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gnant de son retard de croissance. A cet déviation standard (DS) ou en percentiles, De la naissance à 2-3 ans
âge, le retard statural est le plus souvent en références aux courbes de croissance • Vitesse de croissance très rapide
consécutif à un retard pubertaire simple d’enfants du même sexe de Sempé et - 1ère année : 24 cm
mais il faut savoir ne pas méconnaître d’au- Pédron [2]. Un percentile donné est la - 2e année : 11 cm
thentiques étiologies organiques. limite en dessous de laquelle se trouve le - 3e année : 8 cm
pourcentage correspondant de la population • Diminution de l'influence des facteurs
Croissance et puberté normales normale (par exemple 3% des enfants ont intra-utérins au profit des facteurs géné-
une taille en dessous du 3 ème percentile). tiques : changement possible de couloir de
croissance
Croissance normale Les tailles de 95 % des enfants bien por-
tants sont entre -2 (proche du 3ème percen- Phase prépubère
La croissance normale se déroule en 3 tile) et +2 (proche du 97ème percentile) DS.
Vitesse de croissance stable 5-6 cm/an
phases (Tableau 1, Figure 1). Elle néces- Cela correspond à une taille adulte com- avec souvent un ralentissement prépuber-
site un système endocrinien normal (hor- prise entre 151 et 174 cm chez les filles et taire
mone de croissance, Insulin-like growth entre 163 et 187 cm chez les garçons.
Factor 1 (IGF1), stéroïdes sexuels, hor- Phase pubertaire
mones thyroïdiennes), un squelette nor- Puberté normale [3, 4] • Développement des caractères sexuels
mal. Elle est contrôlée par des facteurs secondaires
génétiques divers, est influencée par l’état La puberté correspond à la maturation • Accélération de la vitesse de croissance
rapide de la fonction hypothalamo-hypo- staturale qui passe de 5 à 9 cm/an
50 physo-gonadique, aboutissant au déve- - synchrone des premiers signes puber-
loppement complet des caractères sexuels taires, vers 10,5 ans, chez la fille / retardée
d'un an par rapport aux premiers signes
40 secondaires, à l’acquisition de la taille pubertaires, vers 13 ans, chez le garçon
Vitesse de croissance
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P1 P2
S1
G1 G2
S2
P3 P4
G3 G4
S3
S4
P5 P6 G5
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urinaire des 24h sera effectuée (hypercor- puberté : cardiopathie, mucoviscidose, faible réponse de la GH sérique lors de
tisolisme), ainsi qu’un bilan phosphocal- maladie inflammatoire du tube digestif... deux tests de stimulation pharmacologique
cique (pseudohypoparathyroïdie). Le traitement d’une affection chronique différents, l’un simple, l’autre couplé, il est
En cas de retard pubertaire associé, la pourra, à lui seul, être responsable du retard rendu difficile par le continuum existant
mesure des gonadotrophines hypophysaires statural (corticothérapie à forte dose). entre GHD sévère et sécrétion de GH sub-
de base et sous stimulation, le dosage de Il faudra se méfier des néphropathies normale, la spécificité limitée des tests de
l’inhibine B et de l’hormone antimülle- asymptomatiques à rechercher systémati- stimulation de la GH, la variabilité des
rienne (AMH), la réalisation d’une écho- quement, même en l’absence de sympto- méthodes de dosage de la GH, les valeurs
graphie pelvienne et d’un caryotype stan- matologie évocatrice. seuils arbitrairement choisies pour définir
dard chez la fille seront informatifs. Le En pratique, dans les pathologies car- le GHD (> 20 mUI/L ou 10 ng/ml) et la fai-
caryotype sera également exigible chez le diaques, pulmonaires, hépatiques, le ralen- ble reproductivité des tests de stimulation
garçon en cas de suspicion d’insuffisance tissement de la croissance ne fait pas décou- [13].
testiculaire. vrir les pathologies chroniques La probabilité d’identifier un GHD
sous-jacentes déjà bien connues. Par contre, profond congénital à l’adolescence est très
Etiologies du retard de croissance lorsqu’un adolescent ralentit sa vitesse de faible. Le diagnostic est en général porté
croissance sans raison évidente, il faut de soit en période néonatale, soit vers l’âge de
Causes nutritionnelles principe évoquer l’intestin et le rein dont les 4-6 ans.
et psycho-socio-affectives atteintes peuvent être cliniquement discrètes. Le GHD acquis et organique, secon-
daire à une tumeur de la région hypo-
L’anorexie mentale est plus fréquente chez Causes endocriniennes thalamohypophysaire, très souvent un
les filles, après le début de leur puberté. craniopharyngiome, sera marqué par des
L’amaigrissement et l’aménorrhée sont au La pathologie endocrinienne est importante signes cliniques évocateurs (signes d’in-
premier plan. à reconnaître puisqu’elle conduit à un trai- suffisance hypophysaire, signes visuels,
Le «nanisme psychosocial» se présente tement spécifique. signes d’hypertension intracrânienne), une
comme un ralentissement marqué de la cassure staturale franche et sera souvent
vitesse de croissance staturale, des taux L’hypothyroïdie accompagné d’autre déficit hormonal. Le
plasmatiques effondrés d’IGF1, une L’hypothyroïdie acquise pendant l’enfance GHD secondaire à une irradiation de la
réponse variable de la GH (Growth Hor- ou l’adolescence est le plus souvent péri- région hypothalamohypophysaire ne posera
mone) au test de stimulation. Les difficultés phérique ou primitive, liée à une thyroïdite pas de difficulté diagnostique puisque sa
psychosociales ne sont pas forcément auto-immune (Hashimoto). Le ralentisse- recherche fera l’objet de la surveillance
faciles à authentifier. L’augmentation ment de la vitesse de croissance est le plus post-thérapeutique recommandée.
rapide du taux d’IGF1 au cours d’une hos- souvent associé à une prise de poids exces- Dans plus de 70 % des cas, il s’agira
pitalisation de quelques jours est en faveur sive en regard, et à d’autres signes cliniques d’un déficit isolé en hormone de crois-
de ce diagnostic. Le critère diagnostique d’hypothyroïdie, et parfois un goitre. L’âge sance, d’origine idiopathique. L’infléchis-
est la réaccélération staturale lorsque le osseux est souvent largement inférieur à sement statural est dans ce cas lentement
patient est séparé de son milieu familial. l’âge chronologique (> 2 ans). Le diagnos- progressif et l’examen clinique parfaitement
Les sports intensifs alliant restriction tic est porté sur un taux élevé de TSH (Thy- normal. L’IRM est soit normale, soit ne
calorique, contrôle excessif du poids et roid Stimulating Hormone). Le diagnostic montre qu’une hypoplasie isolée de l’anté-
dépense énergétique élevée peuvent être de thyroïdite est porté sur l’existence d’an- hypophyse. Un certain nombre d’enfants
responsables d’un retard de croissance, sur- ticorps antithyroïdiens à des taux augmen- ayant une capacité normale de sécrétion de
tout en induisant un retard pubertaire par tés. La supplémentation par L thyroxine la GH ne répondent pas au test de stimula-
hypogonadisme hypogonadotrope fonc- permet un rattrapage statural. tion. Ceci est particulièrement vrai pour les
tionnel. Le sports concernés sont essentiel- L’hypothyroïdie est moins fréquem- enfants en surpoids, en période prépuber-
lement la gymnastique et la danse à haut ment d’origine centrale, hypothalamo- taire, ou en cas de retard pubertaire. Dans
niveau (> 15h par semaine). hypophysaire. En général, dans ce cas, elle 40 à 70 % des cas, la réévaluation en fin de
Enfin, la maladie cœliaque doit être s’accompagne d’autres signes accompa- croissance d’enfants traités par GH dans
systématiquement éliminée, même en l’ab- gnateurs et est le plus souvent d’origine l’indication GHD idiopathique montre que
sence de signes digestifs évocateurs. tumorale. On trouve ici une T4l basse et la réponse de la GH aux tests de stimulation
une TSH anormalement normale (inappro- est normalisée [14]. Il est difficile de dire
Toutes les affections chroniques priée). s’ils ont eu un déficit transitoire en GH qui
induisant un surcroît de dépense aurait réduit leur taille adulte s’ils n’avaient
énergétique Le déficit en hormone de croissance pas été traités, ou s‘ils ont eu une non-
(GHD) réponse transitoire aux tests de stimulation.
Toute pathologie chronique sévère peut être Bien que le diagnostic de GHD repose En cas de premier test déficitaire en période
responsable d’un retard de croissance et de conventionnellement sur la mesure d’une péripubertaire, la sensibilisation par l’ad-
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Irradiation, Histoire familiale de retard pubertaire simple ± Histoire familiale d’anosmie ou d’infertilité
chimiothérapie Pas d’antécédent familial d’anosmie ou d’infertilité ± Histoire familiale d’insuffisance surrénale
Cryptorchidie Infléchissement statural modéré progressif ± Cryptorchidie
opérée Développement physique, taille et vitesse Peu d’infléchissement statural
de croissance accordés à l’âge osseux Peu de pic de croissance, âge osseux > 13 ans
ou de 14 ans chez le garçon. Il peut égale- • S’agit-il d’une absence totale de chissement statural progressif et modéré
ment s’agir d’une puberté qui, après avoir puberté ou y a-t-il des signes de démar- < 1DS, l’absence d’anosmie, d’obésité, de
débuté à un âge normal, ne progresse plus. rage pubertaire ? micropénis, de cryptorchidie, de signe
Ainsi, l’absence de menstruations 4 ans Très souvent, au moment de la consultation fonctionnel, une puberté débutante clini-
après le début d’apparition des seins est pour retard pubertaire, on peut observer un quement, un âge osseux retardé < 11 ans
anormale. début de développement des seins chez la chez la fille, 13 ans chez le garçon.
On distingue le retard pubertaire patho- fille, d’augmentation du volume testiculaire Un minimum d’examens complémen-
logique du retard pubertaire simple, c’est- chez le garçon. Ceci signifie que l’axe taires est nécessaire car le diagnostic de
à-dire suivi d’un développement pubertaire hypothalamo-hypophyso-gonadique est retard pubertaire simple est un diagnostic
complet spontané. Le retard pubertaire probablement normal. d’élimination (Figure 4).
pathologique peut être d’origine centrale Chez la fille, il s’agit dans 70 % des
hypothalamohypophysaire, ou bien péri- • S’agit-il d’un retard pubertaire cas d’un retard pubertaire pathologique
phérique gonadique. Il est responsable d’un pathologique ou simple ? (Figure 5).
retard à l’accélération de la vitesse de crois- Chez le garçon, il s’agit dans 80 % des cas
sance staturale. Ceci explique que le motif d’un retard pubertaire simple. Les • En cas de retard pubertaire
de consultation soit souvent la petite taille. éléments en faveur de ce diagnostic pathologique, est-il d’origine centrale
La conduite diagnostique chez un ado- (Tableau 7) sont : antécédents familiaux de ou gonadique ? (Figures 4 et 5)
lescent vu pour retard pubertaire se fait en retard pubertaire, l’absence d’antécédent Chez le garçon, des antécédents de cryp-
quatre étapes successives. familial d’infertilité ou d’anosmie, un inflé- torchidie et de micropénis sont en faveur
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Absence de développement mammaire et âge > 13 ans les bulbes olfactifs sera effectuée à la
recherche d’une agénésie des bulbes olfac-
tifs, en faveur d’un syndrome de Kallmann.
• Antécédents familiaux de retard pubertaire ? Un caryotype est nécessaire dans le
• Antécédents familiaux d'anosmie, d'infertilité ? cadre d’un hypogonadisme hypergonado-
• Antécédents personnels de maladie chronique ?
• Signes d’hypertension intracrânienne, troubles visuels, autres déficits hypophysaires ? trope en l’absence d’antécédents pouvant
expliquer une pathologie gonadique, qu’il
existe ou non une dysmorphie évocatrice,
Age osseux < 11 ans Age osseux < 11 ans
pour faire un diagnostic de syndrome de
Age osseux > 11 ans
Tableau typique de retard Pas d’élément typique de retard = Turner chez la fille, ou de syndrome de Kli-
pubertaire simple pubertaire simple Hypogonadisme nefelter chez le garçon.
Antécédent = 0 Des arbres décisionnels sont représen-
Examen normal - FSH, LH
- Iono sang, anti-transglutaminase tés dans les figures 4 et 5.
-IGF-1, FT4, TSH, PRL
Hypogonadisme • La petite taille est-elle due uniquement
Diagnostic présomptif hypogonadotrope :
de Retard Simple FSH, LH basses au retard pubertaire ?
En cas de retard pubertaire, l’accélération de
la vitesse de croissance est retardée, ce qui
Surveillance induit un changement de couloir de crois-
simple sance (Figure 3). Il ne faut donc pas mécon-
naître une pathologie qui serait responsable
Anorexie mentale, Insuffisance Retard simple ou déficit Insuffisance à la fois du retard pubertaire et de l’infléchis-
Maladies chroniques : hypophysaire : gonadotrope isolé: FSH, ovarienne,
résistance
sement statural. L’intensité de l’infléchisse-
FSH, LH basses FSH, LH basses LH basses
Déficit gonadotrope + autres déficits Seul le suivi permettra le à la FSH : ment statural pose la question de savoir s’il
fonctionnel diagnostic FSH, LH élevées y a une indication à évaluer la sécrétion de
GH. Dans le cas de l’identification d’un
GHD isolé idiopathique, le caractère majo-
IRM crânienne Caryotype ritairement transitoire de ce déficit pose la
question de l’intérêt réel du traitement par
Figure 5: Diagnostic d'un retard pubertaire chez la fille hormone de croissance si la l’infléchissement
FSH: Follicle Stimulating Hormone, LH: Luteinizing Hormone, IGF1: Insulin-like Growth Factor 1, FT4: Free Throxine,
TSH: Thyroïd Stimulating Hormone, PRL: prolactine, IRM: imagerie par résonance magnétique.
statural n’est que modéré, si la taille n’est
pas trop éloignée de la taille cible et si le
retard d’âge osseux laisse présager un pro-
d’un hypogonadisme hypogonadotrope sont en faveur d’un déficit gonadotrope. nostic de taille conforme à la taille cible.
congénital. Ces mesures ne sont pratiquées qu’en
Le dosage plasmatique de la FSH et de seconde intention, lorsque l’enquête et les Petite taille constitutionnelle ou
la LH permet de différencier une origine premières mesures hormonales ne permet- idiopathique ou familiale
gonadique au retard de puberté (FSH et LH tent pas de retenir le diagnostic de retard
élevées correspondant à un hypogonadisme simple. Les éléments en faveur du diagnostic sont
hypergonadotrope), d’une origine haute La mesure des autres hormones hypo- des antécédents familiaux de petite taille,
(FSH et LH basses). Des valeurs basses ne physaires est utile si on suspecte un déficit une croissance staturale régulière < -2DS
permettent pas de différencier un retard hypophysaire global (T4 libre, TSH, IGF- conforme à la taille cible génétique, un exa-
pubertaire simple (l’axe gonadotrope n’est 1, prolactine), en présence de signes d’at- men clinique normal, un âge osseux en rap-
pas encore sorti de la quiescence de l’en- teinte des autres axes ou bien d’une cassure port avec l’âge chronologique, des explo-
fance) d’un hypogonadisme hypogonado- de la courbe de croissance. rations complémentaires normales. Il s’agit
trope (une pathologie empêche l’activation Une imagerie par résonance magné- d’un diagnostic d’élimination. Ce diagnos-
de l’axe). tique nucléaire de la région hypothalamo- tic aux Etats-Unis est une indication recon-
Pour différencier un déficit gonadotrope hypophysaire est nécessaire si l’on suspecte nue du traitement par hormone de crois-
d’un retard pubertaire simple, des mesures un hypogonadisme hypogonadotrope. Elle sance, pas en France.
hormonales plus délicates (inhibine B pro- permet en premier lieu de rechercher une
duite par les cellules de Sertoli) que les tests tumeur cérébrale Prise en charge du retard
dynamiques (tests de stimulation par le LH- En présence d’une anosmie ou d’une de croissance
RH sur la FSH et la LH, test de stimulation hyposmie, et en cas de suspicion d’hypo-
par l’hCG sur la testostérone) sont utiles. gonadisme hypogonadotrope aux premiers Le traitement dépend de la cause du retard
Des valeurs basses d’inhibine B et d’AMH examens, une IRM cérébrale centrée sur de croissance. En cas de maladie chro-
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nique, le traitement de cette maladie permet duire la puberté avec des injections de FSH • Un certain nombre de consultations
en général de corriger le retard statural. La et HCG (Hormone Chrionic Gonadotro- ne se justifient que par la nécessité de
diminution d’une corticothérapie permet à pin) recombinantes pour induire, outre l’ap- confirmer la fin de la croissance et l’ab-
la croissance staturale de reprendre. Le parition des caractères sexuels secondaires, sence de thérapeutique.
régime sans gluten en cas de maladie le développement des tubes séminifères, la
cœliaque permet de ré-accélérer la crois- spermatogenèse, la progression du volume Natacha Bouhours-Nouet 1,3, Aurélie Donzeau1,
sance. testiculaire et donc la fertilité. Régis Coutant1,3, Frédéric Illouz2,3, Patrice Rodien2,3
1
Endocrinologie et Diabétologie Pédiatriques
En cas d’hypothyroïdie, la substitution 2
Endocrinologie diabétologie, Nutrition
en hormones thyroïdiennes permet le rat- ...Ou l’aide au démarrage 3
Centre de référence des maladies rares de la
trapage statural. pubertaire réceptivité hormonale
CHU Angers, 4 rue Larrey, 49933 Angers Cedex 9.
Le traitement par hormone Dans le retard pubertaire simple, le déve-
loppement pubertaire se fait de manière Correspondance :
de croissance Dr Natacha Bouhours-Nouet
complète mais retardée. La question se
tel: 02 41 35 44 06 - fax: 02 41 35 41 73
Les indications du traitement par hormone pose donc de savoir s’il faut accélérer le nabouhours-nouet@chu-angers.fr
de croissance à l’âge pédiatrique en 2014 développement pubertaire. Le traitement
sont les suivantes: retard statural lié à un du retard simple de croissance et de puberté Références
déficit en hormone de croissance, à un syn- dépend de sa tolérance psychologique et 1. Karlberg J, Acta Paediatr Scand Suppl 1989 ;
drome de Turner, à une insuffisance rénale de l’importance du retard statural. S’il est 356:26.
2. Sempé M, Pédron G, Roy-Pernot MP. Auxologie,
chronique, à un RCIU n’ayant pas rattrapé responsable d’un stress psychologique méthodes et séquences. Laboratoires Théraplix,
son retard de croissance à 4 ans ou plus, important et d’une faible estime de soi, s’il Paris,1979.
avec une taille < -2,5DS), au syndrome de perturbe le travail scolaire et gêne les acti- 3. Coutant R & Bouhours-Nouet N, In : Traité d’En-
Prader Willi, et à la dyschondrostéose. Le vités sportives, un traitement bref de 3 à 6 docrinologie. Médecines-Sciences Flammarion,
Paris, 2007, p. 594.
traitement doit être débuté le plus tôt pos- mois par de faibles doses de stéroïdes 4. Edouard T et al, In : Traité d’Endocrinologie.
sible pour obtenir un rattrapage statural sexuels peut être utile. On le propose à par- Médecines-Sciences Flammarion, Paris, 2007,
satisfaisant, et maintenu tout au long de la tir de 14-15 ans chez le garçon, 13-14 ans p.714.
5. Marschall WA, Tanner JM, Arch Dis Child 1969;
croissance jusqu’à la soudure complète des chez la fille. Ce traitement induit les mani- 44:291.
cartilages de conjugaison (vitesse de crois- festations physiques de la puberté et accé- 6. Marschall WA, Tanner JM, Arch Dis Child 1969;
sance < 2 cm par an). lère la vitesse de croissance sans entraîner 45:13.
de progression excessive de la maturation 7. Rolland-Cachera MF et al, Eur J Clin Nutr 1991;
45:13.http://www.audipog.net
L’induction pubertaire… osseuse ni compromettre la taille finale 8. http://www.audipog.net
(Figure 3). Si la puberté ne se produit pas 9. Usher R, McLean F, J Pediatr 1969 ; 74:901.
Lorsque le retard pubertaire est secondaire dans les 6 mois suivant l’arrêt du traite- 10. Tanner JM et al, Arch Dis Child 1970 ; 45:755.
à une pathologie hypothalamohypophysaire ment, une seconde cure peut être proposée. 11. Greulich WW, Pyle SI. Radiographic atlas of
skeletal development of the hand and the wrist.
ou gonadique, le développement pubertaire L’absence de puberté spontanée après une University Press, Stanford, 1959.
doit être induit par un traitement hormonal seconde cure est en faveur d’un déficit 12. Bayley N, Pinneau SR, J Pediatr 1952 ; 40:423.
substitutif, à l’âge normal de début de la gonadotrope. 13. GH Research Society, J Clin Endocrinol Metab
2000 ; 85:3990.
puberté lorsque le diagnostic a été fait suf- 14. Tauber M et al, J Clin Endocrinol Metab 1997 ;
fisamment tôt. Les objectifs du traitement Conclusion 82:352.
sont d’induire un pic de croissance puber- 15. Sybert VP, McCauley E, N Engl J Med 2004 ;
taire satisfaisant, le développement des Pour l’endocrinologue d’adultes, moins sou- 351:1227.
16. Bondy CA, The Turner Syndrome Consensus
caractères sexuels secondaires, puis une vent confronté à cette demande, quelques Study group, J Clin Endocrinol Metab 2007 ;
activité sexuelle adulte normale et si pos- messages simples doivent être retenus : 92:10.
sible une fertilité. Il débute par l’adminis- • Le grand adolescent veut une réponse 17. Davenport ML, J Clin Endocrinol Metab 2010 ;
95:1487.
tration de petites doses de stéroïdes sexuels, rapide, souvent centrée sur le développe- 18. Soriano-Guillen et al, J Clin Endocrinol Metab
dont la posologie est augmentée tous les 6 ment pubertaire, moins sur la taille, au 2007 ; 92:10.
mois progressivement, de manière à mimer moins à cet âge. 19. Van Parenen YK et al, J Clin Endocrinol Metab
le développement pubertaire normal. Au • Garder en tête, l’éventualité d’une 2003 ; 88:1119.
20. Karlberg J & Albertsson-Wickland K, Pediatr Res
bout de 2-3 ans chez la fille, lorsque le pathologie générale sous-jacente. 1995 ; 38:733.
développement mammaire et utérin est jugé • Après la réalisation du bilan étiolo- 21. Léger J et al, BMJ 1997; 315: 341.
satisfaisant, le traitement par les œstrogènes gique, savoir prendre rapidement un avis 22. Coutant R, Bouhours-Nouet N, In : Traité d’En-
est associé à de la progestérone de manière auprès des endocrinologues pédiatres sur docrinologie. Médecines-Sciences Flammarion,
Paris, 2007, p.662.
cyclique pour induire les menstruations. l’opportunité ou non d’un traitement par 23. Edouard T et al, In : Traité d’Endocrinologie.
En cas d’hypogonadisme hypogonadotrope hormone de croissance avant induction Médecines-Sciences Flammarion, Paris, 2007,
chez le garçon, le choix peut être fait d’in- pubertaire. p.720.