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Stéphane Marret
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Mise à jour
Grande prématurité,
risque de handicaps neuropsychiques
et neuroprotection
S. Marret*, ***, L. Marpeau**, ***
* Clinique de Pédiatrie et de Puériculture, Service de Médecine Néonatale, Hôpital Charles-
Nicolle, Rouen.
** Clinique de Gynécologie et d’Obstétrique.
*** Groupe de Recherche sur le Développement cérébral et la Neuroprotection (UPRESA-2122),
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rouen.
RÉSUMÉ
L’augmentation des taux de survie des grands prématurés et des prématurissimes (< 28 semaines d’aménorrhée) ne
semble pas s’accompagner d’une augmentation de la prévalence des séquelles neuropsychiques et des handicaps sévè-
res secondaires. L’enfant né grand prématuré et surtout prématurissime reste cependant un enfant à haut risque d’infirmité
motrice d’origine cérébrale et d’insuffisance mentale. L’atteinte de la substance blanche avec les leucomalacies péri-
ventriculaires et les hémorragies intra-parenchymateuses constituent la menace la plus redoutable pour le cerveau en
développement de ces enfants. Les progrès récents de l’épidémiologie, de la neurobiologie du développement et de l’ima-
gerie nous permettent de progresser dans la compréhension des mécanismes à l’origine des lésions et laissent entrevoir
des espoirs pour leur prévention. La prévention de la grande prématurité reste néanmoins un objectif prioritaire. La lutte
contre les infections nécessite leur dépistage précoce. L’utilisation de substances prévenant la mort cellulaire retardée
(anti-radicalaires, antagonistes des cytokines, antagonistes de la cascade excitotoxique, facteurs de croissance) telles
que le sulfate de magnésium sont probablement des voies d’avenir.
Mots-clés : Grand prématuré • Leucomalacie péri-ventriculaire • Séquelles • Thérapeutique.
La physionomie de la grande prématurité (< 33 semai- dans les services de médecine néonatale des pays
nes d’aménorrhée) s’est rapidement transformée développés de plus en plus d’enfants nés grands
dans la dernière décennie. Les progrès de l’obsté- prématurés voire prématurissimes (< 28 semaines
trique (dépistage des retards de croissance intra- d’aménorrhée) [1].
utérine, corticothérapie anténatale et transfert in Ces progrès de la médecine posent cependant la
utero vers les maternités de niveau III en cas de question éthique difficile de la qualité de vie de ces
menace sévère d’accouchement prématuré) et de la enfants et de leurs parents. Les dernières études épi-
réanimation néonatale (surfactant naturel, nouvelles démiologiques notent que la prématurité est à l’ori-
techniques de ventilation), ainsi que la prise de gine de près de la moitié des handicaps d’origine
conscience de ceux-ci par les équipes obstétricales cérébrale de l’enfant, soit environ 1 pour 1000 nais-
ont permis de prendre en charge et de faire survivre sances vivantes [2, 3]. Ces chiffres justifient le déve-
SÉQUELLES NEUROPSYCHIQUES
ET LÉSIONS CÉRÉBRALES
raître beaucoup plus tard entre les 3 semaines et les cement, ne constitue que la partie émergée d’un
2 mois suivant la naissance. Cependant ces lésions de iceberg témoignant de l’existence d’une atteinte
nécrose de la substance blanche péri-ventriculaire neuro-pathologique plus diffuse [13, 14]. Ainsi même
n’évoluent pas nécessairement vers la cavitation mais si la fréquence des LPV varie d’une région française
parfois vers un simple élargissement des ventricules à l’autre, il apparaît que les taux d’IMOC varient dans
cérébraux bien visible en échographie. Parfois des proportions moindres.
l’atteinte de la substance blanche se traduit par une
simple gliose réactionnelle invisible en échographie.
Une étude récente montre que la ventriculomégalie PHYSIO-PATHOGÉNIE DES LÉSIONS CÉRÉBRALES
est un facteur prédictif puissant d’une atteinte de DE LA GRANDE PRÉMATURITÉ
celle-ci [9]. Dans leur étude, Holling et Leviton [10],
reprenant 15 études concernant 1 384 enfants nés Les hémorragies intra-crâniennes
avant 33 semaines et suivis, montre que 59 % des pré-
maturés qui ont des kystes en échographie auront une Bien que le débit sanguin cérébral (DSC) soit fai-
IMOC et/ou une insuffisance mentale mais aussi 3 % ble dans la substance blanche péri-ventriculaire, ses
des enfants sans anomalies échographiques. Une variations sont classiquement impliquées dans la
autre étude montre que la moitié des anciens préma- genèse des hémorragies intracrâniennes du grand
turés qui ont des séquelles neuropsychiques à type prématuré [8]. Une chute du DSC en cas d’ischémie
d’IMOC ou d’insuffisance mentale avaient des écho- notamment mais aussi une élévation des DSC ou une
graphies normales en période néonatale [11]. L’ana- perte de l’autorégulation du DSC (en cas d’hyper-
lyse des études de suivi concernant le prématurissime capnie notamment) ont été démontrées dans diverses
montre que l’échographie est un examen peu sensible études. Ses variations seraient responsables des
hémorragies survenant en particulier dans la zone
pour prédire les séquelles intellectuelles (13,6 %)
germinative sous-épendymaire (zone de production
puisque dans la plupart des études récentes les taux
des cellules gliales à ce stade du développement
de LPV et d’hémorragie intra-parenchymateuse avoi-
cérébral) richement vascularisée par des vaisseaux
sinent les 6-9 % [4]. La résonance magnétique
immatures et fragiles. L’hémorragie intra-parenchy-
nucléaire (IRM) précoce pratiquée par certaines équi-
mateuse péri-ventriculaire serait secondaire à un
pes permettra sans doute dans les années à venir de
ralentissement du flux sanguin veineux lié au bom-
mieux préciser l’extension des lésions.
bement de la paroi ventriculaire dans le parenchyme
2) Les hémorragies non parenchymateuses : elles cérébral et à un infarctus veineux secondaire [8].
comprennent les hémorragies sous-épendymaires, les Cependant de plus en plus souvent de multiples fac-
hémorragies intra-ventriculaires (HIV) et les hémor- teurs de risque sont incriminés comme pour les LPV
ragies sous-arachnoïdiennes. Elles sont classique- (voire infra) [15, 16].
ment de bon pronostic lorsqu’elles restent isolées.
Mais une étude récente montre qu’elles sont aussi un Les leucomalacies péri-ventriculaires
facteur prédictif puissant de la survenue d’une atteinte
de la substance blanche visible en échographie trans- Les études autopsiques et histologiques, les étu-
fontanellaire [9]. des épidémiologiques recherchant des facteurs de
3) Les autres lésions cérébrales : les infarctus céré- risque de LPV ou d’IMOC, les modèles animaux de
braux dans des territoires artériels systématisés sont lésions de la substance blanche (tableau II) et les
exceptionnels. Mais des lésions des noyaux gris cen- travaux expérimentaux de neurobiologie cellulaire
traux, des nécroses neuronales corticales ou cérébel- nous ont permis d’avancer dans la compréhension
leuses non systématisées sont fréquemment associées de la physio-pathogénie de l’atteinte de cette subs-
dans les études autopsiques. Chez les survivants, elles tance blanche [13, 14].
ne sont pas souvent diagnostiquées en l’absence Une synthèse de l’ensemble de ces données nous
d’IRM. Une étude récente de Inder (1999) montre que permet de considérer que l’atteinte cérébrale est ini-
l’atteinte de la substance blanche est associée à une tiée précocement, le plus souvent avant la naissance,
réduction du volume de la substance grise corticale et que la LPV est la résultante d’une cascade d’évé-
[12]. Leur contribution exacte dans la genèse des nements délétères agressant la substance blanche
séquelles neuropsychiques reste mal précisée. Pour particulièrement vulnérable à ce stade du dévelop-
beaucoup de pédiatres néonatologistes et de neuropé- pement. Autrefois considérée comme la conséquence
diatres, la LPV, lorsqu’elle est diagnostiquée préco- exclusive d’une atteinte ischémique survenant dans
L’ensemble de ces données épidémiologiques et transfert de la mère en MAP sévère vers un centre
expérimentales est à prendre en compte pour pouvoir hospitalier de niveau III.
développer des programmes de neuro-protection. Plusieurs études anglo-saxonnes et françaises ont
observé une nette diminution de la mortalité mais
LA NEUROPROTECTION DU CERVEAU aussi de la morbidité et des handicaps d’origine céré-
DU PRÉMATURÉ brale dans les groupes de grands prématurés transfé-
rés avant la naissance [22, 23].
Plusieurs niveaux de protection cérébrale doivent — la mise en route précoce d’une corticothérapie
être considérés et plusieurs de leurs aspects seront anténatale.
successivement abordés : La corticothérapie anténatale a un effet bénéfique
1) la prévention de la grande prématurité, net sur l’incidence des formes sévères des hémorra-
2) la prise en charge de la menace sévère d’accou- gies intra ventriculaires/intra-parenchymateuses [24]
chement prématuré, en favorisant la maturation des parois vasculaires. Cet
3) la prévention des hémorragies intra-crâniennes effet est observé même lorsque la cure de corticoïdes
sévères, est incomplète justifiant son démarrage le plus pré-
4) le traitement des facteurs de risque de leucoma- coce possible avant le transfert de la mère. Le rôle de
lacie, la corticothérapie anténatale sur l’incidence des LPV
5) la prise en compte des facteurs d’environnement est en revanche plus controversé. Certaines études
postnatals, rétrospectives montrent une diminution de leur inci-
6) les nouvelles cibles pharmacologiques. dence comme des taux d’IMOC dans les groupes
La prévention de la grande prématurité d’enfants ayant reçu des corticoïdes en anténatal [25,
26]. Par contre des études rétrospectives de Baud et
La détection des facteurs de risque de grande pré- al. [27] font état d’une augmentation de l’incidence
maturité serait sans aucun doute le meilleur moyen de
des LPV dans un groupe d’enfants nés prématurés et
diminuer la prévalence des LPV et de ses séquelles
neuropsychiques. Cependant la prévention de la dont le mère aurait reçu de la dexaméthasone en anté-
grande prématurité est décevante car celle-ci est le natal. À l’inverse ces auteurs observent une diminu-
plus souvent induite (retard de croissance intra-utérin tion de cette incidence dans un autre groupe d’enfants
ou preéclampsie sévère) ou secondaire à une rupture nés prématurés et dont le mère aurait reçu de la béta-
prématurée des membranes ou à une grossesse mul- méthasone en anténatal. Cette différence entre ces
tiple. Plus rarement elle est spontanée et inopinée. deux dérivés fluorés pourrait s’expliquer par la pré-
Les recherches pour établir des facteurs prédictifs de sence en notable quantité dans la dexaméthasone de
prématurité (fibronectine, échographie du col notam- sulfites toxiques pour le cerveau. Pour notre part dans
ment, voire CRH placentaire (« corticotropin-releasing un modèle expérimental animal in vivo de lésions
hormon ») ) se heurtent à deux obstacles : l’absence de kystiques excitotoxiques de la substance blanche
traitement préventif en cas de risque dépisté de préma- mimant certains aspects des LPV du prématuré et
turité et le caractère imprévisible des grandes prématu- créées par l’injection d’un agent glutamatergique
rités induites ou liées à un accident aigu [1, 21]. [28], seule l’administration de dexaméthasone à très
La place de la tocolyse est limitée voir délétère. forte dose (1 mg/kg) avant la constitution de la lésion
L’efficacité des β-mimétiques sous leur forme paren- cérébrale avait un effet aggravant. Un effet protecteur
térale est cependant probablement intéressante pour était par contre noté suite à l’administration systémi-
le court terme (48 heures) afin de permettre le trans- que de bétaméthasone ou de dexaméthasone à doses
fert in utero de l’enfant et la mise en œuvre de la plus modérées avant ou après l’injection de l’agent
corticothérapie prénatale favorisant la maturation pul- excitotoxique glutamatergique [29]. Une tendance à
monaire fœtale. un effet supérieur de la bétaméthasone sur la dexamé-
thasone a été noté (résultats non publiés). L’ensemble
La prise en charge de la menace sévère
d’accouchement prématuré (MAP)
de ces données expérimentales et épidémiologiques
doit être analysé avec un esprit critique. Il incite néan-
Deux mesures sont fondamentales : moins à plutôt préférer la bétaméthasone d’autant
— l’application d’une politique de régionalisation que, contrairement à la dexaméthasone, elle semble
des soins avec des moyens adaptés permettant le diminuer la mortalité [30].
La prévention des hémorragies intra-ventriculaires et/ sur les neurones qui pourraient en faire limiter son uti-
ou intra-parenchymateuses (HIV/HIP) lisation [39].
La fréquence des HIV/HIP du grand prématuré a
Le traitement des facteurs de risque de leucomalacies
diminué ces dernières années. Cependant ces bons
péri-ventriculaires et des séquelles neuropsychiques
résultats seront peut-être à moduler puisque quelques
études font état d’une augmentation de leur fréquence Certains facteurs de risque ante-, per- et postnatals
avec les nouvelles techniques d’assistance respira- sont accessibles, en partie, à un traitement.
toire telle que la ventilation à haute fréquence [31].
En préventif, il est maintenant bien admis que la Les facteurs délétères ante- et perpartum
corticothérapie anténatale a permis de diminuer sen-
siblement le risque d’HIV/HIP. Par ailleurs une étude • La chorioamniotite et la rupture prématurée
intéressante a cherché à analyser les facteurs obstétri- des membranes
caux de risque d’HIV/HIP dans plusieurs groupes de Parmi tous les facteurs de risque incriminés dans
prématurés constitués en fonction des modalités de la la survenue d’une LPV et d’une « paralysie céré-
naissance (césarienne avant travail, césarienne en brale », les phénomènes inflammatoires, en particu-
phase de latence, césarienne en phase active du tra- lier au cours des ruptures prématurées des membranes
vail, naissance par voie basse avec ou sans forceps). et des chorioamniotites, sont les mieux identifiés et
Elle a montré que ce risque d’hémorragie grave pré- les plus fréquents. Les infections bactériennes jouent
coce serait atténué par l’utilisation de forceps en cas un rôle majeur dans le déclenchement prématuré de
d’accouchement par voie basse. L’effet protecteur du l’accouchement. Les infections virales sont très pro-
forceps sur la survenue d’hémorragie tardive persis- bablement sous-estimées. Une élévation dans le
terait. La méthodologie de l’étude est cependant liquide amniotique des taux de cytokines pro-inflam-
imparfaite puisque il n’y a pas de randomisation et matoires secondaire à l’infection aurait un rôle dans
qu’il existe des différences dans l’âge gestationnel le déclenchement de l’accouchement et serait signifi-
des différents groupes [32]. Quelques études rétros- cativement associée à la survenue d’une LPV et d’une
pectives incriminent comme facteur de risque IMOC [40]. Les cultures bactériologiques de liquide
d’hémorragies intracrâniennes certaines molécules amniotique effectuées chez des femmes en MAP sont
utilisées à visée tocolytique telles que les bêtamimé- positives dans 15 % des cas si les membranes sont
tiques ou la ritodrine [33, 34]. intactes et 35 % des cas lorsque survient une rupture
En post-natal, l’indométacine, inhibiteur de la syn- des membranes. En cas de MAP sévère à membranes
thèse des prostaglandines et accélérateur de la matu- intactes, il faut rechercher et traiter une éventuelle
ration des vaisseaux, administré précocement, infection urinaire ou vaginale. Certaines équipes pra-
prévient significativement la survenue d’une HIV/ tiquent également une amniocentèse à la recherche
HIP sévère [35] sans augmenter le risque de lésions d’une choriamniotite. S’il y a une rupture prématurée
kystiques de la substance blanche ni le risque de sur- des membranes, beaucoup commencent systémati-
venue d’IMOC à 3 ans [36]. Outre son effet sur la quement un traitement antibiotique qui sera ensuite
maturation des parois vasculaires, l’effet anesthésiant adapté selon les résultats des examens complémentai-
de cette molécule pourrait être intéressant. L’adjonc- res [41]. Un grand essai multi-centrique (ORACLE)
tion d’une sédation correcte chez les enfants en ven- est toujours en cours pour évaluer le bien-fondé d’un
tilation assistée aurait aussi un effet préventif sur la traitement antibiotique systématique en cas de MAP
survenue des HIV/HIP (voire infra). Le phénobarbital isolée ou en cas de rupture prématurée des membra-
n’a pas contre aucun effet préventif démontré sur la nes. Si le diagnostic de chorioamniotite est fortement
survenue des HIV/HIP [37]. suspecté, l’administration d’antibiotiques est indis-
Sur le plan curatif, des études préliminaires mon- pensable. La décision d’essayer de retarder un accou-
trent la possibilité de dissoudre le caillot présent dans chement prématuré en cas de chorioamniotite doit
les ventricules avec du facteur activateur du plasmi- prendre en compte les risques néonataux liés à la pré-
nogène tissulaire administré localement par voie maturité mais aussi le risque de LPV qui est de 20 %
intra-ventriculaire [38]. Mais des études prospectives dans cette situation. Dans ce même contexte, les pré-
randomisées doivent confirmer ces données d’autant maturés nés par césarienne auraient un risque moin-
plus que ce facteur a aussi des effets excitotoxiques dre de développer des lésions de LPV [42].
n’est un facteur associé aux LPV que dans de rares L’utilisation réfléchie des médicaments
études [51].
Certaines substances utilisées en période néonatale
telles que l’oxygène et le fer ont des effets oxydants
Les facteurs d’environnement influençant
qui peuvent avoir des effets néfastes en favorisant la
le développement cérébral
formation de radicaux libres toxiques pour le poumon
et le cerveau. De même les benzodiazépines, utilisées
Les facteurs toxiques de l’environnement pour la sédation en période de réanimation, ont des
pendant la grossesse effets inhibiteurs démontrés sur le développement des
La suppression dès le début de la grossesse de cer- neurites en culture [57] et pourraient donc retentir sur
tains facteurs toxiques (alcool, cocaïne, plomb, dioxi- le développement cérébral. La dexaméthasone utili-
sée par certains très précocement en post-natal dans
nes…) pour le développement cérébral et plus
le but de diminuer la fréquence des dysplasies
spécifiquement retrouvés dans les catégories socio-
broncho-pulmonaires a eu pour effet d’augmenter le
économiques défavorisées également à risque d’accou- nombre des LPV [58]. Enfin la caféine a aussi des
chement prématuré est un souhait légitime [8]. effets délétères chez l’animal qui méritent d’être éva-
lués chez l’enfant né prématurément [59].
Le bien-être de l’enfant après la naissance
Toutes les mesures le favorisant sont probablement La nutrition
bénéfiques pour le développement neuropsychique de Une bonne croissance cérébrale est une condition
l’enfant. Des études de Lou [53] montrent que le essentielle pour un bon développement neuropsychi-
stress chez la femme enceinte retentit sur la crois- que. Des apports nutritionnels enrichis en protides et
sance du périmètre crânien de l’enfant. Plusieurs faits en lipides sont nécessaires chez un prématuré dont les
suggèrent que les prématurés ont une augmentation apports maternels ont été brutalement interrompus du
du seuil de sensibilité à la douleur et que les épisodes fait d’une naissance prématurée. Les acides gras poly
douloureux aigus (ponctions, intubations, aspirations insaturés (AGPI) sont maintenant ajoutés dans cer-
trachéales…) sont responsables d’une douleur chro- tains laits artificiels pour prématurés. L’acide arachi-
nique. Les réponses physiologiques aux stimuli noci- donique a un rôle dans les signaux de transduction qui
ceptifs (augmentation de la fréquence cardiaque, de régulent l’activité des cônes de croissance et permet
la pression artérielle voire intracrânienne, diminution leur transformation en terminaisons synaptiques
des saturations artérielles en oxygène…) sont suffi- matures. Il intervient aussi dans la fente synaptique
samment importantes pour produire des troubles lors pour réguler les phénomènes de neurotransmission
de la re-perfusion et des congestions veineuses qui [60]. L’acide docosahexaénoïque (DHA) est un com-
favorisent la survenue d’HIV/HIP [54]. Le dépistage posant des membranes agissant sur leur fluidité
de la douleur et son traitement adapté par des antal- (synapse, mitochondrie…) pour moduler notamment
la transmission synaptique glutamatergique et son
giques type morphinique est donc nécessaire. La
récepteur de type N-méthyl-D-aspartate. Par cette
diminution des autres types de stress (bruit, lumière…)
voie métabolique, ils agiraient sur les processus de
auxquels l’enfant est soumis dans une unité de soins mémoire et d’apprentissage. Une étude de Wilatts
intensifs ainsi que la préservation des liens mère [61] semble corroborer ces données scientifiques en
enfant sont aussi des mesures bénéfiques pour le com- montrant que le développement intellectuel à 10 mois
portement et le développement neuropsychique ulté- d’enfants nés à terme est meilleur lorsque ils ont été
rieurs. En effet quelques études expérimentales chez supplémentés en AGPI.
le rat montrent les effets délétères d’un sevrage
La glutamine intervient dans la régulation de la
maternel précoce sur la densité des récepteurs aux synthèse des protéines et pourrait avoir aussi des
glucocorticoïdes de l’hypothalamus et sur la tolérance effets importants en cours d’évaluation chez le pré-
aux stress ultérieurs [55]. Une autre étude montre que maturé [62].
la densité des neurones impliqués dans la synthèse de
l’oxyde nitrique et dans les processus de mémorisa- Les nouvelles cibles pharmacologiques
tion est durablement diminuée sous l’effet d’un stress
néonatal ou d’une carence de soins maternels en La connaissance de quelques mécanismes biologi-
période néonatale [56]. ques favorisant l’apparition des LPV permettra de
proposer de nouvelles mesures thérapeutiques dans tique anti-oxydant endogène par la corticothérapie,
un proche avenir. De nombreuses molécules ont été par l’utilisation d’anti-oxydants exogènes enzymati-
testées dans des modèles animaux d’accidents vascu- ques (superoxyde dismutase recombinante) ou non
laires cérébraux à un stade de développement cérébral (vitamine E, sélénium, cystéine) et par la diminution
comparable à celui d’un nouveau-né à terme. Dans un des métabolites réactifs de l’oxygène (inhibiteur de la
modèle animal de lésion kystique excitotoxique de la xanthine oxydase, de la NO-synthase, 21-aminosté-
substance blanche, nous avons pu évaluer l’effet pro- roïdes).
tecteur de certaines molécules à un stade de dévelop-
pement cérébral qui se rapproche plus de celui du L’inhibition de la cascade excitotoxique
prématuré que celui du nouveau-né à terme
(tableau IV) [63]. Chez l’humain, l’initiation de nou- Il a été montré dans différents modèles animaux
veaux essais thérapeutiques est actuellement le plus que plusieurs cibles sont possibles [13, 14],
souvent limitée du fait de la toxicité des molécules (tableau IV) :
candidates à un effet neuroprotecteur. — blocage du récepteur N-méthyl-D-aspartate
(NMDA) sur la membrane post-synaptique du neu-
Les cytokines et les radicaux libres rone. Ce récepteur lié à un canal calcique est composé
de plusieurs sous-unités dont la composition varie au
Ces substances sont impliqués dans les phénomè- cours du développement et qui sont sensibles à
nes de mort cellulaire en liaison avec le glutamate. l’action d’agents agonistes ou antagonistes compéti-
Certaines molécules bactériostatiques avec un tifs (kétamine…) et non compétitifs (acide kynuréni-
spectre d’activité large telles que des tétracyclines de que, sulfate de magnésium…).
seconde génération (minocycline et doxycycline) ont — blocage des réactions déclenchées par la péné-
des effets neuroprotecteurs démontrés dans l’isché- tration de calcium au niveau post-synaptique : inhibi-
mie cérébrale globale chez la gerbille adulte. Elles tion de la synthèse des radicaux libres par des
inhibent l’activation microgliale, l’élévation des taux antagonistes de l’oxyde nitrique et du facteur activa-
de cytokines pro-inflammatoires et l’induction de la teur des plaquettes, inhibition de l’apoptose et de la
synthèse de NO-synthase inductible qui elle-même mort cellulaire retardée par des facteurs de croissance
favorise la synthèse des radicaux libres tel que (facteur vasoactif intestinal peptidique (VIP), facteur
l’oxyde nitrique (NO) [64]. Des antagonistes des de croissance dérivé du cerveau…).
récepteurs pour certaines cytokines pourraient aussi — blocage de la libération de glutamate au niveau
diminuer leurs taux circulants [65]. La production pré-synaptique par certaines molécules anti-épilepti-
excessive des radicaux libres pourrait théoriquement ques (felbamate, lamotrigine) ou par des agents sta-
être limitée par l’augmentation du potentiel enzyma- bilisateurs des membranes cellulaires.
Tableau IV Effets des molécules testées dans un modèle de lésions kystiques excitotoxiques de la substance blanche obtenues par
injection d’iboténate (agent glutamatergique) chez la souris au 5e jour postnatal.
Drugs tested at post-natal day in mice with ibotenate-induced excitotoxic white matter injury.
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