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synthèse

Du bon usage des AINS


en traumatologie

L’emploi d’AINS est très répandu en traumatologie, en raison


de leur efficacité antalgique et de leur profil de sécurité.
­Cependant, des études expérimentales et rétrospectives sur
l’utilisation d’AINS en traumatologie soulèvent la question d’une
influence négative sur le remodelage osseux par leur action
inhibitrice sur la synthèse de prostaglandines. Les résultats de
ces études sont à interpréter avec précaution, au vu des mul-
tiples paramètres pouvant influencer la réparation osseuse. Les
effets indésirables des AINS, administrés en cas d’entorse ou
de tendinite, semblent limités ; en contrepartie, le bénéfice en
termes d’antalgie semble moins évident. Nous avons effectué
Rev Med Suisse 2014 ; 10 : 1390-4
une recherche de littérature afin d’aboutir à des suggestions
concrètes pour les cliniciens concernant l’utilisation des AINS
N. Ferrera Espinosa en traumatologie.
B. Uebelhart
S. Abrassart introduction
Dr Nicole Ferrera Espinosa L’utilisation d’AINS est pratique courante en traumatologie.
Service de médecine de premier
recours Leur utilité lors d’entorses ou tendinites est néanmoins con­
Dr Brigitte Uebelhart troversée, tout comme leur rôle dans la cicatrisation du tissu
Service des maladies osseuses
Dr Sophie Abrassart
osseux. Cette revue de la littérature a pour objectif de propo­
Service de chirurgie orthopédique ser une attitude concrète pour le praticien, sans remettre en
et traumatologie question les autres contre-indications à l’emploi des AINS.
HUG, 1211 Genève 14
nicole.ferrera@hcuge.ch
brigitte.uebelhart@hcuge.ch
sophie.abrassart@hcuge.ch tissu osseux
Le tissu osseux est un tissu qui reste hautement dynamique tout
au long de la vie. Il se compose de tissu conjonctif minéralisé
qui est remodelé en permanence par différentes cellules :
Use of NSAIDs in traumatology • les cellules ostéoprogénitrices, d’origine mésenchymateuse, situées à proximité
In traumatology, non-steroidal anti-inflamma­ de la surface osseuse, capables de se différencier en ostéoblastes ou en chondro­
tory drugs (NSAIDs) are widely used, due to blastes.
their efficacy in controlling pain and safety
• Les ostéoblastes, situés à la surface de l’os, synthétisant la matrice collagéni­que
profile. Nonetheless, experimental and retro­
spective studies about the use of NSAIDs in
et initiant le processus de minéralisation. Ces cellules possèdent des récepteurs
traumatology raise the question about a pos­ de surface pour plusieurs hormones (vitamine D, hormone parathyroïdienne,
sible negative influence on bone remodeling ­estrogènes), cytokines et prostaglandines.
through inhibition of prostaglandin synthesis. • Les ostéocytes, anciens ostéoblastes qui ont été emmurés dans le tissu osseux
The results from these studies must be inter­ et qui participent au remodelage constant de l’os, en particulier en réponse aux
preted with caution, as bone repair can be contraintes mécaniques en fonction des forces mécaniques subies.
­influenced by several parameters. When used
• Les ostéoclastes, originaires de la lignée hématopoïétique et monocytaire res­
in the case of sprains or tendinitis, unwanted
side effects of NSAIDs seem to be limited ; on ponsables de la résorption osseuse. Celle-ci induit la libération de facteurs de
the other hand, benefits in terms of antalgic croissance et d’enzymes stimulant l’apposition osseuse.
effect are less clear. We have conducted a Lors d’une fracture, la cicatrisation osseuse traverse trois phases distinctes. La
review of the literature aimed to suggest
­ première phase est dite inflammatoire, où la rupture des vaisseaux sanguins pro­
practical solutions for the use of NSAIDs in voque un hématome qui colmate la brèche et apporte des leucocytes et des
traumatology.
thrombocytes. Ces cellules sécrètent des cytokines pro- et anti-inflammatoires.
L’hypoxie relative induite par l’hématome stimule la sécrétion également de fac­
teurs angiogéniques, promouvant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins

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qui acheminent des cellules ostéoprogénitrices mésenchy­ ­séjour hospitalier plus longue et d’un retour plus difficile à
mateuses et des cellules de la lignée hématopoïétique au l’état fonctionnel précédant l’hospitalisation.10 L’état nutri­
site de la fracture. Des ponts fibroblastiques commencent tionnel doit donc être amélioré pour optimiser la cicatrisa­
à s’établir. Il s’ensuit donc une phase de réparation, qui tion osseuse.
peut se faire par ossification directe lors de réduction et • Hypothyroïdie : cette condition inhibe l’ossification enchon­
immobilisation optimales d’une fracture nette, mais qui drale, qui se rétablit après correction par lévothyroxine.11
souvent passe par un cal cartilagineux. Après la formation • Corticoïdes : l’inhibition de la production de l’IGF-1 (Insu-
de l’hématome, les ostéoblastes et les chondrocytes pro­ lin-like Growth Factor-1) et du TGF-β (Transforming Growth
venant du périoste sécrètent de la matrice. Une calcifica­ Factor-β) liée à leur activité anti-inflammatoire contribue au
tion de ce tissu conjonctif apparaît par la suite : les cellules développement d’une ostéoporose susceptible d’augmen­
­mésenchymateuses amenées par les nouveaux vaisseaux ter le risque de fractures. Leur influence sur la réparation
se différencient en ostéoblastes, les monocytes en ostéo­ osseuse est moins claire malgré plusieurs études anima­
clastes. Ces derniers résorbent la matrice cartilagineuse les.12,13
calcifiée et les ostéoblastes apposent du tissu osseux pri­ • Chimiothérapies : leurs propriétés cytotoxiques et antipro­
maire (ou os fibreux). Suit la phase de remodelage, avec la lifératives influencent négativement le processus de guéri­
résorption de l’os fibreux et apposition d’os lamellaire en son selon plusieurs modèles animaux.13
fonction des charges mécaniques, jusqu’à rétablir la forme
originale de l’os.1,2 Il s’agit d’un processus finement régulé
et affecté par plusieurs paramètres. utilisation d’ains en cas de fracture
Au vu du rôle essentiel et complexe des prostaglandi­nes
Paramètres ayant une influence sur dans le processus de réparation osseuse, il est légitime de
la réparation osseuse s’interroger sur leurs effets en cas de fracture ; à ce sujet, la
Liés au tissu osseux littérature est extrêmement partagée.
• Cyclooxygénases : il existe deux catégories de cyclooxygé­
nase (COX) : la COX-1, exprimée constitutionnellement dans Effets des AINS en cas de fracture :
tous les tissus et garantissant un milieu homéostatique, et études animales
la COX-2, rapidement inductible lors d’une réaction inflam­ De nombreuses études expérimentales ont investigué
matoire, dont l’expression est finement réglée et qui est les effets des AINS sur les paramètres biomécaniques
responsable de convertir les dérivés de l’acide arachido­ ­osseux (élasticité, résistance, aspect histologique) lors de
nique en prostaglandines. Ainsi, les AINS, qui inhibent les fracture et de réparation osseuse successive. Certaines de
COX-1 et COX-2 de façon non sélective ou sélectivement la ces études révèlent des différences significatives selon le
COX-2, diminuent les taux de prostaglandines tissulaires. type de traitement administré (placebo, AINS non sélec­
Ceci pourrait retentir sur l’activation des ostéoblastes et tifs, COX-2 sélectifs), mettant en évidence une perturbation
des ostéoclastes responsables du remodelage osseux.3 des propriétés mécaniques du cal mou dans les phases
• Vascularisation : une perfusion tissulaire adéquate est in­ précoces de la réparation osseuse.14-17 Cette perturbation
dispensable pour garantir un apport suffisant en oxygène pourrait être due à un effet direct des AINS sur les cellules
et en cellules inflammatoires.4 osseuses.18
• Type de fracture : en cas de fracture des os longs (fémur, Cependant, certains auteurs suggèrent que l’effet des
­tibia, péroné, humérus), il y aurait un risque augmenté de AINS sur ces paramètres biomécaniques pourrait agir uni­
mauvaise consolidation osseuse et d’infection lors d’expo­ quement pendant la phase initiale de la cicatrisation os­
sition concomitante aux AINS et au tabac, dans une étude seuse, avec une normalisation du processus après six
rétrospective humaine parue en 2014 observant près de ­semaines, et ce malgré la poursuite du traitement.15 Une
2000 patients. Les fractures ouvertes ont également un immobilisation inadéquate pourrait aussi jouer un rôle,
risque significativement accru de complications dans cette ­indépendamment de la prise d’AINS.16 Un traitement pré­
même étude.5 coce et de courte durée, à visée antalgique et pour réduire
l’œdème des tissus mous, ne diminuerait donc pas signifi­
Liés au patient cativement le taux de prostaglandines et ne nuirait pas à
• Diabète sucré : les expérimentations animales retrouvent une cicatrisation adéquate de l’os.19,20 L’action des AINS
une diminution significative de la force et de la rigidité pourrait par ailleurs diminuer l’adhésion tendineuse lors
­osseuse chez les animaux diabétiques insulino-requérants. de la cicatrisation et mener à une amélioration fonction­
Les paramètres biomécaniques redeviennent superposa­ nelle à distance. D’autres études expérimentales n’ont pas
bles à ceux des animaux sains après un contrôle strict de la retrouvé de différence significative des paramètres biomé­
glycémie.6 caniques susmentionnés après un traitement de courte
• Anémie : une diminution de l’oxygénation tissulaire et un durée d’AINS, qu’il soit sélectif ou pas.20-24 Il semblerait
déficit en fer réduisent la formation de collagène dans les cependant que les inhibiteurs sélectifs de la COX-2 pour­
études animales.7 raient avoir un impact plus important à moyen terme, dû à
• Malnutrition : une carence en vitamines B6, C et D, en leur influence directe négative sur l’induction ostéoblasti­
­calcium et en phosphate contribue à une fragilité osseuse que.
dans les études animales.8,9 Un taux d’albumine abaissé Les données animales suggèrent donc une action des
chez les personnes âgées est prédictif d’une durée de AINS essentiellement dose-dépendante et réversible, mais

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il est difficile de tirer des conclusions univoques à partir de osseuse locale dans les études rétrospectives ; on pourrait
ces études qui diffèrent par la classe et la posologie des par contre postuler que les patients ayant nécessité un
AINS utilisés ainsi que par les espèces animales testées.25,26 traitement prolongé par AINS sont ceux qui présentent
De plus, l’effet observé semble aussi dépendre de la ciné­ d’autres obstacles à la guérison osseuse physiologique. La
tique de l’AINS administré : pour des AINS de courte demi- réalisation d’études prospectives visant à étudier la cica­
vie, l’inhibition de la cyclooxygénase serait discontinue, trisation osseuse chez l’être humain semble par ailleurs
permettant ainsi une guérison complète comparable au peu envisageable étant donné l’absence de moyens pour
groupe placebo, selon l’analyse des propriétés mécani­ques quantifier les paramètres biomécaniques osseux.25 Une
du cal osseux à douze semaines de la fracture.27,28 étude danoise, parue en 2012, a suivi des femmes périmé­
Il faut cependant noter que les petites cohortes utilisées nopausées pendant dix ans, sous traitement d’AINS à long
et les disparités méthodologiques rendent les méta-ana­ terme pour des douleurs chroniques liées à l’arthrose. Les
lyses probablement peu fiables ; par ailleurs, les modèles résultats montrent effectivement un risque accru de fractures,
animaux peuvent ne pas être applicables à l’être humain.26 possiblement lié aux altérations biomécaniques de l’os.30
L’effet des AINS est par contre reconnu pour diminuer
Effets des AINS en cas de fracture dans les l’ossification hétérotopique lors de chirurgie de la hanche
études chez l’homme chez les êtres humains (fractures ou implantation de ma­
On retrouve dans la littérature un nombre limité d’étu­des tériel prothétique), indépendamment de la durée d’ad­
humaines, dont la plupart sont rétrospectives (tableau 1). ministration.31 Cependant, le mécanisme de l’ossification
Un retard de cicatrisation osseuse en lien avec un traite­ hétérotopique ne saurait refléter la réparation osseuse, au
ment par AINS de courte durée n’a pas pu être démontré vu de mécanismes biologiques encore peu connus et des
chez l’homme jusqu’à présent.26,29 L’administration pro­ variables comme la charge mécanique et l’adaptation pro­
longée d’AINS semble cependant diminuer la formation gressive aux leviers musculaires.

Tableau 1. Etudes humaines relatives aux effets des AINS en cas de fracture
Références Etudes AINS Résultats
Pas d’effet (9 études)
Wurnig, et coll. Prospective Indométhacine Pas de perte osseuse périprothétique
Davis et Ackroyd Randomisée contrôlée Fluriprofène Pas d’effet (fracture de Colles)
Adolphson, et coll. Randomisée contrôlée Piroxicam Pas d’effet (fracture de Colles)
Sculean, et coll. Randomisée contrôlée Rofécoxib Pas de défaut péri-odontal après chirurgie dentaire
Meunier, et coll. Randomisée contrôlée Célécoxib Pas de différence pour migration de prothèse, cotation de la douleur,
amplitudes articulaires après PTG
Vitale, et coll. Rétrospective Kétorolac Pas de différence de réintervention après correction de scoliose
Pradhan, et coll. Rétrospective Kétorolac (48 heures) Pas d’augmentation de mauvaise consolidation après chirurgie vertébrale
Sucato, et coll. Rétrospective Kétorolac Pas d’augmentation de pseudo-arthrose après chirurgie vertébrale
Horn, et coll. Rétrospective Kétorolac Pas d’augmentation de mauvaise consolidation après chirurgie vertébrale
Effet négatif (9 études)
Glassman, et coll. Rétrospective Kétorolac Augmentation du risque de mauvaise consolidation après chirurgie
vertébrale
Deguchi, et coll. Rétrospective Ibuprofène Augmentation du risque de mauvaise consolidation après chirurgie vertébrale
Giannoudis, et coll. Rétrospective Majoritairement Augmentation de non-union et retard de guérison dans les fractures
ibuprofène, diclofénac de la diaphyse fémorale
Bhandari, et coll. Rétrospective Non spécifié Augmentation du risque de réintervention pour fracture du plateau
tibial, RR 2 non significatif après ajustements
Park, et coll. Rétrospective Kétorolac RR 6 de non-union après chirurgie vertébrale
Bhattacharyya, et coll. Rétrospective Non spécifié Augmentation du risque de non-union après fracture de la palette
humérale, OR 2,6 après ajustement
Lumawig, et coll. Rétrospective Diclofénac Augmentation du risque de mauvaise consolidation après chirurgie vertébrale
Burd, et coll. Randomisée contrôlée Indométhacine Augmentation du risque de non-union lors de fracture des os longs
Jeffcoach, et coll. Rétrospective Plusieurs AINS, majo- Augmentation du risque de non-union lors de fracture des os longs
ritairement ibuprofène
et kétorolac
PTG : prothèse totale de genou ; RR : risque relatif ; OR : odds ratio.
(Adapté de réf.39).

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Tableau 2. Utilisation des AINS lors de traumatisme ostéo-articulaire
Types de lésion Traitements Points particuliers
Fracture • Immobilisation adéquate • Eviter les AINS en cas de fracture des os longs ou de fracture ouverte
• AINS de courte durée d’action envisageable • Eviter les AINS en cas d’autres facteurs de risque de retard de
• Durée maximale d’une semaine guérison osseuse
Entorse • Repos, glace, compression, surélévation du membre lésé • AINS envisageables si pas d’autres contre-indications
• Paracétamol
Tendinite • Repos, glace, compression, surélévation du membre lésé • AINS envisageables si pas d’autres contre-indications
• Paracétamol

En conclusion, lors de fracture n’impliquant pas un os court terme que celle d’ibuprofène en ce qui con­cerne la
long, un traitement de quelques jours en phase précoce douleur à la charge et la liberté de mobilisation.36 Le choix
d’un AINS non sélectif de courte durée d’action, comme par se fait donc en fonction des comorbidités du patient.
exemple l’ibuprofène, peut être envisagé. Il conviendrait
par contre d’éviter l’utilisation des AINS lors de fracture
des os longs.5 conclusion
Les données dans la littérature restent contradictoires
au sujet de l’utilisation d’AINS en cas de fracture. L’éviden­ce
tendinites est faible pour contre-indiquer les AINS de façon absolue,
Lorsqu’on observe un tendon touché par une dégéné­ pour autant que le traitement soit de durée limitée et chez
rescence subaiguë ou chronique telle qu’on peut trouver des patients à bas risque osseux, lors de fractures n’impli­
lors de tendinite, on se rend compte que sa structure quant pas des os longs des membres.37-39 En ce qui con­
­microscopique, normalement constituée de fibres de col­ cerne leur utilisation en cas d’entorse ou de tendinite, le
lagène orientées dans une même direction et peu vascu­ bénéfice antalgique paraît moins clair. Il faudrait plutôt pri­
larisées, est envahie par des cellules d’apparence fibro­ vilégier une immobilisation correcte, l’élévation du membre
blastique ou myofibroblastique accompagnées par une atteint, et l’application de glace (PRICE) (tableau 2).
prolifération capillaire et par la désorganisation des fibres
de collagène. Il n’y a cependant pas de cellules inflamma­ Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec
toires, donc pas de réponse réparatrice médiée par les cet article.
prostaglandines pouvant constituer la cible d’un traitement
par AINS.32 L’utilisation à court terme de ces molécules Implications pratiques
peut mener à un bénéfice antalgique, mais ce bénéfice à
long terme paraît moins clair.33 Ces résultats sont égale­ > L’immobilisation est le pilier de l’antalgie et de la guérison
ment confirmés par une revue Cochrane, publiée online en des fractures des os longs
2013, qui ne permet pas de conclure à un bénéfice antal­ > Chez des patients sans autres facteurs de risque de retard de
gique net de la prescription d’AINS, qu’ils soient topiques guérison osseuse, un traitement par AINS en phase aiguë
ou systémiques.34 peut être envisagé pour une courte durée (une semaine)
> La prescription d’AINS lors de fractures des os longs est à
entorses éviter

Les entorses restent un des traumatismes musculosque­ > Il faudrait privilégier des molécules à courte demi-vie (ibu-
profène, par exemple), à la plus petite dose efficace
lettiques les plus fréquents et le traitement communément
prescrit repose sur le concept PRICE (Protection, Rest, Ice, > En cas de tendinite ou d’entorse, le paracétamol est tout
Compression, Elevation), à adapter selon les situations cli­ aussi efficace que les AINS, de même que la contention, le
niques et en fonction des bénéfices attendus.35 Dans ce cas, repos et l’application de glace
la prescription de paracétamol semble tout aussi efficace à

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