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Le glossaire détaillé

Agent infectieux
Agent pathogène de type infectieux, c’est-à-dire capable de déterminer une infection ou maladie infectieuse chez
l’homme. La plupart des agents infectieux sont microscopiques (invisibles à l’œil nu). Les seuls agents
infectieux macroscopiques (visibles à l’œil nu) sont les parasites macroscopiques tels que les vers intestinaux, ainsi
que les puces et poux (ectoparasites) ; une maladie déterminée par un parasite est en principe appelée
une infestation plutôt qu’une infection, surtout en cas de parasite macroscopique. À côté de ces agents
infectieux vivants, d’autres ne sont pas des êtres vivants : ce sont les virus et les prions(ATNC), tous deux
inertes.
Agent pathogène
Élément capable de déterminer une maladie chez l’homme. Dans la physiopathogénie ou genèse d’une maladie,
l’agent pathogène n’est pas le seul élément déclenchant de la maladie, mais il apparaît comme le principal. Les agents
pathogènes des maladies infectieuses sont appelés des agents infectieux(champignons, bactéries, virus), ceux des
maladies cancéreuses des agents carcinogènes (alcool, tabac, amiante…), ceux des maladies toxiques des
agents toxiques (plomb, mercure, arsenic, cyanure, formol, monoxyde de carbone…).
Antibiothérapie
L'antibiothérapie est une méthode thérapeutique curative ou préventive, consistant à administrer unmédicament
de type antibiotique, par voie générale ou systémique le plus souvent. Les antibiotiques sont des
médicaments antibactériens qui sont organisés en familles (bêtalactamines, cyclines, macrolides, aminoglycosides,
glycopeptides...).
Les antibiotiques se distinguent, d'une part, des antiviraux et des antifongiques, actifs respectivement contre
les virus et les champignons, d'autre part des antiseptiques qui sont des médicaments topiques, c'est-à-dire agissant
sur le tissu où on les applique (peau ou muqueuse).
Un antibiotique est caractérisé par sa famille, son nom chimique au sein de sa famille (dénomination commune
internationale ou DCI), son spectre et sa puissance d'activité, sa pharmacodynamie(caractéristiques de sa
diffusion dans les tissus du corps) et ses effets secondaires.
On distingue l'antibiothérapie curative et l'antibiothérapie préventive ou antibioprophylaxie.

Anticorps
Substance chimique de nature protéique et de poids moléculaire élevé (grande taille), qui est synthétisée par des
cellules spécialisées du système immunitaire, les lymphocytes de type B. Les anticorps
ouimmunoglobulines (c’est-à-dire les globulines immunitaires) doivent leur nom au fait qu’ils sont capables de se
fixer spécifiquement sur un antigène, celui qui leur correspond (à chaque anticorps son antigène), pour
le neutraliser. La mémoire immunitaire permet ainsi aux lymphocytes B, qui ont déjà eu un premier contact avec
un antigène donné, de synthétiser des anticorps neutralisants dirigés spécifiquement contre lui, lors d’un second
contact.
(Définition provenant du dictionnaire encyclopédique « Le Petit Larousse 2010 » et un peu modifiée).
Antigène
Substance chimique, soit isolée et libre, soit portée par une cellule ou un microorganisme, qui, lorsqu’elle est
introduite dans le corps, est susceptible de provoquer une réaction spécifique du système immunitairevisant à la
détruire ou à la neutraliser. Les agents infectieux portent ainsi à leur surface des antigènes qui déclenchent des
réactions ou réponses ciblées de la part de nos cellules concernées, dont les cellules spécialisées dans l’immunité et
tout particulièrement les monocytes sanguins, macrophages tissulaires etlymphocytes B et T.
(Définition provenant du dictionnaire encyclopédique « Le Petit Larousse 2010 » et un peu modifiée).
Antisepsie
L’antisepsie est l’utilisation d’un antiseptique choisi judicieusement pour neutraliser les micro-organismes
présents sur une zone de peau ou de muqueuse, qu’elle soit saine ou lésée. Son effet est temporaire, son emploi
plus préventif que curatif.
L'asepsie et l'antisepsie, termes souvent confondus,  se complètent efficacement lors de soins.
Asepsie
L'asepsie (étymologie grecque : sepsis, "envahissement microbien" et a privatif, "absence de") est une méthode de
soins (mais également de travail en dehors des soins) qui consiste à accomplir une tâche donnéesans apporter de
micro-organismes (bactéries, virus, champignons) au patient (ou à l'objet de sa tâche). Elle repose sur l'utilisation
de matériel stérile, de tenue stérile, de couvre-chef étanche, de gants stériles, de masque anti-projection,
de micro-filtres à air (filtres à très haute efficacité ou THE) et de système de renouvellement de l'air, sans oublier
les règles comportementales. Les procédés employés sont appelés des techniques aseptiques. Le niveau
d'asepsie doit être adapté au niveau de risque de la tâche : il peut varier d'un niveau élémentaire à un niveau
maximal.
Le terme asepsie est souvent employé à tort à la place du terme antisepsie : c'est un contre-sens. En effet,
l'asepsie consiste à faire obstacle à l'afflux de microorganismes, alors que l'antisepsie consiste à les inactiver là
où ils se trouvent : c'est bien différent.
Bactérie
Microorganisme unicellulaire n'appartenant ni au règne animal, ni au règne végétal, mais au groupe desProtistes
Procaryotes (ni membrane nucléaire, ni organite intra-cytoplasmique excepté les ribosomes). Les bactéries, êtres
unicellulaires les plus simples que l'on connaisse, constituent la forme la plus élémentaire de vie.
Communautaire
Se dit d'une infection ou plus généralement d'une maladie. Communautaire est l'adjectif antinomique de
nosocomiale : il s'agit d'une infection contractée dans une communauté, donc dans un autre cadre que lacollectivité
hospitalière (communauté familiale, de sport, de loisir...).
Contage
Support physique, de nature habituellement biologique et de très petite taille, jouant le rôle de véhiculed'agent
infectieux entre deux individus (microgouttelettes de secrétions pharyngées, bronchiques ou nasales ; microparticules
fécales ; microgouttelettes d’urine). Il s’agit donc d’un substrat. Mais ce terme est très souvent confondu avec ceux
de "contagion" ou de "contagiosité" et employé à tort à leur place.
Contagion
"Transmission d'une maladie" d'un sujet atteint à un sujet indemne. Si la contagion ou transmission d’une maladie
est une expression consacrée par l’usage, c’est un non-sens physiopathogénique, car une maladie ne peut pas
se transmettre étant donné qu’elle est un état d’altération du corps humain. Ce qui se transmet d’un individu à un
autre est un agent pathogène, c’est-à-dire un élément capable de déterminer une maladie chez une personne
indemne ; mais la transmission de l’agent pathogène ne suffit pas à provoquer la maladie, dont la genèse est
multifactorielle : elle est notamment fonction du niveau d’efficacité des défenses immunitaires.
Contagiosité
État caractérisant une personne contagieuse, c’est-à-dire en capacité de transmettre l’agent infectieux qui l’infecte, et
cela au cours des actes de la vie courante. La transmission dite interhumaine de cet agent peut s’effectuer de façon
directe ou indirecte. Les actes de la vie courante sont : se dire bonjour ou au revoir, se parler, s’embrasser, partager
un repas, se distraire ensemble ou encore avoir une relation sexuelle.
Contamination
Apport ou transfert de microorganismes. Ce terme est employé aussi bien pour des êtres vivants que pour des
objets. S’agissant de l’être humain, selon que les microorganismes proviennent de l'extérieur de l'individu ou de
l'individu lui-même, on parle respectivement d'hétéro-contamination (cas de la très grande majorité des maladies
infectieuses virales comme la grippe, les hépatites virales, le sida), ou au contraire d'auto-contamination (cystite à
colibacille, folliculite à staphylocoque, abcès dentaire à streptocoque). Latransmission inter-humaine n’est qu’un cas
particulier de la contamination. Par ailleurs, le terme contamination désigne également le résultat de cet apport ou
de ce transfert de microorganismes : par exemple, la contamination d’une main.
Désinfection
C'est l'utilisation d'un désinfectant pour neutraliser les microorganismes présents sur une surface ou unobjet
inerte, c'est-à-dire sans vie. La désinfection est une opération au résultat temporaire ou encore momentané.
A côté des surfaces, les objets que l'on désinfecte sont :

 soit des dispositifs médicaux (DM) qui ne nécessitent pas une stérilisation (DM non critiques et DMsemi-
critiques),
 soit des dispositifs médicaux qui nécessiteraient une stérilisation mais qui ne la supporteraient pas
(DMcritiques thermosensibles ou non autoclavables).

Être vivant
Organisme de nature biologique (constitué de protéines, lipides, glucides et acides nucléiques) et organisé
en cellules vivantes. La cellule vivante est la plus petite unité de vie. Une cellule vivante est un ensemble
cohérent, très souvent autonome, délimité par une membrane plasmique ou cellulaire, contenant un gel
appelé cytoplasme, un génome (support de l’information cellulaire héréditaire) sous forme dechromosomes et
des organites intracellulaires. Les êtres vivants sont classés en plusieurs règnes, dont leRègne animal et le Règne
végétal. L’être vivant le plus rudimentaire connu est la bactérie : elle n’est constituée que d’une seule cellule ne
contenant qu’un seul chromosome et qui n’est pas entouré de membrane nucléaire (c’est donc un Procaryote). L’être
vivant le plus complexe connu est l’être humain, constitué de quelque 70.000 milliards de cellules et dont le génome
est réparti en 23 paires de chromosomes ; l’être humain appartient à l’Ordre des Primates qui fait partie du Règne
animal (les bactéries n’appartiennent ni au Règne animal, ni au Règne végétal).
Filtration
C'est l'utilisation d'un micro-filtre (filtre efficace vis-à-vis des biocontaminants) pour épurer un fluide (air ou eau)
de ses principaux biocontaminants (agents infectieux véhiculés par différents supports ou substrats). On
filtre l'air admis dans les salles d'opération, les salles de conditionnement en stérilisation,  lesenceintes
aseptiques pour les très grands immunodéprimés et les hotes aseptiques de laboratoire. Lesmasques anti-
projection (masques de soins ou chirurgicaux) et les appareils de protection respiratoire(APR ou masques
protecteurs) sont également des filtres à air.
On filtre l'eau pour le lavage chirurgical des mains, le rinçage final de certains dispositifs médicaux non
autoclavables (thermosensibles), ou encore la préparation de l'eau pour l'hémodialyse.
Hygiéniste
Il s'agit d'une personne, en principe un professionnel de la santé, qui s'est spécialisée en lutte contre les infections
associées aux soins. Un hygiéniste peut exercer l'hygiène à temps plein ou à temps partiel (mi-temps, tiers-temps
ou quart-temps). En dessous d'un quart-temps, ce qui représente à peine plus d'une journée par semaine, l'exercice de
cette fonction relève de la gageure.
Parmi les hygiénistes, il y a des médecins, des pharmaciens, des cadres infirmiers, des infirmiers et
destechniciens de laboratoire. Les sages-femmes et les aides-soignantes hygiénistes sont très peu nombreuses en
France.
La compétence des hygiénistes est composée d'un diplôme d'université et d'une expérience de terrain de plusieurs
années, cette dernière étant au moins aussi importante que le premier.
Immunité
Ensemble des moyens de défense d'un être vivant vis-à-vis des agents pathogènes, notamment infectieux.
L’expression "défenses immunitaires" est souvent utilisée pour le mot immunité. On distingue d’une part,
l’immunité naturelle, non spécifique, qui est l’ensemble des moyens de défense innés, dont chaque être vivant sain
dispose pour lutter contre toute agression par un agent pathogène (par exemple, la protection naturelle que constitue
la barrière cutanée) ; d’autre part, l'immunité acquise, spécifique contre chaque agent pathogène, qui comprend
une immunité acquise humorale, assurée par les anticorps synthétisés par les lymphocytes de type B, et une
immunité acquise cellulaire, assurée directement par les lymphocytes de type T.
De plus, le terme immunité désigne également l’état d’un organisme qui est protégé de cette façon vis-à-vis d’un
agent infectieux donné : par exemple, l’immunité contre le tétanos est obtenue grâce à la vaccination. 
(Définition provenant du dictionnaire encyclopédique « Le Petit Larousse 2010 » et un peu modifiée).

Infection
Une infection est une maladie provoquée par l'envahissement et la destruction de tissus vivants par
desmicroorganismes (agents infectieux microscopiques, essentiellement bactéries et virus).
Une infection peut être locale (peau, gorge, intestin...), régionale (bras, poumon...) ou encore générale(plusieurs
régions du corps).
Elle peut être de gravité nulle (bénigne) ou au contraire très grave.
Il existe des infections aiguës (quelques jours), subaiguës (quelques semaines) ou encore chroniques(quelques
mois, voire quelques années).
Maladie
État caractérisé par une altération ou encore une perte d’intégrité du corps d’une personne. C’est un terme très
général. D’une part, on distingue les maladies selon l’existence ou non de signes cliniques. Les cas de maladie avec
signes cliniques sont la situation habituelle et sont appelés cas symptomatiques. Les cas de maladie dépourvus de
signe clinique sont beaucoup moins fréquents et sont appelés cas asymptomatiques. D’autre part, on classe les
maladies selon leur vitesse d’évolution (des plus rapides aux plus lentes : maladies fulminantes, suraiguës, aiguës,
subaiguës, chroniques et latentes), selon l’appareil ou l’organe qui est atteint (maladies neurologiques, pulmonaires,
digestives, génitales, cutanées…) ou encore selon leurcause (maladies infectieuses, cancéreuses, toxiques,
nutritionnelles, dysimmunitaires, dégénératives…).
Microorganisme
Être vivant microscopique, c'est à dire invisible à l'œil nu et pour l'observation duquel il faut au minimum
unmicroscope ordinaire (appelé photonique ou optique). Leur taille varie d’un tiers de millimètre
(environ 300 microns, soit 300 millièmes de mm) pour les plus gros, à un quart de micron (0,25 micron) pour les
plus petits. Les microorganismes qui concernent l’homme appartiennent à trois catégories principales :
les parasites microscopiques (les uns pluricellulaires comme le sarcopte de la gale, les
autres unicellulaires comme le plasmodium du paludisme ou l’amibe de l’amibiase) ;
les champignonsmicroscopiques (levures et moisissures) ; les bactéries (unicellulaires Procaryotes). Parmi ces trois
catégories de microorganismes figurent de nombreux agents infectieux de l’être humain. Il existe deux autres types
d’agents infectieux microscopiques de l’homme qui sont habituellement classés parmi les microorganismes, et cela bien
que n’étant pas doués de vie : il s’agit des virus (particules biologiques inertes et intracellulaires) et des prions ou
ATNC (agents transmissibles non conventionnels) qui restent encore incomplètement connus.
Nosocomiale
Se dit d'une infection ou plus généralement d'une maladie. Une infection nosocomiale (du latin :nosocomium,
l'hôpital) est une infection contractée en milieu hospitalier, (qu'il s'agisse d'un établissement public ou
privé et quelle que soit la durée de l'hospitalisation), qu'elle soit iatrogénique (iatrogène, liée aux soins) ou non ;
l'adjectif antinomique de nosocomial est communautaire : il s'agit d'une infection contractée dans
une communauté, donc dans un autre cadre que la collectivité hospitalière (communauté familiale, de sport, de
loisir...).
Physiopathogénie
Mécanisme d’une maladie : il s’agit du processus qui fait passer un individu de l’état de sujet indemne, à celui de
sujet atteint par cette maladie ou encore malade (mais il ne faut pas perdre de vue le fait que l’on peut être atteint
par plusieurs maladies en même temps). La physiopathogénie est toujours un phénomène complexe, y compris pour
les maladies infectieuses où l’on peut avoir une fausse impression de simplicité. Les termes "physiopathologie" et
"étiopathogénie" sont parfois utilisés à la place de physiopathogénie.
Porteur
Se dit d’une personne qui héberge un microorganisme potentiellement pathogène pour l’être humain. Par définition,
cette personne porteuse n’est pas infectée, mais simplement colonisée ; c’est pourquoi on ajoute en général l’adjectif
"sain" au mot porteur ; parfois, c’est l’adjectif "asymptomatique" qui est utilisé ; or, cela ne signifie pas exactement
la même chose : le porteur asymptomatique ne se sent pas malade et ne semble pas malade, ce qui n’exclut pas
une infection très discrète, dite "silencieuse" ou justement "asymptomatique".
Dans la mesure où le porteur est contagieux, le portage constitue une menace pour son entourage, mais aussi pour
lui-même. Toutefois, un porteur sain est moins contagieux qu’un individu infecté, car sa population microbienne
est plus faible et elle n’exprime pas de pouvoir pathogène. Un portage se définit par ses deux caractéristiques :
le microorganisme en cause et les particularités de sa souche ou clone ; lesite anatomique au sein du corps
humain, siège du portage (exemples : la vessie, le colon, une plaie cutanée).
Précautions barrière complémentaires
Ce sont des mesures pratiques qui s'appliquent lors des soins et viennent en complément des précautions
standard. Ces dispositions correspondent à ce que l'on appelait "isolement septique", notion obsolète. A la différence
des précautions standard qui concernent tous les patients et résidants quels qu'ils soient, lesprécautions barrière ou
septiques complémentaires s'appliquent après reconnaissance la contagiositéd'une personne. En principe, c'est un
médecin qui prescrit ces mesures. On en distingue trois types :

 Les précautions barrière complémentaires de type contact ou "C" ;


 Les précautions barrière complémentaires de type microgouttelettes ou "G" ;
 Les précautions barrière complémentaires de type particules aéroportées ou "A".

Précautions standard
C'est un ensemble de mesures pratiques que tout soignant est tenu d'appliquer lors d'un soin dispensé à tout
patient quel qu'il soit, dans le but d'éviter les dangers microbiens liés au sang (tissu) et auxliquides
biologiques de ce patient. Les précautions standard sont issues des précautions universelles qui ont d'abord été
définies pour protéger les soignants des virus véhiculés par le sang (virus de l'hépatite B ou VHB, virus du sida ou
VIH, virus de l'hépatite C ou VHC), partant du principe que tout patient quel qu'il soit peut être porteur de l'un de ces
virus.
Stérilisation
La stérilisation est la mise en oeuvre d’un procédé qui détruit définitivement tout micro-organisme, quel qu’il soit.
Un objet qui a été stérilisé ne reste stérile que s’il est protégé de la contamination ambiante, donc si et
seulement s’il est emballé. La technique de stérilisation utilisée par les professionnels de santé est presque
exclusivement la stérilisation en autoclave à vapeur d'eau à une température d'environ 130 °Cet une pression
égale à 2 ou 3 fois la pression atmosphérique. Les éléments stérilisables par ce procédé sont
dits autoclavables ou thermorésistants : essentiellement les dispositifs médicaux (DM)
en inox,linges, liquides.
Surinfection
Deuxième infection surajoutée à une première qui la favorise (on dit que la première "fait le lit de la seconde"). Ce
terme de signification précise et non ambiguë a été galvaudé, et l'usage courant l'utilise à l'heure actuelle très
souvent (à tort) avec le sens "d'infection non spécifique de lésion ou de tissu pathologique". C'est ainsi que l'on parle
d'infection rubéolique (correct), mais aussi de "surinfection de plaie" (incorrect). En revanche, il est correct de dire que
le germe le plus souvent en cause dans les surinfections de la rougeole est Haemophilus influenzae.
Surveillance
La surveillance est, en matière d'infection, la pratique consistant à effectuer des enquêtes épidémiologiques,
essentiellement enquêtes de prévalence et d'incidence, pour connaître de façon précise la situation
infectieuse d'une structure sanitaire, soit de façon ponctuelle et avec un niveau limité de précision (enquête de
prévalence), soit sur une période de plusieurs mois et avec un niveau élevé de précision (enquête d'incidence).
La surveillance produit des taux d'infection (taux de prévalence, taux d'incidence) qui permettent d'adapter la
prévention.
C'est une méthode de lutte contre les infections associées aux soins pour deux raisons : premièrement, le recueil
de données d'infection et leur restitution ont un impact favorable sur les comportements préventifs des acteurs
de santé concernés ; deuxièmement, l'analyse des données recueillies permetd'ajuster le programme d'actions
préventives.
Toxi-infection
Maladie de mécanisme double, procédant à la fois de l'intoxination (toxinogénèse du microorganisme) et
de l'infection (virulence du microorganisme).
Toxine
Substance produite par un organisme, qui se montre nocive pour d'autres êtres vivants. Les toxines sont une
composante essentielle du pouvoir pathogène des bactéries. Il en existe de nombreuses variétés, que l'on classe
selon leur composition chimique (protéiques ou bien glucido-lipido-protéiques), leur mode de
sécrétion (exotoxines, endotoxines), et leur cible (neurotoxines, entérotoxines).
De nombreuses souches de staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) et de colibacille (Escherichia coli)
produisent des toxines dont certaines sont très puissantes.
Toxinogénèse
Sécrétion de toxines par un microorganisme (exemples : Clostridium botulinum, bactérie du botulisme qui secrète
la toxine botulinique ; Clostridium tetani, bactérie du tétanos qui secrète la toxine tétanique).
Transmission
Processus au cours duquel un agent pathogène, en principe infectieux, est transmis d’un individu à un autre. Le
premier individu est appelé émetteur, le second récepteur. Le premier peut être, soit malade, soit porteur sain. La
transmission dite interhumaine de cet agent peut s’effectuer de façon, soit directe, soitindirecte. La transmission
interhumaine directe concerne les actes de la vie courante et emprunte deux voies principales : la voie
du contact ou voie C qui passe le plus souvent par la main ; la voie respiratoiredes microgouttelettes ou voie G.
La transmission interhumaine indirecte s’effectue par l’intermédiaire d’unvecteur qui est un élément tiers ("courroie
de transmission") : il peut s’agir, soit d’un élément vivant (la main d’une tierce personne, un insecte ou un autre
animal), soit d’un élément inerte (poignée de porte, interrupteur, téléphone). Les vecteurs inertes sont fort
nombreux et un volet important de l’hygiène consiste à lutter contre leur rôle.
Vaccin
Préparation antigénique, soit infectante (vaccins dits "vivants", ou pour les virus vaccins "infectants"),
soitinactivée (anatoxines, vaccins dits "tués", ou pour les virus vaccins "inactivés"), dont le pouvoir pathogène est soit
nul, soit très faible, et qui est destinée à être administrée à un individu afin de faire apparaître chez lui une
protection immunologique spécifique et durable.
Vecteur
Elément qui assure la transmission interhumaine d'un agent infectieux. Dans ce cas, la transmission est
dite indirecte, par opposition à la transmission interhumaine directe. Les vecteurs de transmission microbienne
sont très nombreux. On distingue les vecteurs inanimés ou inertes des vecteurs animés ouvivants. Parmi les
premiers, on trouve le pavillon d'un stéthoscope, la poignée de porte et de fenêtre, lecombiné
téléphonique, l'interrupteur, le bouton de sonnette. Parmi les seconds, on trouve la main d'une tierce personne,
les insectes (moustiques, mouches, moucherons, puces, poux), les oiseaux, les petits mammifères. Grâce à un
vecteur, un microorganisme pathogène peut être transmis d'un individu à un autre sous forme infectieuse et
donner lieu à une infection chez le sujet récepteur si les conditions sont réunies pour cela.
Virulence
Capacité, que possèdent certains microorganismes qualifiés de virulents, de se multiplier rapidement à l’intérieur
des tissus vivants en les envahissant et les détruisant. La virulence caractérise donc les microorganismes
capables de déterminer une infection d’évolution rapide et potentiellement grave. Elle s’applique plus particulièrement
aux bactéries, chez lesquelles on l’oppose à la toxinogénèse : faculté, que possèdent certains microorganismes
(bactéries ou champignons), de secréter des toxines (sortes de poisons pour les cellules ; certaines toxines sont très
puissantes et peuvent avoir des effets particulièrement sévères sur la santé).
Virus
Particule infectante inerte, sans vie. Les virus n'ont pas de métabolisme et ne se reproduisent pas (ce sont les
cellules qui les répliquent). La particule virale ou virion peut se résumer à une information (génome) associée à
quelques enzymes et protégée par une coque appelée capside. L'information virale est lue par les cellules qui vont
alors repliquer la particule.

L'hygiène corporelle

L'hygiène corporelle de chaque individu, professionnel de santé comme personne soignée, occupe certainement


une place importante, mais il est vrai mal étudiée, dans la lutte contre les infections associées aux soins.
L'hygiène corporelle ne se superpose pas à la propreté corporelle, loin de là. Et c'est même parfois le contraire :
une personne qui se laverait trop souvent et de surcroît avec un savon agressif (par exemple,un pain de savon
alcalin) provoquerait une irritation de son revêtement cutané, voire de certaines muqueuses (anale et génitale
notamment), ce qui favoriserait un dysmicrobisme tégumentaire(perturbation des flores des téguments, c'est-à-
dire des flores de surface) préjudiciable. Ainsi, il n'est pas excessif d'affirmer que se laver trop nuit à une bonne
hygiène corporelle.
La douche quotidienne, voire bi ou tri quotidienne en cas de nécessité, est devenue au fil des années un standard
consensuel d'hygiène corporelle.
Ce standard est à moduler en fontion :
- des besoins individuels,
- des conditions climatiques,
- de l'activité physique,
- de l'activité professionnelle.
Cependant, certaines personnes n'ont pas cette possibilité, et c'est un problème.
Il s'agit notamment des personnes âgées dépendantes qui sont résidantes en maison de retraite : en moyenne,
elles bénéficient d'une douche par semaine, ce qui est insuffisant.

Les agents infectieux

Sans eux, il ne pourrait pas survenir d'infection. Les agents infectieux sont le moteur du phénomène infectieux. Ils
sont à l'origine de l'envahissement et la destruction des tissus vivants, processus centraux de l'infection qui est un
état pathologique.
Plusieurs termes sont employés en pratique pour les désigner : agents infectieux, germes etmicroorganismes.
Parmi ces trois vocables, c'est le mot microorganisme qui est le plus correct.
Au contraire, le terme microbe est incorrect, c'est un mot très utilisé dans le langage courant, mais qui n'a pas sa place
dans le vocabulaire scientifique et technique. Quant au mot germe, il n'est pas recommandé car il est imprécis :
désigne-t-il tous les types de microorganisme ou uniquement les bactéries ? Ses usages sont variés. Toujours est-il
que ce n'est pas un mot très scientifique.

Les notions de base

L'infection
Une infection est une maladie provoquée par l'envahissement et la destruction de tissus vivants par
desmicroorganismes (agents infectieux microscopiques, essentiellement bactéries et virus).
Une infection peut être locale (peau, gorge, intestin...), régionale (bras, poumon...) ou encore générale(plusieurs
régions du corps).
Elle peut être de gravité nulle (bénigne) ou au contraire très grave.
Il existe des infections aiguës (quelques jours), subaiguës (quelques semaines) ou encore chroniques(quelques
mois, voire quelques années).
La colonisation
L'infection doit être bien distinguée de la colonisation qui n'est pas une maladie : la colonisation est lasimple
présence de microorganismes vivants (bactéries, champignons) qui peuvent se trouver :

 à la surface de la peau (colonisation cutanée),


 à la surface d'une muqueuse (colonisation muqueuse : muqueuses oculaire, nasale, buccale, pharyngée,
trachéale, oesophagienne, gastrique, duodéno-jénunale, iléale, colique, rectale ou anale),
 à la surface d'une plaie (colonisation de plaie),
 à l'intérieur de cellules (cellules muqueuses essentiellement, mais aussi certaines cellules
parenchymateuses),
 à l'intérieur de tissus mais à l'extérieur des cellules (tissus conjonctifs essentiellement).

Puisque la colonisation n'est pas une maladie, elle ne détermine aucune perte d'intégrité des cellules ou des tissus
concernés. C'est-à-dire que les microorganismes présents ne manifestent pas d'agressivité et se contentent de
persister en se nourrissant des produits biologiques disponibles autour d'eux.
Une colonisation ne peut être reconnue que par un prélèvement à visée microbiologique qui peut être :

 un frottis avec mise en culture,


 un frottis avec coloration spécifique permettant d'observer les microorganismes au microscope,
 un frottis pour un test diagnostique "rapide" (spécifique de tel ou tel microorganisme vivant : par
exemple, streptocoque A ou B) , utisant un réactif,
 une biopsie tissulaire avec observation à visée microbiologique au microscope.

En fait, toute infection est nécessairement précédée d'une colonisation, mais la très grande majorité des
colonisations ne sont pas suivies d'une infection, car différents facteurs s'opposent à sa survenue.
Le soin
Un soin est un acte dont l'objectif est de concourir, de façon directe ou indirecte, à améliorer ou maintenirl'état de
santé d'une personne, malade ou bien portante.
On distingue les soins selon leur nature et selon leur objectif.
Selon leur nature, certains soins sont invasifs, c'est-à-dire qu'ils comportent une effraction, macroscopique ou
microscopique, de la peau ou d'une muqueuse, tandis que les autres sont non invasifs. Le summum du soin invasif
est l'intervention chirurgicale. A l'opposé, l'administration d'un aérosol médicamenteux est un soin non invasif.
Il serait peut-être utile d'introduire, par analogie avec la criticité des dispositifs médicaux (DM), la notion desoins semi-
invasifs :

Caractère
invasif ou Nature du contact Exemples Personnel concerné
"invasivité"

Masseur-
Contact avec une peau saineou
Aérosol médicamenteux, massage,toilette au lit, soin de kinésithérapeute,aide-
Non invasif une muqueuse buccale ou
bouche, ventilation mécanique non invasive (VNI) soignante, infirmière, sage-
génitale saine
femme, médecin, chirurgien

Contact avec une peau lésée,


une muqueuse buccale ou Endoscopie digestive de l'estomac ou du colon, soins de plaie,
Infirmière, sage-femme, m
Semi-invasif génitale lésée ou une de brûlure, de muqueuse buccale ou génitale lésée,
édecin,chirurgien
muqueuse digestive en dehors de la prélèvement capillaire
cavité buccale

Invasif Contact avec une séreuse, une Intervention chirurgicale, endoscopieurinaire, bronchique ou Infirmière, sage-


cavité opératoire, une des voiesbilaires, cathétérisme veineux, artériel ou femme, médecin,chirurgien
muqueuse urinaire oubronchique ou urinaire, injection intra-musculaire ou intra-veineuse
les voiesbiliaires

Proposition de classification des soins selon leur caractère non invasif, semi-invasif ou invasif

Selon leur objectif, certains soins sont à visée curative, d'autres à visée palliative, d'autres à viséepréventive,
d'autres encore à visée de nursing et enfin d'autres à visée diagnostique. Aujourd'hui, la notion de soin connaît
une acception élargie, de telle sorte que certains appellent soin un acte dont le but est simplement d'assurer un
besoin physiologique chez une personne n'ayant pas toute son autonomie (par exemple, donner un repas).
Habituellement, les soins sont pratiqués par des soignants au sens large (médecins, sages-femmes, infirmières,
kinésithérapeutes, aides-soignantes) et dans le cadre de l'exercice de leur profession.
L'infection associée au soin
Les soins invasifs surtout, mais aussi les soins non invasifs, sont susceptibles de favoriser une infection. Une
infection est dite associée aux soins quand elle a été favorisée par une prise en charge sanitaire au sens large.
Quand elle est la conséquence directe d'un soin, généralement invasif, elle est en plus qualifiée d'infection liée au
soin.
L'expression infection nosocomiale, utilisée pendant une trentaine d'années (années 1980 à 2000), tend aujourd'hui à
être abandonnée, car trop restrictive et mal comprise, et partant mal utilisée.
Les infections nosocomiales constituent le sous-ensemble des infections associées aux soins qui prennent naissance
dans un établissement de santé.
 

Suppuration d'une

incision chirurgicale, quelques jours après une intervention sur le rachis lombaire
La lutte contre les infections associées aux soins
L'expression lutte contre les infections englobe la prévention (primaire, secondaire et tertiaire), lediagnostic et
la prise en charge précoces et toutes les mesures qui entourent ces deux volets (organisation, instances, formation,
enquêtes).
La genèse d'une infection est un phénomène complexe et la lutte contre les infections, surtout les infections
associées aux soins, est difficile et très exigeante. C'est pourquoi, depuis 20 à 30 ans, des professionnels de santé
hospitaliers se sont spécialisés dans la lutte contre les infections : ce sont pour l'essentiel lespraticiens
hygiénistes (médecins ou pharmaciens), les infirmières hygiénistes (cadres ou non) et lestechniciens
biohygiénistes.

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