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On peut définir le PEA comme une enveloppe fiscale permettant d’investir sur les marchés
européens. Cette enveloppe étant exonérée d'impôt (mais pas du prélèvement social) après 5
ans.
Il existe deux formes de Plan d'épargne en actions : le PEA bancaire et le PEA assurance.
Le PEA bancaire est le plus répandu. Ouvert auprès d’une Banque (établissement de crédit,
entreprises d’investissement, Banque de France ou Caisse des dépôts et consignations), il
donne lieu à la souscription d’un compte titres associé à un compte espèces.
Le PEA assurance est ouvert, quant à lui, auprès d’une compagnie d’assurance et se
matérialise sous la forme d’un contrat de capitalisation.
Le fonctionnement du PEA
Il est composé d’un compte titres sur lequel sont investies les différentes valeurs mobilières
ainsi que d’un compte espèces permettant la transition des fonds lors des opérations d’achats
et de ventes, le versement des dividendes ou le prélèvement de différents frais. Le compte
espèces ne peut pas être débiteur.
Les sommes détenues sur ce compte espèces ne sont pas rémunérées. Par contre, les
disponibilités peuvent toujours être placées sur des Opcvm (les sicav monétaire n'étant pas
éligible au PEA, en général).
Habituellement, un compte courant (existant ou ouvert pour l’occasion) sert de support pour
effectuer le premier versement ainsi que les versements complémentaires.
Le montant total de tous les versements ne peut excéder un plafond de 132 000 €.
Le PEA peut aussi être transféré dans un autre établissement, cette opération ne constituant ni
un retrait ni une clôture dès lors que cela porte sur l’ensemble des titres et du solde du compte
espèces. Les frais appliqués sont alors variables en fonction des établissements financiers, et,
sont en général assez élevés.
Le PEA permet l'acquisition d'un choix restreint de valeurs mobilières (les valeurs éligibles)
et interdit les opérations à découvert.
Le Plan Épargne en Actions ne permet pas d'acquérir l’ensemble des valeurs mobilières que
l’on trouve sur les marchés mais seulement une partie d’entre elles.
Ce sont les actions, les SICAV actions, les parts de FCP, les bons de souscription ou
d’attribution, les certificats d’investissements, les parts de SARL et titres de sociétés soumises
à l’impôt sur les sociétés ou équivalent et dont le siège social est situé dans un état membre de
l’espace économique européen (EEE) hors Lichtenstein.
Toutefois, il y a des exceptions, même pour les sociétés européennes : les titres SOFICA
(sociétés de financement du cinéma et de l’audiovisuel), les titres acquis lors de la levée de
stock options et les titres de sociétés bénéficiant d’un régime fiscal de faveur, ne peuvent être
investis dans le PEA.
D'une manière générale, pour savoir si une valeur est négociable dans un PEA, il suffit de
consulter le descriptif de la valeur sur un site internet de bourse ou sur un journal spécialisé. Il
y aura un indicateur valeur éligible au PEA ou non.
L'absence de possibilité d'un découvert sur le compte espèces dédié au PEA implique une
obligation de couverture des ordres de bourse à 100%.
Concrètement, pour pouvoir acheter 1.000 euros d'actions, il faut avoir ces 1.000 euros
disponibles sur le compte espèces (ou en attente de comptabilisation d'une autre vente de titres
effectué le jour-même). Néanmoins, il semble que certains établissements tolèrent un
dépassement et procèdent alors à un prélèvement automatique du compte courant vers le
compte espèces du PEA.
De même, les ordres de vente ne peuvent porter que sur des titres détenus sur le PEA.
Les fonds investis sur un PEA sont toujours disponibles. Tout retrait effectué avant 8 ans
entraîne obligatoirement la clôture du PEA et la vente de la totalité des valeurs inscrites sur
celui ci. Après 8 ans, le produit est très souple et permet plusieurs options.
Les plus-values sont imposables selon le régime des plus-values mobilières. C'est à dire que la
valeur atteinte par le PEA entre dans la détermination du montant total des cessions de
l'année. Si ce montant total dépasse le seuil réglementaire (25.000 € en 2008, 20.000 € en
2007), la totalité de la plus-value (valeur atteinte moins les versements effectués) est soumise
à l'impôt et au prélèvement social au taux en vigueur (11% depuis 2005, 12,1% à compter de
2009).
Entre 2 et 5 ans, le taux d'imposition est de 18% (depuis le 1/1/2008), ce qui correspond au
taux commun d'imposition des plus-values mobilières. Voir aussi le compte-titres ordinaire.
Avant 2 ans, le taux d'imposition est un taux majoré qui est fixé à 22,5%.
Si le PEA génère une moins-value, celle-ci peut être imputée sur les gains imposables de la
catégorie des plus-values mobilières, réalisés au cours de la même année ou des 10 années
suivantes.
Les plus-values ne sont pas imposables et subiront seulement les prélèvements sociaux.
Faire des retraits partiels. Cela entraîne seulement l'impossibilité d'effectuer de nouveaux
versements. Seule la part des plus-values comprise dans le retrait sera soumise aux
prélèvements sociaux ;
Faire un retrait total et clôturer ainsi le PEA. La plus-value sera soumise aux prélèvements
sociaux ;
Demander à transformer le capital atteint en une rente viagère. La rente issue du PEA est
défiscalisée et ne sera soumise qu'aux prélèvements sociaux au taux en vigueur.
Lorsque les plus-values du PEA deviennent non-imposables (PEA de plus de 5 ans), le calcul
du prélèvement social, effectué dans le cas d'un retrait partiel ou total, devient
particulièrement complexe.
La première raison est que le taux à appliquer dépend de la période où les plus-values ont été
réalisées. En effet, comme le PEL, il faut tenir compte des différentes évolutions du taux des
cotisations sociales. Par exemple, la CSG a connu des taux de 3,4%, 7,5% ou 8,2%.
Ensuite la base de calcul, ce sont les plus-values. Plus exactement, c'est la différence entre les
différentes valeurs liquidatives du PEA (le solde du compte espèces + la cotation des
différentes valeurs à une date donnée) et la somme totale des versements effectués.
Pour un PEA ayant plus de 15 ans, cette plus-value a été certainement très variable dans le
temps. Il est même possible qu'à certains moments, ce soit plutôt des moins-values.
Heureusement, les services fiscaux ont prévus un système de compensation entre les
différents taux de CSG si ce cas de figure se produit.
Les dividendes d’actions sont versés sur le compte espèces dédié du PEA où ils pourront alors
être réinvestis et ne sont pas soumis (en tant que tel) à l’imposition comme sur un compte
titres classique. Ils seront soumis indirectement avec la plus-value globale du PEA.
Il faudra néanmoins les déclarer, chaque année, aux services fiscaux car ils ouvrent droit à un
crédit d’impôt équivalent à 50% de leur montant, mais plafonné à 115 € pour une personne
seule et 230 € pour un couple.