Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Questionnaire du T.P.
« L’INTERPRETATION DE LA LOI »
QUESTIONS
1
5) Quelles raisons peuvent justifier la solution retenue par la
juridiction ou la solution alternative qui aurait pu être proposée ?
1) Faits de la cause
Il fit partie, à partir de août 1996, à l’antenne de Neufchateau créée pour récolter des
témoignages dans le cadre de l’affaire DUTROUX.
Un passage de cet article est rédigé comme suit : « Le capitaine DE BAETS et son
âme damnée, l’adjudant BILLE, (en réalité premier maréchal des logis) avec lequel il
multiplia les faux dossiers à charge d’hommes politiques, de membres de la P.J. ou
de diverses B.S.R. … »
Monsieur BILLE soutient que cet article contient des propos inexacts et calomnieux
et qu’en faisant publier cet article, Monsieur JOURDAIN a commis une faute qui lui
cause un dommage.
Détermination du sens :
2
les journalistes (N.B. : on peut même voir dans le jugement la référence à un
sous-groupe social de référence : les journalistes de presse satirique)
Le juge considère que ces normes de comportement n’ont pas été observées
en l’espèce :
3
l’encontre du demandeur (implicitement: dans de telles
circonstances, le “bon” journaliste redoublerait de prudence)
- CCL : le journaliste n’a pas utilisé des données vérifiées dans
la mesure raisonnable de ses moyens => n’a pas agi comme un
journaliste normalement prudent => a commis une FAUTE
Le journaliste n’a fait qu’exprimer de manière ironique un sentiment négatif qu’il avait
vis-à-vis de Bille => le sanctionner reviendrait à museler la presse satirique et
porterait gravement atteinte à la liberté d’expression
La décision s’appuie sur un équilibre entre ces deux valeurs qui doivent donc être
conciliées.
4
5
Civ. Bruxelles, 4 mai 1999
1) Faits de la cause
L’hebdomadaire PAN rédige une série d’articles satiriques sur Marc Levaux.
L’individu estime qu’il a été dénigré par les articles (10) qui portent atteinte à son
honneur.
PAN se défend en disant que les articles s’inscrivent dans un contexte de polémique
entre le journal et Levaux qui adressait à PAN des textes provocateurs.
Détermination du sens :
Idem décision précédente pour les étapes 1 et 2 MAIS différence par rapport à
l’étape 3, en raison de l’importance du contexte, qui conduit à une décision inverse :
=> le fait de commenter sur le ton satirique qui lui est propre les interventions du
demandeur dans la vie politique ne constitue pas un exercice abusif de la liberté
d’expression
6
Le journaliste est en effet libre de présenter ses article sous la forme qu’il
souhaite, même satirique ou agressive
La position du journaliste n’est pas mise en évidence, mais on peut estimer qu’elle
est conforme à la décision du juge.
7
Cass., 4 mars 1976
1) Faits de la cause
La cour d'appel de Liège (arrêt du 2 décembre 1974) accorde un droit de visite aux
grands-parents « naturels/légitimes ».
Il y a une lacune dans les textes légaux, et le juge doit traiter cette lacune.
L'article 370, §1er, alinéa 2, du code civil dispose que les enfants légitimés par
adoption cessent d'appartenir à leur famille d'origine.
Le juge est face à un choix : SOIT il décide de ne pas combler la lacune (et doit donc
constater qu’il n’y a pas de base légale pour faire droit à la demande des gd-
parents), SOIT il décide de combler la lacune
Ici, le juge du fond a comblé la lacune en mettant au jour un principe général de droit
Le texte de l'article 370 ne peut avoir pour effet de porter atteinte au droit de visite
des grands-parents « naturels/légitimes » qui résulte d'un principe de droit fondé
sur des relations d'affection, de respect et de dévouement, dues à la
communauté de sang.
8
Les demandeurs en cassation invoquent le texte clair de l'article 370 du code civil.
Selon ce texte, les enfants légitimés par adoption cessent d'appartenir à leur famille
d'origine .
Le juge ne peut donc accorder à des 1/3 un droit de visite non imposé par la loi
contre le gré des parents de l'enfant légitimé (comment accorder un droit de visite à
une personne étrangère à la famille ?).
Article 370 = texte clair => pas de raison d'accorder, contre le gré des parents, un
droit de visite à des personnes qui doivent être considérées comme des tiers.
Attention : la Cour n’agit pas dans la crainte de verser dans le déni de justice ! Dire
que quelqu’un n’a pas de droit EST juger cette personne ! ! !
L’on note également que la Cour refuse d’appliquer la directive issue de la doctrine
du sens clair.
9
Tribunal correctionnel d’Orléans, 29 novembre 1950
1) Faits de la cause
Monsieur Roux est guérisseur ; il a soigné et guéri des personnes en péril imminent
de mort alors que les médecines traditionnelles n’avaient donné aucun résultat ; ses
interventions étaient de surcroît le plus souvent désintéressées et aucun préjudice à
un malade n’a été rapporté.
Le problème d’interprétation posé est une antinomie entre deux dispositions légales :
d’une part, les règles interdisant l’exercice illégal de l’art de guérir et, d’autre part,
l’obligation de porter assistance à une personne en danger de mort.
Attention: le guérisseur est intervenu dans deux types de situations: celles où les
personnes étaient en danger de mort (cas 1) et celles où les personnes n'étaient pas
en danger (cas 2).
La règle imposant de porter assistance n'est applicable que dans les cas 1 => il n'y a
une antinomie que par rapport aux cas 1. Dans ces cas (1), le tribunal considère que
l’assistance portée à une personne en danger de mort constitue une obligation plus
forte que celle de s’abstenir d’exercer la médecine sans titre. => acquittement pour
ces faits
10
3) Position des parties par rapport au problème d’interprétation
Monsieur Roux soutient que, connaissant ses pouvoirs de guérison, il avait le devoir
de porter secours aux personnes en danger qui lui étaient présentées après que la
médecine traditionnelle ait échoué à les guérir.
Ordre des médecins : réclame des D&I, dans la mesure où Monsieur Roux a porté
atteinte à la profession médicale par ses agissements
La solution alternative peut se justifier par le fait que la médecine est un art
« sensible » ; il est essentiel de protéger son exercice afin de préserver la santé
publique ;
11