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Jacques-Remi Dahan
A Monsieur le Rédacteur de LA QUOTIDIENNE 63. Étrange document ! Cette lettre ne rejette pas seulement, de façon
formelle, la paternité de la nouvelle « Une Heure » ; elle sous-entend
Monsieur, aussi que Nodier, quatre ans plus tôt, aurait pu demeurer dans l’igno-
rance de l’usage abusif que faisait de ses initialismes attitrés Ch. N… et
C. N., un journal auquel il coopérait de loin en loin et où il avait ses en-
Vous avez eu la bonté d’expliquer dernièrement trées. Qui trompe qui ? La rédaction de La Foudre, informée au plus
comment il se faisait que mon nom se trouvât au bas tard au commencement de 1823, connut-elle dès l’origine l’identité de
d’un article inséré dans un petit journal auquel je ne l’auteur véritable des deux nouvelles et s’associa-t-elle à la mystification
coopère point. Vous avez attribué à une inadvertance
afin d’augmenter ses ventes, ou bien Brisset temporisa-t-il avant de se
du rédacteur l’omission des sources où il avait puisé cet
extrait, et je n’imaginais pas plus que vous qu’il pût avoir dévoiler jusqu’à ce que la publication fût un fait accompli ? Dans tous
quelqu’intérêt à ce plagiat64. Aujourd’hui, le même les cas, est-il concevable que Nodier, collaborateur de La Foudre et ami
rédacteur a trouvé un moyen fort extraordinaire de se des propriétaires, n’eût été en rien instruit de l’affaire, alors même qu’il
mettre à l’abri du reproche que vous lui adressiez avec signe encore C. N. en 1823, dans les colonnes dudit journal65 ?
En 1826, quoi qu’il en soit, le véritable auteur jette le masque et Ch. N… de cette première publication, et s’abstient d’en éclaircir le
s’avance en pleine lumière. Le jour même, 15 février, où paraissait dans motif.
La Quotidienne la lettre de Nodier, Mathurin-Joseph Brisset écrivait au Peu douteusement, Brisset chercha par cette usurpation d’initiales à
journal pour revendiquer la paternité de la nouvelle « Une Heure », tout capter l’intérêt des lecteurs en faisant passer ses écrits pour ceux d’un
en se félicitant d’une confusion si flatteuse pour son amour-propre auteur en vogue, avec la complicité passive ou active de la rédaction de
littéraire : la feuille : banale supposition d’auteur, sous couvert d’initiales, « idée
qui se présent[e] naturellement à tous les écrivains, et qui leur assur[e]
A Monsieur le Rédacteur de LA QUOTIDIENNE66. pour leurs ouvrages une chance qu’ils n’auraient pas trouvée en eux-
mêmes68 ». Ce qui est ici un peu moins commun, c’est que cette
Monsieur, supposition d’auteur se fait non aux dépens d’un prestigieux disparu,
mais d’un auteur vivant. Il est vrai que Voltaire, expert en vilenies, signa
Le sujet de la réclamation de M. Charles Nodier, la malicieusement « Par l’auteur du Compère Matthieu » sa Relation du
nouvelle insérée dans l’un des derniers numéros d’un bannissement des jésuites de la Chine (1768) et plaça sous le nom de Saint-
journal à la rédaction duquel je suis totalement étranger, Hyacinthe son Dîner du comte de Boulainvilliers (1767), à la fois pour se
fait partie des observations que je viens de publier sur les protéger et pour mettre en difficulté des écrivains à l’égard desquels il
mœurs espagnoles sous le titre de Madrid67. Cette nourrissait quelque rancœur. Toutefois, il y a peut-être dans l’affaire
imitation d’une romance espagnole avait déjà paru dans Brisset plus qu’une imposture.
un journal littéraire, et c’est là sans doute que ces
messieurs l’ont prise ; ce qu’ils n’ont point trouvé, c’est Collin de Plancy n’était guère tout à l’heure qu’un industriel de la
le nom de votre estimable collaborateur dont ils ont cru librairie ; Mathurin-Joseph Brisset (1792-1856) appartient probable-
devoir faire suivre ce fragment.... S’il est doux pour mon ment à une autre classe d’auteurs.
amour-propre d’avoir pu faire naître une semblable Royaliste de cœur et de foi, Brisset n’est pas un grand écrivain, sans
erreur, il est de mon devoir de déclarer que je ne suis doute, mais c’est un être de conviction. Celui qui quitta l’armée après la
pour rien dans la facétie dont M. Charles Nodier se Révolution de Juillet, pour se dévouer par la plume à la branche aînée
plaint avec tant de raison. des Bourbons, ne saurait être taxé d’opportunisme. Qui sait si sa mysti-
J’ai l’honneur, etc. fication de 1822, prolongée et amplifiée en dépit de lui en 1826, ne
M. J. Br..... devrait pas se lire, moins comme une tromperie, que comme un exercice
Auteur de Madrid. d’admiration dédié au baptiste du romantisme français ? « La Fièvre » et
« Une Heure » sont en effet de véritables pastiches, plutôt réussis, et
Paris, 15 février 1826. témoignent d’une étude approfondie de l’œuvre et du style du
maître : plus d’un critique récent s’y est trompé en attribuant sans état
La bonne foi de Brisset n’est, bien évidemment, pas entière.
d’âme ces textes à Nodier69. La reprise que fait Brisset de la seconde
Encore que, c’est un fait, « le nom de [l’]estimable collaborateur » Nodier
nouvelle dans Madrid traduit au reste, de manière assez émouvante, un
ne figure pas en toutes lettres dans La Foudre à la suite du texte de la
sentiment diffus dont l’écrivain a conscience sans se l’avouer tout à fait :
nouvelle, Brisset omet pudiquement de mentionner la signature
c’est en se coulant dans la forme définie par l’auteur admiré que son
mince talent parvient à son niveau d’excellence. de cette dernière contrée furent popularisés ; c’est aussi aux articles de
Après s’être essayé à la poésie, aux tableaux de mœurs, au Nodier, sans doute, que Brisset emprunte les rares éléments de couleur
théâtre, Brisset se tourna dans les années 1830 vers le roman. Sa locale dont il agrémente son récit – essentiellement quelques noms de
première tentative personnelle en la matière, publiée en 1833 par le lieux.
grand libraire romantique Urbain Canel, est Le mauvais œil 70, dont La thématique principale du roman néanmoins, quelque opinion
l’inquiétante vignette de titre évoque « L’œil sans paupière » de Philarète qu’on nourrisse à son endroit, appartient en propre à l’auteur du
Chasles, sinon même la célèbre « tête à l’envers » des Contes bruns Mauvais œil ; et c’est sans souci aucun de dissimuler sa dette informa-
(1832). tionnelle que Brisset cite, seconde épigraphe du chapitre I, un article
Qu’est-ce donc que ce roman méconnu, passé presque inaperçu71 « Littérature slave » jadis publié par Nodier dans le Journal de l’Empire 73.
des contemporains ? « Contrefaçon inepte », tranche Rudolf Maixner, un De fait, pourquoi nous être appesanti sur une œuvre qui peut-être
des rares auteurs qui l’ait parcouru72. Voire… Le mauvais œil ne mérite ne mérite « ni cet excès d’honneur, ni cette indignité » ?
pas cette exécution sommaire, et le terme de contrefaçon qui lui est Quand même Le mauvais œil ne démarque servilement nul
appliqué est tout ensemble injuste et inexact. ouvrage de Nodier, l’ombre de Nodier, nous semble-t-il, plane sur lui.
Rédigé dans une prose lyrique non dépourvue d’agrément, le roman, Yarco dans sa Tour noire est un autre Jean Sbogar dans son nid
très caractéristique de la seconde vague frénétique des années 1830, d’aigle de Duino, comme lui Dalmate en lutte contre l’occupation étran-
retrace le ténébreux destin de Yarco, jeune aristocrate dalmate du XVe gère et victime de la fatalité, victime aussi de la passion qu’il porte à une
siècle, frappé de la malédiction du mauvais œil : celui-ci « aime comme jeune fille que ses origines placent dans le camp ennemi ; peut-être
on hait » ; son regard est pareil à « une lame de stylet [qui] ne brille même Yarco le renvie-t-il sur Sbogar dans la descente aux enfers qu’au
jamais mieux que lorsqu’elle se lève pour tuer ». Bien qu’il se contraigne nom de l’amour il s’impose d’accomplir : Sbogar se contente de marcher
d’ordinaire à une sévère réclusion, il n’a pu s’éviter de tomber amoureux noblement au supplice ; Yarco, avant de périr misérablement, trahit la
de la pure Bianca, fille du gouverneur vénitien de Spalato, lorsqu’il se cause sacrée à laquelle il s’est rallié et se prive de la lumière du jour.
joignit à la noblesse dalmate venue faire sa soumission à Venise. Ce Aussi ne sera-t-on pas vraiment surpris de reconnaître, au chapitre
funeste amour le conduit à risquer sa vie pour sauver Bianca d’un VIII, « Le Bal », des phrases entières reprises de la nouvelle « Une Heure »
naufrage ; à trahir, afin de protéger la jeune fille, les conjurés dalmates de 1822. Défaut d’inspiration ? Que non pas ! Ces phrases sont un signe
en lutte contre la domination vénitienne ; enfin à se crever les yeux dans que l’auteur n’adresse qu’à lui-même, afin, pour son premier roman, de
le but d’épargner à Bianca l’atteinte de son regard maudit. placer une fois encore ses mots sous l’autorité secrète du grand aîné –
On s’interroge, non sans embarras, sur le fondement de la péremp- sans s’enhardir pour autant à lui dédier ouvertement son œuvre imparfaite.
toire affirmation de Rudolf Maixner : celle-ci vise Smarra (1821), mais
on cherche en vain la plus légère affinité entre Smarra et Le mauvais œil. Voilà donc deux affaires tout à fait représentatives des mœurs de la
Où est la contrefaçon ? librairie à l’âge romantique. À une époque où Latouche signe de son
Certes, Smarra fut d’abord fallacieusement présentée comme nom sa version de l’Erlkönig de Goethe74, où Nerval insère subreptice-
l’œuvre d’« un noble Ragusain », dont Charles Nodier n’aurait été que ment dans Les Filles du Feu une traduction de Karl Postl75, où Pétrus
le traducteur. Certes, le roman de Brisset est situé par l’auteur en Borel fait main basse sur les écrits de Washington Irving76 et de Mary
Vénétie et en Dalmatie ; et c’est par les écrits de Charles Nodier, produits Shelley77, le détournement d’initialisme peut passer pour péché véniel.
après son retour des Provinces illyriennes, que les mœurs et les paysages
Toutefois, si ces dossiers valent à notre avis qu’on leur porte une Jean-François Jeandillou, Genève, Droz, 2003, p. XXXIII-XXXVI.
7
Essais littéraires, par une société de jeunes gens. A Besançon, de l’imprimerie de Félix
attention soutenue, ce n’est point sous le prétexte d’un obscur désir de
Charmet, an VIII, in-12, 24 p.
justice posthume. Leur confrontation illustre à merveille la variété des 8
Le Drapeau Blanc, t. I, livr. du [27 février] 1819, p. 293-300.
stratégies à l’œuvre dans les supercheries qui ont rapport au livre, et la 9
La Quotidienne, 15 janvier 1821 : « Laybach ». [C. N., ancien bibliothécaire de
diversité des mobiles qui animent leurs auteurs : le but premier, mais Carniole.] ; La Quotidienne, 9 février 1821 : « [À propos des couleurs de la nation.] »
[C. N.] ; La Quotidienne, 25 mars 1821 : « [Sur l’indépendance napolitaine.] » [C. N.] ; La
aussi le moyen, de toute mystification littéraire est une tromperie sur la Quotidienne, 21 mai 1821 : « Littérature. [Sur une nouvelle édition du Théâtre de Picard.] »
nature du texte proposé à la lecture ; pour ce qui regarde la visée ultime [C. N.] ; La Quotidienne, 16 janvier 1823 : « Promenade autour du Monde. [Par Jacques
de l’entreprise, en revanche, il y a loin de l’intempérant polygraphe Arago.] » [C. N.].
10
Collin de Plancy, inaccessible à toute vergogne et seulement préoccupé Journal des Débats, 28 avril 1822 : « Les Fastes universels, ou Tableaux historiques,
chronologiques et géographiques, etc ; par M. Buret de Longchamps. » [C. N.] ; Journal des
de la vente de ses productions, à un Brisset, ébloui par un écrivain au Débats, 20 mai 1822 : « Contes d’un philosophe grec, par M. Baour-Lormian, membre de
point d’aspirer à se fondre dans son image. l’Académie française. – Pierre Schlémil, par M. de Chamisso. » [C. N.].
11
Enfin, n’est-ce pas une rare satisfaction que de voir se dégager de ces La Foudre, t. IX, livr. du 20 août 1823, p. 366-373 : « Résumé des principales questions
politiques agitées depuis la fin du dix-huitième siècle. Par M. le comte d’Augicourt-Poligny. »
brumes la figure insolite d’un autre Nodier ? non plus cette fois le [C. N.].
maître ès mystifications – réelles ou supposées –, mais le mystifié, celui 12
Le Mercure de France, t. XIX, livr. du 13 octobre 1827, p. 60-65 : « Chefs d’œuvre des
qui fut pour ses contemporains un tel sujet de fascination que ceux-ci théâtres étrangers. (Théâtres russe et portugais.) » [C. N.].
13
n’hésitèrent pas à s’approprier jusqu’à ses initiales ! L’Universel, 11 janvier 1829, p. 37-39 : « Species général des coléoptères de la collection
de M. le comte Dejean, pair de France. » [C. N.] ; L’Universel, 14 février 1829, p. 153-155 :
« Recherches sur le patois de Franche-Comté, de Lorraine et d’Alsace, par S. F. Fallot de
Montbéliard. 1 vol. in-12. (Premier article.) » [C. N.] ; L’Universel, 21 février 1829, p. 177-
178 : « Recherches sur le patois de Franche-Comté, de Lorraine et d’Alsace, par S. F. Fallot
de Montbéliard. 1 vol. in-12. (Deuxième article.) » [C. N.].
14
Le Dernier Homme, ouvrage posthume ; Par M. de Grainville, homme de lettres. Seconde
édition, publiée par Charles Nodier. Paris, Ferra aîné et Deterville, 1811, t. I, p. V-XII :
1 « Observations préliminaires du nouvel éditeur » [Ch. N.].
Un auteur aussi savant qu’ingénieux déploya récemment beaucoup de science et de 15
Le Conservateur, t. IV, 52e livraison, [24 septembre] 1819, p. 600-606 : « Méditations ».
talent pour attribuer à l’écrivain une rare facétie, Marottes à vendre, que Nodier rechercha
[Ch. N.].
lui-même avec passion, et qui figure dans deux de ses catalogues de vente. (Marie-Madeleine 16
L’Oriflamme – Le Régulateur, 2 février 1824 : « Impromptu classique ». [Ch. N.].
Fontaine, « Marottes à vendre. Charles Nodier et l’érudition facétieuse », La pensée du para- 17
Le Temps, 9 mars 1831 : « Littérature. – De l’éducation et de l’instruction, par M. Auguste
doxe : approches du romantisme. Hommage à Michel Crouzet, sous la direction de Fabienne
Lefebvre ». [Ch. N.] – Voir aussi, dans le même quotidien, à la date du 21 juin 1833 :
Bercegol et Didier Philippot, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2006, p. 443-473.)
2 « Obermann, par M. de Sénancour ». [Ch. N.....R.].
Nous avons traité ailleurs de la lettre signée Ch. N. dans Le Provincial de Dijon en 1828 18
Bulletin du bibliophile, 3e série, n° 3, mai 1838, p. 128 : « Anecdotes typographiques ».
(« Les correspondants parisiens du Provincial de Dijon », dans : Visages de Charles Nodier,
[Ch. N.].
Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2008, p. 171-193). 19
3 À titre d’exemple, l’« Examen du Jeu de l’Amour et du Hasard » (Œuvres choisies de
Infernaliana. Publié par Ch. N***. Paris, Sanson et Nadau, 1822, in-12, 239 p., frontis-
Marivaux, 1824) est signé Ch. N. ; l’« Examen de Bastien et Bastienne » (Bibliothèque
pice gravé.
4 dramatique, tome XXIII. Favart, 1825) est signé C. N.
Voir en particulier la recension, par Gérald Meyer, de l’édition Hubert Juin (Paris, Pierre 20
Les Femmes, leur condition et leur influence dans l’ordre social chez différens peuples anciens
Belfond, 1966) des Infernaliana (Revue d’Histoire littéraire de la France, 1969, p. 137-139).
5 et modernes ; Par le vicomte J.-A. de Ségur. Nouvelle édition, augmentée de l’influence des Femmes
Pierre-Georges Castex, Le conte fantastique en France de Nodier à Maupassant, Paris,
sous l’Empire, et de notes historiques, par M. Ch. N***. Paris, Raymond, 1820, 2 vol. in-8°.
Corti, 1951, p. 134-137 ; Max Milner, Le Diable dans la littérature française, de Cazotte à 21
Voir la notice bibliographique jointe à son dossier d’indemnités littéraires (Arch. nat.,
Baudelaire, Paris, Corti, 1960, t. I, passim.
6 F 31142) ; suivant la même source, Nodier aurait également signé à la place de Barginet,
17
Charles Nodier, Questions de littérature légale. Édition établie, présentée et annotée par
en toutes lettres cette fois, le discours préliminaire et les notes historiques et bibliographiques indifférentes pour le public, mais d’une grande importance pour moi, m’obligent à renou-
attachées à la nouvelle édition des Mémoires sur l’ancienne chevalerie, par La Curne de Sainte- veler aux lecteurs du Journal des Débats, la protestation que j’eus l’honneur de leur faire il y
Palaye, Paris, Girard, 1826, 2 vol. in-8°. – Réattributions confirmées par Quérard (La France a quatre ans, quand je commençai à concourir à sa rédaction. Je SIGNE tout ce que j’écris. »
littéraire, t. I, p. 183-184 ; t. IV, p. 383 ; t. VI, p. 428 ; t. IX, p. 33 ; etc.). (Journal des Débats, 12 septembre 1817).
22 34
Son article sur Le Vampire de Polidori prétendument attribué à Byron, a paru dans Le À l’Éditeur de la Biographie des Hommes du jour ; s.l. [Paris], s.d. [vers 1842]. (Publ.
Drapeau Blanc du 1er juillet 1819, avant d’être repris au début de juillet 1820 au tome I dans : Germain Sarrut et B. Saint-Edme, Biographie des Hommes du jour, Paris, H. Krabbe,
des Mélanges de littérature et de critique ; son mélodrame Le Vampire, écrit en collaboration 1842, t. VI, 2e partie, p. 283).
35
avec Carmouche et Achille de Jouffroy, triomphe à la Porte Saint-Martin à partir du 13 juin Au Rédacteur du Journal du Commerce, 10 juillet 1818 (Journal du Commerce, 17
1820, à peine plus de trois mois après la publication de Lord Ruthwen. juillet 1818).
23 36
Consulter, sur cette affaire, Le Drapeau blanc des 26 & 27 février 1820. Paris, P. Mongie aîné, 1818, 2 vol. in-8°.
24 37
Charles Nisard signa, des initiales Ch. N., sa plaquette Épître aux anti-romantiques (Paris, Max Milner, Op. cit., t. I, p. 255.
38
Vezard, 1829, in-8°, 12 p.). – Par ailleurs, le 31 octobre 1834, Le Voleur publia « Des génies Cf. Polybiblion, 2e série, t. XIII, mars 1881, p. 264-268.
39
modernes. A propos du génie de Corneille et de sa statue » signé Ch. N., avec la mention Les Contes noirs, ou les Frayeurs populaires, nouvelles, contes, aventures merveilleuses, bizarres
d’origine (L’Impartial) ; et le 20 novembre 1834, « Voyage de cinquante lieues », signé en et singulières, aventures inédites, etc., sur les apparitions, les diables, les spectres, les revenans, les
toutes lettres Nodier, avec la même indication d’origine. Or la table du Voleur restitue ce fantômes, les brigands, etc. ; par J. S. C. Saint-Albin. Paris, Mongie aîné, 1818, 2 vol. in-12,
dernier article à Charles Nisard (judicieusement rectifié au crayon en Nodier par quelque frontispices gravés.
40
bibliographe d’occasion sur l’exemplaire de la B.n.F.). Alors, Nisard ou Nodier ? Il suffit de Le Diable peint par lui-même, ou Galerie de petits romans et de contes merveilleux, sur les
parcourir le « Voyage de cinquante lieues » pour que s’évanouisse toute incertitude : le but aventures et le caractère des démons, leurs intrigues, leurs malheurs et leurs amours, et les services
de ce voyage de retour au pays natal n’est autre en effet que Châtillon-sur-Seine, patrie des qu’ils ont pu rendre aux hommes, extrait et traduit des écrivains les plus respectables. Par M.
frères Nisard ! Collin de Plancy. Paris, P. Mongie aîné, 1819, in-8°, front. gravé. (2e édition, 1825).
25 41
Petite Bibliographie biographico-romancière, ou Dictionnaire des romanciers, Paris, Histoire des fantômes et des démons qui se sont montrés parmi les hommes ou Choix
Pigoreau, livr. de juillet 1822, p. 38-39. d’anecdotes et de contes [...] par Mme Gabrielle de P*****. Paris, Locard et Davi, Mongie,
26
Les Supercheries littéraires dévoilées, 1869, t. I, col. 719 d. Delaunay, 1819, VIII-241 p.
27 42
Charles Nodier, Contes, avec des textes et des documents inédits. Sommaire biographique, Démoniana, ou Nouveau choix d’anecdotes surprenantes, de nouvelles prodigieuses,
introduction, notices, notes, bibliographie et appendice critique par Pierre-Georges Castex, d’aventures bizarres, sur les revenans, les spectres, les fantômes [...] par Mme Gabrielle de P***.
professeur à la Sorbonne, Paris, Garnier Frères, 1961, p. 80. Paris, Locard et Davi, 1820, in-18, 216 p.
28 43
Jean Decottignies, « Variations sur un succube. Histoire de Thibaud de la Jacquière », Histoire des vampires et des spectres malfaisans avec un examen du vampirisme. Paris,
Revue des Sciences Humaines, 1963, p. 329-340. Masson, 1820, in-12, front. gr. – L’Histoire des fantômes, les Démoniana et l’anonyme
29
« Charles Nodier et le Manuscrit trouvé à Saragosse », dans : Visages de Charles Nodier, Histoire des vampires seraient dus, non pas à Collin de Plancy, mais à sa cousine Gabrielle
Op. cit., p. 59-70. Paban (1793- ?) ; cependant, ajoute Quérard à propos des deux premiers (La France
30
« 143. Volume in-12, demi-reliure, dos de maroquin violet, contenant : Infernalia, littéraire, t. VI, 1834, p. 540), « si M. Collin de Plancy n’est pas l’auteur de ces deux […]
publié par Ch. N…. (M. Nodier). Paris, Sanson, 1822 ; et Traité sur la magie, le sortilège, les compilations, il est au moins très vraisemblable qu’il y a eu une grande part. »
44
possessions…, par D…. Paris, Prault, 1732. » – À la vacation du 18 juin, le volume fut vendu, « La nonne sanglante » (Infernaliana, p. 9-15 ; Dictionnaire infernal, t. II, p. 314-317) ;
ensemble avec le numéro suivant (volume comportant un Traité sur la magie, de 1732), « Aventure de la tante Mélanchton [sic] » (Infernaliana, p. 38-39 ; Dictionnaire infernal,
pour la modique somme de 2 F. t. II, p. 312 ; Histoire des fantômes, p. 28-29 ; Histoire des Vampires, p. 22) ; « Histoire d’une
31
Catalogue de livres, la plupart rares, singuliers ou précieux, tels que Romans de chevalerie, damnée qui revint après sa mort » (Infernaliana, p. 80-83 ; Histoire des Vampires, p. 23) ; « Le
anciennes Poésies françoises, Facéties, Classiques anciens et modernes en grand papier, vampire Harppe » (Infernaliana, p. 69-70 ; Histoire des fantômes, p. 60-61 ; Histoire des
Manuscrits, sur velin, avec miniatures, etc., faisant partie de la bibliothèque de M. Nugent de Vampires, p. 117-120) ; « Le vampire Arnold-Paul » (Infernaliana, p. 16-20 ; Dictionnaire
Rothe, homme de lettres, et de celle de M. S***, dont la vente se fera le lundi 6 juin 1831 et jours infernal, t. II, p. 379 ; Histoire des Vampires, p. 153-159) ; etc. — À comparer entre elles les
suivans, 6 heures de relevée. Paris, J.-S. Merlin, 1831, in-8°, [2 ff.]-162 p., 1619 articles, 17 anthologies de Collin de Plancy, on constate rapidement que celui-ci exploite une base
vacations (6-24 juin). documentaire qu’il n’enrichit que faiblement de livre en livre, et se cite souvent lui-même,
32
Au libraire Merlin ; Paris, 29 mai 1831. (Lettre inédite, ancienne collection Mennessier- soit à travers les volumes qu’il a signés, soit à travers ceux signés de sa « cousine » Gabrielle
Nodier). [de] Paban.
33 45
En 1817, Nodier s’exprimait déjà en des termes analogues : « Des considérations fort Histoire des Vampires, p. 46 (voir aussi Dictionnaire infernal, t. II, p. 318). — L’histoire
de Thibaud de La Jacquière figure dans les Grösseste Denckwürdigkeiten der Welt oder S.D.L.R.G., La Haye, V[eu]ve de Charles Le Vier, 2 vol. in-8°.
54
so-genannte Relationes curiosæ (t. III, 1687, p. 357) d’Eberhard Werner Happel (« Die La Foudre, t. VI, n° 99, 20 septembre 1822, p. 365-369.
55
Stinckende Buhlschafft »), alléguées par Potocki ; mais aussi, ainsi que l’a relevé Jean La Foudre, t. VII, n° 114, 5 décembre 1822, p. 321-324.
56
Decottignies (art. cit.), dans les Histoires mémorables ou tragiques de ce temps (1614) de Almanach dédié aux demoiselles [pour 1824], Paris, Louis Janet, s.d. [14 octobre 1823],
François de Rosset (VIII, « D’un demon qui apparoist en forme de Damoiselle, au in-18, p. 11-15.
57
Lieutenant du Chevalier du Guet de la ville de Lyon »), où l’a puisée Happel ; voire, sous Sur la fondation de La Nouveauté par Ferdinand Langlé, cf. Alexandre Dumas, Mes
diverses formes, chez Simon Goulart (Thrésor d’Histoires admirables, 1610-1628, livre IV, Mémoires, chap. CCLXII & CCLXIII.
58
p. 819-822) et Lenglet-Dufresnoy (Recueil de dissertations anciennes et nouvelles sur les La Nouveauté, 9 février 1826 : « La Tour du prisonnier de Gisors ».
59
apparitions, 1752) ; dans l’Histoire de la Magie de Jules Garinet (Paris, Foulon, 1818) et dans Annales romantiques. Recueil de morceaux choisis de littérature contemporaine, Paris,
Les Farfadets de Berbiguier de Terre-Neuve du Thym (Paris, l’auteur, 1821) ; Isabelle Urbain Canel, 1826 [=décembre 1825], in-18, p. 276-281 : « La Tour du prisonnier de
Monette, quant à elle, a situé les sources de Rosset dans deux canards anonymes imprimés Gisors ».
60
à Paris en 1613, Discours merveilleux et véritable, d’un capitaine de la ville de Lyon, que Sathan La rédaction des Annales romantiques l’eût-elle pu ? Si, comme il est habituel, l’extrait
a enlevé de sa chambre depuis peu de temps et Histoire prodigieuse d’un gentilhomme auquel le lui a été directement communiqué par l’auteur, celui-ci n’aura pas jugé utile de préciser que
Diable s’est apparu, & avec lequel il a conversé soubs le corps d’une femme morte (« Le corps le texte n’était pas inédit.
61
meurtri dans les Histoires tragiques de François de Rosset », Représentations du corps sous La Quotidienne, 11 février 1826.
62
l’Ancien Régime. Textes rassemblés et édités par Isabelle Billaud et Marie-Catherine Laperrière, La Nouveauté, 14 février 1826 : « Une Heure. Nouvelle ».
63
Montréal, Presses de l’Université Laval, 2007, p. 125-136) ; néanmoins, quelque nombreuses Au rédacteur de La Quotidienne ; s.l. [Paris], s.d. [14 février 1826]. (La Quotidienne, 15
que soient ces versions, quelque succinct que soit le résumé proposé par l’Histoire des février 1826).
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vampires, le doute n’est pas permis : c’est bien, cette fois encore, aux Dix journées de Potocki Un plagiat est, selon Nodier (Questions de littérature légale, éd. cit., chap. V, p. 35),
que la donnée est empruntée. « l’action de tirer d’un auteur […] le fond d’un ouvrage d’invention, le développement d’une
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Dictionnaire infernal […] par J. Collin de Plancy. Troisième édition, entièrement refondue, notion nouvelle ou encore mal connue, le tour d’une ou de plusieurs pensées ». L’emploi du
augmentée de 250 articles nouveaux […], Paris, Paul Mellier ; et Lyon, Guyot, 1844, p. 122. terme relèverait donc ici de l’impropriété.
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(Éd. de 1846, t. I, col. 324.) — Infernaliana, p. 226-227. La Foudre, t. IX, livr. du 20 août 1823, p. 366-373 : « Résumé des principales questions
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Dictionnaire des sciences occultes […] publié par M. l’abbé Migne, Paris, l’éditeur, aux politiques agitées depuis la fin du dix-huitième siècle. Par M. le comte d’Augicourt-Poligny. »
Ateliers catholiques du Petit-Montrouge, 1846, t. I, col. 370-371. — Infernaliana, p. 152- [C. N.].
66
162. Au rédacteur de La Quotidienne ; Paris, 15 février 1826. (La Quotidienne, 16 février
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Le tirage des Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden fut en 1814 de 500 ex., 1826).
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tirage assez faible pour une œuvre romanesque, qui suggère l’éventualité d’une édition semi- Madrid, ou Observations sur les mœurs et usages des Espagnols, au commencement du XIXe
privée et par conséquent peu diffusée. siècle, pour faire suite à la « Collection des mœurs françaises, anglaises, italiennes » [par
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Fantasmagoriana, ou Recueil d’histoires d’apparitions, de spectres, revenans, fantômes, etc. Mathurin-Joseph Brisset]. Paris, Pillet aîné, 1825, 2 vol. in-18, fig. – La nouvelle objet du
traduit de l’allemand par un amateur [Jean-Baptiste Eyriès]. Paris, Fr. Schoell, 1812, 2 vol. litige est reprise au t. I, p. 87-93.
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in-12, XIV-276 p. & 303 p. Questions de littérature légale, éd. cit., chap. VIII, p. 59.
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Spectriana, ou Receuil [sic] d’histoires et aventures surprenantes, merveilleuses et remar- À commencer par nous qui, à notre grande confusion, avons reproduit ces deux textes
quables, de spectres, revenans, esprits, fantômes, gnomes, diables et démons, etc. Manuscrit trouvé dans le recueil La Fièvre et autres contes (Losne, L’Homme au Sable & Thierry Bouchard,
dans les catacombes [par Charles-Yves Cousin d’Avallon ?]. Paris, L’Écrivain, 1817, in-16, X- 1986). – Nous nous trouvons en bonne compagnie : Paul Bénichou lui-même (Le Sacre de
164 p., front. gr. l’écrivain, Paris, Corti, 1973, p. 218, note 102) inclinait à cette attribution, encore qu’il ne
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Librairie de Sèvres (M. Bernard Esposito), 112 rue de Sèvres, Paris, septembre 2008. manquât pas de relever l’apparition du nom de Brisset dans la table ; voir aussi Edmund J.
52
P.L. Jacob [Paul Lacroix], « Charles Nodier rédacteur de la Foudre », Bulletin du biblio- Bender, Bibliographie : Charles Nodier, Lafayette (Indiana, USA), Purdue University
phile, 1863, p. 209-223. Studies, 1969, p. 17 ; Daniel-Henri Pageaux, « L’Espagne de Charles Nodier », Charles
53
Hyacinthe Cordonnier, dit Thémiseul de Saint-Hyacinthe (1684-1746), donna en 1714 Nodier. Colloque du deuxième centenaire. Besançon – Mai 1980, Paris, Les Belles-Lettres,
son fameux Chef-d’œuvre d’un inconnu, « heureusement découvert et mis au jour […] par 1981, p. 193-197.
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M. le docteur Chrisostome Matanasius », La Haye, la Compagnie, 1714, 2 parties en 1 vol. Le mauvais œil, tradition dalmate, suivi d’une nouvelle française, par M. Brisset. Paris,
in-8° ; il republia en outre en 1740 ses Mémoires littéraires de 1716 sous le titre de Urbain Canel, 1833, in-8°, 303 p. – Patrick Berthier signale, dans L’Artiste du 13 mai 1832,
Matanasiana, ou Mémoires littéraires, historiques, et critiques, du docteur Matanasius, « Le mauvais œil, conte des kahvek Kahneh », conte oriental adapté [?] par Henry Martin,
« riche d’images cadavériques d’amants enlacés ». (La presse littéraire et dramatique au début
de la Monarchie de Juillet, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 1997,
t. II, p. 861 & note 6.) – Voir encore Le mauvais œil, opéra-comique en 1 acte, créé à
l’Opéra-Comique le 1er octobre 1836, livret d’Eugène Scribe et Gustave Lemoine, musique
de Loïsa Puget. – Ces trois œuvres paraissent ne présenter entre elles aucun autre lien que
leur titre et leur sujet.
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Nous n’en connaissons aucune recension ; Joël Cherbuliez, dans le Bulletin littéraire,
juillet-août 1833, se contente de signaler l’œuvre parmi d’autres titres, et les salue globale-
ment de la phrase : « Le nombre des romans médiocres qui se publie chaque mois est si
considérable que nous ne saurions songer à consacrer à chacun d’eux un article particulier ».
Au nombre de ces exclus, on remarque Les Jeunes-France, d’un certain Théophile Gautier…
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Rudolf Maixner, Charles Nodier et l’Illyrie, Paris, Didier, 1960, p. 74.
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Journal de l’Empire, 4 février 1814 : « Littérature slave. [1er article] » ; Mélanges de
littérature et de critique, Paris, Raymond, 1820, t. II, p. 353-362.
74
Tablettes romantiques, Paris, Persan, 1823, in-16, p. 55-57.
75
« Jemmy » des Filles du Feu est une adaptation d’un récit de l’écrivain autrichien Karl
Postl/Charles Sealsfield, « Christophorus Bärenhäuter im Amerikanerlande », tiré des
Transatlantische Reizeskizzen (1834). – Dans Les Filles du Feu encore, Nerval a emprunté
plusieurs pages de sa nouvelle « Isis » à une étude de l’érudit allemand Carl August
Böttiger.
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« Gottfried Wolfgang » (Revue parisienne – La Sylphide, VIII, novembre 1843, p. 331-
335) est la traduction de « L’aventure de l’étudiant allemand » (The Adventure of the
German Student), tiré des Contes d’un Voyageur de Washington Irving (1824).
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« Le Fou du Roi de Suède » (Le Commerce, 30 décembre 1845-3 janvier 1846) est une
adaptation – assez personnelle – de « Transformation » de Mary Shelley.