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Unité d'Enseignement
Etude de l'appareil uro-génital
et du système endocrinien
1ère Année – S6
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Histo -TD
SOMMAIRE
I. ANATOMIE - IMAGERIE
1. Anat - CM1 - Les glandes endocrines
2. Anat - CM2 - Anatomie de l'appareil urinaire reins et voies urinaires des MD
3. Anat - CM3&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
4. Anat - CM5 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
5. Anat - CM6 - Les mamelles des mammifères domestiques
6. Anat - CM7 - L'appareil génital mâle des mammifères domestiques
7. Anat - CM8 - Vascularisation de l'appareil génital
8. Anat - TD1 - L'imagerie de l'appareil uro-génital
II. HISTOLOGIE
9. Histo - CM 1- Histologie des glandes endocrines
10. Histo - CM2- Histologie des reins et des voies urinaires
11. Histo - CM3- L'appareil génital male
12. Histo - CM4 - L'appareil génital femelle
13. Histo -TD
III. EMBRYOLOGIE
14. Embryo - CM1&2 - Embryologie et Tératologie
15. Embryo - CM3 - La gestation chez les ruminants
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IV. PHYSIOLOGIE
16. Physio - CM1&2 - Physiologie de la thyroïde et de ses hormones iodées
17. Physio - CM2-3&4 - Physiologie des glandes surrénales
18. Physio - CM4&5 - L’hypophyse antérieure
19. Physio - CM5&6 - La posthypophyse
20. TD Histologie
Physio - CM7&8&9 - Mécanismes de formation de l'urine
21. Physio - CM9&10- La régulation de la formation de l’urine
22. Physio - CM10-La-miction
23. Physio - TD1- Mesure de la filtration glomérulaire
24. Physio - TD2- Sécrétion urinaire
25. Physio - CM11&12 - Appareil génital male
26. Physio - CM11&12 - Le rapprochement sexuel
27. Physio - CM13&14&15&16 - Physiologie de appareil génital féminin
28. Physio - CM17&18 - La gestation
29. Physio - CM19&20&21 - La parturition
30. Physio - CM22 - La lactation
31. Physio - CM23 - le post-partum
32. Physio - TD3- La placentation
V. BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION
33. Repro - CM1&2 - Cycle sexuel des ruminants
34. Repro - CM3 - Maitrise des cycles chez les ruminants
35. Repro - TD - La maitrise des cycles œstraux
36. Repro - CM4 - Physiologie sexuelle des petits ruminants
37. Repro - CM4&5 - Gestation et diagnostic de gestation
38. Repro - CM6&7 - Physiologie sexuelle appliquée chez les carnivores domestiques
39. Repro - CM7 - Induction de l’œstrus chez la chienne et la chatte
40. Repro - CM8 - Le diagnostic de gestation chez les carnivores domestiques
41. Repro - CM9 - Physiologie sexuelle de la jument
42. Repro - CM10 - Examen gynécologique de la jument
43. Repro - CM11 - Diagnostic de gestation chez la jument
44. Repro - CM12 - Prélèvement et analyse de semence
45. Repro - Diapos 1 - The oestrous cycle of the mare
46. Repro - Diapos 2 - Pregnancy diagnosis in the mare
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Anat - CM01 - Les glandes endocrinesembryologie et endocrinologie
Etude de l’appareil uro-génital,
Uro Anat – CM1 – Les glandes endocrines (T. Roger)
Introduction
Les glandes endocrines sont des formations dont la fonction première est la production d’hormones
sécrétées et leur libération immédiate dans le système circulatoire (sang+lymphe). C’est pourquoi
la vascularisation de ces glandes est très riche, notamment le drainage veineux, d’où l’importance
lors de l’exérèse de soigner le temps d’hémostase.
Ce sont des organes parenchymateux (çàd qu’ils ont une activité physiologique importante par
TD Histologie
opposition aux tissus de soutien par ex.) dont le renouvellement cellulaire important et permanent les
prédispose aux tumeurs.
Remarque : on les distingue des glandes exocrines, qui déversent leurs sécrétions dans le milieu
extérieur (composées de toutes les cavités liées à des orifices menant vers l’extérieur, telle que la
lumière intestinale ou la cavité vaginale).
Les glandes endocrines exercent un rôle de médiateur sur les organes tiers, permettant ainsi un
contrôle à distance des fonctions vitales via notamment un contrôle neuro endocrinien. Elles ont
donc une activité complémentaire au système nerveux autonome pour réguler l’homéostasie.
Ces glandes sont classées selon leur topographie, et situées tout le long de l’axe de l’organisme (tête-
encolure-cavité abdomino-pelvienne). Leurs conformations et missions sont variées.
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Etude de l’appareil uro-génital,
Uro Anat – CM1 – Les glandes endocrines (T. Roger)
Ces glandes sont rarement examinées car le dégagement de l’encéphale et de la moelle épinière est
laborieux et ne peut être réalisé que rapidement après la mort de l’animal en raison de sa dégradation
rapide.
TD Histologie
On distingue deux types de glandes crâniennes situées rostralement au niveau du diencéphale :
- L’hypophyse située sous le diencéphale (donc
ventrale par rapport au tronc cérébral)
- L’épiphyse ou glande pinéale qui est dorsale par
rapport au tronc cérébral.
1. Morphologie et développement
Rapports : L’hypophyse se situe juste derrière le canal optique dans le plan transversal. Le tronc
cérébral aboutit rostralement au chiasma optique, derrière lequel on trouve la fosse hypophysaire ou
selle turcique (au niveau de l’os sphénoïde), plus ou moins aplanie, profonde où est logée
l’hypophyse recouverte par une tente de dure-mère. Elle est attachée ventralement par un pédoncule
au diencéphale appelé infundibulum.
Forme et couleur : C’est une glande lobulaire, jaune paille avec un pédicule plus ou moins long.
Poids : <5g chez les grands animaux et de l’ordre de 10mg chez les petites espèces.
Origine : Elle se met en place à partir de l’appareil brachial ainsi il est possible de retrouver un reste de
canal communicant avec le pharynx.
TD Histologie
La glande apparaît hétérogène, et il est possible de distinguer deux zones (en théorie), dont les
proportions peuvent varier :
- La posthypophyse ou neurohypophyse : une zone caudale un peu jaunâtre, ivoire, c’est un
élément en lien avec le système nerveux et constituant un système de neurosécrétion.
- L’antéhypohyse ou adénohypophyse : rostrale un peu rosée en raison de sa vascularisation
un peu plus riche, elle a une activité strictement sécrétrice d’hormones.
Ces deux parties ne sont pas d’égales dimensions, l’adéno hypophyse est plus imposante que la
neuro hypophyse.
Cavité hypophysaire
Sphénoïde
Lobe terminal Lobe intermédiaire Lobe postérieur
Adénohypophyse Neurohypophyse
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2. Particularités spécifiques
TD Histologie
Porc 0,1-0,2g
Bœuf 2-4g
Chien 0,05-0,1 g
0,015-
Chat
0,025g
0,5-0,55g
Mouton
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Uro Anat – CM1 – Les glandes endocrines (T. Roger)
Du fait de l’importante irrigation de l’encéphale, l’hypophyse est très richement vascularisée et,
pour une fois, le trajet est différent entre le drainage et l’irrigation.
• L’irrigation se fait par la face ventrale de l’encéphale. Tous les systèmes d’irrigation de l’encéphale
TD Histologie
(notamment l'artère basilaire et les artères carotides communes) convergent vers une zone appelée
cercle artériel de l’encéphale ou polygone de Willis située au niveau de la face ventrale de
l’encéphale, avec l’hypophyse en son centre. Le polygone de Willis délivre de petites collatérales en
direction de l’hypophyse et ceinture la tige infundibulaire ou tige pituitaire.
• Le drainage prend origine à la périphérie du système d’irrigation. Il se fait par la face dorsale. Il
chemine dans le plan sagittal, vers l’arrière. L’encéphale est drainé par des sinus veineux et non des
veines. Les sinus sont des lacs sanguins pourvus d’une paroi fine (absence de média), comme les
capillaires, et sont donc très perméables. Ils contribuent à l’efficacité de la libération des hormones
hypophysaires dans le torrent circulatoire. On trouve deux sinus inter caverneux (l’un rostral,
l’autre caudal) situés de part et d’autre des deux sinus caverneux.
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L’épiphyse est une glande impaire dans la partie caudale de l’encéphale. L’adjectif « pinéale » fait
référence à sa forme conique en « pomme de pin ».
Son activité est directement liée à l’éclairement, elle permet donc le contrôle des cycles circadiens
via la sécrétion d’une hormone : la mélatonine.
TD Histologie
Cette glande contient plusieurs types de cellules :
des neurones qui permettent la conduction de l’information nerveuse
des pinéalocytes, les éléments glandulaires, qui assurent les sécrétions.
Des astrocytes (cellules gliales du SNC) qui assurent le soutien et la protection des
neurones principalement.
1. Morphologie et topographie
Structure et couleur : C’est une structure sphérique en bourgeonnement, jaune pâle qui présente sur
la face dorsale du tronc cérébral, au niveau des parties les plus rostrales.)
Poids : Très peu développée (de la taille d’une petite lentille), elle pèse à peine un gramme chez les
petits ruminants et quelques grammes chez les grands ongulés. (Elle est plus petite que l’hypophyse)
Localisation : L’épiphyse est située au niveau de la frontière entre les hémisphères cérébraux (en
avant) et le cervelet (en arrière). Elle est placée dans le sillon inter-hémisphérique, région occupée
par des replis méningés dont la faux du cerveau (structure en lame de faux entre les hémisphères) où la
glande pinéale se développe plus ou moins profondément selon l’espèce.
2. Particularités spécifiques
- Chez les grands ongulés et les Carnivores, la glande est tubéreuse (çàd sans pédicule) et constitue
une structure sphérique se plaçant dorsalement au diencéphale.
Remarque : Elle reste au contact du tronc cérébral, en autopsie il faut donc écarter les deux
hémisphères cérébraux (droit et gauche) et la chercher au niveau des tubercules quadrijumeaux.
- Chez les Lagomorphes, la glande se pédiculise et chemine dans l’espace inter hémisphérique,
permettant de l'attraper chirurgicalement.
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A) La thyroïde
C’est une glande impaire dans la partie ventrale du cou. Elle a un rôle fondamental dans la régulation
du métabolisme général, via la libération d’hormones thyroïdiennes (T3, T4, Calcitonine).
1. Développement embryonnaire.
Elle dérive du pharynx primitif dont les trois poches donneront trois tissus :
- la thyroïde, qui se développe à partir des arcs branchiaux crâniaux.
- la parathyroïde (interne et externe).
- le thymus, entraîné plus caudalement.
2. Morphologie
Aspect et couleur : La thyroïde est une glande lobulée (surtout chez les ruminants), thyroide vient du
grec ‘‘en forme de bouclier’’. Sa couleur brune qui tranche avec celle de la trachée est due à son
importante vascularisation et au stockage d’hormone (sous forme inactive). Elle est beaucoup plus
soutenue que celle des autres glandes endocrines en raison de son pouvoir de stockage plus important.
Structure : Son unité structurale et fonctionnelle est le nodule, très visible chez les Ruminants
contrairement aux Equidés et Carnivores où la glande paraît lisse. Elle englobe la trachée et dessine
un demi-arc autour de la face ventrale du larynx. La thyroïde est structurée en deux parties :
- Une en position ventrale dans le plan sagittal : l’isthme de la thyroïde
- Des extensions latérales de chaque côté de la trachée : les lobes de la thyroïdes.
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Remarque : Ces structures sont plus ou moins développées selon les espèces (surtout
chez le porc et l’âne). Chez certaines espèces l’isthme a disparu au cours de
l’évolution on pourrait ainsi penser que la thyroïde est paire mais ce n’est pas le cas.
Poids : Elle pèse quelques dizaines de grammes chez les Equidés et les Ruminants,
quelques grammes chez les carnivores. TD Histologie Isthme
Petits : Vestige
difficile à identifier Bœuf
Ruminants Grands : Présent et Bien marquée 8cm
fonctionnel
Mouton
Complétement
disparu : Totalement
Chien 0,6 à 2,5 g
impression d’une séparés
glande paire
Chat 0,2-1,5g
Devient fibreux et
régresse. Perd son
activité sécrétoire
5x2,7x1,5cm
Cheval
20-35g
Très développé,
allongé sur la Réduit à des 5x2,5x1,2cm
Porc
trachée. Lobes peu amorces 20-35g
développés
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L’irrigation est importante (d’où la couleur soutenue contrairement à la parathyroïde qui elle est rose) et se fait
à partir de 2 sources de taille très inégale :
- l’artère thyroïdienne crâniale: issue de l’artère carotide commune (avant sa séparation en deux
carotides interne et externe), elle contourne la thyroïde par l’avant et le bas pour irriguer l’ensemble de la
TD Histologie
glande crânialement, ce qui en fait la source principale d’irrigation. Elle longe la trachée et se poursuit par de
petites collatérales irriguant le pharynx et le larynx.
- l’artère thyroïdienne caudale: impaire, elle part du tronc brachio-céphalique, chemine à la face ventrale
de la trachée pour rejoindre la glande par l’arrière. Elle est beaucoup moins marquée (rudimentaire voire
absente) sauf chez le lapin où elle est très développée.
Le drainage, contrairement à l’irrigation (source quasi unique), est plus conséquent car le rôle d’une glande
endocrine est bien de libérer l’hormone dans la circulation veineuse. Il est effectué par 3 veines, dans lesquelles
est libéré le produit de sécrétion :
- la veine thyroïde crâniale (paire), circonflexe, draine la région crâniale, parallèle à l'artère
thyroïde crâniale,
- la veine thyroïde moyenne (paire), draine la région caudale et s'abouche dans la veine jugulaire interne
(ou externe chez le cheval chez qui la veine jugulaire interne n'existe pas), et rejoint chez certaines espèces la
veine thyroïdienne crâniale.
- la veine thyroïde caudale (impaire) : elle existe uniquement chez les mammifères domestiques et le porc.
Elle part du pôle caudal de la thyroïde et chemine dans le plan sagittal, ventralement à la trachée et
parallèlement à l’artère thyroïdienne caudale. Elle longe les parathyroïdes et rejoint ensuite la racine de la
veine cave crâniale. En général, elle se situe dans le champ opératoire.
B) Les parathyroïdes
1. Topographie et morphologie
Il s’agit d’un ensemble de très petites formations peu distinguables et de topographie variable. Ce sont
des structures plus petites que la glande thyroïde et de forme nodulaire (en forme de ‘‘petites
lentilles’’). Leur poids est de l’ordre du milligramme et leur coloration rosée.
Elles sont annexées à la glande thyroïde et s’étagent le long du système de drainage de celle-ci. On
en distingue deux paires (soit quatre au total) :
Parathyroïdes internes = crâniales : elles sont accolées à la thyroïde. Elles sont situées entre
l’artère thyroïdienne crâniale et la carotide commune.
Parathyroïdes externes = caudales : elles sont situées à distance de la thyroïde. Elles
apparaissent plusieurs fois le long de la veine/artère thyroïdienne caudale jusqu’au tronc
bicarotidien (= l’entrée de la poitrine). Chez le porc et les ruminants elles se situent en avant de
la thyroïde, soit dorsalement à l’interne et sont difficiles à mettre en évidence.
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Trachée
TD Histologie
Glandes parathyroïdes externes
Il n’y a pas de glandes endocrines au niveau du thorax, par contre au niveau de l’abdomen on a :
- Des glandes mixtes associées au tube digestif (pancréas, foie)
- Des glandes mixtes associées à l’appareil urogénital (rein, testicules, ovaires).
- Des glandes mixtes neuroendocriniennes (les surrénales).
On distingue deux composantes dans chacune des glandes surrénales ayant deux origines
embryologiques différentes :
une périphérique : la cortico surrénale dérivant du mésoderme (épithélium cœlomique)
une centrale : la medullo surrénale dérivant du neuroderme
1. Morphologie
Rapports : au contact du rein et plaquée au plafond lombaire par la masse viscérale. Elle possède des
lobulations discrètes et présente une structure parenchymateuse et très fine, ce qui la rend
mécaniquement peu résistante. (Attention au risque de déchirure pendant la manipulation).
Forme : aplatie, lenticulaire. Elle est irrégulière dans la région juxta-péritonéale (selon l’espace
disponible laissé entre le rein, le diaphragme, les vaisseaux et le foie). Elle se moule autour des veines
abdominales caudales, forme de ‘‘cacahouète’’.
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Uro Anat – CM1 – Les glandes endocrines (T. Roger)
Dimensions : Réduites, à savoir une petite dizaine de centimètres de long ce qui en fait des glandes
discrètes. Sa coupe présente un aspect hétérogène du fait qu’elles soient constituées de deux couches :
- La corticosurrénale, un cortex périphérique décoloré à rosé à l’origine de sécrétion de
corticoïdes intervenant dans la régulation de la pression osmotique et du volume intracellulaire.
- La médullosurrénale, partie centrale rouge et flasque sécrétant les catécholamines
(Adrénaline, Noradrénaline).
TD Histologie
La différence entre ces deux couches est aussi bien physiologique que fonctionnelle.
Remarques :
• Le terme « surrénale » signifie « au-dessus du rein». Chez l’homme c’est bien le cas, mais leur
position peut être très différente selon les espèces : chez la plupart des Mammifères domestiques elle
est proche du hile rénal où elle bénéficie de l’irrigation abondante du rein (liée à son rôle de
détoxification du sang).
• En pratique, avec l’exemple du chien : la surrénale est irriguée et drainée par des éléments
vasculaires qui peuvent être communs au rein et à la surrénale ou distincts quand ces deux organes
sont séparés. Pour trouver les surrénales, on dégage la masse intestinale, on identifie le plafond
lombaire, on repère la graisse qui s’infiltre sous le péritoine. Dans cette graisse on repère des
éléments vasculaires, notamment la veine qu’on remonte et à l’extrémité de laquelle un petit élément
fait saillie et apparait rosé : c’est la surrénale. On commence par la surrénale gauche, plus facile à
identifier car dissociée du rein et a donc un pédicule veineux. La droite est plus complexe à repérer
car elle est coincée entre le rein, la veine cave caudale et le foie que l’on doit donc dégager.
Sur une échographie on peut distinguer les deux couches du fait que le cortex soit hypoéchogène et la
medulla plus échogène.
2. Particularités spécifiques
Chez le cheval : la glande est médiale, ne coiffe donc pas le rein. Elle est
plutôt allongée, moulée sur le hile rénal. Elle est en rapport avec l’aorte
abdominale et est adossée à la veine cave caudale et aux veines rénales.
Localisation des glandes
surrénales chez le cheval
Chez les ruminants : on observe une différence entre les surrénales droite et
gauche. La droite est crâniale, en rapport avec la veine cave caudale et l’aorte
abdominale, et au contact du rein droit. Pour la voir, il faudra dégager le pôle
crânial du rein. La gauche quant à elle, est séparée du rein gauche et plus
massive que la droite. Cela est dû au développement des pré-estomacs, qui
décollent le rein gauche de la paroi lombaire et le refoule vers l’arrière, alors
que la surrénale n’est pas affectée et garde la position d’origine du rein. Les
deux glandes sont au contact du rein droit. Pour les différencier, il faut donc
retenir que la droite est en position plus crâniale, et la gauche en position
médiale. Localisation des glandes
surrénales chez les ruminants
Chez les carnivores, les surrénales sont placées plus crânialement et plus
médialement que le rein et le rein droit est également plus crânial du fait
de l'absence de l'estomac de ce côté.
TD Histologie
Les artères phréniques caudale et abdominale crâniale (irriguant le diaphragme) peuvent également irriguer
les surrénales.
La veine surrénale qui la draine suit le trajet inverse pour rejoindre la veine cave caudale.
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Histo -TD
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Etude de l’appareil uro-génital,
Uro Anat – CM1 – Les glandes endocrines (T. Roger)
Conclusion
Certaines glandes endocrines comme les surrénales et la thyroïde sont relativement faciles d’accès, et
donc facilement opérables. (Les surrénales sont visibles par laparotomie)
TD Histologie
D’autres en revanche : la parathyroïde et les glandes crâniennes, sont beaucoup plus difficiles
d’accès. L’abord de l’hypophyse est toutefois facilité chez l’homme car le plafond du palais présente
une angulation, en passant par le nez et on longeant le palais dur on peut donc atteindre l’hypophyse et
la prélever. Cependant il faut faire attention à ne pas endommager le chiasma optique car il se situe
devant l’hypophyse (d’où la nécessité de surveiller la vision de l’individu après l’opération). Dans le
cas des mammifères domestiques, le plancher de la boîte crânienne étant droit l’abord rétro pharynx
est obligatoire. (Il s’agit d’une opération très lourde). L’épiphyse du lapin étant pédiculisée elle est très
superficielle, son abord est donc facile. En revanche, celle des chiens et des équidés est tubéreuse,
localisée sous les hémisphères qu’on ne peut pas déplacer, on ne la cherche donc pas du vivant de
l’animal.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
L’appareil urogénital comprend l’appareil urinaire et l’appareil génital. Ces deux appareils ont une
origine embryonnaire proche et des rapports anatomiques étroits : une organisation similaire (une
partie glandulaire et une partie tubulaire) ainsi qu’une partie terminale commune (le sinus uro-
génital).
L’appareil urinaire a une importance fonctionnelle par son activité d’émonctoire (dépuration non
gazeuse du sang) et par le maintien de l’homéostasie (équilibre hydrique et électrolytique du milieu
intérieur)
L’étude de l’appareil urinaire a une importance clinique pour : connaitre la fréquence des affections
(insuffisance rénale, calculs, cystites…), l’examen clinique (palpations, imagerie…), l’abord chirurgical
et l’examen nécrosique.
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de l'appareil urinaire
de l’appareil reins et embryologie
uro-génital, voies urinaires des MD
et endocrinologie
Histo -TD
Uro – Anat CM 2 Anatomie de l’appareil urinaire : reins et voies urinaire des MD (C. Boulocher)
Les reins correspondent à la partie glandulaire de l’appareil urinaire et sont chargés de la production
d’urine. Les voies urinaires correspondent à la partie tubulaire et assure l’excrétion de l’urine vers
l’extérieur.
2. Conformation externe
Connaitre la conformation externe est importante car on peut vérifier à l’aide de l’imagerie que la
forme du rein est normale. On identifie sur le rein : 2 pôles (crânial et caudal), 2 faces (ventrale et
dorsale) et 2 bords (médial et latéral)
On peut estimer la taille du rein sur une radiographie : sa longueur ne doit pas être 2 à 2,5x plus
grand que celle de L2.
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3. Conformation interne
4. Structure
L’unité morpho-fonctionnelle du rein est le néphron. Le cortex contient les corpuscules rénaux, lieu
de la filtration du sang et de la formation de l’urine primitive. La taille du cortex représente donc la
capacité de filtration du rein. La médulla contient tout ce qui est tube, c’est le lieu de concentration
de l’urine. La taille de la médulla représente le pouvoir de concentration de l’urine par le rein.
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5. Vascularisation
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Le rein gauche est très mobile car le fundus gastrique l’est, sa position varie en fonction de si
l’estomac est vide (13ème côte) ou plein (L2). Le rein gauche est en rapport avec la rate, le colon
transverse et descendant et le lobe gauche du pancréas.
TD Histologie
Le rein droit est moins mobile, car le pylore est plus fixe, et est couvert par la 13ème côte. Il est en
rapport avec le foie, le duodénum descendant, colon transverse et ascendant ainsi que le lobe droit
du pancréas.
Rq : On compare l’échogénicité du rein droit à celle de la rate.
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• La partie abdominale qui transporte l’urine des reins à la vessie en longeant les lombaires
au plafond de la cavité abdominale
• La partie vésicale « intramurale » qui abouche dans la partie dorsale du col de la vessie. Il
n’y a pas de sphincter, une partie de l’uretère est dans la paroi de la vessie et la circulation
est contrôlée par la pression de l’urine dans vessie, c’est un système anti-reflux.
TD Histologie
B. La vessie
1. Conformation externe et interne
2. Structure
3. Topographie et rapports
La vessie est entièrement abdominale chez le chien. Lorsqu’elle est vide, elle se situe juste devant le
pubis. Lorsqu’elle est plein, elle forme un ovale qui peut aller jusqu’à l’ombilic. Elle est de couleur
noir en radiographie car remplie de liquide.
C. L’urètre
Cf cours sur l’appareil génital
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Les reins du cheval sont lisses en surface. Le rein droit est en forme de « cœur de carte à jouer » et il
est en position plus crânial que le rein gauche. Le rein gauche est en forme de haricot. La lobation
TD Histologie
des reins est visible seulement par la disposition des vaisseaux sanguins.
• Le bœuf
Chez le bœuf les reins sont lobés en surface (1 lobe = 2/3 lobules rénaux). Le rein droit est de forme
elliptique et le rein gauche est dit « flottant », déplacé vers la droite du fait du développement du
rumen. Le rein droit est plus crânial que le gauche.
Les reins sont très différents de ceux du bœuf, ils sont lisses et en forme de haricot. Le rein gauche
est aussi « flottant » dû à la place que prend le rumen. Le rein droit et plus crânial que le gauche. La
lobation est visible par la disposition des vaisseaux et du bassinet.
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• Le porc
Les reins sont lisses en surface et de forme ovalaire. Le rein gauche est plus crânial que le droit. La
lobation est visible en conformation intérieure par la présence des colonnes et pyramides rénales.
TD Histologie
• Le chien
Les reins du chien ressemblent beaucoup à ceux des petits ruminants. Ils
sont lisses en surface et en forme de haricot. Le rein droit est plus crânial
que le rein gauche. La lobation est visible par la disposition des vaisseaux
et du bassinet. Le rein gauche est très mobile.
• Le chat
Les reins du chat sont différents de ceux du chien, ils sont proportionnellement plus volumineux. Ils
sont de couleur jaune rosée. Ils présentent des veines capsulaires très développées et très
apparentes. Le rein droit est plus crânial que le gauche.
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• Le lapin
Les reins du lapin sont identiques à ceux du chien et des petits ruminants. Le rein droit est plus
crânial que le gauche.
TD Histologie
B. Les voies urinaires
• Bassinet ou pelvis rénal
- Papilles rénales confondues : crête rénale avec récessus collatéraux (petits ruminants,
carnivores, lapin) ou avec récessus terminaux (cheval).
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• Urètre masculin
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• Urètre féminin
L’urètre féminin est plus court que celui masculin. L’ostium urétral externe se situe dans le vestibule
du vagin. Chez les Artiodactyles, la paroi du vestibule du vagin présente, à côté de l’ostium urétral
externe, un diverticule suburétral.
TD Histologie
Conclusion
Pour toutes les espèces, les reins ont une structure de base commune. Les différences morphologiques
sont assez marquées et sont liées à la taille de l’animal et au régime alimentaire.
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TD Histologie
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TD Histologie
1. Configuration externe................................................................................................................ 10
2. Moyen de fixité .......................................................................................................................... 11
3. Cas de la vache.......................................................................................................................... 11
B) L’utérus ....................................................................................................................................... 12
1. Conformation externe ................................................................................................................ 12
2. Conformation interne ................................................................................................................ 13
C) Le vagin ....................................................................................................................................... 14
III. Moyens de fixité, topographie et rapports..................................................................... 14
PARTIE 3 : LE SINUS URO-GENITAL ............................................................................. 15
I. Le vestibule du vagin .......................................................................................................... 15
II. La vulve .............................................................................................................................. 15
PARTIE 4 : VASCULARISATION ET INNERVATION ................................................. 16
Introduction
L’appareil génital de la femelle a plusieurs rôles : il produit les gamètes femelles et les hormones
sexuelles, il constitue le lieu de la copulation et de la fécondation et il abrite et assure la nutrition
de l’embryon pendant la gestation et de celle du jeune pendant la lactation, jusqu’au sevrage.
Rq : On inclut à l’étude de l’appareil génital de la femelle celle des mamelles car celles-ci s’intègrent
physiologiquement à l’appareil génital bien qu’anatomiquement elles fassent partie de l’appareil
tégumentaire…
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Par la suite, la gonade primitive est colonisée par des gonocytes (cellules
germinales primordiales) issues de l’endoderme embryonnaire. Elles induisent ensuite
la formation des cordons sexuels primitifs qui sont des travées Mise en place de la gonade primitive
cellulaires issues de l’épithélium mésodermique.
2. Différenciation de la médulla
Une petite masse de cellules mésodermiques de la crête génitale se différencie en un système réticulé :
c’est le rete ovarii, l’homologue du rete testis chez les mâles. Cependant, le rete ovari ne possède
aucune communication avec les tubules mésonéphriques ou avec les cordons gonadaux, si bien que
les cellules germinales devront être expulsées par la surface de l’ovaire pour arriver dans les voies
génitales car il n’y aura pas de continuité physique entre l’ovaire et le système tubulaire.
En même temps ou peu après, les follicules médullaires dégénérèrent et donnent place à un
abondant tissu conjonctif. Parallèlement, des vaisseaux venus du ligament de la gonade envahissent
la zone du rete ovarii à partir de la région du futur hile de l'ovaire et colonise la médulla. En
conséquence, elle formera la zone vasculaire de l'ovaire, riche en vaisseaux sanguins et
lymphatiques.
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3. Différenciation du cortex
Vers la moitié du développement embryonnaire, les follicules primordiaux présents au niveau du
cortex se multiplient tandis que d’autres se forment à partir d’une seconde poussée de cordons
gonadaux, c’est la deuxième génération de follicules.
TD Histologie
La plupart des follicules dégénèrent ultérieurement et disparaissent. Les follicules restant dans ce
stock le resteront à un stade quiescent jusqu’à la puberté.
Au niveau du méso suspenseur de l'ovaire, dans la région du futur hile de l'ovaire, un tissu plus dense
se forme entre le cortex et l'épithélium superficiel. L'épithélium prend alors une structure de
péritoine et recouvre une partie plus ou moins grande de l'ovaire selon les espèces. Chez la jument, le
péritoine couvrira la quasi-totalité de l'organe à la puberté.
L’extension relative des deux territoires dépend des espèces. C’est chez la jument que le territoire
recouvert par le péritoine est maximal.
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Rq : chez la vache, la médulla vasculaire est centrale et le cortex est périphérique alors que chez la
jument la médulla vasculaire repoussée en périphérie et le cortex est limité à la fosse d’ovulation.
TD Histologie
On a donc 3 ligaments qui retiennent l’ovaire : le ligament large avec le mésovarium, le ligament
suspenseur (lgt lombo-ovarien) et le ligament propre (lgt utéro-ovarien). Il se forme en même temps
un ligament portant la future trompe: le mésosalpinx.
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La migration de l'ovaire est variable selon les espèces mais il reste toujours dans la cavité
abdominale. Les ovaires des ruminants présentent la migration la plus poussée, vers le pubis. Une
migration vers la région inguinale est aussi observée chez les suidés mais pas chez les équidés, les
carnivores et la lapine chez lesquels il reste suspendu au plafond lombaire au pôle caudal du rein.
TD Histologie
A RETENIR :
A) Caractères physiques
1. Couleur et consistance
Les ovaires sont blanc nacrés et lisses dû au recouvrement des ovaires par les séreuses. Les ovaires
présentent une consistance ferme à élastique. La présence des follicules ovariens en déforme la
surface et en modifie la consistance qui devient plus rénitente à leur niveau.
2. Taille et poids
Le poids est difficile à estimer : il augmente progressivement jusqu'à la période pubertaire tandis
qu'il diminue dans la vieillesse. Il peut doubler voire tripler en fonction du stade d'évolution
(croissance, nombre et stades des follicules).
Nettement plus volumineux que chez la vache, l’ovaire de jument pèse autour de 60g et mesure
environ 6 x 3 x 3 cm (taille d’une petite mandarine). Cependant, leur taille est indépendante de celle
de l'animal.
B) Conformation extérieure
1. Morphologie
Sa forme et sa structure sont définitives vers l’âge de 2 ou 3 ans avec une forme de haricot
caractéristique, due à la fosse d’ovulation qui creuse profondément son bord ventral. A la naissance,
l’ovaire de la pouliche est encore ovoïde et lisse. Ensuite, la fosse d’ovulation se creuse.
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une extrémité utérine (pôle caudal), à la corne Vue médiale d’un ovaire droit de jument
utérine par le ligament propre de l'ovaire auquel elle donne insertion,
orientée caudo-ventralement, plus médialement.
2. Evolution cyclique
Lors de l’œstrus, la présence du follicule de De Graff forme un relief qui obstrue la fosse d’ovulation.
En métaœstrus, la fosse de l’ovaire est occupée par le développement du corps jaune.
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La maturation des follicules et leur évolution post-ovulatoire ont lieu autour de la fosse d’ovulation.
Par conséquent, l'architecture est inversée par rapport à la vache : chez la jument, la zone vasculaire
est périphérique et le champ germinatif central est limité au pourtour de la fosse d’ovulation, où
a donc toujours lieu l’ovulation.
TD Histologie
Bord dorsal : Mésovarium, c’est un ligament suspenseur court (13-15cm), il relie l’ovaire à la cavité
abdominale. Il est renforcé par le ligament suspenseur de l’ovaire dans sa partie crâniale.
Pole crânial: Ligament tubo-ovarique (aussi appelé Fibria ovarica), il relie l’ovaire aux trompes
utérines.
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TD Histologie
Moyens de fixité de l’ovaire de jument
B) Topographie et rapports
L’ovaire droit est en rapport avec la base du caecum. L’ovaire gauche est en rapport avec le colon
descendant et le jujénum.
Rq : Pour trouver les ovaires par examen transrectal on peut procéder selon deux méthodes : ou bien
on recherche le pole caudal du rein, puis on retourne en arrière, à mi-distance avec l'angle de la
hanche. Ou bien on recherche la bifurcation des cornes et on les suit.
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TD Histologie
Cette partie n’a pas été faite en cours mais est présent sur le diaporama de la prof, s’y référer si vous
voulez en apprendre plus sur cette partie passionnante…
2. Moyen de fixité
Le mésosalpinx soutient les trompes utérines et délimite avec le mésovarium une bourse ovarique
étroite, dans laquelle l’ovaire n’est logé qu’en partie.
TD Histologie
3. Cas de la vache
Chez la vache, les trompes utérines sont moins flexueuses que chez la jument.
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B) L’utérus
1. Conformation externe
Il est formé de 3 parties : les cornes, le corps et le col de l’utérus. L’utérus de jument est de type
bicornus, c’est-à-dire que les cornes utérines sont aussi longues que le corps (environ 15 à 20 cm).
TD Histologie
Les deux cornes fusionnent pratiquement à angle droit, sans s’adosser dans le plan médian (pas de
ligaments intercornuaux).Les cornes utérines sont cylindroïdes et de diamètre constant. Leur bord
ventral est convexe et libre. Leur bord dorsal est légèrement concave et donne attache au ligament
large. La forme des cornes en liaison avec la migration
des ovaires vers le bassin.
Chez la vache, l’utérus est de type bipartitus, c’est-à-dire que les cornes
(40cm) sont bien plus longues que le corps.
De plus, les cornes s’adossent longuement (sur env 10-15cm) dans le
plan médian. Elles sont réunies par 2 ligaments intercornuaux : l’un
dorsal et l’autre ventrale.
Enfin, elles sont spiralées, s’enroulant sur elles-mêmes comme les cornes d’un
bélier, ramenant les ovaires très près de l’entrée du bassin.
Utérus de vache
Le ligament large soutient le corps de l’utérus à la paroi abdominale. Il s’attache au bord dorsal chez
la jument contrairement à chez la vache. L’attache ventrale du ligament large chez la vache est un
facteur prédisposant aux torsions utérines et retournement de la matrice.
Rectum
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2. Conformation interne
La cavité utérine (cavum utérin) est relativement large. La muqueuse forme des plis longitudinaux
et des sillons circulaires. Il n’y a pas de cotylédons.
C) Le vagin
Situé dans la cavité pelvienne, il est assez long chez la jument, et forme un 'conduit' aplati dorso-
ventralement. Sa muqueuse, foncée, ne présente pas de rides circulaires autour de la fleur épanouie
comme chez la vache. La muqueuse vaginale de la jument forme de nombreux et fins plis
longitudinaux. L’hymen de la jument est relativement plus développé que chez la vache.
TD Histologie
Vagin
Les cornes utérines ont les mêmes rapports topographiques que les ovaires. Dorsalement, le corps
est en rapport avec le rectum et ventralement avec la vessie et l’urètre.
I. Le vestibule du vagin
Le vestibule vaginal forme un 'conduit' légèrement aplati d’un
côté à l’autre entre le vagin et la vulve et est entouré des fibres
circulaires du muscle constricteur du vestibule.
II. La vulve
La partie caudale du sinus uro-génital s’ouvre à l’extérieur par l’ostium uro-génital
qui produit la vulve. Elle est encadrée comme chez le male par les 2 tubercules labio-
scrotaux qui se joignent ventralement au tubercule génital qui s’accroit fort peu en
proportion pour donner le clitoris.
Chez les ongulés, il n’y a qu’une seule paire de lèvres de la vulve, épaisses, dont
la peau est très fine et la commissure moins large que celle de la vache.
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Périnée et vulve de jument
Histo -TD
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Le clitoris est composé d’un corps rectiligne, moins long que celui de la vache (6 à 8 cm) mais doté
d’un gland volumineux (visible depuis l’extérieur)
TD Histologie
Clitoris de jument
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Histo -TD
L’appareil génital
des femelles domestiques
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Section
glandulaire
= gonades Section tubulaire
= voies génitales
→ Ovaires
Trompes utérines
Utérus
et Vagin
Sinus uro-génital:
= partie commune aux appareils génital
et urinaire
Vestibule du vagin
et vulve
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Développement des glandes génitales femelles (1)
(d ’après Barone R.)
Ébauche du Histo -TD
conduit para-
Epithélium
mésonéphrique Extrémité crâniale du mésonéphros superficiel de la
gonade
Glomérules du mésonéphros
tubes du
mésonéphros
Tubes du mésonéphros
Glomérules du
Crête gonadale et mésonéphros
épithélium superficiel
→ Epithélium germinatif
Ébauche du pli
Mésoderme
TD Histologie suspenseur de la
gonade
profond de la crête
gonadale Ébauche du réseau de
→ médulla vasculaire la gonade
Conduit paramésonéphrique
Cordons
Conduit gonadaux
mésonéphrique
Conduit Extrémité caudale
mésonéphrique du mésonéphros
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Ligne limitante
Ostium abdominal
Trompe utérine
Trompe utérine
Infundibulum
Rete ovari
Epithélium
Médulla de l ’ovaire superficiel
Cortex de l ’ovaire
Péritoine et albuginée
Ligne limitante
Bord ventral
(Libre) (d ’après Chatelain E.)
Cicatrice
d ’un ancien
corps jaune
En métaoestrus
Corps
jaune
(Après
l ’ovulation,
sécrétion de
progestérone par
Stigma
le corps jaune,
d ’ovulation
préparant une
éventuelle
Follicule gestation )
mûr
En œstrus
(« Chaleurs » proprement
dites: maturation rapide du
follicule et ovulation)
Follicule secondaire
CORTEX
Corps jaune avec cavité centrale
(Zone parenchymateuse) (au stade régressif)
Corps blanc
Follicules primaires
Follicule atrétique
Corps jaune
Follicule en ovulation
Follicule primaire Follicule tertiaire
Cortex (zone
parenchymateuse)
Follicule tertiaire
Médulla (zone
vasculaire)
Vestige d ’un
corps jaune ayant
régressé
Ligt. tubo-ovarique
Mésosalpinx
(fimbria-ovarica)
Trompe TD Histologie
utérine Extrémité caudale
(utérine)
Corne utérine
Pavillon de
la trompe
Extrémité Bourse
crâniale Ligt. propre de l ’ovaire
(d ’après Chatelain E.) ovarique
(tubaire) (se perd dans le mésovarium)
Mésovarium proximal
Mésovarium distal
Champ
germinatif
Côté latéral
Bourse ovarique
Trompe utérine
Bord ventral
Coupe transversale schématique de l ’ovaire
et de la trompe utérine de vache
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
vagin
Trompe
30 cm utérine TD Histologie
( 12 cm du plan
médian) vulve
Vessie clitoris
Ovaire Corne utérine
gauche 40 cm
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Ampoule
Lieu de la (peu marquée)
Pas de véritable
fécondation isthme, la trompe se
connectant
graduellement à la
corne utérine
Infundibulum ou
pavillon de la trompe
(Face externe tapissée par
le péritoine)
Corne
Fimbria ovarica utérine
Trompe utérine
(= une des franges du (25-30cm long;
pavillon qui s ’attache à 2-3 mm de diamètre)
Ostium abdominal Forte inflexion en S
l ’extrémité crâniale de
de la trompe juste avant la
l ’ovaire, formant le ligt
(regarde l ’ovaire) jonction tubo-
tubo-ovarique)
utérine,
Histo -TD
mésosalpinx
Trompe
utérine
mésosalpinx
(« salpinx »)
Ampoule de la TD Histologie Trompe
utérine
trompe utérine
Ostium
abdominal de la
trompe utérine
Infundibulum
Corne
de la trompe
utérine
Trompe utérine de la vache
(D ’après König H.E; et Liebich H.G; 2004)
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Ovaire avec
follicule de
Graaf
Ovaire
Fimbria
ovarica Mésosalpinx
Trompe Trompe
utérine
utérine
Ostium
abdominal
Infundibulum
de la trompe
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Ostium abdominal
Infundibulum
de la trompe
Fimbria ovarica
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Conformation extérieure de la
trompe utérine de la vache
Vue dorsale, ovaire basculé
latéralement et dorsalement
(Chatelain E.)
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
2) L’Utérus a) Conformation externe Cornes
→ Très longues (40cm)
Adossement Ligts inter-cornuauxHisto -TD
→ Spiralée
(ventral et dorsal) Bord dorsal (libre)
des cornes dans → ∅ croissant
le plan médian
Bord ventral : Attache du
mésométrium
∅ 4cm)
Base (∅
∅ 0,5 cm)
Apex (∅
TD Histologie
Corps
(L=4cm)
Col
(L = 10cm)
→ Paroi très
épaisse
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Ostium interne de
l ’utérus
Cavité du col
de l’utérus = Partie vaginale du col
canal cervical
Ostium externe
Vagin de l ’utérus
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Histo -TD
Caroncules utérines
TD Histologie
Engrènement des
villosités des
Villosités de la caroncules utérine et
Caroncules placentaires Placenta caroncule utérine placentaire
(d’après Barone R)
Placenta
Le col de l’utérus
Vue dorsale
après ouverture et étalement
Cavité du corps de
l ’utérus
Ostium interne de
l ’utérus
Paroi du col de
l ’utérus
Plis circulaires de la
muqueuse cervicale
Partie vaginale du
col utérin
Fornix du vagin
Pli circulaire du
vagin
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Histo -TD
Plis circulaires du vagin (rides vaginales)
Partie vaginale du col utérin
Vue caudale
TD Histologie
Coupe Médiane
cavité du vagin
Velum utérin
Cavité du corps
de l ’utérus Plis circulaires du col
Fornix du vagin (p. ventrale)
Ostium
interne de Plis circulaires Canal cervical
l ’utérus du col
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Rides circulaires
ostium utérin
externe
Portion vaginale du
col de l ’utérus et
ostium utérin
externe
Conformation interne Portion
vaginale du
col de
Rides vaginales l ’utérus
Myomètre
Couche superficielle,
fibres longitudinales (2)
TD Histologie
Couche moyenne,
vasculaire (3)
Couche profonde,
fibres circulaires (4)
Périmetrium (1)
(séreuse)
M. rétracteur
du clitoris
Côlon
descendant
Vulve Disposition de
Ovaire l ’utérus non-
gauche gravide chez la
vache
Clitoris
Vessie M. constricteur
Urètre du vestbule
Cornes et corps Chez génisse,
utérins sont situés presque
dans la partie la plus entièrement dans la
caudale de la cavité Col de l ’utérus dans
la cavité pelvienne cavité pelvienne
abdominale Page 1 sur 14
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Points de repères
Ligament intercornual
ventral
On peut s’appuyer sur le ligament
intercornual pour « remonter » les cornes
utérines vers la cavité pelvienne pour
faciliter l’examen.
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
2) L’Utérus e ) moyens de fixité
Histo -TD
Suspension de l ’utérus par le ligament large
uretère
Corps de
Vache l ’utérus
JUMENT
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diaphragme
6ème côte
réticulum
Lors de son développement, l ’utérus gravide pousse
les intestins crânialement et dorsalement. Dans son
abomasum
extrême, expansion sa grande courbure vient buter
omasum
contre l ’omasum
Non gravide
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Gestations supra et infra-omentales, gestation à droite et
gestation à gauche chez la vache
Histo -TD
Loge
intestinale
Loge
intestinale
Rumen
Rumen
TD Utérus
Histologie
gravide
« sangle épiploïque »
formée par les feuillets
du grand omentum
Gestation à gauche
Gestation à droite - La moins fréquente,
- Plus des 2/3 des gestations chez la vache - Gestation infra-omentale : l ’utérus gravide
- Gestation supra-omentale : l ’utérus gravide s ’engage s ’engage sous la sangle épiploïque, glisse sous
dans la bourse supra-omentale constituée par le grand le rumen.
omentum (loge intestinale) . Se trouve donc bien - La moins favorable : prédispose aux dystocies
maintenu par la « sangle » constituée par les feuillets du (surtout torsion utérine), et aux déplacements
grand omentum à gauche de la caillette.
- La plus favorable.
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3) Le vagin
Ovaire a) Conformation externe
Cornes
Ligt. Utérus
large Corps
Col
30-40 cm de long-
vessie Vagin Fortement dilatable (canal de la
naissance)
urêtre
Vestibule du
M. constricteur vagin Sinus
du vestibule
uro-
Vulve
génital
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Conformation intérieure du
Vagin et du sinus uro-génital Le vestibule du vagin
de la vache Histo -TD
vue dorsale après ouverture et
étalement Conformation interne
Fornix du vagin
Col de l ’utérus
Vessie Portion vaginale du col
Ostium utérin externe
Rides vaginales
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Diverticule sub-urétral
de l’ostium de l’urètre
chez la vache et
sondage vésical
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Anat - CM03&4 - Appareil génital femelle chez les mammifères domestiques
Histo -TD
Anus
Périnée
Commissure dorsale
TD Histologie
Fente de la vulve
Lèvres de la vulve
Commissure ventrale
Ischium M. ischio-
caverneux
Corps M. rétracteur
Pilier
du clitoris
gland
Prépuce
URO
Anat
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
I Petits Ruminants
Les ovaires et les trompes des petits ruminants sont semblables à ceux de la vache (ovaires bosselés,
plus petits et arrondis : 2*1,5 cm). L'utérus est de type bipartitus (corps court :2/3cm, cornes
longues:12/15 cm). Il n'y a qu'un ligament intercornual (ventral)
Remarque : après l'ovulation, le corps jaune fait saillie et peut doubler le volume de l'ovaire !
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
En conformation interne, le cavum utérin possède des cotylédons (caroncules) excavés pendant la
gestation, sphéroïdes chez la brebis (comme chez la vache), mais aplatis chez la chèvre. La partie
vaginale du col fait peu saillie dans l'utérus.
II Jument
A- L'ovaire
Le développement de l'ovaire de la jument est particulier. Chez la pouliche, il est ovoïde et lisse. A
son bord ventral s'ébauche une fosse d'ovulation qui se creuse de plus en plus, entourée par
l'épithélium germinatif. Le péritoine recouvre l'ovaire dans sa plus grande partie. La zone vasculaire
est donc rejetée en position périphérique (inverse de la vache). Ceci donne à l'ovaire mature, vers
2/3 ans, une forme caractéristique de haricot, et un fonctionnement particulier : l'habituelle médulla
est externe, tandis que le cortex est en position interne.
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
NB : le péritoine recouvre donc la plus grande partie de l'ovaire, d'où un aspect très lisse des faces
médiales et latérales. La limite péritoine / épithélium est très nette : c'est la crête limitante de
Waldeyer.
Il est beaucoup plus volumineux que celui de la vache (6*3,5*3 cm pour 60 g).
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
♥♥Schéma♥♥ →
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
Concernant le sinus urogénital, l'ostium externe de l'urètre forme une fente transversale. Il n'existe
pas de glande vestibulaire majeure, mais deux glandes mineures. Le clitoris est rectiligne (alors qu'il
présente chez les bovins une inflexion sigmoïde) et le gland est très apparent.
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
Histo -TD
TD Histologie
Rappel : le ligament large s'attache au bord dorsal de l'utérus, contrairement aux bovins. Cela
prédispose les vaches aux retournements de matrices et autres torsions.
III Truie
→ L'ovaire est muriforme (présence de
12/15 follicules matures simultanément), de la taille
d'une noix. Il est flottant (mésovarium très long) et
comme chez la vache, le ligament propre se perd
dans le ligament large sans atteindre la corne
utérine.
Du point de vue topographique, les ovaires se
situent à 5/6 cm du plan médian, exactement à la
jonction de deux axes : la verticale passant par
l'angle de la hanche, et l'horizontale passant par le
plancher du bassin.
→ Les trompes sont semblables à celles des
petits ruminants, peu flexueuses. L'utérus est de
type bipartitus (corps : 5cm, cornes : 120/140 cm,
col : 20 cm). Il est entièrement abdominal. Les
cornes sont intestiniformes et flottantes (on les confond très facilement avec du jéjunum ! ). Elles
sont soutenues par un ligament large.
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
En conformation interne, la cavité utérine est séparée par un vélum utérin très développé (voile qui
prolonge la cloison entre les cornes, présent chez toutes les espèces mais plus ou moins marqué).
Le col est long, avec un canal cervical très ondulé (d'où la forme spiralée
des sondes IA) à cause des tubercules cervicaux de la paroi du col. Ce
dernier ne fait pas protrusion dans le vagin (pas de fleur épanouie)
Il n'existe pas non plus de glande vestibulaire majeure. On trouve sur les
lèvres un petit appendice horizontal en pointe.
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
IV Chienne
Pour une chienne de taille moyenne
A- L'ovaire
→ C'est un petit haricot de 1 ou 2 cm de long. Au repos, il est lisse, tandis qu'il est bosselé
en période de chaleurs. Il est particulièrement gras, et complètement enveloppé par le mésosalpinx,
qui forme donc une bourse ovarique quasi-close en remontant par la face médiale de l'ovaire.
L’infundibulum s'ouvre médialement à l'ovaire, au bord ventral de l'orifice de la bourse ovarique.
Il faudrait inciser pour voir l'ovaire. En pratique, lors d'ovariectomie, on enlève l'intégralité de la
structure (bourse + ovaire)
♥♥Schéma ♥♥
→ L'ovaire droit se trouve à 2-3 cm en arrière du pôle caudal du rein (en arrière de L3).
L'ovaire gauche est 1 cm en arrière du pôle caudal du rein (à hauteur de L4). Les deux ovaires sont
proches du plafond de la cavité lombaire (3-4 cm) car le ligament suspenseur est court. Attention, ils
se situent à l'extérieur de la bourse omentale, et en position latérale (donc pas besoin de récliner le
grand omentum lors de l'ovariectomie).
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
♥♥Schéma♥♥
Remarque : Il faut en conséquence faire attention, lors de sondage, à ne pas introduire la sonde
dans le récessus ventral du vagin !
L’utérus de la chienne est entièrement abdominal, en région sous-lombaire. Les cornes sont dorsales
à la bourse omentale. La corne droite est latérale au duodénum descendant et au jéjunum, la corne
gauche est latérale au côlon descendant.
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Anat - CM05 - Appareil génital femelle particularités spécifiques
→ Le plancher du vestibule du vagin est fortement incliné dans le sens ventro-caudal. Le vagin est
très long (12/15 cm) et présente un hymen rudimentaire. On trouve des glandes vestibulaires
mineures uniquement. L'ostium externe de l'urètre forme une petite fente longitudinale portée par
un fort tubercule urétral. La fosse clitoridienne est profonde et large, le clitoris est bien développé.
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V Chatte
Il existe de très grandes variations individuelles.
Les ovaires sont lisses, la bourse ovarique est
ouverte et moins adipeuse que pour la chienne
(on arrive à voir les ovaires à travers le méso). Ils
sont situés en dehors de l'omentum, un travers de
doigt (1cm) en arrière du rein, et mesurent 8*5
mm.
VI Lapine
L'ovaire à la forme d'un grain de riz rond. Les cornes sont flexueuses et mesurent 10-12 cm de long.
L'utérus n'a pas de corps, en revanche, il présente 2 cols : utérus duplex. Le vagin est large et long.
Le clitoris est fort et long (4 cm, gland rudimentaire). La vulve présente deux paires de lèvres.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
TD Histologie
Introduction
Ce sont les glandes qui ont donné leur nom aux Mammifères. Elles sécrètent le lait qui est la toute
première nourriture du nouveau-né.
Bien que d’origine tégumentaire, leur évolution et leur fonctionnement sont étroitement liés à ceux de
l’appareil génital et sous contrôle neuro-hormonal complexe.
Pour le vétérinaire, leur étude revêt une grande importance à plusieurs titres :
Médical : avec deux affections dominantes chez les mammifères domestiques :
Les tumeurs mammaires de la chienne âgée (50% des tumeurs chez le chien);
Les mammites chez les animaux producteurs de lait, et plus particulièrement chez la vache
laitière. Ce sont des inflammations dues à la pénétration dans la mamelle de germes
infectieux. Elles sont liées aux conditions d’hygiène et aux contraintes de la traite.
Economique : les mammites d’une part, et la contamination du lait d’autre part, sont à l’origine de
pertes économiques importantes pour l’éleveur.
Sanitaire : L’hygiène de la mamelle influe sur l’état sanitaire du lait, et donc des produits dérivés
du lait.
Zootechnique : la morphologie des mamelles est un critère important de sélection des
animaux pour leur aptitude laitière, leur faible prédisposition aux mammites et pour faciliter le
fonctionnement de la machine à traire.
I. Etude générale
Pour comprendre les différences morphologiques entre les espèces et le fonctionnement des
mamelles, les pathologies, il est nécessaire d’aborder quelques notions sur leur organogenèse et leur
développement.
Les toutes premières ébauches des mamelles apparaissent très précocement (25ème- 30ème jour
de gestation chez la vache) : Ce sont les crêtes mammaires. Elles correspondent à deux petits
épaississements ectodermiques longitudinaux s’étendant de la région axillaire à la région
inguinale, de part et d’autre du plan médian. Ce sont des regroupements de glandes sudoripares.
Quelques jours plus tard, en des sites localisés le long de chaque crête mammaire, apparaissent les
bourgeons mammaires primaires. Ces petits reliefs se forment par prolifération et, surtout, par
concentration de cellules ectoblastiques.
Par la suite, la crête mammaire disparaît entre ces bourgeons. Puis ce sont la plupart des
bourgeons mammaires qui disparaissent. Seuls persistent les bourgeons primaires qui vont
évoluer et donner les mamelles.
Remarque : c’est à ce stade qu’il peut y avoir des « ratés » : persistance de certains bourgeons
pouvant évoluer en mamelles surnuméraires.
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Histo -TD domestiques
Anat - CM06 - Les mamelles des mammifères
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Anat – CM6 – Mamelles des mammifères domestiques (S. Sawaya)
Le bourgeon mammaire primaire se développe ensuite en profondeur en s’enfonçant dans le
mésoblaste. Il envoie des prolongements qui, eux-mêmes, vont bourgeonner secondairement et se
ramifier. Ce sont les ébauches des futurs conduits collecteurs et excréteurs du lait. Dans le
même temps, la surface du bourgeon mammaire se creuse par dégénérescence formant la fovéa
mammaire.
A partir de ce stade, deux types d’évolution sont possibles en fonction des espèces :
TD Histologie
Chez les Carnivores, la Truie, les Primates : La fovéa mammaire continue à se creuser. Les
ébauches des canaux excréteurs se ramifient encore, et leur lumière commence à se creuser.
Les ébauches des sinus lactifères se mettent également en place (petits réservoirs où
s’accumulera le lait avant son éjection). Quelques jours avant la naissance, la fovéa
mammaire s’éverse vers l’extérieur pour former la papille mammaire (= tétine). On a donc
des abouchements séparés pour les différents tubes collecteurs du lait.
Chez les Ruminants : La formation de la papille mammaire est plus précoce. L’invagination de
la fovéa mammaire est plus profonde. Elle se dilate pour former un vaste et unique sinus
lactifère où vont s’aboucher tous les canaux excréteurs. Dans le même temps, de part et
d’autre de la fovéa mammaire, l’ectoderme se soulève et forme la papille mammaire ou
trayon. Le sinus lactifère se prolonge dans le trayon et communique avec l’extérieur par un
seul et court conduit papillaire. On a donc un abouchement unique pour l’ensemble des
tubes collecteurs du lait. A la naissance, les mamelles sont très discrètes, réduites à la
présence de la papille ou de son amorce.
Remarque : Chez la jument, l’évolution ressemble à celle des ruminants, mais il y a formation de 2
sinus lactifères débouchant chacun par un ostium papillaire.
Le développement des mamelles s’arrête à ce stade jusqu’à la puberté (ou jusque la première
gestation)
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Histo -TD domestiques
Anat - CM06 - Les mamelles des mammifères
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Anat – CM6 – Mamelles des mammifères domestiques (S. Sawaya)
4. Sevrage et tarissement (Involution)
Après le sevrage ou le tarissement, le lait résiduel est résorbé/phagocyté par les macrophages.
L’épithélium glandulaire subit une involution et les acini sont également phagocytés. On assiste
ainsi à un retour de la mamelle à l’état de repos post-pubertaire : les tissus de soutien et les canaux
sont bien développés alors que le tissu glandulaire est sous forme de bourgeons indifférenciés
(bourgeons prêts à se développer).
TD Histologie
L’existence de ces cellules à l’état embryonnaire, potentiellement prêtes à la croissance,
explique la possibilité et la fréquence du développement tumoral des glandes mammaires.
Remarque : La ménopause chez la femme : la plus grande partie des canaux galactophores
s’atrophie définitivement. La glande retourne à son état pré-pubertaire (cellules embryonnaires à
l’état quiescent, cela favorise le développement de tumeurs mammaires). Cependant ce retour par
involution à l’état de la naissance ne concerne que la fonctionnalité, en aspect la poitrine reste
identique du fait des tissus de soutien.
Remarque : Développement mammaire chez le mâle : la mise en place des ébauches mammaires est
identique à la femelle jusqu’à la puberté (existence d’un stade indifférencié comme pour l’appareil
génital). Ensuite, la testostérone inhibe le développement des mamelles. Ce qui explique que les
tétines soient visibles, mais non fonctionnelles. Mais chez certaines espèces, comme la souris ou le
cheval, cette inhibition est beaucoup plus précoce, et a lieu pendant la vie fœtale par sécrétion de
testostérone par les testicules embryonnaires. Ainsi souris et chevaux mâles n’ont pas de tétines
masculines (alors qu’il y en a chez les ânes et mulets).
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Histo -TD domestiques
Anat - CM06 - Les mamelles des mammifères
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Anat – CM6 – Mamelles des mammifères domestiques (S. Sawaya)
Pour conclure :
Chaque mamelle est constituée de plusieurs glandes mammaires:
Chez les carnivores, les primates, la truie et la lapine, chaque glande mammaire possède son
propre conduit excréteur, qui possède son propre sinus lactifère (peu développé), qui
communique avec l’extérieur par son propre conduit papillaire : à l’extrémité de chaque tétine, on
TD Histologie
aura plusieurs ostiums papillaires.
Chez les ruminants : tous les canaux galactophores de toutes les glandes mammaires
s’abouchent dans un seul et très vaste sinus lactifère. Celui-ci s’étend également dans le trayon et
communique avec l’extérieur par un seul et très court conduit papillaire : à l’extrémité d’un
trayon de vache, nous n’aurons qu’un seul ostium papillaire.
Remarque : La structure du trayon des ruminants expliquent leur utilisation pour une production
massive de lait. En effet, un grand réservoir est alors disponible et peut être vidangé en peu de temps
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Histo -TD domestiques
Anat - CM06 - Les mamelles des mammifères
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Anat – CM6 – Mamelles des mammifères domestiques (S. Sawaya)
Remarque : Du fait du permanent remaniement des glandes mammaires (développement lors des
gestations, involution lors des périodes entre gestation) les cellules de ces glandes possèdent un fort
pouvoir de division. Elles sont ainsi capables de reconstituer l’appareil pour assurer sa fonction.
Cependant il n’est alors pas rare de rencontrer des troubles de la division pouvant ainsi aboutir à une
évolution tumorale.
Les carnivores, la truie, la lapine et les rongeurs (sauf le cobaye) sont des espèces à
mamelles nombreuses. Souvent, elles présentent une ou deux mamelles
Papilles surnuméraires. Dans ce cas, on observe généralement une asymétrie entre les deux
mammaires
chaînes mammaires avec, par exemple, 5 mamelles d’un côté et 6 de l’autre, à
disposition alternée. Le potentiel est entièrement exploité.
Quand le nombre de mamelles est réduit, elles ne se développent qu’à une
seule extrémité : La femme, les primates, la girafe et l’ éléphante ne possèdent
qu’une seule paire de mamelles thoraciques. Chez la vache (2 paires), les petits
ruminants, les équidés et le cobaye (1 paire), elles sont situées en région inguinale. Le
potentiel n’est exploité que localement.
Les anomalies du développement des mamelles sont en général plus fréquentes chez les espèces à
mamelles nombreuses.
Les anomalies de volume :
- Macromastie/micromastie
- Macrothélie/microthélie
Les anomalies de nombre :
- Les polythélies (plusieurs papilles pour une mamelle) : sont relativement fréquentes chez la
vache. Cela peut poser problème pour l’utilisation de la machine à traire. Elles prédisposent aux
mammites.
- Les polymastie (plusieurs glandes): sont plus rares. Chez la chienne ou la femme, elles
peuvent présenter une évolution tumorale.
Les anomalies de fonctionnement :
- Lactation de pseudo gestation : (« lactation nerveuse »). C’est une lactation sans gestation
préalable. Cela arrive surtout chez la chienne s’il n’y a pas eu fécondation. Elle est également
favorisée par l’utilisation des progestagènes de synthèse et donc un déséquilibre de concentration
en œstrogène et progestérone (pilule contraceptive, Cf. cours physio sexuelle).
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TD Histologie
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- La gynécomastie : c’est le développement anormal des mamelles chez le mâle. Elle est en
général liée à une intersexualité ou à un hermaphrodisme. Chez les animaux, elle est surtout
connue chez le bouc. On peut alors avoir une production de lait chez le mâle
En période de lactation, il s’étend crânialement jusqu’à la mi- distance entre l’ombilic et le pubis.
Caudalement, il remonte très haut pour atteindre la région périnéale. Dorsalement, il s’attache à
la tunique abdominale. Ventralement il atteint la jambe, voire le jarret.
Implantation et la forme du pis : On recherchera des mamelles « bien équilibrées », i.e. régulièrement
développées sans trop de différence entre les quartiers avant et arrière ; « bien suspendues », par
l’appareil suspenseur dont la marque extérieure est le sillon inter-mammaire qui doit être bien
marqué et bien profond ; « remontées au- dessus de la ligne des jarrets », car si elles sont trop
basses ou « décrochées », elles seront exposées aux souillures, aux lésions du trayon, par écrasement
par exemple, et donc prédisposent aux mammites ; « globuleuse » laissant présager un abondant tissu
glandulaire (appréciation par palpation) ; à la peau fine et souple (peu de tissu conjonctif et fibreux);
au système veineux bien développé et apparent (bon drainage veineux).
Forme et implantation du trayon : les trayons doivent s’attacher perpendiculairement à la mamelle
et non pas dirigées vers l’avant, vers l’arrière ou de côté ; de forme bien cylindroïde et petits (risques
de glissement du gobelet trayeur et lésions de la papille) ; à peau fine, souple, et bien adhérente au
plan sous-jacent (sinon lésions par le gobelet trayeur).
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Tous ces critères doivent persister au cours de la vie active de la vache. Il faut favoriser la réforme des
animaux qui, à un certain moment, montrent des modifications allant à l’encontre de ces critères
(décrochage des mamelles par exemple).
Toutefois cette indépendance des quartiers n’est pas nécessairement vraie en ce qui concerne les
problèmes infectieux tels que les mammites (contamination par la trayeuse, les mains du
manipulateur, si ce n’est tout simplement par voisinage ou par le système vasculaire).
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1. Le tégument
Le corps de la mamelle est recouvert d’une peau souple et fine, recouverte de petits poils et qui se
détache bien du plan sous-jacent. Elle contient des glandes sébacées et sudoripares =>
thermorégulation.
Remarque : ce caractère est particulier, sachant que chez les animaux domestiques, la seule espèce
TD Histologie
possédant des glandes sudoripares sur tout le corps est le cheval. Chez les autres espèces, on ne les
trouve qu’au niveau des coussinets digitaux et des mamelles.
Le trayon est peu protégé (absence de poils et de glande) et a une grande sensibilité aux agressions
extérieures (possibilité d’engelures, de gerçures) et donc très douloureux. Cette sensibilité nuit à la
production.
2. L’appareil suspenseur
C’est un sac fibro-élastique qui entoure le parenchyme mammaire et l’attache à la tunique
abdominale. Particulièrement développé chez la vache, il est formé d’une lame latérale et d’une
médiale :
La lame latérale, la plus superficielle, est constituée des lamelles de suspensions latérales. Elles
attachent le quartier à la tunique abdominale et se portent loin en arrière pour atteindre la région
périnéale.
La lame médiale, en position profonde, est formée des lamelles de suspension médiales. Elles sont
beaucoup plus développées. Celles de la mamelle droite et celles de la mamelle gauche s’adossent
dans le plan médian pour former un épais septum qui s’insère le long de la ligne blanche jusqu’au
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tendon prépubien. Ce septum est tellement développé chez la vache qu’il forme un véritable «
ligament suspenseur du pis ».
Remarque : si le ligament suspenseur se rompt, on assiste à l’affaissement et l’écartement des
mamelles. Il est possible d’avoir des lésions de la lame latérale provoquant un affaissement du pis
vers le bas. Dans les deux cas, le risque de contamination augmenté.
Par contre, le septum qui sépare les mamelles d’un même côté est beaucoup plus mince et
TD Histologie
beaucoup plus difficile à mettre en évidence.
3. Le parenchyme mammaire
C’est le constituant principal du corps de la mamelle. Il est formé d’un parenchyme conjonctif de
soutien, et du parenchyme glandulaire proprement dit.
Le parenchyme conjonctif correspond à la charpente qui soutient la mamelle. C’est du tissu
conjonctivo-adipeux qui entoure les glandes mammaires. En périphérie, il est fortement adhérent
à l’appareil suspenseur. Il envoie des septums conjonctifs dans l’épaisseur du parenchyme
mammaire, déterminant la lobulation de la glande. Il se charge en tissu adipeux, surtout
dorsalement où il constitue le corps adipeux supra-mammaire très développé chez les ruminants
et la jument. Ce corps adipeux contient les gros vaisseaux mammaires et les NL inguinaux
superficiels.
Le parenchyme glandulaire : les cellules glandulaires s’associent en
acini ou alvéoles mammaires. Chaque acinus est entouré de quelques
cellules myo-épithéliales, qui sous l’action de l’ocytocine, se
contractent et permettent l’éjection du lait dans les canaux. Les acinis
s’organisent en lobules, eux-mêmes associés en lobes.
Conduits et sinus lactifères: Le lait secrété dans la lumière des alvéoles mammaires est collecté par
différents degrés de conduits qui aboutissent aux conduits lactifères ou « galactophores ». Chez les
ruminants, tous les conduits lactifères débouchent dans un très vaste et unique sinus lactifère.
C’est dans cette cavité que s’accumule le lait avant son éjection. Le sinus lactifère de la vache
présente deux zones :
- Une partie glandulaire vaste, située à la base du trayon (vol : 250 ml) ;
- Une partie papillaire ou « sinus » du trayon, qui occupe la plus grande partie du trayon.
Elle communique avec l’extérieur par un unique et étroit conduit papillaire
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La jonction entre ces deux parties est marquée par un étranglement bordé par un relief muqueux
irrégulier, le relief annulaire, occupé par un plexus vasculaire (plexus ou anneau veineux de
Fürstemberg).
Le conduit papillaire, est la seule porte d’entrée pour les principaux germes
pathogènes de la mamelle. Ceux-ci vont, soit contaminer le lait, soit infecter
le parenchyme mammaire et être à l’origine d’une mammite. Cette entrée est
limitée par la présence de sphincter musculaire. TD Histologie
Remarque : La connaissance de la structure du trayon est indispensable à la
compréhension des principes de la prévention et du traitement des
mammites.
La plus grande partie du trayon est donc occupée par le sinus du trayon (partie papillaire du sinus
lactifère). Ce dernier se prolonge par un bref et très étroit conduit papillaire (1cm de long, 0,3 à
0,4 mm quand il est fermé, 1mm lors de la traite) qui s’ouvre à l’extérieur par un seul ostium
papillaire.
La peau du trayon : Elle est très mince, glabre et, contrairement au corps mammaire, dépourvue
de glandes sébacées et glandes sudoripares. Le trayon est donc très sensible aux
variations de température et d’hygrométrie ( exposé aux gerçures, aux engelures..).
La muqueuse du trayon : Son aspect varie en fonction de sa localisation :
- Dans la région du sinus du trayon, elle est jaunâtre claire, et forme des plis longitudinaux
parallèles ;
- A la jonction entre le sinus et le conduit papillaire, du fait du rétrécissement brusque du
diamètre, ces plis forment une sorte de collerette (plis radiaires) appelée rosette de
Fürstemberg avant de se continuer dans le conduit papillaire. Cette rosette est une véritable
barrière mécanique contre les microbes. Elle obstrue le conduit en dehors de la traite
ou de la tétée.
- Au niveau du conduit papillaire, les plis deviennent plus épais et la muqueuse très
kératinisée (aspect blanchâtre) : l’épaisseur de cette couche de kératine dépend des
contraintes mécaniques de la traite (réglage du vide, utilisation de seringues intra-
mammaires).
- Au niveau de l’ostium papillaire, la jonction entre la muqueuse du conduit et la peau du
trayon forme un anneau blanc caractéristique : L’examen de cet anneau après la traite
donne une bonne idée de la non-agression de celle-ci sur le trayon (plaies, érosion,
éversion).
Remarque 1: La kératine qui tapisse le conduit papillaire forme une couche épaisse en tuile
anfractueuse qui permet le piégeage des germes ayant pénétré dans le canal du trayon. Ceci favorise
l’action bactéricide des acides gras et acides aminés sécrétés par certaines cellules épithéliales
du conduit, en attendant l’arrivée des globules blancs. D’où l’importance de protéger cette couche
de kératine (l’embout des seringues de traitement antibiotique intra-mammaire fait environ 3mm de
diamètre, tandis que le conduit papillaire fait environ 1 mm quand il est dilaté. Actuellement, pour
limiter la destruction de cette kératine, certains fabricants proposent des seringues à embout
sécable, permettant une pénétration plus réduite dans le canal du trayon.
Remarque 2: Au repos, le diamètre de l’ostium papillaire est pratiquement virtuel. Mais il se dilate
pendant la traite pour atteindre environ 1 mm. Si on rapportait un staphylocoque à des proportions
humaines, la taille de l’ostium serait de 700 à 800 m de diamètre …
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D’où l’importance du trempage du trayon après la traite dans une solution antiseptique iodée : il se
forme alors une gouttelette retenue par l’anneau de l’ostium papillaire, qui, en se rétractant
progressivement va « aspirer » l’antiseptique dans le canal du trayon, assurant sa protection jusqu’à
sa fermeture définitive. Il est également important pendant ce laps de temps d’éviter que les vaches
se couchent dans leur litière (en leur donnant une ration alimentaire juste après la traite par
exemple).
TD Histologie
La paroi du trayon : Elle est riche en vaisseaux sanguins formant des plexus vasculaires (l’un
proximal, l’autre distal autour de l’ostium). Elle est essentiellement constituée de fibres
musculaires longitudinales. Tout autour de l’ostium papillaire, ces fibres prennent une
orientation circulaire et forment un sphincter responsable de la dureté du bout du trayon.
Pendant la traite, le sphincter se relâche. A la fin de la traite, le sphincter se contracte, mais le
conduit papillaire ne va se fermer complètement qu’après 2 heures environ.
Pour conclure, on voit toute l’importance du conduit papillaire dans la défense de la mamelle. Il
constitue la première barrière contre les microbes grâce à ses trois structures :
L’ostium papillaire et son sphincter musculaire
La kératine en couche épaisse et anfractueuse qui tapisse sa paroi
La rosette de Fürstenberg et ses plis qui s’imbriquent les uns dans les autres formant obstacle à
la progression des germes
Ce rôle de barrière ne sera efficace que si l’éleveur, conseillé par son vétérinaire, assure des soins
attentifs et continus : hygiène de la traite, hygiène des locaux, bon réglage et entretien régulier de la
machine à traire, prévention et traitement précoce des mammites cliniques ou subcliniques pendant la
traite ou en période de tarissement.
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A) Innervation sensitive
L’innervation sensitive est assurée par les branches
ventrales des nerfs lombaires (nerf génito-fémoral
qui traverse le canal inguinal et donne les nerfs
TDTD
mammaires, et rameau inguinal du nerf ilio-inguinal).Histologie
Histologie
Chez les espèces à nombreuses mamelles, il faut
rajouter les rameaux perforants des nerfs
intercostaux pour les mamelles thoraciques et
abdominales.
B) Innervation végétative
L’innervation végétative est représentée par des filets
nerveux provenant du système orthosympathique
(ganglion mésentérique caudal). Il ne semble pas
exister d’innervation parasympathique
Chez la vache et les petits ruminants on remarque une
réorganisation des nerfs à l’aplomb du bassin pour assurer l’innervation de la mamelle. Le nerf
génito fémoral est plus important et se distribue aux organes génitaux externes.
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B) Drainage
Le système veineux est plus volumineux et plus complexe. Chez la vache, le drainage veineux
est assuré par plusieurs réseaux denses se jetant dans les veines mammaires qui forment le cercle
veineux de la base du pis. Chez les espèces à mamelles nombreuses, les mamelles abdominales et
thoraciques sont également drainées par les veines thoracique interne et épigastrique crâniale
TD Histologie
superficielle (cette dernière a cependant un rôle moins important).
C) Drainage lymphatique
Le drainage lymphatique est assuré par les nœuds lymphatiques inguinaux superficiels (= rétro-
mammaires) situés en région sous-périnéale (palpables) puis l’ensemble est drainé par le lymphocentre
ilio-sacral. Les mamelles thoraciques et abdominales des animaux à longues chaînes mammaires sont
drainées par le NL axillaire (palpable si hypertrophié) et le NL axillaire accessoire pour M1, M2,
M3. Chez les ruminants ce drainage est surtout réalisé à l’arrière au niveau du lymphocentre inguino-
fémoral et sacral.
Remarque : Il est essentiel de bien connaître les voies de drainage veineux et lymphatique pour
comprendre et prévoir la généralisation tumorale.
A retenir :
- Dans le cas de mamelles thoraciques : la dissémination lymphatique est réalisée par les NL
axillaire et axillaire accessoire
- Dans le cas de mamelles inguinales : la dissémination lymphatique est réalisée par les NL
mammaire.
Conclusion :
On notera l’importance particulière :
- Du trayon de la vache et de son système de défense.
- De la vascularisation et du drainage lymphatique (→ stratégie du traitement des tumeurs
mammaires chez la chienne). Il est important de bien connaître ses voies, les tumeurs mammaires étant
fréquentes on peut ainsi envisager le schéma de la généralisation.
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Anat - CM07 - L'appareil
Etudegénital mâle uro-génital,
de l’appareil des mammifères domestiques
embryologie et endocrinologie
Uro – Anat CM5&7 L’appareil génital mâle des mammifères domestiques (T.Roger)
Introduction :
L’appareil génital mâle est l’ensemble des organes assurant l’élaboration du sperme et son dépôt dans
les voies génitales femelles. L’appareil génital mâle, comme l’appareil génital femelle, est constitué de
deux grandes parties :
• Une portion glandulaire : les testicules, qui produisent les spermatozoïdes, c’est l’activité
exocrine, et assurent l’élaboration des hormones mâles, c’est l’activité endocrine.
• Une portion tubaire, appelée aussi tractus génial avec :
- Les voies spermatiques ou voies spécifiques (épididyme, canal déférent) allant des testicules
jusqu’au bassin et convergeant avec les voies urinaires au niveau de l’urètre. Elles assurent le
transit des spermatozoïdes et du liquide séminal qui va s’enrichir par des sécrétions des
glandes annexes au cours de son passage.
- L’urètre ou voie commune, subdivisé en urètre pelvien (dans la cavité pelvienne du bassin,
équivalent de celui que l’on retrouve chez la femelle) et urètre pénien ou spongieux (qui est
une composante du canal du pénis). Sperme et urine empruntent tous deux l’urètre.
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Anat - CM07 - L'appareil
Etudegénital mâle uro-génital,
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I. Les testicules
A. La descente testiculaire
1. Définition
C ’est la migration du testicule depuis son lieu d’élaboration pour gagner une position extra-
abdominale entre la racine des deux membres pelviens (ruminants, équidés) ou au niveau du périnée
TD Histologie
(carnivores, suidés, lagomorphes). Le testicule apparait dans la région abdominale au niveau
du plafond de la cavité caelomique, il est porté par un pli urogénital, ce pli va être étalé
depuis une position post-diaphragmatique (au contact des piliers du diaphragme) jusqu’à une
position caudale. Le testicule se retrouve alors dans une cavité séreuse spécifique liée à la cavité
péritonéale : la cavité vaginale.
Sa position extra-abdominale lui permet de demeurer à une température
inférieure à la température corporelle, facteur indispensable à la
spermatogénèse.
Si la migration n’est pas effectuée on parle de cryptorchidie : le testicule est
atrophié et/ou déformé, l’individu est alors stérile, et il peut y avoir en plus
des tumeurs qui se développe au niveau des testicules. Dans tous les cas, on
stérilise pour 2 raisons : si le problème est génétique, cela évite la transmission
du problème à la descendance, et on limite les risques de tumeur.
La descente testiculaire s’opère en deux temps.
Rq : Les reins, les glandes surrénales et les testicules ont une origine commune : le mésonéphros.
2. Le stade initial
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Cette communication, entre la cavité péritonéale et vaginale, est plus ou moins importante selon les
espèces animales :
TD Histologie
Chez les Équidés, les Carnivores et les Suidés : le canal inguinal est large et
occupé par le ligament suspenseur du testicule, ce qui entraîne un risque
d’hernie inguinale, notamment sur les animaux castrés car la castration laisse
la cavité vide (ex : risque de pénétration des anses intestinales dans la cavité
vaginale lors du réveil d’un cheval après castration).
Il existe d’autres anomalies dues à cette communication : le
kyste du cordon qui est une inflammation et l’hydrocoele qui est une
accumulation trop importante de liquide dans la cavité vaginale.
Chez les ruminants, le canal est plus étranglé, ce qui diminue le risque
d’hernie.
Chez l’homme, le risque est complètement écarté puisque le canal est
extrêmement resserré.
Chez la chienne, il y a aussi risque d’hernie du fait du canal de Nück.
Rq : Chez le lapin le canal est tellement communicant que le testicule peut changer de position selon
l'activité sexuelle : il est exorchide (dans la cavité vaginale) lors d'une activité sexuelle et endorchide
(dans la cavité pelvienne) le reste du temps.
Remarques importantes :
• On retrouve une migration similaire pour l'ovaire : même origine topographique, un ligament
suspenseur et un ligament large fixant l'utérus. La migration de l'ovaire se fait aussi de l'avant
vers l'arrière pour beaucoup d'espèces, par contre l'ovaire reste intra- abdominal.
• La chronologie de la migration testiculaire n'est pas la même selon les espèces :
- Equidés : le testicule migre en fin de gestation, s’engage dans le canal vaginal et à la
naissance regagne une position intra-abdominale. La position dans la cavité vaginale est
tardive : 6mois – 1an ½.
- Ruminants : les testicules gagnent leur position externe à mi gestation (5ème mois).
- Chiens/chats : mise en place pendant le premier mois de vie, c'est pourquoi il est difficile
de les sexer dans les premières semaines.
- Suidés : les testicules sont en place dès la naissance.
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Etudegénital mâle uro-génital,
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La migration modifie aussi la topographie des voies spermatiques, elles sont entrainées dans la cavité
vaginale. Elles passent par le conduit péritonéo-vaginal ou conduit inguinal, et forment le cordon
testiculaire. Le conduit déférent a initialement un trajet cranio-caudal qui se verra modifié à l’issue de
la descente testiculaire. De plus, en fin de migration il se trouve au contact du testicule.
La migration s’étire plus ou moins selon l’axe cranio-caudal en fonction des espèces.
Verrat
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La descente testiculaire entraîne de façon différentielle les constituants de la paroi abdominale qui
formeront les enveloppes testiculaires. On reconnait certains éléments en continuité de la paroi
abdominale à la paroi de la cavité vaginale.
TD Histologie
Eléments de la paroi abdominale Eléments de la paroi de la cavité vaginale
Plan superficiel
Peau du tronc Peau du scrotum : elle est plus fine, moins kératinisée et
sans phanères, cela favorise les pertes thermiques
Muscle cutané du tronc Dartos : très fin, élément fibreux dont le mouvement de
trémulation permet d’accentuer les échanges thermiques
Fascia du tronc : tissu conjonctif + graisse Fascia spermatique externe
Muscles Oblique externe
Oblique interne Muscle crémaster : sa contraction permet la remontée
Plan profond
des testicules dans la cavité abdominale (il est très
développé chez le lapin)
Transverse de l’abdomen
Fascia transversalis (feuillet profond) Fascia spermatique interne
Feuillet pariétal du péritoine = séreuse Tunique vaginale : élément séreux qui comporte une
lame pariétale (externe) et une lame viscérale (interne)
♥ Schéma très important, à retenir ♥ (T.Roger a précisé que pour l’anat ce serait principalement des schémas au partiel)
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Anat - CM07 - L'appareil
Etudegénital mâle uro-génital,
de l’appareil des mammifères domestiques
embryologie et endocrinologie
Uro – Anat CM5&7 L’appareil génital mâle des mammifères domestiques (T.Roger)
Il existe :
- Des castrations à testicule couvert : on n’ouvre que les enveloppes extérieures, et on sépare
la fibroséreuse (= fascia spermatique interne + lame pariétale de la vaginale) du dartos et de la peau,
ainsi on libère le testicule recouvert par l'ensemble de ses enveloppes.
TD Histologie
- Des castrations à testicule découvert : on ouvre toutes les enveloppes, on met à jour le
testicule seulement recouvert de la lame viscérale.
Le choix du type d’extraction est fonction de l’épaisseur des enveloppes, de la taille du canal inguinal
et du cordon testiculaire :
- Chez le chat la fibroséreuse est
mince, on pratique la castration à testicule
couvert car il est peu attaché à la paroi externe
(le ligament scrotal est faible) et que le muscle
crémaster est grêle. Le cordon testiculaire est
très long On dégage le ligament scrotal, on
attache le testicule on met une pince clamp
sur le cordon et on bistourne pour tordre
l’ensemble, on l’allonge ainsi et il finit par
rompre. Dans le même temps les vaisseaux
s’allongent, l’endothélium se rompt et sert de
fixation pour le clou plaquettaire d’où la mise
en place de l’hémostase. La castration est donc
très facile.
- Chez le chien, la fibroséreuse est
épaisse, le ligament scrotal est faible, le
cordon testiculaire est long et le muscle
crémaster est peu épais. On pratique la
castration à testicule découvert : on extrait le
testicule et on l’isole de ses attaches scrotales,
on sectionne les voies spermatiques, il faut
assurer l’hémostase par compression.
- Chez le jeune porc (marcillois en
particulier) le ligament scrotal est très large, le
muscle crémaster s’épaissit avec l’âge, le
cordon testiculaire est long et épais et le fascia
spermatique interne est épais. On fait une
castration à testicule couvert. Le but de la
castration est d'éviter l'odeur d'urine dans la
viande.
- Chez les ruminants, le muscle crémaster est large et court, le fascia spermatique interne et
peu épais, le cordon testiculaire est long et le ligament scrotal est fragile. On pince le cordon pour
couper la circulation cela aboutit à une nécrose.
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C. Les testicules
1. Caractères généraux
Ils sont de forme ovoïde et ont une silhouette aplatie transversalement. En général, plus l’espèce est
grande, plus le testicule est volumineux et plus l’allongement est important (testicules en ballon de
rugby) : Il est donc très long chez les ruminants et le cheval, par contre beaucoup plus ovalaire chez le
TD Histologie
chien et presque circulaire chez le chat. C ’est une règle non absolue : chez le lapin, ils sont fusiformes
(due aux changements constants de topographie et à la traversée du canal inguinal).
Entre les grands et petits ruminants, la différence de taille n'est pas grande (testicule de bœuf à peine
plus gros qu'un testicule de bouc). De même, le testicule de verrat (400-500g) est beaucoup plus gros
que le testicule de bœuf (200-300g). Chez les carnivores il y a proportionnalité (dizaines de gramme
chez le chien, quelques grammes chez le chat).
Rq : Les testicules très volumineux (12 à 15cm de long) et bien visibles du bouc lui ont valu sa réputation
sulfureuse & tous les mythes qui lui sont associés : le diable, le satyre… Celles du porc sont plus
volumineuses mais moins visibles extérieurement.
Les testicules sont des organes parenchymateux avec une albuginée (enveloppe fibreuse riche en
tissu conjonctif). Ils sont très peu vascularisés (il n’y a pas de thermorégulation, car sinon cela
réchaufferait l’organe). Leur couleur est blanchâtre, légèrement bleutée du fait du tissu conjonctif
épais qui l'entoure. Le parenchyme est spongieux à cause des conduits spermatiques, sa résistance à
la palpation est très faible.
2. Conformation externe
Le testicule subit une compression transversale par la racine des 2 membres pelviens, ceci est à
l'origine des 2 faces du testicule :
- Une latérale que l’on repère par sa proximité avec l’épididyme.
- Une médiane, plus proche du canal défèrent.
On distingue de plus 2 bords :
- Le bord épididymaire, au contact de l’épididyme
- Le bord libre, qui a perdu tout contact avec des composants testiculaires.
Le testicule possède aussi 2 extrémités :
- L'extrémité capitée du testicule du côté de la tête de l’épididyme, elle est toujours orientée pour
être la plus proche du canal inguinal.
-L'extrémité caudée du testicule du côté de la queue de l’épididyme. Elle donne attache au ligament
scrotal.
Remarques :
- Pour identifier les zones des testicules, on étudie leurs rapports avec les voies spermatiques.
- Leur orientation diffère selon les espèces du fait de la migration. On parle donc de rapports et non de
position exacte.
Exemple : Chez l’étalon, les testicules sont en position inguinale et l’extrémité capitée est crâniale pour
que le cordon testiculaire s’engage dans le canal inguinal. En revanche chez le porc, les testicules sont
verticaux et l’extrémité capitée est ventrale pour que le conduit puisse passer de la région périnéale à
inguinale et ensuite traverser la paroi (cf tableau comparatif des positions chez les différents espèces).
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3. Conformation interne
La glande testiculaire est formée à partir du cordon génital et des crêtes gonadiques (d’origine
mésodermique) qui partagent les premières étapes du développement des reins. L’évolution des
tubes séminifères est donc apparentée et suit les mêmes schémas de développement que celle des
néphrons. Seul le corpuscule rénal n’a pas d’équivalent. Primitivement, les unités où se déroule la
TD Histologie
spermatogenèse sont des néphrons possédant une partie contournée (en position marginale du
testicule) et une partie droite (orientée vers le centre du testicule). Ces néphrons deviennent ensuite
des tubes séminifères lorsque les cellules souches épiblastiques les colonisent et donnent les cellules
germinales. Dans les tubes séminifères, il y a une maturation des spermatozoïdes depuis la paroi des
tubes séminifères, jusqu'au centre où ils sont presque matures puis excrétés. Les tubes séminifères
sont constitués des tubes contournés proximaux et distaux. Ils sont liés par du tissu conjonctif lâche
qui s’épaissit par endroits pour donner des cloisons interlobulaires (lobules peu visibles toutefois). Ils
convergent en des tubes collecteurs au centre, équivalents à des tubes droits, puis vers le rete testis
(= connexion entre le testicule et la tête de l’épididyme qui contient les voies spermatiques). Les tubes
droits au centre ne sont visibles macroscopiquement que chez le porc. En périphérie, la trame de
conjonctif est beaucoup plus épaisse et forme l’albuginée, dans laquelle circulent des vaisseaux
sanguins qui s’enfoncent dans le parenchyme.
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La spermatogenèse s’effectue
des tubes contournés
(marginaux) vers les tubes droits
(centraux) et de la périphérie du
tube séminifère (cellules
souches) vers la lumière (cellules
matures). On observe une TD Histologie
périodicité de la
spermatogenèse : il y a des
vagues de spermatogenèse. Un
cycle de formation des
spermatozoïdes dure environ 74
jours.
Les tubes droits collecteurs se terminent dans l’équivalent des papilles du rein, pour donner naissance
à l’épididyme au départ pluri-canalliculaire, puis constitué par un seul canal qui donne naissance au
conduit déférent.
Spermatogenèse :
Le mésorchium fixe le testicule à la paroi (ligaments propre, inguinal, scrotal). Au niveau du ligament
suspenseur du testicule circulent les éléments d'irrigation et de drainage du testicule. En descendant,
l'artère s'enroule autour de la veine, c’est le plexus. Le sang artériel ayant la température de la cavité
abdominale et le sang veineux ayant été refroidi dans les bourses, des échanges thermiques se créent
: le sang artériel est refroidi ce qui permet la spermatogénèse et le sang veineux réchauffé afin d'avoir
une température proche de celle de la cavité abdominale. Ce plexus entraîne des difficultés
chirurgicales de par sa complexité. Les vaisseaux sanguins sont situés principalement dans l'albuginée,
ce qui contribue également à maintenir une température basse du testicule.
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Dans le cas du testicule, les parties crâniale et caudale régressent, le mésonéphros central persiste.
Les glomérules du mésonéphros donnent la tête de l’épididyme et les canalicules efférents qui
proviennent des tubes mésonéphrotiques confluent pour former un canal unique dans le corps de
l’épididyme.
TD Histologie
Différenciation du testicule
et de l’épididyme
Les voies spermatiques sont donc constituées d’un canal, d’éléments contractiles et de glandes. Ces
voies permettent l’excrétion du liquide séminal contenant les spermatozoïdes. Les spermatozoïdes
produits dans les testicules passent dans les voies spermatiques.
On trouve donc au niveau des voies spermatiques :
• Sur toute la longueur du canal, des glandes annexes (prostate, glandes vésiculaires, glandes
ampullaires) permettant la nutrition et la croissance des spermatozoïdes ainsi que la lubrification du
tractus génital.
• Au niveau de l’urètre des annexes musculaires responsables du péristaltisme.
• Dans la partie terminale de l’urètre, des tissus érectiles participant à la formation du pénis et son
érection.
• Un canal : épididyme et conduit déférent qui convergent avec les voies urinaires pour donner
l’urètre au niveau du bassin.
A. L ’épididyme
1. Conformation
Il s’agit de la première composante des voies spermatiques. L’épididyme est en forme d’altère. Il est
accolé au testicule et est constitué de trois grandes parties qui vont de l’extrémité capitée à l’extrémité
caudée, en longeant le bord épididymaire :
- La tête de l’épididyme, en continuité avec les tubes séminifères. A ce pôle, l’épididyme est
fortement adhérent au testicule et est en continuité de substance.
- Le corps étroit, où les canalicules ont conflué pour donner un unique canal.
- La queue renflée et volumineuse se prolongeant par le canal déférent, elle sert à la
maturation finale des spermatozoïdes. Elle est fixée à l’extrémité caudée du testicule par
le ligament propre.
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2. Organisation
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Les spermatozoïdes y séjournent très longtemps, de 7 à 21 jours (ex : 12 jours chez le cheval). Chez
les espèces hibernantes, les spermatozoïdes peuvent y séjourner plusieurs mois sans perdre leur
pouvoir fécondant. Les spermatozoïdes s'accumulent sur toute la longueur du trajet où ils subissent
une maturation (acquisition du pouvoir fécondant), en effet ils sont encore immatures dans la tête de
l'épididyme.
TD Histologie
Rq : parfois il reste des voies femelles primitives fixées sur l'épididyme.
4. Moyens de fixité
Le ligament suspenseur s’attache au bord épididymaire du testicule et renvoie une lame secondaire :
le mésépididyme qui porte le corps de l’épididyme. Entre la partie distale du ligament suspenseur et
le mésépididyme on trouve la bourse testiculaire.
La queue est fixée à l'extrémité caudée par le ligament propre.
On rencontre donc deux mésos partiellement soudés :
- Le mésofuniculum, attaché à l'épididyme (il s’attache également au canal déférent)
- Le mésorchium qui supporte le testicule (fixe le testicule à la paroi)
(voir les localisations de ces moyens de fixité sur le schéma de la page précédente)
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B. Le canal déférent
1. Disposition générale
Le conduit déférent fait suite à la queue de l'épididyme, il longe le testicule et aboutit dans le bassin
pour fusionner avec les conduits urinaires et former l’urètre après le col de la vessie. Le trajet est assez
simple : il passe de la cavité vaginale à la cavité abdominale par le canal inguinal (ou vaginal), il suit en
TD Histologie
effet le trajet du testicule lors de la migration testiculaire. C’est un des éléments du cordon testiculaire.
Son diamètre externe est décroissant et il ne présente pas de circonvolutions. Il est de couleur
blanchâtre et possède une musculature lisse. Il est composé de plusieurs portions, dont la distinction
est purement géographique. On distingue :
- une portion testiculaire accolée
médialement au corps de
l’épididyme qui possède une
musculeuse diffuse.
- une portion funiculaire, à partie
de cette portion la musculeuse
est de mieux en mieux organisée
avec 3 couches.
- une portion inguinale.
- une portion abdominale qui est
convexe, c’est la portion qui
s’engage dans le bassin.
- une portion pelvienne, au
niveau de cette portion un méso
unit les parties droite et gauche.
- une portion prostatique.
Le conduit déférent a une position intermédiaire entre les voies urinaires et les voies digestives.
Il y a un méso qui porte le cordon testiculaire et un méso qui porte le conduit déférent.
Formations annexes :
- Glandes vésiculaires (=vésicules séminales) plus ou moins présentes chez les espèces (aucune chez
les carnivores, mais présence chez les équidés, ruminants et suidés). Elles abouchent au niveau de la
vessie dans les voies urinaires (sauf chez l’Homme qui possède un conduit éjaculateur). Elles sont
situées dorsalement au conduit déférent.
- Autres glandes (qui participent à l'érection par exemple)
- Muscles
- Formations érectiles avec en engorgement un cas d'érection
- Chez les Equidés il y a généralement présence d’un utérus masculin
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2. Structure
Le canal possède :
- une muqueuse avec un épithélium simple, cilié, et quelques glandes.
- une musculeuse (une couche longitudinale externe, une couche circulaire et une couche
longitudinale interne) pour l’acheminement du liquide.
- une couche externe fibreuse : l’adventice. TD Histologie
Le canal est de calibre régulier sauf dans sa partie finale qui présente un renflement : l’ampoule du
canal déférent, l’épaisseur de la paroi augmente par la présence de glandes ampullaires qui
produisent du fructose (énergie des spermatozoïdes) et permettent la maturation finale des
spermatozoïdes. C'est l'épaisseur de la paroi qui augmente et non la lumière du conduit.
Chez certaines espèces des glandes vésiculaires se placent dorsalement au conduit déférent et
complètent l’action de la prostate et des glandes ampullaires pour la maturation des spermatozoïdes.
Elles sécrètent des enzymes (qui ont pour rôle de précipiter le fibrinogène), des sécrétions alcalines
(rôle de tampon), des prostaglandines (qui stimulent les mouvements de l’utérus) et du fructose
(nutrition des spermatozoïdes). Elles sont très développées chez les ongulés et sont absentes chez les
carnivores.
Chez l’étalon, elles sont de forme allongée et chez le ruminants et suidés, elles sont lobulées.
4. Moyens de fixité
Après la descente testiculaire, le méso de suspension du canal déférent (qui relie aussi les 2 canaux
déférents droits et gauches en amont de leur fusion) fusionne avec le méso de suspension du
testicule et en devient une annexe, il s’agit du mésepididyme qui s’attache également à l’épididyme.
Chez les étalons, ce méso forme l’amorce d'un utérus miniature.
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III. L’urètre
À la confluence des conduits déférents et des voies urinaires se trouve l'urètre : il commence au col
vésical et se termine au niveau du gland. On distingue l'urètre pelvien de l'urètre pénien.
1. L ’urètre pelvien
Au niveau du plafond de l’urètre prostatique, on observe un élément qui fait saillie : le collicule
séminal. Ce collicule séminal est le lieu où s'abouchent :
– les conduits déférents
– l'utricule prostatique (l'équivalent de l'utérus)
– les glandes vésiculaires
– un alignement d'ostiums d'évacuation du contenu prostatique
Remarque importante : les glandes onculaires, vésiculaires (peuvent toutes deux être absentes chez
certaines espèces) et la prostate (toujours présente), sont des glandes qui permettent la maturation
de spermatozoïdes.
Le calibre de l'urètre évolue, les zones de rétrécissements sont des zones privilégiées de calculs
urinaires. Ainsi, juste avant l'urètre pénien, l’urètre pelvien s’étrangle, formant l’isthme de l’urètre qui
est une zone de blocage des calculs urinaires.
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2. L ’urètre pénien
La deuxième partie de l'urètre pénien, appelée canal de l’urètre, suit un trajet régulier. Au niveau de
la partie terminale, on observe une dilatation : le gland. Il peut exister un dernier étranglement, le
processus urétral, en avant du gland qui est très développé chez les petits ruminants et le cheval.
Chez les espèces avec peu de glandes, (par exemple le chien) les spermatozoïdes sont concentrés
TD Histologie
dans l'éjaculat et c’est l’inverse chez les suidés : il faut donc faire attention pour l'évaluation de la
fertilité, car la concentration en spermatozoïdes est différente en fonction des espèces.
Rappel : Les glandes vésiculaires (ou vésicules séminales) se placent dorsalement au canal déférent,
et s’abouchent dorsalement au niveau du carrefour urètre – conduit déférent. Elles permettent la
maturation des spermatozoïdes comme les glandes ampullaires et la prostate.
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2. La prostate
La prostate est toujours présente, à la différence des glandes ampullaires et vésiculaires. Il n’y a pas
de canal d’ouverture de la prostate dans l’urètre mais de nombreux canaux qui forment le sinus
prostatique.
Si elle est diffuse, les lobes sont inclus dans la paroi urétrale (c’est le cas des petits ruminants) et la
TD Histologie
prostate n’est pas visible macroscopiquement. Attention, chez les ruminants la prostate peut paraitre
absente, mais elle est là, diffuse dans la paroi de l'urètre.
Si elle est conglomérée, elle se forme à la face dorsale de l’urètre, au niveau de l’isthme prostatique,
du conduit déférent jusqu’au col de la vessie, puis forme 2 lobes. Ces lobes peuvent se mettre en place
latéralement (c’est le cas de l’Etalon) ou se lier ventralement et former un anneau autour de l’urètre
(c’est le cas du Chien et de l’Homme). L’augmentation de la taille de la prostate avec l’âge conduit à
une compression de l’urètre et du rectum chez le chien. Ceci entraîne des gênes à la miction et à la
défécation et parfois des hernies périnéales.
Rq : On retrouve ces mêmes problèmes chez l’Homme avec en plus une possible évolution tumorale.
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Elles se trouvent à la limite entre l’urètre pelvien et l’urètre pénien. Ce sont des glandes paires situées
de part et d’autre du plan médian en position dorsale, elles sécrètent du mucus ayant pour rôles :
- la formation d’un bouchon muqueux au terme de l’éjaculation, dans les voies génitales
femelles.
- la lubrification du gland. TD Histologie
Remarque : le fait qu’elles soient absentes chez le chien donne un faible volume de l’éjaculat.
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Situées au niveau de la terminaison du pénis, elles ont aussi une action lubrifiante et un rôle dans la
production de phéromones pour le marquage du territoire. Ce sont des glandes diffuses.
5. La musculature
TD Histologie
On retrouve des fibres isolées et indépendantes du conduit, avec une organisation sphinctérienne
(circulaire et transversale, très favorable au péristaltisme) dans l’urètre pelvien et à la racine du
pénis :
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B. Le tissu érectile
1. Corps spongieux et corps caverneux
Le pénis est formé d'un bulbe, d'un corps et d'un gland qui est la partie libre. Tout le long du corps, en
profondeur, on trouve des formations érectiles : les corps caverneux, le corps spongieux de l’urètre
et le corps spongieux du gland.
TD Histologie
Ce sont des lacunes sanguines délimitées par une enveloppe conjonctive. Quand il y a afflux de sang
dans ces lacunes, l’augmentation de la pression cavitaire déforme l’organe (allongement réel du pénis
pour libérer le gland du prépuce) et le rigidifie. Cette augmentation de pression est due à un
déséquilibre entre l’irrigation et le drainage : les veines sont en parties obstruées (par la contraction
des muscles ischio-caverneux) alors que l’irrigation persiste. Car les veines sont beaucoup plus
sensibles à la compression que l'artère.
Remarques :
Chez l’étalon, le corps spongieux du gland f orme la couronne du gland, d’où un gland très développé.
Chez le chien, le gland fait la même longueur que la partie entre la racine du pénis et le bulbe du gland.
(Voir la longueur du gland sur le schéma des muscles péniens).
Le corps spongieux est par contre quasiment absent chez le Lapin et chez le Verrat.
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2. Particularités spécifiques
• Chez les carnivores et les équidés, les formations vasculaires sont très développées et le tissu
conjonctif est réduit. Le pénis augmente réellement de taille et le gland est libéré. Le pénis est dit
musculo-caverneux.
• TD Histologie
On notera chez le chien, le chat et le lapin, la présence d’un os pénien qui forme un Y enveloppant
le canal urétral et pouvant bloquer les calculs urinaires.
• Chez le porc et les ruminants, le squelette fibreux est très développé et les lacunes vasculaires
discrètes. L’accumulation de sang n’entraîne pas d’augmentation de taille du pénis et
l’allongement observé est uniquement dû à l’effacement des inflexions sigmoïdes entraînant le
dégagement du gland ainsi qu'une rigidification. Le pénis est de petit calibre (2 à 3cm de diamètre)
et est dit fibro-élastique. Ainsi, le pénis est aussi long au repos (en forme de S) qu'en érection.
• Chez les petits ruminants, l’urètre sort du pénis, on appelle cette partie le processus urétral.
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3. Modalités de l’érection
L’artère honteuse interne va jusqu’à la racine du pénis et irrigue le corps spongieux du gland. L’artère
honteuse externe arrive à la limite du gland, elle irrigue le corps spongieux de l'urètre et le corps
caverneux. Les veines sont satellites des artères.
Le premier élément est la contraction des muscles ischio-caverneux au niveau de la racine du pénis,
TD Histologie
ce qui entraîne une compression des veines honteuses internes mais pas des artères du fait de leur
paroi plus épaisse. On a donc un afflux de sang mais peu de drainage, ceci libère le gland et permet la
pénétration.
Le deuxième événement a lieu au niveau du vestibule femelle : le muscle constricteur vestibulaire
comprime les corps spongieux et bloque le drainage par la veine honteuse externe, c'est un
complément de l’érection. Le calibre du gland peut être multiplié par 8 chez le chien et le muscle
constricteur vestibulaire est très développé chez la chienne. Ceci explique le phénomène du pénis
captivus (le pénis ne peut pas sortir du vagin tant qu’il est en érection) il ne faut alors surtout pas
séparer des chiens pendant l’accouplement sous risque de déchirure du pénis ou du vagin.
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La vascularisation de l’appareil génital se ressemble d’une espèce à l’autre d’une part, entre le mâle et
la femelle d’autre part puisqu’elle se fait sur une même base. On donnera donc un modèle général
(diagramme vasculaire) avant d’étudier les particularités spécifiques. On notera qu’il existe :
- Peu de particularités inter-espèces
- Un parallélisme important entre mâle et femelle
- Un suivi possible des phénomènes cancéreux grâce à la connaissance du réseau lymphatique.
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Anat - CM08 - Vascularisation de l'appareil génital
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro – Anat CM8 Vascularisation de l’appareil génital (T.Roger)
TD Histologie
collatérales de l’aorte abdominale qui se forment en aval des artères rénales. L’artère testiculaire
regagne le testicule le long du bord libre du ligament suspenseur et croise la veine testiculaire au
niveau de l'extrémité capitée du testicule. Elle fait des circonvolutions autour de la veine, ce qui
augmente les surfaces d'échange avec, la veine. Ce qui permet d’avoir un sang artériel plus froid pour
le testicule. Les artères glandulo- génitales assurent aussi l’irrigation d’une partie du tractus génital via
les rameaux épididymaires (pour le mâle) et tubaires (pour la femelle).
De par l’origine diaphragmatique des glandes génitales, l’irrigation a elle aussi une origine
diaphragmatique, d’où la position éloignée des artères irrigant les glandes.
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B. Irrigation du tractus
L'aorte abdominale se divise au niveau du détroit crânial du bassin pour donner les artères iliaques
interne et externe (qui irrigue les membres pelviens). L’essentiel du tractus est irrigué par l’iliaque
interne. L’iliaque interne donne :
- Une artère ombilicale qui régresse en artère du conduit déférent ou en artère utérine.
- L’artère prostatique ou l’artère vaginale. TD Histologie
- l’artère honteuse interne qui irrigue le contenu viscéral du tractus génital (organes génitaux
externes)
(- l’artère glutéale caudale qui irrigue la paroi du bassin)
La première source issue de l’iliaque est l’artère ombilicale, qui régresse après la naissance, et qui
donne l’artère du conduit déférent/utérine irriguant la plus grande partie du tractus génital. En
parallèle se développe l’artère vésicale crâniale qui irrigue la vessie (l’apex et le corps).
Rq : L’artère utérine peut permettre le diagnostic de gestation. En effet, les échanges avec le fœtus se
font grâce à cette artère, qui est donc plus volumineuse lors de la gestation. Ceci peut être observé par
palpation transrectale.
L’artère prostatique ou l’artère vaginale se trouve dans la région rétro-péritonéale. Chez le mâle il
s’agit de l’artère prostatique, qui prend origine lorsque l'iliaque interne s'enfonce dans le cul de sac du
péritoine (au niveau de l’urètre pelvien). Elle donne elle- même :
- un rameau urétral vers l’arrière
- un rameau vésical vers l’avant : l’artère vésicale caudale qui irrigue le corps et le col de la vessie
- un rameau pour le conduit déférent ou l’utérus.
- un rameau rectal moyen dorsalement.
Chez la femelle, on trouve l’artère vaginale en position intra pelvienne.
L’artère honteuse interne correspond à la terminaison de l'iliaque interne au niveau du détroit caudal
du bassin. Elle apparait lorsque celle-ci poursuit son trajet dans le conjonctif retro-périnéal, et elle se
trouve dans le périnée. Elle donne :
- l’artère périnéale ventrale qui irrigue la région basse du périnée grâce à ses rameaux urétraux et ses
rameaux de la paroi du périnée. Chez la femelle on retrouve des rameaux labiaux, et chez le mâle des
rameaux scrotaux.
- des rameaux irrigant la terminaison des voies communes : artères du pénis/clitoris qui se subdivisent
en artères dorsales et profondes.
- l’artère profonde du pénis alimente le corps caverneux, le muscle ischiocaverneux. Ce muscle
engaine des artères et des veines qui alimentent la racine du pénis.
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4. Autres sources d’irrigation du tractus génital
Il existe également quelques sources d’irrigations qui ne procèdent pas de l’iliaque interne : le tronc
pudendo-épigastrique provient de l’iliaque externe (autre terminaison de l’aorte abdominale). Il
donne l’artère honteuse externe qui irrigue les organes génitaux superficiels :
• Chez le mâle, le prépuce quand il est situé en position ventrale ou le scrotum le cas échéant.
• Chez la femelle, les mamelles. TD Histologie
Au niveau du tronc pudendo-épigastrique, elle se divise pour donner :
- l’épigastrique caudale superficielle
- des rameaux mammaires ventral et inguinal
- des rameaux pour la paroi ventrale (plutôt des rameaux cutanés quand les mamelles sont
en position inguinales (vache et jument)).
Quand la chaine mammaire est plus étendue (ex : chez la chienne), l’artère honteuse externe irriguant
les mamelles inguinales et ventrales est en position plus ventrale. De plus, un apport sanguin crânial
par l’épigastrique crâniale irrigue les mamelles thoraciques et ventrales. Dans ce cas les artères
épigastriques caudale et crâniale sont anastomosées.
Conclusion du I. :
L’iliaque interne assure l’irrigation de la majeure partie du tractus tandis que l’iliaque externe irrigue
les parties externes (elle est beaucoup plus impliquée dans l’irrigation des membres pelviens). Il existe
une superposition logique entre les systèmes artériels mâle et femelle :
De plus, quelle que soit l’espèce, il y a toujours un parallélisme entre la disposition des artères et celle
des nerfs. C’est ce qui permet le contrôle par exemple de l’érection et de l'éjaculation, où l'innervation
et la vascularisation ont des rapports assez étroits, et ce pour notre plus grand plaisir.
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L’artère du conduit défèrent n’existe pas (du coup, l'A. utérine n'existe pas non plus chez madame, se
reporter au Tableau précèdent). L’irrigation du conduit déférent est donc assurée par :
-L’artère testiculaire : elle emprunte le bord libre du ligament suspenseur du testicule, où elle croise
la veine testiculaire (en effet, elle émerge relativement haut, ce qui est lié à la position originelle du
testicule) et l’apport sanguin se fait de l’avant vers l’arrière. Elle traverse le canal inguinal pour arriver
à l’extrémité capitée du testicule et dans le cas du chien c’est elle qui accompagne le conduit déférent
et assure l’irrigation d’une grande partie du conduit déférent. Ainsi, l’artère épididymaire, collatérale
de l’artère testiculaire irrigue les premières voies du conduit défèrent.
- Le rameau urétral (et ses collatérales) de l’artère prostatique. On notera au niveau des rameaux de
l’artère prostatique que l’artère vésicale crâniale est rudimentaire et ne donne pas de rameaux pour
le conduit déférent (le trajet de cette artère correspond à celui du ligament latéral de la vessie).
L’absence d’artère du conduit déférent est supplée par l’artère testiculaire et l’artère prostatique.
Remarques :
• L’irrigation est relativement complexe : il y a donc des risques de saignement dans l’abdomen lors de chirurgies
où l’on coupe le ligament suspenseur, et lors de la castration, la ligature est délicate, il faut éviter à tout prix les
saignements qui pourraient engager le processus vital de l'individu.
• On notera également que l’artère crâniale du pénis est très importante chez le chien car son gland est très
volumineux.
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2. La femelle
L’irrigation se calque sur celle du mâle. Il n’y a pas d’artère utérine (équivalent à l’artère du conduit
déférent).
• L’artère ovarique (équivalente de l’artère testiculaire) est très développée chez la chienne pour
TD Histologie
compenser l'absence d'artère utérine. Elle chemine dans le ligament suspenseur de l’ovaire. Cette
artère prend le relai avec :
- Le rameau tubaire qui est alors plus développé puisqu’il comble cette absence et il assure
alors l’irrigation de la corne utérine.
- Le corps et le col de l’utérus sont eux irrigués par un rameau utérin. Ce rameau utérin est
très développé et s'anastomose avec le rameau tubaire le long du bord mésométrial.
• L’artère vaginale donne un rameau utérin supplémentaire qui irrigue le col de l’utérus. Dans le cas
du chien, l’artère vaginale donne donc :
- L'artère vésicale caudale
- L'artère urétérique
-Un rameau utérin supplémentaire.
Le reste de l’irrigation suit le schéma général avec l’artère ombilicale, l’artère vésicale crâniale,
l’artère du clitoris, l’artère périnéale ventrale et l’artère périnéale labiale (qui irrigue les fentes
vulvaires) et l’artère vaginale.
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B. Chez le cheval
1. Chez le mâle
L’artère ombilicale naît presque à l’origine de l’honteuse interne (plus haut que chez les autres
espèces, donc). L’artère du conduit déférent n’existe pas, elle est remplacée par l’artère
crémastérique qui part de l’iliaque externe au niveau de l’origine de celle-ci (et non pas de l’iliaque
TD Histologie
interne comme c’est le cas chez les autres espèces !).
Rq : L’iliaque interne est courte chez le cheval et se divise très vite en honteuse et glutéale caudale.
Dernière particularité : chez le cheval on retrouve non pas deux artères du pénis mais trois :
- L’artère du pénis qui irrigue les corps caverneux, et le corps spongieux de l’urètre.
- L’honteuse externe donne l’artère crâniale du pénis irriguant le corps spongieux du gland.
- Dans le cas du cheval, l’artère glutéale caudale donne l’artère obturatrice qui donne elle-même
l’artère moyenne du pénis (elle est spécifique du pénis).
Rappel : La compression des veines associée au maintien de l’irrigation dans le pénis constituent le
premier temps de l’érection. Cette compression est d’autant plus efficace quand le vagin y participe !
Le pénis dispose chez l’étalon d’une source d’irrigation supplémentaire, d’où une déformation très
importante lors de l’érection
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2. Chez la femelle
Comme chez l’étalon, l’artère ombilicale ne donne pas de rameau irriguant les voies génitales. En
conséquence :
• L’artère ovarique donne un rameau tubaire qui irrigue les trompes et un rameau utérin qui irrigue
les premières voies de l’utérus. TD Histologie
• Une artère utérine nait de l’origine de l’illiaque externe et irrigue la corne utérine. Elle est analogue
à l’artère crémastérique de l’étalon qui nait à la base de l’iliaque externe.
L’irrigation de l’utérus est donc assurée :
- Une branche utérine de l’artère ovarienne
- Une branche utérine de l’artère vaginale
L’absence d’artère utérine issue de l’artère ombilicale est supplée par un rameau utérin venant de
l’artère ovarique et une artère utérine issue de l’origine de l’iliaque externe.
Rq : Comme chez la chienne, l’ovaire a peu migré donc le ligament suspenseur est court.
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III. Le drainage
A. Le drainage veineux
Les veines suivent le même parcours que les artères qui leur correspondent pour l’appareil uro-
génital. Elles convergent vers la veine cave caudale qui s’abouche dans le cœur droit au niveau de
TD Histologie
l’oreillette droite.
Une exception à cela : le drainage veineux des mamelles. Il est plus crânial et dorsal que l’irrigation,
et surtout on notera que la veine épigastrique crâniale, lorsqu’elle draine les mamelles abdominales
(chez la chienne), converge vers la veine cave crâniale (et non vers la veine cave caudale !). Avec la
veine épigastrique caudale, on observe un drainage double vers l’arrière et vers l’avant.
La veine épigastrique crâniale court sous la peau puis disparait en profondeur : c’est la « fontaine du
lait ». Elle rend compte de la capacité de production de lait. L’irrigation et le drainage de la mamelle
sont importants pour la production de lait.
Remarques :
- Attention, on parle de fontaine mais il s’agit d’un système de drainage et non d’alimentation !
- C’est la veine et non l’artère qu’on peut observer sous la peau.
- La turgescence des formations érectiles est due à un déséquilibre entre irrigation et drainage. Il en
résulte un allongement réel pour le type musculo-caverneux et un allongement apparent pour le type
fibro-élastique
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B. Le drainage lymphatique
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Celui-ci est simple car il y a peu d’éléments. Les nœuds lymphatiques sont rares chez la truie et la
jument, ils n’apparaissent qu’en cas d’infection. Les vaisseaux suivent eux aussi à peu près le rebours
du trajet des artères.
• Le lymphocentre lombaire : Il est satellite des artères ovariques chez la femelle et testiculaire chez
le mâle et assure le drainage lymphatique des glandes. Chez la plupart des espèces on ne trouve pas
de nœuds au niveau des glandes (sauf chez le porc), par conséquent une tumeur dans cette zone qui
passerait par voie lymphatique arriverait directement au niveau du poumon.
Remarque :
- C’est au niveau des NL mammaires qu’on a les pathologies les plus marquées, notamment chez les
carnivores domestiques et les ruminants.
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• Le lymphocentre ilio-sacral suit l’artère honteuse interne puis l’artère iliaque interne et remonte le
long de l’aorte. Sur ce parcours se trouvent de nombreux nœuds lymphatiques qui sont, de l’arrière
vers l’avant :
- Les NL anaux recto sur le trajet de l’iliaque interne, ils filtrent le contenu du bassin
- Les NL sacraux sur le trajet de l’artère sacrale médiale, ils filtrent plutôt les éléments du contenant
que du contenu.
TD Histologie
• Le lymphocentre ilio-fémoral draine les membres pelviens. Sur le trajet iliaque externes, on va
trouver des nœuds lymphatiques fémoraux qui vont s'étager proximalement : les nœuds lymphatiques
ilio-fémoraux, puis ilio-sacraux (au niveau desquels on trouve les gros troncs lymphatiques). Il y a donc
une réactivité des ilio-fémoraux avant qu’un phénomène pathologique n'arrive dans les ilio-sacraux.
Si un processus tumoral arrive dans ces troncs, on n'aura plus de défense, les cellules vont alors gagner
la veine cave, et vont pouvoir être piégées dans la petite circulation : ce qui entraine des métastases
au niveau des poumons.
Particularités spécifiques :
• Dans le cas de la chienne et la chatte on trouve des NL axillaires accessoires qui drainent
exclusivement les glandes mammaires. Pour les mamelles les plus crâniales, la lymphe est
évacuée par la région crâniale au niveau des NL axillaires accessoires, et pour les mamelles
plus caudales, la lymphe est dirigée caudalement vers les NL mammaires.
• Chez la jument il n’y a qu’une paire de mamelles le drainage procède donc uniquement de
l'arrière. - Caractéristique des carnivores domestique : nombre réduit de nœuds lymphatique
: 1 à 2 inguinaux superficiels, 1 à 2 lymphocentres ilio-sacraux, et 3 à 4 nœuds iliaques-médiaux
très développés.
TD Histologie
Chez le chien on trouve peu de NL par lymphocentre, ils donc sont macroscopiquement volumineux.
Chez les ruminants et les suidés, la disposition est proche de celle des carnivores, mais il y a un nombre
de NL un peu plus important par LC. (ex : 3 à 4 NL scrotaux) En revanche, chez les équidés on retrouve
des dizaines voire des centaines de NL par LC. (ex : une centaine de NL scrotaux étalon et une
cinquantaine chez la jument). Ces LC sont donc beaucoup plus réactifs que chez les carnivores
domestiques.
/ !\ Le volume global des lymphocentres est presque similaire d’une espèce à l’autre. Ce capital est
beaucoup plus divisé chez les équidés la réactivité des lymphocentres est donc beaucoup plus difficile
à étudier chez cette espèce.
Conclusion :
La vascularisation, c'est la merde ! Dans le bassin beaucoup de choses se télescopent mais se répètent
énormément d’une espèce à l’autre d’où la nécessité de bien connaître le schéma général exposé
initialement. Ce cours est à mettre en relation avec les autres leçons, en particulier celle sur le pénis
où son irrigation est développée.
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Le système uro-génital se décompose en 3 parties : une glandulaire (reins, ovaires, testicules), une
tubulaire (voies spermatiques, trompes et cornes utérine, vagin, néphron, pelvis, uretères) et une
excrétrice (urètre, sinus uro-génital).
En pratique, nous ferons des radiographies et des échographies sur les petits animaux et des
échographies sur les grands animaux.
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Medulla
Cortex
En décubitus latéral droit nous pouvons bien observer les deux reins. Le rein droit étant plus haut
en rapport avec le foie et est plaqué contre le plafond de la cavité abdominale (sous les 2 premières
lombaires). Le rein gauche se trouve plus caudalement (entre L2 et L3) car repoussé par l’estomac et
en rapport avec la rate.
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Rq : en décubitus latéral gauche, les deux reins sont superposés.
On vérifie que la taille des reins est normale en les comparants avec la longueur de la vertèbre L2
(entre 2,5 et 3,5 fois la taille du corps vertébral de L2 chez le chien et 2,5 à 3 fois chez le chat).
Un peu de sémiologie :
TD Histologie
Nous observons que les anses intestinales sont
dilatées et poussées latéralement et caudalement.
Cela serait dû à l’effet de masse causé par
l’augmentation de taille de l’organe se trouvant à
gauche de l’animal.
On ne voit pas les mêmes choses selon si on regarde des coupes transversales, longitudinales ou
dorsales :
- Sur une section horizontale du rein on peut voir les artères arquées en coupe transversale, entre
les diverticules rénaux. Au centre le hile rénal apparait hyperéchogène.
- Sur une section sagittale de rein, on distingue le cortex rénal de la médulla hyperéchogène. On
peut même différencier les 2 zones corticales, la plus périphérique étant un peu moins échogène.
- Sur une section transversale du rein, on peut distinguer le bassinet (s’il est rempli d’urine, il
apparaitra noir, sinon il sera plus blanc).
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Par échographie avec « Doppler », on peut voir la vascularisation et le sens du flux et ainsi
différencier les artères des veines.
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B) Les uretères
Les uretères ne sont visibles en radiographie et échographie
qu’en cas de pathologie ou si l’animal est très gras. Nous
utilisons donc la radiographie de contraste pour pouvoir
distinguer ses différentes parties.
TD Histologie
En radiographie simple, s’il est rempli d’urine, il apparaitra noir,
sinon il sera plus blanc.
En radiographie de contraste, il sera mis en évidence pendant la
phase pyélique (passage du produit de contraste dans le bassinet)
Phase pyélique
Un peu de sémiologie :
Les causes de cette pathologie peuvent être en autre une obstruction des
uretères.
C) La vessie
1. Radiographie de la vessie
L’abouchement des artères ainsi que la paroi et le col de la vessie ne
sont pas visibles en radiographie simple. Seul le corps de la vessie,
en position intra abdominale est visible mais on s’aide souvent d’une
pneumocystographie (injection d’air dans la vessie).
Pour étudier la jonction urétéro-vesiculaire, on réalise une injection d’agent de contraste (urographie
intraveineuse) couplée à un pneumocystogramme (air dans la vessie). On peut alors visualiser
l’abouchement des uretères dans la vessie.
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2. Echographie de la vessie
L’urine, hyperéchogène, apparait en noir. On distingue la paroi
vésicale et les différentes couches qui la composent grâce aux
différences d’impédance acoustique entre leurs interfaces. Son
épaisseur varie selon l’état de réplétion vésicale (<5mm). On peut
localiser l’abouchement des artères, notamment en visualisant les jets
d’urine arrivant dans la vessie.
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Anat - TD01 - L'imagerie de l'appareil uro-génital
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Anat – TD1 – Imagerie de l’appareil uro-génital
Utérus
Urètre
Vessie
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire :
1. Définition
Glande endocrine : Cellules ou épithélium glandulaire qui élaborent et déversent dans le milieu
interieur une ou plusieurs substances chimiquement définies, les hormones, agissant
spécifiquement sur le fonctionnement de cellules ou d’organes situés à distance.
2. Classification morphologique
On distingue parmi les structures endocrines :
*Les cellules isolées (système endocrinien diffus) : tube digestif (histamine, gastrine,
entéroglucagon par exemple) endothélium vasculaire,...
Remarque : le pancréas endocrine (cf VI) peut être considéré à la fois comme des cellules
endocrines isolées et comme une glande si l'on tient compte des limites anatomique du pancréas
exocrine.
II- L'hypophyse
Ces 2 formations fusionnent puis migrent et s'installent au niveau de la base du cerveau dans la
selle turcique de l'os sphénoïde. Leur disposition varie selon les espèces.
2. Structure histologique
Histologiquement, l'hypophyse est séparé en 2 parties différenciables par leur couleur : la partie la
plus claire correspond au lobe nerveux de la neurohypophyse. (coupe transversale ci dessous)
*ADENOHYPOPHYSE
Sa charpente conjonctive est constituée d'une capsule et de fines travées de réticuline, non visibles
en HE. Il est fortement vascularisé (capillaires sinusoïdes et fenêtrés autorisant le passage des
hormones dans le sang. Attention, ces derniers ne se voient qu'en microscopie électronique.
– des cellules basophiles avec un cytoplasme bleu foncé et granuleux. Elles regroupent les
cellules somatotropes(GH) et lactotropes (prolactine).
– des cellules acidophiles (=éosinophiles) avec un noyau central et un cytoplasme bien rose.
Elles regroupent les cellules corticotropes (ACTH), thyréotropes (TSH) et gonadotropes
(LH, FSH)
– des cellules chromophobes plus claires. Ce sont les cellules ayant exocyté leur contenu, en
phase de repos. Il n'est pas possible de les distinguer les unes des autres (c'est un état
intermédiaire)
Remarque : Le lobe antérieur est vascularisé par un système porte : l'artère hypophysaire
supérieure donne un premier réseau capillaire qui reçoit la sécrétion des cellules neuroendocrines
de l'hypothalamus. Ce réseau est suivi par la veine porte hypophysaire donnant un 2ème réseau
capillaire qui reçoit les sécrétions des cellules endocrines de l'adénohypophyse. Ce réseau est suivi
par les veines hypophysaires.
→ le lobe intermédiaire
→ Le lobe tubéral
Il est constitué de cellules basophiles organisées en amas ou cordons courts. Il contient de nombreux
vaisseaux sanguins.
Remarque : les hormones sécrétées par ce lobe sont mal typées, même grâce aux méthodes
d'immunohistochimie.
A proximité des capillaires, on observe une dilatation fusiforme des axones formant les corps de
Herring (masse arrondies issues de la fusion des granules de sécrétion) à l'origine du stockage
d'ocytocine et d'ADH accompagnée de neurophysine, une protéine porteuse.
3. Pathologies fréquentes
- un adénome de la pars distalis (lobe antérieur) chez le chien menant au syndrome de Cushing
caractérisé par une alopécie très marquée et une distension abdominale importante à cause d'un
surplus de sécrétion d'ACTH. (ces deux dernières pathologies sont donc de nature tumorale)
III- La thyroïde
2. Structure histologique
La thyroïde est entourée d'une capsule de tissu conjonctif lâche formant en profondeur des travées
délimitant des lobules. Cette charpente conjonctive soutient de nombreux capillaires fenêtrés.
Le parenchyme est constitué de 2 types cellulaires : les thyréocytes (les plus nombreuses) et les
cellules parafolliculaires.
→ Les thyréocytes sont organisés en follicules, unité fonctionnelle de la thyroïde.
Ces cellules forment un épithélium unistratifié autour d'une colloïde éosinophile homogène. Selon le
niveau d'activité des cellules, l'épithélium peut être pavimenteux (cellules au repos, beaucoup de
colloïde) à cylindrique (cellules en activité).
Dans un 1er temps, les thyréocytes captent les acides aminés afin de former de la thyroglobuline
stockée dans la colloïde, et transfèrent l'iode vers la lumière du follicule. Dans cette lumière,
certains résidus tyrosine de la thyroglobuline seront iodés, formant des hormones T3 et T4
« accrochées » à la thyroglobuline. Dans un 2nd temps, on observe une internalisation de la colloïde
via des pseudopodes, fusion avec des lysosomes et protéolyse de la thyréoglobuline en T3 et T4, qui
sont secrétées dans le sang à la base des thyréocytes
3. Pathologies fréquentes
Voici les pathologies les plus courantes concernant la thyroïde :
- un goitre (hyperplasie thyroïdienne) dû à une carence de l'individu ou de sa mère en iode., ou bien
à des maladies auto-immunes
- des adénomes de la thyroïde chez le chat, souvent relié à une cardiomyopathie.
- des carcinomes thyroïdiens (malins donc, à la différence du chat)) associés à des métastases
pulmonaires chez le chien.
2. Structure histologique
Les parathyroïdes sont entourés par une capsule de tissu conjonctif lâche, et soutenues par des
travées anastomosées . Le réseau vasculaire est riche en capillaires fenêtrés.
La majorité des cellules sont identiques, plus ou moins colorée (donc plus ou moins basophile)
selon que les cellules sont au repos ou en activité). On appelle ces cellules des cellules principales
(et ce sont les seules présentes chez les carnivores). Elles sécrètent la parathormone.
Chez le bovin, le cheval et les primates, le parenchyme est constitué de cellules principales mais
aussi de cellules oxyphiles qui sont rendus beaucoup plus roses par la présence de nombreuses
mitochondries et de moins de réticulum endoplasmique. Leur rôle est mal connu.
D'un point de vue topographique, il s'agit chez le chien de 2 petites glandes séparées, de couleur
claire et disposées médialement au pôle crânial des reins.
Remarque : Lors d'une autopsie, il est important de repérer ces glandes et de les prélever si
besoin avant la section de la veine cave caudale. Si l'animal est gras, il faudra faire attention à la
couleur de ces glandes afin de ne pas les confondre avec du tissu adipeux.
2. Structure histologique
Les glandes surrénales sont entourées par une capsule épaisse de tissu conjonctif dense et traversées
par de fines travées de tissu conjonctif lâche partant en profondeur, supportant de nombreux
capillaires fenêtrés.
4. Pathologies fréquentes
– une hyperplasie surrénalienne chez le chien dû a un adénome de l'hypophyse qui provoque la
stimulation permanente de la zone fasciculée par l'ACTH. (perte du rétrocontrole normal)
– une tumeur de la médullosurrénale (phéochromocytome multiple) chez le bovin
– un carcinome surrénalien chez le cheval
Le pancréas endocrine n'a pas de délimitation propre et est disséminé de façon aléatoire au sein
du pancréas exocrine sous forme d'amas ne dépassant pas les 200 microns et donc non visible
macroscopiquement. Les cellules endocrines formant les îlots de Langerhans se noient au sein des
acini du pancréas exocrine à l'origine de la synthèse de nombreuses enzymes de la digestion.
Remarque : Au total l’homme présente 1 à 2 millions d’ilotsde Langerhans pour 1.5% de la surface
du pancréas et 1g.
2. Structure histologique
Le pancréas endocrine est tout de même entouré par une charpente de tissu conjonctif lâche très
limitée et discontinue disposé autour de nombreux capillaires fenêtrés.
- les cellules B (60 à 80% selon les espèces) donc la disposition varie (à la périphérie chez cheval,
au centre des îlots chez les bovins) et qui est à l'origine de la sécrétion d'insuline, hormone
hypoglycémiante (action sur le foie et les muscles).
- les cellules A (5 à 30% selon les espèces), sécrétant du glucagon, hormone hyperglycémiante
(action sur le foie) et présentent au centre des îlots chez le cheval et en périphérie chez les bovins.
- les cellules D (5 à 10% selon les espèces), sécrétant de la somatostatine qui a une action
suppressive sur les cellules A et B.
- les cellules C, précurseurs des autres types de cellules et qui sont plus dures à mettre en évidence.
3. Pathologie fréquente
Chez le chat, la pathologie la plus courante sur le pancréas endocrine est la présence de dépôt de
substance amyloïde (visible en coloration rouge Congo) dans les îlots de Langerhans, provoquant la
destruction des cellules du pancréas endocrine et donc un diabète secondaire. On l’appelle alors
amyloïdose.
Chez le chien, ces dépôts ont lieu non pas dans les îlots de Langerhans mais au niveau du foie, donc
on ne les verra pas à partir de l’analyse histologique du pancréas.
Remarque : le diagnostic de pathologie sur le pancréas endocrine est souvent peu visible à l'échelle
macroscopique (peu de lésions macro) et nécessite la plupart du temps une observation histologique
des îlots de Langerhans voir immunohistologique afin d'observer la prédominance éventuelle d'un
type cellulaire.
Introduction :
Importance clinique de l'appareil urinaire : les affections sont très fréquentes. Il s'agit de
parfaitement connaître sa structure normale pour maîtriser les pathologies associées.
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Histo - CM2 - Histologie des reins et des voies urinaires
I. Les reins
A- Rappels d'embryologie
Le rein est issu du mésoderme, duquel s'individualise tout d'abord un
cordon néphrogène, qui se différencie en trois structures
(accompagnées de leurs canaux excréteurs) :
→ Un pronéphros, important chez les vertébrés inférieurs
mais rudimentaire chez les mammifères.
→ Un mésonéphros, important chez les vertébrés inférieurs
(amphibiens notamment), vestige du cordon néphrogène chez les
mammifères, à partir duquel se développent les canaux de Wolff.
→ Un métanéphros, dérivé du bourgeon urétéral et du
blastème métanéphrique. Le blastème donne les néphrons, tandis que
le bourgeon donne les structures excrétrices (tubes collecteurs,
bassinet, uretères).
Remarque : souvent, on constate à l'autopsie une autolyse d'un des deux reins. Ce n'est pas
forcément pathologique ! Il s'agit la plupart du temps d'une autolyse post-mortem, plus fréquente
sur le rein droit, au contact de l'anse intestinale.
B- Rappels d'anatomie
Les reins sont des organes pairs, en position rétropéritonéale. Le rein droit est souvent plus
crânial. Ils peuvent être uni- (carnivores, chevaux, petits ruminants, rongeurs) ou plurilobés (porcs,
ruminants, hommes).
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Histo - CM2 - Histologie des reins et des voies urinaires
On parle de pyramide rénale pour désigner un lobe du rein (=masse conique dont la base
est située à la jonction entre la corticale et la médullaire et l’apex au niveau du bassinet, limitée
latéralement par les artères interlobaires).
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Histo - CM2 - Histologie des reins et des voies urinaires
Lorsqu'on effectue une section transverse ou longitudinale, on constate une différence entre :
→ Une capsule externe
→ Une corticale (cortex rénal), rouge sombre (sauf chez le chat, jaunâtre car stockage de
lipides)
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Histo - CM2 - Histologie des reins et des voies urinaires
L'unité corticale est le lobule, avec au centre un canal collecteur qui se divise en un labyrinthe
cortical et des rayons médullaires. Il est entouré de deux artères interlobulaires ascendantes
adjacentes, et dispose d'un unique canal collecteur (canal de Bellini). On retrouve dans un lobule
plusieurs glomérules.
Le labyrinthe cortical est d'aspect hétérogène, composé de :
•Tubes contournés (proximal, distal et segments connecteurs)
•Corpuscules rénaux
•Branche ascendante large distale de l'anse de Henlé
•Portion initiale du tubule collecteur
(Figure à droite)
Le rayon médullaire (1 par lobule) est dans l'axe de son lobule. Il est composé de :
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canaux collecteurs, les branches ascendantes larges et les branches descendantes grêles de l'anse de
Henlé (pas de tubules proximaux).
La limite entre ces deux bandes est donc matérialisée par la zone de transition entre la partie du
tube proximal droit et la branche descendante grêle de l'anse de Henlé. Les deux bandes
contiennent du tubule distal droit.
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Histo - CM2 - Histologie des reins et des voies urinaires
Remarque : particularités spécifiques : Pour la majorité des espèces, on a un mélange des deux
types de néphrons. Chez les chats, chiens et espèces de climats arides : seulement des anses longues
(meilleures conservation de l’eau). A contrario, chez les castors : seulement des anses courtes...
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LE CORPUSCULE RENAL :
Il est formé du glomérule et de sa capsule.
Le glomérule est de forme ronde, de taille variable (proportionnelle à la taille de l'animal, 220
microns chez le cheval, 120 chez le chat). Il possède un pôle urinaire et un pôle vasculaire
(système porte :apport de sang par l'artériole afférente, départ du sang filtré par l'artériole efférente
qui va irriguer le rein)
• Capillaires glomérulaires :
Il s'agit d'un réseau de capillaires ramifiés et anastomosés,
tapissés par une très fine couche d’endothélium fenêtré
(diamètre des fenestrations entre 50 et 150 nm)
• Mésangium
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• Capsule de Bowman
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L'espace urinaire se situe entre les deux feuillets, et correspond au lieu de formation de
l'urine primitive.
Enfin, le feuillet pariétal tapisse la capsule. Il est constitué d'un épithélium pavimenteux
simple, la transition avec l’épithélium du tube contourné proximal au niveau du pôle urinaire est
abrupte.
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LE TUBULE RENAL
Le tube proximal commence au pôle urinaire du corpuscule rénal. C'est le segment le plus
long du néphron, il est donc dominant sur une coupe histologique. Il est constitué de plusieurs
portions.
• Tube contourné proximal
C'est un épithélium cubique simple. Les cellules possèdent un cytoplasme éosinophile,
granuleux, de nombreuses mitochondries, des lysosomes,... A leur pôle apical, on trouve de
nombreux microvilli (→ bordure en brosse). Le noyau est rond, plutôt basal. Ces cellules
possèdent une importante activité de transports de molécules. La base des cellules forme de
nombreux repli avant de reposer sur une membrane basale.
Entre deux cellules adjacentes, les jonctions sont situées latéralement, et on trouve des
desmosomes, des jonctions intermédiaires, des jonctions serrées,... Il existe aussi de nombreuses
interdigitations enchevêtrées.
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• Segment connecteur
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Le canal collecteur
C'est la seconde partie du tubule urinifère (origine embryologique distincte du néphron).
Plusieurs néphrons abouchent dans un canal collecteur. Dans la médullaire, plusieurs canaux
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3/ Composants du stroma
Interstitium
On y trouve un tissu conjonctif lâche, peu développé dans le cortex (fine couche de fibrocytes et
de fibres de collagène → membrane basale des différentes couches du néphron et des vaisseaux
associés), et moyennement dans la médulla (similaire au tissu conjonctif cortical, avec en plus des
macrophages et des cellules interstitielles fibroblaste-like, qui attachent entre elles les cellules via
des expansions cytoplasmiques ramifiées)
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Vascularisation
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4/ L'appareil juxtaglomérulaire
Il possède un rôle dans le mécanisme de feedback
tubuloglomérulaire : autorégulation de débit
sanguin rénal et donc de la filtration glomérulaire.
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D- Bases physiologiques
Le rein permet :
→ La formation du l'urine :1/5ème du sang éjecté à chaque systole passe dans le rein. En
une journée, la totalité du sang est filtré plusieurs centaines de fois, et 1% du volume est excrété.
→ La régulation acido-basique du sang : il y a récupération de bicarbonate du filtrat
glomérulaire.
→ La préservation de l'eau:les tubules contournés distaux, les mécanismes de contre
courant de l'anse de Henlé, les tubes distaux, l'ADH, le gradient d'urée intramédullaire permettent la
réabsorption d'eau.
→ Le maintien de la kaliémie : réabsorption passive dans les tubes proximaux et sécrétion
tubulaire dans les tubes distaux via l'aldostérone.
→ Le contrôle de la fonction endocrine:système RAA, EPO, activation de la vitamine D
(métabolisme du calcium)
Remarque : chez les chevaux, on trouve dans le pelvis rénal et les uretères des glandes muqueuses.
L'urine est donc puriforme, ce n'est pas pathologique.
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Histo - CM2 - Histologie des reins et des voies urinaires
Conclusion :
Les symptômes d'une pathologie rénale peuvent être très différents, car les affections sont
variables : de l'infarctus rénal à l'amyloïdose. Une excellente connaissance de l'anatomie,
l'histologie et la physiologie de cet organe est indispensable à la pratique de la médecine vétérinaire.
La compréhension des signes cliniques est indispensable pour un diagnostique et un traitement
adapté
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
I) Le Testicule
1) La gonade indifférenciée
2) Différenciation en testicule
Bilan :
• L’épithélium coelomique=>
- Les cellules de Sertoli
- L’épithélium de revêtement des tubes droits et du rete testis
• Le mésonéphros => Les cellules de l’épithélium de revêtement des canaux
efférents et de l’épididyme
• Le sac vitellin => les spermatogonies
• Le mésenchyme => Cellules de Leydig
Chez l’embryon, les testicules se développent en région sous-lombaire puis ils migrent
dans les bourses à travers les canaux inguinaux sous l’influence de différentes substances :
Remarque : la cryptorchidie est l’absence de migration des testicules dans le scrotum souvent
due à un problème hormonal. Les conséquences sont la disparition de la lignée germinale car
exposée à une température trop élevée et le développement précoce de tumeurs testiculaires
issues des cellules de Sertoli.
La charpente conjonctive :
Remarque : Le tissu conjonctif dense est riche en collagène. Sur une coupe transversale on
voit une zone un peu plus blanche : c’est le conjonctif.
Les lobules testiculaires sont eux-mêmes constitués de 2 à 4 tubes séminifères qui sont des
tubes longs (de 1 à 3m chez le cheval) et fortement pelotonnés. Les TS sont bordés par un
épithélium pluristratifié qui repose sur une membrane basale et quelques cellules
musculaires lisses. 2 grand stypes de cellules :
• les cellules de Sertoli : elles reposent sur une lame basale et ont rôle de soutien de
l’épithélium germinal, elles sont constituées d’un noyau basal avec un cytoplasme très
étendu (jusque la lumière du tube séminifère). Leur noyau qui apparaît un peu denté au
Mircoscope électronique est en fait légèrement denté. Ces cellules assurent la nutrition des
cellules germinales et la phagocytose des corps résiduels.
Des jonctions serrées entre les cellules de Sertoli permettent de séparer le tube
séminifère en 2 compartiments :
• Les cellules de la lignée germinale avec en périphérie les spermatogonies. Ce sont les plus
grosses cellules, elles ont un grand noyau au nucléole visible, un cytoplasme en périphérie.
Ce sont les seules cellules de la lignée germinale à être en contact avez la lame basale. Elles
se divisent par mitose. Au départ ces mitoses sont normales et donnent des spermatogonies
(de rang A et B) puis les cellules deviennent de plus en plus petites et il y a formation de
spermatocytes qui passent dans le compartiment adluminal et qui se divisent à leur tour en
spermatides.
Le tissu interstitiel
Le tissu interstitiel est composé des cellules de Leydig regroupées sous forme d’amas.
Ce sont des cellules polyédriques avec des vacuoles optiquement vides. En HE le cytoplasme
parait vacuolisé. Au ME on peut voir dans les cellules de Leydig, comme dans toutes les
cellules sécrétant des stéroïdes des mitochondries à crêtes tubulaires beaucoup de REL.
• Les tubes droits font suite aux tubes séminifères. Ce sont des tubes courts, rectilignes,
bordés par un épithélium simple, cylindrique à cubique. Ils rappellent les tubes séminifères
sans cellules de la lignée germinale.
• Les tubes droits se prolongent par le rete testis il s’agit un réseau de canaux tapissés
par un épithélium simple pavimenteux à cylindrique.
Ils se prolongent par les canaux efférents.
Les jonctions serrées sont apicales (et non plus basales) au niveau des tubes droits et du rete
testis.
• A la puberté :
L’hypothalamus produit des gonado-libérines (GnRH) qui agissent sur les cellules
gonadotropes. Celles-ci sécrètent alors :
- De la LH qui influence les cellules de Leydig qui permet de moduler la sécrétion de
testostérone et d’exercer un rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse.
- De la FSH qui influence les cellules de Sertoli qui vont se différencier pour exercer un
rôle de soutien et de nutrition.
La méiose :
leptotène (filaments),
zygotène (appariement),
pachytène (épaississement),
diplotène (duplication)
diacinèse (séparation)
Il y a échange d’information génétique par crossing over entre les 2 chromatides non
soeurs (au stade pachytène).
La spermiogénèse :
-Développement du flagelle à partir du centriole distal formé d’un axonème (9+2 doublets
de microtubules) entouré de fibres denses externes contenant de la kératine et d’une gaine
fibreuse. Les mitochondries se regroupent dans la pièce intermédiaire.
-Condensation nucléaire.
- La lumière
- La température
- Les radiations
2) Fonction endocrine :
Les testicules sont principalement touchés par des tumeurs testiculaires diverses :
- des tumeurs dérivants de cellules germinales (principalement les spermatogonies) qui
donnent soit des séminomes (chez le chien, ce sont des tumeurs avec des cellules de grande
taille principalement), soit des tératomes (chez le cheval). Les tératomes sont des tumeurs
des cellules embryonnaires qui vont reformer les trois feuillets (endo, méso et ectoderme)
on peut donc retrouver dans ces tumeurs poils, cartilage, intestins, syst nerveux… Ce sont
des tumeurs bégnines qui ont un bon pronostic après exérèse.
- des tumeurs dérivants des cellules de Sertoli qui vont déformer le testicule et sécréter des
oestrogènes : les Sertolinomes, d’où le syndrome de féminisation chez ces animaux.
- des tumeurs dérivants des cellules de Leydig qui vont sécréter un fort taux de
testostérone: les Leydigomes.
Les voies de conduction spermatiques extratesticulaires sont constituées des cônes efférents
(tête de l'épididyme) qui se regroupent en un canal épididymaire (corps et queue de l’épididyme) qui
se prolonge en un canal déférent se jetant dans l'urètre au niveau de la prostate.
1) Structure de l’épididyme
Les cônes efférents sont des canaux (8 à 25 en fonction des espèces) en continuité avec le rete testis
qui traversent l’albuginée puis fusionnent pour former le canal épididymaire. Leur lumière est
festonnée avec un épithélium simple possédant 3 types cellulaires :
- des cellules principales munies de stéréocils
- des cellules ciliées
- des cellules basales rondes
La fusion des cônes engendrent un canal épididymaire long (de 6m chez l’homme à 70m
chez le cheval) correspondant à un canal tortueux replié sur lui-même avec une lumière circulaire ou
ovale à contours réguliers. Ce canal est recouvert d’un épithélium simple cylindrique avec des
stéréocils très longs mais non mobiles et entouré d’une mince couche de cellules musculaires lisses
permettant la progression des spermatozoïdes dans le canal par contraction péristaltique.
Les cônes efférents ont un rôle de progression des spermatozoïdes grâce aux cellules
ciliées ainsi que de sécrétion du liquide spermatique. Le canal épididymaire joue un rôle
dans la progression des spermatozoïdes grâce aux cellules musculaires lisses mais aussi dans
la réabsorption d’une partie du liquide spermatique ainsi que dans la sécrétion de
phosphatase et de glycosidase ayant diverses fonctions : le maintien en vie des
spermatozoïdes, leur mobilité, l’activation des molécules membranaires de reconnaissance
ainsi que la stabilisation de la membrane plasmique des spermatozoïdes. Le canal
épididymaire joue aussi un rôle dans le stockage des spermatozoïdes. Le canal déférent n’a
un rôle que de pure conduction.
Les voies de conduction spermatiques extratesticulaires permettent donc le passage de
spermatozoïdes non fertiles et non mobiles à des spermatozoïdes fertiles et mobiles.
A) L’ampoule
Chez certaines espèces (étalon, chien, ruminant), le canal déférent présente une dilatation terminale
: l’ampoule (ampulla), qui peut être considérée comme une glande accessoire car elle renferme des
glandes tubulo-alvéolaires ramifiées. Cette structure est entourée par des couches de cellules
musculaires lisses.
B) La prostate
D’un point de vue histologique, la prostate est constituée d’une capsule de tissu conjonctif dense
avec des travées riches en cellules musculaires lisses délimitant des lobules.
Chaque lobule présente plusieurs glandes tubulo-alvéolaires séreuses tapissées par un épithélium
simple cylindrique à cubique. Chacune d’elles possède un canal propre qui se déverse dans l’urètre.
Le rôle de la prostate est la sécrétion du liquide prostatique riche en acides aminés, acide citrique et
enzymes (phosphatases acides) permettant le mouvement des spermatozoïdes, leur nutrition ainsi
que la neutralisation de l’acidité issue du métabolisme des spermatozoïdes.
Remarque : l’une des pathologies les plus fréquentes est l’hyperplasie prostatique chez le chien. La
lobation n’est plus palpable et la prostate comprime le col vésical. Ceci provoque une stase de l’urine
avec prolifération bactérienne et une inflammation de la vessie d’où des troubles à la miction.
Elles sont placées dorsalement sur la partie terminale du conduit déférent et de la vessie
Les glandes bulbo-urétrales sont des glandes paires localisées dorso-latéralement à la partie
spongieuse de l’urètre. Ces glandes sont absentes chez le chien. Ce sont des glandes
tubuleuses ou tubulo-alvéolaires avec une sécrétion de mucus
IV) Le pénis
B) Topographie ........................................................................................................................ 4
1) Le cortex ................................................................................................................................. 5
2) La médulla ............................................................................................................................... 9
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
4)
Rôle
......................................................................................................................................
15
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:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
INTRODUCTION
L’appareil
génital
femelle
est
responsable
de
:
I. Les
ovaires
A) Origine
embryologique
Les
cellules
germinales
primordiales
ont
une
origine
épiblastique
extra-‐
embryonnaire.
Au
cours
de
l’embryogenèse,
ces
cellules
germinales
sont
transloquées
vers
l’intestin
postérieur
qui
migre
lui-‐même
vers
les
crêtes
génitales.
Après
leur
migration
dans
les
crêtes
génitales,
les
cellules
germinales
prolifèrent,
sont
entourées
par
l'épithélium
coelomique
et
forment
des
cordons
sexuels.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
B) Topographie
Les
ovaires
sont
des
organes
pairs
appendus
à
la
région
sous-‐lombaire,
un
peu
en
arrière
des
reins.
Remarque
:
Chez
la
chatte,
la
topographie
de
l’ovaire
permet
de
faire
une
ovariectomie
par
le
flanc.
Rein
droit
Ovaire
droit
C) Structure
histologique
L’ovaire
se
compose
d’un
cortex
en
périphérie
et
d’une
médulla
au
centre. À
la
surface
du
cortex,
l’épithélium
qui
entoure
l’ovaire
est
simple
et cubique,
c’est
l’épithélium
germinatif
ou
épithélium
de
Balfour, reliquat
de
l’épithélium
cœlomique.
On
parle
aussi
de
mésothélium
car
cet épithélium
est
en
continuité
avec
le
feuillet
viscéral
du
péritoine.
Remarque
:
Chez
la
jument
adulte
corticale
et
médullaire
sont
inversées
et
le
cortex
reste
en
surface
uniquement
au
niveau
du
site
d’ovulation.
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:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
1) Le
cortex
Ø Le
développement
follliculaire
Le
cortex
contient
des
follicules
ovariens
à
différents
stades
de
maturation
ainsi
que
l’ovocyte.
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:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
-‐ prolifération
des
cellules
folliculaires
en
un
épithélium
pluristratifié
:
la
granulosa
-‐ formation
de
la
membrane
pellucide
(constituée
de
glycoprotéines)
autour
de
l’ovocyte
FOLLICULE
SECONDAIRE
Corona radiata
-‐ zone
pellucide
entourée
par
la
corona
radiata
;
-‐ agrandissement
de
la
cavité
folliculaire,
remplie
de
liquide
antral
;
FOLLICULE
-‐ formation
du
cumulus
oophorus
;
TERTIAIRE
-‐ thèque
interne
composée
de
cellules
fusiformes
qui
deviennent
polyédriques
et
sécrètent
des
androgènes
;
-‐ thèque
externe
=
tissu
conjonctif
de
type
capsulaire
en
continuité
avec
le
stroma
ovarien.
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:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
-‐ ovocyte
et
follicules
excentrés
pour
l’ovulation
;
-‐ cellules
de
la
thèque
interne
cumulus
FOLLICULE
fusiformes,
mésenchymateuses,
oophorus
MÛR
DE
DE
puis
petit
à
petit
cellules
GRAAF
épithélioïdes
:
rôle
de
nutrition
-‐ cellules
de
la
thèque
externe
sont
antrum
fusiformes
et
en
continuité
avec
le
stroma
ovarien
:
rôle
de
soutien
Remarque : Quelques chiffres sur les différentes tailles des follicules mûrs :
Ø L’ovulation
Remarque : Chez les ruminants, la corona radiata disparaît au moment de l’ovulation.
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:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
Ø Le
corps
jaune
L’ovulation
implique
la
rupture
du
follicule
qui
devient
alors
un
corps
hémorragique,
du
sang
remplit
la
cavité
antrale.
Cette
cavité
est
aussi
colonisée
par
des
fibroblastes.
Puis
les
cellules
de
la
granulosa
s’hypertrophient
et
donnent
de
grandes
cellules
lutéiniques,
de
40
μm
de
diamètre,
avec
un
noyau
sphérique
vésiculeux
au
nucléole
visible,
et
un
cytoplasme
très
étendu
plus
ou
moins
vacuolisé.
Simultanément,
le
plissement
de
la
paroi
folliculaire
entraîne
l’incorporation
des
cellules
de
la
thèque
interne,
qui
deviennent
des
petites
cellules
lutéiniques.
On
parle
de
paroi
festonnée
du
corps
jaune.
Remarque
:
On
parle
de
corps
jaune
car
on
y
trouve
un
pigment
jaune
qui
est
la
lutéine,
et
ce
pigment
est
présent
plus
particulièrement
chez
les
vaches,
les
juments
et
les
carnivores.
Il
est
absent
chez
les
petits
ruminants
et
les
truies
(donc
leur
corps
jaune
sera
moins
coloré
et
plutôt
rosé).
Ø L’atrésie folliculaire
L’atrésie
folliculaire
commence
dès
le
développement
embryonnaire
et
concerne
un
très
grand
nombre
de
follicules
:
il
y
a
beaucoup
plus
de
follicules
qui
régressent
que
de
follicules
ovulatoires.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
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L’appareil
génital
femelle
- thèque
interne
des
follicules
tertiaires
atrétiques
(en
phase
d’atrésie)
;
- cellules
hypertrophiées
de
la
granulosa
appartenant
à
des
follicules
primaires
et
secondaires
atrétiques.
Légende
Flèches
noires
:
membrane
vitrée
(épaississement
de
la
lame
basale)
du
follicule
tertiaire
atrétique
Le
stroma
ovarien
correspond
à
l’espace
entre
les
différents
follicules
ou
corps jaunes
(selon
le
stade).
Il
est
composé
en
majorité
de
cellules
fusiformes
en
faisceaux
très
denses.
2) La
médulla
La
médulla
est
composée
de
tissu
conjonctif
lâche
renfermant
des
vaisseaux
sanguins
et
lymphatiques.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
Chez
les
carnivores
et
les
ruminants,
la
médulla
renferme
le
rete
ovarii,
qui
correspond
à
un
réseau
de
canaux
bordé
par
des
cellules
cubiques.
Corps
jaune
médulla
Ø Avant
la
naissance
- phase
de
multiplication
:
elle
dure
jusqu’au
milieu
de
la
gestation
et
conduit
à
la
production
de
7
millions
de
cellules.
L’ovocyte
est
bloqué
en
prophase
I
de
méiose
(au
stade
diplotène).
- phase
de
dégénérescence:
Toutes
les
ovogonies
disparaissent.
À
la
naissance,
seuls
40
000
follicules
primordiaux
persistent.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
Ø Après
la
puberté
Sous
l’influence
de
la
FSH
et
de
la
LH,
certains
follicules
reprennent
leur
maturation
à
chaque
cycle
ovarien.
La
FSH
agit
principalement
sur
les
cellules
folliculaires
et
celles
de
la
granulosa
tandis
que
la
LH
active
la
production
d’androgènes
par
les
cellules
de
la
thèque.
Ce sont les cellules de la granulosa qui les produisent sous l’influence de la FSH.
Ø Les androgènes
Ils
sont
produits
par
les
cellules
de
la
thèque
interne
sous
l’influence
de
la
LH.
Les
actions
de
ces
hormones
sont
multiples
:
Ø La progestérone
E) Pathogénie
Les
ovaires
sont
touchés
par
différentes
pathologies,
et
fréquemment
par
des
lésions
kystiques
(hypersécrétions
d’oestrogènes)
:
- kyste folliculaire : kyste tertaire qui renferme un liquide très clair ;
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
- kyste
secondaire
à
la
formation
du
cordon.
Des
tumeurs
de
la
granulosa
sont
assez
fréquentes
:
elles
sont
bénignes
chez
la
jument
et
malignes
chez
la
chienne.
Tumeur
de
la
granulosa
chez
la
jument
Remarque
:
dans
de
très
rares
cas,
il
peut
y
avoir
une
grossesse
extra-‐utérine.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
A) Les
oviductes
Ils
assurent
le
transport
de
l'ovule
de
la
surface
de
l'ovaire
à
la
cavité
utérine.
Ils
sont
également
le
siège
de
la
fécondation.
La
séreuse
est
classique
avec
du
tissu
conjonctif
renfermant
des
vaisseaux
sanguins
et
des
nerfs.
B) L’utérus
C’est
le
site
d’implantation
de
l’œuf
fécondé.
Il
est
constitué
:
myomètre
Utérus
de
chienne
endomètre
1) L’endomètre
L’épithélium
de
surface
est
simple
et
cylindrique
(ou
plus
rarement
cubique),
avec
des
cellules
ciliées
et
des
non
ciliées.
L’endomètre
possède
également
des
glandes
endométriales,
qui
sont
des
glandes
tubuleuses
contournées
simples
ou
ramifiées.
Leur
aspect
est
variable
suivant
le
cycle
ovarien
et
donc
suivant
la
sécrétion
hormonale
(oestrogènes
ou
progestérone).
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Histo - CM4 - L'appareil genital femelle
Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
Remarque
1
:
on
peut
faire
des
mesures
de
l'endomètre
chez
la
jument.
Jusqu'au
16e
jour
de
gestation,
l’embryon
n'est
pas
fixé
et
il
est
nourri
uniquement
à
partir
des
sécrétions
de
ces
glandes.
De
plus,
la
placentation
épithélio-‐choriale
qui
implique
peu
de
contact
entre
le
sang
et
le
placenta
nécessite
un
bon
endomètre.
Remarque
2
:
Chez
les
ruminants,
on
trouve
des
caroncules
qui
sont
des
épaississements
de
l’endomètre
dépourvus
de
glandes.
Légende
Flèche
noire
:
endomètre
Flèches
jaunes
:
glandes
endométriales
2) Le
myomètre
Dans
le
myomètre,
les
glandes
endométriales
sont
peu
développées
(flèches
jaunes
sur
la
coupe
transversale).
Par
contre,
on
retrouve
des
muscles
lisses,
sous
forme
de
deux
couches
:
Ces fibres musculaires augmentent en taille et en nombre pendant la gestation.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
Légende
4) Rôle
Il
permet
de
fournir
un
environnement
approprié
à
la
fécondation,
au
développement
du
fœtus
et
à
son
expulsion
à
maturité.
C) Le
vagin
Le
vagin
fait
suite
au
col
de
l'utérus.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
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L’appareil
génital
femelle
Léiomyomes
multiples
chez
la
chienne
A) Origine
embryologique
Voici
les
différentes
étapes
du
développement
embryonnaires
des
glandes
mammaires
:
Remarque : Ce développement se fait par paires, et le nombre varie en fonction des espèces :
B) Topographie
La
topographie
des
glandes
mammaires
est
variable
:
elle
est
inguinale
chez
la
Vache
et
la
Jument,
thoracique
et
abdominale
chez
les
Carnivores.
C)
Structure
histologique
Les
glandes
mammaires
sont
des
glandes
tubulo-‐acineuses
ramifiées.
Elles
sont
composées
d’unités
sécrétrices
et
d’un
système
canalaire
excréteur.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
1) Les
unités
sécrétrices
Elles
sont
regroupées
en
lobules
séparés
par
du
tissu
conjonctif
lâche.
On
trouve
plusieurs
parties
dans
un
lobule:
Lobule
Epithélium
cubique
Lumière
de
l’acinus
L’excrétion
se
fait
par
le
réseau
canalaire
:
dans
les
lobules
se
trouvent
des
canaux
intralobulaires
recouverts
d’un
épithélium
cubique,
qui
fusionnent
ensemble
pour
donner
des
canaux
interlobulaires
à
leur
sortie.
Canal
intralobulaire
Canal
interlobulaire
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de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
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L’appareil
génital
femelle
Ces
canaux
sont
composés
de
2
catégories
cellulaires
:
Remarque : la taille des cellules est variable selon le stade de sécrétion.
Glande
en
activité
Glande
en
régression
Glande
au
repos
acini
dilatés
;
lumière
moins
grande
beaucoup
de
tissu
canaux
intralobulaires
conjonctif,
acinus
peu
développé
remplis
de
sécrétions
relativement
éosinophiles,
blanchâtres
(lipides).
E) Rôle
Le
rôle
des
glandes
mammaires
est
la
production
de
lait.
A
la
puberté,
le
développement
de
la
mamelle
se
fait
sous
l'effet
des
œstrogènes,
de
la
progestérone
et
de
la
prolactine.
Au
début,
seuls
les
canalicules
se
développent,
et
les
unités
sécrétrices
restent
très
petites.
Puis
le
développement
des
lobules
se
fait
au
moment
de
la
gestation
sous
contrôle
de
la
prolactine
et
des
hormones
placentaires.
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Module
:
Etude
de
l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
Histologie
CM
4
L’appareil
génital
femelle
La
lumière
des
cellules
est
essentiellement
composée
de
protéines
(granules
roses),
mais
aussi
de
graisses
(optiquement
vides).
- protéines
sous
forme
mérocrine
:
les
vacuoles
sont
libérées
dans
la
lumière
de
l'acini
;
- graisses
sous
forme
apocrine
:
il
y
a
libération
de
toute
la
partie
du
cytoplasme
renfermant
des
graisses
et
donc
destruction
cellulaire.
- des
IgA
passent
dans
le
lait
et
transmettent
l'immunité
(notamment
pendant
les
1e
heures
dans
le
colostrum)
C) Pathogénie
Chez
le
Chien
et
le
Chat,
on
trouve
essentiellement
des
tumeurs
mammaires
carcinomateuses,
le
plus
souvent
malignes
chez
la
chatte
à
l’origine
de
métastases
pulmonaires.
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l’appareil
uro-‐génital
et
endocrinologie
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L’appareil
génital
femelle
Tumeur
mammaire
chez
la
chatte
Tumeur
mammaire
chez
la
chienne
Au
contraire,
chez
les
animaux
de
rente
(bovins,
chèvres,
moutons),
on
observe
essentiellement
des
pathologies
inflammatoires
(mammites).
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TD Histologie
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Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie
HISTOLOGIE
Histo -TD
Sommaire
Lame 1 N ...............................................................................................................................................................3
Lame 2 N: ..............................................................................................................................................................4
Lame 3 N: ..............................................................................................................................................................5
Lame 3 P2 ..............................................................................................................................................................6
Coupe de testicule ...........................................................................................................................................6
Lame 4 N CN.........................................................................................................................................................7
Lame 4 N BV .........................................................................................................................................................9
Lame 4 P ................................................................................................................................................................9
Lame 5 N .............................................................................................................................................................11
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Lame 1 N
Coupe d'ovaire
Structures observées : Sur nos lames on pouvait observer des follicules à
différents stades, des corps jaunes, des vaisseaux sanguins.
Sur cette première photo on peut observer des follicules tertiaires composés
de l'ovocyte entouré de la granulosa puis des thèques. On observe également des
follicules primaires composés d'une seule couche de cellule pavimenteuses en
périphérie.
Follicule primaire
Follicule tertiaire
Corps jaune
Vaisseaux
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2
Histo -TD
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HISTOLOGIE
Cellules lutéales
Lame 2 N
Coupe de thyroïde et parathyroïde
Ici on observe des colloïdes (structure rosées et craquelées (1)) délimitées par
un épithélium pluristratifié : ce sont les follicules thyroïdiens (unité fonctionnelle de
la thyroïde).
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HISTOLOGIE
Lame 3 N
Coupe de testicule
On observe la capsule du testicule en périphérie ainsi que de nombreuses
structures arrondies qui sont les tubes séminifères. Ces tubes sont délimités par une
membrane basale dans laquelle on trouve les cellules de Sertoli et les cellules
germinales (1) (spermatogonies, spermacytes, spermatides, spermatozoïdes). Il y a
également présence d'un tissu interstitiel composé des cellules de Leydig (2) : ce
sont des cellules polyédriques avec un cytoplasme éosinophile bien délimité, elles
sécrètent la testostérone.
Tubes
séminifères 1
X10
2
Capsule
Cellules de
Sertoli
Lame 3 P1
Coupe de testicule
La structure du testicule est conservée mais dans les tubes séminifères on a
peu de cellules. Les seules cellules restantes dans les tubes séminifères sont les
cellules de Sertoli (ex : animaux cryptorchides dont la température n’est pas
suffisante au développement des cellules germinales donc il n'y a que les cellules de
Sertoli)
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HISTOLOGIE
Lame 3 P2
Coupe de testicule
On a une partie du testicule plutôt reconnaissable (1) et, séparée par du tissu
conjonctif, une partie que ne ressemble pas à un testicule physiologique (2).
Tissu conjonctif
1 2
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HISTOLOGIE
En détails, on voit que cette partie (2) est composée de cellules polyédriques
qui forment des cordons et qui ont des cytoplasmes éosinophiles : ce sont des
cellules de Leydig en très grand nombre donc Leidysome qui entraîne une sécrétion
de testostérone. Cette tumeur est macroscopiquement visible et de petite taille sur le
testicule (elle peut aussi être intra testiculaire). Cette tumeur est bégnine.
Lame 4 N CN
Coupe de rein
Au faible grossissement, on observe des glomérules rénaux (1) ainsi que des
sections de tubes contournés (2)
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Chambre
Glomérule rénal
glomérulaire
Les parois des tubes contournés (distaux et proximaux) sont composés d’un
épithélium unistratifié cubique. Cependant, les cellules du tube contourné proximal
(1) sont plus hautes (bordure en brosse) : donc la lumière est plus petite et elles
sont plus éosinophiles, car riches en mitochondries, que celles du TCD (2).
Lame 4 CN PAS
Le PAS mets en évidence la substance amyloïde, les bordures en brosse et
les lames basales. C’est
utile pour révéler les
inflammations au niveau des
lames basales. Le PAS
montre également que
l’épithélium du TCP forme
des bordures en brosse
absentes chez le TCD.
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Lame 4 N BV
Coupe de rein
Au niveau de la médullaire on retrouve les anses de Henlé avec une limite
bien nette entre la médullaire externe : branches larges et tubes collecteurs (1) et la
médullaire interne : branche grêle de l’anse de Henlé et tubes collecteurs (2). Les
glomérules sont quant à eux situés dans la corticale.
Lame 4 P
Coupe de rein
Sur cette photo on remarque qu’il y a beaucoup de tissu interstitiel qui est un
tissu conjonctivo-vasculaire qui sépare les structures. On ne voit plus les structures
tubulaires. On remarque qu’il y a des zones basophiles : infiltrat de lymphocytes
(cellules inflammatoires). On a des glomérules anormaux, avec une chambre
glomérulaire dilatée, qui deviennent non fonctionnels.
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HISTOLOGIE
Lame 5 N
Coupe de pancréas
La structure endocrine du pancréas est représentée par les amas de cellules
plus claires : ce sont les îlots de Langerhans.
Lame 6 N
Coupe de glande surrénale
On peut observer la cortico-surrénale (1), la médullo-surrénale (elle apparaît
plus bleue) (2) et la partie externe de la corticale (zone glomérulaire avec structure
en arc). On a également la zone
fasciculée avec les cellules portant
une vacuole optiquement vide. 2
Capsule de
tissu conjonctif
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HISTOLOGIE
Lame 7 N
Coupe de vessie
La structure est de type : muqueuse / sous-muqueuse / musculeuse / séreuse.
Il est possible que ce soit une coupe de vessie, utérus ou de vagin.
Epithélium pseudostratifié
non pavimenteux
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HISTOLOGIE
Lame 8 N
Coupe d’épididyme
On observe des sections de canal épididymaire avec un épithélium
pluristratifié (et éventuellement pseudostratifié), des stéréocils et des
spermatozoïdes dans la lumière.
Lame 9N
Coupe de prostate
On observe une organisation faite de lobules typiques de glande exocrine
avec des canaux excréteurs caractéristiques de la prostate : Ce sont des muscles
lisses qui supportent les structures secrétantes (structures très éosinophiles). On
remarque également que le noyau est basal chez les cellules exocrines.
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HISTOLOGIE
Noyau basal
Tissu
musculaire lisse
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Sommaire :
Introduction p2
Conclusion p26
1
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Introduction
Après la nidation, on parle de stade fœtal (l’embryon s’est entouré d’annexes). On voit
apparaître les 3 grands axes d’orientation (dont les directions sont déterminées dans l’ovocyte
par les gènes à effet maternel), et les régions qui s’organiseront intrinsèquement sous
l’action des homéogènes, (ex : Régionalisation proximo-distale du membre par les gènes
PAX).
Si un accident se produit à ce moment là, on aboutit à des malformations en général
viables, qui peuvent être plus ou moins visibles selon le moment où elles se sont produites.
(trouble de l’axe, malformation régionale ou malformation mineure)
2
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Le DEF aboutit à un jeune près à affronter le monde extérieur (à des degrés divers
selon qu’il appartient à une espèce nidicole ou nidifuge, les nidicoles ayant un développement
moins avancé à la naissance donc moins d’autonomie).
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
1-Annexes embryonnaires
La fécondation met en place une cellule œuf qui se divise, d’abord de manière symétrique,
puis dissymétrique. Lorsqu’on arrive au stade morula, on a des blastomères centraux de
grande taille, qui forment un îlot couvert par des blastomères de petites tailles. le cycle de
division est plus long pour les cellules de grande taille, qui sont progressivement
recouvertes par les cellules de petite taille. D’abord marginales, elles s’étendent à la surface
des grandes pour former une enveloppe, le trophoblaste (= chorion), qui ménage une cavité,
le blastocœle. Le chorion est au contact de l’utérus, et porte le placenta, il est acteur de la
nidation en fixant l’embryon à la mère.
Dans un second temps, au sein de l’îlot central se différencient des cellules : elles augmentent
leur rythme de division et tapissent le chorion sur sa face interne : c’est le sac vitellin ou
hypoblaste, un sac nutritif qui permettra le développement futur.
4
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Ensuite, il se forme l’allantoïde, enveloppe tardive sacculaire dans laquelle sont stockés les
produits du métabolisme. C’est de cette structure que dérivera notamment la vessie.
2-Feuillets embryonnaires
Le disque embryonnaire bi-lamellaire est divisé en deux hémisphères au sein desquels on peut
établir une carte des territoires présomptifs.
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Au cours de la gastrulation
s’individualise un troisième feuillet,
l’endoblaste. A la suite de ce
phénomène aura lieu la neurulation
(formation du tube neural) : les
cellules de l’épiblaste vont augmenter
leur rythme de division, repoussant
ainsi les cellules du neuroblaste, qui
se courbe sur lui-même : il se forme
deux lames neurales. Le mésoblaste,
lui, est enfoui : il forme une lame
intermédiaire. La ligne primitive,
ligne de jonction des deux bords de
l’épiblaste, marque l’axe longitudinal
qui conditionne l’organisation de
l’individu.
3-Notion de jumeaux
C’est dans ces deux derniers cas qu’il peut y avoir des accidents de la ligne primitive
(téléscopage) (fréquence faible)
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Lors d’une fusion secondaire, chaque jumeau possède un cordon ombilical. S’il s’agit d’une
division, il existe tous les degrés d’asymétrie du système circulatoire fœtal (il peut y avoir
deux cordons ou un seul, et dans ce cas, le système peut être symétrique ou non). En général,
le jumeau qui est en début de circulation est bien irrigué aux dépens du second : il devient
parasite du premier (« monstre parasite »).
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Les organes des sens se mettent en place à partir des placodes sensorielles olfactives,
auditives et optiques. Le positionnement de ces placodes est limité par le développement de
trois bourgeons au niveau de la face (frontal, mandibulaire et maxillaire).
Si l’un de ces bourgeons fait défaut, les placodes et les autres bourgeons migrent.
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Exemples :
Si le bourgeon frontal est absent, les placodes optiques fusionnent (cyclope) et les
placodes auditives vont former une trompe (proboscis)
Si les bourgeons mandibulaires sont absents, les placodes optiques descendent, les
placodes auditives migrent au centre (otocéphales)
Si les bourgeons frontaux et mandibulaires sont absents, on obtient une « tête
renversée » : cf Figure. Les oreilles se développent sur la mâchoire, il y a une
trompe sur le nez (proboscis).
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
NB : la partie postérieure du pôle céphalique est le crâne, qui se développe à partir du tube
neural et du mésoderme préchordal
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On observe la mise en place d’un éperon caudal qui s’enfonce dans le sac vitellin,
créant un étranglement qui forme le cordon ombilical. Un petit diverticule du sac forme
l’allantoïde (hernie qui fait saillie et se développe en communication avec l’intestin
postérieur). A ce stade, on a un « cloaque » : les voies urinaires et digestives aboutissent dans
un même « sac », ces canaux se cloisonneront plus tard, et enfin l’anus et l’urètre se
perforeront. En même temps se développent les membres pelviens. L’absence de l’éperon
caudal provoque l’accolement des 2 membres : on obtient un individu sirénoïde.
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Les vertèbres thoraciques se prolongent craniâlement par des arcs branchiaux. Chez
les gnathostomes, c’est le premier arc branchial qui permet l’ouverture et la fermeture de
la bouche. Chez les mammifères, cet arc donne l’oreille interne (étrier/marteau/enclume et
bulle tympanique). C’est un os (maxillaire) qui en se développant rostralement assure la
fonction de soutien de la bouche. Un des vestiges de l’organisation initiale est l’innervation
sensitive de l’oreille et motrice de la mandibule par des nerfs communs.
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
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Embryo - CM01&2 - Embryologie et Tératologie
Conclusion
Une erreur peut intervenir à chaque moment, avec des conséquences très variées, viables
ou non. Le matériel est extrêmement malléable et tendra toujours à combler les vides
laissés ici ou là.
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I) Développement embryonnaire
A) Evolution morphologique
On rappelle que l’ovocyte est en MII au moment de l’ovulation sauf chez les canidés (PI ))
Le pic de LH permet la reprise de la méiose (on passe de MI à MII, sauf chez les canidés pour
qui l’ovocyte est en PI au moment de l’ovulation) et l’émission du premier globule polaire
(GP). Les spermatozoïdes traversent le cumulus expansé, avant de pénétrer l’ovocyte. Celui-
ci reprend alors sa méiose et il y a émission du deuxième globule polaire.
24h après la fécondation a lieu la réaction corticale, les granules corticaux déversent leur
contenu dans l’espace péri ovocytaire. Ils imprègnent la Zone Pellucide (ZP) et la rendent
impropre à la pénétration d’un deuxième spermatozoïde, ce qui évite la polyspermie et
donc la polyploïdie.
Remarque : Ce mécanisme est très efficace in vivo (moins de 1.5% de polyploïdie chez
l’homme), beaucoup moins in vitro : on met 10 à 20 000 spermatozoïdes, (soit 1 000
fois plus qu’in vivo) le mécanisme contre la polyspermie est donc beaucoup plus
sollicité d’où un taux de polyploïdie 4 fois plus élevé.
Ceci explique l’anisogamie (= le fait qu’un ovocyte soit 20 fois plus gros qu’un
spermatozoïde) : le spermatozoïde n’a pas besoin de faire de stocks, il est donc beaucoup
plus petit.
Donc quand un embryon n’est pas capable d’assurer son développement cela peut être du
soit à des anomalies chromosomiques, soit à des stocks trop faibles qualitativement ou
quantitativement.
Remarques :
- Deux ovocytes voisins peuvent avoir des stocks très différents, donc on ne peut pas
savoir si un ovocyte isolé donnera un embryon vivant et viable. « Chaque fécondation
est donc une expérience. »
- Quand on fait de la FIV on doit cultiver les embryons jusqu’à un certain stade avant de
les remettre dans l’utérus, car beaucoup de mortalités surviennent pour de
nombreuses raisons. Il faut donc de plus avoir une source d’ovocytes permanente et
abondante, les pertes atteignant parfois 50%.
- Si on prélève les ovocytes dans des follicules de petite taille, le taux de développement
est minimum. Le taux maximum obtenu est de 26 %, avec des ovocytes prélevés dans
des follicules de grande taille.
Au stade deux cellules on observe des restes de la corona radiata car ces cellules
envoient des prolongements cytoplasmiques, elles sont donc très difficiles à ôter. On
observe encore aussi la zone pellucide et les 2 GP. Il existe un bref stade 3 cellules dû à une
division asynchrone des 2 cellules. Les limites entre cellules s’estompent ensuite (car la
morula compactée). On remarque que durant toutes ces phases, le volume de l’embryon
n’augmente pas, celui des cellules diminue donc. Au stade blastocyste, il y a apparition
d’une cavité : le blastocèle, et de deux pôles : le bouton embryonnaire (embryon et ses
annexes) et le trophoblaste qui donnera le chorion.
Remarques : Il faut beaucoup plus d’ADN et d’ARN pour passer de 100 à 200 cellules
que de 1 à 2… logique.
La chronologie de ces étapes est très variable d’une espèce à l’autre : chez la souris et
la lapine dès 70h les stades morula et blastocyste « télescopent » alors que chez la
vache il faut attendre 3 à 4 jours pour voir le stade 16 cellules et 168h pour le stade
blastocyste.
A un certain stade, les embryons sont aptes à lire leur propre génome, ils deviennent
autonomes alors qu’avant ils étaient dépendants du stock d’ARN. Chez la femme ce
changement survient au stade 4-8 cellules, chez la chienne et la vache au stade 8 cellules,
chez la souris au stade 2 cellules.
B) Evolution chronologique :
Remarques :
- L’éclosion a lieu vers le 9ème jour chez la vache et la nidation se fait beaucoup plus
tard, la vie libre est donc assez longue.
- L’entrée dans l’utérus est beaucoup plus tardive chez les carnivores, d’où la difficulté
de réaliser des FIV chez la chienne (d’autant plus qu’à cette difficulté s’ajoutent des
difficultés anatomiques, et pour la maturation in vitro).
C) L’évolution géographique
Le cheminement de l’embryon dans l’oviducte chez la souris (Il est très semblable chez les
autres espèces)
Il y a un véritable dialogue entre l’embryon et les cellules qui éliminent les déchets du
métabolisme embryonnaire.
Pendant la vie libre, l’embryon est très fragile (la moindre inflammation lui est fatale) et très
dépendant des sécrétions maternelles qu’il reçoit par simple diffusion. Après il est
véritablement perfusé par le système maternel et ses chances de
survies sont beaucoup plus élevées. In vitro, on ne peut pas
apporter de cyclines à
l’embryon, ni de composés
éliminant les substances
inutiles. De plus, les cultures
se font en milieu statique, on
peut donc difficilement suivre
les besoins de l’embryon.
Enfin, on doit observer les
embryons tous les jours avec
une lumière forte
(dommageable) pour éliminer
les morts susceptibles de
rendre le milieu toxique pour
les autres.
Le taux d’ARNm maternel décroit selon une pente invariable (représentée ci-dessus
sur le schéma de Pico et Clegg, qui ont réussi à doser les ARNm maternels). A partir du stade
ZGA (Zygote Genomic Activation) ou stade MZT (Maternol Zygote Transition), les ARNm
embryonnaires apparaissent et les embryons sont capables de lire leur propre génome.
C’est un stade auquel beaucoup d’embryons meurent.
Remarque : L’embryon n’a pas de foie comme nous pour stocker le glycogène. Or en culture,
si on lui met du glucose en excès il a tendance à l’accumuler sous forme de glycogène ce qui
entraine un stress osmotique et la mort de l’embryon.
On ne connaît pas les besoins de l’embryon en acides gras, de plus les milieux de culture sont
hydrosolubles ce qui pose problème pour leur incorporation.
Les transporteurs des acides aminés fonctionnent avec un certain Km (comme les enzymes),
aussi pour optimiser au maximum l’incorporation d’un acide aminé par un embryon dans un
milieu de culture il faut le mettre dans une concentration égale à 2 fois son Km.
E) L’implantation
Chez les bovins, dès 17-18 jours le filament envahit la corne utérine, l’embryon n’a
donc pas besoin de se déplacer dans tout l’utérus pour informer l’endomètre de sa présence
(afin que celui-ci ne sécrète pas de PGF2 alpha). On notera que le corps jaune gestatif est
presque toujours du même côté que le fœtus.
F) L’empreinte génomique :
Avant 42J on parle de mortalité embryonnaire (et non pas d’avortement), et elle est dite
précoce si elle survient avant le 16ème jour, tardive si elle survient après.
Remarques:
- Les manipulations visant à déterminer le taux de mortalité ont étés faites en labo les
données sont donc critiquables...
- Chez les Holstein, haute productrices de lait, le manque de fécondité est
essentiellement lié à la de la mortalité embryonnaire précoce aux causes diverses et
variées (anomalies chromosmomiques, défaut de stockage d’ARNm, de cholestérol,
ed glutathion, fréquence des endométrites, des problèmes métaboliques (urémie et
acidoses ou cétose) etc). De plus on observe des ovulations retardées, réaliser les FIV
au bon moment est donc plus difficile et de plus en plus de taureaux sont réintroduits
dans les élevages. L’urée est un bon indicateur d’une pertubation.
On a intérêt à cultiver des embryons jusqu’au stade blatocyste car on a éliminé une grand
partie des causes de mortalité embryonnaire.
Conclusion
Remarque : La pression tubaire ou utérine est pression 5 fois supérieure à la Patm. En culture,
pour mimer cette pression on utilise un incubateur à CO2 et on tamponne avec du
bicarbonate. Attention une atmosphère trop riche en O2 est aussi néfaste pour lui. Dans
l’idéal il faudrait des bouteilles de mélange, mais leur utilisation est onéreuse.)
arriver dans l’isthme tubaire au stade morula, enfin il arrive dans l’utérus au stade
blastocyste.
Remarques :
- Ceci explique l’importance de déposer l’embryon au bon endroit lorsqu’on réalise des
FIV…
- Normalement, on ne fait du transfert d’embryon que lorsque celui-ci est dans l’utérus
(donc au-delà du stade blastocyste) et avant qu’il ne sorte de la pellucide, ce qui
correspond à un intervalle de 24H au maximum.
- La loi du « tout ou rien » explique par exemple que l’on puisse faire prélèvements de
quelques blastomères au stade morula sans que ceci n’aie de conséquences (si les
embryons survivent au traumatisme, bien sûr), c’est-à-dire qu’il n’y a pas de risque de
se retrouver avec des embryons incomplets, malformés… Ceci permet notamment de
faire du diagnostic préimplantatoire de maladies du type mucoviscidose.
A) La croissance fœtale :
À 5 mois les incisives font saillie sous la gencive qui les couvre et les testicules sont
dans les bourses
À 6 mois des poils fins apparaissent sur les oreilles et les paupières s'ouvrent.
À 7 mois la pigmentation est complète sur tout le corps et les poils sont présents sauf
sur l'abdomen et la face interne des cuisses.
À 8 mois la pilosité est présente sur tout le corps
À 9 mois de véritables crins sont présent à l'extrémité de la queue
Cette partie n’a pas été détaillée en cours, mais les images étaient sur la diapo que le prof m’a envoyée pour ce
cours, elles peuvent vous aider en complément des cours de physio et d’embryo Anat.
CM1&2 - PHYSIOLOGIE DE LA
THYROIDE ET DE SES HORMONES IODÉES
Sommaire
I. Introduction ..................................................................................................................................... 3
II. Mise en évidence de la fonction thyroïdienne ................................................................................ 4
A. Caractères anatomo-histologiques ............................................................................................. 4
1. Embryologie............................................................................................................................. 4
2. Morphologie ............................................................................................................................ 4
3. Histologie ................................................................................................................................. 4
B. Données anatomo-cliniques........................................................................................................ 6
1. Cas de l’homme ....................................................................................................................... 6
2. Cas des carnivores domestiques ............................................................................................. 8
C. Données expérimentales ............................................................................................................. 9
1. Animal thyréoprivé .................................................................................................................. 9
2. Correction des troubles ......................................................................................................... 10
III. HORMONES THYROÏDIENNES IODEES = HTI .............................................................................. 10
A. Le colloïde.................................................................................................................................. 10
B. La structure des hormones thyroïdiennes et des précurseurs ................................................. 11
1. La thyroxine (T4) .................................................................................................................... 11
2. La triiodothyronine (T3) ........................................................................................................ 11
3. Utilisation en thérapeutique ................................................................................................. 12
C. Métabolisme des hormones thyroïdiennes .............................................................................. 12
1. Biosynthèse ........................................................................................................................... 12
2. Catabolisme ........................................................................................................................... 13
D. Effets physiologiques des hormones thyroïdiennes ................................................................. 13
1. Action sur la thermorégulation et le métabolisme énergétique........................................... 13
2. Action sur la croissance et la morphogénèse ........................................................................ 13
3. Action sur le métabolisme intermédiaire .............................................................................. 14
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ETUDE DE L’APPAREIL URO-GENITAL – PHYSIOLOGIE
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I. Introduction
La thyroïde est une glande endocrine bilobée que l’on retrouve chez tous les mammifères à la
base du larynx. Elle est très proche anatomiquement des glandes parathyroïdes (parfois incluses
dans la thyroïde, ce qui peut compliquer une ablation de la thyroïde) qui sécrètent la parathormone
(PTH), hypercalcémiante. La glande thyroïde est responsable de la sécrétion de deux types
d’hormones :
Remarque : La glande thyroïde tire son nom du fait qu'elle a une forme de « bouclier » (=thyro) chez
l’Homme. La morphologie de la thyroïde diffère selon les espèces, voir le cours d’anatomie
correspondant.
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2. Morphologie
Chez certaines espèces (homme, lapin, cheval), elle est formée de deux lobes joints par un
isthme médian, chaque lobe est très petit (1-3cm de long * 0.5-1cm de large). Pour d’autres (chien,
chat, ruminants), la thyroïde est faite de deux petites glandes séparées, situées de part et d’autre de
la trachée.
Elle n’est pas palpable en conditions physiologiques. On peut cependant la sentir lors
d’anomalies, telles que des goitres (= hypertrophie de la thyroïde par hyper- ou hypofonctionnement
thyroïdien).
Remarques : Dans le cadre de chirurgie passant à proximité de cette glande, il faut faire attention de
ne pas léser le nerf récurrent (nerf du langage) et la parathyroïde. Lorsqu’on fait une trachéotomie, il
ne faut pas la faire trop bas pour ne pas toucher la thyroïde.
3. Histologie
• La vésicule thyroïdienne (follicule thyroïdien)
L’unité fonctionnelle est le follicule thyroïdien. Il est constitué de cellules principales (ou
thyréocytes) regroupées en amas sphériques autours de la cavité folliculaire. Cette cavité folliculaire
est remplie de colloïde, synthétisé par les thyréocytes. Lorsque les thyréocytes sont activés, ils
augmentent de taille (de 5µm à 20µm) et des lacunes de résorptions apparaissent dans l’espace
colloïde.
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La cavité folliculaire diminue alors de taille par rapport à quand les thyréocytes sont au repos. Les
thyréocytes réabsorbent le colloïde à partir duquel ils vont synthétiser les hormones thyroïdiennes
iodées (HTI).
La thyroïde est très richement irriguée mais on n’observe pas de canaux excréteurs : la
libération des hormones se fait dans la circulation générale. Elle est innervée par des fibres para et
orthosympathiques qui ont un rôle vasomoteur uniquement (pas de régulation de l’activité de
sécrétion par le système nerveux autonome : le contrôle du fonctionnement de cette glande est
hormonal).
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Elles sont entre les follicules thyroïdiens et sécrètent la calcitonine. Elles n’ont rien à voir avec les
cellules principales, elles ont pour origine la dernière fente branchiale et sont venues s’inclure au fur
et à mesure de l’évolution dans la thyroïde. Ainsi chez les vertébrés inférieurs, elles forment une
glande particulière à part.
B. Données anatomo-cliniques
1. Cas de l’homme
a. L’hypothyroïdie (atteint 5, 5 millions de femmes contre moins de 3 millions
d'hommes)
L’hypothyroïdie endémique (= localisée géographiquement, ici dans des régions loin de la
mer) est à l’origine de ce que l’on appelle les crétins des Alpes. Il existait des familles où tous les
enfants présentaient une arriération mentale ainsi que des troubles physiques. Celle-ci persistait
chez l'adulte (avec en plus des problèmes métaboliques) et était due à une carence en iode du fait
de la consommation de sel non iodé. Ceci entrainait un défaut de myélinisation et des troubles
physiques, mentaux et de croissance. Dans ces cas d’hypothyroïdie apparait un goitre
d’hypofonctionnement = hypertrophie de la thyroïde, bien que son fonctionnement soit ralenti. Les
hormones thyroïdiennes interviennent donc dans le métabolisme et la morphogénèse.
Remarque : On ne trouve plus de crétins aujourd'hui car les aliments ne sont plus carencés en iode
(même dans les Alpes) grâce à l'utilisation de sel iodé.
• Chez l’adulte : elle atteint davantage les femmes que les hommes, et souvent après quarante
ans. Dans ce cas, il n'y a pas d'altération mentale car la carence en iode apparaît après la
myélinisation du système nerveux.
Symptômes :
Myxœdèmes (= œdèmes durs où la peau est épaissie, sèche, dure et où les poils se
raréfient). Ils n'ont rien à voir avec des œdèmes classiques qui sont, eux, dus à une rétention
d'eau.
Perte de cheveux + raréfaction du poil
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Engraissement, adiposité
Constipation
Apathie, immobilité, somnolence, lenteur, paresse, paresse intellectuelle
Frilosité (baisse de la température centrale)
Diminution de l’activité sexuelle.
Diminution de 40% du métabolisme basal
Goitre d'hypofonctionnement
• Chez le jeune :
Symptômes :
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Remarque : une origine possible est l’activité des immunoglobulines TSI (Thyroid Stimulating Hormon)
qui stimulent la production d’HTI.
a. L'hypothyroïdie
L’hypothyroïdie touche surtout le chien (peu chez le chat).
Symptômes :
Le goitre d’hypofonctionnement est plutôt rare chez les animaux (6% des cas seulement).
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b. L'hyperthyroïdie
Cette pathologie touche plutôt les chats, chez qui 95% des cas sont dus à un adénome
(tumeur bénigne) sécrétant des hormones thyroïdiennes. Il peut aussi s’agir d’un carcinome (tumeur
maligne). On peut alors palper les nodules thyroïdiens dans la région du cou, latéralement, autour de
la gouttière jugulaire.
Symptômes :
Nervosité, agressivité
Troubles cardiaques et hypertension : tachycardie, parfois arythmie (extrasystoles
ventriculaires), augmentation de l’amplitude des contractions, hypervoltage sur toutes les
dérivations de l’ECG. Il en résulte une cardiomyopathie hypertrophique soit une
augmentation de la paroi des ventricules qui se détecte par une cardiomégalie sur une
radiographie du thorax.
Vomissements, diarrhée
Tremblement
Amaigrissement, polyphagie
Recherche du froid (chaleur mal supportée)
Polyuro-polydipsie (PUPD) = l’animal boit et urine beaucoup
On ne meurt pas directement d’hyper ou hypothyroïdie mais des complications qu’elles entraînent.
C. Données expérimentales
1. Animal thyréoprivé
Expérimentalement, on peut supprimer la thyroïde et observer les conséquences : l'animal
thyréoprivé permettra de connaître les rôles de la thyroïde. Pour obtenir un animal thyréoprivé, soit
on lui enlève la thyroïde (ablation chirurgicale), soit on lui injecte de l’iode radioactif qui va détruire
la thyroïde, car il est préférentiellement métabolisé par les cellules principales des follicules
thyroïdiens (cytotoxicité). On peut aussi utiliser des anticorps antithyroïdiens (ablation chimique). On
se retrouve alors en situation d’hypothyroïdie expérimentale. Selon l’âge de l’animal, les troubles
apparaissent plus ou moins vite :
• Dans le cas d’un adulte, les symptômes sont ceux que nous avons déjà évoqués et
apparaissent avec un délai d'1 à 3 semaines. Les premiers à apparaître sont l’état de
léthargie, la somnolence, l'embonpoint et l'hypercholestérolémie, puis apparaissent les
troubles cutanés.
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• Si l’animal est jeune, les symptômes sont plus démonstratifs, on observe un hypogénitalisme
(aplasie testiculaire, absence de cycles), un arrêt de développement du cortex, une
diminution de l’appétit, une constipation… Comme l'animal est jeune il développe également
un nanisme disharmonieux, le métabolisme basal chute. Il ne faut donc pas réaliser une
thyroïdectomie trop précoce !
• Si l’hypothyroïdie touche une femelle en gestation, elle accouche normalement mais la
lactation est mauvaise, car les hormones thyroïdiennes interviennent dans la sécrétion de
prolactine (hormone permettant la lactation). Le petit n'en meurt pas, mais il sera sujet à des
surinfections.
Lors de l’activation des thyréocytes, ceux-ci réabsorbent le colloïde au niveau des lacunes de
résorption. La thyroglobuline est hydrolysée formant soit des molécules inactives dont les acides
aminés sont recyclés, soient les HTI. (Cf. cours de biochimie S5)
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- 2DIT => T4
1. La thyroxine (T4)
T4 représente 90% des hormones thyroïdiennes libérées. Il s’agit d’une forme de réserve
inactive, qui se transforme en T3 par déiodation en fonction des besoins de l’organisme. Elle
présente 4 atomes d’iode et seule sa forme lévogyre est fonctionnelle. C'est cette hormone que l'on
dose dans le sang, car c’est pratiquement la seule forme présente dans le sang circulant. T4 est la
forme utilisée en thérapeutique pour avoir une activée prolongée (T3 est active directement elle sera
donc éliminée tout de suite et n’aura pas une action sur le long terme).
2. La triiodothyronine (T3)
Elle est présente à 6% dans le sang, et présente 3 atomes d’iode. Elle a une plus grande
affinité pour les récepteurs aux HTI. Elle a donc une action plus rapide et plus efficace que T3. C’est la
forme active des HTI. Elle est issue de la déiodation de T4 dans les tissus. Seule la forme lévogyre est
active.
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3. Utilisation en thérapeutique
T3 a un effet immédiat, elle peut donc être donnée en plus petite quantité pour une action
immédiate, alors que T4 a un effet plus doux (dû au temps nécessaire à sa déiodation), ce qui permet
de la prendre 1 fois/jour en dehors des repas et d’avoir une libération régulière de T3.
La captation de l'iode est un phénomène actif qui pompe directement dans le torrent
circulatoire. La thyroïde capte environ 1/3 de l’iode corporel. L'iode entre sous forme de I- dans le
sang et passe en intracellulaire grâce à un transport actif. Au niveau de la membrane apical de la
cellule, la peroxydase transforme I- en iode radicalaire qui peut être incorporé sur la tyrosine de la
thyroglobuline dans la lumière du follicule. L’incorporation de l’iode sur la est une phase rapide. En
revanche, l’association de MIT et DIT, soit la condensation donnant T3 et T4 prend plusieurs heures.
Remarques :
En cas d’exposition à de l’iode radioactif, donner de l’iode non radioactif en préventif permet
de saturer la thyroïde en iode et d’éviter la fixation d’iode radioactif qui peut provoquer un
cancer de la thyroïde.
Des anticorps anti-peroxydases peuvent être à l’origine de carences en hormones
thyroïdiennes. Le thiocyanate, (un antithyroïdien) prévient la formation d’hormones thyroïdes
en empêchant la formation d'iodure.
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2. Catabolisme
Au niveau cellulaire, on retrouve surtout de la T4 et un peu de T3. On observe une déiodation
de T4 dans les tissus en T3 active, notamment le foie. L’iode se retrouve dans le torrent circulatoire
et est filtré par le rein. La grande majorité de l’iode est réabsorbé et renvoyée à la thyroïde : ~ 95%
pour être réutilisée.
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Il faut en effet se rappeler que l’hyperthyroïdie donne des gens maigres. L’hypothyroïdie augmente
le taux de cholestérol.
4. Actions cardiaques
T3 a un effet direct sur les cardiomyocytes :
o Augmentation du nombre de récepteurs β adrénergiques => augmentation de la sensibilité
aux catécholamines et à l’action de l’orthosympathique
o Augmentation du métabolisme cardiaque et de la consommation d’O2
Augmentation de FC (tachycardie), de DC, de la contractilité => augmentation de la
masse musculaire cardiaque aux dépends du volume des ventricules =>
cardiomyopathie hypertrophique.
Remarque : Les HTI ont donc un effet amaigrissant mais ce n’est pas une très bonne idée d’en
prendre pour maigrir…
5. Actions nerveuses
o Développement du tissu nerveux : elle permet la myélinisation du système nerveux chez le
fœtus et le nourrisson (d’où le retard mental des jeunes hypothyroïdiens)
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6. Actions diverses
o Augmente la diurèse via le taux de filtration glomérulaire et le débit sanguin rénal
o Augmente la motricité et donc le transit intestinal (=> une hyperthyroïdie peut entrainer
des diarrhées)
o Augmentation de la spermatogenèse, même à petite dose et chez l’animal normal (=> en
excès, les HTI favorisent le développement de troubles de la reproduction).
o Stimule la lactation en synergie avec la prolactine, ce qui provoque une augmentation du
taux de matière grasse du lait.
o Elles favorisent l’activité musculaire, le développement et le fonctionnement des muscles.
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b. La TSH
La TSH (=thyroïde stimulating hormone = thyréostimuline = h. thyréotrope = thyrotropine)
est sécrétée par un groupe de cellules basophiles de l’antéhypophyse. Il s’agit d’une stimuline
antéhypophysaire spécifique de la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Elle a deux types d'actions:
o Elle agit via un premier type de récepteur sur la thyroïde sur toutes les étapes de la synthèse
des hormones thyroïdiennes, depuis la captation de l’iode jusqu’à la sécrétion de T3 et T4,
via l’adénylate cyclase AMPc.
o Elle a un rôle trophique grâce à un deuxième type de récepteur, calcium dépendant : elle
augmente la taille des cellules et favorise leur synthèse. Elle permet donc la croissance de la
thyroïde et de son volume. Si la TSH est synthétisée anormalement en grande quantité, on
observe une hypertrophie de la thyroïde, d’où l’apparition des goitres. L’utilisation
d’anticorps anti-récepteur à TSH entraine une hypothyroïdie.
2. Contrôle de l’hypophyse
Le contrôle de l'antéhypophyse est complexe : il fait intervenir l'hypothalamus, (contrôlé par
les centres supérieurs), et les hormones thyroïdiennes, qui exercent un feedback négatif sur
l’antéhypophyse.
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augmentation de la taille de la thyroïde via son action trophique. La quantité de HTI synthétisées
redevient égale à celle d’avant l’opération, et la quantité de TSH circulante diminue également.
Les HTI non liées à des transporteurs plasmatiques (= fraction libre soit ~ 1‰ des HTI)
exercent un rétrocontrôle négatif sur l’antéhypophyse. Ce rétrocontrôle permet de conserver une
concentration en HTI plasmatique environ constante. Ce rétrocontrôle s’active également lors de
l’injection de HTI.
b. Rôle de l’hypothalamus
Observations expérimentales :
o Claude Bernard avait déjà réalisé certaines expériences sur l’antéhypophyse. En sectionnant
la tige pituitaire, on coupe le réseau vasculaire qui amène les produits sécrétés par
l'hypothalamus jusqu'à l'hypophyse. Ainsi, on empêche les hormones d’arriver jusqu’à
l’hypophyse, et la thyroïde se met au repos. On a un arrêt de la sécrétion d’un facteur
hypothalamique, qui contrôle la sécrétion hypophysaire de TSH.
o On obtient les mêmes résultats si on détruit l’hypothalamus, d’où une nécessité de
l’intégrité de l’HT et des liaisons vasculaires HT/HP. A noter qu'un certain nombre d'autres
glandes sont également mises au repos. Au contraire, si on stimule certaines zones
particulières de l'hypothalamus, on provoque la libération de TSH.
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En bref : L’hypothalamus, en lien avec les informations issues de l’extérieur, contrôle via la TRH la
sécrétion de TSH par l’antéhypophyse. La TSH va elle-même contrôler la production de HTI pour
permettre l’adaptation de l’organisme aux changements environnementaux. Les HTI exercent en
retour un rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus et l’antéhypophyse.
Ainsi, il semble qu'il y ait une relation entre les gonades et la thyroïde, mais on ne sait pas
précisément comment elle fonctionne.
C. Facteurs extrinsèques
1. Iode
L’iode est indispensable au fonctionnement de la thyroïde.
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Lors de l’explosion d’une centrale nucléaire, des phénomènes de fission nucléaire ont lieu,
entrainant la volatilisation d’isotopes radioactifs de l’iode, qui s’incorporent dans la thyroïde des
individus exposés. Ces individus peuvent développer des cancers.
2. Substances antithyroïdiennes
Observations expérimentales : Il a été remarqué que des lapins qui mangeaient beaucoup de chou
avaient des goitres d’hypofonctionnement : il y a donc des substances dans le chou à effet
antithyroïdien : la thio-urée. Cette molécule a un effet goitrigène et antithyroïdien. Les mêmes
symptômes ont été observés chez des ouvriers fabriquant du sulfamide.
Il existe des substances naturelles à effet hypothyroïdien. On les utilise pour traiter
transitoirement l'hyperthyroïdie avant de pratiquer l'ablation chirurgicale des nodules sécrétant
beaucoup d'hormones. Pour lutter contre l'hyperthyroïdie, on pourrait utiliser la thio-urée. Mais
cette molécule s'est révélée être une toxine digestive, qui en plus, détruisait la moelle épinière. Les
chercheurs ont donc trouvé d'autres molécules.
a. Traitement médical
Le thyocyanate bloque la capture d’iode, le benzylthiouracil et le carbimazole bloqueraient la
transformation de I en I2 (en inhibant la peroxydase). Quelle que soit la substance utilisée, il n'y a au
final pas d'hormone thyroïdienne synthétisée.
Néanmoins, ces médicaments sont très efficaces. Il faut faire attention à donner la bonne
posologie, car ils peuvent avoir un effet hypothyroïdien, donc goitrigène. Ces médicaments n’étant
pas faciles à manier, ils ne sont pas utilisés chez la femme enceinte ou allaitante (danger pour le
fœtus ou l’enfant d’un mauvais développement du système nerveux), et on préfère une ablation de
la thyroïde pour ensuite administrer des hormones thyroïdiennes plutôt que de donner un
traitement antithyroïdien (surtout en cas de nodule sécrétant ou d’anticorps qui se retournent
contre la thyroïde).
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Si l’animal présente une tumeur, une ablation est pratiquée si elle est possible, pour alléger le
traitement.
o Tests de stimulation : par exemple, si quelqu’un est hypothyroïdien, on dose les T4 libres
(qui diminuent) et la TSH (qui augmente).
o Dosage des anticorps anti-peroxydase.
o Scintigraphie : fixation de technétium radioactif
administré per os (absorber comme l’iode par la
thyroïde) = indice de l’activité thyroïdienne
mesurée avec un traceur radioactif.
Remarque : lorsqu'on mesure la radioactivité, on mesure aussi la radioactivité due à l'iode stocké
dans les tissus autres que la thyroïde : il faudra donc la soustraire en prenant un membre (par
exemple) comme référence. Cela permet de détecter une hyperthyroïdie, où la thyroïde fonctionne
beaucoup, fixe beaucoup d'iode et où les nodules apparaissent chauds, ou une hypothyroïdie, avec la
thyroïde qui fonctionne peu, qui fixe peu d'iode, et avec des nodules apparaissant froids.
Conclusion
La thyroïde est importante chez nos mammifères domestiques chez qui les
dysfonctionnements sont assez fréquents. Cette glande endocrine est impliquée dans de
nombreuses fonctions de l’organisme. Ses dysfonctionnements sont à l’origine de symptômes
polymorphes, et donc de consultations dermatologiques (en cas d’hypothyroïdie chez le chien), mais
aussi de médecine interne (hypo- et hyperthyroïdies), et de cardiologie (pour les hyperthyroïdies du
chat).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
2. L’aldostérone ......................................................................................................................... 23
Introduction
Les glandes surrénales sont des glandes endocrines très complexes : elles sont divisées en
plusieurs parties qui ont de multiples fonctions endocrines différentes. Elles sécrètent un grand
nombre d’hormones dont certaines sont essentielles à la vie.
I. CARACTERES GENERAUX
A. Rappels anatomo-histologiques
Les glandes surrénales sont des glandes paires, situées dans l'espace rétro-péritonéal au-dessus
des reins chez l'homme et en position dorso-crâniale par rapport aux reins chez les animaux. Elles
constituées :
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PhysioETUDE
- CM2-3&4 - Physiologie
DE L’APPAREIL des glandes
URO-GENITAL surrénales
– PHYSIOLOGIE
Phylogénique : la localisation de la médulla et du cortex varie selon les taxons. Chez les
poissons, les deux glandes sont distinctes (le cortex forme le corps interrénal et la médulla le
corps suprarénal). Chez les batraciens, elles sont juxtaposées et chez les mammifères, la
corticale, ferme et orangée, enveloppe la médulla moins ferme et rouge.
Embryologique : Le cortex a une origine mésodermique alors que la médulla a une origine
ectodermique. La médulla a la même origine que le système nerveux orthosympathique.
Pendant le développement embryonnaire, les sympathogonies (cellules souches du système
nerveux orthosympathique) ont 2 devenirs possibles :
o Évolution en cellules ganglionnaires sympathiques (sympathoblastes : chaine
paravertébrale ganglionnaire …)
o Évolution en cellules chromaffines (sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline)
Fonctionnelle : la médullosurrénale a un fonctionnement semblable à celui d’un ganglion
orthosympathique. Elle est innervée par des fibres pré-ganglionnaires issues du nerf
splanchnique (nerf qui appartient au système orthosympathique) mais les cellules qui auraient
donné les fibres post-ganglionnaires se sont différenciées en cellules sécrétoires (sécrétion
hormonale). Le cortex a une activité de sécrétion d’hormones contrôlée par différents
facteurs dont des stimulines hypophysaires.
Histologique : le cortex, qui représente 80% de la glande surrénale est de couleur orangée et
a une texture ferme. Il est formé de 3 différentes zones : zone glomérulée, zone fasciculée et
zone réticulée. Elles sont différentes et sécrètent des hormones différentes. Elles auront donc
des fonctions différentes. La médulla quant à elle représente 20% de la glande et est qualifiée
de pulpe rouge à texture molle.
Médullosurrénale Corticosurrénale
Ectodermique (idem que système
Embryologie Mésodermique
orthosympathique)
20% de la glande, pulpe rouge à texture 80% de la glande, orangée à
Histologie
molle texture ferme
Semblable à un ganglion orthosympathique, Sécrétion d’hormones
Fonctionnalité sécrétion d’adrénaline et noradrénaline à la (minéralocorticoïdes,
place de la fibre post-ganglionnaire glucocorticoïdes, androgènes)
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B. Historique
En 1855, Addison décrit la « maladie bronzée d'Addison » : les malades n'ont plus de surrénales et
leur peau paraît bronzée car elle est hyper pigmentée. A cette époque, la cause est souvent la
tuberculose qui détruit les surrénales par nécrose. Vulpian quant à lui colore la médulla au perchlorure
de fer et met en évidence la zone de sécrétion d'adrénaline. En 1856, Brown-Sequard (un
physiologiste) cherche à comprendre la fonction des glandes surrénales. Après leur ablation il observe
des symptômes très polymorphes et il découvre que cela affecte de nombreuses fonctions de
l'organisme.
o Une hypotension
o Un déséquilibre hydrominéral avec une augmentation de l'élimination urinaire de Na+, de Cl-
et d'eau, une hémoconcentration et une augmentation de la kaliémie.
o Des troubles du métabolisme des lipides avec une diminution de l'absorption intestinale des
triglycérides
o Des troubles du métabolisme des glucides : tendance à l'hypoglycémie
o Des troubles de la « résistance de l'organisme » (au froid, au stress, au poison, au venin, ...).
Dans un frigo l’animal sans surrénale meurt plus vite que celui qui a ses surrénales, idem les
animaux que l’on stresse ou à qui on injecte du poison sont moins résistants quand ils n’ont
pas de surrénale…
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Adrénaline à 80%
Noradrénaline à 20% (inverse chez le chat)
Faible quantité de dopamine (= 4% de la production totale de la médullosurrénale = 1/2 de la
dopamine circulante ; dopamine = neuromédiateur important)
Quelques neurotransmetteurs peptidiques opioïdes (met-enképhaline, leu-enképhaline). Les
peptides opioïdes jouent un rôle dans le bien être mais ces peptides ne peuvent pas passer la
barrière hémato-encéphalique et n’ont donc pas d’action au niveau du cerveau. (Mais il y a
production de ces peptides directement au niveau du cerveau => addiction à la peur ? (JMB :
« parce que pour sauter dans le vide accroché à un élastique faut être con quand même ! »)).
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NB : C’est pour leur effet sur le rythme cardiaque que ces hormones sont intéressantes en réanimation.
3. Sur l’œil
Dilatation de la pupille (mydriase) et contraction de la membrane nictitante.
4. Sur la rate
L'adrénaline entraîne une splénocontraction = mise à disposition de la réserve de sang
contenue dans la rate. L’hématocrite augmente.
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5. Sur le SNC
Le centre de l’éveil (la réticulée) est stimulé donc la vigilance augmente = on est en éveil.
Figure 4 : interrelations entre les neurones prganglionnaires du nerf splanchnique, les cellules chromaffines et la libération
de catécholamines
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• Effet du stress :
Mécanisme cellulaire :
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dépendante). En réponse à l’acétylcholine, la médulla libère ses hormones directement dans les sinus
veineux, ce qui confère une action systémique.
Bien que le cortex et la médulla soient 2 glandes distinctes il existe un lien entre les 2 puisque les
glucocorticoïdes synthétisés par la zone fasciculée interviennent dans la régulation de la production
des catécholamines. En réponse au stress, ils migrent du cortex jusqu'à la médulla par les sinus
veineux. Ils stimulent la PNMT des cellules chromaffines et donc stimulent la production d'adrénaline.
Via sinus
veineux
Nerf
splanchnique
mécanisme
nerveux
MEDULLA Glucocorticoïd
es
(médullosurrénale) PNMT
Dopamine NAd Ad
2. Centres régulateurs
Il existe des centres régulateurs vers lesquels convergent les stimuli du stress :
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Exemple : elle est phobique des insectes, elle voit une chose qui ressemble à un insecte par terre, sa
fréquence cardiaque augmente, elle devient toute blanche (vasoconstriction), bref elle stress, mais son cerveau
analyse la situation (cortex = centre de l’expérience) et elle se rend compte que c’est juste un bout de ficelle : ses
centres lui envoient donc des messages apaisants.
Lors d’un stress, on voit les mêmes mimiques faciales de peur et les mêmes réactions quelles que
soient les espèces. La réaction naturelle est la fuite.
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c. Affections de la médullosurrénale
Il existe des tumeurs sécrétantes de la médullosurrénale sans rétrocontrôle possible : les
phéochromocytomes ; ils n’affectent que la médullosurrénale, et sont souvent à l’origine de faiblesse
inexpliquée : hypertension, tachycardie, anxiété... La compression de la tumeur peut conduire à de
l’ascite, une faiblesse des membres postérieurs. Elles ne sont pas fréquentes et apparaissent surtout
chez l'homme et le chien. Le premier symptôme est une tachycardie associée à de l’hypertension (à
cause des catécholamines).
/!\ A connaitre
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Déséquilibre hydrominéral :
o Hypernatriurie et hyponatrémie : le Na+ du sang est éliminé en excès dans les urines
de même que l’eau = diabète salé
o Diminution des réserves alcalines (HCO3-) par rétention de H+ (acidose métabolique)
o Hypochlorémie : le Cl- est perdu dans les urines parallèlement au Na+
=> Déshydratation
o Hyperkaliémie
o Hémoconcentration (déshydratation extra cellulaire) due à une augmentation des
pertes d'eau
o Appétit spécifique pour le sel dû à l’hyponatrémie
Les effets du déficit en glucocorticoïdes apparaissent plus tard : hypoglycémie et
hypocholestérolémie.
b. Hyperfonctionnement de la corticosurrénale
Trois syndromes sont associés à un hyperfonctionnement du cortex (toutes les zones ne peuvent
pas être touchées en même temps) :
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Symptômes :
• Syndrome de Cushing :
Symptômes :
Obésité de la face et du tronc avec apparition d'une bosse de taureau : dépôt de graisse entre
les omoplates
Amyotrophie : fonte musculaire surtout au niveau des membres
Dépilation et amincissement de la peau. Chez l'animal, on observe des dépilations
symétriques et une peau amincie avec des vergetures.
Hyperlaxité ligamentaire
Hépatomégalie = foie hypertrophié
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Remarque : Quand les chevaux ne perdent plus leurs poils d’hiver ils deviennent frisés : cela est dû à une tumeur
hypophysaire
Parmi les chiens, les caniches sont les plus concernés par les tumeur de l'hypophyse qui entraînent
un excès d'ACTH, on observe chez eux une dépilation symétrique. Les traitements contre ce syndrome
sont assez efficaces puisque les symptômes disparaissent. Autrefois, on détruisait les corticosurrénales
par l'op ‘DD mais cela entraînait l'apparition du syndrome d'Addison. Aujourd'hui, on utilise le
Trilostane® qui inhibe une enzyme impliquée dans la synthèse des glucocorticoïdes.
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• Hyperandrogénie surrénalienne :
Chez l’homme adulte, les symptômes sont peu visibles car la quantité d'androgène produite
en excès par le cortex est très petite comparée à celle produite par les testicules.
Chez l’enfant, ce syndrome entraîne une virilisation des petites filles et une puberté précoce
chez les garçons.
Figure 11 : puberté précoce chez un enfant atteint Figure 12 : symptomes de l'hyperandrogénie surrénalienne
d'hyperandrogénie surrénalienne chez la femme
#Mêmeà20ansVousEnAvezPasUneSiGrosse
2. Données expérimentales
a. Surrénalectomie
En 1933, Loeb et Kendall réalisent des surrénalectomies. Le sujet meurt en 2 à 10 jours et sa mort est
liée aux perturbations hydroélectrolytiques puisqu’il n’y a pas de minéralocorticoïdes.
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b. Symptomatologie
Les symptômes de la surrénalectomie sont l’apathie, la torpeur, l’asthénie, l’anorexie, les diarrhées et
vomissements, l’hypotension artérielle.
Le cortisol (95 % de l’activité corticoïde chez l’homme, le chat, le mouton ; 50% chez le chien)
La corticostérone (4 % de l’activité corticoïde chez l’homme, 50% chez le chien, plus grande
partie de l’activité chez le rat)
La cortisone (d'origine synthétique)
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Les glucocorticoïdes sont surtout synthétisés à partir du cholestérol capté par endocytose dans
la zone fasciculée du cortex. Ces hormones circulent dans le plasma :
Associées à des transporteurs plasmatiques :75% des hormones liées à la CBG (Corticosteroid
Binding Globulin ou transcortine), 15% liées à l'albumine
Sous forme libre (5- 10%).
Leur demi-vie est de 60 à 90min (l’aldostérone qui se lie moins aux protéines à une t ½ de 20min).
Elles diffusent facilement et passivement aux niveaux des membranes des nombreuses cellules
cibles jusqu'à leur récepteur intra cytoplasmique. Seule la forme libre est active dans l'organisme.
Métabolisme glucidique :
o Hyperglycémiant (Important)
o Augmentation de la néoglucogenèse à partir d’acides aminés glucoformateurs
o Diminution de l’utilisation périphérique du glucose
o Augmentation des réserves glycogéniques hépatiques pour actions
hyperglycémiantes par glycogénolyse du glucagon et de l’adrénaline.
=> Lorsque le syndrome de Cushing n’est pas traité et évolue longtemps, l'hyperglycémie prolongée
épuise les cellules β des îlots de Langerhans. Un diabète sucré apparaît car la production d’insuline
cesse alors que la glycémie est toujours haute. De plus, les glucocorticoïdes entraînent une résistance
des cellules à l'insuline en modifiant le métabolisme lipidique ce qui renforce le diabète sucré.
Métabolisme protidique :
o Augmentation de la protéolyse
o Fuite urinaire d’azote
o Fonte musculaire (amyotrophie)
Métabolisme lipidique :
o Augmentation de la lipolyse et modification de la répartition des graisses (stockage
au niveau du ventre)
o Augmentation des AGNE plasmatiques
o Facilitation de l’action de GH, Adrénaline et glucagon, lipolytiques
o Lipogenèse et dépôts lipidiques sur la face et le tronc (bosse de taureau)
Autres effets physiologiques :
o Augmentation de la consommation alimentaire (polyphagie)
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=> Utilisation comme traitement des maladies auto-immunes ou comme traitement « anti-rejet »
après une greffe.
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Rétention de Na+ (joue sur une faible quantité, 2-3%, mais ajuste vraiment son élimination)
et d’eau
Fuite de K+ et d’H+
Augmentation de la précharge et de la volémie.
NB : l'hypertension agit aussi sur la sécrétion de NAP (Natriuretic Atrial Peptid) dans les oreillettes.
Ceux-ci inhibent la sécrétion d'aldostérone par l'organisme.
L'aldostérone circule dans le sang jusqu'aux cellules du tube contourné distal et du tube
collecteur du rein.
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Bien que le rein soit le site d'action principal, l’aldostérone agit également dans les glandes
salivaires et sudoripares, ainsi que dans le tube digestif.
Chez le mâle, l’activité des androgènes surrénaliens est faible par rapport à l’activité de la
testostérone secrétée par testicule.
Chez la femelle, leur production est importante par rapport à la sécrétion ovarienne. Les
androgènes ont un effet anabolisant plus que sexuel : développement de la masse musculaire,
stimulation de la production de globules rouges, pilosité… L'androstènedione produite dans la
surrénale est convertie dans la circulation et le foie en testostérone et œstrogènes. La production in
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On ne connaît pas la régulation de la sécrétion des stéroïdes sexuels, il n’y a pas de rôle des
gonadotrophines hypophysaires (FSH, LH), qui elles contrôlent la sécrétion des hormones sexuelles au
niveau des ovaires et des testicules.
Une tumeur secrétante de l'hypophyse ne répond pas au rétrocontrôle du cortisol. L’ACTH est
sécrétée en continu et en grande quantité ce qui est à l'origine d'un hypercorticisme et du
développement du syndrome de Cushing (hypophysaire).
La sécrétion d'ACTH dépend des stimuli extérieurs et du rétrocontrôle négatif exercé par les
glucocorticoïdes (essentiellement le cortisol) sur l’antéhypophyse.
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Remarque : Un stress chronique est délétère car il induit une synthèse constante de cortisol avec
justement tous ces effets délétères.
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2. L’aldostérone
Il n'existe aucun contrôle nerveux direct de la sécrétion d'aldostérone, mais un contrôle
humoral et hormonal. Les facteurs qui influencent cette sécrétion sont la kaliémie (élément le plus
important), la natrémie et la volémie. Les variations du potassium dans l’organisme sont dangereuses.
• Rôle de la kaliémie :
La kaliémie a une action directe sur la production d’aldostérone car elle a un effet direct sur la
zone glomérulée. Si la zone glomérulée du cortex perçoit une augmentation de [K+] de 0,5 mEq/L, la
sécrétion d'aldostérone est alors multipliée par 3. Très régulé car important.
• Rôle de la natrémie :
La natrémie à une action indirecte qui passe par l'activation du système rénine-angiotensine
(SRA).
• Rôle de la volémie :
Mise en jeu de l’appareil juxtaglomérulaire : Une baisse de la volémie induit une diminution de la
perfusion au niveau du rein. Elle est détectée par les récepteurs β1 des artères afférentes aux
glomérules rénaux. Ils déclenchent la sécrétion de rénine par les cellules à rénine ce qui aboutit à la
production d’aldostérone. La baisse de volémie met en jeu le système sympathique via le
baroréflexe.
L’appareil juxtaglomérulaire est l’endroit où le glomérule est replié sur le tube contourné proximal.
Il comprend des cellules à rénine, des cellules mésangiales et des cellules de la macula densa. Les
cellules à rénine reçoivent les terminaisons des nerfs orthosympathiques.
Lors d’une baisse de la natrémie, les cellules de la macula densa du rein perçoivent cette baisse
liée à une diminution de la volémie. Elles informent les cellules mésangiales qui stimulent les cellules
juxtaglomérulaires à rénine. La rénine secrétée transforme l'angiotensinogène en angiotensine I, qui
est elle-même transformée en angiotensine II par l'enzyme de conversion. L'angiotensine II se fixe sur
les récepteurs AT1 de la zone glomérulaire du cortex surrénal et stimule la production d'aldostérone.
Au niveau du cœur, l'augmentation de la volémie est détectée par les cardiomyocytes atriaux du
cœur. La tension dans la paroi des oreillettes augmente ce qui déclenche la sécrétion de ANP
(Natriuretic Atrial Peptid=atriopeptide =FAN). Ce peptide inhibe la sécrétion d'aldostérone en se liant
à des récepteurs de la zone glomérulée. Son effet est opposé à celui de l'aldostérone.
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Il existe également une action de l'ACTH : une injection provoque une augmentation de la sécrétion
d'aldostérone, mais rien n’a été démontré dans les conditions physiologiques. Permet de palier
l’hypovolémie
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Conclusion
Dans les surrénales de nombreuses hormones différentes sont sécrétées, toutes avec des
fonctions différentes. Les minéralocorticoïdes sont très importants. Leurs effets sont à connaître. Leur
suppression entraîne la mort si aucun traitement n'est effectué. En clinique, les dysfonctionnements
du cortex surrénalien sont fréquents : symptômes d’hypo et d’hyper fonctionnement à savoir
reconnaître.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
La glande pituitaire (= hypophyse dans le langage courant) est une petite glande
appendue à la base du cerveau et formée de deux parties : l'anté-hypophyse et la post-
hypophyse. Elle exerce un contrôle sur différentes fonctions biologiques. Bien que non
indispensable à la vie, son absence entraîne de graves dysfonctionnements : elle est nécessaire
à la croissance, elle est le moteur de la vie génitale, et est le chef d’orchestre de nombreuses
glandes endocrines (thyroïde, surrénales…) par l'action des stimulines qu'elle sécrète.
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Conclusion .................................................................................................................. 24
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I. L’ANATOMO-HISTOLOGIE DE LA GLANDE
PITUITAIRE
La glande pituitaire est appendue au cerveau dans une poche de l’os
sphénoïde, au niveau de la selle turcique. La portion antérieure constitue l'anté-
hypophyse (AHP) et la portion postérieure la post-hypophyse (PHP). Ces deux
portions possèdent deux origines embryologiques distinctes, et n’ont aucun lien.
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Remarques :
La MSH est vue comme un « co-produit » de l’ACTH (à partir du clivage
d’un précurseur). Il y a analogie partielle entre les deux, et l’ACTH
montre aussi une petite action sur les mélanocytes.
Les 3 dernières sont aussi synthétisées par la médullo surrénale et
pourraient être en rapport avec le fait qu’on aime avoir peur.
Dans le cas d’un adénome hypophysaire, l’ablation doit se faire par voie
transphénoïdale : passage sous la lèvre et le nez
Site de stockage et de
libération
deshormones
hypothalamiques
noyau SO et PV
A. Données anatomo-cliniques
Au sein de l’anté-hypophyse, il existe différents groupes de cellules secrétant
des hormones différentes. Dans le cas d’une tumeur hypophysaire, selon les cellules
touchées, on aura des troubles différents.
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Remarques :
les photos sont vieilles car aujourd’hui les acromégalies sont traitées avant
d’évoluer.
Outre les troubles de la croissance, l’excès de sécrétion de GH peut entraîner
des troubles métaboliques (la GH étant hyperglycémiante). En cas de tumeur,
l’action physique de cette dernière peut aussi entraîner une réduction du
champ visuel.
b- Hyperfonctionnement
L'hyperfonctionnement concerne uniquement les cellules de la lignée ACTH,
qui contrôlent la sécrétion des glucocorticoïdes. Il conduit à un syndrome de
Cushing hypophysaire dont il est la cause la plus fréquente (80% des cas).
Remarques :
Un prolactinome est une tumeur des cellules qui sécrètent la prolactine. (NB :
la prolactine a un effet gonadostimulant chez lafemelle)
La galactorrhée désigne la sécrétion de lait.
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B. Animal hypophysioprivé
Dans tous les cas, les individus présentent une atrophie de la thyroïde et
des surrénales, car l'adénohypophyse, par l’intermédiaire du TSH, a une action
stimulatrice, notamment trophique sur ces glandes. Après une ablation de
l’hypophyse, l’organisme est entièrement fonctionnel s’il reçoit en traitement
TOUTES les hormones que TSH et ACTH contrôlent en aval.
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constaté pendant la guerre des problèmes de croissance car les enfants dormaient
mal. « Pour faire grandir un enfant il faut arrêter de lui donner à manger, lui faire
peur et lui faire faire vingt fois le tour du parc de Lacroix Laval en courant ! »
b- Effets physiologiques de la GH
➢ Action tissulaire
Augmentation de la taille et de la fonction :
- Des organes viscéraux (foie, rein, pancréas, intestin)
- Des glandes endocrines (surrénales, parathyroïdes, pancréas endocrine)
- Des muscles squelettiques
- Du cœur
- Du tissu conjonctif
Augmentation du débit de filtration glomérulaire, du débit cardiaque et
des clairances hépatiques.
Rôle dans la spermatogenèse.
La GH développe la mamelle.
➢ Effets métaboliques
Hyperglycémiant : ralentissement de l’utilisation cellulaire du glucose,
favorise la glycogénolyse et la néoglucogenèse hépatique («effet
diabétogène »)
Lipolytique : stimulation de la lipolyse des triglycérides, d’où l'élévation du
taux sanguin d’acidesgras.
c- Mode d’action
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2) Prolactine=PRL=LTH=hormone lutéotrophique
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Chez la femelle, FSH et LH ont surtout une action germinale, et un peu une
action endocrine. Chez le mâle, ces hormones ont une action majoritairement
cellulaire, et peu endocrinienne :
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2) Thyréostimuline (TSH)
La TSH ou thyréostimuline a plusieurs actions sur la thyroïde : une
régulation de sa croissance et de son métabolisme, et une action régulatrice de la
sécrétion de T3 et T4. 3 à 5 % des cellules de l'anté-hypophyse peuvent sécréter la
TSH, elles sont soumises à un contrôle hypothalamique via la TRH et à un
rétrocontrôle négatif de T3 et T4. Ce feed-back négatif est principalement exercé
par la fraction libre de T4. En absence de rétrocontrôle (hypothyroïdie), il y a
apparition d'un goitre et de problèmes dans la régulation de la synthèse T3 et T4.
Actions de la TSH :
Croissance de la thyroïde (rôle
trophique)
Synthèse T3/T4
Libération T3/T4
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3)Corticostimuline (ACTH=adrenocorticotropic
Hormon = hormone corticotrope = corticotrophine)
L'ACTH est une corticostimuline : elle stimule la synthèse de
glucocorticoïdes et d’aldostérone (moins important). Elle est produite par un petit
groupe de cellules de l'anté-hypophyse. Son précurseur est le POMC (Pro-
opiomelanocortin qui sera clivé en ACTH et en β-lipotropine) qui est à l’origine de
plusieurs hormones. La structure de l'ACTH n'est pas tout à fait la même selon les
espèces, même s’il existe une partie commune. C'est une hormone polypeptidique
de 39 AA et 45 000 Da chez l'Homme.
Rappels :
- Syndrome de Cushing = tumeur sécrétrice d’ACTH
- Maladie bronzée d’Addison = les glucocorticoïdes ne sont pas produits donc
n'exercent pas leur rétroaction sur la sécrétion d'ACTH.
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Il n’y a jamais de sécrétion nulle, mais elle est très faible en dehors des pulses.
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GnRH =
C. Rôle de l’hypothalamus
1) Mise en évidence
Lors d’une section de la tige pituitaire, qui relie l’hypothalamus et
l’antéhypophyse, ou d’une lésion du système porte hypothalamo-hypophysaire, on
constate une baisse du taux de toutes les hormones antéhypophysaires, ainsi
qu'une baisse de l'activité des glandes sous contrôle de l'anté-hypophyse.
Une lésion de l’hypothalamus entraine une atrophie et une diminution de
l’activité des glandes sous contrôle antéhypophysaire, telles que les glandes
surrénales, les gonades, la thyroïde, le cortex surrénal.
Au contraire, la stimulation de l'hypothalamus postérieur chez la lapine
déclenche l'ovulation : il y a donc un pic de LH produit en réponse à cette stimulation
(Expérience de Harris).
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GHIH/
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Remarques :
Dans l’étude du bien-être animal, on peut donc chercher la présence de cortisol dans la salive
ou les urines.
Le stress chronique induit la différenciation de cellules qui se mettent à produire de l’ADH.
b- Stimuli humoraux
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Exemple : patch aux œstrogènes ou pilule aux œstrogènes blocage GnRH blocage
production FSH et LH : action antigonadotrope
Conclusion
Le complexe hypothalamus / antéhypophyse est la clé du contrôle
endocrinien de l’organisme. Il transforme des informations nerveuses en
réponses hormonales, ce qui explique la rapidité des réponses hormonales. Un
système d’autorégulation par les rétroactions négatives assure un
fonctionnement progressif et sans à coup.
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CM 5&6 – La Posthypophyse
Sommaire
I. RAPPEL D’ANATOMO-HISTOLOGIE ........................................................................ 2
Conclusion ....................................................................................................................... 22
I. RAPPEL D’ANATOMO-HISTOLOGIE
Ces neurones ont une fonction endocrine, ils se sont donc différenciés en
neurones sécrétoires capables de synthétiser puis de libérer au niveau de leurs
terminaisons neuronales de l’ocytocine et de l’ADH.
L’ADH est une vasopressine, c’est une des hormones majeures dans la régulation
hydro-électrique de l’organisme : elle ajuste l’élimination d’eau à la pression osmotique
plasmatique ainsi qu’à la volémie. L’ocytocine intervient dans la fonction de
reproduction (elle induit notamment l’éjection du lait, les contractions utérines lors de la
parturition et c’est également l’hormone de l’attachement de la femelle à son petit).
Histologie : Les cellules sont de type névroglique (=tissu de soutien du système nerveux)
Hormones : Elles sont synthétisées dans le corps cellulaire des neurones (noyaux supra-
optiques et paraventriculaires), puis transportées le long de l’axone dans des granules
sécrétoires. Elles sont ensuite stockées dans les terminaisons axonales et libérées par
exocytose dans le plexus vasculaire issu de l’artère hypophysaire inférieure.
Certains neurones de l’hypothalamus ventral sont dotés d’axones très courts qui
déversent des hormones de libération et d’inhibition dans les capillaires du système porte
hypothalamo-hypophysaire, qui rejoint l’adénohypophyse. Ces facteurs amènent les
cellules hormonopoïétiques de l’adénohypophyse à libérer (ou à retenir) leurs hormones
Souvent, les propriétaires d’animaux atteints de ce diabète les privent d’eau pour
éviter les problèmes liés aux « envies pipi » continuelles mais « après deux heures,
Kiki il est tout sec » : les pertes en eau entraînent une concentration d’électrolytes
dans le sang, ce qui augmente la pression osmotique. Il y a une sortie de l’eau
intracellulaire et donc une déshydratation intracellulaire intense pouvant entraîner
la mort Il ne faut JAMAIS priver d'eau un animal en polydipsie sans savoir ce
qu'il a car on prend le risque de le déshydrater.
Urines très claires (eau de roche) et “sans goût” (ni sel ni sucre, d’où la
dénomination « insipide »)
Densité des urines inférieure à 1005 alors que la densité normale est 1025
2) Etiologie (cause) :
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- Dur à traiter car les analogues de l’ADH sont inefficaces (la régulation
hydrique est perturbée en aval).
B. Données expérimentales
1) Lésions
Des lésions ciblées des noyaux paraventriculaire et supraoptique provoquent un
diabète insipide (pas de sécrétion d’ADH). Sur des femelles gestantes, cela entraîne
également des difficultés de parturition (car en cas d’absence d'ocytocine, les
contractions ne sont pas efficaces).
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C. Relations hypothalamo-posthypophysaires :
phénomène de neurosécrétion
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A. Caractères généraux
L'ADH et l'ocytocine sont deux nonapeptides (9aa = petites molécules). Leur
structure primaire est très proche et elles présentent toutes deux un pont disulfure
similaire, mais leurs conformations 3D et leurs propriétés sont complètement
différentes, d’où un faible nombre de réactions croisées.
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Le cortex du rein est à une pression osmotique égale à celle du plasma, soit
300 mOsm (à savoir !). Dans la médulla, la richesse en sel augmente au fur et à
mesure que l'on se rapproche du centre (Donc la pression osmotique augmente
quand on s’enfonce dans la médulla, Posm max = 1200mOsm/L). Ce gradient assure
un maintien de la pression osmotique du tube collecteur toujours inférieure à
celle des tissus environnants. De cette façon, sous réserve que le tube collecteur
soit perméable à l'eau, celle-ci est réabsorbée de façon passive.
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L'ADH libérée dans les capillaires de l’hypophyse inférieure arrive au rein par
voie sanguine et vient se fixer sur ses récepteurs V2 des cellules du tube collecteur).
Cette fixation active une protéine G ce qui va entraîner après cascade de
signalisation la phosphorylation des AQP2 (Aquaporine 2) stockées dans des
vésicules cytoplasmiques. Les vésicules migrent alors vers la membrane apicale de la
cellule du tube collecteur et fusionnent avec la membrane plasmique. Une fois que
les aquaporines sont insérées dans la membrane, l’entrée d’eau dans la cellule se
fait de manière passive.
Au fur et à mesure que l’urine progresse dans le tube collecteur de l’eau est
réabsorbée tout le long car on va avoir de plus en plus de sel dans la médulla donc
même si l’urine se concentre au fur et à mesure qu’elle progresse dans le tube,
elle sera toujours moins concentrée que la médulla.
Remarques :
- Dans le cas du diabète insipide néphrogénique congénital ou acquis, ce
mécanisme n’a pas lieu.
- Au pôle basal, des AQP2 permettent à l'eau de quitter passivement la
cellule vers le tissu interstitiel environnant, la pression osmotique étant
plus élevée à l'extérieur. Elle gagne ensuite les vaisseaux.
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L’ADH est aussi appelée vasopressine car ses premiers effets découverts sont
la vasoconstriction et donc l’augmentation de la pression artérielle. Tous les
vaisseaux possèdent des récepteurs V1 à l’ADH au niveau des muscles lisses
artériolaires. La vasoconstriction affecte donc tous les territoires contrairement aux
catécholamines. L’ADH peut entrainer de l’hypertension si on l’injecte à des doses
trop fortes.
L’ADH joue donc un rôle dans la régulation de la PA, mais ce n’est pas le
facteur majeur de régulation.
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2) un chien avec une polyurie polydipsie et des urines très diluées à cause
d'une potomanie. Ce problème comportemental fait disparaitre le gradient
cortico papillaire réabsoption fortement diminuée et plus d’effet de
l’ADH. Or ce chien est a priori capable de concentrer ses urines
contrairement au chien diabétique.
Pour différencier ces 2 cas, on fait un test de restriction hydrique. Le chien est
placé en restriction d’eau :
1) Le chien diabétique se déshydrate en urinant toujours des litres d’eau de
roche il faut impérativement surveiller le chien pendant le test et arrêter
avant une déshydratation supérieure à 10% du poids de l’animal !!!
2) Le chien potomane se met en théorie à concentrer ses urines en
réabsorbant l’eau au niveau de ses reins. En pratique, il faut faire attention
et diminuer progressivement. Il faut diminuer l’apport en eau de 30% puis
de 50% avant le test, puis le jour J on arrête complètement l’apport. Ceci
permet de laisser le temps à la sécrétion d'ADH de reprendre et au rein de
reprendre son activité. Autrement, le chien potomane se déshydrate
comme le diabétique car le gradient cortico-papillaire n’a pas le temps de
se remettre en place.
Remarque: Chez l’Homme, on peut aussi doser l’ADH ou les aquaporines2, ce qui est
difficile chez le chien.
C. L’ocytocine
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Quand la parturition est trop lente, on peut injecter cette hormone après la
naissance du petit pour la délivrance (= expulsion du placenta et des lochies)
et limiter les infections. De plus, ces contractions permettent un écrasement
des vaisseaux et donc une maîtrise des hémorragies postnatales.
On l’utilise aussi dans l’induction du travail chez la femme et les animaux ;
mais il faut quand même faire attention car si on en injecte de trop fortes
doses, des contractions tétaniques de l’utérus vont apparaître.
Action antidiurétique faible (0.5 à 1% de l’activité de l’ADH).
Action sur la pression artérielle nulle.
Remarques :
Chez la femelle multipare (qui a déjà fait plusieurs mises-bas), les récepteurs à
l'ocytocine persistent plus longtemps dans l'utérus donc la tétée provoque des
contractions utérines : on parle des « tranchées utérines ».
La dose induisant des contractions est fortement variable entre individus.
Quand la femelle est stressée, elle produit des catécholamines qui induisent
une vasoconstriction ce qui bloque l’action de l’ocytocine : l'éjection du lait est
moins bonne. C'est ce phénomène qui est à l'origine de la« rétention de lait » par
les vaches quand on essaie de les traire selon un procédé différent de d'habitude ou
à une heure différente. Les rituels de traite ne doivent donc pas être perturbés.
Remarque : Chez le mâle, on pense que l’ocytocine (présente en mêmes taux que
chez la femelle) induit des contractions du canal déférent lors de l’éjaculation mais
c'est un mécanisme mal connu...
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Le contrôle est mis en jeu par différents stimuli (nerveux ou humoraux) qui
vont entraîner la stimulation de l’hypothalamus et donc la sécrétion d’ADH ou
d’ocytocine. La réponse et très rapide et adaptée aux besoins.
C’est donc bien la différence de PO qui joue et non pas la valeur de la PO elle-
même, s’il n’y a pas de différence entre les osmorécepteurs et le milieu
plasmatique il n’y aura pas de signal.
2) Rôle de la volémie
L’hypervolémie sans augmentation de la PO provoque l’augmentation de la
diurèse car l’organisme a besoin de moins d’eau (il y a donc moins d’ADH sécrété).
L'hypovolémie induit une sécrétion d'ADH via un arc réflexe neuro-hormonal. La
baisse de la volémie est perçue par des VOLORECEPTEURS situés dans les gros
troncs vasculaires, plus sensibles que les barorécepteurs. C’est donc inversement
proportionnel : quand la volémie augmente, il y a moins d’ADH secrété.
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Expérimentalement, on observe :
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b- Facteurs neurovégétatifs
Une grande douleur, une émotion forte, une stimulation des nerfs sensitifs ou
bien un exercice musculaire intense provoquent une sécrétion d’ADH et donc
diminuent la diurèse. Les neurones adrénergiques et l’axe cortico-surrénal sont mis
en jeu.
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Ce réflexe est stimulé chez la vache par le veau qui donne des coups de tête
dans la mamelle de sa mère quand le lait ne vient pas assez vite à son goût.
Le nettoyage des pis avant la traite est donc important pour son rôle
hygiénique bien sûr mais aussi parce qu'il réalise un massage de la mamelle qui va
optimiser l'éjection du lait dès le début de la traite. En effet lorsque l’on stimule le
trayon, la concentration en ocytocine dans le sang augmente et la stimulation des
fibres sensitives des mamelles facilite l’éjection du lait.
b- Reflexe de Ferguson
Aujourd’hui petite histoire d’Hérodote : « Les Scythes étaient de gros chawal
passion, mais ils n’oubliaient pas d’être sales, ils étaient de super bijoutiers, adoraient
le sang, et avaient l’habtude de traire leurs juments (et oui on fait avec les moyens du
bord, pas de vache, pas de vache…). Un beau matin, l’un d’entre eux alla chasser, fit la
cuisine, et obtint un os creux dans lequel il pouvait souffler. Mais il n’aimait pas la
musique (rappelons-nous qu’il était chawal passion). Ne sachant pas trop où ranger
son os, il eut une idée de génie et le mit dans le vagin d’une jument (logique)
pendant qu’un de ses camarades de jeu était en train de la traire, et se rendit alors
compte que la production de lait était stimulée. Ce réflexe marche sur la jument, la
lapine, la vache et… la femme. »
En résumé : la distension du vagin stimule l'éjection du lait. Les influx
sensitifs partent ici de l’appareil génital et non plus de la mamelle : C’est aussi un
réflexe neuro-hormonal.
c- Stimuli conditionnels
Une femme en lactation qui entend des pleurs de son petit à un horaire
normal de tétée éjecte du lait avant même que la tétée commence. De même, le
bruit de la machine à traire ou la vue du veau initient l'éjection du lait chez les
vaches laitières. En effet elles sont conditionnées et ces stimuli ont une action directe
au niveau du cerveau antérieur : la stimulation de l’axe hypothalamo-
hypophysaire induit la production d’ocytocine.
Expérience avec des rattes : une ratte sans petit qui entend des petits téter la ratte de
la cage voisine va produire du lait.
Le conditionnement provoque donc une décharge d’ocytocine qui
augmente la pression intra-mammaire.
d- Facteurs inhibiteurs
Le stress entraîne la sécrétion d'adrénaline à l’origine d’une vasoconstriction
des vaisseaux de la mamelle (inhibition centrale et périphérique). L'ocytocine ne
peut alors pas se fixer sur ses récepteurs (cellules myoépithéliales) car elle ne peut
pas passer, et la délivrance du lait est ralentie : on dit que la vache « retient son lait ».
(D’où l’éleveur qui râle si le véto vient juste avant la traite et stesse ses bêtes)
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2) Signification fonctionnelle
L’ocytocine est l’hormone de la parturition, quand le fœtus s’engage elle est
secrétée dans l’utérus ce qui permet l’expulsion du petit.
« Pour s’attacher à quelqu’un il faut donc faire souvent l’amour, mais histoire que la
femme ne se fasse pas avoir, pensez aux sprays nasaux d’ocytocine pour les
infidèles ;) (Passage de la barrière hématoencéphalique oblige !). » Cela dit, elle a
ajouté que ça augmente la confiance en soi et le comportement social,
notamment chez l'homme, d'où un effet un peu pervers pour ce qui est de la
fidélité…
Conclusion
Les neurones de la posthypophyse se sont différenciés en neurones sécrétoires
capables de synthétiser et de libérer au niveau des terminaisons neuronales de
l'ocytocine et de l'ADH. Ces deux hormones jouent des rôles majeurs dans
l'organisme.
Notions à connaître :
Le complexe hypothalamo-posthypophysaire :
A une capacité de neurosécrétion
Permet une réponse rapide
Met en jeu des réflexes neurohormonaux
L’ADH est fondamentale dans l’homéostasie hydro-électrolytique
L’ocytocine est fondamentale en reproduction.
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Objectifs
• Mettre en évidence l’importance de la perfusion rénale.
• Connaître les mécanismes physiologiques aboutissant à la formation de l’urine
définitive en s’appuyant sur des connaissances anatomo-histologiques.
• Appréhender les conséquences d’un dyfonctionnement rénal sur la formation de
l’urine, et ses répercussions sanguines.
• Les mécanismes régulateurs seront vus dans le chapitre suivant.
Introduction
Le rein joue plusieurs rôles dans l’organisme :
• Excrétion des déchets
• Régulation du volume et de la composition chimique du sang, avec donc une
influence sur la pression artérielle
• Sécrétion d’hormones
L’urine est formée dans les reins puis acheminée vers la vessie par les uretères. Trois phases
se succèdent dans le néphron :
• Phase de filtration glomérulaire : aboutit à un ultrafiltrat = urine primitive
• Phase de réabsorption tubulaire : la composition de l’urine est remaniée
• Phase de sécrétion tubulaire
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Physio - CM7&8&9 - Mécanismes de formation de l'urine
CM 7-8-9 – Mécanismes de formation de l’urine
Sommaire
Objectifs ......................................................................................................................... 1
Introduction.................................................................................................................... 1
I. PARTICULARITES ANATOMO-HISTOLOGIQUES.......................................................... 3
A. Le rein dans sa globalité .................................................................................................. 3
B. Le néphron, unité fonctionnelle du rein........................................................................... 4
1) Fonctionnement du glomérule ............................................................................................ 5
2) L’appareil juxta-glomérulaire ............................................................................................... 6
II. LES ETAPES DE LA FORMATION DE L’URINE ............................................................ 12
A. La filtration glomérulaire .............................................................................................. 12
1) Composition de l’urine primitive ....................................................................................... 12
2) Le filtre ............................................................................................................................... 13
3) Les critères de filtration ..................................................................................................... 14
4) Les facteurs de filtration .................................................................................................... 15
5) Le débit de filtration........................................................................................................... 19
6) L’équilibre glomérulo-tubulaire ......................................................................................... 22
B. Remaniements de l’ultrafiltrat glomérulaire : échanges tubulaires ................................. 23
1) Mise en évidence .................................................................................................................... 23
2) Au fil du tubule ....................................................................................................................... 24
3) Tubule contourné proximal.......................................................... Erreur ! Signet non défini.
4) Anse de Henlé .............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
5) Tube contourné distal .................................................................. Erreur ! Signet non défini.
6) Tube collecteur : concentration des urines ................................. Erreur ! Signet non défini.
7) Acidification des urines ................................................................ Erreur ! Signet non défini.
8) Sécrétion tubulaire ....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III. CONSEQUENCES D’UNE INSUFFISANCE RENALE ...................................................... 35
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CM 7-8-9 – Mécanismes de formation de l’urine
I. PARTICULARITES ANATOMO-HISTOLOGIQUES
A. Le rein dans sa globalité
Les reins sont des organes pairs, en position rétropéritonéale. Le rein droit est souvent
plus crânial que le gauche. Ils sont irrigués par une paire d’artères rénales issues de l’aorte
abdominale, et sont drainés par une paire de veines rénales rejoignant la veine cave caudale.
Les reins présentent des variations interspécifiques dans leur aspect. Par exemple, la
forme « en haricot » est plus marquée chez le chien que le chat. Ils peuvent être uni-
(carnivores, chevaux, petits ruminants, rongeurs) ou plurilobés (porcs, ruminants, Homme).
Quoi qu’il en soit, la fonction rénale reste la même.
Le rein est divisé en deux régions : cortex en périphérie et médulla à l’intérieur
(proportions variables). Ces deux régions sont séparées par un système vasculaire développé :
le réseau des artères arquées.
La médulla est le lieu de concentration des urines par les anses de Henlé (cf figure 2 :
schéma du néphron). Sa taille, variable entre les espèces, est à relier à leurs milieux de vie plus
ou moins secs. En effet, plus la médulla est importante, plus les anses sont longues, et donc
plus l’urine sera concentrée, limitant les pertes en eau.
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CM 7-8-9 – Mécanismes de formation de l’urine
Le néphron est un tube borgne s’ouvrant sur un tube collecteur. C’est l’unité
physiologique de formation de l’urine, il y en a 400.000 dans un rein de chien.
Remarques :
• Capsule de Bowman + glomérule = corpsucule rénal
• Contrairement à ce que présente la figure 2, le corpuscule rénal est en fait replié vers
le tube contourné distal (cf figure 3).
On distingue deux types de néphrons selon la disposition de leur anse de Henlé (cf figure
3) :
• Les néphrons corticaux ont des anses courtes ne descendant que dans la medulla
externe, et entourées d’un laci capillaire (=en bordel…).
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• Les néphrons juxtamédullaires ont des anses de Henlé plus longues plongeant
profondément dans la medulla, et entourées de vaisseaux droits. La branche vasculaire
plongeant le long de l’anse de Henlé est qualifiée de vasa recta. Ce sont
majoritairement ces néphrons qui sont impliqués dans la concentration de l’urine.
1) Fonctionnement du glomérule
Le sang arrive au glomérule rénal au niveau de capillaires fenêtrés, et est filtré par la
capsule de Bowman (cf figure 4). Cette dernière présente un feuillet pariétal, et un feuillet
viscéral (au contact du glomérule) avec des podocytes formant un épithélium discontinu. Les
podocytes présentent des pédicelles qui s’appliquent sur les capillaires fenêtrés. Entre ces
podocytes, on observe des fentes de filtration : la barrière est donc perméable et l’urine
primitive s’accumule entre les deux feuillets de la capsule.
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2) L’appareil juxta-glomérulaire
Il s’agit d’un ensemble de cellules appartenant à la paroi de différents
vaisseaux/tubules du néphron. On y trouve (cf figure 5) :
• Des cellules à rénine, granuleuses, dans la paroi des artérioles afférentes. Elles
possèdent des récepteurs β1 et sont donc sensibles aux stimulations
orthosympathiques qui déclenchent la production de rénine.
• Des cellules mésangiales, cellules interstitielles situées entre les vaisseaux sanguins
et les tubules du néphron et tapissant les interstices du peloton vasculaire. Leur
matrice peut se contracter et ainsi faire passer des informations.
• Des cellules de la macula densa, dans la paroi du début du tube contourné distal. Elles
sont sensibles à la variation de [NaCl] dans l’urine qui circule dans le tubule.
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C. La circulation rénale
L’irrigation se fait à partir de l’artère rénale qui entre par le hile du rein (cf figure 7). Elle
se divise en artères segmentaires puis interlobaires dans la medulla. Les artères arquées
circulent ensuite à la limite medulla-cortex, puis les artères interlobulaires remontent dans le
cortex. Finalement, les glomérules sont irrigués par les artérioles afférentes, et drainés par
les artérioles efférentes. L’irrigation se redirige alors vers la medulla, où selon le type de
néphron (cf figure 3) :
L’irrigation remonte ensuite dans le cortex et forme les veines interlobulaires, puis les
veines arquées à la limite cortex-medulla, les veines interlobaires dans la medulla, et enfin la
veine rénale qui va se jeter dans la veine cave postérieure.
Remarque : La transition artère-veine se fait au niveau des anses de Henlé, régions les
plus consommatrices en O2, du fait des transports actifs impliqués dans le remaniement de
l’urine.
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❖ Importance du débit
Proportionnellement au poids du tissu, il il s’agit du débit de perfusion le plus élevé de
tous les organes perfusés (5 fois plus important que le cerveau). Ceci n’est pas lié aux besoins
de l’organe en O2, mais à la fonction d’épuration du plasma au niveau des glomérules.
Remarque : Ce fort débit et les échanges tubulaires importants rendent le rein très
sensible à l’action des toxines.
3) Mesure du DSR
❖ Méthode des clairances via la mesure du débit plasmatique rénal (DPR) (mesure
indirecte)
Clairance = capacité d’un tissu, organe ou organisme à éliminier une substance donnée d’un
fluide.
Clairance d’une substance = volume de plasma totalement débarassé de cette sustance par
unité de temps.
Méthode des clairances : On perfuse l’individu avec du PAH (acide para-aminohippurique), qui
est la substance plasmatique dont on va suivre la clairance. En effet, le PAH a l’avantage de
bien se répartir dans le plasma mais pas dans les hématies, et surtout il est totalement éliminé
en un seul passage dans le rein (pas de PAH dans les veines rénales) la quantité de PAH
recueillie dans les urines est le reflet direct du volume de plasma filtré. On dit que le PAH est
un marqueur spécifique du débit de perfusion rénal.
On a donc : quantité de PAH qui arrive dans le rein par unité de temps (QPAH) = quantité
retrouvée dans l’urine par unité de temps.
Avec :
DPR = Débit Plasmatique Rénal
DU = Débit urinaire
[PAH]U = Concentration de PAH dans l’urine
[PAH]P = Concentration de PAH dans le plasma
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Comme on perfuse avec le PAH, on a [PAH]P = constante, dont la valeur est obtenue
par prise de sang à T1/2. On récolte des urines sur une période T (T) : on mesure le volume
urinaire prélevé (VU), et on dose [PAH]U (cf figure 10). D’où on peut écrire :
Remarque : En réalité, le PAH est filtré à 90% et pas 100%, donc le débit précédemment
calculé est sous-estimé, il est égal à 90% du débit réel.
On peut enfin obtenir le débit sanguin rénal (DSR) à partir du débit plasmatique rénal
(DPR) par la formule suivante :
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A. La filtration glomérulaire
1) Composition de l’urine primitive
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2) Le filtre
La membrane basale de la capsule est le premier filtre rencontré par le sang. Elle
présente des interstices de 4nm limitant le passage des molécules : en dessous de 4 nm toutes
les molécules peuvent passer, au-dessus de 8 nm (ou 70kDa) elles sont toutes arrêtées. Les
capillaires sont eux beaucoup plus perméables.
Pour les molécules de taille intermédiaire, à la limite de passage, c'est le second filtre
qui prend le relais, et il discrimine en fonction de la charge : Les pieds des podocytes sont
chargés négativement, donc les molécules chargées (-) seront repoussées.
Remarques :
• L'inuline est la molécule utilisée pour mesurer la filtration glomérulaire : c'est une
molécule exogène (dahlia) et qui filtre à 100%. Attention cette mesure est différente de
la mesure de la filtration rénale précédente ! A contrario, le dextran, l'HEA sont de bons
solutés de remplissage (ils restent dans le torrent circulatoire et ont un fort pouvoir
oncotique).
• La PTH (Protéine Tamm-Horsfall=uromoduline) fait 85kDa et pourtant on la retrouve
dans les urines : il y a en fait une synthèse locale, au niveau de la branche ascendante
de Henlé. Cette protéine rend la branche ascendante imperméable à l’eau et favorise
l’élimination de substances pathogènes.
• L’hémoglobine, de 64kDa, ne passe pas en conditions normales puisqu’elle est
emprisonnée dans les hématies. Cependant, dans le cas d’une hémolyse, l'hémoglobine
est libérée et peut être filtrée. L'hémoglobinurie est donc le signe d’un problème au
niveau des hématies. De la même façon, la présence de myoglobine dans les urines
indique une souffrance musculaire, comme une myolyse. De plus, les lésions sanguines
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L’albumine mesure 3.6nm : elle devrait passer et être filtrée. Ce n’est pas le cas car
elle est chargée négativement. Elle est donc repoussée au niveau des podocytes. Cependant,
s’il y a des lésions des sites anioniques, son passage dans les urines est possible. C’est la même
chose pour les immunoglobulines. Une protéinurie est donc signe d’une insuffisance rénale,
car cela signifie qu’il y a un problème de filtration.
En réalité, en conditions physiologiques, une petite quantité d’albumine est filtrée,
puis presque totalement réabsorbée par endocytose au niveau tube contourné proximal
(TCP). Il reste donc une quantité infime d’albumine dans les urines, non détectées par les
bandelettes utilisées pour détecter une protéinurie (Albuminurie physiologique : <10mg/j).
RCPU= [protéines]urinaire/[créatinine]urinaire
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conditionnent le débit de filtration glomérulaire (=DFG, quantité d’urine primitive formée par
unité de temps).
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Attention cependant, la Pscg n’est pas le reflet exact de la PA : il faut aussi tenir compte
de la vasomotricité rénale (résistances vasculaires rénales) qui fait varier les résistances
vasculaires dans le rein. Par exemple, une vasoconstriction en amont des glomérules
(Noradrénaline) fait baisser Pscg, donc fait baisser Pf et donc la diurèse, alors que la PA a
augmenté.
En bref :
• La pression sanguine dans les capillaires glomérulaires (Pscg) suit globalement la
pression artérielle (PA). Or, la Pscg est le facteur déterminant de la filtration
glomérulaire, qui elle-même détermine la diurèse.
• Le débit de filtration glomérulaire (DFG) suit le débit sanguin rénal (DSR), même si des
phénomènes locaux peuvent faire varier ce schéma.
Dans un capillaire tissulaire non rénal (cf figure 16) : Pi (pression interstitielle) reste
stable. Au pôle artériel du capillaire, Pcap est plus forte que Po (pression oncotique), donc il y
a filtration au pôle artériel (eaux et solutés quittent les vaisseaux sanguins). Celle-ci fait
augmenter Po puisque le sang se concentre peu à peu, tandis que Pcap baisse naturellement
du fait du fiable tonus des capillaires. Vers le pôle veineux, Po devient plus grand que Pcap,
et il y a réabsorption d’eau dans le capillaire.
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La situation dans les capillaires glomérulaires est différente (cf figure 17). En raison de
l’autorégulation rénale, il y a une discordance entre la pression systémique et la pression dans
les glomérules : dans le glomérule, Pscg est beaucoup plus forte à l’entrée du capillaire (4 fois
plus grande que l’entrée des capillaires des autres organes). De plus, Pscg ne diminue pas (ou
presque) lors de la progression dans les capillaires : il y a un tonus vasoconstricteur des
artérioles efférentes qui maintient la pression constante (autorégulation). Même si Po
augmente au fur et à mesure de la filtration, elle ne devient jamais plus grande que Pscg. Ainsi
la filtration a lieu tout le long du capillaire.
❖ La pression oncotique
Elle peut être considérée comme nulle dans l’urine primitive, les protéines
plasmatiques n’étant pas filtrées :
Po = Po plasma – Po urine primitive = Po plasma
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Le filtre est caractérisé par Kf qui dépend de la surface (S) et de la perméabilité (K).
La surface S est rarement modifiée. Si elle augmente (action du facteur atrial
natriurétique) ou diminue (action de l’ADH, de l'angiotensine II, de la bradykinine ou de
l’endothéline) le débit de filtration glomérulaire (DFG) va dans le même sens. Toute lésion
glomérulaire est susceptible de modifier la surface et la perméabilité du filtre. Par exemple
dans le cas du diabète, un dépôt de substances dans les cellules mésangiales entraine une
expansion du mésangium, et donc une diminution de la surface efficace du filtre ainsi que de
sa perméabilité.
En bref :
La filtration glomérulaire, exprimée par le débit de filtration glomérulaire, dépend de
facteurs de pression et de facteurs liés au filtre. Les facteurs de pression sont exprimés par la
pression nette de filtration et tiennent compte de la pression sanguine capillaire (facteur
majeur), de la pression oncotique et de la pression urinaire (faible). Les facteurs liés au filtre
sont sa surface et sa perméabilité, ils varient peu en conditions physiologiques. Cependant,
lors d'une insuffisance rénale aigue liée à un toxique, la contraction des cellules mésangiales
provoque une diminution de la surface. De plus, le dépôt de substance lié à un diabète diminue
également la surface et la perméabilité du filtre.
5) Le débit de filtration
DFG = quantité d’ultrafiltrat (urine primitive) formée par unité de temps pour
l’ensemble des 2 reins. Il s’agit d’un bon témoin de la fonction rénale, et présente donc un
interêt physiologique, clinique et expérimental.
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La méthode est proche de celle vue pour le calcul du DSR : récolte des urines sur une
période T, mesure du volume urinaire V, puis de dosage de la concentration en créatinine dans
les urines (Ucréat ou [créat]U) et dans le sang à T1/2 (Pcréat ou [créat]P). En négligeant la sécrétion
tubulaire de créatinine, on obtient alors :
Chez le chien, les mesures sont réalisées sur des périodes de récolte de 20 minutes. Le
DFG est de 80L/j (c’est-à-dire 80L d’urine primitive par jour ! D’où l’importance de la
réabsorption ultérieure). Le volume filtré chaque jour correspond à environ 60 fois le volume
de plasma.
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Remarque : une autre méthode de mesure est possible via l’étude de la décroissance
plasmatique d’un produit de contraste, qui serait injecté sous la forme d’un bolus en
intraveineuse. Cette méthode présente l’avantage de ne pas requérir la récolte des urines (ce
qui pourrait s’avérer difficile chez l’animal), mais nécessite de très nombreuses mesures.
6) L’équilibre glomérulo-tubulaire
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Ceci permet de montrer si les substances sont uniquement filtrées (inuline), filtrées
puis réabsorbées, ou filtrées puis sécrétées par des cellules tubulaires :
- Substances à clairance > Clairance inuline filtration + sécrétion
- Substances à clairance < Clairance inuline filtration + réabsorption
Ainsi, les protéines ne filtrent pas au niveau glomérulaire. Certains produits, tels que
le glucose, filtrent, mais ne se retrouvent pas dans l’urine définitive, car ils sont complètement
réabsorbés ; d’autres sont en plus grande quantité dans l’urine définitive par rapport à l’urine
primitive, grâce à une concentration des urines par réabsorption d’eau ou par production
locale ; Na+ et Cl- sont en plus ou moins grandes quantités dans les urines définitives, à cause
d’une réabsorption.
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2) Au fil du tubule
L’épithélium évolue au fil du tubule : les cellules sont différentes (cf figure 23), d’où
des propriétés d’absorption différentes (cf figure 24). (détails dans les parties suivantes)
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Le TCP réabsorbe activement le Na+ (65-70% du Na+ filtré), le glucose et les acides
aminés, et passivement l’eau (qui suit les électrolytes par osmose), 80% du K+ filtré et le Cl-.
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Le cotransport Na+/glucose (cf figure 25), à la bordure en brosse (transport actif SGLT)
puis les GLUT (transport passif), au pôle basal des cellules permettent une réabsorption totale
du glucose (cf figure 26) ; à la sortie du TCP, il n’y a plus de glucose dans les urines (en
conditions normales).
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4) Anse de Henlé
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plus de sels dans le milieu au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans la medulla. Ainsi, on peut
noter une corrélation entre l’épaisseur relative de la medulla de différentes espèces et leur
capacité à concentrer leur urine (cf figures 29 et 30).
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est imperméable à l’eau et réabsorbe activement Na+, K et Cl- (20% du Na+ filtré) grâce à un
épithélium riche en mitochondries. C’est cette différence de perméabilité qui est à l’origine
du gradient (cf figure 31a).
La branche descendante se trouve donc toujours dans un milieu plus concentré en sel
que son urine (malgré la perte d'eau et le sel qui repasse dans la BD). Par conséquent l’eau
sort, et ce tout le long de la BD grâce à la circulation à contre-courant.
Les vasa recta sont très importants, car ils permettent le maintien du gradient dans le
milieu interstitiel (cf figure 31b). Ces vaisseaux sanguins plongent à contrecourant de l’anse,
dans un premier temps ils s’enrichissent en sel quand ils descendent le long de la branche
ascendante, puis ils perdent ce sel en remontant la branche descendante. Finalement, la
composition sanguine n’a pas varié, et c’est tout l’intérêt du système : en effet si les vaisseaux
ne reperdaient pas le sel réabsorbé, le gradient de concentration nécessaire à la réabsorption
d’eau ne pourrait s’établir. Cet effet est permis par la circulation particulièrement lente qu’il
y a dans les vasa recta, ce qui permet aux échanges de s’établir. S’il s’agissait de capillaires
normaux/à vitesse plus rapide, le flux sanguin « emporterait » juste le sel et donc le gradient !
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Des diurétiques ciblent cette partie du néphron, en inhibant les transports actifs : les
plus puissants d’entre eux inhibent le cotransport actif Na+/Cl- de la BAL et s’opposent donc
à la concentration de l’urine (cf figure 32).
(-)
En bref :
L’anse de Henlé permet la concentration de l’urine grâce à un système à
contrecourant entre branche descendante et branche ascendante large d’une part, et entre
anse de Henlé et vasa recta d’autre part. Un gradient de NaCl permet une réabsorption d’eau
le long de la branche descendante.
Le segment initial du TCD est appelé segment de dilution et permet une réabsorption
complémentaire de NaCl (5-10% de la quantité filtrée et réabsorbée). Des diurétiques (ex :
thiazidiques) peuvent agir à ce niveau.
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En bref :
Le TCD est un lieu de réabsorption de NaCl et le lieu d’action de l’aldostérone.
Le tube collecteur est encore un lieu de concentration des urines. Il est rendu
perméable à l'eau par l'ADH. S'il était imperméable, il y aurait élimination d’urine isotonique
ou hypotonique, de faible densité, claire. C’est le cas si on boit beaucoup, où que l’ADH n’est
pas synthétisée. C'est aussi le cas si l'individu est atteint de diabète insipide : l'imperméabilité
du tube collecteur est à l'origine d'une urine « claire comme de l'eau de roche ».
➢ L’urine transite dans un environnement de plus en plus salé. S’il y a de l’ADH, il y a
insertion d’aquaporines, donc une réabsorption d’eau dans le liquide interstitiel, et
donc l’urine et l’environnement s’équilibrent selon le gradient osmotique créé
précédemment, d’où une concentration des urines.
➢ De plus, à la fin, le tube collecteur redevient perméable à l’urée, celle-ci est donc
réabsorbée. Plus l’animal est déshydraté, plus elle est réabsorbée.
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En bref :
Le tube collecteur est le lieu d’action de l’ADH et permet la concentration de l’urine
par réabsorption d’eau. En effet l'ADH permet la mise en place de canaux hydriques sur le
tube collecteur. S'il y a absence d'ADH, risque d'un diabète insipide (=grosse quantité d'urine
très diluée)
« Tous les détails de biochimie c’est pas à retenir hein ! De toute façon je suis nulle en biochimie, au
premier partiel j’ai eu 2… Mais comme j’avais le bras cassé et que j’avais mis une mini-jupe (je pouvais
à ce moment-là), ils m’ont mis 6 et c’est passé » JMB
L’alimentation des carnivores étant très protéinée, le métabolisme des acides aminés
produit beaucoup d’acides qu’il faut éliminer (acide carbonique, chlorure d'ammonium,
NaH2PO4). Il y a donc une nécessité d’acidifier les urines chez ces espèces. Les tubes
contournés (surtout proximal) possèdent de l’anhydrase carbonique catalysant la réaction
CO2 + H2O H2CO3 (puis H+ + HCO3-). La vitesse de la réaction est multipliée par 13000
!
Les H+ sont ensuite éliminés sous forme d’acides et les HCO3- et Na+ sont réabsorbés
selon 3 modalités différentes, complexes (cf figure 35, schéma pas à retenir).
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Chez les herbivores, l’alimentation moins protéinée apporte des K+, des sels d’acides
faibles (citrique, malique, oxalique) et de base forte (NaOH), ce qui entraîne une alcalinisation
des urines. Chez eux, l’ammoniogénèse rénale est moindre.
En bref :
Les carnivores doivent éliminer des acides dans leurs urines. Les H+ libérés se lient sous
plusieurs formes, et Na+ et HCO3- sont réabsorbés. Il existe chez eux une ammoniogénèse
rénale. Les herbivores ont quant à eux des urines alcalines.
8) Sécrétion tubulaire
Le tubule sécrète dans les urines H+, ammonium (acidification des urines), K+ (en
échange de Na+ réabsorbé), qui est entièrement réabsorbé au début puis éliminé par l’action
de l’aldostérone, urée (réabsorbée ensuite au niveau du TC pour participer au gradient
corticopapillaire), acide urique (réabsorbé et sécrété au niveau du TCP), glycuronoconjugués,
stéroïdes, médicaments à fonctions acide et basique.
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Lorsqu’une insuffisance rénale (IR) est détectée, le rein est déjà gravement touché : il
reste seulement 1/3 de néphrons actifs (cf figure 36). Il y a compensation par les néphrons
actifs qui ont un hyperfonctionnement, ils surfiltrent. Les signes peuvent être différents selon
si l’insuffisance est chronique ou aigue.
Si l’IR est aigue il y a une rétention hydrosodée, eau et sodium ne sont plus filtrés. Il y
a donc accumulation des déchets du métabolisme. Il y a anurie.
Si l’IR est chronique, on note souvent une hypertension, due à la sécrétion de rénine
et donc production d’angiotensine II. D’ailleurs la majorité des hypertensions animales sont
dues à une IR. Le rein est de moins en moins fonctionnel. De plus lors d’une IR chronique, il y
a une mauvaise réabsorption qui entraîne une polyurie (= produit beaucoup d’urine très peu
concentrée puisque pas de réabsorption) puis une polydipsie (boit beaucoup) (situation
inverse de l’IR aigue et sa rétention hydrosodée).
Remarque : des troubles calciques peuvent apparaître lors d’une IR chronique, avec une
hypocalcémie (baisse d’activation de la vitamine D). Cela stimule la synthèse de parathormone
par les parathyroïdes (hyperparathyroïdie secondaire) et peut entraîner des troubles osseux
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
La fonction urinaire est régulée à la fois sur la composition et le volume des urines. Cette
régulation est primordiale pour le maintien de la volémie et de l'équilibre hydro-électrique dans le
cadre de l'homéostasie de l'organisme. Elle concerne la filtration et la réabsorption urinaire. Ces
mécanismes de régulation sont importants pour le maintien des équilibres dans le plasma. Il existe
diverses modalités de régulation.
Rappel : La filtration dépend surtout de la pression de filtration nette Pf. Le débit de filtration
glomérulaire (DFG) est l’indicateur de cette filtration.
Il existe un rapport de forces de pressions s’exerçant dans le glomérule entre Pscg (=pression
sanguine capillaire) d’une part, et Po (=pression oncotique plasmatique) et Pu (=pression urinaire)
d’autre part. Ce rapport de force permet une filtration plus ou moins importante. C’est un phénomène
passif de régulation des pressions, chaque facteur de l’équation peut varier :
DFG= Kf x Pf
- Si le caillot se situe dans le bassinet ou plus couramment dans l’uretère, la filtration est ralentie
dans un des reins seulement. L’obstruction peut être difficile à détecter car le fonctionnement
du 2ème rein compense l’insuffisance rénale.
- Si le caillot obstrue l’urètre (fréquent chez le mâle castré) les deux reins cessent de
fonctionner.
Le seul traitement est d'intervenir pour enlever l'obstacle et ainsi diminuer Pu ce qui va permettre
une reprise de la filtration. Or l’absence d’échange pendant la durée du calcul a effacé le gradient
cortico-papillaire, ce qui entraine une polyurie. Il y a alors risque d’hypokaliémie et de déshydratation.
De plus, un caillot qui reste trop longtemps peut entrainer des lésions du parenchyme (insuffisance
rénale parenchymateuse ou rénale)
Po et Pscg sont liées : une baisse de la pression oncotique entraîne une augmentation de la
filtration rénale, une diminution de la volémie et donc une chute de la pression sanguine (et
inversement). Ainsi la perfusion de dextran est intéressante pour rétablir la volémie : en augmentant
la Po chez un animal qui souffre d'hypotension, on restaure la Pscg en s'opposant à la filtration. Pour
l'hypertension on perfuse avec du chlorure de sodium (le NaCl est filtré, augmente la pression
osmotique de l’urine et s’oppose à la réabsorption d’eau).
3. Facteurs vasculaires
Les plus importants sont ceux de la variation de pression sanguine au niveau du glomérule et ceux
des variations en fonction de facteurs extrinsèques et intrinsèques.
Une stimulation du nerf X provoque une bradycardie et donc une hypotension : le débit
cardiaque et le débit sanguin rénal diminuent, ce qui entraine une baisse de la pression sanguine des
capillaires glomérulaires. En conséquence, la filtration et la diurèse diminuent.
Les variations de pression artérielle générale n’ont de conséquences sur la perfusion du rein
et donc sur la filtration que si elles sont très importantes. Dans ce cas, la filtration augmente quand PA
augmente (et inversement).
En effet, le rein s'affranchit des petites variations de pression dans la circulation générale par
une autorégulation via des phénomènes vasomoteurs des artérioles glomérulaires afférentes et
efférentes. C'est le cas lors des légères variations de PA dans le cadre d'un effort physique.
L'autorégulation permet de faire en sorte que ces variations physiologiques de la PA n'affectent pas le
DSR.
La vasomotricité extrinsèque est importante mais il faut aussi tenir compte des phénomènes
vasomoteurs intrinsèques, au niveau des artérioles glomérulaires (autorégulation rénale)
On a : DSR = PA / RR
Avec :
DSR = Débit sanguin rénal
PA = Pression artérielle
systémique
RR = Résistances vasculaires
rénales
Figure 2 : influence du débit sanguin rénal sur la pression sanguine glomérulaire et le débit de
filtration rénale
La pression dans les capillaires rénaux est environ constante. Le rein a donc la capacité de faire
varier le tonus de ses artérioles. C’est le phénomène d’autorégulation rénale.
Exemples :
4. L’autorégulation rénale
a. Mise en évidence
Expérience : Evolution du DFG et du DSR en fonction de la PA :
Ces variations de pression portent surtout sur l’artériole afférente, et un peu sur l’efférente.
Cela permet de modifier la pression sanguine en amont du glomérule et ainsi maintenir une pression
stable au niveau de celui-ci.
Il s’agit d’une autorégulation intrinsèque au rein qui n’est pas un mécanisme nerveux. Deux
mécanismes sont essentiels (et indépendants de l’innervation rénale) : le réflexe local myogénique et
le rétrocontrôle tubulo-glomérulaire.
b. Mécanismes
C’est un phénomène immédiat (2s) qui représente 30% de l’autorégulation du rein et qui a lieu
dans les néphrons corticaux.
• Le rétrocontrôle tubulo-glomérulaire :
Lors d’une variation de la PA systémique, il y a dans un premier temps une modification de la
filtration au niveau du glomérule, ce qui provoque une variation de [NaCl]. Cette variation est détectée
au niveau de la macula densa de l’appareil juxtaglomérulaire. Ce dernier sécrète alors des modulateurs
vasculaires (angiotensine II : vasoconstricteur de l’artériole efférents ; NO, Prostaglandines :
vasodilatateurs de l’artériole afférente ; autres composés come adrénaline, noradrénaline,
endothéline, …) qui ont une action locale au niveau du glomérule.
Il est plus long à mettre en jeu et apparaît donc plus tard (15s), mais il est plus durable.
Remarque : Les cas de déshydratations sont fréquents en clinique. Une déshydratation provoque une
hypovolémie donc une diminution de [NaCl] tubulaire au niveau de la macula densa ce qui entraine la
production de rénine par les cellules mésangiales. On a donc une production d’angiotensine II locale et
la vasoconstriction de l'artériole efférente. Parallèlement, PGE2 (Prostaglandines 2) et NO provoquent
une vasodilatation de l'artériole afférente.
c. Conséquences pharmacologiques
Certaines substances sont capables de bloquer la production de prostaglandines,
d’angiotensine II ou de NO. Elles perturbent alors l’autorégulation rénale et peuvent modifier la
filtration glomérulaire. Cela peut provoquer une insuffisance rénale pharmacologique.
Exemple :
Les AINS (= anti-inflammatoire non stéroïdien), inhibent la synthèse des PG et les IECA (=
inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (anti hypertenseur)) et inhibent celle de
l’angiotensine II. Ils perturbent l’autorégulation rénale et, si PA varie, il peut y avoir une modification
du DFG et du DSR. Cela peut provoquer une insuffisance et une ischémie rénale. C’est pourquoi il ne
faut jamais prendre de l’aspirine (ou tout autre AINS) lorsque l’on est déshydraté !
De même, la prise d'IECA par les hypertendus entraine une vasodilatation de l'artériole
efférente (absence d'ATII), donc une forte diminution de Pscg, et donc une baisse importante de DFG
→ Insuffisance rénale chronique.
L’association d’AINS et d’IECA présente un grand risque de provoquer une insuffisance rénale
aigue.
Chez le chat, les insuffisances rénales chroniques sont fréquentes. Le travail des néphrons
fonctionnels doit compenser ceux qui ne fonctionnent pas. Il y a alors augmentation de la Pscg et de
la filtration. Cela peut être à l’origine de fibrose cellulaire car la pression dans le glomérule est trop
grande. Traiter avec des IECA abaisse la Pscg car il y a une vasodilatation de l’artère afférente : la
filtration est alors plus lente, mais les cellules sont protégées.
Le temps de latence entre la fixation de l’aldostérone sur son récepteur et la réponse est de 45 à
120min.
Remarques :
Remarque : une trop forte synthèse d'aldostérone peut engendrer des œdèmes par rétention d'eau.
Ils sont tous synthétisés sous forme de pro-substances inactives, qui sont des biomarqueurs de la
surcharge volémique (dosage du pro-BNP)
• Effets vasodilatateurs :
Indirect : baisse du taux de production de rénine, donc d’angiotensine II => vasodilatation
des vaisseaux.
Direct :
o Vasodilatation des veines => baisse de la pression veineuse centrale => baisse de
la précharge.
o Vasodilatation des artères => diminution des résistances périphériques vasculaires
systémiques et de la pression artérielle
o Fixation sur les vaisseaux rénaux => vasodilatation pré-glomérulaire des artères
arquées et artérioles afférentes => augmentation DSR et DFG => augmentation
diurèse
• Effets rénaux : augmentation de la diurèse et la natriurèse par :
Augmentation du débit de filtration glomérulaire (DFG) et du débit sanguin rénal (DSR).
Diminution de la sécrétion de rénine (et donc d’angiotensine II) et d’aldostérone =>
baisse de la réabsorption de Na+ et d’eau.
Effet anti-ADH.
Inhibition directe de la réabsorption tubulaire du Na+.
Remarques : leur demi-vie étant courte, ils sont peu utilisés en thérapie. La concentration de K+ est
quant à elle épargnée par les effets des NP.
c. Contrôle de la sécrétion
L’hypervolémie provoque une distension cardiaque (augmentation de la pression veineuse
centrale et de la pression atriale droite et gauche) qui déclenche la sécrétion des NP. La présence de
ces facteurs est d’ailleurs un marqueur d’insuffisance cardiaque congestive.
a. Mise en évidence
Un animal atteint de diabète insipide boit beaucoup et urine beaucoup (polyuro-polydipsie).
De plus ses urines sont diluées hypotoniques (de densité<1005). Cela est dû à un défaut de sécrétion
d’ADH (Diabète insipide central) ou à un défaut d’action de l’ADH au niveau des néphrons (Diabète
insipide néphrogénique).
Rappel : Le diabète insipide néphrogénique peut être congénital (mutation du gène de l’aquaporine 2
ou de RV2), ou acquis (lésions rénales, hypercorticisme, pyomètre).
La fixation de l'ADH sur ses récepteurs active une protéine G qui active à son tour une adénylate
cyclase. L'ATP est convertie en AMPc. L'AMPc active une protéine kinase qui phosphoryle alors les AQP2
et déclenche la migration des vésicules vers la membrane apicale. La membrane étant devenue
perméable à l'eau, cette dernière va migrer selon le gradient de pression oncotique.
c. Contrôle de la sécrétion
• Rôle de la pression osmotique :
Une augmentation de la pression osmotique plasmatique supérieure à 1% est détectée par les
osmorécepteurs de l’hypothalamus antérieur, ce qui déclenche la sécrétion d’ADH. La diurèse est
diminuée car la réabsorption d’eau augmente, et la pression osmotique est rétablie.
• Rôle de la volémie :
Ce contrôle est réalisé par un réflexe neuro-hormonal. Des récepteurs sensibles à l’étirement
stimulent les voies afférentes sensitives (nerf X pour les volorécepteurs, nerf Hering et de Ludwig-Cyon
pour les barorécepteurs). Le message est intégré dans l’hypothalamus et la production d’ADH par la
voie efférente hormonale est ajustée. L’ADH est libérée dans la post hypophyse.
La sécrétion d’ADH est inversement reliée au taux de décharge, dans les nerfs sensitifs, issus des
récepteurs d’étirement des régions de haute et basse pression.
Les récepteurs de basse pression : situés dans les grosses veines ainsi que dans les oreillettes.
Ils détectent des faibles variations de pression et interviennent donc en premier dans le
contrôle de la sécrétion d’ADH. Ce sont les volorécepteurs.
Les récepteurs de haute pression : situés au niveau des sinus carotidiens et de la crosse
aortique (barorécepteurs). Ils sont sensibles à des baisses importantes de la volémie qui
modifient la pression artérielle.
• Autres facteurs :
La température :
o Froid migration du sang dans le noyau central augmentation de la masse
sanguine centrale stimulation des récepteurs sensibles à l’étirement mise en jeu
du réflexe neuro-hormonal diminution de la production d’ADH augmentation
de la diurèse
o Chaud vasodilatation périphérique barorécepteurs moins stimulés
augmentation de la sécrétion d’ADH (ce qui permet d’épargner de l’eau pour la
thermolyse).
Conclusion
La régulation de la sécrétion urinaire est importante pour la régulation de la volémie, de la
pression osmotique et de la pression artérielle. Elle se fait à plusieurs niveaux (filtration et
réabsorption) grâce à des mécanismes multimodaux : physiques, neuro-hormonaux, hormonaux.
La miction
Table des matières
Objectifs .................................................................................................................................................. 1
Introduction............................................................................................................................................. 1
I. Le rôle des uretères ......................................................................................................................... 2
1. Rappels anatomo-histologiques .................................................................................................. 2
2. Fonctionnement des uretères ..................................................................................................... 2
3. Abouchement vésical .................................................................................................................. 3
II. Le rôle de la vessie........................................................................................................................... 4
1. Structure et innervation .............................................................................................................. 4
2. Fonctionnement vésical .............................................................................................................. 5
III. Le réflexe de miction ................................................................................................................... 6
1. Généralités .................................................................................................................................. 6
2. Modulation de la miction par les centres supérieurs.................................................................. 8
3. Anomalies de la miction .............................................................................................................. 9
Conclusion ............................................................................................................................................... 9
Objectifs
Connaître les mécanismes qui aboutissent à l’élimination au niveau du méat urinaire de l’urine formée
dans les reins.
Introduction
La miction est un processus complexe qui nécessite un enchaînement orchestré d’événements.
Un dysfonctionnement de l'appareil urinaire ou un traumatisme des centres contrôlant la miction
entraînent l'incontinence.
Au repos, l’uretère est vide et la pression est faible (10cmH2O). Lorsque de l’urine arrive, elle
distend le bassinet ce qui provoque des contractions péristaltiques = propagation d’une dépolarisation
de cellule en cellule grâce à des jonctions gap, partant du bassinet et jusqu’à la vessie. Ce péristaltisme
est dû à un réflexe myogénique (aucun rôle de l’innervation motrice). Quand la quantité d’urine
augmente, le nombre d’onde par unité de temps augmente (au repos, le péristaltisme existe mais il y
a très peu d’onde/minute). L’urine ne s’écoule pas par gravité.
La propagation unidirectionnelle de l'urine, ainsi qu'un péristaltisme constant constituent une
défense de l'organisme contre la migration ascendante de bactéries jusque dans le bassinet. Si le
positionnement de l’uretère ou son abouchement au niveau de la vessie est mauvais, il peut y avoir
arrêt du péristaltisme voire antipéristaltisme. Il peut alors y avoir des infections urinaires.
3. Abouchement vésical
L’abouchement se fait au niveau du trigone vésicale de la vessie. L’uretère arrive obliquement
dans la paroi de la vessie. Ainsi, quand la vessie est tendue, elle appuis sur la paroi de l’uretère et la
bouche. C’est un mécanisme anti reflux de l’urine (et des bactéries qu’elle contient) vers le rein.
Le sphincter interne lisse résiste à une pression de 15 cm H2O. Il est sous contrôle
neurovégétatif.
Le sphincter externe strié est puissant et résiste à une pression de 70 cm H2O. Il est sous
contrôle volontaire (nerf honteux, SN de la vie de relation) : il tient le sphincter fermé et
permet de déclencher la miction au moment opportun.
• Innervation :
Remarque : Lors d’une infection urinaire, ou cystite, le diagnostic se fait par la présence de cellules
vésicales desquamées et parfois de sang dans le culot urinaire (dépôt formé par sédimentation de
l’urine).
2. Fonctionnement vésical
La vessie à un rôle de réservoir qui peut se dilater, passant d’une paroi épaisse à une paroi fine,
translucide. Le tonus de la paroi s’adapte à la quantité d’urine qui entre dans la vessie. Ainsi elle peut
se remplir jusqu'à un certain volume sans que la pression n’augmente, les deux sphincters restant ainsi
fermés plus longtemps.
Contraction de la vessie
Contraction des muscles abdominaux
Relâchement des sphincters
La paroi vésicale contient des tensio-récepteurs en série avec les fibres musculaires.
• Lorsque la vessie est « vide » (P < 25cmH2O), ces tensio-récepteurs ne sont pas stimulés et les
sphincters sont fermés. L’orthosympathique (qui a un tonus de base) agit sur les muscles de la
paroi vésicale via des récepteurs β (relaxation) et sur le sphincter interne via des récepteurs α
(contraction). Il y a continence.
• Lorsque la vessie est remplie (P > 25cmH2O), à partir d’une certaine pression de remplissage,
les tensio-récepteurs sont activés. L’information circule via les nerfs pelviens
parasympathiques pour atteindre les centres médullaires lombaires d’une part, et le cortex
thalamus d’autre part. Les centres médullaires activent la voie efférente parasympathique
ouverture du sphincter interne et petites contractions de la vessie.
Si le moment est opportun à la miction : l’ordre d’ouverture du sphincter externe circule via
le nerf honteux et s’accompagne d’une contraction des muscles abdominaux.
Si le moment n’est pas opportun à la miction : le cortex thalamus donne l’ordre de renforcer
la contraction du sphincter externe. En revanche, si la pression dépasse 70cmH20, il y a miction
par forçage.
• Une fois que l’urine progresse, deux mécanismes permettent le prolongement du réflexe de
miction malgré la diminution de la tension de la paroi vésicale.
Les tensio-récepteurs sont en série avec les fibres musculaires de la paroi vésicale. Ainsi, tant
que ces muscles sont stimulés, les tensio-récepteurs le sont aussi et poursuivent le réflexe.
La présence d’urine dans l’urètre stimule le réflexe.
Il existe également des centres facilitateurs ou inhibiteurs de la miction situés dans les centres
supérieurs.
Enfin, le marquage territorial est un réflexe différent de celui de la miction mais qui fait intervenir
les mêmes éléments.
3. Anomalies de la miction
S’il y a section de la moëlle épinière en amont des centres médullaires, l’arc réflexe long est
interrompu. Il y a alors dyssynergie vésico-sphinctérienne : le réflexe parasympathique n’est pas
modifié mais la commande d’ouverture du sphincter externe n’existe plus. Il y a alors rétention d’urine
et finalement miction par forçage.
Les chiennes femelles ovariectomisées sont plus souvent incontinentes. Les causes sont :
Ces incontinences peuvent être traitées par un traitement aux œstrogènes (2/3 des chiennes sont
réceptives) ou par des agonistes des récepteurs α.
Conclusion
Lors de la miction, les éléments les plus importants sont les sphincters. En particulier, le
sphincter externe strié permet le contrôle volontaire de la miction.
Rappel : La formation d’une urine définitive passe par un processus de filtration glomérulaire
(formation d’une urine primitive), suivi d’une réabsorption et d’une sécrétion tubulaire.
On peut déterminer le taux de filtration glomérulaire chez les animaux et les humains en mesurant
l’excrétion urinaire et le niveau plasmatique d’une substance qui est librement filtrée dans le
glomérule et n’est pas réabsorbée, ni sécrétée par les tubules.
Les critères de filtration au niveau glomérulaire sont purement physique et reposent sur :
Des notions mécaniques, soit liées à la taille des molécules (maximum d’environ 6kDa avec l’inuline)
soit liées à leur emprisonnement comme l’hémoglobine qui est de taille compatible mais qui est
séquestrée dans les hématies.
Remarque : Chez un chien souffrant d’une pyroplasmose, de l’hémoglobine est retrouvée dans
l’urine et lui donne une couleur brunasse. La forte concentration de ce pigment est toxique pour les
cellules des tubes, conduisant à une insuffisance rénale lésionnelle.
Des notions électrostatiques : l’albumine présente une masse moléculaire compatible mais sa charge
négative la retient dans le compartiment plasmatique.
Il y a cependant possibilité d’une légère filtration protéique dans des conditions physiologiques
particulières comme lors d’un effort physique où la légère augmentation de PAM qui en découle peut
induire certaines protéines à forcer le passage.
Dans ces conditions, la quantité de substance que l’on retrouve dans l’urine par unité de temps
correspond au nombre exact de millilitres de plasma filtrés au niveau du glomérule qui contenaient
cette quantité. Par conséquent, si cette substance est désignée par la lettre X, la FG est égale au
produit de la concentration de X dans l’urine (Ux) par le débit urinaire par unité de temps (V), divisé
𝑼𝒙 . 𝑽
par le niveau plasmatique (concentration) artériel de X (Px), soit 𝑭𝑮 = 𝑷𝒙 . Px est le même dans
toutes les parties de la circulation artérielle et à condition d’avoir choisi une substance X qui n’est pas
métabolisée dans les tissus, la concentration plasmatique veineuse de X peut se substituer à sa
concentration artérielle.
Donc, on utilise des substances qui, en plus de remplir les propriétés de marqueurs de la FG, sont:
administrables par voie IV suivant des modalités qui permettent de maintenir stable leur
concentration plasmatique (inuline, mannitol, créatinine)
ou endogènes à concentration plasmatique stable (créatinine)
L’inuline est le marqueur de référence : polymère du glucose issu des bulbes de dahlia – PM : 5200)
qui répond à ces critères.
Principe de conservation des quantités de matière: quantité de marqueur recueillie dans l’urine
définitive = quantité de marqueur qui aura filtré au niveau du glomérule (en terme de débit :
quantité/unité de temps).
En pratique, on administre une charge initiale d’inuline par voie intraveineuse (bolus), suivie d’une
perfusion constante destinée à maintenir stable la concentration plasmatique. Une fois que l’inuline
s’est équilibrée avec les liquides corporels, on recueille, pendant une période donnée (T = 1 heure
par exemple), l’urine (volume mesuré V) à partir de laquelle on mesurera la concentration urinaire de
X (Ux) ; parallèlement on prélève un échantillon de sang au milieu de cette période pour la
détermination de la concentration plasmatique de X (Px) qui est supposée stable. La clairance de la
substance X (Cx) est obtenue par l’équation :
𝑼𝒙 . 𝑽 𝟏
𝑪𝒙 = .
𝑷𝒙 𝑻
Cx la clairance en ml/min
Ux la concentration urinaire de X en mg/mL
V le volue d’urine en mL
Px la concentration plasmatique de X en mg/mL
T en min
La polyurie est-elle confirmée ? Quel élément anormal trouve-t-on dans les urines de Brad en mai
2016 (C2). Comment expliquez-vous cette présence ? Quelle affection présentait ce chien ? Quel
traitement avez-vous mis en place ? A-t-il été efficace ?
Brad présente une augmentation de la consommation d’eau et du volume de ces urines. L’analyse
d’urine montre la présence anormale de glucose (qui est normalement totalement réabsorbé au
niveau du tube proximal). Le chien présente une hyperglycémie à 3g/L (contre une glycémie normale
de 1g/L). Le diabète sucré de Brad induit la présence d’une trop grande quantité de glucose dans son
urine primitive, l’ensemble des transporteurs (SGLT) sont saturés ce qui explique la présence de
sucre dans l’urine définitive.
Un traitement par l’insuline permet de soigner ce diabète sucré. Le traitement est efficace puisqu’à la
visite suivante, sa glycémie est normale, tout comme ses urines.
Remarque : Si Brad avait présenté du glucose dans ses urines mais pas d’hyperglycémie, le problème
aurait été dû à un disfonctionnement congénital des transporteurs SGLT appelé Syndrome de Fanconi.
Mais ce syndrome aurait été plus plausible si Brad avait été un Basenji ou un Border Terrier qui sont
des races prédisposées (ou Mme Jolie s’est fait avoir…)
Vous décidez de mesurer le débit de filtration glomérulaire (GFR) de Brad : à quelle fin ? Quelle
technique utilisez-vous et quelle substance du tableau choisissez-vous pour le calculer ? Justifiez
votre réponse.
On réalise un calcul de la clairance afin d’étudier la capacité de filtration des reins : on veut savoir si
la plus forte quantité d’urine est liée à une plus forte filtration ou à une moins bonne réabsorption.
On étudie la concentration en créatine qui est une molécule filtrée, non réabsorbée, non sécrétée
(en petite quantité en réalité) et non métabolisée.
Calculez le débit de filtration glomérulaire de Brad lors de la 1ère consultation (C1) et lors de la 2nde
consultation (C2). Que constatez-vous ? Comment expliquez-vous alors l’augmentation du débit
urinaire signalée à C2 (entre mars 2015 et mai 2016) ?
Réponse :B
Expliquez : L’augmentation de la clairance de l’urée est liée à une dilution de cette urée dans les
urines suite à la polyurie osmotique déclenchée par le glucose.
En octobre 2017, lors de la consultation C3 (entre temps vous avez revu plusieurs fois Brad qui
allait bien), Mme Jolie signale que Brad a recommencé récemment à boire plus. Le chien semble
légèrement déshydraté. Calculez le DFG en C3. Que constatez-vous ? Comment expliquez-vous ici
l’augmentation du débit urinaire en C3 ?
Cette fois ci l’analyse urinaire révèle une protéinurie ainsi que des concentrations plasmatiques en
urée et en créatine beaucoup trop élevées.
Les calculs montrent une DFG = 33mL/min soit 3 fois trop faible.
Tous ces symptômes sont révélateurs d’une insuffisance rénale chronique.
Il faudra à l’avenir s’assurer que Brad a toujours suffisamment d’eau, surveiller son alimentation et
surtout limiter les apports protéiques (et donc les effets oncotiques).
Des mécanismes compensatoires se mettent en place mais l’hyperfiltration qu’ils entraînent accélère
la dégradation des artères glomérulaires.
Il est même préférable de limiter ces effets compensatoires, ou du moins de les contrôler en
exercant une inhibition du système AgII donc une vasodilatation des artérioles efférentes. Il faut faire
attention à ne pas trop abaisser la filtration et ce protocole NE DOIT PAS être appliqué pour un chien
souffrant d’insuffisance rénale aigue.
Avant de calculer le DFG, vous avez, à partir de l’urine recueillie, réalisé une bandelette urinaire à C3
qui a révélé deux croix de protéines. Le vérifiez-vous dans vos analyses ? Comment pouvez-vous
quantifier plus objectivement cette protéinurie ? Quelle conclusion tirez-vous ? Quelles mesures
(diététiques et thérapeutiques) proposez-vous et quelles précautions prendre ?
À C3, on a effectivement une protéinurie (0.8 au lieu de 0). On pourrait quantifier plus objectivement
cette protéinurie en calculant le rapport protéinurie/créatininurie afin d’éliminer la possibilité d’une
mauvaise filtration glomérulaire ou d’une simple conséquence de l’augmentation de volume urinaire.
Ici, on peut supposer que cette protéinurie est une conséquence du diabète de Brad, il n’y a plus une
bonne réabsorption due à une forme d’épuisement du rein. Il faut à tout prix éviter les protéines
dans l’alimentation et les efforts importants.
La sécrétion urinaire
D. Variation de Kf ................................................................................................................. 5
A. Préparation ...................................................................................................................... 5
La filtration a lieu lors du passage du sang dans les capillaires glomérulaires : toutes les molécules
peuvent passer sauf les protéines (passage selon la taille et la charge). Il peut cependant y avoir
passage d’albumine dans les urines après une activité physique. Il faut donc éviter de faire une
analyse urinaire après un effort physique. En temps normal, il n’y a pas de protéines détectables dans
les urines, sinon on parle de microalbuminurie et de protéinurie par exemple.
Expérimentalement, il a été démontré que la pression sanguine capillaire est un déterminant majeur
de la filtration. Différentes expériences ont été réalisées :
Stimulation du bout périphérique du nerf vague ou injection d’acétylcholine : cela provoque
une bradycardie baisse de la PA baisse de la Pscg, baisse de la filtration glomérulaire
et donc une diminution de la diurèse.
Ludwig au XIXème siècle ligature l’aorte en aval des artères rénales : on observe une
augmentation de la Pscg, de la filtration glomérulaire et donc de la diurèse.
L’injection d’adrénaline stimule le nerf splanchnique. On a une vasoconstriction qui entraine
une baisse de la Pscg, de la filtration glomérulaire et donc de la diurèse.
En résumé, une baisse de la Pscg entraine une diminution de la Pf et donc du DFG. Cela peut
entrainer une diminution de la production d’urine (oligurie-anurie) et une concentration
urinaire. On peut avoir une insuffisance rénale prérénale. A long terme, si la médulla n’est
plus perfusée, il y a une ischémie des cellules tubulaires : cela peut mener à une insuffisance
rénale aiguë.
Remarque : après une réanimation par massage cardiaque, l’individu peut faire une
insuffisance rénale aïgue.
B. Pression urinaire
C. Pression oncotique
D. Variation de Kf
Exemples :
Ischémie rénale : contraction des cellules mésangiales
Diabète : expansion du mésangium –> diminution de la surface efficace du filtre
Lésions glomérulaires : modification de la surface du filtre et de la perméabilité
A. Préparation
Pour chaque paramètre étudié, on enregistre la sécrétion urinaire de chacun des uretères, le volume
du rein gauche et la pression artérielle fémorale.
Stimulation X (5V)
mécanique à l’origine de ces fluctuations de second ordre : lors de l’inspiration, le volume de la cage
thoracique augmente, ce qui induit une dépression et donc une aspiration du sang dans le cœur. Le
volume étant plus important, le volume d’éjection systolique le sera également.
Lors de la stimulation du nerf vague, la PA chute. Il y a un arrêt cardiaque puis une reprise:
c’est l’effet d’échappement. Le volume du rein diminue car il n’est plus perfusé.
La pression de filtration est nulle donc il n’y a pas de sécrétion d’urine.
Il existe un phénomène compensatoire : la mise en jeu de l’orthosympatique permet de faire remonter
la pression très vite, et donc de reprendre la sécrétion urinaire.
2.Influence du DSR
a) Excitation du nerf splanchnique
Le nerf splanchnique est un nerf vasoconstricteur.
Après excitation de ce nerf, le volume du rein gauche diminue et la PA augmente : il y a
vasoconstriction, la sécrétion urinaire gauche stoppe.
Le nerf splanchnique innerve la glande surrénale qui produit des catécholamines. Ces catécholamines
arrivent au rein droit avec un temps de latence (temps de transport jusqu’au rein droit), ce qui explique
que la sécrétion urinaire droite ne stoppe pas en même temps que la gauche.
Au niveau de la fréquence, l’hypertension est perçue par les barorécepteurs : il y a donc mise en place
d’une bradycardie réflexe (stimulation du cardiomodérateur), sans rétablir la PA.
b) Injection d’adrénaline
L’injection d’adrénaline entraine une vasoconstriction, une baisse de la filtration et donc une
baisse de la diurèse.
La PA augmente jusqu’à ce que les catécholamines disparaissent.
Le même phénomène de bradycardie réflexe est observé car on a de l’hypertension.
I. Introduction
Les caractères sexuels peuvent être :
Primaires = tractus génital, femelle (trompes -> utérus -> vagin) ou mâle (épididyme, canal
déférent, pénis + glandes annexes). La régression est possible après une stérilisation.
Le sperme est un liquide opaque, blanc-jaunâtre, visqueux et qui coagule plus ou moins selon
l’espèce (+++ chez le porc et les rongeurs, provisoire chez l’homme et pas de coagulation chez les
chats, chiens et ruminants). Le pH dépend de l’espèce : les ruminants et le chien ont plutôt un
sperme de pH acide ; le verrat, l’homme et l’étalon ont plutôt un sperme de pH neutre à basique. La
fluidité augmente quand la qualité de ma semence diminue : un animal peu vigoureux ou qui aura eu
de nombreuses éjaculations successives aura un sperme plus fluide. La pression osmotique est
toujours supérieure à celle du sang, soit 300 mosm/L.
L’aspect macroscopique du sperme varie selon la phase de l’éjaculation (couleur). Chez certaines
espèces (chien), il est possible de réaliser un prélèvement partiel ou total du sperme. Un
prélèvement de sperme ne prenant pas la phase prostatique permet de concentrer les
spermatozoïdes et donc d’augmenter la fertilité de la semence.
90% d’eau
Chlore, un spermicide. Il est issu des glandes annexes et est ajouté au moment de
l’éjaculation. Il diminue la durée de vie des spermatozoïdes (qui n’a de toute façon plus
besoin d’être très longue) mais augmente leur mobilité.
Zinc, un bactéricide
Fructose, le substrat des spermatozoïde, issu des glandes annexes. Il se transforme en
acide lactique après métabolisation.
Lipides
Protéines
Vitamines
Quelques enzymes : coagulase qui permet la formation d’un bouchon vaginal chez les
rongeurs ; hyaluronidase : facilite la pénétration du spermatozoïde dans la vulve.
Figure 2 : récapitulatifs des caractéristiques du sperme de différentes espèces (les colonnes en rouge
sont de rang A)
Un site d’éjaculation vaginal est lié à un sperme concentré. En effet, dans le vagin le sperme
sera dilué dans les sécrétions vaginales. Un sperme concentré le restera assez pour qu’il y ait une
chance que la fécondation ait tout de même lieu.
Pour une insémination artificielle (IA), le sperme peut être utilisé soit en semence fraiche
soit en semence congelée. La récolte se fait dans un vagin artificiel et selon l’espèce en utilisant un
mannequin (cheval), par masturbation (chien) ou grâce à un électro-éjaculateur inséré dans l’anus
qui stimule l’éjaculation (se fait quand on a un animal endormi, incapable d’avoir une éjaculation, par
exemple sur la faune sauvage).
Toutes les données précédentes sont importantes pour l’utilisation du sperme en IA. Par
exemple, on peut faire un test de fertilité en comptant le nombre de spermatozoïdes par unité de
volume sur un cellule de Malassez, mais également regarder la qualité des spermatozoïdes (aspect
morphologique, mobilité, ...). Le nombre de spermatozoïde diminue avec le nombre d’éjaculation. Un
même animal donneur ne peut pas être collecté trop de fois dans une même journée.
2. Le testicule
Il a deux fonctions principales :
Chez un animal cryptorchide, les testicules n’ont pas migrés. Ils se retrouvent donc en position
intraabdominale et la température ne permet pas la spermatogénèse. Il y a alors apoptose des
spermatogonies et l’animal est donc stérile.
Un animal monorchide (= un seul testicule descendu) sera fertile. Cependant, ce caractère est
héréditaire et n’est pas accepté dans les standards de race. Il ne faut donc pas descendre
chirurgicalement un testicule non descendu, puisque les descendant de l’individu seront aussi
monorchides. De plus, les testicules non descendus présentent une plus forte probabilité de
développement de tumeur (qui seront en plus moins bien détectées). Il faut castrer les animaux
crypt- ou monorchides.
Des facteurs nutritionnels peuvent faire varier la qualité du sperme : une carence en zinc ou en
vitamine A (qu’on trouve dans le beurre) diminuent la qualité du sperme, une sous nutrition entraine
une diminution du poids des testicules et la quantité des spermatozoïdes produits. De même, des
facteurs chimiques comme les perturbateurs endocriniens peuvent diminuer la fonction
reproductrice voire rendre stérile. Enfin, l’ischémie (qui peut être provoquée par torsion testiculaire,
lors d’infection, lors d’un processus inflammatoire, …) altère la production des spermatozoïdes et du
sperme.
Barrière hémato-testiculaire : des jonctions étanches entre les cellules de Sertoli permettent
la délimitation entre un compartiment basal et un compartiment apical. Cette
compartimentation permet d’éviter les réactions immunes contre les spermatozoïdes
reconnus comme étrangers à l’organisme du fait de leur haploïdie.
Phagocytaire : les cellules de Sertoli phagocytent les cellules germinales ou les
spermatozoïdes dégradés. Là encore, cela évite les réactions auto-immunes.
Nourricier : elles apportent le substrat énergétique aux cellules germinales
Sécrétoire : elles forment un liquide séminale provisoire qui sera ensuite complété par les
sécrétions des glandes annexes (sécrétion exocrine). Elles sécrètent également diverses
hormones comme de la testostérone, de l’œstradiol, des inhibines et des activines (sécrétion
endocrine)
Transfert d’androgènes vers les tubes séminifères via une protéine de transport (TBP =
testosterone binding protein ; ABP = androgènes binding protein). Ces androgènes sont
nécessaires à la spermatogénèse.
Déplacement des cellules germinales : par ouverture temporaire des complexes jonctionnels
qui permettent le passage des cellules germinales qui vont s’engager dans la
spermatogénèse. Les jonctions se referment immédiatement après.
Sécrétion de facteurs de croissance (IGF1 et FGF)
La spermatogénèse :
Phase du Golgi : fusion de différents granules pro-acrosomiaux pour donner une seule
grande vésicule qui va entrer en contact avec une indentation du noyau, formant le pôle
antérieur de la cellule
Phase de formation de la cape : formation d’une capuche autour du noyau à partir de la
vésicule acrosomiale. Migration du noyau et de l’acrosome en position excentrique et début
de formation de la queue
Phase acrosomiale : allongement selon l’axe antéro-postérieur, condensation de la
chromatine, changement de position de la cellule : la tête se retrouve vers la lamina basale.
Phase de maturation : positionnement des mitochondries en hélice et élimination du
cytoplasme en excès.
L’épididyme :
Elle est constituée d’un tube croissant en diamètre, très long (7m chez l’homme, 40m chez
le taureau). Elle est capable de sécréter de la testostérone chez l’étalon. Il faut donc bien faire
attention lors de la castration d’un cheval de bien retirer toute l‘épididyme qui pourrait continuer à
sécréter de la testostérone ce qui pourrait avoir pour effet la persistance des comportements
agressifs qui sont l’une des causes de la castration.
Rôles :
Transit lent des spermatozoïdes : ce transit est permis grâce à la ciliature de l’épithélium de
l’épididyme et à la contraction des muscles lisses de sa musculeuse qui permettent un
péristaltisme. Ces fibres musculaires lisses sont innervées par des fibres ortho- et
parasympathique.
Survie des spermatozoïdes : ils y sont maintenus en anaérobiose et déshydratation
Maturation des spermatozoïdes : diminution du pH, augmentation de la pression osmotique
par rapport à celle du liquide séminal => acquisition du pouvoir fécondant par les
spermatozoïdes lors de leur migration dans l’épididyme.
o Au niveau de la tête de l’épididyme : phase de concentration des spermatozoïdes
o Au niveau du corps de l’épididyme : phase de maturation :
Condensation du noyau
Incorporation de cholestérol dans la membrane ce qui la stabilise
Modification des protéines membranaires (par ex : apparition de ZP3)
Acquisition de la mobilité fléchante par augmentation de l’AMPc
intracellulaire
Décapacitation : empêche la réaction acrosomique
o Au niveau de la queue de l’épididyme : phase de stockage des spermatozoïdes
Le canal déférent :
Il permet le transit des spermatozoïdes vers l’extérieurs. Les conditions qui y règnent
conservent moins bien les spermatozoïdes et diminuent donc leur durée de vie.
La prostate sécrète :
Du zinc (bactéricide)
Du fructose
La prostate n’est pas indispensable à l’acquisition du pouvoir fécondant du sperme. Son activité
est régulée par le nerf pelvien et la testostérone qui favorise son activité.
En revanche, elle peut être atteinte de troubles modifiant sa taille et sa forme. Cela peut avoir
des conséquences sur la fonction reproductrice mais également sur la miction. Il faut donc penser à
la vérifier lors de l’examen clinique. Castrer l’animal permet alors de diminuer la quantité de
testostérone dans l’organisme et donc de diminuer son action trophique sur la prostate et donc la
taille de cette dernière.
Elles sécrètent le grain coagulant (= sialo mucine) chez le verrat. Elles permettent également
la lubrification du gland.
Elles ne sont présentes que chez l’homme et leur rôle n’est pas encore défini.
Chez les mammifères, la castration ramène l’individu vers un phénotype de femelle impubère
(mâle impubère chez les oiseaux). La régression des caractères sexuels secondaires et tertiaire est
lente et progressive. Elle sera d’autant plus lente que l’individu aura été castré tard du fait d’une plus
grand imprégnation à la testostérone. Certains caractères restent fixés et ne régresse pas.
Cependant, l’imprégnation hormonale lors de la période critique prénatale fait que l’animal reste
un mâle.
Ex : la chute des bois des cervidés après castration. La pousse des bois se fait sous contrôle
d’hormones sexuelles : la LH induit la pousse des bois et le pic de testostérone provoque la chute du
velours. Le moment de la castration va influencer la chute des bois. Si l’animal castré est impubère, il
n’y a jamais de pousse. Si la castration est réalisée avant la chute des bois en velours, les bois restent
en velours puis chute. Il n’y a pas de repousse. Si la castration est réalisée après la chute des bois
mort, les bois repoussent en continu.
Quel que soit le moment où a été réalisé la castration, cette dernière a un effet sur :
La castration peut présenter des intérêts thérapeutiques : limiter les comportements agressifs du
mâle ; en cas de cryptorchidie, éviter que cette malformation ne se transmette à la descendance et
prévenir les tumeurs des testicules ; et diminuer la taille de la prostate en cas d’hypertrophie (en
limitant l’effet trophique de la testostérone). Cependant, les comportements peuvent persister si
l’individu a été castré trop tard et a pris l’habitude de les faire.
Après sa synthèse, la testostérone peut ensuite soit être exportée vers la circulation
générale, soit être transformée dans les cellules de Sertoli et un peu les cellules de Leydig en
œstradiols par le complexe aromatase.
La testostérone circule dans la voie générale sous forme libre (moins de 1%) ou sous forme
liée à des protéines plasmatiques (albumine, TeBG, ABG).
Quand elle atteint les organes cibles, elle entre en passant par la membrane (hormone
lipophile) puis e fixe à un récepteur cytoplasmique. Cela entraine une cascade qui va modifier la
transcription dans la cellule.
Effets biologiques :
Ex : les ovins. Hors saison de reproduction, les taux sanguins de FSH, LH et testostérone sont bas.
Quand les jours diminuent, la production de mélatonine augmente ce qui stimule la production de
GnRH au niveau de l’hypothalamus. La GnRH stimule la production de FHS et LH. Le volume des
testicules augmente, de même que la production de testostérone.
Cependant, mettre avec des femelles un bélier qui n’a pas été en leur présence depuis
longtemps stimule la production de LH et FSH chez le mâle et la femelle (effet mâle).
Le rapprochement sexuel
Table des matières
Objectifs :................................................................................................................................................. 1
I. Le comportement sexuel ................................................................................................................. 1
1. Principes généraux ...................................................................................................................... 1
2. Particularités d’espèces ............................................................................................................... 2
3. Mécanismes du comportement sexuel ....................................................................................... 3
4. Variations de l’activité sexuelle ................................................................................................... 5
II. Physiologie de l’érection et de l’éjaculation ................................................................................... 5
1. Rappels anatomiques .................................................................................................................. 5
2. Erection ....................................................................................................................................... 6
3. L’éjaculation ................................................................................................................................ 9
4. Modalités de l’accouplement en fonction de l’espèce ............................................................. 10
III. Fécondation ............................................................................................................................... 10
1. Les voies génitales femelles ...................................................................................................... 10
2. Migration des ovocytes ............................................................................................................. 10
3. Durée de vie des gamètes ......................................................................................................... 11
4. Moment de l’insémination artificielle ....................................................................................... 11
Objectifs :
• Citer les actions des hormones gonadiques et hypophysaires et des phéromones sur le
comportement sexuel
• Décrire les mécanismes et le contrôle de l’érection et de l’éjaculation dans les différentes
espèces
I. Le comportement sexuel
1. Principes généraux
Le système de reproduction le plus développée chez les mammifères est la polygamie et en
particulier la polygynie, c’est-à-dire qu’un mâle va se reproduire avec plusieurs femelles mais une
femelle avec un seul mâle. La polyandrie existe par exemple chez les chimpanzés. La monogamie
représente 5% des espèces (ouistiti, loup, campagnol, …). Elle peut être temporaire come chez
l’éléphant : les partenaires sont monogames pour une saison de reproduction est changent de
partenaires à la saison suivante.
2. Particularités d’espèces
Le rapprochement sexuel se déroule en différentes étapes :
Les phéromones sont des substances infrasensorielles émises pour la communication sexuelle
mais également dans le cadre du marquage territorial par exemple. Le partenaire est attiré sans avoir
conscience de sentir les phéromones.
• La phase pré-copulatoire : elle est caractérisée par une recherche active d’une partenaire par
le mâle et des tentatives de prises de contacts qui fonctionnent sur le principe du
« essai/erreur » : le mâle essai de se rapprocher d’une femelle qui le rejette et essaie à un
autre moment sur la même femelle ou essaie avec une autre femelle.
La femelle aussi est à la recherche active d’un mâle.
• Phase copulatoire : moment de l’accouplement.
Particularités :
• Cheval :
L’étalon émet des hennissements caractéristiques, flaire la femelle et adopte une posture de
flehmen.
La jument émet fréquemment de petits jets d’urines, sa vulve est entrouverte, elle a des
contractions clitoridiennes, des pertes de mucus et adopte une posture caractéristique (les
postérieures écartés).
• Vache :
Le taureau flaire les voies génitales de la femelle, adopte une posture caractéristique (la tête
allongée), donne des coups de corne et de sabots.
La vache accepte le chevauchement.
• Mouton :
Le bélier montre de l’agressivité, a un comportement de flairage et libère des phéromones
dans sa toison.
La brebis est très active : elle se frotte au mâle et émet de petits jets d’urine.
• Porc :
Le verrat flaire et lèche la truie sur le flanc, il bave et sa salive contient des phéromones. Il
émet des vocalise (« chant de cours »)
La truie recherche le mâle, émet également des vocalises, adopte une position caractéristique
d’immobilisation quand le verrat approche.
• Chat :
Chez le chat, il y a ritualisation de l’accouplement. Le mâle marque son territoire, tente de
chevaucher la femelle
La chatte émet des vocalises, se frotte et émet fréquemment de l’urine.
• Chien :
Le mâle flaire la femelle et lui lèche les voies génitales. Il marque aussi sont territoires.
La femelle s’immobilise à l’approche du mâle.
Effet organisateur :
C’est un effet très précoce, et irréversible. Il définit l’attirance d’un sexe pour l’autre.
Ils restent constants même en cas de castration mais peuvent être modifiés par injection
d’hormones sexuelles du sexe opposé. L’individu est alors attiré par le sexe opposé.
Il agit au moment :
o De la période embryonnaire : début de la cyclicité chez la femelle
o De la période périnatale : les stéroïdes ont pour effets de diminuer la cyclicité chez la
femelle.
o De la période postnatale : les hormones déterminent le comportement sexuel : c’est
l’érotisation du système nerveux central. Cette érotisation est exacerbée à la puberté.
Effet activateur :
Cet effet a lieu chez l’adulte et est réversible. Il aboutit à un comportement
reproducteur très différencié. Les œstrogènes nécessitent une imprégnation préalable pour
avoir un effet (une injection d’œstrogènes provoque la lordose chez la femelle stérilisée mais
pas chez le mâle castré). La testostérone a un effet immédiat (une injection de testostérone
oriente vers un comportement de mâle même chez une femelle).
Les effets sont variables selon les espèces : chez la chatte, la truie et la vache, une
injection d’œstrogènes suffit à déclencher l’œstrus, alors que chez la brebis, un prétraitement
de plusieurs jours est nécessaire pour induire l’œstrus.
Action cellulaire :
Augmentation des récepteurs à ces hormones stéroidiennes.
Action de l’ocytocine :
Elle est synthétisée par les noyaux supra-optiques et para-ventriculaires et est libérée au
niveau de la posthypophyse. Elle est libérée lors de l’œstrus et favorise les contractions utérines et
vaginales. Cela favorise la remontée des spermatozoïdes.
C’est également l’hormone du plaisir : se reproduire c’est fatigant, il faut bien qu’on y trouve
un avantage !
Action de la GnRH :
Elle permet de déclencher le comportement sexuel grâce à l’imprégnation préalable des autres
hormones sexuelles.
Elles sont libérées dans les fèces, les urines et les glandes anales. Leur nature est mal connue.
Elles stimulent les zones olfactives voire l’organe voméro-nasal quand il existe. Elles permettent la
communication entre les individus tant pour la reproduction que pour le marquage du territoire.
Le marquage se fait par les fèces chez les espèces à caecum développé (rat, lapin, cheval, …).
Elles sont alors sécrétées par la muqueuse digestive et les glandes périnéales.
Le marquage se fait par les urines chez le chat et le verrat. Les hormones (ou leurs précurseurs)
sont alors libérées en grande quantité. Chez le verrat, elles sont synthétisées au niveau du diverticule
préputial et correspondent à de l’androsténol. Chez le chat, les phéromones sont synthétisées par les
deux sexes mais l’odeur des mâles est plus forte que celle des femelles.
A plus long terme, l’effet Coolidge correspond à la diminution de l’excitation d’un mâle quand il
est présenté en continue toujours à la même femelle. En revanche, chez les ovins, présenter des
femelles à un mâle qui n’en a pas vu depuis longtemps augmente fortement son excitation et
déclenche l’œstrus chez les femelles (effet bélier ou effet mâle). Chez les bovins et les porcs, la
présence d’un mâle dans le troupeau diminue l’âge de la puberté des femelles (effet Vanderbergh).
Les interactions sociales ont également un rôle dans le comportement sexuel : la dominance inhibe
le comportement sexuel du mâle dominé.
2. Erection
L’érection correspond à l’ensemble des modifications du pénis lui procurant sa rigidité permettant
la pénétration des voies génitales femelles et au dépôt du sperme dans celles-ci.
Au repos, le système orthosympathique donne un tonus aux muscles lisses des parois des
artérioles irrigant le tissu érectile. L’apport sanguin est alors réduit et le retour veineux est normal.
C’est l’état placide ou contracté.
Lors de l’accouplement, le système parasympathique provoque la relaxation des muscles lisses des
artérioles. L’apport sanguin augmente et permet de remplir les sinusoïdes. Les corps caverneux
augmentent alors de volume (la pression passe de 20mmHg à 120mmHg). C’est la phase de congestion
active.
Régulation nerveuse :
Au repos, le tonus orthosympathique maintien un certain tonus des muscles lisses des artérioles
afférentes. Lors de l’érection, il y inhibition du système orthosympathique et le système
parasympathique provoque la libération de vasodilatateurs (pas d’effet direct du parasympathique sur
le tonus artériel !)
L’érection est aussi sous-contrôle des centres supérieurs qui sont inhibitrices. Dans un cas de
décapitation ou de strangulation, il y a érection.
Une stimulation des récepteurs sensoriels au niveau du gland ou de la peau du pénis provoquent
une érection réflexogène. Les informations afférentes sont transmises par le nerf dorsal du pénis
(branche du nerf pudendal). Elles activent des interneurones spinaux puis les voies efférentes
parasympathique. Le système limbique entre aussi en jeu dans le déclenchement et le maintien de
l’érection.
3. L’éjaculation
L’éjaculation correspond du fluide séminal par le méat urétral. Elle est divisée en deux phases :
Phase d’émission : sécrétion du fluide séminal par les glandes annexes, contraction des fibres
lisses de l’épididyme qui contient les spermatozoïdes et fermeture du col de la vessie et du
sphincter urétral externe.
Phase d’expulsion : contractions rythmiques des muscles lisses de l’urètre et des muscles
bulbo-spongieux grâce aux signaux reçus des fibres nerveuses efférentes.
Le contrôle de l’éjaculation se fait via le système neurovégétatif et utilise les mêmes voies
sensitives que l’érection. Le système orthosympathique stimule la contraction des muscles lisses et
striés du gland. Le système parasympathique augmente la quantité de sperme émis (des antagonistes
cholinergiques diminuent le volume de l’éjaculat)
Vache : coït très bref, éjaculation traduite par une brusque poussée en avant
Porc : coït de longue durée, grande quantité de sperme, nécessité de limiter les saillies au cours d’une
journée
Lapin : coït très rapide, cri poussé par le mâle, le mâle se jette de côté après l’éjaculation. Pas de
période réfractaire
Chien : il y poursuite de l’érection dans le vagin (intromission possible par l’os pénien), puis le pénis est
coincé dans le vagin (gonflement des bulbes érectiles) : c’est la fin de la première phase du coït. Ensuite
le mâle descend du dos de la femelle et se retrouve alors cul à cul avec elle : c’est la phase
d’accrochage, la deuxième phase du coït. L’éjaculation arrive après.
Chat : la femelle est collée au sol, le mâle appuie sur son dos. Le mâle effectue des mouvements des
lombes. Le pénis est garni d’épines cornées et son va et vient dans le vagin est douloureux pour la
femelle qui émet des vocalises (« cri d’accouplements »). Il y a ensuite éjaculation puis retrait du pénis.
III. Fécondation
1. Les voies génitales femelles
Les rôles des voies génitales femelles lors de l’accouplement sont :
En revanche, les trompes et les ovaires sont des zones défavorables à l’avancée et à la survie des
spermatozoïdes (anti-péristaltisme, mouvements sécrétoires et ciliaires défavorables)
La progression est ensuite passive grâce à l’activité ciliaire et le péristaltisme des trompes,
favorable à l’ovocyte mais défavorable aux spermatozoïdes.
Objectifs
➢ Chiffrer la durée des différentes phases du cycle œstral (le moment de l’ovulation
doit être impérativement précisé par rapport au début des chaleurs) et les
principales manifestations de l’œstrus chez la chienne, la chatte, la vache, la
brebis, la jument et la truie.
➢ Pour chacune des hormones gonadotropes (FSH, LH, hCG, eCG, PRL), définir sa
structure, son origine, ses rôles sur le fonctionnement gonadique et ses
utilisations pratiques. Définir la pulsatilité de la sécrétion du GnRH et des
hormones gonadotropes hypophysaires, ainsi que son importance fonctionnelle.
➢ Chez une femelle mammifère à ovulation spontanée de votre choix, savoir dessiner
l’évolution des concentrations sanguines d’œstrogènes, de progestérone, de
FSH et de LH, lors des différentes phases du cycle et expliquer, en précisant les
structures et les hormones et rétrocontrôles impliqués dans la régulation des
différentes phases du cycle.
➢ Faire un schéma récapitulant l'origine, le transport et l'action des PGF2α sur la
lutéolyse. Citer les actions de l’œstradiol, la progestérone et l’ocytocine sur la
lutéolyse chez les ruminants.
Attention : TOUT le cours est à connaitre, il ne faut faire aucune impasse. Les
paragraphes qui sont marqués A sont à connaitre parfaitement. Louzier a
néanmoins précisé que les objectifs de rangs étaient essentiels tandis que ceux de rang
B n'était là que pour départager les étudiants...
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EtudePhysio
de l’appareil uro-génital, embryologie
- CM13&14&15&16 - Physiologie et
de endocrinologie – Physio – RHL
appareil génital féminin
I- INTRODUCTION ................................................................................................... 5
A. Caractères sexuels ....................................................................................................... 5
B. Bases morphologiques de l'ovaire............................................................................. 5
C. L'atrésie folliculaire: diminution ou atrésie du follicule ......................................... 8
D. Particularités spécifiques: .......................................................................................... 9
E. Bases morphologiques des voies génitales ............................................................ 10
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EtudePhysio - CM13&14&15&16
de l’appareil - Physiologie de
uro-génital, embryologie appareil génital féminin
et endocrinologie – Physio – RHL
I- INTRODUCTION
A. Caractères sexuels
→ Caractères sexuels génétiques : Détermination génétique du sexe de l'animal (XX
ou XY).
Il existe des pathologies chez l'homme surtout : par exemple XYY (dit « chromosome
du tueur », porté par une personne sur mille) ou XXY (dit syndrome de Klinefelter, à
l'origine de retards de croissance, d'infertilité…)
Les ovaires sont appendus par le mésovarium au plafond lombaire (cf figure 1).
Le point de jonction entre ce mésovarium et l'ovaire s'appelle le hile de l'ovaire, lieu
de passage de l'artère utéro--‐ovarienne, des veines utérines et de nerfs. Le hile est ici
un lieu d’échange de nutriments et d’hormones entre l’ovaire et la circulation générale.
On distingue sur une coupe d’ovaire les 5 couches suivantes, de l'intérieur vers
l’extérieur (cf figure 2) :
➢ La médulla : contient principalement un tissu conjonctif très vascularisé où
persistent des restes de structures tubulaires mâles qui ont régressé pendant la
gestation.
➢ Le cortex profond : tissu conjonctif dans lequel sont insérées des glandes
interstitielles.
➢ Le cortex superficiel : couche germinative qui contient des cellules germinales
à différents stades (de l’ovogonie à l’ovocyte).
➢ L’albuginée : couche fibreuse (tunique externe).
➢ L’épithélium germinatif : contient les cellules germinales souches et les
follicules primordiaux.
Les ovaires et les cornes utérines sont palpables par voie transrectale. Chez la
vache, les follicules pré--‐ovulatoires (=de De Graaf) font saillie dans l'ovaire et les corps
jaunes ont une consistance différente du reste de l'organe (durs et granuleux), ce qui
permet de les reconnaître.
Figure 3
Figure 4 : destin des différents follicules (un trait = un follicule) au cours d’un même cycle
D. Particularités spécifiques :
Chez la jument, il n'y a pas de médulla et l'ovulation se fait dans une fosse
ovulatoire où se concentre l’épithélium germinatif.
Remarque : Attention, cette fosse ovarienne est variable selon les espèces. À la
palpation, le follicule ovulatoire est palpable mais pas le corps jaune, qui est interne.
On ne peut donc pas savoir à quel stade du cycle est la jument au moment de l'examen.
Un examen échographique est nécessaire.
Chez la vache, la médulla et le cortex sont bien développés, on peut donc sentir
les follicules et les corps jaunes par palpation transrectale.
La palpation des ovaires par voie transrectale est pratique car elle permet de
déterminer le moment de l’ovulation et donc de savoir quand faire venir l’inséminateur.
l'utérus. Les kangourous et les chauve--‐souris ont un utérus particulier qui leur
permet de stocker du sperme en attendant l’ovulation.
Ces deux phénomènes n'arrivent pas aux mêmes moments et doivent être
appréhendés de manière totalement indépendante. Ne pas confondre ovocyte
et follicule !
1) L’ovogénèse
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Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie – Physio – RHL
2) La folliculogénèse
➢ Le follicule cavitaire ou follicule secondaire est beaucoup plus gros. Une forte
multiplication cellulaire, couplée à une grande mortalité à l'intérieur du
follicule, forment la cavité et la granulosa, sorte de « poussière interne »
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Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie – Physio – RHL
Figure 8 : folliculogenèse
Attention, l’ovocyte est toujours petit et ne voit pas sa taille augmenter pendant
la folliculogénèse : seule la taille du follicule augmente !
B. Le cycle ovarien
Le cycle comporte 4 phases (ou 5 en fonction des définitions, cf phase lutéinique)
(cf figure 9). Elles concernent l'évolution des ovaires (et non pas des ovocytes ou des
follicules → cf. définitions de cycle œstral, cycle génital : attention à ne pas confondre
les différentes terminologies !).
À la naissance, plusieurs follicules primordiaux (voire I et II) sont présents, contenant chacun
un ovocyte.
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Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie – Physio – RHL
Après l'ovulation, se met en place le corps jaune (ou corps lutéal) : c'est la phase
lutéinique, qui comprend l'installation (le follicule De Graaf se remplit de sang)
puis le fonctionnement (synthèse de différentes hormones) du corps jaune.
1) La maturation folliculaire
Il s’agit de la phase de constitution du follicule De Graaf (on peut le palper
car il fait saillie sur l’ovaire). Elle comprend elle--‐même trois phases, sous le contrôle de
différentes hormones (FSH, LH, œstrogènes). Ces phases apparaissent parfois bien
avant le début d'un cycle.
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Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie – Physio – RHL
Dominance : cette phase aboutit à la maturation finale d'un seul (ex : vache)
ou plusieurs (ex : truie) follicule(s) mûr(s) qui bloque(nt) le recrutement
d'autres follicules (qui subissent alors l'atrésie et dégénèrent sous l’action de
facteurs sécrétés par le(s) follicule(s) dominant(s)). Cette étape de dominance
est sous contrôle de la LH principalement sur la granulosa, mais également
de la FSH et des œstrogènes.
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2) L’ovulation
L'ovulation est due à plusieurs phénomènes simultanés :
• La fragilisation des structures du follicule (pôle avasculaire).
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Remarques :
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b- Lutéolyse
La lutéolyse a lieu s'il n'y
a pas de gestation. Elle présente deux aspects :
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D'autres espèces ont des cycles avortés ou incomplets : les deux dernières
phases du cycle sont absentes (pas de fonctionnement du corps jaune, pas de
lutéolyse), ce qui autorise un cycle très court (quelques jours). C'est le cas de la souris
(4 à 5 jours), de la ratte et du hamster.
Un cycle anovulaire peut arriver chez tous les animaux (anecdotique) : c'est un
cycle normal mais sans ovulation. En revanche, il est physiologique chez les espèces à
gestation très longue, comme les chevaux ou les éléphants : cela permet, pendant la
gestation, de créer un 2ème corps jaune qui prend le relai du premier pour la synthèse
d’hormones, et plus particulièrement de la progestérone. On évite ainsi l'avortement
(la durée de vie d'un seul corps jaune est insuffisante pour permettre à la gestation
d'aller jusqu'à terme chez ces espèces) (Voir cours sur la gestation). Cet évènement
peut passer totalement inaperçu : l’ovocyte a déjà migré mais n’a pas été libéré.
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Figure 14 : Succesion des phases de croissance folliculaires et des phases du cycle ovarien
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B. Cycle génital
Durant ce cycle, il y a modification au niveau des caractères sexuels primaires. Ce
cycle comporte 4 phases : le pro--‐œstrus, l'œstrus, le post--‐œstrus et le diœstrus.
Le cycle génital est à superposer avec le cycle ovarien, mais il faut bien
différencier les deux.
NB : Le moment de l'ovulation est variable selon les espèces. Il faut connaître les
points communs et les nuances afin de bien maitriser les différents cycles. On parle de
cycle œstral par opposition aux primates chez qui on parle de cycle menstruel
(menstruations lors de la lutéolyse). La phase de menstruations est inexistante chez
nos mammifères domestiques.
Les cycles de la chatte sont variables d’une espèce à l’autre : les siamois ont des
cycles courts, les persans des longs (4 semaines).
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Chez les bovins, lors de la phase pré--‐œstrale, la vache « est prête à tout » : elle
meugle, est plus nerveuse et renifle la vulve de ses congénères et les chevauche (signes
indiquant à l'éleveur qu'elle est en œstrus). Le comportement d'œstrus est déclenché
par les autres femelles. Surtout, la vache en œstrus se laisse chevaucher par les autres
vaches du troupeau. L'ovulation à lieu 18 h après le début des chaleurs, donc l'éleveur
insémine ses vaches 16 à 18 h après les premiers signes car on remarque que le taux
de réussite d'IA est excellent en fin d'œstrus.
Figure 16 : Modifications visibles lors de l’oestrus chez les bovins, et fertilité associée au
temps après l’observation des signes. On constate que la détection de cette période n’est pas
toujours facile, certains comportements ayant lieu un peu avant ou un peu après. Le meilleur
signe reste l’acceptation du chevauchement.
Chez les ovins, les changements sont difficiles à détecter : l’œstrus est discret,
et la brebis est plutôt passive face à l’arrivée du mâle. On peut observer un gonflement
de la vulve de la brebis et il y a un léger écoulement de mucus. L'œstrus est déclenché
par le mâle et la photopériode. Les phéromones contenues dans les poils du bélier
permettent de favoriser et d'augmenter la durée des chaleurs de la brebis.
Chez les équidés, la jument recherche l'étalon voire les autres juments. Elle
s'arrête et urine fréquemment, la queue relevée. Le jet est long et l'urine a une odeur
plus prononcée, il y a également une fréquente contraction de la vulve (typique).
Chez la chienne, le cycle sans anoestrus dure deux mois et demi, avec une phase
d’œstrus de 4 à 12 jours. On observe un gonflement de la vulve, elle prend une couleur
rouge (alors qu’elle est petite et rose claire en période normale), avec des pertes
sanguines. Rappelons que dans cette espèce le post--‐œstrus dure 2 mois. Il équivaut
plus ou moins à la durée de vie du corps jaune. C'est également la durée de la
gestation chez la chienne ce qui peut entrainer des pathologies (grossesses nerveuses),
qui seront vues dans le cours sur la lactation.
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2) Cycle tubaire
Il s'agit des modifications qui affectent les trompes.
Pendant le pro--‐œstrus :
• Le diamètre des trompes augmente
• Les cellules glandulaires se développent augmentation de l’activité sécrétoire
• Des ondes péristaltiques de la musculeuse apparaissent, dont l'amplitude et la
fréquence augmentent (de 2 à 8 contractions par min).
• La ciliature des trompes se développe et la fréquence des battements ciliaires
augmente ce qui favorise la progression des gamètes mâle et femelle.
À l'œstrus : tous ces paramètres sont à leur maximum. A titre d'exemple, la fréquence
de contraction de la musculeuse est portée à 20 contractions par minute.
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Les récepteurs à l’ocytocine ne sont donc pas présents tout au long du cycle :
au début de l’œstrus des récepteurs à l'ocytocine sont mis en place, alors qu’ils sont
absents lors des autres phases. Les modifications de la sensibilité à l'ocytocine sont
induites par les hormones sexuelles, et plus particulièrement les œstrogènes qui
induisent l’expression des récepteurs à l’ocytocine. (Pour mieux retenir : œstrogènes →
pendant l’œstrus, « facile » !)
Remarques :
➢ Si une métrite (inflammation de l'utérus) se développe, une thérapie peut
consister à favoriser les contractions utérines grâce à une injection d'ocytocine
pour aider à l'évacuation de pus contenu dans l'utérus. Toutefois, ce traitement
ne sera efficace que si la femelle est en œstrus ou en pro-oestrus. Si ce n'est pas
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Sous l'effet des œstrogènes pendant l'œstrus, le mucus sécrété est abondant,
fluide et alcalin. Il présente un schéma de cristallisation longitudinale, en forme de
fougère. Le mucus permet alors de guider les spermatozoïdes vers les trompes, il
facilite donc leur remontée et leur survie.
La contraception maison...
Certaines pilules humaines jouent sur la composition du mucus du col. La sensibilité
des spermatozoïdes à l'acide était déjà exploitée dans l'Antiquité. Les femmes
utilisaient alors du vinaigre comme moyen de contraception.
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4) Le vagin
Elle se rétracte ensuite pendant l'œstrus et forme des plis, elle a alors sa taille
maximale.
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5) La mamelle
Sous le déterminisme des œstrogènes, les canaux galactophores se
développent pendant le pro-œstrus.
Leur développement est maximal pendant l'œstrus et entraine un
développement mammaire.
4 particularités chez la chienne : elle ovule à chaque cycle et les ovules ne sont
fécondables que 2/3j après l’ovulation. La progestérone augmente avant l’ovulation. La
période de post œstrus est fixe = 2 mois et est sous l’imprégnation d’hormones. En
revanche la période d’anoestrus est variable en fonction des espèces (en moyenne elle
est de 4mois).
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C. Effets de la stérilisation
Rappel : les cellules de castration sont des cellules vacuolisées sous l'effet de
l'importante augmentation de synthèse de FSH et LH. Cette synthèse augmente car le
rétrocontrôle par les hormones sexuelles n'existe plus.
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A retenir :
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L'œstrus est court (9j en moyenne mais entre 3 et 21j), ce qui complique la
gestion des chaleurs pour l’IA, et se prolonge après l'ovulation. Aucune
modification du comportement n'est particulièrement marquée entre ces deux étapes.
Il est donc difficile de déterminer à quel stade de son cycle se situe la chienne :
l’ovulation intervient à un moment peu précis à partir de la modification du
comportement due aux chaleurs. Le frottis vaginal est donc le moyen de diagnostic de
l'œstrus. L'ovulation est déclenchée environ 2 ou 3 jours après le début de l’œstrus par
un pic de LH accompagné de la synthèse de progestérone par les cellules de la thèque
interne du follicule (c’est un cas particulier, normalement l’augmentation de la
synthèse de progestérone a lieu après l’ovulation !). Parallèlement au frottis, on
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Le métoestrus (75 jours, c'est la même durée que la gestation, important pour
comprendre les grossesses nerveuses chez la chienne) commence dès le premier refus
du mâle. Attention, la progestérone reste élevée pendant toute la durée du métoestrus
: on le répète, il est donc inutile de la doser pour un diagnostic de gestation…
Ovaire
Profils
hormonaux
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c- L'ovulation provoquée
Chez les chattes, l’ovulation ne se fait pas spontanément. Le coït stimule des
récepteurs situés sur le vagin, qui envoient un message à l’axe hypothalamo--‐
hypophysaire, d’où le pic de LH qui entraine l’ovulation. Plus il y a de coïts, plus la
sécrétion de LH est importante et donc plus l'ovulation est massive. La chatte peut
être fécondée plusieurs fois et les petits d'une portée n'ont donc pas forcément le
même père (ce phénomène se retrouve chez les chiens).
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4) Autres exemples
Les grandes espèces ont des cycles d'environ 21 jours et les chaleurs durent de
1 à 2 jours (1 chez la vache) Chez la jument les chaleurs durent 3 jours. On réalise les
inséminations à la fin de l'œstrus.
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E. Les hormones
Tout ce qui est hormonal doit être connu de façon très précise
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Remarque : la jument nymphomane possède des kystes ovariens qui sont issus de
follicules tertiaires n’ayant pas ovulé qui continuent de synthétiser de la testostérone
(androgène), d’où une modification du comportement.
Les œstrogènes sont ensuite stockés dans le liquide folliculaire ou passent dans le sang.
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1) Les œstrogènes
a- Structures des œstrogènes
Ils dérivent d'un noyau estrane à 18 carbones. On en distingue deux types :
Sur une femelle non stérilisée, les CS sont exacerbés : la femelle devient une
« hyperfemelle » avec un phénomène de nymphomanie. (On vous déconseille
cependant d’en injecter à votre copine, à moins de réellement vouloir des quintuplés).
Sur un mâle : les œstrogènes inhibent les voies génitales via une action sur les
organes génitaux et l'antéhypophyse. Si le mâle n'a pas encore atteint la puberté, celle-
ci n'apparaît pas.
beaucoup dans la poêle. Les œstrogènes sont interdits en élevage pour cette
raison.
g- Mode d'action
C’est le même que pour toute les hormones stéroïdiennes : Les œstrogènes
diffusent à travers les membranes cellulaires jusqu'à leur récepteur intracytoplasmique.
Associés à leur récepteur, ils se fixent sur l'ADN où ils agissent comme facteur de
transcription de certains gènes.
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2) La progestérone (PGR)
a- Structure
Les progestagènes dérivent d'un noyau pregnane à 21 carbones.
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3) Autres hormones
❖ Relaxine : C'est un polypeptide synthétisé par le follicule ou le corps jaune
selon l'espèce. Il est surtout produit lors de la parturition, où il joue un rôle
particulier dans la dilatation du col de l'utérus et l'ouverture de la symphyse
pubienne.
❖ Androgènes
❖ Inhibine et activine : Ce sont des glycoprotéines synthétisées par les cellules
de la granulosa. Elles agissent sur le complexe aromatase (rappel : ce
complexe convertit l'androsténédione en œstrogène) et sur les cellules à FSH
de l'hypophyse (action sur la synthèse de FSH).
F. Hormones et folliculogénèse
La folliculogénèse commence longtemps avant l'entrée en cycle. Certaines
étapes sont sous le contrôle d'hormones gonadotropes, tandis que d'autres en sont
indépendantes.
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1) Le recrutement
Le recrutement, qui permet l'entrée en maturation de différents follicules, n'a
lieu que si un certain seuil de FSH est atteint ([FSH] > [LH]). Toutefois, la présence de
LH, en plus faible concentration, est indispensable.
2) La sélection et la dominance
Comme les IGF--‐BP ne sont plus sécrétés, les cellules ovariennes deviennent moins
sensibles à la FSH. De plus, le rétrocontrôle décrit ci--‐dessus induit une diminution
considérable de la FSH, ce qui permet d'induire le recrutement. Par la suite, lors de la
sélection, les follicules, plus volumineux, produisent plus d'œstrogènes et d'inhibine.
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Les plus gros follicules synthétisent un facteur (FRP) qui inhibe les autres
follicules recrutés.
Pendant la phase de dominance, sous l'action de la LH, les besoins en FSH sont
réduits. Sous l'action de la FSH, les ovocytes possèdent de plus en plus de récepteurs
à la LH (contribuerait à la sélection d’un follicule dominant) et y sont de plus en
plus sensibles. Les IGF produits augmentent l'efficacité de FSH et LH en augmentant
la sensibilité des cellules cibles. De plus, chez les primates, on observe un
développement de la vascularisation.
Phase de sélection
Phase de dominance
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En l'absence de fécondation,
l’utérus continue à produire des
prostaglandines ce qui induit la lyse du
corps jaune en corps blanc.
L'effet d'une hystérectomie (= on enlève l'utérus mais pas les ovaires) sur le
corps jaune dépend de l'espèce considérée. Sur la figure 25, la courbe grisée représente
la durée de vie normale d'un corps jaune, le trait la durée de vie du corps jaune après
hystérectomie.
Observations :
• Sur la femme, l'hystérectomie n'a aucun effet, la production de
progestérone reste stable.
• Sur le cobaye femelle, la synthèse de progestérone après hystérectomie est
importante et dure deux fois la durée d'une gestation, ce qui prolonge la
durée de vie du corps jaune (120j).
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Chez tous les mammifères, l'hystérectomie prolonge la durée de vie du corps jaune
(sauf chez la femme). Il semblerait qu’il y ait production dans l'utérus d'un facteur
inhibiteur du corps jaune.
De plus :
• L'administration d'AINS ou d’Ac contre les PGF2α empêche la régression des
corps jaunes Mise en jeu de facteurs de l’inflammation synthétisés par
l’utérus.
• L’injection de prostaglandines (cf figure 26) fait également chuter le taux de
progestérone, et on remarque une augmentation de la concentration en PGF2α
dans la veine utérine au moment de la lutéolyse.
• L’immunisation passive contre PGF2α bloque la lutéolyse.
• Injection de LH : augmente la durée de vie du CJ
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Il semble donc que les substances sécrétées par l'utérus et responsables de la lutéolyse
soient les prostaglandines PGF2α.
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Les PGF2α utérines agissent directement sur les ovaires pour induire la lutéolyse :
• Les PGF2 α provoquent une contraction des fibres lisses de la paroi des vaisseaux
qui irriguent l’ovaire (vasoconstriction) et donc une diminution du flux sanguin
irriguant le corps jaune, d'où une ischémie des cellules lutéales et la chute de
la synthèse de PRG.
• L'arrêt de production de l'AMPc au niveau des petites cellules lutéales LH
dépendantes provoque la diminution de la stéroïdogenèse. On a une
dégénérescence du corps jaune (mort cellulaire).
Cependant, elle inhibe aussi ses propres récepteurs (par fixation). De ce fait,
malgré une production croissante de PRG, son effet est de plus en plus faible par un
effet de désensibilisation.
• Inhibe de plus la synthèse de GnRH ce qui diminue un peu la quantité de
FSH et beaucoup la quantité de LH sécrétées.
Le taux de FSH reste suffisant pour stimuler la croissance folliculaire. Ainsi,
les follicules synthétisent des œstrogènes ce qui stimule la sécrétion de LH et permet
l’apparition de récepteurs à l’ocytocine dans la muqueuse utérine.
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Chez les juments et les truies, l'ocytocine n'a pas d'effet sur la libération de
PGF2α. De plus, les œstrogènes n’ont pas les mêmes effets que chez les ruminants : ils
prolongent le diœstrus et retardent la régression du corps jaune.
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Informatique et libertés », dont la violation est
sanctionnée pénalement.
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
CM 18&19 – La gestation
CM17&18 – La gestation
OBJECTIFS
• Chiffrer la durée des différentes phases de la gestation et décrire leurs équilibres
endocriniens (notamment l'hormone lutéotrope majeure, la progestérone et leurs origines
tissulaires) chez la chatte, la chienne, la vache, la truie, la jument, la brebis et la femme.
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Annexes ............................................................................................................................ 36
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B. Durée totale
1) Variations interspécifiques
La gestation dure de la fécondation à la mise-bas (= parturition) ; or si la mise-
bas est facile à dater, la fécondation est parfois difficile à déterminer.
On distingue :
• Les espèces à ovulation provoquée par l’accouplement (chatte, lapine).
• Les espèces à ovulation supposée (on considère que l’ovulation de la femme
a lieu environ 14 jours après le début des menstruations, c’est pourquoi le
gynéco demande la date des dernières règles pour en déduire la « date légale
d’accouchement » ... mais ceci parce qu’on se base sur un cycle théorique de
28 jours, ce qui n’est pas toujours le cas !).
• Les espèces avec œstrus (manifestations plus ou moins visibles).
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- CM17&18 - La gestation
Le début de la gestation est donc facile à repérer pour les espèces à ovulation
provoquée car la fécondation est alors plus ou moins simultanée au coït. Pour les
autres, il faut estimer la fécondation à partir de la date d'ovulation supposée, de celle
du coït et des durées de vie des spermatozoïdes et des ovocytes.
2) Variations intraspécifiques
Au sein d’une même espèce, la gestation dépend de :
➢ La race : Une jument de trait est ainsi gestante plus longtemps qu’une jument
de sang. De même la gestation chez la brebis à lait est plus longue que chez la
brebis à viande.
➢ Du sexe du fœtus : la gestation est plus longue pour un veau mâle que pour
une femelle.
➢ Du nombre de fœtus : plus il y a de fœtus, plus la gestation est courte. Il y a
même un risque de prématurité.
Remarques :
➢ La durée moyenne de la gestation chez la femme est de 9 mois (280 jours) quand
il n’y a qu’un seul fœtus, 262 jours s’il y a des jumeaux, 247 si c’est des triplés et
237 si c’est des quadruplés. La masse individuelle de chaque enfant à la
naissance baisse également.
➢ Lorsqu’une jument porte des jumeaux on tue souvent un des petits dans l’utérus
pour assurer la survie de l’autre car le risque de prématurité et de mortalité est
très important.
Les durées de gestation par espèce sont données dans le tableau suivant. Les chiffres
exacts ne sont pas à connaitre mais il faut avoir un bon ordre d’idée.
Espèce Durée Ecart type Espèce Durée Ecart type
Brebis 151 144---152 Lapine 31 30---35
Chatte 63 52---69 Souris 20---22
Chèvre 148 135---160 Truie 115 120---122
Chienne 63 59---65 Vache 282 274---291
Femme 280 273---287 Jument 336 334---359
(En annexe, les mêmes données pour d’autres espèces plus « exotiques », non exigibles
en partiel).
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➢ La phase pré-‐‐implantatoire, pendant laquelle l’œuf a une vie libre, des trompes à
l’utérus.
➢ La phase de nidation, où l’œuf s’implante dans la muqueuse utérine.
➢ La phase de gestation proprement dite, durant laquelle le fœtus se développe
et le placenta fonctionne.
La vie libre correspond aux quelques jours que met l’œuf, fécondé dans
les trompes, à migrer des trompes utérines à l’utérus avant de s’y implanter. Cette
vie libre est rendue possible par la sécrétion du lait utérin par la muqueuse
utérine, qui assure la nutrition de l’embryon sous l’influence de la progestérone
(d’où l’importance de la présence du corps jaune). Les œufs peuvent progresser
dans les trompes grâce aux contractions musculaires, et au courant liquidien qui
va vers l’utérus.
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Cette migration concerne les œufs fécondés comme les œufs non fécondés
(sauf chez la jument, qui peut distinguer et orienter différemment les œufs
fécondés et non fécondés, et chez qui les œufs non fécondés restent dans les
trompes).
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La durée de cette phase, ainsi que le nombre de divisions qui s’y déroulent,
varient selon les espèces. Le tableau ci---dessous permet d’avoir des ordres de grandeurs
qui sont à connaître mais il ne faut pas apprendre les détails (sauf pour la jument).
Chez la jument, la phase de vie libre de l’œuf est très longue. L’embryon grossit
pendant 45 jours avant l’implantation. Cela permet un diagnostic de gestation
précoce par échographie par voie transrectale car le gros embryon flotte dans la
cavité utérine (lorsqu’il est fixé, il devient difficile de le distinguer de la muqueuse
utérine).
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± profonde
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Formation chambre
d’implantation
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Remarques :
- Toutes les substances du sang maternel ne passent pas au fœtus,
l’utilisation de médicaments est donc possible.
- Au moment de la parturition, les couches étant plus nombreuses et
l’intrication moins importante, l’involution utérine sera en général plus
courte que chez les espèces ou l’invasion est importante. Or la durée et la
qualité de cette involution sont importantes car plus elles sont rapides et
plus vite la femelle pourra être remise à la reproduction.
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b- A l’échelle macroscopique
On distingue différents types de placentation à l’échelle macroscopique (on
s’intéresse à l’aspect de la placentation) :
Diffuse : les échanges se font sur toute la surface du chorion (ex : jument,
truie).
Cotylédonaire : les zones d’échanges sont groupées au niveau de
cotylédons (= « boutons pression »), petites excroissances avec des
villosités choriales (ex : vache).
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Remarque : Chez la vache, lorsque la délivrance se fait mal il faut désengranger les
cotylédons comme des boutons pression.
Remarque : Chez les primates, la placentation n’est pas toujours discoïde, ils ne
sont donc pas forcément de bons modèles pour l’étude de la reproduction humaine.
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4) Le moment de l’implantation
La phase d’implantation n’est possible que pendant une période limitée dans le
temps : c’est la fenêtre d’implantation (♥ terme à connaître). Pendant cette période
la muqueuse utérine est réceptive aux signaux du blastocyste : les intégrines de
surface (en temps normal masquées par des muco---protéines) peuvent interagir avec
l’œuf.
Remarques :
• Dans tous les autres tissus d’un organisme, l’implantation d’un embryon est
possible à tout moment, puisque les intégrines sont démasquées !
• Ainsi, l’équilibre endocrinien de l’implantation est important, notamment dans
le cadre du transfert d’embryons : la vache n’a qu’un veau par an, si on veut
qu’elle en ait plus, on la fait super ovuler puis on transfert l’embryon à des
mères porteuses. Il faut pouvoir détecter la période pendant laquelle les
embryons pourront s’implanter dans la muqueuse utérine. Cet équilibre est
spécifique : il y a en général des taux de progestérone et d’œstrogène élevés.
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Rappels : La progestérone est produite par les corps jaune. Les œstrogènes sont
produits par le follicule ovarien, le corps jaune ou l’embryon
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De plus, pendant la gestation, les cycles ovariens s’arrêtent, sauf dans le cas
des espèces à gestation longue (jument, éléphante) chez lesquelles il y a maturation
folliculaire puis formation d’un 2ème corps jaune sans ovulation.
2) L’utérus
❖ Le col est fermé par un bouchon muqueux qui a un rôle protecteur contre
le milieu extérieur. Cependant sa présence n’est pas indispensable pour le
bon déroulement de la gestation et il passe souvent inaperçu chez nos
espèces domestiques.
Remarques :
➢ Ce bouchon muqueux sert au diagnostic de gestation chez les rongeurs.
➢ Chez les femmes, perte de ce bouchon muqueux vers le 9ème mois.
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❖ Disposition du fœtus dans l’utérus : s’il y a un seul fœtus, il est dans l’une
des deux cornes et on ne retrouve que des annexes dans l’autre. S’il y en a
plusieurs, on observe des chapelets de loges fœtales.
3) Les trompes
Pendant la grossesse, il y a hyperplasie progressive des trompes utérine, ainsi
qu’une augmentation des sécrétions. Enfin, la ciliature disparaît pendant la gestation.
4) Le vagin et la vulve
Au niveau du vagin et de la vulve, la musculeuse augmente, il y a une
mucification (plus de cellules à mucus), et une plus grande vascularisation (vulve
tuméfiée).
Enceinte et sexy ? Pas vraiment…
« La musculeuse du vagin et de la vulve augmente au point que vous ne reconnaissez
plus votre propre appareil génital ! Sans compter les sécrétions abondantes du style
‘’pertes blanches ‘’. Ce ne sera plus jamais comme avant… »
« C’est joli votre petite vulve… et ben non là paf elle devient énorme ! »
5) Les mamelles
Sous l’action des œstrogènes, les canaux galactophores se développent, et
sous l’action de la progestérone, les acini se développent (cf. cours lactation). Ainsi les
mamelles sont plus grosses, mais aussi plus douloureuses (tension mammaire). Il peut
y avoir sécrétion de colostrum (1er lait riche en Ac) à la fin de la gestation et dès le 5ème
mois chez la vache et la femme.
Adieu bonnet E…
« Le premier truc qui augmente pendant la gestation, c’est les seins, une aubaine pour les
bonnets A ! Mais c’est super douloureux, alors ‘’tu regardes mais tu ne touches pas !’’
(zut…). L’allaitement entraine aussi une augmentation de la taille des seins. Le seul
problème, c’est la fin, ça peut redevenir normal… ou régresser (genre bonnet A--) et vous
vous retrouvez avec des gants de toilettes… » Cela n’arrive pas à toutes les femmes
cependant, et ce n’est pas le cas de Mme Louzier, rassurez-vous !
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2) Au niveau circulatoire
• La volémie augmente, le cœur est en surcharge volémique. Il faut donc éviter
de faire se reproduire les animaux cardiopathes (comme les cavaliers King
Charles très souvent), non seulement parce que cela peut mettre en danger
la vie de l’animal et des petits, mais aussi parce qu’il y a risque de
transmission à la descendance (Interprétation de l’échocardiographie
différente selon l’état de la chienne).
• On note aussi une baisse de l’hématocrite due à une hémodilution
• Augmentation du débit sanguin rénal (d’où une envie fréquente d’aller
aux toilettes qui n’est pas seulement due au fait que le fœtus appuie sur la
vessie !)
3) Au niveau métabolique
On fait avaler du glucose (poudre blanche) et on mesure la glycémie. Si elle est trop
élevée, on en rebouffe ! (Conseil du chef : un peu de jus de citron vous sauvera la
vie, parce que sinon c’est vraiment dégueu)
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Tableau récapitulatif
• Persistance du corps jaune chez certaines
espèces
Ovaires
• Arrêt des cycles ovariens
• Hyperplasie progressive
Trompes • Perte de la ciliature
• Augmentation des sécrétions
• Augmentation de la musculeuse (fibres
musculaires lisses circulaires)
Vagin, vulve
• Mucification
• Augmentation de la vascularisation
• Œstrogènes : développement des canaux
galactophores
• Progestérone : développement des acini
Mamelle • Sécrétion du colostrum en « fin » de gestation
(5ème mois pour la vache…)
Circulation
métaboliques
• Augmentation DSR
Métabolisme • Glycosurie
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• PSPB (Pregnancy Specific Protein B), diagnostic de gestation des bovins (par
dosage).
• Sommatomammotrophine ou « prolactine placentaire » : Synthétisée à la
5ème semaine chez la femme, 16ème jour chez les ruminants, absente chez la
jument, la truie et les carnivores.
• Relaxine : 20 jour après la fécondation chez la chienne, elle sert pour les
diagnostics de grossesse 30 jours après la saillie.
b- Hormones stéroïdiennes
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C. La réponse de la mère
1) Poursuite des actions lutéotrophiques pour les
espèces à corps jaune persistant
Cette diapo de rang A sera en fait revue dans le IV, au cas par cas par espèce,
ici juste pour fixer un peu les idées…
• L’embryon peut envoyer des signaux stimulant la synthèse hypophysaire de LH
et/ou de prolactine (PRL) par la mère, ce qui permet le maintien du corps jaune
(facteurs lutéotrophiques).
• De plus l’embryon ou le placenta sécrète une hormone lutéotrophique, qui agit
directement sur le corps jaune : c’est la prolactine placentaire (=
sommatomammotrophine chorionique).
• Enfin, il peut y avoir mise en jeu d’un réflexe neurohormonal lors de
l’accouplement qui mène à une production de LH. Par exemple, l’accouplement
entre une chatte et un chat stérile fait intervenir ce réflexe et on a persistance du
corps jaune de pseudo--- gestation.
Remarque : Avec un coton tige, on peut, chez la chatte, simuler le coït vaginal et mimer ce
réflexe neurohormonal, provoquant l’apparition et le maintien d’un corps jaune pendant 30 à
40j, ce qui évite les chaleurs pendant ce temps. C’est une méthode de contraception peu
coûteuse, mais la chatte ne s’y laissera pas prendre deux fois….
Les PGL sont sécrétés de façon pulsatile par l’utérus ou par le corps jaune. Cette
sécrétion est stimulée par l’ocytocine lutéale.
➢ Les trophoblastines (BTP chez les bovins et OTP chez les ovins) inhibent l’action
de l’ocytocine et l’empêchent d’agir sur l’utérus. Ceci bloque la sécrétion de PGL
par le fœtus.
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Figure ?: Action de différentes hormones sur la lutéolyse (il manque les oestrogènes).
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➢ Elle est synthétisée par le trophoblaste et par l’ovaire, elle permet un diagnostic
précoce et fiable de la gestation.
➢ Elle est détectée dans le sang à partir de la troisième semaine de gestation, c’est à
dire après que la placentation soit établie. Il y a un pic de 4 à 5 ng/mL 2-3 semaines
avant la mise-bas, puis le taux diminue progressivement après l’accouchement,
restant à des niveaux de 0.5 à 2 ng/mL pendant 4 à 9 semaines pour devenir ensuite
indétectable.
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a- Cas de la furette
Chez la furette, des stimulations nerveuses lors de l’accouplement entraînent
la synthèse de LH et PRL (prolactine) par l’axe HH. La décharge de LH provoque
l’ovulation, et la LH et la PRL stimulent la synthèse de PRG par une action
lutéotrophique.
Donc si la furette s’accouple, que le mâle soit fertile ou non, il y aura synthèse
de progestérone.
Légende
Axe HH
Corps jaunes
Foetus
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b- Cas de la lapine
c- Cas de la chatte
Chez la chatte, la situation est la même que pour la lapine, seules les durées
changent. Le corps jaune de pseudo---gestation se maintient pendant 30---40 jours. La
conséquence est qu’en cas de saillie non fécondante, la voie nerveuse est stimulée et
il y a une suppression des chaleurs pendant 30-‐‐40 jours sans que cela signifie une
gestation (souvenez---vous de la méthode coton---tige…). Le cycle normal reprend après
car il n’y a pas de fœtus donc pas d’œstrogènes fœtaux.
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couplée à celle des œstrogènes qui sont toujours synthétisés, et cela permet le
maintien du corps jaune de gestation 3.
2) Cas de la truie
Chez la truie, le corps jaune est maintenu en début de gestation en tant que
corps jaune cyclique. Puis les fœtus synthétisent des œstrogènes, qui stimulent la
synthèse de LH (et pas de PRL /!\), et piègent la prostaglandine dans le myomètre.
Il y a donc une action lutéotrophique et une inhibition de la lutéolyse. Le corps
jaune de gestation 2 est maintenu.
Après 50 jours, on passe au corps jaune de gestation 3. Les œstrogènes
synthétisés stimulent à partir de ce moment---là la synthèse de PRL (et plus
de LH /!\), à action lutéotrophique. (Pas la prolactine placentaire).
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Remarque : Dire que le placenta synthétise la PRG est un peu abusif, c’est plutôt
l’unité fœto--- placentaire !
Dès qu’il y a transition, il y a un risque d’avortement lié à l’équilibre endocrinien
on peut identifier et surveiller ces périodes pour chaque espèce.
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2) Cas de la brebis
Chez la brebis, le corps jaune cyclique est maintenu en début de gestation. Puis
des mécanismes se mettent en place pour maintenir ce corps jaune qui devient corps
jaune de gestation.
Dans un premier temps (11 à 22 jours), le fœtus (trophoblaste) synthétise de la
trophoblastine qui inhibe la synthèse de prostaglandine par l’utérus (inhibition de
la lutéolyse). Pendant cette période, la synthèse de LH et PRL par l’axe HH est
spontanée (lutéotrophie).
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Le corps jaune cyclique est maintenu 130 jours mais on ne connait pas très
bien les facteurs de son maintien : les œstrogènes des blastocystes stimuleraient la
synthèse de LH lutéotrophique par l’HH.
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Annexes
Bien sûr il ne faut surtout pas apprendre les durées de gestation de l’éléphant ou du chameau !
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Informatique et libertés », dont la violation est
sanctionnée pénalement.
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
La parturition
OBJECTIFS
• Expliquer le mécanisme et le contrôle endocrinien du déclenchement de la parturition (rôle du
fœtus et de la mère)
• Expliquer le mécanisme et le contrôle endocrinien du travail
• Présenter, sans les chiffrer, les modifications séquentielles de concentrations sanguines des
hormones associées (cortisol, PGF2α, progestérone, œstradiol, ocytocine)
• Expliquer l'existence de « lactations nerveuses » chez la chienne
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L’APPAREIL URO-GENITAL –- La parturition– RHL
PHYSIOLOGIE
LA PARTURITION – CM 11&12
I. Déroulement de la parturition
1. Aspects descriptifs
La parturition est découpée en trois phases : une phase dite prémonitoire (préparation à la
mise bas), une phase de travail (contractions permettant la progression du fœtus dans les cavités
génitales femelles) et une phase d'expulsion du petit.
a. Phase prémonitoire
Lors de cette phase, la femelle présente des signes (caractéristiques de son espèce ou non)
annonciateurs de la mise bas. Elle peut durer de quelques heures à quelques semaines. En élevage, le
repérage de ces signes (comportements, postures, conformations) permet une surveillance accrue de
l'animal jusqu'à la mise bas.
DÉFINITION : Un prodrome est un signe avant-coureur, un symptôme précédant une maladie, une
crise...
Les caractéristiques communes à toutes les espèces pendant la phase prémonitoire sont :
Un œdème des organes génitaux externes (vulve et vagin), avec des écoulements de mucus
plus ou moins importants (plutôt abondants chez les ruminants).
Une congestion de la mamelle et une production plus ou moins forte de colostrum. La qualité
du colostrum (taux de calcium) indique quand il faut déclencher la mise- bas : le petit doit
naître quand la mère produit encore du colostrum.
Remarque : Chez la jument, la mamelle augmente plus ou moins de taille et devient rose à l’approche
de la mise-bas. On peut également traire un peu la jument pour voir si elle a déjà du colostrum ou non.
/ ! \ : la congestion de la mamelle peut être un signe trompeur chez la chienne car également présent
lors des pseudo-gestations.
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PHYSIOLOGIE
LA PARTURITION – CM 11&12
o Chez les ovins et les caprins, les femelles sont couchées à l'écart du troupeau, elles
sont agitées et arrêtent de manger. Elles gardent le cou étendu en se léchant les
babines.
o Certaines espèces confectionnent un nid : La lapine s'arrache tous les poils de la
poitrine pour faire un nid confortable (d’où l’inquiétude de certains propriétaires…) et
la chienne accumule tous ses jouets. Néanmoins, ce genre de comportement est
également exprimé lors d'une pseudo-gestation, attention donc à leur
interprétation (même si la grossesse nerveuse est assez rare chez la lapine).
b. Phase de travail
C'est pendant cette phase que les contractions utérines s'installent, issues de l’activité d’une
zone pacemaker au niveau du fond de l’utérus. Elles progressent vers le col et permettent l’avancée
du petit. Leur fréquence augmente et se régularise petit à petit. Parallèlement, le col de l’utérus
s’ouvre : il s’élargit et se raccourcit pour au final s’effacer complètement. Cette ouverture du col avait
déjà commencé quelques jours avant. Elle est accélérée au moment du part (chez Loulou : dilatation
de 2 doigts à 10 doigts en une heure…)
On peut enregistrer les contractions utérines, c’est notamment ce que l’on fait chez la femme.
c. Phase d’expulsion
Des contractions abdominales plus ou moins contrôlables se rajoutent aux contractions
utérines involontaires et accentuent la pression exercée sur le fœtus.
Il y a d’abord engagement des annexes fœtales dans le col puis rupture de l’allantoïde puis de
la poche amniotique, ce qui correspond à la perte des eaux. A ce moment, le petit n’est plus protégé
des chocs dans le corps de la mère.
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PHYSIOLOGIE
LA PARTURITION – CM 11&12
Le fœtus s’engage dans le col et chute chez les grandes espèces. Il y a alors rupture du cordon
et hémostase naturelle par étirement du cordon. Chez les carnivores, la mère coupe le cordon avec les
dents. Si le cordon n’est pas coupé, il faut intervenir. Il est toutefois préférable d’attendre qu’il n’y ait
plus de pouls au niveau des artères ombilicales pour le sectionner (le petit profite plus longtemps de
l’oxygène de sa mère). Il faut nettoyer régulièrement l’ombilic avec de la teinture d’iode pour éviter
les infections.
Après l'expulsion du petit, la mère doit encore expulser le placenta et ses annexes : c'est la
délivrance. Il est important de toujours vérifier que l'intégralité du placenta est sortie. En effet, des
morceaux de placenta résiduels dans l'utérus sont à l'origine de risques supplémentaires de pyomètre
(infection utérine), qui peuvent provoquer des retards de cycles, voire une stérilité.
Si la délivrance n'est pas complète, il faut récupérer le placenta avant que le col de l'utérus ne
se referme, ce qui est moins douloureux pour la mère. Cependant, on ne met la main que si la
délivrance est incomplète : il y a toujours un risque de provoquer une infection (Rappelons que la
région vaginale et utérine se trouve à proximité de la région anale, il faudra donc bien désinfecter la
région avant d’y mettre les doigts !)
Remarques :
➢ Certaines espèces comme la brebis mangent leur placenta, sources protéiques utile en
prévention de la forte production de lait qui va suivre.
➢ Les cotylédons fœtaux et les caroncules maternelles forment des bouton pressions qui s'ouvrent
lors de la parturition dans le cas des placentations cotylédonaires.
Il faut également regarder la couleur du liquide amniotique : s’il est noir, c’est que le petit a déjà
expulsé le méconium (première scelles du petit, issues de la digestion du liquide amniotique que le
petit a avalé pendant la gestation). Il faut alors sortir le petit au plus vite car il a sans doute avalé du
méconium, toxique. Sinon il faudra vérifier que le petit expulse bien le méconium après sa naissance.
Chaque chiot est précédé d'une petite poche verte qui sort de la vulve. Si le chiot n’est pas délivré
30 minutes après l'apparition de sa poche, il faut intervenir car il y a un risque de dystocie (le chiot
reste bloqué au niveau col de l'utérus malgré les contractions). Si le travail a déjà commencé, il est plus
délicat de réaliser une césarienne : endormir la mère revient à endormir le petit.
Chez la chienne, il est donc très utile de connaître à l'avance le nombre de petits à naître pour
aller les chercher si besoin est.
Chez la jument, la mise-bas doit être assez rapide : environ 30min. Au bout de trois heures il faut
intervenir. Chez la vache, le part est beaucoup plus long : entre 4 et 5 heures.
L’involution utérine correspond à un retour à la taille et à un aspect initial de l’utérus après la mise
bas. Sa durée dépend de la placentation : plus les couches maternelles ont été supprimées, plus elle
sera longue. Elle conditionne la mise à la reproduction après le part.
Chez la jument, la placentation est épithéliochoriale diffuse. Les couches maternelles sont
préservées, l’involution utérine est donc rapide. L’insémination va pouvoir être faite peu de temps
après le part.
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PHYSIOLOGIE
LA PARTURITION – CM 11&12
Remarque : Elle est longue chez la chienne, mais comme celle-ci n’a de chaleurs que deux fois par an,
cela n’a pas d’importance pour la mise en reproduction.
2. Mécanismes
a. Facteurs utérins
Il existe deux déclencheurs utérins de la parturition.
• Le développement du fœtus.
Celui-ci prend de plus en plus de place dans l'utérus aux dépens du liquide amniotique. C’est à
l'origine d'une hyper extension de l'utérus ce qui facilite l'ouverture du col et maximise l'efficacité des
contractions utérines et de la dilatation du col.
• Les contractions
Ceux chez qui des contractions ont lieu pendant toute la gestation (femme, rat, cobaye) : elles
sont dues à une imprégnation œstro-progestative tout au long de la gestation. Ces
contractions ne sont pas douloureuses, c’est juste l’utérus qui se durcit.
Ceux chez qui les contractions n'apparaissent que juste avant la mise bas (jument, truie, brebis,
lapine, vache) : elles sont auparavant totalement inhibées par la progestérone. Chez ces
espèces, des contractions avant terme sont synonymes d'accouchement précoce, voire
d’avortement.
Chez les espèces multipares, les différentes loges fœtales se contractent de manière
indépendante. De plus, les cornes utérines droite et gauche se contractent alternativement
(alternance régulière chez les carnivores, aléatoire chez la truie).
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hormones (intervention, entre autres, de la relaxine et des prostaglandines). Elle permet la progression
du fœtus. Au fur et à mesure, la fréquence, la puissance et la durée des contractions augmentent.
La douleur que provoque l’accouchement met en jeu des circuits neuro-hormonaux impliquant
l’ocytocine, ces circuits débouchent sur un phénomène d’attachement.
b. Facteurs extra-utérins
Plusieurs avant la mise-bas, la ceinture pelvienne commence à s’ouvrir. L’ouverture est plus
ou moins importante selon l’espèce (très importante chez le cobaye). Selon la durée de la gestation,
les petits naissent plus ou moins développés et l’ouverture de la ceinture aura besoin d’être plus ou
moins grande.
1) Fixation du diaphragme
2) Fermeture de la glotte
3) Arrêts respiratoires
4) Contraction des muscles abdominaux
Le volume de la cavité abdominale est ainsi réduit, ce qui aboutit à une augmentation de la
pression.
Remarque : Chez les espèces multipares, les petits naissent séparément (certains peuvent sortir et
d’autres non) d’où l’intérêt de les avoir comptés avant sur la radio pour savoir si tout le monde est
sorti...(et oui, on ne vous le répètera jamais assez 😉)
1. Facteur déclenchant
a. Equilibre progestérone/œstrogène
Pendant toute la gestation des Mammifères, il y a un équilibre progestérone/œstrogènes et
les contractions sont inhibées par la progestérone. On parle de Progestérone Block. Il y a une exception
chez la femme et les rongeurs où des contractions subsistent à cause de facteurs locaux.
Rappel : la PGR est synthétisée par le placenta (unité foeto-placentaire) pour les espèces à relais
placentaire ou par le CJ pour les autres espèces.
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Le pic de cortisol provoque donc une augmentation du taux d'œstrogènes aux dépens de celui
de progestérone d’où l’inversion du rapport progestérone/œstrogènes.
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L’effet global des œstrogènes est de provoquer les contractions de l’utérus. Cela est permis par :
Remarque : Chez la femme, le déterminisme n’est pas le cortisol, mais on en a pas encore élucidé les
mécanismes (notamment faute d’expérimentation humaine…)
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du rétrocontrôle (i.e. dès que le dexaméthasone est totalement éliminé). Il y a alors une forte
conversion de la progestérone en oestrogènes et déclenchement de la parturition.
Attention : Ne pas donner des corticoïdes a une vache en fin de gestation car il y a alors un risque
d’avortement par induction de la parturition !!!!
Remarque : ce ne sont pas les corticoïdes injectés mais ceux sécrétés qui sont à l'origine de la
parturition. Dexaméthasone n’est pas capable en elle-même de déclencher la parturition !!!
❖ Utilisation de PGF2α
Une autre possibilité consiste à injecter des prostaglandines PGF2α. Cette méthode n’est pas
utilisée chez la jument car elle provoque des contractions très fortes et des effets secondaires
(vomissements).
Chez la femme, un gel de prostaglandines appliqué au niveau du col de l'utérus provoque la dilatation
du col et augmente la puissance des contractions. Si le col n’est pas ouvert, il faut utiliser des
prostaglandines.
Ces PGF2α sont également utilisées lors de pyomètre pour favoriser l'évacuation du pus. Mais
il cause des vomissements comme effet secondaire.
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2. La poursuite du travail
Attention !! pour qu’il y ait poursuite du travail, il faut déjà qu’il y ait eu déclenchement !!!
Remarques :
➢ Si on injecte de l'ocytocine à une femelle sans récepteur sur l'utérus il n'y aura pas de
contraction. Ainsi, une imprégnation par les œstrogènes est nécessaire.
➢ On peut utiliser l’ocytocine en cas de dystocie (contraction à col ouvert mais le petit ne sort
pas). Mais il ne faut donner de l’ocytocine que si le col est ouvert sinon il y a un risque de rupture
de l’utérus et d’épuisement car le fœtus ne peut sortir et l’utérus arrête de se contracter
piégeant ainsi définitivement le petit…
➢ Souvent donnée à la jument
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➢ On n’utilise pas l’ocytocine en cas de pyomètre car en fonction du moment du cycle, il n’y pas
forcément de récepteur à l’ocytocine. On injecte à la place des PGF qui permettent de plus
l’ouverture du col dans le cas d’un pyomètre à col fermé.
b. La relaxine
La relaxine est une hormone polypeptidique synthétisée :
Par le corps jaune chez les ruminants, les suidés, la femme et la ratte ;
Par l'endomètre chez la brebis et la jument ;
Par le placenta chez le cobaye et la femme.
c. Le système nerveux
Le système neurovégétatif et le système relationnel sont impliqués.
• Système neurovégétatif
Le système parasympathique n'a quasiment aucun impact sur la parturition (très léger effet
favorisant la contraction via des récepteurs de type M2).
Le système NANC (= Non Adrénergique Non Cholinergique) intervient à travers l’ATP, le VIP et la
substance P dans le contrôle des débits sanguins locaux et peut avoir un rôle dans la contraction. Mais
son rôle est encore mal connu.
Le stress peut allonger la parturition, par exemple la jument ne mettra pas bas tant qu’elle se sent
observée, et peut retarder sa parturition de plusieurs jours.
Il s'agit de médiateurs libérés par le système nerveux ayant notamment une influence dans la réaction
allergique qu'ils modulent. Ces substances ne dépendant pas des systèmes adrénergiques ni
cholinergiques, d'où la dénomination de « système NANC ». Ces substances sont des peptides comme :
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La substance P : située dans les terminaisons nerveuses des fibres C (amyéliniques), cette
substance favorise l’inflammation locale, fait proliférer les lymphocytes et les attire sur le lieu
de sécrétion. Elle favorise la libération de nombreuses cytokines (deux types de récepteurs à la
substance P sont identifiés sur les cellules NK). C’est un vasodilatateur puissant qui peut induire
une libération de bradykinine, d’histamine à partir des mastocytes et de sérotonine à partir des
plaquettes sanguines. C’est aussi un puissant bronchoconstricteur.
Le VIP (Vaso Intestinal Peptid) : libéré dans les glandes et les vaisseaux bronchiques, il inhibe la
réaction inflammatoire en freinant la migration et la prolifération lymphocytaire. Des
récepteurs à VIP ont été identifiés dans la rate, le cerveau et la moelle épinière. Il existe
notamment une forme VIPR1, observée sur des lymphocytes T, des macrophages, des
mastocytes et des plaquettes dont il semble inhiber le chimiotactisme et une forme VIPR2,
observée uniquement sur les lymphocytes dont il inhibe la prolifération de ceux-ci.
• Système relationnel
• Influence de la photopériode
Des facteurs extérieurs peuvent influer sur la parturition. Par exemple, chez de nombreuses
espèces, la photopériode conditionne le moment de la mise bas. Les juments, lapines et souris mettent
plutôt bas la nuit ; les rates, chèvres et truies plutôt le jour, tandis que les bovins n’ont pas de moment
privilégié.
• β-sympathomimétiques
• AINS
• Progestatifs
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• Inhibiteurs de la phosphodiestérase
• Anticalciques
Remarques :
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CM22: La lactation
Introduction
La lactation joue un rôle primordial : c'est le seul moyen pour la mère de nourrir
son petit. De plus, certaines pathologies particulières y sont associées c’est pourquoi elle
est importante aussi pour les vétérinaires. Enfin, le lait a aussi un rôle dans la
consommation humaine directement avec le lait de vache ou après transformation pour
le lait de vache brebis ou chèvre tant pour les fromages que pour le beurre.
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Sommaire
Introduction ........................................................................................................................................... 1
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CM 22 – La lactation
I. DEVELOPPEMENT DE LA GLANDE
MAMMAIRE
A. Schéma général
1) Position et nombre des mamelles
Les femelles comme les mâles présentent des mamelles. Il arrive souvent qu'un
propriétaire vienne voir son véto parce qu'il a découvert des tétons chez son chien...
Le nombre et la répartition des mamelles varient selon les espèces : inguinales,
pectorales, ou abdominales (cf. tableau), et sont en général fonction du nombre
moyen de petits par portée (dans l’espèce).
La truie possède de nombreuses mamelles aussi bien pectorales qu'abdominales
ou inguinales. La vache possède quatre pis (mamelle inguinale). La chienne a 5 paires
de mamelles, donc potentiellement elle peut avoir 10 chiots. La chatte a 4 paires de
mamelles, il arrive qu’elle ait trop de petits pour son nombre de mamelles, auquel cas
il faut parfois en sacrifier…
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CM 22 – La lactation
La lactation se termine après une période de sevrage (le petit s'alimente avec autre
chose que le lait de la mère).
CM 22 – La lactation
mammaire, voire une sécrétion de lait (très rare ; ce lait était autrefois appelé «
lait de sorcière »). Ce développement mammaire ne dure que le temps de
dégrader les hormones de la mère.
Remarque : Les seins ne sont pas soutenus par des muscles. Le poids des seins pendant
la gestation pèse alors sur la peau qui s’étire et à la fin on a les seins qui pendent. V.Louzier
nous conseille donc de mettre des soutifs qui tiennent bien les seins pour ne pas avoir les seins
par terre après la grossesse, ou bien de se muscler les pectoraux.
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CM 22 – La lactation
Figure bonus : quelques petits exercices simples pour aider ces demoiselles à garder une
poitrine ferme plus longtemps…
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CM 22 – La lactation
4) Le colostrum
Le premier lait sécrété par la mère est le colostrum. C'est un liquide particulier,
totalement différent du lait normal, très riche en protéines et notamment en
anticorps maternels. Ces anticorps passent dans le sang du petit qui n’a pas encore
son propre système immunitaire, ce qui lui confère sa première immunité.
Attention ! Ce passage n'est possible que pendant la période de perméabilité
de la barrière digestive, c'est à dire durant les 24 premières heures après la
naissance. Plus le nouveau--‐né absorbe le colostrum tôt, mieux il sera protégé car le
colostrum sera de meilleure qualité et la barrière digestive sera plus perméable. De
plus, le réflexe de succion qui apparaît très tôt après la naissance, disparaît ensuite pour
réapparaître 24 à 48 heures après, et si le petit ne s’est pas nourri avant ce délai, sa vie
est en danger.
Remarques :
- La non prise de colostrum représente un danger pour le petit notamment chez le
poulain qui est très sensible (les anticorps ne passent pas barrière placentaire, quand il
naît son système immunitaire est totalement immature donc le colostrum est essentiel).
Pour y parer, il existe des laits et substances de remplacement, mais rien ne vaut le
colostrum maternel.
- On ne peut pas passer du biberon au sein maternel car c’est beaucoup plus dur pour
le bébé de téter à la mamelle, il doit « l’écraser », il faut donc forcer le bébé à téter à la
mamelle dès la naissance si on choisit ce type de lactation. C’est pareil avec les autres
mammifères, par exemple le poulain donne de grands coups quand il tète, il ne peut
plus le faire s’il a été nourri au biberon.
- Si on voit que le colostrum commence à devenir du lait, on déclenche la parturition. Le
colostrum peut être congelé mais il ne faut surtout pas le mettre au micro-onde ou le
faire chauffer trop car sinon cela détruit les Ig.
- La qualité du colostrum peut être déterminée par un appareil qui mesure le taux
d'immunoglobuline (IgG), plus il en est riche mieux c'est.
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CM 22 – La lactation
5) La composition du lait
Le lait est riche en eau et en lactose, bien que la concentration varie d'une
espèce à l'autre. La digestion du lactose nécessite la présence d'une enzyme, la lactase,
dont la synthèse dans l'organisme diminue avec l'âge, voire s'arrête.
Remarques :
➢ Les femmes indiennes produiraient du lait qui a une odeur de curry d’après V.L
#cliché
➢ A une époque on déconseillait aux femmes en Afrique de donner leur lait à
cause du risque de transmettre le sida à leur enfant, sauf qu’étant le plus
souvent pauvres, ces femmes diluaient le lait qu’elles achetaient ce qui
donnait des diarrhées aux bébés. Elles sont maintenant revenues à
l’allaitement maternel et les dernières études ont finalement prouvé qu’il y
avait très peu de chance de transmettre le virus par l’allaitement naturel.
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Physio - CM22 - La lactation
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie – Physio – RHL
CM 22 – La lactation
Figure 5 : Composition du lait en fonction des espèces (à ne pas connaître par cœur)
*nombre de jours pour doubler le poids de naissance
B. Déterminisme
En fonction des espèces, les hormones impliquées dans la lactation varient, elles
sont appelées hormones lactogènes.
Espèces Présence Activité Activité de Purification
mammogène croissance
Ruminants
Vache + + + +
Brebis + + + +
Chèvre + + + +
Primates
Femme + + +/- +
Singe + + + +
Rongeurs
Ratte + + - +
Lagomorphes
Lapine -
Carnivores
Chienne -
Chatte -
Suidés
Truie -
Figure 6 : Répartition des hormones « lactogènes » selon les espèces
CM 22 – La lactation
La progestérone a de plus une action indirecte sur la mamelle : elle agit sur l’axe
hypothalamo--‐hypophysaire. Elle active la synthèse de PIF (=Prolacting Inhibiting
Factor = dopamine), ce qui inhibe la synthèse et surtout la libération de la
prolactine (responsable de la production lactée) au niveau de l’antéhypophyse et de
l’hormone de croissance (GH) par l’hypophyse.
Remarques :
➢ Pendant les cycles sexuels, les phénomènes sont identiques. Au moment de
l'œstrus, les œstrogènes activent le développement des canaux galactophores. Au
moment des menstruations, le corps jaune synthétise de la progestérone, ce qui
pousse la mamelle à se développer (tension mammaire au moment de la
menstruation).
➢ Expérience : chez une chèvre on injecte de la prolactine, on observe une
augmentation de la taille de la mamelle due à une augmentation de la sécrétion
lactée.
CM 22 – La lactation
CM 22 – La lactation
CM 22 – La lactation
Remarques :
➢ Le cortisol et l'insuline favorisent la sécrétion lactée.
➢ On donne aux femmes qui ne veulent pas allaiter de la dopamine afin d’éviter la
montée laiteuse, une fois qu’elle a eu lieu, c’est trop tard, il faudra évacuer le lait
pour éviter les mammites (eh oui, ce ne sont pas seulement les vaches qui ont des
mammites).
➢ On ne donne pas de progestatifs sinon on se retrouve avec une montée laiteuse à
retardement !
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CM 22 – La lactation
Figure 8 :
CM 22 – La lactation
B. Réflexes neurohormonaux
L'entretien de la sécrétion lactée dépend de la production du lait (=
galactopoïèse). Lors de la tétée, des mécanorécepteurs situés dans le mamelon (ou
trayon chez la vache) envoient des influx nerveux via le nerf inguinal ou pectoral
suivant la localisation de la mamelle. L'influx nerveux transite par la moelle épinière
puis remonte au cortex et à l'hypothalamus par le faisceau spinothalamique. La
stimulation de l'hypothalamus est à l'origine de la synthèse de TRH qui active la
synthèse de prolactine et aussi de GH par l'hypophyse antérieure. Tous ces effets
sont à l’origine de la galactopoïèse
Rappel : La GH a une action trophique sur les acini, et la prolactine active la
sécrétion du lait. La galactopoïèse est donc bien un phénomène réflexe.
La vache présente un pic de lactation à 2 mois car c’est là où le veau a besoin
de plus de lait.
Toujours via les mêmes nerfs, sous l'action de la stimulation nerveuse de
l’hypothalamus, la neurohypophyse sécrète de l'ocytocine (=hormone
protracturante). L’ocytocine entraîne une vasodilatation locale et une contraction des
cellules myoépithéliales autour des acini mammaires et des canaux galactophores.
La contraction des cellules myoépithéliales provoque la décharge de lait dans
les canaux galactophores, son éjection hors du trayon est permise par le relâchement
du sphincter terminal induit par l’ocytocine. L’intervention de l’ocytocine sur les
vaisseaux sanguins provoque leur vasodilatation qui favorise ainsi l’irrigation de la
mamelle, cette irrigation est importante pour fabriquer le lait.
Remarque : Grace à l’ocytocine c’est un vrai plaisir d’allaiter enfin sauf au début. Au
début chaque fois qu’on allaite, l’ocytocine agit sur l’utérus et provoque des
contractions utérines. Au bout du troisième enfant, l’ocytocine provoque des
tranchées utérines qui durent quelques jours (douleur égale à celle des
contractions…).
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Physio - CM22 - La lactation
Etude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie – Physio – RHL
CM 22 – La lactation
Vasodilatation locale
Contraction des
cellules
myoépithéliales
Relâchement du
sphincter terminal
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Physio - CM22 - La lactation
CM 22 – La lactation
Chez la chienne, la dégradation du corps jaune après l’œstrus dure 2-2,5 mois ce
qui est le temps de gestation (important à retenir). Durant deux mois, qu’il y ait
fécondation ou non, le corps jaune synthétise de la progestérone qui permet le
développement des glandes mammaires. Chez certains individus, la dégradation
du corps jaune est brutale (alors que normalement elle se fait progressivement)
et provoque une diminution très rapide de progestérone et donc de dopamine,
ce qui induit une montée laiteuse avec sécrétion lactée, comme en fin de
gestation : c'est la grossesse nerveuse (en fait ça n’a rien de nerveux et tout
d’hormonal).
Là le proprio commence à flipper et vient nous voir en nous disant « mince j’ai
pourtant fait attention ». Il ne faut surtout pas traire la chienne car ça va stimuler
la production lactée et on va entrer dans un cercle vicieux.
Cette grossesse nerveuse se traite par une injection d’analogue de dopamine
couplée à une diète hydrique (on lui donne peu à boire car on rappelle que le lait
est composé majoritairement d’eau, or en cas de déficit la lactation est une des
premières fonctions sacrifiées). Les chiennes faisant une grossesse nerveuse en
refont souvent par la suite (car la lyse brutale du corps jaune est dans leur
physiologie). Le traitement définitif est une stérilisation. Ce phénomène se produit
seulement chez la chienne car elle a une période de post œstrus qui correspond
à la période de gestation.
Le post-partum
Objectifs : décrire les particularités de la physiologie du fœtus et du nouveau-né (fonctionnement
physiologique du canal artériel et conséquences de sa persistance, fonctionement du néphron chez le
nouveau-né, thermorégulation, …)
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Physio - CM23 - le post-partum
ETUDE DE L’APPAREIL URO-GENITAL – PHYSIOLOGIE – RHL
LE POST-PARTUM – CM 20
Chez le cheval, l’involution utérine est très courte. Cela permet un retour à la reproduction de
la jument précoce. Chez les bovins, l’involution est plus longue et est marquée par la présence de
lochies pendant 10 jours à 3 semaines. Chez les carnivores, l’involution est assez longue également.
Chez la chienne, les cycles étant de 6 mois, cela n’influence pas le retour à la reproduction. Chez la
chatte, il y un anœstrus de lactation le temps de l’involution n’influence pas non plus le retour à la
reproduction.
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LE POST-PARTUM – CM 20
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Physio - CM23 - le post-partum
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LE POST-PARTUM – CM 20
1. Modifications respiratoires
A l’intérieur de la mère, les poumons sont complètement collabés. La paroi des vaisseaux étant
fine, ils sont écrasés par le parenchyme. Ils offrent alors une grande résistance vasculaire. Les premiers
mouvements respiratoires peuvent avoir lieu pendant la gestation, cela n’aura pas de conséquence.
Ce déplissement des alvéoles ne peut se faire que si la tension de surface est diminuée par la
présence de surfactant pulmonaire. Il n’est synthétisé qu’à partir du dernier tiers de la gestation sous
l’influence du cortisol fœtal. C’est ce qui pose le plus de problème dans la survie des grands
prématurés.
Les autres facteurs stimulant la respiration chez les nouveau-nés sont les frottements et le froid.
2. Modifications digestives
In utero, l’activité digestive se limite à la synthèse de bile, de glycoprotéines, et la digestion du
liquide amniotique dégluti par le fœtus. Cette digestion aboutit à la formation du méconium qui devra
être expulsé par le nouveau-né (liquide noir).
Par la suite, l’alimentation du petit étant exclusivement constituée de lait, les selles sont de couleur
jaune d’or.
Le réflexe de succion existe déjà in utero. A la naissance, un mammotropisme basé sur l’odeur, une
aide de la mère, puis, plus tard, l’apprentissage, permet au petit d’atteindre la mamelle et de téter le
colostrum.
Le rein est fonctionnel mais présente une filtration glomérulaire lente. Il y a par ailleurs un défaut
de récepteurs à la vasopressine ce qui induit une perte d’eau importante au niveau urinaire (associé
au fait que les petits ont souvent des diarrhées, il faut faire attention au risque de déshydratation).
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4. Thermorégulation
La thermorégulation est plus ou moins présente selon l’espèce :
La thermorégulation se fait par vasomotricité (qui se met en place après la naissance), le frisson
(idem) et le tissu adipeux brun.
5. Modifications circulatoires
In utero, les deux moitiés du cœur du fœtus sont difficilement reconnaissables : l’épaisseur de la
paroi est égale et il existe une communication interventriculaire. Associée avec d’autres systèmes de
shunt droite-gauche (la pression est très grande dans les artères pulmonaires du fait du l’écrasement
total du parenchyme pulmonaire, le sang a donc tendance à aller de la circulation pulmonaire vers la
circulation systémique), cela aboutit à deux circulations en parallèle : chacun des deux cœurs pompe
la moitié du débit sanguin.
Ces autres shunts droite-gauche sont le foramen ovale qui relie les deux oreillettes et le canal
artériel qui relie l’artère pulmonaire à l’aorte (subsistance d’un 4ème arc aortique).
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L’oxygénation du sang se fait au niveau du placenta : le sang contourne le foie via le canal
d’Arantus (= ductus arterius). Le sang arrive au cœur saturé à 80% en oxygène.
Remarque : l’hémoglobine fœtale a un taux de saturation inférieur à celui de l’hémoglobine d’un adulte
mais le fœtus ayant assez peu d’activité, cet apport en oxygène lui suffit.
Après la naissance et la rupture du cordon ombilical, l’ouverture des poumons provoque une
chute des résistances vasculaires pulmonaires. Le sang passe préférentiellement dans l’artère
pulmonaire plutôt que dans l’aorte au niveau du canal artériel et on a augmentation du débit dans la
circulation pulmonaire. Le foramen ovale et la communication interventriculaire sont normalement
fermés avant la naissance. Les deux cœurs commencent à travailler en série.
Le canal artériel se ferme normalement peu de temps après la naissance. Il peut y avoir
transitoirement inversion du shunt droite-gauche en shunt gauche-droite.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Compte
rendu
de
la
vidéo
sur
la
placentation
des
mammifères
Durant
ce
cours
la
prof
ne
nous
a
passé
que
ces
deux
vidéos.
Elle
a
dit
qu’elle
ne
demanderait
que
des
choses
générales
et
la
suite
n’a
pas
été
traitée.
C’est
quand
même
intéressant
de
regarder
les
deux
vidéos
si
vous
avez
le
temps.
Cette
vidéo
met
en
évidence
les
différents
types
de
placentations
sur
les
mammifères
domestiques.
La
chatte
présente
un
placenta
zonaire.
Les
zones
marginales
hémorragiques
se
place
en
haut
et
en
bas
des
corps
placentaires
(anneau
placentaire).
L’allanto-‐chorion
a
un
aspect
replié.
On
observe
une
division
des
vaisseaux
ombilicaux
contrairement
au
porc.
Il
y
a
4
couches
histologiques
à
traverser
pour
les
échanges
materno-‐fœtaux..
Chez
les
rongeurs
le
placenta
a
la
forme
d’un
disque,
le
disque
placentaire
lobulé
s’attache
à
l’utérus.
Ils
présentent
3
couches
histologiques
pour
les
échanges
materno-‐fœtaux.
Remarque : Plus la placentation est imbriquée plus la parturition est sanguinolante.
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Module
:
«
Étude
de
l’appareil
uro-‐ Physio - TD3- La placentation
»
Physio
CM
23
:
La
placentation
Il
est
intéressant
d’étudier
la
placentation
chez
les
Primates,
notamment
chez
le
Babouin
et
le
Macaque
afin
de
mieux
comprendre
la
placentation
chez
l’Homme.
Chez
l’Homme
la
placentation
est
discoïde.
Le
Macaque
présente
une
placentation
avec
2
disques
distincts.
Le
babouin
se
rapproche
plus
de
l’homme
avec
un
seul
disque
placentaire.
Chez
cette
espèce
on
a
2
ligaments
larges
qui
s’insèrent
de
chaque
côté
de
l’utérus.
Lorsqu’on
sort
un
embryon
de
2
mois
de
babouins
on
observe
une
ébauche
du
tube
digestif,
les
doigts
des
membres
postérieurs
sont
encore
palmés
contrairement
à
ceux
des
membres
antérieurs
qui
ne
le
plus.
Les
échanges
materno-‐fœtaux
se
font
au
niveau
des
villosités.
La
barrière
placentaire
est
constituée
de
3
couches
un
syncytium
trophoblastique
qui
repose
sur
une
lame
basale,
un
stroma
conjonctif
et
un
endothélium.
La
membrane
placentaire
est
active
car
elle
prélève
dans
le
sang
maternel
se
dont
elle
a
besoin.
Ce qu’il y a dans les cours concernant la physiologie de la reproduction des ruminants représente
l’essentiel de ce qu’il y a à savoir.
Ici, il s’agit de comprendre et connaître les actions des différentes hormones pour ensuite réaliser
des traitements pour améliorer les fonctions de reproduction (hormonothérapie). Globalement, les
actions des hormones sont similaires entre les grands et les petits ruminants.
Remarque : le cycle des petits ruminants a une hormone en plus, la mélatonine car ce sont des espèces
saisonnées.
Remarque : Globalement, plus les follicules sont gros, plus la sécrétion d’E2 est importante.
Lyse
Corps jaune
Durée du cycle :
21j chez la vache (19-24j) ♥♥
17j chez la brebis (14-18j)
20-21j chez la chèvre
A) Les chaleurs
Les chaleurs correspondent à la période de réceptivité sexuelle des femelles chez les ruminants. Au
départ du cycle, il y a un follicule dominant qui produit beaucoup d’œstrogènes et permet le
déclenchement de l’œstrus et de leur comportement particulier pendant la période de chaleurs.
Durée œstrus :
12-18h en moyenne chez la vache
6-10h chez les vaches hautes productrices
24-36h chez les petits ruminants
Remarque : les chaleurs sont très modérées chez les brebis.
1. Signes de chaleurs
Les chaleurs sont caractérisées par des signes particuliers, et surtout des signes
comportementaux. Le comportement caractéristique est l’acceptation du
chevauchement. Chez la vache, il y a entre 2 et 10 acceptations pendant l’œstrus
(de 15s au total environ…) : la détection est donc parfois difficile.
Actuellement, il y a moins de 50% des vaches laitières hautes productrices qui manifestent une
acceptation de chevauchement. Il est donc nécessaire d’utiliser d’autres signaux pour détecter les
chaleurs :
Signes « physiques » :
Glaires de chaleurs : ce sont des sécrétions utérines qui sont expulsées, appelées glaires
filantes jusqu’à 50cm en dessous de la vulve.
Légère baisse de production laitière (si elle s’active, elle boit et mange moins et donc
produit moins).
Eventuelles excoriations à la base de la queue (chevauchements répétés)
Toutes les vaches en chaleurs n’acceptent pas les chevauchements, il faut donc aussi tenir compte des
comportements secondaires. Pour cela on peut s’aider d’une grille qui attribue un score à chaque type
de comportement. On réalise deux observations de 30 minutes chacune. Si on obtient 50 points à
chaque période d’observation, la vache est considérée comme en chaleur. Il y a une probabilité de
détection 47 à 74% des vaches en œstrus, donc une bonne sensibilité, ainsi que très peu de faux
positifs (=animaux non en œstrus détectés comme en œstrus), donc une bonne spécificité.
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Repro - CM1&2
Etude de -l’appareil
Cycle sexuel des ruminants
uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Repro – CM2&3 - Physiologie de la reproduction des ruminants (Pierre Bruyère ♥)
Pour une meilleure détection des chaleurs, des aides peuvent être utilisées :
Un planning d’élevage permet de cibler les vaches qui sont en œstrus, celles
qui sont gravides etc. Il existe des plannings rotatifs, linéaires, à 3 semaines.
Mais il faut savoir s’en servir.
On peut utiliser des dispositifs d’aide à la détection des acceptations de
chevauchements :
Crayons marqueurs
Dispositifs mécaniques (Kamar®) (capsules contenant du colorant qui
se casse lors des chevauchements)
Dispositifs électroniques (Heatwatch®)
Taureau ? (vasectomie nécessaire)
Remarques :
Quels avantages et inconvénients à utiliser un taureau ?
Il est vraiment imbattable pour la détection des vaches en chaleurs.
Il mange et ne participe pas à la traite donc pas forcément rentable.
Il peut être dangereux. Il transmet les MST !
Pourquoi a-t-on réalisé les premières inséminations artificielles ?
D’une part pour la sélection génétique, d’autre part pour éviter la transmission de MST !
Joco Ben est une Star : Il est mort l’année dernière à l’âge de 20/30ans. Pendant sa carrière de
reproducteur, il a produit 1 800 000 doses, soit approximativement 400 000 génisses !
Autres dispositifs :
Détection de la résistivité du mucus vaginal
Détection des variations de température (thermomètre…)
Détection de la baisse de production laitière (compteurs à lait)
Détection de la progestérone dans le sang ou le lait ce qui permet l’exclusion si le taux de P4
est élevé.
B) L’ovulation
Après les chaleurs, il y a rupture du follicule dominant ce qui correspond à l’ovulation. Lors de
cette rupture le follicule libère son contenu (le liquide antral). En particulier, cela permet la
libération de l’ovocyte entouré des cellules du cumulus oophorus (= complexe cumulo-
ovocytaire (COC)).
Remarque : Chez la vache, 60% ovulation sur ovaire droit. Les 2 ovaires fonctionnent comme un
même organe (en même temps), seule la maturation change.
En résumé :
C) La lutéinisation Cavité
La lutéinisation correspond à la formation du corps jaune (CJ). En coupe
transversale, les CJ peuvent ou non avoir des cavités. Son nom de « corps jaune »
vient du fait qu’il contient du β-carotène (= lutéine) qui lui donne un aspect
jaune-orangé.
L’évolution du CJ permet de diviser le cycle en 4 phases. Corps jaune (50% sont cavitaires)
Remarque : Une pratique consiste à faire sauter le CJ par application d’une pression : l’énucléation
du CJ. C’est MAAAAL ! En effet, ce dernier étant très vascularisé, cette technique peut déclencher
des micro hémorragies. Ainsi, il est préférable d’utiliser de la PGF2α en cas de problème.
2. Concentration en P4 :
La concentration en P4 est corrélée à la taille du CJ.
Evolution du taux de P4 durant le cycle :
Moins de 2 ng/ml durant l’œstrus
Augmente durant le metœstrus (formation CJ)
La concentration est supérieure à 6 ng/ml durant le diœstrus (plateau à partir de J8 environ)
Diminue pendant le proœstrus
Diœstrus
Œstrus
Remarque :
- Il ne faut pas retenir 2 et 6 ng/ml mais juste l’ordre de grandeur du ng/ml.
- Le profil de P4 permet de savoir si la vache est en chaleur ou au moins de savoir si la vache est
cyclée.
Il est important de détecter le CJ sur l’ovaire et de déterminer sa taille. On peut les détecter par
voie transrectale ou par échographie. Cela permet de savoir si la vache est sous imprégnation de
progestérone ou non.
Remarque technique: La sonde utilisée est linéaire, l’envoi des ondes et leur rebondissement se fait
sur un rectangle sur la face inférieure. On échographie donc une coupe sous la sonde. Le follicule
apparaît alors sous la forme d’un disque noir (anéchogène).
Comment le différencier de la coupe d’un vaisseau ? Il suffit de faire bouger la sonde de gauche à
droite en effet le follicule étant une sphère, le diamètre du disque visualisé va augmenter puis
diminuer tandis que le diamètre d’un disque correspond à une coupe de tube serait constant.
En résumé :
Lutéinisation = formation du CJ
Lutéocytes formés à partir des cellules de la thèque et de la granulosa
parallèle de la taille du CJ
CJ visualisable en échographie :
Permet de confirmer la cyclicité
Environ 50% des CJ cavitaires détectés (normal si diamètre cavité <20mm)
Pour une personne expérimentée => quasiment 100% des CJ détectés
Détection à partir du J2 du cycle
D) La croissance folliculaire
La particularité de la croissance folliculaire chez les ruminants est la notion des vagues folliculaires♥.
Le follicule tertiaire est le seul visible à l’échographie grâce à son antrum (anéchogène)
L’ovocyte du follicule tertiaire fait environ 100 µm soit environ 0.1mm, il est donc visible à l’œil nu !
L’embryon fera après la fécondation environ 120 µm. Nous avons à ce jour encore peu de
connaissances sur la croissance des follicules inférieurs à 2 mm, uniquement qu’ils ont une croissance
longue (≈ 200j). Nous allons donc nous concentrer sur la croissance terminale des follicules.
Il y a 2 à 3 vagues folliculaires par cycle chez 95 % des vaches. L’émergence des vagues se fait à :
J0 et J9-J10 si 2 vagues, le cycle durera 20 jours.
J0, J8-J9 et J15-J16 si 3 vagues, le cycle sera un peu plus long.
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Repro - CM1&2
Etude de -l’appareil
Cycle sexuel des ruminants
uro-génital, embryologie et endocrinologie
Uro Repro – CM2&3 - Physiologie de la reproduction des ruminants (Pierre Bruyère ♥)
Dominance
La plupart du temps, les cycles successifs d’une vache (70%) ont le même
nombre de vagues folliculaires. Pour 30% des vaches, ça varie. Les ovaires
fonctionnent comme un seul organe : lors d’une vague, des follicules rentrent Sélection
en croissance sur les 2 ovaires.
Une vague correspond à la succession de 3 phases : Recrutement, Sélection,
Dominance.
Phase de sélection : Un seul follicule (sur les deux ovaires) continue sa croissance (follicule
dominant) alors que les autres follicules s’atrésient. Le follicule dominant devient un peu plus
grand que les autres au moment de la sélection (≈ 8-10 mm). Il a acquis des récepteurs à la LH : la
croissance est alors dépendante à la LH ♥♥♥.
Phase de dominance : Le follicule dominant finit sa croissance (jusqu’à 15mm), toujours dépendante
de la LH. Puis deux avenirs sont possibles :
Si le CJ est présent, le follicule dominant s’atrésie, il y a alors une nouvelle vague folliculaire.
Si le CJ est absent, il y a ovulation ! (au bout de la 2ème ou 3ème vague folliculaire)
Explication : "si corps jaune, il y a de la progestérone, s'il y a de la progestérone il y a pas de
GnRH, si pas de GnRH, pas de LH, si pas de LH pas d'ovulation et pas d'ovulation, pas
d'ovulation" #pasdechateaupasdechateau
Remarque : 60% des ovulations ont lieu sur l’ovaire droit. La majorité des gestations se font donc du
côté droit de la vache.
Début du cycle : Au début du cycle, on a la période d’œstrus, et juste avant cette période, on a le pic
de GnRH, qui provoque un pic de LH, qui provoque l’ovulation. Delà, s’en suit un pic de FSH.
Après l’ovulation, on a une diminution de la concentration en œstrogènes et inhibine et une
augmentation en FSH et LH.
La dominance : Lors de la dominance, la FSH continue de diminuer puis atteint un seuil minimal.
- Si la P4 est présente (corps jaune), il y a peu de LH (rétrocontrôle négatif sur GnRH). Le follicule
dominant (15mm) est donc moins grand qu’un follicule préovulatoire (20mm). Ainsi le follicule
dominant s’atrésie car il n’y a pas de pic de LH. Il y a alors diminution du taux d’inhibine et
d’œstrogènes et une réaugmentation de la FSH jusqu’à un nouveau seuil. Ceci provoque une
nouvelle vague folliculaire.
- Enfin, lorsqu’il n’y a plus de P4 (lutéolyse), le follicule dominant finit sa maturation puis ovule.
Présence P4 Absence P4
Ovulation
Dominance
Sélection
Recrutement
E) La lutéolyse
La lutéolyse correspond à la lyse du CJ. Elle est provoquée par la sécrétion PGF2α par l’endomètre.
Chez la vache, la lutéolyse se produit aux alentours de J17 du cycle (entre J16 et J19 suivant durée
cycle). Le CJ est non réceptif à la PGF2α pendant les 5 premiers jours de sa formation : c’est la
période réfractaire.
Remarque : C’est pourquoi cela ne sert à rien de traiter au PGF2α pendant les 5 premiers jours du
cycle (période réfractaire).
Mécanisme de lutéolyse
A) La puberté
La puberté est un processus au travers duquel les individus acquièrent la maturité reproductive.
Chez les femelles des mammifères, l’axe hypothalamohypophysaire s’active. Il y a l’effet FSH et
LH sur la fonction gonadique (folliculogenèse et stéroïdogenèse) qui déclenche la première
ovulation. La puberté arrive entre 10 et 15 mois chez la vache et de 6 à 10 mois chez les petits
ruminants.
Les vagues folliculaires existent même avant la puberté car nous avons déjà une synthèse de GnRH,
LH et FSH en petite quantité. Avant celle-ci, plus l’animal grandit, plus le follicule dominant et les
autres follicules sont gros. Après la première ovulation, le premier cycle est court (CJ petit),
ensuite les cycles deviennent normaux (nous observons une augmentation de [GnRH] donc de [LH]).
B) La gestation
Les vagues folliculaires existent même pendant la gestation (sauf pendant les 3 dernières semaines).
La présence du CJ, donc de P4, est ininterrompue : les intervalles entre les vagues sont réguliers. Chez
la vache, la concentration en P4 augmente durant la gestation, on a ainsi :
un follicule dominant de plus en plus petit
un intervalle entre vagues de plus en plus court
C) La période post-partum
Attention, cette période est importante et joue sur les inséminations futures.
1. La période post-partum
La période post-partum correspond à la période après le part (mise-bas). Elle est critique pour la vie
reproductive de l’animal. Si la cyclicité de l’animal revient tôt, elle favorise une bonne fertilité
ultérieure.
4. Le premier cycle
En moyenne, le premier follicule dominant est détecté à J11 postpartum. La durée du premier
cycle dépend du moment de détection de ce premier follicule dominant :
Détection < 10j, le premier cycle sera long (> 25j)
Détection entre 10 et 19j, le premier cycle sera normal
Détection > 20j, le premier cycle sera court (< 14j)
La durée du deuxième cycle sera dans tous les cas normale.
Remarque : pour synchroniser les petits ruminants, il suffit de mimer une réduction de la durée des
jours.
Ce TD était, avant cette année, un CM mais cette année le prof a préféré le faire en TD car c’est une
application pratique et concrète du CM précédant sur le cycle des ruminants.
Tout d’abord, on peut se demander pourquoi synchroniser. Cela peut s’avérer utile lorsque l’élevage
fait partie d’une AOP (où le fromage sera donc demandé à un moment précis de l’année). Ou encore
pour faciliter la reproduction notamment chez les génisses en pâture pour qui nous n’aurons pas
besoin de détecter les chaleurs. Nous pouvons alors prévoir de les inséminer toutes en même temps, de
surveiller leur vêlage sur une période restreinte et de les déplacer au même endroit en même temps.
Lyse
Corps jaune
Soit le CJ est sensible à la première injection de PGF2α, la vache revient en chaleur dans les 2 à 7
jours qui suivent, elle ovule à j8, dans les 24 à 30 heures qui suivent les chaleurs. Il y a alors mise
en place d’un nouveau CJ qui devient sensible à J13. Ainsi le CJ est sensible à j14 (avec une
marge de sécurité) pour la seconde injection.
Soit le CJ est réfractaire lors de la première injection, il est devenu sensible 14 jours après.
PGF2α PGF2α
Lutéolyse Lutéolyse
IA sur chaleurs
Si le CJ est réfractaire en J0 : observées
CJ réfractaire CJ sensible
J0 J14
PGF2α PGF2α
Rien Lutéolyse
PGF2α
Avec ce protocole, les chaleurs sont regroupées à 5j d’intervalles mais les ovulations ne sont pas
Lutéolyse
synchronisées.
Avantages : Ce protocole est peu onéreux (1 injection de PGF2α vaut 5€ HT) et il est simple
d’utilisation.
Inconvénients :
On réalise les inséminations sur chaleurs observées (attention aux subœstrus). Ce protocole ne
peut s’effectuer que si les animaux sont cyclés.
Si l’éleveur présente des difficultés dans la détection des chaleurs ce protocole n’est pas
recommandé.
Explications :
Soit il y a présence d’un follicule dominant à J0 :
Remarque : L’implant de P4 est posé pendant 9 à 11 jours parce que cela permet d’éviter les
weekends des éleveurs (si on le pose un mercredi on peut le retirer le jeudi ou le vendredi de la
semaine suivante et si on le pose un vendredi on pourra l’enlever le lundi de la 2ème semaine qui suit
!). De plus, dans de nombreuses régions, les IA ne sont pas proposées le dimanche.
La GnRH est injectée pour faire ovuler un éventuel follicule dominant et permet le redémarrage
des vagues follculaires et évite la persistance d’un follicule dominant.
48 heures avant le retrait de l’implant, la PGF2α lyse le ou les CJ existant(s). Si on ne les lysaient
pas, on n’aurait pas de chute de la P4 lors du retrait de l’implant et il n’aurait alors aucun intérêt. Ainsi
lorsqu’on retire l’implant, on est sûr qu’il y a ovulation. On peut alors inséminer en aveugle,
c’est-à-dire inséminer sans nécessité d’observation des comportements de chaleurs.
L’eCG a une activité FSH : elle permet de booster la croissance folliculaire. Elle permet la
maturation du follicule dominant si il est un peu en retard. Elle permet aussi la sécrétion de plus
d’oestrogènes et ainsi une meilleure manifestation des comportements de chaleurs (mais si ce
n’est pas nécessaire ici).
Remarques :
- Si la vache est en anoestrus, l’injection de GnRH est inutile. En effet, les follicules ont tous un
diamètre inférieur à 8 mm, aucune ovulation n’est alors possible. Cependant le reste du protocole est
applicable et efficace.
- Si il y a un corps jaune, faut-il faire l’injection de GnRH ? Oui car P4 n’inhibe pas l’ovulation mais
bien la GnRH. Ainsi on pourra avoir une ovulation en réalisant cette injection.
- Une vague folliculaire dure 7 jours, cependant on peut laisser l’implant jusqu’à 11 jours. Ceci n’a
pas d’importance car le follicule dominant ne s’atrésie pas du fait de l’implant. Il perdra juste
légèrement en qualité.
Avantages : Ce protocole peut être appliqué sur un animal cyclé ou non. Les inséminations sont faites
en aveugle ! Ce traitement est le meilleur pour un animal en anoestrus.
Inconvénients : Ce protocole est onéreux (15€ HT). Il nécessite beaucoup de manipulations (mise en
place de l’implant/ du dispositif intra-vaginal ; 3 injections).
Remarque : Choix du dispositif. Les dispositifs intra-vaginaux sont généralement plus faciles à
appliquer dans le cas où la vache est au cornadis. Il est plus difficile de maintenir l’animal calme
pour lui poser l’implant auriculaire, cependant dans le cas où le troupeau se trouve dans un endroit
confiné il faut préférer cette méthode.
Protocole G-P-G :
On réalise une injection de GnRH à J0, une de PGF2α à J7 et une de GnRH à J9. On insémine ensuite
12 à 18h après 2ème GnRH (l’optimum étant de 16h). On fait donc la deuxième GnRH le soir pour
inséminer le matin
Explications :
La première injection de GnRH provoque l’ovulation du follicule dominant, puis une nouvelle
vague débute 2 jours après. La PGF2α lyse le CJ à J7. La deuxième GnRH provoque l’ovulation du
follicule dominant issu de la nouvelle vague folliculaire.
Mais attention ! S’il n’y a pas de follicule dominant à J0 du protocole, il n’y a pas de remise à zéro
des vagues folliculaires :
ECHEC !
S’il n’y a pas de follicule dominant au démarrage du protocole, celui-ci ne fonctionnera pas. En
effet, la première GnRH ne permettra pas de provoquer une ovulation et donc la remise à zéro des
vagues folliculaires. Lors de la seconde GnRH le follicule dominant se sera déjà atrésié. Ainsi, il n’y
aura pas d’ovulation en fin de protocole et ainsi pas d’insémination possible. Dans le protocole
précédent, l’implant de P4 permettait de maintenir le follicule dominant en place.
Si aucune étape de présynchronisation n’est réalisée : 70% réussite, 30% échec.
Quelles solutions ?
Statistiquement, il n’y a pas de follicule dominant entre les jours J1 et J4 du cycle, et J13 et J15 du
cycle. Dans les cas où on débute le protocole dans ces deux périodes, le protocole G-P-G ne marche
pas.
Absence de follicule Absence de follicule
dominant dominant
On pourrait faire des échographies ? Cela n’aurait pas d’intérêt car, sur 100 vaches, on verrait les 70
vaches qui ont un follicule dominant (visible à l’écho) mais pour les 30 autres sans follicule dominant
on ne saurait pas exactement où elles en sont dans leur cycle.
On utilise en fait 2 injections de PGF2α pour pré-synchroniser les vaches. Un follicule dominant
est alors présent chez tout le monde au démarrage du protocole G-P-G (14j après deuxième injection
PGF2α) (protocoles presynch et ovsynch). Globalement, on réalise un protocole à base de PGF2α
© DZVET 360 - 2021 Page 6 sur 8
Repro - CM3
Etude - Maitrise
de l’appareil des cycles
uro-génital, chez les ruminants
embryologie et endocrinologie
Uro Repro – TD – La maitrise des cycles chez les ruminants (Pierre Bruyère ♥)
avant le protocole G-P-G, ce qui permet de remettre d’abord tout le monde à J0 du cycle puis on fait
le protocole G-P-G ce qui permet de pouvoir inséminer en aveugle !
Explications :
Après la 2ème injection de PGF2α, les chaleurs reviennent 2 à 7 jours plus tard. On est à J0 du cycle
pour les vaches. 14 jours après la 2ème injection de PGF2α, on peut débuter le protocole G-P-G :
entre J7 (14j – 7j) et J12 (14j – 2j) du cycle. On est alors sûr de la présence d’un follicule dominant.
Début chaleurs
Début protocole
Jours du cycle de la vache
J7 J12
J0 J21 J23 Jours du
J2 J7
J14 protocole
2ème injection GnRH PGF2α GnRH
Délai de début chaleurs
de PGF2α
Attention !! Il ne faut pas confondre les jours du cycle de la vache avec les jours des injections
du protocole !!!
Avantages : Ce protocole est relativement simple à mettre en œuvre. On peut faire les inséminations
en aveugle.
Inconvénients : Il faut nécessairement un follicule dominant au départ (pas J1-J4 et J13-J15 du cycle).
C’est un protocole onéreux (20€ HT). Il fonctionne mal sur des animaux non cyclés et des génisses
Les petits ruminants sont des espèces saisonnées, avec lesquels on utilise plus la monte naturelle. Leur
période de reproduction a lieu lors des jours courts. La durée de leur cycle change par rapport aux
bovins (17 jours chez la brebis).
Ce sont des animaux de plus petite taille : il va falloir adapter les dispositifs. Les petits ruminants sont
surtout en plus grand nombre dans les troupeaux : il va falloir adapter les protocoles à la praticité pour
l’éleveur.
Puis on repasse à des jours normaux, ce qui mime une « diminution » artificielle de la durée du
jour.
On peut alors mettre le troupeau à la reproduction :
Pour les chèvres : 6 semaines après la fin de l’éclairement (reprise de la cyclicité)
Pour les brebis : 60 jours après la fin de l’éclairement
Il faut remettre les mâles uniquement lors de la mise à la reproduction : il se produit alors l’effet mâle.
C’est le même principe que pour les grands ruminants mais les vagues folliculaires sont plus courtes !
On réalise 2 injections de PGF2α à 9 jours d’intervalle chez la brebis, qui est alors en œstrus 36
heures après la 2ème injection.
Chez la chèvre, on espace les injections de 10 jours d’intervalle, qui est alors en œstrus 48 heures
après la 2ème injection.
Les doses sont naturellement plus faibles que pour les grands ruminants.
Conclusion :
Ce qu’il faut surtout savoir faire c’est comprendre et savoir réexpliquer les différents protocoles.
Au partiel on pourra avoir une question du style « Voici le protocole mis en place dans une
exploitation, veuillez l’expliquer ».
Questions 1
Une vache charolaise de 3 ans est à 295 jours de gestation. Le propriétaire désire que vous
déclenchiez le vêlage à cause du risque de dystocie.
Rappel : La durée de la gestation chez la vache charolaise est normalement de 285 jours, de
plus le veau charolais prend 300 à 500g par jour. Ceci est à l’origine d’un risque de dystocie.
La première question que l’on doit se poser est : « comment l’éleveur a t-il daté la
gestation ? » En effet certains éleveurs suivent leur troupeau de loin, et parfois il y a
un taureau dans l’élevage.
Il faut regarder la date de l’IA sur le bordereau. Attention toutefois gardez à l’esprit
qu’une vache a pu avoir une IA qui n’a pas marchée (retard de chaleurs, problème de
fécondité) puis être resaillie par le taureau une semaine plus tard. De plus, certains
animaux passent à travers le diagnostic de gestation, et inversement, n’essayez pas
de faire vêler une vache vide…
De manière générale il faut se méfier des dires de certains éleveurs et être sûr que la
vache a bien dépassé le terme. Si la mise-bas a lieu avant 270 jours, les chances d’avoir un
veau mort sont élevées (notamment car il risque une infection pulmonaire, le surfactant
n’étant pas encore en place).
Prodromes :
- relâchement des ligaments sacro-sciatiques ;
- parfois fonte du bouchon muqueux du col de l’utérus (dûe à une inversion du rapport
oestrogènes/progestérone).
- Baisse de la température rectale (de 0.6 ° 50h avant la mise-bas environ). Si la vache
est à 39° elle ne va pas vêler dans les 24H.
- Ejection de colostrum (liquide visqueux jaunâtre). On peut déclencher le vêlage si la
vache a du colostrum.
- Si le veau est en haut de la filière pelvienne, c’est que la vache va vêler dans les 24H il
n’est donc pas nécessaire de déclencher la mise bas.
Ecoulements :
Il faut normalement éviter d’administrer des glucocorticoïdes sur une vache avec
signe d’infection (vache en hyperthermie, mammite …) car les sont
immunosuppresseurs, toutefois à ces doses cet effet est contesté. Mais quoi qu’il en
soit, dans les élevages avec de fortes pressions infectieuses (pathologie podale,
métrites, mammites… en grand nombre) évitez les glucocorticoïdes.
On peut également rechercher des signes de momification fœtale : on ne sent pas d’eau
fœtale à la palpation.
Remarque : Si on fait un vêlage et que le veau est vivant, on attend qu’il soit totalement
sorti pour le dire à l’éleveur !
Rappel : C’est normalement le fœtus qui « décide quand il doit sortir » car le placenta
fonctionnel sécrète des facteurs déclenchant la mise bas (voir cours repro). La mort du
fœtus entraine donc le prolongement de la gestation.
Il est totalement inutile de faire une échographie car le veau est beaucoup trop gros
pour évaluer sa viabilité. Le cœur est au milieu du veau, au milieu de l’utérus, au milieu
de la vache, il est impossible de le voir avec une sonde.
Il faut faire très attention aux torsions utérines (utérus torsadé en amont du col), dans ce
cas-là il ne faut surtout pas déclencher la mise-bas, on ne déclenche le vêlage que si il y a
risque de dystocie = distension foeto-pelvienne.
Si le veau est mort, on injecte seulement des PGL en intra-musculaire (et non sous
cutanée) à la vache. Car les cortico stéroïdes agissent sur le placenta qui doit donc être
fonctionnel, alors que les PGL agissent sur le myomètre, il n’est donc pas indispensable
que le veau soit vivant.
Si le veau est vivant, on associe glucocorticoïdes et PGL (les corticoïdes doivent être
utilisés après 275j).
Le vêlage a lieu dans les 2 à 4 jours après l’intervention du vétérinaire, si ce n’est pas
le cas il faut recommencer un traitement.
Les mises-bas sont plus violentes et rapides avec les PGF2alpha seules qu’avec les
corticoïdes, et le col n’a pas toujours le temps de s’ouvrir (car il se dilate très lentement)
ce qui peut occasionner une déchirure! La surveillance doit être accrue.
De plus, les prostaglandines présentent un risque pour celui qui les injecte : elles
franchissent la peau saine et peuvent provoquer crise d’asthme et avortement (chez la
femme).
Question 2
Sur cette image on observe une palpation transrectale en vue crâniale. Étant donné
diamètre de la corne à l’état gravide, à quel stade de gestation est-on ?
Le fœtus est gros comme une petite orange, il est à au moins 70 jours de gestation.
Groupe 2
Un éleveur désire synchroniser les chaleurs de génisses charolaises pour grouper les IA
(semences sélectionnées et sexées).
Examen général :
- Elles doivent faire au minimum 2/3 du poids adulte ( ♥), ou avoir au 15 mois.
- Elles doivent avoir une note d’état corporel de 2.5-3 (sinon cela pose de gros
problèmes de dystocie), elles ne doivent pas être parasitées, mal nourries etc.
Examen gynécologique :
On peut aussi utiliser une éponge vaginale imbibée de progestérone : (PRID Delta®
ou CIDR) 7 jours + PGF2 α 24h avant retrait puis IA 56 heures après le retrait.
Remarques :
- Le protocole utilisant 2 injections de PGF2 α à 10-12 j d’intervalle nécessite
d’inséminer les animaux sur chaleurs observées (car délai d’apparition des chaleurs
est plus variable), Or les génisses souvent n’extériorisent pas trop leurs chaleurs,
Questions 2
La vache qui se fait chevaucher est en chaleur, elle doit rester immobile pendant 5
secondes.
Remarque : celle du dessous peut aussi être en chaleur.
L’acceptation du chevauchement.
Groupe 3
Un éleveur de vaches laitières a un problème de détection de chaleurs.
Questions 1
Question 2
Le fœtus a la taille d’un ballon de handball, ou d’un petit ballon de foot, il en est à un
peu plus de 90 jours, 3 mois de gestation.
Groupe 4
Protocole d’avancement de la saison de reproduction chez la brebis
Questions 1
La spermatogenèse est aussi régulée par la saison : elle est mise en route au moment
où l’éclairement diminue et atteint son maximum en novembre-décembre. (Il en est de
même pour le comportement sexuel).
Cela sert à détecter les retours en chaleurs des brebis, il y a toujours 20% de brebis
qui reviennent en chaleur (cycle de 17 jours). L’IA permet donc l’amélioration génétique et le
retour du mâle évite d’avoir des femelles vides.
Question 2
À 5 mois de gestation (150 jours) : le fœtus est suffisamment lourd pour tirer l’utérus
vers le bas et vers l’avant, et le rectum n’est pas assez souple pour la palpation.
Il ne faut donc pas confondre ça avec une vache vide. Par ailleurs, on peut se faire
piéger et prendre des cotylédons pour des ovaires.
Groupe 5
Questions 1
On peut faire une palpation transrectale, ce n’est pas trop dur sur une génisse si on a
une bonne sensibilité des doigts, mais sur une vache c’est quasi impossible !
Si on veut quand même faire une palpation, on essaie de sentir les membranes fœtales :
pour cela on pince la corne utérine et on fait remonter les doigts, on sent alors les
membranes qui glissent. Cette technique n’est pas recommandée car on peut facilement
passer à côté d’une vache pleine.
Remarque : la technique du futur : le dosage journalier de PRG. Avec les futurs robots de
traite, on aura un dosage automatique de PGR. L’éleveur pourra donc contrôler sur son
ordinateur l’évolution jour par jour de la PGR mais on n’en est pas encore à là !
Attention, plus le diagnostic est précoce, plus il est entaché d’erreurs. De plus, il faut
impérativement proposer une confirmation de gestation aux alentours de 3 mois : on a
plus de 95% de chances d’avoir un nouveau né viable, avant 3 mois, il y a élimination de
10 à 20% des fœtus.
Au-delà de 7 mois 8 mois, il est impossible de savoir à quel stade précis de gestation
on est, on ne peut que voir les prémisses de vêlage quelques jours avant.
Question 2
À partir de 7 mois, on peut faire bouger le fœtus dans le liquide annexiel de façon à
ce qu’il tape dans notre poing : c’est la méthode de succussion par palpation trans-
abdominale. C’est important de savoir le faire car la majorité des éleveurs savent le faire.
12
© DZVET 360 - 2021
Repro - TD - La maitrise des cycles oestraux
I.
Le
cycle
oestral
(estrien)
et
sa
régulation
chez
la
brebis
A. Le cycle oestral
1) Puberté
La
puberté
survient
aux
environs
de
6
mois
et
à
des
périodes
variables
en
fonction
de
la
saison
de
naissance
:
-‐ puberté
en
automne
pour
les
agnelles
nées
en
fin
d’hiver
;
-‐ l’année
suivante
(en
automne)
pour
celles
nées
fin
printemps.
Remarques
:
-‐ Chez
les
agnelles
mérinos
la
puberté
survient
vers
5-‐9
mois,
en
février-‐mars.
-‐ Les
agnelles
de
8
semaines
sont
aptes
à
ovuler
après
injection
d’eCG
et
de
hCG.
Il
n’y
a
parfois
pas
d’ovulation
avant
le
1er
œstrus,
d’autres
fois
on
a
au
contraire
une
à
deux
ovulations
avant
le
1er
œstrus
(comme
c’est
le
cas
chez
la
vache).
Lors
de
la
première
ovulation,
la
phase
lutéale
est
courte
(le
Cj
persiste
1
à
4j),
par
conséquent
le
cycle
est
plus
court.
Remarque
:
Ceci
est
également
vrai
en
post-‐partum
car
il
n’y
a
pas
de
synergie
dans
la
succession
entre
œstrogènes
et
progestérone
après
la
mise-‐bas,
or
la
succession
des
cycles
est
liée
à
cette
alternance.
2) Cyclicité
La
brebis
est
polyoestrienne
à
cycles
saisonniers.
Les
cycles
surviennent
en
automne
(sous
nos
latitudes)
au
moment
où
les
jours
et
donc
la
durée
d’éclairement
diminuent.
Le
A
chaque
cycle
la
brebis
puise
dans
sa
réserve
folliculaire
située
1mm
sous
l’épithélium
ovarien.
150
000
follicules
primordiaux
et
intermédiaires
sont
en
réserve
pour
l’ovulation,
à
la
fin
leur
taille
atteint
10
à
12mm.
Il
y
a
en
général
4
vagues
de
croissance
folliculaire,
et
comme
chez
les
bovins
ces
vagues
sont
inhibées
par
la
sécrétion
de
progestérone
par
le
CJ.
Vers
le
16ème-‐17ème
jour
cette
inhibition
est
levée.
Il
n’y
a
parfois
pas
d’ovulation
avant
le
premier
oestrus.
Remarques
:
-‐ La
mélatonine
est
utilisée
par
les
pilotes
et
hôtesse
de
l’air
pour
ne
pas
souffrir
du
décalage
horaire.
-‐ Une
température
très
basse
en
fin
d’été
provoque
un
décalage
de
la
fin
des
cycles.
v Le
pic
ovulatoire
d’œstradiol
exerce
un
rétrocontrôle
positif
sur
cette
cascade
hormonale
(non
utilisé
pour
contrôler
les
cycles).
v La
mélatonine
provoque
aussi
un
changement
de
sensibilité
hypothalamo-‐
hypophysaire
:
E2
=
oestradiol
Rétroaction
faible
:
saison
sexuelle
Rétroaction
négative
:
pas
de
LH/oestradiol
On
peut
aller
jusqu’à
obtenir
2
saisons
sexuelles
par
an,
mais
ceci
ne
marche
pas
totalement
:
on
a
plutôt
3
agnelages
en
2
ans.
ð Rôle
sur
les
protocoles
qu’on
va
utiliser
!
Les
implants
sous
cutanés
de
mélatonine
miment
les
jours
courts.
Ils
entrainent
la
sécrétion
pulsatile
de
la
GnRH
(mais
pas
avant
40-‐60
j).
Il
y
a
ensuite
sécrétion
de
LH
(+
FSH)
d’où
la
stimulation
du
fonctionnement
ovarien
La
seule
différence
avec
la
brebis
est
la
durée
des
chaleurs
et
des
cycles
qui
est
plus
longue
pour
la
chèvre.
La
saison
de
reproduction
débute
en
automne
au
moment
où
l’éclairement
diminue
(à
partir
du
15
septembre).
Elle
dure
environ
5-‐6
mois.
NB
:
quelques
chèvres
ont
des
premières
chaleurs
(fertiles)
dès
juin
suivies
d’une
période
sans
chaleurs
La
puberté
varie
de
4
à
8
mois
en
fonction
de
l’alimentation
et
de
la
saison
de
naissance.
Les
chèvres
sont
comme
la
brebis
:
polyoestriennes
à
cycles
saisonniers.
Stimulus
=
diminution
de
la
durée
quotidienne
d’éclairement
La
durée
de
la
saison
de
reproduction
varie
aussi
en
fonction
de
la
latitude,
l’âge,
et
la
race.
Les
chaleurs
apparaissent
pendant
les
jours
courts,
en
parallèle
à
une
augmentation
de
libido
et
de
la
qualité
de
la
semence.
On
peut
jouer
sur
les
cycles
et
les
avancer
ou
retarder
de
3
à
4
mois.
On
trouve
4
vagues
de
follicules
chez
la
chèvre,
mais
cela
n’a
pas
d’intérêt
pratique.
Le
cycle
dure
20
jours
(+/-‐
2).
Les
cycles
sont
plus
irréguliers
en
début
de
saison.
La
phase
réfractaire
du
corps
jaune
dure
5
jours.
Les
chaleurs
durent
en
moyenne
30
à
40
heures,
mais
leurs
signes
sont
très
discrets.
L’ovulation
spontanée
a
lieu
à
peu
près
en
fin
d’oestrus
(12
à
36
heures
après
le
début
des
chaleurs).
IV)
Les
techniques
de
maîtrise
des
cycles
chez
la
brebis
L’éponge
est
poussée,
maintenue
en
place,
avec
la
ficelle
qui
dépasse
à
l’extérieur.
La
posologie
de
progestagène
est
variable
en
fonction
du
stade
du
cycle,
du
type
d’animal
(brebis
ou
agnelle),
et
de
la
race.
(Chrono-‐gest
CR
Eponge®,
Syncro-‐part
®)
On
n’utilise
pas
de
progestérone,
seulement
des
progestagènes.
Le
progestagène
inhibe
la
sécrétion
pulsatile
de
LH.
*Il
faut
se
souvenir
que
c’est
la
fréquence
des
pulses
(de
GnRH
et
de
LH)
qui
est
le
plus
important.
Si
on
injecte
une
forte
quantité
d’hormones
en
continu,
on
désensibilise
l’organe
cible
(car
désensibilisation
de
l’hypophyse).
• Brebis
en
anoestrus
(saisonnier
ou
post
partum)
Au
moment
du
retrait
de
l’éponge,
on
fait
une
injection
d’eCG
=
Equine
Corionic
Gonadotropin
qui
a
un
effet
FSH
et
stimule
la
croissance
folliculaire
d’où
la
venue
des
chaleurs
dans
les
3-‐4
jours.
On
fait
ensuite
2IA
lorsqu’on
observe
les
chaleurs.
Si
l’éleveur
souhaite
avoir
des
jumeaux
on
administre
une
forte
dose
de
ECG
mais
on
ne
dépasse
pas
700
UI
(mais
attention
à
bien
surveiller
l’alimentation
des
femelles
(voir
ce
qui
suit
sur
la
toxémie)
• Brebis
ou
agnelles
en
activité
sexuelle
On
diminue
la
posologie
(20mg),
imprégnation
pendant
14
jours
NB:
Délai
d’attente
viande
:
5
jours
après
retrait
!
La
phase
sensible
se
situe
entre
5
et
13
jours
après
la
lutéolyse
spontanée,
c’est
pourquoi
on
effectue
deux
injections
à
8-‐9
jours
d’intervalle
:
cela
permet
de
s’assurer
que
quel
que
soit
le
stade
du
cycle
auquel
on
fait
la
première
ingestion,
la
2ème
injection
aura
toujours
lieu
en
phase
sensible
!
On
réalise
une
injection
d’eCG
au
retrait
de
l’éponge
pour
avoir
l’effet
FSH.
On
réalise
ensuite
une
IA
dans
les
48
heures.
Deux
semaines
après,
on
utilise
des
mâles
avec
harnais
marqueur
pour
remplir
les
femelles
qui
n’ont
pas
étés
gestantes
suite
à
l’IA,
ce
sont
les
saillies
de
rattrapage.
L’implant
de
mélatonine
se
fait
à
la
base
de
l’oreille.
NB
:
On
ne
peut
avancer
la
saison
de
reproduction
que
de
2-‐3
mois.
1) Sans
synchronisation
Sans
synchronisation,
mieux
vaut
utiliser
un
mâle
!
2) Avec
synchronisation
:
Ce
protocole
n’est
pas
utilisé
actuellement.
A) L’échographie
Ø La
principale
technique
est
l’échographie.
Pour
ses
avantages
et
les
différents
types
de
sonde,
se
reporter
au
cours
sur
la
vache.
La
sonde
sectorielle
donne
une
image
en
portion
de
disque,
alors
que
la
sonde
linéaire
donne
une
image
en
rectangle.
La
fréquence
est
comprise
entre
5
et
7.5
MHz.
Ø Contention
:
- Brebis
assise
ou
debout
- Chèvre
debout
Ø Technique
:
sonde
au
niveau
de
la
mamelle
ou
dans
le
pli
de
l’aine
de
façon
à
être
au
plus
proche
de
la
paroi
abdominale,
il
n’y
a
de
plus
pas
de
laine
à
cet
endroit.
C) Autres
méthodes
Les
autres
méthodes
décrites
ci-‐après
sont
très
peu
utilisées.
La
technique
de
succussion
n’est
pas
très
fiable
chez
la
brebis.
Les
techniques
utilisées
chez
la
chèvre
sont
les
mêmes
mais
avec
des
seuils
différents.
Le DG est un acte très important dans l’exercice vétérinaire. Il est nécessaire de connaître la
physiologie de la gestation pour savoir quand et comment réaliser le DG. Il faut avant tout bien
comprendre la physiologie sexuelle des ruminants pour savoir agir dessus.
Le DG peut se faire par échographie (qui est intéressante pour savoir si l’embryon est vivant), par
palpation ou par dosage (P4 ou PAG).
I. Physiologie de la gestation
Pour identifier la gestation, on se
sert de la physiologie de
l’embryon et du placenta. Il faut
connaître les principales étapes
de la gestation, ce qui nous
permet d’en faire le diagnostic,
mais également de comprendre
l’origine de certaines affections,
ce qu’on précisera plus loin.
Après le passage dans la corne de l’utérus, l’embryon se creuse d’une cavité, appelée le
blastocœle : on appelle alors cet embryon un blastocyste (environ 120 µm chez les bovins).
Cela se produit à (à retenir) :
✓ J6-J7 pour les petits ruminants
✓ J7-J8 pour les bovins
C’est à ce moment-là qu’il peut y avoir la formation de vrais jumeaux si à cause d’un problème
à l’éclosion seule une partie de l’embryon sort de la zone pellucide.
• Elongation du blastocyste :
Les premiers contacts entre le trophoblaste qui s’allonge et l’endomètre sont très important
pour éviter la lutéolyse. Ils s’établissent à environ :
✓ J11-J16 pour les petits ruminants
✓ J13-J21 pour les bovins
Chez les bovins, l’élongation se fait sur plusieurs dizaines de cm (jusqu’à 1m) et permet les
premiers mécanismes de reconnaissances entre la mère et l’embryon.
Cette élongation est dépendante de la concentration en P4. Cela pose problème chez
les vaches laitières hautes productrices car la progestérone est métabolisée par le foie qui est
très actif pour produire le lait.
Le blastocyste est composé du trophoblaste qui donnera le placenta et du bouton embryonnaire qui
donnera l’embryon et les membranes et annexes fœtales.
L’élongation de l’embryon a lieu dans l’intégralité de l’utérus. C’est elle qui va permettre la
reconnaissance maternelle ainsi que la placentation.
B. L’implantation et la placentation
• L’implantation :
• La placentation :
A la fin de l’élongation, l’embryon avec ses enveloppes se colle doucement contre les parois de l’utérus.
Lors de l’implantation, le trophoblaste et le chorion s’apposent contre l’épithélium de l’endomètre,
formant le premier placenta diffus. Les contacts débutent vers le bouton embryonnaire puis s’étendent
vers le reste des deux cornes.
A la fin de l’implantation (J30 chez bovins), le placenta définitif se met en place :
- Les zones
trophoblastiques
forment des villosités
cotylédonaires.
- Les villosités
s’engrènent dans des
structures spécialisées
de l’endomètre : les
caroncules utérines.
Les placentomes
correspondent à l’ensemble
caroncules + cotylédons. Chez
la vache, il y en a 60 à 120 et
mesurent 2 à 10 cm.
Rq : - Il n’y a pas de gestation extra utérine chez la vache, si on pense que c’est le cas (en voyant à
l’échographie), cela signifie que l'utérus a lâché !
- Lors d’une non délivrance, on retire le placenta en passant le pouce pour désengrainer les
cotylédons des caroncules, comme des boutons pression.
• Rôles du placenta :
Le placenta a deux rôles principaux. Il permet la survie de l’embryon/du fœtus en assurant sa nutrition,
un rôle émonctoire (élimination des déchets), sa protection (agents pathogènes... qui, s'ils passent
peuvent provoquer des avortements). Il permet aussi les synthèses hormonales nécessaires à la
gestation. Le placenta est comme une volumineuse glande endocrine qui sécrète des stéroïdes.
• Reconnaissance de la gestation :
Chez les ruminants, la lutéolyse est inhibée par contact entre le trophoblaste et l’endomètre. Ils
échangent un facteur antilutéolytique : la trophoblastine (très important) ou l’interféron tau.
Elle est sécrétée par le trophoblaste, avant la lutéolyse physiologique (synthèse de PGF2α), c’est-à-dire
à:
✓ J16 chez les bovins
✓ J12-13 chez la brebis
✓ J17 chez la chèvre
La trophoblastine empêche la lutéolyse (en favorisant la croissance du corps jaune) et permet :
✓ L’inhibition des récepteurs à l’ocytocine
✓ Une diminution des récepteurs à la PGF2α
✓ Une stimulation de la synthèse de PGE2 qui est un facteur lutéotrophique. (à ne
pas retenir)
© DZVET 360 - 2021
© DZVET 360 - 2021 6/16
Repro - CM4&5 - Gestation
Etude de et diagnostic
l’appareil uro-génital, de gestation
embryologie et endocrinologie
Uro – Repro CM4&5 Gestation et diagnostic de gestation (P.Bruyère)
La trophoblastine est un facteur uniquement local (ie on ne la trouve pas dans le sang) et ne pourra
pas être dosée et utilisée comme aide au diagnostic de gestation.
• Contrôle hormonal : la P4
La P4 est indispensable au maintien de la gestation. Elle est sécrétée par le CJ indispensable en début
de gestation, puis éventuellement par des sources extragonadiques, comme le placenta.
Il existe de très nombreuses protéines associées à la gestation (PAG), plusieurs dizaines chez les
ruminants. On en verra deux types :
✓ PSPB ou PSPA (2 hormones que l’on peut doser pour réaliser un DG)
✓ PAG (Pregnancy Associated Glycoprotein) Attention il y a plusieurs dizaines de PAG »
différentes !
Les PAG ont une action immunomodulatrice et permettent le maintien du CJ et de la sécrétion de P4.
Chez les bovins, on peut les détecter de manière plus ou moins précoce (à partir de J25 après la
fécondation). Elles ont une demi-vie plus ou moins longue (on peut encore les détecter jusqu’à 100
jours après le vêlage ce qui peut poser des problèmes de faux-positifs lors de DG !).
Chez les ovins, on peut les détecter à partir du J26 après la fécondation mais elles disparaissent en 4-
5 jours après la parturition.
Chez les caprins, on peut les détecter à partir du J26 après la fécondation et elles disparaissent en 4
semaines après la parturition.
La reconnaissance maternelle se fait grâce à l’interféron tau, sécrété avant la lutéolyse (J16 pour les
bovins, J12-13 pour la brebis, J17 pour la chèvre). Il empêche la lutéolyse et stimule les facteurs
lutéotrophiques.
Il existe de nombreuses protéines associées à la gestation, comme la PSPB et la PAG. On peut les
détecter à partir de J25-26 de la gestation.
• Durée de la gestation :
La gestation dure :
✓ 285 jours chez la vache (variations en fonction race !!)
✓ 150 jours chez les petits ruminants
Chez la vache, la gestation peut être plus courte : en cas de gémellité (moins 3 à 6 jours) et s’il s’agit
d’une génisse (moins 2 à 3 jours).
Chez la vache, la gestation sera plus longue : s’il s’agit d’un veau mâle (plus 2-3j) et s’il s’agit d’un veau
plus lourd.
Le tableau est là pour avoir une idée approximative de l’estimation de la taille du fœtus. On reverra
tout ça quand on sera sur le terrain !
Important : Le fœtus ne peut plus être senti dans la cavité abdominale entre 5 et 7 mois !!
A. Principes généraux
La bonne méthode de DG !
Il est nécessaire d’avoir une méthode pratique : simple, peu coûteuse, rapide.
La méthode se doit aussi d’être efficace : le DG doit être réalisé de manière précoce, avec une bonne
sensibilité et une bonne spécificité, avec de bonnes valeurs prédictives positive et négative.
La méthode doit avant tout avoir une bonne innocuité.
Rq :
- Plus le DG sera fait de manière précoce, plus il sera nécessaire de le confirmer ultérieurement.
- L’objectif est d’identifier les femelles pleines et vides afin d’optimiser la reproduction.
B. La palpation transrectale
La palpation transrectale cela consiste à palper un utérus à travers la paroi du rectum. Il faut donc
faire attention à ne pas faire de lésions ! On peut le réaliser naturellement uniquement chez la vache.
(mais pas chez la jument, qui a un tractus très fragile !)
Pour réaliser une bonne palpation, il faut bien connaître son anatomie, ne pas rentrer trop loin car
l’utérus est sur le plancher du bassin. ("Déjà si on met l'avant-bras on sent pas mal de chose")
Donc pour résumer, il ne faut pas y aller avec des ongles de 10 cm sinon on va voir directement le
fœtus ! Il faut être doux, positionner sa main en cuillère, attraper une partie du rectum que l’on déplace
délicatement ! Et dès que ça saigne, on sort !
• Objectifs :
Le but est de mettre en évidence des signes d’une gestation, dont les principaux sont :
✓ La dissymétrie des cornes utérines
✓ Un utérus à contenu liquidien (qui correspond à la vésicule allantoïdienne)
✓ Le fœtus
✓ Les enveloppes fœtales
✓ Les placentomes
✓ Le thrill de l’artère utérine qui provoque une sensation de vibration
✓ La membrane « slip » : Elle consiste en le pincement de l’utérus entre le pouce et l’index, puis
de relâcher doucement le pli en faisant glisser entre ses deux doigts. S’il y a gestation, on
relâche d’abord les enveloppes fœtales puis la paroi utérine. Cette méthode est un peu plus
précoce. Cependant, le prof nous la déconseille car il y a un risque d’avortement.
➢ Avantages et inconvénients :
o Avantages : C’est une méthode simple, peu coûteuse, avec un résultat immédiat. On
peut évaluer la viabilité du veau en testant sa réactivité, soit en lui mettant le doigt
dans l’œil comme Pierre Guérin, soit en lui attrapant la patte (c’est mieux) ou encore
en provoquant le réflexe de succion s'il a la bouche ouverte.
o Inconvénients : Elle est plus ou moins tardive et plus ou moins fiable selon l’expérience
de l’expérimentateur (faire un DG à 45j est déjà très bien). Elle peut être
malheureusement à l’origine de risques d’avortement.
C. L’échographie
Cette méthode de DG est applicable chez les grands et petits ruminants. On la réalise essentiellement
par voie transrectale chez les bovins et par voie trans- abdominale chez les petits ruminants, entre la
patte et la mamelle.
• Objectifs :
Le but est de mettre en évidence le contenu liquidien de l’utérus et le conceptus si c’est possible voire
même les cotylédons. On va pouvoir évaluer la viabilité du veau de manière précoce (grâce aux
battements du cœur) et même possiblement sexer le veau (à 50-90j).
• L’appareil :
On utilise un échographe avec une sonde linéaire. Il dispose souvent de plusieurs fréquences, ce qui
permet d’adapter l’appareil à ce que l’on veut voir :
- Plus la fréquence est haute, plus la résolution est bonne mais moins on va pouvoir voir loin :
adaptée pour un DG précoce (8 Mhz).
- Plus la fréquence est basse, moins la résolution est bonne mais plus on va pouvoir voir loin :
adaptée pour un DG plus tardif (4,5 Mhz).
Sur la photo, on voit la sonde, l’écran pour ceux qui regardent la manipulation et l’expérimentateur
porte des lunettes qui lui permettent de voir directement ce qu’il fait (à droite sur la photo).
Liquide allantoïdien
Après 45 jours, on pourra voir le fœtus. Sur l’échographie ci-dessous, on aperçoit aussi la membrane
amniotique à gauche !
On pourra également voir les placentomes ronds (> J45) qui forment des petites saillies à la surface
de l’endomètre. (On voit 2 placentomes sur la photo ci-dessus)
© DZVET 360 - 2021
© DZVET 360 - 2021 13/16
Repro - CM4&5 - Gestation
Etude de et diagnostic
l’appareil uro-génital, de gestation
embryologie et endocrinologie
Uro – Repro CM4&5 Gestation et diagnostic de gestation (P.Bruyère)
14/16
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Repro - CM4&5 - Gestation
Etude de et diagnostic
l’appareil uro-génital, de gestation
embryologie et endocrinologie
Uro – Repro CM4&5 Gestation et diagnostic de gestation (P.Bruyère)
• Avantages et inconvénients :
➢ Avantages : Cette méthode est précoce et fiable. On obtient un résultat immédiat, avec
possibilité de connaître la viabilité du veau, le sexe du veau éventuellement. L’éleveur peut
aussi avoir des images en direct !
➢ Inconvénients : L’échographe vaut très cher à l’achat (entre 7000€ et 10000€). Il faut un
minimum d’entraînement et d’expérience pour savoir s’en servir (mais ça vient vite !).
On dose 2 hormones principales pour le DG : la P4 et les PAG. On ne peut pas doser l’interféron tau
car il n’a qu’une action locale !
• La progestérone :
La P4 correspond à la présence d’un CJ. Mais le CJ peut être cyclique ou gestatif :
➢ S’il y a de la P4, on n’a aucune certitude.
➢ S’il n’y a pas de P4, on est sûr qu’il n’y a pas de gestation !
Le dosage de la P4 est donc un test d’exclusion.
Des tests rapides existent pour faire des tests au « chevet de l’animal » (Ovucheck® dans le lait ou le
sang).
Grâce à certains robots de traites qui testent la P4 dans le lait, on obtient un profil de P4, qui est plus
fiable pour le DG (mais on ne connaît pas la viabilité du fœtus, il peut y avoir des problèmes en cas
d’avortement…).
➢ Le test PAG : Chez la vache, il est fiable à partir du 28ème jour dans le lait. Il faut aussi attendre
au moins 60 jours après la précédente parturition. Chez les ovins, il est fiable à partir de 22
jours dans le sang et 32 jours dans le lait. Chez les caprins, il est fiable à partir de 26 jours dans
le sang et de 32 jours dans le lait.
➢ Inconvénients : On n’a aucune information sur la viabilité de l’embryon/du fœtus. Les dosages
nécessitent un prélèvement de sang pas toujours simple (c’est plus pratique si on peut doser
dans le lait). Ils sont plus ou moins faciles et rapides en fonction de la méthode utilisée.
L'année prochaine, on étudiera les pathologies associées aux fonctions reproductrices. Il faut
impérativement bien connaître la chronologie des événements du cycle et le contrôle endocrinien
associé ! Dans ce cours, on ne développera pas le cas du furet.
B. Cycle sexuel
La chatte est une polyoestrienne saisonnière, mais dont le cycle peut beaucoup varier, notamment
selon la race par exemple. L'anoestrus d'hiver est très exprimé pour les races à poils long (plus sensible
à 90% à la photopériode que les races à poils courts). Autour de l’équateur il n’y a plus aucune influence
saisonnière bien qu’il existe tout de même des pauses.
Physiologiquement, la saison de reproduction commence en janvier/février, quand les jours
rallongent, l’oestrus est induit par le rallongement des jours (1 ou 2 mois après le solstice d'hiver) et
dure jusqu'au solstice d'été à peu près au mois de juin (peut se prolonger jusqu'en novembre !).
Toutefois, l'utilisation abondante d'éclairages artificiels peut modifier la saisonnalité des cycles de la
chatte, et 30% des femelles expriment des chaleurs d'hiver.
Remarque : La réceptivité diffère selon les races et l’environnement. Celles orientales débutent leur
saison de reproduction en janvier et celle-ci dure longtemps. Les persans eux, ne démarrent qu’en avril
et terminent fin juin. Les chats à poils longs (90%) sont plus sensibles à la photopériode que ceux à
poils courts (40%).
1. Phase folliculaire
Le Pro-oestrus
Il est très variable (de 12h à 4 jours), parfois non détecté surtout chez les espèces à face plate et/ou
poils longs. La chatte est en lordose, elle a la queue déviée, et refuse l'accouplement.
L’Oestrus
Il est variable aussi (de 4 (persans) à 10 jours(orientaux) avec une moyenne observée de 7 jours).
Durant cette phase, la chatte est réceptive sexuellement : elle miaule (« vocalise »), se frotte par terre,
bouge la queue, s'aplatit sur le sol, pédale des postérieurs, se met en lordose, et enfin, accepte
l'accouplement. Ce sont ces manifestations qui causent en général les demandes de stérilisation (plus
qu'une volonté de contrôle de la population féline...)
L'ovulation est induite par la multiplication des coïts, et il faut en général 3 à 4 accouplements en 8h
pour assurer une fertilité correcte (80%). En effet, chaque accouplement induit un pic de LH, et il faut
maximiser ce dernier pour provoquer l'ovulation.
Remarque : chez la lionne, c'est 100 coïts en 8 heures : pas étonnant que les lions n'aillent pas chasser,
il y a du boulot ailleurs ...
Déroulement de l'accouplement : (les étapes pour un accouplement complet sont à bien connaître !)
Le mâle approche la femelle précautionneusement, et la saisit par la peau du cou, puis il y a une courte
phase d'intromission. La femelle se débat et se retourne contre le mâle, ce qui a plusieurs
conséquences :
• la période réfractaire du mâle, variable selon les espèces
• des accouplements parfois incomplets ! Il faut donc absolument savoir si le propriétaire a
réellement vu une réaction violente de la chatte après l'intromission, des roulades frénétiques puis
un nettoyage périnéal. S'il manque un de ces trois événements, c'est que le coït ne s'est pas déroulé
correctement.
Attention : Les problèmes d'infertilité de certains mâles sont souvent dus à des pathologies gingivales
(impossibilité d'immobiliser la femelle). Les chats à poils longs peuvent avoir des difficultés à pénétrer
la femelle par manque d’hygiène et cela leur forme une véritable ceinture de chasteté, un simple
rasage résout le problème ! Il faut aussi faire attention à ne pas changer le mâle d'environnement
pour la saillie (stress → pas d'accouplement). Le potentiel d'ovulation de la femelle est légèrement
diminué aussi par le stress (cortisol) mais elle accepte la saillie.
Remarque : Chez le chat, c'est le gabarit du mâle qui représente un facteur d'attirance pour la femelle.
L’Interoestrus
La copulation induit l'ovulation, et donc un passage en interoestrus. Cette particularité est utilisée
pour faire stopper les chaleurs : on mime le coït avec un coton-tige, une brosse à dents électrique (oui
oui...). Ainsi, on n'a pas à attendre la période de dioestrus pour récupérer une chatte vivable...
Généralement 2 à 19j et en moyenne 8 j.
2. Phase lutéale
Suite à l’ovulation, on va avoir mise en place d’un corps jaune même s’il n'y a pas eu fécondation. Il y
aura donc sécrétion de progestérone et rétrocontrôle négatif sur la croissance folliculaire, d’où une
pause de 30 à 40 jours. Il s'agit d'une pseudogestation.
En cas de pseudogestation, ce corps jaune met 30 à 40 jours pour disparaître : la chatte retournera
donc en chaleur 40 jours après l’ovulation environ.
En cas de gestation, on a une activité lutéale durant 63/65 jours, puis mise bas, quelques jours de
dioestrus puis retour en chaleur.
S’il n'y a pas eu d'ovulation (pas d'accouplement donc), la chatte entre en post-oestrus (mêmes
manifestations que le pro-oestrus) pendant 2/3 jours. Ensuite, elle se trouve en dioestrus, phase
d'inactivité sexuelle qui dure de 2 à 19 jours (8 en moyenne).
Les chaleurs se produisent donc toutes les deux à trois semaines (1 semaine environ de pro-œstrus et
d’œstrus et 1 à 2 semaines de post et dioestrus) en l’absence d’ovulation et toutes les six à huit
semaines en cas de pseudogestation (1 semaine de pro-œstrus et d’œstrus environ, 5 semaines
environ de disparition du corps jaune et 1 à 2 semaines de dioestrus).
3. Profil hormonal
La chatte est régulièrement cyclée. Au niveau hormonal on observe au cours des cycles :
• Une production d’œstradiol qui augmente pendant le pro-œstrus puis atteint son maximum
pendant l’œstrus et diminue pour atteindre un seuil bas pendant le post- œstrus.
• Une production de progestérone tout de suite après ovulation qui revient à la normale
tout de suite après la mise bas ou 30 à 40 jours après l’ovulation en cas de pseudogestation.
Chez la chatte, la cyclicité est gérée par l’éclairage (imprégnation lumineuse) : 14h de jour, 10h de nuit
OU switch lumineux la nuit (une h de jour après une heure de nuit puis à nouveau nuit). Mais tout
dépend de la réactivité de l’animal. Il existe aussi des implants de mélatonine mais ils ne sont pas au
point.
B. Cycle sexuel
1. Phase folliculaire
L’Œstrus : Il s’agit d’une période d’acceptation du mâle avec un oedème vulvaire, une présence de
sang au niveau de la vulve, des réflexes de posture (lordose) et une déviation latérale de la queue à
l’approche d’un mâle. Les pertes de sang sont plus importantes et séro- hémoragiques en pro-
œstrus puis séreuses pendant l’œstrus. Ces signes peuvent être discrets avec un toilettage important
ou selon la chienne elle-même. Cette phase dure entre 3 et 8 jours, jusqu’à 21 jours dans les extrêmes.
Dès qu’il existe des modifications de la flore vaginale, des sécrétions urinaires plus marquées, cela peut
attirer des mâles mais n’est pas forcément signe de chaleur.
L’acceptation du mâle dépend de nombreux facteurs : si la femelle est très dominante ou stressée
elle aura tendance à rejeter le mâle car le chevauchement est un signe de soumission qu’elle peut
refuser surtout si elle est sur son territoire. C’est pourquoi on conseille d’organiser la rencontre sur le
territoire du mâle : la femelle n’a alors pas à établir sa dominance sur un terrain qui n’est pas le sien :
Effet hiérarchique
Au contraire chez les chats, on évite de déplacer la femelle (le stress entraîne une sécrétion d’ACTH,
d’où une sécrétion de cortisol => frein sur l’hypophyse => pas d’ovulation)
Chez la chienne l’ovulation est spontanée, 2 ou 3 jours après le pic de LH. Il peut y avoir plusieurs pics
de LH sans que l’on sache lequel a provoqué l’ovulation. On peut se servir du pic de LH pour induire
l’ovulation mais ce délai entraîne des complications.
Les ovocytes expulsés ne sont pas bloqués en métaphase II mais possèdent deux paires de
chromosomes (ovocytes primaires expulsés, la méiose n’a pas commencé). Il faut 48 à 72 heures pour
achever la première division méiotique et obtenir des ovocytes secondaires qui sont poly-
spermatozoïdes. (Caractéristique de la chienne) La durée de vie des spermatozoïdes est de 1 à 7 jours.
Il faut donc attendre au moins deux jours avant de faire l’insémination. Cela explique aussi qu’il est
difficile de réaliser une fécondation in vitro car il faudrait savoir reproduire une méiose, ce qu’on ne
sait pas faire. De même, le clonage est très délicat. L’expulsion de l’ovocyte est suivie par une
production de progestérone par le corps jaune, qui augmente brutalement puis diminue
progressivement.
D’un cycle à l’autre une chienne peut ovuler à des temps très différents : moins de 30% des chiennes
ovulent au même moment à chaque cycle.
Remarque : Les chiens sont assez prudes, il est conseillé de se tenir à distance pendant l’accouplement.
Ce dernier est long : 10 min à 1h.
Si l’accouplement est réussi, la fécondation a lieu aux 2/3 de l’oviducte : l’entrée dans l’utérus se fait
à 12-14 jours.
2. Phase lutéale
La phase lutéale dure environ 210 jours (soit 7 mois, et au moins 2 mois), que la chienne soit gestante
ou non ! C’est une particularité de la chienne : le maintien du corps jaune (donc de l’activité lutéale)
est indépendant de la gestation.
Cette phase se compose de deux parties :
• Le métoestrus (et le dioestrus): il correspond à la mise en place du corps jaune. Celui-ci est
fonctionnel pendant 70 à 90 jours chez la chienne non gestante (dioestrus), son
fonctionnement étant en revanche interrompu vers 61 à 63 jours pour la mise bas. En
l’absence de gestation, il n’y a pas de lyse du corps jaune : celui-ci est présent même en
l’absence de gestation donc non utilisable pour le diagnostic de gestation !
NB : le métoestrus correspond à la fin de l’œstrus et ne dure que 2 ou 3 jours (mise en place du corps
jaune) et le dioestrus est la période de deux mois d’activité du corps jaune.
• L’Anoestrus : cette phase est longue et c’est la plus variable (c’est celle qui explique la
différence entre les chiennes) : elle peut durer de 4 à 6 mois (=130 à 150 jours). Il n’y a pas de
production d’oestradiol, ni de progestérone ou de FSH.
3. Profil Hormonal
• L’oestradiol est sécrété pendant le pro-oestrus puis à partir d’un certain seuil provoque le pic
de LH et diminue jusqu’au retour à la normale pendant l’oestrus. L’oestrus a donc lieu pendant
la phase décroissante de la production d’oestradiol.
• La sécrétion de FSH augmente depuis le début du pro-oestrus jusqu’au pic de LH de l’oestrus
entrainant l’ovulation.
• Le pic de LH (24 à 36 heures) entraine l’ovulation spontanée dans les 2 à 3 jours qui suivent.
Immédiatement suivie par une production de progestérone par le corps jaune qui augmente
brutalement puis diminue progressivement pendant le métoestrus. Parfois il y a plusieurs pics
de LH.
Remarque : il existe une corrélation entre la taille de la chienne et le nombre de follicules recrutés. La
première cause d’infertilité chez le chien provient d’une mauvaise observation de la période optimale
d’accouplement.
Remarque : Le chien peut avoir des difficultés à s’accoupler en présence de son propriétaire. Le prof
explique cela par des relations de dominances (Escriou ???).
La durée de vie de l’ovocyte est de 4 à 5 jours mais il n’est fécondable que deux jours après ovulation
c’est-à-dire après avoir subi maturation (méïose) : la période féconde commence donc 2 jours après
ovulation et se poursuit jusque 4 à 5 jours après. Les spermatozoïdes peuvent résister jusqu’à 7 jours
dans les voies génitales femelles. Il peut donc y avoir un décalage entre la saillie (pendant l’oestrus
donc après le pic de LH) et l’ovulation (2 à 3 jours après le pic de LH) seulement si l’ovulation a lieu
dans les 7 jours suivant la saillie. Pour que la saillie soit fécondante il vaut mieux éviter qu’elle ait lieu
trop tôt, pendant le pro-oestrus, sinon les spermatozoïdes seront morts au moment de l’ovulation. La
phase d’acceptation du mâle va de 5 jours avant l’ovulation jusqu’à 5 jours après l’ovulation donc il
faut bien calculer son coup pour ne pas « épuiser le mâle pour rien ». Aujourd’hui, on a 70 à 80% de
réussite des saillies lorsqu’on présente les animaux au bon moment malgré la faible fréquence des
chaleurs. Au contraire chez des animaux à cycles rapides et fréquents on a moins de réussite. On peut
même atteindre jusqu’à 90% de réussite chez certaines races de chiennes !
Le frottis s’effectue avec un écouvillon stérile introduit très verticalement et très profondément dans
le vagin de la chienne pour atteindre le col (attention à la fosse clitoridienne !). On réalise ce qu’on
appelle une colpocytologie. Chez les grandes races on ne parvient pas à aller jusqu’au bout avec
l’écouvillon (on extrapole alors les résultats, ou alors on utilise des écouvillons très onéreux utilisés
chez les juments). Puis on étale sur une lame (ne pas frotter l’écouvillon et ne pas repasser au même
endroit pour qu’on puisse interpréter la densité des cellules) et on réalise une coloration pour observer
les cellules en général au May Grunwald Giemsa. Le degré de kératinisation variable permet de
pouvoir se positionner dans le cycle. Plus on a d’oestradiol, plus on a de kératinisation (cela signifie
que la maturation folliculaire progresse).
Attention à l’oestrogénisation accidentelle (le propriétaire qui suit un traitement aux oestrogènes peut
affecter son animal).
Le frottis est utile pour savoir si c’est trop tôt.
- Dosage de progestérone : chez la chienne, il existe une lutéinisation pré-ovulatoire donc les
valeurs des concentrations de progestérone sont toujours assez élevées. Cependant si l’on
dépasse 25 – 30 nmol/L, c’est qu’il y a eu ovulation (production du au CJ). Il reste alors encore
au moins 24h pour réaliser la saillie. Donc pour suivre l'évolution des concentrations en
progestérone un dosage tous les deux jours suffit. C'est la méthode la plus fiable, mais
exclusivement chez la chienne. Le dosage de progestérone permet de mettre en évidence une
désynchronisation possible (schéma ci- dessous). Il ne faut pas en déduire la concentration en
LH (anovulation possible). C’est la méthode la moins chère et la plus précise.
• Réaliser une endoscopie vaginale permet de voir la kératinisation vaginale (« on voit comme
un coup de soleil vaginal, ça pèle ») mais c’est très coûteux donc peu utilisé
• Réaliser une échographie de l’ovaire pour déterminer la croissance folliculaire.
Cependant le collapsus du follicule chez la chienne est d’environ 30% de son volume, il n’est
pas facile à mettre en évidence. Il faut donc réaliser l’échographie souvent et cela devient
rapidement coûteux. C’est la seule méthode qui permet d’estimer correctement le nombre de
chiots (pour des portés de moins de 8 chiots après c’est la galère, tout se mélange)
• Autres méthodes : mesure de résistivité du mucus vaginal (et celle de la muqueuse aussi). Mais
cette mesure peut être « foireuse » (si urine juste avant, faible résistivité et donc masque les
chaleurs).
Autres concepts :
• La prolactine ayant un rôle lutéotrope, on utilise des antiprolactiniques pour induire
l'oestrus. La LH ne maintient pas le CJ mais on ne sait pas si c’est le rôle de la prolactine chez
la chienne.
• Les implants de GnRH présentent des risques de métrite et de croissance kystique des
follicules.
• L’induction de l’oestrus reste peu maîtrisée chez la chienne. Aucun protocole de polyovulation
n’existe encore (risque de pyomètre trop important).
Conclusion :
Ce qu’il faut retenir, d’après les promos précédentes...
CYCLE CHIENNE :
✓ Âge de la puberté dépendant de la race : 6 à 15 mois
✓ Monoestrienne
✓ Environ 2 cycles par an
✓ Monosaisonnée
✓ Ovulation spontanée 2 à 3 jours après pic de LH
✓ Connaître le graphe œstrogène, LH, progestérone au cours du cycle
✓ Globalement : 3 semaines de chaleurs – 2 mois de métoestrus – 4 à 6 mois d’anoestrus
✓ Chez la chienne il existe une lutéinisation pré-ovulatoire (fabrication de progestérone sans
ovulation).
✓ Suivi de chaleur par la progestérone : si on dépasse le seuil de 25 – 30 nmol/L on est sûr que
la chienne a ovulé.
CYCLE CHATTE :
✓ Puberté 4 à 12 mois avec un animal ayant acquis 80% de son poids adulte et une
photopériode adéquate
✓ Polyoestrienne
✓ Environ 2 cycles par an
✓ Saisonnée (chaleurs de Janvier-Février à Août-Septembre)
✓ Ovulation induite par le coït
✓ Chez la chatte il existe une pseudogestation
✓ Si fécondation : phase lutéale de 63 à 65 jours
Point sur les furets : chez le furet, l’ovulation est strictement induite : s’il n’y a pas de sexe, il n’y a pas
d’ovulation. Cela permet de comprendre pourquoi l’abstinence tue chez la femelle furet. En effet, la
femelle qui a commencé son œstrus est incapable de l’interrompre, ce qui entraîne en l’absence de
coït une toxicité importante des oestrogènes. C’est surtout la propriété myéloablative (plus de
plaquettes) qui entraîne la mort entre 6 mois et un an après le début de l’oestrus. La stérilisation chez
le furet entraînant également pas mal de dégâts, il faut du sexe pour survivre.
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360 - 2021 - 2021 1
Repro - CM7 - Induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte
Module : « Étude des appareils uro-génitale, embryologie et endocrinologie »
CM L’induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte – S.Buff
Introduction :
L’induction de l’oestrus est très importante d’un point de vue zootechnique dans les
élevages d’animaux de rente. On cherche à induire la cyclicité et l’ovulation, à
désaisonner les animaux, à synchroniser les chaleurs …
De plus, les chiennes n’ont que deux périodes de chaleurs dans l’année, certains
éleveurs aimeraient raccourcir la période d’anoestrus pour obtenir plus de chiots.
On cherche aussi à induire l’oestrus pour les animaux qui ont une mauvaise
reproduction : retard de chaleurs, absence de cycle, mauvaise proloficité…
Cependant, il ne faut pas oublier que contrôler l’osetrus a parfois des effets
secondaires lourds pour la santé de l’animal.
Les objectifs sont donc d’obtenir un oestrus (ça va encore) et à terme une gestation
(c’est déjà plus compliqué).
L’âge et la race
Les questions que l’on doit se poser sont : Quelle est l’âge de la chienne ? La race ? Des
animaux trop jeunes peuvent avoir une cyclicité pas encore exprimée (à 24 mois il est
courant d’avoir des chiennes de grande race impubères (10 à 15% environ)), cela ne
signifie pas que les chiennes ont des problèmes de reproduction.
Se méfier aussi si la chienne est jeune pubère : les chaleurs sont souvent irrégulières,
comme chez la chatte.
Une autre question que l’on doit se poser est : la chienne a-t-elle eu ses chaleurs ? Parfois
le propriétaire n’a simplement pas su les repérer. C’est le cas notamment pour certaines
chiennes en chenil qui ont des chaleurs frustres, le propriétaire peut parfois passer à
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360 - 2021 - 2021 2
Repro - CM7 - Induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte
Module : « Étude des appareils uro-génitale, embryologie et endocrinologie »
CM L’induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte – S.Buff
côté. En général le mâle est plus doué pour les détecter ! Il faut aussi se méfier des
propriétaires qui « voient les chaleurs de partout » alors qu’il n’en est rien…
Certains animaux ont par contre des troubles de la différenciation sexuelle : mâle qui
ressemble à une femelle, femelle avec clitoris penniforme… (ATTENTION, Il n’y a pas
d’hermaphrodisme chez les chiens et chats, on parle bien de troubles de la
différenciation sexuelle).
Age de la puberté :
La chatte atteint sa puberté entre 6 et 9 mois, elle a alors 80% de son poids adulte. La
puberté est toujours atteinte avant 12 mois mais n’est pas toujours exprimée dès le
début.
Chez le chien, les périodes d’interoestrus dépendent de la race : chez les basenji, berger
allemand, rottweiler, un interoestrus qui dépasse les 6 mois n’est pas normal. On
observe souvent un interoestrus court pathologique.
La durée de l’interoestrus augmente avec l’âge, et ce n’est pas pathologique cette fois-ci :
chez le berger allemand elle peut passer de 4 mois à 6-7 mois.
Lorsque l’animal n’a qu’un cycle par an, on parle d’anovulation. Chez certaines races,
lorsqu’on essaye de stimuler l’ovulation on observe qu’un cycle sur deux (en réalité dans
le deuxième cycle toutes les étapes se font sauf l’ovulation).
Avant 2 ans chez la chienne, il est fréquent d’observer des chaleurs disjointes : la
maturation folliculaire commence mais ne mène pas à l’ovulation (car les phases de
recrutement et de sélection ne sont pas suffisamment établies), une nouvelle vague
folliculaire a lieu juste après où il y a alors recrutement et sélection d’un follicule.
Remarque : c’est le même problème qu’ont les adolescentes qui viennent d’être cyclées :
les règles sont très irrégulières.
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Repro - CM7 - Induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte
Module : « Étude des appareils uro-génitale, embryologie et endocrinologie »
CM L’induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte – S.Buff
Saisonnalité de l’œstrus :
Chez les Félidés à poils courts, l’anoestrus d’hiver prédomine, notamment pour les races
à poils longs tandis que chez les races égyptiennes à poils court, la réceptivité est
beaucoup plus faible.
L’anoestrus peut être régulé comme chez les animaux de rente par le maintien de
l’éclairage ambiant dans le milieu de vie: un éclairage ambiant trop lumineux a tendance
à tropicaliser, et dans ce cas on observe plus de saisonnalité.
Troubles endocriniens :
Pour diagnostiquer une hypothyroïde le mieux est de réaliser une stimulation à la TRH
ou à la TSH et d’observer la réponse de la thyroïde.
On peut exclure une hypothyroïdie facilement en dosant la thyroxine et en voyant que sa
concentration est élevée.
Si en revanche la concentration est faible, on fait un dosage de la TSH. Si la concentration
en TSH est forte et la thyroxine faible, on peut administrer de la thyroxine et obtenir une
réponse (=chaleurs). Sinon cela ne sert à rien.
Attention aussi à l’excès de corticoïdes : un feed back négatif sur l’axe HH freine la
production de FSH et LH et donc l’activité ovarienne. Mais il est très rare qu’on envisage
de faire se reproduire des animaux atteints d’un syndrome de Cushing, et l’absence de
chaleurs chez ces animaux n’est bien souvent qu’un symptôme secondaire…
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Repro - CM7 - Induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte
Module : « Étude des appareils uro-génitale, embryologie et endocrinologie »
CM L’induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte – S.Buff
Si au contraire on souhaite inhiber la fonction reproductrice pendant une durée
déterminée, on peut utiliser des progestagènes. La plupart des progestatifs ont une
activité bloquante, certains d’entre eux peuvent avoir une action pendant 2 ans, leur
utilisation est très intéressante car ils sont très efficaces.
Cas des chiennes de courses dopées : Comme chez les cyclistes, les chiennes de courses sont
aussi dopées (on a surtout des courses aux US et en Angleterre). Pour développer la masse
musculaire, les propriétaires donnent des stéroïdes aux chiens qui ont des propriétés
progestatifs négatifs sur le développement ovarien. Méfiez-vous des propriétaires qui se
plaignent de ne pas avoir de chaleurs chez leur chienne mais qui « oublient » qu’ils l’ont
dopée..
On peut avoir des activités lutéales très prolongées, moins facile à mettre en évidence
que sur une vache, car le retard est difficile à repérer sauf s’il est très grand.
Il est parfois normal qu’une chienne ait un interoestrus de 8 mois, au delà de 10 mois
c’est pathologique !
Dans ce cas là on peut vérifier le taux de PGR, si la PGR est encore présente, deux
possibilités :
- la chienne était peut être en chaleur il y a 70-80 jours
- ou alors le CJ persiste.
Si on refait un dosage une semaine après et que le taux de PGR a diminué, c’est qu’on
avait simplement raté les chaleurs, si le taux est resté stable, alors l’action lutéale est
très prolongée. Ceci peut se traiter aux PGL. Attention car les PGL chez les carnivores ont
des effets secondaires très importants, la dose thérapeutique est égale aux deux tiers de
la dose létale, traitement à éviter absolument !
Il faut aussi faire attention pour le traitement des piomètres.
Les doses de PGL synthétiques qu’on utilise chez la chienne sont très faibles : seulement
0,4microg/kg.
En comparaison, un flacon qui traite une jument une fois peut traiter les chiennes d’une
clinique pendant 5 ou 6 ans.
Les PGL sont donc à manipuler avec la plus grande prudence, et on les dilue
énormément afin de ne pas les injecter aux doses létales.
II) Protocoles
Avant toute intervention, il faut patienter, vérifier si l’anoestrus est primaire (chienne
qui n’a jamais eu ses chaleurs) ou secondaire (chienne qui a déjà eu un œstrus).
En cas d’anoestrus primaire, on intervient au bout de 2 à 3 mois de retard, pour un
anoestrus secondaire on intervient au bout de 8 à 10 mois d’anoestrus.
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Repro - CM7 - Induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte
Module : « Étude des appareils uro-génitale, embryologie et endocrinologie »
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On vérifie les taux de thyroxine et de TSH pour exclure (ou non) une pathologie
thyroïdienne.
Si les résultats sont négatifs, on dose la PGR pour voir si on a un CJ persistant (très rare).
On peut aussi doser le cortisol et les androgènes en cas de suspicions de dopage (cas des
chiennes de courses aux US et en Angleterre).
Chez les espèces de rente, on utilise l’ECG ou l’hCG pour leurs propriétés FSH like. Mais
chez les carnivores :
Ces protocoles utilisés chez les ruminants ne fonctionnent absolument pas chez
les carnivores, à déconseiller !
Le DES donne des bons résultats chez la chienne (notamment chez les chiennes
androgénisées), malheureusement il est maintenant interdit d’utilisation chez
l’animal car il provoque des effet secondaire chez la femme, des problème de
reproduction (atrésie utérine par exemple) transmis aux filles, voire même aux
petites filles !
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normalement ces implants étaient utilisés chez le mâle pour contrôler l’activité
sexuelle.
Pour induire l’œstrus on peut aussi utiliser des substances anti-prolactine comme
la bromocriptine et la cabergoline (pour ses propriétés anti sérotonine et ses
propriétés dopamine ) qui sont efficaces. L’ergoline n’a en revanche aucun effet.
Conclusion : Les deux techniques les plus utilisées pour induire les chaleurs sont donc
les implants de GnRH et l’injection de cabergoline. Pour la GnRH, l’action est rapide mais
il y a des effets secondaires. La cabergoline est plus lente (quelques semaines) mais il y a
peu d’effets secondaires. (On notera que la cabergoline est assez chère mais que l’on peut y
remédier en faisant une ordonnance au propriétaire et en lui conseillant d’aller chez son
pharmacien qui avec un peu de chance lui donnera le générique car cette hormone est aussi utilisée
chez l’homme…)
Il semblerait qu’il existe des antagonistes de la GnRH, qui pourraient être intéressants
pour repousser les chaleurs de 1 à 2 mois, sans effets secondaires. A voir dans les années
à venir…
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Repro - CM7 - Induction de l’oestrus chez la chienne et la chatte
Module : « Étude des appareils uro-génitale, embryologie et endocrinologie »
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Chez la chatte le meilleur traitement pour induire l’œstrus reste le contrôle de la
photopériode : si on utilise des expositions lumineuses d’au moins 10 heures dans une
journée, on obtient en 2 à 3 semaines une induction de l’oestrus. Il ne faut donc pas
chercher compliqué avec une stimulation chimique de l’oestrus, d’autant plus que cela
ne fonctionne pas très bien chez la chatte !
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Informatique et libertés », dont la violation est
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I) GENERALITES
A) Rappels de physiologie
1) Durées de gestation
Chez la chienne, il est important de bien retenir la durée de gestation. En effet, la gestion
de la prématurité ou d’un retard à l’accouchement sont extrêmement complexes pour
cette espèce, et aboutissent souvent à la mort de la chienne.
La gestation dure :
Attention, il ne faut pas dire le jour du partiel que la gestation dure 2 mois chez la
chienne, il faut savoir très précisément sa durée !
Le décalage entre la date de saillie et la date d’ovulation peut être important (-5 à +5
jours). En effet :
- La période fertile (durée pendant laquelle l’ovocyte est fécondable) dure 3 jours :
elle s’étend du 2ème jour après l’ovulation jusqu’au 5ème jour après l’ovulation
(Cinq jours après l’ovulation, l’ovocyte dégénère, on ne peut plus avoir de
fécondation même si les chaleurs ne sont pas finies.)
- De plus les spermatozoïdes peuvent survivre 7 jours dans les voies génitales
femelles (à retenir). Donc un spermatozoïde mis en place 5 jours avant
l’ovulation peut féconder l’ovocyte 2 jours après l’ovulation soit 5+2=7 jours
après la saillie fécondante.
On notera également que le premier accouplement n’est pas toujours efficace. Le rôle du
vétérinaire consiste donc à préciser le stade exact de gestation.
Une chienne peut être fécondée de -5 jours à +5 jours après son ovulation
Remarque : chez la chatte il faut au moins 3 coïts pour obtenir 80% d’ovulation !
2) L’implantation tardive
Que ce soit dans l’espèce canine ou féline, l’implantation de l’embryon se fait assez
tardivement : chez la chienne vers J15 – J17 après ovulation, chez la chatte vers J11 – J14
après ovulation (on pourra retenir environ deux semaines chez chacun). C’est comme si chez
la femme l’implantation avait lieu au bout de 3 mois de grossesse. L’embryon sera
difficilement mis en évidence avant son implantation.
3) Particularités spécifiques
Remarque : Chez la chienne non gestante, le CJ persiste entre 70 à 90 jours, alors que
chez la chienne gestante il persiste de 61 à 63 jours, donc contrairement à ce qui se passe
chez les autres espèces, la gestation diminue la survie du corps jaune.
La persistance d’un corps jaune chez les autres espèces est signe de gestation mais ce
n’est pas le cas chez la chienne donc ATTENTION le dosage de la progestérone ne pourra
pas servir pour réaliser un diagnostic de gestation !
1) Observation clinique
Si ces modifications surviennent plus tôt, c’est qu’il se passe quelque chose d’anormal.
En effet, il est impossible que cela survienne au premier tiers de gestation puisque
l’embryon n’est pas encore fixé et mène une vie libre. La répercussion apparait donc dès le
deuxième tiers de gestation et est vraiment visible pendant le dernier tiers.
La chatte est gestante car le tractus mammaire est développé mais la chienne est
simplement obèse !
Remarque : Ces phénomènes sont observables 10 à 15 jours avant terme chez les chiennes
primipares. Par contre sur une chienne multipare, ces signes sont retardés et peuvent n’être
observables que la veille ou l’avant veille de la parturition.
On peut également mettre en évidence les ampoules foetales c’est-à-dire une dilatation
des cornes utérines (mais dur à voir, il faut réaliser une laparotomie ; utilisé par exemple lors
d’une stérilisation pour voir si la chatte n’est pas gestante au moment de l’opération), les
conceptus ou des marqueurs spécifiques de leur présence. Cette méthode est très précoce,
cependant ce n’est pas vraiment utilisé en clinique, et c’est une méthode invasive
I) Réalisation pratique
Il existe trois méthodes de réalisation d’un diagnostic de gestation, qui sont :
1) Pour la chienne
C’est une méthode très importante, car simple à réaliser et gratuite. Les ampoules
fœtales sont perceptibles dès J17 à J22 après l’ovulation (taille d’un petit pois). Pour plus de
sûreté néanmoins, ce mode de diagnostic est recommandé entre J28 et J31 (taille d’un petit
œuf de poule, ø ≈ 3 cm).
Ampoules foetales
Petits conseils : Pensez à utiliser vos 10
doigts, et évitez de confondre un côlon bien
plein avec des ampoules fœtales !
2) Pour la chatte
Cette méthode de diagnostic est facile à accomplir chez le chat. L’identification des
ampoules peut se faire vers J15, il est recommandé de la tenter vers J21-J25 après la saillie.
Le diamètre des ampoules varie alors entre 2,5cm et 3cm (taille d’une balle de ping-pong).
1) Radiographie
Dilatations ampullaires
Il ne faut pas coûte que coûte essayer de donner précoce une réponse au propriétaire
car généralement on se plante ! En radiographie, il vaut mieux attendre.
Les ampoules fœtales sont visualisables chez la chienne très précocement (le
lendemain de l’implantation) dès J15 - J18 après l’ovulation (pour certaines chiennes c’est un
peu plus tardif : 23-24 jours), c'est-à-dire 17 à 20 jours après le pic de LH. Pour effectuer un
diagnostic très précoce, il faut pouvoir compter aussi bien sur l’expertise du praticien que
sur la qualité du matériel employé : en effet, trouver des ampoules fœtales de 6 mm ds
l’abdomen du dogue allemand ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple !
Une vésicule embryonnaire est une sphère, c'est-à-dire que l’image qu’on en aura à
l’échographie sera toujours ovoïde, et ce quel que soit l’angle d’orientation de la sonde par
rapport à l’animal (longitudinalement ou transversalement). Ce point est très important
pour différencier les ampoules fœtales des autres structures abdominales avec lesquelles il
pourrait y avoir confusion. Par exemple, l’image du côlon ou de la vessie sera celle d’une
structure tubulaire et à activité contractile. On peut donc en avoir une image circulaire avec
la sonde orientée d’une certaine façon, mais si on fait pivoter celle-ci de 90°, l’image devient
celle d’un tube.
Si l’image reste sphérique quand on pivote la sonde, c’est que la chienne est
gestante.
NB : un pyomètre est une inffection de l’utérus chez la chienne, qui se caractérise par
l’accumulation pathologique de liquide dans l’utérus. La seule différence entre un pyomètre
et un utérus de chienne gestante est l’aspect moins circularisé de l’utérus dans le cas du
pyomètre. Néanmoins la confusion reste possible…
Vers J20, le diamètre des ampoules fœtales est de 20 mm. Vers J30 le diamètre est
de 30-40 mm, on peut voir le thorax et les bourgeons des membres.
Cette méthode n’a en fait aucun intérêt, pas plus chez la chienne que chez la chatte,
car aucune valeur prédictive n’a été proposée… Chez la chienne, le CJ persiste qu’elle soit en
gestation ou non, donc les taux de PGR sont identiques en présence ou en absence de
gestation, il faudrait réaliser une correction (avec un facteur
« Le premier qui me marque de dilution) et quoiqu’il en soit ça n’aurait aucune valeur
dans une copie qu’on peut prédictive. Chez la chatte, après ovulation, on a bien
faire un diagnostic de augmentation du taux de progestérone et stagnation de ce
gestation chez la chienne en taux pendant toute la durée de gestation. Ce taux devient
mesurant le taux de Pg, je le
significativement différent à 30 jours de gestation, donc on
peut alors à ce moment supposer une gestation. Mais à ce
flingue » (=-10 direct)
stade, on peut déjà réaliser une palpation, qui est une
méthode plus fiable que le dosage de progestérone.
NE PAS UTILISER
Ce marqueur est intéressant pour l’espèce canine. La relaxine a été découverte en 1927,
il s’agit d’une hormone, produite par le placenta (syncitium trophoblastique), qui a un rôle
dans le maintien de la gestation par :
• Relâchement des fibres musculaires lisses de l’utérus, ce qui inhibe les contractions
myométriales.
• Autorisation de croissance du tissu utérin ce qui contribue au développement
harmonieux des ampoules fœtales.
• Augmentation du diamètre pelvien avant la mise bas.
NB : la relaxine met en évidence la présence d’un placenta, donc s’il y en a un de présent mais
que les fœtus sont morts, on a aura quand même un résultat positif. De même il existe des
femelles (souvent diabétiques) qui possèdent un placenta en permanence et qui donneront
lieu à des résultats faux positifs. Enfin si le résultat est négatif, il peut s’agir d’un faux négatif
(avant J28) si la femelle ne produit pas encore de relaxine en quantité suffisante. Ce test peut
aussi être positif chez les mâles présentant une affection prostatique.
Résultats du diagnostic :
Cette estimation est importante car on peut avoir un décalage de 5 jours entre la
saillie et l’ovulation ce qui peut fausser la détermination de la mise bas.
2) Par échographie
On a encore une fois des tableaux qui permettent une bonne datation du début de
la gestation chez la chienne. Ils établissent la date en fonction de la position de l’embryon,
des tailles relatives, des organes visibles ou pas encore, voire même de ceux qui
disparaissent au cours de la gestation (la disparition d’une artère au niveau de l’œil du chiot
indique que l’animal est à terme). On peut ainsi effectuer une datation à deux jours près.
Il faut néanmoins exercer un esprit critique vis à vis de ces tables : ainsi par exemple,
avec l’apparition de nouveaux appareils échographiques plus performants, les anses
intestinales sont visibles dès J35, alors qu’elles ne sont indiquées qu’à partir de 57 à 63 jours
dans les tableaux (qui datent de 15-20 ans). Tout dépend de la qualité de l’image obtenue.
Jours post LH
Position de l’embryon
Le long de la paroi 23-25
Libre dans la vésicule 29-33
Membranes fœtales
Sac vitellin *
On utilise pour cela la radiographie (examen fixe, alors qu’en échographie, il est difficile
de visualiser toutes les vésicules). Elle permet de
compter les colonnes vertébrales d’une part, et les
crânes d’autre part : il est important de compter les
deux pour être à peu près sûr du résultat avancé et de
faire le décompte de chaque deux fois. Cela dit il existe
toujours un risque non négligeable d’erreur,
notamment lorsque le nombre de fœtus excède 8, on a
20% d’erreur dans le comptage du fait de leur
superposition (on trouve des chiffres différents pour le
nombre de crânes et de colonnes…). Dans ce cas-là il
vaut mieux annoncer au propriétaire : « il y a plus de 8
chiots » que de dire « il y en a 10 ».
Attention, une chienne peut très bien avorter d’une partie de la portée, donc ne pas
faire le décompte trop précocement ou bien penser à prévenir le propriétaire qu’il peut y
avoir des modifications dans le nombre de fœtus. De plus, 11% des ampoules mises en
évidence résorbent (tous les ovocytes ne sont pas fécondés).
1) Radiographie
Il est difficile de mettre en évidence le nombre de fœtus par échographie car les
ampoules fœtales ne sont pas toutes dans la même section.
Si la date d’ovulation n’est pas connue (en particulier chez la chienne), il faut attendre
encore 5 à 6 jours de plus.
Contrairement
à
la
vache,
l’utérus
est
suspendu
par
le
ligament
large,
par
sa
face
dorsale.
Le
col
de
l’utérus
a
la
capacité
de
se
dilater
et
de
se
fermer.
Il
est
constitué
de
plis
longitudinaux
:
il
sera
plus
facile
d’accès,
surtout
pour
l’insémination
artificielle.
Pour
observer
le
col
il
suffit
d’introduire
un
spéculum
au
niveau
des
voies
génitales.
Ventralement
à
l’utérus
se
trouve
la
vessie.
Vue
crâniale
de
l’utérus
La
fente
vulvaire
est
verticale.
Les
lèvres
présentent
une
musculature
puissante
(fermeture
de
la
vulve
possible).
La
vulve
et
le
rectum
se
superposent
et
la
vulve
est
donc
en
Pour
faire
un
suivi
de
reproduction
on
peut
réaliser
une
palpation
transrectale
mais
attention
la
paroi
du
rectum
est
très
fine
!
Bien
que
l’on
puisse
introduire
le
bras
très
facilement
il
faut
être
délicat
pour
ne
pas
léser
la
paroi.
De
plus
chez
la
jument
on
a
une
musculature
très
puissante
qui
peut
faire
«
effet
presse
»
ou
garrot
sur
un
bras
puissant.
B) L’ovaire
Il
y
a
une
inversion
du
cortex
et
de
la
médulla
au
niveau
de
l’ovaire.
Le
cortex
comporte
les
follicules
et
se
trouve
en
position
centrale,
il
est
en
contact
avec
le
milieu
extérieur
au
niveau
de
la
fosse
d’ovulation.
La
médulla
est
en
périphérie,
on
y
retrouve
toute
la
vascularisation.
Les
follicules
sont
intra-‐ovariens,
ils
sont
donc
difficiles
à
palper
(contrairement
à
la
vache)
mais
on
a
des
follicules
en
croissance
puis
rapidement
un
follicule
dominant
assez
gros
que
l’on
peut
réussir
à
palper.
Le
corps
jaune
est
non
palpable.
La
taille
de
l’ovaire
dépend
de
son
activité
:
s’il
y
a
une
forte
activité
ovarienne,
il
sera
gros,
si
cette
activité
est
faible,
il
sera
de
petite
taille.
Lors
de
la
palpation
transrectale
l’ovaire
se
situe
assez
loin.
Il
faut
remonter
sur
les
cornes
de
l’utérus
pour
le
trouver
:
c’est
assez
difficile
car
il
faut
aller
le
chercher
profondément
et
cela
peut
être
dangereux
si
la
jument
bouge
(épaule
démise
!).
A) La
puberté
La
puberté
est
définie
comme
le
moment
où
débute
la
première
ovulation/
le
premier
œstrus.
Elle
survient
entre
l’âge
de
8
et
37
mois
(15
mois
en
moyenne).
Les
facteurs
de
variation
de
l’âge
de
la
puberté
sont
:
• La
nutrition
(%
de
graisse
corporelle)
• La
localisation
de
l’élevage
(si
on
est
à
l’équateur
ou
dans
l’hémisphère
nord
c’est
différent)
• Les
conditions
d’élevage
et
les
contacts
sociaux
(a
présence
d’un
étalon
stimule
la
puberté,
à
l’inverse
si
la
jument
est
seule
au
box
la
puberté
sera
plus
tardive)
• Le
poids
de
la
jument
(premières
chaleurs
retardées
si
l’animal
est
trop
maigre).
• La
race.
A
la
naissance,
la
jument
possède
150
000
follicules.
Après
la
production
de
follicules,
il
y
a
soit
atrésie
avant
la
puberté,
soit
développement
induit
de
follicules
par
stimulation
hormonale.
B) La
saisonnalité
On
observe
que
:
-‐
85%
des
juments
présentent
un
polyoestrus
saisonnier
-‐ 5%
ont
des
chaleurs
toute
l’année.
Mais
leurs
cycles
s’interrompent
très
souvent
en
plein
milieu
de
la
saison
de
reproduction,
«
like
a
battery
wich
needs
to
reload
»,
ce
qui
est
très
frustrant
!
-‐ 10%
ont
des
chaleurs
irrégulières,
ce
sont
les
plus
jeunes
juments.
Il
ne
faut
jamais
essayer
de
mettre
à
la
reproduction
une
jument
trop
jeune.
Dans
l’hémisphère
nord,
les
oestrus
se
succèdent
d’avril
à
septembre,
et
l’activité
sexuelle
est
maximale
de
mai
à
août
(pic
de
fertilité
autour
du
22
juin
au
moment
du
solstice
d’été
chez
une
jument
cyclée)
mais
certains
éleveurs
mettent
leurs
juments
à
la
reproduction
plus
tôt
pour
avoir
des
poulains
précoces.
Remarque
:
Le
fait
que
la
jument
entre
en
chaleur
à
cette
période
permet
que
la
mise
bas
se
fasse
aux
alentours
du
printemps
(rappel
la
gestation
dure
11
mois
chez
la
jument),
soit
une
période
favorable
au
poulinage,
surtout
du
point
de
vue
de
l’apport
nutritionnel
(donc
au
printemps).
Autour
du
solstice
d’hiver,
la
jument
est
en
anoestrus.
La
fin
de
la
saison
de
reproduction
est
repérée
avec
la
dernière
ovulation
de
l’année
(cela
varie
beaucoup
d’une
jument
à
l’autre
:
de
septembre
à
décembre
dans
l’hémisphère
nord),
et
la
saison
de
reproduction
se
situe
entre
la
première
et
la
dernière
ovulation
de
l’année.
Entre la période d’œstrus et l’anoestrus, il y a une phase de transition de 50-‐60 jours :
-‐ Autour
de
l’équinoxe
d’automne
(23
septembre)
pour
la
transition
d’automne
-‐ Autour
de
l’équinoxe
de
printemps
(21
mars)
pour
la
transition
de
printemps.
Durant
ces
phases
de
transition,
les
chaleurs
sont
longues,
il
y
a
croissance
folliculaire
mais
pas
d’ovulation.
Cette
phase
s’arrête
à
la
première
ovulation,
donc
au
début
de
l’œstrus.
-‐ Les
cycles
sont
plus
rapides
chez
une
jeune
jument
et
chez
une
jument
âgée
et
la
saison
de
reproduction
est
plus
courte.
-‐ Plus
les
chaleurs
se
répètent
et
plus
on
a
de
chances
d’obtenir
une
gestation.
Pour
les
Haras
Nationaux,
la
saison
administrative
est
du
1er
février
au
15
juillet.
En
début
de
cette
saison,
il
y
a
peu
de
fécondation.
La
date
de
naissance
officielle
est
pour
certaines
races
le
1er
janvier
(c’est
le
cas
de
chevaux
de
course
par
exemple).
Les
éleveurs
veulent
donc
faire
naître
les
poulains
tôt
dans
l’année
pour
pas
qu’ils
n’aient
de
retard
pour
les
courses
(en
effet,
un
poulain
de
2006
par
exemple,
qu’il
soit
né
en
janvier
ou
décembre,
courra
avec
des
poulains
de
2006).
v La
transition
automnale
vers
l’anoestrus
d’hiver
commence
quand
la
lumière
du
jour
diminue,
la
sécrétion
de
mélatonine
augmente,
d’où
une
diminution
de
GnRH
et
une
réduction
du
développement
folliculaire.
ATTENTION
:
C’était
l’inverse
chez
les
petits
ruminants,
la
mélatonine
stimulait
l’axe
hypothalamo-‐hypophysaire
!
C) Le
cycle
œstral
1) Le
cycle
Le
cycle
œstral
est
en
réalité
un
enchaînement
d’œstrus
et
de
dioestrus
:
il
dure
21
jours
en
moyenne
(18
à
24
jours)
(environ
3
semaines).
Chaque
cycle
est
séparé
du
suivant
par
une
phase
d’anoestrus
:
c’est
le
moment
où
le
rythme
de
reproduction
annuel
est
complètement
stoppé
(chez
85%
des
juments,
il
n’y
a
pas
d’ovulation).
Il
se
caractérise
par
:
-‐
Une
chute
de
la
sécrétion
de
LH
pendant
la
transition
automnale,
-‐ Une
diminution
de
la
sécrétion
de
GnRH,
-‐ Pas
de
changement
apparent
pour
la
FSH
(La
quantité
reste
la
même
durant
toute
l’année,
elle
demeure
élevée
même
durant
l’anoestrus).
En
période
de
transition,
il
y
a
encore
sécrétion
de
FSH
donc
il
y
a
encore
des
follicules
mais
ceux-‐ci
grandissent
moins.
En
plus
de
l’anoestrus
d’hiver,
on
peut
avoir
des
anoestrus
dus
à
la
nutrition,
la
lactation,
à
des
vaccins
à
base
de
GnRH
(si
problèmes
de
comportement,
mais
on
n’a
pas
d’indication
sur
la
durée
d’efficacité),
à
l’administration
de
progestérone,
à
la
sénescence,
ou
encore
à
un
hypopituitarisme…
On
peut
séparer
la
mère
du
poulain
pour
ne
pas
avoir
d’anoestrus
de
lactation.
Remarques
:
-‐
L’action
du
vaccin
a
GnRH
est
la
même
que
si
la
jument
était
ovariectomisée
sauf
que
celle-‐ci
a
toujours
ses
ovaires
donc
l’activité
cyclique
peut
revenir.
-‐ Une jument ne peut pas être en œstrus si elle sécrète trop de testostérone.
-‐ Le Regumate est le produit le plus utilisé pour remplacer l’activité des ovaires.
Le
corps
jaune
produit
de
la
progestérone
qui
inhibe
le
comportement
de
chaleur,
et
a
un
effet
inhibiteur
sur
la
synthèse
de
LH.
D) La
gestation
Si
l’accouplement
a
réussi,
la
jument
sera
gestante
pendant
11
mois
(301
à
375
jours
:
variations
non
négligeables
dépendant
de
la
race
et
des
facteurs
maternels).
Pour
des
chaleurs
normales
le
taux
de
gestation
est
de
60%.
En
cas
d’échec,
on
peut
remettre
la
jument
à
la
reproduction
3
semaines
plus
tard
grâce
à
ses
multiples
cycles
qui
se
succèdent.
Après
la
gestation,
on
a
une
reprise
ovarienne
9
à
12
jours
post-‐partum
en
moyenne
(5
à
18
jours)
:
les
premières
chaleurs
sont
des
chaleurs
de
lait
pendant
lesquelles
le
taux
de
gestation
On
place
la
jument
dans
la
barre
de
contention,
et
on
approche
le
mâle
souffleur.
On
regarde
le
comportement
de
la
jument.
En
œstrus,
la
jument
relève
la
queue,
se
campe,
émet
un
jet
d’urine
et
cligne
de
la
vulve
(extériorisation
rythmique
du
clitoris).
En
dioestrus,
la
jument
fouaille
de
la
queue,
botte,
couine,
cherche
à
mordre
l’étalon
et
s’en
éloigne
si
elle
est
en
liberté.
1) Palpation
transrectale
Pendant
l’œstrus,
le
vestibule
du
vagin
est
rosé,
le
col
de
l’utérus
est
relâché,
affaissé
sur
le
plancher
du
vagin
(on
peut
regarder
le
nombre
de
doigts
qu’on
arrive
à
y
passer).
Le
canal
cervical
est
ouvert,
l’utérus
est
flasque
et
il
y
a
de
gros
follicules.
ATTENTION :
Les
ovaires
peuvent
également
être
palpés,
on
essaye
de
reconnaître
l’avancement
du
cycle
en
comparant
la
taille
des
follicules.
On
ne
peut
pas
sentir
le
corps
jaune
chez
la
jument
car
elle
présente
une
inversion
dans
sa
structure
ovarienne
:
la
médulla,
le
cortex
et
la
fosse
ovulatoire
sont
à
l’extérieur,
alors
que
les
corps
hémorragiques
et
jaunes
sont
à
l’intérieur.
Remarque
:
Leur
position
est
variable
à
cause
de
la
présence
d’un
mésovarium
très
étendu
qui
autorise
un
certain
mouvement
des
ovaires.
Œstrus
Di
œstrus
Stimulation
par
l’étalon
Lève
la
queue
fouaille
de
la
queue
Se
campe
Botte
Emet
un
jet
d’urine
Couine
et
cherche
à
mordre
Cligne
de
la
vulve
S’éloigne
Ovaires
Follicules
larges
et
souples
Follicules
de
taille
variable
Uterus
Relâché,
souple
Tonique
Œdème
Pas
d’œdème,
uniforme
et
Diamètre
augmenté
tubulaire
Cervix
Court,
large,
plat,
souple
Long,
tubulaire,
ferme
Ouvert
et
rose
Fermé,
pâle
Affaissé,
humide
Haut
et
sec
On a de nombreux moyens de maitrise du cycle chez la jument.
A) Suppression
de
l’oestrus
Pour
une
suppression
sur
une
courte
durée,
on
peut
faire
des
injections
d’analogues
de
la
progestérone
(progestagènes)
(Altrénogest,
Régumate®
équin
:
1ml/50
kg,
par
voie
orale,
pendant
au
moins
10
jours).
On
ne
sait
pas
quand
est-‐ce
que
la
jument
reviendra
en
chaleur
après
l’arrêt
du
traitement.
Par
contre,
il
y
a
des
précautions
à
prendre
:
il
faut
porter
des
gants,
surtout
pour
les
femmes
(car
possibilité
de
dérèglement
menstruel).
Pour
une
suppression
de
longue
durée
de
l’oestrus,
la
gestation
est
une
bonne
méthode:
les
cupules
endométriales
produisent
de
l’eCG
(permettant
l’entretien
du
corps
jaune).
Il
suffit
ensuite
d’écraser
manuellement
l’embryon
à
20
jours,
ou
de
faire
avorter
la
jument
40
jours
après
la
fécondation.
- La
méthode
«
abrupte
»
:
on
va
éclairer
artificiellement
pendant
16h
par
jour,
à
partir
du
solstice
d’hiver,
pendant
au
moins
35
jours
(si
on
peut
lire
un
journal
dans
le
box,
c’est
bon
!).
La
première
ovulation
a
lieu
70
jours
après
le
début
du
traitement.
- Méthode
plus
graduelle
:
30
minutes
ou
1
heure
par
semaine
avant
de
passer
à
16h
par
jour
- Méthode
plus
intermittente
(alternance
de
courtes
périodes
de
lumière
et
d’obscurité)
10h
Lum
–
8h
obscurité
-‐2h
L.-‐4h
O.
Il y a plusieurs intérêts :
Pour
faciliter
la
transition,
on
peut
donner
donner
du
Regu-‐mate
et
de
la
PGF2α,
ainsi
que
des
petites
doses
journalières
de
Cystorelin
(GnRH)
dès
qu’on
a
un
follicule
de
25
mm,
la
jument
sera
alors
en
chaleur
avec
de
plus
gros
follicules.
La
jument
est
plus
réceptive
à
l’usage
des
hormones
en
fin
de
transition.
- La
vulve
- Le
vestibule
du
vagin
- Le
col
de
l’utérus
La conformation périnéale est essentielle. Voici un exemple d’une conformation souhaitée :
Et
voici
un
exemple
de
conformation
périnéale
non
souhaitée
:
La
conformation
périnéale
peut
être
étudiée
en
utilisant
l’index
de
Caslick,
correspondant
à
la
multiplication
de
la
longueur
de
la
vulve(cm)
par
l’angle
d’inclinaison
du
vagin
(ne
doit
pas
excéder
10
degrés
!).
La
fertilité
est
optimale
si
l’index
est
inférieur
à
100,
elle
est
normale
si
l’index
est
inférieur
à
150.
L’index
de
Caslick
doit
être
réévalué
si
la
jument
a
perdu
sa
condition
physique.
Les
lèvres
de
la
vulve
doivent
de
plus
bien
s’appositionner,
et
le
périnée
doit
être
situé
au
2/3
sous
le
détroit
du
périnée.
• Lors
d’un
accouplement
avec
une
jument
à
risque,
les
bactéries
et
les
liquides
s’accumulent,
ce
qui
maintient
ou
augmente
l’endométrite
et
conduit
à
de
l’infertilité
(l’utérus
est
un
environnement
idéal
pour
le
développement
des
bactéries).
En
cas
d’accouplement
naturel,
les
antibiotiques
directement
dans
le
vagin
(il
peut
être
nécessaire
de
réaliser
une
culture
bactérienne
pour
choisir
l’antibiotique
dans
ce
cas
il
faut
la
réaliser
AVANT
l’accouplement).
A) Monte
naturelle
Prérequis
:
les
spermatozoïdes
survivent
48
à
72h
(4
jours
chez
un
bon
étalon)
dans
les
voies
génitales
femelles.
L’ovocyte
survit
6
à
12h
après
l’ovulation.
Il
faudra
donc
inséminer
la
jument
avant
l’ovulation,
donc
avant
l’émission
de
l’ovocyte.
L’embryon
met
5
jours
pour
atteindre
l’utérus
(si
son
trajet
dure
plus
longtemps,
il
meurt).
On
va
faire
passer
la
jument
à
la
barre.
La
saillie
aura
lieu
toutes
les
48h
dès
que
la
jument
est
réceptive.
L’échographie
ne
sera
pas
utilisée
si
on
peut
faire
4
ou
5
saillies
par
chaleur,
sinon
elle
sera
utilisée
si
on
ne
peut
faire
que
2
saillies
par
chaleur.
On
arrêtera
les
saillies
quand
le
test
à
la
barre
sera
négatif.
Cette
méthode
est
plus
compliquée,
le
nombre
de
paillettes
renfermant
les
spermatozoïdes
est
le
plus
souvent
limité.
On
va
faire
une
IA
par
chaleur
dans
la
plupart
des
cas
(avant,
2
IA
par
chaleur).
Cette
IA
est
profonde,
avec
utilisation
d’une
sonde
à
aspect
spécial,
en
haut
des
cornes.
On
fait
un
suivi
gynécologique
6h
après
l’ovulation.
Petit
point
vocabulaire
!
En
effet
le
cours
était
en
anglais.
Vous
pouvez
vous
reporter
aux
diapos
de
la
prof
pour
les
explications
dans
la
langue
si
vous
le
préférez.
Au
partiel
les
questions
seront
posées
dans
les
deux
langues,
et
nous
pourrons
y
répondre
en
français
ou
en
anglais
!
Enfin
pour
ceux
qui
voudraient
en
savoir
plus,
consultez
le
Manuel
de
reproduction
équine
de
T.L.
Blanchard,
D.D.
Varner,
J.
Schumacher,
S.P.
Brinsko,
S.L.
Tigby,
(édition
Maloine
2005
-‐
chapitres
1,2
et
3)….
I. Commémoratifs
Il s’agit de faire une anamnèse :
- âge/race
- dates des chaleurs et insémination
- durée et manifestations des chaleurs
- dates des poulinages
- pathologies
- traitements curatifs ou préventifs récents
Il faut regarder :
- l’intégrité du sphincter anal
- la bonne coaptation des lèvres vulvaires
- la position de la vulve par rapport au pubis (risque contamination lors de la défécation) : à
l’état physiologique la vulve est verticale. En œstrus, elle est allongée, ramollie et souple
alors qu’en dioestrus elle est courte, tendue et resserrée.
Remarque : Avec la vieillesse l’axe de la vulve dévie vers l’avant ainsi les crottins peuvent se retrouver
dans la vulve puis le vagin ou même dans l’utérus.
- La présence d’écoulements
B. Mamelle
Il y a deux glandes mammaires totalement séparées par un fascia avec un trayon par glande avec
chacun deux ou trois ouvertures. La mamelle est en région inguinale, de petite taille et protégée par
des traumas. Elles sont plus larges en périodes de lactation.
Lors de l’examen il faut regarder la symétrie, l’éventuelle présence d’œdème et de zone de chaleur,
la consistance.
1. Utérus
Le ligament large est constitué par 2 plis du péritoine et permet l’attache de l’utérus à la région sous-
lombaire. Plus la jument est vieille, plus le ligament est lâche et plus les ovaires sont bas.
En oestrus l’utérus et la vulve sont flasques, le col est ouvert et l’utérus est œdémateux.
A l’échographie, on observe :
- Lors de l’œstrus : œdème en «roue de charrette» ou «quartier d’orange», avec plus ou
moins de liquide.
- Lors du dioestrus, l’utérus est homogène, sans œdème.
2. Ovaires
Ils ont une forme de haricot avec une fosse ovulatoire (la structure anatomique est inversée : cortex
A à l’intérieur et médulla à l’extérieur). Lors de la palpation transrectale, on peut difficilement distinguer
le CJ et les follicules dominants c’est pourquoi on réalise plutôt une échographie transrectale pour
assurer le suivi de la croissance folliculaire.
B. Echographie transrectale
Elle permet le suivi de la croissance folliculaire (diamètre de 5 à 70mm), la confirmation d’ovulation
par la détection du CJ. Elle est utile à la détection des ovulations, et des pathologies ovariennes
(hypoplasie, tumeur, …).
Au niveau de l’utérus, on peut :
- Vérifier l’aspect utérin (présence d’œdème ou non),
- Vérifier la présence de pathologies utérines (accumulation de liquide utérin, kystes
endométriaux, …)
- Etablir le diagnostic et le suivi de gestation,
- Contrôler l’involution utérine,
B - Et éventuellement contrôler l’éjaculation.
Pour cela il faut utiliser de préférence une barre d’examen, une luminosité adéquate. L’échographie
se fait par voie transrectale toujours APRES avoir palpé manuellement. On cherche à visualiser
l’ensemble de l’appareil génital (col et corps utérins en CL, cornes en CT et ovaires). Il existe différents
modes (temps réel, mode B), avec une sonde linéaire de 5 ou 7 MHz.
L’ovaire en CT permet de voir un follicule noir et homogène ou un CJ avec une apparence variable.
C. Examen vaginal
Il a pour but l’examen des parois vulvaires et vaginales, du col de l’utérus. On regarde, à l’aide d’un
vaginoscope, différents critères :
- Qualité/quantité des sécrétions,
- Congestion des muqueuses,
- Degré d’ouverture du col par évaluation manuelle,
- Position du col.
Il est réalisé grâce à un spéculum qui est un tube en plastique avec une source lumineuse.
Il n’est pas toujours réalisé en raison du risque de contamination. C’est pourquoi les conditions
sanitaires sont importantes (queue protégée, lavage, désinfection, …).
Il existe des examens complémentaires qui n’ont pas été développés en cours (cytologie utérine,
bactériologie, dosage hormonal, endoscopie, …).
Contenu
I) Fécondation et développement embryonnaire précoce .............................................................. 2
A) Fécondation............................................................................................................................................. 2
B) Reconnaissance maternelle .............................................................................................................. 2
C) Fixation ..................................................................................................................................................... 4
D) Implantation ........................................................................................................................................... 4
II) Différentes méthodes de diagnostic ................................................................................................... 6
A) « Teasing » .............................................................................................................................................. 6
B) Palpation transrectale ......................................................................................................................... 6
C) Examen à l’aide d’un speculum........................................................................................................ 8
D) Examen manuel direct ........................................................................................................................ 8
E) Ultrasons .......................................................................................................................................... 9
F) Tests en laboratoire ......................................................................................................................... 12
G) Signes externes ................................................................................................................................... 13
III) Echographie ............................................................................................................................................ 13
A) L’échographie transabdominale ........................................................................................... 13
1) Pour quoi faire ? .......................................................................................................................... 13
2) Préparation de la jument : ....................................................................................................... 13
3) Réalisation : ................................................................................................................................... 13
B) Echographie transrectale ......................................................................................................... 15
Il est possible de consulter le Manuel de Reproduction Equine (édition MALOINE 2005, chap.
7-8).
© ©DZVET
DZVET 360 - 2021
360 - 2021 1
Repro - CM11 Repro - CM11 - Diagnostic
- Diagnostic dedegestation
gestation chezchez
la jument jument
Module : « Étude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie la
»
Repro CM10 Diagnostic de gestation chez la jument - A. JOSSON
La gestation chez la jument dure 11 mois. Il faut absolument réaliser un diagnostic de
gestation avant le 34ème jour pour pouvoir remettre la jument à la reproduction le plus vite
possible en cas de non gestation ou éliminer un éventuel fœtus (avortement, écrasement
d’un jumeau) avant la mise en place de cupules endométriales qui sécrètent de l’eCG et
empêcherait un retour en chaleur pendant 3 mois (pouvant gâcher toute une saison de
reproduction).
Des examens répétés sont conseillés pour contrôler la gestation. Ils permettent de
détecter :
- une mort précoce de l’embryon
- des infections utérines
- des dérèglements hormonaux
- une éventuelle pathologie des glandes utérines
- des anomalies génétiques…
Toutes les techniques utilisées pour diagnostiquer une gestation ont leurs limites !
A) Fécondation
Elle a lieu dans le tiers supérieur des trompes utérines = trompes de fallope =
oviducte. Après la fécondation, l’ovocyte fécondé reste 5 jours dans l’oviducte avant
d’atteindre l’utérus.
B) Reconnaissance maternelle
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DZVET 360 - 2021
360 - 2021 2
Repro - CM11 Repro - CM11 - Diagnostic
- Diagnostic dedegestation
gestation chezchez
la jument
Module : « Étude de l’appareil uro-génital, embryologie et endocrinologie »la jument
Repro CM10 Diagnostic de gestation chez la jument - A. JOSSON
En cas de fécondation, la PGE2 synthétisée par la morula permet l’ouverture de
la papille utéro-tubaire, l’ovocyte peut entrer dans la corne utérine.
En absence de fécondation, la papille n’est pas ouverte et l’ovocyte non fécondé
reste coincé à la jonction ampoule / isthme où il se loge dans les replis de la
muqueuse de l’oviducte et y reste pendant plusieurs mois durant lesquels il
dégénère.
Remarque : Si nécessaire, c’est le stade morula que l’on prélève et que l’on congèle. Car
après, au stade blastocyste l’embryon contient du liquide qui fait des cristaux lorsqu’on le
congèle et il éclaterait.
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- Diagnostic dedegestation
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C) Fixation
D) Implantation
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fois des activités semblables à celles de LH et FSH. Elle déclenche donc l’ovulation ainsi que
la lutéinisation (lorsqu’il n’y a pas eu ovulation) des follicules dominants qui se développent
pendant la 1ère moitié de la gestation.
On ne peut pas doser l’eCG, on voit seulement ses effets.
Remarques :
- À J60, la femelle peut avoir des capsules endométriques que l’on peut sentir par
palpation ou grâce à une endoscopie intra-utérine.
Les progestagènes sont produits jusqu’à J100, on Physiologie de la gestation chez la jument
peut mesurer cette production. Lorsqu’il y a peu de
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gestation chezchez
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progestérone, cela signifie que les ovaires ne sont pas en activité. Les œstrogènes sont
produits par le fœtus à partir du jour 90, ils vont ensuite dans la circulation maternelle et on
peut les doser.
A) « Teasing »
B) Palpation transrectale
L’avantage de cette méthode est qu’elle est peu chère (matériel = gants + lubrifiant),
elle est cependant incomplète et on devra utiliser l’échographie pour confirmer la
gestation.
La croissance du fœtus est palpable grâce à cette méthode mais il est difficile de
savoir s’il y en a un seul ou si ce sont des jumeaux.
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- J17-21 : cornes utérines circulaires (tuyau d’arrosage) + coude ventral à la base de la
corne de la corne non
gravide
- J20-26 : le tonus de l’utérus
est amplifié + renflement
ventral de 3-5cm à la base de
la corne gestante (taille d’un
petit citron)
- J30-40 : le tonus de la corne
gestant commence à
diminuer (taille d’un
pamplemousse)
- J40 : le conceptus commence
à se bomber à la surface
dorsale de la corne gestante
(vésicule ≈ 6cm, taille d’un
citron)
- J50 : forme ovale (7-9cm)
- J60 : taille du renflement = 10-15cm.
- J90 : 15-25cm, tout est intra-pelvien. ATTENTION À NE PAS CONFONDRE AVEC LA
VESSIE PLEINE.
- J90-120 : le fœtus devient palpable (ballotement), l’utérus vient se cogner contre le
pelvis
- J120-210 : le fœtus n’est plus palpable et se trouve désormais contre la paroi
abdominale
- J210-340 : ballotement + mouvement fœtal + pas d’activité ovarienne
Remarques :
- Chez une femelle qui a déjà mis bas plusieurs fois, le fœtus sera plus gros que chez
une femelle primipare au même stade de gestation.
- Les ovaires de la jument sont en activité pendant le 1er tiers de la gestation en raison
de la présence de follicules (corps jaune (lutéal) et corps jaunes accessoires).
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- À J180, les ovaires sont petits et ne sont plus en activité. Ils passent d’une localisation
iliaque à une localisation abdominale (partie ventro-médio-crâniale de l’abdomen).
- À la fin de la gestation, les gonades du fœtus sont plus gros que les ovaires de la mère
(car celles-ci ne sont plus actives).
Wikipédia : « Un spéculum est un outil médical — généralement en métal ou à usage unique en plastique
— permettant d'explorer une cavité corporelle par l'écartement des parois. »
Pour cet examen, pas besoin de sédater la mère, il faut en revanche bien la laver.
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E) Ultrasons
Remarques :
- Il faut observer l’embryon pendant une période
suffisamment longue afin de confirmer sa mobilité et
ainsi de pouvoir le différencier d’un kyste utérin qui lui
est immobile.
- La gémellité n’est pas désirée chez la jument. Ainsi
lorsqu’elle est détectée, on effectue un écrasement
manuel de l’un des deux embryons, situé dans l’une deux
2 cornes utérines. Cela est plus facile avec le plus gros
des deux.
Ecrasement manuel
J16
J18
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J 21-22 J 24
J 34
Sexage du fœtus :
- Voie transrectale à J60-65 : on peut voir le
pénis. On doit faire 2 examens
échographiques : un vertical : on voit le
pénis, le tubercule génital à la base du
cordon ombilical et un examen horizontal
pour voir le clitoris.
- Voie transabdominale (échographie) :
utilisation d’une sonde de 5 MHz entre 2,5
et 5 mois et de 2,5-3 MHz après 5 mois.
Pour sexer le fœtus, il faut être patient et
tourner autour avec la sonde (4 positions différentes de la sonde) jusqu’à atteindre la bonne
position. Il convient de faire 2 observations (sous la queue et entre les postérieurs) pour être
sûr de ce qu’on avance. Ci-dessous, les observations obtenues à J57 :
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On peut voir les ovaires ou les testicules et le cordon testiculaire avec le sang qui y circule
lorsqu’on est en mode Doppler.
F) Tests en laboratoire
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ATTENTION : Il ne faut surtout pas faire un dosage de progestérone chez une jument à 5-6
mois de gestation, la progestérone est basse et c’est tout à fait normal, ce n’est donc pas un
bon indicateur !!
G) Signes externes
III) Echographie
A) L’échographie transabdominale
2) Préparation de la jument :
3) Réalisation :
Méthode :
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- le nombre de fœtus
- la corne utérine gravide
- l’activité fœtale (sur une échelle de 1 à 3)
- les bruits fœtaux (présents si le fœtus contracte et relâche ses poumons, son torse et
son nez)
- le diamètre de l’aorte fœtale
- le diamètre thoracique du fœtus
- la vitesse et le rythme des battements cardiaques.
- les mouvements respiratoires du fœtus
- la profondeur verticale maximale et la qualité des fluides de l’amnios et de
l’allantoïde sont mesurées dans les 4 cadrans de l’abdomen de la jument. La quantité
de particules dans le fluide est notée de 0 (quand il n’y a aucune particule) à 3.
- l’épaisseur utéroplacentaire
- toute malformation fœtale, placentaire ou utérine
Remarque :
- A 6 mois de gestation, la femelle n’est pas supposée avoir de développement
mammaire ; sinon il y a un risque d’avortements !
- S’il y a trop de fluide dans l’allantoïde, cela peut créer une pression sur le fœtus et
alors, la mère n’est pas très en forme.
- La plupart des gestations se déroulent sans aucun problème.
- 1 fœtus
- périodes d’inactivité fœtale < 10 min
- bruit fœtal présent
- diamètre de l’aorte fœtale = 18-27 cm
- à moins de 329 jours de gestation 52-81 bpm
- respiration fœtale présente
- fluide allantoïde de 0 à 3
- fluide amniotique de 1 à 3
- épaisseur utéroplacentaire entre 4 et 16 mm
- absence de malformations
Remarque : Après 9 mois de gestation, le fœtus est fixe dans ses enveloppes.
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- étoile cervicale
- base du colon ombilical
- ouverture de l’oviducte
- vésicules endométriales
- plis du placenta dans la largeur de l’allantoïde
Remarque : Certaines zones du placenta ne sont parfois pas aussi bien développées qu’elles
le devraient à un stade donné. Cela ne pose aucun problème.
Se souvenir que :
- la bradychardie fœtale est l’un des indicateurs les plus fiables d’une mort fœtale
imminente (si <50 bpm chez le fœtus à plus de 329 jours de gestation anormal)
- tachycardie fœtale : vitesse de battements cardiaques >104 = indication de détresse
fœtale Il ne faut pas oublier toutefois que l’examen peut être stressant, et donc à
l’origine d’une légère tachychardie.
- vitesse normale des battements cardiaques dans le dernier mois de gestation
= 75 +/- 5 bpm
- l’échographie transabdominale est utile pour mettre en évidence une mort fœtale
B) Echographie transrectale
On peut appliquer cette méthode chez une jument dans son dernier mois de
gestation. On utilise alors soit une machine standard (5 MHz, linéaire), soit le CUPT
(Combined Uterine and Placental Thickness).
Le placenta croît de 8 mm entre J270-300, de 10 mm entre J300-330 et de 12 mm
après J330.
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• Si le fœtus n’est pas prêt à naître, il peut avoir des problèmes de respiration,
de septicémie.
• Si le placenta n’est pas perforé au bon endroit lors de la mise bas, le fœtus va
suffoquer, il faut alors prendre un couteau et l’ouvrir manuellement.
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Informatique et libertés », dont la violation est
sanctionnée pénalement.
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Prélèvement
1) Préparation du matériel de collecte
Remarque : Le vagin sera utilisé pour de nombreuses utilisations, il faut donc bien le décontaminer et
le stériliser entre chaque utilisation. De plus, il faudra faire attention à ne pas laisser de produit dans
le vagin afin de ne pas dégrader la semence avec celui-ci.
2) Examen du reproducteur
Examen du comportement sexuel : sa libido, n’est-il pas stressé par quelconque forme de
dominance (cela ne va pas plaire à Escriou…) ou par l’environnement ?
3) Techniques de récoltes
Celles-ci diffèrent selon l’espèce :
Chien : prélèvement manuel par masturbation, il faut donc porter des gants et
faire attention à la transmission de zoonoses. De plus, il faut bien respecter les
différentes phases de la saillie, on veut prélever que les deux premières phases de
l’éjaculat. Pour bien prélever il faut mimer la phase de captation, il faut donc
Phase de captation et
placer la verge du chien vers l’arrière. Enfin, petit conseil de M Buff : il ne faut
récolte de sperme
pas trop serrer la verge du chien, sinon AIIIE !!
Verrat : monte d’un tonneau, quelqu’un doit se placer à coté et doit extérioriser
la verge en tirant dessus, puis il la place dans le vagin artificiel. La forte
contamination bactérienne fait que le prélèvement s’est automatisé.
Taureau : monte d’un mannequin qui porte une peau de vache, récolte très
rapide par une personne placée dans le mannequin (attention à la faciale !) Mannequin pour verrat
Etalon : monte d’un mannequin après avoir vu une jument en chaleur, récolte
souvent automatisée car dangereuse
Espèces sauvages : anesthésie puis placement d’un électroéjaculateur anal
(#God) qui stimule le nerf honteux et provoque l’éjaculation.
2) Examen spermacytogramme
Celui-ci examine plus particulièrement le spermatozoïde en lui-même.
Analyse de la motilité : observation microscopique sur lame chauffée (entre 35° et 38° chez le
chien car c’est la température du vagin, cela induit une hyperactivité des spermatozoïdes)
La semence est notée sur une échelle de 1 à 5 qui traduit le pourcentage de motilité.
Cette technique est maintenant souvent faite par un ordinateur qui détermine précisément la valeur
du pourcentage de spermatozoïdes mobiles.
Numération : utilisation d’un dilueur de Potin (qui dilue la semence et fige les spermatozoides par
choc osmotique) et de cellules hématimétriques (cellule de Malassez) pour compter les
spermatozoides. Il existe aussi des systèmes à densité optique mais il faut les calibrer en fonction
de chaque espèce.
Morphologie : Utilisation d’un colorant vital (les spz vivants sortiront blancs alors que
les morts seront colorés). On observe et compte les spermatozoïdes qui portent un défaut
au niveau du flagelle, une anomalie de l’implantation de la tête, la présence de
gouttelette, la coiffe acrosomique détachée… Certains peuvent être bicéphales et même
biflagellés !
La qualité d’une mauvaise semence peut être décrite par les termes suivants :
Aspermie : absence totale de sperme
Oligospermie : faible volume de l’éjaculat
Oligo-zoospermie : défaut de nombre de spermatozoïdes
Térato-zoospermie : défaut morphologique des spermatozoïdes
Asthéno-zoospermie : défaut de mobilité des spermatozoïdes
Remarque : Souvent les 3 derniers arrivent ensemble, on appelle cela OAT (Oligo-Térato-
Asthénospermie)
Attention ! Il existe des variations individuelles. Les contrôles récurrents sont donc indispensables
(à court et long terme). Il faut prendre en compte aussi l’influence de l’abstinence prolongée.
4) Examens complémentaires
Dosage biochimique (Phosphatases alcalines) dans urines ou le sang
Dosages hormonaux :
Testostérone : normal>30mmol/L, douteux entre 20-30mmol/L, mauvais<20mmol/L
Œstradiol : surtout chez les étalons
Progestérone
Tyroxine/cortisol : car qui dit problème de thyroïde, dit problème sexuel
Echographie ou radiographie de l’appareil génital
Biopsie testiculaire (méthode très prédictive)
Sérologie
Chez le cheval, le protocole des Haras Nationaux est suivit. Il faut donc vérifier l’anémie infectieuse
des équidés, l’artérite virale des équidés, la métrite contagieuse des équidés, la grippe équine + rhino
pneumonie (obligation de vaccination). La cohabitation avec des chevaux qui ne répondent pas à ces
critères est aussi éliminatoire.
Conclusion :
Respect des contraintes spécifiques
Analyse et interprétation de résultats en fonction du contexte (objectivation du dysfonctionnement
et adaptation de la démarche thérapeutique)
Information
D.D.Varner,
J.Schumacher,
S.P. Brinsko,
S.L.Rigby
Plan
! Puberty and seasonality of the mare
Mare reproduction
! Puberty:
- defined as onset of FIRST estrus/ovulation.
- between 8 to 37 months (median of 15 months) of age
Mare reproduction
! Seasonality
- Seasonally Polyestrus:
- Winter anestrus
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Mare reproduction
! Vernal equinox (March 21)
- Peak fertility
- Deepest anestrus
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Mare reproduction
! Seasonality:
1. Official birth date for some breeds is January 1st BUT…
the start date of the breeding season is defined as:
- the first ovulation of the year: Northern hemispere
. horse mares: April 7 ± 9.1 days
. pony mares: May 7 ± 21.1
(breed differences)
= end date of vernal transition
Transitional and ovulatory periods must be advanced!
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Mare reproduction
! Seasonality:
2. The end of the breeding season:
Mare reproduction
! Seasonality
85% seasonally polyestrous
5% year-round polyestrous
10% irregularly polyestrous
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Decrease melatonin
Increase GnRH
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Anestrus
DEFINITION: the time when the annual reproductive rhythm
comes to a complete halt.
Estrus
! Definition: is the period during which a mare is sexually
receptive to the advances of a stallion ‘IN HEAT”
Diestrus
! Definition: a period of sexual quiescence between two
estrus periods.
producing progesterone
- Diestrous = adjective
- Diestrus = noun
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Transition
! Can be autumnal/fall or spring/vernal transition
! Vernal transition:
hemisphere.
Reproductive Exam
! Ovarian Palpation:
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Reproductive Exam
! Ovarian Palpation:
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Reproductive Exam
! Ovarian Palpation:
Reproductive Exam
Uterus is V or T shaped
Reproductive Exam
! Cervix: C1-C2-C3-C4 Cervical tone changes
in diestrus and estrus
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Ultrasound exam of the
reproductive organs of the
mare
PALPATION SKILLS!!!
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Reproductive Exam
! Ultrasound: mare in oestrus
+ C 3-4
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Uterine edema
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Reproductive exam
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Reproductive Exam
! Ultrasound: mare in diestrus
+ C1/C2
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- Mare’s behavior
- Stallion’s behavior
! Lactational status
! Handler
! Facilities
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winking
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Estrous cycle
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Mare reproduction
! Controlling seasonality
- Things to consider
Mare Reproduction
! Lights: Stall, outside, masks/blinkers
- Abrupt method (16 h of light)
- Intermittent method
- 10L-8D-2L-4D
Mare Reproduction
! Estrus synchronization
Progestagens:
A synthetic progestagen
Altrenogest/Allyltrenbolone
T1/2 = 10.7h +/- 4.3
Metabolized in the liver
Excreted in feces and urine
Normal dose: 1ml/50kg BW
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Mare in transition
MSF and C1 to C4
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Mare Reproduction
! Susceptible vs. resistant mares
Mare Reproduction
! Three physical barriers to the uterus
- Vulva
- Vestibulovaginal fold
- Cervix
! Perineal conformation
! Vagina:
Caslick index:
Caslick score=
(length of the vulva in cm) x (angle of declination)
Mare Reproduction
! Vulvoplasty or CASLICK operation
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Persistent Post-mating
Endometritis
Age-associated changes
- Splanchnoptosis
- Uterine cysts
Sometimes seen in younger mares
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Natural PGF2 α IM
carbetocin
Synthetic PGF2 α IM
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Therapeutic Plan
! Antibiotic infusions
- Culture & cytology
Uterine cytology
- Exogenous estrogen
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Information
PREGNANCY DIAGNOSIS
! Considerable
pressure is put on
the vet to diagnose
pregnancy as soon
as possible.
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PREGNANCY DIAGNOSIS
! Periodic examinations are necessary to
monitor pregnancy:
- early embryonic death (EED)
- uterine infections
- hormonal imbalances
- pathology of uterine glands
- genetic abnormalities….etc.
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PREGNANCY DIAGNOSIS
PREGNANCY DIAGNOSIS
THE PURPOSE:
A. Is she pregnant?
-when is the expected day of parturition?
-what are the fetal numbers?
PREGNANCY DIAGNOSIS
in the mare.
Four important
features in the early
pregnancy stages:
1. ” fertilization”
PREGNANCY DIAGNOSIS
in the mare
2. “MATERNAL RECOGNITION”
The first signal of maternal recognition:
- the unfertilized oocyte travels as far as the ampulla-
isthmic junction è lodges in the convoluted folds of
the oviductal mucosa èdegenerates over many months.
- the zygote and early embryo passes down the oviduct è
enters the uterus through the utero tubal papilla between
144 and 158 hours after ovulation.
- the developing morula is suspected to produce PGE2, a
factor responsible for passage of the morula through the
papilla.
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PREGNANCY DIAGNOSIS
in the mare
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
à the embryo secretes an antiluteolytic
factor that acts as a biological
messenger between the endometrium
and the CL
à no PGF2α release by the endometrium
à Luteostasis: (no luteolysis)
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PREGNANCY DIAGNOSIS
in the mare.
3. “FIXATION”
d. 16 post ovulation:
embryo : LARGE
gets trapped at the base of the left or right
uterine horn, which is the most narrow part
of the uterus.
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
4. “IMPLANTATION”
Yolk sac
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
Endometrial cups appear
as raised pale areas on
the endometrium.
They start producing
eCG around d.35, it
peaks about d. 60-80,
then declines to basal
concentrations by d. 100
to 120 post ovulation.
42 d.
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eCG
èis a glycoprotein that expresses both FSH- and
LH-like activities.
èIt ovulates or luteinizes (without ovulation)
dominant ovarian follicles that develop during the
first half of pregnancy
è secondary corpora lutea formation results in
rises in maternal serum progesterone
concentrations. They persist until mid-gestation
when the placenta is mature to take over the
production of progestagens entirely.
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Overview of physiology of
pregnancy in the mare
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Overview of physiology of
pregnancy in the mare
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PREGNANCY DIAGNOSIS
in the mare.
! HOW DO WE
CLINICALLY
DIAGNOSE
PREGNANCY IN
THE MARE ?
! Gestation length:
342 days post
ovulation
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
1. Teasing: “NOT RELIABLE”
- mares in foal normally do not return to
estrus BUT 10% can show heat signs when
pregnant!
- persistent CL / silent heat
- some mares are difficult to tease
- experienced personnel is needed to do
a good job
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
2. Rectal palpation:
- cheap procedure: rectal sleeves & lube
- best and safely performed in stocks (not
always possible in practice!)
- combined with or without sedation
- risk of rectal tears to the mare
- cervix, uterus and ovaries should
always be carefully palpated
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
Characteristics on palpation:
• d. 10-16 : uterus = toned (diestrus)
• d. 17-21 :
-> ut. horns: round (hose pipe)
-> can feel a ventral kink at the
base of the non-pregnant horn
• d. 20-26 :
-> ut. tone becomes even firmer
-> a 3-5 cm ventral bulge at the base of
the pregnant horn ( size of a “lime”)
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
• d. 30-40 :
-> tone in pregnant horn starts to decrease
• d. 40 :
-> conceptus starts bulging on the dorsal
surface of the base of the pregnant horn
(vesicle approx. 6 cm)
• d. 50 : pregnancy: oval (7-9 cm)
• d. 60 : size of the bulge 10-15 cm
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
• d. 90: pregnancy : 15 to 25 cm (all intra pelvic)
DO NOT CONFUSE WITH FULL BLADDER !
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Note!
Ovaries of the mare: active during
the first third of the pregnancy with the
presence of follicles: CL + accessory CLs.
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
3. Speculum exam: assess the cervix/vagina
- high, dry and tight (C1) to relaxed
and soft (C4) just prior to parturition
- difficult to locate and visualize cervix during
the last month of the pregnancy
- pneumo/urovagina that can lead to
contamination -> infection entering cervix
-> placentitis -> pregnancy loss
4. Digital exam (sterile sleeve & lube)
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
5. Ultrasound exam (Real-
time, Bright mode,
5 MHz linear-array
transducer)
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
d. 11-15:
vesicle is spherical & highly mobile.
PREGNACY DIAGNOSIS
IN THE MARE
d.10 d.12/13
Specular reflexion
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Twin pregnancy: = “not desired”
Manual crush
14 d.
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
d. 16 : fixation, vesicle still spherical
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
d.18
d.16
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
d.21/22
d.24
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Around d. 28-30
post ovulation
the embryo is
positioned in
between the
yolk/allantoic sac
Dorsal “ascent” of the embryo
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! the developing allantois becomes
visible, and the yolk sac is regressing.
d.34
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Fetal sexing:
- transrectal U/S: d.60-65
- transabdominal U/S:
2.5 and 5 months: 5 MHz probe
> 5months: 2.5-3 MHz probe
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! Fetal sexing:
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57d.
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57d.
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57d.
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120-150 d.
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140-150d.
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
6. Lab-tests:
-Progesterone (ovarian): > 4ng/ml at d. 14,
peaks around d. 40-60 -> declines from
d. 90 when ovaries become inactive.
-Progestagens (placental): rise from
d. 60 and stay elevated up to term.
-eCG (PMSG): B/S taken between d. 40
and 120 may give false + results
when mare lost pregnancy after d. 35
(no fetus, but active endometrial cups.)
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PREGNANY DIAGNOSIS
IN THE MARE
-Estrogens: fetal gonads: a precursor of
androgens -> placenta/maternal liver :
‘estrone sulphate’
“CHEAP” Test
PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
7. External signs:
- abdomen enlarges
- mammary glands
develop approx.
4/6 weeks prior to
foaling
- fetal movement can
be palpated transrectally or extra abdominally
cranial and lateral to the udder
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
Transabdominal ultra sound:
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound is useful to:
- manage high-risk pregnancies
- monitor fetal well being during all stages of gestation
- perform embryo reduction in mares with twin fetuses
- diagnose fetal abnormalities
- establish fetal position prior to foaling
Patient preparation:
- clipping: xiphoid to mammary gland
lateral sides: stifle to elbow
- thoroughly clean the skin (hibiscrub…)
- apply copious amounts of coupling gel/alcohol
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound technique:
- A more sophisticated U/S: more expensive…
- Use a 2.5 to 3.5 MHz sector-scanner transducer:
20-30 cm depth
- Start just cranial to the mammary gland
- Locate the fetal thorax and abdomen
- Cranial to caudal scan plane from the ventral midline
- Cranial to caudal scan plane from the right and left
sides of the abdomen
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound technique:
- Each examination should include:
● number of fetuses
● the fetal horn
● fetal activity (grade 0-3)
● fetal tone (is present if fetus flexes and extends limbs, torso and neck)
● fetal aorta diameter
● fetal thoracic diameter
● fetal heart rate and rhythm
● fetal breathing movements
● maximal vertical depth and quality of amniotic and allantoic fluid is
measured in the 4 quadrants of the mares abdomen. The particles in the fluids is
graded 0-3 ( 0 being no particles present)
● uteroplacental thickness
● any fetal, placental or uterine abnormalities
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound:
Normal parameters in late gestation:
● number of fetuses 1!!
● fetal activity (grade 0-3): most dormant periods are 10 min
● fetal tone: present
● fetal aorta diameter: 18-27mm
● fetal heart rate: >329 d gestation: 52-81bpm
● fetal breathing: present
● allantoic fluids is graded 0-3 ( 0 being no particles present)
amniotic fluids is graded 1-3
● uteroplacental thickness varies from 4 - 16 mm
● try to exclude any fetal, placental or uterine abnormalities
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound:
Other normal structures seen in late gestation:
- The fetal eye/orbit
- The hippomanes: usually detected along the ventral
aspect of the uterus and move around secondary to fetal
movement
- After the 9th month of gestation the fetus is usually
positioned within the uterus as if for delivery and rarely
changes position: cranial longitudinal presentation and
dorsopubic position
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound:
Remember:
- Five areas of the chorio allantois devoid of micro villi:
1. cervical star
2. base if the umbilicus
3. openings to the oviducts
4. endometrial cups
5. placental folds over the larger allantoic vessels
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transabdominal ultrasound: Remember:
- Fetal bradycardia is one of the most reliable indicators of
impending fetal demise: <50 bpm in a fetus >329 day old
is considered abnormal
- Fetal tachycardia: heart rates >104 are also an indication
of fetal distress
- The normal fetal heart rate last month of gestation is 75
bpm +/- 7 bpm
- Transabdominal U/S is useful in the identification of a
dead fetus
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
! Transrectal ultrasound late pregnant mare:
- Standard Ultrasound machine: 5.0 MHz linear
probe
- CUPT (combined uterine and placental thickness)
»»» ascending placentitis
8 mm between 270-300 days gestation
10 mm between 300-330 days gestation
12 mm over 330 days gestation
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PREGNANCY DIAGNOSIS
IN THE MARE
1
CHAPTER
O B J E C T I VES
While studying the information covered in this chapter, the reader should attempt to:
■ Acquire a working understanding of the anatomy of the reproductive organs of the mare.
■ Acquire a working understanding of how defects in anatomic development of the reproductive tract of the
mare, or changes in anatomy that occur with injury or age, may adversely affect fertility.
■ Acquire a working understanding of procedures to be used for safe examination of the reproductive tract of
S TUDY Q U EST I ON S
1. Describe the normal nonpregnant equine repro- 4. List three major physical barriers to contamination
ductive tract, including location and shape of the of the mare’s uterus.
ovaries, ovulation fossa, oviducts, uterus, cervix, 5. Describe important guidelines for examination of
vagina, vestibule, and vulva. the mare reproductive tract per rectum, including
2. Describe normal equine ovarian structures, the pro- restraint, protective wear, lubrication, manure
cess of ovulation and oocyte entry into the oviduct, removal, guards against rectal perforation, and
the process of sperm entry into the oviduct, and anatomic orientation.
the site of fertilization. 6. Discuss congenital and acquired defects of the mare
3. List structures that are physically isolated from reproductive tract that may affect reproductive
the reproductive tract but play a central role in performance.
regulation of reproductive events in the mare.
The reproductive system is made up of two groups of body that communicates between the abdominal cavity
organs: (1) those structures that are intrinsic to the repro- and the external environment. More than half of the
ductive tract (ovaries and tubular genitalia) and (2) those reproductive tract lies within the abdominal cavity, with
structures that are physically isolated from the reproduc- the remainder confined to the pelvic cavity. When the
tive tract but play a role in the regulation of reproductive ovum is discharged from the follicle at ovulation, it is
events (e.g., pineal gland, retina, hypothalamus, pituitary received at the level of the ovarian bursa, which is
gland). thought to assist the passage of the ovum into the
The reproductive tract (Figures 1-1 through 1-7) con- oviduct. The oviduct is responsible for movement of
sists of two ovaries and a tubular tract, including the sperm and ova to a common site (the ampullary-
paired oviducts and uterine horns, and a single uterine isthmic junction) for fertilization. After fertilization, the
body, cervix, vagina, vestibule, and vulva. The lumen of developing equine embryo travels down the oviduct;
the female reproductive tract is the only channel in the and after 4.5 to 5 days, it secretes increasing amounts of
1
2 CHAPTER 1 ■
Reproductive Anatomy of the Mare
Uterine body
Infundibulum
Left ovary
Ovarian artery
Broad ligament
Ovarian branch of ovarian artery (mesometrium)
Transverse fold
Urethral orifice
Vestibulum
Vulvar labia
Clitoral fossa
Glans clitoris
Figure 1-1 Dorsal view of the mare reproductive tract. Broad ligament attachments to the abdominal and pelvic walls are not
depicted, and the dorsal vaginal wall has been omitted to reveal the mucosal surface of the external cervical os, vagina, and
vestibule.
Ovary Ovary
Ovary Rectum
rn
Ut
ho
er
e
Infundibulum in
in
e Vagina
er
of the oviduct ho
Ut
rn
Uterine
Vestibule
horn
Mesothelium
Medulla
Cortex
Germinal epithelium
in ovulation fossa
Figure 1-4 Schematic drawing of cortical and medullary A
areas of equine ovary. Germinal epithelium lines the surface
of the ovulation fossa, where all ovulations take place. The
oviductal fimbriae (not pictured) pick up the ovulated oocyte
and move it to the site where fertilization takes place.
Infundibulum
Ampulla B
Isthmus
A B C
C
Figure 1-7 Corresponding histologic cross sections of the
Isthmus Ampullary- Ampulla dissected oviduct in Figure 1-6. Note the smaller lumen and
isthmus junction highly muscular component of the isthmus and the larger
stellate lumen/diameter of the ampulla.
Figures 1-6 Grossly dissected oviduct depicts the site of
fertilization near the end of the ampulla (ampullary-isthmic
junction). A to C correspond with photomicrographs A to C OVARIES
in Figure 1-7.
The ovaries of the mare are usually the most anterior part
anterior, and the vestibule, which is posterior. The of the reproductive tract in the nonpregnant mare (see
juncture between the vestibule and vagina is referred to Figure 1-3). The noncoiled and dorsally suspended uterus
as the vestibulovaginal ring. When closed, this ring of the mare (as compared with the coiled tract and more
restricts entry of air and debris into the upper tubular posterior [flank] broad ligament attachment in other farm
tract. The vulva is limited to the external opening of the animal species) accounts for the more cranial location
tubular tract. of the ovaries. So, in the mare, the ovaries are in the
4 CHAPTER 1 ■
Reproductive Anatomy of the Mare
OVIDUCTS
The oviducts (Fallopian tubes, uterine tubes) are long
tortuous ducts that measure 20 to 30 cm in length when
Figure 1-8 Endoscopic view of endometrial folds within col- fully extended in horse mares. Cilia are present on
lapsed uterine horn.
the epithelium of the oviduct and produce a current
directed toward the uterus. The oviduct is divided into
cranial-most transverse plane, whereas in other farm ani- three parts: the infundibulum (funnel-shaped portion
mal species, a portion of the uterus is cranial to the ova- nearest the ovary), the ampulla (expanded middle por-
ries. The ovaries and the follicles are larger in the mare tion), and the isthmus (narrowed portion that connects
than in other farm animal species (see Figure 2-5). Equine the ampulla to the uterine horn). The cranial edge of the
ovaries are bean-shaped and vary in size according to infundibulum attaches to the lateral surface of the
ovarian activity; they are largest during the breeding mare’s ovary (see Figures 1-5 and 4-7). At ovulation,
season (spring and summer) and smallest during the this fan-shaped structure envelopes the ovulation fossa
nonbreeding season (winter anestrus). Average ovaries to facilitate ovum entry into the oviduct. Cannulation
are 6 to 8 cm in length, 3 to 4 cm in height, and 70 to 80 g of the infundibulum is possible through a flank
in weight. approach, which has been used for such clinical and
The ovaries are located in the sublumbar area (ventral research procedures as oocyte transfer to a recipient
to the fourth or fifth lumbar vertebra), suspended by mare, gamete intrafallopian transfer (GIFT) (instillation
long sheet-like broad ligaments, and are usually located of both sperm and oocyte into a recipient mare), and
several centimeters behind the corresponding kidney. flushing to determine oviductal patency. The ampulla is
The right ovary is typically more cranial (2 to 3 cm) than the middle part of the oviduct (see Figure 1-6) where
the left. Because the ovaries may be lifted by the intest- fertilization and early cleavage of fertilized ovum
ines, their actual location in the body is quite variable. occur. The highly muscular isthmus (see Figure 1-7)
Therefore, to facilitate locating the ovaries during palpa- serves both as sperm reservoir and as a conduit to trans-
tion per rectum, we recommend tracing the tip of each port sperm from the uterus to the ampulla and fertilized
uterine horn to the associated ovary (as the ovary may ova (embryos) from the site of fertilization into the uter-
be in contact with, to within 5 cm of, the tip of the ipsi- ine lumen (see Figure 1-6). The oviduct enters the uterus
lateral uterine horn). Each ovary consists of two surfaces just caudal to the blunt end of the uterine horn through
(medial and lateral), two borders (attached [dorsal] and a distinct papilla (oviductal papilla) that is easily visu-
free [ventral]), and two poles (cranial [tubal] and caudal alized from the uterine lumen (see Figure 4-35). Normal
[uterine]). The caudal border is connected to the uterine oviducts are not usually palpable per rectum.
horn by the ovarian ligament. Each ovary is kidney-bean Sperm gain access to the oviduct through the utero-
shaped, with a prominent depression on the free or tubal junction (UTJ), which is located in the center of the
ventral border. The convex dorsal border is sometimes oviductal papilla that projects into the uterine lumen near
called the greater curvature. the blunt end of the uterine horn. Deep edematous longi-
The ovarian surface is largely covered by peritoneum tudinal folds are present in the UTJ during estrus, and
except at the attached border where nerves and vessels numerous sperm can be found “bound” to epithelial cells
enter. The relationship between ovarian cortical and or “trapped” in these folds within 4 hours of breeding. The
medullary areas is unusual in the mare (see Figure 1-4). UTJ may play a role in the selection of morphologically
The ovary of the mare is “inside-out” compared with normal sperm (i.e., allowing only normal sperm to access
those of other farm animal species. In other words, the oviduct) and may also act as a storage site for sperm
the medullary or vascular zone is superficial and the awaiting transport into the oviduct. The muscular isthmus
Reproductive Anatomy of the Mare ■
CHAPTER 1 5
is believed to contract rhythmically after breeding in a marked by a short uterine septum (see Figure 4-33),
fashion that propels sperm to the fertilization site in the and the body of the uterus is longer.
ampulla (near its end at the ampullary-isthmic junction). The vasculature of the uterus is supplied on each
Adhesion of sperm to epithelial cells in this area is thought side by three arteries and veins (see Figure 1-1) that
to prevent premature capacitation and increase the lifes- weave their way through the broad ligament: the uter-
pan of the sperm, resulting in a sperm reservoir awaiting ine branch of the vaginal artery and corresponding
the opportunity for release to fertilize the ovum. Because vein, the uterine artery (sometimes called middle uter-
mares may become pregnant (albeit at a lower rate) when ine artery) and corresponding vein, and the uterine
ovulation occurs as late as 6 to 7 days after breeding, the branch of the ovarian artery and corresponding vein.
sperm attached to the oviductal epithelium are thought to Rupture of these arteries or veins sometimes occurs
be gradually released in waves so as to continuously sup- during parturition in aged mares, leading either to
ply capacitated sperm that can fertilize the ovum. hematoma formation within the broad ligament or fatal
hemorrhage into the abdomen (see Chapter 10). The
UTERUS ovarian artery is located in the cranial portion of the
broad ligament and follows the course of the ovarian
The uterus consists of two horns and a singular body. vein and the uterine branch of the ovarian vein; in con-
The uterus has been described as T-shaped in the mare, trast to ruminant species, the ovarian artery is not as
but Y-shaped (see Figures 1-1 and 1-2) is probably a closely attached or applied to the ovarian vein. This has
more accurate description of the organ when viewed important functional considerations, namely for coun-
dorsally in its natural position in the mare. The uterus is tercurrent transport of prostaglandin-F2␣ (PGF2␣) from
suspended within the pelvic cavity and abdomen by the the veins draining the uterus into the ovarian artery.
broad ligament. These suspensory attachments also Because this countercurrent exchange is not efficient in
serve as sheaths that contain blood vessels, lymphatics, the mare, regression of the corpus luteum is induced by
and nerves; the serous layer is continuous with the PGF2␣ that reaches the ovary via the systemic circula-
serous lining of the abdominal cavity. The portion of the tion, as opposed to ruminants, in which PGF2␣ reaches
broad ligament that attaches to the uterus is called the ovary in higher concentrations via the ovarian
the mesometrium. In the mare, the mesometrium artery because of countercurrent exchange from the
attaches to the dorsal surface of the uterine horns, closely entwined uterine venous drainage.
whereas in the cow, the attachment is on the ventrolat-
eral surface. Therefore, in mares, the free (unattached) CERVIX
surface of the uterus is ventral to the broad ligament,
whereas in cattle, the free surface is dorsal to the broad The cervix is a dynamic organ in the mare. It is lined
ligament. This arrangement hinders digital evaluation internally by epithelium-containing secretory cells that
of the uterine body and likewise prevents retraction of produce a thin mucus to serve as a lubricant during
the uterus into the pelvic cavity during palpation of the estrus and a thick mucus to occlude the cervical lumen
mare per rectum, in contrast with the cow, in which these during diestrus and pregnancy so that it is less perme-
procedures are easily accomplished. The uterine horns of able to bacteria and foreign material. The longitudinal
the mare are entirely in the abdominal cavity and “float” folds of the cervix are continuous with the endometrial
on, or are intermingled with, intestinal viscera. folds present in the body of the uterus. The cervix
The serosal layer of the uterus and the vascular layer expands to accommodate the stallion’s penis during
plus longitudinal muscular layer are continuous with estrus and the foal during parturition, and it closes tightly
that of the broad ligament. The myometrium is com- during diestrus and even more so during pregnancy.
posed of an inner circular layer and an outer longitudi- The thick-walled cervix is usually identifiable via pal-
nal layer, with the outer longitudinal layer continuous pation per rectum, particularly during diestrus or preg-
with that in the oviducts. Finally, the innermost layer of nancy, and is typically 5 to 7.5 cm in length and 2 to 4 cm
the uterus consists of the endometrium, which is glan- in diameter. During estrus, the cervix is quite flaccid and
dular and secretory (see Figure 4-26). thus more difficult to feel via palpation per rectum.
The uterine lumen in the normal nonpregnant state The cervix of the mare has two features that differ
is nearly obliterated by the collapsed wall and promi- from the cow: (1) the cervical lumen greatly expands
nent endometrial folds (see Figure 1-8). The endome- and contracts during the estrous cycle as a result of a
trial folds are arranged longitudinally in the uterus and thick layer of circular muscle rich in elastic fibers; and
are usually palpable per rectum when the uterus is (2) the cervix has only longitudinal folds with no
“strummed” between the thumb and forefingers. The obstructing transverse cervical rings. Therefore, the
myometrium is quite thick and is responsible for varia- cervical changes are readily palpable throughout the
tion in uterine tone of the mare during estrus versus estrous cycle in the mare, and the uterus is more easily
diestrus or early pregnancy. In contrast with the cow, accessed through the cervix than in the cow. The exter-
the uterus of the mare is not coiled, the intercornual nal os of the cervix protrudes into the vaginal lumen
ligament is not prominent, the internal bifurcation is (Figure 1-9) and is surrounded by the vaginal fornix
6 CHAPTER 1 ■
Reproductive Anatomy of the Mare
(i.e., the area of reflection of vaginal mucous membrane Figure 1-10 Persistent hymen in a maiden mare.
onto the cervix).
VAGINA VESTIBULE
The vagina is a tubular organ that extends horizontally The vestibule extends 10 to 12 cm from the transverse fold
for 15 to 20 cm through the pelvic cavity from the exter- overlying the external urethral orifice to the vulva. A ves-
nal os of the cervix to the transverse fold overlying the tibulovaginal ring exists at the junction of the vestibule
external urethral orifice (see Figure 1-1). In maiden and vagina and, because of vulvar and vaginal constrictor
mares, this transverse fold is often continued on either muscles that encircle this area, forms a seal, thereby mini-
side of the vagina and forms the hymen. Occasionally, mizing entry of foreign material into the upper tubular
the hymen completely encircles the vestibulovaginal junc- tract. This ring oftentimes is incompetent (weak or inca-
tion and is imperforate (persistent hymen) (Figure 1-10), pable of closing) when pneumovagina exists, allowing
precluding breeding until it is removed. The vagina entry of air into the vaginal space. The vestibule contains
continues caudally as the vestibule. vestibular glands ventrally that secrete mucus to provide
The lumen of the vagina is normally collapsed lubrication of the posterior tubular tract.
except during breeding and passage of the foal at par-
turition. The vagina, including its mucosa, is highly VULVA
elastic and expands considerably to accommodate the
passage of the foal. It becomes distended with air The vulva (Figure 1-11) refers to the external opening of
when the abnormal condition of pneumovagina exists. the female reproductive tract and the structures that sur-
The lumen of the vagina is covered with stratified round it. The vertical vulvar opening normally begins
squamous epithelium. The cranial vagina is covered 5 to 7 cm directly under the anus and is 12 to 15 cm in
with serosa and lies within the peritoneal cavity. The length. The dorsal commissure of the vulva normally is
posterior vagina is in a retroperitoneal position and is less than 5 cm above the ischium (floor of the pelvis). The
therefore not covered with serosa. Because most of the mare is prone to aspiration of air into the vagina (pneu-
vagina is retroperitoneal, vaginal injuries (such as movagina) if the dorsal commissure is greater than 5 cm
tearing during breeding) usually do not perforate into above the ischium, particularly if the anus is recessed
the peritoneal space, although this sometimes occurs. (sunken) and the vulvar lips are tipped horizontally so
Puncturing the vaginal wall near the cervix does pro- the vulva is no longer vertical (Figure 1-12). The labia
vide a surgical approach into the abdomen (colpot- of the vulva contain underlying musculature that func-
omy) for procedures such as ovariectomy. Unlike the tions to close the vulvar opening, providing a further
uterus, cervix, and vestibule, the vagina contains no barrier to the entrance of foreign material into the tubular
glandular structures. tract. The vulva contains much elastic tissue and expands
Reproductive Anatomy of the Mare ■
CHAPTER 1 7
Clitoris
Fossa
BIBLIOGRAPHY
Ginther OJ: Reproductive biology of the mare: basic and applied aspects,
ed 2, Cross Plains, WI, 1992, Equiservices, 1-40.
Greenhoff GR, Kenney RM: Evaluation of reproductive status of
non-pregnant mares, JAVMA 167:449-458, 1975.
Sisson S, Grossman JD: The anatomy of domestic animals, ed 4,
Philadelphia, 1953, Saunders, 606-614.
Figure 1-16 Palpation of uterine horns per rectum. The
cupped hand is used to grasp the leading edge of the uterine
horn. The rectum and abdominal viscera have been removed
to facilitate visualization.
Reproductive Physiology of the
Nonpregnant Mare
2
C H A P TE R
O B J EC T I VES
While studying the information covered in this chapter, the reader should attempt to:
■ Acquire a working understanding of the physiology of the estrous cycle of the mare.
■ Acquire a working knowledge of the criteria used for staging the estrous cycle of the mare.
S TUDY Q U EST I ON S
1. List the length of the estrous cycle, estrus, and 5. Describe the ultrasonographic changes that occur
diestrus in the mare. in the dominant follicles as ovulation approaches.
2. Explain the endocrine events that occur during 6. Describe the effects of long and short photoperi-
estrus, ovulation, formation of the corpus luteum, ods on control of reproductive function of the
and luteolysis in the mare. mare.
3. Explain why determination of the presence of a 7. Describe the seasonal effects on incidence of
large follicle on an ovary is a poor predictor of ovulation in mare populations in the Northern
estrus in the mare. Hemisphere.
4. List the criteria that are useful in staging the 8. Discuss effects of season on duration of estrus in
estrous cycle via palpation per rectum in the mare. the mare, including the first postpartum estrus
(foal heat).
THE ESTROUS CYCLE the mare is sexually receptive to the stallion, and the
genital tract is prepared to accept and transport sperm
The mare is a seasonal polyestrous animal. During the to the oviducts for fertilization) that involves the ovula-
breeding season (spring and summer), the nonpreg- tion process and a luteal phase (diestrus) (in which the
nant mare has recurring estrous cycles. The length of mare is not receptive to the stallion, and the genital
the estrous cycle can be defined as the period from one tract is prepared to accept and nurture the conceptus).
ovulation to a subsequent ovulation (interovulatory The diestrous period ends with regression of the cor-
interval). Each ovulation is accompanied by a period of pus luteum, initiation of the next follicular phase, and
behavioral signs of estrus while plasma progesterone onset of estrous behavior. The average length of the
concentrations remain low (⬍1 ng/mL). The estrous estrous cycle in mares during the physiologic breeding
cycle is divided into the ovulation process and an inter- season is 21 to 22 days (range, approximately 18 to
ovulatory period. The estrous cycle may also be consid- 24 days), with estrus comprising 4 to 7 of these days
ered to consist of a follicular phase (estrus) (in which (Figure 2-1). The length of diestrus remains relatively
10
Reproductive Physiology of the Nonpregnant Mare ■
CHAPTER 2 11
Estrogen
FSH
LH
Progesterone
PGF2␣
Estrus Estrus
-6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 1 3
Ov Ov
Figure 2-1 The estrous cycle of the mare averages 21 to 22 days, with 4 to 7 days of estrus (sexual receptivity) and 14 to
15 days of diestrus (during which the mare is not sexually receptive to the stallion). Ovulation generally occurs 1 to 2 days before
the end of estrus. (Modified from Irvine CHG: Endocrinology of the estrous cycle of the mare: applications to embryo transfer,
Theriogenology 15:85, 1981; and Neely DP, et al: Equine reproduction, Princeton, NJ, 1983, Veterinary Learning Systems Co)
constant at 14 to 15 days and is less affected by season presence of low circulating progesterone concentra-
than is the length of estrus. The length of estrus is more tion. Inhibin and estrogen produced by growing fol-
variable (range, 2 to 12 days, or more), typically with a licles have a negative feedback effect on release of FSH
longer duration early in the breeding season, perhaps (i.e., they inhibit FSH release). Progesterone produced
as the result of a less prominent luteinizing hormone by the CL has a negative feedback effect on release of
(LH) surge during this time period. The diameter of the LH from the anterior pituitary.
largest follicle at the time of luteolysis affects the inter-
val from onset of estrus to ovulation; larger follicles PHOTOPERIOD
present at corpus luteum (CL) regression typically
ovulate sooner, thus shortening the associated estrous
period. Increase Decrease
The regular pattern of the estrous cycle relies on the
delicate balance among hormones produced by the
pineal gland, hypothalamus, pituitary gland, ovaries, Retina
and endometrium (Figures 2-2 and 2-3). The neurosecre-
tory cells in the hypothalamus produce gonadotropin-
releasing hormone (GnRH). Axons of these cells proj- Pineal gland
ect into the perivascular space in the median eminence
at the origin of the pituitary stalk and episodically Melatonin
release GnRH into the hypothalamic-hypophyseal
Hypothalamus
(hypothalamic-pituitary) portal system, which trans-
ports the hormone to the anterior pituitary. GnRH GnRH
stimulates the synthesis and release of the gonadotro-
pin follicle-stimulating hormone (FSH) and LH from Pituitary gland
the anterior pituitary gland. These hormones enter the FSH
systemic circulation, and at the level of the ovaries, LH
FSH is responsible for follicular recruitment whereas Ovaries
LH is responsible for follicular maturation and pro-
duction of estrogen, ovulation, and luteinization. The Figure 2-2 A simplified version of hormonal regulation of the
estrous cycle of the mare. The regular pattern of the estrous
estrogen produced by maturing follicles (particularly cycle of the mare is controlled by the interplay among the
the dominant follicle) has a positive feedback on pineal gland, hypothalamus, pituitary, ovaries, and endome-
LH release (i.e., it promotes further LH release) in the trium. The role of the endometrium is depicted in Figure 2-3.
12 CHAPTER 2 ■
Reproductive Physiology of the Nonpregnant Mare
Pro LH
primary follicular wave results in an ultrasonographi-
ibin
ges
Est
cally identifiable dominant follicle approximately 7 days
FS
LH
H
en
Inh
tero
rog H
FS
H
before ovulation. For mares with two follicular waves
ro g
FS
en
ne
L
during the estrous cycle, the dominant follicle selected
Est
H
LH
FS
FS
LH
Figure 2-4 Mare shows typical signs of estrus: squatting Figure 2-5 Cross-sectional view of mare ovary with large
with tail raised, urinating, and everting clitoris. preovulatory follicle.
Reproductive Physiology of the Nonpregnant Mare ■
CHAPTER 2 13
because the size and character of the follicles can be the mares may not be receptive to the stallion when
determined, corpora lutea can be visualized, and the in estrus despite the presence of a large preovulatory
degree of endometrial edema can be determined. follicle.
Determination of whether the cervix is tight and closed
or relaxed and open is typically made via palpation per Prediction of Time of Ovulation
rectum. Determination of whether the cervix is closed Although not foolproof, a number of criteria can be
and dry or relaxed, edematous, and moist with cervical used to predict the expected time of ovulation occur-
mucus can also be made via palpation per vagina rence in mares that are in estrus. Criteria typically used
or via visualization per vagina with a speculum. by veterinary practitioners include day of estrus,
Finally, accurate teasing information, including the intensity of signs of estrus, degree of uterine edema
dates on which signs of estrus or nonestrus were and cervical relaxation, size of dominant follicles, soft-
determined when the mare was presented to the stal- ness of dominant follicles, size and shape of dominant
lion, is helpful in staging the cycle (see Figures 2-4 and follicles on ultrasound examination, and ultrasono-
2-8 to 2-11). graphic characteristics of the dominant follicular wall
Large follicles can be present during any stage of the and fluid. If good teasing procedures are practiced, and
estrous cycle, so follicular size alone is not a reliable indica- if regular estrous cycles are occurring, the length of
tor of estrus or diestrus. When a mare shows signs of estrus tends to be somewhat repeatable within a mare.
estrus during teasing with a stallion, one or more large For example, if a mare ovulated on day 4 of estrus dur-
follicles are present on an ovary, and the uterus and ing the last estrous cycle, she is likely to ovulate near
cervix are soft and relaxed (edematous endometrial this time during her next estrous cycle. Likewise, maxi-
folds may also be seen on ultrasound examination), a mum intensity of estrous behavior tends to occur near
determination of estrus can be made. The same criteria the end of estrus as a mare approaches ovulation. Relax-
are used to predict time of ovulation for breeding of a ation of the cervix and uterus, along with intensity of
mare in estrus. If the mare does not exhibit positive edema noted within endometrial folds on ultrasound
behavioral signs of estrus when teased by a stallion, the examination, progressively increases throughout estrus
uterus is firm (“toned up”), and the cervix is narrow until 1 to 2 days before ovulation, when endometrial
and tightly closed on palpation, a determination of edema begins to decline.
diestrus can be made. In the diestrous mare, a corpus Wisconsin workers recently performed frequent
luteum can be visualized on an ovary with ultrasound ultrasonographic assessments of the dominant follicle
examination, and the endometrium exhibits uniform of mares until ovulation occurred. When follicles
echodensity without visualization of edema. A sum- reached 35 mm in diameter and prominent uterine
mary of criteria used to stage the estrous cycle in the edema was present, examinations at 12-hour intervals
mare is presented in Table 2-1. Note that in some for 36 hours were instituted. After this 36-hour obser-
maiden mares, the cervix may not completely relax and vation period, examinations were continued once
Figure 2-9 Method for teasing mares in a paddock with stallion restrained on a lead.
Reproductive Physiology of the Nonpregnant Mare ■
CHAPTER 2 15
Figure 2-10 Method for teasing mares with stallion in a box, allowing unrestrained mares in adjoining paddocks to approach
the stallion at will.
TABLE 2-1
Criteria Used to Stage the Estrous Cycle of the Mare
daily, serration of the granulosa is detected in only melatonin secretion is increased during nighttime hours.
30% of mares before ovulation. If examinations are When day length is short, melatonin released by the
performed twice daily, serration of the granulosa is pineal is thought to suppress GnRH synthesis and
detected in 60% of mares, of which two thirds ovulate release. When day length is long, melatonin secretion
within 12 hours and one third ovulate within 24 hours. is reduced and the inhibitory influence on GnRH synthe-
However, if echoic spots are detected within the sis and secretion is removed (see Figure 2-2). These con-
follicular antrum, ovulation usually occurs within 1 to cepts are supported by Florida pinealectomy studies in
2 hours. equids. In addition, French workers have shown that
melatonin administration during winter months can
SEASONALITY block the stimulatory effect of artificially increased pho-
toperiod and thus delay the onset of the breeding season.
Seasonal variation in the duration of daylight has a pro- However, Kentucky workers found the presence or
found influence on mare reproductive performance. The absence of nighttime rises in melatonin concentrations
horse is a seasonal breeder, and this pattern is regulated was not predictive of whether mares would continue to
by day length or photoperiod. The horse responds posi- have regular estrous cycles in winter and suggested
tively (with improved reproductive efficiency) to increas- melatonin secretion during this time plays a limited role
ing amounts of daylight and negatively (with reduced in controlling the onset of winter anestrus.
reproductive efficiency) to decreasing amounts of day- Opioids may participate in regulation of seasonal
light. Length of photoperiod modulates reproductive reproduction by modulating LH secretion during winter
activity through regulation of GnRH secretion. Although anestrus. Endogenous opioids are known to suppress
modulation of pineal activity in the mare remains specu- gonadotropin secretion in farm animals, presumably by
lative, the pineal gland is thought to signal the hypo- dampening the GnRH pulse generator (synchronous
thalamus through secretion of melatonin. Kentucky activation of GnRH neurons). New Zealand workers
workers have shown that in most but not all mares, showed that “opioid tone” was higher in mares during
Reproductive Physiology of the Nonpregnant Mare ■
CHAPTER 2 17
deep winter anestrus than during the breeding season, postpartum estrus delayed to more than 30 days after
but the use of opioid antagonists in mares has failed to foaling) was higher in early than in late-foaling mares
alter seasonality. Research on the role of endogenous opi- (28% in January-foaling mares to less than 3% in April-
oids in reproductive seasonality in mares is continuing. foaling mares). All these phenomena suggest that an
Although transition between seasons is a gradual inherent mechanism is present that pushes breeding
progressive process, the reproductive year for the mare and foaling toward the physiologic breeding season
population can be divided for descriptive purposes (May through July).
into four seasons that correspond with changes in day
length. Pennsylvania workers have summarized these Physiologic Changes That Occur During Transition
seasons as follows: The period of peak fertility (i.e., the from Seasonal Anestrus Through the Onset
physiologic breeding season or period of ovulatory of the Breeding Season
receptivity) surrounds the longest day of the year, Most mares in the Northern Hemisphere (approximately
or summer solstice (June 21 to 22), The mare then 85%) enter a period of reproductive quiescence (winter
moves into a transitional period of anovulatory recep- or seasonal anestrus) during the late fall or winter
tivity that coincides with the autumnal equinox (period of shortened day length). During the period of
(September 21 to 22), when day and night are of equal seasonal anestrus, the hypothalamic-pituitary-ovarian
length. During this period, the mare exhibits erratic axis is relatively inactive, with GnRH content of the
estrous behavior often without corresponding ovula- hypothalamus, LH content of the pituitary, and circu-
tion. If ovulation does occur, CL function is not main- lating concentrations of gonadotropin (LH and FSH)
tained. Mares then enter a state of anestrus, or sexual and ovarian steroids (progesterone and estrogen) being
quiescence, that centers on and after the shortest day decreased. In response to the cue of increasing day
of the year, or winter solstice (December 21 to 22). length, this axis becomes progressively more active,
After this period, the mare enters another transitional and pituitary stores of gonadotropin gradually incre-
period of anovulatory receptivity that corresponds ase. GnRH is released more frequently from the hypo-
with the vernal equinox (March 21 to 22). This period thalamus, resulting in concurrent episodes of gonado-
is characterized by a long and erratic heat period that tropin secretion. In mid to late transition, FSH
finally culminates in an ovulation, thus initiating the concentrations are elevated, and LH concentrations
period of ovulatory receptivity. This cyclic pattern is a remain comparatively low. Follicular growth occurs,
trend and does not include all mares because a small resulting in development of several follicles 20 to
percentage (approximately 15% to 20%) cycle regularly 35 mm in diameter that do not ovulate. Evidence shows
throughout the year. Even mare populations near the that the increased follicular activity may not be attrib-
equator tend to show a seasonal pattern of reproduc- utable to changes in circulating concentrations of FSH
tive cyclicity. Interestingly, Kentucky workers have and LH, but perhaps a change in the responsiveness of
recently shown that, within a mare, the seasonal pat- the growing follicles to gonadotropin occurs instead.
tern of reproductive activity can vary considerably Nevertheless, as ovulation approaches, a reciprocal re-
from year to year. lationship between the gonadotropins develops, with
Reproductive seasonality effectively results in foals mean concentrations of LH increasing and mean con-
being delivered in the spring, when environmental centrations of FSH decreasing. Apparently, once a dom-
conditions are favorable for foal survival. The role of inant follicle develops (35 mm in diameter and capable
seasonality on several aspects of reproductive perfor- of producing significant amounts of estrogen) in con-
mance helps exemplify this point. For instance, the cert with an increased pituitary store of LH, LH release
initiation of estrus is under the direct influence of day is enhanced, causing ovulation to occur. In general,
length. As day length increases, the length of estrus once a mare ovulates and forms a corpus luteum, regu-
decreases and the incidence of ovulation increases, lar estrous cycles ensue (e.g., 14- to 16-day periods of
both of which result in more conceptions for less work. diestrus; followed by a variable period of estrus, which
The shortest heat periods and highest ovulation rates may exceed 10 days early in the spring but eventually
occur in June, thereby producing May foals. Further- averages 4 to 7 days in late spring or summer). The
more, some poorly understood factors encourage a physiologic breeding season, when the preponderance
pregnant mare to foal during the physiologic breeding of mares is ovulating in concurrence with regular
season. Mares with foals born near the first of the year estrous cycles (ovulatory estrus), typically is achieved
tend to have a longer gestation length than mares with during the late spring and summer months in the
foals born late in the season. Another factor that favors northern hemisphere (reviewed in Ginther 1992).
May and June breeding occurs in mares that undergo As follicular growth and regression begins during the
foal heat (first postpartum estrus) near the first of the spring transitional period (last 1 to 2 months of the
year; they tend to ovulate at a longer interval from par- anovulatory period), mares typically show erratic signs
turition than those mares that enter foal heat later in the of estrous behavior toward the stallion. This transitional
year. In addition, Texas workers recently showed that estrus is variable in length and intensity but frequently
the incidence rate of postpartum anestrus (i.e., first is of prolonged duration (i.e., sometimes a month or
18 CHAPTER 2 ■
Reproductive Physiology of the Nonpregnant Mare
more in length). Because estrogen production by large is characterized by prolonged heats and delayed ovula-
follicles is an indication of competence, some workers tion, thus indicating that the mares have not yet obtained
have proposed that the concurrent development of their optimum reproductive potential. Breeding ineffi-
prominent endometrial edema might indicate follicular ciency in horses evolves when they are bred out of the
maturation with impending ovulation. However, Eng- physiologic breeding season. Otherwise, intrinsic fertil-
lish workers recently showed that several such follicular ity is quite acceptable in the horse.
waves occur (on average, 3 to 5) during the late transi-
tion period (each with development of large follicles
exceeding 30 mm in diameter and significant estradiol BIBLIOGRAPHY
production, with the appearance of marked endometrial
Blanchard TL, Thompson JA, Brinsko SP, et al: Mating mares on foal
edema) before culmination in the first ovulation of the heat: a five-year retrospective study, Proc 50th Ann Mtg Am Assoc
year. Therefore, prediction that a mare will ovulate dur- Equine Pract 525-530, 2004.
ing this late transition period remains fraught with dif- Daels PF, Hughes JP: The normal estrous cycle. In McKinnon AO,
ficulty, as does determining the precise time the mare Voss JL, editors: Equine reproduction, Philadelphia, 1993, Lea &
Febiger, 121-132.
should be bred to maximize the opportunity to establish
Daels PF, Fatone S, Hansen BS, et al: Dopamine antagonist-induced
pregnancy. reproductive function in anoestrous mares: gonadotropin secre-
Interestingly, although this first ovulation is unpre- tion and effect of environmental cues, University of Pretoria,
dictable, it is fertile. Colorado workers achieved nor- South Africa, 1998, Proc 7th Int Symp Equine Reprod, 45-46.
mal pregnancy rates by breeding mares in transitional Fitzgerald BP, Schmidt MJ: Absence of an association between mela-
tonin and reproductive activity in mares during the nonbreeding
estrus every other day until the first ovulation of the
season, Biol Reprod (Mono 1):425-434, 1995.
year, even though some mares were bred more than Gastal EL, Gastal MO, Ginther OJ: Serrated gransulosa and other
10 times during this estrus. Because it is not efficient discrete ultrasound indicators of impending ovulation in mares,
stallion usage to breed mares during this long transi- J Equine Vet Sci 26:67-73, 2006.
tional estrus, efforts can be directed at (1) hastening Ginther OJ: Reproductive biology of the mare: basic and applied aspects,
ed 2, Cross Plains, WI, 1992, Equiservices, 41-74, 105-290, 158-161.
the onset of regular estrous cycles by providing an
Greenhoff GR, Kenney RM: Evaluation of reproductive status of non-
artificial photoperiod; (2) shortening the duration of pregnant mares, JAVMA 167:449-458, 1975.
the late transition period by administering hormones; Grubaugh W, Sharp DC, Berglund LA, et al: Effects of pinealectomy
(3) hastening, or ensuring, ovulation of a dominant fol- in pony mares, J Reprod Fertil 32(Suppl):293-295, 1982.
licle within 48 hours after breeding by the stallion; or Guillaume D, Arnaud G, Camillo F, et al: Effect of melatonin implants
on reproductive status of mares, Biol Reprod Mono 1:435-442,
(4) waiting to breed the mare until regular estrous
1995.
cycles occur naturally. Nagy P, Guillame D, Daels PF: Seasonality in mares, Anim Reprod Sci
60/61:245-262, 2000.
OPERATIONAL BREEDING SEASON Nishikawa Y, Hafez ESE: Horses. In Hafez ESE, editor: Reproduction
in farm animals, Philadelphia, 1975, Lea & Febiger, 288-300.
Sharp DL, et al: Photoperiod. In McKinnon AO, Voss JL, editors:
Horses have been described as inefficient breeders in
Equine reproduction, Philadelphia, 1993, Lea & Febiger, 179-185.
comparison with other domestic species. This des- Squires EL, et al: Relationship of altrenogest to ovarian activity, hor-
cription, however, is a fallacy and stems from man’s mone concentrations and fertility of mares, J Anim Sci 56:901-910,
attempt to redesign the breeding season of the horse to 1983.
meet his own needs. The operational breeding season Turner JE, Irvine CHG, Alexander S: Regulation of seasonal breeding
by endogenous opiods in mares, Biol Reprod Mono 1:443-448,
for horses with a universal birthday of January 1 is often
1995.
precariously assigned as the period from February 15 to Watson ED, Thomassen R, Nikolakopoulos E: Association of uterine
the first week of July. This modified breeding season edema with follicle waves around the onset of the breeding sea-
overlaps into the period of anovulatory receptivity that son in pony mares, Theriogenology 59:1181-1187, 2003.
Manipulation of Estrus in the Mare
3
CHAPTER
O B J E C T I VES
While studying the information covered in this chapter, the reader should attempt to:
■ Understand potential advantages for manipulating estrus in broodmares.
■ Acquire a working understanding of the principles by which manipulation of the photoperiod advances the
S TUDY Q U EST I ON S
1. Describe the physiologic changes that occur during 6. Outline a program (and include expected
transition from seasonal anestrus through onset of responses) for treating mares with progesterone and
the breeding season in mares in the northern estradiol-17 plus prostaglandin-F2 (PGF2) to syn-
hemisphere. chronize estrus and ovulation in cyclic mares.
2. Define the following terms: 7. Outline a program (and include expected
a. Seasonal (winter) anestrus responses) for use of human chorionic gonadotro-
b. Transitional estrus pin (hCG) (Chorulon, Intervet/Shering-Plough
c. Ovulatory estrus Animal Health, Whitehouse Station, N.J.) or
d. Artificial photoperiod deslorelin (Ovuplant, Fort Dodge Laboratories,
3. List guidelines to be followed when designing an Kalamazoo, MI) to induce ovulation in mares:
artificial lighting program for broodmares in the a. In late transitional estrus.
Northern Hemisphere. b. That have regular estrous cycles but are to be
4. Discuss the rationale for use of progestogen/ bred at a precise time.
progesterone to hasten (synchronize) the onset of 8. Outline a program (and include expected
ovulatory estrus in mares. responses) for use of PGF2 to:
5. Outline a program (and include expected a. Induce estrus in a mare with a functional corpus
responses) for treating mares with altrenogest to: luteum.
a. Hasten (synchronize) the onset of ovulatory b. Synchronize estrus in a group of cyclic mares.
estrus early in the breeding season. c. Induce earlier estrus in mares after foal-heat
b. Synchronize estrus in cyclic mares. ovulation.
9. Explain the rationale for the use of hormones to
improve fertility in the early postpartum period.
19
20 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
Registry-derived time constraints, in conjunction with the end of the day, instead of adding the supplemental
a seasonal breeding pattern, result in use of a nar- light only at the beginning of the day. Palmer and
rowly confined breeding season to produce most coworkers (1982) have described a technique for pro-
equine offspring. In the operational breeding season viding a 1-hour pulse of light 18.5 hours after the onset
(mid February through the first week in July), the vet- of daylight. This dark-phase light pulse has reportedly
erinarian is often called on to assist in breeding mares resulted in resumption of reproductive cyclicity similar
early in this time period to facilitate birth of foals as to that observed with the more traditional lighting
soon after January 1 as possible. In addition, to maxi- techniques. The efficacy of this lighting technique
mally utilize genetically superior, popular stallions, should probably be studied further before being applied
veterinary management schemes have been devel- to commercial operations.
oped to limit the number of services per estrus to the For individual stall-lighting systems, Kenney et al.
minimum necessary to establish pregnancy. The as- (1975) recommended the mare should be within 7 to
cribed goal is one pregnancy per service per mare. To 8 feet of a 200-watt incandescent light bulb to provide
these ends, artificial lighting programs and hormone adequate light exposure and the stall should have
administration are used to (1) hasten the onset of the sufficient window space to permit the same exposure
breeding season; (2) induce ovulation in cyclic mares during daylight. Minimal light intensities have not
being bred; (3) synchronize estrus and ovulation in been adequately determined. Sharp et al. (1993) recom-
individual mares or groups of mares; and (4) increase mend a minimum intensity of 10 foot-candles at mare
the opportunity for establishment of pregnancy in eye level. The presence of shadows can prevent achieve-
foaling mares bred early in the postpartum period. ment of desired results, so care should be taken to
Table 3-1 presents a summary of hormones commonly eliminate them. Paddock lighting systems are also suc-
used in broodmare practice. This table also lists hor- cessful if light exposure is sufficient in all areas of the
mones used for purposes other than manipulation of paddock. Guidelines for ensuring adequate light expo-
estrus (e.g., induced abortion, induced parturition), sure in paddock lighting programs have been reviewed
which are discussed in later chapters. by Ginther (1992). A practical method for measuring
light intensity has been described by Sharp et al. (1993)
ARTIFICIAL LIGHTING wherein the American Standards Association (ASA)
reading of a 35-mm single-lens reflex camera is set to
The physiologic breeding season can be successfully 400 and the shutter speed to 1/4 second. The bottom of
manipulated to fit into the operational breeding season a Styrofoam cup is cut off, and the cup is fitted over the
by artificially increasing the photoperiod. The minimal lens to gather diffused light. If the aperture reading is f4,
length of light exposure necessary has not been criti- light intensity is 10 foot-candles.
cally established, but field experience indicates that With artificial lighting systems, a widely held belief
14 to 16 hours of light stimulus (artificial plus natural) is that pregnant mares should also be exposed to lights
per day is adequate. A recent French study provided because early-foaling mares that are not exposed to
evidence that high light intensities may not require as lights are thought to be at risk for entering seasonal
many days of lighting to induce cyclicity in anestrous anestrus. Kentucky workers recently showed that no
mares and that low light intensities may not be as effi- consistency exists regarding when mares enter anestrus
cacious in stimulating desired responses. Nevertheless, (e.g., an individual mare may enter seasonal anestrus
because lighting programs have traditionally been in November of one year and in December or January
thought to require a minimum of 8 to 10 weeks for of the next year; and an individual mare that cycled
response, mares in the northern hemisphere are exposed throughout one year may enter seasonal anestrus the
to the lighting system by December 1 to establish nor- next year), so provision of artificial lighting to all mares
mal cyclic activity by mid-February. Various methods to be bred on the farm may be critical if consistent
of light administration have been used successfully, responses to lighting are to be expected.
the most common of which are (1) use of a light source
that is held steady at 14 to 16 hours/day throughout DOPAMINE D2 ANTAGONISTS
the entire stimulation period; or alternatively, (2) incre-
asing light by small increments (similar to that which Although the mechanism of ovarian stimulation remains
occurs naturally), usually by adding 30 minutes of unclear, evidence shows that inhibition of dopamine
daily light stimulation at weekly intervals until 14 to activity in mares in late anestrus can shorten the inter-
16 hours of light exposure is achieved (e.g., 10 hours val to first ovulation of the year. Cornell workers have
December 1, 10.5 hours December 8, and so on). After postulated that dopamine exerts a tonic inhibition of
summarizing results of various lighting programs, reproductive activity during the anovulatory season of
Sharp et al. (1993) suggested best results are obtained the mare. Dopamine may mediate its effects through
when the supplemental light is either added to the end prolactin (PRL) secretion (PRL increases during the
of the day or split and added to both the beginning and ovulatory season in relation to increasing day length),
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 21
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
GnRH Release of FSH Stimulation of Cystorelin Ceva Suggested Not licensed for use in
(gonadotropin- and LH from follicular growth (synthesized dosages of horses.
releasing anterior pitu- native GnRH) 500 µg
Ovulation Long/term exogenous GnRH
hormone) itary gland twice daily
induction (?) Fertagyl Intervet/ stimulates follicular growth
or 250 µg
(Gonad- Schering- in seasonally anestrous mares
4 times
orelin) Plough but may not be cost effec-
daily; IM
tive. Mares treated late in
or SQ
the transition period (larger
follicles) are more likely to
respond with follicular
growth, ovulation and for-
mation of a normal CL, and
in less time, than mares with
static ovaries (winter anes-
trus) or in early transition
(smaller follicles).
Deslorelin Same, longer Ovulation Ovuplant Fort Sustained Administer 1 implant once
(GnRH action, more induction (deslorelin Dodge release SQ estral mare has a follicle
analog) potent implant) implant 30 mm (35 mm may be
containing better) in diameter; more
2.1 mg than 80% of mares ovulate
deslorelin within 48 hours. Extended
acetate interovulatory intervals occur
in some mares that fail to
become pregnant due to
gonadotroph downregula-
tion. Placing in vulvar
mucosa allows easy removal
after ovulation, and will
avoid subsequent follicular
suppression.
Bio Release BET Pharm Sustained Use as above; no evidence of
Deslorelin release IM follicular suppression follow-
Injectable injection ing its use, so may not result
containing in downregulation of pitu-
1.5 mg itary gonadotrophs.
deslorelin
Deselorelin Com- Use as Use as above. Dosages of
injection pounding above. 63 µg twice daily can hasten
pharma- onset of first ovulation of
cies year according to Canadian
workers.
Oxytocin Myometrial Parturition Oxytocin Several 40-100 IU Can cause premature
contractions induction sources IM placental separation.
(bolus injec-
Do not use in dystocia until
tion or slow
fetal position/posture is
IV drip)
corrected.
or
5-15 IU IV
or IM
q 15 min
until 2nd
stage of
parturition
Continued
22 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States—cont’d
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
Oxytocin See previous Uterine evacua- 20-40 IU IV Ensure that cervix is patent
(continued) page tion (can be done before use.
in conjunction
with uterine
lavage)
Expulsion of 10-20 IU IV May cause abdominal
retained or IM, can cramps or, rarely, uterine
placenta repeat at prolapse.
2-4 hr
intervals as
needed
Acceleration 10-20 IU IM May cause abdominal
of uterine involu- q 8-24 hr cramps or, rarely, uterine
tion after prolapse. Will not accelerate
dystocia uterine involution in normal
foaling mares.
Contraction of Milk letdown 20 IU IV or Generally unsuccessful in
myoepithelial IM mares that are extremely
cells in mam- nervous or suffer from
mary gland agalactia.
Estrogens Expression of Expression of Estradiol Upjohn 1-2 mg IM Only effective in the absence
estrus estrus in “jump” cypionate of progesterone.
mare (for semen (ECP)
Maturation of Do not use in mares to be
collection)
reproductive bred.
tract and
Not approved for use in the
mammary
horse.
glands
Increased
uterine
circulation
Uterine
contraction
Cervical Treatment of Estradiol-17 Compound- 10 mg/day Usefulness questionable.
relaxation infectious ing phar- IM for
endometritis macy 1-3 days
Resistance to
uterine
infection
Suppression of Synchron- Estradiol-17 10 mg/day Used in conjunction with
follicular ization of IM for 10 progesterone in oil (150 mg/
growth to ovulation days day for 10 days) and prosta-
improve glandin (on day 10 only).
synchrony
of ovarian
response
Postponement of Estradiol-17 10 mg/day Use in conjunction with
“foal heat” IM for progesterone in oil
1-10 days (150 mg/day).
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 23
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States—cont’d
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
Progestogens Inhibition of Shorten Progesterone Compound- 150 mg/day Can use in conjunction with
LH release duration of in oil ing pharmacy IM for estradiol-17 (10 mg/day
transitional 10-15 days IM) for 10-15 days and
Suppression of
season prostaglandin (on last day of
estrus
treatment).
Reduce Effective only in mares dur-
myometrial ing late transitional phase
excitability
Altrenogest Intervet/ 0.044 mg/ Effective only in mares dur-
Increase (Regu-Mate) Shering- kg/day ing late transitional phase.
uterine tone Plough orally for
Administering prostaglandin
10-15 days
Endometrial on the last day of treatment
gland growth may improve results if the
mare(s) ovulated during
treatment.
Cervical Suppression of Progesterone 150 mg/day May take 2-3 days for
closure estrus in oil IM mare to go out of behavioral
estrus.
Continued
24 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States—cont’d
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
Progestogens See previous Synchronize CIDR Contains Place in Available in North America
(continued) page estrus (controlled 1.9 g pro- vagina for for use in cattle; not app-
intravaginal gesterone; 12-14 days; roved for use in horses.
drug release alternatively, Usually results in mild vagi-
release profile administer nal discharge that does not
device) 14 days 8 days and affect fertility; use aseptic
give PGF2 technique at insertion and at
on day 8 at removal to minimize chances
removal. of ascending infection.
Expect efficacy similar to
that of other progesterone/
progestogen compounds.
hCG (human Support of the Ovulation hCG Intervet/ 1500-3500 Administer hCG once a
chorionic CL of preg- induction (Chorulon) Shering- IU given IM 35-mm follicle is detected
gonadotropin) nancy in Plough, or IV on the ovary during estrus.
women. Has other Ovulation usually occurs
LH activity in sources within 36-48 hr after hCG
the horse. injection.
Hasten ovulation hCG Same as 1500-3500 Administer hCG once a
in transitional above IU given IM 40-mm follicle is detected.
mares or IV
Not approved for IV use in
the horse, but is most com-
monly given IV.
Prostaglandins Regression Shorten interovu- Dinoprost Upjohn 10 mg/ Give at least 5-6 days after
(PGF2) of CL latory period trometha- 1000 lb IM ovulation is detected.
(“short-cycle” or mine Microdose is 0.5 mg once or
Myometrial
induce estrus in (Lutalyse) twice at 24-hour interval;
contractility
cycling mares) decline in progesterone is
Influence on slower, but side-effects are
numerous reduced (may not be as
body effective as microdose of
functions cloprostenol).
Cloprostenol Miles 250 Not approved for use in
(Estrumate) g/1000 IM horses in the U.S., but is
commonly used.
Microdose is 0.25 g once
or twice at 24-hour interval;
decline in progesterone is
slower, but side effects are
reduced.
Synchronization Same as Same as Same as Give two injections, 14 days
of estrus above above above apart.
Effective only in mares with
normal estrous cycles.
Treatment of per- Same as Same as Same as Synthetics and “natural”
sistent luteal above above above prostaglandin (dinoprost)
function are equally effective in caus-
ing CL regression, but syn-
thetics have advantage of
fewer side effects, such as
sweating and abnormal
cramping.
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 25
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States—cont’d
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
Prostaglandins See previous Shorten interval Same as Same as Same as Give prostaglandin 5-6 days
(PGF2) page to 2nd postpar- above above above after “foal heat” ovulation.
(continued) tum estrus
Induction of Same as Same as Same as Single injection of prostaglan-
abortion above above above din is sufficient if given
by 35 days of pregnancy.
Multiple injections of prosta-
glandin are required once
supplementary corpora lutea
are formed (beyond
36-40 days of pregnancy).
Prostaglandins may be inef-
fective beyond 4 months of
gestation.
Acceleration of Same as Miles 1 dose twice Of questionable value in
uterine involution above daily for first normal foaling mares.
5-10 days
after foaling
Uterine clearance Cloprostenal Miles 250 g IM For uterine clearance of
of fluid retained fluid: cloprostenol
maintains uterine contrac-
tions for 2-4 hours. Should
probably not be given after
ovulation, as may adversely
affect CL function.
Induction of par- Cloprostenal Miles 250 µg IM Studies (limited) suggest var-
turition twice at 2 hr ious prostaglandin analogues
intervals (not dinoprost) can be safely
used to induce parturition;
however, oxytocin remains
the drug of choice.
Ergonovine Smooth Control of Ergonovine Several 1-3 mg Produces strong uterine con-
muscle postpartum hem- maleate or sources IM/1000 lb tractions within 10-20 min
contractions; orrhage methyler- mare after injection. Contractions
also aids con- gonovine may continue for up to
traction of maleate 2-4 hr. Contractions are
smooth muscle continuous rather than
in vascular rhythmic, oxytocin-like
walls to contractions.
control
hemorrhage Also aids in controlling
certain types of uterine
hemorrhage (i.e., uterine
rupture; endometrial lacera-
tions); ecbolics should not be
used if uterine artery rupture
is suspected.
Hasten uterine in- Same as Same as Same as Unproven.
volution above above above
Continued
26 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States—cont’d
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
Bromocriptine Inhibits Spurious lactation Bromocrip- Several 30-60 Human product; not
prolactin in non-gravid tine mesylate sources mg/1000 lb licensed for use in horses.
secretion mares mare orally
once daily
for 3-7 days
Domperidone Dopamine Agalactia Equidone Equitox, 1.1 mg/kg Maintains elevated prolactin
D2 receptor (domperi- Center for orally once concentration for 7-9 hours.
antagonist done paste) Applied daily Increases prolactin to supra-
Technology physiologic levels within
Increases
7 days.
prolactin
Should be given daily to
secretion
postpartum agalactic/
hypogalactic mares until full
milk production is achieved.
Foal may need additional
nutritional supplementation.
Can be started 10-15 days
prior to expected foaling in
mares grazing endophyte-
infested fescue pastures in
attempt to decrease parturi-
ent problems and agalactia.
Anestrus Same as Same as Same as Has been proposed as a treat-
above above above ment for anestrus, to stimulate
ovarian follicular activity and
advance the first ovulation of
the year. Dopamine is thought
to inhibit gonadotropin pro-
duction; therefore, dopamine
antagonism is the rationale for
its use. Alternatively, it may act
directly at the ovary. 2-4 weeks
may be required to increase
LH levels, so begin treatment
in late December or early
January. Contradictory results
obtained in various studies.
Sulpiride Dopamine Anestrus No commer- Com- 100-200 Rationale is as proposed for
D-2 receptor cial prepara- pounding mg/454 kg domperidone. May hasten
antagonist tion pharmacy body wt, response to lighting program
once daily if give 14-16 hr light for
2 weeks, then begin daily
sulpiride injections; if respond
(60-80%), usually do so by
ovulating within 15 days of
1st sulpiride injection
(sometimes by 8-11 days).
Whether should induce ovu-
lation with hCG or deslorelin
remains unstudied, but an
ovulation-inducing drug is
usually given. Concurrent
estrogen administration may
further increase prolactin and
thus improve response.
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 27
TABLE 3-1
Hormones Commonly Used in Broodmare Practice in the United States—cont’d
Compound Actions Indications Product Source Dosage Comments
which could in turn stimulate expression of ovarian 14.5 hours of light on January 10, with administration
gonadotropin receptors. D2 receptor antagonists (sul- of sulpiride (1 mg/kg intramuscularly [IM] twice daily)
piride, domperidone) have been used to stimulate PRL beginning 2 weeks later, resulted in advancement of the
secretion and are of particular use in the treatment of first ovulation of the season in 86% of mares (17 days
some forms of agalactia. D2 receptor antagonists have earlier than lighted mares not given sulpiride). One of
also been investigated for their potential to advance the the authors has used this program for noncyclic race-
ovulatory season in mares. Their success when used by trained maiden mares arriving at the breeding farm in
themselves has been equivocal except in mares in mid February or March (Figure 3-1). Mares are immediately
to late transition. For example, Cornell University placed on an artificial lighting program and are exam-
workers administered 200 mg sulpride once daily to ined for ovarian activity 2 weeks later. If follicles 15 mm
anestrous mares beginning February 5 and were able to in diameter or more are present at this time, twice-daily
advance the time of the first ovulation of the year intramuscular injections of sulpiride (200 mg) are be-
by more than a month (compared with untreated con- gun. Beginning 5 days later, mares are examined every
trol mares), but mean treatment length was 41 days. other day until a follicle achieves 30 mm in diameter.
However, recent results from the use of D2 receptor Examinations are daily thereafter, and once the domi-
antagonists in combination with a lighting pro- nant follicle reaches at least 35 mm in diameter and en-
gram have been encouraging. Duchamp and Daels dometrial edema is present, an ovulation-inducing drug
(2002) reported that subjecting anestrous mares to (hCG or deslorelin) is given and the mare is bred. For a
28 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
Figure 3-1 Scheme for administration of sulpiride to initiate earlier onset of ovulatory estrus in the mare. Artificial lighting is
begun at least 2 weeks before initiation of twice daily intramuscular injections of 200 mg sulpiride. Ovaries should be examined
ultrasonographically when starting sulpride injections, and again 5 days later. Once a follicle reaches 30 mm in diameter,
examinations should be once daily. An ovulation-inducing drug (e.g., deslorelin or hCG) should be given once the follicle
reaches 35 mm in diameter and endometrial edema is present.
group of 16 maiden mares treated in this manner dur- (Regumate, Intervet/Shering-Plough Animal Health,
ing February and March 2006, 10 responded (64% Whitehouse Station, N.J.) tested efficacy of treatment in
response rate) to treatment and ovulated 13.4 4.2 mares in early transition (20-mm diameter follicles)
days (range, 8 to 22 days) after beginning sulpiride compared with mares treated in late transition (20-mm
administration (treatment was discontinued in the six diameter follicles) and revealed that mares in early tran-
mares that showed no significant follicular growth af- sition did not respond favorably to altrenogest treat-
ter at least 10 days of treatment). Pregnancy rate was ment. For best results, current recommendations for the
50% (5 of 10) in the mares that responded to treatment, use of progestogen/progesterone are to first examine the
and all of the mares that did not become pregnant con- mare’s ovaries via palpation or ultrasound per rectum to
tinued to have regular estrous cycles thereafter. Of the ensure multiple follicles 25 mm or more in diameter are
six mares that did not respond to sulpiride treatment, present before instituting therapy. If mares are in early
ovulation did not occur for 2 to 8 weeks. transitional estrus (i.e., only smaller follicles are present),
they are unlikely to respond. Although progestogen/
SHORTENING THE DURATION OF THE LATE progesterone administration is expensive and time-
TRANSITION PERIOD WITH ADMINISTRATION consuming, best results may be achieved by longer
OF PROGESTOGENS (e.g., 2 weeks) durations of treatment, perhaps because of
greater storage and subsequent release of LH that occurs
Rationale for the use of progestogen/progesterone treat- as day length increases. Interval to estrus is somewhat
ment for hastening the onset of ovulatory estrus is variable after cessation of progestogen administration
based on insufficient storage or release of luteinizing but averages 4 to 7 days, with ovulation usually occur-
hormone (LH) from the pituitary in traditional estrus to ring 7 to 12 days later.
promote maturation and ovulation of a dominant folli- Estradiol, in combination with progesterone, has
cle. Progestogen treatment, which generally suppresses also been used to shorten (or synchronize) the late tran-
LH release during administration, has been postulated sition period. The rationale and guidelines for its use
to provide for storage and subsequent release of suffi- are similar to those stated previously for progestogen/
cient LH to induce follicular maturation and ovulation progesterone alone. The addition of estradiol to proges-
once progestogen supplementation ceases. However, terone results in greater suppression of follicular devel-
Colorado workers have questioned this hypothesis opment than progestogen alone, so follicular size is
because they recently showed no greater release of LH smaller after cessation of steroid treatment. Therefore,
in response to gonadotropin-releasing hormone (GnRH) the mean interval to onset of estrus and thus ovulation
(1 mg, pharmacologic dose) administration, and no is typically longer than for progestogen/progesterone
shortening in mean interval to first ovulation, in six treatment alone. Theoretically, the more uniform inhi-
progestogen-treated transitional mares. These workers bition of follicular development associated with com-
proposed the main advantage to progestogen treat- bined steroid treatment results in less variation in the
ment of late-transition mares is to synchronize the dynamics of follicular maturation and ovulation after
impending ovulation, thereby facilitating breeding at cessation of treatment, thereby providing greater syn-
an opportune and predictable time. Nevertheless, vari- chrony in mares ovulating on a given day. The dose for
ations of progestogen treatment of mares in transitional estradiol/progesterone is 150 mg progesterone/10 mg
estrus remain commonplace in the equine industry. estradiol-17 intramuscularly once daily for 10 days.
Progesterone in oil (150 mg each day, IM) or altreno- Some practitioners also administer 10 mg PGF2 on the
gest (0.044 mg/kg each day, orally [PO]) for 10 to 15 days last day of steroid treatment just in case some mares in
is a common treatment regime for this purpose. Initial the group have ovulated and formed a corpus luteum.
experiments with altrenogest, a synthetic progestogen An ovulation-inducing drug (hCG or deslorelin) is
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 29
administered to mares once a dominant follicle (35 mm (steroids released over 12 to 14 days), noted decreased
in diameter) is achieved, and mares typically ovulate signs of estrus in treated mares just before ovulation.
18 to 23 days after beginning steroid treatment with this The decreased behavioral signs of estrus were associ-
regimen. As with altrenogest treatment, mares should be ated with slightly elevated circulating progesterone
in mid- to late transition for treatment to succeed in initi- levels, presumably from the sustained-release formula-
ating regular estrous cycles. To emphasize this point, tion used. Whether or not circulating progesterone
of 20 2-year-old unlighted anestrous mares in southwest levels are slightly elevated in mares with progesterone/
Texas treated as described previously in early February, estradiol treatment at the time of breeding has not been
none responded by initiating regular estrous cycles. None investigated. No commercial preparation containing
of the mares in that trial had follicles more than 15 mm in both progesterone and estradiol is currently licensed
diameter at the onset of treatment. and available for use in mares, but practitioners can
Progestogen/progesterone treatment, with or with- obtain the formulation from veterinary pharmaceutical
out estradiol, has also been used at the end of artificial compounding companies.
lighting programs (about 60 days after initiation of arti-
ficial lighting) and appears to have an additive effect USE OF GnRH TO HASTEN ONSET
on inducing estrous cycles. A combination of progester- OF OVULATORY ESTRUS
one and estrogen may promote the onset of seasonal
cyclicity more efficiently than progestogen/progesterone The integral role of hypothalamic GnRH in controlling
alone. Practitioners in Thoroughbred broodmare prac- recrudescence of ovarian cyclicity in the mare has led to
tice commonly use this program to get groups of non- numerous investigations of exogenous administration
lactating (maiden, barren, not-bred) mares bred during of native GnRH or its more potent agonists to stimulate
the first week of the season when breeding sheds open. follicular development and ovulation. In a review of
Steroid treatment is generally begun in late January the use of GnRH regimens used to induce ovulation dur-
(January 28 to 30), with ovulations expected February ing the anovulatory season, Ginther (1992) concluded
14 to 22 (approximately 3 weeks after starting treat- that (1) pulsatile delivery systems may be most effective;
ment) (Figure 3-2). Because many of the “programmed” (2) the percentage of mares ovulating as a result of treat-
mares become pregnant on this first (synchronized) ment increases as day length increases and diameter of
ovulation in February, this reduces the mating load the largest follicle increases; (3) not all mares with small
for Thoroughbred stallions later in the season when follicles respond to treatment; (4) some mares that ovu-
most foaling mares are presented for breeding. One late as a result of treatment revert to anestrus if they do
precaution for this program in Thoroughbred mares is not become pregnant; and (5) some mares treated when
to ensure that they stand safely for breeding before they only have small follicles present may be prone to
sending them to the breeding shed to be covered. A higher rates of embryonic loss, perhaps because of lower
number of stallion managers in central Kentucky claim progesterone production from corpora lutea resulting
behavioral signs of estrus are less pronounced in those from low LH stimulation. In a recent retrospective study
mares treated for 10 days with progesterone/estradiol. of anestrous and transitional-period mares in central
Texas workers, using a sustained-release formulation Kentucky, a 79% ovulation rate with a 53% pregnancy
Artificial lighting 10 days P/E treatment Inject PGF2 Follicular monitoring Induce
(14.5 hr daylight) ovulation/breed
Figure 3-2 Scheme for synchronizing estrus in artificially lighted groups of nonlactating (maiden, barren, not-bred) mares to
promote breeding the first week after breeding sheds open and therefore reduce the mating load of stallions later in the year
when the preponderance of foaling mares are presented to the stallions. Thoroughbred broodmare practitioners in central
Kentucky often refer to this scheme as “programming mares.” Artificial lighting is initiated on December 1. Steroid treatment
(progesterone and estradiol, P/E) is generally begun in late January (28 to 30); PGF2 is administered on day 10 of steroid treat-
ment (February 6 to 8); regular examinations via transrectal ultrasound are begun on day 15 (February 11 to 13); and an
ovulation-inducing drug (hCG or deslorelin) is given once a 35-mm diameter follicle and endometrial edema are present. Mares
should be bred 1 to 2 days before expected ovulation, with ovulations expected during the period of February 14 to 22 (ap-
proximately 3 weeks after starting steroid treatment).
30 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
20
initiating treatment (requiring two implants). Further
study of the use of GnRH analogs is warranted
10
to refine methodology of treatment during the transi-
tion period.
stopped and hCG was administered. Eighty percent of hCG or deslorelin remains the only reliable practical
eFSH-treated mares developed large follicles and ovu- method for inducing ovulation of a large preovulatory
lated in 7.6 2.4 days, which on average was 1 month follicle in cyclic mares.
earlier than in untreated control mares. Similar results Injection of hCG (1000 to 3500 units, IV or IM) is
were obtained in a Brazilian study with unlighted late- sufficient to induce ovulation of preovulatory follicles
transitional mares. The investigators also noted short- 35 mm or more in diameter in mares having regular
ening the interval to first ovulation of the year by almost estrous cycles. Although we most commonly adminis-
2 weeks, but the multiple ovulation rate was higher (av- ter 2500 units, we have achieved similar success rates
erage, 5.6 ovulations). Whether this treatment will prove with intravenous administration of 1000, 1500, and
more efficacious or cost effective than other available 2500 units of hCG. When hCG is injected on the sec-
treatments is currently unknown. Also, because multiple ond or third day of estrus in cyclic mares, most mares
ovulations are induced by eFSH treatment (40% and so treated ovulate within 48 hours (approximately
86% of transitional mares treated in Colorado and 65% to 70% ovulation rates between 36 and 48 hours)
Brazilian studies, respectively), its use in mares intended (Figure 3-4). If the day of estrus is unknown, and the
to carry their own foals may be problematic. As of this follicle is larger than 35 mm in diameter, the interval
writing, eFSH is no longer commercially available. to ovulation may be less predictable, sometimes
occurring earlier (within 24 hours) after hCG adminis-
WAITING TO BREED MARES UNTIL REGULAR tration. The drug is of most value when used in the
ESTROUS CYCLES OCCUR early months of the breeding season when criteria
used to predict ovulation in cyclic mares (e.g., size
If teasing practices are good, waiting to breed mares and shape of follicle, thickness of follicular wall, soft-
until they have established regular estrous cycles is a ness of follicle, cervical relaxation, day of estrus, and
viable alternative to using more expensive, labor- degree of uterine edema) are less reliable indicators of
intensive practices to induce the onset of ovulatory impending ovulation.
estrus. This is particularly true with use of hormonal Antibodies to hCG are found in serum of mares
therapy to shorten the late transition period, which given repeated injections of the drug. Whether antibod-
sometimes does not result in a significant savings in ies to hCG interfere with subsequent spontaneous ovu-
days to conception. The likelihood of achieving a time lation in treated mares remains controversial. Workers
savings in this regard must be weighed against the at Ohio State University claim that intravenous injec-
time and expense involved in hormonal treatment tion of hCG is less likely to induce an antibody
and the waiting period after cessation of hormone
treatment until ovulation occurs. Another practical 100
approach is to administer prostaglandin-F2 (PGF2)
1 week after the mare ceases behavioral estrus, or pref- 90
erably 1 week after ovulation is confirmed with trans-
rectal palpation and ultrasound examination, when 80
the corpus luteum should be susceptible to the luteo-
Percent of Mares Ovulating
70
lytic effect of prostaglandin. Depending on the size of
follicles present at the time of prostaglandin adminis-
60
tration, the mare should return to estrus and ovulate
within 2 to 10 days. 50
INDUCTION OF OVULATION 40
IN CYCLIC MARES
30
To optimize fertility, it is commonly believed that ovu-
lation should occur within 24 to 48 hours after breeding 20
to a fertile stallion. A recent Kentucky study, with
records from 902 estrous cycles in 414 Thoroughbred 10
mares mated to 1 of 110 different stallions, showed that
mares ovulating more than 2 days after natural cover 0
0-1 1-2 2-3 3
had significantly reduced pregnancy rates. When cryo-
Days to Ovulation
preserved semen is used for breeding, or with breeding
to certain subfertile stallions, the fertilizable lifespan of Figure 3-4 Intervals to ovulation in 214 estrous cycles of
light breed mares in southwest Texas after intravenous
sperm may be reduced, thus requiring breeding closer administration of 1000 to 2500 units hCG from March to July
to ovulation to optimize pregnancy rates. At the pres- 1999. Mares were in estrus with follicles 35-mm or more in
ent time in the United States, administration of either diameter present at the time of treatment.
32 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
response that delays ovulation than intramuscular in- mares (reviewed by Ginther, 1992), stimulated interest
jection of the drug. In spite of evidence for antibody in its use to induce ovulation in cyclic mares. Success in
formation, we have achieved similar response rates at inducing ovulation in cyclic mares with administration
each injection of hCG in mares treated on up to four of single injections of native GnRH has generally been
different estrous cycles within the same breeding sea- poor. However, more potent GnRH analogs with a
son, or up to seven different estrous cycles in two con- longer half-life than that of native GnRH have proved to
secutive breeding seasons (i.e., mares were just as likely be highly successful for inducing ovulation in cyclic
to ovulate within 2 days of hCG administration with mares. Currently, the only GnRH analog approved for use
their third or later injection as they were with their first in horses in the United States is deslorelin. Initially, it was
or second injection). By contrast, Colorado workers available as a 2.2-mg deslorelin implant (Ovuplant). Sub-
have reported less predictable intervals to ovulation cutaneous administration of implants containing deslore-
after hCG injection in mares that have received the lin on the first day of estrus that a follicle 30 mm or more
drug in more than two previous estrous periods, par- in diameter is detected results in a shortened time to ovu-
ticularly late in the season in older mares. Whether the lation and normal pregnancy rates in treated mares (re-
diminished response was truly the result of repeated viewed by Jochle and Trigg, 1994). The implant is not
hCG administration or the result of seasonal effects currently available in the United States, although many
could not be determined from that study. practitioners import the drug from other countries.
Human chorionic gonadotropin can be given in com- A disadvantage to using Ovuplant has been that of
bination with other hormones used to synchronize extended interovulatory intervals in mares that fail to
estrus or shorten the duration of the late transition become pregnant, thereby delaying rebreeding. Fol-
period. In cyclic mares synchronized with a 10-day licular growth is suppressed early in diestrus,
regimen of progesterone and estradiol, with PGF2 resulting in an average delay of 4 to 6 days before the
given on the 10th day, approximately 80% to 85% of next ovulation. A recent Kentucky study revealed
mares ovulate on days 19 to 22 after beginning steroid that 10% of interovulatory intervals in deslorelin-
treatment if hCG is administered on the first day a fol- treated mares were greater than 30 days, which can be
licle 35 mm or more in diameter is present (Figure 3-5). problematic for the practitioner charged with ensur-
The efficacy of gonadotropin-releasing hormone ing that mares become pregnant as early as possible in
(GnRH) in inducing ovulation in other species, and the the breeding season. Louisiana researchers recently
ability of GnRH administered in a pulsatile fashion or via confirmed this prolonged interovulatory interval was
constant infusion for prolonged (28-day) periods to stim- the result of suppressed follicular activity attributable
ulate follicular development and ovulation in anestrous to hyposecretion of gonadotropin from the pituitary,
Mare Synchronization
25
Mares ovulating (%)
20
15
10
0
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Days from institution of treatment
(150 mares)
Figure 3-5 Intervals to ovulation in 150 estrous cycles of light breed mares in southwest Texas after daily intramuscular injec-
tion for 10 days with 150 mg progesterone (P4)/10 mg estradiol-17, intramuscular injection of 10 mg PGF2 on day 10, and
intravenous injection of 1500 to 2500 units hCG on the first day a follicle 35 mm or more in diameter was achieved.
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 33
TABLE 3-2
Intervals to Ovulation and Interovulatory Intervals in 155 Thoroughbred Mares Receiving Either No Treatment,
Deslorelin (Ovuplant) Implants, or Intravenous Injections of 2500 Units hCG During the 1999 Breeding Season in
Central Kentucky
TABLE 3-3
Mean Values ( SD) for Foaling Date, Date of Treatment, Day Post Partum at Treatment and Ovulation, Diameter of
Largest Follicle at Time of Treatment, and Outcome in 30 Mares Treated on the First Postpartum Estrus With Either
Injection of 1.5 mg Short-Release Deslorelin (Bio-Release Deslorelin Injection) or No Treatment (Control)
*†
Mean values are significantly different (P 0.01).
‡§
Mean values are significantly different (P 0.05).
¶
Statistical comparisons not made because of low number of mares in each group.
INDUCTION OF MULTIPLE OVULATIONS treatment to produce not only multiple ovulations but
FOR EMBRYO TRANSFER also to result in the production of multiple embryos after
breeding eFSH-treated mares. The drug is administered
A purified eFSH (Bioniche Animal Health) has recently via intramuscular injection, with 12.5 mg twice daily app-
been developed to produce multiple ovulations in mares earing to be an optimal dosage regimen. An ovulation-
for embryo transfer purposes. The product is purported inducing drug is given once large dominant follicles are
to contain 10 times as much FSH as LH. A number of trials present on the ovaries of the mare in estrus. Initial studies
have been performed to determine an optimal regimen of suggested more embryos could be obtained if hCG was
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 35
TABLE 3-4
Mean Values ( SD) for Interval from Treatment to Ovulation and Percentage of Mares Ovulating Within 2 Days in
112 Estrous Periods of 39 Quarter Horse or Thoroughbred Mares Treated on the First Day a 34-mm Diameter Follicle
Was Detected With Either Injection of 2500 Units hCG (Group hCG), 1.5 mg Bio-Release Deslorelin Injection (Group
DES), or 2.1 mg Deslorelin Implant (Ovuplant; Group OVU)
Interval to ovulation 2.2 0.9 days* 2.0 0.4 days*† 1.9 0.5 days†
Median 2.0 days 2.0 days 2.0 days
Ovulations within 2 days 83% 94% 92%
TABLE 3-5
Efficacy of Two Intramuscular Injections of 10 mg PGF2 Given 14 Days Apart to
Synchronize Estrus in 33 Nonlactating Quarter Horse Mares; Ovulation Was Induced With
1500 Units hCG Injected Intravenously Once a 35-mm Diameter Follicle Was Detected
length of the estrous cycle in mares, the time of ovulation estrous cycle has been used to synchronize the ensuing
after PGF2-induced estrus in broodmares remains estrus in mares. Rationale for efficacy of progestogen
variable (2 to 15 days after treatment). Mares in diestrus therapy to synchronize estrus is based on progestogen
with large follicles present (35 mm in diameter) return inhibiting LH release from the anterior pituitary and
to estrus and ovulate sooner than mares with smaller fol- thereby blocking ovulation. When administered for a long
licles present. In many such cases, behavioral estrus may enough period of time to cyclic mares, corpora lutea
not occur, may be partial, or may be abbreviated to 1 or regress but subsequent ovulation is blocked by the exoge-
2 days. The incidence of “silent estrus” (ovulation with- nous progestogen. When progestogen administration
out accompanying signs of estrus) after prostaglandin ceases, mares return to estrus and ovulate. Administration
injection averages approximately 15% (see Table 3-5). of progestogen for 14 to 15 days should be more effective
Therefore, both estrus and ovulation can easily be missed than shorter periods of administration by allowing mares
if daily teasing and regular monitoring of follicular status with fresh ovulations at the onset of treatment sufficient
are not initiated at the time PGF2 is given. time for spontaneous luteal regression to occur. Interval to
Precise synchronization of estrus and ovulation in estrus is somewhat variable after cessation of progestogen
groups of mares is difficult because of incomplete sensi- administration but averages 4 to 7 days. Ovulation usually
tivity of the equine corpus luteum to PGF2 administered occurs, on average, 7 to 12 days after cessation of proges-
before 6 days after ovulation, and administration after togen treatment. Because follicular development is not
9 days after ovulation does not significantly shorten the uniformly inhibited, even by relatively high doses of pro-
interovulatory interval. These phenomena prevent pre- gestogen, follicles in a wide range of developmental stages
cise synchronization of ovulation in groups of mares exist after termination of treatment, resulting in highly
with single or multiple injections of PGF2. However, variable intervals to ovulation among mares.
because of cost, availability, and ease of administration, Control of follicular growth during the treatment
synchronization schemes using PGF2, either alone or in period is requisite for achieving precise control of ovula-
combination with other hormones, are commonplace. A tion in the mare. Several findings in the last 30 years
routine protocol used for synchronizing estrus in a group have led to development of more precise ovulation
of mares is to administer two intramuscular injections of control in the mare. Daily administration of 10 mg
PGF2 14 days apart. The rationale for the two-injection estradiol-17 was found to suppress follicular growth.
scheme is that more mares have corpora lutea that Subsequently, daily administration of progesterone (to
regress after the second injection, permitting a greater artificially prolong the luteal phase) in combination with
percentage of mares to return to estrus in a synchronous daily administration of estradiol (to suppress follicular
manner. In a group of randomly cyclic mares, approxi- growth) was hypothesized to provide for a more pre-
mately 50% have a corpus luteum 5 to 15 days old that is dictable interval to ovulation after cessation of steroid
capable of responding to a single injection of PGF2, but treatment. This hypothesis was confirmed in cyclic
most of the group of randomly cyclic mares should have mares, postpartum mares, and maiden and barren mares
a corpus luteum capable of responding to the second that had been maintained under an artificially increased
injection of PGF2 later. Typical responses to a two- photoperiod for at least 60 days.
injection scheme of PGF2 are shown in Table 3-5. An additional problem contributing to variability in
Because prostaglandins, including cloprostenol (an interval to ovulation has been the tendency for corpora
analog), can produce side effects such as sweating and lutea to persist (persistent luteal function) beyond cessa-
abdominal cramping, some practitioners recommend tion of progestogen treatment. This is the result of: (1) a
using smaller doses than listed on the product labels. The number of mares ovulating after steroid treatment is
standard dose for PGF2 (Lutalyse, Upjohn, Kalamazoo, initiated, with resulting corpora lutea continuing to pro-
MI) is 5 to 10 mg, and the standard dose for cloprostenol duce progesterone after cessation of exogenous prog-
is 250 to 500 g, injected intramuscularly. Nie and cowork- estogen treatment, and (2) corpora lutea of some mares
ers (2004) investigated the ability of lower doses of these occasionally spontaneously persisting longer than the
drugs to effectively induce luteolysis and found 25 g usual diestrous period, thereby remaining functional
cloprostenol and 0.5 mg PGF2 were generally luteolytic after progestogen treatment is discontinued. Administra-
without producing side effects, with best results obtained tion of PGF2 after cessation of progestogen treatment
with the microdose of cloprostenol. Luteolysis was more has therefore been recommended to ensure that remain-
protracted with these lower doses of prostaglandins, but ing corpora lutea regress and treated mares return to es-
significant extension in the interovulatory interval did trus in a timely manner. With use of Loy’s recommended
not occur compared with standard dose administration. protocol of 150 mg progesterone plus 10 mg estradiol-
Some practitioners commonly use these smaller doses of 17 in oil injected daily for 10 consecutive days, com-
prostaglandins but repeat them in 24 hours to ensure lute- bined with a single injection of PGF2 on the last day of
olysis. Whether this is a necessary practice is unknown. steroid treatment, followed by an ovulation-inducing
Progestogen administration, in the form of progester- drug when a follicle 35 mm or more in diameter was first
one in oil (150 mg/d, IM) or altrenogest (0.044 mg/kg per detected, approximately 80% to 85% of mares ovulated
day, PO), to artificially prolong the luteal phase of the 19 to 22 days after the first steroid injection on day 1
Manipulation of Estrus in the Mare ■
CHAPTER 3 37
(ovulations typically range from 18 to 25 days after the entry. Also of interest is that, in the previously cited
last steroid injection; see Figure 3-5). Unfortunately, time- Kentucky study, foal-heat pregnancy rates were farm-
consuming daily injections of 150 mg progesterone and dependent (i.e., some farms achieved pregnancy rates
10 mg estradiol-17 in oil are required, and no commer- decidedly lower when mares were bred on the first post-
cial preparation containing estradiol-17 is approved in partum estrus compared with mares bred on the second
the United States for veterinary use. Progesterone and postpartum estrus, and no significant difference in preg-
estradiol combinations must currently be obtained from nancy rates was found between these breedings at other
veterinary pharmaceutical compounding companies. farms). This emphasizes the need for the practitioner to
Pharmaceutical companies are pursuing implant tech- use common sense in evaluating the practice of breeding
nology that provides for sustained release of various on first versus second postpartum estrus, taking farm
compounds, including hormones, for prescribed periods (management) practices and previous success rates on a
of time. Such formulations have the advantage of only given farm into consideration.
having to be administered once. Investigations have been Attempts to improve pregnancy rates from breeding in
performed with biodegradable microspheres containing the early postpartum period have been centered around
progesterone and estradiol-17. The microsphere prepa- either attempting to enhance the rate of uterine involution
rations were formulated to release desired amounts of or delaying breeding until involution is more complete.
the hormones over a period of 12 to 14 days in mares. To enhance fertility achieved on foal-heat breeding, sev-
Field trials with these preparations were encouraging in eral methods have been used in an attempt to speed uter-
that estrus and ovulation are more precisely controlled, ine involution in normal foaling mares. Some of the
and fertility in treated mares is normal. methods tested include: repeated uterine lavage during
the first week post partum; repeated administration of
HORMONAL THERAPY TO IMPROVE FERTILITY uterine ecbolics (e.g., prostaglandins, oxytocin, methyler-
OF MARES EARLY IN THE POSTPARTUM gonovine; to promote uterine contraction and evacuation)
PERIOD during the first 10 days post partum; and administration
of steroid hormones (progestogen, progesterone, estradiol
The first postpartum estrus, commonly referred to as and progesterone plus estradiol) during the first few days
foal heat, is characterized by normal follicular develop- to 2 weeks post partum. None of the methods tested has
ment and ovulation within 20 days post partum. The enhanced uterine involution rate (measured by gross
onset of the foal heat occurs within 5 to 12 days after uterine involution, histologic repair of the endometrium,
parturition in more than 90% of mares. In a study involv- or evacuation of uterine fluid) in normal foaling mares.
ing 470 Thoroughbred mares in central Kentucky, 43% Therefore, we believe that currently the best method to
had ovulated by day 9, 93% by day 15, and 97% by day enhance fertility of mares in the early postpartum period
20 after parturition. The average interval from parturi- is to delay breeding until histologic involution and expul-
tion to first ovulation was 10.2 2.4 days. In a recent sion of intrauterine fluid is complete.
study of 93 Quarter Horse mares in southeast Texas, the The two methods currently used to postpone breed-
day of first postpartum ovulation was 12.3 2.9 days ing in the postpartum period until normal pregnancy
and was significantly influenced by month of foaling. rates can be achieved are: 1, to delay the onset of the foal
Ovulations in June foaling mares occurred 3 days earlier heat; or 2, to shorten the interval to the second postpar-
than ovulations in March foaling mares. That study also tum estrus. Pregnancy rates achieved by breeding on
revealed the day of ovulation was not influenced by age foal heat appear to be higher in mares in which estrus is
or parity of the mare. delayed with progestogen therapy. Altrenogest has been
Pregnancy rates achieved by breeding during foal heat given daily for 8 or 15 days after foaling. Prostaglandin
are reported to be 10% to 20% lower than those obtained should be administered on the last day of treatment
by first breeding at subsequent estrous periods. The because progestogen therapy alone may not prevent
decreased pregnancy rate associated with foal-heat breed- ovulation from occurring even though estrus is sup-
ing has been suggested to be from failure of the uterus, pressed. Daily treatment with a combination of proges-
particularly the endometrium, to be completely restored terone and estradiol-17 for as few as 5 days has also
and ready to support a developing embryo. In support been used to delay onset of the first postpartum estrus
of this hypothesis, Kentucky workers showed that the and ovulation. Treatment should commence as soon as
pregnancy rate from foal-heat breeding was higher in practical on the day of foaling before gonadotropin
mares that ovulated after 10 days post partum compared surges responsible for follicular recruitment occur.
with those that ovulated before this time. Because a 5-day The major objection to the use of progestogen ther-
interval after ovulation is required before the embryo apy for several consecutive days, beginning at the time
enters the uterus, ovulation after day 10 post partum of foaling, is that the treatment delays the onset of the
helps ensure that the histologic appearance of the endo- first postpartum estrus to an extent that foaling inter-
metrium has returned to normal, and fluid normally vals are not significantly reduced. If treatment of post-
present within the uterine lumen during the first week or parturient mares for 2 or 3 days after foaling would
two post partum has been fully expelled, before embryo delay ovulation only until just after day 10 post partum,
38 CHAPTER 3 ■
Manipulation of Estrus in the Mare
progestogen treatment might offer the best method for Ginther OJ: Reproductive biology of the mare: basic and applied aspects,
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approximately 30 days post partum. Although this man- McCue PM, Nickerson KC, Squires EL, et al: Effect of altrenogest on
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at the first breeding post partum, such is not always the McCue PM, Hudson JJ, NBruemmer JE, et al: Efficacy of hCG at
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the foal heat, the parturition to breeding interval is Am Assoc Equine Pract 510-513, 2004.
delayed approximately 2 weeks (i.e., approximately McCue PM, Magee C, Gee EK: Comparison of compounded deslore-
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1 week is saved compared with waiting and breeding 58-61, 2007.
on the second postpartum estrus). We believe the best McCue PM, LeBlanc MM, Squires EL: eFSH in clinical equine
method for using this technique is to monitor postpartu- practice, Theriogenology 68:429-433, 2007.
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parturient or postparturient complications such as re- GnRH therapy to hasten follicular development and first ovula-
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