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La charte marocaine de l'environnement et du développement durable

Présentation

Le projet de loi-cadre 99-12 portant charte de l’environnement et du développement durable a été


déposé auprès du Secrétariat général du gouvernement (SGG). Ce texte juridique vise à décliner la
charte nationale en conférant une assise juridique à son contenu et à combler les lacunes juridiques
dans les domaines de la protection de l’environnement et du développement durable. Des mesures
législatives et réglementaires ont été fixées afin de lutter contre toutes formes de pollution. Celles-ci
portent sur la réforme juridique des établissements insalubres, incommodes ou dangereux,
l’établissement d’un cadre législatif régissant les produits chimiques, l’établissement du régime
juridique relatif à la pollution sonore, aux rayons de lumière et aux odeurs. Ces mesures visent
également l’actualisation du cadre législatif relatif aux déchets et l’adoption des règles de prévention
et de gestion des risques naturels et technologiques (article 8). En vertu de l’article 14, le
gouvernement adoptera la stratégie nationale du développement durable dans un délai de deux ans
à compter de la date de la publication de ladite loi-cadre. Les politiques publiques et sectorielles
devront se conformer aux objectifs et orientations de la charte nationale dans un délai maximum de
deux ans à compter de la date de son adoption.

Le projet de loi-cadre prévoit que les entreprises publiques et privées, exerçant une activité
industrielle et commerciale, devront adopter des méthodes d’approvisionnement, d’exploitation et
de production répondant aux exigences du développement durable. Ces établissements devront
procéder à des audits environnementaux pour vérifier l’impact de leurs activités sur l’environnement
et s’engageront à réduire les effets négatifs de leurs activités sur les milieux dans lesquels ils sont
implantés (article 21). L’une des mesures importantes est la mise en place d’un système d’évaluation
environnementale stratégique. Ce système permettra d’apprécier la conformité des politiques, des
stratégies, des programmes et des plans de développement aux exigences de la protection de
l’environnement prévues dans la présente loi-cadre (art 27). L’autre point qui mérite l’attention est
l’institution d’un système de fiscalité environnementale. Des taxes écologiques et des redevances
seront imposées aux activités caractérisées par un niveau élevé de pollution et de consommation des
ressources naturelles. L’article 30 stipule que «ces taxes et redevances peuvent être appliquées à
tout comportement caractérisé, individuel ou collectif, portant préjudice à l’environnement et
enfreignant les principes et règles du développement durable». Par ailleurs, un système d’écolabel
sera institué. Ce système servira à promouvoir les produits ou services

Ayant un impact réduit sur l’environnement et ceux qui se conforment aux exigences du
développement durable et à fournir aux consommateurs des informations scientifiquement
contrôlées à leur sujet.

Faire de l’exemplarité de l’État un levier pour la mise en œuvre du développement


durable
Généraliser les démarches environnementales au sein des bâtiments publics
- Définir la meilleure démarche environnementale à adopter (HQE, BREEAM, LEED…).
- Élaborer un guide pour la réalisation des démarches environnementales.
- Identifier 5 bâtiments pilotes et conduire les démarches environnementales.
- Généraliser l’approche sur 35 bâtiments d’ici 2020.

Inscrire les établissements publics dans la logique de gestion et valorisation des déchets
- Identifier et définir la nomenclature des produits à haut potentiel de valorisation.
- Élaborer des conventions avec des sociétés de collecte et de valorisation des déchets.

Aligner l’urbanisme sur les principes de développement durable


Prendre en compte le développement durable dans l’élaboration des documents d’urbanisme
- Préserver les terrains périurbains à riches potentialités agricoles en limitant, impérativement,
l’étalement urbain et le développement des projets d’habitats sur ces terrains.
- Construire la ville sur la ville (transformation d’une zone urbaine de basse densité en zone de
haute densité) selon des normes et des modalités qui permettent de sauvegarder la qualité
des fonctions urbaines.
- Réfléchir à une planification de proximité afin d’accompagner et prendre en compte les
évolutions sociales dans la création d’un espace humain et durable

Améliorer le processus de conception et d’approbation des documents d’urbanisme 


- Inciter les collectivités locales et les promoteurs immobiliers à respecter un certain nombre
de normes relatives aux espaces verts, aux équipements publics notamment ceux destinés
aux jeunes (terrains de sports, maisons de cultures etc.).

Intégrer les problématiques de préservation de la biodiversité urbaine dans les politiques urbaines 
- Fixer un statut foncier particulier pour les espaces verts au sein des villes et les forêts
urbaines et interdire les dérogations urbanistiques.
- Établir des plans de gestion pour l’ensemble de parcs ou espaces verts.

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