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Enseignante : A.

TRABELSI

Chapitre II : Les combustibles et l’énergie de combustion

II.1. Généralités :
En milieu industriel, plusieurs procédés nécessitent de l’énergie thermique sous forme
de vapeur. Le dispositif permettant de chauffer l’eau et de produire de la vapeur si l’eau est
chauffée au-delà de la pression atmosphérique est la chaudière.

La chaleur transférée à l’eau est le plus souvent obtenue lors d’une réaction chimique
appelée combustion. En effet, la combustion est la plus importante des sources industrielles
de chaleur et d'énergie interne (foyers de chaudières, fours industriels, moteur à combustion
interne, turbines à gaz, fusées etc...). Elle représente 75 à 80 % de l’énergie produite au
monde.

De ce fait, la combustion est le mode de production de chaleur le plus


couramment rencontré dans l’industrie.

Le développement de la société industrielle moderne et la sauvegarde de


l’environnement se fondent sur la maîtrise de cette réaction.

II.2. Réaction de combustion, définitions :

La combustion est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible par un


comburant. Les produits de combustion s’appellent aussi gaz brûlés ou fumées. La
combustion fournit de l'énergie calorifique et émet généralement de la lumière.
Dans une réaction de combustion, on distingue les réactifs qui constituent les
combustibles, c’est l’agent réducteur, et le comburant, qui est le corps contenant l’agent
oxydant, le plus fréquemment l’air. Les produits de la combustion d’hydrocarbures
comprennent du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau, qui selon les conditions de pression et
de température, pourra être sous forme liquide ou vapeur.

Définition : Une combustion est une réaction chimique au cours de laquelle des espèces
combustibles (corps qui brûlent) se combinent à un comburant (corps qui aide à brûler), en
général l’oxygène de l’air, pour former de nouvelles espèces chimiques appelées produits de
combustion. En d’autres termes, la combustion est une réaction chimique au cours de laquelle
il y a oxydation complète ou partielle d’un corps.

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Le terme combustion s’applique aux cas où la réaction est suffisamment rapide pour
qu’elle se matérialise par une augmentation de la température, une flamme ou une étincelle
(émission de lumière) ou par un bruit (explosion). Une combustion nécessite une source de
chaleur (flamme, étincelle) pour pouvoir démarrer.

La combustion dans les fours ne peut avoir lieu que si les trois éléments suivants sont présents
simultanément:
- Un comburant (l'oxygène),
- Un carburant (le combustible gazeux ou liquide),
- Une source d'inflammation (la flamme) ou bien énergie d’activation (chaleur).
Ces trois éléments constituent le triangle du feu.

Figure II.1 : Triangle du feu

En conclusion:

La combustion est bien souvent le moyen le plus économique pour générer de la chaleur.
Elle peut être réalisée avec des combustibles divers solides, liquides ou gazeux, en
utilisant de l'air en convection naturelle ou forcée, ou plus rarement de l'oxygène. Cette
combustion peut être réalisée dans différents types d'appareils tels une chaudière à eau
chaude (type chaudière gaz de maison individuelle), une chaudière à vapeur
(distribution de cette vapeur vers les utilisateurs par réseaux de tuyauteries), ou des
fours permettant de chauffer directement le produit concerné (alimentation d'un
réacteur par exemple, charge d'une colonne...).

II.3. Les combustibles :


Les combustibles, en général sont des corps susceptibles de se combiner à l’oxygène par une
réaction d’oxydation exothermique.
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Un combustible est un composé chimique qui, avec un comburant (comme le


dioxygène) et d'énergie, se consume dans une réaction chimique générant de la chaleur : la
combustion. Un carburant est un combustible qui alimente un moteur à combustion interne.
Par extension, on parle aussi de biocombustible pour désigner les combustibles organiques «
non fossiles», combustible nucléaire pour désigner les isotopes fissiles, utilisées pour produire
de l'énergie par fission dans les réactions nucléaires, bien qu'il ne s'agisse pas d'une réaction
de combustion.
Les combustibles se distinguent des carburants, qui sont destinés à la production
d'énergie mécanique dans les moteurs. On notera que certains produits comme les gaz de
pétrole liquéfiés (GPL), le fioul domestique (FOD) et le fioul lourd peuvent être utilisés à la
fois comme combustibles et carburants.
Les combustibles se répartissent en trois grandes catégories selon leur état physique
dans les conditions standard de température et de pression. On distingue :
o Les combustibles solides (charbon, bois, paille…) ;
o Les combustibles liquides (GPL, FOD, fioul lourd et produits assimilés), tous
issus du pétrole brut et parfois, pour une très faible part, de la biomasse
(dérivés d'huiles végétales) ;
o Les gaz combustibles, le gaz naturel constituant, à lui seul, une source
d'énergie primaire importante.
II.3.1. Les combustibles solides :

Un combustible solide est une matière inflammable à l'état solide, qui est utilisée
comme source d'énergie thermique par combustion. Les carburants solides les plus utilisés
sont la houille, le lignite et le bois. D'autres carburants solides existent, dont la paille, le coke
de pétrole, le combustible solide de récupération, le charbon de bois ou la bagasse.
Exemple :

Le fusain est obtenu en chauffant le bois d’un arbuste appelé fusain. Ce chauffage à l’abri de
l’air, détruit la matière vivante du bois et ne conserve qu’un corps pur appelé carbone.

Le charbon de bois utilisé pour faire cuire les aliments au barbecue (obtenu par le même
procédé à partir d’autre type de bois) est un solide noir essentiellement constitué d’atomes de
carbone.

La combustion du carbone est une transformation chimique complète, dont les réactifs sont le
carbone (combustible) et le dioxygène (comburant) et le produit est le dioxyde de carbone.

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Figure II.2 : Expérience de la combustion du carbone

II.3.2. Les combustibles liquides ou gazeux :

Les hydrocarbures liquides ou gazeux d’usage courant sont des mélanges de plusieurs
hydrocarbures. Ainsi, l’essence est un mélange d’environ 40 hydrocarbures principaux. Les
hydrocarbures se divisent en plusieurs familles, dont les plus importantes sont énumérées dans
le tableau ci-dessous.
Tableau II.1 : Principaux hydrocarbures

Leur structure et leur caractère saturé ou non sont illustrés comme suit.

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Les alcools sont aussi parfois utilisés comme combustibles dans les moteurs à
combustion interne. Ils se caractérisent par le fait qu’un des atomes d’hydrogène est remplacé
par un radical OH.
Hydrocarbures liquides : sont, en général, obtenus par distillation et crackage du
pétrole brut. Ces procédés permettent d’avoir plusieurs combustibles dont les plus
communs sont : l’essence, le kérosène, le gasoil et le fuel lourd. Ils se caractérisent par
leur courbe de distillation, qui représente la température de la fraction non vaporisée
en fonction de la proportion de vapeur condensée. On préfère souvent considérer les
combustibles liquides comme composés d’un seul hydrocarbure. Ainsi, l’essence est
habituellement considérée comme de l’octane C8H18, et le gasoil comme du dodécane
C12H26.
Hydrocarbures gazeux : proviennent principalement soit de gisements de gaz
naturel, soit de procédés chimiques de fabrication. Le gaz naturel est constitué
principalement de méthane, contrairement aux gaz de transformation.

Remarque importante :
Les principaux combustibles utilisés dans les fours pétroliers et pétrochimiques sont :
• Gaz naturel
• Fuel - gaz de raffinerie
• Fuel-oils légers et lourds
• Résidus légers et lourds
• Essences
Fuel-gaz de raffinerie
Poids moléculaires …………………..de 8 à 35
H2 (% vol.)………………………… 5% en moyenne
PCI (kcal/kg )……………………….....1500 à15000
Fuel-oils
PCI (kcal/kg )…………………………… 9500 à 9800
Soufre (% Poids)…………………………4 à 5
Viscosité (cSK à 50°c)…………………... 0 à 1500
Densité ………………………………….0.8 à 1
Vanadium………………………………..jusqu’à400 ppm

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II.4. Caractéristiques de la combustion :

II.4.1. Seuils de démarrage :


Pour qu’une combustion soit possible, il est nécessaire de se situer dans la plage
d’inflammabilité et également d’avoir atteint certains seuils de température, qui se définissent
comme suit :
- Point d’éclair : c’est la température minimale à laquelle un combustible, liquide ou solide,
commence à émettre des vapeurs susceptibles de former avec l’air un mélange dont
l’inflammation se produit au contact d’une petite flamme, utilisée comme amorce.
- Point feu : c’est la température minimale à laquelle un liquide ou un solide combustible
commence à émettre des vapeurs susceptibles de former avec l’air un mélange dont
l’inflammation se produit au contact d’une petite flamme, utilisée comme amorce et se
maintient malgré le retrait de la flamme amorce.
- Point d’auto-inflammation : c’est la température à laquelle un combustible en présence de
comburant s’enflamme spontanément sans apport extérieur de chaleur.
II.4.2. Propagation :
La propagation se fait par plusieurs modes :
- Convection : c’est un transfert de chaleur s’effectuant de bas en haut par l’intermédiaire de
gaz et de liquides, par vagues ou courants. La fumée chaude est un bon exemple de
convection. 65% de la chaleur produite par une combustion est transportée en partie haute par
convection.
- Rayonnement : c’est un mode de propagation de l’énergie, sans support matériel, à partir du
centre d’émission d’un corps chaud. 35% de la chaleur produite par une combustion est
diffusée par rayonnement.
- Conduction : c’est le transfert de chaleur s’effectuant par l’intermédiaire de matière solide,
le transfert s’effectuant du chaud vers le froid.
- Projection : le feu se propage également par le déplacement de solide, de liquide ou de gaz.
II.5. Chaleur de combustion :
C'est le nombre de calories dégagées par la combustion d'une mole de combustible à
des conditions opératoires, bien définies (P = 760 mm Hg, combustible et comburant pris à 0
°C, eau totalement condensée).

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II.6. Réactions de la combustion :


Connaissant la composition des combustibles, l’excès d’air imposé et le taux de la
vapeur de pulvérisation des brûleurs, nous résoudrons l’équation de réaction afin de
déterminer la composition des gaz, provenant de la combustion. En effet, il sera utile de
connaître cette composition pour :
• Dimensionner le four.
• Dimensionner les carnaux et la cheminée.
• Evaluer la quantité de produit agressifs libérée.
Les principales réactions de combustion neutres sont données dans le tableau ci-dessous, avec
une température de référence 0°c.
Tableau II.2 : Différentes réactions de combustion

II.7. Qualité de la combustion :

La qualité de la combustion est principalement déterminée par deux facteurs :


 le rendement de la combustion, qui caractérise le degré d’accomplissement de la
réaction chimique, ou, si l’on préfère, l’absence d’imbrûlés ou de composés
incomplètement oxydés ;
 le niveau thermique atteint par les températures de la combustion, déterminé par le
rapport de la quantité de chaleur libérée par la combustion à la quantité des réactifs et
des produits.

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En pratique, c’est en jouant sur l’excès d’air que l’on peut optimiser la combustion. Un
grand excès d’air garantit qu’en tout point, suffisamment d’oxygène est disponible pour la
combustion, et donc limite les risques d’imbrûlés. En revanche, il dilue les fumées, dont la
température chute.

Les réactions de combustion, comme toutes les réactions chimiques, se font sans variation
de masse de chacun des éléments. Les équations chimiques qui décrivent ces réactions
doivent donc satisfaire cette contrainte. La réaction de combustion peut être complète ou
incomplète.
On distingue dans une telle réaction, les réactifs, qui subissent la réaction, que l’on sépare
en combustible, qui est l’agent réducteur, tels que ceux mentionnés à la section précédente, et
comburant, qui est le corps contenant l’agent oxydant, le plus fréquemment l’air. Les produits
de la combustion d’hydrocarbures comprennent du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau, qui

selon les conditions de pression et de température, pourra être sous forme liquide ou vapeur .
Pour un hydrocarbure composé uniquement de carbone et d’hydrogène, de formule Cx Hy, la
réaction de combustion s’écrit comme suit :

CxHy + (x + y/4) O2 x CO2 + (y/2) H2O

 Combustion complète : Lorsqu’il y a assez de dioxygène (réactif en excès), la


combustion d'une matière première est complète, c’est-à-dire que l’oxydation des
éléments chimiques du combustible est menée à son terme. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un
hydrocarbure, à titre d’exemple, le carbone est entièrement oxydé en dioxyde de
carbone (CO2) et l’hydrogène en eau (H2O), qui selon les conditions de pression et de
température, pourra être sous forme liquide ou vapeur. Il s’y produit une flamme bleue
et chauffante.

La combustion totale du carbone est donnée, quant à elle, par la réaction suivante :

C + O2 CO2

 Combustion incomplète : Lorsqu’il n'y a pas assez de dioxygène ou que le


brûleur fonctionne mal, la combustion est dite incomplète. Elle risque de former du
monoxyde de carbone (incolore, inodore et toxique) qui représente un grand danger,

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du carbone ou les deux à la fois. Il s’y produit, dans ce cas, une flamme jaune et
éclairante.
Dans le cas idéal, le combustible et le comburant sont mélangés et réagissent dans les
proportions stœchiométriques. On parle alors de combustion stœchiométrique.
Il est à noter qu’une combustion complète produit plus d'énergie (transférée sous forme de
chaleur) qu'une combustion incomplète.

 Air théorique et coefficient d’excès :


Le comburant utilisé lors d’une combustion est généralement de l’air plutôt que l’oxygène
pur. La composition de l’air est approximativement, en fractions molaires, 21% de dioxygène
et 79% d’azote. Ce dernier est considéré comme un élément inerte dans la combustion.

Si l’on considère un hydrocarbure, sa réaction de combustion avec l’air s’écrit comme suit :

Air théorique :
La quantité minimale d’air nécessaire à la combustion complète d’un combustible est
appelée air strictement nécessaire ou air théorique.
Pour réaliser la combustion complète avec l’air théorique, il faudrait un mélange
parfait. En pratique, pour assurer la combustion complète, il faut un certain excès d’air.
Celui-ci est caractérisé par le coefficient d’air théorique l ou bien par le coefficient d’excès
d’air E, donnés par les expressions respectives suivantes :

L’équation de combustion complète d’un hydrocarbure avec excès d’air devient alors :

Lorsque l’air fourni est inférieur à l’air théorique, la combustion est incomplète. Si le
manque d’air est faible, on observe la formation de monoxyde de carbone.
Lorsqu’il y a un manque d’air très important, il peut subsister des hydrocarbures
imbrûlés, ou du carbone sous forme de graphite (noir de fumée).

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II.8. Pouvoir calorifique :

II.8.1. Pouvoir calorifique supérieur (PCS): c'est la quantité de chaleur exprimée en kcal,
dégagée par la combustion d'un kilogramme ou d'un mètre cube de combustible à la
température de 0 °C et la pression de 760 mm Hg (1atm). Les produits de la combustion sont
ramenés à 0 °C et l'eau provenant de la combustion est complètement condensée.
II.8.2. Pouvoir calorifique inférieur (PCI): c'est la quantité de chaleur exprimée en kcal
dégagée dans les mêmes conditions que le PCS, mais l'eau à l'état vapeur.

Les deux valeurs sont liées pour les gaz et les liquides par des relations respectives suivantes
en négligeant la contraction du mélange combustible et comburant :

Tableau II.3 : Les pouvoirs calorifiques de quelques combustibles gazeux

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