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Un plaidoyer pour
l'intolérance
Cologne : Il y a donc conflit entre deux des principes-clé de la pensée
progressiste occidentale : celui de l'égalité des sexes, et celui du respect
des "différences" culturelles des minorités. Depuis les incidents du 31
décembre à Cologne, il nous explose littéralement à la figure. En avons-
nous vraiment pris la mesure ?
Aujourd'hui il est temps de regarder les réalités en face et d'en finir avec
cette rhétorique infantilisante. Ce n'est pas parce que quelqu'un souffre
ou peut potentiellement souffrir de discrimination qu'il ne peut pas être lui
même raciste, misogyne, intégriste ou homophobe. Cette conception
racialiste et différentialiste est non seulement inacceptable mais contre-
productive. Elle consiste à faire le cadeau du réel à l'extrême droite et de
prendre en otage des milliers de Français et Européens de confession
ou culture musulmane pour qui toutes ces atteintes aux valeurs
fondamentales sont insupportables.
Ce n'est pas en niant la nature des problèmes que l'on évitera une
récupération de l'extrême droite, bien au contraire.
Les réfugiés sont des êtres humains. Certains sont formidables. Certains
sont abominables. Comme les Français, comme les hommes, comme
les femmes. Tous les viols doivent être dénoncés avec la même force.
Sans distinction d'origine, ni dans un sens, ni dans l'autre.
Que les violeurs soient réfugiés ou notables, que les victimes soient
notables ou réfugiées. Sans réserve.
politiquement correct
Qu’est-ce que le politiquement correct ? Une police de la pensée, le plus
souvent intériorisée, qui interdit de dire ce qu’on croit vrai quand cette
vérité ne correspond pas à ce qu’on voudrait qu’elle soit ou à ce qui
serait, aux yeux de la pensée dominante, moralement ou politiquement
souhaitable. C’est confondre le réel et le bien, la vérité et la valeur, au
bénéfice de ces derniers. C’est moins la voix de la majorité que celle des
élites réelles ou prétendues. Moins une langue de bois, contrairement à
ce qu’on dit parfois, qu’une langue de coton – matériau plus doux,
comme chacun sait, mais presque aussi difficile à avaler ! Par exemple il
est politiquement correct de dire que l’islamisme radical n’a rien à voir
avec l’islam, qui est une religion de paix et d’amour. Que ce soit
souhaitable, c’est bien clair. Mais est-ce vrai ? Peu importe : il est
politiquement correct de le dire… Même chose pour l’immigration : il est
politiquement correct de dire qu’elle est une chance pour la France,
pas du tout un problème. Comme si elle ne pouvait pas être les
deux à la fois ! Mais le réel se venge : à force de refuser d’entendre
ceux qui jugeaient que l’immigration extra-européenne, même
nécessaire, posait un certain nombre de problèmes, on a fini par les
pousser vers le parti qui prétend, bien sûr à tort, qu’elle est la source de
tous nos maux ! Le politiquement correct, qui dénie les problèmes,
fait le jeu du populisme, qui les hystérise. Et comme le politiquement
correct, en France, est plutôt de gauche (parce que la gauche est
surreprésentée dans le microcosme médiatique), il finit par faire le jeu de
la droite dure, voire de l’extrême droite. C’est une raison supplémentaire
de le combattre