Structures –

propriétés mécaniques

GMN-2001

1
Rappel
Roc intact

Discontinuité

Discontinuités

Familles de discontinuités

Massif rocheux fracturé

Hoek (1983)
2
 Retour…
 Structures – Cartographie  Structures – Géométrie
 Méthodes  Dispersion – Famille
d’échantillonnage  Fisher
 Art du stéréonet  Limite de confiance
 Limite de variabilité
 Famille de discontinuités
 Densité  Espacement / fréquence
 Sélection  Le long d’une ligne
 Pôle moyen  Probabilité
 RQD
 Persistance (longueur trace)

3
Structure géologique –
Persistance VS stabilité

4
Wyllie & Mah (2004)
Réflexions…

• Stable ou instable?
• Paramètres en jeu?

5
Plan – Aujourd’hui
 Comportement mécanique
 En compression
 En traction
 En cisaillement
 Test de cisaillement en laboratoire

 Critères de rupture
 Linéaire: Mohr-Coulomb
 Non-linéaire: L-A, Patton, BB
 Solutions manuelles, Excel et Rocdata
 Travaux de terrain
 MC équivalent (fit) et MC instantané

6
Structure géologique

7
Eaglehack Neck,
Tasmanie

8
Structure géologique

9
Structure géologique

10
Structure géoogique

11
Structure géologique

Shiny surface
Steep angle Structures

12
Hoek et al (1995)
Structure géologique

13
Comportement mécanique
d’une discontinuité

14
Comportement mécanique d'une discontinuité:
Chargement normal

(Hudson et Harrison, 1997)

15
Comportement mécanique d'une discontinuité:
Résistance en traction

(Hudson et Harrison, 1997)

16
Comportement mécanique d'une discontinuité:
Cisaillement direct
Résistance au pic

Résistance résiduelle

(Hudson et Harrison, 1997)

17
Essai de laboratoire

18
Configuration de l’équipement pour l’essai
de cisaillement direct au laboratoire

19
 Essai de laboratoire
 Au cours de l’essai de cisaillement, la
contrainte sur la discontinuité
augmente avec le déplacement
tangentiel.
 Pendant l’essai, on constate
l’endommagement progressif des
aspérités de la discontinuité jusqu’à ce
qu’on atteigne un maximum qui
correspond à la résistance au pic de
la discontinuité.
 Au-delà de cette résistance, la
contrainte tangentielle décroît pour
atteindre un palier qui définit la
résistance résiduelle.
 On a besoin au minimum de trois
essais pour établir les enveloppes de
rupture au pic et résiduelle.

20
Critère de rupture

21
Critères de rupture

 Mohr-Coulomb
 Patton
 Ladanyi-Archambault
 Barton-Bandis

22
Fractures lisses

23
 Le critère de Mohr-Coulomb
 Le critère de Mohr-Coulomb (génréral)
τ = c + σ tan ϕ

 La résistance au pic τ = c + σ tan ϕ p

 La résistance résiduelle τ = σ tan ϕ r

 τ la résistance au cisaillement
 c la cohésion
 σn la contrainte normale
 φp l'angle de frottement au pic
 φr l'angle de frottement résiduel

24
 Les propriétés géométriques des
discontinuités:

La rugosité:

Laboratoire
 Bien que les discontinuités
soient considérées planes pour
le besoin de l’analyse de In situ
l’orientation et de la persistance,
leurs surfaces sont souvent
rugueuses.

25
Effet d’échelle !
Fracture rugueuse

26
Fracture rugeuse

27
 Le long d’un plan incliné
 Considérez un cas où l'essai relaté
précédemment, est réalisé avec un plan
incliné à un angle "i" mais toujours sans
ondulation ou rugosité.

 Dans ce cas-ci, les contraintes de

cisaillement et normale ne sont plus τ et σ
mais sont données par les relations
suivantes:
= τi τ cos 2 ( i ) − σ sin ( i ) cos ( i )
=σ i σ cos 2 ( i ) + τ sin ( i ) cos ( i )

 et si la cohésion est nulle, alors la

résistance au cisaillement devient:
τi = σi tan (ϕ )

 par substitution, les contraintes de

cisaillement et normale appliquées sont:
=τ σ tan (ϕ + i ) 28
 Caractéristiques géométriques des surfaces
des discontinuités
 Par définition, la rugosité implique que
la surface d’un objet est irrégulière. Les
irrégularités à la surface des
discontinuités naturelles ont un rôle
important sur leurs comportements
mécaniques. Patton (1966) suggère
que :
 À l’échelle décimétrique les surfaces
des discontinuités constituent des
irrégularités de premier ordre.

 À l’échelle centimétrique on peut les

définir sous le terme d’irrégularités
de second ordre.

 Les observations démontrent que pour

de faibles contraintes normales, les
irrégularités de second ordre sont
plus importantes.
 Elles sont mises en évidence dans le
critère de rupture de Patton (1966)
pour les discontinuités rugueuses.
29
Critère de rupture bilinéaire (Patton 1966)

=τi σi tan (ϕ + i )

30
Influence de l'angle d'ondulation et du nombre
d’aspérités sur le comportement d’une discontinuité

 Influence de l’angle d’ondulation  Influence du nombre d’aspérités

Exemple - Essai de cisaillement

32
Conditions au pic

33
Conditions résiduelles

34
Le critère de Ladanyi - Archambault

 Critère basé sur une approche énergétique qui tient compte

du travail fourni par la force normale appliquée
extérieurement, du travail dissipé par frottement le long des
aspérités ainsi que de celui nécessaire pour les cisailler.

σ n (1- acis )(TD + tan ϕ r ) + acisτ r

τ=
1 - (1 - acis ) TD tan ϕ r

τ la résistance maximale d'une discontinuité au cisaillement

σ'n la contrainte normale
αcis la fraction de la surface de la discontinuité où les aspérités intactes sont
cisaillées lors d'un mouvement
TD le taux de dilatance à la résistance maximale
Τr la résistance au cisaillement de la roche intacte constituant la paroi de la
discontinuité
φr l'angle de friction résiduel 35
Le critère de Ladanyi - Archambault

 Pour les modèles de discontinuités à surfaces irrégulières

Ladanyi & Archambault ont montré que αcis et TD varient
continuellement avec la contrainte normale selon les relations
suivantes :
k1
 σn 
acis ≈ 1 − 1 − 
 σ
 j  • k1 et k2 deux constantes
• i Inclinaison moyenne des facettes des
k2 aspérités par rapport au plan moyen
 σn  • σj Résistance en compression uniaxiale
TD= 1 −  tan(i )
 σ de la discontinuité
 j 

36
 Le critère de Barton - Bandis
 Critère applicable pour la
résistance au pic d’une
discontinuité
JRC = le coefficient de rugosité (Joint Roughness Coefficient)
JCS = (Joint Compressiv e Strength)
JCS = la résistance en compressio n de la roche
φ r = l' angle de frottement résiduel
σn′ = la contrainte normale effective

 Applicabilité:

0.01 <
σ n′ < 0.3 Barton et al. 1985

JCS
  JCS  
 JCS  τ = σ n′ tan  JRC log10   + ϕ r
JRC log10   + ϕ r < 70
o
  σ n′  
 σ n′ 
Équivalent à l’angle de rugosité « i » 37
BB - JCS

38
 Détermination du JCS
Marteau Schmidt

 Cet essai est grossier mais il

peut par contre être réalisé
directement sur la surface
exposée d'une discontinuité.

39
Détermination du JCS

40
Effets d'échelle
Correction du JCS pour tenir compte de l'effet d'échelle.

JRCo, JCSo, Lo échelle du

laboratoire (100 mm)

JRCn, JCSn, Ln échelle in-situ

-0.03 JRC o
 
JCS n = JCSo  L n 
 Lo 

41
BB - JRC

 Diagramme
 Profilmètre
 Petite echelle
 Grande echelle
 In situ – Règle
 Charte
 Calcul

42
 Détermination du coefficient de
rugosité (JRC)

La rugosité:

 La rugosité d'une discontinuité

peut être quantifiée en se
référant aux diagrammes
standards ou de façon
mathématique, ISRM (1981).

10 cm 43

Barton (1973)
 Détermination du coefficient de
rugosité (JRC)

La rugosité:

 Profilomètre pour les petites

discontinuités.

10 cm 44

Barton (1973)
Profilomètre pour les discontinuités à grande
échelle.

 Joints > 1.0 m

 Quand le profil est établi, il

est facile de tracer la forme
de la discontinuité

45
Détermination de JRC in situ
La méthode de la charte
d’amplitude-longueur d’une
discontinuité.

46
Determination du JRC

( L)
JRC ≈ 400 a L =
0.1 m

( L)
JRC ≈ 450 a L =
1.0 m

( )
JRC ≈ 500 a L L =
10.0 m

47
 Effets d'échelle
Correction du JRC pour tenir compte de l'effet d'échelle.

-0.02 JRC o
 
JRCn = JRCo  L n 
 Lo 

JRCo, JCSo, Lo échelle au

laboratoire (100 mm)

JRCn, JCSn, Ln échelle in situ

48
   JCS  
τ = σ n′ tan  JRC log10   + ϕ r
  σ n′  

Retro-analyse du JRC
 Le critère de Barton-Bandis  Determiner
peut s'exprimer sous la forme  JCS (Schmidt Hammer)
générale  φr (Jointed Core)
α (Tilt test)
τ = σ n′ tan ϕ ′


JCS
ϕ ′ = ϕ r + JRC log 10 ( )
σ n′
α -ϕr
JRC =
log10 ( JCS/ σ n′ )

 α est l'angle d'inclinaison que

doit avoir une discontinuité
comprise dans un bloc pour que le
glissement se déclenche
spontanément.
49
Test de basculement (Tilt-Test)
 Cet essai consiste à
incliner un bloc rocheux
contenant une discontinuité
jusqu’à ce que le
glissement se produise.

α (Tilt test)

Barton et al. 1985

50
 Test de basculement (Tilt-Test)
 Test de basculement des
carottes.

α (Tilt test)

Barton et al. 1985

51
Approximation du φr

Barton et Choubey (1977)

52
L’angle de friction de base
 Lorsqu’on réalise des essais selon la procédure prescrite sur des
surfaces sciées, on obtient à partir des courbes τ-σn l’angle de
friction de base (φb).
 Cet angle s’obtient à partir des valeurs minimales de résistance, pour
chacune des différentes contraintes normales imposées durant
l’essai.

53
 Angle de friction de base (approximatif) pour divers
types de roches, d’après Barton, (1982)

Roche φb (°) Roche φb (°)

Amphibolite 32 Porphyre 31

Basalte 31-38 Grès 25-35

Conglomérat 35 Schiste Argileux 27

Craie 30 Siltstone 27-31

Dolomie 27-31 Ardoise 25-30

Gneiss 23-29 Calcaire 33-40

Granite 29-35
*Sur discontinuités sciées 54
Les trois composantes de base de la
résistance au cisaillement

(a) une composante de base en friction (φr)

(b) une composante géométrique contrôlée par JRC

(c) une composante de rupture des aspérités (Sa) contrôlée par

JCS
σ

d’après Barton et al (1985)

55
Les trois composantes de base de la
résistance au cisaillement.

Bandis et al (1981)

56
 Enveloppes de ruptures pour diverses
valeurs du JRC-JCS.

50 cm

5m

57
Altération

58
Altération

59
 Les propriétés géométriques des
discontinuités:

L’ouverture:

 ll s'agit de la distance la plus

courte entre les deux faces d’une
discontinuité.

 Cette distance constitue

 une valeur constante pour les
surfaces adjacentes parallèles et
planes,
 une valeur variant linéairement
pour les surfaces adjacentes non
parallèles mais planes,
 une valeur très variable pour les
surfaces adjacentes rugueuses.
60
Influence du remplissage sur la
résistance des discontinuités

61
Influence du remplissage sur la
résistance des discontinuités

 Présence de matériaux de remplissage influencent

le comportement en cisaillement des discontinuités:
 La présence d’argile diminue la rigidité et la résistance en
cisaillement
 Les matériaux tels que la chlorite, le graphite et la
serpentine peuvent diminuer les angles de frictions
 Les matériaux rigides de veines (quartz, calcite) peuvent
augmenter la résistance en cisaillement

62
Résistance en cisaillement des
discontinuités comprenant du remplissage

63
d'après Wyllie & Mah (2004).
 Caractérisation des types de remplissage

 Les argiles :
 Caractérisées par des angles de
frottement entre 8 et 20°et des valeurs
de cohésion entre 0 a 200 kPa.

 Les failles, zones de cisaillement et

brèches :
 Que l’on trouve souvent dans les
zones de cisaillement de roches
comme le granodiorite, le basalte et le
calcaire.
 Les matériaux comprenant de l’argile
mais également des fragments
angulaires.
 Ces types de matériaux ont des
valeurs d’angle de frottement entre 25
et 45 degrés et de cohésion entre 0 à
100 kPa.
64
d'après Wyllie & Mah (2004).
 Échantillon d’une discontinuité comprenant
du remplissage.

 Lorsque l'épaisseur du remplissage est suffisante pour que le

cisaillement puisse se développer entièrement dans le matériau
de remplissage, la résistance au cisaillement est celle des
matériaux de remplissage.

*L’épaisseur du remplissage
doit être supérieur à l’ouverture
pour affeter la stabilité

65
Critères de rupture et nature des
discontinuités
Roche tendre,
Intacte
Massif
rocheux
Roche dure,
Fracturée

Fracture rugueuse

Fracture lisse et
propre Discontinuités

Fracture avec
remplissage

66
 Influence de la pression interstitielle

 Terzaghi (1923) a suggéré la  Contrainte effective (pic)

présence d’une contrainte
effective. τ =c + (σ − u ) tan ϕ p

 Contrainte effective (résiduel)

τ (σ − u ) tan ϕr
=

67
Modélisation numérique des discontinuités

 Définition de la raideur  Définition de la raideur

tangentielle, Ks normale, Kn d’une
discontinuité.

68
Modélisation numérique des discontinuités

 Définition de la raideur  Définition de la raideur

tangentielle, Ks normale, Kn d’une
discontinuité.

69
Modélisation numérique

70
Exemple 5A

71
Rocdata essai de cisaillement

72
MC Rocdata

73
BB Rocdata

74
Power Curve Rocdata

75
MC équivalent

76
MC vs MC équivalent

!!!

Plage de valeurs: 0-4 MPa

Plage de valeurs: 0-15 MPa

77
MC vs MC équivalent

Plage de valeurs: 0-4 MPa

Plage de valeurs: 0-4.5 MPa

78
MC instantané

79
MC instantané

80
 Rocdata - travaux de terrain
Plage de valeurs des données

Angle de base
(Discontinuité sciée)

Humidité

Barton et Choubey (1977)

81
Rocdata - travaux de terrain

82
Rocdata - travaux de terrain

83
En bref
 Comportement mécanique
 En compression
 En traction
 En cisaillement
 Test de cisaillement en laboratoire

 Critères de rupture
 Mohr-Coulomb (linéaire): c, ϕ
 L-A
 Patton (bi-linéaire)
 Barton-Bandis : JRC, JCS, friction résiduelle (ϕr)
 Solutions manuelles, Excel et Rocdata
 Travaux de terrain
 MC équivalent (fit) et MC instantané

84
En bref

 Pour discontinuité sciée:

 Mohr-Coulomb
 Sur discontinuité naturelle:
 Mohr-Coulomb
 Patton
 Barton-Bandis
 Estimation sur le terrain:
 Barton-Bandis
85
Références
 Barry H. G. Brady and Edwin T. Brown, Rock mechanics (Springer, 1993).
 Bandis, S. C., Lumsden, A. C. and Barton, N. R. (1981) Experimental studies
of scale effects on the shear
 behaviour of rock joints. Int. J. Rock Mech. Min. Sci. & Geomech. Abstr.,
18(1): 1–21.
 Barton N., Bandis S. and Bakhtar K. (1985) Strength, deformation and
conductivity coupling of rock joints. Int. J. Rock Mech. Min. Sci. 19 Geomech.
Abtsr. 22,3,121-140.
 John A. Hudson and John P Harrison, Engineering Rock Mechanics (Elsevier
Science & Technology, 1997).
 Duncan C. Wyllie and Christopher W. Mah, Rock slope engineering (Taylor &
Francis, 2004).
 Evert Hoek, Pratical rock engineering, 2007, Web 2010-05-05.
http://www.rocscience.com/hoek/PracticalRockEngineering.asp
 John Hadjigeorgiou and Francois Charrette, Guide pratique du soutènement
minier, deuxième édition. (Association minière du Québec inc., 2009)
86