ B⎠⎝ L⎠
⎛ 4 ⎞
= 35 ∗ 5.14(1 + 0 )⎜1 + 0.2 ⎟
⎝ 5.5 ⎠
= 35 x 5.14 x 1.145 = 206.1 KN/m2
Q 1800 1800
qactuelle, contact = = = = 81.8KN
Aire 4 ∗ 5.5 22
206.1
F = q d' / q actuelle,contact = = 2.52
81.8
b) Milieux hétérogènes
La théorie de la capacité portante décrite dans les pages précédentes suppose que le sol de
fondation est homogène ou du moins jusqu’à une certaine profondeur influent par le
chargement. Nous avons vu que plus la fondation est large, plus le sol est sollicité en
profondeur. Il emporte donc d’avoir des renseignements précis sur les caractéristiques des
différentes couches de fondations intéressées.
Suivant la nature du terrain, on peut penser que la profondeur caractéristique, pour une
fondation de largeur B, varie de B à 2.5B. Si les caractéristiques du sol s’améliorent avec la
profondeur, on choisira la valeur B. Si au contraire les couches plus profondes sont moins
résistantes que les couches superficielles, la profondeur caractéristique sera plutôt vers 2 ou
3 B.
Si les propriétés du milieu varient de façon aléatoire mais dans un intervalle limite (de l’ordre
de 50 %), on pourra calculer la force portante en utilisant des valeurs pondérées des
caractéristiques géotechniques. Si l’intervalle de variation est plus important, il conviendra
d’être prudent et de se tenir plutôt en dessous de la moyenne.
Dans le cas d’une fondation dans l’argile, la méthode décrite ci-dessous permet de calculer
la capacité portante lorsque la cohésion non-drainée avec la profondeur.
63
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Terrain naturel cu à z = 0
cu
B
Partie desséchée
2/3 B
cu à z = 2/3 B
Dépôt argileux
Variation de cu
avec la profondeur
z
2
On prendra une valeur moyenne de cu entre 0 et B sous la fondation.
3
⎛ D ⎞⎛ B⎞
q’d = cu ∗ 5.14⎜1 + 0.2 ⎟⎜1 + 0.2 ⎟
⎝ B ⎠⎝ L⎠
N.B : Cette méthode est valable en autant que la variation de cu par rapport à la moyenne
est inférieure à 50%.
Il existe plusieurs graphiques et abaques pour le calcul de la capacité portante dans certains
particuliers (MEYERHOF, GIROUX, et autres…)
64
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En terrain sableux, après avoir estimé une valeur de l’angle de frottement à partir de N, on
pourra à l’aide de la théorie classique, calculer la force portante d’une semelle c’est ce qu’on
cherche à faire MEYERHOF, TERZAGHI et PECK, en établissant une relation directe entre
le taux de travail admissible e le paramètre N. Mais il est bien évident que le taux de travail
ainsi déterminé, s’il est compatible avec la résistance à la rupture du sol, peut conduire à des
tassements inacceptables. MEYERHOF fait remarquer qu’un tassement différentiel de 19
mm (≈ 2 cm) peut être toléré dans la plupart des fondations courantes, et que cette valeur ne
sera pratiquement dépassée tant que les tassement absolus restent inférieurs à 25 mm.
Il apparaît qu’en pratique, la pression admissible nette sur le sol, telle que les tassements
restent inférieurs aux valeurs ci-dessus, est donnée sous forme de graphiques.
65
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Toutes les valeurs données aux graphiques sont valables pour des fondations établies au-
dessus de la nappe (au moins à 1.0 B au dessus). Dans le cas où les semelles sont établies
au dessous ou au voisinage de la nappe, les valeurs trouvées doivent être multipliées par le
coefficient Cw, défini comme suit :
Surface du terrain
Dw
Gravier ou sable B
N. P.
Dw
Cw = 0.5 + 0.5 , si D < Dw ≤ D + B
D+B
Cw = 1.0 , si Dw > D + B
Exemple 9 :
Une semelle carrée de 3.65 m x 3.65 m et de 0.60 m d’épaisseur (en béton) est fondée dans
un dépôt de sable ayant une valeur de N corrigé = 30 chocs/ 0.30 m.
Calculer la charge maximale que la semelle peut supporter si le tassement admissible est de
12.5 mm.
Surface du terrain
0,91 m
0,60 m
3,65 m X 3,65 m
1,22 m
Sable, Ncorr = 30 N. P.
66
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12.5
Si tassement = 12.5 mm → qadm, nette = 330 x
25
qadm, nette = 165 kN/m2
Dw 2.73
Mais : C w = 0.5 + 0.5 * = 0 .5 + 0 .5 = 0 .76
D+B 5.16
a) – Méthode de l’Herminier
Pour des semelles de dimensions courantes, encastré d’au moins un (1) mètre dans un
terrain sableux, on peut déterminer le taux de travail admissible par la formule :
qadm = qc/10
Cette formule qui a été utilisée dans une multitude de cas n’a jamais conduit à des désordres
et a toujours donné entière satisfaction.
b) – Méthode de MEYERHOF
Cette formule est valide seulement dans les terrains sableux, graveleux et silteux.
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L’estimation de la nature des sols d’après qc et Rf est donnée par Schmertmann (figure ci-
dessus).
La résistance à la pénétration cône qc exprimée en MPa appelée résistance de pointe.
Le frottement latéral sur le manchon fs exprimé en kPa,
Le rapport de frottement : Rf = fs/qc (exprimé en %)
Cet essai fournit une résistance dynamique de pointe qd exprimé en Pascal et donné
conventionnellement par la formule suivante :
m⋅ g ⋅H m
qd = ×
A.e m + m'
Où : m = masse du mouton
g = accélération de la pesanteur (m/s2)
H = hauteur de chute (m)
A = section droite de la pointe (m2)
e = enfoncement moyen sous un coup : e = 0,1/Nd 10 (m)
m’ = masse frappée comprenant l’enclume, la tige-guide, les tiges et la pointe (kg)
68
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4 – Essais pressiométriques
Avant d’introduire la sonde dans le forage, des étalonnages de la sonde, décrits ci-après,
sont effectués.
p = pr – pe + (H + h0) γω
V = Vr – a • pr
69
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70
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1 – Pression de contact
La face inférieure de la fondation appliqué sur le sol une distribution de contrainte qui bien
souvent n’est pas uniforme. On appelle pression de contact, cette contrainte réelle que la
fondation exerce sur le sol. La connaissance de la pression de contact est indispensable si
l’on veut pouvoir calculer les effort dans la fondation et évaluer les tassements du terrain et
ceux de la construction.
Pour toutes les constructions de faible ou de moyenne importance cette manière de faire est
justifiée. Toutefois dans le cas de très grands immeubles, et en particulier pour ceux qui
reposent sur un sol assez compressible par l’intermédiaire d’un radier relativement rigide, il
est indispensable de tenter une évaluation même grossière de la répartition de la pression
de contact.
Lorsqu’on exerce sur le sol par l’intermédiaire d’une plaque circulaire, une pression uniforme,
quelle sera la répartition de la pression de contact ?
Si la plaque est très souple et peut suivre toutes les déformations du terrain, la pression de
contact sera distribuée uniformément, mais le tassement sera inégalement réparti.
Si la plaque est infiniment rigide, le tassement sera uniforme, mais il n’en sera pas de même
pour les pressions de contact. BOUSSINESQ a déterminé la répartition théorique de cette
pression pour un sol élastique (figure ci-dessous) :
71
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σ moyen Q
2 σc = πR 2
r2
2 1−
R2
Sol élastique
r
R R
σmoyen = Q/πR2
L’ensemble de la charge est donc infini sur les bords et égale à σmoyen /2 au centre. Bien
entendu, pour les sols réels il ne peut en être ainsi :
• Dans un milieu cohérent, sur les bords de la plaque, le sol atteint une contrainte
maximale égale à la capacité portante (figure suivante).
Plaque rigide
Sol cohérent
Pression de contact
• Dans le cas des sols pulvérulents, la pression de contact sur les bords de la plaque
est pratiquement nulle à cause de la faible résistance au cisaillement du sol à cet
endroit (voir figure ci-dessous).
72
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Plaque rigide
Sol pulvérulent
Pression de contact
Dans tous les pays pour le calcul des tassements, on se réfère au problème résolu en 1885
par BOUSSINESQ concernant le corps élastique parfait semi infini et soumis à la surface à
une force ponctuelle Q (figure ci-dessous).
3P
σz = cos 5 θ z
2πz 2
Problème de BOUSSINESQ
Dans le cas des charges uniformément réparties, le calcul de Tz a été conduit jusqu’au bout
dans un certain nombre de cas simple et en particulier pour des surfaces souples circulaires
ou rectangulaires ou de longueur infinie (voir abaques aux pages suivantes).
73
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Dans le cas d’un rectangle de dimensions B x L on peut écrire pour un point situé à la
verticale d’un sommet :
σz = q I (m, n)
B L
Avec : m = et n =
z z
Où : q = pression uniformément répartie
I (m, n) = coefficient d’influence.
Le coefficient d’influence a été établi pour permettre un calcul rapide. A la surface du sol, I
vaut 0.25. Les valeurs de I sont données aux figures pages suivantes.
On peut dans le cas où la charge est répartie sur une surface irrégulière, décomposer la
surface en une série de petits rectangles uniformément chargés et calculer la pression par la
méthode précédente.
74
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75
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
76
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
La théorie de BOUSSINESQ suppose que le sol est homogène et isotrope. De plus, le corps
élastique présente le même module en compression comme en traction.
Or les sols réels ne sont pas homogènes. En fait on a toujours une succession de couche
caractéristiques différentes de plus les sols ont une résistance nulle (ou presque) en
tracteur. De sorte que la distribution des contraintes de la théorie classique est d’autant plus
altérée que les contraintes de traction sont plus importante. Enfin, les sols sont souvent
anisotropes et le module horizontal est différent du module vertical. Malgré ces réalités,
dans la pratique courante on utilise la théorie classique du BOUSSINESQ qui, semble
donner des résultats satisfaisants. Dans les cas spéciaux, on peut avoir recours à des
théories plus avancées ainsi qu’à des moyens plus compliqués tels que les éléments finis.
St = si + Sc + Ss
¾ Pour les sols argileux, les tassements de consolidation et secondaire sont souvent
plus important que Si et en pratique ce dernier est souvent négligé.
¾ Pour les sols d’origine organiques, tourbes, les argiles sensibles et certains silts, le
tassement secondaire est beaucoup plus important et d’un ordre de grandeur
comparable à Sc.
a) – Théorie classique
1− μ
2
Si = q * B * *C f
E
77
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Coefficient de POISSON
Type de sol μ
Module de YOUNG
78
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Les abaques décrits ou présentés en 2.3.2.1 peuvent servir pour calculer les tassements.
c) – Pénétromètre statique
qc
C =α
p0
Où : α = paramètre de compressibilité
= 1 pour les sables compacts,
= 1.5 pour les sables lâches
qc = résistance à la pointe du sol
p0 = poids des terres au niveau de l’essai
⎛ p + Δp ⎞
S = C ∗ H ∗ log⎜⎜ 0 ⎟⎟
⎝ p 0 ⎠
Où : H = épaisseur de la couche
Δp = accroissement de la pression au centre de la couche
d) – Essai à la plaque
2
⎛ 2B f ⎞
Sf = Sp⎜ ⎟
⎜B +B ⎟
⎝ f p ⎠
Où : Sf = tassement de la fondation
Sp = tassement de la plaque
Bf = largeur de la fondation
Bp = largeur de la plaque
La méthode décrite ci-après ne s’applique qu’aux fondations dont la largeur est faible
par rapport à l’épaisseur des couches compressibles. Les deux types de tassement
décrits (tassement consolidation et tassement dû des déformations) se superposent
comme suit :
79
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Domaine
Domaine sphérique sc Déviatorique sd
– Formule générale
S = Sc + Sd
α
Avec : Sc = . (q' − σ '10 ). λc . B
9.E c
α
2 ⎛ ⎞
. (q ' − σ '10 ). B0 . ⎜⎜ λ d .
B
Sd = ⎟⎟
9.E d ⎝ B0 ⎠
80
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Sable et
Type Tourbe
Argile Limon Sable gravier Roche
α E/pl α E/pl α E/pl α E/pl α E/pl α
Rectangle, L/B
coefficient Cercle Carré
2 3 5 20
– Valeurs de Ec et Ed
Sol homogène
Ec = Ed = E M
81
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La méthode ci-après s’applique à des sols dont les caractéristiques peuvent varier
sensiblement. Toutefois, elle ne s’applique plus si les couches concernées sont de nature
trop contrastée (argile consistance molle et rocher, par exemple).
Le sol sous la semelle est découpé en tranches élémentaires fictives d’épaisseur égale à
B/2 et numérotées de 1 à 16 (E1 de 0 à B/2, E2 de B/2 à B, E3,5 de B à 5B/2, E6,8 de 5B/2 à
4B et E9,16 de 4B à 8B).
Après le découpage du sol d’assise en tranches, Ec et Ed sont données par les formules de
Ménard suivantes :
E c = E1
4 1 1 1 1 1
= + + + +
E d E1 0,85 E 2 E3.5 2,5 E 6.8 2,5 E9.16
Les modules Ei.j (par exemple E6.8) sont eux-mêmes obtenus en considérant la moyenne
harmonique des différents modules pressiométriques mesurés à l’intérieur des tranches
élémentaire i à j.
Remarques :
Considérons une couche peu consistante d’épaisseur Hpc située à la profondeur zpc sous la
semelle. Elle est caractérisée par son module pressiométrique Epc et un coefficient
rhéologique α pc .
82
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⎛ α pc α v ⎞
Δs = Δσ '.⎜ − ⎟ . H pc
⎜E ⎟
⎝ pc E v ⎠
q’ - σ’v0
Epc Ev E
Δσ’
Zpc
Hpc
St = Si + Sc + Ss
83
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Le tassement est obtenu par la sommation des tassements Δs des tranches horizontales
depuis la cote 0 sous la semelle jusqu’à la profondeur telle que l’accroissement des
contraintes devienne négligeable ou que la base des couches compressibles soit atteinte.
Il a été supposé que les contraintes dues à la fondation n’entraînaient que des déformations
verticales, comme dans l’œdomètre. Ceci n’est vrai que sous une surface chargée de
grande largeur B par rapport à l’épaisseur H de la couche compressible. Dans l’essai
œdométrique, le sol ne peut tasser que par réduction de volume, par contre lorsque la
fondation est étroite, il y a possibilité des déformations latérales.
Sc réel = μ x Sc calculé
Par ailleurs, A. W. SKEMPTON établit que si le sol est soumis à des variations instantanées
de contrainte, la variation correspondante de pression interstitielle en un point est donnée
par la formule ci-dessous :
84
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Où : Δσ1 et Δσ3 sont des variations des contraintes principales (avec σ1 = σ3) au point
considéré.
A et B sont des coefficients numériques dits coefficients de pression interstitielle qui
dépendent du sol et peuvent être mesurés à l’appareil triaxial.
Pour les sols saturés, B = 1. La valeur de A est variable et dépend de l’histoire du sol et en
particulier du degré de surconsolidation des sols argileux.
Par ailleurs dans les sols d’origine organique et les argiles sensibles, les tassements
secondaires sont très importants et doivent être inclus dans le tassement final, tout au moins
pendant la durée de vie de l’ouvrage qui peut aller de 25 à 100 ans. Dans ce cas, le
tassement secondaire peut être calculé à partir de la formule suivante :
S s = α ∗ log t / t f
85
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Lorsque les tassements sont uniformes, ils ne sont pas, en général préjudiciables si
l’ouvrage considéré possède une certaine raideur. Ce qui peut être plus gênant, ce sont les
dénivellations entre différents points d’une fondation que l’on appelle tassements
différentiels. Si leur ampleur est important des désordres graves peuvent survenir :
dislocation de maçonnerie fissures dans le béton ou encore rotation d’ensemble des
immeubles.
2 – Tassements admissibles
Par exemple en Amérique du Nord, pour les structures fondées sur sable, le tassement
absolu maximum recommandé est de 25 m dans ce cas, le tassement différentiel max. ne
dépassera pas 19 mm. SKEMPTON et BJERRUM ont montré que les tassements
différentiels entre deux appuis voisins, ne sont pas en général pas préjudiciables lorsqu’ils
sont inférieurs à une certaine fraction de la portée L séparant ces appuis. Cette fraction est
d’ailleurs variable avec la structure (page suivante).
86
Géotechnique Licence Pro Génie Civil I. GUEYE
Les critères d’admissibilité des tassements totaux et différentiels doivent faire l’objet d’une
concertation étroite entre l’architecte, l ingénieur des structures et le géotechnicien.
Par ailleurs, comme indiqué précédemment, l’approche utilisée pour le calcul des tasse-
ments n’est pas différente aux résultats ; c’est pourquoi on relève dans la littérature des
ordres de grandeurs assez différents qui doivent impérativement être replacés dans leur
contexte. Le tableau suivant fournit, à titre indicatif, les ordres de grandeurs habituels.
Machines vibrantes
(Groupe diesel, générateur…..) 1/5 000 Non précisé -
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1/100 1/200 1/300 1/400 1/500 1/600 1/700 1/800 1/900 1/1000
Distorsion limite à partir de laquelle l’inclinaison des constructions hautes et rigides peut devenir visible
Distorsion limite pour les murs flexibles en briques pour lesquels h/L < 1/4
Distorsion limite à partir de laquelle il faut craindre des dommages structuraux pour tous les bâtiments
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Q1 Variable Q2 Q1 Q2 Variable
Plan Plan
Q1 Q2
Tirant
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Exemple 10
Trouver les dimensions d’une semelle continue rectangulaire supportant deux colonnes dont
les charges respectives sont égales à 827 KN et 1365 KN (voir figure ci-dessous). La
capacité portante admissible du sol est de 150 KN/m2
Q1 = 827 kN Q2 = 1365 kN
Colonne
Colonne 0.38 X 0.38 m
0.30 X 0.30
4.57 m
1.09 m
x = 2.85 m
q = 150 x B
= 366 kPa
L = 6.0 m
(Q 1 )
+ Q2 ) x = Q2 * 4.57 , ce qui donne x =
Q2
Q1 + Q 2
* 4.57 =
1366
2193
* 4.57 = 2.85m
Q1 + Q 2 2193
B= = = 2.44m
L * q adm. 6.0 *150
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Q1 = 827 kN Q2 = 1365 kN
1.28 m
0.15 m 4.57 m
q = 366 kPa
897.5
468.5
772.1
Diagramme
M = 300 kN.m
des moments
M = 4.12 kN.m
+
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2.5.2 – Radiers
Si les ouvrages transmettent des charges importantes conduisant à des semelles dont la
surface totale est voisine à la moitié de celle de la construction, on a recours aux radiers.
Le calcul des radiers ressemble beaucoup à celui des semelles néanmoins, le comportement
de ces catégories de fondations superficielles diffère nettement en matière de tassement. Si
les semelles sont assez espacées, elles tassent indépendamment les unes des autres et les
différences de tassement reflétant le défaut de l’homogénéité du sol (si les semelles sont
également chargées). Pour un radier, par contre, la profondeur caractéristique est bien plus
forte et les tassements plus grand mais tout se passe comme si le terrain était pratiquement
homogène. Le tassement différentiel prévisible, par rapport au tassement absolu, est
nettement plus faible que dans le cas des semelles isolées. Puisque c’est le tassement
différentiel qui commande la tenue des ouvrages, on peut donc accepter pour les radiers des
tassements absolus plus importants que pour les semelles. En pratique pour les radiers
fondés sur sables et graviers, le tassement maximum absolu permis est de 50 mm. On peut
donc utiliser les abaques présentés en 2.3.2.1, sauf que la pression admissible sera égale à
deux fois celle apparaissant sur les graphiques.
En ce qui concerne la corruption structurale des radiers, on peut assumer soit une répartition
trapézoïdale de la pression de contact, soit utiliser les méthodes élastiques numériques
(différences finies et éléments finis).
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Ces règles veulent définir les facteurs les plus fréquents à considérer lors de l’étude et de la
construction de fondations superficielles.
La base des semelles doit être établie à une profondeur minimale de 1.20 m et supérieur à
celle pour laquelle le sol est sujet :
Les semelles fondées sur un talus doivent être placées à distance horizontale suffisante de
la crète.
Les semelles établies à des niveaux différents ne doivent pas provoquer une interférence
peu souhaitable des contraintes.
Surface finale
Dalle de nivellement
Sol
m
m = 1 ou 2
m = ½ dans le rocher
Pour les semelles et les radiers, la profondeur d’encastrement est définie à la figure
suivante.
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(a) semelle
Terrain
Dalle
Sol
(c) Radiers
Si la nappe d’eau est à une profondeur ou élévation supérieure à celle de la base des
semelles, il faut prévoir un dispositif pour abaisser la nappe au moins 0.5 m au dessous du
fond de l’excavation prévue pour les semelles. Bien entendu, cette limitation ne s’applique
pas aux escavations dans les argiles. Si le matériau est du sable fin ou du silt, on utilisera de
préférence des points filtrants au lieu d’un système de drainage fait de pompes et de
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tranchées. L’éventualité d’un tassement des structures adjacentes dû au drainage doit être
évaluée.
On peut ainsi excaver plus rapidement et plus profondément aménager une dalle de béton
maigre ou de matériau granulaire.
Si le matériau de fondation est de mauvaise qualité, il doit être excavé et remplacé par du
matériau granulaire mis en place et compacté en couches ne dépassant pas 10 à 15 cm
d’épaisseur.
Si les fondations d’un nouvel édifice doivent être construite adjacentes et à plus grande
profondeur que celles existantes, on devra effectuer une reprise en sous œuvre (figure page
suivante).
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Immeuble Nouvel
existant Immeuble
Ancien Nouveau
Ancienne semelle
Nouvelle semelle
Lorsqu’il est prévu de construire une addition future avec sous-sol adjacent à la première
partie en construction, il est plus économique d’établir les fondations de la première partie
adjacente à la seconde, à une profondeur telle qu’une reprise en sous œuvre ne sera pas
nécessaire lors de la construction de la seconde partie.
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