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Nouv. Revue Ent. (N.S.), I998. 15 (4), p. 30l-302

Note scientifique

Á propos de la validité spécifique d’Ameles maroccana U VAROV, 1930 (Man-


todea, Amelinae)
Ameles maroccana UVAROV, 1930 (Orthoplera collected by Professor T. D. A. Cockrel in
Marocco. Bull. Soc. Se. Nal. Maroc, X (1931): 210-214), a été décrite sur la femelle, provenant du
Maroc (Moyen Atlas : Ifrane, Loc. type). Selon CHOPAD (1943, Faune de l'Empire Français I.
Orthoptèroïdes de l'Afrique du Nord. Paris. Larose, 447 pp.) cette espèce semble être intermédiaire
entre Ameles spallanzania (ROSSI, 1792) (non A. abjecta BOLIVAR, 1897, nec CYRILLO, 1787; voir
HARZ & KALTENHACH, 1976. Die Orthopteren Europas III. W. Junk, La Haye, 434 pp.) et A. decolor
(C HARPENTIER , 1825), tous deux réparties pour toute la région méditerranéenne (voir HARZ &
KALTENHACH, op.cit.). En effet, elle présente des yeux arrondis comme cette derniére, et un
pronotum court et abdomen élargi comme chez la première. Le mâle de l'espèce qui nous occupe,
resta inconnu jusqu'à ce que MORALES AGACINO (1948. Apuntes sobre los Dictyoptera marroquíes
del Instituto Español de Entomología. Eos, 24 : 335-368), l’a décrit brièvement. Cet auteur
considère que les A. spallanzania marocaines (originellement citée comme A. abjecla par MORALES
AGACINO op. cit., p. 361) se subdivisent en deux sous-espèces différenciées clairement par la
structure oculaire: La sous-espèce nommée possède des yeux sub-coniques, alors qu'ils sont
arrondis chez, la sous-espèce maroccana.

Récemment DEFAUT (1987, Recherches cénotiques el bioclimatique sur les orthoptères en


région ouest paléarctique. Thèse d'état, Université Paul Sabatier. Toulouse. 509 pp.) range
Ameles spallanzania maroccana dans le genre Pseudoyersinia KIRBY 1904, tout en étant
conscient de la grande différence entre les deux genres. La classification proposée par cet
auteur, est due á l'étude de 6 mâles et 4 femelles de la collection de l'Institut Scientifique de
Rabat (Maroc), identifiés par le spécialiste Dr. Kaltenbach comme Pseudoyersinia maroccana
(UVAROV, 1930). Ces exemplaires présentent les caractères distinctifs du genre Pseudoyersinia
(c'est-à-dire, élytres et ailes très courts dans les deux sexes) selon ce qu'argumente DEFAUT (op.
cit.). L'étude de ces spécimens a mené ce dernier á formuler la question suivante : «A quelle
espèce appartient le mâle que MORALES AGACINO (op. cit.} a pris pour type de A. spallanzania
maroccana ?»

Cette question ainsi que tous les donnés bibliographiques exposées, dans la présente note,
nous mènent a reformuler la question antérieure de la manière suivante: L'appellation d’A.
spallanzania maroccana (UVAROV, 1930) est-elle valable ou s'agit-il d'une espèce de
Pseudoyersinia ? Dans ce cas là, les mâles décrits par MORALES AGACINO (op. cil.) devraient-ils
appartenir à une autre espèce d'Ameles BRUMEISTER 1838 dont la femelle est toujours inconnue ?
Et dans le cas contraire, si A. spallanzania maroccana est un taxon valable, les exemplaires
déterminés par KALTENBACH et cités par DEFAUT (op. cií.), correspondent-ils á une nouvelle
espèce du genre Pseudoyersinia ?

Afin d'essayer d'éclaircir cette situation nous étudions des exemplaires que nous avons récoltés
personnellement, en nous servant aussi de quelques observations faites in situ.
Matériel étudié :
- 3 mâles et 1 femelle, Rharbaouine (Ksar Seghir), Maroc, 350 m., 5° 24’ 06" W 35° 53' 15" N,
27/1X/93.A. Badih, Leg.
- 1 femelle, Punta Cires (Ksar Seghir) Maroc, 31/IX/91, J.L. Ruiz, Leg.
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L’etude morphologique et comparative avec la description originelle de UVAROV (1930. Bull


Soc. Sc. Nat. Maroc, X (1931) : p. 210, Fig. 1 ; reprise aussi par CHOPARD 1943. Paris, Larose p.
72) de ces exemplaires, nous a montré clairement que nos spécimens appartiennent au genre
étant donné le macroptérisme des mâles et la réduction des élytres et ailes chez les femelles. La
largeur du pronotum ainsi que la structure arrondie des yeux nous mènent á Ameles maroccana
UVAROV 1930 (sensu CHOPARD, 1943, op. cit.). D'autre part un mâle et une femelle de 1993
copulaient au moment de leur capture, ce qui nous confirme que tous les individus examinés
correspondent á la même espèce, et en aucun cas ne peuvent être rangés dans le genre
Pseudoyersinia.

Cela nous permet de confirmer la validité de la nomination maroccana UVAROV, 1930 comme
taxon du genre Ameles. Il reste bien évident que les spécimens de la collection de l'Institut
scientifique de Rabat, identifiés par Kaltenbach comme Pseudoyersinia maroccana et dont
l’appartenance á ce genre a été ratifié par Defaut, correspondent peut-être á une nouvelle
espèce de Pseudoyersinia á décrire.

Enfin, on doit signaler que la subordination sous spécifique d'Ameles maroccana Uv. á A.
spallanzania maroccana proposée par MORALES AGACINO (1948. Eos, 24, p. 361), est une
considération qui nous parait faite á tort, étant donné l'importance de la structure oculaire
dans la différenciation entre les autres espéces d’Ameles (A. assoi BOLIVAR 1898 et A. decolor
témoignent de l'importance taxonomique de ce caractère aussi déterminant). Pour cela on
propose de maintenir la validité d'Ameles maroccana UVAROV 1930, comme espèce différente
d’Ameles spallanzania (Rossi 1792), faute d'une révision profonde de tous les Amelinae du
Maroc.

Remerciements.- Le premier auteur de la présente note tient á remercier L'Agence Espagnole


de Coopération Internationale pour lui avoir accordé une bourse de recherche qui lui a permis
entre autre de publier cette note scientifique.

Abdelmounim B ADIH
Departamento de Biología Animal y Ecología
Facultad de Ciencias, Universidad de Granada
Campus Universitario Fuentenueva
E-18071 Granada

José L. RUIZ
Avda. Madrid, 4, 1° iz.q.
E-51001 Ceuta

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